vendredi 8 août 2014

Le Top de la honte : ces artistes qui soutiennent Israël

L’armée israélienne vient de se retirer de la bande de Gaza après avoir offert au monde entier le spectacle affligeant d’une barbarie sans limites qui a vu le massacre de prés de 2000 gazaouis.
C’est le moment de dresser un premier bilan. On a vu d’un côté une armée d’occupation bombarder et réduire en miettes des quartiers entiers y compris des écoles et des hôpitaux et de l’autre des résistants se défendre en s’attaquant à des cibles militaires (Il n’y eu en tout et pour tout que 3 victimes civiles côté israélien).
Pour tout être doué de raison, il est désormais clair que les israéliens sont de véritables fous furieux. La machine à propagande ne fonctionne plus, de plus en plus de gens désirent boycotter un état raciste et colonialiste qui pratique une politique de nettoyage ethnique.
En France,  si les médias tentent de tempérer l’ampleur du rejet en censurant la majorité des commentaires, sur les réseaux sociaux plus personne n’est dupe, Israël pourrait bien être mis au ban des nations.
Pour les vedettes du show-bizz qui ont affiché ouvertement un soutien inconditionnel envers Israël, c’est aussi le moment d’en payer le prix.  Le premier a avoir senti le vent tourner est Patrick Bruel. Mis en cause pour avoir soutenu l’armée Israélienne, celui qui par le passé a défendu les bombardements sur Gaza, s’est repositionné en partisan de la paix entre les 2 peuples et incidemment a sauvé sa carrière et les contrats mirobolants qui vont avec.
Il y a fort à parier que d’autres artistes sionistes fassent la même chose ou du moins adoptent un profil bas le temps que l’opinion publique oublie cet épisode peu glorieux de l’Histoire.
Si aujourd’hui ils se taisent il faut bien garder en tête qu’hier ils n’hésitaient pas à défendre Israël becs et ongles et que demain à la première occasion ils pourraient recommencer.
Le but ici n’est pas de dresser des listes ni de désigner des noms à la vindicte. Tous ceux qui sont évoqués sont très probablement de braves types dont le bon fond a été instrumentalisé afin de servir la machine à propagande sioniste mais qui pour l’instant se gardent bien de dénoncer le comportement barbare de l’armée israélienne. D’ailleurs, on pourrait faire le même reproche aux autres artistes qui contrairement à leurs homologues d’autres pays se sont bien gardés de dénoncer quoi que ce soit ayant un rapport avec Israel. Comme le dit le vieil adage « qui ne dit mot, consent ».
Le premier de la classe : Enrico Macias
enricoIl chantait « le mendiant de l’amour », il a été nommé « messager de paix » par l’ONU, mais cela fait quelques années qu’Enrico Macias a tombé le masque et s’est montré sous le jour d’un féroce supporter de l’entité sioniste et de Tsahal.
Il a ainsi déclaré « vouloir être à Gaza aux cotés des soldats de Tsahal et mourir pour eux » et soutenir les bombardements à 10 000% !
Aujourd’hui, le brave Enrico est ruiné, certains de ses concerts sont annulés et il annoncé vouloir faire son alyah. Bon débarras !
Le bouffon : Gad El maleh
GadL’humoriste maroco-monégasque ne cache par qu’il est un fervent partisan d’Israël et de son armée et à ce titre il a participé à une campagne promotionnelle pour Tsahal d’où est extraite la photo sur le côté ( il ne s’agirait pas de lui).
La goy de service Véronique Genest :
genest-300x247On ne présente plus Véronique Genest islamophobe assumée habituée à tous les dérapages et qui  s’est même risqué à la politique en tant que suppléante du fondateur du site JSS news.
À la différence des autres artistes qui supportent activement le sionisme, celle qui se présente comme un « étron libre » n’est pas juive mais tout porte à croire qu’à 58 ans l’ex héroïne de Julie Lescaut pourrait se recycler en porte parole de la droite dure israélienne auprès des français.
Le bluffeur : Patrick Bruel
bruel
Après le désastre que représente le bombardement de Gaza, Patriiiick Bruel a senti le vent tourner et s’est reconverti en apôtre de la paix et ça a marché… quelques heures, le temps qu’un membre pas très futé de la LDJ le balance sur Facebook. Désormais, il passe pour un menteur auprès de son public. Heureusement, il lui reste le poker pour se refaire.  
Patrick Bruel est un lâche et un menteur
L’idiot du village : Johnny Hallyday
johnny
 
L’idole des jeunes a vendu des dizaines de millions de disques en 50 ans de carrière, pourtant ce n’est qu’a une époque récente qu’il a pu s’offrir une villa. 
Johnny n’est pas très futé, Johnny est trop gentil et pendant des années il a habité chez des amis. Au moment de la guerre des 6 jours, son pote qui l’hébergeait était un juif sioniste et le brave Johnny n’écoutant que son grand cœur a failli s’envoler pour Israël et s’enrôler dans Tsahal. Heureusement, comme il l’explique lui même, le temps qu’il arrive c’était fini !
Pour sa première visite en Israël, Johnny Hallyday a confié lundi qu’il avait « failli » venir soutenir l’Etat hébreu au moment de la Guerre des Six Jours en juin 1967, mais que le temps qu’il arrive, le conflit était fini. « J’ai beaucoup d’amis ici. J’ai failli venir au moment de la Guerre des Six jours, mais c’était fini avant que j’arrive », a raconté le rockeur français à la chaîne privée 10, à la veille de son premier et unique concert en Israël.
canto
Depuis que  Juliette Binoche s’est fait remettre en place par l’immonde Finkielkrault, le petit monde du show bizz français se garde bien de manifester un intérêt quelconque pour ce qui se passe en Palestine sous peine de se faire Dieudonniser. Seule exception : Eric Cantona qui a interpellé Flamby dans une vidéo et qui a demandé aux français de faire de même. La vidéo a connu un certain succès et peu après Flamby a durci le ton vis à vis de l’agression sur Gaza.
Le texte de son message :
« Monsieur le président, cher François Hollande, si cela n’est pas encore fait je vous invite vivement, expressément, à lire la lettre d’Edwy Plenel, sur le site Mediapart, qui vous est adressée. Si vous aussi comme moi avez été sensibles à cette lettre, faites-la circuler, faites-la partager, filmez-vous, pour demander au président François Hollande de la lire expressément. »
Vous pouvez envoyer, vous aussi, votre vidéo, directement à l’Elysée à cette adresse : http://www.elysee.fr/ecrire-au-president-de-la-republique/

Gaza : Où sont les prisonniers palestiniens détenus par Israël ?

Le ministère palestinien des prisonniers, Shawqi al-Ayasa , interroge la communauté internationale, dont la Croix Rouge, pour savoir ce que l’occupant israélien fait, en toute opacité, des prisonniers qu’il a kidnappés dans la bande de Gaza.
Photo datant du 24 juillet dernier (Maanimages/File)
« L’armée d’occupation, au cours de son aggression actuelle à Gaza, a enlevé des dizaines de Palestiniens et les a emmenés vers des lieux inconnus », a déclaré le 6 août Shawqi al-Ayasa qui exige de connaître l’identité et le sort qui est fait à ces prisonniers.
Le ministre a exprimé la crainte que bon nombre de ces prisonniers aient été exécutés par l’armée israélienne, en violation du droit international et notamment des Conventions de Genève.
Il fait appel aux organisations internationales, tel que le Comité International de la Croix Rouge pour intervenir et obtenir les informations à ce sujet.
Il demande également à toutes les familles palestiniennes qui soupçonne Israel d’avoir enlevé un de leurs proches, de le contacter.
Source : http://imemc.org/article/67566
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Elbit : un grand bravo à nos amis britanniques !

Alors que leur action sur le toit de la firme d’armement israélienne ELBIT s’est terminée mercredi soir, après l’intervention de la police, l’exemple donné par des militants de « London Palestine Action » , continue à être salué dans le monde entier.
Les Palestiniens ont été émus de voir que des hommes et des femmes n’avaient pas hésité à prendre des risques pour dénoncer la collaboration militaire européenne avec l’occupant sanguinaire.
Car Israël ne pourrait pas continuer à coloniser et massacrer sans cette collaboration, et il est primordial de s’y opposer.
Face aux centaines d’enfants palestiniens tués en quelques semaines, aux milliers d’autres qui resteront infirmes à vie, il est réconfortant de voir qu’ici, dans nos pays où personne ne risque ni la mort, ni des blessures, ni la démolition de sa maison, ni l’enlèvement de ses enfants, mais seulement une amende en cas de désobéissance civile, il y a des êtres humains qui agissent en conscience.
Qu’ils sachent, s’ils ont un procès et une amende à payer, que nous serons tous solidaires, comme nous le sommes de chaque militant(e) que l’on tente de réprimer ou d’intimider quand il ou elle défend une cause juste, quand il ou elle fait preuve d’humanité.
Cette page FB a été vue et aimée plus de 350.000 fois : https://www.facebook.com/londonpale...
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Gideon Levy menacé de mort en Israël

