mardi 9 février 2010

Les bureaux de Stop the Wall mis à sac la nuit dernière

Ramallah - 08-02-2010
Par Stop The Wall
Dans la nuit du 7 au 8 février, les forces de l’occupation ont attaqué les bureaux de Stop the Wall à Ramallah. Une dizaine de jeeps, un Hummer et un autobus blindé ont encerclé l’immeuble pendant que les soldats fouillaient les pièces, mettaient le bureau sens dessus dessous et confisquaient les disques durs des ordinateurs, des ordinateurs portables, des caméras vidéo, des dossiers, des Cds et des cassettes-vidéo.

























Cette attaque fait partie de la répression grandissante contre le mouvement anti-mur, et fait suite aux arrestations de Jamal Juma’ et de Mohammed Othman, qui ont été ensuite relâchés après une pression internationale importante.

D’autres opérations d’arrestation sont en cours, et actuellement 40 activistes anti-mur sont détenus dans les prisons israéliennes pour leur mobilisation de la base populaire et leur travail d’information au niveau international.

Beaucoup de personnes arrêtées sont des habitants de Ni’lin, un village connu pour ses protestations continues contre le mur. Dans le cadre de l’intensification de la campagne d’arrestations, 20 personnes ont été arrêtées le mois dernier dans ce qui fut la campagne la plus grave d’arrestations visant le mouvement anti-mur dans le village.

Les forces d’occupation ont aussi ciblé des activistes internationaux. Deux militantes étrangères travaillant avec le Mouvement International de Solidarité (ISM) ont été arrêtées il y a quelques nuits après que les forces d’occupation aient fait un raid dans l’appartement où elles séjournaient. Le mois dernier, une autre militante de la même organisation a elle aussi été arrêtée à Ramallah pendant un raid nocturne et expulsée.

Le ciblage continu du mouvement de la base populaire n’intimidera pas les Palestiniens qui luttent contre le mur. La résistance sur le terrain et sur la scène internationale continuera et ne cessera qu’une fois que la décision de la Cour Internationale de Justice, qui demande que le mur soit démantelé, soit appliquée.
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13400&type=temoignage&lesujet=Incursions

L'UNWRA appelle l'Egypte et la Ligue arabe à faire pression sur "Israël"

08/02/2010 
Le commissaire général de l'UNRWA, Filippo Grandi, a appelé lundi l'Egypte et la Ligue Arabe à continuer à exercer des pressions sur « Israël » pour qu'il autorise l'entrée à Gaza des matériaux nécessaires à la reconstruction.
"Je suis au Caire pour discuter de la situation à Gaza et pour appeler le gouvernement égyptien et la Ligue arabe pour que les pressions continuent sur 'Etat d'Israël afin qu'au moins les limitations au libre passage des personnes et du matériel pour la construction soient levées", a dit le chef de l'agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens.
Affirmant que les matériaux pour la reconstruction peuvent être utilisés
par le Hamas pour la fabrication de missiles, l’entité sioniste  refuse de laisser passer à Gaza des matériaux pour reconstruire des bâtiments détruits lors de son offensive militaire en décembre 2008 et janvier 2009.
"Nous respectons les préoccupations sécuritaires de l'Etat d'Israël, ce sont des préoccupations légitimes, mais nous lui avons offert des garanties très précises que le matériel que nous recevrons ne sera utilisé que pour nos projets de reconstruction", a affirmé M. Grandi.
"La raison pour laquelle je suis venu rapidement au Caire pour rencontrer
M. Aboul Gheit est que l'Egypte est le président en exercice de la Commission
consultative de l'UNRWA", un comité qui comprend 23 pays et qui est chargé de
consulter et d'appuyer le travail de l'agence, a-t-il indiqué.

Sleimane:Si "Israël nous fait la guerre qu'elle ne s'attende pas à une promenade

08/02/2010 
Le Président de la République Michel Souleimane a assuré, à l'issue de son entretien avec une délégation du syndicat des rédacteurs: "Au cas où Israël décide de mener une guerre contre le Liban, qu'elle ne s'attende pas à une promenade".
Cela dit, selon des sources saoudiennes, l’état d’alerte est à son maximum dans les rangs de l'armée israélienne qui a mis ses soldats sur le qui-vive de l'autre côté de la frontière.
 La FINUL a également élargi son cercle d'activité dans le secteur Est du Sud, se préparant à agir en urgence si nécessaire.
Pourtant, hier matin, en ouverture du Conseil des ministres, le chef du gouvernement israélien a tenté, par des paroles rassurantes, destinées avant tout aux dirigeants libanais et syriens, de calmer la guerre des mots et des menaces entre l’entité sioniste et ses proches voisins du nord. Benjamin Netanyahu devait proposer à Damas de reprendre aussitôt les pourparlers de paix, sans condition préalable.
Toutefois, Ehud Barak, le ministre israélien de la Défense et le leader du Parti travailliste, s’inquiète devant une dégradation rapide de la situation aux frontières avec le Liban et la Syrie. Il en vient à constater, à haute voix, que sans un accord de paix avec Damas, une autre guerre s’annonce à l’horizon. Une guerre cruelle, dévastatrice, susceptible de faire de nombreuses victimes dans les différentes populations civiles. Une guerre à coups de missiles, qui ne devrait épargner aucune grande ville des pays concernés. D’après un spécialiste de la région : « Personne n’a intérêt à mettre le feu aux poudres, mais une seule étincelle peut déclencher un embrasement général. »
A noter, que depuis l’assassinat du commandant en chef de la résistance, Imad Moughnieh, c’est tout "Israël" qui est sur le qui-vive à l’approche de la commémoration de son martyr le 14 février.

