mercredi 9 juin 2010

L’Union européenne censure de la voix du Hamas

8 juin 2010
La Commission européenne s’est soudainement avisée que la télévision du Hamas, Al Aqsa TV, était diffusée par Eutelsat, dont le siège social est en France.
Elle a donc demandé aux autorités française de faire le nécessaire pour interrompre au plus tôt cette diffusion.
Al Aqsa TV présente le point du vue gazaouite à propos de l’attaque pirate contre la Flottille de la liberté. Selon la Commission, il s’agirait là d’une « incitation à la haine ».
En 2003-06, Israël avait mobilisé ses relais d’opinion en Europe et aux Etats-Unis pour empêcher la diffusion de la télévision du Hezbollah avant d’attaquer le Liban. En France, une campagne de presse avait accusé Al-Manar d’ « antisémitisme ». Cependant cette accusation s’était avérée mensongère et l’instruction pénale n’avait pu l’étayer. En définitive, la télévision du Hezbollah avait quand même été interdite par le Conseil d’Etat pour « trouble à l’ordre public » [1].
La Commission européenne, hors de toute procédure judiciaire, a donc décider d’ajouter administrativement un blocus médiatique au blocus actuel de Gaza.
[1] « Al-Manar : comment Israël a étranglé la voix de la Résistance libanaise », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 9 août 2006.
http://www.voltairenet.org/article165758.html

Après le bateau "islamiste" pour Gaza : le bateau juif

publié le mardi 8 juin 2010.

Après le bateau "islamiste" pour Gaza : le bateau juif
Après l’arraisonnement brutal de la Flottille pour la Liberté, marquée par un traitement spécial réservé au navire battant pavillon turc, le Mavi Marmara, le MV Rachel Corrie, sous pavillon irlandais a été arraisonné sans violence. C’est que les militants ont été instruits en lettres de sang de la nature du gouvernement qui dirige ceux qui squattent la Palestine. Et que les autorités irlandaises avaient solennellement mis en garde les autorités sionistes contre toute violence exercée contre les passagers du MV Rachel Corrie. Et puis, les Irlandais non seulement ne sont pas musulmans comme les Turcs mais, à la différence de ces derniers ils appartiennent à l’Union Européenne. On verra si l’entité sioniste cèdera aux pressions qui s’exercent pour l’amener à lever son blocus. Je n’y crois pas trop, mais sait-on jamais… En attendant, d’autres bateaux se préparent à voguer vers Gaza dont l’un baptisé « Voix Juive » qui doit partir mi-juillet. Une information que je n’ai pas trouvée dans la langue de Molière. Je ne sais pas si Eric Zemmour, que j’ai vu aujourd’hui sur I-Télé salir la mémoire des victimes du MV Marmara dans la plus pure tradition sioniste, aura des mots du même genre pour ceux qui ont affrété ce bateau.
http://mounadil.blogspot.com/

Le bateau juif pour Gaza partira bientôt

Independent Catholic News (UK), 5 juin 2010 traduit de l’anglais par Djazaïri
Dans un port méditerranéen, un navire de faible tonnage est dans l’attente d’une mission spéciale. Il naviguera vers Gaza dans la seconde moitié de juillet. Afin d’éviter un sabotage, la date exacte et le nom du port de départ seront annoncés peu de temps avant d’appareiller.
« Notre but est d’appeler à la fin du siège de Gaza, de ce châtiment collectif infligé à toute une population. Notre bateau est petit, nos dons ne pourront donc qu’être symboliques : nous emmenons des cartables, remplis de dons d’élèves Allemands, des instruments de musique et des fournitures pour les arts plastiques, » explique Kate Leiterer, un membre de l’organisation. « Pour les services de santé, nous emportons des médicaments essentiels et du petit appareillage médical, et pour les pêcheurs nous emmenons des filets et du matériel de pêche. Nous sommes en liaison avec les services éducatifs, médicaux et de santé mentale de Gaza. »
« En attaquant la Flottille de la Liberté, Israël a une fois de plus démontré au monde son ignoble brutalité. Mais je sais que de très nombreux Israéliens militant courageusement et avec compassion pour une paix juste. Avec des journalistes en direct de grandes chaînes de télévision pour accompagner notre bateau, Israël aura une excellente chance de montrer au monde qu’il existe une autre voie, celle du courage plutôt que de la peur, un chemin d’espérance plutôt que de haine, » déclare Edith Lunz, organisatrice et passagère du « bateau juif. »
La ’Jüdische Stimme’ (’Voix Juive" pour une Paix Juste au Proche Orient), avec ses amis de l’EJJP (Juifs Européens pour une Paix Juste au Proche Orient) et de Juifs pour la Justice pour les Palestiniens (GB) adressent un appel aux dirigeants du monde entier : aidez Israël à retrouver le chemin de la raison, d’un sens de l’humanité et d’une vie sans la peur. ’Jewish Voice’ attend des dirigeants politiques d’Israël et du monde la garantie d’un libre passage du bateau vers Gaza, contribuant ainsi à jeter un pont vers la paix.
http://www.indcatholicnews.com/news.php?viewStory=16259
http://www.protection-palestine.org/spip.php?article8990 

Flottille pour Gaza : le Président de l'Assemblée générale rencontre le Premier ministre turc

8 juin 2010 – En visite en Turquie, le Président de l'Assemblée générale de l'ONU, Ali Treki, a rencontré le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan. Les deux hommes ont évoqué les moyens de mettre en place une enquête « indépendante et crédible » sur l'arraisonnement par l'armée israélienne de la flottille humanitaire en route pour Gaza et qui s'est soldé par la mort de 9 personnes.
A Istanbul, Ali Treki a également rencontré le président turc, Abdullah Gül. Ensemble, ils ont réaffirmé le besoin de réformer l'ONU, notamment de renforcer le pouvoir de l'Assemblée générale et de changer la composition du Conseil de sécurité.

Le 1er juin, au lendemain de l'assaut de la flottille pour Gaza, le Conseil de sécurité avait appelé à engager une enquête « transparente, crédible, impartiale et rapide » sur l'arraisonnement des six bateaux du convoi.

Après deux jours de débats animés, le Conseil des Droits de l'homme de l'ONU avait adopté le 3 juin dernier, à Genève, en Suisse, une résolution créeant une mission d'enquête internationale.

La semaine dernière, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'était entretenu par téléphone avec le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, et le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, pour tenter de trouver un compromis sur le lancement de l'enquête internationale.

En début de semaine, le Secrétaire général a aussi eu des discussions avec le Représentant du Quartette (ONU, Union européenne, États-Unis, Fédération de Russie), Tony Blair et le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Robert Serry.
http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=22130&Cr=gaza&Cr1= 

Les habitants de Jérusalem Est craignent une démolition massive imminente

Jérusalem - 08-06-2010

Par Maan News 
Plus d’une douzaine de policiers israéliens ont été aperçus en train de prendre des photos et des vidéos de maisons palestiniennes dans le quartier de Al bustan, à Jérusalem Est, faisant craindre que les officiels israéliens veuillent mettre en place un plan de démolition dans les prochaines semaines.
Les habitants ont observé des policiers qui filmaient depuis les routes qui mènent au quartier ainsi qu’un peu partout dans le secteur. Cela a provoqué quelques heurts localisés, avec des jeunes du quartier lançant des pierres en direction des officiels de l’armée.


