Ce journaliste israélien courageux, qui dénonce régulièrement la politique d’occupation dans le quotidien Haaretz, et qui n’a pas mâché ses mots sur le largage actuel de bombes sur la population de Gaza, risque sa vie, et se trouve obligé d’être accompagné en permanence d’un garde du corps.
"Des insultes et des menaces, le journaliste israélien d’Haaretz, Gideon Levy, en a reçu beaucoup en trente ans d’une carrière consacrée à la couverture de la politique israélienne dans les territoires palestiniens. Jamais comme durant l’opération « Bordure protectrice ».
Le 14 juillet, interviewé par une télévision dans les rues d’Ashkelon, ville méridionale d’Israël, le journaliste de 61 ans est pris à partie par un habitant : « Traître, va vivre avec le Hamas ! », lui hurle l’homme, lui jetant un billet à la figure. L’article qu’il a écrit le matin même, « Le mal que font les pilotes », lui a valu une pluie de menaces par téléphone et sur les réseaux sociaux. « Ils sont la crème de la jeunesse israélienne, (…) ils perpètrent les actes les plus mauvais, les plus brutaux et les plus méprisables. (…) Ils sont assis dans leur cockpit et appuient sur le bouton de leur joystick, jeu de guerre », a-t-il écrit. Dans la rue, où tous reconnaissent son imposante carrure et son visage tanné par le soleil, les regards se font mauvais et les insultes pleuvent.
« J’ai écrit le même article pendant l’opération « Plomb durci » (2008-2009), cela a suscité beaucoup de colère, mais rien comparé à ce que je vis en ce moment. L’armée et la sécurité sont la véritable religion de ce pays. Les gens voudraient qu’on ne critique qu’une fois que l’opération est finie », souligne-t-il. Il ne se déplace plus sans un garde du corps. Certains lui prédisent le même sort qu’Itzhak Rabin, tué le 4 novembre 1995 lors d’un discours public à Tel-Aviv par Yigal Amir, un extrémiste de droite, opposé aux accords d’Oslo qu’il avait signés avec les Palestiniens en 1993.
« LA SOCIÉTÉ ISRAÉLIENNE EST MALADE »
Gideon Levy n’est pas le seul à subir des menaces, à la limite de l’agression physique. « Les gens de gauche ont peur d’aller aux manifestations, d’être frappés. Le mot smolani (« gauchiste ») est devenu la pire des insultes. On ne peut exprimer aucune sympathie ou empathie pour les Palestiniens sans être menacé. Les vrais racistes eux ne se cachent plus. » Le symptôme, selon lui, d’années d’expansion de l’extrême droite, du racisme et de l’incitation à la haine en Israël. « La société israélienne est malade. Du sud du pays à Tel-Aviv, les images de Gaza sont reçues avec indifférence, voire par des expressions de joie. Il suffit de regarder les réseaux sociaux et les appels à « les brûler tous ». Je n’avais jamais vu ça », explique-t-il. « Finalement, le mot « fascisme », que j’essaie d’utiliser le moins possible, a mérité sa place dans la société israélienne », écrivait-il, le 19 juillet.
Mais l’homme est décidé à ne pas se taire. Le soutien que lui apporte la direction de son journal, malgré le désabonnement de lecteurs outrés et la colère de certains collègues, est inestimable à ses yeux. « Je crois sincèrement en ce que je pense, parfois je me trouve même trop modéré. Je regarde Al-Jazira en anglais et je deviens plus radical encore », confie-t-il. Celui qui fut pendant quatre ans à la fin des années soixante-dix, le conseiller et porte-parole de Shimon Pérès, alors au parti travailliste, n’était pas mû par l’idéologie, le jour où il a été envoyé par le quotidien Haaretz couvrir la première intifada (1987-1993). « J’ai peu à peu réalisé que l’occupation est le plus grand drame d’Israël et que personne ou presque ne la couvre », dit-il.
CONDAMNÉ À OBSERVER LA GUERRE DEPUIS SON SALON
Beaucoup le comparent à sa collègue, Amira Hass, qui vit à Ramallah. « Nous sommes très différents. Elle est très courageuse. Moi, je vis dans ma bulle à Tel-Aviv. » Depuis son salon, où il est condamné à observer la guerre, interdit comme tous les journalistes israéliens d’entrer à Gaza depuis huit ans, il zappe entre les chaînes nationales et internationales, édifié par la couverture des médias israéliens. « Ce sont deux mondes parallèles ! Les médias ici ont tellement déshumanisé les Palestiniens. »
Il fustige cette opération « plus brutale encore que « Plomb durci » ». « C’est horrible, ça n’a mené à rien. Le gouvernement n’avait aucune stratégie, aucun objectif clair. Il nous parle de tunnels au lieu de désenclaver Gaza. Ils ont bombardé des écoles, un marché, la station électrique. Il y a 400 000 réfugiés, dont certains pour la deuxième ou troisième fois. Ils admettent que plus de 70 % des victimes sont des civils : quelle excuse peut-on trouver à cela ? Ça ressemble à Damas. »
Le véritable contexte de cette guerre, dit-il, a été la fin des négociations de paix en avril, la mise sens dessus dessous de la Cisjordanie après l’enlèvement de trois jeunes Israéliens le 12 juin, les obstacles mis à l’accord de réconciliation interpalestinien et surtout sept ans de siège à Gaza. « Si les Palestiniens ne lancent pas de roquettes, personne ne parle de Gaza et ne s’en préoccupe. C’est une cage. Même lors des négociations de paix, ils ne parlent que de la Cisjordanie », pointe-t-il. « Vraiment, je n’aime pas le Hamas, mais tout ce qu’il demande c’est que le siège soit levé. »
Pour lui, seules les pressions de la communauté internationale pourront faire changer la politique d’Israël. Il n’y a plus personne en face. Le camp de la paix s’est délité depuis la seconde Intifada et « le mensonge d’Ehoud Barak ». « Il a dit qu’il n’y avait pas de partenaire pour la paix. Israël a perdu l’espoir et la gauche a perdu l’espoir. » Gideon Levy lui continue, soutenu par les lettres de ceux qui le remercient d’être une « lumière dans la pénombre » ou même de ceux qui, en désaccord avec ses idées, promettent de « se battre » pour qu’il puisse toujours s’exprimer.
Source : http://www.lemonde.fr/proche-orient...
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Gaza : La Résistance reste en alerte

Les combattants de la Résistance palestinienne ont-ils déposé les armes et profitent-ils du cessez-le-feu qui vient de prendre effet pour se reposer et/ou aller voir comment va leur famille ? Il semble que non. Les combattants ne sont pas rentrés chez eux depuis un mois et on ne connaîtra le sort de beaucoup d’entre eux que lorsque tous les décombres auront été déblayés.
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Des partisans du Hamas crient des slogans anti-israéliens lors d’une manifestation dans la ville de Naplouse en Cisjordanie, en soutien au Hamas et contre l’offensive militaire israélienne dans la bande de Gaza, le 4 août 2014 - Photo : AFP/Jaafer Ashtiyeh
Gaza – Pour se rendre compte de ce que font les combattants, il suffisait de se promener dans Gaza le premier jour (hier) du cessez-le-feu. Il y avait peu de monde dans les rues de Gaza, sauf sur les marchés. Les Gazaouis transportaient des sacs d’aide humanitaire et un peu de pain. On ne voyait pas la moindre arme, ni un seul barbu dans les rues parce que la confrontation armée est toujours possible, selon des sources sécuritaires.
Il est clair que le Hamas a pris des mesures de sécurité draconiennes pour protéger la vie de ses combattants. Les branches militaires palestiniennes n’ont apparemment aucune confiance dans les perfides forces d’occupation qui ont déjà violé deux fois le cessez-le-feu en ciblant des civils.
Al-Akhbar a rencontré fortuitement Abu al-Momen, un commandant de l’unité des snipers des Brigades al-Qassam, la branche militaire du Hamas au nord de la bande de Gaza. Abu al-Momen se trouvait sur la plage, il venait de sortir d’une cache voisine d’où, selon ses dires, il surveillait le rivage au cas où des hommes grenouilles de la marine israélienne tenteraient de s’infiltrer. Cela s’était déjà produit deux semaines auparavant mais un tir de barrage des combattants les avait empêchés d’entrer.
Nous avons pu bavarder avec Abu al-Momen quelques minutes. La main sur la gâchette de son fusil, il nous a confié que cela faisait longtemps qu’il n’avait pas quitté son poste et que lui et se camarades n’étaient pas rentrés voir leurs familles car ils avaient reçu l’ordre strict de rester prêts au combat dans leurs postes respectifs tant que le commandant de terrain ne leur avait pas transmis d’autres instructions du haut commandement.
Al-Akhbar tient de source sûre qu’un officier d’une unité d’élite des Brigades al-Qassam, dont le nom-de-guerre* était Samed, a été ciblé au moment où il quittait sa cache pour faire un appel au walkie-talkie dans le secteur de al-Khaznadar dans le nord-ouest de Gaza.
Selon cette source, les combattants ont des instructions très strictes. Ils doivent être prêts au combat à tout instant. Ils ne doivent jamais quitter leurs postes – particulièrement ceux qui sont sur les lignes de front – et les unités de surveillance doivent opérer 24 heures sur 24.
Le commandant de terrain a enquêté, et il s’est avéré que l’endroit où étaient cachés les combattants avait été pilonné par l’aviation israélienne et que les combattants avaient été obligés de sortir pour ne pas tous mourir. Mais un drone les a repérés tout de suite et a tué Samed pendant qu’il téléphonait, ainsi qu’un autre combattant.
Tout en maintenant ces strictes mesures de sécurité, les factions palestiniennes discutent avec les services secrets du Caire d’un accord qui mettrait fin à la guerre et au siège. Parallèlement, les troupes israéliennes se retirent de la plupart des territoires où elles étaient entrées pendant l’Opération Bordure Protectrice lancée le 7 juillet. Les branches militaires de la Résistance palestinienne se comportent donc comme si la guerre n’était pas finie. Elles se sont engagées à riposter à la moindre incursion de l’ennemi pendant le cessez-le-feu et c’est pourquoi elles ne baissent pas la garde.
Selon des statistiques semi-officielles, 80 % des plus de 1800 martyrs de Gaza sont des civils, surtout des femmes et des enfants. Il y a eu moins de combattants tués dans cette guerre que dans les précédentes grâce à des mesures de sécurité plus strictes. Les Israéliens se sont révélés incapables de localiser les combattants et cela explique sans doute en partie pourquoi ils ont ciblé et assassiné tant de civils.
La branche armée du Jihad islamique, les Brigades al-Quds, a annoncé la mort de 60 de ses combattants. Les Brigades al-Qassam et d’autres factions ont fait de même. Mais aucune n’a encore pu présenter de chiffres définitifs. Selon les Brigades Al-Quds, beaucoup de leurs combattants ont été tués avec les civils, soit parce qu’ils ont été pris par surprise soit parce qu’ils n’étaient pas au combat à ce moment-là.
Les Brigades Al-Qassam ont redit hier que leurs décisions et actions futures auraient pour but de "réaliser les aspirations de notre peuple que nous ne pouvons pas faire semblant d’ignorer."
Le mouvement a souligné que la phase actuelle était temporaire et a ajouté : "Le comportement de l’ennemi déterminera le cours de la lutte et son issue."
Notes :
* En Français dans le texte
http://english.al-akhbar.com/conten...
Traduction : Info-palestine.eu - Dominique Muselet

