lundi 24 janvier 2011

Le MAE palestinien n'écarte pas une relance du processus de paix palestinien sans condition

AMMAN, 23 jan 2011 (TAP) - Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Ryadh El-Maliki, n'exclut pas une relance du processus de paix israélo-palestinien "une fois établie une claire référence aux frontières de 1967'', rapportent dimanche les agences de presse.
''Nous sommes prêts à revenir aux négociations une fois établie une claire référence aux frontières de 1967'', a souligné Ryadh El-Maliki qui a participé à la rencontre du président palestinien, Mahmoud Abbas, avec la chef de la diplomatie française, Mme Michèle Alliot-Marie.
''Nous espérons que la réunion du Quartette (Etats-Unis, UE, Onu et Russie), prévue le 5 février à Munich en Allemagne, permettra d'aboutir à une déclaration politique claire et forte sur les paramètres de négociations de paix avec Israël'', a ajouté le responsable palestinien.
Le processus de paix au Proche-Orient est depuis fin octobre dans l'impasse après la reprise de la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens occupés, rappelle-t-on. 

Israël craint les campagnes de "délégitimation"

Reuters, 23/01/2011  
Des Israéliens redoutent que le mouvement pro-palestinien ait de plus en plus recours à travers le monde à des manifestations, des boycottages et des embargos, à l'instar des militants anti-apartheid qui ont réussi dans les années 1990 à isoler et à faire tomber le régime raciste en Afrique du Sud. 
Carlos Santana, Gil Scott Heron, Elvis Costello, Gorillaz Sound System, les Klaxons, les Pixies, Faithless, Leftfield, Tindersticks, Meg Ryan et le metteur en scène Mike Leigh ont tous décidé ces derniers mois de ne pas se rendre en Israël. 
La liste des artistes, universitaires et autres personnalités qui ont décidé de marquer ainsi leur désaccord avec la politique de l'Etat juif est consultable sur le site internet boycottisrael.info. 
D'autres vedettes, comme Paul McCartney, Elton John et Rod Stewart, ont résisté aux pressions des militants pro-palestiniens. 
Une telle campagne de boycottage, pendant des années, avait miné le régime d'apartheid en Afrique du Sud et largement contribué à son effondrement. 
Aujourd'hui, Facebook et Twitter, consultés par des millions de gens, sont des instruments de pression redoutables, susceptibles de convaincre des artistes de ne pas se rendre en Israël, dans le cadre d'une offensive qui viserait à "délégitimer" l'Etat juif. 
Le terme "délégitimation" est souvent employé par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et certains de ses ministres pour dénoncer les buts ultimes, selon eux, des campagnes d'opinion contre leur pays. 
Les Israéliens n'y voient pas seulement le risque de se retrouver isolés et incompris. Ils redoutent les conséquences stratégiques d'une telle offensive. 
Les négociations de paix israélo-palestiniennes dans l'impasse, les Palestiniens ont le sentiment qu'ils "tiennent les manettes", a expliqué récemment au parlement israélien Yuval Diskin, le chef du Shin Bet, le contre-espionnage. 
"On assiste à un processus qui gagne du terrain (...) Il y a une tendance de plus en plus marquée en faveur de la reconnaissance d'un Etat palestinien et la marge de manoeuvre d'Israël au niveau diplomatique se réduit", a-t-il souligné. 
La communauté internationale n'a jamais reconnu l'annexion par Israël de Jérusalem-Est, la partie arabe de la ville, et a également condamné les implantations juives en Cisjordanie. 
Mais d'un autre côté il est très peu probable que les Etats-Unis et leurs alliés reconnaissent une déclaration unilatérale d'indépendance des Palestiniens, comme ceux-ci l'évoquent périodiquement en n'excluant pas de se tourner directement vers les Nations unies au lieu de s'en tenir aux négociations sous parrainage américain. 
Israël a dû faire face à de nombreuses critiques après l'offensive de son armée contre la bande de Gaza en décembre 2008 et janvier 2009, qui a fait 1.400 morts parmi les Palestiniens, et la mort de neuf militants turcs pro-palestiniens en mai dernier lors de l'assaut contre une flottille qui voulait briser le blocus de Gaza. 
Sous la pression de ses alliés, Israël a assoupli en juin dernier le blocus du territoire côtier palestinien, où vivent un million et demi de personnes. 
Le Reut Institute, un groupe de réflexion israélien qui s'intéresse particulièrement aux questions de sécurité et aux problèmes socio-économiques, estime que ceux qui veulent "délégitimer" l'Etat d'Israël lui dénient en fait le droit moral à l'existence en le décrivant "systématiquement et délibérément comme cruel et inhumain". 
Israël, ajoute le Reut Institute, est "présenté comme l'Afrique du Sud du temps de l'apartheid" et les promoteurs de ce genre de campagnes se livrent à une diabolisation de l'Etat juif. 
Quand de jeunes juifs américains contestataires ont interpellé Netanyahu lors de sa venue à la Nouvelle-Orléans en novembre dernier, le Premier ministre israélien leur a répliqué vivement en affirmant qu'ils cherchaient eux aussi à "délégitimer" Israël. 
Son ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, un ultra-nationaliste, met actuellement sur pied une commission parlementaire chargée d'enquêter sur le financement de groupes israéliens et étrangers hostiles à l'actuelle politique israélienne, comme Human Rights Watch, et soupçonnés de prendre part à cette campagne mondiale de "délégitimation" de l'Etat d'Israël. 
Plus de 80% des 192 pays membres de l'Onu reconnaissent Israël. L'Autorité palestinienne, elle, est reconnue par 108 Etats, après les récentes décisions de plusieurs pays sud-américains dont le Brésil. 
"Le monde est contre nous", disent certains Israéliens, un sentiment récemment brocardé par une émission satirique à la télévision israélienne, intitulée "Un pays merveilleux", dans un sketch "décalé" où l'on voit de petits élèves d'un jardin d'enfants réciter leur leçon. 
Une leçon qui dit qu'Israël "n'a personne avec qui parler" de paix, que cette paix "ne sera pas apportée par le démantèlement des colonies", que "l'armée d'Israël est morale", et que "si vous leur donnez la Cisjordanie, ils (les Palestiniens) voudront ensuite Haïfa", la principale ville du nord du pays. 
Et quand le maître montre sur une mappemonde le "petit Etat d'Israël", il demande aux enfants comment décrire le reste du monde et ceux-ci répondent en choeur: "antisémite!". 
Guy Kerivel pour le service français

