vendredi 10 décembre 2010

Vérités crues sur les relations US Israël..... sans Wikileaks of course!

Jeudi 9 Décembre 2010
Il fut un temps ou un grand magazine de presse US, le Time, révélait crument des vérités simples sur les relations entre les US et Israël sans avoir recours à une nébuleuse de documents «diplomatiques» objets de «fuites» manipulées tout azimuts à des fins de brouillard médiatique et de propagande servie actuellement contre l’Iran.
Il y a-t-il eu une période pendant laquelle un Magazine leader des médias US pouvait dire la vérité pure et simple sur les liens entre les US et Israël ?
Etudiez cette citation du Magazine Time de Janvier 1952, incluse dans un article qui explique le choix de Mohamed Mossageh comme sa personnalité de l’année pour 1951. Il ne contenait aucun compliment pour Mossageh l’homme qui avait enclenché une reprise de contrôle par son pays de ses ressources pétrolières entre les mains d’une société anglo iranienne. Aucune surprise là-dessus.
Cependant ce qui était surprenant c’était la franchise du Time à l’égard d’Israël. Il ne mâchait pas ses mots. En soutenant la création d’Israël les US s’étaient aliénés le Moyen Orient : cela a été une erreur coûteuse motivée non pas par l’intérêt national mais par des considérations mesquines de politique présidentielle. Truman a soutenu la création d’Israël pour courtiser le vote juif américain. Voilà la vérité toute simple : un président US avait placé ses intérêts électoraux avant les intérêts vitaux de la nation. Apparemment à cette époque là le Time pouvait écrire la simple vérité sans s’inquiéter des réactions de la communauté juive américaine.
Ci-dessous un extrait - italiques ajoutés pour mettre l’accent sur les passages :
« Le mot « Américain » raisonne mal désormais dans cette partie du monde (Moyen Orient). Pour bénéficier du vote juif aux US le président Truman en 1946 a demandé que les Britanniques acceptent 100 000 réfugiés juifs en Palestine en violation des promesses britanniques faites aux Arabes. Depuis lors, les nations arabes qui entourent Israël ont considéré cet état comme une création des US, et par conséquent les US comme un ennemi. La guerre israélo arabe a crée prés d’un million de réfugiés arabes entassés depuis trois ans dans des camps sordides. Ces réfugiés pour lesquels ni les US ni Israël ne prendront la responsabilité maintiennent vivante l a perfidie américaine.
« Aucune animosité envers les Arabes aucune motivation nationale égoïste n’a justifié ce soutien maladroit à Israël. Le crime américain ce n’était pas d’aider les Juifs aux dépends des Arabes.Actuellement les Arabes craignent et s’attendent à encore plus d’expansion israélienne. Les Arabes sont parfaitement conscients qu’ Alben Barkley, le vice président des US voyage à travers son pays faisant des discours pour l’achat de ½ milliard de dollars en bons du trésor israéliens la plus grande somme d’argent jamais collectée auprès du public américain. Ils remarquent amèrement que personne ne collecte une telle somme pour eux.
Le Time ne perçoit pas Israël comme une victime. Il n’est pas fait mention non plus de « la seule démocratie au Moyen Orient «. Au lieu de cela il est écrit « Qu’Israël a été crée au dépends des Arabes ». Israël refuse de « prendre la moindre responsabilité » pour les millions de réfugiés palestiniens. C’est aussi la source de l’hostilité arabe vis-à-vis des Etats Unis.
Il manque aussi le cliché - devenu si habituel cette dernière moitié de siècle - des menaces arabes sur Israël. Au lieu de cela le Time parle des craintes arabes à l’égard d’Israël. « Aujourd’hui le monde arabe craint et s’attend à plus d’expansion israélienne » Ces mots étaient également prophétiques.
Les vraies victimes sont reconnues - les Palestiniens - et il y a également de la sympathie pour eux. La guerre israélo arabe a fait environ 1 million de réfugiés arabes qui ont été entassés » depuis trois ans dans des i[misérables camps Il y a aussi un mensonge : les réfugiés arabes sont le fait de la guerre israélo arabe. La propagande israélienne avait déjà réussi son œuvre même si tôt. Il n’y a pas reconnaissance du nettoyage ethnique des Palestiniens par Israël ou des massacres qui ont accompagné ce crime.
Etonnant aussi le spectacle d’un vice président US déjà à cette époque là faisant campagne pour l’achat de bonds du trésor israéliens : comme un VRP il fait le tour du pays faisant des discours pour vendre des bonds du trésor israéliens pour la somme de ½ million de $. Israël s’est-il rendu compte de la valeur totale de cette collecte ? C’est une somme rondelette de quoi acheter à une armée les meilleurs armements à cette époque là.
On peut aussi noter la volonté du Time - impensable aujourd’hui - de considérer le problème sous une perspective arabe : comment ils voient l’échec du monde à faire rentrer les réfugiés chez eux. « Ces réfugiés pour qui ni les US ni Israël ne veulent endosser la moindre responsabilité gardent vivante la haine de la perfidie US. Ce n’est pas souvent que les medias US évoquent la « perfidie US ».
Une telle sincérité journalistique n’était pas bon pour Israël. Bientôt les grandes organisations juives allaient montrer leurs muscles : elles se sont organisées pour censurer ce que les médias US pouvaient écrire ou dire sur Israël. Leur succès a été dévastateur. Les mensonges israéliens ont bientôt commandé une parfaite allégeance de chaque segment des médias américains.
Ce n’est que récemment que la situation a commencé à changer alors que les menaces israéliennes aux intérêts américains et à la paix mondiale sont devenues de plus en plus difficiles à ignorer. Ce changement est cependant précaire. Les forces pro israéliennes contre attaquent et les quelques rares voix critiques d’Israël pourraient bien être réduites au silence par un certain nombre d’événements dont celui -non des moindres - d’une attaque terroriste sur le territoire des US.
M.Shahid Alam -07/12/2010
M. Shahid Alam est professeur d’économie à l’Université Northeastern. Il est l’auteur d’un livre récent Israeli Exceptionalism (Palgrave, 2009).
Son site internet : http://qreason.com.
Son email : alqalam02760@yahoo.com.
Article en anglais 
Mireille Delamarre titre introduction traduction

Proche-Orient: l'idée d'une conférence à Moscou a vécu (Primakov)

16:06 09/12/2010
LA VALETTE (Malte), 9 décembre - RIA Novosti
La communauté internationale, y compris la Russie, s'est désintéressée de l'initiative de la diplomatie russe visant à convoquer à Moscou une conférence sur le Proche-Orient, a indiqué jeudi à Malte l'académicien et ancien premier ministre russe Evgueni Primakov.
L'idée d'une telle conférence a été émise en 2005 et a rapidement trouvé un large soutien dans le monde, y compris de la part des Palestiniens, d'Israël et de tous les membres du Quartette de médiateurs internationaux (Russie, USA, UE et Onu) pour le règlement au Proche-Orient.
"Mais peu après, l'intérêt pour la convocation d'une conférence moscovite a disparu, y compris en Russie qui a constaté qu'il n'y avait pratiquement rien pour étoffer le forum", a relevé M.Primakov, président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Russie, lors de la conférence internationale "Scénarios et modèles de règlement au Proche-Orient".
Il a reconnu une certaine stagnation dans le processus de paix au Proche-Orient, en l'expliquant, entre autres, par l'affaiblissement général du rôle du Quartette qui "a pratiquement accepté le monopole américain de la mission de médiation".

