dimanche 7 novembre 2010

Rapport du PCHR du 28 Octobre au 3 Novembre

pchrgaza.org
publié le samedi 6 novembre 2010.
Les Forces d’Occupation Israéliennes (FOI) poursuivent leurs attaques systématiques contre la population et ses propriétés dans les territoires occupés et continuent d’imposer le siège de la bande de Gaza le long de leur frontière
Vendredi 29 Octobre –
09h45 - Du haut des miradors situés à la frontière au Nord de Bedouin Village, les FOI ouvrent le feu sur des ouvriers en train de récupérer des matériaux de construction sur l’ancienne zone industrielle de Erez. Mohammed Kamal ’Olaiwa, 20 ans, prend une balle dans la jambe gauche alors qu’il est à environ 450 mètres de la frontière
Dimanche 31 –
08h15 - Même scénario que vendredi mais la chose se passe au N.O. de Beit Lahiya sur la zone évacuée de l’ancienne colonie « Elli Sinaï » ; Nazmi Salim Tanboura, 50 ans, de Beit Lahia, prend une balle dans la cuisse alors qu’il est à plus de 500 mètres de la frontière.
Lundi 1er Novembre –
07h40 - les vedettes garde côte mouillées au large de Beit Lahiya ouvrent le feu sur des bateaux de pêche échoués sur le rivage. Les pêcheurs présents ont du fuir pour se mettre à l’abri des tirs. Pas de victime
08h45 - Pour la 3ème fois en 3 jours les tirs des FOI sont dirigés sur des ouvriers en train de récupérer des matériaux de construction sur l’ancienne colonie de Dogit au Nord de Beit Lahiya. On ne compte aucune victime.
Mardi 2 –
11h00 - Depuis la frontière à la hauteur de Gaza Valley village au centre de la bande de Gaza les FOI tirent sur des ouvriers en train de récupérer le plastic désaffecté qui recouvre les serres, de la ferraille et de l’aluminium sur une décharge située à 300 mètres de la frontière. Hussam ’Abdul Hafez al-Khaldi, 34 ans, prend une balle dans l’épaule droite.
16h00 – Une ambulance a pu évacuer Mahmoud Mohammed Shirrir, 34 ans, de ’Abassan village à l’Est de Khan Yunis sur “ l’hôpital européen” pour avoir pris une balle à la cheville gauche. L’enquête menée par le PCHR montre que depuis la frontière les FOI lui ont tiré dessus pour s’être trop approché de la frontière. Shirrir est un handicapé mental.
Mercredi 3 -
11h35 - Selon l’enquête du PCHR un drone a tiré un missile sur une voiture civile, une Daewoo qui roulait aux abords de la porte « police d’Arafat » à l’Ouest de Gaza ville. Mohammed Jamal Fares al-Nemnem, 29 ans, un militant de l’armée de l’Islam, habitant le camp de Shatti en bord de mer, qui conduisait le véhicule a été tué sur le coup et la voiture entièrement détruite. Deux civils qui passaient par là ont été blessés ; Yahia Fayez al-Yazji, 25 ans, de Sheikh Radwan et Suha al-Shoubaki, 18 ans, de al-Tuffah, banlieues de Gaza ville . Dans la soirée un communiqué d’Israël justifiait son attaque en assurant que al-Nemnen était un responsable de l’armée de l’Islam qui avait été impliqué dans l’attaque contre des cibles israéliennes et étatsuniennes dans la péninsule du Sinaï
19h30 - Les FOI pénètrent à 200 mètres dans le camp de réfugiés de Al-Bureij au centre de la bande de Gaza. Les bulldozers nivèlent des terres agricoles sous la protection d’un tank qui a tiré à plusieurs reprises. Pas de victime
Lien 

Ramallah cherche une issue

Al Ahram Weekly
publié le samedi 6 novembre 2010.
http://weekly.ahram.org.eg/2010/1022/re61.htm
La direction palestinienne cherche des moyens de se sortir d’un processus de paix moribond qui semble promis à l’échec, écrit en Cisjordanie Khaled Amayreh
4 - 10 novembre 2010
De plus en plus las de l’incapacité (ou de la réticence) américaine à contraindre Israël à mettre fin à plusieurs décennies d’occupation militaire des territoires palestiniens, l’Autorité Palestinienne (AP) prépare une liste des solutions de rechange qui pourraient prévenir la rupture imminente des pourparlers entre Israël et les Palestiniens sous l’égide des USA.
Selon l’administration Obama, la seule voie que le processus de paix au Proche-Orient doive emprunter est celle de négociations bilatérales directes entre les deux parties. Cependant, sous prétexte de pourparlers directs ou indirects, Israël poursuit son implacable entreprise d’expansion coloniale en Cisjordanie et particulièrement dans Jérusalem-Est occupée, souvent à l’encontre d’appels américains et internationaux à un nouveau moratoire sur les colonies qui permettrait la reprise des pourparlers de paix.
L’AP, elle-même soumise à de fortes pressions publiques pour qu’elle adopte une position plus forte vis-à-vis de l’intransigeance et de l’arrogance israéliennes, a promis de boycotter ces pourparlers déjà chancelants si le gouvernement Netanyahu refuse de geler la construction des colonies. Pour sa part, le gouvernement israélien a promis de continuer à construire davantage de colonies, —ce qui, soutiennent les Palestiniens et les observateurs internationaux, détruira toute possibilité de création d’un état palestinien viable et territorialement contigu sur la base des frontières de 1967.
Le processus de paix repose tout entier sur l’hypothèse qu’un état palestinien viable sera créé à côté d’Israël. Mais la constance et l’opiniâtreté que met Israël à spolier les terres des territoires occupés (où serait établi l’état palestinien à venir) soulignent la précarité du processus de paix et la quasi-impossibilité d’établir un état palestinien réel.
Incapables, principalement en raison de l’immense influence du lobby juif américain sur la politique américaine quant à la question palestinienne, de convaincre les États-Unis de faire pression sur Israël, les dirigeants palestiniens, visiblement en position de faiblesse, se sont adressés aux principaux états arabes comme l’Égypte pour élaborer un plan diplomatique arabe commun afin d’obliger Israël à stopper ses exorbitants projets d’expansion coloniale.
Selon des officiels de l’AP, la première alternative envisagée est de tenter de convaincre l’administration Obama de reconnaître un état palestinien couvrant la Cisjordanie, la bande de Gaza et Jérusalem-Est si Israël refuse d’arrêter l’expansion de la colonisation. "Pour l’instant, nous nous concentrons sur l’option n°1, à savoir les négociations", a-t-on entendu dire en fin de semaine dernière le leader de l’AP Mahmoud Abbas.
Cependant, il est fort improbable qu’une administration américaine affaiblie serait en mesure de reconnaître un état palestinien basé sur de vagues frontières. Israël considère les territoires occupés comme une terre "contestée" plutôt qu’ "occupée", et les administrations américaines successives ont plus ou moins refusé de prendre une position définitive et engagée sur la question, en insistant sur le fait que les "problèmes de frontières" devraient être aplanis et résolus par des pourparlers bilatéraux.
Par conséquent, il est peu probable que demander aux États-Unis de reconnaître un état palestinien fonctionnerait, surtout compte tenu de la forte opposition à ce type de projet au sein de l’administration américaine, à savoir de la part de la Secrétaire d’État Hillary Clinton. Si les États-unis disent "Non" aux demandes palestiniennes de reconnaissance d’un état palestinien déclaré, l’AP et ses alliés arabes, dit-on, opteraient pour une deuxième alternative : ils demanderaient à l’ONU ou au Conseil de Sécurité des Nations Unies de reconnaître un état palestinien.
Une résolution de l’ONU en ce sens aurait cependant peu d’effet concret puisqu’elle viendrait s’ajouter aux dizaines de résolutions des Nations Unies —qu’Israël a toujours toutes ignorées— exigeant qu’Israël mette fin à l’occupation des terres arabes et abolisse totalement ses mesures illégales, y compris la construction de colonies dans les territoires occupés. De même, un projet de résolution exigeant la reconnaissance d’un état palestinien potentiel par le Conseil de sécurité ferait vraisemblablement l’objet d’un veto des États-Unis.
Si cette option échouait elle aussi (et beaucoup s’accordent à penser que tel serait le cas), l’AP —probablement sur les conseils de l’Égypte— appellerait à la convocation d’une conférence de paix internationale. Toutefois, une telle conférence serait totalement inacceptable pour Israël, qui la rejetterait purement et simplement.
Les officiels et les dirigeants israéliens ont à plusieurs reprises déclaré de façon très arrogante qu’ils ne laisseraient pas d’autres pays ou un groupe de pays dicter les frontières d’Israël. En d’autres termes, Israël rejetterait et ignorerait toute tentative de la communauté internationale pour l’obliger à se conformer à la règle du droit international concernant les territoires palestiniens occupés.
Pensant que c’est une condition sine qua non pour une paix véritable, l’Égypte est fortement partisane de l’idée d’organiser une conférence de paix internationale. De fait, les responsables égyptiens ont exprimé la lassitude croissante que leur inspirent les atermoiements et les tactiques d’obstruction d’Israël ; et un officiel égyptien a déclaré qu’il faut sortir de l’impasse où se trouve le processus de paix afin de garantir les droits des Palestiniens. "Un sommet international redéfinirait les principes fondamentaux et les frontières d’un état palestinien qui serait bâti sur les territoires occupés en juin 1967, avec ou sans les colonies israéliennes."
De toute façon, a ajouté cet officiel égyptien, quelque chose doit être fait pour garder en vie le processus de paix actuel et pour l’empêcher d’échouer. Cependant, pensent certains, l’important pour les différentes parties impliquées dans le processus de paix est de garder le processus vivant pour le symbole plutôt que de le voir réussir à atteindre les objectifs déclarés.
Quoi qu’il en soit, il ne fait pas de doute que reconsidérer d’anciennes alternatives montre la lassitude palestinienne et arabe devant l’absence de pression américaine sur Israël davantage qu’elle ne reflète un travail d’amélioration de la position palestino-arabe qui changerait réellement quelque chose au processus de paix dans son ensemble. En attendant, chaque jour qui passe, Israël continue à exécuter ses projets d’expansion coloniale intensive, repoussant toujours plus loin tout règlement éventuel.
En outre, la dérive régulière de la société israélienne juive vers le nationalisme et le racisme signifie qu’atteindre une résolution digne au conflit israélo-arabe sera beaucoup plus difficile qu’avant. La semaine dernière, le rabbin Ovadia Yosef, mentor spirituel de l’ultra-fondamentaliste parti Shass, a dit : "Dieu a créé les non-Juifs comme des ânes afin qu’ils servent les Juifs". Et : "La seule véritable fonction des non-Juifs est de servir les Juifs. C’est pour çà que Dieu les tient en vie".
Yosef n’est pas un personnage marginal en Israël. Il a des centaines de milliers d’adeptes et il est souvent décrit comme un "faiseur de rois" en raison de son influence personnelle sur les différents gouvernements israéliens. Toujours est-il que les commentaires fascistes de Yosef n’ont provoqué aucun froncement de sourcils en Israël, —ni dans le gouvernement, ni chez les intellectuels et pas même dans les media. Ce n’est pas une nouveauté, mais c’est révélateur.
Tr M.C.
Lien 

