samedi 12 novembre 2011

6 militaires égyptiens ont été blessés, sur les frontières avec la Palestine occupée

12 Novembre 2011
Farsnews- Six militaires égyptiens ont été blessés, sur la frontière avec la Palestine occupée. Selon Fars, qui citait le site internet égyptien Al-Fajr, des hommes armés, non identifiés, à bord d'un véhicule, ont attaqué les patrouilles égyptiennes, sur la frontière avec la Palestine occupée, et ils en ont blessé 6. Le régime sioniste avait, auparavant, tué 7 militaires égyptiens, sur les frontières de l’Égypte avec la Palestine occupée.  
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Un drone d'espionnage israélien découvert dans les eaux turques

12 Novembre 2011
IRIB- Les restes d'un appareil d'espionnage israélien viennent d'être découverts, aux larges des côtes méridionales de la Turquie, dans la province d'Adena. L'appareil aurait été repêché, par hasard, par des pécheurs, qui ont, aussitôt, averti les gardes côtières.

Attachement résolu, chez les Tunisiens, à soutenir la cause palestinienne (Abbas)

12 Novembre 2011
IRIB- A l'issue de ses rencontres avec des représentants des partis politiques tunisiens, le président palestinien a indiqué avoir saisi un attachement résolu, chez les Tunisiens, à soutenir la cause palestinienne.
Lors d'une conférence de presse, tenue, vendredi, en marge de sa visite de trois jours, en Tunisie, le président palestinien a indiqué que les rencontres avec des représentants des partis politiques tunisiens lui ont offert l'opportunité de féliciter les vainqueurs aux élections de la Constituante qu'il a qualifiées de "transparentes", tout en exprimant sa confiance totale en l'impartialité de la justice tunisienne, dans l'affaire de la veuve du leader palestinien, Yasser Arafat.  M. Abbas a critiqué les déclarations provocatrices du ministre des Affaires étrangères israélien, Avigdor Lieberman, dans lesquelles, il a établi le lien entre les revendications légitimes du peuple palestinien et le terrorisme. 

"Israël", condamné par le Haut commissariat des Nations unies aux Droits de l'Homme

12 Novembre 2011
IRIB- Le Haut Commissariat des Nations unies aux Droits de l'Homme a condamné les récents crimes du régime sioniste contre les Palestiniens, dans la bande de Gaza. Le régime de Tel-Aviv a, récemment, repris ses attaques contre cette région. Depuis samedi, 16 Palestiniens ont trouvé le martyre et des dizaines d’autres ont été blessés, dans les attaques de l'armée israélienne contre la Bande de Gaza. Navi Pillay, la Haute commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, a déclaré que, selon les derniers rapports parvenus, depuis le bureau de l'ONU de la Bande de Gaza, la répression sauvage des Palestiniens, par les militaires israéliens, se poursuivent toujours. Mme Pillay s’en est déclarée très préoccupée et elle a demandé que les violences cessent, immédiatement, et que les auteurs soient punis. A la suite des agressions du régime occupant Qods contre les régions palestiniennes, ses appareils ont bombardé la ville de Khan Younès, dans le Sud de la bande de Gaza, tandis que ses vedettes ont pris pour cibles les bateaux de pêches palestiniens. Ces attaques s'effectuent, au moment où Avigdor Liebermann, le Chef de la diplomatie israélienne, a déclaré que, malgré la signature de l'accord de cessez-le-feu avec le Hamas, l'armée de ce régime intensifiera ses attaques contre la Bande de Gaza, pour en finir avec les Palestiniens. D'autre part, Avi Dichter, ancien chef des services de la sécurité intérieure du régime usurpateur, "Shabak", a mis l'accent sur la réoccupation de cette région. Dans le même temps, le régime sioniste a intensifié les attaques de l'armée israélienne contre les Palestiniens de la Cisjordanie. Dans ce sens, le bureau de Coordination des affaires humanitaires de l'ONU, "OCHA", en Palestine, a mis en garde, à ce propos. L’"OCHA" a ajouté que les attaques violentes des Sionistes contre les Palestiniens mettent en danger la sécurité de vie et de travail des Palestiniens. Un habitant du village de Darastia situé à l’Ouest de Selfit, dans le Nord de la Cisjordanie, a été tué, mercredi soir, après avoir été écrasé par la voiture d’un colon sioniste, sur une route empruntée par les colons, près de l’entrée de la colonie de Revava, à l’Ouest du village. Malgré les oppositions mondiales et régionales, le régime sioniste a accéléré le processus de la colonisation, en Cisjordanie et à la noble Qods, et il a donné, récemment, le feu vert à la construction de 60.000 nouvelles unités d'habitation. Le régime sioniste poursuit, également, la profanation des lieux des Musulmans, dont, récemment, des tombes des Musulmans, au cimetière de Ma'aman Allah, à la noble Qods. Fort des soutiens tous azimuts des Etats-Unis, Tel-Aviv poursuit ses attaques contre les différentes régions palestiniennes, la colonisation, la destruction des maisons des Palestiniens, et tout cela, pour expulser les Palestiniens de leur terre ancestrale. En tout état de cause, ce que l'on ne peut pas dénier, c’est que la Résistance a su déjouer, jusqu'à présent, ce complot.  
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Les marches du mur continuent malgré la répression de l'occupation

[ 12/11/2011 - 11:09 ] 
Ramallah – CPI
Les forces de l'occupation sionistes ont réprimé les marches pacifiques de la Cisjordanie occupée contre le mur et la colonisation, où des dizaines de citoyens et de militants étrangers ont été sévèrement asphyxiés par le gaz lacrymogène lancé par les forces occupantes qui ont maté la marche hebdomadaire de Bilin.
Les soldats sionistes ont tiré des balles en métal recouvert de caoutchouc, des grenades lacrymogènes et des bombes assourdissantes sur les participants dès leur arrivée sur les terres libérées "Mahmia Abou Limoun" près du mur de séparation, blessant une militante brésilienne âgée de 37 ans.
Les manifestants ont brandi des drapeaux palestiniens et des photos de l'ancien président, Yasser Arafat, pour le septième anniversaire de sa mort, scandant des slogans appelant à l'unité nationale et confirmant la nécessité de l'attachement aux principes palestiniens et de résister contre l'occupation ainsi que la libération de tous les prisonniers.
Des sources locales ont déclaré que de violents affrontements ont éclaté hier soir, le vendredi 11/11, dans le quartier de Ras el-Amoud et le quartier central à Selwan entre les forces occupantes et les habitants de la région, après que d'importantes forces de l'armée sioniste ont pris d'assaut la maison de la famille de Jaber, arrêtant le jeune homme Hamed Jaber, 28 ans.
Les sources ont rapporté qu'une femme, Umm Jamil Jaber, a été blessée dans le pied par des éclats d'une bombe assourdissante lancée par les soldats sionistes à l'intérieur de sa maison, après que les forces occupantes ont lancé une vaste campagne d'arrestation à Selwan suite à la célébration du septième anniversaire de la mort de Yasser Arafat, Abou Ammar, en fermant les entrées du village.
Et dans le village de Nabi Saleh, le leader du mouvement de la résistance populaire, Attallah Tamimi, 62 ans, a été directement blessé par une balle en caoutchouc à la tête, alors que les habitants du village ont fait face à l'attaque de l'armée et des unités des gardes-frontières.
Il est à noter que 15 citoyens palestiniens ont été grièvement blessés, de même que les forces occupantes ont arrêté un citoyen palestinien et un militant américain lors de la répression par les forces occupantes de la marche hebdomadaire de Kafr Kadoum contre l'extension colonialiste et pour demander l'ouverture de la route principale fermée depuis 9 ans.

Violents affrontements à Issawiya et au nord de Salfit

[ 12/11/2011 - 11:32 ] 
Cisjordanie – CPI
De violents affrontements ont éclaté la nuit dernière, dans le quartier de Ras el-Amoud et le quartier central dans le village de Selwan dans le sud de la mosquée sainte d'el-Aqsa à el-Qods occupée entre les forces occupantes et les habitants de la ville sacrée, après que d'importantes forces de l'armée de l'occupation ont pris d'assaut la maison de la famille de Jaber, arrêtant le jeune homme Hamed Jaber, 28 ans.
Des sources médicales ont déclaré qu'Umm Jamil Jaber a été blessée au pied par les éclats d'une bombe assourdissante lancée par les soldats sionistes à l'intérieur de sa maison.
Dans le même contexte, la radio de l'occupation sioniste a prétendu que deux cocktails Molotov ont été lancés sur une voiture des colons sionistes près de la colonie "Ariel" dans le nord de Salfit, soulignant que l'incident n'a pas entraîné de blessés ou de dommages sur le véhicule sioniste.
Il est à noter que la colonie "Ariel" est la deuxième grande colonie en Cisjordanie occupée et contient une université, des hôtels, des grands stades et une zone industrielle.

L'occupation libère les derniers militants des deux navires du convoi "Vagues de la Liberté"

[ 12/11/2011 - 11:24 ] 
El-Nassera – CPI
Les autorités de l'occupation sioniste ont libéré le reste de militants internationaux qui étaient à bord des deux navires du convoi "Vagues de la liberté" après avoir été détenus durant plus d'une semaine.
Sabine Haddad, porte-parole du ministère sioniste de l'Intérieur, a déclaré que 21 personnes ont embarqué sur différents avions à destination de leurs pays à partir de jeudi matin et que le dernier militant a été expulsé vendredi après-midi.
Des unités de la marine sioniste avaient intercepté vendredi 4 novembre après-midi, les deux bateaux, irlandais et canadien, qui naviguaient à destination de la Bande de Gaza dans une mission humanitaire, en les escortant vers le port d'Ashdod dans les territoires palestiniens occupés en 1948.
Il y a parmi les militants 14 irlandais, et des ressortissants du Canada, de Grande Bretagne, d'Australie et des Etats-Unis.

