mercredi 26 août 2009

Israël hausse le ton contre la Suède

mardi 25 août 2009 - 16h:59

La Libre


Les dirigeants israéliens ont exigé dimanche que le gouvernement à Stockholm condamne formellement un article de presse suédois jugé antisémite, l’affaire menaçant de se transformer en crise diplomatique entre Israël et la Suède qui assure la présidence européenne.

"Nous ne demandons pas des excuses du gouvernement suédois, nous voulons de sa part une condamnation" de l’article, a déclaré le Premier ministre Benjamin Netanyahu au cours du conseil des ministres hebdomadaire, selon une source officielle.

C’est un récent article du tabloïde suédois Aftonbladet, affirmant que l’armée israélienne aurait couvert un trafic d’organes prélevés sur des Palestiniens tués, qui a mis le feu aux poudres, suscitant un vif émoi en Israël.

Le journal suédois revient dimanche sur cette affaire, en évoquant un Palestinien de Cisjordanie tué en 1992 et dont la famille soupçonne l’armée israélienne de lui avoir volé des organes. Aftonbladet n’apporte toutefois aucune preuve, le rédacteur en chef expliquant avoir autorisé la publication car l’affaire "pose un nombre de questions pertinentes".

En Israël, des centaines d’habitants ont signé une pétition en ligne contre le géant du meuble suédois Ikea, a rapporté le quotidien Haaretz. "La crise perdurera tant que le gouvernement suédois n’aura pas changé d’attitude à propos de cet article antisémite. Celui qui ne le condamne pas n’est pas forcément le bienvenu en Israël", a déclaré aux journalistes le ministre des Finances Youval Steinitz. "Le gouvernement suédois ne peut plus se taire. Au Moyen-Age, on répandait des diffamations accusant les juifs de préparer le pain azyme de Pâques avec du sang d’enfants chrétiens, et aujourd’hui ce sont les soldats de Tsahal (l’armée israélienne) qui sont accusés de tuer des Palestiniens pour prélever leurs organes", a accusé le ministre.

Ces tensions diplomatiques tombent au plus mal, alors que le chef de la diplomatie suédoise Carl Bildt est attendu en visite officielle en Israël dans dix jours. La Suède assume actuellement la présidence tournante de l’Union européenne. "Il n’est pas question d’annuler ou de reporter cette visite, mais il est évident que ce différend, s’il n’est pas réglé, jettera une ombre inquiétante sur les entretiens", a expliqué à l’AFP le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Ygal Palmor.

M. Bildt a de son côté estimé vendredi qu’il y avait "une relation d’Etat à Etat très forte entre Israël et notre gouvernement". Il a invoqué la liberté d’expression et son ministère s’est dissocié d’une ferme condamnation des accusations du tabloïde formulées par l’ambassadrice de Suède en Israël. En guise de rétorsion, le chef du bureau de presse gouvernemental, Daniel Seaman, a refusé dimanche jusqu’à nouvel ordre des accréditations à deux journalistes d’Aftonbladet.

Le chef de la diplomatie israélienne, Avigdor Lieberman, a carrément comparé l’attitude de la Suède dans cette affaire à la politique de neutralité qu’elle adopta pendant la Seconde Guerre mondiale. "A l’époque aussi, la Suède refusait d’intervenir" contre le génocide nazi, a-t-il affirmé.

La presse israélienne s’est déchaînée dimanche contre Aftonbladet et les autorités suédoises. "Parleraient-elles encore de liberté d’expression si un journaliste israélien écrivait par exemple que la Cour royale suédoise finance une maison close ?", interroge un éditorialiste du Yédiot Aharonot.

Le grand quotidien populaire se gausse de la Suède "qui affiche sa neutralité mais présente Israël comme le pire oppresseur du monde".

Les relations entre Israël et la Suède ont souvent été marquées par des polémiques ces dernières années, Israël reprochant à Stockholm un parti pris pro-palestinien, tandis que la Suède accuse régulièrement l’Etat hébreu de se livrer à des violations des droits de l’Homme.

24 août 2009 - La Libre Belgique - Cet article peut être consulté ici :
http://www.lalibre.be/actu/internat...

La Suède pays antisémite ?

mardi 25 août 2009 - 10h:00

Kharroubi Habib - Le Quotidien d’Oran


Quant au fond de la révélation faite par le journal scandinave, elle n’est pas pour être classée dans le domaine de l’extravagance. D’autres révélations sur le comportement odieux de l’armée israélienne, s’appuyant sur des enquêtes très fouillées, confortent au contraire le caractère systémal et permanent de celui-ci.

La Suède et son gouvernement sont la cible d’une violente campagne de culpabilisation orchestrée par les autorités de Tel-Aviv. Le « crime » qui leur vaut ce traitement est la parution dans un journal du pays d’un article révélant que l’armée israélienne a couvert un trafic d’organes humains dont les victimes sont des citoyens palestiniens, sans que le gouvernement n’empêche sa diffusion et en démente le contenu.

Israël a fait donner sa propagande pour présenter l’article mettant en cause « Tsahal » comme l’oeuvre de milieux « antisémites » et l’attitude du gouvernement suédois en la circonstance de conforme à celle que son pays aurait eue à l’époque de la Shoah. Autrement dit, que la Suède et les Suédois sont d’incorrigibles ennemis du peuple juif et de son pacifique et irréprochable pays, Israël.

La ficelle argumentaire de la propagande sioniste est trop grosse s’agissant de la Suède, car ce pays est unanimement apprécié pour la tolérance que développe sa société. Si son gouvernement n’a pas réagi comme l’auraient voulu les autorités israéliennes, c’est par respect pour la liberté d’expression de la presse, qui n’est pas pour lui susceptible d’être bafouée parce qu’elle s’exprime au détriment d’un Etat, fût-il Israël, qui s’estime un cas d’exception dans le concert des nations.

Quant au fond de la révélation faite par le journal scandinave, elle n’est pas pour être classée dans le domaine de l’extravagance. D’autres révélations sur le comportement odieux de l’armée israélienne, s’appuyant sur des enquêtes très fouillées, confortent au contraire le caractère systémal et permanent de celui-ci. Ainsi par exemple, l’accablant rapport publié récemment par l’ONG Human Rights Watch établissant que l’armée israélienne a froidement abattu à Gaza des civils palestiniens porteurs de drapeaux blancs.

Le nouveau crime dont « Tsahal » est accusé par le journal suédois ne fait que s’ajouter à la longue liste de ceux qu’elle a commis en toute impunité depuis sa création contre le peuple palestinien et dont l’agression contre la bande de Gaza a permis d’en dévoiler toute l’inhumaine cruauté.

Si ce qu’a rapporté le journal suédois impliquait une autre armée dans le monde, et arabe en particulier, l’on imagine le tollé d’indignation qui se serait élevé dans la presse et les médias occidentaux. Mais comme c’est celle d’Israël qui est en cause, ces milieux n’ont fait que de vagues allusions à l’accusation qu’il comporte, pour focaliser sur celles que les autorités israéliennes ont portées contre la Suède et son gouvernement.

Il reste que le mythe d’une armée israélienne composée de preux soldats agissant avec un code pétri d’humanisme et de valeurs morales a volé en éclats. Le gouvernement qui est censé la contrôler et sa chaîne de commandement jusqu’au plus bas échelon sont passibles des tribunaux internationaux.

Et c’est parce que l’article paru en Suède confirme cette réalité que la propagande sioniste s’est déchaînée à culpabiliser le pays et son gouvernement en enfourchant contre eux le délit d’antisémitisme, dont on sait maintenant qu’il est instrumentalisé pour diaboliser tous ceux qui osent dévoiler la réalité qui inspire le comportement de l’Etat sioniste et de son armée.

25 août 2009 - Le Quotidien d’Oran - Analyse

Derek Graham est en Irlande afin d’obtenir de l’aide pour le prochain voyage de Free Gaza en octobre

mardi 25 août 2009 - 07h:13

Free Gaza


GALWAY - jeudi 20 août , reunion publique au Imperial Hotel @ 8pm

DUBLIN -lundi 24 août, reunion publique et conference de presse au Central Hotel @ 7pm

Derek & Jenny sont disponibles pour une interview au numéro 00 353 86 3403689 ou contactez Niamh 00 353 85 7747257 pour rendez-vous.

