mercredi 5 mars 2014

Le Hamas produit avec des moyens de fortune un film sur le soldat Shalit

Ce devait être la version Hamas d'une grande production hollywoodienne: un film épique sur la capture du soldat franco-israélien Gilad Shalit, détenu au secret pendant cinq ans à Gaza, puis échangé contre un millier de prisonniers palestiniens.  
Mais faute de moyens, le long-métrage, intitulé "L'illusion fugace", risque de ne pas être à la hauteur de l'événement qu'il décrit.  
Le tournage a commencé en décembre, à l'occasion des cinq ans de l'opération israélienne "Plomb durci" (décembre 2008-janvier 2009) et la première des deux parties du film doit être prête pour le huitième anniversaire en juin prochain de l'enlèvement de Shalit par trois groupes armés palestiniens, dont la branche militaire du Hamas, à la lisière de la bande de Gaza.  
Le film de 90 minutes comportera des scènes intenses et des surprises "dont ni Shalit ni la résistance n'ont parlé auparavant", sur sa capture le 25 juin 2006, ses conditions et lieux de détention, jusqu'à l'échange de prisonniers en octobre 2011, promet le réalisateur et scénariste, Majed Joundiyeh.  
Auteur en 2009 d'un "biopic" sur Imad Aqel, un membre de la branche armée du Hamas figurant en tête de la liste noire d'Israël, tué en 1993, le cinéaste se targue de ne pas appartenir au mouvement islamiste.  
Les premières scènes ont été tournées dans une petite pièce du ministère des Prisonniers, représentant la cellule obscure où était interrogé un combattant du Hamas, Moustapha Mouammar, arrêté par l'armée israélienne la veille du rapt.  
Dans la scène, le détenu enchaîné est torturé par ses interrogateurs israéliens qui lui plongent la tête dans un seau d'eau pour le faire parler.
Des aveux qui, selon le scénario, auraient pu compromettre toute l'opération, exécutée par l'aile militaire du Hamas, les Comités de résistance populaire (CRP) et "l'Armée de l'Islam".  
"Je rêve que ce film sur Shalit me fasse connaître dans le monde" entier, confie l'acteur qui joue Moustapha Mouammar, Mohammad Radhi, 21 ans, diplômé en journalisme.  
Son tortionnaire est incarné par Mohammad Abou Qoumsane, fils d'Ismaïl Abou Qoumsane, un des chefs des CRP, assassiné par l'armée israélienne.  
"J'adore faire l'acteur, parce que c'est notre moyen d'exprimer humainement la question des prisonniers", affirme Mohammad Abou Qoumsane, qui se satisfait d'un cachet de misère.
Collaboration avec l'Iran pour un futur long métrage  
La plupart des quarante comédiens, dont douze femmes, sont "bénévoles", indique le réalisateur, interprétant lui-même un officier israélien, précisant que Mohammad Qarara, qui joue Gilad Shalit, "ne touche pas plus de 2.000 shekels (environ 400 euros) par mois".  
Le budget initial du film, produit par le ministère de la Culture du gouvernement du Hamas, était de 2,5 millions de dollars, mais Majed Joundiyeh doit se contenter de 320.000 dollars (1,8 M EUR et 230.000 EUR). "La qualité pourrait s'en ressentir", reconnaît-il.  
"Il était prévu que le ministère iranien de la Culture finance le film, mais le soutien s'est arrêté à cause de la dégradation des relations entre l'Iran et le Hamas à cause de la situation en Syrie", explique-t-il, Téhéran appuyant le régime de Damas, contrairement au mouvement islamiste.  
Mais le ministre de la Culture du gouvernement du Hamas, Mohammad al-Madhoun, assure que les ponts ne sont pas coupés avec la République islamique, révélant "une coordination avec l'Iran pour produire un long-métrage sur la guerre de 22 jours contre Gaza", en référence à "Plomb durci".  
Selon lui, le film sur l'enlèvement du soldat israélien montrera "l'ambiance particulière de la surveillance de Shalit concernant sa cachette et les moments de détente, notamment sur la plage de Gaza, pour illustrer le traitement humain et civilisé des prisonniers". 
Noam Shalit, le père de Gilad, n'a pas voulu réagir, ne souhaitant  pas "engager un dialogue avec le Hamas".  
Faute de salles de cinéma - détruites par des groupuscules radicaux islamistes au début des années 2000 - le film sera projeté dans les rares institutions culturelles fonctionnant encore à Gaza, avant une probable diffusion sur les chaînes locales.  
En avril 2010, la branche armée du Hamas avait produit un clip animé de trois minutes en 3D qui montrait le père vieillissant de Gilad Shalit, évoquant la possible mort en captivité du jeune soldat, afin de faire pression sur l'entité sioniste pour consentir à un échange de prisonniers.

Le renseignement israélien menace les malades palestiniens pour en faire des mouchards

Fadi al-Katshan, de la bande de Gaza, a subi une opération chirurgicale vasculaire critique à l’hôpital israélien Tel Hashomer en mai 2013. Un dispositif d’assistance ventriculaire (VAD) a été installé dans son cœur, et il devait revenir plus tard pour une consultation médicale.
 L’opération a été un succès, et Katshan est revenu dans sa famille dans la bande de Gaza en bonne santé. Puis à quatre reprises il a essayé d’obtenir un permis de circuler des autorités israéliennes pour une consultation médicale, mais en vain. Peu de temps après, le 16 novembre, il a commencé à sentir de fortes douleurs thoraciques et il est décédé à l’âge de 26 ans.
L’histoire de Katshan est semblable à celles des dizaines de patients qui meurent à cause du blocus sur les passages frontaliers de Gaza. Pourtant, son histoire se distingue des autres car un officier du renseignement israélien avait appelé Katshan après que la première demande de permis de circuler ait été rejetée. L’officier avait dit : « Fadi , nous savons qu’il y a un appareil dans ton cœur qui pourrait s’arrêter dans la minute. C’est pourquoi nous ne te donnerons pas de permis, sauf si tu coopères avec nous ».
Ali al-Katshan a raconté l’histoire de l’épreuve vécue par son fils et le chantage exercé par les services de sécurité israéliens. Dans une interview avec Al -Monitor dans la maison modeste de la famille dans le camp de réfugiés de Nuseirat dans la bande de Gaza, il a déclaré que son fils avait été diagnostiqué avec la maladie de Takayasu, une maladie cardiaque grave. Katshan a été transféré à l’hôpital Al-Maqased à Jérusalem en décembre 2012. Après que le diagnostic ait été rendu, il a été transféré à l’hôpital Al-Mizan à Hébron, puis à l’hôpital de Tulkarem et est finalement arrivé à l’hôpital Tel-Hashomer.
Son père a ajouté : « Il a subi une opération chirurgicale qui a réussi [à Tel Hashomer ] et ensuite il a passé du temps à récupérer en Cisjordanie. Puis, il est retourné à Gaza en meilleure santé, avec un VAD dans son cœur. Sa consultation médicale était prévue pour le 5 juillet 2013, mais l’occupation a refusé de lui donner un permis pour entrer et circuler en Israël. »
À ce moment-là, Hanine, la jeune sœur de Fadi nous a interrompus pour préciser qu’une semaine après le refus, il avait reçu un étrange appel téléphonique.
« Mon frère a parlé au téléphone en face de nous, et l’appelant s’est présenté comme un agent du renseignement israélien. Il a dit qu’ils savaient qu’il y avait un dispositif dans le cœur de Fadi, et qu’il pourrait exploser à tout moment. Il a aussi dit à mon frère qu’ils ne lui permettraient pas de retourner à l’hôpital pour sa consultation s’il ne coopérait avec eux et ne les rencontre au passage d’Erez. Puis l’officier a dit, ’Rendez-vous à Tel Aviv’ », a-t-elle expliqué.
La mère de Fadi Zana a ajouté : « J’ai entendu l’officier qui parlait. Il parlait très bien l’arabe et il connaissait l’état de santé de mon fils. Il a déclaré à Fadi qu’il pouvait l’appeler à tout moment pour accepter l’offre, comme son numéro apparaissait sur son téléphone mobile. Il a déclaré à Fadi que sinon, il n’obtiendrait pas le permis de passage. Fadi a raccroché et a effacé le numéro ».
Elle a noté que lorsque son fils a effacé le numéro, elle avait le sentiment de le voir mourir lentement sous ses yeux. Il demanda le permis d’entrée en "Israël" trois fois et toujours sans succès. L’hôpital lui a donné trois rendez-vous différents, mais il n’a pu se rendre à aucun d’eux.
Le père de Fadi a continué, « Nous avons alors compris que l’officier israélien a mis en œuvre sa menace, et mon fils savait qu’il ne pourrait plus [entrer en Israël] pour une consultation. Il était difficile à un hôpital local de faire le suivi de son état, car trop critique ».
Puis la mère de Fadi a commencé à pleurer et a dit : « Il aimait la vie et avait eu l’espoir d’une brillante carrière. Il voulait nous sauver de notre pauvreté, surtout depuis qu’il était le seul parmi mes fils à terminer ses études universitaires. Je pense au jour où il est mort. Il venait de rentrer de la ville de Gaza où il était à la recherche d’un emploi. Il sentit un pincement aigu dans son cœur et nous dit que le dispositif apparemment ne fonctionnait pas bien. Puis il a vomi, pencha légèrement sa tête en arrière et il est mort brutalement. C’était le 16 novembre 2013 ».
Concernant le chantage exercé par les forces d’occupation sur les malades, l’avocat Mohammed al-Elmi, du Centre palestinien pour les droits de l’homme, a déclaré que le passage d’Erez était devenu quelque chose qui ressemble un piège à chantage pour les patients ou leurs compagnons qui ont obtenu une recommandation médicale du ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne. Cette recommandation est appelée un « Modèle 1 » et préconise un traitement médical en Cisjordanie ou en Israël.
« Le centre a enregistré plusieurs cas de patients qui ont été détenus par les services secrets israéliens pour interrogatoire au passage d’Erez et qui ont été soumis à un chantage pour fournir des informations sur leurs parents ou sur d’autres personnes », a ajouté Elmi.
S’adressant à Al-Monitor, il explique que lorsque le patient dépose une plainte, le centre prend des mesures avec les autorités - et avec le centre humanitaire au passage d’Erez en particulier - pour suivre l’état du patient ou faire lever l’interdiction de circuler au cas où le passage est refusé .
Elmi a confirmé que dans le cas de l’arrestation d’un patient, le Centre palestinien pour les droits de l’homme adresse des plaintes aux services des prisons israéliennes, à l’Association des Médecins pour les droits de l’homme, au Comité populaire contre la torture et au procureur général israélien. Ces plaintes incluent des informations sur l’ état ​​de santé du patient et une demande de libération ou de transfert dans un lieu qui convient à son état.
Il y a des patients qui ont été immédiatement transférés par le renseignement israélien du terminal d’Erez à la prison, comme cela s’est produit avec Iyad Dallas. Achraf, le frère de Iyad, a déclaré à Al-Monitor que Iyad avait été « diagnostiqué avec un cancer dans les os du pied, et qu’’il avait voulu quitter la bande de Gaza pour recevoir des soins à l’hôpital Al Maqased à Jérusalem le 24 novembre 2011. Le renseignement israélien l’a retenu pour interrogatoire au passage d’Erez, et il est depuis derrière les barreaux à la prison militaire de Ramon. »
Ashraf Dallas a dit également qu’ils parlent avec Iyad environ une fois par mois, et qu’il leur a dit que les forces d’occupation ne lui permettent pas de voir un médecin et que son état de santé se dégrade. Ashraf Dallas a dit que son frère emprisonné a neuf enfants et que l’avocat a réussi à réduire la peine de Iyad Dallas 15 à 3 ans et demi.
Iyad al-Bazam, directeur du Bureau de l’information au ministère de l’Intérieur [du gouvernement de Gaza], a confirmé à Al -Monitor que l’occupation israélienne tire profit des difficultés de prise en charge [des maladies graves] par les hôpitaux dans la bande de Gaza, en essayant de piéger les patients dans de la collaboration.
« Quand un citoyen va au passage d’Erez pour la première fois, il doit répondre à aux services israéliens de renseignement, où il peut faire face, lui avec ses accompagnants, à des tentatives de chantage », a ajouté Bazam.
Bazam a indiqué que le ministère de l’Intérieur dans la bande de Gaza se réunit avec les patients et leurs compagnons avant et après leurs voyages dans le but de les sensibiliser. Il a ajouté : « Il y a un petit pourcentage [des habitants de Gaza qui deviennent] des collaborateurs en tombant dans ce piège ».
Le Centre palestinien pour les droits de l’homme dit que huit patients ont été arrêtés à la frontière d’Erez entre janvier et mi-novembre 2013. Il s’agit d’une violation de la liberté de circuler, et d’une peine cruelle, selon un communiqué du centre.
L’occupation israélienne a des obligations en vertu du droit international humanitaire, en particulier l’article 56 de la Quatrième Convention de Genève, qui stipule : « La puissance occupante a le devoir d’assurer et de maintenir avec le concours des autorités nationales et locales, les établissements médicaux et hospitaliers, et les services de la santé et de l’hygiène dans le territoire occupé».
Source: Info-Palestine
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La mosquée d’al-Aqsa sous la souveraineté d’Israël?