Les forces occupantes intensifient leurs restrictions militaires aux entrées de la ville d'el-Khalil

[ 12/11/2011 - 12:00 ] 
Hébron - CPI
Les autorités occupantes israéliennes ont intensifié leurs restrictions et mesures militaires arbitraires, aux entrées occidentales, au nord et sud de la ville d’el-Khalil (Hébron), installant des barrages mobiles pour perquisitionner les véhicules et passagers palestiniens.
Des témoins oculaires ont souligné que d'autres barrières érigées à l'ouest,  à l'entrée de ville de « Edhna », Doura et Yatta, ainsi qu’au camp de Foura, en fouillant les Palestiniens et vérifiant leurs identités.
« Les forces occupantes intensifient, depuis plusieurs mois, leurs mesures arbitraires et répressives contre les Palestiniens dans la ville d’el-Khalil, particulièrement au sein des partisans de Hamas qui se sont soumis systématiquement aux campagnes d'arrestations, en les renvoyant à la détention administrative », ont rapporté des observateurs et sources bien informés.
 Iles ont ajouté : « les unités de parachutistes en charge de la direction de l'armée sioniste effectuent, depuis plus d’un mois, des entraînements  militaires à proximité de la ville et dans ses quartiers, où l’armée sioniste projette de reprendre le contrôle complet, au moment où, les services sécuritaires de l’Autorité palestinienne restent inactifs et ne réagissent plus pour empêcher toute agression préméditée par l'occupation sur la ville.

L’occupation cible les maisons par les mitrailleuses lourdes à l'est de Khan Younis

[ 12/11/2011 - 12:18 ] 
Gaza - CPI
Les tours militaires sionistes ont ouvert, le samedi matin 12/11, leurs mitrailleuses lourdes, vers les maisons et les fermes des citoyens dans la ville de « Khuza'a »  et « Faraheen » dans la zone est de Khan Younis (sud de la bande de Gaza).  
« Les tirs qui ont terrifié les citoyens, n’ont pas entraîné aucune blessure ou de dommages », ont rapporté des témoins oculaires et des sources locales.
Ils ont également souligné : « les forces armées de l’ennemi occupant exécutent quotidiennement des campagnes et raids délibérés, en ciblant les villes et les zones adjacentes à la frontière entre l'Est et le Nord de la bande de Gaza et les territoires occupés en 1948, ainsi que des incursions limitées ».

Les services de sécurité d'Abbas poursuivent la politique de licenciement abusif

[ 12/11/2011 - 12:46 ] 
Cisjordanie – CPI
Les services de sécurité de l'Autorité d'Abbas ont transféré Asadallah Badran, détenu politique dans leurs prisons, en cellule individuelle pour l'empêcher d'accueillir sa famille qui lui rend visite, alors que les éléments des services de renseignements généraux ont informé le prisonnier Badran qu'il sera transféré vers la prison d'Ariha (Jéricho).
Ces mesures punitives contre le prisonnier Badran ont été prises au moment où les familles des détenus politiques prévoient leur libération à l'occasion de l'Aïd d'el-Adha.
Il est à noter que le prisonnier Badran du village de Deir Ghisoun est arrêté depuis plus d'un an dans la prison de Gounaid. Il est le frère du martyr Qassami, le leader Fawaz Badran.
Dans le même contexte, et dans le cadre de la série de la séparation fonctionnelle, le ministère de l'éducation à Ramallah a licencié l'enseignant Abdel-Rahman Naaweilah du village de Chuikah, alors qu'il est un prisonnier libéré qui a passé plusieurs années dans les prisons sionistes et un ancien enlevé par les services de sécurité à Toulkarem.

Les autorités occupantes continuent à détenir le prisonnier Tawfiq Ewissat


 [ 12/11/2011 - 12:50 ]
Jérusalem-CPI
Le père,  Ali Ewissat du prisonnier Tawfiq Ewissat, a déclaré que les autorités de l’occupation israélienne continuent à refuser de libérer son fils, malgré la fin de sa peine de 18 ans, alors que sa libération a été prévue le 09 Novembre en cours.
 « Les autorités de l’ennemi occupant cherchent à gâcher notre joie par tous les moyens, comme nous avons terminé nos préparatifs pour l’  accueil de notre fils, mais la joie et la préparation n'avait pas été achevée à cause de la politique arbitraire et injuste de l’occupation refusant de le libérer, même après sa peine achevée », a souligné le père du prisonnier en contestation des pratiques oppressives des autorités occupantes.
Il a noté qu'il avait une crainte que les autorités sionistes continuent d'arrêter son fils de le libérer dans le deuxième lot de prisonniers convenu indirectement (par la médiation égyptienne) entre l’ennemi occupant et le Hamas.
Le père du prisonnier a appelé les organisations officielles et des droits humains à intervenir et à mettre la pression sur le gouvernement de l’occupation israélienne afin de libérer son fils.

Netanyahou, fieffé menteur et fier de l’être !

Samedi 12 Novembre 2011
Youssef BENZAHRA
Benyamin Netanyahou n’a pas froid aux yeux. Il n’a pas de quoi avoir honte. Il sait qu’il est menteur, et il le revendique !
Réagissant à la déclaration en aparté du Président français avec son homologue américain en marge du G20 traitant le Premier ministre israélien de menteur, celui-ci assume et affirme qu’il n’a pas besoin de certificat de bonne conduite.
A vrai dire personne n’en attendait pas moins de Benyamin Netanyahou !
On le sait menteur, et il l’a démontré à maintes reprises. Il n’a jamais été capable de respecter sa parole. Il suffit qu’il dise aujourd’hui une chose pour qu’il soutienne son contraire le lendemain.
A force de mentir, il est devenu un mythomane.
Son comportement embarrasse aujourd’hui tout le monde, ses alliés et même ses proches!
L’un des principaux journaux israéliens Haaretz pour le nommer, affirme que le Premier ministre israélien a perdu le respect du monde, encore faut-il savoir s’il l’a eu un jour.
En effet, Benyamin Netanyahou use et abuse du mensonge pour servir la politique de son pays. Il en a fait une ligne de conduite.  Il faut reconnaître que cela lui a servi jusqu’à présent. Cette attitude lui a permis de réussir sa politique du fait accompli, en accélérant la construction des colonies, en empiétant sur la Cisjordanie et en érigeant le mur de «sécurité» (sic). De même, Jérusalem-Est est chaque jour judaïsée davantage, défiant la Communauté internationale au demeurant spectatrice !
Il semble cependant que la roue commence à tourner. Les amis jusqu’ici restés fidèles à Benyamin Netanyahou le lâchent  les uns après les autres, dans son propre camp sans parler de ceux de l’extérieur.
Il aura ainsi  excédé tout le monde !
C’est une prouesse qu’il aura réussie à réaliser !
Aujourd’hui, c’est la politique israélienne ou plutôt, le pays en tant que tel qui pâtit de l’attitude du Premier ministre israélien.
Ainsi, la Corée du Sud vient de décider l’annulation d’un juteux contrat d’achat d’avions d’entraînement au profit de l’Italie. Raison invoquée, Israël n’est pas un pays fiable sur le plan commercial.
On sait que d’autres pays ont emboîté le pas à la Corée du Sud même s’ils ne l’affirment pas à haute voix.
Israël va se trouver de plus en plus isolé sur la scène internationale et devient un allié encombrant pour les Etats-Unis qui, eux-mêmes, sont de plus en plus en mauvaise posture financière et économique. 
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Burin résiste à la violence des colons

Naplouse - 11 novembre 2011
Par Amal
Ces trois dernières années, la violence des colons contre Burin n'a cessé d'augmenter. Ce petit village d'environ 3000 habitants, près de Naplouse, vit sous la menace constante des attaques des colons et du harcèlement de l'armée israélienne. Trois colonies encerclent Burin : Yitzhar, Bracha, et Givt Arousa. Les occupants de ces colonies illégales ont clairement dit qu'ils feraient tout pour obliger les Palestiniens à quitter leurs maisons. Leurs actes criminels vont de l'incendie des oliviers à l'attaque des fermiers palestiniens à coup de pierres ou à balles réelles.
Burin résiste à la violence des colons
Harcèlement de l'armée sioniste pendant la récolte des olives à Burin, près de Naplouse, novembre 2011
Les villageois de Burin ont déjà perdu plus de 2000 oliviers depuis avril 2011 par des incendies des colons. Pour s'assurer que les arbres soient complètement détruits, les colons alternent leurs attaques selon le moment de la journée, pour que leurs crimes soient moins visibles. Ils incendient les arbres plutôt le jour, et ils les abattent plutôt la nuit. Pendant les mois chauds et secs, ils savent qu'à cause de la sécheresse, les arbres brûleront rapidement. Et les habitants de Burin sont en permanence sur le qui-vive, dans l'attente de l'inévitable prochain crime haineux.
Depuis plus d'un mois, il n'y a pas eu d'attaque à Burin, ce qui est vraiment très inhabituel. La dernière période sans attaques a duré 60 jours et s'est clôturée par une journée de déchaînement de violence des colons.
Les villageois de Burin vivent sous la menace de la prochaine attaque. Ils ne savent pas quand elle aura lieu, mais ils savent qu'elle aura lieu.
En plus de l'attente de la prochaine agression, ils attendent toujours la décision d'un tribunal israélien sur la démolition d'une mosquée du village dont l'appel à la prière "trouble le calme dans les colonies".
L'atmosphère à Burin est chargée d'angoisse sur ce qui va advenir demain, mais le village reste debout et fort malgré les nombreux obstacles qui oppressent la vie quotidienne des villageois.
Voir les photos prises par Amal pour ISM.

