vendredi 8 octobre 2010

Le monde du sport se mobilise pour les athlètes palestiniens

Mercredi 6 octobre, Jacques Rogge, le président du Comité international olympique (CIO), devait se rendre à Tel-Aviv afin de s'entretenir avec les responsables du Comité olympique israélien et avec le président de l'Etat juif, Shimon Pérès. M. Rogge devait discuter des difficultés que rencontrent les athlètes palestiniens à se déplacer dans le pays et à l'étranger. Il devait aussi évoquer le blocage d'équipements sportifs retenus dans des ports israéliens, empêchant ainsi la construction ou la rénovation de stades.
"Nous avons deux tonnes de matériel de sport envoyé en juillet 2009 par Michel Platini [président de l'UEFA] bloqué quelque part en Israël, assure Jibril Rajoub, le président du Comité national olympique palestinien (PNOC). Ce sont seulement des équipements sportifs, pas des armes nucléaires." "J'espère que je vais pouvoir persuader mes interlocuteurs [israéliens], avoue au Monde le président du CIO. Nous n'avons que le pouvoir de persuasion."
Pour le premier ministre de l'Autorité palestinienne, Salam Fayyad, cette "persuasion nous donne de la force et nous donne encore plus de crédibilité dans le processus de paix". Jacques Rogge ajoute : "Je vais recevoir assez vite les présidents des comités israéliens et palestiniens à Lausanne, au siège du CIO, pour faire l'inventaire des problèmes."
OBSTACLES BUREAUCRATIQUES
Du côté israélien, le Comité olympique s'est dit prêt à aider son homologue palestinien à surmonter les obstacles bureaucratiques, mais s'étonne que les Palestiniens ne les aient jamais contactés. "Nous sommes aussi intervenus pour que des sportifs israéliens puissent participer à des compétitions dans le monde arabe, ça va dans les deux sens", note M. Rogge.
Malgré ce rappel, depuis quelques semaines, des responsables du monde du sport apportent leur soutien aux athlètes palestiniens. Ainsi, le 22 septembre, après avoir rencontré M. Rajoub à Zurich, le président de la FIFA, Sepp Blatter – qui a financé pour plus d'un million de dollars (720 000 euros) deux stades à Ramallah – a demandé "à la Fédération israélienne de football et au gouvernement israélien de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour que les efforts de la Palestine en faveur du football puissent aboutir".
Quelques jours plus tard, la presse arabe s'est fait l'écho d'une rencontre entre Michel Platini et Jibril Rajoub au cours de laquelle le président de l'UEFA aurait menacé de sanctionner Israël en l'excluant de la fédération européenne. L'UEFA a déclaré au Monde "qu'elle ne peut ni confirmer ni infirmer l'information, car c'était un rendez-vous privé".
Mustapha Kessous

Le peuple palestinien est un des plus éduqué au monde

Quelque 123.000 Palestiniens, soit 5,4% de la population au nombre de 4 millions, sont analphabètes, selon un rapport du centre palestinien des statistiques.
D'après le rapport remis à la Ligue arabe, ce taux d'analphabétisme chez les adultes dans les territoires palestiniens, est l'un des plus bas au monde.
La même source rappelle que le taux d'analphabétisme est de 16,6% au monde et de 27,6% dans les pays arabes, précisant que 6,2% des hommes et 3,8% des femmes palestiniens sont analphabètes.
Tout en faisant état de difficultés de scolarisation de nombreux réfugiés palestiniens dans les pays arabes, le document souligne que la baisse du taux d'analphabétisme dans les territoires palestiniens témoigne de l'échec des tentatives israéliennes visant à priver le peuple palestinien du savoir et de l'éducation.
Dans ce sens, le rapport déplore les agressions continues pratiquées par les Israéliens contre le secteur de l'enseignement dans les territoires occupés, rappelant la destruction d'établissements scolaires et l'arrestation de milliers d'étudiants.
Le nombre d'analphabètes dans le monde a atteint 796,2 millions en 2009, dont 510,6 millions sont des femmes et 60,2 millions dans la région arabe.
MAP
Source: aufaitmaroc.com le 05.10.2010
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L’Egypte envoie des signes positifs sur l’autorisation d’entrée à Viva Palestina 5 dans la Bande de Gaza

Egypte - 06-10-2010

Par Palestine Info
Les organisateurs du convoi Viva Palestina5 ont reçu des indicateurs positifs du gouvernement égyptien, à savoir que la caravane pourrait traverser le point de contrôle de Rafah pour entrer dans la Bande de Gaza.

Abdul Fattah Al-Keelani, chef du convoi jordanien de VP5, a expliqué que des signes positifs étaient ressortis de la rencontre d’une délégation du convoi avec l’ambassadeur d’Egypte à Damas lundi.
Selon Keelani, l’ambassadeur a demandé aux organisateurs de lui remettre une liste des noms des participants au convoi et une autre liste de tout le matériel qu’ils ont l’intention de faire entrer dans la Bande assiégée, ainsi que la date de départ et la durée de leur séjour à Gaza.
« Nous attendons la réponse égyptienne dans deux jours, et nous espérons qu’elle sera positive, » a dit Keelani.
(…)
Traduction : MR pour ISM 

L'Europe offre des avantages fiscaux aux colonies israéliennes illégales

Europe - 06-10-2010

Par David Cronin 
Des organisations qui collectent des fonds au profit de l'armée israélienne et des colonies de peuplement illégales en Cisjordanie profitent de l'exemption fiscale en Europe, révèle une enquête IPS. La Fondation Sar-El est un de plusieurs groupes travaillant aux Pays-Bas qui se consacre au soutien des Forces de défense israéliennes (Forces d’occupation israéliennes, FOI, ndt). Elle organise des visites régulières en Israël, où des bénévoles néerlandais passent trois semaines de formation avec les FOI.
Max Arpels Lezer, président de la fondation basée à Amsterdam, dit qu'il essaie d'encourager les bénévoles à travailler dans des hôpitaux israéliens, mais si « cela n'est pas possible, ils peuvent effectuer des travaux civils dans les bases militaires. »
Il a précédemment déclaré qu’alors que les bénévoles ne deviennent pas des soldats, « ils aident dans la lutte contre les Palestiniens. » Mais il n'a pas voulu faire de commentaires lorsqu'on lui a demandé pourquoi il souhaitait aider l'armée israélienne, étant donné le fait qu'une enquête des Nations Unies dirigée par le juge sud-africain Richard Goldstone a conclu que ses troupes ont commis des crimes de guerre au cours des trois semaines d’offensive contre la Bande de Gaza en 2008-2009.
« Je ne veux pas répondre à cette question, » dit-il. « Nous ne parlons pas politique. Notre organisation est une organisation non politique. »
Selon la loi néerlandaise, de fondations telles que Sar-El sont exonérées d'impôt, et les individus qui leur donnent de l'argent peuvent déduire ces dons de leur impôt sur le revenu.
Un groupe similaire, Collectieve Israël action (CIA) (Action collective Israël), recueille environ huit millions d'euros (11 millions de dollars) par an, selon son site internet. Parmi les projets qu'il aide, on trouve la formation des soldats israéliens, en particulier sur les applications des technologies de pointe. Le conseil d’administration de CIA comprend Doron Livnat, directeur de Riwal, fournisseur des grues utilisées pour la construction du mur massif qu'Israël construit en Cisjordanie. Un mur jugé illégal par avis consultatif de la Cour internationale de Justice à La Haye émis en 2004.
La Fondation Nachamoe, quant à elle, recueille des fonds pour l'entretien de familles israéliennes. La fondation a reconnu que certaines de ces familles vivent dans des colonies israéliennes entre Jérusalem et Bethlehem. Ces colonies violent le droit international, la Quatrième Convention de Genève de 1949 interdit à une puissance occupante de transférer une partie de sa propre population civile dans le pays qu'elle occupe.
Certains groupes aux Pays-Bas ont classé le soutien à l'armée israélienne comme « aide humanitaire ». Visie voor Israël (Vision pour Israël) encourage ses sympathisants à faire des dons qui seront utilisés pour acheter des cadeaux tels que des sacs à dos pour les soldats israéliens. Un bulletin d'information de l'organisation dit que la quantité de cadeaux offerts a considérablement augmenté depuis deux ans et l'offensive de l'armée israélienne contre la bande de Gaza.
Shuva est l'une des organisations chrétiennes sionistes qui travaillent dans les Pays-Bas et qui voit la fondation d'Israël et l'occupation de la Cisjordanie et de Gaza comme l'accomplissement d'une prophétie biblique. Selon l'un de ses bulletins d'information 2009, elle a financé une école à Nofei Nechemia, une extension (souvent appelée « avant-poste illégal » par les journaux israéliens) de la colonie israélienne d'Ariel en Cisjordanie. Shuva a déclaré aussi qu'elle aide des centaines de colons à s'établir dans quatre communautés israéliennes en Cisjordanie chaque année.
Un porte-parole du « Dutch inland revenue service » (service des impôts néerlandais) a déclaré que les règlementations fiscales du pays ne contiennent pas de clauses relatives à des violations du droit international. Il a dit que la législation néerlandaise permet aux organisations à but non lucratif de demander des exemptions d'impôt en fonction de leurs objectifs déclarés. « À un moment donné, les autorités fiscales néerlandaises peuvent décider de révoquer ce statut privilégié » après avoir examiné les activités de ceux qui en bénéficient, a-t-il ajouté. Mais le porte-parole a dit qu'il était incapable de parler du statut dont jouit une organisation particulière.
Ghada Zeidan, de United Civilians for Peace, un groupe de solidarité avec les Palestiniens aux Pays-Bas, a déclaré qu'il est « très difficile » de convaincre les autorités qu'elles doivent prendre des mesures contre la collecte de fonds par les organisations pro-israéliennes. « Le problème, c'est qu'il y a une sorte de culture de l'acceptation de cet état de fait, » a-t-elle ajouté.
Au début de cette année, une campagne a été lancée en Grande-Bretagne pour que le statut d'organisme de bienfaisance soit retiré au Fonds national juif (FNJ). Bien qu’il se présente comme un organisme à tendance écologique qui plante des arbres en Israël, il soutient activement la violence contre les Palestiniens depuis des décennies. L'une de ses figures de proue, Yosef Weitz, a explicitement préconisé en 1940 - huit ans avant la fondation de l'Etat d'Israël - que les Palestiniens devaient être chassés de la Palestine. Plus récemment, le FNJ a concentré l'essentiel de son énergie à l’installation de Juifs dans le Néguev, un processus qui a impliqué le déracinement des Bédouins autochtones, souvent par la destruction de leurs maisons.
Les derniers comptes rendus publics par le FNJ à Londres disent que son revenu total pour 2008 s'élève à 7,7 millions de livres (12,2 millions de dollars). Une autre priorité du FNJ a été d'aider la Fondation Benji Hillman, créée en mémoire à un soldat tué quand Israël a attaqué le Liban en 2006, elle propose l’hébergement des jeunes qui arrive de l'étranger pour rejoindre l'armée israélienne.
Un porte-parole de l'administration fiscale britannique a déclaré qu'il ne pouvait pas dire si des enquêtes ont été entreprises sur les activités du FNJ.
Le Mouvement de Solidarité Internationale (ISM) - l'un des organismes de surveillance des activités du FNJ - est à la recherche de preuves pour déterminer si des collectes de fonds pour des armées étrangères peuvent être considérées comme des organismes de bienfaisance en vertu du droit britannique. Matthew Richardson, un militant ISM, a noté que le FNJ a de puissants alliés - David Cameron, le Premier ministre britannique - a accepté d'être l'un de ses patrons ; ses prédécesseurs Gordon Brown et Tony Blair ont fait de même. Richardson a ajouté : « Le FNJ est très ancré dans le lobby pro-Israël et dans l'élite politique dans son ensemble. »
Traduction : MR pour ISM 

