jeudi 22 octobre 2009

Solana se réjouit de la répression et de la collaboration en Cisjordanie occupée

mardi 20 octobre 2009 - 07h:40

Ma’an News Agency


Le plus haut responsable de la politique étrangère de l’Union Européenne, Javier Solana, a félicité le Fatah et les milices palestiniennes « de sécurité » lors d’une visite dans la ville de Ramallah en Cisjordanie ce lundi.

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Hébron, 9 septembre 2007 - Les miliciens du Fatah arrêtent un jeune manifestant sympathisant du Hamas - Photo : AP/Nasser Shiyoukhi

« Lorsque les Palestiniens prennent le contrôle sur des questions difficiles comme la sécurité ils font un très bon boulot », a déclaré le Haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité au cours d’une conférence de presse commune au siège de la mission EUPOL COPPS [on appréciera le jeu de mots - N.d.T], la mission de formation policière de l’UE.

« Je suis très heureux que tout le monde reconnaisse les efforts déployés par les forces de sécurité palestiniennes pour garantir la sécurité dans les territoires sous le contrôle des Palestiniens » [mensonge : les territoires sont sous occupation israélienne et non pas sous contrôle palestinien, même si les Israéliens délèguent certaines tâches répressives aux milices du Fatah - N.d.T], a déclaré Solana dans un communiqué.

« Je l’ai entendu dire du peuple palestinien [lequel ? L’entourage direct d’Abbas très probablement...], des dirigeants israéliens [l’occupant est donc content du travail fourni par les collaborateurs palestiniens] et aujourd’hui, je l’ai même lu dans la presse [cela n’est en rien une référence, les médias dominants étant devenus depuis longtemps des instruments de guerre et non des moyens d’information]. »

« Nous sommes fiers si nous y avons contribué [Solana est donc fier d’avoir contribué à l’incarcération de près d’un millier d’opposants politiques dans les geôles du Fatah, plusieurs étant morts sous la torture] et j’espère que nous avons contribué à cela, mais la chose importante c’est les Palestiniens », dit-il, se référant à la mission EUPOL COPPS [Solana aime les Palestiniens, mais à la condition qu’ils soient dociles et qu’ils collaborent avec l’occupant israélien].

Alors qu’il était à Ramallah, Solana a tenu une réunion avec le chef d’EUPOL COPPS, et avec le chef de la mission mission d’assistance [de collaboration] de l’UE, actuellement en sommeil [il faut espérer le plus longtemps possible] au passage de Rafah à la frontière de Gaza avec l’Égypte.

Auparavant Solana a rencontré l’ex-président Mahmoud Abbas et le premier ministre provisoire [non élu], Salam Fayyad.

19 octobre 2009 - Ma’an News Agency - Vous pouvez consulter cet article à :

http://www.maannews.net/eng/ViewDet...
Traduction : Info-Palestine.net

Chapeau à Erdogan, chapeau à la Turquie

mercredi 21 octobre 2009 - 06h:14

Khalid Amayreh


Que la Turquie ait récemment décidé d’exclure Israël d’un exercice militaire aérien au-dessus de son territoire montre que la Turquie ne se prêtera pas au chantage du sionisme criminel international.

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30 janvier 2009, aéroport d’Istanbul. Des partisans du parti turc au pouvoir attendent Erdogan pour le féliciter de son attitude face à Peres à Davos - Photo : AP

Les officiels et les médias sionistes ont cherché à atténuer l’impact de cette décision sur les relations de plus en plus difficiles avec la Turquie en prétendant qu’elle n’avait que de lointains rapports avec l’attaque génocidaire lancée par l’armée israélienne pendant l’hiver dernier contre la bande de Gaza.

Toutefois, le premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, ainsi que d’autres officiels turcs ont dit très franchement que l’annulation de l’exercice militaire répondait aux sentiments de la majorité de l’opinion publique turque à l’égard des atrocités de type nazi commises dans la Bande de Gaza.

Cette semaine, Erdogan a fait allusion une fois de plus au massacre de centaines d’enfants palestiniens perpétré par l’armée israélienne au moyen d’obus au phosphore blanc et d’autres engins de mort.

Le premier ministre a insisté sur le fait que l’opinion publique a un rôle influent en Turquie et qu’il incombait au gouvernement de la prendre en considération.

Ces paroles ont effectivement réduit au silence les prétentions des sionistes, essayant de se persuader que la Turquie céderait sous leur pression.

Assurément, il est peu probable qu’Israël se soumette à la nouvelle réalité des relations turco-israéliennes, à savoir que le leadership quasi islamique de la république turque ne se contentera pas de faire le sourd et de se taire et de détourner la tête si le régime sioniste continue à commettre ses crimes génocidaires contre les civils sans défense et innocents en Palestine occupée.

Les milieux sionistes, furieux de ne pas arriver à intimider ou à harceler les dirigeants turcs vont probablement trouver le moyen de se venger de la Turquie.

Ils pourraient par exemple inciter le congrès des USA, dominé par des juifs, à déclarer que la campagne anti-arménienne de 1915 était un « génocide » voire un « holocauste ». Chose plus importante, Israël et ses cercles sionistes vont probablement redoubler d’efforts pour inciter l’établissement militaire turc, traditionnellement séculier, de renverser le gouvernement démocratiquement élu.

Israël est connu pour avoir monté l’armée turque contre les gouvernements civils qui ont osé s’écarter de la ligne sioniste.

L’exemple classique est le coup tenté par les sionistes contre le premier ministre islamique de la Turquie moderne, Necmittin Erbakan en 1997 [...].

Le sionisme a joué un rôle pivot dans la chute de l’Etat ottoman après que le sultan Abdul Hamid II eut rejeté avec fermeté des demandes répétées pour la création d’un foyer national juif en Palestine.

Néanmoins, Israël devrait se garder de toute ingérence provocatrice dans les affaires intérieures turques qui risquerait de lui valoir un retour de bâton et pourrait compromettre irrémédiablement les relations avec la Turquie.

En outre, comme les relations entre le gouvernement et l’établissement militaire turc se stabilisent davantage, il sera sans doute plus difficile que jamais de faire aboutir les conspirations inspirées par les sionistes. L’exclusion d’Israël des exercices militaires de l’Aigle anatolien est une mesure populaire parmi la plupart des Turcs inquiets des efforts répétés déployés par les extrémistes juifs, avec le soutien du gouvernement, pour mettre le pied dans la mosquée Al Aqsa à Jérusalem occupée, un des sanctuaires les plus saints de l’Islam.

En outre, la décision est manifestement justifiée d’un point de vue moral. Après tout, quel pays, et encore moins un pays islamique, accueillerait les avions de guerre qui il y a quelques mois seulement ont fait pleuvoir la mort sur des enfants sans défense et non protégés dans toute la Bande de Gaza, tuant, mutilant et carbonisant des milliers de personnes innocentes, et détruisant complètement des milliers de maisons, des mosquées et d’autres bâtiments civils ?

Les Sionistes essayeront toujours de défendre ou de dissimuler, par des mensonges obscènes, leurs crimes néfastes, maintenant mis au grand jour par le rapport Goldstone.

Ils prétendront, comme l’a fait cette semaine l’ancienne ministre israélienne des affaires étrangères, Tzipi Livni, que le génocide virtuel de Gaza n’était pas un acte anti-palestinien, mais plutôt « un acte anti-terroriste. » De telles affirmations sont rien moins qu’une fornication du langage.

Après tout, il est bien établi que la grande majorité des victimes de l’attaque éclair contre Gaza ont été des civils innocents. Ce fait est reconnu par des groupes de défense des droits de l’homme tels qu’Amnesty International, Human Rights Watch et même B’tselem, groupe israélien qui contrôle les crimes perpétrés par l’armée israélienne dans les territoires palestiniens occupés.