Gaza s’achemine rapidement vers une terrible crise sanitaire

L’agence internationale d’aide, Oxfam, a déclaré que la bande de Gaza était au bord d’une crise sanitaire majeure en raison des effets dévastateurs de la guerre israélienne sur les secteurs de la santé et de l’environnement.
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Quand les militaires israéliens entendent le mot "culture", ils envoient leurs missiles... Le 2 août, l’Université islamique de Gaza a subi un bombardement israélien
Dans un communiqué de presse d’Oxfam, reçu par l’agence Anadolu, l’agence des Nations Unies a déclaré que les bombardements israéliens ont causé la destruction de dizaines de puits, conduites et réservoirs et ont entraîné la pollution des eaux consommables par l’écoulement incontrôlé des eaux usées.
L’agence estime que 15 000 tonnes de déchets solides sont en train de pourrir dans les rues, que les stations de pompage des eaux usées sont sur le point de manquer de carburant et que de nombreux quartiers ont été privés d’électricité depuis des jours, en raison du bombardements par Israël de la seule centrale électrique de Gaza.
Oxfam a dit travailler dans un environnement dont l’infrastructure pour l’eau a été complètement détruite, ce qui empêche les gens de Gaza de cuisiner, d’utiliser les toilettes, ou simplement de se laver les mains, en soulignant qu’il y avait donc un risque énorme pour la santé publique.
« L’infrastructure de Gaza va prendre des mois ou des années à être complètement remise sur pied, » a déclaré le responsable d’Oxfam dans les territoires palestiniens sous occupation.
Il a poursuivi : « les conditions de santé publique dans la bande de Gaza s’aggravent d’heure en heure, et avec le manque d’eau courante, il y a la menace d’une propagation rapide de maladies. Le cessez-le-seul ne sera pas suffisant pour mettre fin à la souffrance de Gaza. Le blocus de Gaza doit également être levé si l’on veut une reprise réelle et finalement une paix durable pour les Israéliens et les Palestiniens ».
Mardi matin, l’armée israélienne a annoncé le retrait de ses forces terrestres sur des « lignes de défense » en dehors de la bande de Gaza, après qu’une trêve de 72 heures ait été convenue entre les organisations de la résistance palestinienne et Israël sous les auspices de l’Égypte, à partir de 5 heures du matin (GMT) hier.
L’armée israélienne a lancé une offensive contre la bande de Gaza le 7 juillet sous le prétexte de faire cesser les tirs de roquettes depuis la bande de Gaza. L’opération militaire a causé la mort de près de 1875 personnes et en a blessé plus de 9000 autres, selon le ministère palestinien de la Santé.
Selon des sources israéliennes officielles, 64 soldats israéliens et trois civils ont été tués, et 1008 ont été blessés (651 militaires et 357 civils). De leur côté, les Brigades al-Qassam, l’aile militaire du Hamas, ont revendiqué avoir tué 161 officiers et soldats israéliens et en avoir capturé un.
6 août 2014 - Middle East Monitor - Vous pouvez consulter cet article à :
https://www.middleeastmonitor.com/n...
Traduction : Info-Palestine.eu

