mercredi 8 juin 2011

"Israël" met en garde contre une escalade dangereuse à la frontière

08-06-2011
L’entité sioniste a porté plainte auprès de l'Organisation des Nations Unies contre la Syrie. Pour le représentant adjoint d’Israël à l’Onu, Haim Vuckman, « le gouvernement syrien est responsable des manifestations violentes qui ont eu lieu dimanche le long des frontières au Golan ».
Il a mis en garde, dans une lettre à l’adresse du secrétaire général de l’Onu, contre ce qu’il a qualifié de «provocations» qui pourraient conduire à une  escalade dangereuse.
L’entité sioniste a dans ce contexte demandé à la communauté internationale de sommer la Syrie de mettre fin à "ces provocations".
Dimanche,  les forces d’occupation israéliennes avaient tué plus de 20 jeunes manifestants dont une femme, et blessé des dizaines d'autres, qui s’étaient rendu à la frontière avec la Palestine pour commémorer le jour de la Naksa (défaite des Arabes face à l’occupation en 1967).
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Un décret religieux juif pour glorifier Moubarak !

08-06-2011
Le grand rabbin « d’Israël » Ovadia Youssef  a promulgué un décret religieux dans lequel il a demandé au Mossad de soutenir le président égyptien déchu Hosni Moubarak.
Selon le site en ligne du quotidien égyptien Rose ElYoussef, cette demande a été exprimée dans un message datant du 1er mai dernier et adressé au patron du service d’intelligence israélien Tamir Bardo.
«  Nous devons rendre de plus bel les services qui nous ont été rendus par l’ami fidèle du peuple juif et de l’état d’Israël Hosni Moubarak, et devrons faire de notre mieux pour lui apporter soutien en ses derniers jours » a exigé Youssef.
Et d’ajouter que le Mossad devrait perpétuer son souvenir d’une façon éloquente et d’œuvrer pour que son nom reste inoubliable en Israël.
Selon Rose ElYoussef, c’est la première fois qu’un message pareil de la part d’un grand rabbin a trait à un égyptien.
Le grand rabbin avait fait la connaissance de Moubarak au Caire, entre 1947 et 1950, date à laquelle il occupait le poste de juge juridique de la communauté des juifs d’Égypte.
Dans ses souvenirs, il rapporte que Moubarak allait le voir dans les synagogues d’Adley et Zaher, où il lui racontait les histoires des juifs qui semblaient l’éblouir, ainsi que les mythes religieux des juifs.
Selon le journal égyptien ceci pourrait expliquer les raisons pour lesquelles Moubarak a été désigné comme émissaire secret du président égyptien Anouar Sadate, afin de mener les négociations avec le grand rabbin d’Israël après la guerre de 1973 et qui venait accompagné des officiers militaires et des services de renseignements israéliens.
Le rabbin israélien a à plusieurs reprises envoyé des messages à Moubarak, affirme le quotidien israélien Haaretz, dont l’une d’entre elle après son intervention chirurgicale en 2010, pour lui souhaiter un bon rétablissement et longue vie.
Le journal assure que Moubarak aussi veillait à obtenir la bénédiction de Youssef qui le considérait comme son fils, selon ses propos. 

Hamas appelle à refuser les pratiques de l’UNRWA dans l’enseignement

[ 08/06/2011 - 10:58 ]
Damas – CPI
Le Département des droits des réfugiés au mouvement du Hamas a appelé le gouvernement palestinien et le Conseil législatif, les factions et les organisations de la société civile à remplir leur obligation de préservation de la culture et des valeurs des élèves face à ce qu’elle a qualifié de dangereuses pratiques de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (l’UNRWA). Il a également demandé à l’Office de travailler selon le système et la législation du pays d’accueil.
Le Département s’est interrogé sur le rôle du ministère de l’Education et de l’Enseignement vis-à-vis des pratiques de l’UNRWA ; est-ce qu’il se tait, alors qu’il est responsable de l’enseignement en Cisjordanie, sur les tentatives de falsification et de déformation des programmes éducatifs de la part de l’agence internationale ?
Il a précisé que « l’Office internationale de secours a transgressé les instructions et les objectifs pour lesquels elle a été créée, et au lieu de fournir aide et assistance aux réfugiés palestiniens, elle s’est mise à falsifier l’histoire de la cause palestinienne et à acquitter l’ennemi sioniste de ses crimes commis et qu’il continue de commettre, elle travaille selon une méthode malveillante afin que les élèves palestiniens ignorent leur histoire et leur cause ».
Le Département des droits des réfugiés a ajouté que cela se produit en donnant des informations fausses et trompeuses pour créer une génération d’ignorants, qui ne connait pas la nature du conflit avec l’ennemi et ses causes, et oublie par la force des choses le droit au retour et son droit sacré à sa patrie la Palestine, la terre de ses ancêtres.
Il a souligné que « ce qui est requis d’un enfant palestinien aux yeux de l’UNRWA est qu’il connaisse le mensonge de l’Holocauste, et sympathise avec les Juifs, mais il lui est interdit de connaitre sa Nakba : la tragédie de la Palestine, les crimes sionistes et les guerres d’extermination menées contre le peuple palestinien, et qui ont conduit à l’occupation de toute la Palestine et au déplacement de plus de 6 millions de réfugiés palestiniens ».
Le Département a rappelé que la demande de l’UNRWA de fournir une formation de capoeira (art martial afro-brésilien) dans les deux camps de l’Office situés dans les territoires palestiniens occupés, confirme qu’elle  joue un rôle suspect dans la liquidation de la cause palestinienne à travers l’ignorance des cultures, et l’imposition d’informations et de nouveaux concepts. La semaine dernière, l’UNRWA a conclu un accord avec une organisation britannique pour enseigner cet art martial.

Des colons sionistes envahissent les esplanades d’Al-Aqsa et sont appréhendés par des fidèles

[ 08/06/2011 - 14:04 ]
Al-Qods occupée – CPI
Des groupes importants de colons sionistes ont envahi mercredi matin la Vieille ville d’al-Qods occupée et les esplanades de la Mosquée d’Al-Aqsa. Ils ont effectué des marches provocatrices aux environs des portes de la Mosquée sacrée d’al-Aqsa.
Selon plusieurs gardiens de la mosquée, des groupes de colons extrémistes ont envahi la Mosquée du côté de Bab al-Maghariba (Porte des Maghrébins), sous la protection de la police de l’occupation. Certains colons se sont mis à ouvrir et briser des bouteilles de vin dans la cour située entre le toit al-Marwani et l’Esplanade des Mosquées, pour célébrer la prétendue fête de la révélation de la Torah talmudique.
Les fidèles en retraite dans la mosquée ont défendu le côté vers lequel les colons extrémistes étaient stationnés. Ils ont crié « Allah akbar » au visage des colons, et les agents de police sionistes et les unités spéciales accompagnant les extrémistes ont éloigné les fidèles et les ont menacés de les arrêter. Un état de haute tension règne désormais sur les esplanades d’Al-Aqsa.
Les dirigeants de ces groupes extrémistes ont appelé leurs membres à envahir la Mosquée d’Al-Aqsa pendant la fête de Chavouot, et accomplir des rites talmudiques dans ses esplanades, ce qui s’est traduit par des incursions consécutives hier mardi à cet endroit.

Le gouvernement déduit 5% des salaires de ses employés pour financer l’achat de médicaments

[ 08/06/2011 - 15:22 ]
Gaza – CPI
Le gouvernement palestinien dirigé par Ismail Haniyeh a annoncé qu’il a décidé de déduire 5% des salaires de ses employés pour l’achat de médicaments et matériels médicaux pour les hôpitaux de Gaza, en raison de la crise pharmaceutique provoquée par l’arrêt des livraisons de médicaments par Ramallah.
Cette décision a été annoncée dans un communiqué émis mercredi à l’aube, à l’issue de la réunion hebdomadaire qui a abordé plusieurs questions importantes, au niveau politique, sécuritaire, et administratif et pour lesquelles plusieurs décisions importantes ont été prises.
Le gouvernement a condamné l’incendie qui a ravagé la mosquée du village d’Al-Moughayer, au nord de Ramallah, ainsi que les slogans racistes écrits par les vandales colons sur les murs de la mosquée. Il considère cet acte comme une violation flagrante des lois divines, des normes humanitaires, et des conventions internationales.
Le gouvernement a condamné une nouvelle fois l’assassinat odieux des citoyens en Palestine et à l’extérieur lors de la commémoration de la Naksa, et les considère comme martyrs de la Palestine, tout comme leurs familles qui doivent recevoir les droits des martyrs. Il adressera des instructions aux différents ministères afin d’appliquer cette décision dès que nécessaire.
Le gouvernement a également dénoncé l’assaut dans la Mosquée sacrée d’al-Aqsa par les groupes de juifs extrémistes mercredi matin, sous la protection et les patrouilles des forces de sécurité renforcées.
Il a émis des instructions aux autorités compétentes pour préparer les examens du secondaire, et promouvoir un climat approprié aux études. Il appelle également à la collaboration entre toutes les parties concernées afin que l’année scolaire se termine parfaitement.
Il a également demandé à créer une plage et des aires de loisirs pour les citoyens afin qu’ils passent des vacances d’été en toute sécurité, stabilité, liberté et joie.