La question palestinienne et l’Etat palestinien

Palestine - 06-10-2010
Par Robert Bibeau > Robertbibeau@hotmail.com

Article du 30 septembre 2010. 
Si la Palestine m’était contée
Il est fortement recommandé d’aborder l'ensemble des problèmes, des événements à présenter, à analyser ou à expliquer sur le territoire de la Palestine mandataire en les traitant d’abord sous l'angle de LA QUESTION NATIONALE PALESTINIENNE. Il n’est pas recommandable de privilégier l'angle du « conflit » israélo-palestinien, ni de privilégier l'angle d’analyse du sionisme et des négociations de paix, ni l’angle de la violence et de la non-violence, ni l’aspect de la réconciliation nationale, etc. (1). Ne jamais privilégier non plus l’analyse sous l’angle de l’État à construire en Palestine occupée, ne jamais privilégier aucun autre angle que LA QUESTION NATIONALE PALESTINIENNE. Les autres problèmes subsidiaires à LA QUESTION PALESTINIENNE lui sont subordonnées et s’éclairent à la lumière de cette question.

Quelle différence de perspective me direz-vous ? Toute une différence. En adoptant l’approche de la question nationale palestinienne chaque question secondaire prend la place qui lui revient et l’analyste évite de se laisser emporter par toutes sortes de distracteurs, toutes sortes de leurres, de pseudo-problèmes vers lesquels nous entraînent les amis bien intentionnés de la Palestine occupée. Le risque est grand alors de ne rien comprendre, d’expliquer tout de travers, d’embrouiller plutôt que de clarifier et ainsi d’intervenir maladroitement dans le combat palestinien.
Prenons la question en débat dans la « communauté internationale » (2) à propos de la création d’un seul État binational, laïc et démocratique, ou alors de deux ou pourquoi pas de trois États en Palestine occupée (Gaza, Cisjordanie, Israël) ! Question qui, incidemment, ne soulève aucune passion parmi les Palestiniens.
Un individu pourrait aborder ce problème par l’interrogation suivante : Dois-je soutenir la solution d’un seul État démocratique, laïc et républicain ou dois-je appuyer la solution de deux États et pourquoi pas de trois États sur le territoire de l'antique Palestine du mandat britannique ? La réponse devient rapidement évidente pour l’individu préoccupé par LA QUESTION PALESTINIENNE.
Naissance de la question palestinienne
Arbitrairement, remontons historiquement à l'année 1920. Il n'y avait pas alors de QUESTION PALESTINIENNE. Ce territoire était occupé par le peuple arabe local, que nous pourrions déjà prénommer le peuple palestinien à contrario de madame Golda Meir, la chef sioniste israélienne, qui prétendit sa vie durant que le peuple palestinien n’existait pas, alors que nous nous savons que c’est le peuple « juif » qui n’existe pas en tant que nation. À cette époque des Arabes de religion musulmane côtoyaient des Arabes de religion judaïque (juifs) et d'autres de religion chrétienne, etc. La paix régnait entre eux et il n'y avait aucune Shoah de l'une envers l'autre partie de la communauté nationale en émergence. Un seul peuple divisé en plusieurs confessions religieuses comme il en existe dans chacun de nos ensembles nationaux (Canada, France, Allemagne, États-Unis, etc.) occupait cette terre bénie des dieux et promise à nul autre qu’à ceux qui l’habitaient.
Que s'est-il passé entre 1920 et 1948 ? Les impérialistes britanniques, français et allemands ont créé LA QUESTION PALESTINIENNE en expatriant vers cette terre des milliers d’Ashkénazes, des gens de différentes nationalités européennes mais possédant la caractéristique commune de présenter un nom à consonance « juive », ou encore pour certains d’entre eux de pratiquer la religion judaïque - juive –, souvent des gens fanatisés par l'idéologie raciste sioniste.
Ces émigrés sionistes ont commencé à s’emparer de la terre, à se former en milices terroristes, à provoquer des troubles, à commettre des attentats terroristes et à tuer des Palestiniens de différentes religions, y compris de religion juive. Ils ont poussé l'audace, encouragés en cela par les sionistes d'Europe et armés par les impérialistes britanniques et français (3), jusqu'à lancer une offensive de conquête et de nettoyage ethnique expulsant entre 700 000 et 800 000 Palestiniens devenus les réfugiés de la Naqba dans leur propre contrée.
LA QUESTION PALESTINIENNE était née. Elle devenait la bataille du peuple palestinien pour le recouvrement de sa terre, de ses droits, de ses habitations, de sa dignité, du maintien de son vouloir-vivre collectif sur sa terre ancestrale. LA QUESTION PALESTINIENNE est une question de lutte de libération nationale. Ce n'est pas d’abord une question de violence ou de paix, ce n'est pas d’abord une question de lutte pour le socialisme, ni de lutte pour les droits civiques, pour la libération de la femme, ni une question de partage de la terre entre l'occupant et l'occupé et encore moins de constitution de un ou de plusieurs États sur le territoire occupé par les sionistes. Ces questions subsidiaires s’intègrent à la question principale qu’elles orientent. Elles doivent être prises en charge et résolues par le peuple palestinien dans le cadre de sa lutte de libération nationale.
LA QUESTION PALESTINIENNE est une lutte de libération nationale classique. La solution de LA QUESTION PALESTINIENNE concerne d'abord les Palesti- niens. Le choix de la nature, de la forme de l'État et du nombre d'États à naître sur cette terre qui est la leur les concerne exclusivement. Associeront-ils les envahisseurs sionistes, les colonialistes hébreux à cette démarche et de quelle façon, est aussi une question qui les concerne eux et eux exclusivement. LA QUESTION PALESTINIENNE traite du recouvrement par le peuple palestinien (pas par l'oligarchie palestinienne, non plus que par l'Autorité palestinienne, pas plus que par l'OLP ou par le Hamas) de ses droits nationaux inaliénables complets et la récupération de la terre ancestrale dans son intégralité ; accepter ou non de la partager avec les descendants des envahisseurs colonialistes occupants deviendra leur choix et chacun devra le respecter.
Par ailleurs, LA QUESTION NATIONALE PALESTINIENNE est une lutte anti-impérialiste parce que l’impérialisme occidental dirige le projet colonial sioniste, le soutient, l’équipe en armement et l’approvisionne en munitions meurtrières (4) ; il le subventionne, le protège diplomatiquement à l’ONU et à l’AIEA (5), l’intègre aux grandes alliances agressives comme l’OTAN, l’Union Européenne, l’OCDE, etc. C’est l’agression de l’impérialisme américain qui fait de cette lutte de résistance et de libération nationale une lutte de libération anti-impérialiste.
La question de l'État palestinien
Quelle attitude doivent prendre les militants pour la libération de la Palestine sur la question de l'État palestinien ? Notez que je n'écris pas sur la question du partage israélo-palestinien de la terre palestinienne car nous traitons ici de LA QUESTION PALESTINIENNE exclusivement - l'État - ou entité - sioniste est un avatar qui est né par la guerre et par le sang, qui ne peut être transformé et qui sera probablement détruit par la guerre et par le sang (ce qui ne signifie pas que les Israéliens devront être boutés à la mer) pour que se résolve LA QUESTION PALESTINIENNE. Quelle doit être l'attitude des interlocuteurs occidentaux à propos de l'État palestinien ?
Un individu sincère, extérieur à la nation palestinienne, doit se mettre à l'écoute du peuple palestinien à travers ses organisations de défense et de résistance. L'Organisation de Libération de la Palestine (OLP), lors de sa création en 1964, avait proposé une solution précise à LA QUESTION PALESTINIENNE, solution qu'elle a reniée lors du XIXe Conseil National Palestinien à Alger en 1989, et qu'elle a de nouveau trahie lors de la signature des Accords d'Oslo. Ce fut une trahison des clercs Palestiniens envers LA QUESTION PALESTINIENNE comme le souligne Khaled Mesh'al dans une entrevue (6). La récente décision du FPLP de quitter l’OLP s’explique dans ce contexte (7). La prétendue « unité nationale » entre le Hamas, qui dirige la résistance, et le Fatah qui dirige la capitulation est pour sa part incompréhensible (8).
Le Hamas et plusieurs autres organisations de résistance du peuple palestinien sont nées ou ont prospéré suite à cette trahison et à cause de cette trahison de la question nationale. Ils furent la réponse du peuple palestinien à cette trahison. La Charte de l'OLP n'était pas et n'est toujours pas obsolète dans ses principes ni dans sa ligne stratégique. Le Hamas n’a pas été créé par le Mossad contrairement à ce que prétend la propagande israélienne. Mohamed Al-Rantissi, frère de l’un des fondateurs du Hamas, a très bien décrit dans son livre intitulé Survivre à Gaza (9) la naissance de cette organisation dans l’adversité et la répression sioniste. Le Hamas a été créé pour reprendre le flambeau abandonné par l'OLP.
De bon droit le Hamas et d'autres organisations de la résistance, qui représentent ensemble la majorité du peuple palestinien, rejettent la décision du XIXe Conseil National Palestinien ainsi que les Accords d'Oslo, ne reconnaissent pas l'entité sioniste et n'acceptent pas la cession de 80 % de la terre palestinienne à l’envahisseur sioniste, aux colonialistes.
Un militant pro-palestinien appuie et soutient les organisations de la résistance ainsi que les solutions que celles-ci proposent à LA QUESTION PALESTINIENNE. Il n'est pas de question de « un, deux ou trois États » qui tienne. Tout ceci n'est que leurre. Il n’y a que LA QUESTION PALESTINIENNE et l’avènement d'un territoire palestinien totalement libéré du colonialisme sur l’ensemble de la Palestine historique qui importe. Sera-t-il démocratique, laïc ou musulman, républicain ou royaliste comme la Grande-Bretagne et la Suède, l’État régissant ce territoire libéré? Cette question ne concernera que les Palestiniens une fois leur territoire libéré du colonialisme et il y a encore beaucoup à faire avant ce jour.
Pour conclure, l'État palestinien sur tout le territoire de la Palestine historique adviendra-t-il dans vingt ans ou après 191 ans d’occupation comme il en fut de la destruction du Royaume Latin de Jérusalem érigé par Baudoin 1er et les Croisés européens en 1100 de notre ère et libéré par les Mamelouks d’Égypte en 1291 ap. JC, nul ne saurait le dire avec certitude, mais il adviendra.
________________________
(1) « Pourparlers directs et réconciliation nationale palestinienne ». 15.09.2010.
(2) The Houston Conference on ONE DEMOCRATIC STATE ON PALESTINE. Houston, Texas. 22-24 2010. L’ordre du jour et la déclaration de Houston sont disponibles ici.
(3) Ghiles-Meilhac. Éditions Le manuscrit. 2006. 259 pages.
(4) http://www.robertbibeau.ca/palestine/edito20-09-2010.html
(5) http://libanresistance.blogspot.com/2010/09/le-comble-de-lhypocrisie.html
(6) http://ism-france.org/news/article.php?id=14380&type=analyse&lesujet=Interviews
(7) http://www.aloufok.net/spip.php?article2509
(8) http://www.aloufok.net/spip.php?article2519
(9) http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=6159