Mission internationale de juillet en Palestine

janvier,23
Nous, organisations palestiniennes de la société civile et militants des droits de l’homme, appelons tous les militants du monde pour la paix et la justice, à venir nous rejoindre le 8 juillet en Palestine pour passer ensemble une semaine à nos côtés, et nous épauler dans notre lutte pour la paix. Israël n’a pas le droit de vous empêcher de nous rendre visite. Cela fait partie de nos droits humains fondamentaux. Le contrôle totalement arbitraire et abusif exercé par Israël sur les personnes qui souhaitent se rendre dans les territoires Palestiniens est illégal. L’occupant israélien ayant détruit notre aéroport, il ne peut pour autant interdire aux voyageurs de se rendre en Palestine.
Nous, Palestiniens de tout le pays et exilés nous continuons à croire et à construire une paix fondée sur la justice. Nous sommes convaincus, que la communauté internationale peut nous aider à accéder à la paix et à la liberté, à restaurer les valeurs et les principes que nous partageons en tant qu’être humains.
Nous croyons à la possibilité de construire la paix en faisant respecter de manière non violente le droit international et les droits de l’Homme. Nous sommes convaincus que chacun(e) d’entre nous peut contribuer au changement et que personne n’a le droit de refuser l’accès à des populations qui souffrent.
Nous vous invitions. Nous vous supplions. Rejoignez-nous et venez contribuer au changement de ce monde qui vous tient à coeur. Nous vous hébergerons sur place, afin que vous puissiez bénéficier de l’hospitalité palestinienne. Vous pourrez participer à un programme d’activités pour la paix et la justice dans les villes et villages palestiniens, dans un esprit fraternel.
Des groupes de nombreux pays d’Europe, d’Amérique du nord et du Sud, d’Afrique et d’Asie, ont commencé à se porter volontaires pour cette mission de juillet. Si vous souhaitez être mis en contact avec le comité d’organisation de votre pays pour avoir plus d’informationssur cette initiative, et vous inscrire, merci de nous envoyer un mail à info@palestinejn.org, en nous précisant bien votre pays.
(Ceci est un paragraphe pour la France, mais je vous conseille d’en faire de même et de donner une adresse où les gens intéressés peuvent vous écrire et où le coordonnateur palestinien peut vous réadresser les demandes qu’il reçoit en provenance de Belgique :
Pour la France, merci d’écrire directement à BienvenuePalestine@gmail.com, avec toutes vos coordonnées (et notamment votre ville) pour avoir tous les renseignements sur cette mission qui débutera le vendredi 8 juillet et se terminera le 16 juillet au soir.)
Al-Rowwad Cultural and Theatre Training Centre, www.alrowwad-acts.ps
Alternative Information Center www.alternativenews.org
BADIL Resource Center for Palestinian Residency and Refugee Rights:www.badil.org/
Bil’in Popular Resistance Committee www.bilin-village.org
Friends of Freedom and Justice, Bil’in www.bilin-ffj.org
Grassroots Palestinian Anti-Apartheid Wall Campaign www.stopthewall.org
Holy Land Trust: www.holylandtrust.org
International Solidarity Movement: www.palsolidarity.org
Open Bethlehem: www.openbethlehem.org
Palestinian Centre for Rapprochement between People www.PCR.PS
Palestine Justice Network www.palestinejn.org
Palestine Solidarity Project WWW.palestinesolidarityproject.org
Popular Struggle Coordinating Committee www.popularstruggle.org/
Siraj Center for Holy Land Studies, www.sirajcenter.org
Merci de vos réponses,
Revoici la vidéo de notre mission de Noel: http://www.europalestine.com/article.php3?id_article=5790