La mosquée d'Al-Aqsa, cible des complots du régime sioniste

08 Juin 2011 20:49  
IRIB - L’attaque des colons sionistes contre la mosquée d'Al-Aqsa, ainsi que la marche des extrémistes sionistes, dans la vieille ville de Qods et aux alentours de la mosquée d'Al-Aqsa, montrent l’acharnement des Sionistes, à l’encontre des lieux saints de Qods. Des colons sionistes, soutenus par la police et des unités spéciales du régime sioniste, s’en sont pris, ce mercredi matin, à la mosquée d'Al-Aqsa, où ils ont procédé à des actes provocateurs, dans ce lieu saint. Les colons extrémistes se sont introduits, depuis l’aile Ouest de la mosquée et de la grande porte «Dar-ol- Magharaba», dans l’enceinte de cette mosquée, et en y cassant des bouteilles de boissons alcoolisées ont tenté de provoquer les fidèles qui y étaient présents, et qui, pour leur part, en réaction à ces actes diffamatoires, ont scandé des slogans anti-sionistes, en exigeant d'eux qu'ils quittent la mosquée, mais ils ont été confrontés à la répression de la police. Les monuments historiques et sacrés de la ville sainte de Qods ont été, depuis l’occupation de cette ville de paix et  salut, la cible des complots sionistes extrémistes, soutenus, par les autorités israéliennes, d’autant plus que cette mosquée, avec ses longs antécédents historiques, a été plus que les autres lieux sacrés de Qods, exposée aux attaques dévastatrices des Sionistes, qui n’ont lésiné sur rien, pour profaner ce lieu saint. Ils l’ont incendiée, en 1969, ils ont massacré les fidèles, dans son enceinte, bref, ils ont tout fait pour le détruire. Dans les années 90, les travaux d’excavation, sous la mosquée d'Al-Aqsa, avec, pour objectif, d'ébranler ses piliers, ont provoqué une levée de bouclier, et l’ONU, confinée dans son laxisme, a été contrainte d’intervenir. Le régime sioniste, pendant ses 44 ans d’occupation de Qods-Est, n'a ménagé aucun effort, pour changer le tissu démographique de la ville, avec la colonisation et l’hébergement des Sionistes. Il entend poursuivre la politique d’emprise sur les endroits historiques et religieux de Qods, comme  la mosquée d'Al-Aqsa, en changeant la population de la ville, en faveur des Sionistes. Le but du régime sioniste est d’anéantir l’identité de Qods et ses antécédents historiques, pour que le Sionisme puisse y assurer la pérennité de son emprise. C’est pour cette raison qu’Ariel Sharon, l’ancien chef du Likoud, escorté par 2.000 militaires israéliens, a mis le pied dans l’enceinte de la mosquée d'Al-Aqsa, et en outrageant, pour la première fois, cet endroit divin, a incité les Sionistes extrémistes à se rendre dans la mosquée. Un événement, qui est en train de se reproduire, en raison de l'indifférence du monde arabe et de ses dirigeants inféodés. La menace de la démolition de la mosquée historique d'Al-Aqsa et l’outrage, à son encontre, persistent toujours. 

Al-Rashaq : la rencontre entre le Hamas et le Fatah aura lieu mercredi prochain au Caire

[ 08/06/2011 - 15:43 ]
Damas – CPI
Le membre du bureau politique au mouvement du Hamas, Izzat al-Rashaq, a confirmé que la date de la prochaine réunion entre le Hamas et le Fatah est fixée au mercredi 14 juin, au Caire.
Al-Rashaq a affirmé dans une déclaration de presse que la réunion sera consacrée au suivi de la formation du gouvernement palestinien, au dossier des détenus politiques, et à l’application de l’accord de réconciliation.

Hamas condamne les incursions sionistes successives à la mosquée sainte d'al Aqsa

[ 08/06/2011 - 18:30 ]
Damas - CPI
Le Hamas a condamné fortement les incursions successives perpétuelles par les extrémistes sionistes à la mosquée sainte d'Al-Aqsa, et la mise en œuvre des marches de provocation et de la profanation de ses esplanades.
Hamas a montré dans un communiqué publié, le mercredi 8/6, que ces actes criminels commis par les groupes extrémistes sionistes viennent sous la protection et les soins de l'armée de l'ennemi occupant israélien qui a menacé les fidèles dans la mosquée  sainte d'arrestation et de détention.  
"Ces marches et ces raids sont parmi une série de complot contre la mosquée d'al-Aqsa et Jérusalem (al-Qods occupée), qui vont échouer si Dieu (Allah) le veut et par son soutien, aussi par la constante et la fermeté des Palestinien qui poursuivent leur lutte, également par le soutien de  leurs frères dans le monde arabe et musulman", a ainsi estimé le Hamas. 
Le communiqué du Hamas a souligné:«Nous suivons attentivement la progression trés gangereuse de la fréquence élevée des attaques d'Al-Aqsa bénie, et nous mettons en garde contre les conséquences dont l'ennemi occupant est le seul responsable s'il continuait ses pratiques judaïques».
En outre, le Hamas a appelé "le peuple palestinien à rester unis contre les projets sionistes de judaïsation de Jérusalem et la mosquée d'al-Aqsa», exhortant «la nation arabe et islamique à la nécessité d'un soutien immuable et urgent et de plaidoyer pour notre peuple en poste et de soutenir sa fermeté et sa détermination en face de la criminalité sioniste".

Naim: La situation sanitaire est catastrophique dans la bande de Gaza

[ 08/06/2011 - 19:06 ]
Gaza - CPI
Dr. Bassem Naim, ministre de la Santé a affirmé que la situation sanitaire à Gaza est entrée dans une étape catastrophique qui nécisste un secours urgent et immédiat, indiquant à la crise très dangereuse du au manque des médicaments et de matériel médical d'une manière sans précédent.
Naim a déclaré lors de sa réunion d'urgence avec les représentants des institutions donatrices internationales et arabes, ainsi les institutions des droits de l'homme, le mardi 7/6, que la balance de la médecine est à court d'une manière sans précédent au cours des dix derniers jours, alors que la balance de 178 variétés de médicaments et 190 espèces d'équipements médicaux, a atteint le zéro, ce qui équivaut à plus de 50% de l'inventaire total dans les entrepôts du Ministère de la Santé.
Il a souligné que les services de chirurgie dans tous les hôpitaux ont été réduits au minimum en raison de cette situation catastrophique dans laquelle vivent les secteurs de l'assainissement, menaçant de l'éteindre complètement dans les prochains jours et mettent en vrai danger la vie de ceux qui ont été classés sur les listes de longues opérations".
Naim a appelé toutes les institutions internationales sanitaires et humanitaires, ainsi que les institutions de la société civile à assumer leurs responsabilités envers les complications de cette grave crise, et pour aider à combler cette crise croissante.

La police d’Israël, classée la plus corrompue du monde

08 Juin 2011 12:58  
IRIB- Selon «Haaretz», la police israélienne est la plus corrompue du monde, dans la mesure où elle n’hésite pas à toucher des pots de vin massifs. Selon le quotidien, plus de 122 dossiers concernant le sujet se trouvent, en ce moment même, au palais de la justice, et ils impliquent tous des officiers de haut rang. 

Gaza : la situation sanitaire est critique

08 Juin 2011 15:45
IRIB- Le ministre palestinien de la Santé du gouvernement élu, Bassem Naeim, lors de sa rencontre avec les représentants des instances internationales et arabes, ainsi que des institutions de défense des droits de l’Homme, hier, mardi, a qualifié de critique, la situation sanitaire, à Gaza, d’autant plus, que les réserves en médicaments sont épuisées.
Il a ajouté que les services de chirurgie des hôpitaux, à Gaza, ont été réduits et qu’ils seraient, dans les jour à venir, interrompus. 