Une odyssée pour la Justice

lundi 8 février 2010 - 07h:10
Ramzy Baroud
De la Malaisie jusqu’à l’Afrique du Sud, du Royaume Uni jusqu’aux Etats-Unis, des hommes, des femmes, tant chrétiens que juifs ou musulmans, d’horizons culturels et religieux différents ont montré qu’ils pouvaient tous croire en la justice et les droits de l’homme, écrit Ramzy Baroud.
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Les récentes manifestations de gens venus de partout dans le monde pour soutenir les Palestiniens de Gaza sont ce qui se rapproche le plus d’un mouvement de solidarité internationale, ce qui ne s’était pas produit depuis la création des brigades Internationales anti-fascistes pendant la guerre civile espagnole. Est-ce là une affirmation osé ?
J’admets que je ne suis peut-être pas aussi au fait de la réalité que je le devrais. Dans le camp de réfugiés où je suis né et où j’ai grandi, la plupart des réfugiés avaient l’impression que personne ne se souciait de leur détresse, il était donc facile de croire que rien, jamais, ne pourrait aller plus loin que les prises de position aussi creuses qu’abondantes des pays arabes et des autres nations, dont les seuls actes de solidarité se bornaient à des condamnations vaines. Aussi que des militants du monde entier se soient manifestés récemment d’une manière aussi généreuse, semble être un acte de solidarité sans précédent, qui - dois-je le croire ? - montre que l’implication massive et directe de la société civile fait de celle-ci un vrai partenaire des Palestiniens en lutte pour leurs droits politiques et humains.
Pendant la Guerre Civile Espagnole (1936-1939) alors que les divers états européens se lavaient les mains des atrocités commises en Espagne, presque 40 000 hommes et femmes, originaires de 52 pays, décidèrent de combattre le fascisme. Etant donné qu’à cette époque les technologies avancées de communication n’existaient quasiment pas, cette prise de conscience globale et l’action directe et sans précédent qu’elle engendra sont absolument sidérantes.
Parmi les 2800 américains il y avait un noir - Canute Frankson, vétéran de la brigade Abraham Lincoln. Il avait écrit ces mots à un ami en 1937, depuis Madrid : « Pourquoi moi, un noir, qui me suis battu pendant toutes ces années pour les droits de mon peuple, suis-je en Espagne ? Parce que nous avons cessé d’être un petit groupe minoritaire qui se bat sans espoir contre un géant. Parce que... nous avons rejoint et appartenons pleinement à une grande force de progrès, qui a la responsabilité de protéger la civilisation humaine de la destruction préméditée par un petit groupe d’individus dégénérés. Parce que si nous venons à bout du fascisme ici, nous protègerons notre peuple en Amérique et dans d’autres parties du monde, des persécutions haineuses, de l’emprisonnement et du massacre qu’ont subi et subissent encore les Juifs sous les bottes fascistes d’Hitler. »
Quelle pertinence ont ces mots lorsqu’on lit, plein d’inquiétude, de fierté et de joie, les rapports et les messages qui arrivent du Caire, de Al Arish et de Gaza. Ils apportent la preuve du soutien d’un nombre incalculable de personnes qui ont montré, au milieu du sang et des larmes, leur engagement envers l’humanité, que ce soit en Palestine ou partout ailleurs.
La Marche pour la Libération de Gaza, qui regroupait plusieurs mouvements, réunissait 1362 militants venant de plus de 40 pays, avec pour mission d’entrer dans Gaza, et de traverser, avec des Israéliens, des Palestiniens et des internationaux, jusqu’au checkpoint d’Erez.
Cette frontière, comme plusieurs autres, a complétement coupé les Palestiniens de Gaza du reste du monde et 1,5 millions de gens sont totalement assiégés. Gaza est au centre de la plus grande catastrophe humanitaire du monde parce que les Palestiniens ont exercé leurs droits à la démocratie. Les habitants de Gaza ont subi une guerre à sens unique et en sont quasiment réduits à la famine. Les vaillants soldats de la paix de Viva Palestina ont vraiment haussé le niveau des actions que des militants de la justice et de la paix sont prêts à mener pour mettre leurs paroles en pratique.
Malgré l’indifférence qu’ont montré les principaux media pour ce drame, des millions de gens ont vu près de 500 militants et 200 véhicules chargés de matériel médical essentiel pour Gaza assiégé, se lancer dans une véritable odyssée pour contourner le siège. Au moment où ils arrivaient près de Gaza le gouvernement égyptien les força à repartir à cause d’une formalité et ils durent commencer un voyage difficile à travers le désert, la mer et plusieurs pays. Quand ils arrivèrent de nouveau près de Gaza, au port d’ El Arish ils furent à nouveau bloqués et des dizaines d’entre eux furent blessés.
La Marche pour la Libération de Gaza fut également accueillie par des intimidations, des attaques et de la violence.
Ces gens ne sont pas des Palestiniens mais des internationaux. De la Malaisie jusqu’à l’Afrique du Sud, du Royaume Uni jusqu’aux UEtats-Unis, des hommes, des femmes, tant chrétiens que juifs ou musulmans, d’horizons culturels et religieux différents ont montré qu’ils pouvaient tous croire en la justice et les droits de l’homme. Alors que la Palestine a toujours bénéficié de la solidarité internationale démontrée par beaucoup de militants -qui peut oublier Rachel Corrie ? - une action de cette ampleur et de cette implication ajoute une autre dimension à un conflit qui, avec le temps, s’est réduit à une lutte entre des Palestiniens assiégés et un Israël militairement très puissant.
La Marche pour la Libération de Gaza, Viva Palestina, le mouvement Free Gaza et d’autres contredisent la rhétorique officielle concernant le conflit le plus long et le plus compliqué du Moyen-Orient. La société civile n’est pas un conglomérat d’ONG qui peuvent être manipulées et soutenues financièrement dans un but stratégique.
Elle englobe des groupes puissants, plein d’assurance, et réellement représentatifs de tous les pays du monde ; les gens sont capables de s’unir au-delà des questions de religion et d’idéologie pour mettre en pratique ce à quoi ils croient. Que les militants aient réussi à rompre le honteux silence des grands media souligne aussi combien les media alternatifs ont d’importance pour réussir à organiser la fraternité.
Joshua Brollier, l’un des coordinateurs de Voices for Creative Non-Violence écrit dans le Palestine Chronicle : « Pendant toute la durée de la Marche pour la Libération de Gaza, au Caire, nos frères et sœurs sud-africains ont énergiquement démontré la relation entre les souffrances des autochtones africains sous la dictature raciste des blancs de Pretoria et les injustices subies par les Palestiniens du fait du gouvernement israélien ».
Pendant ce voyage mouvementé vers Gaza, on a découvert beaucoup de héros et d’héroïnes : Une mention spéciale à Hedy Epstein , 85 ans, survivante de l’Holocauste dont les deux parents sont morts à Auschwitz. Quand elle, et beaucoup d’autres, furent empêchés d’entrer dans Gaza, elle commença une grève de la faim. Et si Hedy Epstein est solidaire des Palestiniens, ce n’est pas malgré l’Holocauste, mais à cause de l’ Holocauste. D’autres militants sont également solidaires de Gaza à cause de leurs expériences passées et ont combattu pour la démocratie et la justice dans leurs propres pays.
Peut-être après tout, suis-je au fait de la réalité. Il se peut que les paroles et les actes de Canute Frankson, notre héros afro-américain n’aient pas été inutiles. Il se peut que la recherche de la justice puisse en fait transcender toutes les barrières physiques et psychologiques. Une chose est certaine : Gaza n’est pas seule ; elle ne l’a d’ailleurs jamais été.
14 janvier 2010 - Communiqué par l’auteur
Traduit de l’anglais par Jackie H.
 http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8135