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Le Dignity lors de son dernier départ depuis le port de Gaza - Photo : Free Gaza

Derek et Jenny Graham de Mayo sont ici pour mobiliser l’aide de l’Irlande pour l’acheminement de matériaux de reconstruction, dont Gaza a un besoin désespéré, jusqu’au port de Gaza. Seront également expédiées des fournitures de nos partenaires dans les universités et les écoles au titre de la campagne « le droit de lire ».

Derek a été jeté en prison avec 20 autres camarades, dont Maired Maguire, alors qu’ils essayaient de livrer des matériaux de construction et de l’aide aux civils de Gaza dont les maisons, les écoles et les hôpitaux ont été détruits par Israël au début de l’année. Sept mois après la fin des hostilités, les familles vivent toujours dans les décombres de leurs maisons et n’ont pas des matériaux pour réparer les dégâts, alors que l’hiver approche.

Il est essentiel que nous continuions à envoyer des bateaux à Gaza pour défier la fermeture criminelle de la Bande par Israël dit la chef de délégation, Huwaida Arraf. « Ce n’est pas de charité dont Gaza a besoin, mais de notre résistance contre les forces qui continuent à refuser délibérément ses droits humains à tout un peuple.

Bien qu’Israël ait détourné notre bateau, le Spirit of Humanity dans les eaux internationales, nous ne renonçons pas.

Depuis le mois d’août de l’année dernière, le mouvement Free Gaza a organisé huit voyages jusqu’au port de Gaza qu’il a rallié avec succès à cinq occasions ; notre bateau était la première embarcation internationale atteignant Gaza depuis 1967.

Des donateurs internationaux ont engagé plus de 4 milliards de dollars pour reconstruire Gaza et pourtant aucun d’entre eux ne fait rien face au refus par Israël d’autoriser l’entrée à Gaza de matériaux de construction, sans oublier le café et le thé, le papier, les livres scolaires, les jouets pour enfants et les milliers d’autres articles.

Nous devons lever des fonds importants et mener une campagne d’information à grande échelle au cours des prochaines semaines afin que la prochaine mission puisse partir avant que le temps ne change et que la mer Méditerranée ne devienne imprévisible » a dit Huwaida lors d’une récente interview.

Sept mois après la fin des opérations militaires israéliennes à Gaza, 850 000 Gazaouis dépendent toujours de l’aide alimentaire des Nations unies et il n’y a aucune reconstruction valable en cours selon une délégation pluripartite d’Oireachtas des comités des affaires étrangères et européennes qui s’est rendue sur place la semaine dernière.

Les délégués ont rencontré M. John Ging, chef de mission de l’organisation à Gaza ; ils ont vu par eux-mêmes les répercussion effroyables pour la population de l’action militaire d’Israël et de son refus obstiné de mettre fin au blocus.

Sur la base de ses observations, la délégation a demandé une ouverture immédiate des points de passage dans Gaza pour permettre le passage des matériaux de reconstruction et de l’aide humanitaire.

Le mouvement Free Gaza demande à la communauté internationale de se joindre aux efforts du mouvement pour mettre fin aux souffrances humaines créées par l’étranglement israélien de Gaza.

Nous demandons instamment aux gouvernements, aux organisations non-gouvernementales et aux civils d’aider à soulager la souffrance des Gazaouis et de fournir sans retard des bateaux, des fournitures, des professionnels de la santé, des juristes et d’autres modes d’aide humanitaire ; nous leur demandons de se joindre à nous pour affirmer le droit du peuple palestinien à avoir accès au monde extérieur. Nous ne resterons pas silencieux alors que le peuple palestinien est délibérément affamé et humilié ; les Palestiniens ont le droit de vivre dans la dignité.

Pour tous renseignements complémentaires, veuillez contacter la coordination irlandaise :

Niamh Moloughney - Irish Free Gaza Coordinator
niamh@freegaza.org

18 août 2009 - Free Gaza - Cet article peut être consulté ici :
http://www.freegaza.org/fr/accueil/...
Traduction : Anne-Marie Goossens

La crédibilité de Barack Obama se joue au Proche-Orient

Par Thierry Fabre | La Pensée de midi | 25/08/2009 | 19H31

« En ce jour, nous sommes réunis car nous avons préféré l'espoir à la peur, la volonté d'agir en commun au conflit et à la discorde. » Telles sont les paroles de Barack Obama lors de son discours d'investiture à Washington. Elles annoncent un changement de temps et d'époque par rapport à l'ère de George W. Bush.

Rappelons-nous, c'était il n'y a pas si longtemps que Dick Cheney et Donald Rumsfeld, inspirés par la constellation des néocons, Paul Wolfowitz, Richard Perle, Charles Krauthammer ou Robert Kagan, faisaient l'éloge de la guerre, de la force et de « l'hégémonie bienveillante » des États-Unis d'Amérique…

Il suffit d'avoir écouté le discours du nouveau président américain au Caire, le 4 juin 2009, pour se rendre compte que, vraiment, quelque chose a changé dans le temps du monde. Un discours inspiré, travaillé dans la forme même de son élocution, une heure debout, sans l'aide d'aucune note et sans une hésitation. Un discours tout en subtilité et en profondeur qui ne masque rien et va au cœur des choses de l'incompréhension et de la violence accumulée entre les États-Unis et le monde musulman.

Un discours sans révérence ni soumission, nulle mention ni remerciement au pouvoir égyptien d'Hosni Moubarak, qui pourtant l'accueillait. Mais ce ne sont pas les régimes au pouvoir qui sont les destinataires de son propos, il les contourne pour s'adresser à la conscience de chacun.

Sans crainte, préférant résolument « l'espoir à la peur, la volonté d'agir en commun au conflit et à la discorde », dans un Moyen Orient saccagé par la violence et étouffé par l'oppression. Il ne concède rien aux tueurs d'innocents, bien au contraire, et il cite le Coran (V, 32) :

« Tuer une âme non coupable du meurtre d'une autre âme ou de dégâts sur terre c'est comme d'avoir tué l'humanité entière ; et faire vivre une âme c'est comme de faire vivre l'humanité entière. »

Face à la culture de la mort qui s'insinue dans la profondeur des consciences, il en appelle à l'élan de la vie, face aux hommes du ressentiment et face à leurs imprécations il en appelle à la parole libre et au combat, - en dehors des sentiers de la violence -, d'un Mandela contre l'apartheid ou d'un Martin Luther King contre la ségrégation des Noirs. Et il sait de quoi il parle car s'il est président des États-Unis aujourd'hui, il leur doit beaucoup.

Il rejette avec véhémence le négationnisme qui s'est répandu dans les opinions du monde arabe et musulman, et il appelle à la reconnaissance d'Israël pour sortir d'une guerre qui, si rien ne bouge, est bien partie pour durer cent ans…

Pas de complaisance donc, dans ce discours du Caire, mais une sincère reconnaissance et une réelle exigence à sortir du statu quo. C'est un acte inaugural et fondateur, un discours politique majeur qui ouvre un horizon et dessine une perspective.

Beaux principes et vaines paroles ?

Des mots, encore des mots, de beaux principes et de vaines paroles qui ne changeront rien à la réalité sur le terrain… La coalition des sceptiques et des assis, au demeurant bien nombreuse, est là pour veiller à l'inertie, sans compter les hostiles à un tel changement d'époque, comme les islamistes et autres djihadistes ou les nationalistes israéliens qui scandent : « Barack Hussein Obama, no you can't ! ».

Il est vrai que son exigence au Proche-Orient se fonde désormais sur une relation de réciprocité : à la demande d'une reconnaissance d'Israël par le monde arabe, répond une demande faite à Israël de reconnaître la création d'un État palestinien et d'arrêter toute colonisation dans les territoires occupés.

Le gouvernement de Benyamin Netanyahou n'a pas tardé à répondre par une fin de non-recevoir à cette demande, considérée comme illégitime. Que les États-Unis financent Israël, qu'ils le protègent militairement, contre toute attaque éventuelle, et politiquement, aux Nations unies, contre toute résolution hostile, mais de quoi se mêlent-ils lorsqu'ils demandent l'application du droit international ? La colonisation peut se poursuivre, comme si de rien n'était, cela relève des affaires intérieures israéliennes…

Combien de temps un tel sophisme va t-il continuer à s'imposer, à l'échelle internationale ? Combien de temps les États-Unis vont-ils continuer à accepter un tel déni de droit et de justice ?