Fourvoyer les Palestiniens

Cisjordanie - 07-10-2010

Par Abdel Sattar Kassem
L’annonce faite par la direction palestinienne le 2 octobre 2010 au sujet des négociations avec Israël est trompeuse et elle ne reflète pas la vérité. Cette annonce signifie que cette direction, au lieu de surveiller l’expansion des colonies tout en étant assise à une table, la surveillera sans table. Rien d’autre ne changera.

Ces dirigeants palestiniens ont décidé de ne pas négocier, après le discours d’Obama au Caire, mais n’ont pas tenu cette décision. Ils ont négocié indirectement et directement pendant que de nouvelles maisons continuaient à être construites dans diverses colonies. Et, plus important, l’Autorité palestinienne a continué à se coordonner, sur les questions sécuritaires, avec les services de la sécurité israélienne. Elle a arrêté plus de 1.000 Palestiniens après l’attaque contre les colons israéliens à Hébron (le 31 août 2010, ndt).
Israël se fiche des négociations tant que les Palestiniens suivent strictement ses consignes sécuritaires. Israël négocie maintenant pour la forme, prêt à discuter des besoins quotidiens des Palestiniens, mais pas sur leurs droits nationaux. Pour les Israéliens, les choses sont simples : beaucoup de dirigeants palestiniens comme Abu Mazin et Fayyad sont des créations israéliennes et états-uniennes, et les autres ne peuvent survivre ou se maintenir sans l’argent de l’occident. Cette autorité ne peut payer aucun salaire sans le consentement israélien.
Si la direction palestinienne veut sérieusement faire pression sur Israël, elle doit mettre un terme à la coordination sécuritaire avec Israël. Israël sait très bien que ces dirigeants palestiniens sont trop faibles et ne pourront jamais être honnêtes avec leur propre peuple. Des dirigeants faibles et malhonnêtes ne sont pas être pris au sérieux, et ils ne sont pas dignes de confiance.
L’Autorité palestinienne s’engage à boycotter les négociations pendant que ses officiers militaires rencontrent les officiers militaires israéliens pour mener des missions mixtes contre les Palestiniens.
Qui est stupide ? Le peuple palestinien, ou les médias, ou les deux ?




Abdel Sattar Kassem est professeur en science politique à l’Université an-Najah, Naplouse (Cisjordanie occupée).  
Traduction : MR pour ISM 

Israël commence à indemniser les colons pour le "gel" de la construction

Israel - 07-10-2010
Par Maan News 
Le gouvernement israélien règlera plus de 2,5 millions de shekels (502.000€) aux colons qui ont subi des pertes sur les projets de construction pendant les 10 mois de « gel » de la construction dans les colonies de Cisjordanie, ont rapporté les médias lundi 4.10.














Peu de temps après qu’Israël ait annoncé le moratoire partiel, il a créé une commission de réclamations pour traiter les demandes d’indemnisation. Selon le quotidien israélien Ha’aretz, la commission a pris une décision sur 45 des 109 cas, et a rejeté 3 plaintes.
Des personnes privées ou des groupes, y compris des sociétés de logement et des entrepreneurs dont les réclamations ont été acceptées, recevront quelques 60.000 shekels (12.000€) chacun, rapporte le quotidien.
Le gel israélien sur la construction coloniale a expiré dimanche dernier en dépit des appels du Président Mahmoud Abbas, des Etats-Unis et de l’Union Européenne de le prolonger dans le but de garder les négociateurs palestiniens dans les pourparlers.
L’extension du gel dépend de Lieberman
Ha’aretz rapporte également que la décision du gouvernement de prolonger le gel dépend du soutien du Ministre des affaires étrangères Avigdor Lieberman, ou du Ministre du logement et de la construction, Ariel Atias, tous les deux membres de partis d’extrême-droite dans la coalition gouvernementale israélienne.
Des responsables du parti Shas, dont Atias fait partie, ont dit à Ha’aretz que “il n’y a aucune chance” que le ministre s’allie au Premier ministre Netanyahu mais plutôt avec le ministre de l’intérieur Eli Yishai, opposant farouche au moratoire.
Le président des Etats-Unis Barack Obama aurait fait une offre très alléchante en échange d’une pause dans la construction coloniale puisque les dirigeants palestiniens répétaient que les pourparlers étaient futiles pendant que la construction illégale se poursuivait.

Les Forces israéliennes d’occupation ont tué 7.407 Palestiniens, dont 1.859 enfants, depuis septembre 2000

Palestine - 07-10-2010

Par Palestine Info 
La Commission des Nations Unies pour les Droits de l’Homme décrit le droit à la vie comme le « droit humain ultime », et il est considéré comme le droit humain le plus important et fondamental. Malgré tout, les forces de l’occupation sioniste persistent à violer le droit des civils palestiniens à la vie par l’utilisation d’une force mortelle et excessive et par l’assassinat sous toutes ses formes en violation flagrante des dispositions de l’Article 3 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, des dispositions du Code de conduite pour les responsables de l'application des lois et de la 4ème Convention de Genève sur la protection des civils en temps de guerre.

