Le Mavi Marmara de retour à Istanbul, prêt à conduire une nouvelle Flottille pour Gaza

Turquie - 09-12-2010

Le ferry turc Mavi Marmara, à bord duquel neuf activistes ont été tués lors du massacre de la flottille du 31 mai, revient à Istanbul pour l'anniversaire de l'Opération Plomb Durci. Lors d'une cérémonie organisée par la Fondation d'Aide Humanitaire (IHH), des hommes politiques, des activistes et les survivants se réuniront pour pleurer les pertes sur la flottille et à Gaza, tout en réitérant leur engagement à mettre fin à la politique illégale d'Israël.
Après avoir été détenu en Israël avec tous les bateaux qui ont formé la Flottille de la Liberté, le Mavi Marmara est maintenant réparé et prêt à faire partie d'une nouvelle flottille qui partira pour Gaza le 31 mai 2011. L'IHH a publié une liste de demandes adressées aux autorités israélienne en reconnaissance de ce que le Conseil des Droits de l'Homme des Nations Unies a qualifié de "violence incroyable" et de "niveau de brutalité inacceptable" contre les passagers du bateau. L'attaque a entraîné une quasi-unanime condamnation de la part des dirigeants du monde, tandis que les soldats responsables des assassinats ont reçu des citations pour leur bravoure de l'armée israélienne.
La première demande a trait à un processus de levée du siège illégale sur Gaza qui devra débuter au moment où le Marmara et les autres bateaux y arriveront en mai prochain.
L'IHH demande également à Israël d'accepter de présenter ses excuses et sa responsabilité pour les crimes de meurtre, torture, vol et répression, ainsi que le paiement d'indemnités substantielles aux victimes.
Enfin, l'IHH intente des procès en Turquie pour identifier les responsables israéliens et lancer des mandats d'arrêt contre eux.
La cérémonie qui aura lieu le 26 décembre à Istanbul commémorera le premier jour de l'Opération Plomb Durci, l'attaque brutale d'Israël contre la population de la Bande de Gaza, qui a fait 1.500 morts, dont plus de 1.000 civils et 500 enfants.
L'IHH attend la participation de plusieurs milliers de personnes. "A cette occasion, les attaques brutales et les assassinats d'Israël sur la Flottille ainsi que sur Gaza seront une fois encore exposées et on appellera le monde entier à mettre fin aux attaques et au siège imposés à Gaza," a dit Huseyin Oruc, membre du conseil d'IHH.
Traduction : MR pour ISM 

Tourisme durable ou maintien de l'occupation israélienne ?

Cisjordanie - 09-12-2010
Par Charlotte Silver > charlottesilver@gmail.com

Charlotte Silver est une journaliste basée en Cisjordanie et travaille pour le Palestine Monitor
Sur un ton résolument optimiste, l'Initiative de Tourisme Rural Durable a été lancée le mois dernier par deux jours de conférence à l'Université Birzeit, en Palestine occupée. Les organisateurs, les intervenants et les responsables du gouvernement de l'Autorité palestinienne sont apparus optimistes et festifs tandis qu'ils exposaient le projet de créer une industrie touristique rurale indépendante et florissante en Cisjordanie occupée. Selon les animateurs, ce secteur privé en plein essor peut servir d'étape vers l'édification d'un Etat palestinien indépendant. Toutefois, sous occupation israélienne, la mise en œuvre de quoique ce soit de "durable" semble incertain, voire douteux.














Le docteur Khould Daibes, Ministre du Tourisme pour l'Autorité palestinienne (AP) basée à Ramallah, a clairement exposé sa vision de la construction du tourisme en Cisjordanie. Lors de la conférence, elle a déclaré que "la réalisation du projet d'un Etat doit aller de pair avec le développement du tourisme rural."
Le tourisme rural durable vise à exploiter l'abondance d'attractions historiques, naturelles et religieuses dans toute la Cisjordanie occupée qui doivent encore être adaptées à la consommation touristique. La théorie est qu'en investissant dans le secteur privé local dans des zones souvent négligées de la campagne cisjordanienne, le tourisme rural génèrerait des emplois vitaux et des revenus pour les habitants, stimulant ainsi une économie palestinienne indépendante.
Un des intervenants à la conférence, Hijazi Eid, guide touristique de Cisjordanie et directeur de Masar Ibrahim al-Khalil (le Chemin d'Abraham), qui propose des visites guidées à pied en Cisjordanie occupée, a appelé au "transfert de propriété" du tourisme. Incriminant le contrôle trop important des donateurs étrangers, comme l'Agence états-unienne pour le développement international (USAID) et les gouvernements d'Allemagne et du Japon, Eid a insisté sur le fait que le tourisme devait appartenir à la population locale.
Il existe en effet des raisons tangibles de mettre de l'espoir dans le tourisme comme atout financier viable pour la Palestine en ce moment. Selon Saeb Bamya, le coordinateur palestinien du Groupe d'Aix, une institution de recherche économique palestino-israélienne, le tourisme en Cisjordanie occupée est à un niveau record depuis le début de l'occupation de juin 1967 et on pense qu'il atteindra un million de touristes cette année. Bamya a déclaré : "Je puis vous assurer que le tourisme est l'un des secteurs privés les plus importants en Palestine. Je crois que ce secteur ferait un boom rapide si nous étions dans une situation normale."
La déclaration de Bamya touche au cœur de la sorte d'espoir déformé qui est ressorti de la conférence : un sentiment de normalité dans une situation complètement anormale. L'occupation de la Cisjordanie, tout en permettant en apparence une croissance économique, a néanmoins tronqué la capacité de la Palestine à se développer de façon indépendante. De plus, à la lumière de la fragmentation du paysage physique de la Cisjordanie, avec les checkpoints israéliens intimidants et peu commodes, et le refus d'Israël de coopérer avec l'Autorité palestinienne pour l'aider à développer son secteur touristique, l'initiative de "tourisme rural durable" ressemble plus à de la mauvaise foi qu'à une grâce salvatrice.
Dawood Hamoudeh, de la Coalition Stop the Wall, est extrêmement critique sur la promotion de tout projet enraciné dans le cadre de l'occupation et décrit comme "durable". Soulignant la suprématie inhérente d'Israël quand il s'agit de capter le tourisme vers cette région, Hamoudeh affirme que le Ministre palestinien du Tourisme est dans l'incapacité de tenir quelque que promesse que ce soit tout en étant sous occupation.
A l'heure actuelle, les Palestiniens vivant sous occupation sont eux-mêmes coupés de l'accès aux parties les plus belles et les plus importantes de Cisjordanie. Par exemple, les checkpoints surpeuplés rendent l'accès à Jérusalem et à Bethléem atroce et souvent impossible.
Selon Hamouded, le tourisme domestique en Palestine représente plus de la moitié de l'activité touristique en Cisjordanie occupée. Hamouded pense que l'AP doit s'attaquer aux effets invalidants qu'a l'occupation israélienne sur la mobilité des Palestiniens si elle est sérieuse quand elle parle de développer le tourisme : "Si l'AP ne peut pas trouver une alternative à ce problème, en retirant les checkpoints par exemple, alors la moitié de l'industrie touristique sera paralysée. Il s'agit de l'occupation et de la restriction de mouvement des Palestiniens."
Alors que certains intervenants à la conférence de Birzeit reconnaissaient les inconvénients que l'occupation israélienne représente pour le tourisme, il y eut un silence béant sur les obstacles réels et peut-être insurmontables qui existent.
Faisant référence à la Cisjordanie occupée, le Ministre du Tourisme Daibes a hardiment affirmé : "Nous ferons la promotion de la Palestine comme site et attraction touristique indépendante, en dépit des restrictions de l'occupation et de la destruction délibérée de nos sites de patrimoine culturel."
Selon Bamya, Israël a un intérêt politique spécifique à empêcher un secteur touristique prospère, ou n'importe quel secteur privé, en Palestine : renforcer l'économie palestinienne conforterait la position de l'AP pendant les négociations avec Israël.
De plus, Bamya a continué à jeter le doute sur la viabilité de la relance du secteur touristique des populations locales sans un investissement étranger important : "La Palestine reçoit d'énormes sommes d'argent comparé à son PIB. L'argent des donateurs sert à survivre, au lieu d'être utilisé pour l'investissement et le développement."

Tourisme à Bethléem (Luay Sababa/MaanImages)
Hamouded estime toutefois que les Palestiniens sont très désavantagés lorsqu'il s'agit de capter le tourisme vers la région. Pour le moment, les touristes attirés par la Cisjordanie font des excursions d'une journée dans des endroits comme Bethléem, mais dépensent l'essentiel de leur argent en Israël. Selon des rapports du Ministère du Tourisme et du Bureau des Statistiques de l'AP, en 2007, 509.000 touristes sont allés à Bethléem, mais seulement 88.000 ont séjourné dans les hôtels de la ville.
En outre, Israël vient de lancer une énorme campagne de relations publiques en Occident pour promouvoir le tourisme dans le pays – sa récente entrée à l'OCDE atteste de ses efforts concertés pour normaliser et pacifier son image.
Hamoudeh cite l'appropriation du tourisme à Jérusalem Est occupée par Israël comme emblématique de sa domination générale et de son contrôle du secteur touristique. Parlant du quartier Silwan à Jérusalem Est, Hamoudeh explique que l'ordre en cours de démolir 88 maisons palestiniennes est lancé pour accueillir un projet qui attirera les touristes sur le site archéologique la "Cité de David". De plus, il y a dans le quartier adjacent Sheikh Jarrah trois grands hôtels israéliens – ou colonies – et, près de la colonie Har Gilo, sur la route de Bethléem, 13 hôtels sont actuellement en construction. Selon l'Office israélien municipal du tourisme, Israël projette d'arriver à 32.000 chambres d'hôtel d'ici 2025 à Jérusalem Est, et espère atteindre 10 millions de touristes d'ici là.
Il est difficile de ne pas voir une similitude entre la promotion de Daibe d'un tourisme indépendant et le projet d'établissement d'un Etat du Premier ministre nommé par l'Autorité Palestinienne, Salam Fayyad, qui a été critiqué comme un mirage d'indépendance réelle et dépendant de l'aide étrangère, créant l'illusion d'une croissance économique. Les deux dépendent du maintien de l'occupation et de sa réalité économique sauvage pour les Palestiniens.
Comme l'explique Hamoudeh, "Ce qui a eu lieu ces quatre dernières années est un jeu médiatique pour dire que le gouvernement Fayyad est meilleur que le gouvernement Hamas [à Gaza]. Parce que si vous regardez les autres projets – comme le projet industriel dans la Vallée du Jourdain – ils en parlent depuis trois ans, mais rien n'e s'est passé sur le terrain."
Même si l'objectif de développement du tourisme, en particulier le tourisme rural, a peut-être eu, au départ, des intentions socialement bienveillantes, il ne peut pas transcender les barrières économiques que crée l'occupation israélienne dans tous les aspects de l'économie palestinienne.