L'esplanade des Mosquées à al-qods occupée a été le théâtre d'affrontements ce mardi entre des policiers israéliens et manifestants palestiniens peu avant un débat à hauts risques au Parlement israélien sur la souveraineté de ce lieu saint de  l'islam.
Des policiers et des colons israéliens ont pénétré sur l'esplanade des Mosquées dans la vieille ville. "Nos forces ont pénétré sur le site et utilisé des moyens de dispersion des manifestations à la suite de jets de pierres et de pétards par des Palestiniens vers des visiteurs", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police israélienne, Micky Rosenfeld.
Deux policiers ont été blessés par des jets de pierres, tandis que trois manifestants ont été arrêtés, selon la police.
Des sources palestiniennes ont fait état de 15 protestataires blessés par des tirs de balles caoutchoutées et de quatre arrestations. Plusieurs jeunes manifestants s'étaient introduits, dès lundi soir à l'intérieur du site religieux pour empêcher les colons de souiller la sainte mosquée.
"Peu après 07H30, les policiers sont entrés dans l'enceinte d'Al-Aqsa en tirant des grenades assourdissantes et des jeunes Palestiniens leur ont lancé des pierres", a déclaré à l'AFP le directeur du Waqf, l'Office des biens religieux musulmans, cheikh Azzam Khatib.
"Depuis hier nous réclamons la fermeture de la porte des Maghrébins (qui conduit à l'esplanade des Mosquées: ndlr) en raison des provocations et des déclarations anti-musulmanes de la part de plusieurs partis d'extrême-droite (israéliens)", a affirmé Khatib.
"Nous attendons de voir ce qui va arriver à la Knesset (Parlement israélien) aujourd'hui", a ajouté le directeur du Waqf, précisant que la Jordanie, gardienne des lieux saints musulmans d’al-Qods, était "en contact avec Israël pour empêcher toute initiative qui bouleverserait le statut d'Al Aqsa".
  Regain de tension
Le Parlement sioniste doit débattre d'un projet de loi du député Moshé Feiglin, membre de la faction la plus radicale du Likoud (droite nationaliste), le parti du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Le texte prévoit "l'application de la souveraineté israélienne" sur l'esplanade des Mosquées, le troisième lieu saint de l'islam, qui abrite le Dôme du Rocher et la mosquée Al-Aqsa. Aucun vote n'est prévu à l'issue du débat.
Netanyahu a fait savoir qu'il était totalement opposé à cette initiative qui n'a, selon les commentateurs, aucune chance d'aboutir faute de soutiens suffisants. Le Premier ministre israélien redoute que le débat suscite la colère de la Jordanie, de l'Egypte et des Palestiniens.
A Amman, l'opposition jordanienne a appelé mardi à un gel, voire à un abandon, du traité de paix de 1994 avec Israël, en raison de la tension sur l'esplanade.  Le gouvernement jordanien n'a pas  réagi dans l'immédiat.
source: AFP, alalam
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Cisjordanie: un Palestinien tué à son domicile par l’armée d’occupation

Un Palestinien a été tué jeudi matin lors d'une perquisition de l'armée d’occupation israélienne à Bir Zeit, près de Ramallah (Cisjordanie), a-t-on appris de sources officielles palestinienne et même israélienne.
Le corps du martyr, Motazz Washaha, 22 ans, a été retrouvé à l'intérieur d'une maison assiégée par l'armée d’occupation  israélienne venue l'arrêter, a indiqué à l'AFP une source de sécurité palestinienne.
Selon la version de l’occupation, "le suspect s'est barricadé à l'intérieur de la maison après qu'on l'a sommé de se rendre”. L’armée d’occupation a ajouté dans un communiqué que les soldats avaient tiré à balles réelles lors de cette prise d’assaut.
L'armée s’est infiltrée jeudi matin dans Bir Zeit, au nord de Ramallah et a encerclé la maison. Elle a utilisé "des moyens anti-émeute" pour disperser des Palestiniens rassemblés autour du bâtiment qui leur jetaient des pierres.

Le Jihad islamique appelle à enlever des soldats sionistes

Le mouvement de résistance palestinien le Jihad islamique a appelé les factions de résistance à kidnapper des soldats israéliens pour les échanger avec des détenus palestiniens dans les prisons de l’occupation sioniste. Un dirigeant du jihad islamique Khodor Habib a dit que « l’occupation israélienne ne comprend que le langage des enlèvements. Il revient donc à la résistance palestinienne de s’adresser à cet ennemi par ce langage pour libérer tous nos détenus des geôles de l’occupation ». 
« Nous sommes venus ici pour se mettre aux côtés de nos détenus qui mènent des batailles dures avec le bourreau israélien qui les vise physiquement et psychiquement », a-t-il ajouté. 
Et d’assurer qu’Israël exploite la situation difficile des Palestiniens, l’incapacité arabe et le silence mondial pour intensifier son agression contre le peuple palestinien et les détenus, expliquant que les autorités israéliennes exercent une politique immorale et inhumaine méthodique contre les détenus. Il a appelé les nations arabo-islamiques à assumer leurs responsabilités envers les détenus palestiniens dans les prisons. 
Le nombre des détenus palestiniens dans les prisons israéliennes est de 5200 prisonniers, dont 80 atteints de maladies graves, selon des statistiques confirmées par Atallah Abou Sabh, ministre des détenus au gouvernement démissionnaire de Gaza. 
source: arabi-press