L’occupation sioniste est une des entités dont la législation n’inclut pas la peine de mort, mais elle dépend, tandis qu’elle viole le droit à la vie, d’une série de dispositions et d’instructions pour tirer sur les civils palestiniens. Cela contrevient essentiellement aux normes internationales qui permettent l’usage d’une force proportionnelle aux besoins. Ces normes fixent le degré de force autorisée pour arrêter des « suspects » ou des gens qui contreviennent à la loi et à l’ordre public (selon le point de vue sioniste)
De plus, l’entité sioniste viole les dipositions du Code de conduite pour les responsables de l'application des lois lorsqu’elle tire sur des civils palestiniens, dont l’article 3 (c) stipule que « L'emploi d'armes à feu est considéré comme un moyen extrême. Tout devrait être entrepris pour exclure l'emploi d'armes à feu, spécialement contre des enfants. D'une manière générale, il ne faut pas avoir recours aux armes à feu, si ce n'est lorsqu'un délinquant présumé oppose une résistance armée ou, de toute autre manière, met en danger la vie d'autrui, et lorsque des moyens moins radicaux ne suffisent pas pour maîtriser ou appréhender le délinquant présumé. »
Selon les statistiques fournies par la Fondation internationale de solidarité pour les droits de l’homme, il est clair que le nombre de Palestiniens tués par les forces d’occupation israéliennes depuis le déclenchement de l’Intifada al-Aqsa le 28 septembre 2000 jusqu’à la fin septembre 2010 est de 7.407 martyrs, dont 1.859 enfants de moins de 18 ans, tandis que le nombre de femmes martyrs est de 476.
La Fondation a déclaré que le nombre de martyrs en 2008 et 2009 s’élevait à 2.112, dont 548 enfants et 159 femmes. La dernière guerre lancée contre Gaza par l’occupation sioniste a entraîné un très grand nombre de martyrs, plus de 1.460 citoyens, dont 437 enfants et 116 femmes ont été tués.
Politique sioniste d’assassinats et d’exécutions extrajudiciaires
La même Fondation a indiqué qu’Amnesty International (rapport de février 2001 intitulé : ‘Israël et les Territoires occupés : assassinats d’Etat et autres homicides illégaux’) définit l’exécution extrajudiciaire comme : « une exécution extrajudiciaire est un homicide illégal et délibéré commis sur un ordre d’un gouvernement ou avec son consentement. Les assassinats extrajudiciaires sont des homicides dont on peut raisonnablement penser qu’ils résultent d’une politique d’un gouvernement pour éliminer des individus spécifiques comme alternative à leur arrestation et à leur jugement. Ces homicides ont lieu en dehors de tout cadre judiciaire. »

17 avril 2004 - Abdel Aziz Al-Rantissi, co-fondateur du Hamas et élu chef général du mouvement de résistance islamique après l'assassinat de Sheikh Ahmed Yassine le 22 mars 2004, est assassiné par les forces sionistes, à Gaza.
Depuis le début de l’Intifada al-Aqsa, l’entité sioniste a commencé à recourir à toutes les vieilles méthodes qui avaient été utilisées auparavant pour réprimer les soulèvements palestiniens, ajoutant de nouveaux outils et instruments qui ne sont utilisés que pour faire face à des armées. Ainsi, l’entité sioniste est revenue à la politique d’assassinats extrajudiciaires et politiques des Palestiniens dont elle prétend qu’ils sont derrière des opérations contre l’occupation, sans fournir de preuves de culpabilité et sans les arrêter. Les forces d’occupation auraient pu arrêter et traduire ces personnes en justice.
L’occupation sioniste est la seule entité au monde qui légitime les exécutions extrajudiciaires. Elle n’hésite pas non plus à annoncer cette politique à la communauté internationale. La Cour suprême de justice sioniste, l’organe judiciaire le plus élevé de l’entité, a rejeté une requête présentée par le Comité public contre la torture en Israël (Public Committee Against Torture in Israel - PCATI) et LAW, un groupe palestinien, le 8 août 2003, sur l’émission d’une injonction préventive empêchant l’armée sioniste de continuer les assassinats contre les dirigeants et activistes palestiniens en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza.
Position du droit international sur les exécutions extrajudiciaires
Comme toutes les conventions, traités et lois internationales et locales qui ont approuvé l’illégitimité des exécutions extrajudiciaires, l’article 3 de la Quatrième Convention de Genève sur la protection des civils en temps de guerre stipule :
« A cet effet, sont et demeurent prohibés, en tout temps et en tout lieu, à l'égard des personnes mentionnées ci-dessus :
a) les atteintes portées à la vie et à l'intégrité corporelle, notamment le meurtre sous toutes ses formes, les mutilations, les traitements cruels, tortures et supplices ;
»
Les Principes des Nations Unies relatifs à la prévention efficace des exécutions extrajudiciaires, arbitraires et sommaires et aux moyens d'enquêter efficacement sur ces exécutions en toutes circonstances en temps de guerre interdisent aussi les exécutions extrajudiciaires selon le principe premier qui établit :
« Les exécutions extrajudiciaires, arbitraires et sommaires seront interdites par la législation nationale et les gouvernements feront en sorte que de telles exécutions soient considérées comme des délits punissables en vertu de leur droit pénal et frappées de peines appropriées tenant compte de la gravité du délit. Des circonstances exceptionnelles, notamment l'état de guerre ou la menace de guerre, l'instabilité politique à l'intérieur du pays ou toute autre situation d'urgence publique, ne pourront être invoquées comme justification de ces exécutions. De telles exécutions ne devront pas avoir lieu, quelles que soient les circonstances, notamment en cas de conflit armé interne, par suite de l'emploi excessif ou illégal de la force par un agent de l'Etat ou toute autre personne agissant à titre officiel ou sur l'instigation ou avec le consentement explicite ou tacite d'une telle personne, et dans les situations où il y a décès pendant la détention préventive. Cette interdiction l'emportera sur les décrets publiés par l'exécutif. »
Le nombre total de martyrs assassinés par les forces sionistes du début de l’Intifada al-Aqsa au 28 septembre 2010 parmi les cadres et dirigeants palestiniens est de 1.269.
La guerre de Gaza… des assassinats de masse
La dernière guerre contre la Bande de Gaza, fin 2008-début 2009, a constitué un tournant grave en termes de violations commises par les sionistes contre les citoyens palestiniens. La Bande de Gaza a été bombardée lourdement et continuellement pendant plus de 22 jours par des avions de combat. Comme souligné par quelques sources militaires israéliennes, plus d’un tiers de l’armée de l’air israélienne, des colonnes de chars, des transporteurs de troupes et des navires de guerre ont été utilisés.

Gaza, 14 janvier 2009 (photo Reuters)
Des dizaines de témoignages qui décrivaient les assassinats et les exécutions commis sous leurs yeux par les soldats de l’occupation sans aucune excuse ni justification ont été enregistrés pendant cette guerre. Plus de 1.460 civils, dont 437 enfants et 116 femmes, ont été tués. De plus, des dizaines de milliers de citoyens ont été blessés.
Beaucoup d’institutions pour les droits de l’homme ont recensé de nombreux cas d’utilisation des citoyens comme boucliers humains par l’armée sioniste, sans parler de l’holocauste subi par des familles entières sous les bombardements sionistes de quartiers populeux pleins de civils. Les mêmes institutions pour les droits de l’homme ont souligné l’utilisation par les forces sionistes de nombreuses armes internationalement interdites, comme le phosphore blanc et autres.
Pendant cette guerre, des milliers de maisons, écoles, universités, centres gouvernementaux, quartiers généraux de sécurité, lieux de culte et quartiers généraux des Nations Unies ont été détruits. De plus, les forces sionistes ont ciblé l’infrastructure des réseaux des routes, électricité, eau, téléphone, les centrales électriques et les stations d’épuration, ce qui a provoqué la contamination de l’eau potable.
Pendant l’attaque sioniste contre la Bande de Gaza, 115 personnes âgées, 5 journalistes, 12 secouristes, 11 membres du corps de défense civile, 9 membres des équipes médicales militaires (dont 3 médecins et 2 infirmières) et 203 policiers palestiniens sont tombés en martyrs.
La Fondation internationale de solidarité pour les droits de l’homme considère avec inquiétude les violations sionistes continuelles et en augmentation contre les citoyens palestiniens sans que l’entité sioniste soit dissuadée ni tenue pour responsable d’exercer les pires méthodes d’assassinats directs contre le peuple palestinien désarmé. Tout ceci apparaît évident au vu des chiffres ci-dessus et de la dernière guerre contre la Bande de Gaza.
La Fondation a demandé à tous les partis internationaux et organismes pour les droits de l’homme d’exercer des pressions sur l’occupation pour l’application du droit international sur la protection des civils en temps de guerre, les protéger et leur garantir la sécurité et mettre fin à l’occupation.

Une nouvelle ville palestinienne interdite

le 07.10.10 | 03h00
Le ministre israélien de l’Environnement, Gilad Erdan, a recommandé hier l’arrêt de la construction d’une ville nouvelle palestinienne, Rawabi, en cours de chantier en Cisjordanie occupée, pour des «raisons environnementales». Interrogé à la radio pour savoir si son hostilité à la construction de Rawabi était motivée par des critères écologiques, M. Erdan a répondu par l’affirmative. Il s’est défendu de «mélanger le sujet de l’environnement et le sujet politique» tout en reconnaissant avoir été hostile à la création de cette ville. «La construction d’une ville a des conséquences dramatiques. Il faut savoir où vont se déverser les égouts, où vont aller les ordures», a souligné le ministre, un proche du chef du gouvernement, Benjamin Netanyahu, et qui appartient à l’aile dure du parti Likoud, au lendemain d’une visite sur le site de la future cité palestinienne. «Je m’adresse à l’administration civile et au ministre de la Défense.»
Licite par-ci, illicite par-là…
«Le chantier a démarré, cette ville sera construite, mais exigeons qu’elle ne   provoque pas des dégâts écologiques, non seulement pour les colonies   (israéliennes) environnantes, mais aussi pour une rivière voisine et les villages palestiniens du secteur, qui paieront un prix élevé s’il y a pollution», a plaidé M. Erdan. «Je n’aime pas l’idée de la création de cette ville. Cela a été une erreur de permettre la construction de milliers de logements», a par ailleurs expliqué le ministre de l’Environnement, un partisan déclaré de la colonisation israélienne. Le chantier de Rawabi, située près de Ramallah, a commencé en début d’année. Les promoteurs palestiniens espèrent que ce site deviendra un jour le foyer de 40 000 Palestiniens.
Le coût du projet, qui a reçu l’apport de capitaux qataris, est évalué à 570 millions d’euros. Rawabi se bâtit dans une zone dite «A» de Cisjordanie, c’est-à-dire théoriquement sous le contrôle direct de l’Autorité palestinienne. Son expansion dépend toutefois en partie d’Israël, dont le feu vert est indispensable pour l’ouverture de la principale route d’accès entre la ville nouvelle et Ramallah, ainsi que pour l’érection de nouvelles infrastructures. Cela étant dit, le cabinet de sécurité israélien, qui s’est réuni hier a évacué la discussion d’un éventuel nouveau gel de la colonisation en Cisjordanie occupée. Le contentieux de la colonisation, qui bloque les négociations directes israélo-palestiniennes relancées début septembre, doit être discuté lors de réunions de pays arabes prévues à Syrte (Libye) demain et après-demain.
Une ligue qui lâche
En dépit des spéculations des médias israéliens et des requêtes de certains ministres, la question d’un nouveau moratoire, et de garanties américaines qui pourraient l’accompagner, n’a pas été à l’ordre du jour de la réunion du cabinet de sécurité, a indiqué le ministre de l’Agriculture, Shalom Simhon. On est donc face une logique renversante suivant laquelle l’Etat hébreu se montre prompt à ordonner l’arrêt d’un chantier pour la construction d’une nouvelle ville palestinienne en Cisjordanie, pendant qu’il ferme l’œil sur les travaux d’édification de colonies sauvages au mépris de la communauté interantionale et d’une paix qui s’éloigne chaque jour un peu plus.
Pendant ce temps, les arabes qui se réuniront au Caire, vont entériner – ironie de l’histoire –  la reprise des négociations directes ! Israël n’a rien cédé sur la prolongation du moratoire de gel des colonies, mais cela a suffi pour convaincre «l’auguste» Ligue arabe de rentrer dans les rangs.  
Hassan Moali