Source : Palsolidarity
Traduction : MR pour ISM
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Arno Klarsfeld, les Roms et les Marocains juifs

France - 12 novembre 2011
Par Badia Benjelloun
11 novembre 2011 - L’avocaste Arno Klarsfeld vient de proférer fin octobre, il y a peu de semaines (une éternité pour nous autres à l’opinion orientée selon le vecteur des petites phrases), une évidence qui, non interrogée, fera office de vérité aisément assimilable, slogan déflecteur de faits historiques ensevelis sous les récits d’une alliance hellène et les décombres encore fumantes d’une Troie vaincue. L’immigration de populations pauvres a pour corollaire la délinquance dans le pays receveur. Voici la thèse. Selon l’avocaillon Klarsfeld, c’est le cas des Roms en France comme ce fut le cas des Marocains juifs en Israël.
Arno Klarsfeld, les Roms et les Marocains juifs‏
Même si l’ignorance a été élevée au rang de vertu par l’équipe politique dirigeante en France, rappeler les quelques éléments connus de cette saignée des Juifs arabes vers l’entité sioniste au milieu du siècle dernier, ses circonstances et ses buts, dépeindra sous un jour mal connu car expurgé du calendrier occidental le fait colonial israélien.
Les sources convergent pour appuyer qu’au lendemain de l’indépendance du Maroc en 1956, Mohamed V avait interdit aux Juifs marocains de rejoindre la Palestine occupée. Le fils de Moulay Youssef, le sultan de substitution intronisé par la Régence de Lyautey, Mohamed qui deviendra le cinquième est connu pour s’être opposé au port de l’étoile jaune par ses sujets juifs sous les Vichyssois. Mais il ne pouvait ignorer la solidarité panarabe qui avait entouré le mouvement de libération marocain et lui avait permis son retour sur le trône. Elle recommandait de s’opposer à la colonisation de la Palestine par des européens juifs qui se déclaraient athées et socialistes.
De plus, Mohamed V souhaitait la présence de tous ses sujets pour la construction d’un Maroc nouveau et libéré, les juifs, souvent éduqués par l’alliance israélite universelle fondée par Adolphe Isaac Moïse Crémieux (1), le même qui ministre de la Justice en 1870 avait donné par décret la nationalité française aux Juifs d’Algérie.
Le régime de Tel Aviv, malgré l’épuration ethnique réussie par le plan Dalet (2), n’avait pas obtenu une majorité démographique juive dans les territoires conquis militairement sur les Palestiniens. Ses appels à la montée en Israël des juifs occidentaux ne trouvant pas d’échos, des opérations de psy-op bien documentées maintenant et de la plus pure veine du terrorisme de l’État sioniste furent menées en Irak et en Égypte. Elles ont visé à paniquer les Juifs arabes des pays de la première ceinture en faisant exploser des bombes dans leurs lieux de rencontre pour les convaincre de s’exiler.
Comment disposer de la réserve des 300.000 juifs marocains gardés jalousement par la Maroc, pays de la deuxième ceinture ? En 1960, le sort du Maroc n’est pas scellé. Il pouvait encore évoluer vers une monarchie authentiquement constitutionnelle avec un gouvernement issu des urnes et responsable devant un Parlement élu. L’aile gauche du parti de l’indépendance était au pouvoir et l’on s’acheminait vers une politique économique d’inspiration socialiste. L’invention très pratique d’une tentative de coup d’État et d’assassinat du prince héritier ont permis des arrestations massives et la restauration de la fraction conservatrice au commandement politique. Le Mossad entre à cette occasion dans les coulisses de la scène politique marocaine puisque que ce serait lui qui aurait ‘prévenu’, ou plus précisément intoxiqué, Moulay Hassan. Depuis, celui qui devint Hassan II entretiendra les meilleurs rapports avec les sionistes patents ou non, en particulier avec ceux qui deviendront des figures du journalisme français, Jean Daniel et Anne Rosenberg Sinclair. Il était généreux avec ses conseillers en communication et toujours reconnaissant pour la ‘protection’ que lui concédait le régime sioniste.
La livre de chair exigée par le Mossad pour service rendu à Hassan ben Mohamed fut celle des cent mille juifs Marocains envoyés en Israël et qui versèrent chacun entre 50 à 150 $ pour leur droit de passage au couple Oufkir-Hassan.
Une fois arrivés sur la Terre promise d’après un vieux document qui atteste de son attribution divine à une tribu qui le reçut bel et bien mais qui n’a pas su le garder, les Arabes (leur qualité de juifs disparaît dès l’aéroport de Tel Aviv) sont reçus avec de touchants égards, une douche au DTT.
Deuxième marque de bienvenue, leur entassement dans des tentes de transit qui durent et au mieux leur installation dans des banlieues vite devenues des lieux de relégation, exactement à l’image des lieux de bannissement en France où le nom, l’aspect de la peau et l’adresse rendent inapte au travail l’émigré.
Le Juif séfarade a constitué la variable démographique d’ajustement pour l’économie israélienne, précarisée, niée dans son identité et prolétarisée. Le séfarade qui avait opté de rester dans son pays d’origine eut bien meilleure condition de vie. L’exemple le plus significatif d’une réussite marocaine juive est celle de Yoel Zaoui (4), patron de la Goldman Sachs Europe depuis 2004 (5). D’autres, dont le regretté Abraham Serfaty (6), furent des antisionistes convaincus et ne renièrent jamais leur marocanité en faveur d’une identité israélienne artificielle. Assidon Sion (7), secrétaire général de la section marocaine Transparency International, appelle au boycott d’Israël.
Le cantonnement dans les ghettos des Marocains a conduit à l’éclosion de mouvements politiques radicaux. Dans le sillage des mouvements contestataires de gauche dans le monde des années soixante-dix, les Panthères Noires israéliennes (8) se firent connaître par nombre d’actions spectaculaires dont la plus émouvante a été la distribution de bouteilles de lait destinées aux quartiers riches ashkénazes aux enfants de la plèbe juive arabe.
Arno Klarsfeld, entre deux poudrages de nez, pourra prendre le temps de voir un documentaire présenté sur une chaîne israélienne, Channel Ten, intitulé Les enfants de la Teigne (9) mis en scène par David Belhasen et Asher Hemias. Il expose comment furent irradiés pour les besoins de la recherche (déjà bioterroriste) américaine des milliers d’enfants exclusivement séfarades. Le gouvernement des US(a) aurait versé 300 millions de livres israéliennes par an pour que des doses de rayons X représentant des milliers de fois la norme admise soient délivrées sur le crâne d’enfants de migrants arabes juifs. Ils ont été odieusement sélectionnés dans des camps de vacances sous prétexte de soins contre un parasite fongique (10).
L’État au sein duquel les Juifs du monde devraient se sentir en sécurité a reconnu sa responsabilité, cependant les indemnités versées aux victimes survivantes semblent attribuées avec parcimonie.
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L’officier israélien Arno Klarsfeld a servi dans l’arme qui est directement impliquée dans la répression des Palestiniens, la Police des Frontières. Il a donc bien le titre qui lui donne compétence à diriger un établissement public administratif français, l’Office de l’Immigration et de l’Intégration. En 2009, l’ANAEM, agence de l’accueil des étrangers et des migrations, change d’intitulé et de fonction et devient un office ou sous-ministère de l’Intégration, en parfaite harmonie copiée et collée avec le Ministère de l’Intégration israélienne.
La machinerie française s’occupe vaillamment à sécréter de l’ennemi intérieur et/ou extérieur pour cimenter une identité très mal en point sous les assauts répétés de la finance sans frontière.
(1) Adolphe Crémieux, "Cimetières de France et d'ailleurs".
(2) Plan Dalet, Wikipedia.
(3) Aucun codicille biblique n’inclut une garantie millénaire sur la perte d’une propriété foncière qui a eu le temps de changer de mains plus d’une fois.
(4) "Yoël Zaoui, le Frenchy préféré de La City", eFinancial Careers, 27.11.2008.
(5) "Yoel Zaoui, Une interview préparée à l'avance sur Europe 1", vidéo DailyMotion.
(6) Abraham Serfaty, Wikipedia.
(7) Sion Assidon, Wikipedia.
(8) "Histoire : Les Panthères noires", Un Echo d'Israël, 01.04.2009.
(9) et (10) "Israël : Les Enfants Irradiés du Sionisme", Mondialisation.ca, 23.11.2006.
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Une journée de violence militaire contre les manifestants en Cisjordanie occupée

Cisjordanie - 12 novembre 2011
Par Popular struggle coordination committee
11.11.2011 - Les manifestations organisées dans les villages de Nabi Saleh, Kuffer Qaddum, Al-Ma'asarah et Ni'lin ont été sauvagement attaquées par l'armée israélienne qui a fait usage d'une force aveugle. Quatre manifestants ont été arrêtés, des dizaines ont été blessés, dont un garçon de 11 ans.
A Nabi Saleh, la protestation pacifique a été attaquée à coups de grenades lacrymogènes alors que les manifestants marchaient vers leurs terres adjacentes à la colonie illégale juive de Halamish. Des affrontements s'en sont suivis entre les soldats et la jeunesse locale.
Une journée de violence militaire contre les manifestants en Cisjordanie occupée
Nabi Saleh - Abu Hussam, blessé au visage, est évacué (photo Ahmad Nimer)
Les soldats ont tiré des volées de grenades lacrymogènes et de balles réelles dans la foule, blessant au oins dix manifestants, dont un jeune de 11 ans qui a été blessé à la poitrine et a une côte fracturée. Abu Hassam, un des organisateurs de la manifestation, a été au visage par une balle caoutchouc-acier tirée à bout portant. Il a été transporté à l'hôpital.
Bilal Tamimi, cameraman local et bénévole dans le projet documentataire de B'Tselem  Shooting Back a été arrêté pendant qu'il filmait la manifestation. Les soldats lui ont bandé les yeux, lui ont menoté les mains derrière le dos et l'ont embarqué dans un véhicule militaire via la base militaire située dans la colonie illégale de Halamish (photo ci-dessous). Puis les soldats ont envahi le centre du village qu'ils ont patrouillé pendant plusieurs heures. (1)
Photo
Dans le village de Kufer Qaddum, près de Qalqilia, la manifestation a également été attaquée. Trois personnes ont été blessées par des grenades lacrymogènes, dont une à la tête. Un manifestant palestinien et un activiste américain ont été arrêtés et emmenés au poste de police de la colonie illégale d'Ariel. Peu de temps après son arrestations, l'américain a pu envoyer un SMS à un autre activiste disant que les soldats l'agressaient.
Dans le village de al-Ma'asrah, un membre du comité populaire local a été arrêté tandis qu'il rentrait chez lui à pied, après une manifestation très pacifique dans le village.
A Ni'lin, près de Ramallah, les soldats ont tiré des grenades lacrymogènes directement sur les manifestants alors qu'ils marchaient vers le mur. Des affrontements s'en sont suivis et les soldats ont tiré des salves de balles réelles en l'air.
Une manifestation a également eu lieu à Bi'lin, où un militant brésilien a dû être évacué après avoir été asphyxié par les gaz lacrymogènes.
(1) Bilal Tamimi a été libéré depuis.