L’urgence de la reconnaissance d’un Etat palestinien

publié le mardi 7 juin 2011
Jean-Paul Chagnollaud
 
Jamais il n’y a eu dans le passé de telles convergences politiques en faveur de la création d’un Etat palestinien.
Au moins les choses sont claires même pour ceux qui croyaient encore qu’il existait un « processus » de paix. Le discours de Benjamin Nétanyahou devant le Congrès américain le 24 mai 2011 a bien montré ce qu’on savait depuis longtemps : ce gouvernement comme tous ceux qui l’ont précédé depuis l’échec des négociations de Camp David et de Taba en 2000 ne veut pas négocier. Ces responsables prétendent vouloir faire « de douloureux compromis » mais, sur le fond, ils n’ont qu’une seule obsession, par ailleurs très ancienne, créer encore et encore des faits accomplis sur le terrain : prendre davantage de terres tout particulièrement dans la vallée du Jourdain, construire encore et encore des colonies dans toute la Cisjordanie, exproprier encore et encore des maisons palestiniennes à Jérusalem-Est au profit de nouveaux habitants juifs israéliens.
Il ne se passe pas une semaine sans que de tels faits ne se produisent avec leur lots de souffrance et de frustration pour ceux qui les subissent et dont on ne parle pratiquement jamais ni France, ni en Europe, ni aux Etats-Unis alors que cela a beaucoup de résonance dans d’autres parties du monde à commencer, bien sûr, dans le monde arabe surtout en ces temps nouveaux de révolte. Sait-on par exemple que l’ampleur des confiscations de maisons palestiniennes à Jérusalem-Est est si importante que les Palestiniens ont dû mettre au point tout un dispositif d’accueil pour que les familles expulsées brutalement - le plus souvent la nuit- ne soient pas obligées de s’installer dans la rue ? Quoi de plus violent que ces expulsions totalement arbitraires qui bouleversent la vie de toute une famille déracinée du jour au lendemain ! Et il faut bien comprendre que ce ne sont pas des cas isolés mais bien la conséquence de la politique israélienne de judaïsation de Jérusalem-Est.
L’autre confirmation de ces derniers jours est que le système de décision de politique étrangère des Etats-Unis semble bloqué sur ce dossier pourtant crucial. Barack Obama a d’abord fait, le 20 mai, une déclaration assez engagée en affirmant, contrairement à son prédécesseur, qu’il était en faveur de la création d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967 tout en précisant que cela devait s’accompagner de négociations pour tenir compte d’un certain nombre de paramètres (ce qui revenait à proposer des échanges de territoires entre la Palestine et Israël). S’il ne s’est guère avancé sur les autres aspects du conflit, il a souligné la nécessité de trouver des compromis sur Jérusalem et la question des réfugiés tout en insistant sur le fait que rien ne soit imposé aux parties.... Quatre jours plus tard, et après un entretien assez froid avec le président américain, Benjamin Netanyahu était ovationné à plusieurs reprises par le Congrès alors qu’il disait exactement le contraire : les frontières de 1967 sont indéfendables et Jérusalem est la capitale unifiée d’Israël. Ces deux séquences montrent l’étendue du fossé séparant sur ce sujet, le président et le Congrès même si, bien entendu, il existe aussi des contradictions au sein même de l’administration, de la Chambre des Représentants et du Sénat.
Et d’ailleurs les Israéliens et les Palestiniens l’ont bien compris puisqu’ils déploient leurs propres stratégies sans vraiment tenir compte des critiques de Washington. Benjamin Netanyahu récuse le discours d’Obama tandis que Mahmoud Abbas semble bien décidé à demander à l’ONU une reconnaissance de l’Etat palestinien malgré la menace de veto brandie par les Etats-Unis.
S’il ne veut pas perdre toute influence au Proche-Orient, le président Obama se doit donc de reprendre l’initiative non par des mots mais bien par des actes forts. S’il ne le fait pas maintenant ce sera sans doute encore plus difficile après sa réélection car d’ici là les démocrates pourraient perdre le Sénat alors qu’ils n’ont déjà plus la majorité à la Chambre des Représentants depuis 2010.
On peut, une fois encore, se dire que, dans de telles conditions, l’Union européenne devrait enfin jouer un rôle moteur d’autant qu’un engagement concret en faveur d’un règlement de ce conflit viendrait renforcer de manière décisive la crédibilité de ses tentatives de soutien au processus de démocratisation dans le monde arabe. Agir avec détermination pour faire avancer la démocratie dans le monde arabe ET la paix au Proche-Orient lui permettrait de revenir avec force dans toute cette région et de s’affirmer comme un véritable acteur des relations internationales avec lequel il faudrait désormais compter. Cette éventualité est malheureusement bien peu probable car les Européens continuent d’être divisés sur de nombreux sujets et paraissent bien incapables de se rassembler pour avancer ensemble sur ce dossier si complexe. Par contre, il n’est peut-être pas impossible que certains d’entre eux, à commencer par la France, prennent une initiative susceptible de faire bouger les lignes en procédant à une reconnaissance de l’Etat palestinien. Cette reconnaissance aurait d’autant plus de sens qu’elle est désormais demandée par les représentants de l’ensemble du peuple palestinien. Depuis la réconciliation entre le Hamas et le Fatah, les Palestiniens ont en effet retrouvé le chemin de leur unité nationale même si celle-ci est encore sans doute fragile. Et par ailleurs, c’est un point fondamental, les grandes institutions financières internationales comme le FMI et la Banque mondiale ont très officiellement déclaré que les fondements économiques et financiers d’un Etat palestinien étaient en place grâce à au travail que conduit depuis plusieurs années le Premier ministre Salam Fayyad.
En fait, jamais il n’y a eu dans le passé de telles convergences politiques en faveur de la création d’un Etat palestinien. Si de nouvelles négociations ne s’ouvrent pas dans les semaines à venir notamment par le biais de la conférence internationale que Paris cherche à organiser, il est très probable que l’Assemblée générale des Nations unies qui se réunit au mois de septembre reconnaisse, à une très large majorité, l’existence d’un Etat palestinien. Cette résolution devrait s’appuyer sur les textes déjà adoptés par les Nations unies et donc faire référence d’une manière ou d’une autre aux frontières d’avant 1967 incluant Jérusalem-Est. Une telle reconnaissance ne signifierait pas pour autant que l’Etat palestinien puisse devenir membre de l’ONU. Pour cela il faut, selon l’article 4 de la Charte, une décision de l’Assemblée générale qui statue sur une recommandation du Conseil de sécurité. Mais une reconnaissance par l’Assemblée générale serait certainement un tournant majeur dans l’affirmation des droits légitimes du peuple palestinien. Chacun devra alors prendre ses responsabilités au-delà des discours que les uns et les autres ont prononcé ces derniers mois.
En tout cas, ce statu quo d’un autre âge où une puissance occupante interdit à tout un peuple d’être maître de son destin ne peut plus demeurer encore longtemps alors que partout ailleurs dans la région de profondes mutations sont à l’oeuvre.
publié par Confluences Méditerranée

Le Fatah dément avoir demandé le report de l'annonce du gouvernement palestinien

07.06.2011
Un haut responsable du Fatah a démenti lundi les informations affirmant que le parti du président Mahmoud Abbas a demandé au Hamas de reporter la formation du gouvernement d'union jusqu'à l'après septembre.
"Nous voulons former un gouvernement d'union le plus rapidement possible et le Président Abbas entamera des discussions avec les factions bientôt", a assuré M. Jamal Muhissen, membre du Comité central du Fatah.
Le Hamas et le Fatah ont convenu de former un gouvernement d'union lors des pourparlers au Caire. Au début du mois dernier, ils ont signé un accord visant à concilier et à mettre un terme à la scission politique entre la bande de Gaza contrôlée par le Hamas et la Cisjordanie dirigée par le Fatah.
Les discussions pour former un gouvernement de technocrates indépendants ont pris plus de temps que prévu, a affirmé M. Muhissen, notant tout de même que le Fatah et le Hamas ne sont pas encore tombés d'accord sur la date de la prochaine session de discussions sur la formation du gouvernement.
M. Mahmoud Zahar, un responsable du Hamas basé à Gaza, a déclaré dimanche que le Fatah voulait reporter la déclaration du gouvernement jusqu'à l'après septembre, soulignant que le Fatah a été mis sous pression pour signer l'accord avec le Hamas.
Source: xinhua

Proche-Orient : la diplomatie française en échec

8 juin 2011
Le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, n'a pas convaincu les Américains de l'intérêt du projet de conférence internationale au Proche-Orient. «Wait and see» lui a dit la secrétaire d'État Hillary Clinton après que les Israéliens eurent poliment éconduit les initiatives de Paris. En réalité, depuis François Mitterrand, la diplomatie française n'avait pas tenté de se remettre au centre du jeu proche-oriental où elle pèse peu, avec autant d'éclat. Jacques Chirac dépêcha en son temps Hervé de Charette pour une navette entre Damas, Beyrouth et Jérusalem ayant abouti à un cessez-le-feu. Et ce, malgré l'hostilité du secrétaire d'État Warren Christopher. S'appuyant sur la Syrie, la France affrontait alors l'axe américano-israélien. Lorsque Tsahal envahit le sud Liban durant l'été 2006, Philippe Douste-Blazy, successeur de Charette au Quai d'Orsay, fut lui aussi dépêché sur place mais condamné à jouer les utilités. Disqualifiée au sein de l'État hébreu pour son engagement pro-palestinien, la France essuya plusieurs rebuffades. On se souvient de la visite mouvementée de Jacques Chirac dans la vieille ville de Jérusalem à l'automne 1996. Et des pierres que reçut Lionel Jospin, alors Premier ministre, lorsqu'il visita l'université palestinienne de Birzeit, pour avoir qualifié le Hezbollah d'organisation terroriste. Plus proche d'Israël, Nicolas Sarkozy pouvait espérer que son initiative soit accueillie favorablement. Mais la situation étant totalement bloquée, les Américains ne veulent pas d'une conférence afin de remettre le processus de paix sur les rails. Ils souhaitent d'abord, pour éviter l'échec assuré, une reprise des négociations bilatérales entre l'État hébreu et les Palestiniens dont les organisations rivales, l'autorité de Mahmoud Abbas en Cisjordanie et le Hamas à Gaza se sont rapprochées. Quant à Israël, l'annonce d'une reconnaissance de l'État palestinien en septembre à l'Onu aurait plutôt tendance à renforcer leur intransigeance traditionnelle. Dans ce contexte, il était hasardeux pour la France d'espérer tirer son épingle du jeu.
Hubert Coudurier

Caire:Une manifestation devant l'ambassade de l'entité sioniste demandant la coupure des relations

[ 07/06/2011 - 00:12 ]
Caire - CPI
Des centaines d'Egyptiens du mouvement "Je suis égyptien avec l'Intifada", ont organisé une manifestation, mardi après-midi, le 7/6, devant l'ambassade sioniste au Caire pour protester contre les groupes sionistes qui prennent d'assaut la mosquée d'al-Aqsa.  
Cette attitude contestataire vient dans le cadre de la commémoration de l'échec (Naksa) et en condamnation des crimes sionistes perpétuels contre le peuple palestinien et de la demande d'arrêter définitivement le pompage du gaz égyptien à l'entité sioniste et de couper les relations avec lui.  
Les manifestants ont scandé:"Ô ambassadeur des porcs .. sort d'ici de la terre du Nil", "Nous le disons génération par génération à bas Israél" .., " Ô Allah Ô Jabbar (Puissant) .. lève le siège sur Gaza," et ont souligné que leur manifestation a été pacifique.  
Les forces de sécurité égyptiennes ont renforcé leur présence en face de l'ambassade sioniste en prévision des incursions par les manifestants.