Le viol de Gaza

De plus grand camp de concentration du monde, Gaza est devenu le plus grand cimetière au monde.
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Des Palestiniens emmènent le corps d’une fillette de 8 ans retiré des décombres d’une maison bombardée par l’aviation israélienne dans le camp de Shati à Gaza Ville le 4 août 2014. Cette frappe a également blessé 30 personnes, quelques minutes après qu’Israël eut déclaré une trêve, disent les soignants - Photo : AFP/GETTY/Marco Longari
« Un terroriste comme ceux qui ont enlevé les garçons et les ont tués, la seule chose qui le dissuadera, c’est de savoir que sa sœur ou sa mère seront violées s’il est attrapé » a dit Mordechai Kedar, maître de conférence à l’Université Bar-Ilan.
Comment peut on décrire le massacre actuel à Gaza avec un langage qui s’est révélé dangereux depuis longtemps. Où commencer et où en finir si on veut une analyse sémiologique des dramatiques images d’enfants saignant à mort en dépit des tentatives d’Israël pour nous persuader que ces enfants n’étaient pas des cibles, mais étaient des militants ?
Massacre à l’aube
S’il y a des questions qu’il faut poser, elle concernent la nature d’une idéologie hégémonique moderne qui déshumanise des petits enfants et incite des soldats à tirer sur des femmes, à bombarder des hôpitaux et des écoles servant d’abris à ceux qui sont devenus des sans-abri. Mais ce n’est vraiment pas le moment pour poser de telles questions philosophiques aussi grandioses. Qu’est donc censé faire le Palestinien - ou la Palestinienne – qui vit une réalité politique aussi grossière ?
Le présent article ne prétend pas être une analyse politique raisonnable du « conflit de Gaza » et des « affrontements violents » qui ont éclaté dans la bande de Gaza. Il ne se veut pas davantage une analyse qui investigue le contexte et l’issue prévue de ce que beaucoup de Palestiniens considèrent comme la fin d’Oslo. Il ne faudrait donc pas tomber dans la dichotomie bourgeoise corps-esprit. A un carrefour historique comme celui-ci, on ne peut pas faire l’impasse sur les émotions.
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Un Palestinien blessé lors d’un bombardement du camp de réfugiés de Shati est traité à l’hôpital al-Shifa à Gaza Ville, le 4 août 2014 - Photo : AFP/GETTY/Mohammed Abed)
Considérons ceci : tandis que j’écris cet article, une douzaine de civils palestiniens se font tuer. En ce 24ème jour de massacre, plus de de 1.300 civils palestiniens ont été tués. Selon les groupes de défense des droits, 80 % des morts sont des civils. Et les attaques israéliennes semblent augmenter. La question (bien compréhensible) que posent les Palestiniens, et leur réponse, c’est : « Comment un gouvernement qui se prétend engagé pour la paix avec son ’partenaire’ palestinien ordonne-t-il à ses soldats de faire feu et de tuer sans discrimination ? ».
L’importance de l’image dans « l’âge de la reproduction mécanique » réside dans sa capacité de convoyer un message instantané. Pour beaucoup de gens, la seule source d’information est ce qu’ils voient sur leur écran de télévision. Les séquences de bébés décapités sont dès lors devenues le message direct que les Palestiniens veulent faire passer : « Voici notre réalité quotidienne. Voilà où nous en sommes 20 années après avoir signé les Accords d’Oslo ». Tant pis pour le processus de paix et pour la solution des deux états.
Toutefois les médias dominants ont systématiquement aseptisé les images qui sortaient de Gaza pour présenter un tableau plus « acceptable » de la violence.
Pour faire écho à Edward Saïd et à Noam Chomsky, comment les médias internationaux – pour ne pas dire occidentaux – peuvent-ils être objectifs alors qu’ils sont contrôlés par cinq corporations transnationales, qui toutes ont des relations intimes avec l’industrie de la défense étatsunienne ?
Les centaines d’enfants tués à Gaza ne seraient-ils que de « regrettables » dommages collatéraux ?
Et ces 28 familles complètement décimées pendant qu’elle prenaient leur petit-déjeuner ?
Et les enfants de Chejaya qui ont perdu leur sang et agonisé pendant des heures sous les yeux de leurs parents, parce que les soldats israéliens refusaient de laisser approcher une ambulance de la zone ?
Et la famille entière Abu Jamei assassinée quand une habitation de quatre étages a été ciblée par un avion de chasse israélien ?
Combien sont des « dommages collatéraux acceptables » pour les médias occidentaux ?
Les Hamad à Beit Hanoun ?
Les Hajj à Khan Younis ?
Les Syam à Rafah ?
Les Zaanin ?
Kanan et Saji Al-Hallaque, massacrés en même temps que leur père, leur mère enceinte, leur grand-mère et leur tante pendant que la famille rompait le jeûne à l’iftar ? Et leur grand-père, mon collègue le professeur Akram Hallaque, doit vivre à présent avec la souffrance d’avoir perdu sa famille – son épouse, sa fille (mon étudiante), deux petits-enfants, et sa belle-fille enceinte. Son fils est en soins intensifs depuis plusieurs jours.
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Qui va leur rendre justice ?
Qui va payer pour la perte de ces familles ?
Des négociations menées par Obama et Kerry en faveur des Israéliens ?
Le criminel de guerre Tony Blair ?
Sont-ils censés voir un état non souverain de Cisjordanie et Gaza comme un accord « équitable » pour les vies des proches qu’elles ont perdus ?
Ceux qui ont été tués avaient vécu des vies si brèves, tout entières dans la bande de Gaza – des vies vécues et perdues comme réfugiés sous une occupation brutale. C’est notre destin : mourir dans la guerre de 2006, sinon, dans la guerre de 2008-2009. Et si vous avez survécu, alors on tente un autre coup en 2012, et si vous êtes toujours vivant, alors ils vous achèveront en 2014, ou bien la prochaine fois, en 2015, 2016, 2017 ?
Mais est-ce que cela ne leur suffit pas ? Non !
Pour le régime israélien, Gaza est un défi parce que les deux tiers de la population sont des réfugiés à qui la Résolution 194 des Nations Unies a reconnu le droit au retour.
Cela pourrait-il être la vraie raison pour laquelle Israël commet un génocide à Gaza de manière répétée ? « Exterminez toutes ces brutes » et après, vous vivrez heureux pour toujours ?!
Gaza est devenue une zone de guerre permanente, le plus grand camp de concentration sur terre est devenu un champ de mort – un cimetière plein de bruit. Le corps palestinien est devenu la cible ultime des balles israéliennes – plus il est jeune, mieux c’est ! Le corps palestinien, en d’autres mots, est devenu le site même de l’injustice : éliminez le corps et il laissera un vide qui peut être occupé – un pays sans peuple pour un peuple sans pays.
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Des enfants palestiniens blessés par les bombardements sur le camp de réfugiés de Shati sont soignés à l’hôpital al-Shifa, le 4 août 2014 - Photo : AFP/GETTYMohammed Abed
Le peuple palestinien a compris depuis longtemps que le prétendu « processus de paix » ne menace ni ne modifie le vieux statu quo, et qu’il ne leur permettra aucunement d’exercer leurs droits nationaux et politiques.
A droite ou à gauche, la position israélienne est claire comme de l’eau de roche : pas de retour aux frontières du 4 juin 1967. Pas de démantèlement des colonies juives. Pas de retour de réfugiés palestiniens, pas de reculade sur Jérusalem comme capitale indivisible, éternelle d’Israël, et pas d’état palestinien souverain indépendant avec sa propre armée sur la rive occidentale du Jourdain.
Le meilleure offre est celle d’un bantoustan palestinien, un réservoir d’autochtones indésirables. Quant aux gens de Gaza, ils ne méritent même pas cette solution indigne : il vaut mieux se débarrasser d’eux tous par une solution finale via le génocide avec le soutien du président des Etats-Unis, des pays européens, de la Ligue Arabe voire de certains Palestiniens de naissance !
Entendre ces puissants instigateurs et partisans du génocide bramer pour un cessez-le-feu 24 jours après un tel massacre ajoute l’insulte à l’injure !
Les Palestiniens de Gaza sont blâmés de se faire abattre et bombarder parce qu’ils ne se sont pas enfuis.
On les blâme de se trouver dans la même habitation que celle où ils ont vécu toute leur brève et cruelle vie.
On les blâme de ne pas être capables de décamper en 57 secondes.
On les blâme de laisser jouer leurs enfants sur la plage.
Et on les blâme de refuser de ne pas se laisser coloniser.
L’occupant, l’oppresseur, le meurtrier et ses alliés les dépossèdent et déshonorent leurs morts avec leur paroles mensongères, leurs chaînes et leurs médias partiaux, leur feinte empathie et leur inutile navette diplomatique qui n’a pas l’intention de donner aux Palestiniens les droits que prévoient les conventions internationales.
Donc, la barbarie sans précédent continue !
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* Haiddar EID est écrivain et professeur de littérature postcoloniale à l’université Al-Aqsa à Gaza, après avoir enseigné dans plusieurs universités à l’étranger. Vétéran dans le mouvement des droits nationaux palestiniens, c’est un commentateur politique indépendant, auteur de nombreux articles sur la situation en Palestine.
http://www.aljazeera.com/indepth/op...
Traduction : Info-Palestine.eu - AMM

Que pensent les Gazaouis de la guerre, du Jihad, du Hamas, de l’Égypte, de l’avenir ?