Les Israéliens jugent corrompus leurs institutions politiques et religieuses

09/12/2010  
Selon le baromètre de la corruption mondial, la majeure partie du public israélien juge ses institutions politiques corrompues.
Un sondage effectué sur un échantillon de 1000 israéliens, dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre la corruption, a révélé que 88% des israéliens estiment que les partis politiques israéliens sont corrompus. Alors que 76% d’entre eux ont constaté une montée de la corruption en Israël durant ces trois dernières années.
Le sondage montre également que les israéliens ne sont pas optimistes quant aux moyens de lutte contre la corruption, 82% d’entre eux jugeant vaines les mesures prises par le gouvernement.
Sachant que le parlement et les institutions religieuses israéliennes ont également été mal côtés par le public israélien. Ils sont suivis par les fonctionnaires du secteur public, puis par la police, puis par le secteur des affaires privées et enfin celui des médias.
Quant à l’armée, elle vient en dernière position, et semble disposer du taux de confiance le plus haut auprès du public israélien.
Lien 

Obama s’est couché devant Netanyahu

jeudi 9 décembre 2010 - 18h:18
Kharroubi Habib - Le Quotidien d’Oran
La médiation américaine a clairement montré ses limites, Barack Obama ne voulant, par calcul politico-électoral, faire fléchir l’entêtement israélien.
Pour reprendre les négociations directes avec Israël, les Palestiniens exigent un gel de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupée et annexée. Ils ont compté sur Barack Obama pour faire pression sur Tel-Aviv dans ce sens. « Diplomatiquement », la Maison-Blanche a mis fin à leur illusion en faisant savoir que les Etats-Unis ont abandonné l’idée d’obtenir des Israéliens ce gel parce que « parvenus à la conclusion que cela ne crée pas de fondation solide pour parvenir à l’objectif commun d’un accord-cadre ».
Une façon enrobée qui camoufle l’échec essuyé par le président américain dans sa tentative de faire renoncer Netanyahu et son cabinet à la poursuite de la colonisation. Washington n’a pas pour autant renoncé à faire repartir les négociations palestino-israéliennes. Le porte-parole du département d’Etat, Philipp Crowley, a déclaré que cela va être fait par le biais « d’un changement tactique ».
Au-delà des précautions sémantiques mises dans sa déclaration par le porte-parole américain, les Palestiniens sont pratiquement sommés d’oublier le préalable du gel de la colonisation. Les dirigeants israéliens ne se sont pas trompés sur la signification « du changement tactique » dans leur démarche, annoncé par les Américains. Ils ont jubilé de satisfaction et pour cause : Washington, par « ce changement tactique », s’est en fait totalement rangé à leur point de vue.
Du côté palestinien, la marche arrière de Washington, quoique prévisible, est rudement encaissée. D’Athènes où il se trouvait à l’annonce faite par le porte-parole du département d’Etat, Mahmoud Abbas a déclaré qu’il « n’y a pas de doute qu’il y a une crise difficile ». Plus tranchant dans le commentaire, l’un des négociateurs palestiniens, Yasser Abed Rabbo, a estimé que le revirement américain pose la question « de la capacité du président américain à faire avancer les pourparlers de paix avec Israël après cet échec ». Mahmoud Abbas avait anticipé le renoncement de Barack Obama en menaçant de mettre fin à la fiction d’une Autorité palestinienne.
En tout cas, l’échec américain proclamé valide l’intention des Palestiniens de s’adresser à la communauté internationale dans son ensemble et de ne plus rester confiné au tête-à-tête avec les Israéliens, avec pour seul médiateur les Etat-Unis. La médiation américaine a clairement montré ses limites, Barack Obama ne voulant, par calcul politico-électoral, faire fléchir l’entêtement israélien.
Il est clair que pour relancer le processus des négociations, il va falloir l’implication d’autres acteurs que les Etats-Unis. Ceux, entre autres, qui constituent le « quartette » pour le Proche-Orient (les USA plus l’Union européenne, la Russie et l’ONU).
Mahmoud Abbas, dont la désillusion sur l’occupant de la Maison-Blanche doit être totale, ne doit plus accorder foi à l’intercession américaine et surtout ne pas se laisser « embarquer » sur la voie du « changement tactique » que Washington a annoncé vouloir mettre en œuvre. En approuvant « ce changement », il sera mis en situation d’abdiquer à toutes les exigences israéliennes, dont on sait qu’elles n’ont d’autre objectif que de faire renoncer les Palestiniens aux revendications qui fondent leur cause nationale.
Abbas et l’Autorité palestinienne sont au pied du mur, ne pouvant que dire non à l’abdication où les Etats-Unis veulent les conduire, au prétexte de « sauver le processus des négociations de paix », ou alors à la trahison que constituerait leur acceptation du « changement tactique » envisagé par les Etats-Unis, qui n’apportera rien d’autre que la réalisation des desseins israéliens.
9 décembre 2010 - Le Quotidien d’Oran - Analyse
Lien 