La tarte putride de Lieberman

23-01-2011 
Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, l'a si bien dit. Nous avons affaire au plus mauvais gouvernement israélien de tous les temps. Et ce n'est pas seulement à cause du fait que Tel-Aviv tarde à faire ses excuses à propos de son piratage d'Etat au large de Ghaza. Si le gouvernement Netanyahou est considéré comme le plus nul parmi tous ses prédécesseurs c'est par la faute de certains de ses ministres qui n'auraient rien à faire en politique.
En tête de liste, le chef de la diplomatie israélienne, Avigdor Lieberman. Pour Tayyip Erdogan, le chef du parti Beïtouna, il constitue un problème pour l'Etat hébreu et les Israéliens ont le devoir de s'en débarrasser au plus vite. Si, évidemment, ils souhaitent se rabibocher avec la Turquie et, plus important encore, conclure la paix avec les Palestiniens, à défaut de la signer avec les Arabes.
Il faut dire qu'avec Lieberman, on a tout vu et tout entendu. Du bon coup de pied qu'il est pressé de donner aux arabes israéliens à la paix pas avant les dix années (au mieux), le chef de la diplomatie aurait-il quelque chose à envier à Michèle Alliot-Marie, la nouvelle patronne du Quai d'Orsay, qui collectionne les bourdes ? François Fillon aurait eu raison, en ne voulant pas d'elle de son gouvernement.
Quant à Avigdor Lieberman, Benjamin Netanyahou ne peut se passer de lui. Déjà que le transfuge du parti travailliste israélien, Ehud Barak, n'a pas pris de précautions d'usage pour informer le Premier ministre Netanyahou de ses vœux à créer son propre parti.
Compte peu, donc, si le ministre israélien des affaires étrangères continue d'être traité d'imbécile en diplomatie, un attribut que lui collait un diplomate chinois. Ou que Tayyip Erdogan espère son départ pour sa nullité avérée. «Bibi» n'a pas d'autre choix que de le couver, bien au chaud,
son éventuelle défection fera le bonheur de Tzipi Livni qui s'impatiente de voir pointer des élections législatives anticipées. Pieds et poings liés, Benjamin Netanyahou ne peut faire autrement si ce n'est écouter les sottises de son chef de la diplomatie. Il vient de lancer une tarte putride à la figure de Mahmoud Abbas qui se dit disposé à reprendre les pourparlers directs si Washington se décide à reconnaître les frontières de 1967. Pour cela, il faudrait d'abord que la Syrie montre sa volonté à aider à la stabilité du
Liban, au sein du nouveau groupe de contact, sous la baguette de Nicolas Sarkozy. D'ici là, Avigdor Lieberman ne cesserait d'enchaîner ses balivernes.
Après maintes réflexions, de haute facture, il a fini de rédiger un accord de paix provisoire pour le futur Etat palestinien. Durable, celui-ci, au moins ? Très loin des exigences palestiniennes, le génie Lieberman prévoit ainsi l'établissement futur de la Palestine sur 50% du territoire de la Cisjordanie, avec des frontières non permanentes. Même le partant Ehud Barak s'en offusquerait.
Lui, qui offrait à feu Yasser Arafat, à Camp David, 94% de ce même territoire. Quel sacré Lieberman qui tient à gagner du temps pour faire en sorte que l'expansionnisme israélien devienne, demain, irréversible. N'aurait-il pas autre chose à faire ? Si les mauvaises idées pouvaient elles aussi finir au fond d'une poubelle.
Par Anis Djaad