Fakhri Abu Diab, le président du Comité de Défense d’Al Bustan, a déclaré que les habitants étaient terrifiés à l’idée que les prises de vues par les autorités locales signifient la décision de mettre en œuvre un plan de démolition sur le long terme visant environ 88 maisons en vue de transformer le quartier en un parc national.
Interrogé sur le but des photos et des vidéos, le porte-parole de la police israélienne a simplement déclaré que la police avait le droit de filmer à toute heure et en tout lieu lorsqu’elle l’estimait nécessaire pour des raisons de sécurité.
Les conférences de presse dans lesquelles le maire de Jérusalem Nir Barakat devait annoncer les démolitions ont été déjà reportées deux fois durant le printemps. Les habitants et un comité d’architecte ont en effet cherché à promouvoir un projet visant à revitaliser le voisinage en augmentant les espaces verts tout en évitant la moindre démolition et la moindre éviction.
12 hommes du quartier en détention
Les prises de vues ont fait suite, dimanche matin, à une grande campagne d’arrestations à Silwan dans laquelle 12 résidants ont été arrêtés par la police Israélienne.
Les hommes arrêtés ont été identifiés par les représentants locaux ainsi que par les familles comme :
Les frères Imad et Mohammad Khalil Al-A’basi
Mohammad Abed Auda
Khalil Abed Auda
Saleh Samir Sarhan
Ahmad Sarhan
Khaled Ar-Rajabi

Et les quatre membres de la famille Al-A’wer.
Un porte-parole de la police israélienne a déclaré qu’à sa connaissance il n’y avait eut aucune arrestation dans le quartier.
Les différentes familles vivant dans les maisons où les hommes ont été arrêtés ont déclaré que la police leur avait dit que leur mari et leurs fils étaient arrêtés pour leur participation à des protestations ayant eu lieu les semaines précédentes. Durant ces protestations, plusieurs heurts s’étaient produits entre les habitants palestiniens et les colons israéliens implantés dans le quartier. 

Au sujet de Bernard-Henry Lévy : La misère de la philosophie au service de Netanyahu

Edition du 9 juin 2010
Loin de moi l’idée de figurer le philosophe par sa caricature : un homme enfermé dans sa tour d’ivoire, indifférent aux prosaïques tumultes terrestres. Mais comme cette image est belle et émouvante comparée à celle de Bernard-Henry Lévy, assujettissant la pensée aux intérêts politiques de l’Etat d’Israël. En juin 1967, sa nationalité française n’a pas empêché Lévy de demander à l’ambassade israélienne à Paris de l’inscrire comme volontaire dans les rangs d’une des plus agressives « armées de défense » de l’Histoire. Malheureusement pour lui, la « guerre des Six jours » n’a duré que six jours, et il n’a pas pu contribuer à la libération des « territoires occupés » du Grand-Israël, le Sinaï, le Golan et autre Judée-Samarie.
Depuis ce volontariat avorté, il est si habité par l’amour de l’armée israélienne que lors de l’opération « Plomb durci », il s’est « incorporé » dans une de ses unités pour « témoigner » de son œuvre humaniste depuis Gaza. Et, dans ce territoire assiégé, pilonné, rien ne l’a choqué, sinon les mines antichars du Hamas (les soldats israéliens avaient, eux, « un dégoût profond de la guerre »). Quant à la « rumeur du blocus humanitaire », tout « embedded » qu’il fût, il a pu en « vérifier le caractère infondé ». Pendant ce pèlerinage en Israël, pour deux personnalités palestiniennes de Ramallah (« la capitale des Palestiniens modérés », sic !), Lévy a pu rencontrer le directeur du Shin Bet, le ministre israélien de la Défense et nombre d’officiers de haut rang. Il en a tiré un récit indécent, au titre faussement journalistique, Carnets de guerre(1).
Fin mai dernier, c’est un poème d’amour pour l’Etat hébreu qui a fait écho à cet hymne à la gloire des agresseurs israéliens. Intervenant dans un forum sur « la démocratie et ses nouveaux défis » à Tel Aviv, le « nouveau philosophe » n’a pas hésité à affirmer, que lui qui a « couvert beaucoup de conflits », il n’a « jamais vu d’armée se posant autant de problèmes éthiques que l’armée israélienne ». En Israël, on a toujours témoigné à Lévy une infinie gratitude pour son soutien quasi-inconditionnel à l’Etat hébreu, mais pas plus qu’en France, on ne l’y considère comme un immense penseur. Il suffit, pour le constater, de lire l’entretien qu’il a accordé à Haaretz, le 27 mai 2010 ; toutes les questions qui lui ont été posées portaient sur la politique israélienne, la solution du « conflit arabo-israélien » et d’autres sujets peu abstraits.
Aucune ne se rapportait à l’époustouflante révolution qu’avec la coterie des philosophes médiatiques, il aurait opéré dans le domaine de la pensée universelle. Et bien que dans le Haaretz, il se soit, encore une fois, comparé à Jean-Paul Sartre, un juste parmi les justes, Lévy ne semblait pas triste d’être perçu moins comme un esprit libre que comme l’intellectuel organique de la gauche française pro-sioniste. Ce qui l’intéressait, c’était d’enchaîner les interviews et, bien entendu, de démontrer à ses interlocuteurs sa connaissance des affaires israéliennes, qu’il aborde toujours avec une familiarité digne d’un membre de Kadima, du Likoud ou du Parti travailliste.
Ainsi, lorsque le journaliste du Haaretz lui a rappelé qu’il avait qualifié Benyamin Netanyahu de « catastrophe », il a répondu que l’homme « avait mûri », avant de le comparer à Menahem Begin, « qui a évacué le Sinaï », et Ariel Sharon, « qui s’est retiré de Ghaza », espérant de lui une aussi « belle surprise ». Et comme pour prouver à son nouvel ami qu’il est le digne héritier de ces deux pères spirituels, quatre jours plus tard, le 31 mai, Netanyahou a ordonné aux forces spéciales israéliennes de prendre d’assaut des navires constituant une petite flotte acheminant des aides humanitaires à Ghaza. « Philosophie » étant synonyme, depuis qu’il en a fait son métier, de défense du prestige d’Israël, le « plus célèbre penseur français » (Haaretz) n’a pas condamné l’agression, se contentant de la qualifier de « stupide », car « (ses) images sont plus dévastatrices pour ce pays qu’une défaite militaire ».
Connaissant les capacités de l’armée israélienne bien qu’il n’eût jamais l’honneur de participer à ses exploits, il a estimé qu’« elle avait certainement d’autres moyens d’arraisonner les bateaux et d’empêcher une provocation ». Ce n’est pas le bilan sanglant de cette ignominieuse piraterie qui a meurtri le cœur de Lévy, mais son caractère « stupide », car même dans les eaux internationales, Israël a le droit d’obliger les navires du monde entier à jeter l’ancre à Ashdod. Ce qui l’a révolté, ce n’est pas la mort d’une dizaine d’innocents, ce sont les dommages que ce raid occasionnerait à l’image du soldat israélien au sens moral, comme chacun sait, « irréprochable ».
Cette incroyable insensibilité à la détresse de la population palestinienne est caractéristique de la pensée politique de Lévy, devenu à lui seul une « think tank » dédiée à la réflexion sur les intérêts de Etat hébreu. Lorsqu’avec les signataires de l’Appel à la raison(2), il reconnaît aux Palestiniens quelques menus droits, ce n’est pas que son instinct de justice se soit réveillé. C’est plutôt qu’Israël risque d’être « bientôt confronté à une alternative désastreuse : soit devenir un Etat où les juifs seraient minoritaires dans leur propre pays », soit « mettre en place un régime qui (le) transformerait en une arène de guerre civile ». De même, comme il l’a déclaré le 31 mai à Tel Aviv, il ne fonde par le droit des Palestiniens à une patrie sur le principe d’autodétermination, mais sur la nécessité pour les Israéliens de « se libérer » de l’encombrante Cisjordanie !
En 1847, Karl Marx a publié La Misère de la philosophie, une invitation aux penseurs de son temps à observer le monde sous un nouvel angle, celui de sa nécessaire transformation. Il ne répondait pas, dans cet ouvrage, à un défenseur des intérêts des classes dominantes ; il répondait à Pierre-Joseph Proudhon, un théoricien anarchiste aussi engagé que lui. Qu’aurait-il préconisé aux philosophies s’il avait pu entendre Lévy célébrer la maturité de Netanyahu ? Il aurait probablement préféré qu’ils restent dans leur tour d’ivoire, indifférents à la politique, et que la philosophie demeure cette antique « science de la sagesse », plutôt que de devenir un nouvel art de l’absurde. Y. T.
Notes de renvoi :
- 1- Carnets de guerre, le 18 janvier 2009.
- 2- Le texte intitulé Appel à la raison (http://www.jcall.eu) a été signé en mai 2010 par de nombreux juifs européens. Il invite Israël à accepter, pour sa propre survie en tant qu’entité juive, la « solution des deux Etats ». Comme le relève l’Union juive française pour la paix (UJPF), une organisation antisioniste, « il apparaît essentiellement comme un appel à sauver Israël d’une politique israélienne qui le conduit, selon les auteurs de l’appel, au naufrage ».
Par Yassin Temlali

Israël envisage de voler ... le gaz libanais!