Il y a une politique pour couper les ponts entre les Palestiniens et les Chiites


Au cours d’un entretien avec l’agence Quds Net, le représentant du mouvement du Jihad islamique au Liban, Abu Imad Rifa’î, a décrit la situation palestinienne actuelle comme étant très préoccupante, et qu’elle passait par une phase « extrêmement critique et dangereuse » à cause des pressions américaines exercées sur l’Autorité palestinienne pour arriver à un règlement conforme aux intérêts « d’Israël ».
Il a considéré que le point le plus critique est la division inter palestinienne, qui n’a pas encore été réglée et la préoccupation des Arabes par les crises internes. Il a mis en garde contre les tentatives d’enliser la situation palestinienne dans l’exil dans les conflits et les divisions de la région, pour détruire le fondement de la question palestinienne, la question des réfugiés.
A propos de la relation du mouvement avec le Hezbollah libanais, dans le cadre des conflits en cours, Rifa’î a déclaré : « la relation du Jihad islamique avec le Hezbollah est telle qu’elle l’était  au passé, elle n’a pas été influencée par les événements en cours, elle est toujours aussi solide et basée sur le principe de la protection du projet de la résistance et du peuple palestinien, et notamment la question des réfugiés, pour contrer le projet sioniste ». Il a ajouté « nous sommes concernés par le renforcement de cette relation dans le contexte des tentatives visant à liquider la question palestinienne ».
Répondant à la question sur la campagne menée contre son mouvement à cause de sa relation avec l’Iran et le Hezbollah, Rifa’î a dit: « le mouvement  du Jihad islamique est visé parce qu’il protège le projet de la résistance et parce qu’il représente l’avant-garde  qui s’oppose au projet sioniste, et parce qu’il a rejeté tout compromis. Il a maintenu ses positions relatives à la libération de la terre spoliée, il refuse la politique des négociations et l’abandon des droits et des lieux saints, islamiques et chrétiens ».
La "maîtrise de soi"
Il a poursuivi : « L’entité israélienne prend pour cible le mouvement du Jihad islamique à cause de son rôle dans la lutte contre son projet dans la région » et cité entre autre comme exemple la décision américaine d’inscrire le vice-secrétaire général du mouvement, Ziyad Nakhalé, sur la liste du «terrorisme international ».
A propos de la politique de la « maitrise de soi » adoptée par le mouvement du Jihad et le Hamas, envers les violations « israéliennes » à Gaza,  et si elle émanait de la crainte d’un affrontement prochain, Rifa’î a répondu : « Certes, le mouvement du Jihad et le Hamas et la résistance palestinienne ne craignent pas l’occupation, nous avons consacré nos vies pour affronter l’occupant et nous savons parfaitement que tout affrontement exife des sacrifices. Toutes les menaces ne nous empêcheront pas de défendre notre cause sacrée, et nous sommes prêts à protéger notre peuple, quels que soient les sacrifices ».
Il a poursuivi, disant que des « estimations internes imposent l’ampleur de la riposte aux crimes sionistes, sans cependant enterrer le droit de riposte, et le moment de cette riposte doit être entre les mains de la résistance, c’est elle qui doit commencer et non l’occupation, il faut que la résistance à Gaza soit en mesure de prévoir les intentions sionistes, et la nature de la riposte doit être basée sur une stratégie claire et une estimation du terrain, politique et régional. »
Un scénario en cours
Le représentant du mouvement du Jihad islamique en Palestine au Liban a affirmé que « nous ne devons pas parler d’incapacité de la résistance, ni croire à un recul de la ligne de la résistance, la résistance est concernée par la protection du peuple palestinien. Et « je crois que nous devons étudier les conditions qui entourent la réalité palestinienne et la réalité de l’entité sioniste sur le terrain, pour élaborer une politique claire et riposter à l’agression ». Il a ajouté que la « riposte doit se réaliser à partir d’une étude précise du conflit, dans le cadre d’une situation arabe changeante. Nous avons besoin d’une stratégie basée sur une vision claire ».
Il a cependant affirmé qu’il ne pensait pas à une « agression prochaine sur Gaza, à court terme, ni contre le mouvement du Jihad, mais nous ne rejetons pas l’idée qu’un scénario est en préparation pour Gaza, et cela est en lien avec la situation dans le monde arabe et probablement, avec les résultats des défis en cours. »
A propos du Hamas et de l’Iran
A la question sur les relations entre le Hamas et le Hezbollah, qui a connu un certain recul sur la base de l’la position sur le conflit en Syrie, Rifa’î a dit : « je ne vais pas parler au nom du Hamas, mais nous assistons à un retour à la normale dans les relations entre le Hamas et la république islamique d’Iran, il y a des rencontres et des contacts permanents ».
Il a ajouté: « les relations entre le Hamas et le Hezbollah sont également revenues à la normale, après le différend sur la Syrie ». « Les relations ont été tièdes », a-t-il ajouté, « mais elles n’ont jamais été coupées, les contacts se poursuivent entre les frères du Hamas  et du Hezbollah, et les choses reviennent à leur cours presque naturel ».
Abu Imad Rifa’î a cependant affirmé que « nous, au mouvement du Jihad, nous sommes concernés par le fait que les meilleures relations entre le Hamas, le Hezbollah et l’Iran existent, car nous avons tous le même projet de résistance dans la confrontation avec l’entité sioniste occupante ».
Les camps palestiniens au Liban
Répondant à la question relative aux tentatives d’impliquer les réfugiés palestiniens dans le conflit entre les Libanais, après la révélation sur des Palestiniens impliqués dans les événements à Beyrouth récemment, Rifa’î a déclaré : « Certains palestiniens ont été impliqués dans un attentat qui a été dénoncé par tout le peuple palestinien à Beyrouth, le but consistait à impliquer les Palestiniens dans le conflit en cours, pour ébranler le milieu protecteur du peuple palestinien, puis la résistance au Liban et la question des réfugiés. Le but est donc double ».
Il a clarifié que « cette politique hypocrite vise à couper les liens entre le peuple palestinien et le peuple libanais, notamment les frères shi’ites, dans le but de détruire la résistance au Liban et la question des réfugiés. Ce projet est dangereux et menace toute la cause palestinienne. Mais il ne pourra réussir, car il y a à tous les niveaux une prise de conscience concernant ce qui se trame contre le peuple palestinien et le projet de résistance et de soutien aux Palestiniens. »
Il y a « une entente entre les forces palestiniennes et libanaises pour élaborer un plan de protection des camps palestiniens, empêcher leur infiltration, et renforcer les relations entre les deux peuples », a-t-il dit, ajoutant que « nous, en tant que forces palestiniennes au Liban, assurons le suivi de ces questions avec les comités et les cadres politiques dans les camps de réfugiés, pour consacrer la participation de tous, les mettre face à leurs responsabilités et protéger les jeunes palestiniens contre les tentatives de les impliquer dans l’exécution d’agendas étrangers, qui détruisent le projet de résistance et les relations entre les peuple palestinien et libanais ».
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Israël: un maire qualifie les joueurs de basket noirs de "nègres"

Le maire d'une ville israélienne, cité mardi par un site internet, a qualifié de "nègres" les joueurs noirs évoluant dans des équipes de son pays.
 
"Je ne veux pas voir d'étrangers. Je veux voir des joueurs israéliens", a rapporté le site Ynet news en hébreu, citant le maire de Holon, Motti Sasson, qui s'exprimait lors d'une conférence sur le sport dans une université israélienne.
"Si vous voulez voir des nègres, vous avez le NBA pour cela", a dit ce maire en référence à la National Basketball Association, la principale ligue de basket-ball nord-américaine.  
Le site Ynet a jugé "lamentables et révoltantes" les remarques de M. Sasson.
Holon est située dans la banlieue sud de Tel-Aviv et son équipe, le Hapoel basketball club joue dans la principale ligue professionnelle du pays et avait remporté le championnat 2007-2008. L'équipe est actuellement classée septième dans le championnat.  
Les ligues israéliennes autorisent quatre non Israéliens à évoluer dans chaque équipe et la plupart de ces étrangers sont des noirs américains.
Interrogé par le Ynet qui lui demandait de commenter ses propos, M. Sasson a dit qu'il s'excusait.
 "Le choix du mot +nègre+ est inapproprié et je m'excuse. Je voulais, bien entendu, dire des joueurs étrangers", a-t-il répondu, selon le site.

La zone E1 et Bethléem en permanence confrontés à des politiques israéliennes de démolition

Par Popular Struggle Coordination Comitee
Dimanche 2 février, les forces israéliennes ont délivré un nouvel ordre de démolition à la communauté bédouine vivant à Ras AlAzayreh (Jabal AlBaba) non loin de la ville de Azariyeh située dans la zone appelée E1. Cet ordre de démolition est le quatrième que reçoit cette seule communauté, et vient s’ajouter aux 18 autres ordres de stopper les travaux  adressés aux familles la semaine dernière.
La zone E1 et Bethléem en permanence confrontés à des politiques israéliennes de démolition
Campement de Palestiniens bédouins en Secteur E1 avec, en arrière plan, le poste de police de l'occupant sioniste pour le secteur (Photo: 'Ammar 'Awad, Reuters, 6 December 2012)
La communauté bédouine de Ras AlBaba est constituée d’une quarantaine de familles dont les 300 à 350 membres vivent tous à proximité les uns des autres. Cette communauté en particulier a toujours vécu sur ces terres depuis les années 70 et est désormais menacée d’une relocalisation. Même si pour le moment, les familles n’ont essentiellement reçu que des ordres de stopper les travaux, ces ordres font état d’un comité d’enquête qui décidera ultérieurement si les constructions en cours doivent être démolies ou les lieux remis en leur état initial d’avant travaux.
Par ailleurs, dans la nuit du 26 au 27 février dernier, des colons israéliens de la colonie de Ma’ale Amos ont attaqué le village palestinien de Kisan, situé à l’est de Bethléem, et y ont démoli une maison appartenant à une famille palestinienne comptant 10 personnes. Les colons qui ont démoli cette maison palestinienne à l’aide de masses, ont également partiellement détruit une autre habitation appartenant à la même famille.
Yacoub Ghouzlan, un Palestinien originaire de Kisan, a rapporté que des colons israéliens sont arrivés au village à 21h et ont démoli entièrement une de ses habitations et partiellement la seconde. Les deux maisons appartenant à la famille Ghouzlan étaient en cours de construction et avaient toutes deux une surface d’une cinquantaine de m².
Dans le village de Tqou situé entre Bethléem et Hébron, c’est une autre maison palestinienne qui est sous la menace d’une démolition depuis 2009. Cette maison appartient à Nader Sulieman, un père de famille palestinien en charge d’une famille de 3 personnes.
Les politiques de démolition de maisons appliquées constamment par l’occupation israélienne sont en augmentation dans la zone E1 (celle de Bab AlShams) et visent spécialement les communautés bédouines et la région de Bethléem, ont indiqué les comités populaires de Bethléem et Ezariyeh. Le cas particulier de la démolition intervenue à Kisan est considéré comme une nouvelle forme de violation, dans la mesure où les démolisseurs sont des colons, et non les forces israéliennes.
En conséquence de quoi, nous demandons instamment à la communauté internationale et aux organisations solidaires de la Palestine à travers le monde de faire pression sur leurs gouvernements afin qu’ils prennent des mesures contre les politiques israéliennes qui cherchent à nettoyer ethniquement les terres palestiniennes de toute existence palestinienne, et de poursuivre le boycott à l’encontre des entreprises et des courants d’affaires israéliens qui exportent vers l’Europe et l’Amérique du Nord, en guise de pression sur Israël.
Traduction : CR pour ISM
http://www.ism-france.org 