Des personnalités du monde du théâtre exhortent les acteurs de Beer Sheva à boycotter un Centre culturel [dans une Colonie] en Cisjordanie

publié le samedi 6 novembre 2010.
http://www.haaretz.com/news/national/theater-figures-urge-be-er-sheva-actors-to-boycott-west-bank-arts-center-1.323224
Le Beer Sheva Theater doit en principe jouer dans ce centre cette semaine, à l’occasion de sa soirée d’inauguration ; [la compagnie a reçu] une lettre disant que la politique d’Israël dans les territoires occupés ressemble à celle d’une "nation de l’apartheid".
06.11.10
Les dizaines de personnalités du théâtre qui boycottent le nouveau centre culturel d’Ariel ont envoyé vendredi une lettre aux comédiens du Beer Sheva Theater les incitant à se joindre à leur lutte et à boycotter le centre très récemment construit dans cette colonie de Cisjordanie.
"Personne ne peut vous obliger à y jouer", écrivent les personnalités du monde de la culture.
En septembre, un groupe de comédiens et de personnalités publiques a signé une pétition déclarant qu’ils ne joueraient pas dans le nouveau centre culturel d’Ariel en signe de protestation contre la politique de colonisation d’Israël. Plus de 150 universitaires ont exprimé leur soutien à ce mouvement de protestation.*
La compagnie du Beer Sheva Theater doit en principe jouer dans le centre culturel d’Ariel cette semaine, à l’occasion de sa soirée d’inauguration
"Ariel n’est pas une agglomération comme les autres", dit la lettre, qui souligne que les acteurs s’apprêtent à jouer dans le centre culturel qui a été érigé à Ariel sur des terres occupées : "À seulement quelques kilomètres d’Ariel, qui est prospère et florissante, les Palestiniens vivent dans des camps de réfugiés, dans les conditions de vie difficiles et privés des droits humains fondamentaux. Non seulement ils n’ont pas le droit d’assister à des spectacles à Ariel, mais certains d’entre eux n’ont pas accès à l’eau courante".
La lettre ajoute que ces deux réalités si différentes —celle d’Ariel et celle des réfugiés palestiniens— constituent "une nation de l’apartheid".
Parmi les signataires de la lettre actuelle au Beer Sheva Theater se trouvent plusieurs éminentes personnalités du théâtre et de la culture, entre autres le réalisateur Eitan Fux, le critique Yair Garbuz, le réalisateur de télévision et militant Doron Tzabari et le directeur de théâtre Yehoshua Sobol.
Lien 

Le Président de la FiFA, Joseph S. Blatter brandit un autocollant Free Palestine

Oumma.com
publié le samedi 6 novembre 2010.
Le Mouvement Free Palestine a organisé une action militante dans les rues de Zurich (Suisse). Dans cette vidéo, on voit Joseph S. Blatter, Président de la Fédération internationale de Football (FIFA) brandir avec enthousiasme un autocollant Free Palestine. La scène se situe à partir de 1’50.

Lien

Pour la reconnaissance de l’Etat de Palestine : Les Palestiniens saisiront le Conseil de sécurité

06-11-2010
Le négociateur palestinien M. Mohammed Shtayyeh,   proche conseiller du président de l’Autorité palestinienne M. Mahmoud Abbas  a affirmé  hier que les palestiniens  sont persuadés " qu’il ne faut plus  compter sur les seules négociations pour parvenir à l’établissement d’un Etat  palestinien".
"L’entourage du président palestinien s’est persuadé qu’il ne faut plus  compter sur les seules négociations pour parvenir à l’établissement d’un Etat  et préparer la prochaine étape de négociations", a-t-il  notamment dit sur les  ondes de Radio France international (RFI).   "Une fois expiré le délai d’un mois fixé au 8 novembre par la Ligue arabe  pour l’extension fort peu probable du gel des constructions israéliennes, les  dirigeants palestiniens comptent dévoiler leur plan B : saisir le Conseil de  sécurité des Nations unies pour obtenir la reconnaissance de l’Etat de Palestine,  sans attendre le consentement d’Israël", a-t-il ajouté.      "Dans un premier temps, nous demanderons aux Etats-Unis de reconnaître l’Etat  palestinien dans les frontières de 1967. En cas de refus, nous irons devant  le Conseil de sécurité de l’ONU", a poursuivi M. Shtayyeh. Si, a-t-il ajouté, le Conseil nous "oppose un veto, nous pourrons encore  nous retourner vers l’Assemblée générale et demander l’activation du mécanisme   +Union pour le maintien de la paix+ par lequel l’Assemblée peut se substituer  au Conseil de sécurité en cas de blocage".    
"Enfin, nous pouvons également demander que les Territoires palestiniens  soient placés sous la tutelle de l’ONU. Toutes ces options sont sur la table",  a-t-il dit notamment.
Pour M. Mohammed Shtayyeh, le processus des pourparlers "ne mène  nulle part. Nous négocions depuis dix-neuf ans et les Israéliens continuent  de prendre notre terre et nos ressources en eau".  " L’Autorité palestinienne est une autorité sans autorité", a-t-il ajouté,  relevant que celle-ci "ne fait rien de plus que de la gestion municipale avec  l’argent des pays donateurs : une route par-ci, une école par-là..".  Il a par ailleurs estimé que la décision de mettre un terme à l’occupation  "ne doit pas être laissée aux seuls Israéliens", soulignant qu’ils "ne sont  pas prêts à nous accorder davantage qu’une autonomie. La communauté internationale  doit réfléchir à des alternatives. Le statu quo est intenable", a-t-il ajouté. "Si l’ONU nous accorde cet acte de naissance, ce sera la première fois  qu’un Etat de Palestine est officiellement reconnu dans les frontières de 1967",  a poursuivi ce négociateur, ajoutant que "cela peut changer le rapport de force  dans les négociations avec Israël".  "En cas de refus, nous conservons une dernière option : revenir à l’occupation  israélienne totale et laisser le gouvernement israélien prendre en charge totalement  la gestion des Territoires occupés. Nous entrerons alors dans une nouvelle forme  de lutte. Un homme, une voix dans le cadre d’un seul Etat, comme en Afrique  du Sud", a-t-il conclu.
Lien