Se pourrait-il donc que le monde entier se trompe sur ce qui s’est passé à Gaza et que les voyous judéo-nazis de Tel-Aviv aient raison ?

Le leadership turc doit donc être félicité de son engagement moral à l’égard des Palestiniens sans défense, dont beaucoup ont des ancêtres turcs, et qui souffrent sous une occupation militaire brutale de type nazi.

L’approche adoptée par la Turquie à l’égard d’Israël, entité dont l’existence même constitue un énorme crime de guerre, ou un crime contre l’humanité, est le moins que tout pays musulman peut faire pour empêcher un génocide possible des Palestiniens.

C’est pourquoi, d’autres pays musulmans (et non-musulmans) ayant des liens diplomatiques avec le régime israélien devraient tirer la leçon de l’attitude de la Turquie et cesser de mener leurs affaires comme d’habitude avec les nazis de notre temps.

Je dis ceci parce que n’est-ce pas un acte nazi par excellence que d’utiliser une technologie létale de pointe pour exterminer des civils innocents auxquels on refuse l’accès à la nourriture et au carburant ainsi qu’à quelques commodités essentielles de la vie, sous prétexte que des projectiles primitifs ont tué et blessé quelques colons israéliens ; ceux qui les ont tirés, des combattants de la résistance palestinienne désespérée se trouvent dans une situation très analogue à celle des résistants antinazis en Europe pendant la seconde guerre mondiale

Je suis sûr que les personnes intègres à travers le monde, notamment beaucoup de juifs, savent au plus profond d’eux-mêmes que ce qu’Israël a fait à Gaza il y a 10 mois et ce qu’il inflige aux Palestiniens depuis des décennies, le place dans la même catégorie morale que les coupables des atrocités nazies.

Il est donc moralement impératif que toutes les personnes dotées de conscience et d’honnêteté, indépendamment de leur religion et de leur race condamnent , démasquent et isolent ce régime néfaste qui essaye de remplacer le droit international par la loi de la jungle.

Faute de quoi, à Dieu ne plaise, c’est la loi de la jungle qui l’emportera.

16 octobre 2009 - Cet article peut être consulté ici :

http://palestinethinktank.com/2009/...
Traduction : Info-Palestine.net

Netanyahu interdit à Kouchner de rentrer dans Gaza

mercredi 21 octobre 2009 - 21h:36

The Palestine Telegraph


[Malgré tous les bons et loyaux services rendus depuis tant d’années par Kouchner à la cause sioniste, il apparaît que Netanyahu n’a pas digéré le refus par la France de prendre par au vote sur le rapport Goldstone lors de la réunion de la Commission des Droits de l’Homme des Nations Unies - NdT.]

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Fervent sioniste, Kouchner va là où se trouvent le pouvoir et l’argent... Il avalera sans problème cette rebuffade.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a rejeté une demande présentée par le ministre français des affaires étrangères, Bernard Kouchner, pour se rendre dans la bande de Gaza.

Kouchner avait l’intention de se rendre très prochainement en Israël et en Cisjordanie, et il avait l’espoir d’être autorisé à entrer dans la bande de Gaza.

Le journal israélien Haaretz, a rapporté que Netanyahu avait envoyé une lettre à Kouchner, lui disant qu’il ne pouvait pas donner une suite favorable à sa demande.

Netanyahu a affirmé que le Hamas serait le bénéficiaire de cette visite, et s’en servirait pour attirer l’attention sur ce qui s’est passé pendant la guerre.

Kouchner voulait se rendre à Gaza pour voir les travaux de l’hôpital d’Al Qods, dont la construction se fait en coopération avec la France.

Il a donc dû différer son voyage dans la région jusqu’en Novembre.

Israël avait déjà précédemment rejeté une demande similaire faite par un certain nombre d’officiels, dont une demande faite par le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, et le responsable de la politique étrangère de l’Union Européenne, Javier Solana.

La semaine dernière, Netanyahu a déclaré qu’il avait été déçu par la France qui n’avait pas voté contre le rapport Goldstone [qui n’a pas voté pour, re réfugiant lâchement dans un refus de vote - NdT].

21 octobre 2009 - The Palestine Telegraph - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.paltelegraph.com/world/m...
Traduction : Info-Palestine.net

Tony Blair hué en Cisjordanie

21/10/2009

Tony Blair a été verbalement pris à parti mardi, alors que l'ancien Premier ministre britannique visitait une ancienne mosquée de la ville cisjordanienne de Hébron.

"Vous êtes un terroriste", a hurlé un Palestinen en s'approchant de Blair, qui joue actuellement le rôle d'émissaire du "quartet" des médiateurs au Proche-Orient.

Rapidement refoulé dans un coin par des gardes du corps qui se sont efforcés de le faire taire, l'homme a encore eu le temps de crier au visiteur, qui affichait un sourire crispé: "Il n'est pas le bienvenu en terre de Palestine"

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=108006&language=fr

Goldstone: la guerre sioniste était une punition collective contre les habitants de Gaza

[ 21/10/2009 - 12:47 ]
New York – CPI

Le président du comité international des droits de l'homme à l'ONU, Richard Goldstone, a refusé les accusations et les critiques de l'entité sioniste à son rapport autour des crimes de guerre perpétrés par les forces occupantes lors de la guerre contre la bande de Gaza au début de l'année 2009.

Il a critiqué les prétentions des leaders de l'occupation que ce rapport va paralyser les processus de paix au Proche-Orient.

En commentaire aux déclaration du ministre sioniste des affaires étrangères, Avigdor Libermann, que ne peut pas réaliser la paix dans la région durant cette étape, Goldstone a dit, le mardi soir 20/10, qu'il n'y pas des processus de paix et que Libermann ne veut jamais la paix.

"Où les processus prétendus de paix?" a-t-il ajouté Goldstone.

Enfin il a dit qu"'Israël" voulait punir les habitants de la bande de Gaza collectivement à travers son offensive militaire.

Le rapporte de Goldstone adopté par le conseil des droits de l'homme de l'ONU accuse l'occupation de perpétrer des crimes de guerre et contre l'humanité durant ses dernières agressions contre la bande de Gaza au début de l'année 2009.

Tensions entre Tel Aviv et Paris : Une visite de Kouchner à Tel Aviv annulée

[ 21/10/2009 - 20:17 ]
Al-Qods occupée - CPI

"La visite prévue initialement du 23 au 25 octobre du haut diplomate français Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères, en Israël et dans les territoires palestiniens, a été annulée", a déclaré une source officielle proche de Kouchner, confirmant des tensions entre l'Etat de l'occupation et la France à propos du rapport de Goldstone et le refus israélien de préparer la voie à Kouchner pour une visite à Gaza.

La source a dévoilé que Kouchner avait déjà l'intention de profiter de sa visite dans l'entité sioniste pour aller à Gaza, afin d'encourager le commencement de la réhabilitation de l'hôpital d'Al-Qods que les forces armées sionistes avaient démoli au cours de leur guerre de l'hiver 2008.
"Pour l'accès à ce projet humanitaire, le président français Nicolas Sarkozy avait obtenu l'accord personnel du premier ministre israélien Benyamin Netanyahou", a également souligné la source, confirmant qu'Israël a n'a pas apprécié cela et révélant que le vice-consul de France à Gaza, Majdi Shakoura, n'a pas pu, depuis des semaines, se rendre en France pour des raisons médicales, et dans l'attente qu'un permis de sortie soit délivré par les autorités israéliennes.

Expliquant aussitôt la situation des dirigeants israéliens irrités par l'adoption du rapport de Goldstone qui a condamné leurs "crimes de guerre" commis sur la population civile de Gaza, le diplomate français a dévoilé qu'ils sont irrités contre la France parce qu'elle n'a pas participé au vote du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, approuvé le 16 octobre, ainsi qu'à cause de la lettre signée par Nicolas Sarkozy et le premier ministre britannique Gordon Brown qui demande à Nétanyahou de créer une commission d'enquête "indépendante et transparente" pour examiner les crimes commis contre la bande de Gaza.