L'émigration, la dernière menace au droit au retour des Palestiniens

Par Qassem Qassem
L'article en anglais est la traduction de l'article original, en arabe, paru sur Al-Akhbar. Pour suivre Qassem Qassem sur Twitter : @QassemsQassem
Il y a quelques mois, une campagne a été lancée dans les camps de réfugiés palestiniens qui appelait à une émigration massive du Liban. Les organisateurs de la campagne ont exploité les piètres conditions de vie des réfugiés palestiniens dans le pays pour donner à leur campagne une impulsion supplémentaire, et ils ont profité que les Palestiniens soient privés de leurs droits sociaux et humains pour lui conférer une légitimité. Les Palestiniens au Liban sont privés de leurs droits humains et sociaux les plus élémentaires. 72 professions leur sont interdites (1), ainsi que la possession de biens immobiliers.
L'émigration, la dernière menace au droit au retour des Palestiniens
Dans le camp de réfugiés palestiniens de Ain El-Helweh, près de la ville côtière de Sidon, au sud du Liban, le 31 janvier 2014 (Photo AFP- Mahmoud Zayyat)
Ces conditions épouvantables ont permis à la campagne d'atteindre tous les secteurs des camps et de trouver un terrain fertile parmi les jeunes confrontés à toutes sortes de difficultés. Selon les statistiques, deux nouveaux cafés remplis de jeunes chômeurs ouvrent chaque mois. Le seul camp de Burj al-Shamali, à Tyr, dispose de 23 de ces établissements.
Ces raisons, et l'espoir d'une vie meilleure à l'extérieur du Liban, ont encouragé certains jeunes à participer massivement à des sit-ins et des manifestations organisés par la campagne. Au début, les responsable des factions palestiniennes n'ont pas pris ces appels au sérieux. Beaucoup ont cru que c'était simplement un nouvel événement Facebook, qui allait s'essouffler rapidement.
Cependant, après avoir vu l'ampleur de la participation aux manifestations, qui ont eu lieu dans les camps du nord du Liban et à Ain al-Hilweh (à Saîda), les responsables palestiniens ont tiré le signal d'alarme. Ils ont commencé à poser des questions sur qui était derrière la campagne, et qui la finançait. Qui encourageait les jeunes à émigrer ?
Tous les doigts sont pointés sur Mohammed Dahlan et ses partisans au Liban. Les factions palestiniennes, en particulier le Fatah et l'ambassade palestinienne, ont commencé à mobiliser leurs membres pour contrer la campagne. Ils ont catégoriquement et totalement rejeté les appels à l'émigration.
"Cela contribuera à faire disparaître le droit au retour," a déclaré un responsable du Fatah à Al-Akhbar. La déclaration peut sembler "creuse" au premier coup d’œil. Les fonctionnaires de la faction la répètent à chaque occasion. Cependant, à ce moment précis, le droit au retour est en réel danger, surtout à la lumière des fuites sur le plan du Secrétaire d'Etat US John Kerry d'en finir avec la question des réfugiés.
"Kerry a proposé une solution à la question des réfugiés au Liban et en Syrie," a expliqué une source de l'ambassade palestinienne. "C'est sous la forme de compensations monétaires pour les réfugiés qui quitteraient le pays ou l'implantation de ceux qui choisissent de rester. Pour les Palestiniens du Golfe, ils seront réinstallés dans les pays où ils vivent, tandis que les Palestiniens d'Europe auront la nationalité des pays où ils sont."
En raison de la menace que cette campagne fait peser sur le droit au retour, les factions palestiniennes ont décidé d'une confrontation forte, d'une manière similaire et également par les jeunes. Jeudi prochain, les factions tiendront une conférence de presse au Syndicat de la Presse pour déclarer le lancement d'une campagne intitulée "Shababona" ​​[notre jeunesse].
La contre-campagne sera menée par une coalition de jeunes palestiniens et des organisations d'étudiants au Liban afin de sensibiliser les jeunes, en insistant sur le droit au retour et sur le rejet de l'émigration de masse hors des camps.
"Les individus ont droit à une vie meilleure. Ils ont aussi le droit de penser à quitter le pays et aller n'importe où on les traite mieux," un haut fonctionnaire de la Coalition des forces palestiniennes. "Nous ne pouvons pas nous opposer à l'immigration individuelle. Mais s'il y a un appel clair à l'émigration massive des camps, cela signifie qu'il y a des Palestiniens qui aident [Kerry] à mettre en œuvre son plan pour tuer la question des réfugiés."
Avec la contre-campagne des jeunes, les responsables des factions palestiniennes feront leur travail politique. Il y a quelques semaines, ils ont tenu une réunion à l'ambassade palestinienne. Le premier point à l'ordre du jour était de savoir comment faire face à la campagne en faveur de l'émigration du Liban. Les participants à la réunion ont convenu d'étendre leur travail à différents niveaux.
D'un point de vue politique, ils ont décidé de "communiquer avec les fonctionnaires libanais pour améliorer la situation des réfugiés dans les camps et adopter leurs droits sociaux, parce que la situation désastreuse contribue à la propagation de ces idées," selon un responsable de la coalition. "Nous attendons que le gouvernement soit ratifié pour présenter nos exigences, puisque l'Etat libanais a sa part de responsabilité dans la situation."
Les factions essaieront également de réduire l'influence de Dahlan dans les camps palestiniens au Liban. "Les projets lancés par son épouse Jalila Dahlan et l'argent dépensé dans des projets de développement dans les camps ont contribué à appâter les jeunes Palestiniens," a déclaré un responsable de la Coalition des Forces palestiniennes. "Tout comme ils ont attiré les jeunes Palestiniens en payant des sommes d'argent symboliques dans les rassemblements de jeunes récemment formés, nous allons aussi essayer de trouver des emplois pour ces jeunes, de sorte qu'ils n'aient pas à compter sur l'argent de Dahlan."
(1) Voir les graphismes publiés dans l'article en anglais de Chloé Benoist, "Infographie : la discrimination du travail palestinien au Liban", Al-Akhbar, 27 février 2014.

Source : Al Akhbar
Traduction : MR pour ISM

Les forces navales de l’occupation cible les pêcheurs dans la mer de Gaza

[ 05/03/2014 - 11:42 ] 
Gaza – CPI
Les forces navales israéliennes ont tiré à l'aube d’aujourd’hui vers les pêcheurs palestiniens au large de la côte nord de la bande de Gaza.
L'agence de nouvelles "Qods Press" a cité, selon des sources palestiniennes, que plusieurs canonnières sionistes ont intercepté ce matin un certain nombre de bateaux de pêche palestiniens au large de la côte de la région soudanaise du nord de la bande de Gaza et ont tiré plusieurs obus et ouvert le feu avec des mitrailleuses.
Elle a ajouté que les pêcheurs ont été contraints de quitter la mer et d'arrêter leur travail pour échapper aux tirs des forces d'occupation.
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L'occupation impose le couvre-feu au sud de Naplouse et envahit plusieurs villages

[ 05/03/2014 - 12:17 ] 
Naplouse – CPI
L'armée de l'occupant israélien a imposé la nuit dernière le couvre-feu sur le village de Hawara et Bita dans le sud de la ville de Naplouse et a pris d'assaut le village de Barqa au nord-ouest de la ville, en prétendant que des véhicules sionistes se sont exposés au jet de pierres et de bouteilles vides.
Le citoyen Mounawar Awda du village de Hawara a déclaré à notre correspondant que les patrouilles de l'occupation israélien ont obligé les commerçants à fermer leurs boutiques, surtout dans la route principale au centre du village et ont empêché la circulation des citoyens. Elles ont aussi fermé la route principale pendant une brève période de temps devant la circulation des véhicules.
Awda a ajouté que les patrouilles de l'occupant israélien ont également envahi le village voisin de Bita et ont imposé le couvre-feu et se sont stationnées dans la région de Bita Fouka, Masbeh, Kolea et le carrefour du village.
Les forces armées occupantes ont également pris d'assaut le village de Barqa au nord-ouest de Naplouse la nuit dernière et ont lancé une campagne de ratissage.
Ghassan Dagles, le responsable du dossier de la colonisation dans le nord de la Cisjordanie et l'un des habitants du village, a déclaré que des dizaines de patrouilles israéliennes se sont déployées dans le village et ont chassé les jeunes hommes, sous prétexte de poursuivre des lanceurs des pierres.
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Le Département des réfugiés salue la campagne mondiale pour défendre le droit au retour

[ 05/03/2014 - 12:52 ] 
CPI
Issam Adwen, le chef du Département pour les réfugiés dans le Mouvement du Hamas a félicité la campagne sous le slogan "Ceux qui ont renoncé à leur droit au retour ne nous représentent pas"
Adwan a appelé à la nécessité de former un plus grand rassemblement populaire et des factions partout dans le monde, et à la lumière de l'attaque vicieuse qui menace le droit au retour, et le sort des réfugiés palestiniens dans le monde récemment, à travers des propositions révélées dans les médias, soumises par Kerry dans ses visites pour relancer les négociations palestino-israéliennes.
Adwan a confirmé dans un communiqué publié mercredi 4 mars, que la réponse à cette campagne montre l'attachement au droit au retour.
Salman Abu Sitta, chercheur spécialiste des réfugiés palestiniens, le fondateur et président de "l'Association de la terre de Palestine " à Londres, a appelé à une campagne mondiale palestinienne sous le slogan "Ceux qui ont renoncé à leur droit au retour ne nous représentent pas."
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Hébron : une force sioniste kidnappe le recherché Ayoub Qawasmi

[ 05/03/2014 - 12:41 ] 
Hébron-CPI
Une force infiltrée sioniste a pris d'assaut mardi soir la maison du recherché d'al-Qassam, Ayoub Qawasmi, dix jours après sa sortie de prison préventive.
Selon sa famille, ces agents étaient vêtus de la tenue palestinienne et ont pris d'assaut le quartier au nord-ouest de la ville d'Hébron, ainsi elle a fait irruption dans la maison et enlevé Ayoub ensuite elle a rejoint la force militaire qui faisait le guet près de l'endroit et ont quitté les lieux rapidement.
La Sécurité préventive de l'AP a libéré Qawasmi le recherché n ° 1 par l’occupation pour son appartenance à al-Qassam, et il a été libéré il y a dix jours dans le plus grand secret.
Qawasmi a été arrêté par la Sécurité préventive de l'autorité de Ramallah le 30 octobre 2010 et condamné à huit mois et le terme de sa peine a expiré le 30 juin 2011 mais la sécurité préventive a refusé de le libérer sous prétexte qu'il est recherché par l'occupation. Il a passé en prison préventive trois ans et trois mois sans inculpation claire, sachant qu'il était recherché par l’occupation depuis 12 ans.