Les "caprices" de Benjamin Netanyahu

Israel - 05-11-2010

Par Robert Bibeau > Robertbibeau@hotmail.com  
Shlomo Sand, cet historien israélien qui a déconstruit le mythe de l’exode et de la dispersion des judéens, des cananéens et des pharisiens (les peuples de religion juive selon la Bible) et exposé le mythe du « retour des juifs en Palestine », une terre qu’ils n’ont jamais quitté (1), n'a, semble-t-il, rien compris aux « pourparlers directs » en cours entre le Président Mahmoud Abbas de l’Autorité palestinienne, dont le mandat est échu depuis dix huit mois, et le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Nous reproduisons ici un extrait de sa dernière allocution : « Dans les négociations qui semblent se dérouler entre Israël et les Palestiniens, Benyamin Netanyahu exige de son partenaire de négociation qu’il reconnaisse Israël comme État juif. On peut comprendre que notre Premier ministre, un homme qui se montre si peu pratiquant, n’est peut-être pas sûr de son identité juive, d’où son incertitude quant à l’identité de son État et son besoin de chercher une reconnaissance de la part de ses voisins. » (2).
Shlomo Sand n’a rien compris, pas plus que Gidéon Lévy d’ailleurs qui, dans un article du journal Ha’aretz, écrivait récemment : « Un destin qui va dépendre d’une prestation de serment à un État juif... Cela peut transformer le pays en une théocratie, comme l’est l’Arabie Saoudite. Rappelez-vous de ce jour. C’est le jour où Israël peut changer de nature. Il peut aussi par conséquent changer son nom au profit de ‘République juive d’Israël’, comparable à la République islamique d’Iran. » (3). La démocratie est en danger en Israël, conclut Gidéon Lévy.
Que ces intellectuels se rassurent, Israël ne changera pas de nature, par contre, il changerait de statut s’il n’en tenait qu’à Netanyahu, mais ce « caprice » du Premier ministre ne risque pas de se réaliser. Il ne fait aucun doute que les intégristes judaïques au pouvoir à Tel-Aviv souhaitent officialiser dans les textes et par des proclamations publiques la création, il y a 62 ans suite à la Nakba, de la « République juive d’Israël » sur les terres arabes de Palestine, mais ce n’est pas pour l’heure l’objectif premier de Netanyahu.
Pour comprendre quel est l’objectif véritable de Netanyahu par cette exigence d’une reconnaissance d’Israël en tant qu’État juif, d’abord par les Israéliens eux-mêmes et ensuite par les Palestiniens, il faut se reporter aux négociations de Taba en janvier 2001 dont les présents « pourparlers directs » ne sont que la continuation comme celles-là avaient été le prolongement des Accords d’Oslo.
On constate en effet une grande cohérence dans la démarche des divers gouvernements sionistes en terre palestinienne, quelque soit le parti au pouvoir à Tel-Aviv. « La rédemption de la terre » que les intégristes religieux juifs recherchent ouvertement a toujours été la politique officieuse de l’État colonial israélien. Ariel Sharon ne disait-il pas : « Prenez toute la terre que vous pourrez. Ce que nous prendrons sera à nous. Ce qu’ils conserveront sera à eux. » Moshe Dayan proclamait quant à lui : « Tous ceux qui voudront partir de cette terre, nous les aiderons à partir ; ceux (les Palestiniens) qui resteront vivront comme des chiens. » Bref, le plus de terre possible avec le moins d’Arabes possible, telle est la devise de l’entité sioniste depuis sa création en tant que colonie occidentale au Proche-Orient (4).
Benjamin Netanyahu ne fait que poursuivre par ces « pourparlers directs » les objectifs que Sharon poursuivait par sa répression sanguinaire de l’Intifada, ou qu’Ehud Barak poursuivait dans les négociations de Taba.
Aux négociations de Taba (2001), Barak avait mandaté les leaders de la « gauche » israélienne pour négocier l’aval des Palestiniens pour sa réélection comme Premier ministre contre Ariel Sharon alors en campagne sous la bannière du Likoud. Mais Barak avait fait sévèrement encadrer sa « gauche » par son chef de cabinet Gilad Sher, qui présenta aux négociateurs palestiniens la revendication ultime de Barak, soit que les Palestiniens reconnaissent « la fin des hostilités, la fin du conflit entre Juifs et Palestiniens. » Selon Ehud Barak, une telle reconnaissance de la fin du conflit par l’ensemble des Palestiniens revenait à reconnaître internationalement l’entité sioniste – l’État d’Israël – dans ses limites de 2001 et, pour les Palestiniens, à renoncer à leurs revendications sur les terres déjà conquises, annexées et occupées ainsi qu’à renoncer à leur droit de retour, bref, à renoncer aux différentes résolutions adoptées à l’ONU en leur faveur (la 194, la 242 et les autres) (5).
Le présent « caprice » de Netanyahu d’obtenir des négociateurs palestiniens la reconnaissance de l’État hébreu comme « État juif » vise exactement les mêmes objectifs. C’est que tous les premiers ministres israéliens, de Ben Gourion, en passant par Golda Meir, Shamir, Rabin, Sharon, Barak, jusqu’à Netanyahu, ont compris que les droits des Palestiniens sur la terre arabe de Palestine, aussi bien que le droit de retour des Palestiniens sur leur terre usurpée et spoliée, sont des droits inaliénables reconnus par toutes les conventions internationales, droits qui ne peuvent être aliénés par une tierce partie telle l’ONU, les États-Unis ou la « communauté internationale », du moins tant que les Palestiniens continuent de les revendiquer, de résister et de vivre sur la terre ou à proximité de la terre dans des camps de réfugiés en attente de rentrer chez eux. Seul le renoncement des Palestiniens eux-mêmes à leurs propres droits légitimes pourrait permettre aux Israéliens et à la soi-disant « communauté internationale » de répudier ces droits inaliénables, de les enterrer dans une mer de paperasse et de résolutions d’où ils ne ressurgiraient plus jamais.
Netanyahu n’est pas un pauvre hère nostalgique qui rechercherait son identité juive démocratique. Il n’est pas non plus un tenant d’une théocratie judaïque pour diriger l’entité sioniste coloniale. Netanyahu n'a rien à faire de la foi juive - si ce n'est pour utiliser ses adeptes intégristes comme chair à canon dans ses plans coloniaux en Palestine occupée – toute la Palestine occupée – dans les limites du mandat britannique telles que définies lors de la Conférence de San Remo en avril 1920 (6).
Par cette reconnaissance de l'État juif de la part des Palestiniens eux-mêmes, Netanyahu voudrait amener les Palestiniens à renoncer définitivement à leurs droits fondamentaux sur 90 % de leur terre de même qu'aux Résolutions de l'ONU qui les garantissent. C’est la raison pour laquelle Netanyahu n‘est pas chaud à l’idée de « louer la Vallée du Jourdain » comme le propose les Américains (7). Ce n’est pas de location dont rêve Netanyahu mais d’annexion définitive, consacrée par le droit international et acceptée par les négociateurs palestiniens en contre partie du privilège pour eux de gérer le bagne-bantoustan-État palestinien sous mandat israélien dont il détiendrait la clé.
Le Président échu Mahmoud Abbas de l'Autorité sans autorité voudrait bien signer tous les renoncements et toutes les reconnaissances que les israélites voudront bien lui faire signer, mais il sait que le Peuple palestinien rejettera ces « accords », cette auto-répudiation de ses droits et de sa terre. C'est le dilemme d’Abbas et de ses acolytes, comment faire accepter l'inacceptable à son propre peuple ? Alors, par avance, il tente d'écraser toute voix dissidente, toute résistance, en préparation de cette grande répudiation. On assiste en ce moment à la « moubarakisation » du pouvoir de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie, comme il en fut en Égypte suite aux accords de Camp David et à l’assassinat de Sadate (8).
Nous le disions déjà dans un récent écrit « La bataille pour la Cisjordanie fait rage » sachant que la bataille de Gaza est déjà gagnée par la Résistance et que celle des camps de réfugiés au Liban, en Syrie et en Jordanie aura lieu plus tard si jamais Abbas s’avisait de parapher quoi que ce soit qui ressemble à l’acceptation de la création d’un bantoustan palestinien sous protectorat israélien (9). Finalement, il se pourrait bien que les capricieux pourparlers de « paix » Netanyahu - Abbas aient déjà échoué (10).

Notes de lecture :
(1) Shlomo Sand. Comment le peuple juif fut inventé.
(2) Article du Courrier international.
(3) La république juive d’Israël. Gidéon Lévy, Ha’aretz, 10.10.2010. Info-Palestine du 11.10.1020
(4) Les Palestiniens dans le siècle. Élias Sanbar. Gallimard. 1994.
(5) Détruire la Palestine ou comment terminer la guerre de 1948. Tanya Reinhart. La Fabrique. 2002.
(6) Les Palestiniens dans le siècle. Élias Sanbar. Gallimard. 1994.
(7) Les États-Unis proposent à Israël de louer la vallée du Jourdain, dépêche AFP.
(8) http://fr.wikipedia.org/wiki/Anouar_el-Sadate
(9) La bataille pour la Cisjordanie fait rage. Robert Bibeau, 12.10.2010.
(10) Les pourparlers de « paix » Netanyahu-Abbas ont déjà échoué, Robert Bibeau, 02.09.2010.

Livni : « Israël manque de vrais leaders »

06/11/2010  
Le chef de l'opposition, Tzipi Livni, a vilipendé  le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, l'accusant « de mettre en danger la sécurité d'Israël et d’avoir causé un recul dans le soutien du monde à Israël, ajoutant que le pays manque de vrais leaders » !
Livni a affirmé lors d’une conférence annuelle sur la société agricole "qu’il n’existe pas pour l’instant de véritable leadership qui parle de valeurs», critiquant la politique du  gouvernement de vouloir plaire tout le monde tout le temps."
Livni a ajouté que Netanyahu doit être plus décisif et doit réfléchir sur la façon de sélectionner ses partenaires de la coalition, notant  que l'intérêt d'Israël est «de parvenir à un accord qui puisse préserver l'Etat comme la patrie du peuple juif» ! 
Elle a ajouté que chaque instant qui passe nuit aux  intérêts de l’entité sioniste.

Challah à Abbas : rentre chez toi si tu n’oses pas suivre le choix d’Arafat

06/11/2010  
Le secrétaire général du mouvement palestinien le Jihad islamique en Palestine Abdallah Challah a sommé le chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas de rentrer chez lui s’il était incapable de recourir au choix du leader défunt Yasser Arafat.
«  Si le président n’ose pas recourir au choix de Yasser Arafat qui n’est autre que la résistance, nous allons lui montrer un autre choix, celui de rentrer chez lui et d’y rester », a-t-il déclaré dans un discours prononcé à Damas, lors d’une cérémonie organisée pour célébrer la formation de son mouvement et le martyre de son fondateur Fathi Chakaki.
Selon lui, « les négociations en sont à leur fin, et il n’a y a pas d’autre alternative à la résistance et au jihad ».
Challah a également mis en garde contre une guerre contre la Bande de Gaza qui ne se limitera pas aux limites, mais atteindra aussi les villes, les villages et les colonies sionistes.
«  Toute la Palestine nous appartient, et nous ne renoncerons à aucun pouce. Nous n’accepterons ni ne participeront à un compromis ou une solution qui limite notre droit en Palestine aux frontières de 1967 », a-t-il conclut.