Des Gazaouis donnent leurs points de vue sur la résistance armée, le Hamas, Mahmoud Abbas, le rôle de l’Égypte... ainsi que sur l’avenir.
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Une femme palestinienne porte son enfant au milieu des décombres à Gaza, le 1er août 2014 - Photo : MEE/Mohammed Asad
Dans un rare moment de calme, des habitants de la bande de Gaza ont été interrogés par MEE sur la dernière guerre d’Israël contre la bande de Gaza et la réponse palestinienne. Voici quelques-unes de leurs réponses, toutes très réfléchies.
Nashaat Al Wehidi, 47 ans, auteur :
« Aujourd’hui, il y a un consensus national sur la résistance, alors que Israël attaque en permanence. Je me réfère à un groupe de factions militaires palestiniennes qui ont apporté l’espoir et la force morale aux Palestiniens sous occupation, et aux Arabes de même. La résistance palestinienne a la capacité de lutter contre l’occupant israélien et contre son ’armée qui n’a jamais été vaincue,’ l’une des forces militaires les plus stratégiques et les plus puissantes dans le monde.
« Les Palestiniens ont l’espoir que le leadership politique palestinienne dirigée par Abu Mazen [Mahmoud Abbas] revienne à la même étape réunissant islamisme et nationalisme, afin de conduire le projet national pour mettre fin à l’occupation israélienne de la Palestine, imposer la libération des prisonniers et le retour des réfugiés palestiniens.
« J’ai une fille de 7 ans, elle a déjà vécu trois guerres avec Israël, qui ont tué près de 5000 Palestiniens. Lorsque nous parlons de guerre, nous incluons l’impact physique, psychologique et émotionnel sur les enfants palestiniens dès le premier instant où ils sont nés. Beaucoup d’enfants dans le monde ne peuvent pas imaginer cela.
« En ce qui concerne l’Égypte, nous, Palestiniens, sommes dans l’attente d’un dirigeant égyptien pouvant jouer un rôle longtemps absent de la scène arabe, depuis l’époque de Mustafa Hafed - l’Égyptien qui a été tué en Palestine par un engin explosif israélien, et dont le nom est encore honoré avec une école qui porte son nom dans la bande de Gaza. Abdelaziz a été tué en Palestine aux mains des forces d’occupation israéliennes. Nous nous souvenons aussi d’Ahmed Abdelaziz qui a été assassiné en même temps que d’autres officiers et soldats égyptiens dans le Sinaï aux mains des forces israéliennes forces qui les avaient faits prisonniers, désarmés, puis leur avaient attaché les mains derrière le dos puis exécutés, tous, sauf un ou deux - leur faisant creuser les fosses communes avant de les exécuter. Les ordres supérieurs d’Israël étaient de ne faire aucun prisonnier. Les Égyptiens doivent se rappeler ces faits, et nous, en tant que Palestiniens, avons besoin que l’Égypte agisse avec nous pour la réunification arabe. La relation entre l’Égypte et la Palestine n’est pas simple. Nos deux nations ont à la fois les relations humaines et historiques. L’Égypte est considérée, pour tous les Arabes, comme le cœur et le pouls qui combinent les espoirs et les douleurs de toutes les nations arabes.
« Quand je parle de ma fille Areej, je dois mentionner la défaite en Juin 1967. Je suis né à cette époque, qui était difficile pour les mouvements islamiques et nationaux. Depuis, j’ai vécu plusieurs guerres jusqu’à celle d’aujourd’hui, .. 2014.
« Malgré notre douleur et les armes lourdes israéliennes qui nous mettent en pièces, j’insiste sur le fait que les personnes âgées meurent et que les jeunes n’oublient jamais. »
Hekmat Abu Zakary, 32 ans, administrateur public :
« Le Hamas est un groupe de la résistance palestinienne qui défend les terres palestiniennes qu’Israël occupe. Je suis en désaccord avec lui idéologiquement et avec certaines de ses politiques. Ma prise de distance avec leur idéologie remonte à la période où ils étaient en concurrence pour la gouvernance de Gaza, avec des confrontations militaires avec le Fatah et les forces de sécurité de l’Autorité palestinienne dirigées par Abu Mazen. Cela a fait que le Hamas a perdu en popularité, parce qu’il voulait mettre en œuvre ses principes et ses convictions avec le peuple palestinien. Cependant, en tant que mouvement de résistance légitime, je les respecte, en particulier pour leur résistance à Israël, qui poursuit depuis tant d’années ses massacres contre les Palestiniens.
« C’est comme pour le Jihad islamique. C’est un mouvement qui a toujours su éviter les disputes politiques, gagnant ainsi le respect de nombreuses personnes. Il s’est mis à l’écart du travail politique et est uniquement axé sur la résistance à l’occupation israélienne. Cela fait qu’ils sont très respectés au sein de la population palestinienne, même si certains Palestiniens peuvent les voir comme une extension du régime iranien en Palestine. Mais ce n’est pas un problème pour moi.
« Les fondements de la résistance palestinienne, c’est de défendre les droits des Palestiniens, et je respecte cela, aussi longtemps que le pistolet est dirigé vers l’occupant israélien et que son but est de résister à l’occupation pour la liberté des Palestiniens.
« Je crois que l’Égypte, en tant que pays voisin, restera le défenseur de la bande de Gaza. Parce que la relation géographique et humaine entre nous fait que l’Égypte est toujours présente, même si elle est absente de la scène en raison d’un système politique qui rend les choses difficiles. Mais il n’y a pas d’alternative à l’Égypte, elle doit revenir sur scène.
« En ce qui concerne Mahmoud Abbas, il est toujours président de la Palestine, peu importe combien nous sommes en accord ou en désaccord avec lui. Il met en œuvre une politique qu’il considère comme un service rendu au peuple palestinien et à ses aspirations, tandis que les mouvements islamiques peuvent avoir des opinions différentes. Mais je pense qu’un vaste secteur de la population palestinienne le soutient, en dépit de ses erreurs ».
Abdelmajeed Abu Nasser, 22 ans, étudiant :
« Je crois que le Hamas est un mouvement qui défend les droits des Palestiniens. Je le vois comme une armée potentielle de défense et je le respecte hautement. Le Jihad islamique est aussi une extension du Hamas, agissant pour un objectif : libérer la Palestine de l’occupation. Je respecte le Jihad islamique aussi parce qu’il ne s’implique pas dans la politique palestinienne, mais place tous ses efforts dans la lutte contre le projet sioniste en Palestine.
« Je vois Mahmoud Abbas comme le président palestinien légitime et je le respecte pour avoir porté la cause de la Palestine sur la scène internationale. Maintenant Abbas se tient aux côtés de son peuple dans la bande de Gaza, après avoir compris qu’Israël avait peu à lui offrir en réelles négociations.
« Quant à l’Égypte, avec [le président égyptien Abdul-Fattah] al-Sisi en charge, le gouvernement du Caire se trouve en Israël de A à Z, approuvant le blocus israélien de la bande de Gaza et la fermeture du passage de Rafah pour les malades et les blessés coincés à l’intérieur du territoire assiégé. À l’époque de [l’ancien président égyptien Mohamed] Morsi, les choses étaient plus faciles pour nous. Pendant la guerre israélienne de 2012 contre Gaza, Morsi a envoyé son premier ministre suivre de près la situation. Je regrette le temps de Morsi, quand nous avons sentis un peu de liberté et d’attention venant de nos voisins. »
Hassan Nakhala, 23 ans, universitaire :
« Le Hamas est un mouvement de résistance qui se bat pour la libération de la Palestine, du Jourdain à la mer Méditerranée. Il essaie de résister à l’occupation par tous les moyens disponibles. Nous avons vu le Hamas se développer au fil des ans. Toute personne qui résiste à l’occupation, je la respecte beaucoup. Le Hamas nous donne la fierté d’avoir capturer des soldats israéliens pour les échanger contre nos prisonniers palestiniens. Israël n’est pourtant pas disposé à les libérer.
« Jihad islamique est aussi un mouvement de résistance avec des objectifs pour libérer la Palestine, par l’adoption du projet islamique. Je ne sais pas pourquoi ils ont des réserves quand il s’agit de se joindre à un gouvernement, mais je sais que dans la précédente guerre de 2012, le Jihad islamique a joué un rôle dans les combats, et maintenant il a un rôle essentiel dans la médiation entre l’Égypte et le Hamas.
« En ce qui concerne Abbas, il est le président de la Palestine, mais il est censé se tenir aux côtés de son peuple. Il devrait arrêter la coordination de sécurité avec Israël. La résistance conduite par le Hamas à Gaza est plus puisante en raison de leur volonté de lutter contre les collaborateurs. En Cisjordanie, les forces de sécurité du président Abbas ne permettent pas aux gens de résister à l’occupation.
« Pendant la période de Morsi, l’Égypte a joué un rôle différent dans la guerre 2012 contre la bande de Gaza, mais maintenant nous sommes toujours en état de siège et même les fournitures médicales ne passent plus. Dans la première agression, à l’époque de Moubarak, la guerre avait été annoncé du Caire, mais Moubarak avait promis qu’il ne permettrait pas que les Palestiniens meurent de faim. Mais maintenant, au cours de cette guerre israélienne, nos tunnels de survie ont été fermés et l’approvisionnement en eau et en électricité est gravement diminué. L’Égypte ne joue plus son rôle de médiateur. Je vois que l’ Égypte est un parti qui impose le siège israélien. Nous espérons que l’Égypte, comme nous la connaissons, retourne à son ancien rôle, en contribuant à un honorable accord de cessez-le pour les factions palestiniennes. »
Ibtissam Al-Khalili, 48 ans, femme au foyer :
« Le Hamas :.... Je pense qu’ils sont bons. Qu’Allah les bénisse pour le travail qu’ils font. Ce sont eux qui vont nous sauver du siège imposé par Israël. Nous avons seulement Allah, puis ensuite le Hamas. Je les ai toujours respectés pour le travail qu’ils font, ils nous ont toujours aidés, de façon charitable. Ils aident beaucoup de femmes et d’enfants orphelins alors que le reste du monde leur a tourné le dos. »
« Le Jihad islamique :... Qu’Allah les protège pour nous défendre avec leurs roquettes, lorsque nous sommes attaqués chaque jour par Israël. Ils vont nous sauver et nous rendre la vie. Nous vivons maintenant dans l’ombre de leur résistance. Avant on nous tuaient sans raison, et aujourd’hui, nous sommes encore tués, mais au moins nous avons la résistance. Plus Israël nous frappe, moins nous avons de gens vers qui se tourner. Sauf eux. Les frontières sont fermées et nos frères arabes nous ont oubliés.
« Je ne suis pas satisfaite avec l’Égypte, Sisi est censé être musulman, mais il regarde les corps de nos enfants déchiquetés par les armes d’Israël et nos maisons démolies dessus de nos têtes. Le gouvernement égyptien soutient Israël et non les Palestiniens. Sisi n’a pas vu le petit enfant de Gaza dont le cerveau s’est répandu sur sa tête ? Il aurait dû agir plus humainement. Sisi ne peut dans le même temps prôner un cessez-le-feu et aider l’oppresseur israélien.
« Abbas ne fait que regarder, comme le reste du monde. Abbas et Sisi ne se comportent pas de façon honnête. Ils se sont vendus à Israël et aux États-Unis. Je me souviens toujours de ces deux-là dans mes prières et je demande à Allah de les punir. Abbas nous traite... comme un pays qui a besoin de charité, nous envoyant des médicaments comme si nous étions un pays pauvre d’Afrique, et non sa propre nation palestinienne. »
Othman Swaliem, 38 ans, chauffeur de taxi :
« Je n’ai jamais aimé le Hamas, parce que je suis en désaccord avec leur approche pour la fin du conflit, mais je crains que nous ne pouvons pas obtenir nos droits par d’autres méthodes. Israël a fait échouer Abbas dans les négociations et a renforcé le Hamas en faisant que les gens comme moi les considèrent comme la seule option pour changer une triste réalité. Le siège est en train de tuer les gens comme moi qui ont besoin de nourrir 8 enfants. Maintenant, les combattants du Hamas sacrifient leur vie et gagnent notre respect pour tenter une nouvelle approche - qui est la lutte armée - pour imposer la fin du siège israélien et l’ouverture des frontières vers la liberté.
« Le Jihad islamique a toujours été un bon combattant sur ​​le terrain. Je n’ai jamais eu de problèmes avec eux. Ils sont moins radicaux que le Hamas, mais leur relation avec l’Égypte devrait ouvrir des portes pour le Hamas en Égypte, après avoir été maltraité par Sisi après que le président Morsi ait été renversé.
Quant à Abbas, je voudrais qu’il accorde plus d’attention à des gens comme nous qui sommes perdus après 7 années de siège et des divisions entre factions palestiniennes. Je comprends qu’il a fait de son mieux avec Israël, offrant ainsi de nombreux compromis. Mais, mon conseil pour lui, c’est qu’il démantèle l’Autorité palestinienne et le monde dira : « Nous en avons fini et c’est l’occupant, Israël, qui doit assumer la responsabilité de fournir des services. Si vous gardez un animal dans un zoo, vous êtes obligé de prendre soin de lui. Vous ne pouvez pas le laisser mourir de faim.
« Quand il est question de l’Égypte, je ne peux m’empêcher de voir l’image de Sisi. Il a fait tant de dégâts pour nous, nous amenant à un point d’étranglement, tout cela parce que certains d’entre nous soutenaient et applaudissaient Morsi. Personnellement, je suis puni, parce que, avant que Sisi ait ordonné la fermeture du passage de Rafah, j’ai fait deux ou trois voyages depuis la ville de Gaza à Rafah pour ramener des visiteurs internationaux arrivant avec de l’argent à dépenser ici, et permettant de voir aussi de nouveaux visages, amenant des sourires au milieu de toute cette dépression. Rien de tout cela n’existe plus aujourd’hui. L’Égypte assume la responsabilité. Je ne peux pas dire que je suis en colère contre eux, mais je reste silencieux, malheureux. Alors que la révolution avait mis fin à l’ère de la tyrannie en Égypte, celle-ci a depuis été rétablie et s’étend maintenant jusqu’à nous car Israël et le régime égyptien travaillent main dans la main. Je souhaite que nous puissions retrouver l’ancienne Égypte que nous avions adorée. »
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* Mohammed Omer est un journaliste palestino-néerlandais renommé, basé à Gaza.
http://www.middleeasteye.net/news/w...
Traduction : Info-Palestine.eu - Naguib