Netanyahu : le champion des colons

vendredi 10 décembre 2010 - 01h:16
Khaled Amayreh - Al Ahram
Tandis que le processus de paix bricole dans de l’inapplicable, Israël, pousse les feux de façon éhontée dans ses activités de colonisation, écrit Khaled Amayreh depuis Ramallah.
Alors que le premier ministre israélien Binyamin Netanyahu était à peine arrivé aux Etats-Unis cette semaine, le gouvernement israélien a fait connaître des plans pour construire jusqu’à 1300 unités d’habitation coloniales supplémentaires en Cisjordanie occupée.
Le nouveau projet - qui s’ajoute à de nombreux autres plans pour installer des milliers, voir des dizaines de milliers de nouvelles unités coloniales — décapitera définitivement les maigres espoirs qui pouvaient rester sur un accord de paix entre Israël et une autorité palestinienne (AP) mécontente et tenue pour négligeable.
La plus grande partie des unités coloniales prévues seront établies dans la colonie de Har Homa dans la région de Bethlehem-Beit Sahur, comme dans d’autres colonies juives à l’intérieur ou à côté de Jérusalem-est. La colonie de Har Homa, connue en arabe sous le nom de Jabal ab Ghuneim, a été créée — en dépit d’un concert de protestations au niveau international - il y a presque 20 ans avec pour but d’isoler les Palestiniens du sud de la Cisjordanie méridionale, de Jérusalem-est.
Jérusalem elle-même a été constellée de douzaines de colonies qui rendent bien sombres les perspectives d’un Etat pour les Palestiniens [dans les frontières du cessez-le-feu de 1949 - N.d.T]. La semaine dernière, on a appris que le gouvernement israélien s’était entendu avec des groupes de colons pour construire 238 autres appartements dans Jérusalem-est. Cette révélation a coïncidé avec une autre information divulguée par des militants pacifistes [israéliens] et prouvant que le gouvernement, en coordination avec les colons, avait falsifié les droits sur les terrains et d’autres documents afin de confisquer encore plus de propriétés arabes dans la ville occupée.
La révélation du nouveau plan d’expansion colonial souligne la nonchalance et le complet mépris avec lesquels le gouvernement d’Israélien considère le processus de paix. Elle illustre également la défiance israélienne face aux efforts désespérés faits par l’administration d’Obama pour remettre à flot le processus déjà précaire, dans l’espoir que « quelque chose » peut être réalisé avant la fin du mandat présidentiel d’Obama.
L’administration d’Obama, encore sous le choc de sa défaite électorale face aux Républicains la semaine dernière, a critiqué le nouveau plan de colonisation, disant être « profondément déçue » par l’annonce israélienne. « [L’annonce] est contre-productive pour nos efforts de reprendre des négociations directes entre les deux parties, » a dit Phillip J Cowley, porte-parole du Département d’Etat. « Nous avons longtemps invité les deux parties à éviter des actions, y compris dans Jérusalem, qui pourraient miner la confiance, et nous continuerons à travailler pour reprendre des négociations directes pour aborder cette question, comme d’autres liées à un accord définitif. »
Mais cette réaction semblait plus à vocation diplomatique pour apaiser les Palestiniens, qu’une indication selon laquelle l’administration d’Obama était sur le point de prendre une position plus active contre les continuelles extensions coloniales d’Israël. En fait, l’administration d’Obama a donné à Netanyahu toutes les assurances possibles que Washington ne pense rien de ce qu’il dit quand il prétend se distancier de l’expansion coloniale israélienne en Cisjordanie. Donc le premier ministre israélien n’a aucune raison de s’inquiéter.
Par exemple, le vice-président Joe Biden a déclaré à Netanyahu que les différences entre Israël et les Etats-Unis sur la question des colonies étaient de nature tactique et ne pouvaient pas miner ni même affecter les incontestables relations entre les deux alliés. Biden a été jusqu’à dire à Netanyahu que les relations US-israéliennes demeureraient de fer « en dépit » des différences sur les colonies. « Nos relations demeurent, à proprement parler, incassables. »
Ironiquement, les seules critiques que Netanyahu a reçues pour sa politique clairement opposée au processus [dit] de paix en Cisjordanie, sont venues des membres de la communauté juive américaine qui semblent avoir perdu une partie de leur patience face à la politique israélienne de longue date, consistant à exploiter la communauté juive américaine et son influence sur la politique intérieure américaine pour favoriser le développement du racisme, du fascisme et de la colonisation en Palestine occupée, aux dépens des efforts de paix. Alors qu’il donnait un discours devant l’Assemblée générale de la fédération juive [Jewish Federation General Assembly] à la Nouvelle-Orléans lundi, Netanyahu a été à plusieurs reprises interpellé par des membres de l’assistance.
Selon la presse israélienne, le premier élément perturbateur a interrompu Netanyahu à peine après qu’il ait commencé son discours de 30 minute, criant, « le serment de fidélité délégitimise Israël ! » Les interruptions suivantes ont été des protestations contre l’occupation par Israël de la terre palestinienne, aussi bien que contre la sauvagerie et le vandalisme des colons en Cisjordanie. Netanyahu a recouru à des échappatoires et à des déclarations creuses, disant espérer que « des entretiens sans conditions » avec les Palestiniens mèneraient à un accord de paix d’ici une année.
Le premier ministre israélien a ignoré les dizaines de milliers d’unités coloniales israéliennes établies illégalement selon le droit international dans les territoires palestiniens occupés, et les centaines de milliers de citoyens juifs israéliens que les gouvernements israéliens successifs ont transféré en Cisjordanie pour vivre sur des terres qui appartiennent à d’autres. En fait, au lieu d’aborder les problèmes réels liés à l’effet paralysant de l’expansion coloniale sur un processus de paix déjà moribond, Netanyahu a trouvé une diversion facile et confortable à travers la question iranienne, invitant les Etats-Unis à recourir à la menace de la force pour inciter les Iraniens à repenser leur supposé programme nucléaire.
Israël est le seul pays au Moyen-Orient largement soupçonné de posséder des armes nucléaires.
En conclusion, les officiels de l’AP [de Ramallah - N.d.T] ont répété leurs habituelles platitudes au sujet des obstacles à la paix posés par la politique coloniale d’Israël. Le dernier rapport venant du président [de l’AP de Ramallah - N.d.T] Mahmoud Abbas, est qu’il parlera fort quand le temps sera venu. C’est le souhait de tout le monde. Mais assurément, Abbas et ses collègues se sentent maintenant de plus en plus floués par l’administration d’Obama, laquelle n’a pas fait geler les activités israéliennes de colonisation en Cisjordanie. La popularité d’Abbas - avec celle du processus de paix - a considérablement diminuée.
(JPG) Khalid Amayreh est un journaliste qui vit à Dura, dans le district d’Hébron, Cisjordanie, Palestine occupée. Il a un bachelor en journalisme de l’université d’Oklahoma (1981) et un master en journalisme, de l’université de Southern, Illinois (1983)
http://weekly.ahram.org.eg/2010/102...
Traduction de l’anglais : Abd Al-Rahim
Lien 

Quelle prochaine étape pour le processus de paix ? Trois questions à Marwan Bishara

jeudi 9 décembre 2010 - 05h:09
Marwan Bishara - Al Jazeera
L’analyste politique chevronné d’Al Jazeeera, Marwan Bishara, répond à des questions clés après l’échec des Etats-Unis à bloquer les colonies israéliennes.
Alors que les USA renoncent à leurs tentatives d’assurer un moratoire temporaire sur la colonisation en Cisjordanie occupée, comme moyen de relance du « processus de paix », Marwan Bishara apporte quelques éclairages sur ce que cela implique pour les politiques palestinienne, israélienne et états-unienne au Moyen-Orient.
Compte tenu de l’interruption des négociations, quelles sont maintenant les options palestiniennes ?
L’Autorité palestinienne est dans le pétrin. Elle a rejeté toutes négociations directes avec la nouvelle coalition de droite israélienne jusqu’à ce qu’Israël impose un moratoire sur les colonies illégales qui continuent de ronger ses perspectives pour un Etat incluant Jérusalem-Est, et ce, en espérant que l’administration Obama obtienne ce moratoire.
Aujourd’hui, elle est laissée dépendante d’une administration qui n’a plus le pouvoir d’assurer ce moratoire, et qui n’a guère, voire pas du tout, de possibilités d’arriver à faire pression sur Israël sur le terrain. Les Palestiniens maintenant se tournent vers l’espoir de pouvoir s’appuyer sur une nouvelle et modeste dynamique internationale qui a démarré en Amérique latine pour une reconnaissance d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967 et, en même temps, de construire les bases infrastructurelles, économiques et administratives pour un Etat de facto dans le futur. Que l’OLP doive déclarer unilatéralement un Etat palestinien cela reste à voir car après tout, elle a déjà déclaré un tel Etat en 1988, et cela n’a servi à rien.
Qu’est-ce que cela signifie pour Israël ?
(JPG)
L’échec des USA est humiliant.
Le gouvernement Netanyahu a exprimé son opposition à toute reconnaissance internationale d’un Etat palestinien laquelle créerait, selon lui, de « faux espoirs » chez les Palestiniens, par contre il soutient les tentatives du gouvernement palestinien de concentrer ses efforts sur une construction strictement économique et institutionnelle.
Netanyahu estime que la poursuite de la colonisation juive en Cisjordanie et à Jérusalem-Est assure la présence civile et militaire israélienne pour le futur, et détermine de facto les contours des frontières, de la souveraineté et de la (in)dépendance d’un Etat palestinien. Netanyahu espère que, si le moment vient, Israël pourra reconnaître une entité palestinienne avec tous les attributs de souveraineté, qu’on appellera Etat mais qui, en réalité, ne sera rien de plus qu’une autonomie dépendante, ou un bantoustan.
Quelles sont les options états-uniennes ?
L’échec des USA à faire pression sur Israël pour obtenir un moratoire temporaire sur la colonisation en échange de « généreux » avantages offerts est humiliant pour une administration déjà affaiblie. Même si certains officiels US parlent de revenir aux négociations indirectes ou à ce que l’on appelle les « pourparlers de proximité », il est clair que c’est trop peu et trop tard.
Si les USA s’en tiennent à un mode de « gestion de crise » au lieu de revenir à leurs engagements antérieurs pour résoudre le conflit sur la base de la justice et de la sécurité pour tous, leur politique continuera à en subir les conséquences, tel est à peu près ce que soutient un nombre croissant d’officiels et généraux US.
Incapables de relancer les « pourparlers de paix », les USA sont moralement et politiquement obligés d’en revenir au Quartet international (Nations unies, Union européenne, Russie et Etats-Unis) qui devra à son tour se pencher sérieusement sur la reconnaissance d’un Etat palestinien indépendant dans les frontières de 1967.
Israël peut relever de la responsabilité des Etats-Unis, mais la Palestine est de la responsabilité de la communauté internationale qui l’a longtemps abandonnée.

