mardi 1 juin 2010

Ankara exige la libération de son navire arraisonné par Israël

20:32 31/05/2010
ANKARA, 31 mai - RIA Novosti
Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a exigé la libération immédiate du navire turc arraisonné lundi par Israël pour sa participation à la mission internationale d'aide humanitaire à Gaza "Flottille de la liberté".
"Un navire turc a été pris en otage, nous réclamons sa libération immédiate", a indiqué M.Erdogan lors de sa visite au Chili, dernière étape de son périple en Amérique latine qu'il a interrompu après le raid meurtrier israélien contre six navires de la Flottille de la liberté, qui a fait 19 morts et 38 blessés selon la télévision israélienne.
La "Flottille de la liberté" était la plus importante opération d'octroi d'une aide humanitaire internationale à l'enclave palestinienne qui subit le blocus économique égypto-israélien depuis que le mouvement Hamas a arraché le pouvoir dans l'enclave au Fatah de Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, pendant l'été 2007.
http://fr.rian.ru/world/20100531/186802767.html
 

Flottille de la liberté: l'OTAN souhaite obtenir plus d'informations

21:23 31/05/2010
BRUXELLES, 31 mai - RIA Novosti
L'OTAN souhaite obtenir plus d'informations sur le raid meurtrier organisé lundi par Israël contre la "Flottille de la liberté" internationale en route vers Gaza, a déclaré lundi à Bruxelles le porte-parole de l'Alliance James Appathurai.
"L'OTAN est profondément préoccupée par les pertes en vies humaines causées par l'incident. Nous souhaitons de plus amples informations à ce sujet", a indiqué M.Appathurai commentant l'attaque israélienne contre six navires d'aide humanitaire qui transportaient au moins 600 défenseurs des droits de l'homme dont des citoyens d'Algérie, d'Allemagne, d'Australie, de Belgique, du Canada, des Etats-Unis, de Grande-Bretagne, de Grèce, de Malaisie, du Norvège, de Serbie, de Suède.
Le raid israélien a fait 19 morts et 38 blessés, selon la télévision israélienne.
La "Flottille de la liberté" était la plus importante opération d'octroi d'une aide humanitaire internationale à l'enclave palestinienne qui subit le blocus économique égypto-israélien depuis que le mouvement Hamas a arraché le pouvoir dans l'enclave au Fatah de Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, pendant l'été 2007.
http://fr.rian.ru/world/20100531/186803524.html 

La Russie condamne l'arraisonnement de la flottille

09:55 01/06/2010
NEW YORK (Nations Unies), 1er juin - RIA Novosti
La Russie dénonce l'interception par Israël du convoi humanitaire "Flottille de la liberté", a déclaré le premier adjoint à l'ambassadeur russe auprès des Nations Unies, Alexandre Pankine, à la réunion urgente du Conseil de sécurité lundi.
"Moscou condamne l'incident survenu dans les eaux internationales et exprime sa préoccupation face au grand nombre de victimes parmi les passagers du convoi humanitaire, a indiqué le diplomate qui a insisté sur "l'éclaircissement de toutes les circonstances" de cet incident.
Il est évident que l'emploi des armes contre des civils et l'arraisonnement de navires en haute mer "sans fondement juridique constitue une violation grossière des normes du droit international", a ajouté M.Pankine.
Selon le diplomate, la Russie considère cet événement comme "la confirmation de la nécessité de mettre un terme au plus vite au blocus par Israël de la bande de Gaza" et d'effectuer des "démarches concrètes" pour régler la situation humanitaire et sociale dans l'enclave.
Les navires de la flottille transportaient entre 600 et 700 défenseurs des droits de l'homme, dans leur majorité des Turcs, et près de 10.000 tonnes de frets humanitaires. C'était la plus importante opération d'octroi d'une aide humanitaire internationale à l'enclave palestinienne sous blocus économique israélien depuis que le mouvement Hamas a arraché le pouvoir dans l'enclave au Fatah de Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, pendant l'été 2007.
Le raid israélien contre six navires en route vers Gaza a fait 19 morts et 38 blessés.

Israël revendique l’annexion d’eaux internationales

31 mai 2010
Selon le porte-parole du Premier ministre Benjamin Netanyahu et ceux de Tsahal, les commandos de marine qui ont ouvert le feu sur les militants de la « flottille de la paix », le 31 mai 2010, ont agit en légitime défense, même si les victimes ne disposaient pas d’armes à feu.
Cette présentation des faits ne tient pas : il est attesté que les commandos ont tiré à balles réelles sur le navire grec Sfentoni et le bateau turc Mavi Marmara avant de monter à leur bord. En outre, la députée arabe israélienne Hahine Zoghbi s’est adressée à eux en hébreu par haut parleurs pour leur demander de cesser le feu, les passagers n’étant pas armés.
Plus significatif : cet argument implique que l’Etat d’Israël s’estime souverain dans la zone où il a fait arraisonner la « flottille de la paix » par trois patrouilleurs lance-missiles, donc que cette démonstration de force vaut revendication de l’annexion des eaux territoriales méditerranéennes au large de la Palestine.

Boucherie israélienne en pleine mer

Au moment où j’écris ce texte, l’ampleur de la tuerie meurtrière israélienne en mer n’est pas encore bien connue. Cependant, nous savons déjà que vers 4 h du matin, heure de Gaza, des centaines de commandos des forces de défense israéliennes ont pris d’assaut la Flottille de la Liberté du mouvement international humanitaire. Nous apprenons de la presse arabe qu’au moins 16 militants pour la paix ont été assassinés et plus de 50, blessés. Une fois encore, il est terriblement évident qu’Israël n’essaie pas de cacher sa véritable nature : une entreprise collective meurtrière inhumaine, alimentée par une psychose et conduite par la paranoïa.
1er juin 2010
Certains de ceux qui ont ordonné cette boucherie
Pendant des jours, le gouvernement israélien a préparé la société israélienne à ce massacre en mer. Il a prétendu que la Flottille transportait des armes, qu’il y avait des « terroristes » à bord. C’est seulement hier soir qu’il m’est apparu que cette campagne médiatique malveillante d’Israël était lancée pour préparer l’opinion israélienne à une opération militaire meurtrière et de grande ampleur, dans les eaux internationales. Ne vous méprenez pas. Si je n’ai vu qu’hier soir où Israël allait exactement et quelles seraient les conséquences possibles, le cabinet israélien et l’élite militaire en ont été pleinement conscients tout au long du processus. Ce qui s’est passé n’est pas juste une attaque de pirates terroriste. C’est en réalité un assassinat en plein jour, même s’il s’est produit dans l’obscurité.
Hier à 22 h, j’ai contacté Free Gaza et j’ai partagé avec eux tout ce que je savais. J’ai évidement compris que ces centaines de militants pour la paix, la plupart des gens assez âgés, avaient peu de chances contre la machine à tuer israélienne. J’ai prié toute la nuit pour nos frères et sœurs. A 5 h (GMT) ce matin, la nouvelle a éclaté dans le monde. Dans les eaux internationales, Israël venait d’attaquer le convoi international innocent, des navires qui transportent du ciment, du papier et de l’aide médicale pour les Gazaouis assiégés. Les Israéliens ont utilisé des balles réelles, tuant et blessant tout autour d’eux.
Aujourd’hui, nous allons assister à des manifestations à travers le monde, à de nombreuses manifestations de deuil. Nous verrons même quelques amis d’Israël « prendre position » contre le massacre. De toute évidence, ça ne suffira pas.
Le massacre qui a eu lieu était une opération israélienne préméditée. Israël voulait du sang, parce qu’il croit que sa « puissance de dissuasion » grandit avec le nombre de morts qu’il laisse derrière lui. La décision israélienne d’utiliser des centaines de commandos contre des civils a été prise par le cabinet israélien et le haut commandement militaire israélien. Ce que nous avons vu, ce n’est pas juste un échec sur le terrain. Il s’agit en réalité d’un échec institutionnel d’une société morbide qui, depuis longtemps, a perdu tout contact avec l’humanité.
Ce n’est pas un secret que les Palestiniens vivent sous un siège depuis des années. Mais c’est maintenant aux nations de bouger, et de faire monter une pression décisive sur Israël et ses citoyens. Etant donné que ce massacre a été perpétré par une armée populaire qui a suivi les instructions données par un gouvernement « démocratiquement élu », dès maintenant, tout Israélien doit être considéré comme un criminel de guerre, sauf preuve contraire.
Considérant le fait qu’Israël a pris d’assaut des navires battant pavillon irlandais, turc et grec, les membres de Nations unies et les pays de l’Union européenne doivent immédiatement cesser toute relation avec Israël et fermer leur espace aérien aux avions israéliens.
Considérant les dernières infos d’hier selon lesquelles des sous-marins nucléaires israéliens se trouvent dans le Golfe, le monde doit réagir rapidement et sévèrement.
Israël est dorénavant officiellement dément et assassin. L’Etat juif n’est pas simplement insouciant de la vie humaine, comme nous l’avons cru durant sa campagne de presse qui a mené à cette boucherie, Israël en réalité, prend plaisir à infliger la souffrance et la dévastation aux autres.
Gilad Atzmon
Le 31 mai 2010.

