mardi 2 août 2011

« Israël » dévoile une de ses armes secrètes : Tamouz

02-08-2011
L’entité sioniste a pour la première fois levée le voile sur l’un de ses armements secrets : le missile électro-optique Tamouz.
Opérationnel depuis les années 80 du siècle dernier, il a particulièrement été utilisé durant la  guerre de juillet contre le Liban et l’offensive Plomb durci contre la Bande de Gaza.
L’atout de force de ce projectile est qu’il est doté d’une caméra capable de filmer son trajectoire et dont les images sont instantanément transmises à l’équipe qui peut à ce stade le téléguider. Ce qui lui permet de changer sa trajectoire et sa cible.
Capable d’atteindre sa cible avec une grande précision à une distance de 25 km, son utilisation est du fort de l’unité de l’artillerie «  Fronde de David »
Le missile Tamouz a été fabriqué par l’Autorité de développement des armes  "Rafael", lorsque  l'armée israélienne a décidé de tirer les leçons du rapport la Commission Agranat qui a enquêté sur les échecs de l'armée israélienne pendant la guerre de 1973. Cette commission avait alors conseillé de développer des missiles antichars et anti blindés et des systèmes de véhicules blindés.
Mais son utilisation n’est pas sans inconvénient. Le principal étant qu’il coute très cher. 88 millions de dollars la pièce. Sans compter qu’il nécessite pour son fonctionnement la participation d’un grand nombre d’équipes. Dont des unités militaires, des unités ambulantes, une unité des services de renseignements, des avions de reconnaissance, des hélicoptères de combat, et des drones.
Selon l’unité d’artillerie de l’armée israélienne, c’est le drone de type Hermès 450 qui est utilisé pour détecter les cibles à partir desquelles les tirs de feu proviennent et pour dévoiler la nature des armements utilisés par les ennemis.
En général, ces avions sont utilisés en collaboration avec l’armée de l’air pour exécuter des liquidations et surtout pour attaquer des cellules armées surtout dans la Bande de Gaza.
Selon le lieutenant-général David Suissa, commandant en chef de l’Artillerie, «durant la 2e Guerre du Liban, Tsahal a tiré 500 de ces missiles contre des cibles précises du Hezbollah, et quelques dizaines durant l’Opération ‘Plomb Durci’ ».

Der Spiegel: le Mossad derrière l’assassinat du scientifique nucléaire iranien

02-08-2011
L'assassinat du scientifique iranien Darioush Rezaei-Nejad a été piloté par le Mossad, selon une source des services d'espionnage israéliens citée dans l'édition en ligne de l'hebdomadaire allemand Der Spiegel.
"Il s'agit de la première action retentissante du nouveau chef du Mossad  (services secrets israéliens) Tamir Pardo", a rapporté cette source au magazine dans un article mis en ligne lundi.
D'après elle, les meurtres de scientifiques iraniens s'inscrivent dans le cadre d'une campagne d'assassinats destinée à entraver le développement du programme nucléaire iranien.
"Tant que le Mossad est responsable de la campagne contre le programme nucléaire iranien, il continue à recevoir de gros budgets", ajoute cette source, avant de poursuivre que "de nombreux officiers de la force aérienne israélienne font pression sur le gouvernement pour qu’il leur donne le feu vert d’attaquer les sites nucléaires iraniens. Une  proposition refusée par le Mossad".
Citant cette information, le Yediot Ahranot, prétend que la victime était impliquée dans le développement des commutateurs pour une bombe nucléaire, et avait travaillé dans un centre de recherche nucléaire au nord de Téhéran.
Cependant, les médias iraniens ont identifié la victime comme étant un étudiant en génie électrique et non pas un physicien nucléaire.
Selon l’agence Fars, certains médias ont confondu entre le nom de la victime Darioush Rezaei-Nejad et celui du physicien nucléaire Darwich Rezaie.
Darioush Razaei-Nejad, 35 ans, a été tué par balles le 23 juillet par des inconnus à moto alors qu'il se trouvait dans la rue en compagnie de sa femme qui a été blessée dans l'attentat.
Rappelons qu’en 2010, deux autres attentats avaient coûté la vie à deux physiciens de haut niveau travaillant sur le programme nucléaire iranien, Majid Shahriari et Masoud Ali Mohammadi.
L’Iran proteste auprès du Conseil des droits de l’homme
L’Iran a envoyé une lettre au conseil des droits de l’homme de l’ONU exigeant une enquête sur l’assassinat de la semaine dernière.
Dans cette lettre, l’Iran proteste sur le fait que les noms de ses scientifiques sont divulgués par le conseil de sécurité,  ce qui facilite aux mercenaires agissant pour le compte d' « Israël » et des Etats-Unis de les cibler.

Israël : l’éternel combattant de la paix Uri Avnery garde espoir

publié le mardi 2 août 2011
AFP

JERUSALEM — Uri Avnery, figure emblématique du camp de la paix en Israël, garde l’espoir chevillé au corps à 87 ans, bien que l’ultra nationalisme ait le vent en poupe, que les perspectives d’accord avec les Palestiniens s’éloignent et que la gauche perde élection après élection.
"Je reste optimiste car je crois à la capacité de ce peuple (israélien) de changer de cap", confie Uri Avnery.
En revanche, cet octogénaire ne mâche pas ses mots contre les dirigeants politiques, dont il dénonce l’intransigeance aussi bien envers les Palestiniens que dans le domaine social.
Il décèle dans la lutte populaire contre la hausse vertigineuse des prix du logement "la naissance d’une nouvelle gauche, très différente de celle d’antan".
"Quand des gens descendent dans la rue en scandant +le peuple veut la justice sociale+, en reprenant des slogans de la place Tahrir du Caire, leur lutte va bien au-delà de la question de l’habitat", souligne-t-il, en référence aux révoltes dans le monde arabe.
Peu importe, selon lui, que ce mouvement ne lie pas la lutte sociale à celle pour la paix : "en fin de compte, il y viendra, car nous dilapidons des sommes astronomiques pour entretenir la machine de guerre et la colonisation".
Dès le lendemain de la première guerre israélo-arabe de 1948, ce journaliste a fait campagne pour la création d’un Etat palestinien aux côtés d’Israël. Si plus de six décennies plus tard, cet Etat n’a toujours pas vu le jour, M. Avnery n’estime pas pour autant avoir prêché dans le désert.
"Nous n’étions pas plus de cent à travers le monde en 1949 à promouvoir cette idée. Aujourd’hui, le monde entier la soutient et c’est même le cas de la majorité des Israéliens".
Dans ce contexte, il souhaite ardemment une reconnaissance en septembre de l’ONU sous une forme ou une autre d’un Etat palestinien.
Il juge "capital un soutien de la France" et plus largement de l’Europe à cette initiative, quand bien même "elle buttera sur un veto américain au Conseil de sécurité".
Il refuse de voir dans la colonisation juive "un fait accompli irréversible" et se dit convaincu que l’immense majorité des Israéliens optera pour le démantèlement des colonies en échange d’une "paix véritable", malgré l’implantation de plus d’un demi-million d’Israéliens en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
Cultivant le paradoxe, ce militant de la paix, qui se définit comme "post-sioniste", est un patriote israélien, qui a longtemps éprouvé un véritable amour envers l’armée israélienne.
Mais, souligne-t-il, "c’était quand Tsahal était une armée du peuple qui n’avait pas été corrompue par l’occupation". Aujourd’hui il s’inquiète de la montée en puissance au sein du corps des officiers "de nationalistes religieux qui prennent leurs ordres de rabbins".
Il est atterré par les changements qui se sont produits dans la société israélienne : "l’ultra capitalisme régnant, le pouvoir concentré dans 20 familles, des services publics (santé et éducation) qui se dégradent".
Né en 1923 en Allemagne, Uri Avnery a immigré à l’âge de dix ans en Palestine avec sa famille, fuyant le nazisme.
En 1950, il fonde un hebdomadaire indépendant Haolam Hazeh, dont il sera le rédacteur durant quarante ans. Ce journal anti-conformisme, seul à l’époque à ne pas être organe d’un parti, aura une influence considérable sur la presse israélienne.
En 1969, il est élu à la Knesset sur une liste indépendante. Il y siègera huit ans. En 1982, il fait scandale en rencontrant le chef historique palestinien Yasser Arafat, à Beyrouth, assiégé par l’armée israélienne.
Dans sa jeunesse, il a appartenu à l’Irgoun, organisation clandestine de droite qui menait à coups de bombes la lutte contre les Britanniques et les Arabes.
Il ne regrette rien : "Je luttais pour la liberté de mon peuple contre l’occupant britannique. Pour les mêmes motifs, j’ai toujours pensé que les Palestiniens ont droit à leur indépendance".

Netanyahou prêt à discuter des frontières

publié le mardi 2 août 2011
Reuters

 
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a signalé aux puissances impliquées dans un règlement du conflit au Proche-Orient qu’il était prêt à discuter des frontières avec les Palestiniens, a-t-on appris hier soir auprès d’un responsable israélien. Contrairement à ce qu’affirment plusieurs médias, a ajouté ce responsable, le chef du gouvernement israélien n’est pas revenu sur son rejet de la proposition de Barack Obama de négocier sur la base des frontières de 1967.
Mais, a-t-il poursuivi, il a fait savoir qu’il était prêt à aider une initiative de la dernière chance des Etats-Unis et des Européens pour relancer les pourparlers de paix alors que l’Autorité palestinienne s’apprête à demander la reconnaissance officielle de la Palestine par l’Assemblée générale des Nations unies. Israël et les Occidentaux redoutent qu’une telle initiative unilatérale ne déclenche un nouveau cycle de violences au Proche-Orient. "Afin de relancer les pourparlers de paix israélo-palestiniens et de faciliter la reprise de pourparlers directs, Israël est prêt à accepter un ’paquet’ qui inclurait une formule sur les frontières", a dit ce responsable israélien sous couvert d’anonymat.
Un tel projet global pourrait inclure des frontières "qu’il serait difficile à accepter pour Israël" mais pourrait aussi intégrer la reconnaissance d’Israël comme Etat juif, une demande que les dirigeants palestiniens rejettent. De même source, on insiste sur le fait que Netanyahou "a été clair : Israël ne reviendra pas aux frontières du 4 juin 1967", antérieures à la Guerre des Six-Jours qui a vu Israël s’emparer de la Cisjordanie, de Jérusalem-Est et de la bande de Gaza.

Négociations sur les lignes de 1967 si les Palestiniens ne vont pas à l'ONU (Israël)

AFP | 02/08/2011
Israël et les Etats-Unis tentent de relancer les négociations de paix avec les Palestiniens sur la base des lignes d'avant la guerre de 1967 si ceux-ci renoncent à demander l'adhésion à l'ONU d'un Etat de Palestine, a indiqué mardi un haut responsable israélien.
"Depuis plusieurs semaines, des efforts sont menés pour relancer le processus de paix et permettre la reprise de pourparlers directs de paix entre Israël et les Palestiniens", a affirmé à l'AFP ce responsable qui a requis l'anonymat.
"L'idée, c'est que les Palestiniens renoncent à leur projet d'agir unilatéralement à l'ONU, et les efforts consistent à élaborer un cadre permettant de reprendre les discussions", a-t-il ajouté en précisant que Washington était à l'origine de ces efforts soutenus par le Quartette (Etats-Unis, Russie, Union européenne, ONU).
"Dans ce cadre, Israël est prêt à se montrer souple et créatif", a-t-il ajouté.
"Nous parlons du second discours (du président américain Barack) Obama, affirmant que la frontière à négocier ne sera pas celle qui prévalait en 1967. C'est un langage dont nous pouvons nous accommoder", a-t-il ajouté, en référence au discours de M. Obama le 22 mai devant l'AIPAC, le principal lobby pro-Israël aux Etats-Unis.
"Le cadre (des discussions) devra prévoir d'autres éléments (...) notamment que l'objectif des négociations est qu'il y ait deux Etats pour deux peuples et qu'Israël soit reconnu comme Etat du peuple juif", a encore dit ce responsable.
"Israël ne reviendra pas aux lignes de 1967, et la nouvelle frontière appelée à être négociée devra tenir compte des réalités créées au cours des 40 années passées", a-t-il conclu en allusion aux colonies juives en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, dont Israël compte annexer les principales en cas d'accord de paix.
Cité par le Jérusalem Post mardi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré devant la commission parlementaire des Affaires étrangères et de la Défense que des efforts étaient en cours avec Washington pour la mise au point d'un document favorisant la relance du dialogue israélo-palestinien.
M. Netanyahu a rappelé que dans son discours M. Obama avait estimé que les deux parties négocieraient "une frontière qui sera différente de celle qui existait le 4 juin 1967".
"C'est une formule bien connue de tous ceux qui depuis une génération se sont attelés au dossier. Elle permet aux parties de prendre en compte les changements survenus en 44 ans, y compris les nouvelles réalités démographiques sur le terrain et les besoins respectifs des deux bords", a ajouté le Premier ministre.
"L'objectif ultime, c'est deux Etats pour deux peuples, Israël en tant qu'Etat du peuple juif, et l'Etat de Palestine, patrie du peuple palestinien", a encore dit M. Netanyahu, cité par le journal.
Selon la radio publique israélienne, M. Netanyahu s'est concerté avec le chef du Conseil national de sécurité, Yaakov Amidror, avant de se résoudre à accepter la formule de M. Obama comme base de reprise des négociations avec les Palestiniens. 