(JPG)
Marwan Bishara est le principal analyste politique sur le Moyen-Orient pour Al-Jazeera ; écrivain et journaliste palestinien, il est également chercheur à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS, Paris) et enseignant à l’université américaine de Paris. Il a écrit : Palestine/Israël : la paix ou l’apartheid ? paru aux Editions La Découverte.
8 décembre 2010 - Al Jazeera - traduction : Info-Palestine.net
Lien 

Washington reconnaît avoir fait fausse route

publié le jeudi 9 décembre 2010
Luis Lema

 
Le gouvernement américain renonce à obtenir un gel de la colonisation de la part des Israéliens pour favoriser la poursuite des négociations avec les Palestiniens. Retour à la case départ
La faute à WikiLeaks, qui a « causé une diversion » à Washington l’empêchant de se concentrer sur le Proche-Orient, comme le disent les Israéliens ? Plutôt les incendies qui ont fait rage sur le Mont Carmel, et qui ont « pleinement occupé » le gouvernement de Benyamin Netanyahou, comme le rétorquait un peu vexé un responsable du Département d’Etat américain ? Une chose est sûre : personne n’avait réellement la tête à ça. Et l’administration américaine, qui s’était essayée à un étrange exercice en mêlant cadeaux et promesses à l’Etat hébreu afin d’obtenir un gel partiel de la colonisation, se voit obligée de le concéder : c’est un échec [1]. Une fois de plus, un retour à la case départ.
Après des mois de surplace, les propositions américaines avaient frappé par leur transparence le mois dernier : en échange d’un gel de nonante jours des colonies israéliennes en Cisjordanie (mais non à Jérusalem-Est), les Etats-Unis s’engageaient à offrir à Israël des avions de combat dernier cri, d’une valeur de 4 milliards de dollars. Ils promettaient aussi d’utiliser leur influence et leur droit de veto au Conseil de sécurité des Nations unies afin de contrecarrer toute velléité des Palestiniens de rechercher une reconnaissance internationale de leur Etat.
Cette offre, pourtant, n’a jamais été confirmée par écrit. Les Israéliens en demandaient davantage, exigeant notamment que la partie arabe de Jérusalem soit aussi comprise dans le marché. Ils voulaient être sûrs qu’aucun piège ne les attendait au contour qui les aurait forcés à poursuivre les discussions. Ils réclamaient en outre de ne pas être tenus responsables si les négociations n’avaient pas donné de résultats.
Aujourd’hui – alors que se sont déroulées entre-temps les élections américaines de mi-mandat et que la rentrée politique promet d’être chahutée – les Américains le reconnaissent entre les lignes : ils ont fait fausse route. Placées sous le tic-tac de l’horloge, les négociations promettaient de s’embourber rapidement. Les Palestiniens souhaitaient soulever immédiatement la question du tracé des frontières. Les Israéliens n’entendaient évoquer d’abord que les thèmes liés à la sécurité. Au 91e jour, l’échec prévisible des discussions aurait laissé les deux camps exsangues et aurait placé la région au bord de l’explosion.
Pourquoi dès lors s’être aventuré si loin ? Certains sont persuadés que Washington n’aurait pas pu agir de la sorte s’il n’avait dessiné un « plan B » dans le même temps. Des négociations secrètes, dans le style du processus d’Oslo, qui montreront bientôt combien tout le monde s’est fourvoyé en prédisant le pire ? Si l’existence de ces négociations se vérifiait, la surprise serait de taille : tous les signes semblent prouver le contraire. « C’est une crise. C’est une impasse, s’emportait à Ramallah le responsable palestinien Nabil Chaath, selon la télévision Al Jazira. Il n’y a pas moyen de remettre ce processus sur les rails. »
De fait, le sous-secrétaire d’Etat américain, Philip Crowley, semblait reconnaître que la situation risquait d’être plus compliquée encore pour les Etats-Unis après ces mois de tentatives chaotiques. Entre-temps, plusieurs Etats latino-américains ont en effet annoncé leur intention de reconnaître l’existence d’un futur Etat palestinien s’il venait à être proclamé à l’ONU. « Nous ne sommes pas en faveur de ce genre d’actions, expliquait-on au Département d’Etat. Comme nous l’avons dit très, très souvent, nous pensons que toute action unilatérale est contreproductive. »
Cette démarche coûtera-t-elle un veto aux Américains, contraints de l’utiliser en dehors du marché recherché avec Israël ? L’Etat hébreu semble confiant. Ron Dermer, un proche du premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, en venait même à expliquer que le gouvernement israélien n’avait pas abandonné l’idée de recevoir aussi, malgré tout, les 20 avions de combat promis…
D’ici là, la cheffe de la diplomatie, Hillary Clinton, recevra ses prochains jours plusieurs responsables israéliens et palestiniens, à qui elle devrait exposer le « regard neuf » qu’entend porter Washington sur toute la question. A Washington, on évoque le retour à des « discussions de proximité », soit des négociations indirectes menées par l’intermédiaire des Américains. Un « regard neuf » qui fait rire jaune les Palestiniens. « C’est comme organiser une fête de fiançailles après un mariage. Cela n’a aucun sens », s’exclamait le député palestinien Mustafa Barghouti.
[1] . N’oublions pas que, bien que soumis à de multiples pressions en faveur d’Israël, son "parrain" tout puissant a à sa disposition les moyens d’imposer sa volonté. Il ne s’agit pas ici d’une erreur d’appréciation d’une administration Obama qui aurait la tête ailleurs, mais bien de choix politique et stratégique large et aussi de l’absence de courage politique qui caractérise les gouvernements US quand approchent des échéances électorales où le lobby pro israélien pèse lourd. Au lieu d’offrir à l’Etat qui viole le droit de façon systématique des armes supplémentaires -militaires et politiques, le courage et la clairvoyance politiques au niveau global seraient par contre une politique ferme de sanctions, en application du droit international, seule solution politique efficace, qui a fait ses preuves ailleurs. Démarche d’ailleurs encouragée et réclamée par des pans de plus en plus larges des sociétés occidentales qui se lancent avec espoir dans les campagnes de Boycott, Désinvestissement, Sanctions auxquelles appelle la société civile palestinienne (et plus récemment l’ANP), avec le soutien des militants anticolonialistes israéliens.
publié par le Temps
note : C. Léostic, Afps

« GazaStrophe » récompensé

publié le jeudi 9 décembre 2010
Denis Sieffert

 
Juste après la guerre israélienne contre les Palestiniens, de Gaza en décembre 2008-janvier 2009, "les auteurs avaient recueilli à chaud les témoignages souvent bouleversants des habitants de Gaza".
Le film de Samir Abdallah et Khéridine Mabrouk, GazaStrophe, vient de recevoir le Grand Prix France Télévisions du meilleur documentaire au Festival international du documentaire et du reportage méditerranéen de Marseille [1].
La version cinéma (100 mn) de ce film remarquable est aujourd’hui disponible.
Samir Abdallah et Khéridine Mabrouk étaient entrés dans la bande de Gaza le jour même de l’arrêt des bombardements israéliens de décembre 2008 et janvier 2009.
L’opération « Plomb durci » avait fait plus de 1 400 morts, pour la plupart des civils. Les auteurs avaient recueilli à chaud les témoignages souvent bouleversants des habitants de Gaza.
Une grande chaîne de télévision s’honorerait en diffusant ce document…
GRAND PRIX FRANCE TV – ENJEUX MEDITERRANEENS
GAZA-STROPHE, LE JOUR D’APRES
de Samir ABDALLAH et Kheridine MABROUK
et
Samir Abdallah sur Cinémétèque :