Gilad Atzmon est écrivain et musicien de jazz, il vit à Londres. Son dernier CD : “In Loving Memory of America”. Son site : http://www.gilad.co.uk/

Le nouveau crime d’Israël indigne mais n’étonne pas

 1er juin 2010
par Domenico Losurdo*
Les crimes israéliens se succèdent, jusqu’ici en toute impunité. Pour y mettre fin, il appartient donc aux peuples d’agir là où les Etats ont échoué. C’est pourquoi de très nombreuses organisations palestiniennes nous appellent tous à boycotter les produits israéliens. Le professeur Domenico Losurdo rappelle la légitimité de cette forme de combat.
Le crime perpétré par Israël dans des eaux internationales, contre des pacifistes engagés à porter secours aux prisonniers enfermés dans cet immense camp de concentration qu’est désormais Gaza, peut et doit indigner, mais il ne peut pas nous étonner : il y a longtemps que le gouvernement de Tel-Aviv montre combien il est décidé à frapper par la terreur non seulement les victimes directes de son expansionnisme colonial, mais même ceux qui osent exprimer leur solidarité avec les victimes et qui, d’une façon ou d’une autre, entravent le terrible machine de guerre et d’oppression à laquelle les bourreaux ont recours. La thèse selon laquelle les pacifistes étaient armés et donc méritaient leur mort est le pendant de cette autre selon laquelle c’était une obligation morale de déclencher l’opération Shock and awe (Choc et stupeur !) contre l’Irak de Saddam Hussein, coupable de détenir des armes de destruction massive ! La solidarité et la complicité de fond qui lient Israël et les Etats-Unis se révèle aussi dans l’art de la manipulation, et elle n’est pas substantiellement entamée par l’alternance des divers locataires de la Maison-Blanche.
C’est une manipulation qui, si elle n’est pas ouvertement encouragée, n’est certes pas entravée par la grande presse d’ « information ». Ces temps derniers, en Palestine comme dans certains secteurs de l’Occident, est en train de se développer une forme nouvelle de lutte : elle consiste dans le boycott des marchandises produites par des colons qui, en violation flagrante du droit international et des Droits de l’homme, continuent à s’étendre dans les territoires occupés. C’était l’occasion, pour ceux qui n’ont de cesse de condamner la « violence » de la résistance, de saluer cette forme de lutte typiquement non-violente qu’est le boycott. Et pourtant c’est le contraire qui s’est produit. Sur le Corriere della Sera, Furio Colombo et quelques autres se sont empressés ces derniers jours de juger que le boycott des exportations israéliennes provenant des territoires illégalement occupés fait penser aux mesures prises à l’époque par l’Allemagne nazie contre les magasins de propriété juive.
Qu’en est-il en réalité ? Comme je l’ai rappelé dans mon dernier livre, La non-violenza. Una storia fuori dal mito [1], les peuples opprimés, et en premier lieu les peuples colonisés ont constamment eu recours au boycott. C’est un instrument de lutte que, pour nous limiter au 20ème siècle, nous voyons à l’œuvre en Chine, au cours de la protestation organisée par le mouvement du 4 mai (1919), contre la prétention du Japon, encouragée ou tolérée par les autres puissances impérialistes, d’imposer son protectorat sur le grand pays asiatique. Une dizaine d’années plus tard, au boycott des tissus succède en Inde le boycott des produits de l’industrie anglaise. Dans ce cas, c’est le mouvement inspiré et dirigé par Gandhi qui conduit l’agitation : « Des femmes faisaient le piquet régulièrement devant les magasins où étaient vendus des vêtements produits en Grande-Bretagne. Elles suivaient les autres femmes qui sortaient des magasins et essayaient de les persuader d’aller rendre leurs achats ». Quelques années plus tard, c’est la communauté juive internationale qui suggère le boycott des marchandises allemandes en riposte à la fureur antisémite de Hitler. C’est sur cette tradition que repose le mouvement qui cherche aujourd’hui à toucher les marchandises produites uniquement grâce à un expansionnisme colonial inhumain dans les territoires palestiniens occupés.
Bien sûr, dès l’origine le régime nazi s’est engagé à étrangler l’activité commerciale et industrielle des juifs allemands, et à les priver de leurs légitimes propriétés. Mais tout cela n’a rien à voir avec le boycott (instrument traditionnel des peuples opprimés), mais bien avec l’usage terroriste du pouvoir politique. Si l’on veut chercher une analogie, il faut alors se référer aux mesures qui touchent aujourd’hui les Palestiniens, expropriés de leurs maisons, de leurs terres, de leurs oliveraies, et mis de plus en plus dans l’impossibilité de mener une vie humaine digne de ce nom.
La condamnation, la criminalisation même, que le pouvoir et l’idéologie dominants font aussi de la lutte non-violente contre le colonialisme sioniste, est la confirmation, malgré quelques moments d’embarras et d’apparente prise de distance, de la volonté de Washington et de Bruxelles de laisser impunis les crimes d’Israël, même ceux commis dans des eaux internationales, et de condamner au contraire d’une façon ou d’une autre toute forme de résistance du peuple palestinien.
Sur le versant opposé, c’est une obligation morale de tout démocrate, anticolonialiste et antifasciste, de se solidariser avec la résistance palestinienne (et arabe et musulmane) contre l’impérialisme et contre le colonialisme. Il revient à la résistance palestinienne de décider et de choisir les formes de lutte.



 Domenico Losurdo
Professeur d’histoire de la philosophie à l’université d’Urbin (Italie). Il dirige depuis 1988 la Internationale Gesellschaft Hegel-Marx für dialektisches Denken, et est membre fondateur de l’Associazione Marx XXIesimo secolo. Dernier ouvrage traduit en français : Nietzsche philosophe réactionnaire : Pour une biographie politique.
Traduction Marie-Ange Patrizio
 http://www.voltairenet.org/article165597.html

Pourquoi Israël a t-il attaqué des civils en Méditerranée ?

 31 mai 2010
par Thierry Meyssan*
Israël a pesé à l’avance les conséquences de l’attaque qu’il a lancé contre un convoi humanitaire maritime. Quels sont ses objectifs en déclenchant une crise diplomatique mondiale, pourquoi a t-il défié son allié turc et son protecteur états-unien ?
L’attaque conduite par trois patrouilleurs lance-missiles israéliens de classe Saar, le 31 mai 20101, contre la flottille de la liberté, dans les eaux internationales de Méditerranée illustre la fuite en avant de Tel-Aviv.
La flottille de la liberté est une initiative de militants des droits de l’homme [1] [2], soutenue par le gouvernement turc. Son objectif est à la fois de véhiculer de l’aide humanitaire jusqu’à Gaza et, ce faisant, de briser le blocus mis en place illégalement par l’armée israélienne à l’encontre d’1,5 million de Gazaouites.
La décision d’aborder des navires civils dans les eaux internationales constitue un « acte de guerre » au regard du droit international. Juridiquement parlant, il y a eu vol des navires et de leurs cargaison, enlèvement et séquestration de leurs passagers, meurtres ; voire assassinats, si l’on admet les informations de la télévision turque selon laquelle les commandos avaient une liste des personnalités à liquider au cours de l’assaut.
Cet acte de guerre, à l’encontre des pavillons grecs et turcs de ces navires, a été perpétré afin de consolider le blocus, lequel constitue en lui-même une violation du droit international.
En choisissant l’argument de la « légitime défense », les autorités israéliennes ont explicitement revendiqué leur souveraineté sur les eaux internationales à 69 miles nautiques au large de la Palestine ; cette annexion —temporaire ou durable— étant nécessaire à la poursuite du blocus, lequel serait nécessaire à la sécurité de l’Etat d’Israël.
En abordant un navire turc et en en tuant des passagers, Tel-Aviv a d’abord choisi de répondre militairement à la crise diplomatique qui l’oppose depuis janvier 2009 à Ankara. Cette initiative est censée provoquer une crise au sein de l’état-major turc et entre celui-ci et le gouvernement turc. Cependant, elle pourrait aboutir à une rupture complète des relations militaires entre les deux pays, alors même que la Turquie aura été pendant un demi-siècle le meilleur allié d’Israël dans la région. D’ores et déjà, les manœuvres conjointes turco-israéliennes ont été annulées sine die. En outre, cette crise pourrait aussi avoir des conséquences sur les relations commerciales entre les deux pays, alors même que la Turquie est un partenaire vital pour l’économie israélienne.
Cependant, Tel-Aviv se devait de casser la crédibilité de la Turquie au moment où elle se rapproche de la Syrie et de l’Iran, et ambitionne d’exercer avec ses nouveaux partenaires une autorité régionale [3]. Dans l’immédiat, Israël devait sanctionner le rôle d’Ankara dans la négociation du Protocole de Téhéran sur l’industrie nucléaire iranienne.
Côté turc, où l’on s’attendait à une intervention israélienne musclée mais pas létale, le moment est venu de se poser en protecteur des populations palestiniennes, selon la doctrine néo-ottomane théorisée par le ministre des Affaires étrangères, le professeur Ahmet Davutoğlu. Sans attendre le retour du Premier ministre Recep Erdoğan, en voyage en Amérique latine, l’ambassadeur Turc à Tel-Aviv a été rappelé à Ankara et une cellule de crise a été mise en place autour du vice-Premier ministre, Bülent Arınç. Elle est immédiatement entrée en contact avec les 32 gouvernements des Etats dont les passagers du convoi sont ressortissants. Tout le personnel diplomatique turc a été mobilisé pour saisir du problème le maximum d’Etats et d’organisations internationales. Dans une conférence de presse, M. Arınç a exigé la restitution immédiate des trois bateaux turcs volés et de leur cargaison, ainsi et surtout que la libération des centaines de citoyens turcs enlevés et séquestrés. Il a choisi de qualifier l’attaque d’acte de « piraterie » (et non de guerre), de manière à offrir au gouvernement Netanyahu la possibilité de présenter l’affaire comme une « bavure » et non comme une politique. Dans cette logique, le président Abdullah Gül, quant à lui, a exigé que les tribunaux israéliens jugent les responsables de cette tuerie.
Depuis le Chili, M. Erdoğan a déclaré : « Cette action est totalement contraire aux principes du droit international, c’est le terrorisme d’un Etat inhumain. Je m’adresse à ceux qui ont appuyé cette opération, vous appuyez le sang, nous soutenons le droit humanitaire et la paix ».
Dans l’après-midi, Ankara a saisi la Conseil atlantique. La Turquie est membre de l’OTAN. Si elle ne trouve pas la réponse qu’elle attend du gouvernement israélien, elle pourrait qualifier l’attaque d’acte de guerre et requérir l’aide militaire des Etats membres de l’Alliance en vertu de l’article 5 du Traité de l’Atlantique Nord.
Le gouvernement Netanyahu a invité ses ressortissants à quitter la Turquie, tandis que des manifestations spontanées se multiplient devant les consulats israéliens où la foule réclame vengeance.
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Le 26 mai 2010, le Premier ministre Benjamin Netanyahu, reçoit à Tel-Aviv le secrétaire général de la Maison-Blanche, Rahm Emanuel. Celui-ci lui remet une invitation de Barack Obama, que la partie israélienne annulera cinq jours plus tard.
Côté états-unien, cette affaire rappelle celle de l’USS Liberty (8 juin 1967). Durant la guerre des Six jours, les Israéliens attaquèrent un bâtiment de surveillance électronique de l’US Navy, faisant 34 morts et 171 blessés. Tel-Aviv présenta ses excuses pour cette méprise sur le champ de bataille tandis que, tout en les acceptant officiellement, Washington y vu un outrage délibéré. Les Israéliens auraient voulu à l’époque sanctionner les critiques états-uniennes.
Cette fois, l’attaque de la flottille de la liberté pourrait être une sanction après le vote par Washington d’une résolution des Etats signataires du Traité de non-prolifération enjoignant Israël à déclarer ses armes nucléaires et à accepter les contrôles de l’Agence internationale de l’énergie atomique.
La décision israélienne d’attaquer des navires civils dans les eaux internationales intervient après l’assassinat aux Emirats d’un dirigeant palestinien par une unité du Mossad ; la découverte d’un vaste système de copie falsifiées de passeports au détriment d’Etats occidentaux ; et le refus d’assister à la conférence internationale de suivi du Traité de non-prolifération. Cet ensemble de faits peut être interprété comme une succession de coups perpétrés par un Etat sûr de son impunité —et dans ce cas, il pourrait s’agir cette fois d’un coup de plus ou de trop—, ou comme une escalade après une courte friction publique avec l’administration US —il s’agirait alors de revendiquer le leadership du mouvement sioniste en montrant que Tel-Aviv décide et Washington entérine—.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, en voyage en Amérique du Nord, a décidé de terminer sa visite canadienne et d’annuler son rendez-vous à la Maison-Blanche. Il a été joint par téléphone par le président Obama qui lui a demandé des explications.
La Haut commissaire des Nations Unies pour les droits de l’homme, Navi Pillay, a déclaré que l’opération israélienne ne pouvait avoir aucune justification juridique. Le Rapporteur spécial sur les Droits de l’homme dans les territoires occupés palestiniens, Richard Falk, a tenu à souligner qu’au delà de l’atteinte à la liberté de circulation sur les mers, le problème central reste le blocus. « À moins que des actions promptes et décisives soient prises pour mettre au défi l’approche israélienne sur Gaza, nous serons tous complices d’une politique criminelle qui menace la survie d’une communauté assiégée », a t-il affirmé. Le Conseil de sécurité a été convoqué en urgence, ce jour, à 18h TU. Le ministre turc des Affaires étrangères est parti à New York.