Sondage : Poussée de l'extrême droite israélienne en cas d'élections

07/10/2010  
Israël Beiteinou, un parti extrémiste israélien dirigé par le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, effectuerait une percée si des élections législatives avaient lieu aujourd'hui, c’est ce qu’a indiqué un sondage rendu public jeudi.
Selon cette enquête, réalisée pour la radio publique, Israël Beiteinou obtiendrait 21 sièges sur 120, contre 15 actuellement, tandis que le Likoud (droite) du Premier ministre Benjamin Netanyahu est crédité de 33 députés (contre 27).
Kadima (centre-droit), le principal parti d'opposition, dirigé par Tzipi Livni, reculerait légèrement de 28 à 26 élus.
Les Travaillistes du ministre de la guerre Ehud Barak poursuivraient leur chute avec un groupe parlementaire réduit à 9 députés (contre 13).
Selon le commentateur politique de la radio, Hanan Cristal, ce sondage marque une "net renforcement du bloc de droite", qui disposerait d'une majorité de 73 élus, soit huit de plus qu'actuellement. L'opposition ne rassemblerait plus que 47 députés, dont 10 représentant la population arabe.
Par ailleurs, deux tiers (68%) des Israéliens interrogés se déclarent satisfaits de Netanhayu comme Premier ministre.
"Ces résultats prouvent bien qu'il n'y a aucune alternative actuellement à Benjamin Netanyahu", a estimé Hanan Cristal.

Netanyahu exige qu'Obama accepte les engagements pris par Bush

07/10/2010    
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu exige que le président américain Barack Obama endosse les engagements pris par écrit par son prédécesseur George W. Bush en échange d'un nouveau gel de la colonisation, affirme jeudi le quotidien Yediot Aharonot.  
Pour convaincre ses ministres d'accepter un nouveau moratoire de la construction dans les colonies de Cisjordanie, "Netanyahu a besoin d'un succès politique, c'est pourquoi il exige que Barack Obama confirme les positions prises dans une lettre par George W. Bush en 2004", explique le tabloïde.  
Interrogé, un haut responsable gouvernemental s'est refusé à commenter l'information du journal.  
Selon le Yediot, le président Bush avait dans ce document "exprimé son soutien à l'annexion (par Israël) des grands blocs de colonies dans le cadre d'un accord final. Mais l'administration américaine actuelle refuse de reconnaître cette lettre".  
Le journal fait allusion à une lettre adressée par l'ex-président Bush le 14 avril 2004 à Ariel Sharon, le Premier ministre de l'époque.
Dans cette lettre, disponible sur le site du ministère israélien des Affaires étrangères, le président américain écrit qu'à "la lumière des nouvelles réalités sur le terrain, y compris d'importants centres de population israéliens déjà existants, il est irréaliste de s'attendre à ce que le résultat des négociations sur le statut final entérine un retour total et entier aux lignes d'armistices de 1949. Tous les précédents efforts pour négocier une solution à deux Etats (israélien et palestinien) sont arrivés à la même conclusion".  
Les dirigeants israéliens interprètent cette lettre comme un soutien américain à une annexion des blocs de colonies, où vit la grande majorité des 300.000 colons israéliens de Cisjordanie.

Ankara effectue des manœuvres militaires avec la Chine, « Israël » préoccupé

07/10/2010  
Le quotidien israélien, “Haaretz”, a rapporté dans son édition de ce jeudi, qu’ « Israël » et les Etats-Unis suivent avec préoccupation la nouvelle alliance militaire entre la Turquie, la Chine et l’Iran.  Le quotidien a notamment cité, les manœuvres militaires qui ont eu lieu, la semaine dernière entre la Chine et la Turquie.
Selon la même source, des avions de combats chinois de type « Sukhoi 27 » ont participé à ces exercices aux cotés des avions F16 turques.
Le quotidien poursuit que ces manœuvres ont eu lieu en secret la semaine dernière, alors que ce n’était pas le cas avec les autres exercices militaires. Le Haaretz ajoute que la presse turque s’est contentée de parler d’une façon concise de ces manœuvres, plus tard. Les avions de combats chinois ont emprunté l’espace aérien pakistanais et iranien avant d’atteindre la Turquie.
Citant des sources médiatiques turques, le quotidien indique que l’administration américaine a en outre protesté auprès du gouvernement turc contre la coopération militaire d’un membre de l’Otan avec l’Iran. 

Quand on colonise, on colonise !

jeudi 7 octobre 2010 - 06h:12
Nora Barrows-Friedman - Al Jazeera
Les résidents palestiniens de Wadi Rahaal ont toujours su que le moratoire sur la construction des colonies prendrait fin, écrit Nora Barrows-Friedman.
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Une fois les maisons palestiniennes démolies, de nouvelles constructions israéliennes se mettent en place, en l’occurrence, cas parmi tant d’autres, c’est Wadi Rahaal qui fait l’expérience d’une réduction drastique de ses ressources.
La route qui mène à Wadi Rahaal, sur laquelle il n’y a pas de place pour deux voitures de front, se faufile à travers des vallées rocheuses encaissées, dont les flancs regorgent de colonies israéliennes et d’avant-postes de colons qui dégringolent les pentes.
Ca n’a pas toujours été comme ça, me dit Shadi Fuwaghara, énergique résident de 23 ans à Wadi Rahaal, s’aventurant dans la chaleur montante de l’après-midi Montrant une route bitumée mais déserte, autrefois utilisée par les habitants du village - et qui disparaît maintenant derrière la barrière de la colonie, toute proche, d’Efrat, à côté des rangées de résidences identiques - il me dit que ça ne prenait que cinq minutes pour arriver à l’entrée de la ville de Bethlehem. Et, il poursuit, « Maintenant, il faut trente minutes sinon plus, et il nous faut traverser sept villages. » Les mois d’hiver, les routes sont inondées, ce qui les rend impraticables - et enferme donc la communauté entière des 1700 habitants dans une véritable prison.
Le petit village des alentours désertiques de Bethléhem, Wadi Rahaal a été étouffé par la colonie et le dispositif sécuritaire qui l’accompagne : le chemin qui longe le mur de séparation a été pourvu de trottoirs de béton, et à la fin des travaux une nouvelle partie du village sera circonscrite par les murailles de séparation de la colonie.
Plusieurs maisons ont été démolies quand on a modifié le tracé du mur pour le faire pénétrer plus profondément à l’intérieur des terres de Wadi Rahaal, et un arrêté militaire israélien en place depuis 2006 interdit la construction de nouvelles maisons dans le village - une mesure punitive et cynique, quand on pense aux 4000 nouvelles maisons neuves que le maire d’Efrat, Oded Revivi, dit qu’il commencera à construire dans sa colonie de l’autre côté de la rue dès la semaine prochaine, après l’expiration des dix mois de moratoire.
« Question faisabilité, ça se compte en jours, pas plus, on peut redémarrer les tracteurs et se remettre au travail d’ici un jour ou deux , » a déclaré Revivi sur ABC News cette semaine. En d’autres mots, les habitants de Wadi Rahaal se préparent à une nouvelle phase, plus agressive, d’annexion .Une phase qui succédera à des années de confiscation de leur terre, moins intense certes mais suffisamment soutenue pour avoir dévasté leur village.
L’expansion d’Efrat a déjà confisqué presque quatorze pour cent de la terre du village, d’après les statistiques de Fuwaghara, et les habitants de Wadi Rahaal vivent dans une atmosphère de siège permanent. » « Ils déversent les ordures de la colonie tout contre notre école élémentaire » dit Fuwaghara. Il n’est pas difficile de voir quel genre de message est envoyé par là aux jeunes du village.
Mais, avec toute l’attention accaparée par l’orchestration sur la fin du moratoire -un moratoire qui n’en a jamais été un, comme l’a dit la commission relative à la colonisation de La Paix Maintenant, qui a comptabilisé la construction de 600 unités de logement dans 60 colonies pendant les dix mois de duperie - la question principale, l’objet attendu des discussions, a été contournée.
Ce qui se passe à Wadi Rahaal, et dans des centaines de villages, villes et cités de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est, otages de l’industrie prédatrice de la colonisation, est entièrement illégal du point de vue du droit international.
En juin 2010, le groupe pour les droits humains B’tselem a édité un rapport concernant les activités de colonisation et la confiscation de la terre depuis 1967 : « Quelques cinq cent mille Israéliens vivent maintenant du côté palestinien de la Ligne Verte : plus de 300000 dans 121 colonies et environ une centaine d’avant-postes, qui contrôlent 42 pour cent de la surface de la Cisjordanie, et le reste dans douze implantations sur des terrains qu’Israël a annexés à la municipalité de Jérusalem, » dit le rapport.
Le rapport de B’tselem rappelle aussi : « Un des objectifs de l’article 49 de la Quatrième Convention de Genève est de préserver le statu quo démographique dans le territoire occupé ». L’article dit littéralement : « Le Pouvoir Occupant ne déportera ou ne transférera aucune partie de sa propre population civile dans les territoires qu’il occupe. » D’après l’avis du Comité International de la Croix Rouge, le but de cet article est d’empêcher le retour d’une pratique qui avait été adoptée par certains pouvoirs pendant la seconde guerre mondiale, « qui ont transféré une partie de leur propre population dans le territoire occupé pour des raisons politiques, raciales, ou dans le but, assumé, de coloniser ces territoires. »
De plus, la Cour de Justice Internationale de la Haye a jugé en 2004 que « les colonies dans les Territoires Palestiniens Occupés, incluant Jérusalem-Est, sont illégales et constituent un obstacle à la paix et au développement économique et social. »
L’éléphant dans le salon, c’est l’oubli des violations du droit commises par l’industrie de la colonisation, bien loin des mains qui se tordent de détresse, victimes de la mise en scène perverse et vaine du moratoire de Netanyahu, et ça les Palestiniens ne le perdent pas de vue, eux qui voient sans cesse leur terre annexée aux blocs de colonies en expansion,
La diplomatie frileuse adoptée par l’Amérique, demandant à Israël de geler tout projet d’expansion - au lieu d’exiger le démantèlement des centaines d’implantations de colonies, comme gage significatif de l’établissement d’une justice durable dans la région - révèle le mythe de la fin moribonde du projet colonialiste israélien et ne fait que préparer l’échec des négociations futures.
Israël a en effet mis en avant la question du moratoire pour écarter l’attention de la pratique galopante d’irréparables « faits accomplis » qui est la sienne - comme par exemple la continuelle démolition de maisons de Palestiniens en Cisjordanie, à Jérusalem-Est et à l’intérieur de l’Etat lui-même, dans le Negev ; la permission toujours donnée à des colons violents, armés, de s’emparer de maisons de Palestiniens et de quartiers à Jérusalem ; le siège et le blocus inlassables imposés aux Palestiniens enfermés dans la bande de Gaza.
En attendant, Shady Fuwaghara, sa famille, les enfants ainsi que les anciens du petit village de Wadi Rahaal regardent les tracteurs d’Efrat faire le plein, s’attendant au pire mais renforçant la détermination de la communauté de ne pas perdre tout espoir.
“Vous voyez ce qui se passe ici, » dit-il. « Bientôt, on sera entourés de tous côtés par les colonies. C’est pourquoi on cultive la terre. On tient des rassemblements et on manifeste. On se bat pour rester ici. »
* Nora Barrows-Friedman est une journaliste freelance actuellement détachée en Cisjordanie , autrefois elle était productrice d’une des émissions phares de PacificaRadio, Flashpoints.
28 septembre 2010 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.aljazeera.net/indept...
Traduction de l’anglais : JM
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Il y a 40 ans : Septembre Noir