Une première en Israël : un juge de la Cour suprême mis en examen

02/08/2011
Un juge de la Cour suprême d'Israël doit être mis en examen, pour la première fois dans l'histoire du pays, ont indiqué mardi les médias israéliens. Le juge Yoram Danziger doit être interrogé par la police, avec l'accord du Procureur général de l'Etat, Yéhouda Weinstein, en raison des liens qu'il a jadis entretenus en tant qu'avocat privé avec le maire de Bat-Yam, Shlomi Lahiani, qui est impliqué dans une affaire de corruption.
M. Danziger a déjà été interrogé à deux reprises comme témoin dans cette affaire, et doit à présent être entendu en tant que suspect par la police qui l'avertira que ses propos pourront être retenus contre lui.
Selon les médias, M. Danziger a averti la présidente de la Cour suprême, Dorit Beinisch, qu'il se mettait en congé jusqu'à la fin de l'enquête sur ses liens avec M. Lahiani.

Cisjordanie: l'armée israélienne limite le mouvement de colons extrémistes

AFP | 02/08/2011
L'armée israélienne a limité pour des périodes allant de trois mois à un an les mouvements en Cisjordanie occupée de douze colons jugés radicaux, a indiqué un communiqué militaire.
Trois d'entre eux "sont totalement interdits d'accès en Cisjordanie, six autres sont écartés d'un nombre précis d'implantations dans la région, et les trois derniers ne pourront pas se rendre dans la colonie de Yitzhar", près de Naplouse, a indiqué le communiqué.
Il a précisé que ces mesures ont été signifiées mardi par la police israélienne et prises, sur recommandation du Shin Beth, le service israélien de sécurité intérieure, par le commandant de la région militaire Centre, le général Avi Mizrahi.
Toujours selon le communiqué, le Shin Beth a collecté des informations indiquant que "des extrémistes d'un groupe établi dans le secteur de Ytzhar ont été impliqués ces deux dernières années dans des activités violentes visant des habitants palestiniens de Judée-Samarie (Cisjordanie, NDLR)".
Le texte fait état d'"incendies de mosquées, de véhicules et de maisons appartenant à des Palestiniens", ajoutant que "ces actes mettent en danger des vies, perturbent l'ordre public et peuvent nuire à toute la région".
Interrogée par l'AFP, la porte-parole de l'armée israélienne Avital Leibovitz a indiqué que "l'armée veut montrer ainsi qu'elle est en mesure d'empêcher des frictions entre les habitants juifs (ndlr: les colons) et les Palestiniens en Judée-Samarie, surtout à l'approche de la cueillette des olives".
Les colons les plus extrémistes pratiquent souvent une politique de représailles dite du "prix à payer" qui consiste à se venger sur des cibles palestiniennes à chaque fois que les autorités israéliennes prennent des mesures qu'ils jugent hostiles à la colonisation.
Dans le cadre de ces représailles, ces extrémistes s'en prennent notamment aussi aux oliveraies des Palestiniens, une de leurs principales sources de revenus. 

Manifestations pour l'Etat palestinien: Israël devra mobiliser ses réserves (Mofaz)

AFP | 02/08/2011
Israël risque de devoir mobiliser ses réservistes pour faire face à des manifestations en septembre lors de la demande d'adhésion à l'ONU d'un Etat de Palestine, a estimé mardi le président de la commission parlementaire des Affaires étrangères et de la Défense.
Un haut responsable palestinien, Yasser Abed Rabbo, a par ailleurs indiqué à l'AFP qu'il avait été décidé de lancer un "mouvement populaire pacifique" à partir du 20 septembre pour soutenir les démarches à l'ONU, lors d'une réunion de mouvements palestiniens, d'organisations de la société civile et de personnalités.
"La possibilité qu'Israël soit contraint en septembre de mobiliser ses réservistes est très élevée", a affirmé à la radio militaire Shaoul Mofaz, ancien chef d'état-major et député du parti d'opposition Kadima (centre droit).
"L'armée israélienne envisage divers scénarios qui prévoient des manifestations palestiniennes et se prépare à cette éventualité", a-t-il ajouté.
"C'est une bataille du peuple et de l'ensemble de ses composantes, et il n'y aura pas de succès sans unanimité populaire, avec des millions descendant dans la rue en un mouvement populaire pacifique pour demander que l'Etat de Palestine devienne le 194è membre de l'ONU", a déclaré à l'AFP Yasser Abed Rabbo.
"Il a été convenu au terme de la réunion de lancer une campagne populaire le premier jour du début des séances de réunions de l'ONU le 20 septembre", a-t-il ajouté, précisant que l'opération serait baptisée "Palestine 194", en référence au nombre de membres des Nations unies en cas d'adhésion d'un Etat de Palestine.
"Cette campagne doit être pacifique, sans aucun jet de pierres, pas même de roses", a-t-il souligné.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a assuré le 27 juillet être "favorable à une résistance populaire, mais pas seulement comme slogan", pour appuyer les démarches à l'ONU.
"Nous voulons une mobilisation populaire coordonnée partout et c'est ce que nous avons dit à nos frères arabes et aux mouvements palestiniens", a précisé M. Abbas.
Une figure du soulèvement palestinien emprisonnée en Israël, Marwan Barghouthi, a appelé le 20 juillet à des rassemblements de masse, estimant que "remporter la bataille de septembre prochain, qui est un pas important dans notre lutte, exige les plus grandes manifestations populaires et pacifiques ici et dans la diaspora, dans les pays arabes et musulmans et les capitales internationales".
Une demande d'adhésion à l'ONU doit être validée par le Conseil de sécurité, où les Etats-Unis ont annoncé leur intention d'opposer leur veto à la demande palestinienne.
Pour contourner cet obstacle, les Palestiniens pourraient se tourner vers l'Assemblée générale afin de lui demander d'élever leur statut à l'ONU d'observateur à Etat non membre, ont expliqué en juillet des responsables.
Faute de perspective sérieuse de reprise des négociations de paix avec Israël, enlisées depuis dix mois, les Palestiniens comptent demander à l'ONU l'admission d'un Etat de Palestine lors de l'Assemblée générale annuelle des Nations unies en septembre. 

Nouvelle et brève incursion israélienne en territoire libanais

02/08/2011
Une unité israélienne composée de dix soldats a franchi, mardi dans l'après-midi, la Ligne bleue sur une profondeur de 30 mètres aux alentours du village frontalier de Mays el-Jabal, une localité disputée entre le Liban et Israël et surveillée en continu par la Finul, selon des sources sécuritaires, qui soulignent que les soldats y sont restés à peu près 30 minutes avant de se retirer des alentours du village.
Cet incident survient au lendemain d'un échange de tirs entre des soldats libanais et israéliens dans la région frontalière du Wazzani, au Liban-Sud. Un incident pour lequel le Liban avait déjà accusé les soldats israéliens d'avoir franchis la Ligne bleue.

Palestiniens tués dans un camp de réfugiés: l'UE réclame une enquête

AFP | 02/08/2011
L'Union européenne a demandé mardi aux autorités israéliennes d'ouvrir une enquête après la mort de deux Palestiniens, tués dans la nuit de dimanche à lundi par des soldats israéliens dans le camp de réfugiés de Kalandia, en Cisjordanie.
"Nous appelons les autorités israéliennes à faire preuve de retenue et à mener une enquête approfondie concernant cet incident", a déclaré le porte-parole du chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton.
"L'UE est attristée et préoccupée" par la mort de ces deux Palestiniens, a-t-il ajouté.
Moatassem Adwane, 22 ans, et Ali Khalifa, 23 ans, ont été tués par des tirs de militaires qui procédaient à des arrestations dans le camp de Kalandia, situé près de la route reliant Ramallah à Jérusalem.
Selon des témoins, les soldats ont ouvert le feu à la suite de jets de pierres de Palestiniens.
Cinq soldats israéliens ont été blessés pendant ces incidents, selon un porte-parole de l'armée israélienne.
"La police militaire a ouvert une enquête, dont les conclusions seront transmises au procureur militaire", s'est bornée à indiquer l'armée israélienne.
En avril, l'armée israélienne avait annoncé qu'elle ouvrirait désormais une enquête sur la mort de tout civil palestinien tué par ses forces en Cisjordanie, renouant avec la pratique antérieure au début de l'Intifada en 2000.
Cette décision, approuvée par le chef d'état-major, le général Benny Gantz, et notifiée à la Cour suprême, était motivée par la réduction des situations de combat en Cisjordanie, avait expliqué le procureur militaire Avihai Mandelblit ajoutant qu'elle ne "s'appliquait pas à la bande de Gaza, où l'activité de l'armée israélienne comporte des éléments manifestes de combat". 

Les unités d'infiltration arrêtent 6 Maqdissins de Selwan

[ 02/08/2011 - 11:50 ]
Al-Qods occupée – CPI
Les forces des unités d'infiltration de l'armée sioniste (soldats portant des vêtements arabes) ont arrêté la nuit de samedi un certain nombre de jeunes hommes palestiniens dans la zone de Wadi Rababa située dans le village de Selwan à l'est d'al-Qods occupée.
Des témoins oculaires Maqdissins ont déclaré que de grandes forces d'unités d'infiltration renforcées par des forces spéciales sionistes ont pris d'assaut samedi à l'aube la zone de Wadi Rababa dans le village de Selwan et ont enlevé 6 jeunes hommes qui se trouvaient sur la montée face à la tente de sit-in anti colonisation, établie dans le quartier de Bustan à Selwan, au sud de la mosquée sainte d'al-Aqsa.
Selon les déclarations des témoins, les identités de 6 détenus er les raisons de leur arrestation restent inconnues jusqu'à maintenant.
Il est à noter que les éléments de l'unité d'infiltration parlent le dialecte palestinien et portent des vêtements arabes, ils se fondent dans la foule sans être reconnus par les Palestiniens.

Al-Shouyoukh : Les rondes sionistes se heurtent aux cailloux de jeunes impétueux

[ 02/08/2011 - 11:10 ]
Al Khalil – CPI
Des affrontements limités ont éclats entre une force sioniste et des jeunes hommes palestiniens du village de Cheioukh dans la province d'al Khalil (Hébron) en Cisjordanie occupée, lundi à l'aube, lors d'un raid de l'armée sioniste dans plusieurs quartiers où les soldats sionistes ont fouillé un certains nombre de maisons.
Le correspondant du CPI a déclaré que les jeunes du village ont jeté des pierres sur les patrouilles de l'occupation sioniste qui ont pris d'assaut le quartier de Qahoana et d'Albadh, avec les préparations des citoyens palestiniens pour le repas du matin du premier jour de Ramadan. Les forces occupantes ont lancé des bombes sonores et et tiré des balles réelles de manière hasardeuse sur les citoyens palestiniens et leurs maisons dans ces quartiers.
Il a ajouté que les forces occupantes ont pris d'assaut le village situé à 6 kilomètres à l'est d'al Khalil pour la deuxième fois en 24 heures, et ont perquisitionné deux maisons et une bergerie appartenant au citoyen Ahed Hussein Ayaidah et au citoyen Samih Mohamed Ayaidah, en faisant exploser la bergerie.
Les forces de l'occupation sionistes ont pris dassaut le village, dimanche à l'aube, enlevant le citoyen Ahed Ayaidah, âgé de 48 ans, et l'ont transféré au centre d'enquête à Etzion, puis elles sont revenues lundi pour fouiller sa maison.
Nos sources ont confirmé que les forces occupantes ont envahi la maison d'un élève palestinien qui a obtenu 96.1% au lycée cette année en l'arrêtant avec son père, puis elles les ont relâchés après 10 heures de détention.