Quand Israël entrera dans l’OTAN

publié le lundi 8 février 2010
Galal Nassar

 
Si Israël réussit à rejoindre l’OTAN, sa belligérance régionale sera appuyée par la force collective de l’Alliance tout entière. Avant que cela ne se produise, les Arabes réagiront-ils ? interroge Galal Nassar.
Israël est devenu ainsi le premier pays non européen et le premier pays du Moyen-Orient à coopérer avec l’OTAN à un niveau aussi crucial.
Israël tient à être membre de l’OTAN. Il ne prend plus de grands airs avec les alliances militaires. Il ne veut plus rester à l’écart des organisations militaires de l’Occident. Il veut en être.
Une majorité d’Israéliens estime que leur adhésion à l’OTAN renforcerait à la fois la sécurité d’Israël et la puissance stratégique de l’OTAN. Bizarrement, il n’y a eu aucune réaction arabe au souhait d’Israël de rejoindre l’OTAN, aucune tentative arabe de bloquer l’initiative, et aucun préparatif pour faire face à ses conséquences.
Israël et OTAN ont grandi en se rapprochant tout au long de ces dix dernières années environ. En 2000, l’OTAN élargissait son dialogue méditerranéen en négociant avec sept pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord ; à savoir, Egypte, Israël, Algérie, Jordanie, Maroc, Tunisie et Mauritanie. En 2004, les pourparlers OTAN/Méditerranée se déroulèrent sous la désignation de Partenaires pour la Paix. Six nouveaux pays étaient inclus dans ce nouveau dialogue : Bahreïn, Koweït, Oman, Qatar, Arabie saoudite et Emirats arabes unis. Israël, en particulier, était pressé de mettre à profit toutes les possibilités que Partenaires pour la Paix pouvait offrir.
Le 24 février 2005, Jaap de Hoop Scheffer, secrétaire général de l’OTAN, se rendit en Israël. Dans le mois qui suivit, l’OTAN et Israël effectuèrent leurs premières manœuvres conjointes dans la mer Rouge. En quelques semaines, une flottille de six navires de l’OTAN se montra au port israélien d’Eilat. Israël (et la Jordanie) participa, également pour la première fois, à des manœuvres militaires conjointes qui se déroulèrent dans le cadre du programme de Partenaires pour la Paix, en Macédoine, dans l’ex-Yougoslavie, en février 2005.
D’après le magazine militaire britannique, Jane’s, la « position géographique » d’Israël fournissait à l’OTAN une base extérieure pour défendre l’Occident, pendant que la puissance militaire et économique de l’OTAN avait la capacité d’accroître la sécurité et le potentiel économique du « pays d’accueil ».
En juin 2005, Israël participa à des manœuvres sous-marines au large des côtes de Tarente, en Italie. A l’époque, des sources U.S. indiquèrent qu’Israël cherchait à élargir le « champ de son alliance stratégique » avec l’OTAN, dans la perspective d’une totale adhésion à l’OTAN. Les forces terrestres israéliennes participèrent également à des manœuvres de l’OTAN sur deux semaines et demie, en Ukraine. En 2006, Israël déclara à l’OTAN qu’il voulait participer « activement aux efforts opérationnels » menés par l’OTAN en Méditerranée, et donc, à la campagne pour « affronter le terrorisme ».
Peu après, Israël accueillit et pris part à trois exercices militaires avec l’OTAN et assista à une conférence des commandants des forces aériennes de l’OTAN. The Wall Street Journal parla de liens renforcés entre l’OTAN et Israël. Il citait Uzi Arad, fondateur du Forum atlantique d’Israël, qui affirmait qu’Israël tirerait profit d’une adhésion à l’OTAN. The Washington Post, lui, argua que de nombreux pays en Europe soutenaient l’adhésion d’Israël mais attendaient que Washington propose une telle initiative.
La position de Washington sur la question apparut clairement en mars 2006, quand James Jones, alors commandant en chef de l’OTAN en Europe, déclara que le déploiement d’avions AWACS (Système aéroporté d’alerte et de contrôle - ndt) de l’OTAN en Israël « était un signal clair à l’Iran ». En mai 2006, huit unités de la marine de l’OTAN arrivèrent à Haïfa pour démontrer « la coopération croissante » entre Israël et l’OTAN.
Fin juin 2006, la commission des Affaires étrangères de la Chambre des Représentants adopta à l’unanimité une décision appelant à resserrer les liens Israël/OTAN. Dès lors, Israël et OTAN acceptaient un projet à long terme pour coopérer sur 27 sites à travers le monde. Israël devint ainsi le premier pays non européen et le premier pays du Moyen-Orient à coopérer avec l’OTAN à un niveau aussi crucial.
Deux mois après la fin de la guerre de 2006 au Liban, un séminaire sur les relations OTAN/Israël se tint à Herzliya. Assistait à ce séminaire, la ministre des Affaires étrangères d’alors, Tzipi Livni, qui déclara qu’Israël aurait préféré que l’OTAN « fasse le travail qu’Israël a fait au Liban ». Et d’ajouter qu’Israël espérait participer aux initiatives locales et régionales de l’OTAN. Le secrétaire général adjoint de l’OTAN, Alessandro Risso, répondit en précisant que la présence d’un officier de liaison israélien au quartier général de l’OTAN à Naples, était un signe de la « coopération capitale » entre l’OTAN et Israël.
A la fin de l’année 2006, Israël obtint un « accord de partenariat » avec l’OTAN qui avait plus de poids qu’aucun accord conclu par l’OTAN avec un pays non européen à ce jour. Pourtant, beaucoup en Israël et en Occident, continuèrent d’appeler à une appartenance totale israélienne à l’OTAN. Un analyste politique russe, Eduard Sorokin, prévint que Washington utilisait la possibilité d’une adhésion d’Israël à l’OTAN comme moyen pour obliger les pays arabes à rester vigilants. Selon la Charte de l’OTAN, toute agression contre un membre de l’OTAN est considérée comme une agression contre tous ses membres. Ainsi, tout futur conflit entre Israël et ses voisins pourrait déclancher un conflit régional plus large et, potentiellement, une guerre mondiale, concluait Sorokin.
The Jerusalem Post indiqua que des liens plus étroits entre Israël et l’OTAN étaient essentiels dans le cas d’une « future confrontation avec l’Iran » (1er avril 2008). En réalité, Netanyahu voulait qu’Israël rejoigne l’OTAN avant même d’entrer en fonction pour son deuxième mandat de Premier ministre. Il a, depuis, fait de l’adhésion d’Israël à l’OTAN une pièce centrale de sa politique.
Le 13 janvier 2009, The Jerusalem Post signala qu’Israël lançait une « initiative diplomatique » visant à influencer l’ancienne secrétaire d’Etat US, Madeleine Albright, dans son réexamen de la politique de l’OTAN. En janvier 2009, des officiels israéliens rencontrèrent Albright à Oslo pour discuter de la nouvelle stratégie de l’OTAN. Durant cette réunion, les Israéliens exprimèrent le désir de resserrer leurs liens avec l’OTAN et demandèrent de participer aux réunions de l’OTAN au plus haut niveau.
A Washington, certains déclarèrent qu’une fois qu’Israël sera accepté comme membre à part entière de l’OTAN qui aurait alors à commander les missions sécuritaires en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Cette façon de voir n’est pas si tirée par les cheveux, compte tenu du fait que le Président Mahmoud Abbas a déclaré une fois que ce ne serait pas une mauvaise idée si les Américains négociaient avec Israël au nom des Palestiniens.
James Jones, conseiller à la Sécurité nationale des Etats-Unis, qui fut commandant de l’OTAN en Europe de 2003 à 2005, déclara qu’il était occupé à l’élaboration d’un projet visant au contrôle des Territoires palestiniens occupés au nom d’Israël. Dans l’esprit de ce projet, cela implique un maintien de l’ordre réel sur les zones palestiniennes.
Avant que ne soit lancée l’opération Plomb durci à Gaza, l’OTAN échangeait déjà des renseignements avec Israël, se partageant ses compétences en matière de sécurité, et organisant des exercices militaires. Israël et l’OTAN coopérèrent également dans les programmes de non-prolifération. L’ancien chef de l’OTAN, Sheffer, s’est rendu en Israël en plein milieu de l’offensive d’Israël contre Gaza. Et des officiels de l’OTAN, à l’époque, furent d’avis qu’une coopération avec Israël était essentielle pour leur organisation.
Nous savons tout ce que nous devons savoir sur la coopération OTAN/Israël. Ce que nous ignorons, c’est ce que les dirigeants arabes ont l’intention de faire à ce propos. [1]
[1] Du même auteur :
-  Turquie/Israël : les positions où l’auteur évalue les évolutions récentes du rôle régional de la Turquie.
Al-Ahram/Weekly Online - publication n° 984 du 4 au 10 février 2010 - traduction : JPP
publié par al -Ahram
et en français par Info Palestine
Traduction JPP (titre CL, Afps)