Traduction : MR pour ISM
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Abbas va rencontrer Mechaal

12.11.11
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a annoncé qu’il rencontrera le chef du bureau politique du mouvement Hamas, Khaled Mechaal, dans les dix prochains jours, affirmant que la réconciliation palestinienne figurait au centre de ses priorités.
En visite officielle en Tunisie depuis jeudi, le président Abbas a indiqué dans une déclaration à la presse à l’issue de l’entretien qu’il a eu vendredi avec le Premier ministre du gouvernement de transition, Béji Caid Essebsi, qu’il rencontrera Khaled Mechaal, membre du bureau politique du mouvement Hamas dans les dix prochains jours, affirmant que la réconciliation palestinienne figurait au centre de ses priorités. Il a précisé que son entretien avec le responsable tunisien avait porté sur les voies et moyens de renforcer les relations de coopération bilatérale, les derniers développements de la question palestinienne et les efforts déployés pour impulser les négociations en cours, relatives à la demande d’adhésion de l’Etat de Palestine aux Nations unies.
Par ailleurs, le président palestinien a reçu au cours de son séjour à Tunis un appel téléphonique de la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, au cours duquel ils ont abordé la question de la prochaine réunion du Quartette. Selon une source palestinienne responsable, le président Abbas a évoqué avec Mme Clinton les derniers développements dans la région et la réunion du Quartette prévue lundi avec chacune des parties palestinienne et israélienne qui portera sur les questions des territoires et la sécurité.
En marge de sa visite à Tunis, le président palestinien a rencontré plusieurs représentants de partis politiques tunisiens. Les entretiens ont porté sur les perspectives de la prochaine période de transition en Tunisie après les élections de l’Assemblée constituante du 23 octobre dernier. Le président palestinien conduit, dans le cadre de cette visite, une importante délégation composée en particulier de Saeb Erekat, négociateur en chef de l’Autorité palestinienne, Bassam Salhi, membre du Comité exécutif de l’OLP et Majdi Khaladi. 
APS
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Rapport: un quart de millions de Palestiniens, victimes de la violence des colons

10-11-201
Selon un rapport publié par les Nations Unies  «plus de 80  complexes résidentiels palestiniens,  habités par 250 000 Palestiniens sont menacés par  la violence des colons juifs, voire 76 milles Palestiniens courent un réel danger !
Le Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies a précisé dans son rapport que "la moyenne par semaine des actes violents commis par des colons,  provoquant des blessés parmi les Palestiniens, ou endommageant leurs biens s’est élevé de plus de 40% en  2011 par rapport à 2010, soit plus  de165 % par rapport à 2009. "
Le texte souligne : "la violence des colons contre les Palestiniens est souvent  physique et porte atteinte à leurs conditions de vie et ce depuis longtemps. A titre d’exemple, cette violence inclut les agressions physiques, l’harcèlement, la saisie et la destruction des biens privés,  les interdictions d' accès aux zones de pâturage et aux terres agricoles, et les actes de sabotage  des terres cultivées ou contre les plantations d’élevage".
Le rapport a accusé  le gouvernement israélien d’être responsable de l’escalade de la violence chez les colons : "Ces dernières années, le majorité des agressions qui sont commises par des colons,  proviennent essentiellement de colons résidant dans des colonies d’avant-postes, construites sans autorisation officielle et sur des terres palestiniennes privées. Depuis 2008,  les colons mènent des attaques contre les Palestiniens  et  contre leurs biens pour dissuader les forces israéliennes de démanteler les colonies de peuplement".
À cet égard, le  rapport indique qu’ "en 2011, près de dix mille arbres appartenant aux Palestiniens, principalement des oliviers ont été détruit  par des colons, menaçant gravement  les conditions de vie de centaines de Palestiniens".
"La raison principale derrière le phénomène de la violence des colons, est la politique israélienne pratiquée depuis des décennies, une politique qui facilite et encourage la réinstallation illégale des Israéliens dans les territoires palestiniens occupés. Cette politique a conduit à la confiscation progressive des terres palestiniennes, des ressources et des routes principales. Aussi cette politique a créé deux systèmes distincts de droits et  privilèges, système privilégiant les Israéliens au détriment de plus de 2,5 millions de Palestiniens vivant en Cisjordanie. De plus, les efforts déployés par les autorités israéliennes pour légitimer la confiscation par les colons des terres privées palestiniennes, sans encourir aucune sanction ou peine, contribue à renforcer la montée de la violence", a indiqué le rapport.
Le rapport a révélé que «plus  de 90 % des cas de plaintes de violence déposées au centre de la police israélienne contre des colons  ont été clos sans délivrer d’actes d’accusation ! »
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L’UNESCO porte plainte contre une caricature israélienne

12-11-2011
Le 4 novembre, un dessin humoristique paru dans le quotidien israélien Haaretz, montrait le Premier Ministre israélien et son Ministre de la Défense envoyer un escadron de l’Israel AirForce bombarder l’Iran. Et Netanyahu dit aux pilotes : « Et sur le chemin du retour, vous frapperez le bureau de l’UNESCO à Ramallah ».
Cette caricature provocatrice a poussé un haut fonctionnaire à l’ONU pour l’éducation, la science et la culture, de convoquer l’ambassadeur d’Israël à l’UNESCO pour le mettre à l’amende mercredi.
En effet, le directeur général adjoint des relations extérieures de l’UNESCO, l’Ambassadeur israélien Nimrod Barkan a reçu de la part du responsable du département du Proche-Orient d’Éric Falt, une copie du dessin accompagné d’une lettre officielle de protestation écrite par la Directrice Générale de l’UNESCO, Mme Irina Bokova.
« Une caricature comme celle-ci met en danger la vie des diplomates désarmés, et vous avez l’obligation de les protéger », a déclaré Falt, selon une source israélienne. « Le gouvernement israélien doit éviter les attaques sur l’UNESCO. »
Barkan a de son côté écrit dans son câble diplomatique : « Il n’est pas clair si l’UNESCO veut que nous protégions son staff de Ramallah ou si elle veut que nous fermions le journal… ».
Cette caricature est survenue à la suite de l’admission de l’Etat Palestinien (dans les frontières de 1967) à l’UNESCO en tant que membre permanent indépendant.
C’est seulement hier vendredi que le ministère israélien des Affaires étrangères a révélé cet incident.
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Profanation d’un cimetière musulman à Jérusalem

vendredi 11 novembre 2011 - 07h:52
D’après Ma’an News
Un photographe de l’AFP, qui est arrivé au cimetière Ma’man Allah, communément appelé Mamilla, dans le centre-ville, a dit avoir vu sur une quinzaine de tombes des graffitis disant « prix à payer » et « Mort aux Arabes ».
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Des slogans racistes ont été écrits sur les pierres tombales dans un vieux cimetière musulman de Jérusalem. Ce cimetière devrait disparaître sous la construction d’un musée de propagande sioniste.
Les colons juifs ont adopté ce qu’ils appellent la politique du « prix à payer » - un euphémisme pour des actes de violence contre les Palestiniens et leurs biens chaque fois que des mesures prises par le gouvernement israélien sont estimées allant à l’encontre des intérêts des colons.
Ces derniers mois, le nombre et l’ampleur de ces attaques ont augmenté, des vandales prenant pour cible des véhicules de l’armée israélienne, des mosquées et des cimetières en Israël, et des israéliens militants anti-colonisation.
Mercredi, la police [israélienne d’occupation] a dit avoir arrêté un suspect de 21 ans, dans un bombage de graffitis injurieux dans les bureaux de Jérusalem du mouvement La Paix Maintenant.
Concernant le cimetière profané à Jérusalem, un lobby juif américain, le Los Angeles Centre Simon Wiesenthal, a pour projet de faire construire un « Musée de la Tolérance » [Chutzpah (1) typique] sur une partie au moins du cimetière.
Le projet a suscité de fortes réactions des habitants palestiniens parce qu’il est construit sur un terrain appartenant au cimetière de Mamilla, le cimetière de milliers de grands musulmans, de soufis vénérés et de familles de Jérusalem. Il date au minimum du 12ème siècle.
Les descendants de ceux qui sont inhumés dans ce cimetière d’al-Qods (partie occidentale de la ville) disent qu’il abrite aussi les restes de soldats et de fonctionnaires du souverain musulman légendaire : Saladin.
À la fin octobre, 84 archéologues au niveau international ont exhorté Israël le maire de Jérusalem, l’autorité israélienne des antiquités et le Centre Simon Wiesenthal à stopper le projet.
Dans une lettre rendue publique, les scientifiques ont déclaré que la suppression « subrepticement et sans aucune précaution » de centaines de restes mortuaires pour faire place au musée viole le droit international.
Note :
(1) CHUTZPAH : impudence ou culot absolu. L’exemple classique est cet homme qui assassine ses deux parents puis réclame la grâce du tribunal parce qu’il est devenu orphelin.
10 novembre 2011 - Ma’an News - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.maannews.net/eng/ViewDet...
Traduction : Info-Palestine.net
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Voyage en Palestine : Du Mur des Lamentations au Mur lamentable