Les députés islamiques : La reconciliation , riposte aux crimes sionistes crapuleux

[ 02/08/2011 - 12:48 ]
Ramallah – CPI
Les députés islamique en Cisjordanie occupée ont fermement condamné le crime odieux commis par les forces de l'occupation sioniste qui ont pris d'assaut le camp de Kalandia, lundi à l'aube, en affirmant que l'entité sioniste poursuit ses politiques brutales contre le peuple palestinien.
Les député ont exprimé leurs condoléances pour le martyre des deux jeunes hommes Mu'tassim Adwan et Ali Khalifa, et appelé la communauté internationale à intervenir immédiatement afinq ue le gouvernement de l'entité sioniste cesse ses violations et crimes continuels, ainsi que les meurtres de sang froid commis par l'armée sioniste contre le peuple palestinien désarmé.
A la fin de leur communiqué, les députés ont appelé les factions palestiniennes à la nécessité de l'unité et de l'application de l'accord de réconciliation le plus tôt possible, assurant que l'unité nationale interne est la meilleure réponse aux agressions sionistes continuelles .

Sollicitude égyptienne à l'égard des pèlerins gazaouis en transit

[ 02/08/2011 - 11:40 ]
Caire – CPI
Les autorités égyptiennes ont annoncé  dimanche, qu'elles avaient effectué des préparatifs pour transférer les pèlerins de Gaza vers l'Arabie saoudite pendant le mois de Ramadan.
Le président de la compagnie Egypt Air, Hussein Massoud, a déclaré dans un communiqué à la presse : «  La campagne transférera environ 10 mille pèlerins de Gaza vers l'Arabie Saoudite tout au long du mois de Ramadan en leur accordant toutes les facilités possibles. »
Il a ajouté : « Dans le cadre d’un pont aérien et après avoir traversé le passage terrestre de Rafah,  environ 888 pélerins palestiniens de la bande de Gaza ont quitté le Caire, à bord de cinq avions égyptiens en direction de Djeddah pour accomplir le petit pèlerinage (« Al-Omra »)».
Il a noté que la compagnie a formé un groupe de travail afin de faciliter aux pèlerins arrivant de Rafah par 2 autobus, le premier comporte 513 pèlerins et le second 375 pèlerins tout en insistant sur le rôle de l'Egypte dans le soutien du peuple palestinien.
En coopération avec l'ambassade de la Palestine en Egypte, 17 palestiniens venant de l'étranger sont arrivés à l'aéroport du Caire sur plusieurs vols internationaux, et ont été transférés au passage frontalier de Rafah pour entrer à Gaza.

L'occupation arrête un Palestinien lors de sa visite à son fils détenu

[ 02/08/2011 - 13:15 ]
Al Khalil – CPI
Les forces de l'occupation sioniste dans la prison de Ramoun ont arrêté dimanche 31/7, le citoyen Moussa Mohamed Abdel Hafez Halaiqah, âgé de 70 ans, de la ville d'al Khalil (Hébron) lors de sa visite à son fils détenu, Naif.
Selon sa famille, Moussa Halaiqah se rendait pour visiter son fils condamné à 18 ans de prison et emprisonné à Ramoun, mais les gardiens de la prison l'ont arrêté et placé en garde à vue.
La famille a ajouté qu'elle a appris plus tard que l'administration pénitentiaire a isolé le prisonnier Naif dans une cellule individuelle après l'arrestation de son père sans donner de raisons.
Les forces occupantes avaient arrêté Naif en août 2005 en le condamnant à 18 ans de prison sous prétexte qu'il appartient au mouvement du Hamas et aux Brigades d'al-Qassam et il est accusé d'avoir effectué des actes de résistance contre l'occupation.
La famille a appelé toutes les organisations juridiques et humanitaires à intervenir pour libérer leur père âgé et de faire sortir son fils des cellules d'isolement.

Abou Zouhri : Le harcélement des résistants ouvre la voie aux crimes de l'occupant

[ 02/08/2011 - 12:53 ]
Gaza – CPI
"Le crime commis par les forces de l'occupation sioniste qui ont tué, lundi à l'aube, deux citoyens palestiniens dans le camp de Kalandia à Ramallah, reflète une des formes d'agression et d'escalade sioniste odieuse contre le peuple palestinien", a confirmé Dr. Sami Abou Zouhri, porte-parole du mouvement du Hamas.
Dans une déclaration de presse exclusive au CPI, Abou Zouhri a souligné que ce crime odieux exige l'activation de l'option de la résistance en Cisjordanie occupée pour protéger le peuple palestinien, appelant les services de sécurité à cesser leurs poursuites des éléments de la résistance et le retrait de leurs armes.
Il a souligné que la date de ce crime qui marque l'aube du premier jour du mois du Ramadan, confirme la nature sioniste agressive qui ne respecte pas le caractère sacré et les sentiments des musulmans.

Les barbouses de l'Autorité se rendent coupables de sacrilège !

[ 02/08/2011 - 11:58 ]
Al-Khalil_CPI
Les services de sécurité de l’AP ont arrêté en Cisjordanie, deux citoyens : le premier,  un homme d'affaires de la ville d’Al Khalil, du village d'Al-Chouyoukh, le deuxième, un étudiant à l'Université Al Najah à Naplouse.
Avant hier et après avoir pris d’assaut sa maison, la Sécurité préventive a arrêté Mohammed Suleiman Halayqeh (56 ans), homme d'affaires et personnalité tribale et religieuse célébre dans le village d'Al-Chouyoukh, à El Khalil.
Trois mois auparavant, le service préventif avait libéré Halayqeh. C’est la troisième arrestation pendant cette année.
A Naplouse, le Bureau des Services secrets militaires a arrêté un étudiant de  l'Université nationale Najah, Oussama Khaled Yamin, après une perquisition de sa maison, la nuit dans la ville de Tél.
Confirmant l'ampleur du refus populaire des arrestations et les convocations politiques, l'ancien détenu, Mohamed Essam Suleiman, originaire du village de Marda à Salfit a annoncé sur sa page Facebook qu’il rejoindrait les dizaines de personnes de la Cisjordanie qui ont déclaré leur refus de répondre aux convocations des services de sécurité de l’Autorité. Un soutien aux campagnes des  jeunes qui a été lancé sur les pages et les sites des réseaux sociaux.
La déclaration de Suleiman intervient après que le service des renseignements à Salfit avait remis une convocation à sa famille afin qu'il se présente à son siège lundi. Il est à noter qu’il est le frère de Rami Suleiman, détenu dans les prisons d'occupation et a connu de nombreuses arrestations et détentions par les agents de la sécurité préventive en Cisjordanie.

L'étau du siège se ressere de l'intérieur par la colonisation à outrance

[ 02/08/2011 - 13:53 ]
Al-Nassera – CPI
Le ministre sioniste de l'Intérieur, Eli Yishaï, a approuvé la construction de 4700 nouvelles unités colonialistes supplémentaires dans la colonie "Harich" à Wadi Ara pour les Juifs religieux.
Yishaï avait approuvé dans le passé la construction de 4100 logements coloniaux similaires.
Selon le communiqué du ministère sioniste de l'Intérieur, Yishaï a signé lundi 1/8 la carte structurelle de la colonie "Harich" présentée à la Commission de la construction et de la planification en juillet 2010, malgré l'existence de plus de 720 oppositions contre cette carte. La superficie totale du nouveau plan est de 3630 dunums.
Avec ce plan, le nombre d'unités coloniales approuvées dans cette colonies installée sur des terres agricoles des villages arabes de Wadi Ara passe à 8800 logements coloniaux.
De son côté, le député arabe à la Knesset sioniste, Jalam Zahalka, président du bloc parlementaire de l'Assemblée, a mis en garde contre toute tentative de résoudre la crise du logement au sein de l'entité sioniste au détriment des citoyens palestiniens dans les territoires palestiniens occupés en 1948, en disant que le plan de la ville de Harich vise à réinstaller 150 000 juifs religieux "Haredim" au cœur de l'assemblée résidentielle arabe de Wadi Ara. Et selon le plan, les terres de la ville proposée s'étendent à Kafr Kara, Arara, Barta, Baka occidentale, Umm Katf et Maissar, encercle les villages arabes dans la zone et met une barrière à leur extension et développement futur.
Le député Zahalka a confirmé que le choix du lieu de l'établissement de la colonie "Harich", n'était pas pour de raisons de planification, mais il s'agit d'une politique idéologique, car elle fait partie des villes prétendues "sept étoiles" pour judaïser la zone de Mouthalath et changer l'équilibre démographique, ainsi que la confiscation des terres situées autour des villages et des villes arabes pour cesser l'expansion sur leurs terres.
Il a ajouté que Yishaï a profité de la demande des manifestants en logements afin de gagner de la popularité, en prétextant proposer une solution, en disant : "Nous ne sommes pas prêts à payer le prix de la crise du logement".

Le sud et le nord de Gaza sous le feu sioniste

[ 02/08/2011 - 14:03 ]
Gaza - CPI
A l'aube du mardi 2 août,  les avions de l'occupation sioniste ont lancé deux raids aériens sur un tunnel à Rafah et sur un site d'entrainement à Beit Lahia, au sud et au nord de la Bande de Gaza.
Des sources locales ont rapporté au correspondant du CPI : « Des avions de guerre de type F-16, ont bombardé au moins un missile sur un tunnel  situé sur les frontières palestino-égyptiennes en face du camp des réfugiés  « Brésil »  au sud de Rafah. Aucun blessé n'a été signalé. »
À Beit Lahia, au nord de la bande de Gaza, l'aviation d’occupation israélienne a bombardé un site appartenant aux Brigades d'Al-Qassam.
Parallèlement à cet incident, des canonnières israéliennes sionistes ont ouvert le feu sur les rives de la plage de Rafah.

La reprise des négociations , effet salvateur des sionistes

[ 02/08/2011 - 16:41 ]
Al-Qods occupée – CPI
Des sources politiques bien-informées ont annoncé que les Etats-Unis et l'occupation ont convenu d'une formule politique spécifique pour la reprise des négociations avec l'Autorité de Ramallah partiellement sur des bases identifiées par le Président américain, Barak Obama, dans son dernier discours concernant le conflit palestino-sioniste. Ces bases prévoient la création d'un Etat palestinien sur les frontières de 4 juin 1967 avec un échange de territoires entre les deux côtés.
Les sources ont déclaré que l'occupation se garde un droit de réserve sur certaines propositions internationales pertinentes, malgré son accord partiel de la formule américaine pour la reprise du processus des négociations.
Elles ont souligné que l'administration américaine a été officiellement informée de la position du gouvernement sioniste sur cette question.
La radio hébreu a rapporté mardi 2/8, du Premier ministre sioniste, Benjamin Netanyahu, lors d'un débat gouvernemental à huit-clos tenu la nuit dernière, qu'"un document a été rédigé avec le côté américain, stipulant la relance des négociations avec l'Autorité".
Netanyahu a réitéré son attachement à la judaïté de l'Etat, en disant : "lors des négociations, nous demanderons aux Palestiniens de reconnaître "Israël" comme un Etat juif".