L'époque a changé et les dirigeants israéliens, que ce soient Benyamin Netanyahou,Avidor Lieberman ou Ehud Barak, ne semblent pas avoir compris que le temps de l'arrogance est révolu, que la politique du fait accompli n'est plus de mise, que la guerre préventive, comme au Liban en 2006 ou à Gaza en 2008, n'est plus possible.

Une bonne part de la crédibilité internationale des États-Unis de Barack Obama, dans les mois et les années à venir, va en tout cas se jouer au Proche-Orient, et singulièrement dans la relation entre Israël, Palestine et monde arabe. La question iranienne va-t-elle troubler le jeu ? Entrerons-nous à nouveau dans un cycle de guerre, d'attaques préventives et de course à l'arme nucléaire dans la région ? Quelle sera la place de la Turquie, dans les années à venir, en Europe ou hors d'Europe ? Pour jouer quel rôle, puissance médiatrice ou puissance antagoniste ?

Vingt ans après la chute du mur de Berlin, 1989/2009, nous sommes bien loin du nouvel ordre international alors annoncé avec autant d'espoirs que d'illusions. L'élection de Barack Obama à la tête des États-Unis, en plein crise économique et financière internationale, sera-t-elle une illusion de plus ou le signe annonciateur que quelque chose a vraiment changé ?

Comme l'a si justement écrit Wajdi Mouawad, dans « Le Soleil ni la Mort ne peuvent se regarder en face » (Leméac/Actes Sud, 2008), à partir d'une conscience intime du tragique :

« Il semble que ce soit là Dans cette obstination à rêver Que réside leur part d'intouchable ; Dans cette obstination à rêver Que chaque civilisation trouve sens et direction… »

Meridor : "Pas de retour aux frontières de 67"

Par JPOST.FR

25.08.09

"Personne n'attend plus de faveurs de la part du Premier ministre Binyamin Netanyahou que n'en a offert [l'ancien Premier ministre Ehoud] Olmert au [chef de l'Autorité Palestinienne Mahmoud] Abbas". Telles sont les dernières déclarations du ministre des Renseignements, Dan Meridor (Likoud), dans les colonnes du magazine allemand Der Spiegel. L'interview a été publiée mardi, peu de temps avant la visite de Netanyahou à Berlin - l'une de ses destinations européennes cette semaine.

Le ministre chargé des Renseignements, Dan Meridor.
PHOTO: KNESSET , JPOST

Meridor a notamment souligné la disposition du gouvernement israélien à reprendre les négociations avec les Palestiniens, annoncée dimanche par Netanyahou au conseil des ministres.

Il rappelle également le refus d'Abbas de négocier avant un gel complet des constructions d'implantations. Et ce, malgré trois ans de négociations avec Olmert pendant lesquelles la situation concernant les implantations était pourtant la même.

La position d'Abbas est aujourd'hui très affectée par des problèmes internes, précise cependant le ministre. "Peut-être [Abbas] a-t-il réagi comme cela parce qu'il ne contrôle pas la bande de Gaza, où vit 40 % de la population des territoires et dans laquelle il ne peut même voyager", a-t-il expliqué.

En ce qui concerne les déclarations controversées du ministre des Affaires stratégiques, Moshé Yaalon - qui dans une récente tournée en Judée-Samarie a exprimé son soutien aux habitants des implantations - Meridor réplique : "Nous sommes un gouvernement de grande coalition avec des opinions divergentes. Ces déclarations ne reflètent ni la politique officielle du Premier ministre Netanyahou, ni la politique officielle du gouvernement".

"Nous n'avons construit aucune nouvelle implantation. Nous remplissons nos engagements [conclus avec la précédente administration américaine]. Maintenant les discussions visent à trouver un compromis", a-t-il précisé.

Meridor a également souhaité définir une certaine "ligne rouge", à ne surtout pas franchir selon lui : "La Vieille Ville, son quartier juif et le Mur occidental ne feront jamais partie d'un Etat arabe ; tous les grands partis israéliens partagent cette conviction. Il pourrait y avoir un compromis sur les terres de Judée et de Samarie. Mais tous les gouvernements israéliens se sont rejoints sur le fait d'avoir une Jérusalem unie. Notre position est claire."

"Nous sommes ouverts à toute discussion sur les frontières définitives, mais nous ne reviendrons pas à la ligne de 1967", a ajouté le ministre.

Par ailleurs, le ministre des Renseignements est revenu sur quelques "fondamentaux" du conflit. Selon lui, l'introduction de la religion, par exemple, dans un conflit historiquement basé sur des idées nationalistes, a beaucoup compliqué les choses. "C'est devenu plus difficile au fil des années. Nous avons toujours été en conflit avec les Arabes sur des théories nationalistes. Mais, depuis la Révolution à Téhéran [1979], le discours a changé : les Iraniens, le Hezbollah et le Hamas nous combattent au nom de la religion."

Meridor insiste d'ailleurs sur le fait que le sort de Jérusalem n'a jamais été une question de religion. "Nous n'avons aucune prétention religieuse sur Jérusalem mais des revendications nationales. Jérusalem est notre capitale."

Quant au nucléaire iranien, Meridor refuse de divulguer les plans israéliens. "Je ne pense pas que le Premier ministre a pris sa décision [d'attaquer les installations nucléaires de l'Iran], mais je ne veux pas entrer dans les détails (…). Selon moi, l'Iran ne devrait pas être autorisé à devenir une puissance nucléaire. Ce n'est pas seulement un problème pour Israël, mais pour le monde entier. Il s'agirait d'une victoire des extrémistes sur les modérés. Une perspective beaucoup plus inquiétante pour les Etats arabes modérés que pour tout autre pays, d'ailleurs. Cela changerait l'équilibre au Moyen-Orient et signifierait la fin du Traité de Non Prolifération [nucléaire].

Il ne faut pas oublier que le président iranien [Mahmoud Ahmadinejad] a maintes fois parlé de l'illégitimité d'Israël et de sa destruction. Il faut désormais se concentrer sur des sanctions plus sévères contre Téhéran, avec l'Amérique en tête du mouvement. Et nous comptons sur les Européens, dont l'Allemagne, un des grands partenaires commerciaux de l'Iran."

Sitting pro-palestinien devant Downing Street

Par JPOST.FR

25.08.09

Des centaines de manifestants se sont rassemblés devant le bureau du Premier ministre britannique, Gordon Brown, mardi pour protester contre sa rencontre avec Binyamin Netanyahou.

Binyamin Netanyahou et Gordon Brown
PHOTO: AMOS BEN GERSHOM GPO , JPOST

La foule manifestait contre « l'occupation », agitait des drapeaux palestiniens et des panneaux où l'on pouvait lire « Arrêter le blocus de Gaza » « La Palestine libre ».

Ils ont aussi tenté de bloquer la route devant le 10 Downing Street. La police a effectué de nombreuses arrestations.

Le Premier ministre Binyamin Netanyahou est arrivé, lundi, à Londres pour s'entretenir avec Gordon Brown et Georges Mitchell, l'envoyé spécial américain au Proche-Orient.

Il a d'emblée expliqué que le débat sur le statut de Jérusalem n'a pas lieu d'être.

Le sujet des implantations juives, question sur laquelle les Etats-Unis et le Royaume-Uni s'opposent à Israël, sera tout de même abordé.

Des détenus palestiniens privés de visites à cause des manifestations pro-Shalit

25/08/2009 Les autorités d'occupation israélienne ont annoncé qu'elles interdisaient, ce mardi, les visites de détenus palestiniens dans deux centres de détention devant lesquelles doivent se tenir des manifestations en faveur du soldat Gilad Shalit, enlevé par la résistance palestinienne en 2006, à Gaza.


Selon un porte-parole de l'administration pénitentiaire israélienne, "les visites mensuelles des familles aux détenus de sécurité palestiniens, dans les prisons de Hadarim et de Shikma ont été interdites pour éviter des incidents avec des manifestants".


Les manifestants s'opposent aux visites de familles palestiniennes tant que le Hamas détient le soldat.