vendredi 11 novembre 2011 - 07h:14
Irène Kaufer
Du 28 octobre au 4 novembre 2011, j’ai participé à un voyage en Palestine. Savoir est une chose, voir, entendre, sentir en est une autre.
Durant les semaines qui viennent, mon blog tentera de transmettre ce que j’ai vécu. Je ne prétends pas à une quelconque objectivité, ni à apporter des réponses sur une réalité d’une grande complexité. Rien de plus qu’un témoignage d’une personne particulière, à un moment particulier.
1. Du Mur des Lamentations au Mur lamentable (Jérusalem-Bethleem-Qalqilya)
Il court tout le long des routes, serpente sur les collines, coupe des villages en deux, enclave des maisons, isole et humilie : en Israël, le Mur de la Honte est bien plus visible, plus concret et plus significatif que le Mur des Lamentations.
700 km de long de « barrière de sécurité », dont une partie en béton surmonté de barbelés, érigée sous prétexte d’éviter les attentats suicide. Mais aussi - surtout ? - une façon de faire disparaître l’autre, le couper de ses terres et de l’accès à l’eau. Car la barrière ne se contente pas de suivre la « ligne verte », frontière reconnue par la communauté internationale ; elle empiète largement sur le territoire palestinien et va même jusqu’à encercler complètement une ville comme Qalqilya, 50 000 habitants coincés et coupés de leurs champs, dans l’une des régions les plus fertiles de Palestine.
Un seul point de passage pour les véhicules, qu’Israël peut bloquer à sa guise. Quant au check-point pour les piétons, la tension y est palpable, bien que l’on soit arrivés à une période plutôt calme. « No pictures ! » nous lance par haut-parleur une voix courroucée, tandis que les Palestiniens qui attendent de passer nous demandent de partir, notre présence rendant leur situation plus difficile. Des syndicalistes belges ont aménagé le passage en installant un lieu couvert et des toilettes, car les files et l’attente peuvent être longues.
Ici comme en beaucoup d’autres endroits, la gestion du check-point est sous-traitée à des compagnies de sécurité privées. C’est tout juste si notre guide, responsable aux relations internationales à la mairie, ne regrette pas le bon vieux temps de l’armée : avec l’officier, en cas de problèmes, on pouvait essayer de trouver des solutions. Rien de tels avec les « privés ». Avec eux, pas de quartier, le règlement ne connaît pas d’exceptions, sinon celles de leur propre arbitraire.
Le guide nous emmène vers l’un des coins du mur, situé juste à côté d’une école. Quelle horrible expérience quotidienne pour les enfants ! D’ici part aussi un boulevard qui auparavant, reliait Qalqilya à son environnement. Aujourd’hui ce boulevard est mort. Entre les rares voitures, on voit passer un attelage à cheval et un homme qui apprend à sa petite fille à rouler à vélo. Mais cela n’a rien de bucolique : ici, une ville est en train d’être asphyxiée.
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Longer le mur sur des kilomètres donne une sensation d’étouffement. Que dire alors des habitants de Bethléem et notamment de ceux qui habitent le long du mur ? Une maison en particulier, autrefois bien située sur la route vers Jérusalem, est désormais enfermée au bout d’une impasse qui ne mène nulle part et où l’eau s’accumule rapidement en cas de pluie, formant une mare peu ragoûtante, le mur bloquant toute évacuation. Celle qui tient le commerce propose des objets artisanaux et aussi des chambres d’hôtes avec petit déjeuner biologique. Mais il faut avoir l’esprit militant bien accroché pour loger là, et se réveiller le nez dans le mur...
Le mur court ensuite sur les collines et bloque l’accès vers Jérusalem. Les Palestiniens qui n’ont pas les bons papiers n’ont pas le droit de le franchir. On peut passer à pied, genre contrôle d’aéroport avec obligation d’ôter ses chaussures, sauf qu’ici, il n’y a pas de rapport humain, seulement une voix passant par un haut-parleur et un tourniquet où on passe un par un. Quant au bus qui relie Bethléem à Jérusalem, il doit aussi s’arrêter au check-point pour un contrôle d’identité : on voit monter des gardes lourdement armés et les hommes jeunes (moins de 45 ans) doivent descendre et passent à pied. Même si, avec nos passeports belges et nos têtes de touristes innocents, nous n’avons pas subi les mêmes contrôles soupçonneux que ceux que vivent quotidiennement les Palestiniens, c’est une expérience désagréable.
Pourtant, ce mur-là ne retentit guère de lamentations. Il accueille des slogans, des dessins, des peintures dont certaines sont de vraies oeuvres d’art. Elles appellent surtout à la paix et imaginent mille façons de traverser ce maudit mur, que ce soit par le saut à la perche, l’envoi vers le ciel des cerfs-volants multicolores ou la charge d’un rhinocéros faisant exploser le béton... Certains commerçants s’en servent pour indiquer le chemin de leur boutique, un restaurateur a choisi d’y afficher son menu.. L’imagination pallie le manque de liberté. Le tenancier d’une boutique de souvenirs propose même une bombe de peinture aux passants pour laisser la trace de sa propre colère.
Mais la palme de l’imagination est l’oeuvre des Israéliens eux-mêmes : à l’entrée du check-point, où tous seront arrêtés, certains fouillés et d’autres empêchés de passer, un grand panneau proclame en trois langues : « Welcome in Jerusalem ». Bienvenue chez les cyniques...
(JPG) Féministe, syndicaliste, résolument à gauche, Irène Kaufer pose son regard et sa langue acérés sur l’actualité, et de préférence les sujets orphelins. Elle a vécu enfant en Israël et voulait aller voir sur place, pour mieux témoigner, la vie des Palestiniens".
09/11/2011
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BDS : Pourquoi les Nations Unies n’imposent-elles pas de sanctions à Israël ?