Des familles de la vallée du Jourdain expulsées sous prétexte d'exercices militaires

[ 05/03/2014 - 11:57 ] 
Tubas – CPI
Les autorités d'occupation sioniste ont ordonné à un groupe de familles palestiniennes d'évacuer leurs maisons, situées à Kherbet Wadi Bazik dans la vallée du Jourdain, pour des raisons militaires.
Le correspondant de "Quds Press " a rapporté que les forces de l'armée d'occupation ont délivré hier soir des décisions à 21 familles palestiniennes pour évacuer leurs maisons dès ce matin et ​​jusqu'au soir prétendant que l'armée sioniste doit mener des exercices militaires à cet endroit.
 Les forces d'occupation israéliennes ont contraint les familles bédouines dans la même zone à évacuer leurs maisons depuis environ deux semaines, sous prétexte d'exercices militaires.
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Le leader captif Ibrahim Hamed toujours maintenu en isolement

[ 05/03/2014 - 13:01 ] 
Ramallah – CPI
Le chef des Brigades du martyr Izz El-Din El-Qassam et captif Ibrahim Hamed a signalé qu’il commencera une grève de la faim illimitée en cas de violation de l'accord de l'administration pénitentiaire qui comprend la fin de son isolement au bout de trois mois.
Hamed a déclaré à l’avocat du Club des prisonniers, hier, après que ce dernier lui a rendu visite à la prison d’Ohlikdar que l'administration pénitentiaire a pratiqué toutes les formes de pression sur Hamid, en particulier l'interdiction de recevoir la visite de sa famille.
Il a souligné qu’il a déjà passé 55 jours en isolement de manière arbitraire et injustifiée alors qu’il est sorti d’un isolement il y a deux ans suite à la fameuse grève des prisonnier.
Le chef Hamed a été soumis à l'isolement à nouveau le 9 Janvier 2014 et cette mesure est considérée comme une violation de l'accord entre le mouvement captif et l’administration pénitentiaire qui avait conduit à la sortie de 18 prisonniers de l'isolement après de longues années.
Hamed a mené une grève de la faim à son retour à l'isolation puis a conclu un accord avec l'administration pénitentiaire au cours du huitième jour de sa grève de la faim de prolonger son isolement pendant six mois sans autre extension puis son retour à la prison de Nafha.

Raed Salah : La libération de Jérusalem est proche

[ 05/03/2014 - 12:59 ] 
Jérusalem occupée – CPI
Il a déclaré que cette décision était une bonne nouvelle pour lui, parce qu'elle incarne le summum de l'injustice israélienne et cela annonce la fin prochaine de l'occupation.
Dans une conférence de presse tenue mardi à l'issue de la séance du tribunal israélien,  le Cheikh Salah a ajouté : "Nous avons été emprisonnés plusieurs fois, mais ces mesures ne peuvent pas saper notre volonté et je resterai un défendeur d'el-Aqsa partout, avant le jugement et après l'emprisonnement".
De son ccôté, l'avocat Zahi Nujaidat, le porte-parole du mouvement islamique dans les territories palestiniens occupés en 1948 a déclaré dans un commentaire à cette décision, que ce jugement est injuste et erroné, parce le Cheikh Raed Salah a utilisé la langue comprise par la société palestinienne lors du sermon de Wadi Gouz en 2007.
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Depuis la reprise des négociations, Israël a commis 44 meurtres et 2702 kidnappings

vendredi 28 février 2014 - 21h:13
Al-Qassam Website
Territoires Palestiniens sous Occupation [TPO] - L’Organisation de libération de la Palestine a publié ce mercredi un rapport révélant le nombre de violations israéliennes commises depuis la reprise des [ainsi nommées] négociations.
JPEG - 184.8 ko   25 février 2014 - Les flics israéliens kidnappent un Palestinien dans Jérusalem sous occupation - Photo : AFP
Depuis la reprise des négociations le 30e juillet 2013, Israël a intensifié ses agressions contre le peuple en Palestine occupée.
Au cours des 7 derniers mois, l’occupation israélienne a avancé 10 489 logements dans les colonies israéliennes (soit plus de 52 000 nouveaux colons), assassiné 44 Palestiniens, mené 3360 raids militaires, kidnappé 2702 Palestiniens, démoli 154 maisons, tandis que les colons menaient 497 attaques terroristes.
Dans le même temps , des dizaines d’institutions palestiniennes, notamment la Maison d’Orient et la Chambre de commerce, continuent d’être fermées par l’occupation israélienne au mépris de ses obligations en tant que puissance occupante .
Pour qu’une paix juste puisse l’emporter, la communauté internationale a la responsabilité de maintenir l’occupation israélienne responsable devant le droit international de ses violations des droits de l’homme qui continuent d’affecter sur une base quotidienne les Palestiniens.
Lire le rapport complet via le lien ci-dessous :
27 février 2014 - Al-Qassam Website - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.qassam.ps/news-8096-44_K...
Traduction : Info-Palestine.eu