Jénine : Théâtre sous occupation, personnel toujours kidnappé

mardi 2 août 2011
Communiqué de presse publié le 1er août 2011 par le Freedom Theatre du camp de réfugié de Jénine, en territoire palestinien occupé.
"Après l’attaque du 27 juillet contre le Freedom Theatre (se reporter au communiqué du 28 juillet des « Amis du Théâtre de la Liberté de Jénine »), les personnes détenues, Adnan Naghnaghiye, chef technicien au théâtre et Bilal Saadi, président de l’association, ont été conduits dans les prisons de haute sécurité de Jalame et Meggiddo, à l’intérieur du territoire israélien. Il a été refusé à leur avocat le droit de leur parler ou de les visiter. La raison donnée par l’armée israélienne est que les détenus ont « agi contre la sécurité de la région ». Le service de sécurité israélien a prolongé la détention administrative (procédure illégale au regard du droit international) jusqu’au 4 août. Suite à cette décision leur avocat Smadar Ben-Natah va saisir la Cour Suprême.
Jonatan Stanczak, l’un des co-fondateurs du Freedom Theatre, répond à ces accusations : « Les raisons invoquées pour justifier cette arrestation sont absurdes et kafkaïennes. Bien que le théâtre et la culture puissent être perçus par certains comme étant subversifs, ce genre d’accusation générale n’est qu’un non sens »
Le porte parole de l’armée a prétendu que l’armée israélienne n’a pas fait d’incursion dans le théâtre. Des photos et vidéo confirment que la descente de l’armée a fracassé la plupart des fenêtres du bâtiment du bureau et du centre multi-média du Théâtre. Des témoins ont signalé aussi que plusieurs employés du Théâtre ont subi des harcèlements et des menaces.
« Faire des descentes dans des zones densément peuplées de civils palestiniens, au milieu de la nuit, pour pratiquer des arrestations injustifiées est une pratique courante de l’armée israélienne, mais cette fois-ci cela a frappé des personnes liées au Freedom Theatre », dit Jacob Gough, du Freedom Theatre.
Le Freedom Theatre exige que l’autorité israélienne donne immédiatement à nos amis et collègues kidnappés la possibilité d’accéder à des avocats et qu’ils soient libérés immédiatement et indemnisés comme il se doit.
D’ici là, le FreedomTheatre demande instamment à tous les amis et soutiens du Théâtre de contacter les représentants d’Israël dans leur pays ainsi que le ministère de l’intérieur de leur gouvernement en leur formulant ces demandes."
Signé :
Jacob Gough, directeur général par intérim
Jonatan Stanczak, co-fondateur of The Freedom Theatre
Smadar Ben-Natan, avocat
CAPJPO-EuroPalestine
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Cisjordanie : l'ONU s'inquiète du sort des Palestiniens dans la zone C

1 août 2011 –
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a publié lundi un nouveau rapport dans lequel il s'inquiète du sort des Palestiniens vivant dans la zone C qui couvre plus de 60% de la Cisjordanie et où Israël garde le contrôle sur les questions de sécurité, de planification et de construction.
« Le nouveau rapport, qui est basé sur des visites de terrain dans 13 communautés situées dans la zone C, montre qu'au sein de la majorité de ces communautés, des familles palestiniennes sont forcées de partir à cause des politiques et pratiques des autorités israéliennes qui imposent des restrictions de mouvements, d'accès et de construction aux Palestiniens et ne font pas suffisamment respecter la loi s'agissant des colons violents. Tous ces facteurs aggravent la vulnérabilité des communautés palestiniennes », déclare le Coordonnateur humanitaire par intérim des Nations unies, Ramesh Rajasingham.
D'après le rapport, intitulé « Insécurité et déplacements dans la zone C de la Cisjordanie », les résidents de ces communautés palestiniennes font face à une multitude de défis. Ils ne peuvent pas construire à cause de politiques de planification discriminatoires, alors que les implantations de colons israéliens vivant à proximité s'étendent. Les familles palestiniennes ont des difficultés à accéder aux ressources en eau, aux pâturages, aux terres agricoles et même aux services de base à cause des restrictions de mouvement et au manque d'infrastructures. La violence et le harcèlement de la part de colons israéliens est une constante de leur vie. « Les colonies israéliennes sont au centre des difficultés qu'ils rencontrent », souligne OCHA.
« Indépendamment des motivations politiques israéliennes dans la zone C, cela a pour effet de rendre impossible le développement de nombreuses communautés palestiniennes. Ces communautés vivent dans un environnement d'insécurité permanent au point de rendre leur vie quotidienne impossible, ce qui force certains d'entre eux à quitter leur foyer pour pouvoir subvenir à leurs besoins les plus élémentaires, nourrir leurs familles ou encore assurer une éducation à leurs enfants. Cette tendance au déplacement, combiné à la poursuite de la colonisation israélienne menace la présence palestinienne dans la zone C, ce qui est inquiétant du point de vue démographique puisque cela risque de changer l'équilibre ethnique de ces zones », souligne M. Rajasingham.
La population palestinienne de la zone C est estimée à 150.000 personnes. La zone dispose de la plus grande réserve de terres pour le développement palestinien, ainsi que la majeure partie des terres arables et des pâturages. 300.000 colons israéliens y vivent dans 135 implantations et 100 colonies sauvages. La population de colons israéliens connaît une croissance plus rapide que la population en Israël.
Le nouveau rapport de l'OCHA se base sur des visites de terrain et entretiens avec des groupes de résidents dans plusieurs endroits de la zone C, y compris des villages sédentaires et des communautés de Bédouins et autres communautés vivants de l'élevage ainsi que des populations de réfugiés et de non-réfugiés.
OCHA appelle le gouvernement d'Israël à prendre sans attendre des mesures pour arrêter le déplacement et la dépossession de Palestiniens dans les territoires palestiniens occupés, y compris l'arrêt immédiat des démolitions de propriétés palestiniennes, et à garantir que les populations palestiniennes ont accès à un régime de planification et de zonage non-discriminatoire.
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Cisjordanie : l'ONU exhorte à la retenue après la mort de deux Palestiniens

1 août 2011 –
Le Coordonnateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, Robert Serry, a appelé lundi les autorités israéliennes à exercer un maximum de retenue après la mort lundi de deux Palestiniens lors d'une opération militaire des forces israéliennes dans un camp de réfugiés situé en Cisjordanie.
Dans un communiqué, le Coordonnateur spécial a exprimé sa profonde inquiétude après la mort de ces deux Palestiniens dans le camp de réfugiés de Qalandiya, près de Ramallah, au cours d'une opération menée par les Forces de défense israéliennes. Cinq soldats israéliens ont également été blessés lors de cette opération.
Il a également souligné le besoin de calme dans les deux camps et la nécessité de mener une enquête sur l'incident.
La semaine dernière, M. Serry avait estimé dans une présentation au Conseil de sécurité que le processus politique de résolution du conflit israélo-palestinien était dans une impasse « profonde et persistante », et avait appelé les parties à sortir de cette situation.
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L'ONU va enquêter sur des échanges de tirs à la frontière entre Israël et le Liban

1 août 2011 –
La Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) a indiqué avoir lancé une enquête sur des échanges de tirs survenus tôt lundi matin entre les Forces armées libanaises et les Forces de défense israéliennes le long de la frontière entre les deux pays.
L'incident est survenu à 7h00 du matin, heure locale, dans le Wazzani, le long de la Ligne bleue qui sépare Israël et le Liban.
Les Casques bleus de la FINUL se sont immédiatement rendus sur les lieux pour contenir la situation et éviter une escalade, a fait savoir lundi le porte-parole de la FINUL, Neeraj Singh.
« Les tirs ont cessé et la situation dans la zone est calme. Aucun blessé n'a été signalé », a-t-il ajouté.
Le commandant de la FINUL par intérim, le général Santi Bonfanti, est en contact avec les commandements des deux armées, a indiqué la FINUL, exhortant les deux parties à la retenue.
Le respect de la Ligne Bleue est l'un des points les plus importants de la résolution 1701 qui a mis un terme en 2006 au conflit entre Israël et le mouvement libanais Hezbollah.
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Nétanyahou serait prêt à accepter les lignes pré-1967

01 août 2011
Ian Deitch
Associated Press
Jérusalem
Dans un revirement politique spectaculaire, le premier ministre d'Israël Benyamin Nétanyahou a accepté de négocier l'établissement d'une frontière commune avec l'État de la Palestine selon la ligne de cessez-le-feu d'avant 1967 qui délimite la Cisjordanie, a rapporté, lundi, une station de télévision.
Jusqu'à présent, M. Nétanyahou avait refusé de révéler ses plans concernant la négociation des frontières. Un haut responsable israélien n'a pas voulu confirmer hors de tout doute que le premier ministre était maintenant prêt à adopter la ligne de cessez-le-feu comme point de départ, mais il a affirmé que le leader voulait essayer de nouvelles avenues pour les pourparlers en se basant sur une proposition du président américain Barack Obama.
Dans un discours sur le Moyen-Orient en mai, M. Obama avait proposé que les négociations s'appuient sur la ligne d'avant 1967 et comprennent des échanges de territoires entre Israël et un État de la Palestine. Benjamin Nétanyahou avait réagi avec colère à cette suggestion, soutenant que son pays ne se retirait pas entièrement de la Cisjordanie, même si ce n'était pas ce que le président américain avait recommandé.
Selon Channel 2 TV, le premier ministre israélien accepte maintenant ce cadre, offrant d'échanger des territoires situés du côté d'Israël pour d'autres en Cisjordanie, où se trouvent les principales colonies israéliennes.
Le haut responsable, qui a été informé de l'état des pourparlers, a témoigné sous le sceau de la confidentialité parce que les discussions sont toujours en cours. Il a déclaré qu'il ne réfuterait pas le reportage télévisé, mais a refusé de confirmer les détails. Il a insisté sur le fait qu'Israël ne quitterait pas complètement la Cisjordanie.
Interrogé au sujet de la proposition de Barack Obama, il a répondu que l'État israélien était prêt à accepter une offre difficile à endosser pour lui dans un effort pour relancer les pourparlers. Cette concession servirait en partie à convaincre les Palestiniens de renoncer à faire reconnaître leur État par l'ONU le mois prochain, une décision qu'ils ont prise en réaction à l'impasse où se trouvent les négociations.
Les autorités palestiniennes ont indiqué qu'elles n'avaient reçu aucune proposition du genre de la part d'Israël.
La Palestine a demandé à Israël de cesser la construction en Cisjordanie et dans l'est de Jérusalem avant que les pourparlers ne reprennent. Benjamin Nétanyahou veut des discussions sans aucune condition préalable et durant lesquelles les questions des colonies et des frontières pourront être débattues. Il demande également à ce que les Palestiniens reconnaissent Israël comme étant un État hébreu.
La ligne de cessez-le-feu qui délimite la Cisjordanie remonte à 1949 au terme de la guerre de deux ans qui avait suivi la création d'Israël. Elle est restée en vigueur jusqu'en 1967, lorsque l'armée israélienne a mis la main sur la Cisjordanie, la bande de Gaza et l'est de Jérusalem, territoires réclamés par les Palestiniens.
La Palestine et la plupart des autres pays du monde considèrent la ligne d'avant 1967 comme une frontière, mais Israël a toujours soutenu que ce n'était pas le cas et qu'elle n'était que temporaire.
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Israël coupe l'électricité dans la prison du désert du Naqab alors que les températures montent en flèche

Néguev - 2 août 2011
Par Middle East Monitor
Le Centre Ahrar pour l'étude et les droits humains des prisonniers a déclaré que les services pénitentiaire israéliens ont coupé le courant dans les tentes et les cellules en ciment de la prison du désert du Naqab.
Israël coupe l'électricité dans la prison du désert du Naqab alors que les températures montent en flèche
Le Centre considère que la mesure israélienne est un nouveau crime qui vise à rendre la vie des prisonniers encore plus difficile et à les tuer. Il note que les services pénitentiaires israéliens ont pris ces mesures qui font que les prisonniers suffoquent sous les tentes et dans les cellules sans tenir aucun compte de leur état de santé, ni de l'arrivée du Ramadan.
Les prisonniers ont lancé un appel à l'aide à tous les gens de conscience pour les sauver du programme de mort lente que l'Administration pénitentiaire adopte contre eux sous la supervision officielle du gouvernement israélien.
Le Centre Ahrar souligne que les actions du gouvernement israélien sont en violation du droit international et des conventions internationales. Il appelle à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses mesures brutales contre les prisonniers palestiniens dans les geôles israéliennes. Il appelle également Israël à au moins montrer un peu de respect pour le mois de Ramadan, un événement religieux respecté par toutes les démocraties du monde sauf par Israël.
Le Centre appelle la Croix Rouge, la communauté internationale et toutes les organisations pour les droits de l'homme à agir pour sauver ceux qui sont soumis à "une mort lente" dans les prisons israélienne et à trouver rapidement une solution à la tragédie à laquelle sont confrontés les prisonniers.
Traduction : MR pour ISM