Le président palestinien lundi au Caire pour des entretiens sur le processus de paix

LE CAIRE, 23 jan 2011 (TAP) - Le président de l'Autorité nationale palestinienne, Mahmoud Abbas, se rendra lundi au Caire pour des entretiens avec le chef de l'Etat égyptien, Hosni Moubarak sur les derniers développements sur la scène palestinienne.
Les "efforts palestiniens et arabes pour permettre l'adoption par le conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution dénonçant les activités de colonisation israéliennes dans les territoires occupés", seront également au centre de ces entretiens, a précisé l'ambassadeur de Palestine au Caire et son délégué permanent auprès de la Ligue arabe, Barakat al-Farra dans une déclaration à la presse.
Lors de cette visite, le président palestinien évoquera aussi les résultats de ses récents entretiens à Ramallah avec le président russe Dmitri Medvedev, ainsi que le dossier de réconciliation inter palestinienne, ajoute-t-on de même source.
Les derniers pourparlers directs de paix ont été suspendus quelques semaines après leur coup d'envoi en septembre dernier, Israël refusant les demandes américaines et palestiniennes de proroger un gel de l'implantation de nouvelles colonies dans les territoires occupés. 

De nouvelles dimensions de la trahison de l'Autorité autonome aux idéaux palestiniens

24 Janvier 2011 08:27 
IRIB - Al-Jazeera et le Guardian ont publié des documents importants sur la trahison de l'Autorité palestinienne. Ces documents montrent que les négociateurs palestiniens étaient prêts à faire des concessions considérables aux Israéliens sur de nombreux points, dont la question des colonies construites dans et autour de Qods. «C'est la plus importante fuite de documents dans l'histoire du conflit israélo-palestinien», a annoncé Al-Jazeera, qui a publié dimanche, avec le quotidien britannique le Guardian, 1.700 documents confidentiels» relatifs aux négociations de paix israélo-palestiniennes. L'ancien négociateur en chef palestinien Ahmad Qoreï aurait assuré aux Israéliens qu'ils pouvaient garder «toutes les colonies construites dans et autour de Jérusalem depuis 1967, à l'exception d'Abou Ghneim». A propos des réfugiés palestiniens, près de cinq millions avec leurs descendants et dont le sort est l'une des principales pierres d'achoppement dans les négociations, Saëb Erakat se dit prêt à «accepter le retour de 100.000 dans 10 ans. Un des documents indique que le président palestinien Mahmoud Abbas avait été informé par un haut responsable israélien du Ministère de la Défense, Amos Gilad, «de l'intention d'Israël de lancer une offensive à Gaza» fin 2008. Le négociateur Ahmad Qoreï  avait demandé à Tzipi Livni en 2008 «de renforcer le blocus israélien imposé à Gaza», contrôlé par le mouvement rival Hamas.
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"Le Viva Palestina Malaisie" part pour la bande de Gaza

23 Janvier 2011 21:14 
IRIB- L'ancien Premier ministre malaisien, Mahathir Mohammad, a inauguré un convoi d'aide humanitaire, pour la bande de Gaza assiégée, afin de venir en aide à la nation palestinienne. Le "Viva Palestina Malaisie" (VPM) a été, officiellement, inauguré, à Kuala Lumpur. S'exprimant, lors de la cérémonie, le Dr Mahathir a critiqué les États-Unis et la Grande-Bretagne, pour leur soutien constant au régime israélien, affirmant qu'ils ont autorisé des violations flagrantes des droits de l'Homme contre les Palestiniens. "Sans le soutien des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, ces choses auraient fini depuis longtemps.", a dit l'ancien Premier ministre.
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Mobilisations contre le soutien du conseil Régional de Midi Pyrénées au CCFI