 Thierry Meyssan
Analyste politique français, président-fondateur du Réseau Voltaire et de la conférence Axis for Peace. Il publie chaque semaine des chroniques de politique étrangère dans la presse arabe et russe. Dernier ouvrage publié : L’Effroyable imposture 2, éd. JP Bertand (2007).
 http://www.voltairenet.org/article165580.html

Al-Assad à Zapatero: La turbulence d'Israël ne cessera sans châtiment pour ses crimes

31 Mai 2010
Damas/  Le président Bachar al-Assad a reçu ce soir un contact téléphonique de la part de M. José Luis Zapatero, premier ministère d'Espagne, au sujet du crime israélien sauvage commis contre les civils à bord des navires de la flottille de la liberté acheminant des assistances humaines au peuple palestinien assiégé à Gaza.
Le président al-Assad a indiqué que la turbulence d'Israël ne cessera sans châtiment pour ses crimes, soulignant la nécessité de ne pas se contenter de la condamnation et de la publication des communiqués et d'adopter des mesures appliquées interdisant Israël de la poursuite de ses politiques "barbares" qui menacent la sécurité et la stabilité dans la région.
Le président al-Assad a insisté sur l'importance de la contribution de l'Europe à la dissuasion des violations par Israël des droits de l'homme les plus élémentaires et à la levée du blocus imposé à Gaza. 
 A. Chatta/ Gh.H
http://www.sana.sy/fra/51/2010/05/31/290966.htm 

Pays arabes et étrangers…Condamnations de l'agression israélienne contre la flottille de la liberté

31 Mai 2010
Capitales /  Les Emirats Arabes Unis ont fortement condamné l'agression israélienne "criminelle et inhumaine" contre la flottille de la liberté transportant à son bord des assistances humanitaires à Gaza.
Les Emirats ont qualifié de "violation flagrante du droit international" l'agression de l'armée israélienne contre la flottille de la liberté, appelant la communauté internationale à assumer ses responsabilités face à cette agression "barbare".
Cheikh Abdallah Ben Zayed Al Nahyane, ministre émirati des affaires étrangères, a indiqué, dans une déclaration, que la mort des civils innocents des différents pays du monde qui sont venus pour secourir le peuple palestinien à Gaza constitue une violation flagrante du droit international.
Cheikh Abdallah a réclamé au Conseil de Sécurité la tenue d'une séance extraordinaire pour examiner cette agression d'Israël et adopter des mesures contre lui.
De son côté, le Bahreïn a, lui aussi, dénoncé ce crime israélien "barbare", tout en indiquant, dans un communiqué, que le recours de l'occupant à la force contre des civils désirant acheminer des assistances humanitaire à Gaza est une chose "condamnée et inacceptable".
Le Yémen qui a condamné cette agression, a insisté sur son rejet de la politique de la violence et du terrorisme commise par Israël contre les Gazaouis.
Le Maroc a dénoncé ce crime, tout en appelant à faire une enquête immédiate sur cette agression et exprimant sa solidarité avec le peuple palestinien.
Dans une réunion extraordinaire, le Conseil des ministres koweitiens, a condamné l'agression israélienne contre la flottille de la liberté.
M. Radwan Abdel Aziz al-Radwan, a souligné dans une conférence de presse que le Conseil des ministres koweitiens a affirmé que ce crime incarne la nature agressive et l'intransigeance d'Israël.
A Paris, le président français Nicolas Sarkozy a condamné "l'emploi non équivalent de la force" dans l'agression israélienne contre la flottille de la liberté.
Dans un communiqué publié par l'Elysée, le président Sarkozy a exprimé sa profonde émotion devant les conséquences tragiques de l'opération militaire israélienne contre la flottille de la liberté.
L'Italie a condamné, à son tour, cette agression, la qualifiant d'"une chose très grave" et appelant l'Union Européenne à faire une enquête pour s'assurer des faits. 
 A. Chatta / R.Jorf 
http://www.sana.sy/fra/55/2010/05/31/290953.htm 

Le Secrétaire général « choqué » par l'attaque d'un convoi d'aide pour Gaza

31 mai 2010 – Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est dit aujourd'hui « choqué » par le raid meurtrier lancé par l'armée israélienne contre une flottille de bateaux chargée d'aide humanitaire à destination de Gaza. Il a appelé Israël à donner des explications complètes sur cette opération.
Selon la presse, tôt dimanche, dans les eaux internationales, les forces israéliennes ont attaqué six bateaux d'un convoi d''aide humanitaire, qui transportaient aussi des centaines d'activistes. Au moins dix personnes ont été tuées dans ce raid et plusieurs dizaines d'autres blessées.

« Je condamne cette violence », a insisté Ban Ki-moon de Kampala, en Ouganda, où il participe à la première Conférence de révision du Statut de Rome instaurant la Cour pénale internationale. « Il est vital qu'il y ait une enquête complète pour déterminer exactement comment ce bain de sang s'est déroulé », a-t-il ajouté. « Je crois qu'Israël doit en urgence fournir des explications complètes ».

Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira dimanche après midi pour discuter de cet incident. Selon le chef de l'ONU, la Ligue arabe pourrait aussi tenir une réunion d'urgence sur cet incident.

À plusieurs reprises, les Nations Unies ont dénoncé le blocus de la Bande de Gaza et fait part de leurs préoccupations quant à l'entrée insuffisante de matériel dans ce territoire pour répondre aux besoins élémentaires de la population et poursuivre la reconstruction.

Dans une précédente réunion sur ce dossier, Ban Ki-moon avait fait déjà estimé que le blocus « créait des souffrances inacceptables, affaiblissait les forces modérées et renforçait les extrémistes ».