jeudi 7 octobre 2010 - 17h:13
Jean-Jacques Lamy - Lutte Ouvrière
Il y a quarante ans, le 17 septembre 1970, commençait ce qu’on allait appeler le « Septembre noir » des Palestiniens. L’armée jordanienne intervenait massivement contre les organisations et les populations palestiniennes réfugiées sur son territoire. Les bombardements des principales villes du pays, le pilonnage par l’artillerie des camps de réfugiés allaient faire des milliers de morts.
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Amman 1970 - Combattants de la résistance palestinienne
Au lendemain de la création d’Israël, en 1948, la Jordanie, qui avait annexé la Cisjordanie palestinienne, avait été l’un des principaux pays d’accueil des Palestiniens chassés de leurs terres par les armées israéliennes. L’occupation de la Cisjordanie par Israël après la guerre des Six-jours de juin 1967 provoqua un afflux de nouveaux réfugiés. À la fin des années 1960, les Palestiniens constituaient 60 % de la population - l’armée jordanienne elle-même était composée en majorité de Palestiniens - et le pays était devenu l’une des bases principales des organisations nationalistes palestiniennes et le point de départ de la plupart des opérations militaires des fedayins contre Israël, et donc la principale cible des opérations de représailles de l’armée israélienne. Mais c’est du régime arabe « ami » de Jordanie qu’allait venir le coup décisif.
Les conséquences de la défaite arabe de 1967
Depuis la fondation de l’État d’Israël, en 1948, les dirigeants des États arabes avaient pourtant fait de la tragédie du peuple palestinien et de la lutte contre Israël « la cause sacrée du monde arabe ». Mais il ne s’agissait pour eux que d’une démagogie bien commode, destinée à détourner le mécontentement de leurs populations contre l’ennemi extérieur. C’est ainsi, avec l’appui et les finances des États de la Ligue arabe, que fut créée, le 28 mai 1964, l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). Mais il s’agissait là de canaliser et contrôler la révolte du peuple palestinien, tout en montrant que les dirigeants arabes aidaient effectivement ce peuple frère.
La débâcle des armées arabes face à l’offensive de l’armée israélienne, en juin 1967, changea la situation. En six jours les armées égyptienne, syrienne et jordanienne s’effondrèrent. L’Égypte perdit la bande de Gaza, qu’elle avait annexée en 1948, et la péninsule du Sinaï, la Syrie fut amputée du plateau du Golan, et la Jordanie de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est. Les dirigeants arabes perdirent tout crédit aux yeux des masses arabes et des populations palestiniennes. Celles-ci se tournèrent vers les organisations nationalistes comme le Fatah de Yasser Arafat ou le FPLP de Georges Habache qui affirmaient leur volonté de ne pas baisser les armes, et de continuer la lutte armée.
Nées à la fin des années 1950, ces organisations, qui s’inspiraient de l’exemple du FLN algérien et s’étaient lancées à partir de 1964 dans une politique d’attentats, étaient restées jusque-là très minoritaires. Au lendemain de la guerre des Six-jours, elles multiplièrent les opérations de commando contre Israël. En mars 1968, des fedayins du Fatah mirent en échec des forces israéliennes supérieures en nombre qui avaient lancé une attaque sur Karameh, un village jordanien. Ces faits d’arme soulevèrent l’enthousiasme. Des milliers de jeunes Palestiniens de Jordanie, de Syrie, d’Égypte ou du Liban rejoignirent les fedayins, ces combattants armés de la cause palestinienne. De 1968 à 1970, leurs effectifs furent multipliés par dix. Les organisations nationalistes palestiniennes investirent l’OLP et en prirent le contrôle. En 1969, Yasser Arafat en devint le président.
L’émergence d’un mouvement palestinien puissant, bénéficiant d’une grande popularité dans l’ensemble du monde arabe, et échappant à leur contrôle, fut perçue comme une menace par les régimes arabes. Et cela même si les dirigeants palestiniens, derrière Yasser Arafat, n’avaient pourtant à aucun moment cherché à tirer parti contre eux du soutien des masses arabes et avaient donné de multiples gages de leur volonté de ne pas s’ingérer dans leurs affaires intérieures.
Les dirigeants arabes, se méfiaient néanmoins des organisations palestiniennes, et de la capacité de leurs dirigeants à maîtriser le mouvement de masse qui les portait. Même à leur corps défendant, les fedayins pouvaient devenir un point de ralliement et un ferment révolutionnaire pour tous les opprimés de la région et en tout cas un facteur d’instabilité pour tous les régimes du Moyen-Orient.
Le roi Hussein choisit l’affrontement
En Jordanie, la menace était immédiate pour le roi Hussein. Les organisations palestiniennes, fortes de 40 000 hommes en armes, y constituaient, de fait, un État dans l’État. Elles avaient déjà pris le contrôle de plusieurs zones du royaume. Dans la capitale, Amman, les fedayins tenaient le haut du pavé et exerçaient, en concurrence avec les forces royales, des tâches de police. Or, si les dirigeants de l’OLP n’envisageaient pas de renverser Hussein, celui-ci en revanche n’était pas disposé à tolérer le pouvoir de l’OLP. Dans l’épreuve de force inévitable ce fut donc le roi Hussein qui passa à l’action.
En juillet 1970, après plusieurs mois de tension entre Israël et l’Égypte, avec pour toile de fond une partie de bras de fer entre les États-Unis et l’URSS, Nasser, qui faisait jusque-là figure de chef de file du nationalisme arabe, acceptait le plan de paix proposé par le secrétaire d’État américain Rogers et approuvé par l’URSS. Il fut imité par la Jordanie et par tous les gouvernements arabes. Ce plan, présenté comme la dernière chance d’un retour à la paix dans la région, mais qui ignorait les revendications nationales des Arabes de Palestine, ne pouvait qu’être rejeté par les organisations palestiniennes. Une campagne internationale dénonça alors celles-ci comme des fautrices de guerre irresponsables. C’est dans ce contexte qu’Hussein put lancer son offensive militaire contre les fedayins et les camps de réfugiés en Jordanie.
Hussein de Jordanie bénéficiait du soutien ouvert des États-Unis, qui menacèrent d’intervenir militairement « pour protéger leurs ressortissants » si les troupes d’Hussein étaient mises en difficulté. Il bénéficia aussi du soutien tacite de l’ensemble des régimes arabes, de l’Égypte de Nasser à l’Arabie Saoudite du roi Fayçal. Seule la Syrie fit mine de vouloir défendre les Palestiniens en faisant entrer quelques tanks en Jordanie, mais ceux-ci furent retirés aussitôt.
Après dix jours de massacres, les accords du Caire, conclus le 27 septembre entre le roi Hussein et Yasser Arafat sous l’égide du président égyptien Nasser, furent censés mettre fin aux combats. Mais dans les mois qui suivirent, l’armée d’Hussein traqua dans tout le pays les combattants palestiniens qui avaient survécu aux massacres. Les combattants palestiniens, laissés sans perspectives, sans directives, payèrent le refus de l’OLP de s’appuyer sur la sympathie des masses populaires arabes pour s’en prendre aux régimes en place. Mais il fallut encore un an aux troupes d’Hussein pour éradiquer toute présence palestinienne armée sur le territoire jordanien. En juillet 1971, les troupes royales écrasaient les derniers combattants palestiniens réfugiés dans le nord du pays.
Le « Septembre noir » était la démonstration que dans leur combat contre l’oppression israélienne, les Palestiniens n’avaient rien à attendre des dirigeants des États arabes, quelle que soit leur démagogie nationaliste ou progressiste. Ces dirigeants, au même titre que ceux de l’État israélien et de l’impérialisme américain, refusaient toute remise en cause du statu quo régional, et même simplement de faire droit aux revendications nationales du peuple palestinien... même au prix d’un massacre. La même situation allait d’ailleurs se reproduire un peu plus tard au Liban, à partir de 1975. Les Palestiniens allaient être ainsi menés de défaite en défaite parce que, dans le partage du Moyen-Orient effectué par l’impérialisme, il n’y avait pas de place pour eux ; mais aussi parce que, face à cette situation, les perspectives nationalistes de l’OLP se révélaient trop étroites.
1° octobre 2010 - Lutte Ouvrière - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.lutte-ouvriere-journal.o...
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Mon fils, témoin des horreurs de Gaza à quelques jours de son anniversaire