Pour sa part, un responsable sioniste qui a préféré l'anonymat a protesté, selon des médias, contre Paris, l'accusant d'avoir irrité les dirigeants du gouvernement israélien. Il a dit : "Nous avons été très fâchés par l'attitude du gouvernement français qui n'a pas soutenu Israël durant un moment très important".

Le député libéré Mansour : Les rencontres avec les occupants israéliens sont dérisoires

[ 21/10/2009 - 20:25 ]
Cisjordanie – CPI

Le député du Conseil Législatif Palestinien Yasser Mansour vient de quitter les prisons de l’occupation israélienne. Il ne voit de solution plausible dans l’affaire des deux Etats. En effet, les Israéliens veulent un Etat purement juif, une conception sioniste par excellence.

Dans une interview accordée à notre Centre Palestinien d’Information (CPI), vendredi 25 septembre 2009, il a commenté les rencontres entre le président sortant de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le premier ministre israélien Netanyahu. Il trouve ces rencontres inutiles et les négociations dérisoires. Elles cherchent la perte de la cause palestinienne.

Il appelle à mettre fin à l’état de division qui déchire la scène palestinienne, en sachant que c’est un état passager.

Il appelle également à placer les efforts pour libérer les captifs palestiniens qui demandent pour leur part de tout faire pour réaliser l’unité nationale palestinienne. Les captifs s’adressent à la direction palestinienne, l’exhortant à travailler pour réaliser cette unité pour mieux pouvoir mettre un terme à l’occupation israélienne.

Et pour ce qui est de ces campagnes destinées à judaïser la ville d'Al-Quds, Mansour attire l’attention sur le fait que les autorités de l’occupation israélienne travaillent dans ce dessein depuis assez longtemps. Il faut que tous les efforts se réunissent sérieusement pour défendre la ville et la sainte mosquée d’Al-Aqsa.

Et en ce qui concerne le retour des réfugiés palestiniens, il confirme que c’est un droit légitime et sacré. Personne ne pourra en faire concession. C’est un droit qui ne tombe jamais par prescription.

Les députés du peuple palestinien sont empêchés de pratiquer leurs devoirs. Mansour trouve cet empêchement scandaleux. Les députés dont le président Ad-Duwik, au lieu d’être respectés, sont interdits de regagner leurs sièges, en Cisjordanie.

Le député du Conseil Législatif Palestinien Yasser Mansour nous donne son point de vue sur ces sujets, dans l'interview ci-après, traduite de l'arabe et résumée par le département français du Centre Palestinien d’Information (CPI).

Les deux Etats

CPI : Certains parlent d’une solution à deux Etats (un palestinien et un autre juif), quel en est votre point de vue ?

Yasser Mansour : Ce concept est purement sioniste. Son essence réelle sera la reconnaissance d’Israël comme étant purement juive. Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu se trouve derrière de telles thèses. J’insiste à dire que les Sionistes veulent un Etat juif pour eux, mais ils ne veulent rien de bien pour nous, le peuple palestinien. La solution à deux Etats est donc totalement à exclure.

Des négociations absurdes !

CPI : Des négociations et des rencontres ont lieu entre les représentants de l’autorité de Ramallah présidée par Mahmoud Abbas et l’Entité sioniste représentée par le premier ministre israélien Netanyahu, sous l’égide des Américains. Quel regard y porter vous ?

Yasser Mansour : Nous réaffirmons que ce ne sont que des négociations inutiles. Les Palestiniens n’obtiendront rien de l’occupation israélienne.

Les israéliens n’en ont qu’à leur tête. Ils veulent tout prendre de ces négociateurs palestiniens. Ces derniers sont faibles et le sujet de toutes les pressions. Sur le terrain, les Israéliens continuent à installer des colonies et à judaïser la ville d’A1-Quds.

Le message des captifs

CPI : Vous venez de quitter les prisons de l’occupation israélienne, quel message transmettent les captifs palestiniens dont surtout les députés ?

Yasser Mansour : Franchement, tous les captifs palestiniens et tous les députés, tous souhaitent l’unité effective de la scène palestinienne. Ils souhaitent que tout un chacun travaille pour que les différents points de vue se réunissent. Ils disent que sans l’union, nous n’arriverons pas à reprendre nos droits et à arriver à nos objectifs.

La ville d'Al-Quds

CPI : La ville d’Al-Quds est le sujet d’une campagne systématique de judaïsation. Qu’en dites-vous ?

Yasser Mansour : Pour cette affaire, les occupants travaillent depuis longtemps. Ils creusent des tunnels, déportent les habitants natifs de la ville. Ils encerclent sa sainte mosquée d’Al-Aqsa. Ils interdisent aux fidèles de l’atteindre.

Nous appelons alors tout notre peuple palestinien, dont en particulier les habitants de la ville d'Al-Quds, à résister face au mépris israélien pratiqué contre la ville sainte. Nous appelons toute la nation arabe et islamique à réagir efficacement pour venir en aide à la ville et à sa grande mosquée.

Tous les efforts devront se réunir pour défendre la ville et sa mosquée.

Le droit au retour

CPI : Certains veulent laisser toucher le droit au retour. Qu’en dites vous ?

Yasser Mansour : Le retour reste un droit légitime et sacré. Personne ne pourra en faire une concession quelconque. C’est un droit qui ne tombera jamais sous aucun délai de prescription. Tout Palestinien a le droit de retourner à sa terre et de reprendre ses biens.

Chasser les Palestiniens

CPI : Certains pays arabes ont chassé les Palestiniens vivant sur leurs terres. Que leur dites-vous ?

Yasser Mansour : Franchement, c’est une affaire attristante.

Nous appelons ces pays à revoir leurs décisions, à soutenir la résistance des Palestiniens et à les protéger jusqu’au jour de leur retour.

La dissuasion nucléaire est contraire au droit international

par Francis Boyle*

Si l’usage d’armes de destruction massive est contraire au droit international, la menace d’y recourir l’est aussi, rappelle le professeur Francis Boyle. Ce qui implique que la doctrine de la dissuasion nucléaire est illicite ainsi que l’a formellement établit la Cour internationale de Justice de La Haye, en 1996.




21 OCTOBRE 2009

Comme la preuve de l’illicéité de la dissuasion nucléaire a une importance capitale, je reproduis ici le texte complet du paragraphe 47 de l’avis consultatif de la Cour internationale de justice [1] :

« En vue de diminuer ou d’éliminer les risques d’agression illicite, les États font parfois savoir qu’ils détiennent certaines armes destinées à être employées en légitime défense contre tout État qui violerait leur intégrité territoriale ou leur indépendance politique. La question de savoir si une intention affichée de recourir à la force, dans le cas où certains événements se produiraient, constitue ou non une « menace » au sens de l’article 2, paragraphe 4, de la [Charte [des Nations Unies]->article9287.html] est tributaire de divers facteurs. Si l’emploi de la force envisagé est lui-même illicite, se déclarer prêt à y recourir constitue une menace interdite en vertu de l’article 2, paragraphe 4. Aussi serait-il illicite pour un État de menacer un autre État de recourir à la force pour obtenir de lui un territoire ou pour l’obliger à suivre ou à ne pas suivre certaines orientations politiques ou économiques. Les notions de ‹menace› et d’‹emploi› de la force au sens de l’article 2, paragraphe 4, de la Charte vont de pair en ce sens que si, dans un cas donné, l’emploi même de la force est illicite – pour quelque raison que ce soit – la menace d’y recourir le sera également. En bref, un État ne peut, de manière licite, se déclarer prêt à employer la force que si cet emploi est conforme aux dispositions de la Charte. Du reste, aucun État – qu’il ait défendu ou non la politique de dissuasion – n’a soutenu devant la Cour qu’il serait licite de menacer d’employer la force au cas où l’emploi de la force envisagé serait illicite. »

Il s’agit là d’un des passages les plus importants de l’avis. Il remet en cause toute la base de la licéité de la « dissuasion nucléaire ». En bref : comme toute destruction massive est contraire au droit et criminelle, toute menace de destruction massive est par là même également contraire au droit et criminelle. Donc la dissuasion nucléaire est de toute évidence illicite et criminelle.