La Haute commissaire des Nations Unies aux Droits de l'homme, Navi Pillay, a aussi dénoncé l'attaque de la flottille et souligné que « rien ne pouvait justifier l'horreur de cette opération ». Appelant à l'ouverture rapide d''une enquête, elle a rappelé la nécessité pour les auteurs de l'attaque de rendre des comptes.

« Je condamne sans équivoque cet usage disproportionné de la force, qui a débouché sur la mort de tant de personnes qui essayaient d''apporter l'aide dont la population, soumise à un blocus depuis plus de trois ans, a besoin », a ajouté Navi Pillay. Elle a également appelé le gouvernement israélien à tenir compte de la position de la communauté internationale qui considère « presque unanimement que le blocus de Gaza comme inhumain et illégal ».

Pour la Haute commissaire aux Droits de l'homme, le blocus « donne l'impression que le gouvernement israélien considère le droit international avec perpétuel dédain ». « S'il n'y avait pas de blocus, il n'y aurait pas de flottille comme celle là », a-t-elle souligné.

De son côté, le Rapporteur spécial sur les Droits de l'homme dans les territoires occupés palestiniens, Richard Falk, a estimé qu'Israël était « coupable d'un comportement choquant, caractérisé par un usage de la force contre des civils non armés, en haute mer, où la liberté de navigation existe, conformément au droit international de la mer ».

Il s'est fait l'écho de l'appel du Secrétaire général de l'ONU et de la Haute commissaire aux Droits de l'homme pour l'ouverture d'une enquête sur cet incident, estimant également qu'il était « essentiel que les responsables israéliens de cette opération meurtrière et illégale, dont les hommes politiques ayant donné les ordres, soient tenus pénalement responsable de leurs actes injustes ».

Richard Falk a qualifié le blocus de gaza de « punition collective » équivalente à un crime contre l'humanité. « À moins que des actions promptes et décisives soient prises pour mettre au défi l'approche israélienne sur Gaza, nous serons tous complices d'une politique criminelle qui remet en question la survie d''une communauté assiégée », a-t-il ajouté.
http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=22057&Cr=&Cr1= 

Le président al-Assad au sénateur américain Bob Corker: Washington est appelé à obliger Israël à mettre fin à ses agressions sauvages et à lever le blocus imposé à Gaza

31 Mai 2010
Damas / Le président Bachar al-Assad a appelé aujourd'hui les Etats-Unis à obliger Israël à mettre fin à ses agressions sauvages et à lever le blocus imposé à la bande de Gaza ainsi qu'à ranimer le processus de paix en tant que seule solution pour le rétablissement de la sécurité et de la stabilité dans la région.
Recevant aujourd'hui le sénateur américain Bob Corker, le président al-Assad a estimé qu'au moment où les Arabes œuvrent pour la paix, Israël tue en pleine mer des civils venant pour briser le blocus imposé à Gaza "en signe de mépris de la vie humaine et en violation flagrante de toutes les chartes et les lois internationales".
"Malgré tout cela, Israël jouit toujours d'un appui illimité et inconditionnel de la part des Etats-Unis quelque soient ses crimes perpétrés, ce qui déstabilise notre région et y fait monter la tension", a souligné le président al-Assad.
De son côté, le sénateur Corker a affirmé qu'il est important que les Etats-Unis aient de bonnes relations avec la Syrie "vu le rôle central qu'elle joue au Moyen-Orient".
L'entretien a également porté sur les relations de coopération entre la Syrie et les Etats-Unis, les derniers développements au Moyen-Orient et le processus de paix gelé dans la région.
R.Jorf 

Israël transfert les otages de la flottille de la liberté à la prison de Khiam

Mardi, 01 Juin 2010 10:33 

IRNA - Les autorités du régime sioniste ont transféré les personnes qu'ils ont pris en otage, de la flottille de la liberté à la prison de Khiam. Le directeur du bureau de presse de la haute Commission nationale des prisonniers, Riyad Al-Ashqar a indiqué que le régime sioniste a transféré ces personnes qui se trouvaient dans la flottille de la liberté pour acheminer des aides humanitaires vers Gaza, à la prison de Khiam. Toujours d'après la même source, Israël a préparé, il y a deux semaines, cette prison pour ce même objectif. Les forces israéliennes ont assailli la flottille de la liberté où elles ont arrêté 480 personnes et elles ont envoyé 48 autres à l'aéroport de Ben Gourion pour qu'ils rentrent chez eux, a indiqué l'AFP, citant la radio du régime sioniste.

Une source responsable: la piraterie israélienne sanglante est un message à l'intention de la communauté internationale

31 Mai 2010



Damas /  Une source responsable du ministère des affaires étrangères a affirmé que le crime israélien de piraterie sanglante, commis à l'aube contre la flottille de liberté dans les eaux internationales de la Méditerranée est un message à l'intention de la communauté internationale, qui confirme le défi flagrant d'Israël de tout le monde et son mépris des moindre principes humaines et des valeurs civilisatrices.
"L'agression contre des activistes civils qui portaient l'alimentation, les médicaments et les autres matières vitales nécessaires aux victimes du blocus imposé à Gaza est un acte qui ne faut pas passer sous silence comme il en était par le passé qui a abouti à la persistance de son défi et de ses crimes" a dit la source.
Elle a souligné, à cet effet, que la Syrie a appelé ce matin à la tenue d'une séance urgente, demain, du conseil de la ligue arabe pour étudier la situation et prendre des pas sur le terrain pour briser le blocus imposé à Gaza et ne pas laisser le sang des martyrs de la flottille de la liberté aller en vain.
Elle a ajouté que le ministre des affaires étrangères, M. Walid al-Mouallem a adressé un message au secrétaire général des Nations-Unis, appelant celles-ci à assumer leur responsabilité dans la protection des activistes arrêtés en Israël et la garantie de leur retour sain et sauf à leurs pays.
La source a affirmé la solidarité de la Syrie avec le peuple et le gouvernement turcs et exprimé sa haute appréciation de leur attitude à l'égard du brisement du blocus injuste imposé à Gaza.
Elle a exprimé, enfin, les condoléances de la Syrie aux familles des martyrs de la flottille de la liberté, tout en souhaitant la guérison prompte aux blessés.
L.A. 
http://www.sana.sy/fra/51/2010/05/31/290870.htm 

Flottille Gaza: Amnesty réclame une enquête "crédible et indépendante"

31/05/2010    
Amnesty International a demandé lundi à l’entité sionsite d'ouvrir immédiatement une "enquête crédible et indépendante" sur l'assaut mené par son armée contre la flottille internationale humanitaire à destination de Gaza, et réclamé la levée du blocus contre le territoire palestinien. 
 "Amnesty International demande à Israël d'ouvrir une enquête immédiate, crédible et indépendante", sur cet assaut qui a causé 19 morts parmi les passagers selon une télévision israélienne, a indiqué dans un communiqué l'organisation de défense des droits de l'homme, dont le siège est à Londres.  
"Les forces israéliennes semblent manifestement avoir fait un usage excessif de la force", a déclaré Malcolm Smart, responsable de la section Proche-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty. 
 "Israël dit que ses forces ont agi en état de légitime défense, prétendant qu'elles ont été attaquées par les manifestants, mais il est difficile de croire que le niveau de force utilisé par les troupes israéliennes ait pu être justifié", a-t-il ajouté. "Il semble avoir été disproportionné par rapport à la menace posée".  
Comme première mesure, Amnesty appelle l’entité sionsite à rendre immédiatement publiques les règles d'engagement des commandos qui ont mené l'assaut.  
"Les militants sur les bateaux avaient clairement dit que leur objectif numéro un était de protester contre le blocus israélien continu, qui constitue une forme de punition collective et donc de violation de la loi internationale", a ajouté M. Smart.
 "Le blocus ne cible pas les groupes armés, mais punit plutôt l'ensemble de la population de Gaza" et "inévitablement son impact se fait ressentir sur les plus vulnérables", a-t-il repris, appelant à sa "levée immédiate".

Soutien des Etats-Unis à l’accord sur le nucléaire : L’onde de choc en Israël

Le soutien sans précédent des Etats-Unis à l’accord de la Conférence de suivi du Traité de non-prolifération (TNP), qui montre du doigt les activités nucléaires de l’Etat hébreu, inquiète fortement Israël, même si les officiels s’abstiennent de critiquer ouvertement Washington.Furieux, Israël a fustigé « l’hypocrisie » de l’accord adopté vendredi, qui ne mentionne pas l’Iran, et annoncé qu’il ne participerait pas à sa mise en œuvre portant sur la création d’une zone exempte d’armes nucléaires au Proche-Orient. La Conférence de suivi du TNP a adopté par consensus une déclaration finale prévoyant notamment la tenue, en 2012, d’une conférence internationale pour un Moyen-Orient dénucléarisé. C’est la première fois que le programme nucléaire israélien, sur lequel les autorités maintiennent volontairement le flou, est ainsi exposé sur la scène internationale. Les Etats-Unis ont voté en faveur de l’accord, approuvé à l’unanimité.
En Israël, médias et analystes considèrent le vote américain comme un véritable « camouflet ». « Washington a ‘‘sacrifié’’ Israël à son intérêt global de limiter l’armement nucléaire dans le monde », estime le quotidien Haaretz. « Le président Barack Obama et son Administration ont préféré le succès de la Conférence à Israël », déplore le quotidien de gauche, selon lequel la résolution constitue une « victoire diplomatique pour l’Egypte » qui fait campagne depuis des années pour qu’Israël renonce à l’armement nucléaire qui lui est imputé. Haaretz rappelle qu’en 2005, l’Administration du président George W. Bush avait refusé de s’associer à un document enjoignant à Israël de signer le TNP. Le camouflet américain survient à la veille d’une rencontre à Washington entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président américain, Barack Obama.