Gaza. « Une lutte pour nos valeurs et notre démocratie »

publié le lundi 8 février 2010
entretien avec Hadas Ziv

 
Hadas Ziv est directrice générale de l’ONG israélienne Médecins pour les droits de l’homme. Présente à Gaza lors du conflit, l’ONG a aussi témoigné devant la commission Goldstone.
Que pensez-vous du rapport Goldstone  ? Estimez-vous 
qu’il est justifié de parler 
de « crimes de guerre » 
comme le fait ce rapport  ? Confirmez-vous les faits contenus dans le rapport  ?
Hadas Ziv. Ce que fait le rapport, c’est présenter des faits et des témoignages et de dire qu’il y a des présomptions de crimes de guerre dans nombre de cas. Pour nous, ses présomptions sont effectivement valides et méritent d’être investiguées sérieusement. C’est d’ailleurs ce que demande le rapport lui-même.
Évidemment, en tant qu’ONG médicale, nous ne parlons pas sur tous les événements qui se sont déroulés lors du conflit à Gaza. Mais des cas précis que nous avons observés – comme des blessés abandonnés, l’impossibilité de les sortir de Gaza vers des hôpitaux ou des tirs contre des hôpitaux et des ambulances –, nous en avons informé les officiels israéliens (même durant les opérations militaires) et nous les avons aussi transmis à la commission Goldstone devant laquelle nous avons témoigné. Après le conflit, nous avons aussi mené, en collaboration avec des collègues palestiniens, des enquêtes pour relever des faits et recueillir des témoignages.
Quel est votre sentiment sur la réponse, fournie la semaine dernière aux Nations unies, du gouvernement israélien au rapport Goldstone  ?
Hadas Ziv. Je trouve cette réponse bien dérangeante et insuffisante. Les investigations dont parle le gouvernement sont des enquêtes internes de l’armée. Elles ne sont ni indépendantes, ni transparentes. Par exemple dans des cas de tirs contre des dispensaires médicaux ou des ambulances, le rapport estime, en termes généraux, qu’il n’y a pas de faits précis permettant de poursuivre qui que ce soit. Il n’y a pratiquement pas d’études de cas et d’incidents dans cette réponse.
Or, rien que nous, nous leur avons fourni, de manière précise et documentée, des témoignages sur nombre d’incidents et de faits qui méritent au moins une enquête sérieuse. D’ailleurs, de plus en plus de voix se font désormais entendre en Israël, jusqu’autour même du gouvernement, pour dire que c’était une grave erreur de ne pas collaborer avec la commission Goldstone. Je pense que nous ne devons pas craindre de véritables enquêtes et analyses indépendantes pour juger des décisions et des faits. C’est seulement ainsi, en refusant de passer l’éponge, que nous éviterons que cela ne se reproduise à nouveau.
Croyez-vous qu’Israël soit capable de mener ce que lui demande le rapport Goldstone, des investigations indépendantes et approfondies sur le conflit de Gaza, ou faut-il pour cela passer par un tribunal international  ?
Hadas Ziv. Je souhaite vivement qu’Israël en soit capable. Je l’espère. Je ne crois toutefois pas que l’initiative pourrait venir du gouvernement ou de l’armée. Il n’y a que le système judiciaire et la société civile qui peuvent entreprendre une telle démarche. Mais si nous-mêmes, en Israël, nous n’en sommes pas capables, alors il faudrait que la communauté internationale s’en charge – à mon sens, rechercher la vérité est une lutte pour nos valeurs et notre démocratie. L’ennui, c’est que personne, surtout pas les grands pays (les États-Unis, la Grande Bretagne ou la France…), ne veut réellement s’engager pour régler les problèmes au Moyen-Orient. Il y a beaucoup d’hypocrisie au plan international.
Entretien réalisé par Ramine Abadie
publié sur le blog du Monde "Guerre ou paix"