jeudi 7 octobre 2010 - 06h:06
Rami Almeghari - E.I
Très tard dans la nuit du lundi 27 septembre, trois palestiniens ont été tués par un drone israélien, pas très loin de la frontière entre Gaza et Israël, à proximité du camp de réfugiés d’Al-Bureij au cœur de la Bande de Gaza.
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Muhammad avec sa soeur - janvier 2009 - Photo : Matthew Cassel
Depuis janvier 2009, date qui a marqué le fin des trois semaines de l’offensive inhumaine israélienne sur Gaza, Israël a repris ses attaques fréquentes sur le territoire côtier. Cette fois-ci, il prétend que les trois victimes étaient en train de préparer des tirs de projectiles en direction d’Israël au moment où ils ont été tués.
Des sentiments confus m’ont traversé lorsque j’étais à l’hôpital Shuhada al-Aqsa qui se trouve dans la ville de Deir al-Balah. Il était environ 10h30 du matin quand le médecin, debout en face de moi, suturait les lèvres de mon petit garçon Mohammed, blessé à la suite d’une chute pendant qu’il jouait avec sa sœur à la maison.
Soudainement, une grande foule fit irruption dans le service où mon fils recevait des soins. Les individus portaient les trois victimes du drone. Tout d’un coup, le calme régnant céda la place aux hurlements qui ont brisé le silence et ont poussé le médecin à quitter Mohammed pour se précipiter vers la foule et tenter d’apporter des soins et de secourir les victimes palestiniennes.
Devant cette scène, le premier instinct que j’ai eu était celui d’un père qui voulait tirer les rideaux sur le lit de Mohammed pour l’empêcher de voir le sang et les corps démembrés sous ses yeux.
En fait, j’étais face à un dilemme. D’un côté, je tenais à protéger mon fils en lui épargnant cette scène macabre où sang et pleurs se mélangent. De l’autre, mon travail en tant que journaliste me dictait d’observer tout ce qui se passait et m’imposait de scruter les moindres détails autour de moi, tout en tenant mon fils serré dans mes bras.
Au fur et à mesure que la tension augmentait avec l’affluence d’une foule qui s’entassait dans les petites salles d’admission de l’hôpital, ma préoccupation à l’égard de mon enfant et de ma profession grandissait aussi. Pourtant, ma décision ne s’était pas fait attendre : l’intérêt de mon fils, dont la lèvre saignait encore, passe avant tout.
Je n’ai pu retourner chez le même médecin que quelques minutes plus tard, quand les martyrs ont été évacués vers les morgues. Au moment où il a repris avec Mohammed pour lui suturer la lèvre, trois autres personnes ont été admises près du lit de mon fils. Manifestement, il s’agissait des frères et amis des victimes du bombardement qui pleuraient et hurlaient à haute voix. D’ailleurs, l’une d’elles a perdu connaissance pas très loin du lit de mon enfant.
« Quoi qu’il arrive, je dois finir la suture » me dit le médecin pendant que Mohammed, en pleurs, criait assez, je n’en veux plus ». Le « assez » de mon fils ne se référait-il pas à la situation dont il était témoin ? Comme pour dire qu’il a vu et entendu assez ? Dans moins d’une semaine, c’est-à-dire le 3 octobre, Mohammed soufflera sa quatrième bougie.
Mon cher enfant, je ne pense pas que cela soit « assez ». Je crains que ce ne soit que le commencement dans ta vie de Palestinien, contraint de vivre et de témoigner d’une violence continue et sans répit.
Ce jour-là, en me voyant porter mon fils, un ami à moi, cameraman de Reuters à Gaza m’a interrogé au sujet de Mohammed pendant qu’il photographiait les parents et les amis affligés et peinés des défunts.
Quel mélange de sentiments ! Ni le journalisme, ni la paternité ne sont faciles à exercer quand on est citoyen de Gaza, dont la vie est constamment perturbée du fait du blocus sévère et de la violence continue imposés par Israël.
* Rami Almeghari est journaliste et conférencier universitaire vivant dans la bande de Gaza.
Vous pouvez le contacter à : rami_almeghari@hotmail.com.
http://electronicintifada.net/v2/ar...
Traduction de l’anglais : Niha
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« Heureuse de tuer des Arabes - même de les abattre »

mercredi 6 octobre 2010 - 11h:00
Brigades Ezzedeen Al-Qassam
Dans une nouvelle agression qui nous rappelle les photos de la femme soldat israélienne Abergil qui ont été publiées sur Facebook, la chaîne israélienne de télévision Chennel 10 a diffusé dans le cadre de son programme « Tzinor Laila » une nouvelle vidéo mise en ligne sur YouTube et montrant un soldat israélien dansant à côté d’une femme palestinienne menotté et aux yeux bandés, sous les acclamations de ses camarades qui filmaient ce qui se passait.
Le clip complet et les détails entourant l’incident ont été diffusés juste avant minuit ce lundi.
En août, l’ancienne soldate Eden Abergil avait soulevé la controverse en publiant des images d’elle-même à côté d’un prisonnier palestinien aux mains liés et aux yeux bandés sur sa page Facebook.
Quelques jours plus tard, trois soldats ont été interpellés alors qu’ils prenaient des photos d’eux-mêmes aux côtés de détenus palestiniens menottés et aux yeux bandés, en utilisant leurs téléphones cellulaires.
Un commentaire qui parait avoir été ajouté enuite par Abergil à sa page Facebook dit qu’elle serait « heureuse de tuer des Arabes - même de les abattre ».
La nouvelle vidéo a soulevé une vague de protestations de la part des visiteurs du site, et l’un d’entre eux a déclaré : « C’est un juif lâche », tandis qu’un autre disait : « C’est cela Israël, qui se considère comme le plus humain dans le monde. »
Nous prévenons les lecteurs que le spectacle diffusé ici est particulièrement écoeurant et hélas typique du comportement des soudards des troupes israéliennes d’occupation - N.d.T.
6 octobre 2010 - Brigades Ezzedeen Al-Qassam - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.qassam.ps/news-3531-Glad...
TRaduction : Info-Palestine.net
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Des artistes brisent le silence sur la Palestine