Gaza, portes ouvertes sur l’espoir

samedi 6 novembre 2010 - 07h:56
Vittorio Arrigoni
Comment faire pour supporter la vie à l’intérieur d’une prison ? Comment faire pour rendre cet endroit vivable ? Sûrement pas en peignant les barreaux comme ce fut le cas, jusqu’à ce jour, avec le faux relâchement par Israël du blocus imposé à la Bande de Gaza en y permettant l’accès de quelques produits des plus inutiles sur le marché.
Ce qui pourrait remonter le moral des prisonniers et détenus serait tout simplement une perspective d’évasion, de libération, un vague aperçu de ce monde au-delà des barreaux.
Plus de 145 véhicules chargés d’aide humanitaire ont ressuscité l’espoir à Gaza. Pour leur part, 380 militants originaires de plus de trente pays impliqués dans le convoi Viva Palestina sont retournés dans leurs pays respectifs, après avoir passé une nuit enfermés par les autorités égyptiennes dans une aile de l’aéroport du Caire. Chacun est rentré chez lui avec plein de souvenirs assez particuliers de ce voyage qui aura duré un mois.
Pour Richard, citoyen anglais, l’accueil à travers toutes les étapes du trajet reliant Londres à Istanbul était indescriptible. Il raconte comment, en Syrie, les marchands, informés de leur mission, n’ont pas voulu être payés. Puis, au cœur de Gaza, le merveilleux spectacle de ces milliers de Palestiniens en liesse, majoritairement des enfants, qui risquaient de se faire écraser juste pour nous toucher et nous saluer. Il raconte : « C’est seulement après deux jours que j’ai compris que derrière cet accueil chaleureux se cachait l’espoir de nous accompagner à notre départ, pour être ailleurs ; loin de cette prison ».
En effet, selon l’analyse de Graham, lui aussi citoyen anglais : « Quand la liberté se rétrécit dans un seul endroit du monde, c’est en quelque sorte la liberté du monde entier qui se rétrécit à son tour. C’est pourquoi, j’ai décidé de me joindre au convoi », et de conclure : « Il n’y a rien de plus encourageant et de plus réconfortant pour la Palestine que de voir des dizaines d’enfants venir jusqu’à Gaza, tout comme, dans un passé récent, des dizaines, voire des centaines de milliers d’enfants de leur âge, manifestaient contre la guerre en Iraq ».
Pour ces jeunes, il s’agit d’une arène des droits de l’homme car, à l’instar de la lutte de leurs frères palestiniens, ils savent qu’il faut lutter pour préserver leurs droits civils dans leur pays.
Me rapprochant du responsable du convoi italien et représentant de l’International Solidarity Movement Italy, j’ai été, le temps d’une confidence, témoin de divers souvenirs et émotions. Devant le port de Gaza, Alfredo Tradardi, épuisé mais content, m’a confié : « Notre long périple, à travers toutes les villes traversées ressemblait à des étapes d’un pèlerinage, religieux pour certains, laïc pour nous. Mais le moment le plus intense que nous avons vécu était en Turquie, dans le village de Kayseri devant la tombe de Furkan Doğan, le jeune activiste tué par un commando israélien lors de l’assaut perpétré contre la Mavi Marmara. » Tout comme Rachel Corrie, Furkan est un nom qui ne doit jamais être oublié et doit être à jamais gravé dans nos mémoires.
Après la Turquie, nous avons traversé la Syrie en passant par le camp de réfugiés de Latakia, symbole des souffrances des Palestiniens qui ne réclament que leur droit de retourner un jour sur leur terre. Nous avons eu droit à un accueil chaleureux et à une hospitalité de la part de ces familles palestiniennes, certes pauvres mais dignes.
Appareillant de la Syrie vers l’Egypte, et suivant exactement le même chemin emprunté par la Flottille de la Liberté, nous avons été traversés par de fortes émotions en nous commémorant les victimes tombées, ici-même, lors du massacre du mois de mai dernier.
Alfredo Tradardi, qui est sur le point d’animer en Italie une série de rencontres avec la célèbre écrivaine palestinienne Ghada Karmi (1), s’est rendu là où il y avait autrefois le parlement, réduit en décombres suite aux bombardements israéliens de janvier 2009. A ce sujet, Tradardi confie : « Il est important de relancer l’action de boycott à l’encontre d’Israël, caractérisé par le mouvement BDS - Boycott, Désinvestissement et Sanctions - et de rappeler que si cette stratégie a donné ses fruits dans le passé, en libérant Mandela et son peuple de l’oppression de l’apartheid, elle réussira, nous en sommes convaincus, à libérer aussi Gaza de son blocus ».
Ce message appelant au boycott a été exhibé par les Italiens le long des milliers de kilomètres parcourus, sous forme de décalcomanies imprimées sur les véhicules du convoi.
Parmi les militants entrés dans la Bande de Gaza : Samer. Ce libanais âgé de 52 ans était le plus bouleversé de tous. C’est seulement après avoir pris connaissance de son histoire que j’ai compris la raison d’une telle émotion.
En juillet 2006, le mois qui a marqué le début des bombardements aériens israéliens massifs sur le sud du Liban, Samer se trouvait au Canada et avait engagé les procédures d’obtention des visas pour être rejoint par sa femme et ses quatre enfants.
Quand la nouvelle des attaques est tombée, il a immédiatement cherché à contacter son village pour obtenir des nouvelles des proches, mais en vain. Quelques jours après, Samer avait reçu des nouvelles de son frère l’informant que sa maison n’a pas été épargnée des bombardements ayant enseveli son épouse et ses enfants sous les décombres ; les corps ont été retirés, sans vie.
Samer me raconte : « Je ne me suis jamais intéressé à la politique, ni à faire partie de la résistance. Je n’ai jamais eu le moindre rapport avec le Hezbollah. Je ne suis qu’un maçon émigré qui aspirait à réunir sa famille ».
La douleur de Samer est encore plus profonde lorsqu’il évoque Ahmed, son fils ainé, frais émoulu de l’université peu avant qu’il ne soit assassiné. Une semaine après son enterrement, son attestation de réussite a été délivrée. Ainsi, Samer confie, non sans avoir les larmes aux yeux : « Je veux qu’aucun individu, partout dans le monde, qu’il soit chrétien, hébreu ou même musulman, ne souffre comme j’ai souffert, ni goûte à la douleur qui a anéanti mon cœur. C’est pourquoi, venir à Gaza est à la fois un devoir et ma nouvelle raison d’être, où je peux accourir pour sécher les larmes et pour adoucir les blessures et souffrances des Palestiniens ».
L’élan de solidarité ne s’arrête pas avec le départ des militants. Aussitôt rentrés chez eux, le temps de se remettre de la fatigue de leur exploit, il sera grand temps pour bon nombre d’entre eux de commencer à organiser le convoi Viva Palestina 6. La sixième édition sera probablement programmée à la même période que celle de la nouvelle Flottille de la Liberté, s’inscrivant dans le cadre d’une nouvelle tentative pour briser le blocus sur Gaza. A cette occasion, une embarcation italienne sera également au rendez-vous.
Restons humains
De Gaza City pour PeaceReporter
(1) Ghada Karmi est née à Jérusalem en 1939. Médecin, elle a fait ses études à l’Université de Bristol. Elle a été membre de l’Institut royal des Affaires internationales où elle a mené un projet majeur pour la réconciliation israélo-palestinienne.
* Vittorio Arrigoni réside à Gaza ville. Journaliste freelance et militant pacifiste italien, membre de l’ISM (International Solidarity Movement), il écrit notamment pour le quotidien Il Manifesto. Il vit dans la bande de Gaza depuis 2008. Il est l’auteur de Rester humain à Gaza (Gaza. Restiamo umani), précieux témoignage relatant les journées d’horreur de l’opération « Plomb durci » vécues de manière directe aux côtés des ambulanciers du Croissant-Rouge palestinien.
(JPG)
Vittorio Arrigoni
Son blog peut être consulté à :
http://guerrillaradio.iobloggo.com/
Vittorio Arrigoni vient de recevoir le prix spécial « Rachel Corrie » à Ovada [Piémont italien] pour son travail d’information à Gaza : http://www.testimonedipace.org,
http://it.peacereporter.net/articol...
Traduction de l’italien : Niha
Lien