GAZA-STROPHE, PALESTINE

Un film documentaire de Samir Abdallah & Khéridine Mabrouk
Production ISKRA & L’Yeux Ouverts, 2011 - 100 mn
"La Palestine ressemble de plus en plus à une métaphore au moment où Samir Abdallah et Khéridine Mabrouk pénètrent dans Gaza, le 20 Janvier 2009. Au lendemain de la dernière guerre israélienne contre Gaza, ils y découvrent l’étendue de la « Gaza-Strophe » aux côtés de leurs amis -délégués palestiniens des droits de l’homme. Les récits de dizaines de témoins font prendre la mesure du cauchemar palestinien. Mais au-delà de leurs souffrances, les Gazaoui « portent toujours le fardeau de l’espoir » qu’ils font vivre à travers poèmes, chants et nokta (blagues ou histoires à raconter)…"
contact@cinemeteque.com
Et comme une bonne nouvelle n’arrive pas seule :
"GAZA-STROPHE" PRIME DEUX FOIS AU 21 FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM D’HISTOIRE DE PESSAC 15>22 novembre 2010
Prix du Jury officiel, Catégorie Documentaire Parrainé par le Syndicat Viticole de Pessac Léognan Décerné à « Gaza-strophe » de Samir Abdallah et Khéridine Mabrouk France - 2010 -
Le mot du Jury : Entre décembre 2008 et janvier 2009, Gaza a enduré des bombardements et des attaques terrestres d’une extrême violence de la part de l’armée d’Israël. Le bilan de ces raids sur la population civile palestinienne est dramatique.
Des enquêteurs palestiniens des droits de l’Homme filment les destructions au lendemain de ces attaques, interrogent les survivants, rendent compte des violences faites aux populations civiles.
"Je tiens à remercier les organisateurs de ce festival, qui ont su faire de cette semaine une véritable réussite. Je remercie aussi mes « compères » et « complices » de jury, avec lesquels les échanges ont été constants, riches et cordiaux.
Nous avons vu une sélection d’une grande diversité formelle et thématique. Cette diversité a fait la force et le succès du festival. Nous avons vu, nous aussi, un public nombreux, curieux et critique, dans le bon sens du terme. Cette diversité, toutefois, nous a interrogés. Nous nous sommes demandé quelle frontière sépare le reportage du documentaire. Nous nous sommes demandé, aussi, ce qui distingue un documentaire historique d’un documentaire qui ne le serait pas. Nous avons choisi un film qui traite d’une question du présent mais qui est aussi une question d’histoire et une question majeure, même, de l’histoire du monde depuis une soixantaine d’années.
Cette question, nous la connaissons, nous en connaissons le contexte, les enjeux, les parties en présence... Elle nous rappelle que la question des colonies – la question de la fin des colonies, même, devrais-je dire – n’appartient pas qu’au passé. Ce film nous a touchés parce qu’il incarne les victimes d’un conflit dont les échos nous parviennent sous la forme de bilans chiffrés, froids et anonymes.
Nous avons aussi été sensibles au travail de post-production, pour employer un jargon technique. Ou, pour le dire avec d’autres mots, nous avons été sensibles aux paroles et à la poésie que les réalisateurs ont réussi à insuffler à des images prises à chaud, dans l’urgence et avec des moyens techniques visiblement limités. Des images rares, donc, au point que nous nous sommes demandé comment elles avaient été prises : comment fait-on pour entrer là-bas, pour filmer là-bas ? C’est une question à laquelle nous aimerions avoir une réponse ce soir.
Nous avons choisi de primer deux réalisateurs dont l’un porte un nom prédestiné puisqu’il signifie « félicitations » en arabe. Vous l’avez compris, nous avons choisi, nous aussi, de primer "Gaza-Strophe" de Samir Abdallah et Kheridine Mabrouk."
Présidente : Sylvie Thénault, historienne (Histoire de la guerre d’indépendance algérienne) ; Iturria, dessinateur de presse (Sud Ouest) ; Gaëlle Le Roy, cinéaste (Cameroun, autopsie d’une indépendance), lauréate du Prix du Public Pessac 2008 ; Arezki Mellal, écrivain algérien (auteur de « Maintenant, ils peuvent venir ») ; Dragoss Ouedraogo, réalisateur (Keybeina, femmes du Burkina Faso), critique de cinéma, anthropologue, Université de Bordeaux II.
Prix du Jury des Jeunes Journalistes, Catégorie Documentaire
Décerné à « Gaza-strophe » de Samir Abdallah et Khéridine Mabrouk
Le mot du Jury : Nous pensions devoir du « après mûre réflexion » ou « après de longs débats » mais nous nous devons de vous faire savoir que le jury de l’Institut de Journalismes Bordeaux Aquitaine a décidé à l’unanimité de décerner son prix au film de Samir Abdallah et Khéridine Mabrouk « Gaza-strophe ». Ce film tourné en janvier 2009 à Gaza, au lendemain de l’opération Plomb Durci, va à la rencontre des populations civiles directement touchées par la guerre. Nous avions convenus, dans le cours du festival, de faire chacun une sélection de trois films, sur les quatorze documentaires présentés. « Gaza-strophe » est venu en tête de chacun de nos tierces. En tant que futurs journalistes, le groupe s’accorde à saluer la qualité du travail présenté, le courage de l’engagement des réalisateurs et la sobriété de présentation des images.
Le sujet pouvait verser dans le dramatique ou le spectaculaire. Le pathos a été évité, au profit d’un regard engagé. Samir Abdallah et Khéridine Mabrouk ont choisi leur camp. Cette attitude est suffisamment rare pour être soulignée. Par ailleurs, la qualité du témoignage des victimes, leur dignité face à l’adversité, l’incompréhension des gazanis devant les destructions n’aboutissent pas, selon le jury, à un discours de haine, ou d’incita- tion à la haine. De prime abord, Gaza-strophe ne ressemble pas aux documentaires historiques habituels, mais nous avons eu le sentiment de voir dans ses images la matière même d’une archive sans égale. Par ailleurs, le propos de ce film, malgré le caractère chaotique des évènements présentés reste, tout au long du documen- taire, cohérent et rigoureux. Président : Richard Hamon, cinéaste (Le Petit blanc à la caméra rouge)
Ces 2 prix se rajoutent à celui de : Prix Ahmed Attia pour le Dialogue des Cultures, MEDIMED 2010 à Barcelone
Samir Abdallah www.gaza-strophe.com
publié par Politis
intro et note : CL, Afps

Colonisation : l’intransigeance d’Israël vivement critiquée

publié le jeudi 9 décembre 2010
Nouvelobs.com avec AFP

 
L’UE, Paris et un négociateur palestinien ont fait part de leur préoccupation, après l’abandon par les Etats-Unis de l’idée d’obtenir un nouveau gel de la colonisation en Cisjordanie afin de relancer les négociations.
La France a exhorté Israël mercredi 8 décembre à comprendre qu’"il n’y aura pas de solution" au conflit l’opposant aux Palestiniens "sans arrêt de la colonisation" juive, se déclarant disposée à chercher une relance des négociations dans le cadre du Quartette (UE, USA, Russie et Onu). Les Etats-Unis ont annoncé mardi avoir abandonné l’idée d’obtenir un nouveau gel de la colonisation israélienne en Cisjordanie afin de relancer les négociations, une décision saluée par le gouvernement israélien [1].
Interrogé lors d’un point de presse sur ce changement de cap, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero, a souligné que la question de la colonisation ne pouvait être écartée. "Notre point de vue sur la colonisation n’a pas changé : il s’agit d’une entreprise illégale au regard du droit international, notamment la résolution 242 des Nations unies, la quatrième convention de Genève et la feuille de route (du Quartette) entérinée par les deux parties", a-t-il dit.
"Définir les conditions de la reprise des négociations"
"Nous demandons qu’elle cesse. Il n’y aura pas de solution sans un arrêt de la colonisation", a-t-il insisté.
La France est "prête à rechercher avec les États-Unis et nos partenaires européens, dans le cadre du Quartette, les moyens de poursuivre la négociation en vue d’aboutir à un règlement de paix et à la création de l’État de Palestine", selon le porte-parole. Mais il a précisé aussi qu"’il appartient aux parties de définir les conditions de la reprise des négociations".
Bernard Valero n’a pas répondu à la question de savoir si la France demandait à être associée, éventuellement via le Quartette, à une rencontre prévue la semaine prochaine à Washington entre Américains, Israéliens et Palestiniens [2], afin d’essayer de relancer les négociations sur des "problèmes centraux" du conflit [3].
L’UE dénonce également l’intransigeance d’Israël
"Nous constatons avec regret que les Israéliens n’ont pas été en mesure d’accepter une prolongation du moratoire comme le demandaient l’Union européenne, les Etats-Unis et le Quartette" sur le Proche-Orient, a pour sa part souligné la porte-parole de la chef de la diplomatie de l’UE Catherine Ashton, dans une déclaration envoyée à l’AFP. "Notre position sur la colonisation est claire : elle est illégale au regard du droit international et constitue un obstacle à la paix", a-t-elle ajouté.
Un négociateur palestinien, Yasser Abed Rabbo, s’est quant à lui interrogé sur la capacité de Barack Obama à faire avancer les pourparlers de paix . "La politique de l’administration américaine a échoué en raison du coup que lui a porté le gouvernement israélien", a déclaré Yasser Abed Rabbo à la radio officielle "Voix de la Palestine". "Nous tiendrons compte de ce changement de la politique américaine en raison de l’intransigeance israélienne pour déterminer si l’administration américaine, qui a échoué dans ses efforts une première fois, pourra parvenir à quelque chose à l’avenir", a-t-il souligné.
ajout de notes : CL, Afps