Les Israéliens se plaisent à vivre dans une bulle de déni

samedi 1er mars 2014 - 07h:42
Jonathan Cook
JPEG - 24.4 koLe premier ministre a rendu hommage à la chancelière en la qualifiant « d’amie d’Israël ». « Elle a pris à de nombreuses reprises position contre le boycott et les tentatives de boycott contre Israël, ce qui mérite notre reconnaissance »
La visite de 24 heures de la Chancelière allemande Angela Merkel en Israël est survenue alors que les relations entre les deux pays touchaient le fond du fond. Selon un rapport du magazine der Spiegel la semaine dernière, Mme Merkel et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou se sont laissé aller à des engueulades téléphoniques à propos du processus de paix en cours.
En dépit de leurs sourires aux caméras pendant cette visite, la tension en coulisses avait atteint un sommet au début du mois en raison d’un incident diplomatique, quand Martin Schulz, Président du Parlement européen et lui-même allemand, avait prononcé un discours devant le Parlement israélien.
Scène sans précédent, un groupe de législateurs israéliens a interrompu M. Schulz, le traitant de menteur, avant de quitter les lieux, sous la houlette du Ministre de l’Economie Naftali Bennett. Au lieu de présenter des excuses, M. Netanyahou était alors intervenu pour fustiger.M. Schulz, l’accusant d’être désinformé.
Dans son discours M. Schulz, qui tout comme Mme Merkel est considéré comme un ami proche d’Israël, s’était opposé avec véhémence aux appels en faveur du boycott d’Israël par l’Europe. Alors, comment a-t-il pu déclencher une telle levée de boucliers ?
La principale offense commise par M.Schulz fut de poser une question : est-il vrai, comme il l’avait entendu dire lors de rencontres en Cisjordanie, que les Israéliens ont accès à quatre fois plus d’eau que les Palestiniens ?
Il avait ensuite suscité le comble de l’ire parlementaire en suggérant avec tous les ménagements possibles que le blocus israélien de Gaza empêchait le développement économique de l’enclave.
Cette déclaration n’aurait pas dû susciter la moindre controverse. En effet, les chiffres fournis pas des instances indépendantes comme la Banque Mondiale montrent qu’Israël, qui a la haute main sur les fournitures d’eau locales, alloue par tête 4,4 fois plus d’eau à sa propre population qu’aux Palestiniens.
De même, il serait difficile d’imaginer que le fait d’avoir pendant tant d’années refusé marchandises et matériaux à Gaza, tout en bloquant ses exportations, n’a pas ravagé son économie. Le taux de chômage, par exemple, est passé de 6 %à 38,5 % à la suite de la décision israélienne d’empêcher le transfert de matériaux de construction au secteur privé de Gaza.
Mais il est rare que les Israéliens entendent parler de ces faits par leurs politiciens ou par les médias. Et peu d’entre eux sont disposés à écouter lorsqu’une voix singulière comme celle de M. Schulz se fait entendre.
Les Israéliens ont grandi dans la satisfaction que procure une vaste bulle de déni.
M. Netanyahou et ses ministres font les plus grands efforts pour renforcer cette bulle, de même qu’ils ont essayé de soustraire les Israéliens à la réalité qui est qu’ils vivent au Moyen-Orient et non pas en Europe, en construisant de chaque côté des murs — tant physiques que bureaucratiques – destinés à exclure les Palestiniens, les voisins arabes, les travailleurs étrangers et les demandeurs d’asile.
A l’intérieur d’Israël, le gouvernement cherche à faire taire les rares voix critiques qui ont subsisté. L’intimidation a joué à plein la semaine dernière, alors que la Cour suprême examinait la conformité constitutionnelle de la récente « Loi anti-boycott » [*] qui menace de mettre en faillite quiconque appelle au boycott d’Israël ou des colonies.
De manière révélatrice, un juriste du gouvernement défendait sa position en en argumentant qu’Israël ne pouvait en aucun cas accorder une liberté d’expression semblable à celle dont jouissent des pays comme les Etats-Unis.
Pour illustrer ce point, le mois dernier, un tollé de protestations a salué un enseignant d’éducation civique qui avait répondu par la négative lorsque ses élèves lui demandaient s’il pensait que l’armée d’Israël était la plus morale au monde. Des ministres du gouvernement ont mené une campagne pour le faire virer, et son chef d’établissement a déclaré : « Il y a des vaches sacrées que je ne permettrais pas de mener à l’abattoir ».
De la même façon, on a vu la semaine passée un Palestinien de Jérusalem-Est subir un interrogatoire par la police après qu’il eut noté sur Facebook que sa ville était « sous occupation ».
A l’étranger, M. Netanyahou se prête au jeu des tactiques plus familières pour intimider les critiques. Exploitant les sensibilités européennes, il a accusé ceux qui soutiennent le boycott d’être « des antisémites classiques en costume moderne ». Il a justifié cette allégation, comme il l’a toujours fait, par le motif qu’Israël est un point de mire.
Si les Israéliens se sentent visés, c’est uniquement parce qu’ils se sont singulièrement isolés eux-mêmes de la réalité.
Les critiques d’Europe ciblent Israël parce que, contrairement à des pays comme la Corée du Nord ou l’Iran, Israël a réussi à échapper à toute pénalité alors qu’il foule aux pieds les normes internationales depuis des décennies.
L’Iran, qui est seulement soupçonné de développer des armes nucléaires en secret, endure depuis des années des sanctions brutales. Israël, qui depuis la fin des années ’60 dissimule son énorme stock de têtes nucléaires au contrôle international, jouit d’une protection diplomatique absolue.
Contrairement à ce que prétend M. Netanyahou, des tas de pays ont été par les Etats-unis et l’Europe pour des sanctions, qu’elles soient diplomatiques, financières ou, dans le cas de l’Irak, de la Libye et de la Syrie militaires.
Mais l’antipathie envers Israël a des racines encore plus profondes. Non seulement Israël a éludé ses responsabilités, mais il a été généreusement récompensé par les USA et l’UE pour avoir bafoué les conventions internationales dans le traitement qu’il inflige aux Palestiniens.
Sans y prendre garde, la police mondiale auto-proclamée a encouragé les illégalités d’Israël en ignorant systématiquement ses transgressions et en continuant de lui offrir une assistance massive et des traités commerciaux préférentiels.
Loin de traiter Israël injustement, M. Schulz, Mme Merkel et la plupart des autres dirigeants occidentaux l’encouragent régulièrement par une argumentation spéciale en sa faveur.
Ils connaissent les horreurs de l’occupation israélienne mais ils ont peur d’exercer leur pouvoir pour aider à y mettre un terme
La raison pour laquelle la critique populaire à l’encontre d’Israël est en train de galvaniser le mouvement de boycott – ce que M. Netanyahou nomme « délégitimation » - c’est qu’elle offre aux Américains et aux Européens ordinaires une manière de se distancer de la complicité de leurs propres gouvernements avec les crimes d’Israël.
Si M. Netanyahou a refusé d’écouter ceux qui le critiquent de l’étranger, les gouvernements occidentaux n’en ont pas moins été fautifs car ils se sont montrés de plus en plus imperméables à la vague de fond de leurs opinions qui attendent qu’Israël soit contraint à tenir compte du droit international.
Quant à Mme Merkel, ni ses amabilités diplomatiques ni ses engueulades n’ont fait preuve de la moindre efficacité. Il est temps qu’elle et ses collègues occidentaux cessent de parler et passent enfin à l’action contre Israël.
[*] Connue littéralement sous le nom de "loi pour la prévention des dommages causés à l’Etat d’Israël par le boycott", elle a été adoptée par la Knesset en juillet 2011 et vise à punir toute personne ou entité qui appelle à un "boycott économique, culturel ou académique" des implantations israéliennes en Cisjordanie ou ailleurs en Israël.
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* Jonathan Cook a remporté le Prix Spécial de journalisme Martha Gellhorn. Ses derniers livres sont Israel and the Clash of Civilisations : Iraq, Iran and the to Remake the Middle East (Pluto Press) et Disappearing Palestine : Israel’s Experiments in Human Despair (Zed Books). Voici l’adresse de son site : http://www.jkcook.net.
Du même auteur :
- Le système éducatif israélien engendre l’intolérance et le mensonge - 14 janvier 2014
- Comment se fait-il qu’Uri Avnery en sache si peu sur Israël, ou sur l’apartheid ? - 2 novembre 2013
- La droite d’Israël s’attaque aux manuels scolaires - 7 octobre 2013
- Et si on parlait des stocks d’armes chimiques en Israël ? - 20 septembre 2013
- Israël cherche à mettre en opposition Arabes chrétiens et musulmans dans une confrontation cruelle - 29 août 2011
- Des discussions inutiles, mais aussi lourdes de danger - 2 août 2013
- Gros racistes contre petits racistes : comment l’apartheid israélien se joue la comédie - 26 juin 2013
- Le retour à Iqrit - 13 juin 2013
- Obama est venu bénir un gouvernement de colons - 25 mars 2013
- Le voyage d’Obama en Israël, c’est 4 nouvelles années de colonisation - 28 février 2013
- Israël a déclaré la guerre aux enfants de Jérusalem : 1200 arrestations en un an - 30 janvier 2012
25 février 2014 - The National - Vous pouvez consultercet article à :
http://www.thenational.ae/thenation...
Traduction : Info-Palestine.eu - AMM

Le résistant Muataz Washaha est assassiné par Israël, alors que se poursuit la comédie des « pourparlers »

dimanche 2 mars 2014 - 19h:52
Shahd Abusalama
Les mots me manquent. Rien de ce que nous pourrions dire ne rendra justice aux martyrs qui tombent chaque jour, à la douleur qui grandit dans nos cœurs, aux flots de larmes des opprimés.
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Une large foule a suivi participé à l’enterrement, à Bir Zeit, du martyr Moataz Washaha, assassiné de sang froid par « les forces spéciales » de l’occupation qui ont encerclé, détruit et brûlé sa maison alors qu’il refusait de se rendre
Les mots perdent leur force quand ils parlent du peuple palestinien qui fait face à une lutte quotidienne pour survivre une occupation brutale qui ne respecte aucun de leurs droits les plus fondamentaux.
Les mots perdent de leur force pour un peuple palestinien qui lutte quotidiennement pour survivre sous une occupation brutale qui ne reconnaît pas les plus élémentaires de ses droits humains. Le plus douloureux, le plus décevant, c’est que nos supposés « dirigeants » soient complices de ces crimes et fournissent sans vergogne la première ligne d’impunité et de défense à l’occupation israélienne pour qu’elle continue à nous attaquer et à nous terroriser.
Très consciente de la façon dont la situation se détériore à un point intolérable, la direction reste engagée dans des négociations dénuées de sens, qui n’apportent de justice ni à nous, ni à nos martyrs. Israël a tué 40 Palestiniens depuis le début des négociations organisées par les Etats-Unis entre l’Autorité palestinienne et Israël.
Chaque nuit, avant de nous endormir, nous continuons d’espérer un matin plus lumineux, avec davantage de sécurité, de liberté et de justice. Mais tous les jours, nous nous réveillons pour être les témoins de davantage d’obscurité, de brutalité et de violations de nos droits.
Attaque cruelle
Au matin du 27 février, nous nous sommes réveillés pour entendre que l’armée israélienne avait lancé un raid sur le village de Birzeit, près de Ramallah, en Cisjordanie occupée. Le village est situé à côté de l’enceinte de la Muqataa, où vit l’Autorité palestinienne dans l’illusion qu’elle a de l’autorité, gardée par une « armée » incapable de fournir le moindre sentiment de sécurité à son peuple.
Les forces israéliennes ont assiégé une maison appartenant à la famille Washaha, ont évacué par la force ses habitants et ceux des maisons voisines, l’ont en partie détruite et mis le feu à ce qui restait.
Et plus cruel encore, l’armée a laissé les résidents regarder l’incendie de leurs biens et de leurs souvenirs, et l’attaque contre Muataz Washaha, membre actif du Front populaire de Libération de la Palestine.
Les forces israéliennes d’occupation ont donné l’assaut à la maison de la famille Washaha parce qu’elles recherchaient Muataz. Elles ont attaqué les membres de la famille et arrêté Ramiz, son frère, ainsi que ses amis Fadi Sedqi et Samir al-Qaisi.
A peine quelques mois s’étaient écoulés depuis la libération de Muataz Washaha, 24 ans, d’une prison israélienne. Il savait très bien ce que signifiait d’être emprisonné pour avoir refusé de se rendre à l’armée israélienne. Il a préféré se barricader dans un coin de sa maison et résister à l’arrestation. Il a choisi de mourir dans sa maison, où il avait passé son enfance et sa jeunesse.
« Ne t’inquiète pas »
« Je serai libre ici. Pars et ne t’inquiète pas pour moi. Je vais rester ici et pas me rendre. Je ne retournerai pas en prison. » Tels sont les derniers mots de Muataz Washaha à un agent de la défense civile, la dernière personne à avoir pu lui parler avant l’évacuation de la maison.
L’homme de la défense civile n’a pas eu d’autre choix que d’embrasser Muataz au front et de partir, respectant son choix.
Peu de temps après, avec sa technologie sophistiquée, l’armée israélienne localisait Muataz et commençait à lui tirer dessus à balles réelles et obus. Malgré les appels à se rendre, Muataz a refusé. Cette confrontation inégale a duré six heures, ce qui suffisait à tuer Muataz mille fois.
Après le retrait des forces israéliennes, le corps de Muataz a été trouvé, déchiqueté par des dizaines de balles. Il avait été touché à la tête par une balle de fusil d’assaut Energa.
D’après l’armée israélienne, Muataz Washaha a été tué parce qu’il était « soupçonné d’activités terroristes ». Quelle déclaration ridicule.
Après les innombrables actes de terrorisme que les forces d’occupation ont perpétré contre le peuple palestinien, elles devraient être les dernières à parler de terrorisme ou à définir ce qu’est le terrorisme.
Des injustices quotidiennes
L’observation des injustices quotidiennes que notre peuple doit endurer me met en colère -ou plutôt en rage- non pas contre l’occupation mais contre l’Autorité palestinienne. La question que je me pose, c’est : quelle sera la réaction de l’Autorité palestinienne après le meurtre de Muataz Washaha ?
N’est-il pas temps pour Mahmoud Abbas d’avoir honte de lui-même pour son engagement envers la « sécurité » d’Israël et pour ses déclarations que c’est « le défi le plus important qu’ont à relever les forces de la sécurité palestinienne » ?
Pourquoi le « processus de paix » continue-t-il, quand il est très clair qu’Israël n’est pas intéressé par la paix ?
Le processus de nettoyage ethnique systématique se poursuit contre notre peuple à Jérusalem, et les colonies continuent de s’étendre au fur et à mesure que d’autres discussions de « paix » sont organisées. Il est temps que l’AP se tourne vers le peuple palestinien et arrête de transiger sur nos droits.
L’Autorité palestinienne doit comprendre que nous combattons pour la libération et la justice, par pour un État et un drapeau, des ambassades luxueuses partout dans le monde, quelques privilèges ou un document de voyage. En 1993, Edward Saïd écrivait : « Nous devrions nous rappeler que beaucoup plus important qu’avoir un État, c’est quel genre d’État. »
Saïd répétait que « aucune négociation n’est préférable à des concessions sans fin qui ne font que prolonger l’occupation israélienne. »
C’est malheureusement ce que nous voyons sur le terrain. Davantage de négociations mènent à davantage de concessions.