Le monde ne croit plus aux explications d’Israël

publié le lundi 8 février 2010
Aluf Benn

 
Le monde ne croit pas aux explications d’Israël et il n’est pas disposé à condamner l’obstination palestinienne.
« Votre situation n’est pas idéale, » déclarait récemment un diplomate européen de premier plan. « Personne ne croit Bibi (le Premier ministre Benjamin Netanyahu) et nous ne voulons pas avoir de relation avec Lieberman (ministre des Affaires étrangères). Seule, une décision diplomatique impressionnante et inattendue, comme le désengagement d’Ariel Sharon (ancien Premier ministre), pourrait modifier cette impression. »
Quelques heures plus tard, Time Magazine publiait une interview du président U.S. Barack Obama, dans laquelle celui-ci se disait déçu de la réticence d’Israël à faire des « gestes audacieux » vers les Palestiniens.
Dans un discours prononcé à une conférence il y a peu, un diplomate israélien en poste dans une capitale européenne faisait l’éloge de la sempiternelle ligne de relations publiques d’Israël, faisant la distinction entre « la seule démocratie au Moyen-Orient » et ses voisins arabes autocratiques.
« Nous partageons des valeurs communes, » disait l’Israélien aux Européens. A sa grande surprise, un membre de l’assistance s’est levé et lui a répliqué : « Quelles valeurs communes ? Nous n’avons rien de commun avec vous. »
Dans les conversations diplomatiques, les Européens critiquent Israël pour le blocus de Gaza, la construction des colonies juives, les démolitions de maisons à Jérusalem-Est, à cause d’une répugnance pénétrante envers le gouvernement de droite et même pour nos insuffisances dans le domaine social et la façon dont Israël se détourne du modèle de protection sociale européen.
Le gouvernement Netanyahu/Lieberman est presque toujours dépeint comme un gouvernement à la ligne dure dans la presse étrangère. Ce n’est pas tout à fait vrai : le gouvernement d’Ehud Olmert et Tzipi Livni a voulu la guerre au Liban, et à Gaza, et il a construit des milliers de logements pour les juifs à Jérusalem-Est et dans les blocs de colonies de Cisjordanie – bien plus que Netanyahu qui, lui, s’est abstenu de l’usage de la force armée et a déclaré un gel de dix mois des constructions dans les colonies. Mais les médias ont apprécié le gouvernement Kadima parce qu’Olmert et Livni leur disaient haut et fort ce qu’il convenait quant à leur désir de paix et d’un accord pour un statut définitif, alors que ces mêmes médias ne croient pas un mot quand Netanyahu parle de « deux Etats pour deux peuples ». Le fait qu’Olmert et Livni n’aient rien obtenu dans les négociations n’y change rien. C’est l’intention qui compte.
Netanyahu et son entourage ont des réponses pour les accusions portées contre Israël. La responsabilité du blocus de Gaza repose entièrement sur les Palestiniens qui ont choisi le Hamas pour les gouverner et ont enlevé le soldat Gilad Shalit. « Vous vous inquiétez des droits de l’homme pour le million et demi de Palestiniens dans la bande de Gaza. Vous devriez vous soucier de l’Israélien qui est retenu là-bas, » disent les gens de Netanyahu aux représentants des Nations unies.
A Jérusalem-Est, le gouvernement se cache derrière le maire, Nir Barkat, et les institutions de l’urbanisme et de la construction qui approuvent les projets de constructions pour les juifs et les démolitions de maisons des Palestiniens. Quant à l’immobilisme diplomatique, on en accuse le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui refuse de reprendre les négociations.
Sauf qu’il y a un petit problème : le monde ne croit pas aux explications d’Israël et il n’est pas disposé à condamner l’obstination palestinienne. Obama a réparti la responsabilité de cet immobilisme sur les deux côtés, et il en a pris une part à son compte (« Nous avons soulevé des espoirs »).
L’appel de l’envoyé des Etats-Unis, George Mitchell, adressé aux membres du Quartette afin qu’ils incitent Abbas à revenir discuter, est resté sans réponse. Cette semaine, Mitchell a terminé une nouvelle visite dans la région, tout aussi frustrante, sans aucun résultat.
La démarche d’Obama – pour « mettre de côté » le processus diplomatique en absence de réalisations concrètes et se concentrer sur les questions intérieures – n’a pas surpris Netanyahu. Il y a trois mois, un officiel israélien de haut rang déclarait que l’administration Obama reporterait sans doute le problème israélo-palestinien sur son second mandat, expliquant : « Aujourd’hui, les Américains sont faibles, ils ont le chômage et la crise économique, l’Afghanistan, le Pakistan et l’Iraq, et ils ne s’en sortent pas. Ils n’ont pas la force pour conclure un accord. En attendant, l’immobilisme va perdurer ».
Les officiels U.S. espèrent que les négociations vont reprendre dans les six mois. L’essentiel, c’est qu’il y ait des négociations. Ils n’espèrent rien de plus.
Un scénario inquiétant
L’Autorité palestinienne mène campagne pour isoler Israël, en se basant sur le rapport Goldstone et la haine pour le gouvernement Netanyahu. Les politologues Shaul Mishal et Doron Mazza l’appellent « l’Intifada blanche » ; elle vise à mobiliser un soutien international pour une déclaration unilatérale d’indépendance en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et à Jérusalem. Dans un document diffusé la semaine dernière, les Palestiniens mettent en garde contre la complaisance israélienne et présentent un scénario inquiétant : les Palestiniens déclarent l’indépendance, Israël refuse de la reconnaître et se trouve confronté à un boycott. Qu’il cède ou qu’il réagisse avec force, Israël ne peut pas gagner, et il perdra en plus tout contrôle sur le processus. Par conséquent, les deux universitaires recommandent une action diplomatique préventive.
L’isolement diplomatique peut coûter cher. L’ancien directeur général du ministère des Affaires étrangères, Gideon Rafael, écrit dans ses mémoires que pendant l’été 1973, il avait eu le sentiment que l’immobilisme diplomatique, considéré comme allant de soi et peut-être même comme souhaitable, était susceptible de devenir « un piège mortel ».
L’ancien président égyptien, Anouar el-Sadate, avait coupé Israël de ses amis du Tiers Monde, et proposé une initiative de paix aux Américains que ceux-ci avaient rejetée. Il avait alors déposé une demande pour le retour à l’Egypte de la péninsule du Sinaï au Conseil de sécurité des Nations unies, et il s’était heurté au veto états-unien.
Dans son livre « Destination la Paix : trois décennies de politique étrangère israélienne, souvenir personnel » (publié en anglais par Littlehampton Book Services, en 1981), Rafael écrit qu’Israël s’était alors réjoui du veto et ne s’était pas rendu compte que de fermer la porte à la diplomatie n’avait laissé à l’Egypte qu’une seule option : la guerre.
Dans les semaines qui viennent, Israël apparemment va recourir une nouvelle fois au veto américain, au Conseil de sécurité, pour enterrer le rapport Goldstone. Netanyahu prévoit une quatrième rencontre avec Obama, concernant le sommet sur la sécurité nucléaire, à Washington le 12 avril, et peut-être même avant. L’ordre du jour se concentre sur l’Iran – ou « la nouvelle Amalek », comme Netanyahu a appelé l’Iran à Auschwitz mercredi. La question est de savoir si à côté de son exigence qu’Obama agisse contre l’Iran, Netanyahu ne va pas lui dire qu’en échange, Israël prendra quelque initiative vis-à-vis des Palestiniens.
Ce serait pour Israël une nouvelle tentative de convaincre le monde de le croire et de se sortir un peu de son isolement diplomatique croissant.
http://www.haaretz.com/hasen/spages... traduction : JPP pour l’AFPS

Opération de la police israélienne dans un camp palestinien de Jérusalem-Est

09/02/2010
Les forces de sécurité israéliennes ont arrêté hier onze Palestiniens dans le camp de réfugiés de Shufat à Jérusalem-Est dans le cadre d'une importante opération de police, a annoncé un porte-parole de la police, Shmuel Ben Rubi. « Nous voulons mettre un peu d'ordre dans ce camp », a-t-il déclaré à l'AFP. Il a précisé que l'opération durerait « aussi longtemps que nécessaire ». Des habitants ont indiqué à l'AFP que ces arrestations visaient des travailleurs palestiniens de Cisjordanie vivant dans le camp de réfugiés sans permis de séjour régulier.
http://www.lorientlejour.com/category/M.O+et+Monde/article/646507/Proche-Orient.html