Camouflet

Pour le quotidien gratuit à grand tirage Israël Hayom, proche de M. Netanyahu, le vote américain traduit la « faiblesse d’Obama », soulignant que « les Américains avaient promis aux dirigeants israéliens d’empêcher la signature du texte ». « Il y a un changement négatif indéniable de la politique américaine » sur le nucléaire israélien, estime le chercheur Eytan Gilboa, qui critique « les contradictions d’Obama puisqu’il applaudit à la fois la résolution et la critique ». Ce politologue de l’université de Bar Ilan estime que les Etats-Unis « sont en train de perdre leur rôle de leadership à cause de la vision naïve et irréaliste » de leur président. En revanche, l’ex-directeur général du ministère des Affaires étrangères, Alon Liel, voit dans la résolution le signe d’un « isolement croissant d’Israël sur la scène internationale », qui va rendre de plus en plus difficile sa campagne pour des sanctions contre l’Iran.
Publiquement, le gouvernement israélien s’abstient de critiquer les Etats-Unis mais un haut responsable a reconnu samedi que « l’Administration américaine a changé de politique sur la non-prolifération ». « Nous n’avons pas fini de parler de ce sujet », a averti ce dernier. L’Etat hébreu a conclu une « entente » en 1969 avec les Etats-Unis aux termes de laquelle les dirigeants israéliens s’abstiennent de toute déclaration publique sur le potentiel nucléaire de leur pays et ne procèdent à aucun test nucléaire. En échange, Washington s’est engagé à s’abstenir d’exercer des pressions sur ce dossier. Les Israéliens n’ont jamais reconnu disposer de l’arme atomique et refusent d’adhérer au TNP. Mais selon des experts étrangers, Israël dispose de 100 à 300 ogives nucléaires.

L'écrivain Henning Mankell victime de l'assaut israélien de la flottille

Le soutien sans précédent des Etats-Unis à l’accord de la Conférence de suivi du Traité de non-prolifération (TNP), qui montre du doigt les activités nucléaires de l’Etat hébreu, inquiète fortement Israël, même si les officiels s’abstiennent de critiquer ouvertement WashingtonFurieux, Israël a fustigé « l’hypocrisie » de l’accord adopté vendredi, qui ne mentionne pas l’Iran, et annoncé qu’il ne participerait pas à sa mise en œuvre portant sur la création d’une zone exempte d’armes nucléaires au Proche-Orient. La Conférence de suivi du TNP a adopté par consensus une déclaration finale prévoyant notamment la tenue, en 2012, d’une conférence internationale pour un Moyen-Orient dénucléarisé. C’est la première fois que le programme nucléaire israélien, sur lequel les autorités maintiennent volontairement le flou, est ainsi exposé sur la scène internationale. Les Etats-Unis ont voté en faveur de l’accord, approuvé à l’unanimité.
En Israël, médias et analystes considèrent le vote américain comme un véritable « camouflet ». « Washington a ‘‘sacrifié’’ Israël à son intérêt global de limiter l’armement nucléaire dans le monde », estime le quotidien Haaretz. « Le président Barack Obama et son Administration ont préféré le succès de la Conférence à Israël », déplore le quotidien de gauche, selon lequel la résolution constitue une « victoire diplomatique pour l’Egypte » qui fait campagne depuis des années pour qu’Israël renonce à l’armement nucléaire qui lui est imputé. Haaretz rappelle qu’en 2005, l’Administration du président George W. Bush avait refusé de s’associer à un document enjoignant à Israël de signer le TNP. Le camouflet américain survient à la veille d’une rencontre à Washington entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président américain, Barack Obama.

Camouflet

Pour le quotidien gratuit à grand tirage Israël Hayom, proche de M. Netanyahu, le vote américain traduit la « faiblesse d’Obama », soulignant que « les Américains avaient promis aux dirigeants israéliens d’empêcher la signature du texte ». « Il y a un changement négatif indéniable de la politique américaine » sur le nucléaire israélien, estime le chercheur Eytan Gilboa, qui critique « les contradictions d’Obama puisqu’il applaudit à la fois la résolution et la critique ». Ce politologue de l’université de Bar Ilan estime que les Etats-Unis « sont en train de perdre leur rôle de leadership à cause de la vision naïve et irréaliste » de leur président. En revanche, l’ex-directeur général du ministère des Affaires étrangères, Alon Liel, voit dans la résolution le signe d’un « isolement croissant d’Israël sur la scène internationale », qui va rendre de plus en plus difficile sa campagne pour des sanctions contre l’Iran.
Publiquement, le gouvernement israélien s’abstient de critiquer les Etats-Unis mais un haut responsable a reconnu samedi que « l’Administration américaine a changé de politique sur la non-prolifération ». « Nous n’avons pas fini de parler de ce sujet », a averti ce dernier. L’Etat hébreu a conclu une « entente » en 1969 avec les Etats-Unis aux termes de laquelle les dirigeants israéliens s’abstiennent de toute déclaration publique sur le potentiel nucléaire de leur pays et ne procèdent à aucun test nucléaire. En échange, Washington s’est engagé à s’abstenir d’exercer des pressions sur ce dossier. Les Israéliens n’ont jamais reconnu disposer de l’arme atomique et refusent d’adhérer au TNP. Mais selon des experts étrangers, Israël dispose de 100 à 300 ogives nucléaires.

Flottille: Obama veut tous les faits "le plus vite possible"

31/05/2010    
Le président américain Barack Obama a demandé lundi à connaître "le plus vite possible" les circonstances exactes de l'abordage sanglant d'une flottille pro-palestinienne par « Israël », lors d'une conversation téléphonique avec le Premier ministre israélien Netanyahu.  
"Le président a souligné qu'il était important de connaître le plus vite possible tous les faits et les circonstances entourant les tragiques événements de ce matin", indique un communiqué de la Maison Blanche publié après la conversation qui a duré une quinzaine de minutes.  
M. Netanyahu devait être reçu mardi à la Maison Blanche mais a décidé de rentrer immédiatement en « Israël » pour gérer la crise provoquée par l'abordage par des commandos israéliens d'une flottille pro-palestinienne devant briser le blocus de Gaza, qui a fait au moins neuf morts.

Une Américaine blessée lors de heurts avec l'armée d'occupation israélienne

31/05/2010  
Une militante américaine contre la barrière de séparation en Cisjordanie a été blessée à l'oeil lundi lors de heurts avec des soldats israéliens au point de contrôle de Qalandia, près de Jérusalem occupée.  
Selon de sources médicales palestiniennes, des heurts entre Palestiniens et Israéliens ont éclaté après le raid meurtrier israélien contre la flottille internationale chargée d'aide humanitaire en route vers Gaza.  
Les soldats de l'occupation ont tiré des gaz lacrymogènes contre les protestataires.  
La jeune femme, qui protestaient aux cotés des Palestiniens, a reçu une grenade lacrymogène au visage et risque de perdre son oeil, a-t-on précisé de source hospitalière.

Manifestations dans la bande de Gaza après le massacre israélien

31/05/2010  
Des milliers de Palestiniens ont manifesté lundi dans la bande de Gaza contre le massacre  israélien du  convoi naval humanitaire international destiné à briser le blocus israélien imposé au territoire palestinien, selon des correspondants de l'AFP et des témoins. 
 Dans la ville de Gaza, des rassemblements spontanés de centaines de personnes se sont formés près du port de pêche où devait accoster le convoi s'il était parvenu jusque là, et devant le siège local des Nations unies.  
Les autorités ont appelé à un mouvement de grève générale à partir de mardi, en signe de protestation à l'assaut israélien qui a coûté la vie à au moins neuf passagers d'un bateau turc de la flottille lundi avant l'aube.  
Dans l'après-midi, des manifestations, convoquées par le Hamas,  et le Jihad islamique se sont déroulées à Gaza, à Khan Younès (sud) et en d'autres endroits du territoire palestinien.
  Les manifestants brandissaient des drapeaux turcs et des portraits du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan ainsi que du chef islamiste arabe israélien Raëd Salah, dirigeant du Mouvement islamique en Israël qui aurait été à bord du bateau turc visé par l'assaut israélien. 
 Les six bateaux de la flottille acheminant des centaines de militants pro-palestiniens et des tonnes d'aides pour Gaza ont été arraisonnés dans les eaux internationales et conduits vers le port israélien d'Ashdod (sud).
  "Je n'arrive pas à croire ce qu'ils ont fait. Je pensais qu'ils (les soldats israéliens) tuaient uniquement les Palestiniens mais non, ils tuent aussi les étrangers. C'est choquant", a dit Sana al-Sammouni, une Palestinienne de 40 ans.
 Elle "espérait recevoir en aide une maison" préfabriquée. Avec des centaines d'autres Palestiniens, elle a attendu pendant de longues heures l'arrivée en vain de la flottille au port où des dizaines de petits bateaux de pêche étaient ornés de drapeaux des pays dont sont originaires les militants de la flottille, de la Turquie notamment.    
Un grand portrait de M. Erdogan couvrait la façade d'un immeuble d'habitation orné également d'un grand drapeau drapeau turc.  
Après avoir attendue pendant des heures l'arrivée des bateaux, Ibtissam Abouhachem s'est dit "attristée par la mort de ces héros. Que fait le monde démocratique face à ce massacre?"
 Amjad Abounnour a comparé l'assaut à "un tremblement de terre". Incrédule, ce jeune homme de 20 ans a dit penser "que les menaces israéliennes" n'allaient pas se concrétiser.