samedi 12 novembre 2011 - 06h:22
Eric Walberg - Al Ahram Weekly
Le mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) est en croissance constante.
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Natacha Atlas (Wikimedia commons)
Sur le front du boycott, Natacha Atlas, qui a remporté en 2007 le BBC Music award pour son mélange de styles arabe et occidental, a annulé un concert prévu en Israël : « J’avais pensé que me produire en Israël aurait été l’occasion unique d’encourager et de soutenir l’opposition de mes fans aux actions et aux politiques du gouvernement actuel, mais après de longues délibérations , je vois maintenant qu’il serait plus efficace d’annoncer que je n’irai pas en Israël jusqu’à ce que l’apartheid systémique est aboli une fois pour toutes. "
Atlas, qui a grandi en Belgique, a des origines égyptienne, marocaine et palestinienne et des racines juives. Elle a été nommée ambassadrice de bonne volonté pour la Conférence des Nations Unies contre le racisme en 2001, conférence qui a été boycottée par les USA et Israël, car elle soulevait des problèmes au sujet du traitement des Afro-Américains aux USA et du traitement des Palestiniens par Israël.
Le boycott culturel d’Israël a aussi pour but d’empêcher des personnalités culturelles israéliennes de présenter une fausse image d’Israël à l’étranger. Idan Raichel, "le muscien en dreadlocks le plus populaire d’Israël », selon le ministère israélien des Affaires étrangères, joue un rôle important dans les tournées de Masa (voyage) d’Israël pour inciter de jeunes juifs d’Amérique et l’Europe à aller en Israël ; il est plus que simplement un musicien, vu que les icônes culturelles israéliennes sont les "ambassadeurs d’Israël dans le monde, des ambassadeurs culturels, des ambassadeurs hasbara, également en ce qui concerne le conflit politique".
Dans un message hasbara, Raichel invitait les juifs étasuniens à protester contre une récente Masa "voyage" à travers les USA, utilisant Internet pour coordonner la distribution de dépliants sur les lieux des concerts de la tournée . Son récent album "Open Door" a inspiré des panneaux lors des manifs disant « Est-ce que « porte ouverte »inclut les Palestiniens ?" Et "N’entretiens pas l’apartheid." "Idan Raichel ne peut pas soutenir l’apartheid", a contré un spectateur », il couche avec une femme noire ! "Raichel fait partie de la campagne Brand Israel, qui vise à rapprocher les arts dans le monde afin de montrer, selon les mots d’un fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères israélien, « le plus beau visage d’ Israël, et qu’on ne nous voie pas uniquement dans le contexte de la guerre ".
Une campagne finlandaise est en cours pour annuler un nouveau contrat pour l’achat de drones israéliens. Comme le Canada, les USA, la Turquie et la Russie, la Finlande a été attirée par le savoir-faire israélien en armes mortelles. Le ministère finlandais de la Défense a récemment signé un accord sur les achats de drones, au mépris des règlements de l’UE. Cela a incité le ministre des Affaires étrangères, Erkki Tuomioja, à rompre avec ses collègues et à déclarer, se référant à Israël, qu ’« aucun État d’apartheid n’est justifié ni durable." Auparavant, alors qu’il était dans l’opposition, M. Tuomioja lui-même avait signé une pétition appelant à la fin du commerce des armes avec Israël. En tant que ministre des Affaires étrangères, M. Tuomioja pourrait exiger la suspension de l’ accord d’association entre l’Union européenne et Israël, en vertu duquel Israël a un accès commercial privilégié aux marchés de l’UE, mais à la condition qu’il respecte les droits humains.
La "politique étrangère commune" de l’UE a été une amère déception, surtout par rapport à Israël, car la règle du consensus empêche les nations de conscience au sein de l’UE d’agir, et les tentatives d’appliquer les règlements de l’UE sont facilement enterrées dans la bureaucratie.
Par exemple, le septième programme-cadre (FP7 ) fournit des fonds de recherche pour les universités et les entreprises israéliennes conformément à l’accord d’association. Malgré les violations systématiques par Israël des clauses sur les droits humains de l’Accord, les sociétés israéliennes telles que Ahava, des institutions « académiques » telles que le Technion, et pire, Elbit Systems et les industries aérospatiales israéliennes reçoivent des fonds européens par le biais du FP7 dans les mêmes proportions que les États membres de l’UE.
La commissaire scientifique de l’UE, Máire Geoghegan-Quinn, a insisté qu’il n’y avait aucune raison d’exclure la société israélienne Motorola des activités liées à l’UE car elle n’a eu "aucune information sur les systèmes radar Motorola qu’ Israël pourrait avoir installés ou non en Cisjordanie". Geoghegan-Quinn ne lit pas son courrier car elle aurait trouvé des rapports adressés à la Commission européenne par la Campagne Palestinienne pour le Boycott Académique et Culturel d’Israël et des rapports de « Stop the Wall" documentant le travail de Motorola dans les colonies israéliennes en Cisjordanie.
Un ambitieux effort Boycott- Désinvestissement déployé par le récent KARAMA (Keep Alstom Rail And Metro Away - Eloignez Alstom Rail et métro) et l’action en cours « déraillez Veolia et Alstom », ont célébré une victoire importante. Alstom a perdu le marché pour la deuxième phase du projet saoudien de chemin de fer Haramain reliant La Mecque à Médine, d’une valeur de 10 milliards de dollars, en raison de son implication dans le projet de tramway (Light Rail (JLR)) de Jérusalem. Alstom a également souffert quand la Banque néerlandaise ASN et le fonds de pensions suédois AP7 l’ont exclu de leurs portefeuilles d’investissement. Veolia a perdu plus de 12 milliards de dollars en contrats à la suite du militantisme boycott en Suède, au Royaume-Uni, en Irlande et ailleurs.
Une conférence nationale des Étudiants pour la Justice en Palestine (SJP) a eu lieu du 14 au 16 octobre à l’Université Columbia de New York, réunissant 400 militants étudiants étasuniens d’une centaine de campus. Des militants SJP se sont rendus célèbres par leurs simulations de check-points, de murs, et des "Die-in" sur le campus, pour faire comprendre la réalité de la persécution israélienne des Palestiniens.
Les délégués ont porté leur réflexion sur les campagnes de désinvestissement et sur la manière de contrer le pouvoir de l’AIPAC. CODEPINK de Medea Benjamin, qui est devenu mondialement célèbre en interrompant le discours du Premier ministre israélien Netanyahu devant le Congrès au mois de mai, a expliqué la façon de déposer une plainte auprès du Bureau d’éthique du Congrès contre les voyages de membres du Congrès en Israël organisés par l’American Israel Education Foundation , qui violent les règles d’éthique du Congrès.
La diplômée de Columbia University, Dina Omar, a dit que la conférence a contribué à créer un « réseau et des dispositifs solides pour aider à protéger les élèves d’être systématiquement ciblés par le pouvoir institutionnel." Une semaine avant la conférence, la Ligue anti-diffamation (ADL) a commenté la "montée en puissance" de SJP . Ironiquement, c’est en 2010 quand l’ ADL a caractérisé SJP d’un des 10 principaux groupes "anti-israéliens" aux USA que les 67 chapitres ont décidé de s’unir. Max Ajl dit : « Le timing a été la clé - partout il y avait le buzz disant que nous faisions partie d’une plus large mobilisation, le mouvement Occupy Wall Street. Connecter ces luttes est à présent possible et nous y sommes encouragés. "
Fait intéressant, il y a une division dans les rangs anti-BDS sur la façon dont on peut sévir contre les partisans du BDS en prétendant qu’ils mettent les étudiants juifs "mal à l’aise". Alors que l’ADL a salué la décision de 2010 du Département US de l’Éducation d’étendre la loi sur les droits civils de 1964 (Civil Rights Act) pour y inclure « les sentiments anti-israéliens et anti-sionistes qui virent à l’antisémitisme", le Conseil juif des affaires publiques (JCPA) met en garde les groupes juifs contre la suppression de la liberté d’expression par l’utilisation des lois sur les droits civils. « Les poursuites et les menaces de poursuites judiciaires » ne doivent être utilisés « que dans les cas où on a la preuve d’un climat systématique de peur et d’intimidation associé à la passivité de l’administration de l’université hésitant à prendre des mesures rectificatives raisonnables."
Ali Abunimah, co-fondateur d’Electronic Intifada et auteur de One Country : une proposition audacieuse pour mettre fin au conflit israélo-palestinien, affirme que la stratégie de l’ADL est « intrinsèquement antisémite parce qu’elle suppose à tort et de façon a-historique que toute critique d’Israël équivaut à une critique des juifs », et donc condamne tous les juifs pour le racisme pratiqué par Israël. "Il semble que certains membres au moins de la communauté pro-Israël craignent que cette campagne agressive de censure et d’intimidation n’aboutisse à représenter les défenseurs d’Israël comme des voyous, plutôt qu’à améliorer l’image d’Israël sur les campus."
Lors d’une interview avec Time, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a demandé pourquoi les sanctions sont promues par les USA lorsqu’il s’agit de l’Iran et du Soudan, mais deviennent taboues quand il s’agit d’Israël. Les sanctions imposées par les Nations Unies à Israël auraient réglé la question de la paix au Proche-Orient depuis longtemps, dit-il. "Jusqu’à aujourd’hui, le Conseil de sécurité a adopté plus de 89 résolutions sur les sanctions potentielles à infliger à Israël, mais celles-ci n’ont jamais été mises en application." La raison pour laquelle la communauté internationale a appuyé l’absence de sanctions contre Israël tient à ce que le Quartet - qui comprend la Russie, les USA , l’Union européenne et l’ONU - ne s’intéresse pas vraiment à la solution du conflit au Proche-Orient sans quoi « il aurait imposé certaines mesures à Israël."
* Eric Walberg écrit actuellement pour l’hebdomadaire Al-Ahram au Caire.
Son livre "Postmodern Imperialism : Geopolitics and the Great Games" peut être obtenu chez www.claritypress.com/Walberg.html.
Site d’Erik Walberg : http://ericwalberg.com.
(JPG)
2 novembre 2011 - Al Ahram Weekly - Cet article a été publié sur :
http://palestinechronicle.com/view_....
Traduction : Anne-Marie Goossens
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Le siège de la Moqata’a du président Arafat en 2002

publié le vendredi 11 novembre 2011
Arab48

 
Un excellent reportage sur l’attaque par la soldatesque israélienne de Sharon du quartier général de Yasser Arafat, retranché avec plus de 400 personnes, rejoint par une trentaine d’Internationaux déterminés à s’opposer à la politique criminelle des dirigeants israéliens
Deux ans plus tard le président palestinien mourait dans des circonstances troubles, mais extrêmement favorables au criminel de guerre alors premier ministre, Sharon, et à ses comparses.
Intro et transition : C. Léostic, Afps
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Le Conseil de sécurité entérine l’échec de la demande d’adhésion palestinienne à l’ONU

publié le vendredi 11 novembre 2011
Karim Lebhour
 
L’examen de la demande d’adhésion palestinienne à l’ONU aura nécessité cinquante jours et neuf réunions du Comité d’admission. Dans un bref document de 4 pages obtenu par RFI, présenté ce vendredi 11 novembre au Conseil de sécurité, le Comité conclut à « l’impossibilité de faire une recommandation unanime au Conseil de sécurité ». Le rapport établit que si la Palestine satisfait aux critères d’adhésion à l’ONU et à l’engagement du respect de la Charte des Nations unies, les désaccords au sein du Conseil sur cette candidature sont insurmontables.
Le véritable objectif de cette procédure exceptionnellement longue (l’examen de l’adhésion du Soudan du Sud avait duré moins d’une journée) était de gagner du temps afin de laisser une chance au Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Union Européenne, Russie, ONU) de relancer les négociations entre Israéliens et Palestiniens. Il n’en a rien été.
Cet échec constaté, le Conseil de sécurité pouvait difficilement faire traîner les choses plus longtemps. « Les choses ont assez duré. Il est temps que ce processus arrive à son terme », s’est agacé le représentant palestinien à l’ONU, Ryad Mansour. Pour les Palestiniens, l’échec pourrait cependant s’avérer plus douloureux que prévu.
En présentant leur demande à l’ONU, Mahmoud Abbas et ses conseillers savaient le veto américain assuré, mais ils pensaient pouvoir isoler les Etats-Unis, comme lors du vote sur la résolution condamnant la colonisation israélienne, le 18 février dernier. Les Etats-Unis avaient alors été les seuls à s’y opposer.
Le soutien de huit pays sur les quinze membres du Conseil
Cette fois, la situation est très différente. Les Palestiniens ont obtenu le soutien assuré ou probable de huit pays seulement sur les quinze membres du Conseil. La Russie, la Chine, le Brésil, l’Inde, le Liban et l’Afrique du Sud soutiennent la demande palestinienne. Le Gabon et le Nigeia ne se sont pas prononcés publiquement, mais voteront probablement « oui ».
Les Etats-Unis s’y opposent. La France, la Grande-Bretagne et la Colombie ont dit qu’ils s’abstiendront. « Le vote positif de la France à l’Unesco était un message aux Palestiniens pour les assurer que nous trouvons légitime leur demande d’indépendance, mais nous ne pouvons pas soutenir une confrontation au Conseil de sécurité », explique l’ambassadeur français Gérard Araud.
L’Allemagne et le Portugal devraient également s’abstenir. Tout comme la Bosnie, dont la présidence collégiale entre Musulmans, Serbes et Croates n’est pas parvenue à s’accorder. Au final, si un vote a lieu au Conseil de sécurité, les Palestiniens échoueront à réunir la majorité requise de neuf voix. La demande d’adhésion sera rejetée et les Etats-Unis n’auront pas même besoin de poser leur veto [1] .
Le statut d’Etat non membre
Les Palestiniens n’ont pas encore dit s’ils ont l’intention de demander ce vote même s’ils sont mis en minorité. Plusieurs pays arabes tentent de les en dissuader. « C’est une situation dangereuse. En l’absence de processus de paix, un échec des Palestiniens au Conseil de sécurité peut entraîner des violences », confie un diplomate du Conseil. « La dernière chose dont la région a besoin en ce moment, c’est de voir brûler des drapeaux américains dans les rues du Caire », renchérit un autre diplomate.
Que leur demande d’adhésion soit rejetée ou enterrée par le Conseil de sécurité, les Palestiniens peuvent encore se tourner vers l’Assemblée générale pour obtenir un statut d’Etat non membre. Ce vote ne demande que la majorité simple des 193 membres des Nations unies. Ce statut permettrait à l’Autorité palestinienne de rejoindre plusieurs agences des Nations unies, comme ils l’ont déjà fait à l’Unesco, ainsi que la Cour pénale internationale.
[1] voir aussi Pierre Barbancey dans l’Humanité