Fin du cessez-le-feu : explications

Les analystes s’accordent à dire que Gaza a trop souffert pour accepter une simple trêve avec Israël. Mais ils craignent que cela ne marque le début d’une « terrible tragédie » dans laquelle la souffrance des Palestiniens sera décuplée.
Samah Sabawi : Auteur, analyste politique et avocate spécialisée dans les droits de l’homme
Pour l’opinion publique israélienne, un cessez-le signifie qu’ils peuvent revenir à une vie normale et faire semblant que l’occupation et le siège de Gaza n’existent pas. Pour les Palestiniens à Gaza, cela signifie une vie à nouveau suspendue sur fond de misère.
Le temps est une arme de torture pour les Palestiniens dans la bande de Gaza. Avec des centaines de milliers de déplacés, des infrastructures civiles essentielles détruites et l’ensemble de la population de 1,8 million de personnes endurant les souffrances aiguës du manque d’électrique, d’eau et de médicaments, qu’il y ait cessez-le-feu ou non, chaque minute qui passe sous le blocus est un acte de guerre et une agression brutale.
Il existe un large consensus parmi tous les Palestiniens aujourd’hui pour dire que si le siège n’est pas levé, les groupes armés palestiniens avec le soutien de la population retourneront à la résistance armée.
Israël insiste pour démilitariser les organisations palestiniennes. Mais les Palestiniens sont convaincus qu’ils doivent être en mesure de se protéger. Personne n’est intervenu quand Israël pilonnait Gaza avec des chars, des canons et des F16. Les seuls qui se sont levés étaient les groupes armés palestiniens qui ont réussi à repousser la quatrième armée la plus puissante du monde.
Convaincre la résistance palestinienne de rendre leurs armes est non seulement susceptible d’être rejeté par les groupes militants, mais aussi par l’opinion publique palestinienne en général.
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Des parents des réfugiés palestiniens tués dans une frappe israélienne sur une école des Nations Unies à Beit Hanoun, le jeudi 24 juillet 2014, sont en pleurs à l’hôpital Kamal Adwan
Pour aller de l’avant et sortir de l’impasse, il aurait fallu que l’Égypte revienne sur le devant de la scène et ouvre le passage de Rafah et aussi que d’autres acteurs importants exigent qu’Israël respecte ses obligations en vertu du droit humanitaire, sous peine de se voir appliquer des sanctions internationales.
Si les négociateurs palestiniens reviennent du Caire sans avoir imposé au minimum la fin du siège, alors le peuple de Palestine n’aura plus qu’une seule option, et c’est un retour à la résistance armée qui se traduira par une horrible tragédie qui va démultiplier ses souffrances. Nous avons beaucoup entendu dans la bande de Gaza le mois dernier, la répétition de la même phrase : « nous voulons vivre libre ou mourir ici. »

Jonathan Cook, un journaliste britannique basé à Nazareth depuis 2001, est l’auteur de trois livres sur le conflit israélo-palestinien
Ce qui dominera dans l’attaque d’Israël sur Gaza, ce sont les remarquables réalisations militaires du Hamas. Ses combattants ont utilisé un réseau de tunnels afin de tendre des embuscades aux soldats israéliens, tuant plus de 60 d’entre eux - la moitié du nombre de morts infligés à Israël au Liban en 2006 par le Hezbollah, une force beaucoup mieux équipée. Le Hamas a même lancé un raid audacieux sur un poste militaire à l’intérieur d’Israël, tuant cinq soldats.
Il a également continué à tirer des roquettes sur les villes israéliennes durant les combats, réussissant même brièvement faire cesser de fonctionner le seul aéroport international d’Israël. Les dommages causés à l’économie d’Israël sont estimé à 4,5 milliards de dollars à ce jour.
Face à une forte résistance du Hamas, Israël a été effectivement battu par le temps. Les États américains et européens ne peuvent rester trop longtemps aveugles face aux massacres infligés par Israël aux civils de Gaza. Benjamin Netanyahu a également eu peur de lancer une invasion terrestre en profondeur, étant sûr que le coût en vies humaines augmenterait pour les soldats [israéliens].
Le Hamas a trop poussé son avantage et la bande de Gaza a payé un prix trop élevé, pour ne pas exiger l’application d’une demande qui unit tout le monde dans l’enclave : la fin du blocus étouffant d’Israël.
Mais l’humiliation militaire d’Israël signifie qu’il ne peut pas se permettre de laisser le Hamas se regrouper et parfaire ses compétences. Le nouveau mot d’ordre d’Israël pour Gaza est « démilitarisation », privant Gaza de tous les matériaux qui pourraient aider le Hamas dans la prochaine confrontation.
Les négociations actuelles ou futures devront trouver un moyen de sortir de cette impasse. La tentation pour les deux parties sera d’utiliser des armes à longue portée - des roquettes du Hamas, des bombardements et des frappes aériennes pour Israël - intensifiant la pression sur l’autre camp pour un accord, comme nous l’avons vu se produire dès que la trêve a expiré ce matin.
Ironiquement, la solution pour Netanyahu peut être fournie par l’accord récent du Hamas pour une réconciliation avec le Fatah de Mahmoud Abbas. C’était le gouvernement d’unité que Netanyahu a essayé de démanteler avec ses attaques contre le Hamas en Cisjordanie et à Gaza.
Israël peut convenir d’un assouplissement du blocus, donnant ainsi au Hamas une victoire partielle, mais seulement à condition que le Fatah et Abbas reviennent faire la police de Gaza. Puis Netanyahu pourra serrer la vis à Abbas jusqu’à ce que celui-ci démilitarise la bande de Gaza pour le compte d’Israël.

Sam Bahour, un consultant américano-palestinien en développement d’affaires et commentateur politique, basé à Ramallah
L’utilisation même du mot « cessez le feu » est insultante. Elle représente une symétrie artificielle que les Palestiniens auraient imposée, même si la réalité sur le terrain est tout à fait contraire.
Pour une fragile et non représentative délégation de l’unité palestinienne, être engagée dans des négociations »« de cessez-le-feu » avec leur occupant militaire (qu’importe que ce soit directement ou par des intermédiaires) signifie que les Palestiniens repartent pour une période dans le style d’Oslo, où - quoi qu’il ait été convenu - la partie palestinienne abandonnera officiellement des droits dont elle aura été dépouillée auparavant par Israël depuis des décennies.
Ces droits, au premier rang desquels se trouve celui d’être protégé, doivent être garantis par des États tiers en vertu de leurs obligations à l’égard de la quatrième Convention de Genève, sans qu’il soit besoin d’une « résistance » ou de « pourparlers de cessez-le-feu ».
Un « cessez-le-feu » renforce simplement la fausse impression qu’il y a une certaine symétrie entre la Palestine et Israël. Il n’y en a pas ! En outre, la conduite de ces négociations de « cessez-le-feu » dans la capitale d’un pays qui participe au siège de la bande de Gaza, devrait être une source d’embarras pour chaque membre de l’équipe de négociation palestinienne, au premier rang desquels figure le Hamas.