Nouvelles armes israéliennes à Al-Walaja

Bethléem - 2 août 2011
Par Mazin Qumsiyeh
Le Comité populaire d'Al-Walaja rapporte qu'une manifestation contre le mur a eu lieu le 31 juillet à 9h, avec la participation de dizaines d'habitants du village, d'internationaux et d'Israéliens. Les forces de l'occupation ont tiré des grenades lacrymogènes, des grenades assourdissantes, des balles caoutchouc-acier et des balles réelles. Il y a eu des blessés. Plus inquiétant, les soldats israéliens ont utilisé un nouveau type de grenades qui dégagent une substance inconnue dans l'air. Elles sont noires, de forme cylindrique (de la même forme mais légèrement plus petites que les grenades assourdissantes et elles sont silencieuses). Les soldats israéliens ont soigneusement retiré du sol les deux objets avec une main gantée et un morceau de carton dans l'autre (évidemment pour ne laisser aucun reste de ces armes expérimentales). Ils ont aussi essayé de trouver et de confisquer toute preuve vidéo ou photographique.
Nouvelles armes israéliennes à Al-Walaja
Le plus vieil olivier de la région de Bethléem (photo Palestine Remembered)
Un jeune palestinien a été arrêté, ainsi que deux activistes internationaux et trois israéliens.
http://www.youtube.com/watch?v=A9A5_11x_Iw&feature=player_embedded#t=0s
Les deux internationaux font partie de PEDAL, groupe européen de cyclistes qui ont fait le trajet Londres-Palestine à vélo pour relier les luttes des communautés sur leur chemin, des luttes qui vont de la justice économique aux droits des travailleurs émigrés à la libération de l'occupation et de la colonisation.
Certains ont demandé à voir une photo du plus vieil olivier (environ 4000 ans) de la région (photo ci-dessus), qui est menacé par le mur à Al-Walaja, comme les descendants de ceux qui l'ont planté.
Traduction : MR pour ISM

A la veille du Ramadan, une grave crise financière frappe les territoires occupés

Cisjordanie - 1 août 2011
Par Khaled Amayreh
Muhammed et Sarah Sawabha vivent dans un quartier de la classe moyenne à Ramallah, avec leurs six enfants, dont deux étudiants. Muhammed a un diplôme universitaire en science et touche un salaire mensuel d'environ 800$US (556€) comme enseignant dans une école locale. Sa femme, qui est diplômée en langue et littérature arabes, gagne à peu près le même salaire en enseignant l'arabe dans l'une des plus grandes et des plus prestigieuses facultés, dans la banlieue de Ramallah.
A la veille du Ramadan, une grave crise financière frappe les territoires occupés
Comme beaucoup d'autres familles palestiniennes, les Sawabhas ne sont pas prêts pour le mois saint de Ramadan, pendant lequel les dépenses des familles augmentent considérablement.
"Nous nous battons pour joindre les deux bouts. Mais c'est la première fois que nous sentons que nous luttons sur de nombreux fronts et que nous perdons," dit Muhammed.
La famille, qui n'est pas propriétaire de sa maison, paie un loyer annuel de 3000$ (2100€). Et avec l'augmentation des frais de scolarité, des dépenses scolaires et la disparition des aides du gouvernement, il ne leur reste que peu d'argent pour vivre décemment.
Sa femme acquiesce. "Nous sommes vraiment mécontents ; nous n'avons reçu que la moitié de nos salaires ce mois-ci. C'est maintenant la fin du mois, et nous n'avons pas encore touché l'autre moitié. Ramadan arrive et le gouvernement continue de nous dire d'être patients, mais jusqu'à quand ?"
Muhammed explique qu'avec le Ramadan "qui frappe à la porte", avec la nouvelle année scolaire dans quelques semaines et avec trois écoliers prêts à aller à l'école à la mi-septembre, il ne sait absolument pas comme il pourra faire face à ses obligations financières.
"Je ne sais pas quoi faire. Mais 'Allah befrejha', Dieu nous aidera à surmonter le problème," dit l'enseignant de 48 ans, les yeux tournés vers le ciel.
Selon des responsables de l'Autorité palestinienne, la crise financière actuelle qui frappe les territoires occupés est probablement la plus grave de mémoire d'homme, en tous cas depuis l'établissement de l'Autorité palestinienne suite à la conclusion des Accords d'Oslo entre Israël et l'OLP en 1993.
Les racines de la crise sont diverses. Les causes directes comprennent la défaillance des donateurs principalement arabes qui n'ont pas honoré leurs engagements envers une AP à court de liquidités et qui vit sur un budget serré, dont la part du lion sert à payer les salaires des quelques 160.000 fonctionnaires et employés publics.
La semaine dernière, le président de l'AP Mahmoud Abbas a supplié les Etats arabes de "nous sauver de la chute." Il a expliqué que la crise actuelle était réelle, disant que son gouvernement à Ramallah étant dans l'incapacité de payer les salaires et de faire face à ses obligations financières urgentes.
Certains Etats arabes ont réglé leur aide financière promise à l'AP en trainant des pieds, se plaignant de l'étendue de la corruption et de la mauvaise gestion financière de l'autorité.
D'autres comme le Koweit en ont assez de l'impuissance chronique de l'AP ou de son incapacité à se passer de l'aide étrangère.
Un autre facteur clé qui contribue aux problèmes financiers récurrents que connaît l'AP vient d'un establishment sécuritaire inutilement gonflé qui engloutit une énorme part du budget palestinien.
L'AP a 80.000 personnels de sécurité. Cette force pléthorique, instituée sur les instructions des pays donateurs occidentaux, en particulier les Etats Unis, coûtent jusqu'à 50 millions de dollars par mois.
Les divers services de sécurité palestiniens ne font pratiquement rien à part contrôler la population palestinienne, y compris empêcher toute forme de résistance active contre l'occupation israélienne.
Des experts en matière de sécurité ont estimé que pour le maintien de la loi et de l'ordre, la communauté palestinienne de Cisjordanie n'a pas besoin de plus de 10.000 à 20.000 agents de sécurité civile.
Toutefois, l'AP pense que l'énorme force sécuritaire est nécessaire pour protéger sa propre survie, en particulier face à une possible révolution, et aussi pour empêcher que se reproduise ce qui s'est passé dans la Bande de Gaza en 2007 lorsque le Mouvement de libération islamique, Hamas, a arraché le contrôle de l'enclave côtière des mains des milices du Fatah qui tentaient, avec une aide vigoureuse des Etats Unis, de renverser le gouvernement démocratiquement élu du Hamas.
Il y a quelques années, l'AP a obligé des milliers d'activistes pro-Arafat au sein des services de sécurité à prendre une retraite anticipée, redoutant une possible révolte contre la politique de Mahmoud Abbas et de son gouvernement pro-occidental, dirigé par Salam Fayyad, qui est largement considéré comme antipatriotique ou pas suffisamment patriote.
Cependant, pour apaiser ces gens, dont beaucoup d'entre eux étaient dans leurs 30è ou 40è années, le gouvernement Fayyad leur a versé de grosses retraites, atteignant dans certains cas 4.000 $ par mois, une somme qui est considérée comme une retraite de rêve même pour les professeurs d'université de plus haut rang qui perçoivent des pensions comparativement modestes.
Puis il y a le vampire de la corruption qui mine la structure financière de l'AP que les vagues de gouvernements palestiniens successifs n'ont pas réussi à endiguer. On parle de centaines de millions de dollars perdus chaque année à cause de la corruption. Certains observateurs pensent que l'AP est tellement infestée par la corruption qu'il faudrait pour l'éradiquer une intervention chirurgicale totale qui contrarierait et éloignerait des segments importants de la hiérarchie.
Un économiste palestinien a récemment estimé que "la corruption au sein du système financier de l'AP est structurelle. J'ai peur qu'on ne puisse l'éliminer sans éliminer la structure globale de l'AP."
Il est vrai que les indications de corruption sont à un moindre niveau qu'il y a cinq ou six ans, quand les détournements de fonds, le népotisme, le favoritisme et les pots-de-vin étaient plus la norme que l'exception.
De plus, le gouvernement de l'AP a fait preuve de détermination et de volonté dans la lutte contre la corruption, en particulier dans ses formes les plus criantes. Pour exemple, un tribunal spécial a été créé pour poursuivre les fonctionnaires corrompus.
Le président du tribunal, Rafik Natshe, leader vétéran du Fatah et ancien président du Conseil législatif, a récemment ordonné que deux ministres comparaissent devant un panel spécial de juges pour être interrogés sur des allégations de mauvaise gestion financière.
Cependant, il y a ceux, et ils sont nombreux, qui pensent que les efforts de l'AP sont "trop faibles et trop tardifs" et que l'AP doit déclarer que la lutte contre la corruption est une véritable priorité nationale.
Quelques-uns des problèmes fondamentaux qui exacerbent les problèmes financiers récurrents qui frappent l'AP viennent du fait qu'elle n'est pas un Etat souverain, ni même un semi-Etat puisque Israël continue de contrôler les passages frontaliers palestiniens, les ressources financières, les taxes et autres composantes d'un processus économique sain.
Ces derniers mois, en particulier depuis que la direction de l'AP a annoncé qu'elle déposerait la candidature d'un Etat putatif palestinien pour une reconnaissance par l'ONU, Israël a suspendu le transfert des taxes de douanes au gouvernement palestinien de Ramallah. L'étranglement financier n'a été desserré qu'après que l'AP ait exhorté l'administration Obama et les Etats européens à faire pression sur Israël pour qu'il reconsidère la mesure draconienne à laquelle il a recours chaque fois que l'AP refuse d'être à sa disposition.
Enfin, comme nombre d'intellectuels palestiniens et étrangers ont averti, construire une économie prospère avec un système financier solide sous une occupation militaire étrangère est une illusion. C'est la raison pour laquelle la situation financière critique que rencontre l'AP est le prix qu'elle paie, ainsi que le reste de la population palestinienne, pour s'être aventurée à mettre la charrue avant les bœufs en essayant d'édifier un Etat avant la libération d'une des plus criminelles et des plus diaboliques occupations militaires de l'histoire. 
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Les Palestiniens préparent un soulèvement de masse