Palestine à l’ONU : "Quelle que soit l’issue, c’est un succès pour Mahmoud Abbas"

Les Palestiniens ne se font pas d’illusion sur l’issue d’un vote au Conseil de sécurité de l’ONU ce vendredi. Ils savent qu’ils ne peuvent vraisemblablement compter que sur six votes. Ceux de la Russie, de l’Inde, de l’Afrique du Sud, du Nigeria, du Liban et du Gabon. Mais les Etats-Unis, la Bosnie et la Colombie voteraient contre. Les pays de l’Union européenne (Allemagne, Angleterre, France et Portugal siègent au conseil de sécurité) préfèrent un accord de paix israélo-palestinien avant toute reconnaissance à l’ONU. La Chine, qui possède un veto, s’abstiendrait. Les neuf votes nécessaires à la reconnaissance d’un Etat n’y sont donc pas. Les Etats-Unis, qui ont fait pression sur des pays comme la Bosnie ou la Colombie pour mettre à mal ce vote, n’auraient même pas besoin d’user de leur veto.
Plusieurs scénarios peuvent se produire. Les Palestiniens peuvent demander un vote de l’Assemblée générale de l’ONU pour obtenir un statut d’observateur, ce qui leur permettrait d’intégrer les organismes de l’ONU. Mais les Etats-Unis et Israël font là-aussi pression pour limiter la présence des Palestiniens à certains organismes, afin qu’ils n’aient par exemple pas accès à la Cour pénale internationale pour qu’ils ne suscitent pas de procédure à l’encontre des chefs de l’armée israélienne.
De leur côté, les Palestiniens ne veulent pas arriver à une situation de blocage. Au contraire, ils souhaitent avancer pour parvenir à la reconnaissance. Ils essaient de mobiliser leur diaspora pour donner plus de poids encore à leur demande.
Pour Mahmoud Abbas, quelle que soit l’issue de ce week-end, l’action menée auprès de l’ONU est déjà un succès. Il a réussi à inverser la situation en obligeant les pays à se déterminer au sujet de la Palestine. Jusqu’à présent, ce fut toujours l’inverse, avec une Palestine contrainte de se positionner par rapport aux propositions d’Israël ou du Quartet. Il y a aussi le succès du vote à l’Unesco. Enfin, ce processus est une victoire personnelle pour Mahmoud Abbas dont le prestige s’est considérablement accru en Palestine.
publié par RFI
ajout de note : CL, Afps
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Nouveau système de protection pour les avions civils israéliens

12/11/2011
Les autorités israéliennes, qui craignent que des missiles sol-air libyens soient tombés aux mains d’activistes islamistes pendant le conflit, ont accéléré le déploiement de systèmes antimissile à bord de leurs avions de ligne, a-t-on appris hier de source officielle. Les appareils d’El Al et de deux autres compagnies nationales sont peu à peu équipés du système C-Music, de fabrication israélienne, qui permet de leurrer les missiles à guidage thermique. Le gros de la flotte devrait en être munis en 2013, mais, en attendant, l’État hébreu a décidé d’adapter un système militaire, a indiqué sans plus de précisions un membre des services de sécurité ayant requis l’anonymat. « Nous sommes depuis longtemps au courant de la menace et en avance sur le reste du monde pour y faire face. La Libye a amené le gouvernement à ordonner des mesures supplémentaires », a-t-il ajouté. 

Les Palestiniens cherchent des issues à l’impasse du Conseil de sécurité

12/11/2011
Les dirigeants palestiniens tentent d’ores et déjà de trouver des voies pour sortir de l’impasse redoutée leur demande d’adhésion à l’ONU d’un État de Palestine, discutée au sein du Conseil de sécurité. Le Comité des admissions, un organe du Conseil de sécurité, a pris acte, comme prévu, de l’absence d’accord sur l’admission de la Palestine à l’ONU dans un rapport adopté hier. Ce document souligne que le Comité est « incapable d’émettre une recommandation unanime au Conseil de sécurité ». Il faut désormais, pour que le processus puisse continuer, qu’un État membre du Conseil de sécurité dépose un projet de résolution afin qu’il y ait un vote, soulignent des diplomates occidentaux. Ce pourrait être le Liban.
« La direction palestinienne et les Arabes envisagent diverses initiatives, dont celle du président français Nicolas Sarkozy de demander à l’Assemblée générale que l’État de Palestine devienne un État non membre » de l’ONU, a indiqué Nimr Hammad, conseiller politique du président Mahmoud Abbas. M. Sarkozy a lancé cette proposition le 21 septembre à la tribune des Nations unies. Dans cette hypothèse, les Palestiniens obtiendraient très probablement la majorité nécessaire pour l’élévation de leur statut à l’ONU « d’entité observatrice » à « État non membre » observateur. La reconnaissance même d’État « non membre » permettrait aux Palestiniens d’adhérer à de nombreuses organisations ou traités internationaux, tels que la Cour pénale internationale ou la Quatrième Convention de Genève sur la protection des civils. Suite à la séance du Comité des admissions, « la direction palestinienne se réunira pour discuter de cette question et se concertera avec le comité de suivi de la Ligue arabe », a précisé M. Hammad. « Il y a beaucoup d’options : à commencer par un retour devant le Conseil de sécurité au moment du changement des membres non permanents (en janvier), ou bien aller à l’Assemblée générale, ou encore se tourner vers la Haute Cour de justice (de La Haye) pour obtenir un avis », a déclaré le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad al-Malki. M. Hammad a rappelé que, dans tous les cas, l’Assemblée générale pouvait renvoyer la demande au Conseil de sécurité pour un nouvel examen.
Il n’en reste pas moins que les responsables palestiniens refusent, pour le moment, de s’avouer vaincus au Conseil de sécurité, malgré les sérieux doutes sur leur capacité à obtenir les 9 voix sur 15 nécessaires à leur candidature, et la volonté affichée des États-Unis d’y opposer leur veto, si nécessaire. L’ambassadeur palestinien à l’ONU, Riyad Mansour, a ainsi souligné que les Palestiniens étaient « absolument déterminés » à poursuivre le processus de leur candidature à l’ONU. « Nous allons consulter nos amis, intensifier nos efforts (...) et nous pensons que nous allons réussir », a-t-il dit. « Nous avons présenté une demande d’adhésion de l’État de Palestine comme membre à part entière des Nations unies via le Conseil de sécurité et nous resterons au Conseil jusqu’à ce que cet objectif soit atteint », a affirmé le négociateur palestinien Saëb Erakat. Il a dit que des « consultations » devraient commencer « avec les Arabes et des groupes géopolitiques, comme le Mouvement des non-alignés, et le groupe des pays africains ». De Tunis où il se trouvait hier, M. Abbas a exhorté les États-Unis « à être plus sérieux dans leur rôle d’intérmédiaire entre nous (les Palestiniens) et les Israéliens ». Les Palestiniens « poursuivront leurs efforts pour obtenir le statut d’État membre à part entière de l’ONU », a encore dit M. Abbas, avant d’ajouter : « Nous ne considérons pas comme un échec » l’absence d’accord, à ce jour, sur l’admission de la Palestine à l’ONU. « Si on n’a pas réussi cette fois, nous réussirons la prochaine fois », a affirmé le chef de l’Autorité palestinienne, indiquant qu’il allait rencontrer un émissaire américain aujourd’hui, sans plus de précision.
Israël et les États-Unis s’opposent à la demande palestinienne déposée le 23 septembre par M. Abbas, estimant qu’un État palestinien ne peut être le résultat que d’un accord de paix israélo-palestinien, inenvisageable à brève échéance en l’absence de négociations depuis plus d’un an. Les dirigeants palestiniens se sont même engagés en octobre dans une introspection encore plus radicale, s’interrogeant publiquement, à l’appel de M. Abbas, sur l’avenir de l’Autorité palestinienne et « l’intérêt de son existence ». Une menace à peine voilée qui consacrerait l’échec total du processus de paix. Toutefois, les Palestiniens ont remporté une importante victoire diplomatique avec leur adhésion surprise à l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture) le 31 octobre.
(Source : AFP) 
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Dix-huit parmi les 21 députés palestiniens détenus souffrent de la détention administrative

[ 10/11/2011 - 20:32 ] 
CPI
Le centre palestinien pour la défense des prisonniers a confirmé que l'occupation sioniste emprisonne encore dans ses prisons 21 députés palestiniens dont 18 souffrent de la détention administrative, en raison du manque d'une accusation ou justification légale pour leur incarcération injuste et arbitraire.
Thamer Sabaaneh, le chercheur aux affaires des prisonniers a déclaré que le nombre des députés s'est élevé à 21 députés après l'arrestation du député Hassan Youssef, y compris 18 du bloc "Changement et réforme" qui représente le mouvement du Hamas au conseil législatif palestinien, deux député du mouvement du Fatah et un autre du front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP).