Netanyahu du Canada apporte son entier soutien à l'armée israélienne

31/05/2010
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a apporté lundi "son entier soutien" à l'armée israélienne après l'assaut meurtrier contre une flottille d'aide internationale en route vers Gaza.  
"Le Premier ministre (...) a apporté son entier soutien aux forces de défense israéliennes (l'armée, ndlr) et s'est enquis de l'état de santé des blessés", ont indiqué ses collaborateurs à l'AFP à Ottawa où il doit rencontrer lundi matin le Premier ministre canadien Stephen Harper, avant de faire mardi une visite à Washington.  
Pour ce qui est de la poursuite de voyage du Premier ministre israélien Benjamin  aux Etats-Unis, les informations sont contradictoires. 
Selon un responsable de la délégation israélienne accompagnant Netanyahu, "le Premier ministre n'interrompt pas son voyage, il le poursuit conformément à son programme"; 
Auparavant, la radio publique israélienne avait annoncé le retour en "Israël" de Netanyahu après la prise d'assaut de la flottille humanitaire qui a fait au moins 19 tués et 36 blessés, selon la télévision israélienne.  Netanyahu a annulé un point de presse prévu lundi, mais il devait participer à une conférence de presse conjointe prévue avec son homologue canadien Stephen Harper à 11H00 locales (15H00 GMT).  

Pour "Israël": ce sont les activistes qui ont "déclenché les violences"

31/05/2010  
Le gouvernement israélien a justifié le crime commis par les commandos israéliens à l'encontre des activistes de la flottille internationale, en prétendant que ce sont eux (les activistes) qui ont "déclenché les violences".   
Selon les allégations du porte-parole du Premier ministre Benjamin Netanyahu, Mark Regev, les soldats israéliens "ont été attaqués avec une extrême violence par les gens sur le bateau, avec des barres de fer, des couteaux et des tirs à balles réelles".  
Peu auparavant, le porte-parole de l'armée israélienne, le général Avi Benayahu, avait dit ignorer "qui avait donné l'ordre de tirer" au commando.  
"Je ne sais pas qui a donné l'ordre de tirer, il est encore trop tôt pour le déterminer", a dit le général à la radio militaire.   
Il a en outre déclaré que la prise d'assaut des navires humanitaires s'était déroulée dans les eaux internationales.    
Selon les médias israéliens, les responsables militaires ont hésité entre une intervention en pleine mer contre la flottille ou un abordage lorsque les bateaux auraient pénétré dans la limite des eaux territoriales. Les militaires ont finalement choisi la première option.

Le Hezbollah: le massacre des civils est une politique fondamentale d'Israël

31/05/2010  
Le Hezbollah a qualifié "de crime terroriste" le massacre perpétré par l'armée d'occupation israélienne contre les activistes pacifistes de la flottille " Liberté pour Gaza". 
Dans un communiqué publié par son bureau des relations médiatiques, le parti de la résistance islamique au Liban a estimé que ce crime de plus perpétré contre des civils innocents est une preuve supplémentaire sur l'instinct maléfique qui souille l'esprit des sionistes et qui se manifeste contre tous les humains, quelque soient leurs appartenances religieuses ou leurs nationalités.
"Ce crime est l'incarnation de l'arrogance de puissance qui ancre les dirigeants sionistes, et qui ne cesse de s'amplifier au fil des ans, grâce au soutien occidental sans limite au projet sioniste, et grâce aux choix erronés des régimes arabes quant à la politique à adopter face aux agressions israéliennes qui s'aggravent de jour en jour", figure dans le communiqué. 
Selon le Hezbollah, "le massacre des civils fait partie intégrante d'une ancienne politique israélienne. il puise sa source dans les principes fondamentaux de la pensée des dirigeants sionistes pionniers, fondateurs de l'entité sioniste".
" Elle perdure avant même la création de l'entité d'occupation en Palestine, ainsi que dans certaines étapes historiques" poursuit-t-il.  
D'après le parti de la résistance, ce massacre devrait constituer une étape charnière dans les relations entre toutes les forces du monde et l'entité sioniste, estimant que les institutions internationales sont devant une nouvelle épreuve historique pour réaffirmer leur crédibilité ébranlée. " Elles se doivent d'accomplir leur devoir évident de faire face aux crimes israéliens, qui se succèdent sans répit, pour les dissuader de poursuivre leurs crimes (…) et sanctionner ceux qui ont donné l'ordre de s'en prendre à la flottille, et de les juger en tant que criminels de guerre et de criminels contre l'humanité.
Le Hezbollah a estimé que tous les états du monde, se devraient de sortir de leur silence face aux crimes israéliens, et de prendre des initiatives conformes à leurs slogans sur les droits de l'homme, dont entre autre en coupant toutes leurs relations avec l'entité sioniste, et en lui imputant la responsabilité de s'en être pris aux civils. 
S'adressant aux dirigeants des pays arabes et islamiques, le Hezbollah leur a demandé d'adopter pour une fois seulement les positions que leur exigent leurs peuples. " Les expressions de condamnations et de dénonciations sont désormais insuffisantes devant les scènes sanguinaires" a insisté le communiqué, les appelant à rompre leurs relations avec Israël et à adopter une stratégie opérationnelle et tangible, en vue de lever le blocus imposé contre la Bande de Gaza et la Cisjordanie et pour soutenir le peuple palestinien et lui offrir tout ce dont il a besoin pour l'aider à libérer sa terre et mettre fin au cauchemar sioniste".
Pour conclure, le Hezbollah a présenté ses sincères condoléances aux familles des victimes de ce crime odieux.  
S'adressant particulièrement au peuple turc, il a tenu à le saluer pour son soutien indéfectible au peuple palestinien dans sa lutte contre l'ennemi sioniste et à rendre hommage aux positions officielles de la direction turque "hostile à l'arrogance sioniste galopante". 

Découverte d'une liste israélienne de liquidations contre les activistes

31/05/2010  
Des médias turcs ont évoqué " une liste de morts" préparés par les israéliens pour liquider des activistes qui faisaient partie des passagers de la flottille " Liberté pour Gaza".  Cette liste qui était entre les mains de certains des centaines de soldats qui ont pris d'assaut la flottille, est tombée de l'un d'entre eux, durant l'attaque.
Présentée sur les chaînes de télévision, elle a suscité un tollé au sein de l'opinion publique turque.
A noter que parmi les blessés figure le dirigeant célèbre du Mouvement islamique dans les territoires de 1948, Cheikh Raed Salah.  
Il se trouve dans une situation critique, et toutes les informations concernant sa situation sont monopolisées par les autorités de l'occupation israéliennes.
Selon notre correspondant à Ramallah, l'annonce de son martyre pourrait provoquer une troisième intifada. 

Massacre israélien contre la flottille « Liberté pour Gaza »:19 martyrs au moins

31/05/2010  
Un nouveau massacre israélien s’est ajouté au répertoire de l’entité sioniste, déjà bien lourd  depuis l’usurpation de la Palestine.
Les victimes, cette fois-ci, ne sont autres que les activistes pacifistes de la flottille « Liberté pour Gaza » qui comptait six bateaux transportant une aide humanitaire pour la bande de Gaza, laquelle subit un blocus israélien et égyptien depuis plus de quatre années.  
Durant la nuit de dimanche à lundi, les bateaux à bord desquels se trouvaient quelques 800 volontaires, originaires d'une quarantaine de pays ont fait l’objet d’une attaque terroriste israélienne, réalisée par une unité commando de la marine israélienne, escortée par des hélicoptères de combats.
Un paquebot turc, Mavi Marmara qui tansportait la majeure partie des activistes a été particulièrement visé. 
Une ONG grecque engagée dans la flottille a également affirmé qu'un bateau grec de la flottille internationale, le Sfendoni, a essuyé des tirs à "balles réelles" dans la nuit à partir d'hélicoptères et de canots gonflables israéliens.
Selon ces Grecs, contactés à l'aube, "il y a eu une attaque à balles réelles contre le bateau grec Sfentoni et le bateau turc Mavi Marmara, (lancée) à partir d'hélicoptères et de canots gonflables" et "les bateaux ont été pris d'assaut".
L'attaque, selon ce communiqué, a eu lieu "dans les eaux internationales à 80 milles des côtes".  
Quant à la télévision du Hamas AlAqsa, elle a diffusé des images de l'attaque, faisant état de soldats israéliens héliportés ayant descendus à bord des bateaux, et ouvrant le feu contre leurs passagers.
Un bilan encore provisoire fait état de plus de dix-neuf personnes tuées et de dizaines d’autres blessées. Quinze Turcs comptent parmi les martyrs.
Alors que les Israéliens ont revu à la baisse un premier bilan et ne parlent que de 9 tués.
Parmi les victimes blessées figure cheikh Raëd Salah, le célèbre dirigeant du Mouvement islamique dans les territoires palestiniens occupés en 1948. Il se trouvait à bord d'un des six bateaux du convoi, lorsqu’il a été grièvement atteint. Il se trouve actuellement dans un état critique, et ses jours pourraient être en danger. Les autorités de l'occupation israélienne demeurent très discrètes quant à sont état de santé.
Selon notre correspondant à Gaza, une troisième intifada pourrait éclater au cas où il décèdait.
le chef de la délégation libanaise au sein de la flottille D. Hani Sleïmane a également été blessé, selon la chaîne qatarie AlJazira. 
A bord du convoi se trouvaient également l'écrivain suédois Hennin Mankel âgé de 62 ans, et dont les livres ont été vendus de par le monde à des millions d'exemplaires, ainsi que le prix Nobel de la paix 1976, le nord-irlandais Mairead Corrigan Maguire, en plus d'une ancienne victime de l'holocauste, 44 députés dont dix algériens, et des journalistes.    
Avant l'attaque, des journalistes à bord d'un navire ont révélé que dans la nuit de dimanche à lundi, peu après 21H00 locales (18H00 GMT), trois patrouilleurs lance-missiles de classe Saar israéliens ont quitté le port septentrional de Haïfa pour intercepter la flottille.
Serkan Nergis, de la Fondation pour l'aide humanitaire (IHH), ONG basée à Istanbul a affirmé que les contacts avec le navire turc ont été coupés après la prise d'assaut.  
Avant l'interruption de la communication, le correspondant d'al-Jazira à bord d'un des bateaux en route pour Gaza, a raconté que "des centaines de soldats israéliens, assistés par des avions militaires, ont attaqué la flottille, blessant le capitaine du bateau ».
 "Je vous appelle en cachette, des centaines de soldats israéliens ouvrent le feu et lancent des bombes lacrymogènes, et les passagers du bateau à bord duquel je me trouve se comportent avec beaucoup de courage", a affirmé Abbas Nasser dans son dernier appel à la chaîne qatarie.
"Le capitaine de notre bateau est grièvement blessé, et il y a deux autres blessés parmi les passagers", a ajouté le journaliste, avant l'interruption brutale de la communication.  
Côté israélien, la justification  est de mise, avec une version préparée à la lettre : "durant la prise d'assaut du navire turc, des soldats israéliens ont été confrontés à de dures violences physiques", a indiqué un porte parole de l’armée israélienne. Et de prétendre : "certains des passagers ont utilisé des armes blanches et des armes de poing".
 Ce qu’a catégoriquement démenti la députée arabe à la Knesset, Hahine Zoghbi. Faisant également partie des passagers de la flottille, elle a (selon des médias israéliens rapportés par Arabs 48) déclaré qu’elle s’était adressée en hébreu et par hauts parleurs  au commando israélien, lui demandant de ne pas attaquer les navires, et lui assurant que les activistes ne sont pas armés. 