La résistance civile pour faire tomber les murs

publié le samedi 6 novembre 2010

Ayed Morrar

 
Budrus, Ni’ilin, Bili’in..., la résistance non violente s’étend en Palestine face à la violence militaire de l’occupation et de la répression israéliennes. Pour les Palestiniens, un souhait simple : "nous voulons ce qui est à nous, nous voulons notre terre, avec une réelle souveraineté. Nous voulons la liberté, l’égalité et les droits civiques ".
Budrus, un film documentaire qui sort actuellement aux Etats-Unis raconte l’histoire d’une campagne de protestation victorieuse menée par des civils palestiniens non armés contre l’occupation militaire israélienne dans mon petit village de Cisjordanie.
La réussite de notre lutte et et l’expansion de la résistance civile qui s’en est suivie dans d’autres communautés de Cisjordanie peuvent apporter de l’espoir aux observateurs qui cherchent désespérément des informations positives sur le Moyen-Orient. Mais aujourd’hui, la répression israélienne contre des manifestants palestiniens sans armes menace ce mouvement grandissant. Pour que notre mouvement s’étoffe et serve de réelle alternative à la violence, il faut que les Américains exigent d’Israël, allié proche des Etats-Unis, qu’il mette fin à la répression.
Budrus raconte dix mois d’une campagne faite de marches de protestation en 2003-2004, avec la participation d’hommes, de femmes et d’enfants et celle de représentants de tous les groupes politiques palestiniens aux côtés de militants internationaux et israéliens, pour résister à la construction sur nos terres de la « Barrière de séparation » d’Israël. Des jeunes femmes, menées par Iltezam, ma fille de 15 ans, dépassèrent en courant les soldats israéliens et sautèrent devant les bulldozers qui déracinaient nos oliviers. Les soldats s’opposaient régulièrement à nous avec des bâtons, des balles en caoutchouc, des couvre-feux et des arrestations et même avec des balles réelles. Mais nous avons fini par gagner. Les militaires israéliens ont changé le tracé du mur à Budrus, nous laissant l’accès à presque toute notre terre.
Le film se termine que une image de militants israéliens et internationaux qui se dirigent vers le village voisin de Ni’ilin où la lutte pour sauver la terre de Palestine continue aujourd’hui. Mais, après le succès de Budrus, et face au nombre croissant de civils qui protestent contre la confiscation de leurs terres, Israël a répondu avec sa puissance militaire, essayant de faire taire ce nouveau mouvement. Vingt Palestiniens ont été tués depuis pendant des manifestations non violentes contre la construction de la barrière de séparation.
A Ni’ilin, au coeur de la nuit, les soldats israéliens ont mené des centaines de raids militaires et arrêté des centaines de civils du village ; des centaines encore ont été blessés -40 par des balles réelles- et 5 dont un enfant de 10 ans ont été abattus. Aujourd’hui un mur en béton hideux haut de 6m50 se dresse à Ni’ilin, et derrière se trouvent les 250 hectares des terres du village qui ont été volées pour permettre l’expansion des colonies israéliennes illégales.
Par une campagne de protestation qui dure depuis 5 ans, un autre village voisin, Bil’in, est devenu le symbole international de la résistance non violente à l’occupation israélienne et des dirigeants mondiaux comme Jimmy Carter ou Desmond Tutu s’y sont rendus pour manifester leur soutien.
Le 11 octobre 2010 Abdallah Abu Rahmah, les des principaux organisateurs des manifestations, a été condamné par un tribunal militaire israélien à 12 mois d’emprisonnement. Son crime – mener dans son village des manifestations semblables à celles que j’ai menées à Budrus. Pendant le procès d’Abdallah le procureur militaire israélien a demandé de façon répétée à ce qu’on en fasse un « exemple » afin de dissuader les autres personnes qui pourraient organiser la résistance civile. L’UE, la grande Bretagne, Human Rights Watch et Amnesty International ont condamné tous l’incarcération d’ Abdallah mais pourtant il reste en prison.
Les souhaits des Palestiniens sont simples – nous voulons ce qui est à nous, nous voulons notre terre, avec une réelle souveraineté. Nous voulons la liberté, l’égalité et les droits civiques – ce que Martin Luther King appela dans sa Lettre d’une prison de Birmingham"nos droits constitutionnels, donnés par Dieu."
Israël envoie un message clair : même la résistance non armée de citoyens ordinaires qui exigent leurs droits élémentaires sera écrasée. Peu de gens savent que la seconde Intifada commença, non pas par des fusils et des attentats contre des civils, mais par des marches de protestation vers les check-points militaires israéliens installés en Cisjordanie et de la désobéissance civile, dans la tradition du mouvement pour les droits civiques aux Etats-unis.
Israël répondit en tirant en un mois plus d’1.3 million de balles réelles sur la foule des manifestants. Quand les gens ordinaires ne purent plus assumer le risque de manifester, de petits groupes se tournèrent, dans la colère et le désespoir, vers la résistance armée.
La lutte de Budrus a montré que la résistance civile peut faire tomber les murs, littéralement et aussi ceux du coeur, et montrer l’exemple d’un avenir heureux pour les Palestiniens et aussi les Israéliens sur cette terre biblique.
Aujourd’hui les manifestants palestiniens et israéliens font face ensemble à l’occupation militaire israélienne dans d’autres villages. Cet perspective porteuse d’espoir est aujourd’hui menacée par les balles israéliennes et les arrestations.
Pour que cet avenir voie le jour, tous ceux qui sont indignés par la violence déployée contre les manifestants doivent exiger la fin de l’injustice. Si les Américains veulent que l’exemple de Budrus continue à s’étendre, les individus, les groupes de la société civile et le gouvernement des Etats-Unis doivent exercer des pressions sur Israël pour mettre fin à la répression brutale qu’il inflige aux civils qui manifestent.
publié par Mifath
http://www.miftah.org/Gsearch.cfm?s... Intro et traduction : C. Léostic, Afps

"IKEA : N’investissez pas dans l’occupation !"

publié le samedi 6 novembre 2010

Campagne IKEA

 
Action BDS. Protestez contre IKEA qui fournit les colonies israéliennes, mais pas les villes palestiniennes de Cisjordanie
Vous en avez peut-être entendu parler cet été, la radio suisse a révélé que l’entreprise suédoise de vente de meubles IKEA, par le biais de son franchisé en Israël, l’entreprise Northern Birch, fournissait les colonies israéliennes dans les Territoires palestiniens occupés. Ils refusent en revanche de vendre aux communautés palestiniennes voisines.
Les colonies sont illégales de par le droit international, et considérées illégales également par l’Union européenne. Vendre des meubles aux colons signifie donner une légitimité à un système à deux niveaux, appelé apartheid par beaucoup de ceux qui sont opprimés par le gouvernement israélien.
Dans le même temps, IKEA est fier de se voir considérer comme l’un des favoris de CSR, Corporate Social Responsability (concept dans lequel les entreprises intègrent les préoccupations sociales, environnementales, et économiques dans leurs activités et dans leurs interactions avec leurs parties prenantes sur une base volontaire ‘ - Wikipédia - ndt). L’entreprise dispose d’un Code de conduite exhaustif, basé sur les huit conventions de base définies aux Principes et droits fondamentaux au travail, sur la déclaration de l’OIT du 18 juin 1998, la déclaration de Rio sur le développement durable de 1992, le Sommet de Johannesburg des Nations-Unies sur le développement durable et les Dix principes du Pacte mondial des Nations-Unies de 2000. IKEA reconnait les principes fondamentaux des droits de l’homme, tels que définis par la Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations-Unies de 1948.
Le professeur suédois réputé de droit international, Mr Ove Bring, a déclaré après examen du dossier, que IKEA violait l’esprit des droits de l’homme universels par sa politique commerciale.
Peu après cette révélation sur la politique commerciale d’IKEA Israël, une campagne a été lancée en Suède et étendue à d’autres pays. La campagne s’inspire de la lutte non violente contre l’occupation et l’oppression israéliennes de la Palestine, en particulier de l’appel lancé par la société civile palestinienne en juillet 2005 pour le Boycott, le Désinvestissement et des Sanctions (BDS). Tout au long de l’été, des lettres ont été adressées à IKEA, des permanences ont été organisées devant les magasins IKEA et le siège d’IKEA a été contacté à diverses occasions. Une grande partie du matériel de campagne est visible sur le blog.
IKEA a sûrement ressenti la pression, mais il n’a pas changé sa politique. Dans des déclarations, IKEA indique : « Nous, et notre franchisé israélien, désapprouvons toute restriction visant à empêcher un client de venir dans les magasins IKEA ou d’utiliser les services proposés par les partenaires d’IKEA. » IKEA veut parler de la législation européenne pour la libre concurrence qui lui interdit « d’ordonner à quiconque d’empêcher de fournir des marchandises à des consommateurs (au détail) situés en d’autres pays ou territoires, quand ce consommateur est venu faire ses achats dans un magasin IKEA. »
Il est temps maintenant d’intensifier la campagne et nous vous encourageons à participer à la protestation pour faire monter la pression sur IKEA. IKEA est une entreprise mondiale avec 314 magasins dans 38 pays (toutes infos disponibles sur http://www.ikea.com/fr/fr/). Ensemble, nous avons la force d’amener IKEA à cesser sa contribution à l’occupation. Et cela pourra aussi dissuader d’autres entreprises de participer à l’occupation.
Voici comment vous pouvez nous aider :
1 - Avez-vous des contacts en matière juridique qui pourraient être utilisés, particulièrement qui connaissent le système législatif de l’Union européenne ? Comme IKEA évoque la législation de l’Union européenne sur la libre concurrence, nous avons besoin d’approfondir cette question pour savoir si effectivement ou non, cette législation permet à IKEA d’échapper à toute responsabilité juridique.
2 - Connaissez-vous des experts en droit international ? Pour nous, il paraît extrêmement improbable que la législation sur la libre concurrence dans l’Union européenne puisse s’opposer au droit international humanitaire mais là aussi, cela demande un travail approfondi.
3 - Connaissez-vous quelqu’un, dans ou à l’extérieur de votre organisation, qui pourrait aider à la mise en page et au concept d’impression ?
4 - Avez-vous des idées sur la façon dont nous pourrions approcher et influencer IKEA ? Notez que certaines propositions de tracts et de lettres à IKEA sont disponibles sur http://bdsikea.wordpress.com/
Merci de nous transmettre toutes les informations et tous les matériels utiles à une telle campagne, tels que des vidéos, des photos, ou des écrits à bdsikea@gmail.com.
Cordialement
Campagne : "IKEA, n’investissez pas dans l’occupation"
2 novembre 2010 - publié par l’AIC -
traduction : JPP
Egalement publié par Protection Palestine et Info Palestine