Le mouvement Adallah, un organisme arabe de défense des droits de l'Homme dans les territoires occupés en 1948, a protesté dans un communiqué contre l'interdiction de visites qu'il a qualifiée "de populiste et illégale".

Il accusé l'administration pénitentiaire de céder à la pression du comité de soutien à Gilad Shalit qui organise les manifestations.

almanar.com

Le Hamas condamne le trafic d'organes: Israël échappe toujours au chatiment

25/08/2009 Le Hamas a condamné le vol d'organes organisé par des parties hauts-placées dans l'entité sioniste à l'encontre des Palestiniens, dévoilé par le journal suédois Aftonbladet, provoquant la crise avec l'entité sioniste.

Selon le dirigeant de ce mouvement palestinien, Yahia Moussa, les Palestiniens sont tués avec préméditation pour ce trafic, estimant que "ces crimes ne sont héla pas les premiers qui illustrent l'horreur de cet ennemi et son nazisme".

" Or cette entité parvient à tous les coups à échapper au châtiment international parce qu'il se considère être au dessus des lois , vu que certaines parties internationales sont ses complices" a regretté Moussa qui a invité toutes les organisations internationales qui œuvrent dans ce domaine de faire preuve de crédibilité et de neutralité et d'agir avec conscience pour l'affronter et stopper ses crimes contre le peuple palestinien.

" L'occupation sioniste considère les Palestiniens comme étant l'objet de ses massacres, de ses vols; ils (les sionistes) ont déjà pillé la terre, ils s'accaparent tout, ils se considèrent être au dessus des lois" a indiqué Moussa.

Et de conclure: "L'occupation(…) ne peut réaliser son être qu'en creusant au cœur de sa victime. C'est en perpétrant le plus de crimes et de massacres qu'elle réalise son identité et le sentiment de sécurité qui lui font défaut".

almanar.com

Netanyahou insiste pour une normalisation avec l'Arabie Saoudite

25/08/2009 Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou voudrait faire pression sur le président américain pour que celui-ci fasse de même sur le roi saoudien pour l'amener à entamer des démarches de normalisation avec Israël, avant toute suspension des colonisations.

Selon le site en ligne du quotidien israélien Yédiot Aharonot, Netanyahou va présenter cette demande à l'envoyé américain au Proche-Orient Georges Mitchell, en vue que l'Arabie Saoudite accepte d'ouvrir des canaux diplomatiques, et d'ouvrir également son espace aérien aux avions israéliens qui se dirigent vers l'Extrême-Orient.

À noter que cette demande avait été présentée depuis peu de temps pas les Américains, mai elle a essuyé une fin de non recevoir de la part de Riad.

almanar.com

Les brigades de Nasser ciblent une force sioniste à l'est de Rafah

[ 25/08/2009 - 11:50 ]
Rafah/Gaza – CPI

Les brigades de Nasser Salah Eddine, la branche militaire des comités de la résistance populaire ont annoncé, aujourd'hui à l'aube, le mardi 25/8, leur responsabilité dans le lancement de 4 obus de mortier sur une force sioniste spéciale qui a envahi la région d'Amour, à l'est de Rafah.

Dans un communiqué militaire, dont le centre palestinien d'information a reçu une copie, les brigades ont dit qu'un groupe de ses résistants a pu lancer 4 obus de mortier sur une force sioniste qui a envahi la région d'Amour.

Dans un autre communiqué militaire, les brigades ont dit que leurs hommes se sont accrochés, le lundi à l'aube 24/8, avec une force spéciale sioniste qui a tenté de s'infiltrer dans la région de Tahlia, au nord d'al Waha, dans la Bande de Gaza.

Elles ont ajouté que leurs résistants ont surpris les forces sionistes qui utilisaient des armes lourdes, en les obligeant de se retirer.

Les brigades ont souligné que ces opérations viennent dans le cadre de la riposte de la résistance palestinienne aux agressions continuelles des forces occupantes contre le peuple palestinien.

400 malades sont menacés de mort lente après l'épuisement des médicaments

[ 25/08/2009 - 12:47 ]
Gaza – CPI

Le ministère de la santé, à Gaza, a appelé toutes les organisations sanitaires, juridiques et humaines à intervenir immédiatement pour faire entrer les médicamentsnécessaires pour les malades de la Bande de Gaza.

Dans un communiqué, dont le centre palestinien d'information a reçu une copie, le ministère a appelé, le lundi 24/8, à faire entrer tous les médicaments et produits médicaux nécessaires pour sauver les malades qui sont menacés de mort, à tout moment, à cause de la politique de l'occupation qui refuse l'entrée des médicaments vers la Bande de Gaza et en imposant un blocus inhumain très sévère.

Il a affirmé que plus de 400 malades palestiniens qui dorment dans les chambres de soins attentifs dans la bande de Gaza attendent la mort, notamment les malades de néphropathie.

Le ministère a lancé un appel urgent de secours à tous les hommes libres dans le monde pour intervenir et mettre fin à la politique d'extermination sioniste contre les malades de la Bande de Gaza.

Il a appelé à des pressions sur l'occupation pour ouvrir les passages et permettre l'entrée des médicaments, ainsi que les instruments et produits médicaux.

Chaises vides alors que les Gazaouis vivent leur premier Ramadan d'après-guerre

Gaza - 25-08-2009
Par Middle East Online
Le Ramadan n'est plus un moment de fête pour les familles à Gaza depuis que l’offensive israélienne a tué de nombreux membres des familles.
Cette année, quand Dalal Abu Aisha rompt le jeûne du Ramadan, les chaises autrefois occupées par ses parents et ses trois frères et sœurs sont vides, un rappel chaque soir de la guerre de l'hiver dernier dans la bande de Gaza.





















La jeune fille de 14 ans est la seule survivante après qu’un obus de char israélien ait frappé sa maison au cours des 22 jours d'offensive du début d’année qui a tué des centaines de Palestiniens (en majorité des civils) et rasé de vastes zones du territoire assiégé.

Alors que les Musulmans à travers le monde vont se rassembler dans les prochaines semaines pour rompre le jeûne du Ramadan avec de somptueux festins et desserts, les Palestiniens comme Dalal se souviendront de leurs proches perdus sous les bombardements israéliens.

La timide adolescente ne parlera pas de ce qui est arrivé à sa famille, maisUmm Adel, une tante qui aide à l'élever, dit que les cicatrices sont profondes.

"Maintenant que c’est le Ramadan, Dalal se souvient des repas de l’aube, de la rupture du jeûne avec sa famille et des cadeaux qu'elle recevait de son père, dit-elle.

«Elle a toujours l'air préoccupée. Elle passe beaucoup de temps sur Internet ou à regarder la télévision. C’est une enfant très intelligente mais ses études en ont souffert."

Son oncle Rashad dit que c'est le pire ramadan que la famille n’ait jamais vécu avec des pénuries généralisées et une hausse des prix en flèche sur le marché local.

"La guerre a ajouté tellement de choses à nos souffrances, c'est plus que nous ne pouvons supporter, dit-il. "La vie de Dalal est dure, comme celle de tous les enfants des martyrs."

Plus de 1400 Palestiniens ont été tués au cours des trois semaines d’offensive israélienne.

Dans un terrain vague jonché de gravats à la périphérie de la ville de Gaza,Almaza Samuni et son père jeûnent sous une tente dressée sur les ruines de leur maison.

C’est la première année que l’adolescente de 13 ans ne passera pas l'après-midi à cuisiner avec sa mère et ses six frères et sœurs, qui ont tous été tués par des bombardements israéliens.

"Le ramadan est difficile sans eux», dit-elle. «Je suis triste parce que ma mère n'est pas là pour préparer les repas de rupture du jeûne, et mon père a été blessé alors il ne peut pas travailler."

A la suite de la guerre, les Samuni ont eu le sinistre record d’avoir perdu la plupart des membres de la famille - 29 en tout, dont de nombreux enfants - et huit mois plus tard, leurs maisons et leurs exploitations restent complètement détruites.

Les donateurs internationaux ont promis des milliards de dollars pour la reconstruction, mais le blocus israélien de Gaza a empêché l'argent d'atteindre ceux qui ont perdu leurs maisons.

Même les personnes dont les habitations et celles de leurs proches ont été épargnées par les combats doivent faire face aux nombreuses pénuries et aux prix les plus élevés jamais vus puisqu’ils dépendent des marchandises entrées en contrebande par des tunnels le long de la frontière avec l'Egypte.