Examinons la phrase-clé suivante : « Si l’emploi de la force envisagé est lui-même illicite, se déclarer prêt à y recourir constitue une menace interdite en vertu de l’article 2, paragraphe 4. » Comme l’anéantissement de villes et l’annihilation de millions d’humains est de toute évidence contraire au droit, il s’ensuit que si un État menace de le faire, il viole le droit. C’est précisément ce que font actuellement les États possédant l’arme nucléaire avec la dissuasion nucléaire, autrement dit l’équilibre de la terreur [Mutual Assured Destruction (MAD), destruction mutuelle assurée].

Le paragraphe 47 poursuit ainsi : « Les notions de ‹menace› et d’‹emploi› de la force au sens de l’article 2, paragraphe 4, de la Charte vont de pair en ce sens que si, dans un cas donné, l’emploi même de la force est illicite – pour quelque raison que ce soit – la menace d’y recourir le sera également. » Encore une fois : comme l’annihilation massive de millions d’humains est de toute évidence contraire au droit, la menace de le faire l’est également. Ici, la Cour condamne à nouveau implicitement la dissuasion nucléaire.

Ensuite, on peut lire : « En bref, un État ne peut, de manière licite, se déclarer prêt à employer la force que si cet emploi est conforme aux dispositions de la Charte. » Or, à nouveau, la menace de destruction massive qui est au centre de la dissuasion nucléaire, apparaît comme incompatible avec la Charte. La Cour conclut avec la remarque : « Du reste, aucun État – qu’il ait défendu ou non la politique de dissuasion – n’a soutenu devant la Cour qu’il serait licite de menacer d’employer la force au cas où l’emploi de la force envisagé serait illicite. » Encore une fois : un État n’a pas le droit de menacer d’employer la force si son emploi est contraire au droit et aucun des États n’a soutenu devant la Cour un point de vue opposé bien que l’occasion s’en soit présentée. La Cour a stipulé que les États possédant l’arme nucléaire, en fonction de leur propre argumentation, ne pourront pas à l’avenir contester légalement l’idée que la dissuasion nucléaire est contraire au droit. La dissuasion nucléaire est illicite et criminelle car elle repose sur la menace crédible de faire une chose – l’annihilation massive de civils – qui est considérée, au moins depuis la Charte de Nuremberg de 1945, comme contraire au droit et criminelle.

 Francis Boyle

Professeur de droit international. Il rédigea aux États-Unis la loi anti-terrorisme de 1989 sur les armes biochimiques, transcrivant en droit national la Convention sur les armes biologiques de 1972. Titulaire de deux doctorats de l’université de Harvard, un de Droit (Magna cum laude) et un en Sciences politiques, il enseigne à l’université de l’Illinois, à Champaigne. Dernier ouvrage publié en français : Guerre biologique et terrorisme.

Israël veut un changement des lois de la guerre pour combattre le terrorisme

Israel - 21-10-2009
Par AFP
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a demandé mardi à son gouvernement de faire des propositions pour amender les lois internationales de la guerre après la publication du rapport Goldstone, qui accuse Israël de "crimes de guerre" à Gaza l'hiver dernier.

Le cabinet de sécurité israélien s'est réuni pour débattre des conséquences du rapport Goldstone mais il n'a pas discuté de la création éventuelle d'une commission d'enquête sur la campagne de l'armée israélienne dans la bande de Gaza, comme l'évoquaient les médias, selon une source officielle.

"Le Premier ministre a demandé aux organes gouvernementaux compétents d'étudier une initiative pour amender la législation internationale sur la guerre afin de l'adapter à l'expansion du terrorisme mondial", ont indiqué ses services dans un communiqué.

Israël a essuyé une sévère défaite diplomatique lorsque le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a adopté le rapport Goldstone vendredi à Genève.

Commandité par l'ONU et présenté par le juge sud-africain Richard Goldstone, ce rapport accuse l'armée israélienne, ainsi que les groupes armés palestiniens, d'avoir commis "des crimes de guerre" durant l'offensive israélienne dans la bande de Gaza l'hiver dernier au cours de laquelle 1.400 Palestiniens et 13 Israéliens ont été tués.

Des voix se sont élevées, en Israël et en dehors, pour réclamer la constitution d'une commission d'enquête israélienne sur les événements de Gaza.

Mais une majorité de ministres du gouvernement de droite est hostile à cette initiative.

Le vice-Premier ministre et ministre du Développement régional Sylvan Shalom a ainsi déclaré que "le rapport (Goldstone) est biaisé et mensonger. Il n'y a donc aucune raison d'appliquer une de ses recommandations, à savoir la création d'une commission d'enquête israélienne".

Dans un courrier signé par le président français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique Gordon Brown, Paris et Londres ont demandé à Israël d'ouvrir sa propre enquête "transparente et indépendante" sur l'Opération "Plomb Durci" à Gaza.

En outre, les deux dirigeants ont réclamé "un arrêt de la colonisation dans les territoires occupés et une reprise des négociations" de paix.

Mais le ministre israélien des Affaires étrangères, l'ultranationaliste Avigdor Lieberman, a réaffirmé le point de vue d'Israël selon lequel l'approbation internationale du rapport Goldstone est un obstacle au processus de paix.

M. Lieberman a mis en doute la sincérité des Palestiniens, qui ont saisi le Conseil des droits de l'homme de l'ONU: "Que veulent-ils ? L'établissement d'un Etat palestinien ou la destruction de l'Etat d'Israël ?",s'est-il interrogé, selon un communiqué publié à l'issue d'une rencontre avec le chef de la diplomatie européenne Javier Solana.

Les dirigeants israéliens redoutent que le rapport Goldstone soit adopté par le Conseil de sécurité de l'ONU puis transmis à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, qui pourrait alors engager des poursuites contre des hauts gradés de l'armée israélienne ou des dirigeants politiques israéliens.

bur-rb-agr/feb

AFP 202210 OCT 09

Non au nettoyage ethnique ! Des colons attaquent une famille palestinienne à Sheikh Jarrah et blessent 7 personnes

Jérusalem - 21-10-2009
Par ISM
Les colons qui se sont récemment emparés de la maison de la famille Gawi, expulsée par la force de chez elle à Sheikh Jarrah le 2 août 2009, ont attaqué hier le campement palestinien installé à l’extérieur. Selon les sources locales, sept palestiniens ont été blessés, et quatre arrêtés. L’attaque a commencé entre 8h et 8h30, lorsque le chauffeur d'un camion de livraison de meubles pour la maison occupée, accompagné de quatre colons, a agressé un gamin de 5 ans de la famille Gawi, qui jouait à côté.

















Les colons ont alors attaqué la petite tente où vit la famille Gawi depuis son expulsion. A ce moment là, il y avait sous la tente principalement des femmes et des enfants. Une Palestinienne, violemment frappée par le chauffeur du camion, a été transportée à l’hôpital. Une bagarre s’en est immédiatement suivie, impliquant au moins 15 colons. Plusieurs membres de la famille ont été légèrement blessés et une adolescente de 15 ans du voisinage a été blessée par la chute d’un poste de télévision quand les colons ont fait tomber la tente.