Abbas accepte le principe de discussions indirectes avec Israël

09/02/2010
Processus de paix L'Autorité palestinienne va organiser des élections locales en juillet.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a accepté le principe de discussions indirectes avec Israël sous l'égide des Etats-Unis, mais a réclamé des garanties de la part de Washington, a-t-on appris hier auprès d'un haut responsable palestinien. M. Abbas n'a en revanche pas renoncé à son exigence d'un gel complet de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée avant de reprendre des discussions de paix directes avec les Israéliens, a précisé ce responsable sous le couvert de l'anonymat.
Pour permettre la reprise des négociations israélo-palestiniennes, suspendues depuis plus d'un an, les États-Unis proposent que les deux parties mènent des pourparlers indirects pendant trois mois, au cours desquels l'État hébreu effectuerait des gestes de bonne volonté à destination des Palestiniens. « Ces contacts viseront à créer un climat propice et à parvenir à un accord sur les frontières de l'État palestinien », a déclaré ce haut responsable à l'AFP, en précisant qu'ils débuteraient « le 20 février ». « Les Américains négocieront directement avec les deux parties après avoir établi un calendrier et s'être mis d'accord sur un mécanisme de mise en œuvre » des décisions, a-t-il ajouté. Il a précisé que George Mitchell effectuerait la navette entre les deux parties.
Pendant ce temps, Israël mettrait en œuvre une initiative en cinq points proposée par Mitchell qui inclurait la libération de prisonniers palestiniens et un arrêt des incursions israéliennes dans les villes sous contrôle palestinien, a-t-il ajouté. L'État hébreu transférerait également à l'Autorité palestinienne de nouvelles zones actuellement sous son contrôle, autoriserait la réouverture de bureaux politiques palestiniens à Jérusalem-Est et permettrait l'entrée de matériel de construction notamment dans la bande de Gaza, sous contrôle du mouvement islamiste Hamas.
M. Abbas a demandé à Washington de présenter ses positions sur les questions relevant du statut final, c'est-à-dire la question des réfugiés palestiniens, le statut de Jérusalem et les frontières définitives, a indiqué ce responsable palestinien.
Le négociateur palestinien Saëb Erakat a confirmé que M. Mitchell avait présenté de nouvelles suggestions, en soulignant que M. Abbas n'avait pas encore donné sa réponse.
Par ailleurs, l'Autorité palestinienne a annoncé hier la tenue d'élections locales le 17 juillet en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza. « La mise en œuvre de ce processus démocratique est l'une des pierres angulaires des programmes de l'Autorité palestinienne et du gouvernement pour parvenir à l'édification des institution d'un État », a expliqué un communiqué officiel. Une initiative rejetée par le Hamas, celui-ci a qualifié d'« illégale » la décision de l'Autorité palestinienne,
l'accusant de « mauvaise foi ».
http://www.lorientlejour.com/category/M.O+et+Monde/article/646503/Abbas_accepte_le_principe_de__discussions_indirectes_avec_Israel.html

Après la mort d’Al-Mabhouh : Une liste sioniste de liquidation de 12 chefs militaires palestiniens

[ 09/02/2010 - 02:18 ]
Palestine – CPI

La direction du Hamas aurait adressé, lundi 1er février 2010, un avertissement des plus forts aux dix de ses chefs militaires et de deux du Djihad Islamique, estiment des sources israéliennes.
L’avertissement dirait que le Hamas a reçu des renseignements confirmant que les différents services israéliens de sécurité sont en train de préparer une série d’assassinats, après l’assassinat le 19 janvier 2010 de Mahmoud Al-Mabhouh, l’homme du Hamas du contact avec l’Iran.
Les sources se montrent étonnées de voir une organisation militaire exposer les noms de douze chefs importants.
La liste contient le nom de Mohammed Daïf, le chef militaire supérieur du Hamas, bien qu’il soit infirme, blessé gravement dans une tentative israélienne d’assassinat. Il y a aussi Ahmed Al-Jaabari, le chef des états généraux des brigades d’Al-Qassam. Abou Khaled. Marwan Issa. Abou Khaled Hojazi. Mohammed Kharroub, chef du Djihad Islamique. Abou Al-Montassir. Abou Qossaï. Nader Jaabir. Khaled Mansour, responsable du Djihad Islamique à Gaza. Mohammed Sanwar. Mohammed Abou Shimala. Ahmed Ghandour.
L’assassinat d’Al-Mabhouh
Il est important de souligner que le président du service de renseignements israélien s’active beaucoup, ainsi que des grands officiers, en ces dernières semaines, en faisant des allers-retours entre Tel-Aviv et certaines capitales arabes.
Et Perez, président de l’Entité sioniste, s’est envolé vers l’Allemagne pour menacer les Allemands et leur rappeler l’holocauste, afin qu’ils continuent leur soutien à "Israël".
Benyamin Netanyahu, le premier ministre israélien, a lui aussi rencontré plusieurs chefs de services de sécurité européens. Il est vite revenu à Tel-Aviv pour des réunions urgentes avec ses officiers. On a vite compris que quelque chose se préparait dans les coulisses, quelques nouvelles visions sécuritaires.
En effet, le chef du cabinet israélien et ses ministres ont décidé d’actionner le Mossad et de le faire travailler pour semer la peur parmi les régimes arabes.
Ainsi, le feu vert a été donné au Mossad de pratiquer des opérations spéciales pour perturber le Hamas et le Hezbollah.
Et l’assassinat d’Al-Mabhouh, un des chefs militaires des brigades d’Al-Qassam, ne représente que le premier épisode d’une longue série d’opérations qui continueront les semaines à venir. "Israël" voudrait arriver à deux objectifs.
Le premier serait de semer le doute et l’anarchie dans les services de sécurité arabes de quelques capitales arabes.
Le deuxième but serait d’attirer le Hamas et le Hezbollah vers des actes allant à l’encontre des intérêts israéliens en Europe, pour ensuite les accuser de terrorisme.
Une accusation qui éloignerait les regards de tous ces crimes commis par les Israéliens à l’encontre du peuple palestinien. Et le Monde aurait oublié le rapport de Goldstone.
Dans les coulisses, les mouvements de résistance verraient difficile toute opération à l’étranger, bien que leurs sympathisants les attendent pour venger l’assassinat de Moghniya et d’Al-Mabhouh. Par contre, une opération spectaculaire serait possible à l’intérieur de l’Entité sioniste.
A savoir que les agents du Mossad ont obtenu des passeports de certains pays européens afin de faciliter leur pénétration à Dubaï et de mettre en œuvre le dernier assassinat.
Une ambassade européenne aux Emirats Arabes Unis a été prise comme QG par les agents israéliens, au nombre d’une vingtaine d’hommes et de femmes.
Rapport publié par le site Tik Debka, le 5 février 2010 Traduit et résumé par le département français du CPI

Filippo Grandi : la situation humaine dans la Bande de Gaza se détériore

[ 08/02/2010 - 22:26 ]
Le Caire CPI

Le délégué général de l'UNRWA, Filippo Grandi, a affirmé que la situation humaine dans la Bande de Gaza se détériore, jour après jour, et que les Gazaouis souffrent d'une détérioration sur tous les niveaux de vie, à cause du sévère blocus sioniste imposé injustement depuis plus de 4 ans consécutifs.
Après sa rencontre avec le ministre égyptien des affaires étrangères, Ahmed Abou Gheit, Grandi a dit, le dimanche soir 7/2, que les palestiniens vivent des situations très difficiles depuis plus de 60 ans, notamment durant cette étape de renforcement du blocus et les difficultés de déplacement dans la Bande de Gaza.
On note que Grandi a rencontré également le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa pour discuter de la situation.