Sit-in de solidarité avec les prisonniers de Gilboa à Tulkarem

[ 08/06/2011 - 00:44 ]
Tulkarem - CPI
Les familles des prisonniers à Tulkarem ont organisé , le mardi 7/6, un sit-in de solidarité avec leurs fils qui souffrent dans la prison de Gilboa (département 5) en protestation contre la politique de l'administration utilisées contre eux.  
Les manifestants ont indiqué que les autorités occupantes israéliennes  adoptent la méthode humiliante de comptage qu'exercent contre eux plus de trois fois par jour, ainsi que les empêcher d'utiliser les toilettes et leur demander de se lever pendant ce comptage.
Ils ont demandé à la Croix-Rouge d'intervenir afin d'améliorer les conditions très mauvaise des prisonniers, et arrêter la politique de la violence à leur égard, déplorant en même temps la poursuite des violations sionistes contre eux sur le passage de Teba cours de leur visite à leurs fils emprisonnés.
Les familles ont souligné que les forces de l'occupation israéliennes humilient délibérément les gens, particulièrement les mères plus âgées, et notant que les pratiques sionistes sur passages constituent des violations, obligeant les mères et les sœurs des prisonniers d'êtres fouillées d'une manière humiliante à l'intérieur de la salle, après avoir été contraintes à comparaître devant le contrôle de la machine du laser, qui constituent une menace pour la santé humaine, et les incarcérant pendant plusieurs heures à l'intérieur de locaux fermés, sous prétexte d'identités d'inspection et de vérification.
Ils ont également attiré l'attention aux grandes souffrances des détenus, notamment durant l'été, où l'aggravation des conditions dans les prisons avec l'arrivée des températures trés élévées, la propagation des insectes, ce qui les expose aux diverses maladies trés dangereuses, sans aucune méconnaissance par les autorités occupantes, qui ne fournissent pas les exigences minimales de vie des prisonniers.
En effet, les familles des prisonniers ont également demandé aux côtés  responsables à augmenter les salaires insuffisants des prisonniers en raison des prix prohibitifs dans la «Cantine», et de verser la somme de 800 shekels qui a été coupée  depuis plusieurs mois.

Al-Masri: Le sang des Martyrs sur les frontières de la Palestine inaugure la fin de l'occupation

[ 08/06/2011 - 09:25 ]
Gaza - CPI
Mouchir al-Masri, chef du Mouvement de Hamas et secrétaire de la faction parlementaire, a affirmé que le sang des martyrs qui a été versé à la périphérie de la frontière, dans les Territoires palestiniens, Syrie, Liban, lance une nouvelle phase plus proche de la disparition de l'occupation israélienne.
Al-Masri a déclaré, à la fin d'une manifestation massive organisé par son mouvement ( Hamas), mardi soir 7/6, pour honorer les martyrs qui sont tombés à la périphérie du Golan à la mémoire de l'échec (Naksa): "L'ennemi doit comprendre que le fait d'écouler le sang innocent aux frontières de la Palestine avec la Syrie dans le Golan, et l'effusion du sang palestinien partout dans le monde, démontrent que la nation est dans une nouvelle phase et est armé avec le droit qui ne soura jamais oublié".
"L'ennemi va disparaître .. Nous allons donner du sang et des âmes, et nous fournissons des dirigeants et des soldats, jusqu'à ce que nous hissons le drapeau de la Palestine et le drapeau vert sur al-Aqsa et Tel al-Rabie pour deumeurer en liberté", a ainsi souligné al-Masri.
Le dirigeant du Hamas a salué les martyrs héroïques qui ont cédé leurs âmes à la périphérie du Golan et la frontière libano-palestinienne, en disant toutes les frontières avec les territoires occupés de la Palestine seront licenciés pour les propriétaires légitimes qui continuent leur lutte face à l'ennemi occupant sioniste.
"Les frontières resteront ouvertes avec le sang, et l'ennemi sortira de notre terre comme en avait expulsé nos pères et grands-pères", a insisté al-Masri.
Al-Masri a souligné que "les jeunes n'oublient pas, mais ils invoquent leurs terres, leurs maisons, leurs prairies et le discours de leurs pères et grands-pères. Il a ajouté :"Le droit légitime au retour est sacré appartenant aux générations qui vont retourner dans leurs foyers et leurs maisons où ils ont été expulsés, en dépit de l'ennemi".
Le leader du Hamas a exprimé sa confiance que "les marches de la nation et du peuple palestinien se préparent pour le retour des cinq millions bientôt", tout en déclarant : «Cet ennemi représente une catastrophe, non à la Palestine, mais à la nation et l'humanité, alors que son disparition (de l'ennemi occupant sioniste) est un devoir religieux, humain et moral"
en fin, al-Masri a confirmé:"l'augmentation de l'oppression sioniste signifie que l'occupation a atteint la hauteur du sommet qui précède le moment de son chute dans le caniveau sous les pieds des moudjahidins".

L’organisateur de manifestations en Cisjordanie, Bassem Tamimi, au juge : "Vos lois militaires ne sont pas légitimes. Nos manifestations pacifiques sont justes"