08/06/2010 
La compagnie d'énergie américaine "Nopel" a récemment annoncé qu'à la suite de tests sismiques tridimensionnels, il pourrait y avoir un champ de gaz immense dans une zone de la Méditerranée de capacité de 16 trillions de pieds carré. Immédiatement, les Israéliens ont jubilé, rêvant de transformer leur "Etat" en un Emirat pétrolier, ignorant que le champ en question se situe au-delà de leurs eaux régionales supposées, et s'étend à l'intérieur des eaux libanaises.  
Donc, une nouvelle face du conflit s'amorce. La région où l'étude a été effectuée est située en face de la côte libanaise dans une zone maritime internationale, et plus précisément entre les frontières maritimes palestiniennes et chypriotes. 
Mais "Israël" a autorisé à une compagnie américaine affiliée au Consortium avec d'autres compagnies israéliennes de perforer la zone en face de la côte libanaise à la recherche du pétrole.  
La carte des prérogatives et la position des champs publiées en détails dans la presse israélienne, prouvent une fois de plus l'ampleur des transgressions des droits internationaux du Liban. Il revient donc au Liban de défendre ses droits maritimes, au cas où cette nouvelle s'avère vraie.  
De plus, l'Europe sera aussi intéressée par cette zone, parce qu'elle se situe à sa proximité!  
Selon le directeur général de la compagnie "Nopel" Tshak Davidson,  "nous avons de chances sérieuses pour de nouvelles découvertes, et ceci permettra à Israël de devenir un important exportateur de gaz sur l'échelle mondiale, dans les années à venir".  
Réagissant à cette nouvelle, des hommes d'affaires israéliens sont allés plus loin, estimant que les ressources en gaz seront quintuples par rapport aux estimations précédentes. Pour eux, le coût du gaz en cours de découverte remonte à 300 milliards de dollars au moins.   
Les travaux de recherches comme présentés sur les cartes, montrent que le forage pénètre dans des zones en face du littoral libanais ou dans des régions très éloignées du littoral "israélien".  
L'action de la compagnie "Nopel" atteint même les côtes chypriotes, et l'étude menée couvre le soi-disant "Block 12" situé dans les eaux régionales de Chypre!  
Les companies israéliennes entameront leur action effective de forage vers le dernier quart de cette année en cours. A souligner que le bassin gazier en question se situe à 5 km de la terre et la profondeur de l'eau dans cette zone atteint les 1700 m. La compagnie "Nopel" et ses partenaires envisagent d'installer des plates-formes de forage dans la région pour ne pas tarder les travaux.

Polémique en Israël sur la « loyauté » de la minorité arabe

09/06/2010
Une députée arabe sous le coup d'une enquête criminelle pour avoir participé à la flottille pour Gaza.
Souvent accusés par la droite israélienne de soutenir la cause palestinienne avant celle de l'État d'Israël, les députés arabes sont l'objet de menaces anonymes et d'attaques virulentes à la Knesset de leurs collègues juifs depuis le raid contre la flottille internationale pour Gaza le 31 mai.
« Nous devons donner un coup de poing parlementaire aux députés arabes pour qu'ils comprennent qu'il y a des limites à ne pas dépasser », a déclaré à l'AFP le député Michaël Ben Ari (Union nationale, extrême droite). « Je suis pour la démocratie mais pas pour ceux qui veulent détruire l'État d'Israël », a-t-il argué.
Deux partis arabes nationalistes (Raam-Taal et Balad, au total 7 sièges) et un parti judéo-arabe (Hadash, 4 sièges) représentent les intérêts de la minorité arabe israélienne, qui compte 1,3 million de personnes (20 % de la population d'Israël).
Aujourd'hui, la cible principale est la députée d'extrême gauche Hanin Zoabi, sous le coup d'une enquête criminelle pour avoir participé à la « flottille de la liberté » pour Gaza. Plus de 100 000 Israéliens ont signé une pétition pour qu'elle soit privée de son statut de députée. Le ministre de l'Intérieur Elie Yishaï, du parti Shass (orthodoxe sépharade), a été jusqu'à demander au procureur général de vérifier la possibilité de lui retirer la nationalité israélienne.
En face, la pugnace Hanin Zoabi, 41 ans, affirme son droit à « critiquer la politique criminelle d'Israël envers le peuple palestinien ». Elle déplore « l'absence de démocratie en Israël ». « On laisse les Arabes s'exprimer mais on ne les écoute pas, la démocratie, ce n'est pas seulement pouvoir parler, c'est pouvoir être entendu », a-t-elle dit dans une interview à l'AFP.
Les accusations de traîtrise contre les Arabes israéliens et leurs députés en particulier ne sont pas nouvelles. Azmi Bishara, le fondateur du parti Balad, auquel appartient Mme Zoabi, a dû quitter le pays en 2007, démissionnant de son poste de député, alors qu'une enquête était lancée contre lui pour « haute trahison ». Les autorités israéliennes le soupçonnent d'avoir livré des informations et blanchi de l'argent destiné au Hezbollah. Un autre membre du Balad, Amir Makhoul, directeur d'une association arabe de défense des droits de l'homme, a été inculpé fin mai d'« espionnage » pour le compte du Hezbollah.
Depuis 1999, une liste électorale qui « soutient une organisation terroriste » ne peut se présenter à la Knesset, selon une loi jamais appliquée. Mais le soutien politique de certains députés arabes israéliens au Hamas et au Hezbollah pourrait remettre cette loi à l'ordre du jour.

Helen Thomas, la doyenne des médias à la Maison-Blanche, démissionne

09/06/2010
« Les Juifs doivent foutre le camp de la Palestine », avait 
déclaré Mme Thomas.
« Les Juifs doivent foutre le camp de la Palestine », avait déclaré Mme Thomas.
Helen Thomas, la doyenne des correspondants accrédités à la Maison-Blanche, a annoncé son départ à la retraite, après avoir suscité une polémique par des propos anti-israéliens. Mme Thomas qui, à 89 ans, est une institution de la présidence américaine, toujours assise au premier rang lors des points de presse quotidiens du porte-parole, est née à Winchester (Kentucky) de parents immigrés libanais. Son père, Gergios Touma, et sa mère, Marianne Rawadi, étaient originaires de Tripoli.
Avant d’annoncer sa décision de prendre sa retraite du groupe de journaux Hearst, elle avait présenté ses excuses, dans un communiqué, pour un entretien qu’elle avait accordé le 27 mai au site RabbiLive.com, qui lui avait demandé si elle avait « des commentaires à faire sur Israël ». Dans cet entretien, elle avait répondu : « Dites-leur de foutre le camp de la Palestine. » « Souvenez-vous que ces gens-là sont occupés et qu’il s’agit de leur terre, que ce n’est pas l’Allemagne ni la Pologne », avait-elle ajouté à propos des Palestiniens.