Haniyeh téléphone au président du Sénat jordanien


[ 10/11/2011 - 23:45 ] 
Gaza – CPI
Le premier ministre palestinien, Ismaïl Haniyeh, a mené un coup téléphonique avec le président du Sénat jordanien, Taher el-Masri.
Au cour d'entretien téléphonique mené, le jeudi soir 10/11, Haniyeh a salué la position de la Jordanie envers la question palestinienne.
Il a félicité le président du Sénat jordanien pour sa position, en discutant avec lui de la situation actuelle et les relations bilatérales, où Haniyeh a exprimé son appréciation du rôle de la Jordanie et son insistance de préserver l'identité du peuple palestinien en refusant la réinstallation.

Gaza accueillera au moins 200 députés et polititiciens internationaux

[ 10/11/2011 - 23:59 ]
Gaza – CPI
Le membre de la campagne européenne pour lever le sévère blocus sioniste imposé sur Gaza, Rami Abdou, a annoncé qu'une délégation de haut niveau, y compris environ 200 personnalités parlementaires et politiques internationales, arrivera à la Bande de Gaza, le 21 novembre en cours.
Dans le programme "Interview exclusive" sur la chaîne "Kitab" (livre), le jeudi 10/11, Rami Abdou a confirmé que la délégation vise à déclarer l'annonce mondiale du refus du blocus contre les peuples.
"La délégation représente tous les continents du monde et avec la participation des américains et des leaders des révolutions arabes, en plus des parlementaires arabes, ainsi qu'une délégation parlementaire africaine présidée par le chef du parlement de l'Afrique du Sud, une délégation asiatique et une autre européenne", a-t-il ajouté.
La délégation teindra une séance parlementaire avec la participation des députés de la Bande de Gaza et de la Cisjordanie et contiendra des discours représentants chaque continent participant à la tournée, ensuite il prononcera l'annonce mondiale refusant le blocus contre les peuples qui sera déposée plus tard dans le Conseil des droits de l'homme.
Il est prévu que les participants dans cette délégation aillent quitter leurs pays, le 28 novembre pour se rassembler au Caire, alors que leur visite durera trois jours.
Abdou a souligné que la délégation rencontrera les habitants des camps palestiniens et des délégations de la jeunesse et féministes, ainsi que des représentants de l'UNRWA, en plus des visites officielles.

Concubinage chyprio-sioniste sur le lit de l'espionnage anti-turc

[ 10/11/2011 - 00:07 ] 
Le quotidien turque "Millit" a révélé que l'appareil des renseignements sioniste à l'étranger le "Mossad" a paraphé un accord secret avec les renseignements de la moitié-sudiste grecque de l'Ile de chypre, connue sous le nom abrégé « Kip »  .
Le journal a fait mention dans son numéro publié mercredi, que l'accord secret implique l'échange des informations et la coopération des deux parties pour contrôler tous les mouvements de la Turquie dans la région ; la signature de l'accord secret a eu lieu durant la visite du président de l'entité sioniste Chamoun Pérez au sud de chypre la semaine précédente.
Le journal a également signalé, que deux autres accords ont été signés, durant la visite de Pérez: le premier comporte la coopération dans le domaine militaire, en plus des manœuvres dans le domaines d'investigation et de secours entre les deux parties, à l'encontre de la Turquie et soulignant que ministre de la défense de Chypre-sud, " Iliyadiez " se rendra à l'entité dans les prochains jours . Quant au second accord selon le journal, il porte sur l'échange des points de vue et des renseignements entre le "Mossad" et le "Kip" .
Le journal turque "Radical" a fait savoir aujourd'hui que le chef d'état-major a développé un "bouclier technologique" contre les percées de l’espionnage qui a sévi dans la proche période précédente . Le chef d'état-major a aussi renouvelé l'ensembles des normes sécuritaires de 14 cellules ultrasecrètes dépendant de l'état major dans l'ensemble de la Turquie .
Le "Radical" a précisé que le chef d'état-major a institué cette technologie technique développée comme bouclier contre les percées des cellules secrètes par l'espionnage ; d'autre part l'accès de ces cellules secrètes nécessite l'utilisation de la carte mémorisée en plus de l'empreinte digitale et l'identification du visage dans le but de contrôler tous les accès des cellules secrètes .
Le journal a signalé que le chef d'état major a relevé toutes les mesures sécuritaires aux plus hauts niveaux contre les percées de l'espionnage des cellules secrètes . La carte de mémoire sera utilisée pour l'accès au siège principal de l'état-major , et les édifices du ministère de la défense ; ces cartes de mémoire seraient utilisées par le chef d'état major le général Najdet Ouzel son second collaborateur Khloussi Akar et les autres grades équivalent du général en plus des officiers qui travaillent dans le siège de l'état-major .   

La transaction réunit les deux frères Raïd et Ayad

[ 10/11/2011 - 23:03 ] 
Gaza – CPI

Des milliers de captifs palestiniens ont été libérés par l’échange de prisonniers réalisé par la résistance palestinienne, en particulier le mouvement de la résistance islamique Hamas. Mais certains détenus libérés n’ont pas la chance de retourner dans leur ville. L’accord d’échange consistait en leur libération, mais vers la bande de Gaza ou même ailleurs, dans des pays arabes ou musulmans.
Par cet accord, le détenu libéré Ayad Abiyat n’allait pas rejoindre sa ville natale de Bethléem, en Cisjordanie. Il allait être envoyé dans la bande de Gaza. Et on imagine combien cet état de fait n’était pas au goût du détenu libéré. Après tant d’années d’enfermement, il est normal qu’il veuille retourner chez lui. Mais il ne s’attendait pas à cette belle surprise : retrouver son frère Raïd, exilé lui aussi dans la bande de Gaza depuis 2002.
Neuf ans d’enfermement
Ayad Abiyat, 35 ans, était enfermé dans les prisons israéliennes depuis 2002, condamné à trois perpétuités, accusé d’avoir participé à plusieurs opérations de résistance dans la ville Bethléem, au sud de la Cisjordanie. Il en a purgé neuf ans.
Le correspondant du Centre Palestinien d’Information (CPI) a rencontré Ayad dans un hôtel de la ville de Gaza. Il ne se sentait aucunement en exil : « Je ne sens pas étranger. Nous mettrons en échec tous les projets de l’occupation. L’occupation avait voulu nous punir, en nous poussant vers l’exil. Mais Allah (le Tout Puissant) m’a réuni avec mon frère que le même occupant avait exilé. Il ne savait pas combien je serais heureux de vivre avec mon frère et ma famille de la bande de Gaza ».
« C’est vrai que je ne me sentais pas bien, au début, ajoute-t-il, mais je me suis tout de suite adapté à cette nouvelle situation, à ma nouvelle vie dans la bande de Gaza. La vie doit continuer. Et ici, je ne me sens pas étranger ; je suis dans une autre ville de ma patrie et non dans un autre pays. Je serai heureux de vivre avec mon frère ».
Une rencontre après un long éloignement
Et son frère Raïd, lui, a vécu de longues années tout seul dans la bande de Gaza. On imagine combien il est heureux de retrouver son frère, une rencontre inimaginable. Il ne pensait pas revoir un jour un membre de sa famille. Et voilà que la transaction réunit les deux frères Raïd et Ayad. Les frères se réunissent, contrairement à l’envie de l’occupation israélienne de les écarter.
Il y a tout de même une question qui attriste les deux frères comme tous les Palestiniens, malgré la libération de centaines de détenu : c’est le fait qu’il y a encore des milliers d’autres détenus qui endurent encore la souffrance des prisons sionistes : « Notre joie ne sera complète, elle restera mélangée de tristesse pour nos frères qui restent encore dans les prisons. Ils font partie de nous, nous ne les oublierons jamais ».
Ayad ajoute : « L’amertume de l’exil s’est allégé dès que j’ai vu mon frère que les occupants israéliens avaient exilé, sans que j’aie pu le voir. Ils voulaient nous séparer, mais la volonté d’Allah (le Tout Puissant) nous a réunis ».
Il n’arrive à qualifier sa joie d’être libre, parce que « sont nombreuses les souffrances de la prison ; on ne peut les résumer en quelques mots ».
La libération de centaines de détenus palestiniens est une fête nationale, dit Ayad. Il a de la chance d’avoir son frère ici dans la bande de Gaza. Il est vrai qu’il aimerait être avec sa famille à Bethléem, mais la liberté est inestimable où qu’on soit.
Une nouvelle vie
Tout le monde remarque combien il reste attaché à son frère, ce qui vient comme une compensation pour l’éloignement qui existe entre lui et sa famille. Il n’arrête de remercier Allah (le Tout Puissant) pour l’avoir réuni avec son frère. Il confirme qu’il commence une nouvelle vie, montrant aux occupants israéliens qu’ils ne réussissent pas à briser son moral, même dans l’exil, surtout que sa famille et sa femme le rejoindront bientôt.
En plus de son frère, dans la bande de Gaza vit leur cousin Naji Abiyat, exilé lui aussi en 2002.
Naji conclue : « Bien que nous soyons heureux d’être réunis avec Ayad, nous souhaitons toujours retourner chez nous dans la ville Bethléem, afin de nous retrouver là-bas après que l’occupant nous a séparés par l’arrestation, l’exil et l’assassinat ».