Las d’un processus de paix sans résultat, les Palestiniens veulent demander leur indépendance à l’ONU

publié le samedi 6 novembre 2010
Karim Lebhour

 
Près de vingt ans après le début du processus de paix entamé à Madrid en 1991, l’Etat palestinien n’a toujours pas vu le jour. Mohammed Shtayyeh, négociateur palestinien et proche conseiller de Mahmoud Abbas, évoque avec RFI la stratégie palestinienne en cas d’échec des discussions et la possibilité de saisir le Conseil de sécurité des Nations Unies.
Depuis la fenêtre de son bureau dans les faubourgs de Ramallah, Mohammed Shtayyeh a une vue imprenable sur les maisons alignées au cordeau de Psagot, une colonie plantée sur une colline dominant la ville. « Ce n’est pas qu’un problème de principe, assure le négociateur palestinien. Certaines villes comme Qalqilya (nord) sont déjà complètement entourées par les colonies israéliennes. C’est une menace directe sur l’établissement d’un Etat palestinien ».
Le nouveau cycle de pourparlers lancé à Washington par le président Barack Obama, le 2 septembre dernier, bute toujours sur le refus israélien de prolonger le gel des constructions dans les implantations juives de Cisjordanie et le refus palestinien de négocier sans avoir obtenu ce gel.
« Ce processus ne mène nulle part. Nous négocions depuis dix-neuf ans et les Israéliens continuent de prendre notre terre et nos ressources en eau. L’Autorité palestinienne est une autorité sans autorité. Nous ne faisons rien de plus que de la gestion municipale avec l’argent des pays donateurs : une route par-ci, une école par-là. La décision de mettre un terme à l’occupation ne doit pas être laissée aux seuls Israéliens. Ils ne sont pas prêts à nous accorder davantage qu’une autonomie. La communauté internationale doit réfléchir à des alternatives. Le statu quo est intenable ».
L’entourage du président palestinien s’est persuadé qu’il ne faut plus compter sur les seules négociations pour parvenir à l’établissement d’un Etat et préparer la prochaine étape. Une fois expiré le délai d’un mois fixé au 8 novembre par la Ligue arabe pour l’extension fort peu probable du gel des constructions israéliennes, les dirigeants palestiniens comptent dévoiler leur plan B : saisir le Conseil de sécurité des Nations unies pour obtenir la reconnaissance de l’Etat de Palestine, sans attendre le consentement d’Israël.
« Dans un premier temps, nous demanderons aux Etats-Unis de reconnaître l’Etat palestinien dans les frontières de 1967 (Cisjordanie, Gaza et Jérusalem-Est, ndr). En cas de refus, nous irons devant le Conseil de sécurité de l’ONU. Si le Conseil nous oppose un veto, nous pourrons encore nous retourner vers l’Assemblée générale et demander l’activation du mécanisme « Union pour le maintien de la paix » par lequel l’Assemblée peut se substituer au Conseil de sécurité en cas de blocage. Enfin, nous pouvons également demander que les Territoires palestiniens soient placés sous la tutelle de l’ONU. Toutes ces options sont sur la table ».
Cette perspective a été immédiatement rejetée par le chef du gouvernement israélien Benyamin Netanyahu, menaçant les Palestiniens de représailles en cas de « mesure unilatérale ». « Les Nations unies ne peuvent pas créer un Etat. La ligne verte (qui sépare Israël des Territoires palestiniens) n’a pas d’existence officielle. Et de toute façon, quel gouvernement palestinien serait reconnu : celui du Hamas à Gaza ou celui du Fatah en Cisjordanie ? remarque Ygal Palmor, le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères. Sur le plan diplomatique, les Palestiniens marqueront peut-être des points, mais ça ne changera rien sur le terrain. Les lendemains de fête seront douloureux », prédit-il. Mohammed Shtayyeh fait au contraire le pari qu’il sera beaucoup plus difficile pour Israël de justifier l’occupation de l’Etat de Palestine auréolé d’une reconnaissance internationale.
« Si l’ONU nous accorde cet acte de naissance, ce sera la première fois qu’un Etat de Palestine est officiellement reconnu dans les frontières de 1967. Cela peut changer le rapport de force dans les négociations avec Israël. En cas de refus, nous conservons une dernière option : revenir à l’occupation israélienne totale et laisser le gouvernement israélien prendre en charge totalement la gestion des Territoires occupés. Nous entrerons alors dans une nouvelle forme de lutte. Un homme, une voix dans le cadre d’un seul Etat, comme en Afrique du Sud ».

Israël-Palestine : l’Etat binational, ou la politique de Gribouille

publié le vendredi 5 novembre 2010
Robert Bistolfi

 
Une « communauté internationale » inaudible, un pouvoir israélien ligoté par l’extrême droite et le lobby colonial, une direction palestinienne anémique et éclatée : la tentation va cependant croître d’opérer, en le masquant sous des apparences progressistes, un changement de cours lourd de nouveaux pièges.
Depuis Madrid et Oslo, calée sur les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, la perspective de référence était : une Palestine installée dans les frontières de 1967, coexistant de manière constructive avec un Etat d’Israël sécurisé et en paix avec ses autres voisins arabes... Dans les faits, les bases de cette construction ont été systématiquement sapées par la colonisation poursuivie sous toutes les majorités politiques en Israël, une purification ethnique poursuivie à Jérusalem-Est, et enfin l’éclatement en deux entités (Cisjordanie et Gaza) de la « Palestine résiduelle ».
Il ne fallait pas être grand clerc pour comprendre que chaque année qui passait rendait plus improbable l’émergence d’une Palestine indépendante et viable. Au-delà de l’appareil politique palestinien, contraint par sa faiblesse de tenir un discours convenu dans le cadre creux du « processus de paix », des voix indépendantes se sont tôt fait entendre pour dénoncer l’hypocrisie de la démarche officielle (celle des « partenaires » israélo-palestiniens, celle des parrains du processus). Parmi d’autres, Régis Debray avait tiré la sonnette d’alarme en adressant un mémoire (janvier 2007) [1] aux autorités françaises : il y écrivait « que les bases physiques, économiques et humaines d’un Etat palestinien viable » sont en voie de disparition, en sorte que le « Two-States solution », le « divorce juste et équitable » (Amos Oz), le territoire partagé entre deux foyers nationaux, l’un plus petit que l’autre, démilitarisé, mais souverain, viable et continu, ressemblent désormais à des mots creux, à écrire au futur antérieur. » Ce cri d’alarme n’actait pas l’abandon du projet ; il appelait au contraire à un sursaut et à une intervention, mais il n’a eu aucun écho dans les milieux officiels français [2]. Depuis, l’histoire a poursuivi son cours, les espoirs suscités par l’élection de Barack Obama sont retombés et, sur le terrain, l’érosion des bases d’une Palestine indépendante s’est accélérée.
Face à l’impasse stratégique, on assiste aujourd’hui à une surprenante palinodie : des voix s’élèvent qui, considérant comme acquise la fin du projet des deux Etats, veulent d’un coup de baguette magique transformer la déroute palestinienne en une nouvelle donne positive : « un seul Etat pour les deux peuples », telle est la construction politique et idéologique que l’on nous propose pour régler soixante ans de conflit.
Si le sujet n’était pas aussi grave, on pourrait ironiser et rappeler que les plus progressistes des mouvements palestiniens - le FPLP entre autres - avaient tôt défendu le projet d’un Etat binational. Après la guerre de 67, la jeune OLP fit le choix d’une Palestine démocratique où tous les citoyens - musulmans, chrétiens et juifs – auraient joui des mêmes droits. En 1974, à la tribune de l’ONU, Yasser Arafat a évoqué ce projet comme un « rêve » à faire advenir. En remontant beaucoup plus haut dans le temps, on retrouvera également nombre de voix juives (celle d’un Martin Buber, par exemple) qui avaient souhaité un avenir fondé sur le partage d’une maison commune. On connaît la suite de l’histoire : les deux rêves ne se sont pas rejoints, et la solution des deux Etats s’est finalement imposée comme la plus réaliste.
La musique que l’on entend aujourd’hui sur la partition qui ne fut autrefois qu’ébauchée intervient dans un contexte radicalement nouveau, un contexte de lassitude, de résignation et d’abandon : en procédant à un renversement formel assez grossier, on veut présenter une défaite en rase campagne comme une refondation stratégique, avec une « sortie par le haut » où le problème central de l’acceptation de l’autre se dissoudrait par enchantement [3].
Sur cette musique, un chœur disparate réunit d’abord des voix américaines (dont certaines furent progressistes !) et israéliennes (généralement de droite) pour considérer désormais comme inatteignable l’objectif des deux Etats et préconiser une simple politique de détente. Les plus hardis - ou les plus cyniques - déclarent enfin que l’inclusion à part entière des Palestiniens des territoires occupés dans la démocratie israélienne serait « la vraie solution ». Le responsable palestinien Saëb Erekat a paru rejoindre ce chœur en affirmant qu’avec la poursuite de la colonisation, la solution des deux Etats devenait obsolète (a-t-il voulu rappeler aux Israéliens qu’ils joueraient avec le feu en changeant de paradigme : une vraie démocratie couplée avec une démographie inégale changerait à terme rapproché la nature même d’Israël !).
Une « communauté internationale » inaudible, un pouvoir israélien ligoté par l’extrême droite et le lobby colonial, une direction palestinienne anémique et éclatée : la tentation va cependant croître d’opérer, en le masquant sous des apparences progressistes, un changement de cours lourd de nouveaux pièges. C’est pourquoi il faut demeurer ferme sur la solution des deux Etats comme étant la seule voie qui, aujourd’hui, demeure fondée en droit. Il serait suicidaire de sauter dans l’inconnu avec pour seul parachute un nouveau schéma égalitaire, fut-il séduisant dans l’abstrait. Ce serait, l’observation est de simple bon sens, laisser face à face deux entités de forces totalement inégales et, par la bande, avaliser d’abord la colonisation. C’est dire que des questions centrales devraient être abordées préalablement à tout mouvement : Qu’est-ce qu’un Etat binational ? L’ordre démocratique de base (un homme, une voix) suffirait-il à le constituer ? Comment, sinon, la base démocratique demeurant égalitaire, prendre en compte institutionnellement les spécificités culturelles, nationales et politiques des deux ensembles constitutifs du futur Etat pour les deux peuples, le juif et l’arabe ? Et enfin, last but not least, quid de Gaza (les schémas israéliens qui circulent ne s’intéressant qu’à la Cisjordanie) ?
Énumérer ces questions, c’est illustrer la réalité du piège à dénoncer. Après soixante ans d’affrontements et d’accumulation des méfiances, le réalisme interdit de donner dans l’irénisme. La nouvelle exigence posée par Israël pour reprendre les « négociations de paix » (celle de la reconnaissance de la « nature juive » de l’Etat) suffirait à détromper les naïfs en rappelant les deux obsessions existentielles du mouvement sioniste : la maîtrise de la terre et la menace démographique arabe.
Comment, dans ce contexte, maintenir entr’ouvertes les portes de l’avenir ?
À long terme, idéalement, il ne faut certes pas renoncer à l’idéal d’une société israélo-palestinienne pacifiée et réunie, où l’imbrication des deux peuples trouverait une réponse institutionnelle commune (proposé autrefois par les penseurs austro-marxistes, le « fédéralisme culturel personnel » ne pourrait-il pas, alors, être revisité ?). Mais la pacification des esprits est un préalable incontournable, et cela passe toujours, dans l’immédiat, par une séparation que l’on veut souhaiter transitoire. Dans une prise de position récente (septembre 2010), plusieurs anciens responsables américains de haut rang (Zbigniew Brzezinski, Lee H.Hamilton, Paul A.Volker…) ont mis l’accent sur toutes les répercussions dommageables pour les Etats-Unis de l’absence de traitement de la question palestinienne, - la solution continuant pour eux à passer par deux Etats. Ils concluaient : « les six ou douze prochains mois représenteront sans doute la dernière chance pour une solution équitable, viable et durable » [4] . Chacun sait que, sans une pression déterminée sur Israël, aucune concession n’est à attendre de sa majorité politique actuelle ; l’on sait aussi que l’Union européenne est sur ce point divisée, donc impuissante ; l’on peut craindre enfin qu’un Barack Obama sorti affaibli des élections à mi-mandat verra se restreindre davantage encore la marge de manœuvre intérieure de sa politique au Proche-Orient. La musique du renoncement risque donc de se faire entendre avec plus de force. Déjà, certains [5] conseillent de réduire les attentes, d’arrêter de parler de paix, et de susurrer que « la paix des braves doit être remplacée par une trêve des médiocres » ! Mais c’est justement dans un contexte où la cause des Palestiniens paraît plus désespérée que jamais, que les principes de base pour une juste sortie du conflit sont à réaffirmer. Le droit international doit en demeurer le pivot. Si cette référence, la seule assurée, sautait, si l’iniquité devait l’emporter, toutes les complicités de la « communauté internationale » devraient au moins - piètre consolation ! - apparaître enfin en pleine lumière.  [1]
[1] 1. Repris dans : Un candide en terre sainte, Gallimard, 2008.
2. Observons que Régis Debray, lui-même,actait a priori comme inévitable un abandon de souveraineté par la Palestine indépendante, tenue d’accepter une démilitarisation.
3. Voir : Dominique Vidal, À propos de l’Etat binational (intervention au Colloque : « Quel Etat palestinien ? Histoires, réalités et perspectives » , Dijon, Novembre 2010). Voir également : Alain Gresh, Un seul Etat pour deux rêves, Le Monde diplomatique, Octobre 2010.
4. Voir : D.Vidal, op. cit.
5. Tel Roger Cohen, éditorialiste au New York Times, cité par A.Gresh, art. cit.
publié par Confluences Méditerranée