Le chef du Hamas dit que la résistance s’arrêtera avec la fin de l’occupation israélienne

lundi 31 mai 2010 - 06h:45
Massoud A. Derhally
(Bloomberg) - Le Hamas terminera sa résistance si Israël se retire jusqu’aux frontières d’avant la guerre des six jours de 1967 et qu’il met fin à l’occupation des terres palestiniennes, a indiqué Khalid Mashaal, Chef politique du groupe.
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Khaled Mashaal
« Quand l’occupation se terminera, la résistance finira, c’est aussi simple que cela, » a dit Mashaal dans une interview à Damas sur “The Charlie Rose Show,” diffusé hier. « Si Israël se retire aux frontières de 1967, » a-t-il dit, « ce sera la fin de la résistance palestinienne. »
Israël aurait à se retirer de Jérusalem-Est, qui deviendrait la capitale d’un État palestinien, et les réfugiés palestiniens auraient le droit de rentrer, a dit Mashaal. Un État palestinien souverain contrôlera ses propres frontières et aura ses propres postes de contrôle, et il décidera de la nature de ses rapports futurs avec Israël, a-t-il dit.
Les commentaires de Mashaal reprennent ceux de son adjoint, Mussa Abu Marzuk, qui a indiqué à Bloomberg News lors d’une interview en janvier 2009, que le but du Hamas est d’avoir « un État palestinien indépendant en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, sans colonies et sans colons et avec Jérusalem comme capitale ».
Le Hamas a été élu par les Palestiniens lors d’élections parlementaires en Cisjordanie et dans la bande de Gaza en 2006. Le groupe a saisi le contrôle de Gaza en 2007 après qu’un bref accord de partage du pouvoir avec le Président Mahmoud Abbas du parti rival du Fatah se termina en conflit , laissant Abbas administrer la Cisjordanie. Israël a imposé un blocus à la bande de Gaza appauvrie après que le Hamas en eut pris le contrôle, levant périodiquement les restrictions pour permettre l’arrivée de marchandises humanitaires.
"Liberté complète"
« Ne demandez pas au peuple palestinien d’avoir un statut par rapport à Israël alors qu’il vit sous l’occupation israélienne, » a dit Mashaal. « Donnez aux Palestiniens l’occasion de vivre une vie normale dans un État palestinien. Et alors, ce seront les Palestiniens qui décideront en toute liberté. »
Mashaal a dit que les Israéliens ne sont pas sérieux au sujet de la paix, et que l’ancien Président palestinien, Yasser Arafat, et son successeur Abbas ont montré leur volonté de reconnaître Israël sans qu’il y ait réciprocité de la part d’Israël. Le Président US Barack Obama le reconnaît, a dit Mashaal.
« Mahmoud Abbas a été favorablement accueilli par Israël quand il a pris ses fonctions en 2005. Et qu’est-ce qu’Israël a fait, lui ?, a-t-il ajouté. « Il n’a rien donné à Mahmoud Abbas. Le problème n’est donc pas du côté palestinien, ni arabe. Il est du côté israélien. Et je pense que l’administration Obama se rend compte que l’obstacle ce ne sont pas les Palestiniens ni les Arabes. L’obstacle ce sont les Israéliens et Netanyahu. »
La présence permanente d’Israël en Cisjordanie, où selon lui la violence contre l’État juif s’est terminée en raison des mesures imposées par l’Autorité palestinienne d’Abbas, montre bien qu’Israël n’envisage pas sérieusement de mettre fin à l’occupation, a dit Mashaal. Selon lui, la reconnaissance de l’État israélien doit être décidée par le peuple d’un futur État palestinien.
Mashaal a dit qu’il est opposé aux attaques contre les civils et condamne celle du 11 septembre contre les USA ainsi que les attentats terroristes perpétrés à Londres et en Espagne ; il affirme qu’ils sont inacceptables et condamnables. Il a dit que ceux qui veulent mettre fin au terrorisme devraient se demander pourquoi de tels actes sont perpétrés et prendre en compte les griefs de ceux qui vivent dans le monde musulman et arabe à l’égard du conflit israélo-palestinien.
Pour contacter le journaliste au sujet de cet article : Massoud A. Derhally à Beyrouth, Liban chez mderhally@bloomberg.net
29 mai 2010 - Cet article peut être consulté ici :
www.bloomberg.com/apps/news?pid=new...
Traduction : Anne-Marie Goossens
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8800

Ce racisme toléré, tranquille, bien entretenu et ominiprésent...