En conséquence, les lampes festives de Ramadan qui éclairent les rues des villes du monde musulman sont en grande partie limitées aux devantures des magasins à Gaza.

Sami, 40 ans, père de sept enfants, explique que le peu d'argent qu'il est en mesure d'économiser servira à acheter les fournitures scolaires pour l'année à venir.

«Les gens de Gaza ne savent jamais quand la prochaine catastrophe va arriver et comment ils vont s’en sortir", dit-il. "La plupart des gens sont sans travail et sans source de revenus."

De leur côté, les propriétaires de magasins disent que bien qu’ils puissent remplir leurs étagères avec des marchandises de contrebande en provenance d'Égypte, ils ont peu de clients.

Ibrahim Samuni, le père d’Almaza, affirme qu'il est déterminé à reconstruire sa maison un jour. Mais cette année, il se résigne à jeûner sous sa tente sous le soleil étouffant d'août.

"Le mois du Ramadan ouvre les plaies et nous rappelle ce que nous avons souffert, dit-il. «Ma femme, mes enfants, mes frères et sœurs et mes oncles ont tous été tués et leurs maisons ont été détruites ... Il n'y a plus de jours heureux."
Source : http://www.middle-east-online.com/
Traduction : MG pour ISM

Amira AL KAREM, 15 ans, déposera plainte le 31 août prochain devant la Cour Pénale Internationale à LA HAYE (Pays-Bas).

France - 25-08-2009
Par Dr Mohamed Salem > mohsa@wanadoo.fr
Le 31 août prochain, Amira AL KAREM se rendra personnellement à la Cour Pénale Internationale à La Haye (Pays Bas), pour y déposer la première plainte d’une victime de l’opération israélienne «Plomb durci ».























Photo : DCI-Palestine : Amira Al-Karem, 15 ans, dans un hôpital de Gaza,


Amira AL KAREM, enfant palestinienne âgée de 15 ans, déposera plainte le 31 août prochain devant la Cour Pénale Internationale à LA HAYE (Pays-Bas).

Le mercredi 14 janvier 2009, lors de l’opération militaire israélienne « Plomb durci » dirigée contre la population de la bande de GAZA, Amira a été directement visée par les tirs des chars israéliens qui avaient envahi le quartier de Tal Al Hawa où elle réside.

Son père, son frère de 13 ans et sa sœur de 15 ans ont été tués par l’armée israélienne alors qu’ils se trouvaient à proximité de la maison familiale.

Grièvement blessée à la jambe droite, elle a miraculeusement survécu à ses blessures, au froid à la faim et à la soif pendant plus de 60 heures, jusqu’à ce qu’elle soit découverte samedi 17 janvier par le journaliste dans la maison duquel elle s’était réfugiée.

Elle a été soignée à l’hôpital Shifa par une équipe de médecins français, qui ont organisé sa prise en charge en France.

Après avoir été refoulée plusieurs fois au passage de RAFAH, elle a finalement pu rejoindre la France où elle suit un traitement.

Amira AL KAREM est déterminée à obtenir justice.

Son histoire est emblématique de l’attaque subie par les civils et notamment les enfants – lors de l’opération « Plomb durci » de décembre et janvier derniers, où 1400 palestiniens ont été tués, dont 300 enfants (rapport d’Amnesty International du 2 juillet 2009).

Les faits subis par Amira illustrent l'utilisation par Israël contre des civils d'armes conçues pour les champs de bataille et s’inscrivent dans une offensive délibérément lancée contre la population civile palestinienne.

Les actes dont elle a été victime sont constitutifs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité au sens du statut de la Cour Pénale Internationale.

Le 31 août prochain, Amira AL KAREM se rendra personnellement à la Cour Pénale Internationale, pour y déposer la première plainte d’une victime de l’opération israélienne « Plomb durci ».

Elle sera assistée par ses avocats, et soutenue par ses médecins.

Une conférence de presse sera donnée à cette occasion à 14 heures à La Haye

Contacts :

- Dr Mohamed Salem : 06 85 87 89 55

- Me Gilles Devers : 06 14 26 31 69




Réf. Amira ALQEREM
Palestine
Dénonciation de faits
Art. 15.1 Statut


A Monsieur le Procureur près la Cour Pénale Internationale,

1. Mademoiselle Amira ALQEREM, née le 6 avril 1994 à Gaza, de nationalité palestinienne, demeurant quartier Tal Al Hawa, Gaza, agissant tant en son nom personnel qu’en sa qualité d’ayant de droit de :
- Fathi Dawson ALQEREM, né le 13 août 1942, à Gaza, son père, commerçant, décédé le 14 janvier 2009,
- Ismat ALQEREM, né le 13 mars 1993, à Gaza, sa soeur, décédée le 14 janvier 2009,
- Ala ALQEREM, né le 14 juin 1995, à Gaza, son frère, décédé le 14 janvier 2009,

2. Ayant pour avocats…

3. Précisant que pour les besoins de la procédure Amira ALQEREM et l’ensemble des avocats font élection de domicile au cabinet de Maître Gilles DEVERS, 22 rue Constantine, 69001 LYON, les notifications pouvant valablement être adressées à l’adresse gilles.devers@wanadoo.fr

4. A l’honneur, au visa de l’article 15. 1. du Statut de la Cour Pénale Internationale de vous saisir de renseignements concernant des crimes relevant de la compétence de la Cour, à savoir des homicides constitutifs de crime de guerre et de crime contre l’humanité, définis par les articles 7 et 8 du Traité, et de vous demander d’ouvrir une enquête proprio motu sur ces faits, sur le fondement de l’article 15.3 du Traité,

5. Le présent acte s’inscrivant dans la procédure en cours d’analyse préliminaire auprès de votre bureau(1).

I – Les faits

A – Données générales

1 – L’opération « Plomb durci »


6. Entre le 27 décembre 2008 et le 18 janvier 2009, l’Etat d’Israël a engagé un opération militaire dite « plomb durci » sur le territoire palestinien de Gaza.
Le bilan est explicite(2) :
- 1 417 Palestiniens tués, dont 236 combattants et 313 enfants,
- 5.303 blessés graves, et parmi lesquels 1 606 enfants et 828 femmes.
- Du côté israélien, on relève la perte de 3 civils et de 10 soldats.
- Les dégâts matériels, notamment civils, sont considérables chez les Palestiniens.

7. Les grandes instances internationales et de nombreuses ONG ont dénoncé ces faits comme des violations criminelles du droit international(3).


2 – La vie d’Amira ALQEREM et de sa famille, début janvier 2009 à Gaza

8. Amira ALQEREM demeurait avec son père, Fathi Dawson ALQEREM 42 ans, ainsi que sa soeur Ismat et son frère Ala, dans le quartier de Tal Al Hawa, au Sud-Ouest de Gaza. Après la séparation des parents, la résidence des enfants avait été fixée chez le père, les enfants entretenant leur relation avec la mère. Son père, Fathi Dawson ALQEREM, s’était remarié.

9. Fathi Dawson ALQEREM était commerçant, dans le secteur de la chaussure, et à ce titre disposait d’une habilitation lui permettant de se rendre régulièrement en Israël.


3 – L’opération militaire dans le quartier Tal Al Hawa

10. Les troupes israéliennes au sol s’étaient approchées du quartier de Tal Al Hawa et les habitants avaient déserté leurs maisons, pensant trouver des conditions moins incertaines en se rendant dans le centre ville de Gaza.

11. Le quartier étant résidentiel, dénué d’objectifs de nature militaire, Fathi Dawson ALQEREM avait pensé qu’il était possible de rester. La maison familiale est située à proximité de l’University College of Applied Sciences, et contiguë à la Mosquée Abu-Ghalyoun.

12. Du fait du départ des habitants, Fathi Dawson ALQEREM avait accepté de recevoir les clés de la Mosquée, pour exercer ponctuellement les fonctions de muezzin.


B – Le mercredi 14 janvier 2009

1 – Le contexte

a – Le contexte militaire immédiat


13. Les chars sont arrivés sur place au petit matin du 14 janvier, se regroupant pour une bonne part dans des espaces libres, à l’est de la maison de la famille ALQEREM.