France - 23-01-2011

Par Campagne BDS-France 
Depuis 2005, le Conseil Régional de Midi Pyrénées soutient le développement de relations économiques entre entreprises de Midi Pyrénées et israéliennes, mis en oeuvre par la Chambre de Commerce France Israël (CCFI) de Midi Pyrénées.
Nous avons dénoncé publiquement ce soutien en juin 2010. Au même moment se déroulait la mission économique annuelle de la CCFI Midi Pyrénées, subventionnée par la Région. Avec l'appui des élu-e-s de Europe Ecologie et du Front de Gauche, la mobilisation de comités de la société civile de la Région (8 départements) [1], a amené le Conseil Régional à se positionner publiquement en dénonçant le carnage perpétré contre les membres de la flottille de la liberté et en assurant qu'aucun représentant-e de la Région ne participerait à cette mission.
Aujourd'hui, la CCFI Midi Pyrénées a déposé une nouvelle demande de subvention pour sa nouvelle mission économique annuelle en mai 2011. Habituée au soutien renouvelé depuis des années par la Région, le président de la CCFI Midi Pyrénées, M. Daniel Abehsera, s'est arrogé le droit de mentionner, dans ses documents de communication relatifs à cette mission, le soutien de la Région, alors que la subvention n'était pas encore votée! Une nouvelle pression des personnes de conscience de la société et des élu-e-s Europe Ecologie et Front de Gauche a permis que le cabinet de Martin Malvy, le président du Conseil Régional, fasse enlever ces mentions d’un soutien de la Région.
Jeudi 20 janvier une deuxième petite victoire a été obtenue en amenant les membres, dont certain-e-s nous soutenaient entièrement, de la commission qui devaient étudier la demande de subvention à ajourner cette étude pour la reporter à une nouvelle commission spécifique qui aura lieu le 27 janvier. La mise en avant, entre autres, des dimensions militaires, coloniales et politiques comprises dans ces missions ont été des leviers importants pour aboutir à cette situation. Jusqu'à présent le soutien régional à ces missions était justifié par le Parti Socialiste et Républicain et les Radicaux de Gauche en se retranchant derrière leur envergure exclusivement économique.
Nous restons vigilants : si la commission spécifique du 27 approuve la subvention, nous nous mobiliserons lors de la réunion plénière. Si la subvention est votée, nous interviendrons en direction des élus, des média et des industriels contre toute subvention ultérieure. Notre campagne s’inscrit dans la durée. Parler d’une écoute attentive aux arguments de la campagne BDS ne suffit pas tant que cela n’est pas suivi d’un complet revirement d’attitude de la majorité du Conseil Régional.
[1] Collectif Solidarité Palestine 31 ; comités spécifiques : BDS Comminges; Stop Apartheid Toulouse, Europalestine, La Guerre Tue, AFPS Montauban, Comité Palestine 81, Palestine12, Palestine Rodez, Gers Palestine, Couserans Palestine, Solidarité Palestine Cahors, Comité Palestine Figeac, UJFP.

Des arbres pour déposséder les Bédouins de leurs terres : Stop à la campagne du Fonds National Juif (FNJ) dans le Néguev !