Lorsque la police est arrivée, ils n’ont pas essayé de stopper l’attaque des colons contre la famille et ont arrêté 4 palestiniens. 2 ont été relâchés et deux autres, Khalet Gawi et Saleh Diab, ont été transportés à l’hôpital. La police leur a demandé de revenir le lendemain au poste pour interrogatoire. 4 colons ont été emmenés pour interrogatoire et immédiatement libérés.

Les familles Gawi et Hannoun, qui comprennent 53 personnes, dont 20 enfants, sont sans logis depuis leur expulsion par la force de chez elles le 2 août 2009. Les forces israéliennes ont encerclé les maisons des deux familles à 5h30 du matin et, brisant les fenêtres, ont traîné tous les habitants dans la rue. La police a également démoli la tente de protestation installée à côté, dressée par Um Kamel à la suite de l’expulsion forcée de sa famille en novembre 2008.

Actuellement, les trois maisons sont occupées par des colons et un agent de sécurité israélien patrouille dans le secteur 24 heures sur 24. Les familles Hannoun et Gawi, laissées sans aucun autre logement depuis août, continuent de protester contre leur expulsion illégale depuis le trottoir en face de leurs maisons, soumises aux attaques constantes des colons et au harcèlement de la police.

Le quartier Karm Al-Ja’ouni, à Sheikh Jarra, abrite 28 familles palestiniennes, toutes réfugiées depuis 1948, et dont les maisons leur ont été données par l’UNRWA et le gouvernement jordanien en 1956. Elles sont toutes menacées d’expulsion, comme les familles Hannoun, Gawi et al-Kurd.

L’objectif des colons est de transformer tout le quartier en une nouvelle colonie juive et de créer un continuum juif qui coupera de fait la Vieille Ville des quartiers palestiniens du nord.

L’implantation de colonies juives à Jérusalem Est et en Cisjordanie est illégale selon de nombreuses lois internationales, dont l’article 49 de la 4ème Convention de Genève.

2 août : expulsion de la famille Hannoun

2 août au soir : l’armée sioniste attaque les manifestants


3 août : interview de M. Hannoun (en anglais)


La famille Hanoun dort dans la rue, devant sa maison volée (reportage AlJazeera)

Nucléaire iranien: Washington prêt à poursuivre le dialogue avec Téhéran (Clinton)


20:35|21/ 10/ 2009

WASHINGTON, 21 octobre - RIA Novosti. Les Etats-Unis sont prêts à poursuivre le dialogue avec l'Iran sur son programme nucléaire, mais l'appellent à ne pas faire traîner les négociations en longueur, a déclaré mercredi la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton dans son discours à l'United States Institute of Peace à Washington.

"Nous souhaitons poursuivre les négociations sur le programme nucléaire iranien aussi bien dans un format multilatéral que dans un format bilatéral", a-t-elle affirmé.

Selon la chef de la diplomatie américaine, bien que le dialogue soit l'unique moyen acceptable d'apporter une solution au problème, il ne doit toutefois pas traîner en longueur.

"Le dialogue ne doit pas se poursuivre indéfiniment ni les négociations constituer une fin en soi. Il faut déployer des démarches concrètes. A l'heure actuelle, il est indispensable de réaliser au plus vite le programme d'enrichissement d'uranium iranien à l'étranger", a-t-elle indiqué, ajoutant que le respect des ententes par tous les participants aux négociations permettrait de promouvoir substantiellement le règlement du problème iranien et de garantir les intérêts de Téhéran "qui a besoin d'isotopes médicaux".

http://fr.rian.ru/world/20091021/123618242.html

Uranium iranien enrichi : l’AIEA soumet un projet d’accord à Vienne

22/10/2009
Le directeur général de l’AIEA, Mohammad el-Baradei, s'exprimant devant la presse hier, après avoir présenté son projet.                                             Samuel Kubani/AFP
Le directeur général de l’AIEA, Mohammad el-Baradei, s'exprimant devant la presse hier, après avoir présenté son projet. Samuel Kubani/AFP
NUCLÉAIRE Baradei précise que le délai pour que les parties se prononcent expire vendredi.
L'AIEA a soumis hier « un projet d'accord » aux négociateurs iraniens, américains, russes et français sur l'enrichissement à l'étranger d'une partie de l'uranium iranien à usage civil, laissant ainsi la balle dans le camp des capitales.
Un accord entre l'Iran et les puissances nucléaires est considéré comme crucial pour tenter d'apaiser les tensions sur le programme nucléaire controversé dont Téhéran affirme qu'il est purement civil alors que les pays occidentaux suspectent l'Iran de viser la fabrication d'une bombe atomique.
Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Mohammad el-Baradei, a annoncé après deux jours et demi de négociations avoir envoyé le texte aux capitales des pays discutant à Vienne en précisant que « le délai pour que les parties se prononcent et donnent, j'espère, leur approbation, expire vendredi ».
Ce « projet d'accord reflète, à mon avis, une approche équilibrée », a-t-il ajouté sans en révéler les détails. Selon des diplomates, interrogés sur place, le projet d'accord demande à l'Iran, comme prévu, d'exporter la plus grande partie de l'uranium faiblement enrichi dans ses usines.
Le responsable français au Quai d'Orsay du dossier nucléaire iranien, Jacques Audibert, a indiqué à l'AFP qu'il s'agissait, « jusqu'à la fin 2009 », « d'environ 1 200 » des 1 500 kg jusque-là faiblement enrichis par l'Iran malgré l'opposition du Conseil de sécurité de l'ONU.
Il s'agissait de déterminer « les modalités et le moyen d'assurer que l'Iran aura le combustible requis pour son réacteur de recherche », selon Mohammad el-Baradei, qui n'a pas indiqué si l'Iran approuvait le texte.
L'ambassadeur iranien, Ali Ashgar Soltanieh, a laconiquement lancé aux journalistes que « tous les détails seront révélés vendredi », ajoutant que l'Iran sera en position « d'obtenir le combustible » pour son réacteur de recherche.
Mohammad el-Baradei a d'ailleurs précisé qu'il s'agissait d'une « mission à objectif purement humanitaire » car ce réacteur de recherche est « utilisé pour produire des isotopes médicaux » utilisés dans le traitement de certains cancers.
S'adressant à Téhéran, il a suggéré qu'une mesure-clé pour rétablir la confiance avec les Occidentaux serait de ne pas « transformer d'uranium enrichi » en combustible en Iran même, ce que Téhéran a jusqu'à présent refusé.
« Nous sommes les maîtres de la technologie de l'enrichissement », a encore affirmé M. Soltanieh hier, ajoutant que les Iraniens « pourraient produire eux-mêmes le combustible pour ce réacteur nucléaire ». « Mais, a-t-il relevé, nous avons décidé que nous recevrons le combustible de producteurs potentiels prêts à le fabriquer et sous les auspices de l'AIEA. »
Alors que Téhéran avait indiqué mardi vouloir exclure la France de l'accord, M. Soltanieh a précisé : « La France a annoncé qu'elle était prête » à faire partie du contrat. « Mais, bien entendu, comme vous l'aurez constaté, les Russes sont responsables de l'ensemble du contrat. »
Ces propos laissent penser qu'un compromis a été négocié à Vienne selon lequel la Russie serait responsable pour l'enrichissement de l'uranium à 19,75 %, tel que le demande l'Iran, et qu'elle sous-traiterait ensuite à la France la mise au point des cœurs nucléaires pour le réacteur de recherche. Ainsi, il n'y aurait pas de négociations directes entre la France et l'Iran.
L'Égyptien Mohammad el-Baradei, prix Nobel de la paix en 2005, qui quittera ses fonctions à l'AIEA fin novembre, a également souhaité que toutes les parties prennent conscience que « cet accord pourrait préparer la voie à une normalisation totale des relations entre l'Iran et la communauté internationale ».
Pour leur part, les États-Unis ont dit hier espérer qu'un accord interviendrait dans les prochains jours pour réduire les tensions entre l'Iran et plusieurs puissances sur la question nucléaire. Il s'agit d'une étape « très positive », selon le département d'État américain. La réunion de Vienne, qui se tenait depuis lundi à huis clos au siège de l'AIEA, avait été décidée après 15 mois de gel des relations le 1er octobre à Genève, entre l'Iran et les pays du groupe des Six (États-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France et Allemagne).