Vingt et un pays condamnent Israël lors du sommet d’Istanbul

09/06/2010
Le Premier ministre russe Vladimir Poutine serrant la main du 
président turc Abdullah Gül qui a affirmé qu’« Israël s’est isolé ». 
Photo AFP
Le Premier ministre russe Vladimir Poutine serrant la main du président turc Abdullah Gül qui a affirmé qu’« Israël s’est isolé ». Photo AFP
« Flottille de la liberté » Vingt et un pays réunis hier pour un sommet régional à Istanbul ont condamné Israël pour son raid meurtrier du 31 mai au large de Gaza. Parallèlement, les appels à une enquête indépendante et internationale se sont multipliés, hier. Israël, pour sa part, évoque la création d’une simple commission d’enquête au mandat limité.
Israël tentait hier d'atténuer les pressions déclenchées par le raid sanglant contre une flottille d'aide pour Gaza avec la création d'une commission d'enquête au mandat limité.
« Il a été décidé que la commission qui sera créée examinerait deux questions : le blocus maritime est-il conforme au droit international et l'opération que nous avons lancée contre la flottille est-elle, elle aussi, conforme au droit international ? » a expliqué le ministre israélien sans portefeuille Benny Begin, membre du cabinet de sécurité.
La décision de principe sur le mandat de la commission a été prise lundi. L'examen de la responsabilité du Premier ministre Benjamin Netanyahu et du ministre de la Défense Ehud Barak, qui ont donné le feu vert à l'assaut dans les eaux internationales, ne sera pas à l'ordre du jour de la commission juridique.
M. Netanyahu a déploré que « le droit même d'Israël à se défendre soit attaqué », devant des soldats de l'unité d'élite Douvdevan.
L'annonce officielle de la création de la commission n'a pas encore eu lieu, le gouvernement tentant de trouver un compromis qui pourrait satisfaire les États-Unis et les convaincre de bloquer toute tentative de condamnation d'Israël au Conseil de sécurité de l'ONU à l'initiative de la Turquie, selon la radio militaire. Selon les médias israéliens, très critiques sur l'efficacité de la future commission civile, celle-ci sera composée de juristes et d'anciens hauts diplomates israéliens tandis que deux juristes étrangers devraient être désignés comme « observateurs ».
En attendant, l'armée a entamé sa propre enquête interne en créant une « équipe d'experts », composée de généraux de réserve, qui devra rendre ses conclusions d'ici au 4 juillet sur le déroulement de l'opération qui a fait neuf morts civils, huit Turcs et un Américano-Turc.
L'annonce israélienne n'est, par ailleurs, pas parvenue à calmer les appels à une enquête indépendante à dimension internationale sur le raid israélien. Les États-Unis ont jugé hier qu'une participation internationale à l'enquête serait « essentielle » pour apaiser la crise. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a réclamé une « participation internationale crédible » à l'enquête et le Premier ministre russe Vladimir Poutine a annoncé que son pays allait « soulever la question devant les Nations unies », après en avoir discuté avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, en marge d'un forum de sécurité régional à Istanbul.
Les vingt et un pays réunis hier pour ce sommet ont condamné Israël pour son raid meurtrier du 31 mai.
Tous les pays réunis, à l'exception d'Israël, ont dénoncé cette attaque comme une « violation flagrante » du droit international et ont manifesté leur soutien aux Nations unies pour la création d'une commission internationale d'enquête.
« C'est la manifestation claire de la manière dont Israël s'est isolé », a déclaré à la presse le président turc Abdullah Gül, qui présidait ce sommet de la Conférence sur les mesures pour bâtir la confiance et l'action conjointe en Asie (CICA), réuni lundi et mardi en présence notamment des présidents iranien et palestinien, Mahmoud Ahmadinejad et Mahmoud Abbas.
Mais le fait qu'Israël est également membre de la CICA a empêché une condamnation explicite de l'État hébreu dans la déclaration finale de ce sommet. Israël était invité à cette conférence, mais seul son ambassadeur en Turquie était présent.
Parallèlement, à Damas, le président syrien Bachar el-Assad a accusé hier Israël d'éloigner la paix au Proche-Orient en menant une politique « agressive », a indiqué l'agence de presse officielle SANA. « L'instauration de la paix dans la région s'éloigne en raison de la politique agressive menée par le gouvernement extrémiste en Israël », a affirmé M. Assad, lors d'un entretien à Damas avec le ministre des Affaires étrangères bélarusse Sergueï Martynov. MM. Assad et Martynov ont en outre souligné l'importance d'œuvrer « en faveur d'un système mondial multipolaire, sans hégémonie », a ajouté SANA.

Exclure Ankara et gagner du temps

mardi 8 juin 2010 - 08h:50
Oualid Ammar - Le Quotidien d’Oran
Plus les voix s’élèvent dans le monde pour réclamer cette commission d’enquête internationale, plus Israël gonfle d’arrogance. Les commandos israéliens qui ont participé à l’abordage du « Mavi-Marmara » sont aujourd’hui considérés comme de véritables héros et personne ne remet en cause l’existence du blocus naval contre Ghaza...
Il n’y aura pas de réconciliation avec Israël tant que ce pays n’acceptera pas une enquête internationale sur son raid contre la flottille pour Ghaza, a prévenu hier la Turquie, tout en soulignant que « si Israël donne son accord pour une telle commission d’enquête indépendante sous l’égide de l’ONU, les relations bilatérales vont naturellement prendre une autre direction ».
Rien n’indique que Tel-Aviv accorde un intérêt particulier à son ancien partenaire. C’est a priori « un non net et sans appel » que le régime sioniste oppose à tout le monde, ONU incluse. Pour l’instant, il ne veut pas entendre parler d’une commission d’enquête internationale. Le Premier ministre, Benyamin Netanyahu, craint un « précédent problématique ». Plus les voix s’élèvent dans le monde pour réclamer cette commission d’enquête internationale, plus Israël gonfle d’arrogance. Les commandos israéliens qui ont participé à l’abordage du « Mavi-Marmara » sont aujourd’hui considérés comme de véritables héros et personne ne remet en cause l’existence du blocus naval contre Ghaza, rapportent les correspondants de presse occidentaux. Ils ne font pas cas d’une minorité d’Israéliens qui en a ras le bol de cette stratégie permanente de la guerre et de la tension internationale.
L’attaque d’une flottille humanitaire dans les eaux internationales de la Méditerranée est considérée par la communauté mondiale comme un acte de piraterie d’Etat gravissime.
Mais on peut faire confiance à Tel-Aviv pour contrer cette accusation, ne serait-ce qu’en tergiversant sur la nature de la commission d’enquête, en gagnant du temps. Gagner du temps en ignorant tout le monde est une des constantes de la stratégie israélienne. A un moment donné, Tel-Aviv faisait valoir que pour réaliser la paix, le problème était dans la non-reconnaissance d’Israël par les Palestiniens. Communauté internationale, Américains poussés par le lobby sioniste de l’AIPAC en tête, se braquèrent alors sur l’OLP pour qu’elle plie. Péniblement, les Palestiniens ont reconnu la résolution 242 de l’ONU, et donc l’Etat d’Israël. C’était il y a 22 ans ! Depuis, les Israéliens sont constamment en train de manœuvrer, de faire de la diversion, de créer de faux problèmes pour empêcher l’instauration effective d’un Etat palestinien et de la paix.
Aujourd’hui, on se demande quelle parade – hormis le soutien indéfectible direct ou indirect de ses alliés occidentaux, et même de quelques pays arabes – va trouver Israël pour gagner du temps. Ah oui ! On oubliait presque ces « graves inquiétudes que suscite le nucléaire iranien ». Cet autre sujet de diversion qui veut faire oublier le sort du ghetto de Ghaza, le vol des terres palestiniennes restantes et leur colonisation et, également, l’épouvantable arsenal nucléaire israélien du Neguev.
Ankara a exclu les Israéliens de ses manœuvres militaires qui ont commencé hier. Peut-être bien que cela arrange les Israéliens. Tranquilles du côté de la Ligue arabe, ils ne veulent plus des Turcs, devenus trop regardants sur le dossier palestinien. C’est peut-être pour cela que sur tous les bateaux de la flottille, ils ont choisi de cibler juste le « Mavi-Marmara ».
8 juin 2010 - Le Quotidien d’Oran - Analyse
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8897