Nabi Saleh - 8 juin 2011
Par Popular struggle coordination committee
Après plus de 2 mois en prison, le jugement de Bassem Tamimi, 44 ans, organisateur de manifestations dans le village de Nabi Saleh en Cisjordanie, a finalement débuté hier (5 juin). Tamimi, coordinateur du Comité Populaire du village de Nabi Saleh, a plaidé non coupable des charges qui pèsent contre lui.
L’organisateur de manifestations en Cisjordanie, Bassem Tamimi, au juge : 'Vos lois militaires ne sont pas légitimes. Nos manifestations pacifiques sont justes'
Dans un discours de défi tenu devant une salle bondée, Tamimi a fièrement revendiqué l’organisation des manifestations du village déclarant, « J’ai organisé ces manifestations pacifiques pour défendre notre terre et notre peuple. » Tamimi a aussi remis en cause la légitimité même du système qui le juge, ajoutant que « Bien que vous vous revendiquiez comme étant la seule démocratie du Moyen-Orient, vous me jugez selon des lois militaires (….) qui sont adoptées par des autorités que je n’ai pas élues et qui ne me représentent pas. »
Tamimi a été interrompu par le juge qui l’a prévenu que ce n’était pas un procès politique, et que de telles déclarations n’avaient pas leur place dans un tribunal. Le juge lui a rapidement coupé la parole et Tamimi n’a pas été autorisé à lire sa déclaration dans son intégralité.
Après que Tamimi ait fini de lire son communiqué abrégé, le juge a annoncé que le protocole de l’audience avait été supprimé par erreur. Cependant, il a refusé de soumettre la déclaration écrite complète à la greffière. Elle s’est servie d’un court résumé écrit avec ses propres mots pour rédiger le compte-rendu officiel.
L’acte d’accusation contre Tamimi est basé sur l’interrogatoire et les aveux extorqués à un jeune du village. Il est accusé d’ « incitation », d’ « organisation et de participation à des manifestations non autorisées», « de sollicitation de jets de pierres », « de ne pas s’être présenté à une convocation légale », et d’une charge scandaleuse de « perturbation de la procédure judiciaire » pour avoir donné des conseils aux jeunes sur la manière d'agir lors d’un interrogatoire policier si jamais ils étaient arrêtés.
Le rapport des interrogatoires policiers de Tamimi démontre à nouveaux les motivations politiques et le mépris de la police et de l’armée vis-à-vis des droits des suspects. Pendant son interrogatoire, Tamimi a été accusé par les enquêteurs d’ « avoir consulté des avocats et des étrangers pour se préparer à l’interrogatoire, » un acte qui n’est pas en contravention avec la loi.
La déclaration complète de Tamimi
« Votre Honneur,
Je tiens ce discours à partir de mes croyances en la paix, la justice, la liberté, le droit de vivre dans la dignité, et par respect de la liberté de penser en l’absence de Lois Justes.
Chaque fois que je suis appelé à comparaître devant votre tribunal, je deviens nerveux et effrayé. Il y a 18 ans, ma sœur a été tuée par un tribunal comme celui-ci, par un membre du personnel. Au cours de ma vie, j’ai été 9 fois emprisonné pour un total d’environ 3 ans, mais je n’ai jamais été accusé ou reconnu coupable. Lors de mon emprisonnement, j’ai été paralysé des suites d’actes de tortures de la part des enquêteurs. Ma femme a été arrêtée, mes enfants ont été blessés, ma terre a été volée par les colons, et maintenant ma maison est menacée de démolition.
Je suis né en même temps que l’occupation et j’ai vécu sous son inhumanité, son inégalité inhérente, son racisme et le manque de liberté. Pourtant, malgré tout cela, ma foi dans les valeurs humaines et ma conviction qu'il faut la paix sur cette terre n’ont jamais été ébranlées. La souffrance et l’oppression n’ont rempli mon cœur de haine pour personne, ni fait surgir des sentiments de revanche. Au contraire, ils ont renforcé ma conviction en la paix et en une position nationale comme réponse adaptée à l’inhumanité de l’occupation.
Le Droit International garantit le droit du peuple occupé à résister à l’occupation. En appliquant ce droit, j’ai appelé et organisé des manifestations populaires pacifiques contre l’occupation, les attaques des colons et la spoliation de plus de la moitié des terres de mon village, Nabi Saleh, où les tombes de mes ancêtres sont enterrés depuis des temps immémoriaux.
J’ai organisé ces manifestations pacifiques dans le but de défendre nos terres et notre peuple. Je ne sais pas si mes actions violent vos lois d’occupation. En ce qui me concerne, ces lois ne s’appliquent pas à moi et sont dépourvues de sens. Ayant été promulguées par des autorités d’occupation, je les rejette et ne peut reconnaître leur validité.
Bien que vous vous revendiquiez comme la seule démocratie du Moyen-Orient, vous me jugez selon des lois militaires qui n’ont aucune légitimité ; des lois édictées par des autorités que je n’ai pas élues et qui ne me représentent pas. Je suis accusé d’organiser des manifestations pacifiques civiles qui n’ont aucun aspect militaire et qui sont légales selon le Droit International.
Nous avons le droit d’exprimer notre rejet de cette occupation sous toutes ses formes, de défendre notre liberté et notre dignité en tant que peuple et de rechercher la justice et la paix sur notre terre dans le but de protéger nos enfants et d’assurer leur avenir.
La nature civile de nos actions est la lumière qui éclairera l’obscurité de l’occupation, apportant une aube de liberté qui réchauffera nos poignets enchaînés et froids, balayant le désespoir de l’âme et mettant fin à de décennies d’oppression.
Ces actions permettent de découvrir le vrai visage de l’occupation, où les soldats pointent leurs fusils sur une femme marchant vers ses champs ou un checkpoint ; sur un enfant qui veut boire l’eau douce d’une source légendaire appartenant à ces ancêtres, contre un vieil homme qui veut s’asseoir à l’ombre d’un olivier, jadis une mère pour lui, aujourd’hui brûlé par les colons.
Nous avons épuisé toutes les actions possibles pour stopper les attaques des colons, qui refusent de respecter vos décisions de justice, qui ont maintes et maintes fois confirmé que nous étions les propriétaires de ces terres, ordonnant le retrait de la clôture qu’ils avaient érigée.
A chaque fois que nous essayons d’approcher de nos terres, de mettre donc en œuvre ces décisions, nous sommes attaqués par les colons qui nous empêchent de les atteindre comme si elles étaient à eux.
Nos manifestations protestent contre l’injustice. Nous travaillons main dans la main avec des militants israéliens et internationaux qui croient, comme nous, que s’il n’y avait pas l’occupation, nous pourrions tous vivre en paix sur ces terres. Je ne sais pas quelles lois font respecter des généraux habités par la crainte et l’insécurité, je ne sais pas non plus ce qu’ils pensent de la résistance civile de ces femmes, de ces enfants et de ces hommes âgés qui portent l’espoir et des rameaux d’oliviers. Mais je sais ce que sont la justice et la raison. Le vol de terres et la destruction des arbres par les flammes sont injustes. La répression violente de nos manifestations et vos camps de détention ne sont pas des preuves de l’illégalité de nos actions. Il est injuste d’être traduit en justice selon des lois qui nous sont imposées. Je sais que j’ai des droits et que mes actions sont justes.
Le procureur militaire m’accuse d’inciter les manifestants à jeter des pierres sur les soldats. Ce n’est pas vrai. Ce qui incite les manifestants à jeter des pierres, c’est le bruit des balles, des bulldozers de l’occupation quand ils détruisent nos terres, l’odeur des gaz lacrymogènes et de la fumée provenant des maisons qui brûlent. Je n’ai incité personne à jeter des pierres, mais je ne suis pas responsable de la sécurité de vos soldats qui envahissent mon village et attaquent mon peuple avec toutes ces armes de mort et ces équipements de terreur.
Les manifestations que j’organise ont eu une influence positive sur mes convictions ; elles me permettent de voir d’une autre façon les gens qui croient en la paix et partagent ma lutte pour la liberté. Ces combattants pour la paix ont débarrassé leurs consciences de l’occupation et ont mis leurs mains dans les nôtres lors des manifestations pacifiques contre un ennemi commun, l’occupation. Ils sont devenus nos amis, nos sœurs, nos frères. Nous combattons ensemble pour un avenir meilleur pour nos enfants et les leurs.
Si je suis relâché par le juge, serais-je convaincu que la justice prévaut encore dans ce tribunal ? Indépendamment de la façon juste ou injuste de cette décision, malgré tout le racisme, les pratiques inhumaines et l’occupation, nous continuerons à croire en la paix, la justice et les valeurs humaines. Nous continuerons à élever nos enfants dans l’amour ; l’amour de notre terre et de notre peuple sans discrimination de race, de religion ou d’origine ethnique, en incarnant ainsi le message du messager de la paix, Jésus-Christ, qui nous a exhorté à « aimer notre ennemi ». Avec l’amour et la justice, nous ferons la paix et construirons l’avenir. »
Contexte
Bassem Tamimi est un vétéran de l’activisme palestinien et vit dans le village de Nabi Saleh, au Nord de Ramallah. Il est marié à Nariman Tamimi, avec qui il a 4 enfants, Wa’ed, 14 ans, Ahed, 10 ans, Mohammed, 8 ans et Salam 5 ans.
En tant qu’activiste vétéran, Tamimi a été arrêté par l’armée israélienne 11 fois jusqu’à ce jour et a passé environ 3 ans dans les prisons israéliennes, sans qu’il n'ait été accusé d’aucune infraction. Il a passé 3 ans en détention administrative sans qu’aucune accusation ne soit portée contre lui. De plus, lui et son avocat se sont vus refuser l’accès à des « preuves secrètes » portées contre lui.
En 1993, Tamimi a été arrêté sur de faux soupçons d'assassinat d'un colon israélien à Beit El, une allégation dont il a été entièrement lavé. Durant ces longues semaines d’interrogatoire, il a été sévèrement torturé par le Shin Bet israélien (service de sécurité intérieure) dans le but d’obtenir ses aveux sous la contrainte. Lors de son interrogatoire, et en conséquence de la torture qu’il a subie, Tamimi s’est évanoui et a dû être évacué à l’hôpital, où il est resté inconscient pendant 7 jours.
Comme tous les leaders des manifestations de Nabi Saleh et tous les coordinateurs du Comité populaire du village, Tamimi a été visé par les mauvais traitements de l’armée israélienne. Depuis que les manifestations ont commencé dans le village, sa maison a été perquisitionnée et saccagée de nombreuses fois, sa femme a été arrêtée deux fois, et deux de ces fils ont été blessés ; Wa’ed, 14ans, a été hospitalisé pendant 5 jours après qu’une balle acier-caoutchouc ait pénétré sa jambe, et Mohammed, 8 ans, a été blessé par une grenade lacrymogène qui avait été tirée directement sur lui et qui l’avait frappé à l’épaule. Juste après le début des manifestations dans le village, l’Administration Civile Israélienne a délivré 10 ordres de démolition de structures situées en Zone C, la maison de Tamimi en faisait partie, malgré le fait qu’elle avait été construite en 1965.
Cadre juridique
Le 24 mars 2011, un contingent important de soldats israéliens a mené un raid sur la maison de Tamimi, vers midi, quelques minutes seulement après qu’il soit rentré chez lui pour préparer une réunion avec un diplomate européen. Il a été arrêté puis accusé.
La principale preuve dans l’affaire Tamimi est le témoignage d’un enfant de 14 ans, Islam Dar Ayyoub, lui aussi de Nabi Saleh, qui a été arrêté dans son lit, des fusils pointés sur lui, dans la nuit du 23 janvier. Lors de son interrogatoire, le matin suivant son arrestation, Islam prétendait que Bassem et Naji Tamimi organisaient des groupes de jeunes en « brigades » chargées de différentes responsabilités lors des manifestations : certaines étaient chargées de jeter des pierres, d’autres de bloquer les routes, etc…
Au cours du procès en première instance d’Islam, mentionnant que son témoignage devait être déclaré irrecevable, il a été prouvé que son interrogatoire avait été fondamentalement vicié et avait violé les lois mises en place dans le cadre des Lois israéliennes concernant les jeunes, de façon suivante :
1) Bien qu’il soit mineur, il a été interrogé le matin suivant son arrestation, et a été privé de sommeil.
2) On lui a refusé l’accès à une aide juridique, bien que son avocat se soit présenté au commissariat pour demander à le voir.
3) On lui a refusé le droit d’avoir un parent auprès de lui lors de l’interrogatoire.
4) Il n’a pas été informé de son droit de garder le silence, et il lui a même été dit par ses enquêteurs qu’ils « attendaient de lui qu’il dise la vérité ».
5) Un seul des quatre enquêteurs était habilité à interroger un mineur.
Bien que la procédure de jugement n’ait pas atteint son terme, les preuves déjà révélées ont été apportés au Tribunal Militaire d’Appel pour réviser sa demande de renvoi et ordonner la relâche d’Islam de la maison d’arrêt.
Depuis les deux derniers mois, l’armée a arrêté 24 habitants de Nabi Saleh. La moitié d’entre eux sont mineurs, et le plus jeune n'a que 11 ans.
Depuis le début de la lutte du village contre le vol de leurs terres par les colons en décembre 2009, l’armée a procédé à 71 arrestations liées aux manifestations. Comme le village est constitué d’environ 500 habitants, ce chiffre représente approximativement 10% de sa population.
L’arrestation de Tamimi correspond à la stratégie d’arrestation systématique des leaders civils des manifestations qui ont lieu dans toute la Cisjordanie , comme c’est le cas dans les villages de Ni’lin et Bil’in.
Récemment la Cour d’Appel Militaire a aggravé la peine d’Abdallah Abu Rahmah résidant dans le village de Bil’in, l’envoyant en prison pendant 16 mois après l'avoir accusé d’incitation et d’organisation illégale de manifestation. Abu Rahmah a été relâché en mars 2011.
L’arrestation et le jugement d’Abu Rahmah ont été largement condamné par la communauté internationale, plus particulièrement par Catherin Ashton, Ministre des Affaires Etrangères de l’UE. Des critiques sévères sur l’arrestation ont aussi été émises par les grands organismes de Défense des Droits de l’Homme en Israël et partout dans le monde, parmi eux B’tselem, ACRI, ainsi que Human Right Watch, qui a déclaré que le jugement de Abu Rahmah était injuste, et Amnesty International, qui a déclaré qu’Abu Rahmah était un prisonnier d’opinion.
Traduction : BL pour ISM