Cisjordanie - 1 août 2011
Par Mel Frykberg
Les membres dirigeants des Comités populaires palestiniens en Cisjordanie préparent un soulèvement de masse et des actions de désobéissance civile contre les autorités de l'occupation israélienne pour septembre, date de la demande de reconnaissance de l'Etat palestinien aux Nations Unies.
"Nous envisageons de descendre en masse dans les rues," dit Musa Abu Maria, membre dirigeant du Comité populaire à Beit Ommar, une ville à 11km au nord d'Hébron, au sud de la Cisjordanie occupée. "Nous bloquerons les autoroutes qui desservent les colonies israéliennes illégales. Nous marcherons sur les colonies. Mais les actions seront non violentes et les manifestants seront pacifiques."
Les Palestiniens préparent un soulèvement de masse
"Nous avons travaillé sur des stratégies créatives pour attirer de plus en plus l'attention de la communauté internationale et des médias du monde sur l'occupation. Nous nous coordonnerons avec nos soutiens internationaux en Europe et en Amérique pour que davantage de gens, au niveau international, connaissent la situation tragique des Palestiniens à un moment où le vent tourne en notre faveur," a ajouté Abu Maria.
Le gouvernement, les services du renseignement et les forces de sécurité israéliens se préparent à un déclenchement de protestations palestiniennes en septembre, date à laquelle les Palestiniens espèrent que l'Assemblée générale des Nations Unies appuiera massivement leur demande d'indépendance.
Les forces de sécurité israéliennes ont organisé des exercices militaires pour se préparer à des affrontements de masse. En même temps, les dirigeants politiques du pays ont entrepris une tournée éclair des pays européens pour essayer de gagner le soutien de "pays européens de qualité", comme le dit le gouvernement israélien, pour qu'ils votent contre la reconnaissance de l'Etat palestinien.
Le gouvernement israélien espère que les membres des Nations Unies les plus forts au niveau économique et politique seront aux côtés d'Israël puisque 140 membres de l'ONU "en développement ou du Tiers Monde", parmi d'autres, ont dit qu'ils voteraient en faveur de la Palestine.
Le gouvernement israélien est si préoccupé que lundi dernier, il a menacé d'abroger les accords d'Oslo de 1993 en réponse au projet de septembre de l'Autorité palestinienne. Selon des sources au gouvernement, c'est simplement une des alternatives auxquelles réfléchit le gouvernement israélien pour contrer la démarche politique.
Les Palestiniens font avancer leur stratégie à plein régime.
La semaine dernière, dans une initiative innovante indépendante des directions officielles de l'AP et du Hamas, plus d'un millier de dirigeants et de militants politiques représentant le spectre politique palestinien dans son ensemble ont convergé vers Beit Ommar pour trois jours de conférence pendant lesquels ils ont réfléchi à la stratégie palestinienne pour mettre fin à l'occupation israélienne.
La conférence a eu lieu dans trois villages où ont lieu les manifestations du vendredi les plus importantes contre l'expropriation de la terre palestinienne au bénéfice des colonies israéliennes illégales.
Des représentants du Hamas, du Fatah, du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) et du Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP) entre autres, sont convenus qu'ils appelleraient leurs partisans à démarrer des campagnes massives de désobéissance civile dans toute la Cisjordanie en septembre.
"Nous avons dit aux différents dirigeants que s'ils voulaient mettre la politique de leur propre parti avant la libération, alors ils n'étaient pas les bienvenus à cette conférence. Toutefois, s'ils étaient déterminés à travailler pour la libération et l'unification de la Bande de Gaza et de la Cisjordanie , d'un point de vue politique et géographique, alors ils auraient notre soutien," a déclara Abu Maria à IPS.
Selon Younis Arrar, membre dirigeant du Fatah, du Comité populaire de Cisjordanie et salarié de l'AP, la direction palestinienne dans son ensemble a confirmé son soutien.
"Ils demanderont à leurs supporters de prendre les rues par milliers. Nous ne parlons pas des protestations qui ont lieu actuellement dans plusieurs villages de Cisjordanie , mais de dizaines de cités, villes et villages, dans tout le territoire palestinien qui répondront à l'appel," a dit Arrar à IPS.
"Les Israéliens craignent les troubles civils de masse et non violents plus que tout autre chose. Ils espèrent que nous deviendrons violents pour pouvoir user de leur force militaire supérieure pour nous écraser, comme ils l'ont toujours fait. Mais nous nous en tiendrons à une résistance non armée," a ajouté Arrar.
"Je pense que les Israéliens feront au moins quelques victimes en visant directement les têtes avec les grenades lacrymogènes à haute vélocité ou par des tirs à balles réelles, comme ils l'ont fait par le passé."
Parmi les protestations envisagées en Cisjordanie , il y aura des courses de vélo et des manifestations politiques à thème. Dans le village de Nabi Saleh, les villageois vont monter des tentes, dans le style de la révolution égyptienne, pour mettre en lumière le vol continu de leur terre au bénéfice de la colonie adjacente illégale de Halamish.
A part des marches et des protestations de masse, les Comités populaires travaillent avec diverses organisations populaires en Europe, dont celles qui prônent la campagne BDS, qui organiseront simultanément des protestations et des marches pour appeler à un boycott économique des produits israéliens.
Abu Maria pense que si la direction palestinienne ne prend pas une part active aux mouvements du peuple dans un futur proche, les Palestiniens organiseront la révolution par leurs propres moyens. Ceci s'est produit pendant la première Intifada palestinienne lorsque l'OLP en exil a dû suivre le courant de la rue palestinienne, lorsque le soulèvement a éclaté en 1987.
"Je suis impliqué au niveau politique depuis que j'ai 15 ans, quand les Israéliens m'ont emprisonné pour la première fois. Je fais partie de la base populaire, j'ai de nombreux contacts et je sais ce que pense le peuple. Nous ne cesserons que lorsque nous aurons obtenu notre liberté et notre indépendance. C'est écrit sur le mur," dit Abu Maria.
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Source : IPS
Traduction : MR pour ISM

"Israël": pour la première fois, un juge de la Cour suprême mis en examen

02-08-2011
Un juge de la Cour suprême d'"Israël" doit être mis en examen, pour la première fois dans l’entité sioniste, ont indiqué mardi les médias israéliens.
Le juge Yoram Danziger doit être interrogé par la police, avec l'accord du Procureur général de l'Etat, Yéhouda Weinstein, en raison des liens qu'il a jadis entretenus en tant qu'avocat privé avec le maire de Bat-Yam, Shlomi Lahiani, qui est impliqué dans une affaire de corruption.
Danziger a déjà été interrogé à deux reprises comme témoin dans cette affaire, et doit à présent être entendu en tant que suspect par la police qui l'avertira que ses propos pourront être retenus contre lui.
Selon les médias, Danziger a averti la présidente de la Cour suprême, Dorit Beinisch, qu'il se mettait en congé jusqu'à la fin de l'enquête sur ses liens avec Lahiani.

Des colons juifs terrorisent les Palestiniens dit un général israélien

lundi 1er août 2011 - 12h:55
Catrina Stewart - The Independent
Un haut gradé de l’armée israélienne prévient que le « terrorisme juif » sans entrave contre les Palestiniens de Cisjordanie occupée menace d’entrainer le territoire dans un autre conflit.
Tenant des propos pour le moins inhabituels, le major général Avi Mizrahi prend pour cible les colons extrémistes israéliens et dit que la « yeshiva » ou le séminaire religieux de Yitzhar, l’un des plus radicaux bastions de Cisjordanie, devrait être fermé, le décrivant comme étant la source du terrorisme contre les Palestiniens.
Ces remarques du général lui mettront probablement à dos le gouvernement israélien pro-colons qui a su contrer les efforts dirigés par les États-Unis visant à freiner l’expansion des colonies afin de relancer les efforts de paix. Le ministre des Affaires étrangères d’Israël, Avigdor Lieberman, vit lui-même dans une colonie de Cisjordanie. Toutes ces colonies sont illégales en regard du droit international.
L’armée observe avec inquiétude une recrudescence de la violence des colons extrémistes qui, ces derniers mois, ont incendié une mosquée en Cisjordanie, mis le feu à des oliveraies palestiniennes, et vandalisé des propriétés palestiniennes. Les colons ont tué trois Palestiniens cette année.
« Ce qui se passe sur le terrain est du terrorisme » a déclaré le général Mizrahi à la Chaîne 2 lors de l’émission Rencontre avec la presse, et « nous devons réagir ». L’armée israélienne, a-t-il dit, craint que « ce terrorisme contre les Palestiniens ne mette le feu aux poudres dans les territoires ».
Dans ses critiques, le général souligne que le haut commandement militaire se sent frustré d’être dans l’incapacité de maîtriser les colons violents.
Les Palestiniens et des ONG israéliennes accusent fréquemment l’armée d’être aux côtés des colons dans ces attaques contre les Palestiniens, et intiment à l’armée de répondre à son obligation de protéger les citoyens et de ne pas faire de politique.
Le nombre des incidents violents a grimpé ces derniers mois, en partie à la suite du meurtre un peu plus tôt cette année de cinq membres, dont trois enfants, d’une famille juive à Itamar, une colonie près de Naplouse. Deux Palestiniens sont accusés de ce crime.
Des groupes de défense des droits humains avancent que les colons les plus radicaux, dont beaucoup sont opposés à la solution à deux États puisqu’ils croient que tout Israël leur a été conféré par Dieu, agissent pour contrer la reconnaissance de l’État de la Palestine par les Nations-Unies en septembre 2011.
Certains craignent que la flambée des agressions contre les Palestiniens pourrait accroître les frustrations qui montent avec la stagnation du processus de paix et déclencher des émeutes plus violentes.
« L’armée a très peur que (les actions des colons) à un moment critique ne déclenchent une troisième Intifada » dit Adam Keller, porte-parole de l’organisation des droits de l’homme Gush Shalom, en se référant au soulèvement de masse des Palestiniens.
« Le fait que l’armée soit nerveuse rend les colons plus agressifs » dit-il.
Le général israélien Mizrahi blâme les tribunaux israélien pour avoir échoué à garder le contrôle sur les colons les plus radicaux qui sont une petite proportion des quelque 500 000 colons israéliens vivant au-delà de la Ligne verte, cette frontière d’Israël reconnue internationalement, à Jérusalem-Est et en Cisjordanie.
18 juillet 2011 - The Independent - traduction par l’organisation de Montréal Paju complétée par Info-Palestine.net
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Empêché d’être soigné à Naplouse, Raed ’Azzam est décédé