La Palestine est occupée, certes, mais elle n'est pas à vendre

Par Chérif BOUDELAL
mardi 8 juin 2010, par : Rédaction Enfants de (la) Palestine,
Le texte diffusé par Pascale de [ResfUcij84] intitulé « Face à une grande injustice : ne pas se tromper de colère », mentionnant que « Le Collectif National pour une Paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens » qui a rédigé « une Charte en 6 points approuvée à l'unanimité du collectif en 2002. Parmi les 6 points : le collectif condamne toutes les violences ou propos racistes, notamment ceux qui visent des Juifs ou des arabes … » ! ! ! Ce message a été certainement publié pour mettre en garde les manifestants de « ne pas déraper », c'est-à-dire de respecter cette « charte » ! Même si les intentions des auteurs de ce texte étaient bonnes, certains propos n'avaient pas place dans ces circonstances qui se passent de commentaire.
Je dirais plutôt : ne pas se tromper d'ennemi.
Deux remarques :
-  1) D'abord, la phrase « Une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens » n'est plus d'actualité, et son emploi n'est que de la poudre aux yeux (je le répète, malgré les bonnes intentions des auteurs du texte). Ce langage a perdu son sens depuis longtemps pour la simple raison qu'Israël ne veut pas la paix. Continuer à l'employer c'est vouloir tromper l'opinion (volontairement ou involontairement) sur la nature d'Israël.
-  2) Les lois françaises condamnent le racisme, quels que soient les origines des auteurs et celles des victimes. Point. Donc, pas d'amalgame : juifs et les Arabes n'ont pas à être mêlés dans le débat concernant la revendication des droits légitime du peuple palestinien.

Israël ne veut pas la paix

-  Ceux qui sont sincères savent qu'Israël ne veut pas la paix, et cette phrase « Une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens » n'a aucun sens. D'une part, cela fait 63 ans qu'Israël n'a jamais respecté aucune des résolutions de l'ONU ou lois internationales concernant son conflit avec les Palestine. Pourtant sa reconnaissance par ce « machin » dépendait de son respect des résolutions 181 et 194 (lisez la résolution 273 pour en être sûr) ; ceci signifie qu'Israël est illégitime et son adhésion à l'ONU est illégale selon cette dernière résolution. Donc l'ONU et ses membres sont tous responsables de cette tricherie ; chaque militant pour la justice et pour les droits du peuple palestinien devrait en informer l'opinion pour qu'elle sache la vérité sur la complicité des un et des autres, soit par leurs actes soit par leur silence. Israël est un Etat terroriste qui défie toutes les lois et résolutions, et doit être dénoncé comme tel.
-  D'autre part, il est plus qu'évident qu'Israël se moque du monde et méprise les Etats membres de l'ONU. La preuve de ce constat réside dans son comportement vis-à-vis du « processus de paix » entamé en 1993. Quinze ans sont passés sur ce « processus de paix », mais Israël continue la même politique de colonisation. Pendant cette période, il a tué, blessé et emprisonné des milliers de Palestiniens ; il a implanté des dizaines de colonies, imposé le blocus sur un million huit-cent mille personnes à Gaza, et maintenant il assassine de sang froid les humanitaires qui essaient de les secourir.
La question qu'on peut poser est la suivante : pourquoi Israël reste impuni ? La réponse est très simple pour ceux qui suivent les événements et ceux qui raisonnent en tenant compte de la réalité sur le terrain. Si Israël se fout du monde c'est parce qu'il sait qu'il a ses défenseurs au sein de chacune des institutions des pays qui ont le pouvoir de décision. Ils sont là pour empêcher toute sanction de l'ONU. C'est pourquoi il n'a jamais été inquiété par les marionnettes qui composent cette organisation. C'est une réalité à rapporter aux peuples.
Ceci dit, la phrase « Un paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens » est de la poudre aux yeux ; elle ne peut continuer d'être employée que par ceux qui ne veulent pas voir la vérité en face. Si un jour Israël respecte les résolutions de l'ONU et les droits légitimes du peuple palestinien, ce même peuple décidera de son sort, et les amis de sa cause pourront parler de « paix juste et durable » pour répondre à ses aspirations.

Pas d'amalgame ni de diversion.

Certains vont jusqu'à essayer de dissuader des manifestants de ne pas prononcer les slogans tels « Israël assassin », « Israël terroriste » ou encore « sionistes c'est vous les terroristes ». A ces gens, nous leur disons il vaut mieux jouer franc : ou soutenir ouvertement Israël dans sa barbarie, et c'est ce que font les lobbies sionistes à travers le monde (le CRIF en France et ses acolytes) et font l'apologie des crimes sans honte ; ou le dénoncer en ne mâchant pas les mots, c'est-à-dire en lui donnant le qualificatif convenable, comment le font certains Israéliens eux-mêmes. Ce qu'a Israël fait et fait encore tous les jours s'appelle le terrorisme d'Etat, et il faut le clamer haut et fort. Donc, on ne peut pas jouer au chat et à la souris éternellement.
Nous encourageons ceux qui ne voulaient même pas entendre le mot sioniste ou le boycott d'Israël hier, et ont fait du progrès aujourd'hui, de faire encore des efforts pour se libérer de la peur d'être traités d'« antisémites ». Appeler un chat un chat est la façon la plus simple pour être crédible auprès des êtres humains, car ces derniers sont intelligents, ils voient et entendent, mais aussi ils réfléchissent.

Conseil aux jeunes militants sincères

Ne vous laissez pas tromper par les apparences et les belles phrases. Ceux qui vous disent il faut être « modéré », ou cela ne sert à rien de prononcer ces qualificatifs vis-à-vis d'Israël ou dénoncer le sionisme, parce que « nos amis juifs peuvent se sentir visés », il ne faut pas les croire, ils ne sont pas sincères dans leur soutien à la cause palestinienne. Nous leur disons ceci : nous amis juifs qui militants sincèrement pour la cause palestinienne clament haut leur hostilité à la politique d'Israël et au sionisme.
Ceux qui défendent sincèrement la cause palestinienne doivent d'abord exiger le respect des droits du peuple palestinien face à l'Etat terroriste et barbare d'Israël. Ensuite, il convient d'exiger des « démocraties occidentales » qui ont offert la Palestine sur un plateau d'argent aux sionistes venant d'Europe, de changer leur politique de deux poids deux mesures au profit d'Israël et au détriment des Palestiniens. Ils l'ont fait et le font pour se racheter de leur collaboration avec les nazis qui ont exterminé des millions de juifs. Et ce sont encore ces « démocraties occidentales » qui protègent aujourd'hui Israël malgré tous ses crimes.
Et puis, ceux qui soutiennent Israël s'appellent « sionistes », ils le reconnaissent eux-mêmes et sont fiers de l'être, pourquoi ceux qui veulent « la paix » au sein des associations ou partis de gauche en ont honte ou peur de le dire ? Ils savent très bien que sans le soutien des sionistes Israël n'aurait jamais commis les crimes les plus barbares qu'il a commis jusqu'à présent contre les peuples palestinien et libanais, et maintenant contre les humanitaires. Pourquoi Israël défie le monde ? C'est parce qu'il se sent intouchable grâce aux lobbies sionistes influents au sein de toutes ces « démocraties occidentales ». Ne pas le reconnaître c'est aller dans le sens des sionistes qui veulent museler les peuples et leurs dirigeants.
Que les jeunes militants sachent que le sionisme est le cœur d'Israël qui bat en Occident ; il est son bailleur de fonds, ses poumons et son oxygène. San lui il sera asphyxié tel un poisson sans eau.