* Shahd Abusalama est artiste, blogueuse et étudiante en littérature anglaise dans la bande de Gaza.
« Mes dessins ainsi que mes articles sont ma façon de transmettre un message, et le plus important pour moi est d’élever la conscience de la communauté internationale au sujet de la cause palestinienne. Je suis très intéressée à saisir les émotions des gens, les images de ma patrie, la force de mon peuple, de sa détermination, de sa lutte et de sa souffrance. »
De la même auteure :
- La Jérusalem arabe et palestinienne jette ses chaussures à la figure de l’occupant ! - 5 octobre 2013
- Sous le blocus israélo-égyptien de Gaza, « Dieu seul le sait... » - 28 septembre 2013
- La seule sortie de Gaza vers le monde extérieur est fermée aux étudiants et aux malades - 27 août 2013
- Nos prisonniers ne sont ni une monnaie d’échange ni un moyen de chantage - 20 août 2013
- La déportation à Gaza n’est pas la victoire que méritent nos héroïques prisonniers - 22 mars 2013
- Il faut sauver la vie du prisonnier Samer Tariq Issawi - 6 février 2013
- Samer Issawi écrit depuis la prison : « Ma famille vit l’enfer » - 18 janvier 2013
- « Nous comptons sur vous ! » Les étudiants de Gaza appellent à intensifier la campagne de boycott d’Israël - 25 septembre 2012
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28 février 2014 - Palestine from my eyes - Vous pouvez consulter cet article à :
http://palestinefrommyeyes.wordpres...
Traduction : MR pour ISM

« Nous assurons la protection des camps palestiniens et empêchons les infiltrations »

lundi 3 mars 2014 - 09h:37
AlQuds.net
Entretien avec le représentant du mouvement du Jihad islamique au Liban, Abu Imad Rifa’î.
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Beyrouth, décembre 2008 - Manifestation de la résistance libanaise contre les bombardements israéliens sur la bande de Gaza - Photo : AP/Mahmoud Tawil
Au cours d’un entretien avec l’agence Quds Net, le représentant du mouvement du Jihad islamique au Liban, Abu Imad Rifa’î, a décrit la situation palestinienne actuelle comme étant très préoccupante, et qu’elle passait par une phase « extrêmement critique et dangereuse » à cause des pressions américaines exercées sur l’Autorité palestinienne pour arriver à un règlement conforme à l’intérêt « d’Israël ».
Il a considéré que le point le plus critique est la division palestinienne, qui n’a pas encore été réglée et la préoccupation des Arabes par les crises internes. Il a mis en garde contre les tentatives d’enliser la situation palestinienne dans l’exil dans les conflits et les divisions de la région, pour détruire le fondement de la question palestinienne, la question des réfugiés.
A propos de la relation du mouvement avec le Hezbollah libanais, dans le cadre des conflits en cours, Rifa’î a déclaré : « la relation du Jihad islamique avec le Hezbollah est semblable au passé, elle n’a pas été influencée par les événements en cours, elle est toujours aussi solide et est basée sur le principe de la protection du projet de la résistance et du peuple palestinien, et notamment la question des réfugiés, pour contrer le projet sioniste ». Il a ajouté « nous sommes concernés par le renforcement de cette relation dans le contexte des tentatives visant à liquider la question palestinienne ».
Répondant à la question sur l’attaque ciblée contre le mouvement à cause de sa relation avec l’Iran et le Hezbollah, Rifa’î a dit : « le mouvement du Jihad islamique est visé parce qu’il protège le projet de la résistance et parce qu’il représente l’avant-garde qui s’oppose au projet sioniste, et parce qu’il a rejeté tout compromis. Il a maintenu ses positions relatives à la libération de la terre spoliée, il refuse la politique des négociations et l’abandon des droits et des lieux saints, islamiques et chrétiens ».
La « La maîtrise de soi »
Il a poursuivi : « L’entité israélienne cible le mouvement du Jihad islamique à cause de son rôle dans la lutte contre son projet dans la région », indiquant que le fait d’ajouter le nom de l’adjoint du secrétaire général du mouvement, Ziyad Nakhalé, sur la liste du « terrorisme international », par décision du secrétaire d’État américain, peut être lu comme une décision de cibler directement le mouvement.
A propos de la politique de la « maitrîse de soi » adoptée par le mouvement du Jihad et le Hamas, envers les violations « israéliennes » à Gaza, et si elle émanait de la crainte d’un affrontement prochain, Rifa’î a répondu : « Certes, le mouvement du Jihad et le Hamas et la résistance palestinienne ne craignent pas l’occupation, nous avons consacré nos vies pour affronter l’occupant et nous savons parfaitement que tout affrontement réclame des sacrifices. Toutes les menaces ne nous empêcheront pas de défendre notre cause sacrée, et nous sommes prêts à protéger notre peuple, quels que soient les sacrifices ».
Il a poursuivi, disant que des « estimations internes imposent l’ampleur de la riposte aux crimes sionistes, sans cependant enterrer le droit de riposte, et le moment de cette riposte doit être entre les mains de la résistance, c’est elle qui doit commencer et non l’occupation, il faut que la résistance à Gaza soit en mesure de prévoir les intentions sionistes, et la nature de la riposte doit être basée sur une stratégie claire et une estimation du terrain, politique et régional. »
Un scénario en cours
Le représentant du mouvement du Jihad islamique en Palestine au Liban a affirmé que « nous ne devons pas parler d’incapacité de la résistance, ni croire à un recul de la ligne de la résistance, la résistance est concernée par la protection du peuple palestinien. Et « je crois que nous devons étudier les conditions qui entourent la réalité palestinienne et la réalité de l’entité sioniste sur le terrain, pour élaborer une politique claire et riposter à l’agression ».
Il a ajouté que la « riposte doit se réaliser à partir d’une étude précise du conflit, dans le cadre d’une situation arabe changeante. Nous avons besoin d’une stratégie basée sur une vision claire ». Il a cependant affirmé qu’il ne pensait pas à une « agression prochaine sur Gaza, à court terme, ni contre le mouvement du Jihad, mais nous ne rejetons pas l’idée qu’un scénario est en préparation pour Gaza, et cela est en lien avec la situation dans le monde arabe et probablement, avec les résultats des défis en cours. »
A propos du Hamas et de l’Iran
A la question à propos des relations entre le Hamas et le Hezbollah, qui a assisté à un certain recul sur la base de l’attitude envers le conflit en Syrie, Rifa’î a dit : « je ne vais pas parler au nom du Hamas, mais nous assistons à un retour au normal des relations entre le Hamas et la république islamique d’Iran, il y a des rencontres et des liaisons permanentes ».
Il a ajouté que « les relations entre le Hamas et le Hezbollah sont également revenues à leur situation normale, après le différend à propos de la Syrie ». « Les relations ont été tièdes », a-t-il ajouté, « mais elles n’ont jamais été coupées, la liaison se poursuit entre les frères du Hamas et du Hezbollah, et les choses reviennent à leur cours presque naturel ».
Abu Imad Rifa’î a cependant affirmé que « nous, au mouvement du Jihad, nous sommes concernés par le fait que les meilleures relations entre le Hamas, le Hezbollah et l’Iran existent, car nous avons tous le même projet de résistance dans la confrontation avec l’entité sioniste occupante ».
Les camps palestiniens au Liban
Répondant à la question relative aux tentatives d’impliquer les réfugiés palestiniens dans le conflit entre les Libanais, après que fut dévoilée la présence de noms Palestiniens dans les événements vécus à Beyrouth récemment, Rifa’î a déclaré : « Certains palestiniens ont été impliqués dans une explosion qui a été dénoncée par tout le peuple palestinien à Beyrouth, le but ayant été d’impliquer les Palestiniens dans le conflit en cours, pour frapper le milieu protecteur du peuple palestinien, puis la résistance au Liban et la question des réfugiés.
Le but est donc double ». Il a clarifié que « cette politique hypocrite vise à couper les liens entre le peuple palestinien et le peuple libanais, notamment les frères shi’ites, dans le but de détruire la résistance au Liban et la question des réfugiés. Ce projet est dangereux et menace toute la cause palestinienne. Mais il ne pourra réussir, car il y a, à tous les niveaux, une prise de conscience concernant ce qui se trame contre le peuple palestinien et le projet de résistance et de soutien aux Palestiniens. »
Il y a « une entente entre les forces palestiniennes et libanaises pour élaborer un plan de protection des camps palestiniens et empêcher leur infiltration, et renforcer les relations entre les deux peuples », ajoutant que « nous, en tant que forces palestiniennes au Liban, nous assurons le suivi de ces questions avec les comités et les cadres politiques dans les camps de réfugiés, pour consacrer la participation de tous et les mettre face à leurs responsabilités et protéger les jeunes palestiniens contre leur implication dans l’exécution d’agendas étrangers, qui détruisent le projet de résistance et les relations entre les peuple palestinien et libanais ».
2 mars 2014 - Diffusé par Baladi
http://info-palestine.net