Qassem : les coordinations sécuritaires avec l'occupation empêchent le consensus

[ 08/02/2010 - 22:02 ]
Naplouse – CPI

Le professeur des sciences politiques à l'université nationale de Najah, à Naplouse, Dr. Abdel-Sattar Qassem, a affirmé que le consensus palestinien ne se réalisera pas prochainement, tout en soulignant que les coordinations sécuritaires des services fidèles à l'ex-président de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, avec l'occupation israélienne en Cisjordanie empêchent la réconciliation.
Dans une déclaration spéciale au centre palestinien d'information, Dr. Qassem a dit, le lundi 8/2, que la visite du Dr. Nabil Chaath à la Bande de Gaza est bonne pour minimiser les tensions, mais elle ne va pas conduire à l'entente nationale, notamment après les déclarations d'Abbas qui a précisé, au Caire, qu'il ne veut pas la réconciliation et travaille pour frapper les atmosphères positives après la visite de Chaath, à Gaza.
Il a affirmé l'impossibilité de signer une réconciliation avant l'arrêt totale des coordinations sécuritaires dangereuses avec les forces sionistes en Cisjordanie, en ajoutant que la participation de Salam Fayyad au congrès de Herzelia frappe tous les efforts pour arriver à l'entente.
Il a conseillé le Mouvement du Hamas à être prêt pour affronter les complots qui ciblent la question palestinienne et éviter toute chose qui encourage les tensions dans les territoires palestiniens et prendre sa responsabilité historique dans la résistance contre l'occupation.

La délégation du Hamas dirigée par Mechaal rencontre Lavrov

[ 08/02/2010 - 21:15 ]
Moscou – CPI

  La délégation du mouvement Hamas qui visite la Russie sous la direction du président du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal a rencontré, le lundi 8/2, le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
Cette visite vient pour répondre à l'appel de Lavrov, où il est prévu que la délégation du Hamas va rencontrer plusieurs responsables russes durant sa 3ème visite à la Russie, depuis la victoire du Halas aux élections législatives palestiniennes en 2006.
En commentaire à la rencontre de la délégation du Hamas avec le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, le représentent du Hamas au Liban, Oussama Hamdan a dit que son mouvement poursuit ses contacts concernant le consensus palestinien avec Moscou.
Dans ses déclarations de presse diffusées par le site Web de la chaîne "Russia al-Youm", Hamdan a déclaré que le Hamas veut trouver des solutions aux questions principales dans la région du Proche-Orient.
Il a souligné que le responsable russe a promis, lors de sa rencontre avec Mechaal, que son pays va soutenir la réconciliation palestinienne, en déclarant que cette position russe est très importante.
Mechaal est arrivé, ce matin, à Moscou, à la tête d'une haute délégation du bureau politique du mouvement Hamas, où il a déclaré à un journal russe de la possibilité de réaliser l'entente palestinienne si les Etats-Unis n'interviennent pas dans les affaires palestiniennes internes, en annonçant que le Veto américain paralyse le consensus national.  

Haniyeh discute avec le front populaire des moyens pour réaliser le consensus palestinien

[ 08/02/2010 - 12:57 ]
Gaza - CPI

Le premier ministre du gouvernement d'entente, Ismaïl Haniyeh a discuté, le dimanche 7/2, avec une délégation du front populaire pour la libération de la Palestine, plusieurs dossiers dont la situation politique palestinienne et les relations bilatérales.
Dans un communiqué, le gouvernement a déclaré que le premier ministre s'est réuni avec une délégation du front populaire, en débattant les graves dangers qui menacent la question palestinienne légitime, tout en insistant sur les efforts communs et continuels pour faire face aux défis et soutenir les droits légaux, intérêts suprêmes et principes du peuple palestinien.
"Les dirigeants palestiniens ont insisté sur la nécessité de parvenir à des moyens efficaces pour surmonter la crise actuelle concernant la ratification de la feuille égyptienne et réaliser la réconciliation nationale, en appuyant les efforts égyptiens selon des bases patriotiques et la rencontre continuelle entre les différentes factions palestiniennes", a ajouté le communiqué.
 

Al Bardawil : si nos remarques seront prises en considération on va signer la feuille égyptienne

[ 08/02/2010 - 10:16 ]
Gaza - CPI

"Le Hamas s'attache aux efforts déployés pour réaliser la réconciliation palestinienne que l'on considère comme un choix stratégique et on cherche les moyens qui pourront contribuer directement à une entente réelle et durable", a déclaré le dirigeant du Hamas, Dr Salah Al Bardawil.
Al Bardawil a souligné, le dimanche 7/2, que son mouvement attend que l'Égypte prenne en considération ses remarques et observations sur la feuille égyptienne afin que le Hamas puisse la signer.
"Le Hamas ne va pas signer la feuille égyptienne, avant que ses remarques ne soient prises en considération", a contesté le leader du Hamas contre les tentatives pour exercer des pressions sur son mouvement pour qu'il signe aveuglement sur cette feuille.
Dans un autre contexte, Al Bardawil a qualifié l'assassinat du dirigeant du Hamas, Mahmoud Abdel Raouf Al Mabhouh de crime très flagrant qui viole les lois, règles et chartes internationales, et surtout qu'il a été commis dans un pays arabe, ce qui nécessite une évaluation globale et immédiate de la situation sécuritaire, en soulignant que l'ennemi occupant doit payer le prix de ses opérations bêtes, honteuses et sauvages.
En ce qui concerne la campagne agressive et sauvage contre la ville sainte d'Al Qods occupée, le dirigeant du Hamas a confirmé que son mouvement traite la question d'Al Qods comme une question principale dans sa charte et son programme, en soulignant qu'il la soutient régulièrement, notamment au niveau politique et médiatique.

Jenny Tong discute avec le chef du parlement britannique la question des députés captifs

[ 08/02/2010 - 11:02 ]
Londres - CPI

La chef de la campagne européenne pour la libération des députés captifs dans les prisons de l'occupation, Jenny Tong, a discuté avec le chef du parlement britannique de la question des députés palestiniens captifs et les moyens efficaces pour les soutenir au niveau international et condamner la politique discriminatoire de l'occupation sioniste qui enlève des députés et représentants du peuple palestinien.
Jenny a appelé le chef du parlement britannique à inviter officiellement les membres du conseil législatif palestinien et organiser des rencontres mutuelles afin de bien évaluer et examiner les grandes souffrances et la tragédie du peuple palestinien, notamment les députés captifs incarcérés illégalement dans les geôles sionistes.
Dans un communiqué, la campagne européenne a souligné que Jenny a appelé à mettre des pressions sur le gouvernement de l'occupation pour qu'il libère immédiatement les 16 députés palestiniens qui souffrent extrêmement dans ses prisons, depuis plus de 4 ans.
Jenny avait rencontré à Gaza, le chef de la campagne internationale pour la libération des députés captifs, Mouchir Al Masri, ainsi que la députée palestinienne, Houda Naïm, en discutant avec eux les moyens efficaces pour libérer les députés captifs et poursuivre l'occupation au niveau international.
Notons que Jenny avait rendu visite, à Gaza, accompagnée de 56 députés qui sont venus de 12 pays européens en signant un document stipulant la libération des députés captifs qui représentent le peuple palestinien, et soutenant immuablement et fermement leur question légale, tout en condamnant les violations israéliennes arbitraires et inhumaines contre leurs collèges députés palestiniens.