Pas de poursuites contre des policiers maltraitant des Palestiniens

22/10/2009
Une ONG israélienne a exhorté hier le parquet à réviser sa décision de ne pas poursuivre en justice des policiers filmés en train de frapper des Palestiniens sous prétexte que les coups étaient « très légers ». « C'est une décision étrange et choquante », a déclaré dans un communiqué Michael Sfard, l'avocat de l'association de défense des droits de l'homme Yesh Din (Il y a une justice). L'incident remonte au mois d'août 2008. Yesh Din a reçu plusieurs films vidéo réalisés avec des téléphones portables, dont l'un montre un jeune Palestinien frappé au ventre par un garde-frontière, et un autre tapé sur la nuque et frappé d'un coup de pied. Le procureur de l'État adjoint, Nitzan Shai, a annoncé dans une lettre datée du 11 octobre sa décision de ne pas poursuivre les policiers, recommandant au bureau disciplinaire de la police de se saisir de l'affaire.

Lancement des manœuvres antiaériennes israélo-US

22/10/2009
Un sous-marin israélien aux côtés d’un navire de guerre américain, hier, dans le port de Haïfa.Jack Guez/AFP
Un sous-marin israélien aux côtés d’un navire de guerre américain, hier, dans le port de Haïfa.Jack Guez/AFP

Israël et les États-Unis ont entamé hier leurs plus importantes manœuvres antiaériennes conjointes simulant des attaques de missiles contre l'État hébreu, a-t-on appris hier auprès de l'armée israélienne.
Un millier d'hommes du commandement américain en Europe et un nombre égal de soldats israéliens vont prendre part à ces manœuvres baptisées « Juniper Cobra » qui se poursuivront jusqu'au 5 novembre, a indiqué l'armée israélienne dans un communiqué.
Un responsable militaire israélien de haut rang a déclaré à la radio publique que l'exercice était destiné à préparer le pays à toute confrontation avec l'Iran, accusé par l'État hébreu de vouloir se doter de l'arme atomique, ce que Téhéran dément.
Durant l'exercice, seront testées les batteries de missiles antimissiles israéliens de type Arrow, ainsi que les systèmes américains de défense antibalistique THAAD et Aegis (naval) et les systèmes antiaériens Patriot et Hawk, selon les médias israéliens.
Cet exercice est le cinquième de ces dernières années dans le cadre de « Juniper Cobra », organisé par Israël et les États-Unis, le principal allié de l'État hébreu.
Israéliens comme Américains ont insisté sur le fait que ces exercices militaires, programmés tous les deux ans, n'avaient aucun rapport avec l'actualité internationale. Le communiqué de l'armée souligne que « cet exercice ne constitue pas une réponse à un quelconque événement dans le monde », en allusion à la crise iranienne, et que sa planification a commencé « il y a un an et demi ».
Mais un commandant, cité sous condition d'anonymat par Radio Israël, souligne qu'ils serviront « à se préparer à un Iran nucléarisé ». Israël, considéré comme la seule puissance nucléaire du Moyen-Orient, a laissé entendre qu'il pourrait recourir à la force pour empêcher la République islamique de se doter de la bombe atomique. Mais des spécialistes de la défense doutent que l'armée israélienne ait les moyens de détruire la totalité des installations sensibles d'Iran et, estimant que Washington ne serait pas un partisan déterminé de ces frappes préventives, jugent qu'Israël devrait plutôt s'engager sur un renforcement de ses défenses.
Sur un autre plan, l'ambassadrice des États-Unis à l'ONU, Susan Rice, a appelé hier soir à Jérusalem à cesser les « attaques au vitriol » contre Israël aux Nations unies, où l'Assemblée générale doit débattre avant la fin de l'année d'un rapport sur des crimes de guerre à Gaza.

Rapport Goldstone ; « Beaucoup reste à faire pour transformer les recommandations en mécanisme d’action »

publié le mercredi 21 octobre 2009

Entretien avec Hassan Nafaa
Hassan Nafaa, conseiller auprès du Centre des Etudes Politiques et Stratégiques (CEPS) d’Al-Ahram, explique que seul un recours à l’Assemblée générale pourrait conduire à une saisie de la CPI.

Al-Ahram Hebdo : Que pensez-vous du vote par le Conseil des droits de l’homme de la résolution qui adopte le rapport Goldstone ?

Hassan Nafaa : Le fait qu’Israël soit accusé par le Conseil des droits de l’homme d’avoir commis des crimes de guerre durant la guerre de Gaza est une certification officielle des crimes d’Israël. C’est donc bien sûr une victoire politique et diplomatique pour les Palestiniens, le groupe arabe, l’Organisation de la conférence islamique, les pays africains, les pays non-alignés qui ont soutenu la résolution. Mais il est nécessaire que ces derniers exercent des efforts supplémentaires et entreprennent beaucoup de démarches pour que les recommandations du rapport, qui sont très fortes, se transforment en mécanisme d’action, et que des politiciens ou des membres de l’armée israélienne comparaissent devant la Cour Pénale Internationale (CPI). La question est donc : comment rendre les recommandations une réalité politique ?

— A votre avis, quels sont les recours possibles pour que les recommandations du rapport soient appliquées ?

— Il y a trois options. La première est de se rendre au Conseil de sécurité de l’Onu pour que ce dernier adopte le rapport et le transfère à la CPI, pour que cette dernière le prenne en charge et mène une enquête juridique. Mais à mon avis, cette option est impossible à cause du veto américain. La deuxième option est que le secrétaire général de l’Onu adopte cette résolution et la transfère à la Cour pénale. Là encore, cela ne risque pas de se produire, car souvent le secrétaire général suit les orientations des grandes puissances.

La dernière option est le recours à l’Assemblée générale et que cette dernière fasse appel à la résolution « union pour la paix » (utilisée par exemple lors de la crise de Suez en 1956 et qui permet à l’Assemblée générale d’acquérir des pouvoirs exécutifs). L’Assemblée générale pourrait faire appel à la CPI. Si c’est le cas, ce serait un grand pas en avant pour que des Israéliens comparaissent devant la cour. L’image d’Israël serait alors encore pire qu’elle ne l’est déjà.

— Que pensez-vous de la position européenne vis-à-vis du rapport ?

— La France et la Grande-Bretagne n’ont pas voté, mais ont présenté une lettre à Israël lui demandant d’ouvrir une enquête indépendante. Elles recherchent en fait des mesures, loin des pressions internationales, contre Israël. Ce qui indique que les pays européens sont conscients que l’adoption de cette résolution représente une pression contre Israël. Ils sont censés être des défenseurs des droits de l’homme, mais deviennent les ennemis de ces droits, dès lors qu’il s’agit d’Israël.

— Les relations entre le Hamas et l’Autorité palestinienne, déjà mal au point, se sont davantage détériorées lorsque le vote du rapport Goldstone a été reporté. Aujourd’hui, la réconciliation est encore une fois reportée …

— Certaines parties ont utilisé le report Goldstone pour compromettre la réconciliation. Le Hamas avait tout d’abord déclaré être engagé par le document de réconciliation, avant de déclarer avoir des réserves sur certains points. Le Hamas a donc utilisé le rapport Goldstone comme un moyen pour entraver le processus de réconciliation.

Propos recueillis par Heba Zaghloul

publié par al Ahram hebdo en français

http://hebdo.ahram.org.eg/arab/ahra...