Des juifs et des Arabes de France reviennent de Palestine

publié le vendredi 5 novembre 2010

Communiqué de l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP), l’Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF), Immigration Développement Démocratie (IDD) et la Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR)
 
La 166ème mission civile de la CCIPPP (campagne civile internationale pour la protection du peuple palestinien) a eu lieu du 23 au 30 octobre et nous sommes rentrés.
Rentrés tout comme nous étions arrivés : après des contrôles et des humiliations (interrogatoires, palpations corporelles, attentes de 2 ou 3 heures) visant la plupart des jeunes de notre groupe, et surtout les jeunes Arabes. Beaucoup d’autres internationaux ont connu les mêmes vexations. L’Etat d’Israël mène une politique ciblée de discrimination pour décourager des témoins gênants.
Notre mission était constituée d’un groupe de 28 Français, juifs et arabes, femmes et hommes, jeunes et moins jeunes, de 4 associations laïques :
— Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF)
— Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR)
— Immigration Développement Démocratie (IDD)
— Union Juive Française pour la Paix (UJFP)
Pour le « vivre ensemble dans l’égalité et la justice », en France et ailleurs, nos associations françaises juive et arabes ont tissé des liens de solidarité et de travail entre elles, notamment pour la justice en Palestine, pour les droits des Palestiniens, contre la politique coloniale sioniste d’Israël.
Une première mission civile de même nature a déjà eu lieu en 2002.
La mission de 2010 a soudé le groupe dans une belle amitié, avec le but commun de multiplier les contacts afin de témoigner.
Le groupe a participé au Forum Mondial de l’Education à Ramallah, Al Araqib, Haïfa et Bethléem. Pour cela comme pour le reste, l’AIC (Centre d’Information Alternative, association à la fois palestinienne et israélienne) a joué un rôle majeur.
Nous avons participé à la Marche d’ouverture du Forum à Ramallah et à l’ouverture simultanée dans le village bédouin d’Al Araqib dans le Négev, et nos ateliers judéo-arabes (« Education, Immigration et Développement » et « Pour une éducation décolonisante ») ont rencontré une grande écoute et suscité beaucoup de débats.
Ce qui nous a le plus marqué, c’est que le sionisme a abouti à un véritable racisme d’Etat, relayé par les colons. Un racisme permanent, qui ne se cache pas, qui nous a semblé susciter un large consensus en Israël. Un racisme virulent, « normal », des Israéliens juifs envers les Palestiniens, mais aussi souvent envers les Juifs arabes, envers tout ce qui a un faciès du sud ou oriental, envers les immigrés asiatiques ou africains. Ce renversement de situation - des Juifs se voulant héritiers du génocide en Europe se transformant en négationnistes de l’humanité de l’Autre - nous a bouleversés.
De fait, c’est une guerre de basse intensité que nous avons observée.
Le confinement des Palestiniens, l’immobilité imposée, l’encerclement par les colonies, l’occupation spatiale par les Israéliens, les incursions des militaires, les comportements d’humiliation, le Mur, les colons armés, l’omniprésence de l’armée israélienne ..., tout cela rend invivable la vie des Palestiniens.
Mais en même temps tout est fait pour afficher que c’est vivable. Des check-points ont disparu : nul besoin d’en avoir, tant les routes de contournement, tunnels ou ponts rendent impossible la rencontre des Israéliens avec les Palestiniens. La coexistence est prétendument affirmée, alors qu’il s’agit d’une normalisation coloniale, sous étouffoir, des Palestiniens. Le sociocide est en marche.
Mètre carré par mètre carré, les Israéliens volent la terre et repoussent plus loin les Palestiniens en réduisant leur espace vital, à l’image des Indiens d’Amérique dans leurs réserves ou des Aborigènes d’ Australie.
L’israélisation du pays palestinien, la judaïsation de Jérusalem sont à l’œuvre, avec un mélange de discrétion et de grande brutalité (comme dans le quartier de Silwan à Jérusalem-Est) peu perceptibles pour un étranger non averti.
Et n’oublions pas la prison à ciel ouvert de Gaza toujours sous blocus où nous ne sommes pas allés ou le Golan occupé.
La mission est allée à Jérusalem-Est, Tel Aviv, Jénine, Haïfa, Hébron, Bethléem, Al Araqib, Ramallah, dans les camps de refugiés ...
Nous avons constaté que la politique spatiale et discriminatoire d’Israël est destinée à empêcher toute solution juste au conflit, quelle que soit l’option envisagée. La plupart des Palestinien-ne-s que nous avons rencontré-e-s ne croient pas ou plus en la possibilité d’avènement d’un Etat palestinien viable. Et nombre d’entre eux ont des propos extrêmement durs contre l’Autorité Palestinienne, perçue comme accompagnant cette politique israélienne.
Les Palestiniens de 48 (ceux qui sont malgré eux Israéliens) ne supportent plus d’être des citoyens de seconde zone, encore dotés du droit de vote mais subissant les discriminations (logement, enseignement, santé, travail, accès à l’eau, villages interdits régulièrement détruits ...).
Mais tous les Palestiniens résistent. Et persévèrent à lutter quel que soit l’avenir pour l’égalité des droits, la destruction du Mur, la restitution des terres, le retour des réfugiés, bref pour une décolonisation qui rendra au peuple palestinien sa liberté et la justice.
Et nous avons rencontré des Juifs israéliens qui se savent bien minoritaires mais avec eux dénoncent les crimes commis en leur nom. Ils ne veulent pas renoncer à l’espoir d’un Vivre ensemble dans la Justice.
Tous fondent un grand espoir sur la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) sous toutes ses formes. Sur le boycott académique, des universitaires israéliens anticolonialistes (participant au mouvement "Boycott de l’intérieur") demandent eux-mêmes à ce que leurs Instituts soient boycottés
Les membres de notre mission populariseront partout, en France et autant que possible au Maghreb, ce qu’ils ont vu ou entendu et appelleront à participer activement à la campagne BDS.
Nos quatre organisations sont décidées à approfondir leur travail en commun
Paris, le 4 novembre 2010
FTCR 5, rue de Nantes 75019 Paris – Tél/Fax : 01.40.34.18.15 – ftcr@ftcr.eu

Israël avait demandé à Bush, en 2007, de bombarder un site syrien

06/11/2010
L'ancien président George W. Bush a envisagé en 2007, à la demande d'Israël, une attaque contre un site du désert syrien soupçonné d'abriter une installation nucléaire, mais a finalement renoncé à cette idée. Ce sont en fin de compte les Israéliens qui ont détruit cette année-là les installations de Daïr Alzour, dont Damas a toujours affirmé qu'elles n'avaient rien à voir avec la recherche nucléaire militaire. Dans ses Mémoires, Decision Points, à paraître mardi aux États-Unis, l'ancien chef de la Maison-Blanche révèle avoir parlé au téléphone avec le Premier ministre israélien de l'époque, Ehud Olmert, peu après avoir reçu des informations sur « une installation suspecte, dissimulée dans le désert oriental de Syrie ». Olmert avait été déçu par le refus américain, ajoute l'ex-président, qui dément que Washington ait alors donné son « feu vert » aux Israéliens pour qu'ils se chargent eux-mêmes de détruire le site.