lundi 1er août 2011 - 15h:24
PCHR Gaza
Le lundi 25 Juillet 2011, Raed ’Azzam al-Saleem Mghari est décédé après que les Forces d’Occupation Israéliennes (FOI) lui aient refusé une autorisation pour se rendre au Centre hospitalier pour le traitement et la chirurgie des maladies du cœur et du sang à Naplouse en Cisjordanie.
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Hôpital Shifa à Gaza - Les patients sont en permanence soumis au risque d’une rupture des soins faute de médicaments et de produits de première nécessité. Quant aux soins éventuels en Cisjordanie sous occupation ou en Israël, ils sont soumis à l’arbitraire et au bon vouloir de l’occupant...
Le Comité de coordination pour la santé et les Affaires civiles à Gaza a informé le Centre Palestinien pour les Droits de l’Homme (PCHR) qu’il avait envoyé un fax urgent au côté israélien le 18 Juillet 2011, et reçu une réponse le 20 Juillet 2011 indiquant que la demande était en cours d’examen. Le 20 Juillet 2011, le représentant du Comité a ré-envoyé une demande, faisant part de l’état grave du patient, mais les FOI à Beit Hanoun (Erez) ont envoyé une lettre écrite au représentant palestinien, le 24 Juillet 2011, rejetant cette demande.
Selon les informations recueillies par un enquêteur du PCHR, le lundi 25 Juillet 2011 est décédé Raed ’Azzam al-Saleem Mghari, âgé de 33 ans et habitant le camp de réfugiés d’al-Bureij dans la bande de Gaza.
Al-Mghari était atteint d’une maladie du cœur depuis 16 ans. Il est mort après que les FOI aient refusé de lui donner une autorisation de se rendre au Centre arabe pour le traitement et la chirurgie des maladies du cœur et de sang, à Naplouse en Cisjordanie, pour y subir une intervention chirurgicale pour l’une des valves du coeur. Dans son témoignage devant l’enquêteur du PCHR, le père de la victime, Azzam al-Saleem Mghari, âgé de 56 ans, a déclaré :
« Mon fils souffrait de problèmes de santé au niveau cardiaque depuis 16 ans. Il recevait des soins médicaux aux hôpitaux Nasser et Shifa à Khan Yunis et dans la ville de Gaza, respectivement. Il a subi une opération à cœur ouvert il y a cinq ans, dans le Centre arabe pour le traitement et la chirurgie des maladies du cœur et du sang à Naplouse, où il a ensuite passé un mois pour le suivi et le traitement médical. Le 11 Juin 2010, les médecins du Centre ont refait un diagnostique après qu’il s’y soit rendu. Ces médecins ont décidé qu’il ne serait pas en mesure à ce moment-là de subir une intervention chirurgicale sur l’une des valvules du coeur. En conséquence, il est retourné à Gaza. Le 10 Juillet 2011, nous l’avons transféré à l’unité de soins intensifs à l’hôpital Shifa à Gaza City en raison de la détérioration de son état de santé, et il a passé deux jours pour y suivre un traitement médical. Il continuait à aller à l’hôpital pour y recevoir le traitement nécessaire et il est rentré à la maison, jusqu’au 14 juillet 2011, jour où il est tombé au sol à la maison et a été renvoyé au l’hôpital à nouveau. Nous avons commencé à agir en sorte qu’il soit renvoyé d’urgence au Centre à Naplouse, mais le Comité de coordination pour la Santé et les Affaires civiles nous a informés le 19 Juillet 2011 que le permis de son compagnon (le père de sa femme, As’ad al-Mghari, âgé de 49 ans) avait été rejeté. Nous avons refait la demande sans un accompagnateur, mais le Comité nous a informés le 24 Juillet 2011 que le côté israélien a rejeté sa demande pour des raisons de sécurité. J’ai commencé à faire une demande de passage vers l’Egypte, mais sa santé s’est de plus en plus détériorée. En conséquence, le lundi 25 juillet 2011, les médecins ont décidé d’effectuer une intervention chirurgicale urgente (à Gaza). Il est entré dans la salle des opérations. Il est mort cinq heures après, alors que l’opération était en cours. »
Avec la mort d’al-Mghari, le nombre de patients qui sont morts après s’être vus refuser leur droit à recevoir un traitement médical dans les hôpitaux à l’étranger, monte à 3 patients depuis le début de l’année. En outre, les conditions de santé de centaines d’autres patients se sont détériorées depuis le début de cette année. Les patients de la bande de Gaza envoyés vers les hôpitaux palestiniens en Cisjordanie, y compris Jérusalem, et en Israël, ont été obligés de subir des traitements dégradants et du chantage de la part des FOI pour les forcer à collaborer avec eux avec en retour l’attribution de permis de voyager pour des traitements médicaux. Le PCHR a documenté de nombreux cas, dont l’arrestation d’un certain nombre de patients ou de leurs compagnons à Beit Hanoun (Erez). L’unité de support juridique du PCHR a suivi ces cas, comme il suit le cas de quatre patients de la Bande de Gaza et de leurs compagnons pour ce mois-ci.
Les patients viennent de l’hôpital Al-Maqased. Cette unité a reçu trois réponses négatives, tandis qu’elle est en attente d’une réponse concernant le quatrième cas. Le PCHR suit le cas d’un enfant malade de la bande de Gaza, qui est actuellement dans un hôpital israélien, pour qu’il puisse être accompagné lors de son traitement médical. L’aide juridique du PCHR a reçu une réponse rejetant la demande d’un permis pour que le père puisse être aux côtés de son enfant.
Le PCHR condamne le refus du droit d’al-Mghari d’accéder au meilleur niveau possible de santé physique et mentale, ce qui a entraîné sa mort. Le PCHR appelle les Hautes Parties contractantes à la Quatrième Convention de Genève de 1949 pour qu’elles exercent immédiatement une pression sur les FOI afin d’assurer le respect de la loi humanitaire internationale, fassent cesser la politique de punition collective contre les civils dans la bande de Gaza et offrent aux patients palestiniens la possibilité de se déplacer librement pour recevoir le traitement médical nécessaire.
27 juillet 2011 - PCHR Gaza - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.pchrgaza.org/portal/en/i...
Traduction : Info-Palestine.net
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Israël fait son apparition dans le Printemps arabe

lundi 1er août 2011 - 05h:42
M. K. Bhadrakumar
Asia Times Online
Somme toute, le spectre qui hante Israël est que si les turbulences en Syrie diminuent, l’attention de la communauté internationale se reportera inévitablement sur la question palestinienne.
Après être prudemment resté tapi dans l’ombre pendant près de huit mois, le temps de comprendre la signification et les dangers du Printemps arabe, Israël s’est soudainement réveillé mardi denier. Dans une manoeuvre sans précédent, le président israélien Shimon Pérès a convié les médias arabes à une conférence de presse pour déclarer qu’Israël soutenait un changement de régime à Damas.
Jusque-là, Israël avait bien pris soin de ne pas s’identifier au Printemps arabe, préférant se focaliser sur les conséquences des changements de régime plutôt qu’encourager les révolutionnaires sur les barricades. Dans le cas de la Syrie, Israël a même été soupçonné de soutenir en secret le régime du président Bechar el-Assad, voyant en lui un mur dressé entre Israël et le déluge que représenterait une prise de pouvoir par les Frères Musulmans.
Mardi, Pérès a dissipé d’un seul coup cette ambiguïté stratégique. « Assad doit partir. Plus tôt il partira, mieux se sera pour son peuple », a déclaré Pérès. Le président israélien a salué les manifestants syriens, déclarant : « Il est facile [pour les Syriens] de descendre dans la rue et de manifester, mais lorsque [l’armée syrienne] vous tire dessus ? C’est stupéfiant. Leur courage et leur fermeté sont honorables. »
Pérès a insisté sur le fait que le changement de régime à Damas serait dans les intérêts de la paix arabo-israélienne. Il a exprimé sa confiance qu’un régime successeur à Damas conclurait un traité de paix avec Israël - « Ceux qui recherchent la paix prévaudront ».
C’est une performance innovatrice. Pourquoi Israël a-t-il choisi de se débarrasser de son ambiguïté stratégique envers la Syrie ? Après tout, Israël ne sait que trop bien qu’un changement de régime n’importe où dans le monde arabe dans les conditions actuelles ne peut agir que contre ses intérêts. L’Égypte est un cas typique, où lorsque les dirigeants par intérim remettront le pouvoir à un gouvernement élu - s’ils le font -, il devra prendre en compte le fort souhait populaire pour une politique étrangère qui prenne ses distances avec les États-Unis et Israël.
Une large majorité d’Égyptiens exigera que leur gouvernement s’éloigne de toute forme de coopération étroite avec Israël sur les questions économiques et de sécurité, et Israël observe avec appréhension la perspective d’une amélioration des liens entre l’Égypte et l’Iran. Le chef du renseignement militaire israélien, le Général Aviv Kochavi, a fait récemment une déclaration étonnante, disant que l’Iran finançait secrètement les Frères Musulmans égyptiens. Bref, Israël n’a pas lieu d’être optimiste sur les conséquences d’un changement de régime en Syrie.
Apparemment, le calcul de Pérès est tout autre. Ce qui ressort est qu’Israël a évalué froidement qu’un changement de régime à Damas n’est pas d’actualité. Patrick Seal, le célèbre auteur arabisant, l’a résumé ainsi la semaine dernière : « La situation n’a pas atteint sa masse critique. Damas ne s’est pas soulevée, les services de sécurité ne sont pas encore divisés, l’économie ne s’est pas effondrée. Le régime a l’air faible, mais l’opposition semble encore plus faible. Plus le sang coule, plus il est difficile de trouver une solution. Une solution ou une autre devra être négociée. Si aucune solution n’est trouvée, il y aura la guerre civile ».
De même, Israël serait démoralisé de ne voir aucun signe d’une action internationale concertée, comme cela s’est produit en Libye. Au contraire, les coups et les humiliations qu’elles prennent de Mouammar Kadhafi dans la guerre libyenne, ne peuvent que rendre encore plus circonspectes les nations occidentales sur la sagesse d’ouvrir un front syrien dans un futur proche.
Les pays du BRICA - le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud - en compagnie du Liban, ont étouffé les manoeuvres occidentales au Conseil de Sécurité des Nations-Unies, ne serait-ce que pour débattre de la Syrie. La récente visite à Damas du secrétaire général de la Ligue Arabe, Nabil Elaraby, a montré que, dans cette région, le vent tourne en faveur d’Assad.
La Turquie snobe à nouveau Israël
Ces derniers temps, Israël a placé, pendant un moment, tous ces espoirs sur la restauration de ses liens moribonds avec la Turquie en matière de sécurité et sur la possibilité de monter, ensuite, un mouvement en tenailles contre la Syrie, par le nord et le sud. Les choses semblaient bien engagées ces dernières semaines pour une normalisation des relations israélo-turques, alors que les diplomates des deux pays s’activaient pour surmonter le lourd héritage de l’attaque israélienne contre le convoi d’aide humanitaire vers Gaza, parti d’Istanbul l’année dernière, qui a tué neuf citoyens turcs.
Toutefois, il apparaît maintenant qu’Ankara s’accroche obstinément à des excuses officielles israéliennes, lesquelles ne sont pas près d’arriver puisque cela équivaudrait à accuser l’armée israélienne. Les Turcs menacent maintenant de punir Israël.
« La balle est dans le camp israélien. S’ils décident de s’excuser, alors tout ira bien. Dans le cas contraire, nous devrons passer au plan B », a déclaré à l’Agence France-Presse un responsable turc. Il a ajouté que la Turquie envisageait de prendre des mesures afin d’entreprendre une action judiciaire contre les commandos israéliens qui ont orchestré cette attaque contre le convoi humanitaire, et qu’elle pourrait également « réduire encore sa représentation diplomatique et différer son accord lorsque Israël voudra nommer un nouvel envoyé à Ankara. »
Le ministère turc des Affaires étrangères a sorti une déclaration critiquant le dernier geste israélien de créer de nouvelles colonies en terre palestinienne.
Un peu plus tôt, samedi, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, dans une allocution, à Istanbul, lors d’une conférence d’envoyés palestiniens, a dit en présence du chef de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas : « A moins que nous ne recevions des excuses officielles pour les neuf citoyens turcs qui ont été tués, tant que les familles de ces victimes ne seront pas indemnisées et tant que le blocus de Gaza ne sera pas levé, les relations entre nos pays [la Turquie et Israël] ne seront pas normalisées ». Il a menacé de se rendre à Gaza.
Ankara savait que ces exigences étaient humiliantes et que même si le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou voulait les prendre en considération dans un esprit de realpolitik ou de pragmatisme, l’opinion publique israélienne ne le permettrait pas. Il est possible de percevoir que les Turcs, délibérément, veulent juste rendre les choses très difficiles pour Israël de réparer les liens qui ont été rompus. En ce moment précis, les Turcs semblent avoir soudainement perdu leur ardeur visant à la « normalisation » avec Israël, que les Américains ont encouragée.
La secrétaire d’État US Hillary Clinton s’est rendue en Turquie, il y a 10 jours, et a fait des remarques flatteuses sur le destin plus large de ce pays comme leader du Moyen-Orient. Le nouveau patron de la CIA, David Petraeus, a fait d’Istanbul sa première escale après avoir quitté son commandement en Afghanistan. Tout laissait croire que la Turquie mordrait à cette proposition alléchante d’agir comme tête de pont pour une intervention concertée en Syrie.
Mais Ankara a pesé minutieusement les avantages de devenir l’instigatrice d’un changement de régime à Damas et la Turquie semble être arrivée à la conclusion que les dangers pour sa propre intégrité territoriale dépassent largement les avantages politiques promis par Washington, quels qu’ils soient. Dit simplement, cela ne convient pas à la Turquie d’être vue, en ce moment-même, comme marchant main dans la main avec Israël. Par conséquent, les espoirs israéliens de rompre leur isolement régional en réinventant un axe avec la Turquie contre la Syrie se dissipent.
Le facteur décisif pour Ankara est que les développements syriens prennent un dangereux tournant en direction d’une guerre religieuse totale où tous les coups sont permis, comme au Liban dans les années 80, chose qui serait effroyable si elle se produisait près de ses frontières.
La séquence d’événements, déclenchée par le meurtre horrible de trois familles de la tribu alaouite par des extrémistes salafistes dans la ville de Homs, à proximité de la frontière turque, témoigne des graves conséquences du risque de déraillement du mouvement démocratique en Syrie, qu’Ankara a soutenu ces derniers mois.
Une vague de ressentiment anti-salafiste se répand dans la région parmi les Chiites et les Alaouites (1). Cette réaction sévère ravive les passions religieuses et sectaires qui étaient endormies. Ankara peut sentir que des extrémistes salafistes, dont beaucoup sont affiliés à al-Qaïda et sont des vétérans endurcis de la guerre d’Irak, ont infiltré les manifestations.
Si une guerre civile à la libanaise éclate en Syrie, ce sera une question de temps pour que la Turquie s’enflamme à son tour. En Turquie, les Chiites et les Alévis (qui constituent près de 20% de la population) s’impliqueront instinctivement dans le maelström syrien. Dans la société turque, les tensions entre Alévis et Salafistes couvent juste en dessous de la surface.
Les groupes alévis en Turquie ont formé une organisation parapluie connue sous le nom de Fondation Alévie-Bektachie, qui publie régulièrement des rapports afin de sensibiliser la communauté mondiale sur les prétendues « violations des droits visant les Alévis sur la base de l’inégalité et de la discrimination » et de « crimes de haine » par des éléments salafistes associés à la communauté Fethullah Gülen.(2)
Le dernier rapport alévi, intitulé Les Alévis en tant que cible de la communauté, expose en détail que la communauté Gülen des Salafistes en Turquie mène une « propagande macabre contre les Alévis », en disant que ces derniers ont « pris le pouvoir sur la justice et l’armée ; qu’en Turquie, il y a une laïcité sectaire ; qu’une élite alévie est autorisée à régner sur les masses sunnites » ; etc.
(GIF)
Le retour de bâton kurde
Mais ce dont la Turquie doit vraiment se prémunir est le retour de bâton kurde quasi-certain, dont les signes apparaissent déjà. Le soutien de la Turquie à l’opposition syrienne a déjà entraîné une certaine proximité entre les Kurdes et Damas.
Poussée le dos au mur, Damas peut riposter contre l’ingérence turque en accordant la citoyenneté syrienne aux colons kurdes dans le nord-est de la Syrie, en particulier les Qamishlis, ce qui causera inévitablement de forts maux de tête à Ankara sur le long terme.
Il est clair que les groupes kurdes se dissocient des Salafistes dans le nord de la Syrie et qu’ils marquent leur volonté de travailler avec le régime syrien. Il se dit que si la situation se détériore, Damas pourrait ne pas avoir d’autre option que d’armer les groupes kurdes pour contrer les Salafistes.
En somme, Ankara doit prendre conscience de marcher sur des oufs en poussant le régime syrien vers un point de non-retour. La vérité vraie est que les Kurdes adopteront invariablement une attitude d’opposition à l’approche choisie par Ankara. Abdullah Öcalan, le dirigeant du Parti des Travailleurs Kurdes (PKK) en Turquie, a vécu pendant de nombreuses années en exil en Syrie.
L’ingérence turque en Syrie a poussé les dirigeants kurdes de premier plan, Djalal Talabani (le président irakien) et Massoud Barzani (le président de la région du Kurdistan), à exprimer leur soutien à Damas. (Le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, a aussi exprimé sa solidarité avec le régime syrien en signant un accord pour la fourniture de 150 000 barils de pétrole à la Syrie.)
Une fois encore, c’était une victoire historique de la « diplomatie coercitive » de la Turquie, lorsqu’en 1998, Ankara amassa des troupes sur la frontière syrienne, en menaçant d’envahir [la Syrie] et en réussissant à littéralement intimider Damas pour qu’elle accepte de « démilitariser » la région frontalière avec la Turquie - et d’expulser Öcalan.
A présent, dans le contexte de l’ingérence turque dans la situation actuelle, Damas a envoyé ses forces spéciales dans la région frontalière avec la Turquie, après une absence de 13 années.
En plus de cela, Damas a choisi d’envoyer à la frontière la quinzième Division de son armée, qui est majoritairement constituée de Sunnites et qui est sous le commandement d’officiers syriens sunnites - démontant ainsi l’affirmation gratuite d’Ankara que les officiers sunnites de l’armée syrienne sont sur le point de déserter le régime.
Dans l’ensemble, Israël a correctement évalué que les Turcs commencent à recevoir le message syrien et qu’ils s’apprêtent à baisser de ton.
Ankara est en train de mettre un terme à sa rhétorique antisyrienne et ravive progressivement sa vieille plate-forme de « zéro problèmes » avec ses coriaces voisins.
L’ironie est qu’Ankara est obligée de raviver sa bonhomie avec l’Iran et de lancer une offensive militaire concertée contre la guérilla kurde au nord de l’Irak, à la suite de la tuerie de 13 soldats turcs, le 14 juillet, dans la province de Diyarbakir, à l’Est de la Turquie.
Dans un coup de maître au timing impeccable, l’armée iranienne a débuté, le 16 juillet, ses opérations contre les rebelles kurde dans les montagnes de Kandil, au nord de l’Irak. Dans une manoeuvre parallèle, l’armée turque a depuis commencé également une opération en territoire irakien, à la frontière avec la province de Hakkari, à l’Est de la Turquie.
Ankara fait bonne contenance et soutient que les opérations iraniennes et turques ne sont pas coordonnées. C’est peut-être vrai officiellement. D’ailleurs, Téhéran ne conteste pas cette affirmation turque. Mais les Israéliens sont très futés et sentent parfaitement bien de quoi il retourne - que quelqu’un est en train de rafraîchir la mémoire de la Turquie, laquelle a toujours un problème kurde non résolu bien à elle et que c’est sa priorité, et dans lequel elle a une communauté d’intérêts avec la Syrie, l’Irak et l’Iran.
Évidemment, Israël a conclu que l’axe syro-iranien reste parfaitement intact malgré l’immense pression que l’Arabie Saoudite exerce sur Assad afin qu’il rompe avec Téhéran ; que le régime syrien n’est pas près de s’effondrer malgré la pression concertée de la Turquie, de l’Arabie Saoudite, de la France et des États-Unis ; et, que le Qatar, le plus rapide à comprendre de tous les pays du Golfe, anticipe que le Printemps Arabe en Syrie sera une autre paire de manches qu’en Libye et que Doha, qui ne fait pas le poids et ne voudrait pas se ridiculiser, n’aspire probablement pas à entrer dans la bataille.
Soit dit en passant, le Qatar a fermé son ambassade à Damas et s’est retiré à la suite des attaques contre les ambassades américaine et française et contre le bureau d’al-Jazeera dans la capitale syrienne. Qui plus est, Israël estime que la Turquie a commencé à faire progressivement marche arrière par rapport à son ingérence en Syrie.
Somme toute, le spectre qui hante Israël est que si les turbulences en Syrie diminuent, l’attention de la communauté internationale se reportera inévitablement sur la question palestinienne. Abbas réitère son intention de chercher la reconnaissance de la Palestine à l’ONU, lors de la prochaine assemblée générale qui se déroulera en septembre à New York.
L’appel enthousiaste de Pérès est une tentative maligne d’attiser le feu en Syrie. Rien ne vaudrait une guerre civile à la libanaise qui éclaterait dans le croissant fertile et que les Arabes, les Kurdes et les Turcs se massacrent les uns les autres.
A aucun moment, depuis l’apparition du Printemps Arabe au Maghreb, en décembre dernier, qui a pris la vie d’un vendeur ambulant en Tunisie, on n’aurait pu prévoir que le jour arriverait où Israël deviendrait son propre porte-drapeau dans le Levant. Le Proche-Orient ne cesse jamais de créer des surprises.