Ramzy Baroud, auteur palestinien et rédacteur en chef de Middle-East Eye
8 août 2014 - Middle East Monitor - Vous pouvez consulter cet article à :
https://www.middleeastmonitor.com/n...
Traduction : Info-Palestine.eu

Gaza: "Nos droits ou la guerre", expiration de la trêve

Les tirs de roquettes et les bombardements israéliens ont repris vendredi matin dans la bande de Gaza où un cessez-le-feu a expiré sans qu'Israéliens et Palestiniens ne parviennent à s'entendre sur sa prolongation en raison de l’intransigeance des forces d’occupation.
Ces bombardements ont fait vendredi un premier martyr, un enfant palestinien de 10 ans, ce qui relève à plus de  1.900 le nombre des martyrs tués depuis le début de l'agression israélienne contre Gaza le 8 juillet.
Le Hamas a accusé jeudi soir « Israël » de bloquer les négociations pour une prolongation de cette trêve en n'accédant pas aux demandes de la délégation palestinienne, notamment la fin du blocus de Gaza qui asphyxie l'enclave depuis huit ans et la libération de prisonniers.
"Nous refusons de prolonger le cessez-le-feu, c'est une décision finale, Israël n'a rien proposé", a déclaré à l'AFP un membre du Hamas au sein de la délégation de négociateurs palestiniens au Caire. « Israël » "n'a pas accepté de mettre un terme au blocus", a expliqué le responsable du Hamas au Caire.
De son côté, un responsable du Jihad islamique au Caire, l'autre faction de la résistance à Gaza, a également annoncé que son mouvement ne prolongera pas le cessez-le-feu.
AlQassam prête "à se lancer dans une guerre d’usure
Les brigades AlQassam, la branche armée du Hamas, ont pressé depuis Gaza la délégation palestinienne au Caire de "ne pas accepter de cessez-le-feu si elle n'obtient pas satisfaction sur les demandes de notre peuple", et s'est dite prête "à se lancer de nouveau dans la bataille".
Le porte-parole d’AlQassam, Abu Obaida, a déclaré jeudi que "si nos exigences ne sont pas acceptées par Israël, nous transformerons ce conflit en guerre d'usure".
Abou Obaida, présente la possibilité de construire un port sur la Méditerranée comme la première des exigences de son organisation. Il réclame aussi "la fin véritable de l'agression (israélienne) et une vraie levée du siège".
Faute de quoi, les forces d’occupation seront obligés à entrer en guerre d’usure paralysant la vie dans les grandes villes de l’entité sioniste, dont la suspension pour plusieurs mois des vols dans l’aéroport Ben Gourion; ou bien à être attirées dans des affrontements terrestres qui mettront fin à son armée vaincue.
Netanyahu ordonne de frapper Gaza
L'armée israélienne a annoncé vendredi avoir repris ses frappes aériennes et tirs d'artillerie contre Gaza peu après que le Premier ministre Benjamin Netanyahu lui ait ordonné de frapper l'enclave palestinienne.
"L'armée israélienne a effectué des frappes aériennes et des tirs d'artillerie, mais n'a pas déployé de soldats à l'intérieur de l'enclave palestinienne", a précisé un porte-parole militaire, alors que des témoins et des sources palestiniennes ont fait état de frappes aériennes dans le nord et le centre de la bande de Gaza.
Selon les médias israéliens, plus de 35 roquettes ont été tirées de Gaza vers les colonies israéliennes depuis 08H00 (05H00 GMT) et l'expiration de ce cessez-le-feu de trois jours.
 Les autorités d’occupation ont appelé à la réouverture des abris anti-roquettes publics dans un rayon de 80 km de la bande de Gaza, et ceux situés au sud de Tel Aviv.

Un jeune Palestinien tué par des soldats israéliens en Cisjordanie

Un adolescent palestinien a été tué vendredi par des soldats en Cisjordanie lors d'une manifestation contre l'offensive israélienne dans la bande de Gaza, ont affirmé des responsables médicaux palestiniens à l'AFP.
Le jeune homme de 19 ans a été tué dans des heurts près de la colonie de Psagot, entre Jérusalem et la ville de Ramallah. L'armée israélienne a dit étudier le dossier.
En outre, des dizaines de Palestiniens de Cisjordanie ont été blessés vendredi par les forces de sécurité israéliennes lors d'une autre manifestation à Hébron contre l'offensive dans la bande de Gaza, ont annoncé des responsables médicaux palestiniens.
Un homme a été grièvement blessé par un tir à balle réelle à la poitrine, et un autre, âgé de 29 ans, a été touché par des tirs à balle réelle et des tirs de balles en caoutchouc.
Selon l'armée israélienne, 300 manifestants ont attaqué des soldats en faisant rouler des pneus en feu et en lançant des cocktails Molotov et des pierres.
"Les soldats ont répondu en tirant à l'aide d'armes anti-émeutes", a expliqué à l'AFP une porte-parole, dont des fusils.
Environ 2.000 personnes, dont beaucoup agitaient les drapeaux verts du Hamas, ont défilé dans Hébron, en Cisjordanie, selon un correspondant de l'AFP.
Des manifestations ont également eu lieu à Ramallah et aux environs de Naplouse, toujours en Cisjordanie.
Et aux alentours de Bethléem, selon la police israélienne, des "centaines" de manifestants, certains masqués ou portant des roquettes en plastique, ont jeté des pierres et des cocktails Molotov sur la police, qui les a dispersés. Aucun blessé n'a été rapporté.

Gaza : les Palestiniens restent prêts à négocier (négociateurs)

Les négociateurs palestiniens ont indiqué vendredi à la médiation égyptienne qu'ils restaient au Caire "pour parvenir à un accord final" avec Israël dans le conflit qui fait rage dans la bande de Gaza depuis un mois, a annoncé le chef de la délégation palestinienne.
Mais il n'a pas détaillé les objectifs de son équipe, ni mentionné une éventuelle prolongation du cessez-le-feu de trois jours qui a pris fin vendredi matin. "Nous restons assis ici pour parvenir à un accord final afin de restaurer les droits de notre peuple", a simplement déclaré à la presse Azzam al-Ahmed, le chef de la délégation des négociateurs palestiniens au Caire.

Gaza: l'Egypte appelle Palestiniens et Israéliens à revenir négocier une trêve

L'Egypte a appelé vendredi, en tant que médiateur, Palestiniens et Israéliens à revenir négocier au Caire pour tenter de parvenir à un nouveau cessez-le-feu dans la bande de Gaza, assurant qu'il ne restait que quelques "points de désaccord" à surmonter.
Le cessez-le-feu de 72 heures arraché mardi par l'Egypte n'a pas été prolongé vendredi matin, les deux ennemis s'en rejetant mutuellement la faute. Des dizaines de roquettes tirées de Gaza ont touché Israël, qui a riposté en bombardant selon lui des cibles "terroristes", tuant un enfant de 10 ans.

Gaza : un enfant palestinien tué dans une frappe aérienne israélienne

La reprise des hostilités dans la bande de Gaza a fait vendredi un premier mort, un enfant palestinien de 10 ans tué dans un raid de l'aviation israélienne, ont indiqué les services d'urgence palestiniens.
A 05H00 GMT une trêve de trois jours entre Israël et le Hamas a expiré, relançant un conflit qui a fait depuis le 8 juillet près de 1.900 morts côté palestinien. Les mouvements palestiniens ont repris dans la matinée les tirs de roquette vers le sud d'Israël tandis que l'Etat hébreu renouvelait ses frappes aériennes et de l'artillerie sur l'enclave sous blocus.

http://www.lorientlejour.com 

L’offensive militaire israélienne sur la bande de Gaza 7 juillet 2014/7 août 2014 Bilan provisoire

Par
- 1890 morts palestiniens, dont 430 enfants, 240 femmes et 106 personnes âgées suite à des bombardements et des attaques sanglantes.
- 9750 blessés lors de ces bombardements aveugles de l’armée de l’occupation israélienne, dont 1550 femmes, 420 personnes âgées et 2550 enfants
- Plus de 7300 raids israéliens partout dans la bande de Gaza
- Des quartiers détruits totalement et effacés de la carte
- 2520 maisons ont été détruites suite à ces bombardements aveugles
L’offensive militaire israélienne sur la bande de Gaza 
7 juillet 2014/7 août 2014
Bilan provisoire
- 5790 maisons endommagées par les bombardements
- Plus de 27000 personnes sont sans-abri après la destruction de leurs maisons
- 120 mosquées ont été détruites
- Une église visée
- 15 journalistes tués
- 20 ambulanciers et secouristes tués
- Cinq universités bombardées
- 150 écoles publiques bombardées dont 25 détruites
- 5 écoles de l’ONU visées
- 5 hôpitaux bombardés
- 29 centres médicaux bombardés
- 120 usines détruites
- 3 banques visées
- 20 organisations et associations détruites
- 30 postes de polices touchés
- 50 bâtiments publics bombardés
- La centrale électrique totalement détruite
- 30 puits d’eau bombardés
- 11 cimetières bombardés
- Des routes et des terrains agricoles détruits
- Destruction massive partout dans la bande de Gaza
- Des infrastructures civiles détruites
- Les pertes économiques à Gaza dépassent 4 milliards d’euros.
Nous allons reconstruire tout à Gaza
Avec notre volonté remarquable et notre courage exceptionnel
Gaza sera toujours debout !
Gaza résiste, Gaza existe et Gaza persiste !
Palestine vivra, Palestine vaincra !