Gaza : quand nécessité fait loi !

lundi 3 mars 2014 - 16h:28
MEM
Comme les pénuries d’électricité et de gaz continuent de paralyser la bande de Gaza, un étudiant a développé une méthode ingénieuse pour s’attaquer à ces problèmes.
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Ibrahim Saad, à proximité de son prototype
Ibrahim Saad, âgé de 18 ans, a conçu et construit dans son atelier de la maison, l’équipement qui permet de convertir du gaz d’hydrogène - avec de l’eau et des produits chimiques - de façon à alimenter un générateur d’électricité et produire du gaz pour la cuisine.
Utilisant des produits de base pour réaliser son équipement, le jeune étudiant à l’esprit innovateur est venu a réaliser une solution face aux problèmes énergétiques de la bande de Gaza.
Bien qu’il soit peu probable qu’il soit en mesure de produire en masse de tels équipements, il a au moins trouvé un moyen de faire face aux besoins immédiats de sa famille en énergie.
La bande de Gaza est sous blocus depuis 2006, et la crise récente en Égypte a aggravé la situation et la crise de l’énergie a empiré. Depuis le coup de force de l’armée en Égypte, de nombreux tunnels entre l’Égypte et Gaza ont été fermés, empêchant l’importation de gaz et de carburant dans le territoire assiégé.
Les Gazaouis sont maintenant totalement obligés de compter sur Israël pour importer leur carburant, mais à des prix beaucoup plus élevés. Depuis la crise en Égypte, Gaza a augmenté ses importations de carburant en provenance d’Israël, passant de 235 000 à 700 000 litres d’essence par semaine.
Tout au long des sept longues années de blocus, la seule centrale électrique de Gaza a dû cesser de fonctionner un certain nombre d’occasions. Plus tôt ce mois-ci une pénurie de carburant a une fois de plus placé la centrale proche à 2 doigts de la fermeture.
Comme la situation tend actuellement à s’aggraver, ou au moins à ne pas s’améliorer, des inventions telles que celle de Ibrahim Saad peuvent devenir plus fréquentes, alors que Gaza recherche des moyens alternatifs pour alimenter les foyers et les entreprises et continuer à survivre en état de siège.
27 février 2014 - Middle East Monitor - Vous pouvez consulter cet article à :
Traduction : Info-palestine.eu

Justice pour la Palestine

mardi 4 mars 2014 - 12h:10
Ron Jacobs
Le 6 février 2014, le Washington Free Beacon rapportait qu’un projet de loi avait été présenté à la Chambre des Représentants étasunienne pour priver de toutes subventions fédérales toute institution académique qui boycotterait l’état d’Israël.
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Ironiquement, le projet de loi commençait par ces mots : "Israël est un allié vital des Etats-Unis et un pair démocrate qui promeut la liberté d’expression …" Le projet de loi (et d’autres du même genre dans d’autres institutions étasuniennes) se poursuit par la demande que les fonds fédéraux (ou les fonds d’un état particulier dans le cas des subventions d’un état) soient refusés aux universités et organisations "qui bénéficient d’importantes subventions" et dont la ligne de conduite ou les déclarations visent à soutenir le boycott d’"institutions académiques ou d’universitaires" israéliens.
En d’autres termes, le projet de loi utilise la notion de liberté d’expression pour refuser des subventions fédérales à toute organisation du système universitaire du Michigan qui se servirait de la liberté d’expression pour soutenir le boycott d’institutions académiques israéliennes. Par exemple, si un groupe officiel d’étudiants s’opposait dans une déclaration à ce que l’université sponsorise un conférencier dont les recherches ont soutenu ou reconnu l’occupation israélienne de la Cisjordanie, ce groupe perdrait ses subventions. En vérité, si la loi passait, toute l’université perdrait ses subventions fédérales ; et tout cela parce qu’Israël soutient la liberté d’expression.
Au cours des 50 dernières années (au moins) les Etats-Unis et l’Union Européenne ont, à peu près tout le temps, marché au son des tambours israéliens et couvert le système de contrôle des checkpoints et la répression permanente des Palestiniens. On peut compter sur les doigts de la main les fois où ces nations n’ont pas manifesté de parti pris en faveur d’Israël. Quand c’est arrivé, cela n’a pas duré longtemps ni n’a été très convainquant. Cette dynamique entre Israël et les pays qui le soutenaient a été une des rares constantes de l’époque actuelle.
Ali Abunimah est un militant des droits de l’homme et un opposant au capitalisme néolibéral. Il est le rédacteur en chef d’Electronic Intifada, le journal en ligne qui couvre la Palestine et son peuple. Il vient de publier "La bataille pour la justice en Palestine". Le livre rejette la solution de deux états qu’il considère comme un leurre. Au lieu de la solution à deux états promue par quasiment tous les commentateurs, les politiciens et les officiels qui ne sont pas complètement opposés à un état palestinien, même un faux, Abunimah se fait le héraut d’un état unique de Palestine. Son livre est un plaidoyer pour une telle nation.
Il ne s’arrête pas là. "La bataille pour la justice en Palestine" examine le rôle de l’Autorité Palestinienne depuis le début de la colonisation de la Palestine, la réelle signification de la paix économique de Bibi Netanyahou et la nature de l’opposition au Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) dont le succès grandit. Abunimah qui est un militant connu - et de ce fait il a été attaqué, banni et on a souvent essayé de le faire taire - n’est pas étranger à ce succès. Il montre de façon convaincante et bien documentée les forces à l’oeuvre derrière la volonté israélienne d’étouffer le mouvement BDS et l’hypocrisie de ses adversaires pour ce qui est des droits humains et de la liberté d’expression.
L’argument essentiel d’Abunimah en faveur d’un seul état est simple. Les fondateurs d’Israël, ses supporters occidentaux et leurs gouvernements et ses leaders successifs sont tous dédiés à la perpétuation d’Israël en tant qu’état juif laïque. Il y en a, dans ces groupes, ceux qui pensent qu’Israël a le droit d’étendre son territoire aux dépens d’autres peuples au premier rang desquels le peuple palestinien. Et il, y a ceux qui n’expriment pas ouvertement leur soutien pour cette expansion mais invoquent des raisons de sécurité pour justifier des actes perpétrés sans aval international (comme les colonies, les incursions militaires et les négociations de paix). La détermination d’Israël exclut de s’imaginer que ses négociateurs puisse jamais accepter quoi que ce soit qui soit contraire à ces objectifs. En conséquence il est clair que la solution de deux états ne constitue qu’une étape vers son grand rêve : le Grand Israël. C’est aussi la dernière étape avant la destruction de la Palestine en tant qu’entité géographique. La Palestine ne sera plus qu’une abstraction.
On a l’habitude de comparer l’oppression israélienne des Palestiniens avec l’Afrique du Sud ; Abunimah reprend la métaphore mais dans un sens différent. Il ne compare pas la situation israélienne à l’apartheid sud-africain mais il s’intéresse à la renaissance de ce pays en une seule entité incluant tous ses citoyens après que l’Apartheid ait été abattu. Abunimah montre qu’un seul état laïque et démocratique donnant à ses citoyens israéliens et palestiniens les mêmes droits sans distinction de religion ou de culture pourrait être créé. Après tout, l’Afrique du Sud au temps de l’Apartheid était une nation divisée. il y avait les Boers, les Afrikaners, les Noirs et les Métisses. Avant la dissolution finale de l’Apartheid, vers la fin du 20ième siècle très peu de gens s’attendaient à ce que les différents groupes de la nation réussissent à coexister. Le fait qu’ils le fassent aujourd’hui (tout en continuant à travailler à une meilleure société) permet d’espérer qu’il en soit de même un jour pour les Israéliens et les Palestiniens.
Depuis la fin de la première guerre mondiale, le droit des peuples et des nations à disposer d’eux-mêmes fait partie du droit et de la diplomatie internationaux. Cela implique le droit de "déterminer librement son statut politique et de poursuivre librement son développement économique, social et culturel". Dans l’Israël d’aujourd’hui, trop de citoyens semblent penser que leur droit à disposer d’eux-mêmes comprend le droit d’opprimer un autre peuple. C’est pourquoi ils ont construit des colonies, drastiquement limité la liberté de mouvement, détruit des infrastructures, fermé des écoles, violé la liberté de culte et tous les droits des Palestiniens en Israël comme en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
"La bataille pour la justice en Palestine" est un livre de première importance qui sort à un moment crucial. Le secrétaire d’Etat étasunien, John Kerry, est en train de faire renaître le serpent de mer des négociations de paix. Les colonies se développent à toute allure (et celles qui existent sont défendues avec violence) sur des terres que Tel Aviv se dépêche de voler avant que la "solution" de deux états ne lui soit imposé. Le mouvement BDS se renforce et sa vision de la situation palestinienne se répand de plus en plus ; Israël et ses supporters intensifient leurs attaques contre ceux qui osent appeler l’apartheid par son nom.
Abunimah offre un panorama pénétrant et bien informé de la complexité de l’occupation israélienne à l’aide de documents factuels. En partant du fait que "la terre historique de Palestine appartient à ceux qui y vivent et à ceux qui en ont été chassés ou exilés depuis 1948, sans considération de religion, de race, d’origine et de citoyenneté," [i], Abunimah réfute les arguments d’Israël pour justifier son occupation et contribue de manière décisive à l’instauration d’une vraie justice en Palestine.
* Ron Jacobs vient de publier le roman All the Sinners, Saints. Il a aussi écrit The Way the Wind Blew : a History of the Weather Underground and Short Order Frame Up et The Co-Conspirator’s Tale. Il a contribué à l’ouvrage Hopeless : Barack Obama and the Politics of Illusion, publié par AK Press
Note :
[i] The One State Declaration, The Electronic Intifada, 29 November 2007
28 février 2014 - CounterPunch - Pour consulter l’original :
http://www.counterpunch.org/2014/02...
Traduction : Info-Palestine.eu - Dominique Muselet