M K Bhadrakumar a servi en tant que diplomate de carrière dans les services extérieurs indiens pendant plus de 29 ans. Ses affectations incluent l’Union Sovétique, la Corée du Sud, le Sri Lanka, l’Allemagne, l’Afghanistan, le Pakistan, l’Ouzbékistan, le Koweït et la Turquie.
Notes du Traducteur :
[1] Les Alaouites ou Alévis : On trouve originellement les Alaouites, dynastie marocaine originaire du Tafilalet, aux portes du Sahara. Fondée au XVIIe siècle, ses chérifs revendiquent une ascendance remontant à Ali, le gendre du Prophète. Ils ont pris le pouvoir après les Saadiens. Ils gouvernent le Maroc depuis 1666.
On trouve également des Alaouites, dit aussi Nousayri, en Syrie. Il s’agit d’une secte de l’islam chiite qui a été fondée au IXe siècle. Les Alaouites, bien que très minoritaires, sont au pouvoir en Syrie.
Les sectes minoritaires issues du chiisme sont : les Druzes (au Liban, en Syrie et en Israël), les Alaouites (en Syrie), les Azéris (en Azerbaïdjan, en Iran et en Russie), les Ismaéliens (en Syrie et au Yémen), les Zaydites (au Yémen) et les Alévis (en Turquie).
Ces derniers forment une importante minorité religieuse en Turquie. Les Alévis représentent au sein de l’islam un courant original issu du chiisme, gnostique et déiste, mais remarquable par son humanisme et son approbation de la laïcité (leur rempart face à la majorité sunnite). Ils s’affirment désormais ouvertement dans le jeu politique turc. Ils comptent aujourd’hui, en Turquie, environ 25 millions d’adeptes, dont 5 millions de Kurdes.
Les Alévis, qui forment la variante spécifiquement turque des Alaouites, s’en distinguent en ce qu’ils s’éloignent moins de l’islam chiite traditionnel que leurs homologues arabes de Syrie (ou de la province turque méridionale d’Iskenderun). Cependant, le culte qu’ils vouent à Ali les fait passer pour des hérétiques aux yeux des Sunnites, dont ils ont subi les persécutions au cours des siècles. Aussi, pour se protéger, dissimulent-ils souvent leur appartenance religieuse. Cette prudence (qui se double d’une pratique systématique de la taqiyya - dissimulation - pour toutes les questions touchant à leur dogme) rend difficile leur recensement.
-  Les Alévis ne se rendent pas à la mosquée.
-  Les Alévis sont musulmans, mais ils s’éloignent de la doctrine coranique à travers le temps. Ils prennent comme successeur de Mohammed : Haziret Ali.
-  Ils accordent beaucoup d’importance au 12 Imams, avec Ali en haut de la hiérarchie.
-  Ils accordent beaucoup d’importance à l’être humain.
-  Il n’y a pas de distinction entre homme et femme.
-  Pas d’obligation en pèlerinage et aux tabous alimentaires.
-  Pas d’ablution.
-  Pas de jeûne pendant le mois de ramadan, mais pendant le mois de Muharram (Martyr Hüseyin à Kerbala). Il dure douze jours, un pour chaque imam.
-  Pas de pèlerinage à La Mecque, mais au tombeau de Haci Bektash.
-  Pas de clergé mais des guides spirituels, descendants des douze Imams ou de Bektashi sar Selluk, qui ont, en plus de leurs fonctions spirituelles, des fonctions juridiques.
-  Pas de vérité révélée, la connaissance est une conquête.
-  Tabous alimentaires particuliers : interdiction de manger du lapin et du cheval. Ils mangent du porc.
-  Cérémonie mixte avec usage ritualisé d’alcool.
-  Hostile à un culte fait de pratiques ostentatoires.
-  Choix obligatoire, pour chaque nouveau membre, d’un compagnon (Musahib) qui est un frère juré.
La mystique musulmane à laquelle se rattache l’alévisme s’enracine dans le rapport dialectique entre l’« apparent » et le « caché ». Tout est sujet d’interprétation, même le texte du Coran.
Ils portent de turbans rouges à 12 tranches en signe de commémoration des douze imams. La Vie d’Ali est transposée sur leur propre histoire, Kerbela, Chah Ismail (se présentant comme la manifestation d’Ali) est sans cesse présent dans les poèmes, chants, proverbes et adages.
(source : Labidi Karim Mohamed)
[2] La communauté religieuse de Fethullah Gülen a infiltré la police, la justice et l’AKP, le parti au pouvoir en Turquie. Fidèle à ses méthodes, le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, a monopolisé la campagne électorale, occupé les écrans de télévision et sillonné la Turquie au pas de charge, assurant deux à trois meetings par jour. Après les élections législatives du 12 juin, le leader turc est resté aux commandes du pays pour quatre années supplémentaires. Mais dans l’ombre, un puissant lobby socio-religieux, la communauté de Fethullah Gülen, pèse de tout son poids dans la société turc. (source : Le Monde)
30 juillet 2011 - Asia Times Online - Traduction : JFG-Questions Critiques
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