Israël prêt à l’offensive médiatique pour 2011

publié le jeudi 9 décembre 2010
Pascal Boniface

 
Le ministre des Affaires Étrangères israélien Lieberman a en effet appelé les ambassades de son ministère en Europe à faire un usage extensif des experts en relations publiques.
Un article paru sous la plume de Barak Ravid sur le site internet du journal Haaretz n’a peut-être pas reçu l’attention médiatique qu’il aurait pu (et du) mériter. Curieux car cet article parle justement d’une bataille médiatique à venir.
Le ministre des Affaires Étrangères israélien Lieberman a en effet appelé les ambassades de son ministère en Europe à faire un usage extensif des experts en relations publiques. D’ici le 16 juin, les ambassades de Londres, Berlin, Rome, Madrid, Paris, La Haye, Oslo et Copenhague doivent préparer une liste de 1000 alliés qui seront régulièrement « briefés » par l’ambassade. Il s’agit de lancer une campagne de relations publiques et de défense et d’illustration de la politique israélienne. Ces « alliés » devront organiser des manifestations et réunions, publier des articles dans la presse. Le budget de relations publiques des ambassades dans ces capitales sera doublé l’an prochain dans cette optique. Parmi les personnes dont on recherchera le soutien, il y a des membres des communautés juives nationales, mais aussi des militants dans des organisations chrétiennes, des journalistes, des politiciens, des hommes politiques, des intellectuels, des experts et des militants dans des organisations étudiantes.
Le ministère israélien des Affaires Étrangères fournira trois types de support à cette campagne :des messages politiques sur les positions israéliennes sur le processus de paix, les colonies, etc.(afin de montrer l’attachement d’Israël à la paix) des messages sur les positions israéliennes dans des secteurs aussi différents que la technologie, l’économie, le tourisme (pour valoriser la société israélienne et ne pas réduire l’évocation du pays au conflit israélo palestinien), et enfin des messages sur des développements politiques au Proche-Orient qui peuvent concerner les droits de l’homme en Iran ou en Syrie, la montée en puissance du Hezbollah au Liban (afin de montrer le caractère nocif des adversaires d’Israël). Chaque ambassade devra faire deux évaluations de la campagne l’an prochain et faire un rapport tous les trois mois sur le travail des amis en question.
La curiosité, qui sera sans doute non satisfaite, pousserait à aimer connaître cette liste de 1000 « amis ». On observera tout de même avec intérêt certaines prises de positions à la lumière de cette information. Certains amis d’Israël sont bien connus et d’ailleurs affichent franchement et ouvertement leur position. D’autres se veulent plus discrets.
On est en fait dans un cadre classique de stratégie d’influence que tout pays met en œuvre avec plus ou moins de bonheur selon le degré ressenti d’importance et le talent pour le faire. La France qui parle souvent de stratégie d’influence n’a jamais vraiment excellé dans cet exercice.
Le fait qu’Israël veuille doubler son effort, montre que le gouvernement de ce pays est conscient que son message passe moins bien qu’auparavant.
Quelle que soit l’efficacité de la communication d’Israël, son gouvernement est en train de perdre la bataille de l’opinion en Europe. Ce qu’il faut pour restaurer son image ce n’est pas un changement de communication mais de politique.
publié sur le blog de P. Boniface, IRIS

Israël et la colonisation : Les Etats-Unis déclarent forfait, C’est l’heure des sanctions.

publié le jeudi 9 décembre 2010

Communiqué de l’UJFP

 
Tous les citoyens d’Europe doivent exiger l’application des sanctions prévues par le droit international. L’Union européenne doit suspendre immédiatement l’accord d’association avec Israël.
Principal allié d’Israël et principal organisateur des négociations entre Israël et « l’Autorité Palestinienne », les Etats-Unis ont officiellement annoncé aujourd’hui leur incapacité à faire admettre au gouvernement Netanyahou le préalable du gel de la colonisation de la Cisjordanie.
Chacun comprend bien que la poursuite de cette colonisation rend totalement invraisemblable l’idée d’un Etat palestinien viable, et annule l’objet même de la négociation, le territoire, la terre.
La déclaration des Etats Unis marque la fin des 10 ans de recherche d’un « compromis » par la méthode douce avec Israël. Etat qui n’a cessé de pratiquer pendant ces dix ans, la méthode dure : occupation, expropriation, colonisation, violation des droits humains, crimes de guerres...
L’Union Européenne ne peut plus échapper à ses responsabilités à présent. La colonisation est un crime au regard du droit international ; La CIJ a confirmé l’illégalité du mur, et demandé des pressions contre Israël. Le rapport Goldstone a confirmé les crimes de guerre pendant l’opération « plomb durci » ; crime de guerre est la qualification de l’arraisonnement meurtrier de la flottille Free Gaza dans les eaux internationales le 31 mai dernier.
L’accord d’association entre l’Union Européenne et Israël est soumis au respect de son article 2 par la clause conditionnelle du respect des droits humains. Aucun des produits israéliens, qu’ils proviennent des colonies ou non, ne peut prétendre légalement au bénéfice à ce jour de cet accord.
L’Union Européenne doit suspendre immédiatement l’accord d’association avec Israël, sauf à considérer qu’elle accorde de fait à cet Etat une impunité permanente et une excuse absolutoire quels que soient ses crimes.
Ce que la communauté internationale peut faire de mieux pour la paix aujourd’hui c’est :
-  prendre acte du refus israélien du minimum exigible pour de véritables négociations,
-  constater l’échec de dix ans de tentatives internationales de compromis avec cet Etat qui se trouve aujourd’hui totalement « hors la loi »,
-  en tirer toutes les conséquences et appliquer les sanctions qui s’imposent
Tous les citoyens d’Europe doivent exiger l’application des sanctions prévues par le droit international. Toute organisation soucieuse de la défense des droits des peuples dans le monde doit exprimer une telle exigence.
Le bureau national de l’UJFP, le 8 décembre 2010

L’appel contre la cohabitation avec des non-juifs s’étend malgré le tollé

10/12/2010
L'appel controversé de rabbins israéliens contre la cohabitation avec des non-juifs, qui vise en premier lieu les Arabes, soulève une vague de protestations en Israël tout en rencontrant un écho grandissant dans le pays. Quelque 250 rabbins israéliens se sont joints à 50 de leurs condisciples qui ont appelé cette semaine dans une lettre à interdire la vente ou la location de maisons ou de terrains à des non-juifs.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le président Shimon Peres et le président du Parlement Reouven Rivlin ont condamné ce manifeste. « Comment réagirions-nous si quelqu'un proclamait qu'il est interdit de vendre des maisons à des juifs ? » s'est interrogé M. Netanyahu. Le procureur général de l'État, Yehuda Weinstein, a annoncé que ses services étudiaient la possibilité « d'engager des sanctions administratives ou des actions pénales » contre les signataires, tout en soulignant que de telles poursuites étaient « très problématiques » aux yeux de loi.
Pour l'heure, aucune sanction n'a été prise à l'encontre des signataires, fonctionnaires de l'État, qui assurent les services religieux (dont les mariages) dans les municipalités, ou sont directeurs de yéchivot (séminaires talmudiques) aussi bien en Israël que dans les colonies de Cisjordanie. « C'est qu'ils expriment les angoisses de toute une population, particulièrement des couches les plus pauvres », a déclaré à l'AFP le sociologue et historien Menachem Friedmann, professeur de l'université Bar Ilan. Selon ce spécialiste du monde religieux juif, « les menaces qui pèsent sur Israël venant de l'islamisme et les prises de position hostiles à l'État de représentants de la minorité arabe alimentent ces angoisses et entretiennent une mentalité de ghetto alors que les juifs sont majoritaires en Israël ». Il relève la crainte grandissante provoquée en Israël par « l'afflux de réfugiés musulmans d'Érythrée et du Soudan, qui viennent s'installer dans les quartiers populaires, suscitant les mêmes réactions de racisme qu'on constate en Europe ». Si l'État israélien ne les sanctionne pas, c'est, selon lui, que « le pouvoir est faible et dépend largement du soutien de partis religieux ».
Les organisations représentatives de la minorité arabe en Israël et des associations de défense des droits de l'homme ont dénoncé l'appel des rabbins. Les médias ne sont pas moins critiques. Le quotidien de gauche Haaretz a titré son éditorial hier sur « le racisme financé par le service public ». « Le racisme se répand », titrait pour sa part le quotidien à grand tirage Yediot Aharonot. De son côté, le grand rabbin de Ramat Gan (banlieue de Tel-Aviv), à la tête d'un groupe influent de centaines de rabbins sionistes orthodoxes, a dénoncé le manifeste. Et une figure de proue des milieux ultraorthodoxes, le rabbin Aaron Leib Steinman, s'en est dissociée de crainte que l'appel n'alimente l'antisémitisme à l'étranger. Toutefois, les deux grands rabbins d'Israël ne se sont pas joints à ces condamnations.
Pour l'historien Ilan Greilsammer, les rabbins « disent tout haut ce que les gens pensent tout bas. Ce qui est nouveau, c'est qu'ils s'expriment publiquement ». 