La Russie exige la levée immédiate du blocus israélien contre Gaza

[ 08/06/2010 - 10:29 ]
Moscou- CPI

L’émissaire du président russe au Moyen-Orient, Alexander Sultanov a annoncé que la Russie appelle à la levée immédiate de l’embargo israélien imposé illégalement contre les habitants de la Bande de Gaza, en considérant en même temps que le massacre de l’armée israélienne contre les humanitaires de la flottille internationale est une grave violation à la loi internationale.
«La crise humanitaire et économique qui frappe violement les habitants de Gaza, nécessitait depuis longtemps la fin du blocus arbitraire contre Gaza, et l’ouverture de tous les passages», a souligné, le lundi 7/6, le haut responsable russe devant les journalistes.
En condamnant l’assaut criminel de la marine israélienne contre la flottille internationale des humanitaires pro-palestiniens, Sultanov a confirmé que l’arrangement de la situation actuelle au Moyen-Orient conformément à la loi internationale est une mission prioritaire qui exige la préparation des bonnes circonstances pour atteindre cet objectif et empêcher Israël d’exécuter une telle agression qui viole la loi internationale.
De hauts représentants des forces nationales et gauchistes russes, ainsi que des institutions et des organisations civiles, intellectuelles, sociales ont manifesté, à Moscou, devant l’ambassade de l’occupation israélienne, en exigeant la levée immédiate du blocus et en se solidarisant avec les humanitaires de la flottille "Liberté" agressée par les forces pirates de l’entité sioniste dans les eaux méditerranées en destination vers Gaza.

Des étudiants font échouer la réunion d’une délégation sioniste à l’université de Madrid

[ 08/06/2010 - 10:43 ]
Madrid - CPI

Des étudiants qui se solidarisent avec les habitants de Gaza et les humanitaires de la flottille "Liberté" agressée par les forces pirates de la marine sioniste, ont fait échouer une réunion du comité commun entre l’Espagne et Israël à l’université de Madrid, le lundi 7/6.
«La délégation israélienne a été expulsé de l’université sous la protection de la police, suite à des protestations des étudiants qui étaient déterminés de faire échouer l’organisation de la réunion d’une mission militaire pour débattre la vente d’armes espagnoles à l’entité sioniste», a affirmé une source bien informée.
Les étudiants qui exprimaient leur solidarité avec le peuple palestinien et les humanitaires agressés cruellement par les forces de la marine de l'occupation, ont condamné l’assaut sioniste criminel en exigeant de boycotter l’entité sioniste et d’expulser sa délégation de l’Espagne.
Les étudiants qui étaient en plein colère ont critiqué fortement le silence ferme du gouvernement espagnol et sa complicité avec l’entité sioniste qui perpètre des crimes contre l’humanité et le peuple palestinien.
Les protestataires ont salué la position du Hamas en répétant des slogans qui salue la lutte et la patience du peuple palestinien face à l’occupation israélienne.

L'occupation libère la captive Ghoufrane Zamel

[ 08/06/2010 - 11:29 ]
Naplouse – CPI

Les autorités de l'occupation ont libéré, le lundi après-midi 7/6, la captive Ghoufrane Zamel du camp d'al-Eïn, près de la ville de Naplouse, après qu'elle a passé plus de 10 mois dans les prisons sionistes.
Le centre d'al-Ahrar pour les études des captifs et des droits de l'homme a rapporté de la captive libérée que la joie est incomplète à cause de l'existence d'autres captives dans les prisons israéliennes, où j'ai vécu des jours et des mois très difficiles avec elles.
Elle a ajouté que les captives palestiniennes vivent des conditions très difficiles dans les prisons sionistes et que la direction des prisons sionistes les insulte volontairement et publie de nouvelles décisions pour casser leur volonté.
La captive libérée Ghoufrane Zamel a dit que le message des captives dans les prisons sionistes est de réaliser l'unité nationale qui représente le seul choix pour faire face à l'entité sioniste et ses agressions sauvages continuelles contre le peuple palestinien.
De son côté, le directeur du centre al-Ahrar, Fouad al-Kafache, a dit que 36 captives palestiniennes sont encore emprisonnées dans les cellules sionistes après la libération de Zamel.

La Malaisie : Appel à un jugement international contre les responsables sionistes

[ 08/06/2010 - 13:29 ]
Kuala Lumpur – CPI

Le premier ministre malaisien, Najib Razzak a dit, le lundi 7/6, que les sionistes sont des hors la loi, en appelant à juger les responsables de l'occupation devant la cour pénale internationale à cause de leur implication dans l'attaque contre la flottille "Liberté".
Devant le parlement, Razzak a dit, que la Malaisie va demander au conseil international de sécurité à condamner les attaques et le terrorisme sioniste, et travailler pour juger les criminels qui ont perpétré ce crime devant la cour pénale internationale tout en demandent aux Etats-Unis de mettre pression sur l'état de l'occupation.
Il a affirmé que les commandos israéliens ont ouvert le feu froidement sur les solidaires pacifiques internationaux dans un acte de lâcheté inacceptable.
"Ces actes criminels sont devenus possibles, parce que les hors la loi israéliens connaissent qu'ils sont protégés par une grande force internationale.
Les parlementaires Malaisiens ont approuvé le mémorandum de condamnation contre les dirigeants sionistes.
Le ministre malaisien des affaires étrangères, Hanifa Imam, a demandé au conseil international de sécurité d'être très sévère avec l'entité sioniste, en exprimant son regret envers le communiqué très faible de l'ONU, alors que le monde entier dont les pays européens ont publié des positions plus fortes contre ce crime horrible.

L'occupation agresse les enfants captifs dans ses prisons

[ 08/06/2010 - 14:25 ]
Naplouse – CPI

Le centre d'étude des captifs a dit que la direction des prisons sionistes vise les enfants captifs dans ses cellules en les agressant physiquement et moralement.
Le centre a souligné que plus de 380 enfants palestiniens sont captifs dans les prisons sionistes, où ils s'exposent aux violations sionistes cruelles qui exigent une intervention des responsables, des associations, du ministère des captifs et des organisations juridiques.
"L'état de l'occupation représentée par la direction des prisons sionistes, viole toutes les lois, chartes et conventions internationales qui garantissent la protection des mineurs et leurs droits dont l'enseignement et le contact avec leurs familles, tout en les considérant comme des enfants et non  des terroristes", a-t-il ajouté.
Le centre a affirmé que les directions des prisons sionistes agressent les enfants détenus, les menacent et les torturent moralement et physiquement.
Le directeur du centre, Raafat Hamdouna a appelé les côtés concernés et les organisations juridiques à intervenir pour arrêter les violations de l'occupation contre les enfants captifs et travailler pour les libérer et montrer leur question et tragédie au monde entier.

Un général sioniste promet de faire couler le bateau d’Erdogan

[ 08/06/2010 - 14:11 ]
Al Nassera - CPI

L’ancien vice-président de l'armée israélienne, Uzi Dayan a considéré la participation du Premier ministre turc, Recep Tayyeb Erdogan dans la flotte prochaine «liberté» qui se prépare pour se diriger, de nouveau, vers la Bande de Gaza, comme une déclaration de guerre contre l'entité sioniste.
«Il doit traiter cette question avec beaucoup de sérieux", a-t-il ajouté.
Les commentaires du terroriste Dayan ont été publiés, le lundi 7/6, sur le site de l'armée sioniste, où il a dit : «Les récentes déclarations du président du gouvernement turc qui a montré son intention de participer à la prochaine flotte «liberté» représentent une atteinte à toutes les lignes rouges et  poussent la région à la guerre".
Il a souligné qu' "Israël" est très claire pour M. Erdogan ou quiconque, en affirmant que cela représente une ligne rouge qu'on ne doit pas dépasser, selon ses propos.
«Chacun doit être conscient qu'Israël est sérieux dans cette affaire, et qu'Erdogan doit endurer les conséquences s’il dépassera les lignes rouges», a ajouté Dayan en menaçant la Turquie.
Il a poursuivi : «Si Erdogan participera personnellement et arrivera sur les navires, on va considérer cet acte comme une déclaration de guerre, nous avons donc dû mettre une ligne rouge, alors qu'en cas de dépassement, on ne va pas seulement arraisonner son bateau, mais on va certainement le faire couler».
De son côté, le conseiller militaire et politique du ministre israélien de la guerre, Amos Gilad,  a déclaré qu’il est nécessaire en ce moment de tension dans les relations avec la Turquie, que nous  réfléchissions bien et profondément, et de réévaluer les choses plutôt que d'attaquer le premier ministre turc élu.