14. Le climat était très tendu, marqué par des tirs diffus. Un drone était sur la zone, et le trafic aérien était intense, avec de nombreux hélicoptères. Ce secteur de Gaza n’a pas fait l’objet de bombardements systématisés, ce qui était cohérent pour un quartier résidentiel, sans objectif militaire. Les destructions matérielles ont été le fait de tirs, essentiellement à partir des chars, sur le bâtiment de l’université, sur le minaret de la mosquée, ou sur des maisons. Mais des photographies récentes montrent qu’il n’y pas eu de bombardements aériens d’ampleur, y compris le 14 janvier 2009.


b – L’organisation dans la maison

15. Ce jour, vers 18 heures 30, Fathi Dawson ALQEREM s’est rendu à la Mosquée, pour l’appel à la prière d’Isha (nuit).

16. Vers 21 heures, les trois frère et soeurs se sont regroupés au rez-de-chaussée de la maison pour passer la nuit, avec leur père, et se sont endormis. Son épouse n’était pas au domicile, car elle était aller visiter des membres de sa famille.

2 – Les tirs

a – Premier tir : mort de Fathi Dawson ALQEREM


17. Dans la nuit, avant minuit, Ismat, Amira et Ala ont été réveillés par une forte explosion, qui a ébranlé la maison.

18. Ils sont allés vers la porte, qui avait été soufflée, et se sont trouvés dans la nuit, éclairée par la lune, avec un environnement fait de fumées et de poussières.

19. Ils ont cherché en vain leur père, avant d’apercevoir son corps allongé sur le sol, à proximité immédiate de la maison. Il était couvert de sang, et ne donnait plus signe de vie. A proximité, s’était formé un cratère de plusieurs dizaines de centimètres de profondeur.

b – Deuxième tir : blessures graves causées à Amira ALQEREM

20. Les trois enfants se sont regroupés, agenouillés ou accroupis, à côté de leur père. Mais il a vite été décidé d’aller chercher des secours. Ismat et Ala ont fait quelques mètres, en s’éloignant ainsi de la maison.

21. Une deuxième explosion a retenti, et Amira ALQEREM, qui était restée près de son père, s’est effondrée, ressentant comme une déchirure à sa jambe droite. Le sang a jailli, et la blessure causait des douleurs intenses.

c – Troisième tir : mort d’Ismat et Ala ALQEREM

21. Pour appeler les secours, Ismat et Ala se sont dirigés vers une voie de circulation, située au nord-ouest. Ils ont d’abord traversé le groupe de maisons, par de petites ruelles descendant vers la grande rue. Ils se sont alors trouvés à découvert, appelant à l’aide à grands cris, et un troisième tir les a frappés. Leurs corps ont été retrouvés distants l’un de l’autre d’environ 10 mètres, et déchiquetés. Les corps étaient tellement méconnaissables et les débris humains épars, que lorsque, deux jours plus tard, les habitants sont revenus sur le quartier – et alors qu’Amira n’avait pas encore été retrouvée – ils ont cru qu’Amira elle aussi avait été victime de ce troisième missile


d – Quatrième tir : nouveau tir sur le cadavre Fathi Dawson ALQEREM et sur Amira ALQEREM

22. Avec cette troisième explosion et l’arrêt des appels au secours, Amira ALQEREM a compris que sa soeur Ismat et son frère Ala avaient été visés et abattus. Elle a aussitôt analysé qu’elle devait chercher à se protéger elle-même, et transie de peur, s’est dirigée comme elle pouvait vers la maison. Une quatrième explosion a eu lieu derrière elle, et Amira a vu les jambes de son père arrachées par le souffle.


C – La survie d’Amira ALQEREM jusqu’au 17 janvier 2009

1 – Le jeudi 15 janvier 2009

23. Amira ALQEREM, à demi consciente, s’est endormie dans la maison, sous la véranda.

24. Au réveil, et avec beaucoup de difficultés, elle a pu boire au robinet.

25. Son seul but est de parvenir à joindre des secours. Elle s’est approchée du corps de son père, pour prendre le téléphone portable, qui était hors d’usage. Elle a eu l’idée de récupérer la puce, et de se rendre auprès d’une tante, qui habitait à environ 500m. Ne pouvant marcher, elle a rampé sur cette distance, protégeant sa jambe dans un nylon, pour y parvenir la nuit tombée et hélas découvrir que la maison était vide.

26. Epuisée, elle s’est endormie dans la rue, contre un mur.


2 – Le vendredi 16 janvier 2009

27. Amira ALQEREM, se réveillant, a vu non loin une maison qu’elle connaissait comme appartenant à un journaliste dont la fille avait été amie de sa soeur Ismat. Elle a pu rentrer car la clôture était imparfaite, et a accédé à la maison. Elle a pu boire de l’eau restée dans une bouteille. Elle a trouvé des coussins et des vêtements et s’est endormie, perdant plusieurs fois connaissance, dans une extrême faiblesse.

3 – Le samedi 17 janvier 2009

28. Le 17 janvier vers 1 heure du matin, M. Eid Imad a regagné sa maison, car l’ordre de retrait des chars avait été donné. C’est lui qui a trouvé Amira, et qui l’a aussitôt conduite à l’hôpital Shifa, où elle a été prise en charge, d’abord par une série de transfusions. Quatre jours plus tard, son état général s’était stabilisé suffisamment pour qu’elle puisse subir une intervention chirurgicale de la jambe.

29. Amira ALQEREM a pu parvenir en France, fin juillet 2009, pour accéder à des soins en milieu hospitalier, avant une longue rééducation.


II – Les demandes

1 - Recevabilité


30. S’agissant d’une dénonciation de faits, dans le cadre de l’article 15.1 du Statut, la recevabilité de la démarche d’une enfant mineure n’est pas contestable.

31. En tant que de besoin, Mademoiselle Amira ALQEREM demande l’application des dispositions de la Convention sur les droits de l’enfant, applicable sans réserve dans les territoires occupés(4) et invoque le statut de mineur mature, reconnu par la Chambre des Lords dans l’affaire Gillick(5), applicable dès lorsqu’il s’agit de la santé, composante du droit à la vie(6).


2 – Compétence de la Cour

32. Ces faits s’inscrivent dans la compétence de la Cour, s’agissant de l’analyse préliminaire de la situation en Palestine, en cours auprès de votre bureau sous les références ci-dessus évoquées.

33. Amira ALQEREM voit s’imposer à elle la situation juridique de la Palestine, non réglée depuis 60 ans. Il serait particulièrement inéquitable que soit remis en cause son droit d’accès au juge – dont il est désormais largement admis qu’il relève du jus cogens(7) – au motif que la communauté internationale a failli pour avoir contribué à créer le contexte du conflit israélopalestinien, par la résolution 181 du 29 novembre 1947, et par ses carences ultérieures.
D’ailleurs, l’Assemblée Générale de l’ONU ne cesse de rappeler l’engagement de sa responsabilité, donnée dont la Cour Pénale Internationale, indépendante, doit tenir compte au titre de l’environnement juridique.

34. Par exemple, la résolution du 20 juillet 2004 :
« L’Assemblée Générale de l’ONU « Réaffirmant la responsabilité permanente de l’Organisation des Nations Unies vis-à-vis de la question de Palestine jusqu’à ce que tous les aspects de cette question soient réglés de manière satisfaisante, sur la base de la légitimité internationale(8) (…).»

35. Au surplus, force est de constater que ce qui est réputé faire défaut à la Palestine pour acquérir le statut d’Etat de plein exercice est justement ce que lui usurpe l’Etat d’Israël, pour mieux commettre ses crimes et interdire aux victimes d’agir en justice.

36. S’agissant particulièrement des droits de l’enfant, et alors qu’aucun autre Etat ne peut, de fait, assurer la défense de leurs droits, il est impossible d’exclure la Palestine de la juridiction
de la Cour Pénale Internationale, sauf à admettre, devant la conscience du monde, un déni de justice(9).


3 – Demande d’enquête

37. L’accès au juge, d’abord pour que soit conduite une enquête, participe à la reconnaissance du droit des victimes et de la lutte contre l’impunité. L’exercice de l’action pénale est une forme pertinente d’application du droit, mais c’est aussi le meilleur moyen de combattre la reproduction de situations mettant en péril les droits de l’homme(10).