mercredi 6 octobre 2010 - 05h:07
Stefan Christoff
Rabble.ca 
Les artistes jouent un rôle galvanisant pour faire bouger l’opinion populaire sur les questions déterminantes de notre temps.
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Ce n’est pas la première fois que des artistes se trouvent en première ligne
d’un mouvement international.
Les luttes historiques pour la justice sont souvent relancées au niveau populaire, pas par des slogans de campagnes ou des discours politiques mais par des symboles artistiques. L’art peut se saisir tant de l’émotion humaine que de l’énergie politique des moments forts de l’histoire, en une estampe de l’expression culturelle de notre conscience sociale collective.
La crise humanitaire à Gaza inquiète le monde et c’est pourquoi de nombreux artistes se tiennent aux côtés de la Palestine comme jamais auparavant, et notamment le poète et musicien, Gil Scott-Héron.
Figure fondatrice de la culture hip-hop, Scott-Heron marque l’histoire contemporaine artistique en tant qu’innovateur du rap mais aussi parce qu’il a le génie des mots, qu’il se saisit du fond même des points de faiblesse de la critique en Amérique à travers les atouts de la poésie. Il a annulé récemment un concert prévu à Tel Aviv - « Tant que tout le monde n’y sera pas le bienvenu », des mots dirigés contre la nature d’apartheid d’Israël - et cette annulation est une évolution historique.
D’autres artistes, comme Elvis Costello, donnent aussi l’alarme, par leur art, sur la souffrance palestinienne, montrant qu’un basculement est très proche dans le mouvement mondial des arts en faveur de la Palestine. « C’est une question d’instinct et de conscience, » écrit Costello, dans une lettre ouverte à propos de l’annulation de son concert en Israël cet été. « Il y a des circonstances où le simple fait d’avoir votre nom ajouté sur un calendrier de concerts peut être interprété comme un acte politique qui porte plus que tout ce qui peut être chanté et qui laisse supposer qu’on ne se préoccupe pas de la souffrance de l’innocent ».
Solidarité artistique, de Johannesburg à Jérusalem
Aujourd’hui, de plus en plus d’artistes apportent leur soutien à la campagne mondiale de boycott, de désinvestissements et de sanctions contre la politique d’apartheid d’Israël, et ce n’est pas la première fois que des artistes se trouvent en première ligne d’un mouvement international.
Le plaidoyer des artistes en faveur de la liberté en Palestine s’appuie sur les relations historiques entre une culture d’avant-garde et les luttes pour la justice sociale. Le soutien artistique pour la Palestine, coordonné au niveau mondial, reflète dans l’histoire d’aujourd’hui le rôle crucial que les artistes ont joué dans la confrontation avec l’apartheid d’Afrique du Sud des années 1960 à 1990, et le moment où Nelson Mandela, après 27 années comme prisonnier politique, ressortit libre, symbolisant la fin de l’apartheid.
« La liberté est un privilège, personne n’en profite gratuitement, » chantaient les artistes à Sun City (vidéo) et notamment Scott-Heron, Jimmy Cliff et Bruce Springsteen, des paroles riches de sens aujourd’hui alors que Gaza est toujours assiégée. Sun City, qui connut un succès mondial en 1985, lança, sur les ondes de la radio pop, le projet d’un engagement des artistes renommés à boycotter l’apartheid en Afrique du Sud, projetant les Artistes Associés contre l’Apartheid sur le devant de la scène internationale.
Des décennies avant les vidéos clinquantes de Miles Davis et Bono, le Comité américain pour l’Afrique se lança le premier dans la création d’un mouvement artistique pour l’égalité en Afrique du Sud, en parrainant une déclaration contre l’apartheid en 1965, signée par des personnalités culturelles et qui proclamait : « Nous disons non à l’apartheid. Nous prenons cet engagement avec une détermination solennelle pour refuser toute incitation, et même toute association professionnelle avec l’actuelle République d’Afrique du Sud, ceci jusqu’au jour où tous ses habitants profiteront à égalité des avantages éducatifs et culturels de cette terre riche et belle ».
Aujourd’hui, il est largement reconnu que le plaidoyer artistique pour la liberté en Afrique du Sud, après des décennies de campagne constante, a joué un rôle clé dans l’isolement du régime d’apartheid. Les artistes agissaient pour l’Afrique du Sud alors que les politiciens, à Washington et à Londres, appliquaient une politique de complicité. En refusant de se produire sous l’apartheid, les artistes internationaux ont donné un coup de fouet moral déterminant aux mouvements de la résistance sud-africaine qui combattaient pour l’égalité sur leur sol.
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Tourner l’art vers la liberté palestinienne
L’arc historique de la justice qui jaillit dans l’histoire pour le combat sud-africain pour la liberté s’est tourné vers la Palestine.
Au fil des générations, les artistes palestiniens ont élaboré un récit culturel puissant, des expressions sur l’exil et la résistance. Cela va de ces artistes, comme l’auteur Ghassan Kanafani assassiné en 1972 par Israël à Beyrouth, ou le regretté poète national de la Palestine, Mahmoud Darwish, jusqu’aux artistes d’aujourd’hui, comme Annemarie Jacir et le poète Suheir Hammad, tous symbolisent un cœur artistique résolu guidant le changement culturel mondial vers la Palestine d’aujourd’hui.
« Enracinée dans la résistance civile palestinienne séculaire, et inspirée par une lutte antiapartheid, » écrit Omar Barghouti, cofondateur de la Campagne palestinienne pour le boycott universitaire et culturel d’Israël, PACBI, « la campagne de boycott propose une démarche d’ensemble pour réaliser l’autodétermination palestinienne : unir les Palestiniens de l’intérieur de la Palestine historique et en exil, face à l’accélération de son morcellement. »
Un fait simple est d’importance cruciale pour apprécier le développement de la campagne de boycott, c’est que ce sont les Palestiniens qui ont créé, et qui continuent de guider, le mouvement international.
Sur le terrain, PACBI offre un cadre crucial à direction palestinienne pour la mobilisation artistique en faveur de la Palestine, et tous ceux qui, aujourd’hui, travaillent dans le monde de la culture reprennent cet appel. La campagne résolue pour le boycott, durant ces dernières années, a contribué à faire émerger la Palestine comme la question centrale au sein des mouvements mondiaux pour la justice, avec une attention de plus en plus présente également dans la culture populaire aujourd’hui.
Quand Manu Chao lance son appel contre l’injustice du monde envers la Palestine, dans sa chanson Rainin’ in Paradize, le chant a un but : « En Palestine, trop d’hypocrisie, ce monde devient fou, ce n’est pas une fatalité », chante Chao, une vocalisation sur l’émergence du combat palestinien pour la justice au sein de la musique célèbre d’aujourd’hui.
Les catastrophes militaires israéliennes qui se sont déroulées ces dernières années, depuis le bombardement du Liban en 2006 jusqu’à l’agression des FDI contre Gaza, et plus récemment le raid naval israélien contre la Flottille de la Liberté pour Gaza, ont fait naître le sentiment au sein des réseaux d’artistes progressistes dans le monde qu’il y avait urgence à soutenir le combat de libération des Palestiniens.
Déclaration des artistes de Montréal
Internationalement, les artistes apportent de plus en plus leur soutien à la liberté palestinienne, et des développements majeurs de cette évolution importante se produisent aux niveaux locaux partout dans le monde, parallèlement à la fondation culturelle d’un mouvement artistique mondial pour la Palestine.
Les artistes de Montréal se sont unis sous la bannière des « Artistes contre l’Apartheid », un cri sorti du combat sud-africain. Des milliers ont assisté à des séries de concerts des Artistes contre l’Apartheid dans la ville, présentant de nombreuses et éminentes personnalités culturelles.
« La politique vaguement socialiste et communautariste de Montréal », souligne une personnalité dans le New York Times, « a produit plein de possibilités pour qu’une musique nouvelle et contestataire trouve un public. » Au-delà de la musique qui explore les frontières de l’art, Montréal encourage aussi un lien actif entre la culture et les luttes pour la justice sociale.
Les concerts pour la Palestine à Montréal ont mis en lumière une diversité de styles, présentant de nombreux musiciens qui firent de Montréal une vedette de la culture contemporaine, depuis le jazz expérimental jusqu’au folk, au hip-hop.
Des artistes hip-hop renommés de Montréal, comme Nomadic Massive, plurilingue, et l’artiste iraquien de Narcicyst, se sont produits aux côtés du groupe de rap palestinien DAM (Da Arabian Mc’s) aux Artistes contre l’Apartheid.
Les rappeurs palestiniens de DAM, qui furent découverts d’abord dans le film primé Slingshot Hip-Hop de Jackie Salloum, projettent un point de repère hip-hop venant de la terre de Palestine.
« Quand nous luttons pour la justice, on nous qualifie de terroristes, alors nous nous servons de la musique hip-hop pour parler au monde de la Palestine, » souligne Tamer Nafar, créateur de DAM.
Les prestations de DAM à travers l’Amérique du Nord ont oeuvré avec succès à cimenter des liens de solidarité, sur la Palestine, entre les éléments clé des réseaux populaires hip-hop du monde qui définissent les orientations futures de la culture hip-hop.
Avec le célèbre artiste hip-hop algonquin Samian, du Québec, qui prend la scène pour la Palestine, ou les membres du groupe rock adulé Arcade Fire qui se produisent aux Artistes contre l’Apartheid, un changement significatif pour la culture et l’opinion populaires prend le vent, grâce au hip-hop et au-delà.
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Lhasa de Sela, de Montréal, décédée le 1er janvier 2010
L’hiver dernier, 500 artistes de Montréal ont publié une déclaration des Artistes contre l’apartheid israélien pour la Palestine, déclaration remarquable en ce sens que c’était la première fois que des centaines d’artistes d’une ville soutenaient collectivement la campagne de boycott, de désinvestissements et de sanctions. Des personnalités culturelles éminentes ont ajouté leur soutien à la déclaration de Montréal pour la Palestine, notamment le symbole culturel Richard Desjardins, de Québec, célèbre auteur-compositeur et cinéaste.
La regrettée Lhasa de Sela, de Montréal, s’est produite en concert aux Artistes contre l’Apartheid l’an dernier, pendant le festival de Suoni per il Popolo à Montréal, elle fut parmi les premiers artistes à soutenir la déclaration de Montréal.
Lhasa était mondialement renommée pour sa musique magnifiquement envoûtante qui traversait les frontières des cultures et des langues ; très écoutée dans le monde entier, c’était la musique internationaliste d’une artiste qui a marqué et qui, dans la vie, s’est constamment exprimée pour la justice sociale.
« Je suis quelqu’un qui ressent un besoin très fort de liberté et qui refuse de laisser quiconque mis à l’écart, » disait Lhasa.
Aujourd’hui ses mots sonnent juste pour la Palestine, des mots qui évoquent un lien de solidarité, fondamental, humain, avec l’opprimé.
Pour soutenir ou participer aux Artistes contre l’apartheid, ou à tout autre questions concernant la lettre des cinq cents artistes de Montréal, merci de contacter info@tadamon.ca.
* Stefan Christoff est journaliste, militant et musicien, qui agit avec le collectif de Tadamon ! à Montréal. Il écrit régulièrement pour rabble.ca. On peut le contacter sur Twitter.
4 octobre 2010 - Rabble.ca - traduction : JPP
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