Assad : Ne pas focaliser les pourparlers sur les territoires occupés

10/12/2010
Les pourparlers de paix au Proche-Orient ne doivent pas se focaliser sur les territoires occupés, a dit hier le président syrien Bachar el-Assad, qui a attribué la responsabilité de leur blocage à Israël. « Si on veut parler de la paix, il faut parler du droit de la restitution des territoires, il ne faut pas parler des colonies ni de colonisation », a-t-il déclaré après une rencontre avec le président français, Nicolas Sarkozy, à l'Élysée. Le président syrien a déclaré qu'il n'existait pas à ce jour de « partenaire israélien pour la paix ». « Les efforts américains n'ont mené nulle part à cause de l'intransigeance israélienne », a-t-il dit.
Dans un communiqué, l'Élysée a pris acte « avec regret de l'impasse qui se poursuit dans le processus de paix israélo-palestinien » et a rappelé que Nicolas Sarkozy juge nécessaire « d'adopter une approche plus collective et concertée, seule de nature à surmonter un blocage qui ne peut plus durer ».
M. Assad a également jugé « tout à fait inacceptable d'un point de vue juridique » la nouvelle condition mise par l'État hébreu à tout accord de paix avec les Palestiniens et la Syrie. Le 23 novembre, Israël a posé comme nouvelle condition à tout accord l'approbation par référendum de toute concession territoriale. « Après les déclarations d'Israël sur la loi qui impose le référendum sur le retrait des territoires occupés, Israël ressemble à un voleur et s'en va au marché pour le vendre », a accusé M. Assad. « Les efforts américains » n'ayant « conduit nulle part », « nous avons donc encouragé la France à aller de l'avant. Nous attendons d'entendre ce que (Jean-Claude) Cousseran a à dire », a également affirmé le chef de l'État syrien. La France tente, depuis cet été, de conduire une médiation discrète en vue d'une reprise de négociations indirectes entre Israël et la Syrie. Jean-Claude Cousseran, ex-ambassadeur dans plusieurs pays au Proche-Orient et ancien patron des services secrets français (DGSE), a été chargé de cette mission.
Sur les relations bilatérales franco-syriennes, M. Sarkozy s'est réjoui de leur « développement remarquable, notamment dans les domaines économique et culturel ». Il a souligné la volonté de la France de soutenir l'effort de modernisation engagé par la Syrie sous l'impulsion déterminée de M. Assad, en exprimant l'espoir que la démarche d'ouverture vers la société civile en bénéficie pleinement.  

"Israël" achemine, au Liban, de la drogue ... aux enfants!

09 Décembre 2010 14:12 
IRIB - “Un réseau israélien achète de la drogue d’un certain pays arabe et la fourre dans les friandises introduites, clandestinement, dans le marché libanais”.
Tel est l’avis juridique présenté, depuis juin dernier, par le député du Courant Patriotique Libre, Nabil Nkoula, au Procureur général, le juge Saïd Mirza, qui, à ce jour, n’a pas fourni de réponse. Nkoula avait évoqué cette affaire, lors de sa dernière conférence de presse, demandant à Mirza: "Pourquoi le parquet général ne s’est-il pas mobilisé pour enquêter sur ces mesures israéliennes visant à nuire à la société libanaise, en créant toute une génération d’adolescents toxicomanes, à travers les friandises?"A l'origine, révèle le député aouniste, c'est une société européenne qui a envoyé, comme d’habitude, ses agents secrets, au Liban, pour tester ses produits, et déterminer la date d’expiration et d'autres critères. Lors des tests, au laboratoire, ils ont détecté des matières étranges, dans ces friandises, et après en avoir envoyé des spécimens à la société mère, il s’est avéré que ces matières ne sont autres que de la drogue qui provoque une toxicomanie irréversible. Selon les sources de l’enquête, "c'est un réseau israélien qui achète la drogue d’une mafia locale d’un pays arabe, la fourre dans ses friandises et les exporte, illégalement, sans la connaissance de la société productrice". De son côté, la société européenne a informé les services internationaux chargés de lutter contre ces crimes, qui ont, ensuite, avisé les services des ambassades européennes, dans la région, pour mettre la main sur les sources de ces produits. A ce sujet, Nkoula a rappelé à Mirza des termes de la Convention internationale arabe, signée, par le Liban, sur la défense commune contre le crime. Celle-ci stipule l’établissement d’un bureau juridique pour la lutte contre la drogue et fixe la procédure de la coordination arabe.
« Il faut donc se renseigner d’un (certain pays arabe) sur la teneur de ces informations. », a fait savoir le député aouniste, précisant que ces informations sont une transgression de la Convention des Nations unies pour la lutte contre le trafic illégal de la drogue et des stupéfiants.
Lien 

La rencontre imminente Erakat/Clinton

09 Décembre 2010 17:49 
IRIB - Le haut responsable palestinien, Saëb Erakat, va rencontrer la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, "dans les 48 heures", à Washington, a annoncé, ce soir, un responsable, Yasser Abed Rabbo.
Selon lui, l'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, sera reçu par Mahmoud Abbas, lundi prochain, à Ramallah, en Cisjordanie. Les négociations israélo-palestiniennes sont en crise, après l'annonce, hier, par les Etats-Unis, qu'ils renonçaient à exiger la fin de la colonisation juive, en Cisjordanie, comme préalable à des discussions sur un accord, alors que les Palestiniens réclament un tel gel, pour reprendre les pourparlers.
Lien 

Deux frères blessés par les tirs des forces occupantes au nord de Gaza

[ 09/12/2010 - 11:57 ]
Gaza - CPI
  Deux frères palestiniens ont été blessés, aujourd’hui matin, jeudi 9/12, par les tirs des forces de l'occupation au cours de leur travail pour ramasser le gravier, dans les zones dévastées au nord de la Bande de Gaza.
Le coordinateur médiatique des services médicaux militaires, Abou Adham Salamia a déclaré au Centre Palestinien d'information, que les deux frères qui habitent la ville de Beit Lahia ont été blessés lors de leur travail pour ramasser les petits pierres de gravier.
Il a précisé que les blessés ont été transportés à l'hôpital de Kamal Adwan, en qualifiant leurs blessures de moyennes.
L’occupation sioniste intensifie ses attaques et cible les travailleurs de graviers, presque quotidiennement, où le nombre de blessés augmente de jour en jour et de façon significative.

Des raids aériens sionistes ciblent une maison et trois postes d'al-Qassam à Gaza

[ 09/12/2010 - 11:42 ]
Gaza – CPI
Les avions militaires sionistes ont lancé, aux premières heures de l'aube, le jeudi 9/12, une série de raids contre la Bande de Gaza.
Des sources palestiniennes ont déclaré que les avions de guerre sionistes ont bombardé une maison résidentielle dans le village de Meghraka et un poste d'al-Qassam, la branche militaire du mouvement du Hamas au nord du camp de Nussirat au milieu de la Bande de Gaza.
Les sources ont ajouté que de nombreux missiles ont frappé la maison et le poste et que certains d'entre eux n'ont pas explosé, des spécialistes tentent de les désamorcer.
Les avions militaires sionistes ont également bombardé deux postes d'al-Qassam à l'est du quartier de Zaitoun et de Chujaya au sud-est de la ville de Gaza.
Après le bombardement, une grande partie de la bande de Gaza est entrée dans l'obscurité, après une coupure d'électricité.
Des sources médicales palestiniennes ont déclaré que le bombardement n'ont fait aucun blessé palestinien, et que les hôpitaux de la Bande de Gaza ne reçoivent pas des blessés.
Trois palestiniens avaient été blessés, le mercredi après-midi, 8/12, par les éclats d'un obus tiré par l'armée de l'occupation israélienne à l'est de la ville de Gaza, au moment où les avions militaires sionistes ont lancé deux raids mercredi à l'aube contre le sud de la Bande de Gaza, blessant un jeune palestinien.