Les Palestiniens sans chefs de file

publié le mercredi 21 octobre 2009

Gilles Paris
Il ne s’agit que d’un sondage du Jerusalem Media and Communication Center, mais il n’en est pas moins significatif.

Selon cette étude, la popularité du chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à souffert de l’épreuve du rapport Goldstone . On se souvient que M. Abbas, après avoir soutenu dans un premier temps un report du vote sur ce rapport au sein du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, avait été obligé de faire volte-face suite à l’émoi que cette décision avait suscité dans les territoires palestiniens.

Dans l’hypothèse d’une élection présidentielle (très peu probable), M. Abbas obtiendrait aujourd’hui 16,5% des suffrages contre 16% à son rival du Hamas, Ismaël Haniyéh (16%). En termes de popularité, M. Abbas recueille 12,1% de bonnes opinions (au lieu de 17,8% en juin) contre 14,2 à M. Haniyéh (sans changement). En janvier, après l’opération de Gaza, la popularité de M. Haniyéh haniyeh2.1256030928.jpgdépassait déjà largement celle de M. Abbas. (21,1% contre 13,4%).

Ce qui frappe le plus, dans ces chiffres, c’est la part désormais relative des deux grands partis palestiniens dans l’opinion. Au début de cette année, ils n’obtenaient à eux deux la confiance que de 54% de la population palestinienne. Ce qui veut dire qu’environ la moitié de cette population ne se reconnaît pas en eux. Nul doute que les ajournements successifs des sessions de “réconciliation” au Caire ne peuvent qu’amplifier le phénomène.

L’historien américain d’origine palestinienne, Rashid Khalidi, évoquait ce double désaveu dans l’analyse évoquée ici cette semaine . Mais jusqu’à présent, les tentatives de “troisième voie” incarnées par Mustafa Barghouti (ex-communiste) ou par le premier ministre Salam Fayyad (ex-fonctionnaire du FMI) notamment lors des élections législatives de 2006, n’ont pas donné les résultats escomptés.

publié sur le blog du Monde "Guerre ou Paix"

http://israelpalestine.blog.lemonde.fr/

Des fermiers de Gaza aux prises avec des terres agricoles endommagées

publié le mercredi 21 octobre 2009

IRIN
La FAO estime les pertes globales de la communauté agricole de Gaza, comme résultant de l’offensive, à 268 millions de dollars, incluant 180 millions de dollars en dommages directs et 86 millions de dollars en pertes projetées.

Des milliers de fermiers de Gaza ne pourront peut-être pas planter les semences de leurs prochaines récoltes, lors de la principale saison des semailles dans la région en octobre, à cause des dommages causés aux terres agricoles par l’offensive israélienne en début d’année, et par manque de matériels agricoles comme des semences et des engrais, selon des responsables.

La moitié des quatre hectares de terres agricoles de Hatem Khubair, à Beit Lahiya, une ville située dans le nord de la bande de Gaza, a été détruite durant l’offensive israélienne en début d’année.

« Je n’ai pas les moyens de remettre ma terre en état. L’armée israélienne a rasé mes récoltes – oignons et carottes – et a stationné des chars dessus, détruisant le système d’irrigation », a dit Hatem.

« Je manque d’argent et de matériels », a dit Hatem, estimant les dommages à 27 000 dollars, ce qui n’inclut pas les pertes de production auxquelles lui et sa famille de huit personnes devront faire face cette année.

Les fermiers se battent pour remettre en état les 1 700 hectares de terres agricoles endommagés ou détruits durant l’offensive israélienne de 23 jours qui s’est achevée le 18 janvier 2009, selon un rapport du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) intitulé Estimation des dommages dans le secteur agricole de Gaza.

Selon le rapport, les récoltes détruites comprennent 929 hectares de vergers et 500 hectares de légumes.

La destruction de la couverture végétale et le compactage du sol par des raids et des mouvements de chars ont dégradé la terre, la rendant difficile à replanter et susceptible ainsi de devenir un désert stérile. Selon le PNUD, à Gaza, 5 200 fermiers – sur environ 10 000 – ont été directement touchés par l’offensive.

Des moyens de subsistance en danger

L’entrée à Gaza, via les points de passages contrôlés par les Israéliens, de denrées essentielles, y compris du matériel agricole, reste soit restreinte à des quantités limitées, soit refusée ; et les fermiers de Gaza risquent de ne pouvoir replanter leurs récoltes cette saison en raison du manque de semences, d’engrais, de bâches en plastique et de filets pour les serres, selon le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA).

Selon le rapport, les moyens de subsistance d’environ 10 000 familles de fermiers - soit 65 500 personnes – pourraient ainsi être affectés.

Environ deux-tiers de la population de Gaza (1,5 million de personnes) sont menacés d’insécurité alimentaire, alors que le chômage tourne autour de 40 pour cent, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

« La FAO et d’autres agences des Nations Unies fournissent aux fermiers des matériaux tels que de la nourriture pour les animaux et des unités de maraîchage pour la production de récoltes », a dit Erminio Sacco, le représentant de la FAO à Jérusalem. « La saison hivernale des récoltes est la plus importante pour la production agricole de Gaza ».

Selon Shlomo Dror, porte-parole du ministère israélien de la Défense, il n’y a pas de pénurie de matériels agricoles à Gaza.

« Nous restreignons l’entrée de tous les matériaux qui peuvent être utilisés pour fabriquer des explosifs, ce qui n’inclut pas les semences et les engrais », a dit M. Dror. « Kerem Shalom [seul point de passage commercial de Gaza] peut seulement gérer 100 camions par jour, limitant la quantité de matériel qui peut entrer, et la première priorité est donnée aux denrées humanitaires ».

Rapport du PNUE

Le récent rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) sur les conditions environnementales à Gaza après l’offensive israélienne estime que 17 pour cent des terres cultivées, y compris des vergers et des serres, ont été endommagés ou détruits.

Le rapport estime les coûts – en terme de dommages causés aux moyens de subsistance des fermiers résultant des dommages et contamination des terres agricoles, en plus de la reconstruction, et incluant le fait de s’assurer que la terre est sécurisée pour le replantage – à environ 11 millions de dollars.

Sols fragiles

Les fermiers de Gaza sont face au défi de tenter de restaurer la production agricole perdue dans une région entourée de dunes de sable et sur des sols fragiles.

Avec le soutien du gouvernement des Pays-Bas, une organisation non-gouvernementale (ONG) locale, Agricultural Development Association (PARC-Gaza), a lancé en août plusieurs projets pour aider les fermiers touchés, a dit Thijs Debeij, second secrétaire au Bureau de représentation des Pays-Bas auprès de l’autorité palestinienne à Ramallah.

« Seuls 25 pour cent des terres agricoles endommagées ou détruites pendant la guerre ont été réhabilités par des ONGs locales et des agences des Nations Unies », a dit Ahmed Sourani, responsable de PARC.

La FAO estime les pertes globales de la communauté agricole de Gaza, comme résultant de l’offensive, à 268 millions de dollars, incluant 180 millions de dollars en dommages directs et 86 millions de dollars en pertes projetées.

Le dilemme d’Israël face à l’Iran

publié le mercredi 21 octobre 2009

Samy Cohen
A l’heure des pourparlers entre les représentants de l’Iran et ceux des pays du groupe "5 + 1" (Etats-Unis, Russie, France, Chine, Grande-Bretagne et Allemagne) au sujet du nucléaire iranien, une interrogation de fond subsiste : que fera Israël si ces discussions, et l’application d’éventuelles sanctions, ne conduisent pas l’Iran à renoncer à son programme militaire ?