"Shin Bet": la résistance augmente en Cisjordanie et al Qods occupée

[ 08/02/2010 - 12:33 ]
Al Nassera - CPI

Un rapport des services de renseignements internes de l'occupation israélienne a reconnu que les attaques palestiniennes (les opérations de la résistance nationale) contre des cibles sionistes ont progressé d'une manière très remarquable, au cours du début de cette année 2010, notamment en Cisjordanie et al Qods occupée.
"Cette progression a été évaluée d'un taux de 57% en janvier, soit 80 attaques par rapport au mois de décembre passé qui a témoigné de 51 attaques", a précisé le rapport sioniste, malgré les restrictions très sévères des renseignements et des coopérations sécuritaires avec les soldats palestiniens alliés à l'ex-président, Mahmoud Abbas. 
 
Le "Shin Bet" a souligné que la région de Jérusalem (Al Qods occupée) et la Cisjordanie ont témoigné, au cours du mois de janvier, 48 opérations contre 32 en  décembre passé, dont l'explosion de 4 engins explosifs, deux lancements de grenades, un tir à feu, 3 incidents de jet de pierre et 38 assauts à l'aide de bouteilles "Molotov".
Dans le même contexte, le rapport sioniste a indiqué que la Bande de Gaza témoigne également  d'une augmentation des tirs de roquettes contre des cibles sionistes dans les territoires palestiniens occupés en 1948, au cours du dernier mois, où 13 roquettes et 28 obus de mortier ont été lancés, face à 9 roquettes et 3 obus de mortier au mois de décembre 2009.
Des observateurs et analystes estiment que ce genre de rapports sionistes ont pour objectif de presser plus sur les Palestiniens et lancer plus d'opérations contre eux, alors que d'autres considèrent que ces rapports reflètent la colère des Palestiniens en Cisjordanie occupée et al Qods occupée contre l'occupation d'une part et des milices d'Abbas d'une autre part.

Gaza va plonger de nouveau dans l'obscurité à cause du manque de carburant

[ 08/02/2010 - 13:16 ]
Gaza - CPI

"L'unique centrale électrique de la Bande de Gaza continue de fonctionner avec un seul générateur, après l'arrêt du deuxième générateur à cause du manque de carburant", a déclaré le chef de l'énergie dans la Bande de Gaza, Dr. Kanaan Obeid.
 
Dr. Kanaan a affirmé lors d'une déclaration de presse que la Bande de Gaza va plonger dans l'obscurité totale à cause du manque de carburant.
Le chef de l'autorité de l'énergie a appelé les parties concernées à assumer leurs responsabilités, notamment le ministère des finances de l'autorité palestinienne, à Ramallah, en l'appelant à revoir le buget du diesel industriel fourni à l'occupation, à l'encontre de l'acheminement des quantités suffisantes pour le fonctionnement total de la centrale électrique de la Bande.

L'occupation arrête l'épouse du maire d'al-Birah, Cheikh Jamal al-Touail

[ 08/02/2010 - 12:42 ]
Al-Birah – CPI

Les forces de l'occupation ont arrêté, aujourd'hui à l'aube, le lundi 8/2, Mountaha al-Touail (Oum Abdallah), l'épouse du chef de la municipalité d'al-Birah, Cheikh Jamal al-Touail, après un assaut contre sa maison dans cette ville.
Le conseil de la municipalité d'al-Birah a dit, le lundi 8/2, dans un communiqué qu'une force sioniste a envahi la maison de la famille d'al-Touail et ont cassé ses portes et contenus avant d'enlever Mountaha al-Touail, en l'emmenant vers une direction inconnue.

L'occupation envahit le camp de Chi'ifat et arrête des dizaines de Palestiniens

[ 08/02/2010 - 11:40 ]
Al-Qods occupée – CPI

De grandes forces de l'armée de l'occupation appuyées par des blindés militaires et des hélicoptères ont envahi, ce matin lundi 8/2, le camp de Chi'ifat des réfugiés palestiniens, au nord de la ville d'al-Qods occupée, en lançant des bombes sonores avant d'imposer un couvre-feu contre le camp.
Des sources palestiniennes ont dit que des centaines de soldats sionistes ont envahi le camp et ont pénétré dans des dizaines de maisons palestiniennes, en arrêtant des dizaines d'habitants du camp.
Des témoins oculaires ont dit que les forces occupantes ont emmené les jeunes arrêtés vers un barrage militaire près du camp.

Des tentions au quartier cheikh Jarrah après l'agression de la vieille femme Al Kurde

[ 08/02/2010 - 11:24 ]
Al Qods occupée- CPI

"De fortes tentions se sont produites dans la quartier de Cheikh Jarrah, au milieu de la ville d'Al Qods occupée, après qu'un colon extrémiste sioniste a menacé par son arme la vieille femme Al Kurd, 85 ans, ce qui a poussé les palestiniens à intervenir pour la protéger", a souligné une source bien informée.
Des témoins oculaires ont rapporté qu'une force de policiers sionistes a envahi, le dimanche 7/2, la région en prétendant que la vieille Al Kurd voulait agresser le colon.
Les témoins ont confirmé que de grandes tentions se sont provoquées dans la région, après que des extrémistes sionistes ont agressé, le samedi soir, l'adolescent palestinien Mourad Atia, 14 ans, en jetant une grosse pierre sur lui, chose qui avait conduit à l'intervention de la police sioniste.
Les habitants palestiniens ont confirmé également qu'un extrémiste avait agressé, la semaine passée, une femme avec son arme, mais la police ne l'a même pas interpellé, en soulignant que les extrémistes qui s'emparent du quartier tentent par tous les moyens d'expulser le reste des palestiniens de leurs maisons natales.

Des colons sionistes agressent les habitants de la région de Bouka et leurs propriétés

[ 08/02/2010 - 10:36 ]
Al Khalil – CPI

Des colons extrémistes de la colonie sioniste de "Kyriat Arba", installée illégalement sur les terres agricoles de la ville d'al Khalil ont attaqué les habitants de la région de Bouka à l'est de la ville et ont déraciné des arbres fruitiers dans les terres agricoles palestiniennes.
Des sources locales ont dit que de grands nombres de colons ont détruit les champs de raisin et ont déraciné des arbres fruitiers, sous la protection et l'aide des soldats sionistes.
Les sources ont ajouté que les colons sionistes ont détruit plus de 4 dunums et ont déraciné plus de 100 arbres fruitiers.
La région de Bouka proche de la colonie sioniste "Kyriat Arba" s'expose aux attaques répétées des colons sionistes dans le but de l'occuper et l'annexer aux colonies sionistes.