La révolution de janvier encercle Israël

Mohamed Salmawy
Voilà des années qu’Israël n’a pas été encerclée de cette manière sur le plan international, et jamais l’intransigeance de son gouvernement n’a été dévoilée au grand jour comme il en fut récemment. Le mérite de ceci ne revient ni aux efforts de la diplomatie, ni à une campagne politique, mais surtout à la révolution populaire du 25 janvier.
Bien qu’à ses débuts, la révolution n’avait pas ciblé Israël, ni n’a brandi de slogans sur la Palestine ou la politique étrangère en général, il n’en demeure pas moins que son appartenance arabe était évidente dès le départ. Les foules qui sont sorties de la plupart des villes arabes ont affiché leur soutien inébranlable à la révolution égyptienne dès ses premiers jours critiques, en lui apportant un soutien arabe et international.
Dès que la révolution a réussi à faire chuter l’ancien régime, elle s’est mise aussitôt à s’élever contre ses politiques odieuses. Elle a alors levé haut les pancartes de la Palestine en pleine place Tahrir et devant l’ambassade d’Israël. A ses premiers jours, la révolution a focalisé ses revendications sur la chute du régime, qu’elle a posée comme une condition sine qua non à la réalisation de la liberté et de la démocratie et à l’ancrage des bases de l’Etat civil. Tout de suite après, nous avons vu cet intérêt se tourner à la cause palestinienne, qui est, selon toute logique et toute perspicacité, une partie intégrante de la cause de la sécurité nationale égyptienne, même si la diplomatie égyptienne sous l’ancien régime avait essayé de se convaincre du contraire. Le rôle de l’Egypte s’était alors transformé d’un défenseur du droit palestinien à un intermédiaire entre lui et l’ennemi israélien que je qualifie comme tel, malgré la signature par l’Egypte du traité de paix. Bien que le conflit arabo-israélien n’ait pas pris fin par la signature de ce traité, à un moment, l’Egypte, qui était le défenseur incontesté du droit arabe, vu son poids régional et son prestige international, est l’ennemi n°1, comme le dit Israël. L’ennemi n°1 de l’Egypte dans la région demeurera l’Etat occupant, dont l’activité expansionniste ne cesse de prendre de l’ampleur, faisant fi des traités qui n’interviendront jamais pour stopper ses plans illégitimes, ses tentatives d’imposer sa mainmise et sa suprématie militaire et nucléaire sur les peuples de la région, à l’encontre de tous les traités internationaux et des résolutions onusiennes.
Dans ce contexte, le rôle de l’Egypte s’est affaibli et sa force s’est amoindrie avec son alignement jour après jour sur le côté israélien. En fin de compte, elle s’est trouvée en train d’encercler le peuple palestinien, à Gaza, voire même en train de resserrer l’étau sur ses accès naturels. Une politique qui a été exposée à une protestation populaire élargie qui s’est exprimée par le biais des manifestations à répétition et par les tentatives successives du peuple égyptien de briser cet embargo auquel a participé l’Egypte. Les Egyptiens avaient, en effet, effectué, un point de passage verrouillé de Rafah, des tentatives de transporter les munitions et les aides médicales qui étaient à maintes reprises arrêtées par les forces israéliennes et égyptiennes. Ceci a non seulement porté préjudice à l’image arabe et internationale de l’Egypte, mais aussi à ses intérêts stratégiques.
Il était donc tout à fait normal que la révolution, qui est sortie pour rectifier le tir et pour restituer à l’Egypte son prestige naturel, rouvre le dossier palestinien, affichant son refus des anciennes politiques et appelant à l’adoption d’une nouvelle politique plus élargie dans le contexte du rôle naturel de l’Egypte dans la région. Lorsque le ministre des Affaires étrangères, Nabil Al-Arabi, a pris la décision historique de rouvrir le point de passage de Rafah, il appliquait les politiques de la révolution de janvier revendiquées par les foules ayant manifesté les dernières années. Ainsi, cette décision fut l’une des plus populaires du gouvernement de l’après-révolution.
Probablement l’un des résultats les plus importants de cette nouvelle politique déclenchée par la révolution est cet embargo international lancé contre Israël, à plus d’un niveau. La révolution, qui a réussi avec son large impact moral à combler la fissure palestinienne longuement qualifiée d’incurable par l’ancien régime, est parvenue au même titre à ouvrir les points de passage. Elle a alors mis Tel-Aviv dans une position de défense devant l’opinion internationale. Le résultat a été que le leadership palestinien a finalement décidé de recourir aux Nations-Unies pour proclamer la création de l’Etat palestinien longuement attendu. En conséquence, les voix officielles et populaires se sont élevées de par le monde réclamant une solution juste à la cause palestinienne. Plus d’une déclaration et communiqué officiels se sont alors multipliés à ce propos, dont le dernier discours du président américain Barack Obama au siège du secrétariat d’Etat américain, qu’il a consacré au thème du Moyen-Orient.
Barack Obama s’est trouvé dans l’obligation de présenter une vision pour le règlement de la cause, surtout après les événements de janvier dernier et ses retombées dans les 4 coins des pays arabes, à savoir les révolutions arabes successives qui se rangeront du côté de la révolution égyptienne dans la défense du droit palestinien.
Israël fut le premier à pressentir le danger provenant de la place Tahrir. Il a alors défendu l’ancien régime et a essayé d’influencer les grandes puissances pour entreprendre la même position. Et lorsque les pays n’ont pu que suivre le cours de l’Histoire, Israël a gagné en intransigeance et le discours de son premier ministre Benyamin Netanyahu au Congrès était un exemple d’intransigeance et une affirmation de l’isolement international que lui a imposé la révolution de janvier et ses retombées. En dépit du consentement du lobby sioniste aux Etats-Unis à ce discours, il reste que l’attaque internationale aux deux niveaux, officiel et populaire, a persisté, atteignant même des cercles à l’intérieur d’Israël. Les revendications de retrait des territoires occupés sont montés d’un cran et dernièrement, un communiqué a été promulgué secouant Israël, signé par 100 éminentes personnalités culturelles, littéraires et politiques, appelant aux mêmes revendications de Tahrir, à savoir la création d’un Etat palestinien. Ainsi, la révolution du 25 janvier a-t-elle réussi, non pas uniquement à briser l’embargo imposé à Gaza, mais à le remplacer par un autre étouffant Israël, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur .

Les restrictions aux mouvements en Cisjordanie font des ravages sur les budgets des humanitaires internationaux