L'occupation a peur qu'on arrête les responsables israéliens à l'étranger

[ 08/06/2010 - 14:31 ]
Al-Nassera – CPI

Des sources de la presse hébreu ont rapporté que le ministère sioniste de la justice a décidé d'examiner toutes les visites prévues des responsables sionistes à l'étranger dans le but d'éviter toute menace d'arrestation à l'égard des procès présentés contre eux devant les tribunaux internationaux.
Le journal hébreu "Yediot Ahronot" a rapporté que le ministère sioniste de la Justice se prépare pour une série de procès juridiques internationaux contre des soldats, officiers et responsables sionistes, avant de prendre une décision.
Le Vietnam avait annoncé le report de la visite du président sioniste, Shimon Pérès après le massacre sioniste contre la flottille "Liberté", alors que la Corée du Sud a annoncé que la visite prévue prochainement de Pérès sera une visite de travail seulement.
Des sources sionistes ont souligné que Pérès pense annuler sa tournée dans les pays de l'Asie.

L’occupation décide de démolir 45 villages palestiniens au Néguev

[ 08/06/2010 - 15:05 ]
Al Qods occupée- CPI

Le ministère de l’habitat et de l’agglomération sioniste se prépare pour exécuter un projet discriminatoire et colonial en démolissant les villages palestiniens au Néguev, dans le cadre des  procédures de transfert forcé contre les habitants Palestiniens, en effectuant un nettoyage ethnique au Néguev.
Le député à la Knesset, Taleb Al Sanae, a révélé lors de ses déclarations de presse publiées, le lundi 7/6, que le département de la planification et d’ingénierie au ministère a organisé une tournée dans les villages arabes au Néguev, avec la participation de nombreux entrepreneurs pour des ramasser des dons, après l’annonce du gouvernement sioniste l’approbation d’un budget pour la judaïsation du Néguev et accueillir un million d’immigrés juifs.
Le député Al Sanae a mis en garde des mesures provocatrices et racistes du gouvernement sioniste qui exécute un nettoyage ethnique contre le peuple palestinien, en profitant du silence et de la complicité de la communauté internationale.
Notons que la politique discriminatoire et les mesures racistes de l’occupation visent à démolir 45 villages qui abritent, jusqu’à cette heure, environ 85 mille Palestiniens.

L’Égypte interdit au convoi «Liberté» de franchir le passage de Rafah

[ 08/06/2010 - 15:16 ]
Rafah - CPI

Les autorités égyptiennes ont interdit à la délégation de «Liberté 2» qui regroupe 9 députés égyptiens de faire entrer des matières de construction à la Bande de Gaza à travers le passage de Rafah, après que le directeur de la sécurité, en personne, au nord de Sinaï s’est emparé de 4 véhicules d’aides humanitaires.
Le chef de la délégation égyptienne, le député Hazem Farouk a déclaré, le lundi 7/6, que les  humanitaires ont été surpris des procédures de la sécurité égyptienne, à Sinaï, qui a interdit l’arrivée de la cargaison, à Gaza, malgré qu'ils se trouvaient à une distance de 20km seulement du secteur assiégé.
Les organisateurs du convoi humanitaire ont condamné fortement les procédures d’interdiction de la sécurité égyptienne en la qualifiant d'une violation aux droits de l'homme, et à la décision du président Mohammed Hosni Moubarak qui a ordonné l’ouverture du passage de Rafah, en indiquant qu’ils sont déterminés d'exécuter les recommandations de la Ligue arabe et de participer à la levée du blocus arbitraire, et en affirmant leur solidarité avec les humanitaires de la flottille internationale arraisonnée, le lundi 31/5, par l’armée de l’occupation israélienne qui a tué 9 turcs et blessé des dizaines de pacifistes internationaux.

La Russie a l'intention de transmettre le massacre de liberté à l'ONU

[ 08/06/2010 - 18:50 ]
Istanbul – CPI

Le premier ministre russe, Vladimir Poutine, a affirmé que son pays a l'intention de transmettre à l'ONU l'affaire de l'enquête autour de l'attaque sioniste contre la flottille "Liberté" qui transportait des aides humanitaires la Bande de Gaza.
Poutine a condamné fortement, le mardi 8/6, à Istanbul, l'attaque de l'armée de l'occupation, le 31 mai 2010, contre les bateaux d'aides qui se dirigeaient vers Gaza, en causant la mort et la blessure des dizaines de pacifistes en disant : "Il est regrettable que l'occupation perpètre ce crime dans les eaux internationales".
Lors d'une conférence de presse avec son homologue turc, Recep Tayyeb Erdogan, en marge d'un sommet autour de la sécurité en Asie, Poutine a dit qu'on doit enquêter sur ce crime en déclarant qu'il a discuté les détails de cette agression avec Erdogan dans le but de la transmettre à l'ONU.
Ces déclarations viennent au moment où la Turquie appelle à la formation d'une commission onusienne indépendante pour enquêter autour le crime sioniste, mais "Israël" refuse toujours.

Abou Zouhri : Pas de liaison entre la levée du blocus et le retour du Fatah à Gaza

[ 08/06/2010 - 19:10 ]
Gaza – CPI

Le porte-parole du mouvement du Hamas, Dr. Sami Abou Zouhri, a considéré que les déclarations de son homologue au ministère égyptien des affaires étrangères, Houssam Zaki, montrent l'irrespect des résultats des élections palestiniennes, en soulignant que la liaison entre le levée de l'embargo sioniste contre la Bande de Gaza et le retour du mouvement du Fatah est une nouvelle confirmation que Gaza est assiégée pour des raisons politiques.
Dans une déclaration spéciale au centre palestinien d'information Abou Zouhri a dit, le mardi 8/6, en commentaire aux déclarations de Zaki, que ces positions montrent que certains côtés arabes utilisent le papier du blocus pour intervenir dans les affaires palestiniennes internes à travers le soutien d'un côté contre l'autre et pour presser dans le but d'affaiblir le Hamas.
"Ces côtés ne lisent pas bien les derniers développements après l'attaque sioniste contre la flottille "Liberté", a ajouté Abou Zouhri qui a déclaré que l'opinion officielle et populaire dans tout le monde n'acceptent pas la continuation de cet embargo sioniste contre Gaza.
Il a précisé que la tentative de certains côtés arabes d'exploiter ces atmosphères pour réaliser leurs intérêts spéciales et soutenir un côté palestinien contre l'autre, n'est pas efficace parce qu'on va casser le blocus sioniste et l'enjeu sur cela pour affaiblir le Hamas a échoué.
Houssam Zaki avait déclaré, le mardi, que la position égyptienne exige la levée du blocus immédiatement et le retour du l'autorité palestinienne dirigée par le mouvement du Fatah à la Bande de Gaza pour permettre l'ouverture de tous les passages sionistes et l'entrée des marchandises de façon normale, selon ses prétentions.

La délégation des parlementaires égyptiens arrive à Gaza

[ 08/06/2010 - 19:19 ]
Gaza – CPI

Le département des passages et frontières dans la Bande de Gaza a annoncé l'arrivée de la délégation des parlementaires égyptiennes, le mardi 8/6, pour se solidariser avec le peuple palestinien assiégé depuis plus de 4 ans consécutifs.
Il affirmé que la délégation comporte 12 députés qui appartiennent à tous les partis de l'opposition, des frères musulmans et d'autres membres indépendants.
Des membres du conseil législatif palestinien ont accueilli la délégation qui transportait une caravane d'aide, mais les forces de la sécurité égyptienne ont interdit l'entrée de ces aides et ont saisi le convoi.