Lancera-t-il ses F-15 et F-16 à l’assaut des installations iraniennes ? Appliquera-t-il la "doctrine Begin" interdisant qu’un pays du Proche-Orient acquière une capacité de destruction nucléaire qui menacerait son existence ? Cette doctrine fut appliquée une première fois le 7 juin 1981, avec la destruction de la centrale irakienne d’Osirak ; puis une seconde en septembre 2007, lorsque l’armée de l’air israélienne détruisit un site syrien supposé abriter une centrale nucléaire livrée par la Corée du Nord.

Le jour de la commémoration de la Shoah, le 21 avril 2009, le premier ministre israélien a réitéré implicitement son attachement à cette doctrine : "Nous ne permettrons pas à ceux qui nient la Shoah d’en commettre une deuxième." Benyamin Netanyahu n’est-il pas désormais pris au piège de ce discours ? Rien n’est moins sûr. Pour la première fois de son existence, Israël pourrait considérer que la "doctrine Begin" a plus d’inconvénients que d’avantages et que l’accession de l’Iran au rang de puissance nucléaire est un mal inévitable.

Derrière un discours officiel d’une fermeté implacable, le doute s’installe. Une nouvelle vision se développe, les mentalités évoluent en Israël et une réflexion s’ébauche même sur l’attitude à adopter face à cette éventuelle nouvelle donne. Trois éléments majeurs expliquent cette évolution.

1. La perception de la "menace iranienne". Depuis longtemps deux écoles s’affrontent. L’une croit en la volonté du régime iranien de détruire Israël. Le cocktail de fondamentalisme religieux, de possession de l’arme atomique et de politique d’hostilité affichée à l’encontre d’Israël rend, aux yeux de cette première école, la "menace iranienne" particulièrement préoccupante.

Mais cette vision est de plus en plus battue en brèche dans les milieux plus "rationnels" de l’expertise stratégique. S’ils sont sensibles au discours hostile et négationniste d’un Mahmoud Ahmadinejad, ils ne croient guère que l’Iran représente une "menace existentielle" pour Israël. Et ils n’hésitent pas à critiquer le discours officiel. Ils y voient une "construction" politique "contre-productive" qui inquiète les Israéliens au lieu de les rassurer. Le ministre de la défense, Ehud Barak, qui représente bien cette évolution de la pensée stratégique, a pris ses distances avec le ton alarmiste du premier ministre : "L’Iran ne constitue pas une menace pour l’existence d’Israël", a-t-il affirmé à la mi-septembre.

De fait, la plupart des experts en Israël ne croient pas que l’Iran prendra le risque de se faire détruire par une attaque nucléaire israélienne de "seconde frappe", sachant qu’Israël a les moyens de la déclencher, notamment grâce à ses sous-marins lanceurs de missiles de croisière. L’Iran est pour eux un pays qui "monte en puissance" et voit son influence s’accroître régulièrement au Proche-Orient. Il est peu probable que ses dirigeants veuillent enrayer cette dynamique. Les Iraniens, disent-ils, sont un peuple "intelligent" et "rationnel" qui a avancé ses pions de manière savamment calculée sur la scène internationale. Ce pays s’inquiète moins de l’arme nucléaire israélienne que de son voisinage à l’est, avec des puissances nucléaires telles que le Pakistan, l’Inde et la Chine. Ses dirigeants craignent davantage un Pakistan aux mains des talibans que l’"Etat sioniste" abhorré.

Son projet politique majeur n’est pas la destruction pure et simple de l’Etat d’Israël. Les dirigeants iraniens la savent impossible dans l’état actuel et futur du rapport de forces entre eux et Israël. Leur soutien à la cause palestinienne est superficiel et personne en Iran ne prendrait le risque d’une guerre pour un enjeu aussi faible. Leur ambition est d’étendre leur influence dans le monde musulman et d’islamiser les pays arabes.

Les attaques verbales de l’Iran contre Israël contiennent certes une part de "sincérité", notent-ils également, mais leur objectif principal est de rassurer et d’anesthésier la vigilance des pays arabes au sujet de son programme nucléaire, en tentant de faire passer le message selon lequel la future bombe ne leur est pas destinée mais vise Israël. Cette stratégie semble porter ses fruits puisque aucune coalition arabe n’est venue contrer la politique "hégémonique" de l’Iran.

Il n’y a pourtant nulle naïveté dans ces analyses qui ne peuvent pas s’afficher, pour l’instant, ouvertement. La prudence reste de mise. Pour plusieurs raisons. D’abord, une attaque surprise iranienne sur Israël ne peut être totalement exclue, même si sa probabilité est des plus faibles. Ensuite, la perspective qu’Israël perde le monopole atomique dans la région équivaudrait à un séisme. Il porterait atteinte à la position de puissance dominante d’Israël dans la région et affaiblirait sa dissuasion. La perte de cette suprématie obligerait le pays à se repenser complètement.

Un Iran nucléarisé verrait son influence renforcée au Proche-Orient et menacerait les régimes sunnites modérés comme l’Arabie saoudite, et surtout la Jordanie et l’Egypte. C’est sans doute là une des préoccupations majeures des dirigeants israéliens. Leur plus grand cauchemar est qu’Israël se retrouve environné de régimes fondamentalistes hostiles à son existence. D’autre part, un Iran nucléaire susciterait une course aux armements atomiques au Proche-Orient. D’autres pays, tels que l’Egypte ou la Turquie, seraient tentés de suivre l’exemple iranien. Par ailleurs, un Iran nucléaire accroîtrait les risques de dissémination de matières nucléaires aux mains de "groupes terroristes".

Enfin, il pourrait nourrir une inquiétude majeure au sein de la population israélienne et l’inciter au départ. Un sondage du Centre d’études iraniennes de l’université de Tel-Aviv, publié dans Haaretz le 22 mai, indique que 23 % des Israéliens envisageraient la possibilité de quitter Israël si l’Iran acquérait la bombe atomique. En fait, adeptes du principe du "zéro risque", la plupart de ces experts préféreraient une attaque du type Osirak si Tsahal en avait les moyens. Mais les a-t-il ?

2. La perception des capacités opérationnelles de l’armée de l’air.Tous les experts civils et militaires conviennent que l’Iran n’est pas l’Irak. L’effet d’une attaque aérienne surprise ne peut plus jouer. Osirak était une cible facile, pratiquement à ciel ouvert. Les sites iraniens sont disséminés et profondément enfouis sous terre. Certaines installations échapperaient à la connaissance des services de renseignement, ce que confirme le dévoilement, le 24 septembre, de l’existence d’un nouveau site nucléaire près de Qom.

Le doute existe également quant à la capacité de l’armée de l’air de détruire les installations nucléaires iraniennes en une frappe unique. Plusieurs passages pourraient être nécessaires, avec les risques que cela comporte, notamment pour les pilotes. Une attaque effectuée par des missiles balistiques n’est pas exclue, mais elle n’est pas perçue comme la panacée, ces derniers étant moins précis que les avions, comme le note le rapport du Center for Strategic & International Studies de Washington, du 14 mars 2009. Le risque de toucher des civils en grand nombre dans des sites urbains comme celui d’Ispahan n’est pas négligeable.

En tout état de cause, une attaque qui apparaîtrait comme un demi-succès porterait atteinte à l’image de l’armée de l’air et à sa capacité de "frapper un ennemi quel qu’il soit et où qu’il soit". Elle renforcerait la détermination des dirigeants iraniens dans leur volonté de poursuivre leur dessein jusqu’à son terme. Dans le meilleur des cas, Israël gagnerait un répit de deux à trois ans mais devrait faire face à des opérations de rétorsion de la part de l’Iran et de son allié, le Hezbollah, sous forme d’attaques de missiles conventionnels, voire d’attaques terroristes. Tsahal ne cache pas qu’il n’a pas les moyens de parer à une pluie de missiles de type Katioucha ou Graad, jusque sur Tel-Aviv.