lundi 31 mai 2010 - 10h:52
Daniel Vanhove 
Question : comment peut-on lire, voir et entendre ces dernières heures, dans les médias, qu’un État - « démocratique », paraît-il - s’apprête à interdire, y compris par la force, tout accès aux côtes palestiniennes de Gaza - qu’il claironne à tous vents avoir pourtant quitté - à une flottille de plusieurs bâtiments internationaux chargés d’aide humanitaire, de petites maisons préfabriquées, de médicaments et de produits de première nécessité du fait de l’embargo exercé d’une main de fer - quand ce n’est pas de « plomb durci » - par ce même État, sans que les autres États - tout aussi «  démocratiques » - ne réagissent avec la fermeté qui convient ?
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Scène de destruction dans Gaza - La complaisance manifestée par le monde occidental à l’égard des crimes sionistes illustre parfaitement le profond racisme qui gangrène nos sociétés tellement "démocratiques" - Image : BBC
Réponse : parce que ces autres États, dits «  démocratiques », ont depuis longtemps perdu le sens même de ce que le mot «  démocratie » recouvre, et qu’à bien y regarder, ils ont pratiqué la même politique odieuse, barbare et assassine que celle pratiquée par l’État israélien aujourd’hui. Comment dès lors reprocher à l’un, ce que tous ont fait, et pour certains, font encore ? Difficile ! A moins de se renier soi-même... La duplicité de ces États les déforce donc et il leur est bien compliqué de rappeler Israël à l’ordre quand ils se sont tous compromis d’aussi flagrante manière ! Ainsi donc, il est bien vrai que nos actes nous suivent... tôt ou tard.
La « démocratie » qui est paraît-il le moins mauvais des systèmes, s’est accommodée depuis bien longtemps de pratiques inavouables, comme le racisme. Et tant que nous ne dénoncerons pas et ne condamnerons pas avec la force et la détermination voulues ce type de dérive, tant que nous accepterons implicitement ce fléau voir même le soutiendrons, le racisme aura encore de beaux jours devant lui. Or, une « démocratie » qui se respecte ne peut tolérer ce genre de comportement. Elle doit tout au contraire le pourchasser, sans relâche. Le traquer sous toutes les formes qu’il revêt. Et doit tout, absolument tout faire pour l’éradiquer et ne pas permettre qu’il se tapisse, louvoie, se travestisse de mille façons pour empoisonner lentement mais sûrement les rapports entre les individus. Ne pas en avoir conscience, minimiser son impact, ne pas réagir au quart de tour en sa présence, déclarée ou larvée, est la porte ouverte à des dérives qui deviendront plus graves avec le temps. Et risquent dans certains cas, de devenir alors incontrôlables. Parce que ce qui n’est pas fait à l’échelle des individus, ne pourra l’être à l’échelle de groupes plus larges, plus vastes, de communautés, de villes, de régions, de pays.
Ces jours-là sont arrivés. Cette époque où certains se permettent de dénigrer, d’insulter, de dénoncer, d’exclure, de détruire leurs voisins, leurs semblables, sans réaction de la part de l’entourage et des institutions est arrivée. Elle est la nôtre. Il ne se passe pas un jour où des gens, de par leur couleur de peau ou l’appartenance à une autre culture, ne soient pointés du doigt, mis au ban de nos sociétés si «  démocratiques ». L’accès au travail, à l’école, au logement, aux aides sociales, à certains lieux publics leur devient de plus en plus souvent inaccessibles, voire carrément interdits. Et le silence qui entoure tout cela est devenu plus qu’inquiétant. Il fait de ceux qui devraient réagir et ne réagissent pas, des complices de ces situations. Qui ne dit mot consent, dit l’adage. C’est grave. Très grave. Et met à terme, nos propres sociétés en péril. Aujourd’hui nous sommes peu nombreux à réagir. Au point que des responsables politiques n’hésitent même plus à s’avancer à visage découvert pour balancer à qui veut l’entendre leur haine de tout ce qui leur est étranger. Et non seulement c’est toléré, mais ce n’est pas puni. Comme s’il s’agissait d’une opinion parmi tant d’autres. Au nom de la liberté d’expression, des tribunes leur sont offertes. Et des médias leur font la part belle, amplifient leurs déclarations, s’en font l’écho quand il faudrait les verbaliser sèchement et sans hésitation...
Recevoir officiellement des ministres dont les propos et les pratiques sont assurément racistes, est grave. Autoriser la pose de plaques de rue mettant à l’honneur des noms de racistes, est grave. Soutenir la libération d’un otage et en ignorer un autre du fait de leurs origines, est grave. Permettre que des produits issus de la colonisation inondent nos marchés, est grave.
Encourager le rehaussement des rapports avec l’UE d’un pays qui bafoue les Droits de l’homme et les Résolutions de l’ONU, est grave. Se réjouir de l’accès à l’OCDE d’un pays qui pratique l’apartheid, est grave. Ramper devant les diktats d’un pays dont le sionisme est l’idéologie d’Etat, est grave. Et cette longue liste prend des pages et des pages, est contenue dans de multiples rapports, établis depuis des années par quantité d’organisations internationales au-dessus de tout soupçon. Sans que cela ne change rien à rien ! Sinon pour seul résultat, ce que nous voyons aujourd’hui : un État qui s’arroge le droit de perpétuer des pratiques racistes et criminelles des plus immondes, sans que personne ne puisse plus l’arrêter, semble-t-il. Un régime d’apartheid, le sionisme, s’étale en long et en large sous nos yeux, depuis des décennies, et personne ne bouge, hormis une poignée de résistants eux-mêmes dénigrés dans cette dérive inacceptable, dans cette impunité intolérable, dans ce reniement des valeurs mêmes qui fondent une vraie « démocratie ».
Dès lors, et devant l’absence évidente de courage politique de nos « démocraties » bien peu éclairées et incapables de faire appliquer le Droit international depuis plus de 60 ans, la seule issue est de nous en remettre aux décisions souveraines des Palestiniens. C’est à eux et à eux seuls que reviennent le choix de leur résistance et de la politique qu’il leur faut mener pour recouvrer leur indépendance et leur auto-détermination. S’ils choisissent de refuser les dictats israéliens, nous devons les soutenir. S’ils choisissent le boycott des produits israéliens, nous devons les soutenir. S’ils choisissent la résistance armée, nous devons les soutenir.
Et s’ils devaient en arriver à choisir de remettre en question le partage de leur territoire opéré dans leur dos et sans leur consentement pour régler notre racisme européen à l’encontre des juifs après la deuxième guerre mondiale par l’établissement d’un Etat qui s’est révélé lui-même raciste, nous devrons les soutenir aussi. Au nom de la « démocratie », précisément. Nous n’avons aucune raison de soutenir ou de laisser faire un occupant qui viole le Droit international et se moque des rappels à l’ordre qui lui ont été adressés avec beaucoup de mansuétude et de patience, tout en condamnant l’occupé pour les méthodes de sa résistance, puisque par nos lâchetés répétées et par le renoncement à appliquer nos propres lois, décrets et résolutions, nous ne lui laissons d’autre choix !
* Daniel Vanhove est Observateur civil et membre du Mouvement Citoyen Palestine
Il a publié aux Ed. Marco Pietteur - coll. Oser Dire :
30 mai 2010 - Communiqué par l’auteur
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8811

Israël défend l’indéfendable

mardi 1er juin 2010 - 04h:49
Marwan Bishara - Al Jazeera
L’attaque militaire israélienne contre la flottile « brisons le blocus de Gaza » dans les eaux territoriales à 65 km des côtes de Gaza, a rompu les barrières du silence sur le blocus de Gaza.
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La justification militaire israélienne selon laquelle ses soldats se sont défendus pour ne pas être lynchés ajoute l’insulte à la mort.
Les portes paroles médiatiques et officiels ont utilisé la même stratégie dans leur bataille vers l’opinion publique : l’attaque est la meilleure défense. Israël n’a pas d’autre option qu’attaquer disent-ils !
Cependant, quoi qu’il se soit passé exactement sur les bateaux de la solidarité, l’utilisation de la force par Israël prouve sa propre défaite. Attaquer par les armes des citoyens d’autres nations dans des eaux internationales parce qu’ils résistaient à leur arrestation est non seulement illégal, mais sert à dégrader les normes légales internationales.
Le rapport de la Commission Goldstone des Nations Unies considère le blocus, le siège de Gaza comme un possible « crime de guerre ». Défendre un tel siège illégal et inhumain par une attaque de l’armée contre un groupe civil de solidarité internationale, va rendre le soutien aux actions israéliennes encore plus difficile pour ses alliés.
Binayamin Netanyahu, le premier ministre israélien, doit rencontrer Barak Obama, le président US, demain et on peut se demander comment celui-ci se sentira de se montrer côte à côte avec le premier ministre israélien [la visite a été depuis reportée - N.d.T].
Les Européens doivent être tout autant embarrassés. Il y a seulement quelques jours ceux-ci ont défendu l’entrée d’Israël à l’Organisation pour la Coopération et le Dévelopement Economique (OCDE).
Mais cela va-t-il conduire à la levée du siège de Gaza, ou guère plus que l’indignation sans conséquence et les condamnations sans lendemain ?
Quelle « communauté internationale » ? Où sont les Arabes ?
La « communauté internationale » est un terme chargé. Quand il s’agit d’Israël et de la Palestine il signifie beaucoup de palabres et peu ou pas d’action - et, de fait, 43 ans d’occupation.
La dite « communauté internationale » agit quand les alliés d’Israël - les Etats Unis et ses alliés de l’Ouest - sont d’accord. Ainsi les résolutions concernant l’Irak ou l’Iran, par exemple, passent tandis que celles concernant Israël sont bloquées.
L’émergence d’une « communauté internationale » civique engagée dans une action pour rompre le siège de Gaza est le résultat de l’incapacité de la « communauté internationale » officielle de faire plus que proposer des résolutions et des condamnations aux Nations Unies.
Le pire cauchemar d’Israël est devenu une réalité. La « communauté internationale » civique est aujourd’hui aussi active qu’elle l’a été contre l’Afrique du Sud de l’apartheid.
Israël tente de dénommer ce mouvement de solidarité internationale les « amis djihadistes » du Hamas. Mais la diversité et la pluralité du mouvement et l’identité des passagers de la flottille attaquée, rendent cette proclamation ridicule.
Le maillon faible au sein de la « communauté internationale » semble encore être celui de l’officielle Ligue Arabe qui a réduit son rôle a celui de simples spectateurs.
Sécurité ou arrogance ?
L’attaque israélienne et l’arraisonnement de la flottille de solidarité - alors qu’Israël a été informé du contrôle des bateaux dans leurs ports par les autorités turques - apparaît moins être une question de sécurité qu’un effort calculé pour dissuader d’autres actions similaires.
Une analyse à froid des coûts et bénéfices de l’opération israélienne ne montre aucun bénéfice - en termes de sécurité ou autres - mais des pertes potentielles majeures.
Parmi les possibles conséquences diplomatiques, les relations Israélo-Turques - qui se sont détériorées au cours des dernières années - sortent sérieusement endommagées par cette attaque, et il est difficile de dire comment Israël pourrait retrouver sa relation stratégique avec la Turquie après avoir tué des civils turcs.
Recep Tayyip Erdogan, le premier ministre turc, a déjà accusé Israël de « savoir comment tuer ». La Turquie se rend compte maintenant qu’Israël est capable de prendre dans ses propres mains, quoi que quiconque en dise.
Contrairement à la plupart des états arabes, la Turquie n’est pas dirigée par un homme seul. Erdogan doit répondre devant un parti et devant une opinion publique réactive qui semble de plus en plus irritée par les relations Turquie-Israël.
Le credo d’Israël a longtemps été : « Israël fait ce qu’il doit, et le monde (les goys) peuvent dire ce qu’ils veulent. »
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* Marwan Bishara est principal analyste politique sur le Moyen-Orient pour Al-Jazeera ; écrivain et journaliste palestinien, il est également chercheur à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS, Paris) et enseignant à l’Université américaine de Paris. Il a écrit : « Palestine/Israël : la paix ou l’apartheid ? » paru aux Editions La Découverte
31 mai 2010 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
http://blogs.aljazeera.net/imperium...
Traduction de l’anglais : LPR
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8816