mercredi 8 juin 2011 - 06h:50
Amira Hass - Ha’aretz
Les contribuables européens et états-uniens qui soutiennent les groupes humanitaires paient au moins 4,5 millions de dollars de dépenses en plus, par an, pour surmonter les restrictions israéliennes.
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Un employé d’une ONG avec une femme au check-point de Qalandya.
Photo : J Griffin, EAPPI
Les contribuables européens et américains qui soutiennent la tâche de l’humanitaire international et des organisations de développement dans les territoires occupés doivent les financer à hauteur d’au moins 4,5 millions de dollars de dépenses supplémentaires par an, en raison des conséquences des restrictions israéliennes à la liberté de mouvement, selon un nouveau rapport publié aujourd’hui par l’Association des agences de développement international (AIDA).
Le rapport, qui couvre plus de 50 agences européennes et américaines travaillant sur le terrain tant dans la bande de Gaza qu’en Cisjordanie, a été commandé dans le but d’estimer à combien précisément les limitations imposées par Israël aux déplacements pénalisaient financièrement les organisations.
Une enquête menée parmi ces organisations en janvier et février arrive à la conclusion qu’un tiers des organisations a dû embaucher un poste supplémentaire à plein temps pour s’occuper exclusivement, auprès des autorités israéliennes, de la question des autorisations de déplacements en Cisjordanie, vers et depuis la bande de Gaza, et vers Jérusalem.
Quatre-vingt-douze pour cent des membres d’AIDA qui ont besoin d’une autorisation pour aller de Cisjordanie dans la bande de Gaza disent être souvent refoulés ou mis en attente ; 79 % disent être confrontés à des difficultés pour obtenir des autorisations pour aller à Jérusalem-Est.
Plus de 73 % des organisations disent que leurs équipes internationales sont confrontées à des difficultés pour obtenir l’autorisation de se rendre dans la bande de Gaza et près de 25 % déclarent que leur demande pour entrer dans la bande de Gaza est refusée ou mise en attente pendant un temps considérable. Très souvent, l’autorisation n’arrive qu’une fois que la raison qui la motivait n’est plus valable.
Un tiers de toutes les organisations, et près de la moitié d’entre elles ayant un budget annuel de plus d’un million de dollars, disent être obligées de financer un bureau parallèle pour faire le même travail, en différents endroits espacés seulement de dizaines de miles les uns des autres, pour surmonter les restrictions aux déplacements. Dans un pourcentage similaire, les organisations constatent qu’elles sont forcées d’embaucher des employés étrangers à un coût plus élevé, au lieu de prendre des travailleurs palestiniens beaucoup plus adaptés.
Le temps perdu à attendre les autorisations ou à faire la queue aux check-points, les emplois supplémentaires, les appels en vidéo conférence et tous les autres moyens mis en œuvre pour faire face aux restrictions aux déplacements montent à coût d’au moins 4,5 millions de dollars, chaque année.
AIDA est une organisation de tutelle pour 84 ONG de développement et humanitaires, des ONG qui emploient au total quelque 2000 Palestiniens et 320 ressortissants étrangers. Selon AIDA, les deux tiers de ses organisations gèrent des budgets annuels de plus d’un million de dollars. La plupart sont enregistrées par le ministère israélien des Affaires sociales, certaines par le ministère de l’Intérieur, et beaucoup le sont aussi par l’Autorité palestinienne.
La plupart des organisations au sein d’AIDA travaillent avec la population palestinienne la plus marginalisée. Dans la bande de Gaza, il s’agit surtout de familles d’agriculteurs vivant dans la zone tampon, de plusieurs centaines de mètres, qui longe la frontière avec Israël, ou de familles de pêcheurs dont le secteur de pêche est considérablement réduit par la marine israélienne. En Cisjordanie, ce sont principalement des communautés de gardiens de troupeaux ou autres dans les zones C, dans les régions les plus affectées par le mur de séparation et dans Jérusalem-Est.
D’après le coordinateur israélien des activités gouvernementales dans les territoires, le rapport n’a pas encore été transmis pour examen, alors que des sources gouvernementales indiquent que de nombreuses organisations au sein d’AIDA ne sont pas reconnues par le ministère des Affaires sociales israélien, et que le rapport n’a pas pris en compte les réclamations détaillées sur des cas spécifiques.
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Adresse courriel d’Amira Hass : amira@haaretz.co.il
Rappel sur l’auteur :
Octobre 2009
L’israélienne, Amira Hass reçoit le "Prix du Courage en Journalisme 2009"
Quatre femmes journalistes, originaires du Belarus, du Cameroun, d’Iran et d’Israël, ont été récompensées cette semaine à New York, pour leur courage dans l’exercice de leur profession, face aux menaces de mort et d’emprisonnement, aux attaques et aux violentes intimidations exercées à leur encontre.
La Fondation internationale des femmes dans les médias (IWMF) a remis le "Prix du Courage en Journalisme 2009" [...] à l’Israélienne Amira Hass, journaliste du quotidien Haaretz, qui décrypte l’actualité politique israélienne et palestinienne depuis 20 ans, basée à l’intérieur des « territoires palestiniens ». Amira Hass, née en 1956 à Jérusalem.
Elle a étudié l’histoire à Jérusalem et à Tel-Aviv. Après avoir enseigné, elle a commencé à exercer la profession de journaliste en 1989 à la rédaction de Ha’aretz. Elle est une journaliste et auteur très connue pour ses colonnes dans le quotidien Ha’aretz. Elle vit en Cisjordanie après avoir habité à Gaza et elle rapporte les événements du conflit israélo-palestinien depuis ces territoires disputés. Elle a débuté sa carrière à Ha’aretz en 1989, et a commencé à informer depuis les territoires en 1991. En 2003, elle était la seule journaliste israélienne juive à vivre parmi les Palestiniens, à Gaza depuis 1993 et à Ramallah depuis 1997.
Deux ouvrages ont été tirés ses expériences successives : l’essai Boire la mer à Gaza et Correspondante à Ramallah, une compilation de ses articles depuis la Cisjordanie, tous deux parus en France aux éditions La Fabrique.
7 juin 2011 - Ha’aretz - traduction : JPP
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En Cisjordanie, des colons israéliens ont tenté d’incendier une mosquée

publié le mercredi 8 juin 2011
Nicolas Falez, RFI

 
La tentative d’incendie d’une mosquée dans le village d’Al Moughayer, en Cisjordanie, dans la nuit du 6 au 7 juin, a suscité des condamnations tant palestiniennes qu’israéliennes. L’intérieur du bâtiment a été endommagé par les flammes et des inscriptions laissées par les incendiaires laissent à penser que ce sont des colons radicaux qui ont agi.
A l’intérieur de la mosquée, une dizaine d’hommes constatent les dégâts. Les murs et le plafond sont noircis par la fumée et le tapis vert est calciné sur plusieurs mètres carrés. « Cela s’est passé avant quatre heures du matin », raconte l’imam de la mosquée, qui a découvert l’incendie en arrivant pour la première prière avant l’aube. Le religieux montre la fenêtre par laquelle sont entrée les incendiaires, qui d’après lui, ont allumé des pneus et de l’essence à l’intérieur de la mosquée : « C’est la maison de Dieu, pourquoi incendier un lieu destiné aux fidèles ? ».
Sur un mur extérieur de la mosquée, il y a un graffiti en hébreu. Il y est question du « prix pour Alei Ain ». Les habitants réunis au pied du minaret ont compris le message : Alei Ain, c’est la colonie juive illégale que l’armée israélienne a démantelée il y a quelques jours dans le secteur, et le « prix à payer », c’est le nom de la politique que certains colons radicaux pratiquent depuis plusieurs années. Lorsqu’ils s’estiment brimés par leur gouvernement, ils se vengent sur les Palestiniens.
Ce matin, des enquêteurs israéliens sont venus à Al Moughayer pour recueillir des indices mais ils ont dû rebrousser chemin face aux jeunes du village qui les ont accueillis à coups de pierre.

1967-2011 : les Palestiniens n’attendront pas quarante années de plus

publié le mercredi 8 juin 2011

 
Nous refusons de laisser notre Etat de Palestine se faire ensevelir sous quarante années supplémentaires d’expansion des colonies israéliennes. Nous, Palestiniens, allons continuer d’œuvrer pour la reconnaissance de notre Etat dans les frontières de 1967.
S’exprimant le 24 mai devant le Congrès américain, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a présenté sa "vision de la paix" pour Israéliens et Palestiniens. Il a en particulier décrit la forme que devrait prendre, selon lui, un Etat palestinien : ses frontières seraient déterminées en fonction des préoccupations d’Israël pour sa sécurité et ne reprendraient pas les lignes de 1967, pourtant reconnues par la communauté internationale ; aucune partie de Jérusalem ne pourrait accueillir sa capitale ; il devrait accepter la présence de troupes étrangères sur son sol. Quant aux réfugiés palestiniens expulsés par l’Etat hébreu, il n’y aurait pour eux ni droit au retour ni réparations.
Cette vision de Netanyahou, visiblement troublée par la myopie, ne marque rien d’autre que l’apogée de sa politique coloniale et colonisatrice. Ce n’est pas une paix, c’est l’apartheid. Ce n’est pas un Etat souverain pour les Palestiniens, c’est la perpétuation déguisée de l’occupation militaire israélienne.
Selon Netanyahou, les frontières de 1967 sont "indéfendables". Il ne comprend manifestement pas qu’Israël n’aura jamais de frontières défendables tant qu’elle exercera sa domination sur les Palestiniens et sur leurs terres. Ce que les Palestiniens offrent à Israël depuis désormais plus de dix ans, c’est non seulement un accord de paix bilatéral qui mette fin à toutes les revendications, mais aussi une paix régionale globale entre l’Etat hébreu et cinquante-sept autres Etats telle que l’a proposée l’Initiative de paix arabe de 2002 et telle que la soutient l’Organisation de la conférence islamique. Non seulement nous tendons la main à Israël pour que prenne fin le conflit israélo-palestinien, mais nous mettons aussi sur la table la paix et la normalisation des relations entre Israël et ses voisins. En mettant un terme à l’injustice historique infligée au peuple palestinien, Israël obtiendrait enfin cette sécurité qu’elle réclame depuis si longtemps.
Les frontières de 1967 ne constituent pas quelque "condition préalable palestinienne", ni un nouveau paramètre imaginé par le gouvernement Obama. Les lignes de 1967 constituent les frontières internationalement reconnues entre Israël et le territoire palestinien occupé. Elles reprennent également le compromis palestinien historique de 1988, par lequel l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) a reconnu Israël sur 78 % de la Palestine historique.
Céder ainsi la part du lion de notre patrimoine au nom d’une paix durable était un acte solennel témoignant de la volonté de mettre fin à des décennies de conflit et de sang versé entre Israéliens et Palestiniens. Pourtant, alors que le processus de paix est en cours depuis plus de 20 ans, alors que des milliers de personnes sont mortes ou ont été mutilées, alors que la perpétuation de ce conflit crée d’indescriptibles souffrances, Israël continue de rejeter obstinément la paix.
Les gouvernements israéliens successifs ont employé une débauche de moyens pour modifier le statu quo du territoire palestinien occupé et effacer les frontières de 1967. Au cours des quarante-quatre dernières années, Israël a consacré plus de 17 milliards de dollars à la construction de colonies. Cette entreprise néocolonialiste – un crime de guerre en vertu des conventions de Genève – conduit d’aucuns à se demander si la solution à deux Etats reste envisageable.
En tant que premier négociateur palestinien, j’ai participé à la plupart des négociations avec Israël. J’étais l’un des premiers Palestiniens arrivés à la conférence de paix de Madrid, où il nous fut assuré par George Bush, alors président des Etats-Unis, que nos discussions avec les Israéliens auraient pour cadre la résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations unies, autrement dit, l’idée que la paix israélo-palestinienne passait par le retrait d’Israël au niveau des frontières de 1967. A l’époque, en 1991, environ 200 000 colons israéliens résidaient illégalement sur le territoire palestinien occupé. Vingt ans plus tard, ils sont presque trois fois plus nombreux. Alors que l’une des principales motivations ayant poussé l’OLP à signer les accords d’Oslo était précisément de s’assurer qu’il n’y aurait plus de velléité de revenir sur le statu quo du territoire palestinien occupé, la colonisation par Israël de terres palestiniennes s’est poursuivie sans répit. La "feuille de route" adoptée par le Quartet [en 2003] appelait au gel de la colonisation israélienne et au démantèlement des colonies de peuplement, mais Israël a refusé de s’y plier. Si Israël n’a pas jugé bon de respecter nos accords et arrangements précédents, quelle légitimité accorder à de nouvelles négociations avec les Israéliens ?
Avec son discours devant le Congrès américain, Netanyahou a achevé d’enterrer le processus de paix. Le premier ministre israélien a ainsi prouvé au monde qu’il n’est pas un homme de paix. Il n’a manifesté de respect ni pour le droit international, ni pour les accords passés. Il a rejeté le principe le plus fondamental du processus de paix : l’échange de territoires contre la paix.
Nous refusons de laisser notre Etat de Palestine se faire ensevelir sous quarante années supplémentaires d’expansion des colonies israéliennes. Nous, Palestiniens, allons continuer d’œuvrer pour la reconnaissance de notre Etat dans les frontières de 1967. Nous allons lancer la procédure de demande d’adhésion aux Nations unies et demander à l’Assemblée générale de soutenir notre appel pacifique à la concrétisation de nos aspirations nationales. En l’absence de négociations sérieuses, en l’absence de mandat clair et puisque rien de ce qui a été conclu par le passé n’est appliqué, nous n’avons pas d’autre option.
Notre peuple (dix millions d’individus dans le monde) vit depuis trop longtemps sous l’occupation ou en exil. Nous avons droit à notre liberté, nous avons droit à la justice, nous avons le droit de vivre en paix et en sécurité sur nos terres historiques. Et en dépit de tous les efforts de Netanyahou, nous sommes convaincus que notre adhésion aux Nations unies montrera que dans le monde entier, d’autres pays souhaitent eux aussi que nous jouissions de ces droits fondamentaux.
Saeb Erakat, membre du Comité exécutif de l’OLP et négociateur palestinien
publié par le Monde
Traduit de l’anglais par Julie Marcot