38. Le récit d’Amira ALQEREM est précis et circonstancié. Il décrit plusieurs phases, qui répondent à une logique, fut-elle militaire et criminelle.

39. Les éléments subjectifs correspondent aux éléments objectifs :
- le quartier ne comprenait pas d’objectif militaire et n’a pas fait l’objet de bombardement systématique, ni avant, ni après le 14 janvier 2009 ;
- les quatre tirs qui ont été opérés le 14 janvier 2009 visaient chaque fois des personnes, dont il ne faisait aucun doute pour les militaires, opérant avec un repérage à très basse altitude, qu’il s’agissait de civils ;
- les deuxième et troisième tirs visaient des enfants cherchant des secours ;
- le deuxième tir a été porté alors qu’Ismat et Ala ALQEREM s’étaient éloignés de la maison, ce qui prouve qu’ils étaient surveillés et visés ;
- le quatrième tir visait un enfant à terre, qui cherchait à sauver sa vie.

40. De même, le récit d’Amira ALQEREM est étayé par des éléments matériels :
- le plan des lieux, montrant les différents lieux de tirs ;
- les photographies montrant que les dégâts matériels, si regrettables soient-ils, ont été limités, les 4 tirs ayant exclusivement eu un objectif humain ;
- le témoignage de M. Eid Imad qui a retrouvé Amira ALQEREM, le 17 janvier 2009 ;
- les constatations médicales sur l’état du corps de victimes montrent que ce sont des armes de forte puissance qui ont été utilisées ;
- les constatations médicales lors de l’admission d’Amira ALQEREM à l’hôpital Shifa.

41. Ces faits établissent l’intention homicide de civils, par des moyens militaires et en dehors de tout avantage militaire, ce qui justifie pleinement une enquête pour crime de guerre et crime contre l’humanité, par application des article 7 et 8 du Statut de la Cour Pénale Internationale.

4 – Droits de la victime

42. Amira ALQEREM demande a être informée de la suite qui sera donnée, afin de pouvoir exercer ses droits de victime, sur le fondement de l’article 15.3 et 68-3 du Statut(11), et selon l’élection de domicile spécifiée en tête de cette plainte.

Et ce sera justice.

NOTES

1 - http://www.icccpi.int/

2 Rapport de la Commission indépendante d’enquête sur Gaza : Nulle part où s’abriter, présenté à la Ligue des États arabes le 30 avril 2009, Résumé analytique, disponible sur le site de l’ONU, Conseil de sécurité, S/2009/244. Ces chiffres sont fournis de manière concordante par le Centre Palestinien des Droits de l’Homme, le ministère de la Santé ou l’UNRWA.

3 Conseil des Droits de l’Homme, Situation en Palestine et dans les autres territoires arabes occupés, A/HRC/12/37, 13 août 2009.

4 Cour Internationale de Justice, Conséquences juridiques de l’édification d’un mur dans le territoire palestinien, avis du 9 juillet 2004, par. 113 ; Comité des droits de l’homme, CCPR/C0/78/ISR, 21 août 2003, par. 11 ; Conseil économique et social, 09-42998, Répercussions économiques et sociales de l’occupation israélienne sur les conditions de vie du peuple palestinien, 29 juillet 2009, p. 1.

5 Gillick c. West Norfolk and Wisbech Area Health Authority, [1985] 3 All E.R. 402. Cette jurisprudence est depuis adoptée par nombre d’Etats : Cour suprême des Etats-Unis, Planned Parenthood of Central Missouri c. Danforth Attorney General of Missouri, 428 U.S. 52 (1976) ; Haute Cour d’Australie, Secretary, Department of Health and Community Services c. J.W.B. (Marion’s Case) (1992), 175 C.L.R. 218 ; Cour suprême du Canada, A.C. c. Manitoba (Directeur des services à l'enfant et à la famille), 26 Juin 2009, 2009 CSC 30, n° 31955. Pour le Comité des droits de l’homme, l’accès en justice de l’enfant doit être facilité : CCPR Communication 397/1990, x. c. Danemark, 22 juillet 1992, par. 5.2.

6 Comité des Droits de l’Homme, CCPR/C/21/Rev.1, Observation générale n° 14, 27 mai 2008.

7 CEDH arrêt Golder c. Royaume-Uni, 21 février 1975, par. 35 ; Cour interaméricaine des droits de l’homme, Goiburú c. Paraguay, 22 septembre 2006, par. 131 ; Tribunal spécial pour le Liban, Juge de la mise en état, 15 avril 2009, CH/PTJ/2009/03 ; TPIY, Jugement Fwundzija ,10 décembre 1998, par. 153-157.

8 Assemblée générale, AG/1488, 2 Résolution ES-10/15 du 20 juillet 2004, exigeant qu’Israël s’acquitte de ses obligations en vertu de l’avis de la CIJ sur l’édification d’un mur dans le territoire palestinien occupé.

9 Haute Cour de Justice d’Israël, Physicians for Human Rights c. Premier Ministre d’Israël, 19 janvier 2009, HCJ 201/09, et Gisha Legal Center for Freedom of Movement c. Premier Ministre d’Israël, 19 janvier 2009, HCJ 248/09.

10 Cour interaméricaine des droits de l’homme, Velasquez Rodríguez, 29 juillet 1988, série C, n° 4.

11 CPI, Chambre préliminaire 1, République Démocratique du Congo, 17 janvier 2006, n° ICC-01/04 ; Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme, Blake c. Guatemala, 24 janvier 1998, Série C, n° 36 ; CEDH, Perez c. France, 12 février 2004, n° 47287, par. 68.

L'ONU salue le plan palestinien pour la construction d'un Etat d'ici à 2011


Robert Serry, Coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient.

25 août 2009 – Le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Robert Serry, a salué mardi le programme d'action présenté par le Premier ministre palestinien Salam Fayyad prévoyant la création d'un Etat palestinien d'ici à 2011 sans attendre l'issue des négociations avec Israël.

Selon la presse, Israël a aussitôt rejeté toute proclamation unilatérale d'un Etat palestinien.

« Je salue l'annonce par le Premier ministre Fayyad aujourd'hui et attend d'examiner de près le projet qu'il a dévoilé. Comme il me l'a expliqué, ce projet s'appuie sur les efforts significatifs menés au cours des deux dernières années par l'Autorité palestinienne pour renforcer ses capacités », a dit M. Serry dans un communiqué.

« En continuant dans cette voie, l'Autorité palestinienne met au défi tous les autres acteurs de prendre leurs responsabilités et d'avancer rapidement et de manière déterminée dans les deux prochaines années », a-t-il ajouté.

Selon lui, il faut que ce projet d'un Etat palestinien internationalement reconnu vivant aux côtés d'Israël dans la paix et la sécurité devienne une réalité grâce au soutien actif d'Israël sur le terrain et au soutien continu des donateurs.

un.org

Brown « de plus en plus confiant » après des entretiens avec Netanyahu

26/08/2009

Benjamin Netanyahu et Gordon Brown ont évoqué hier l’épineuse question du gel de la colonisation. Ian Nicholson/Reuters
Benjamin Netanyahu et Gordon Brown ont évoqué hier l’épineuse question du gel de la colonisation. Ian Nicholson/Reuters
Le Premier ministre israélien assure travailler d'arrache-pied pour faire avancer un processus de paix qui conduirait à une paix véritable.