Le Caire et Washington coordonnent leurs positions

Le président Moubarak a reçu lundi dans la station balnéaire de Charm Al-Cheikh le vice-président américain, Joe Biden. Les deux hommes ont évoqué les pourparlers indirects entre Palestiniens et Israéliens.
Les pourparlers indirects entre Palestiniens et Israéliens vont-ils se poursuivre après l’assaut israélien meurtrier contre la flottille internationale d’aide destinée à Gaza la semaine dernière ? C’est la question que l’on se posait après cette attaque qui a déclenché un déluge de critiques dans le monde. L’Egypte, qui déploie des efforts intenses pour relancer les efforts de paix dans la région, craignait que l’assaut israélien ne remette tout en cause. Et c’est dans ce contexte que s’inscrit la visite lundi du vice-président américain, Joe Biden, qui s’est entretenu avec le président Moubarak. Quel fut l’objet de la rencontre exactement ? « L’assaut israélien contre le navire turc qui transportait de l’aide humanitaire a entraîné une faible réaction des Etats-Unis. Or, Le Caire craint que cet assaut ne menace les fragiles pourparlers de paix indirects menés entre Israéliens et Palestiniens sous l’égide des Etats-Unis », analyse Amin Al-Mahdi, politologue. Et d’ajouter : « L’administration américaine n’exerce pas une vraie pression sur Israël ». Malgré l’indignation internationale après l’assaut israélien, l’administration américaine s’est abstenue de condamner cet assaut. Joe Biden, lui-même, avait déclaré dans un premier temps qu’Israël avait le droit absolu de défendre sa sécurité, tout en soulignant qu’il fallait trouver une solution à la mauvaise situation à Gaza. Le Caire aurait reçu des assurances de Washington que les pourparlers indirects ne sont pas remis en cause après l’assaut israélien.
Biden est arrivé lundi à Charm Al-Cheikh, en compagnie de hauts responsables de la Maison Blanche et d’officiels de la sécurité nationale, afin de discuter de la tension qui est montée dans la région. Le vice-président américain devait initialement se rendre en Egypte en mars, mais la visite avait été annulée à la suite de l’hospitalisation du chef de l’Etat égyptien. « L’Egypte et les Etats-Unis devraient coordonner leurs positions envers Israël après cet assaut meurtrier s’ils veulent tous les deux que les pourparlers indirects entre Palestiniens et Israéliens se poursuivent en tant qu’étape devant mener à des négociations directes », explique Amin Al-Mahdi. L’Egypte aussi a mesuré sa réaction par rapport aux Israéliens. « L’Egypte a utilisé la formule briser le blocus israélien sur la bande de Gaza et s’est abstenu de recourir à des déclarations plus fermes comme Israël doit lever immédiatement le blocus imposé à Gaza utilisées par l’Arabie saoudite », ajoute Al-Mahdi. Le chef de la diplomatie, Ahmad Aboul-Gheit, a déclaré que les pourparlers indirects se poursuivraient. « Toute suspension des pourparlers indirects porterait atteinte aux espoirs palestiniens de voir la création d’un Etat », a-t-il ajouté.
Chérif Ahmed

Mobilisation anti-israélienne

L’attaque israélienne contre la flottille de la Liberté continue à susciter des remous en Egypte. Syndicats et partis politiques se sont mobilisés, pour la deuxième semaine, pour dénoncer ce crime.
Les réactions à l’attaque israélienne contre la flottille de la Liberté se multiplient. Tandis que la communauté internationale réclame une enquête, la société civile est mobilisée en Egypte et réclame des représailles contre l’Etat hébreu. Ils étaient environ 2 000 simples citoyens, étudiants et activistes politiques à se rassembler après la prière du vendredi devant la mosquée Al-Azhar, au Caire, pour manifester leur soutien aux Palestiniens. « A bas Israël », et « Vive Gaza », scandaient les manifestants, qui réclamaient la levée du blocus imposé à Gaza. Brandissant les drapeaux palestiniens et turcs, et brûlant le drapeau israélien, les manifestants ont dénoncé le massacre des innocents par l’armée israélienne et ont appelé les pays arabes à une guerre contre Israël. Des affrontements ont eu lieu entre les manifestants et les forces de police anti-émeutes.
Les faits remontent au 31 mai, lorsque l’armée israélienne prend d’assaut dans les eaux de la Méditerranée une flottille d’aide humanitaire à destination de Gaza. L’attaque fait 19 morts. Outre Le Caire, Alexandrie a connu aussi des manifestations anti-israéliennes. Des militants islamistes réunis sur la place Mahattet Al-Raml ont brûlé le drapeau israélien et ont réclamé l’expulsion de l’ambassadeur israélien et l’arrêt des exportations de gaz naturel égyptien vers l’Etat hébreu. Des manifestations similaires ont eu lieu à Al-Arich, au Nord-Sinaï, ainsi que dans les gouvernorats de Charqiya et de Gharbiya dans le Delta, à Assiout et Assouan en Haute-Egypte. Plusieurs dizaines de militants des partis Nassérien et du Rassemblement ont manifesté devant la Ligue arabe au Caire, durant une réunion de la ligue destinée à étudier une réponse commune à l’agression israélienne. « Nous sommes venus délivrer un message aux dirigeants arabes et aux ministres des Affaires étrangères. Cessez votre politique honteuse de soumission à Israël et aux Etats-Unis », lance Nabil Atris, membre du parti du Rassemblement, qui tenait à la main le portrait de l’ancien président Gamal Abdel-Nasser. Et d’ajouter : « Il est temps de profiter de l’opinion publique mondiale, qui est de notre côté en ce moment, pour imposer des sanctions internationales à Israël, et exercer une pression arabe pour la levée du blocus sur la bande de Gaza ».
Tandis que les manifestations se poursuivaient, un convoi d’aide devrait être dirigé cette semaine vers la bande de Gaza. Il renferme des produits de première nécessité ainsi que des médicaments. Par ailleurs, des voix se sont élevées réclamant la révision du Traité de Camp David et la rupture de toutes les relations avec Israël. « En quelques minutes, Israël a fait une vingtaine de morts. C’est un carnage. sont les instances internationales ? est l’Onu ? Quel crime ont-ils commis ces militants innocents pour être tués ? », lance Hamdi Hassan, député de tendance islamiste, qui dénonce la passivité des dirigeants des pays arabes tout en saluant la décision du président d’ouvrir le terminal de Rafah. En fait, au lendemain de l’attentat, le président Hosni Moubarak a ordonné l’ouverture du terminal de Rafah, afin de laisser passer les aides humanitaires et médicales nécessaires vers la bande de Gaza et accueillir les blessés et les malades qui doivent passer par l’Egypte. Aucune durée de temps n’a été déterminée pour l’ouverture du terminal alors que d’ordinaire, les ouvertures de ce point de passage entre l’Egypte et la bande de Gaza sont limitées à quelques jours par mois, depuis le coup de force du Hamas à Gaza en juin 2007.
Les deux députés de la Confrérie interdite mais tolérée des Frères musulmans qui se trouvaient à bord de la flottille sont rentrés cette semaine en Egypte après avoir été détenus un moment au port israélien d’Ashdod. Une cinquantaine de députés et d’activistes ont déposé une plainte devant le procureur général. Ils réclament l’interdiction de l’accès en Egypte de quatre personnalités israéliennes, à savoir : le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, Ehud Barak, ministre israélien de la Défense, le chef d’état-major et le commandant de la marine israélienne. « Ce sont des criminels de guerre coupables de génocide contre l’humanité », ajoutent-ils.
Héba Nasreddine