Plainte du PS contre José Luis Moragues : rassemblement de soutien sur le parvis du commissariat central, à Montpellier, le lundi 18 août dès 14h30, jour de l’audition qui aura lieu à 15h.

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Suite à l’occupation, le 30 juillet, des locaux de la Fédération 34 du Parti Socialiste, celui-ci a déposé une plainte nominative pour dégradation contre une seule personne : José Luis Moraguès (un des animateurs et porte-parole du Comité BDS France 34 et membre de la coordination nationale CCIPPP). JLM est convoqué pour audition (pour dégradation de biens d’autrui) le 18 août 2014 à 15h au commissariat.
Plainte du PS contre José Luis Moragues : rassemblement de soutien sur le parvis du commissariat central, à Montpellier, le lundi 18 août dès 14h30, jour de l’audition qui aura lieu à 15h.
C’est de la peinture acrylique pour enfants, et donc lavable à l’eau !!
Cette occupation, à l’initiative du Comité BDS France 34 et du MIB34, a mobilisé 35 personnes dont des représentants du NPA. Vous trouverez un compte-rendu et des images sur le site du Comité BDS France 34.
Nous  avons décidé de riposter en faisant une campagne d’information sur les motifs qui nous ont fait mener cette action contre le gouvernement PS et F. Hollande et d’articuler cette campagne aux revendications nationales du mouvement de solidarité à la Palestine et en particulier de la Campagne BDS France ainsi qu’aux revendications locales. Celles-ci sont sorties renforcées par la mobilisation pour Gaza (suspension du jumelage avec la ville de Tibériade et cessation du subventionnement public de la Journée sioniste dite de Jérusalem et demande à l’Etat d’interdire cette journée qui est un appel à la violation du droit international). Une des manifestations de 2500 personnes a marché sur la Mairie de Montpellier pour soutenir ces revendications.
Il est évident que cette plainte s’inscrit dans la campagne de criminalisation du mouvement de solidarité à la Palestine lancée au plus haut niveau par Hollande et Valls et qu'elle vise à casser l’action du Comité BDS France34 qui, depuis sa création en mars 2009, et toujours en lien avec les quartiers populaires, a développé – en passant par la Coalition contre Agrexco, le Bateau pour Gaza – une intense activité BDS dans la ville de Montpellier en lien avec les villes voisines, Nîmes en particulier.
Les ciblages BDS locaux mentionnés ci-dessus concernent en premier lieu le PS qui est au pouvoir dans toutes les instances territoriales depuis des décennies et nous nous attendons à d’autres attaques de bas niveau du même ordre visant le comité BDS France 34 et ses animateurs et animatrices. D’autant que le CRIF, qui jusqu’ici était dans la majorité (PS), est passé à l’UMP via sa vice-présidente régionale, Mme Perla Danan. En tant que responsable des relations internationales (!) de la Mairie PS, elle était tenue à une certaine neutralité dans ses expressions publiques. Ce n’est plus le cas et dernièrement, elle a eu le culot de déclarer sur FR3 qu’au stand BDS France 34, sur la Comédie, à trois reprises on aurait traité de « sale juif » des personnes juives.
Il est certain que ce stand et ses drapeaux palestiniens flottant fièrement au cœur de Montpellier ne sont pas du goût duCRIFet de la gauche sioniste et qu’il est dans la ligne de mire.
Le Comité BDS France 34 et MIB 34 appellent à un rassemblement de soutien sur le parvis du commissariat central, à Montpellier, le lundi 18 août dès 14h30, jour de l’audition qui aura lieu à 15h.
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Appel à soutien lancé par NPA : voici le communiqué unitaire que nous proposons de co-signer à toutes les organisations concernées.
Non à la criminalisation du mouvement de solidarité avec Gaza ! Solidarité avec les militants de BDS France 34 !
Nous tenons à exprimer tout notre soutien et notre solidarité au camarade José Luis Moragues du Comité BDS France 34 (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) convoqué par la police à la suite de la plainte "pour dégradation de bien d’autrui" déposée par la Fédération de l’Hérault du Parti Socialiste à la suite d’une action collective d’occupation pacifique de son local. Celle-ci a été organisée par des militant-e-s et des organisations solidaires du peuple palestinien venu-e-s dénoncer la politique de Hollande et Valls, membres du Parti Socialiste, face au massacre perpétré par l’État d’Israël contre Gaza.
Nous appelons à venir manifester collectivement notre soutien à José Luis Moraguès et notre refus de voir le mouvement de solidarité avec Gaza criminalisé, le lundi 18 août 2014 devant le commissariat central de Montpellier.
La justice est notre combat, la solidarité notre arme.
Liste des organisations signataires :
NPA 34

Réponse à faire parvenir à contact@npa34.org
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Echos dans la presse (Midi Libre 7 août 2014)
"A Montpellier, le PS et les pro-palestiniens restent en conflit"
http://www.midilibre.fr/2014/08/07/bourgi-la-plainte-est-maintenue,1034988.php

Al-Qassam : “Pas de cessez-le-feu sans satisfaction de nos revendications légitimes" (vidéo)

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Traduit de l'arabe par Saed Bannoura pour IMEMC.
Le jeudi 7 août, les Brigades al Qassam, la branche armée du mouvement Hamas, ont déclaré dans une vidéo que tout cessez-le-feu et accord de trêve qui n'incluraient pas l'acceptation des exigences palestiniens légitimes et fondamentales, dont la levée du siège et la création d'un port, ne seraient pas acceptées par les factions de la résistance armée dans la région côtière.
Al-Qassam : “Pas de cessez-le-feu sans satisfaction de nos revendications légitimes' (vidéo)
Les Brigades ont dit que l'armée et les dirigeants politiques d'Israël continuent de proférer des menaces contre le peuple palestinien, leurs dirigeants et leurs factions résistantes, pendant qu'Israël "continue ses crimes et ses massacres, et est coutumier de ces crimes qui apportent la mort et la destruction."
Dans la déclaration vidéo, un représentant des Brigades al-Qassam a déclaré :
"Ils croyaient que leur armée ne pouvait pas être vaincue, que leurs chars ne pouvaient pas être détruits, ils croyaient que leurs avions, leurs tanks et leurs forces spéciales étaient capables de faire ce qu'ils voulaient.
Mais malgré leurs mensonges et leur tromperie sur la bravoure de leurs soldats des brigades Givati et Nahal, et de leurs parachutistes, ils n'ont pas réussi à contrer les héros de la résistance, de al-Qassam et des autres groupes armés."
"Ils pensent qu'ils peuvent continuer à manipuler les gens, à violer le droit international, mais ils ont retiré leur armée parce qu'ils se sont rendu compte qu'une invasion terrestre à Gaza est comme s'enliser dans des sables mouvants (...) toute décision de reprise d'une invasion terrestre signifiera davantage de soldats tués, blessés, capturés et terrifiés (...) les armes de leurs blindés deviendront un sujet de plaisanterie pour le monde entier (...)"
"Nous affirmons que :
D'abord, nous sommes prêts pour toute prochaine bataille, et nous imposerons aux occupants des options difficiles. Nous les entraînerons dans une bataille prolongée au cours de laquelle nous paralyserons la vie dans les grandes villes israéliennes, empêcheront tout trafic à Ben Gourion pendant de longs mois, entraînant des pertes économiques très lourdes.
"Ou nous les entraînerons dans une bataille terrestre prolongée qui verra la fin de leur armée vaincue, nous leur infligerons des milliers de morts parmi leurs soldats, et des centaines de milliers de blessés, et nous ferons des prisonniers de guerre, nous ferons de leur char Merkava la blague du siècle. Notre résistance et notre peuple sont prêts à briser l'armée des occupants, et à gagner la bataille pour la libération.
"Deuxièmement, nous n'accepterons pas que cette bataille se termine sans une véritable fin aux attaques sous toutes leurs formes, et une véritable fin de ce siège, et la création d'un port à Gaza. Tout le reste est une tromperie et une tentative de nier les sacrifices de notre grande nation.
"Troisièmement, nous croyons fermement que nos revendications n'ont pas besoin de négociations, ce sont des droits humanitaires, des droits de base, garantis par le droit international, et c'est pourquoi nous demandons aux négociateurs palestiniens de ne pas accepter d'extension du cessez-le-feu sans que soient satisfaites nos revendications légitimes.
"Si elles sont satisfaites, nous pouvons prolonger la trêve, puis discuter des détails et des questions techniques, et si Israël refusent nos exigences, alors nous demandons à l'équipe palestinienne de cesser les discussions et ne pas prendre part aux manipulations d'Israël.
"La résistance, avec le pouvoir et la volonté de Dieu, est capable de faire respecter ses exigences, et celles de notre peuple.
Dieu est Grand. C'est le Jihad, une victoire du martyre.
Les Brigades Al-Qassam."
Source : IMEMC
Traduction : MR pour ISM
http://www.ism-france.org