Le Premier ministre britannique Gordon Brown s'est déclaré hier « de plus en plus confiant » quant aux chances de progrès au Moyen-Orient après des entretiens à Londres avec son homologue israélien Benjamin Netanyahu. À Londres, première étape d'une tournée européenne qui le mènera jeudi à Berlin, le dirigeant israélien a évoqué avec M. Brown l'épineuse question de la colonisation en Cisjordanie.
Washington et Londres, soutenus par plusieurs autres capitales occidentales, pressent Israël de geler la colonisation de la Cisjordanie, présentée par les Palestiniens comme la condition sine qua non d'une reprise des négociations de paix, suspendues fin 2008. Israël continue cependant à refuser un gel total, en particulier à Jérusalem-Est. « Nous avons discuté de la question des colonisations à Jérusalem-Est. J'ai clairement affirmé que la colonisation était un obstacle à une solution à deux États », a déclaré M. Brown lors d'une conférence de presse commune à Londres.
Ces déclarations interviennent au moment où redoublent les efforts internationaux pour garantir dans les semaines à venir une reprise des négociations de paix israélo-palestiniennes. Dimanche, M. Netanyahu avait estimé qu'il serait possible de reprendre les négociations de paix « d'ici à la fin septembre ». Le département d'État américain a confirmé lundi s'attendre à leur reprise « très vite ». Il est prématuré de parler de « percée », mais « nous nous approchons d'un accord », a estimé un porte-parole. Un haut responsable israélien a évoqué la possibilité d'une rencontre entre MM. Obama, Netanyahu et le président palestinien Mahmoud Abbas en septembre à New York, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies. « Cela semble faisable actuellement », a-t-il déclaré à l'AFP.
Hier à Londres, M. Netanyahu a assuré « travailler d'arrache-pied pour faire avancer un processus de paix qui conduirait à une paix véritable ». « Nous espérons progresser dans les semaines et les mois à venir », a-t-il ajouté. Mais il a répété son refus de transiger sur la question de Jérusalem-Est. « Jérusalem est la capitale souveraine d'Israël et nous n'acceptons aucune limite à notre souveraineté. Jérusalem n'est pas une colonie », a-t-il asséné.
Évoquant sa prochaine rencontre, ce matin à Londres, avec l'émissaire américain George Mitchell, M. Netanyahu a dit vouloir trouver une « formule de rapprochement » qui permettrait de faire avancer le processus de paix tout en permettant aux colons de « vivre normalement ». Selon de hauts responsables israéliens, M. Netanyahu, qui avait refusé dans un premier temps d'entendre parler de gel, a proposé de suspendre les appels d'offres publics pour la construction de logements en Cisjordanie jusqu'au début 2010. Le président américain Barack Obama a salué ce « geste » israélien et appelé les États arabes et les Palestiniens à des concessions.
L'orient le jour

Fayyad présente un plan pour un État palestinien en 2011


26/08/2009


L'annonce du Premier ministre palestinien définit l'action de chaque institution et ministère de l'Autorité palestinienne pour les deux prochaines années.
Le Premier ministre palestinien Salam Fayyad a présenté hier un programme d'action prévoyant la création d'un État palestinien d'ici à 2011, sans attendre l'issue des négociations avec Israël. « Nous devons œuvrer pour continuer l'édification d'un État, en dépit de l'occupation et ce pour hâter sa fin », a déclaré M. Fayyad, en lisant le programme de son gouvernement à Ramallah, en Cisjordanie. Selon lui, « la création d'un État palestinien souverain est indispensable pour la sécurité et la stabilité de notre région ». « Tout en comprenant la menace que pose la poursuite de la colonisation israélienne au règlement basé sur deux États, notre gouvernement reste attaché aux programmes de l'OLP et de l'Autorité palestinienne pour créer l'État palestinien indépendant avec Jérusalem comme capitale et dans les frontières de 1967, au cours des deux prochaines années », a-t-il affirmé. « Je suis confiant. Notre peuple va soutenir ces objectifs et, grâce à la solidarité des fils de notre peuple ainsi qu'à leur détermination à mettre fin à l'occupation et à établir leur État indépendant, nous allons réussir », a promis M. Fayyad.
Le programme, distribué à la presse, définit l'action de chaque institution et ministère de l'Autorité palestinienne pour les deux prochaines années, dans des domaines allant de la sécurité aux infrastructures en passant par la justice et les services sociaux. Il réitère l'engagement du gouvernement palestinien à mettre fin à la division née de la violente prise de pouvoir de la bande de Gaza par le mouvement islamiste Hamas au détriment de l'Autorité palestinienne. Il insiste aussi sur la tenue de nouvelles élections générales dans l'ensemble des territoires palestiniens en janvier 2010. Dans le volet des infrastructures, le document prévoit notamment la remise en état de l'unique aéroport palestinien à Rafah (sud de la bande de Gaza), bombardé à plusieurs reprises par Israël lors de l'intifada. Dans des déclarations à la presse, M. Fayyad a souligné la nécessité de la construction d'un deuxième aéroport, en Cisjordanie : « C'est un besoin stratégique pour le futur État palestinien », a-t-il dit.

M. Fayyad, un homme politique indépendant, a été nommé Premier ministre par le président Mahmoud Abbas après le coup de force du Hamas en juin 2007. Soutenu par les États-Unis et le reste de la communauté internationale, il a réussi à rétablir l'ordre et la sécurité en Cisjordanie après des années d'anarchie. Toutefois, le ministre israélien des Finances, Youval Steinitz, a qualifié les déclarations de M. Fayyad de « décevantes ».
« Elles vont à l'encontre des accords conclus entre les deux parties, il n'y a aucune place pour des décisions unilatérales ni des menaces », a-t-il déclaré à la radio publique.
« Il est évident qu'un État palestinien, quelle que soit sa forme, ne verra pas le jour si les impératifs de sécurité d'Israël ne sont pas pris en compte », a-t-il souligné. Sur le terrain, trois Palestiniens ont été tués et neuf autres blessés après un raid aérien israélien mené dans la nuit de lundi à mardi contre deux tunnels de contrebande en cours de creusement dans le sud de la bande de Gaza. L'aviation a lancé ce raid en riposte à un tir de mortier en direction du sud d'Israël, qui a fait un blessé parmi des soldats, a indiqué de son côté l'armée israélienne dans un communiqué.
l'orient le jour

L’Autorité palestinienne prête à mettre en place un Etat de facto

publié le mardi 25 août 2009


Le Premier ministre palestinien Salam Fayyad estime que « mener des actions positives sur le terrain » permettrait de mettre Israël devant le fait accompli

L’Autorité palestinienne envisage de court-circuiter les négociations de paix au Proche-Orient et de mettre en place de facto son propre Etat avant deux ans, déclare le Premier ministre palestinien, Salam Fayyad, dans une interview publiée mardi par le Times.

« Après 16 années (de négociations de paix infructueuses) pourquoi ne pas changer de discours », s’interroge Salam Fayyad dans le quotidien britannique.

« Nous avons décidé de faire preuve d’initiative, d’accélérer la fin de l’occupation en travaillant très dur pour mener des actions positives sur le terrain, de façon à voir émerger notre propre Etat comme un fait qui ne peut être ignoré », affirme-t-il.

Selon lui, si un Etat de facto existait - avec ou sans la collaboration des Israéliens -, cela forcerait Israël à abattre ses cartes sur ses intentions en ce qui concerne l’occupation de la Cisjordanie.

Ce but pourrait être atteint mi-2011, a précisé Salam Fayyad. Ces commentaires sont publiés à la veille de conversations à Londres entre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et le Premier ministre britannique, Gordon Brown, ainsi que l’émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell.

(Source AFP) publié pr Libération

http://www.liberation.fr/monde/0101...

Desmond Totu et Jimmy Carter en visite en Israël et dans les Territoires

Ecrit par Leyla Jad
25/08/2009
JERUSALEM – Une délégation de «Elders» (Les Ainés), composée par de personnalités internationales et d'ex-dirigeants politiques, a entamé mardi une visite en Israël et dans les Territoires palestiniens occupés.
Ce groupe a été créé en juillet 2007 à l'initiative de Nelson Mandela, le premier président noir sud-africain. L’objectif de la délégation serait d’encourager les efforts de paix dans la région, et surtout d’user de l'expérience et de l'influence de ses membres sur la scène internationale.

Cette délégation des «Aînés» comprend l'ex-président américain Jimmy Carter, le prix Nobel de la paix sud-africain Desmond Tutu (dans la photo), l’ancienne chef de la Commission des droits de l’homme des Nations unies Mary Robinson et le PDG du groupe Virgin, le milliardaire britannique Richard Branson.

Mardi la délégation a rencontré le leader spirituel du Shas, Ovadia Yosef, qui a demandé d’aider à la libération de Gilad Shalit, le soldat israélien arrêté en 2006.

Les membres de la délégation doivent se rendre en Cisjordanie mercredi pour s'entretenir notamment avec le Premier ministre palestinien Salam Fayyad ainsi qu'avec des réfugiés et de jeunes Palestiniens.

«Les Aînés» ne devraient pas visiter la bande de Gaza. (PNN)