Colonies juives : réunion arabe dans la 2e quinzaine de novembre

06/11/2010
De hauts responsables palestiniens ont affirmé hier que la réunion arabe pour trancher entre les différentes options en cas de persistance du blocage des négociations avec Israël se tiendrait vraisemblablement d'ici à la fin novembre. « Le comité de suivi arabe se réunira après la fin de la période d'un mois et surtout après que la partie américaine nous aura informés de ce à quoi elle est parvenue avec Israël et nous sommes dans l'attente de cette réponse, que nous escomptons prochainement, avant le 10 du mois », a déclaré à l'AFP Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas. Il a jugé « probable que la réunion du comité de suivi arabe se tienne après l'Aïd al-Adha », prévue vers le 16 novembre. Un haut responsable de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Yasser Abed Rabbo, a déclaré à l'AFP que cette réunion « aurait assurément lieu avant la fin de ce mois ».

L'Autorité palestinienne invite l'UE et les pays arabes à s'impliquer davantage dans le processus de paix

07/11/2010
La déléguée générale de Palestine auprès de l'Union européenne (UE), Leïla Shahid, a invité les États membres de l'UE et les pays arabes à s'impliquer davantage aux côtés du président américain Barack Obama dans le processus de paix au Proche-Orient.
"L'Union Européenne devrait peut-être un peu assumer une part de la responsabilité avec le président Obama et témoigner d'un accompagnement plus sérieux", a estimé Leïla Shahid lors d'une conférence de presse, samedi, à Ajjacio.
Mme Shahid reconnaît qu'après "le revers" du président Obama aux élections de mi-mandat et la volonté du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu "de confisquer les territoires sur lesquels nous voulons construire notre État en refusant de geler la colonisation" s'ouvre "une période d'incertitudes".
"Il n'est pas normal qu'on mette uniquement sur le dos du président américain la responsabilité de suivre les affaires de paix en pleine Méditerranée alors qu'il y a 27 États membres de l'Union Européenne qui sont les premiers partenaires des Palestiniens pour les constructions des infrastructures et les premiers clients d'Israël pour son marché agricole et technologique", a expliqué Mme Shahid.
La déléguée générale de Palestine auprès de l'Union européenne a souligné que "les États Arabes n'étaient pas sans responsabilité et devaient s'impliquer davantage.
Leïla Shahid et le président d'honneur de la Ligue des droits de l'Homme, Michel Tubiana, qui effectuent une visite de deux jours en Corse, devaient participer à un débat samedi après-midi sur la situation en Palestine et les droits internationaux.
Les dirigeants de la Collectivité territoriale de Corse (CTC), Paul Giacobbi et Dominique Bucchini, qui ont reçu vendredi Leïla Shahid, ont proposé une coopération entre l'île et l'Autorité Palestinienne dans certains secteurs économiques et sociaux.
Ces accords pourraient porter sur l'eau, l'environnement, l'énergie, l'agriculture et la pêche, l'aménagement rural, la culture, l'éducation et la santé.  

Tel-Aviv fait pression sur l’ONU

Vendredi, 05 Novembre 2010 20:15 
IRIB - Israël veut faire pression sur le secrétaire général de l’ONU pour empêcher la formation d’un Etat indépendant palestinien. Les médias israéliens ont annoncé que le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, entend demander à Ban Ki-Moon, lors de sa rencontre de la semaine prochaine, de ne pas soutenir les efforts des Palestiniens, pour annoncer, unilatéralement, la formation d’un Etat indépendant palestinien. D’après le "Jerusalem Post", Benyamin Netanyahou doit se rendre, la semaine prochaine, à New York, pour s’entretenir avec Ban Ki-Moon.
Lien 

Les militaires sionistes continuent d'agresser les habitants palestiniens de Qods

Vendredi, 05 Novembre 2010 21:29 
IRIB - Six Palestiniens ont été arrêtés dans un affrontement avec les militaires du régime sioniste, près de la moquée d'Al-Aqsa. Selon le site d'information Palestine Al-Yaum, un groupe de jeunes palestiniens ont affronté, ce vendredi, les militaires israéliens, près de Selwan, au sud de la mosquée d'Al-Aqsa. Cet affrontement a laissé au moins 6 blessés, côté palestinien. Les forces sionistes ont également attaqué les maisons palestiniennes dans un village au sud de Tulkarem, en Cisjordanie, où elles ont arrêté 4 membres d'une famille palestinienne. Les affrontements se poursuivent quasi-quotidiennement entre les israéliens et palestiniens près de la mosquée d'Al-Aqsa.  
Lien 

« Israël » espionne la Turquie ??

Samedi, 06 Novembre 2010 07:15
IRIB - La Turquie a révélé que le réseau d’espionnage arrêté le mois dernier utilisait des appareils d’espionnage israéliens, dont des « Maglan 313 » qui ont été apporté via le Chypre, a rapporté le journal turc « Takwim », proche du parti au pouvoir. Les autorités turcs s’attellent à vérifier si les informations recueillies par cet appareil ne sont pas en conséquence arrivés en Israël, d’une façon ou d’une autre.
Selon le journal, le réseau qui travaillait pour des parties étrangères, dont il n’a pas précisé la nationalité, travaillait sous couvert d’un réseau de prostitution, et faisaient chanter de hauts fonctionnaires de l’Etat, ainsi que des militaires.Il avait également planté des puces d’écoutes pour espionner des dirigeants à l’instar du président turc, Abdallah Güll, du Premier ministre Reccep Teyyeb Erdogan, ainsi que le chef d’état-major, le général Ashik Kouchanir, et le président de la cour constitutionnelle Hachem Kilich et autres.Le réseau avait loué des appartements et des bureaux à proximité des bâtiments mis sur écoute, et communiquait entre eux via des textes écrits sur des machines à écrire, évitant l’internet et les moyens de communications actuels.Sur un autre plan, l’agence turque « Anatolie » a affirmé qu’Ankara a de nouveau interdit l'accès au site You Tube, quelques jours après avoir suspendu l’interdiction, car sa direction a refusé d’éliminer des images qui montrent un ancien dirigeant de l’opposition, Denise Paykal, dans une chambre à coucher avec son assistante.A noter que les relations entre la Turquie et l'entité sioniste se sont progressivement dégradées depuis la condamnation turque de la guerre israélienne contre la Bande de Gaza, Plomb durcie, en janvier 2009.Elle s'est détériorée encore plus depuis l'attaque israélienne contre la flottille de la liberté, fin mai dernier, lorsque des soldats israéliens ont tués de sang froid neuf pacifistes turcs à bord du bateua Marmara.
Lien 

Khalfane : le Mossad planifie pour me tuer

Samedi, 06 Novembre 2010 07:20 
IRIB - Le commandant général de la police de Dubaï le général Dahi Khalfane Tamim a révélé que le Mossad israélien est en train de planifier pour le tuer, pour le punir d’avoir révélé son implication dans l’assassinat du responsable du Hamas Mahmoud Mabhouh. Khalfane s’est moqué de ceux qui exagèrent la force du Mossad, estimant « qu’il n’est pas courageux de dépêcher et de recruter 42 agents pour tuer un homme sans arme ».Il a révélé que le poison employé pour tuer Mabhouh sert à tuer un éléphant, assurant qu’il ne se rendait pas en Iran, mais en Chine.Il a affirmé avoir été informé par une source canadienne de la présence d’un des auteurs de l’assassinat au Canada, alors que les autorités ont catégoriquement nié ceci, sous prétexte qu’il s’est rendu aux États-Unis.Par ailleurs, les autorités émiraties ont refusé d’accorder un visas d’entrée à une député à la Knesset du Likoud, pour y participer au forum économique de Davos, quoiqu’elle ait été invitée en tant que représentante officielle « d’Israël ».
Lien 

Turki Fayçal met en garde contre une catastrophe en cas d’attaque contre l’Iran

Samedi, 06 Novembre 2010 07:23 
IRIB - L’ex-chef des renseignements saoudien, le prince Turki al-Fayçal, a mis en garde, jeudi, Washington contre une éventuelle frappe à l’encontre de l’Iran, sous prétexte de rassurer « Israël », insistant qu’une telle frappe mènera à « une catastrophe ».Lors d’un débat sur le processus de paix, à l’institut Carnegie, à Washington, Turki al-Fayçal, a dit « personne nie qu’un Iran nucléaire représente un vrai danger pour le monde, mais le fait de dire que les Etats-Unis doivent frapper l’Iran afin de donner un coup de pouce au processus de paix israélo-palestinien, c’est comme si quelqu’un cueille des pommes en coupant l’arbre ».Pour Fayçal, « une offensive contre les installations nucléaires d’Iran aura un effet désastreux, et amènera le processus de paix à la case départ ».  

Le régime sioniste la plus grande menace à la paix et sécurité mondiale

Samedi, 06 Novembre 2010 08:44
IRIB - Le régime sioniste représente la plus grande menace à la paix et à la sécurité du monde, a affirmé l'ambassadeur d'Iran à Rome, Seyyed Mohammad Ali Hosseini, dans un entretien avec l'agence italienne ANSA. Quant aux fausses allégations du régime occupant Qods à propos du programme nucléaire civil iranien, M. Hosseini a souligné que de telles allégations démagogiques, fausses et usées à cordes n'étaient dignes d'aucune réponse, surtout qu'elles viennent de la part d'un régime qui est lui-même détenteur du plus grand arsenal de bombes atomiques et d'armes prohibées, au Moyen-Orient.
"Ce régime, a ajouté Hosseini, doit s'incliner devant la demande de la Communauté internationale d'adhérer au TNP et d'ouvrir ses sites nucléaires sur les inspecteurs de l'AIEA." Etant donné que la date de la reprise des négociations entre l'Iran et les 5+1 s'approche, l'Ambassadeur d'Iran en Italie a souligné que la RII ne discute pas sur son droit légitime d'accéder au savoir-faire nucléaire civil, d'enrichir de l'uranium et de la production du combustible