Gaza: réouverture du terminal de Rafah vers l'Égypte

08/06/2011 
Le terminal frontalier de Rafah entre la bande de Gaza en Egypte a été rouvert mercredi après quatre jours de fermeture dus à des désaccords entre les autorités égyptiennes et le Hamas, a annoncé le mouvement islamiste palestinien.
Le point de passage a été rouvert "à la suite d'un accord avec la partie égyptienne", a affirmé dans un communiqué M. Ayoub Abou Shaar, directeur du terminal au nom du Hamas.
"Le point de passage fonctionne normalement aujourd'hui (mercredi) aussi bien pour les départs que pour les arrivées", a-t-il ajouté.
La réouverture du terminal a mis fin à une dispute qui s'était soldée par la fermeture de Rafah 4 juin. Cette mesure avait été prise par les autorités égyptiennes une semaine après l'annonce de la réouverture permanente du point de passage.
Les responsables palestiniens de Gaza avaient affirmé ne pas avoir été informés à l'avance de la fermeture du terminal par les Egyptiens.
Une foule de plusieurs centaines de Palestiniens s'étaient rassemblés samedi du côté de la bande de Gaza pour exprimer leur colère après l'annonce de la fermeture. M. Abou Shaar avait ensuite déclaré que les Palestiniens ne permettraient pas la réouverture du terminal tant que les deux parties ne s'accorderaient pas sur les procédures de fonctionnement.
Un haut responsable du Hamas avait affirmé la semaine dernière que les Palestiniens souhaitaient que l'Egypte permette à davantage de voyageurs de passer par Rafah quotidiennement et accélère les opérations de contrôle.
L'Egypte a accepté de rouvrir Rafah le mois dernier, mettant ainsi fin au blocus imposé parallèlement par Israël en juin 2006 à la suite de l'enlèvement d'un soldat israélien par des groupes armés du territoire palestinien puis considérablement renforcé après la prise de contrôle de la bande de Gaza par le Hamas en juin 2007.
Israël l'a assoupli, sous intenses pressions internationales après l'assaut sanglant de sa marine le 31 mai 2010 contre une flottille humanitaire. Mais il a maintenu des restrictions très importantes à la circulation des personnes, ainsi qu'un strict blocus maritime et l'interdiction quasi totale des exportations. 

Conférence de paix à Paris : Israël soulagé par les réserves américaines

08/06/2011
Les réserves émises par Washington à l'idée française d'une conférence de paix israélo-palestinienne satisfont Israël, pour qui la secrétaire d'État Hillary Clinton a enterré la proposition de Paris, épargnant à l'État hébreu le rôle de fossoyeur. « Le sort de cette initiative (française) a été scellé par les déclarations de la secrétaire d'État Hillary Clinton », a déclaré un haut responsable israélien. Recevant lundi le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé, Mme Clinton avait jugé prématurée la proposition d'une conférence de paix en arguant de la nécessité d'un important « travail préparatoire ». « Notre attitude actuelle est d'attendre et de voir », avait-elle dit. « De toute façon, l'idée d'une telle conférence n'aurait pu se concrétiser sans le consentement américain et un soutien massif d'Israël qui ont fait défaut », a ajouté le responsable israélien sous le couvert de l'anonymat. « Israël, très réticent dès le départ devant l'initiative française mais ne voulant pas fermer la porte a priori, n'aurait envisagé sa participation à la conférence qu'à condition que Washington apporte des garanties », a-t-il expliqué.
De son côté, le vice-ministre israélien des Affaires étrangères Danny Ayalon s'est félicité des réserves de Mme Clinton en relevant « la proximité de la position d'Israël avec la déclaration » de la secrétaire d'État. Pour cette dernière, il faut d'abord « un retour aux négociations, qui demandera beaucoup de persuasion et de travail préparatoire, de manière à organiser une rencontre productive entre Israéliens et Palestiniens », même si aucune perspective crédible de pourparlers n'est en vue. Mme Clinton avait également reçu lundi, successivement, le négociateur palestinien Saëb Erakat puis l'émissaire israélien Yitzhak Molcho 
M. Juppé avait dévoilé le 2 juin un projet de conférence de paix pour ouvrir des pourparlers selon les paramètres énoncés le 19 mai par le président américain Barack Obama : simultanément sur les frontières sur les bases des lignes de juin 1967 et sur les garanties de sécurité, puis sur Jérusalem et les réfugiés. Cette idée de réunion, que Paris aimerait organiser dans les prochaines semaines, n'a jusqu'à présent vraiment suscité l'adhésion que du président palestinien, Mahmoud Abbas, et de l'envoyé spécial du quartette pour le Proche-Orient, Tony Blair, qui s'est dit ouvert à l'idée française. « Ce que le ministre français des Affaires étrangères dit est absolument correct au sens où l'on a besoin de non seulement rassembler un soutien à la construction d'un État palestinien et d'institutions palestiniennes, mais aussi d'injecter une impulsion politique », a dit M. Blair lors d'une visite hier à Oslo. « Il y a différentes discussions sur la façon dont cela pourrait être fait, et ce qui pourrait se produire dans le cadre d'une conférence des donateurs à Paris est évidemment une possibilité. On devrait donc certainement l'examiner », a-t-il ajouté. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a, lui, simplement fait savoir publiquement qu'il « soupesait » la proposition française et en « discuterait avec nos amis américains ». M. Netanyahu a déjà clairement laissé entendre qu'il ne considérait pas les lignes de juin 1967 comme une base de négociations. Il exclut à ce stade tout retrait total de la Cisjordanie et exige, dans le cadre de tout accord de paix, de garder à long terme le contrôle de parties importantes de ce territoire. Israël, qui n'a pas voulu opposer d'emblée une fin de non-recevoir à l'offre française mais sans jamais la soutenir, a toujours privilégié des négociations directes avec les Palestiniens sous l'égide des États-Unis.
Pour le politologue Eytan Gilboa, « Israël a toutes les raisons de se féliciter de la position américaine car il craignait d'être piégé dans une conférence internationale où il se serait retrouvé isolé ». Selon cet universitaire proche des milieux gouvernementaux, la prise de position américaine est « venue après des consultations préalables avec Israël ». Pour le chercheur Yossi Alpher, proche de l'opposition de gauche, « Netanyahu est certainement satisfait que Washington ait voulu garder le monopole de la négociation ». En revanche, a-t-il noté, le chef du gouvernement israélien « ne se réjouit certainement pas d'une nouvelle tentative (américaine) de relance de ces discussions », bloquées depuis septembre 2010, qui risque de faire apparaître Israël comme la partie la plus intransigeante.
(Source : AFP)