Negev Coexistence Forum for Civil Equality et Tarabut – Hit’habrut – Arab–Jewish Movement for Social & Political Change
publié le dimanche 23 janvier 2011.
Jusqu’en 1948, il n’existait pratiquement pas de colonies juives dans le Néguev (région désertique du sud d’Israël). Avant la fondation de l’État d’Israël, la population de Bédouins comptait entre 60 000 et 110 000 habitants. Rares furent ceux qui restèrent après la guerre israélo-arabe de 1948 : on en dénombrait environ 11 000 dans le recensement de la population au début des années 1960.
Quelques colonies juives furent construites sur des terres rachetées par le FNJ (1) à des propriétaires bédouins. Des autorités britanniques et ottomanes aux experts fonciers du FNJ, tous s’accordaient à reconnaître le droit des Bédouins à la propriété de la terre, même s’ils étaient conscients que très peu de terres avaient été correctement enregistrées.
Suite aux actes juridiques mis en œuvre dans les premières années d’Israël, les Bédouins perdirent la plupart de leurs terres. À partir des années 1970, les citoyens Bédouins firent des demandes répétées de droit à la propriété, mais la plupart du temps, aucune décision n’a été prise en leur faveur. Précision importante, tous ces désaccords — sources d’un conflit douloureux entre les autorités et les habitants Bédouins indigènes, lié chez ceux-ci à un sentiment amer de discrimination — ne concernent pas plus de 6 à 7% de la région du Néguev que les Bédouins revendiquent comme leur appartenant.
Le village bédouin d’Al-Arakib, situé à quelques kilomètres au nord de Beer Sheba, était fréquenté par de nombreux Bédouins avant la création de l’État d’Israël. En témoigne le cimetière communal situé à côté de Beer Sheba, mais également des documents attestant des droits à la propriété des Bédouins dans les procédures juridiques, dans l’administration des impôts, dans les procès et enfin, dans des traditions locales. Après la création de l’État d’Israël, les Bédouins reçurent l’ordre de quitter la région avec la promesse qu’ils auraient le droit d’y retourner peu de temps après. Jusqu’à ce jour, aucune permission de ce genre ne leur a été accordée.
Les habitants du village d’Al-Arakib ont adressé des demandes au bureau d’enregistrement des terres gouvernementales pour rentrer en possession de leurs terres. Aucun accord ne fut trouvé. Leurs terres restèrent en friche. Il y a une dizaine d’années, ils retournèrent dans leur village, conscients que s’ils ne cultivaient pas les terres de leurs ancêtres — conformément à ce qui arrive dans tous les cas semblables — ils seraient irrévocablement expropriés. Aujourd’hui, le village ­ — qui fait partie des 45 villages bédouins « non reconnus » du Néguev — compte environ 300 habitants. Ils vivent sans accès à l’eau, sans électricité et sans aucun service social.
Bien que le problème des droits à la propriété ne soit pas encore résolu, l’Administration foncière israélienne a transféré les terres au Fonds National Juif à des fins de reforestation. Le reboisement unilatéral a engendré des dégâts irréparables sur le sol. Sous le prétexte séduisant de faire fleurir le désert, le FNJ est en fait en train de déshériter la population indigène du Néguev, rendant la culture impossible sur la zone qui était cultivée auparavant par les Bédouins. Les Bédouins d’Al-Arakib pratiquent l’agriculture traditionnelle, en s’adaptant aux conditions locales et en les respectant. Tel n’est pas l’objectif du FNJ : le 3 mai 2010, le ministre de l’Agriculture israélien a reconnu publiquement au Parlement que le but des mesures de reforestation par le FNJ était en fait de s’assurer le contrôle du territoire, et que les arbres pourraient être ultérieurement enlevés (comme cela a été fait dans la région pour permettre l’expansion d’une colonie de Juifs appartenant à la classe moyenne à Giv‘ot Bar).
Pour briser le moral des résidents bédouins locaux, les autorités de l’État ont vaporisé par voie aérienne des produits chimiques toxiques sur leurs récoltes et leurs maisons. Les pesticides ont provoqué des dommages écologiques et ont affecté la santé des habitants. La Cour Suprême d’Israël a interdit cette pratique en 2003. Depuis lors, on utilise la reforestation et le labourage afin d’empêcher les Bédouins de cultiver leur terre, de faire fleurir leur terre.
Ce conflit a atteint son paroxysme avec les destructions totales et répétées du village d’Al-Arakib depuis le 27 juillet 2010. Pour la sixième fois, le 13 octobre 2010, le village a été complètement démoli. Des centaines d’enfants, de femmes et d’hommes sont restés sans toit sous le soleil brûlant du Néguev, au cours de l’une des périodes les plus chaudes de l’été. Des organisations pour les droits de l’homme ont protesté, de même que la presse et de nombreux intellectuels israéliens ; parmi eux, les écrivains les plus célèbres (pétition dans Haaretz du 13. 09. 2010). Pendant ce temps, on a appris que le FNJ américain était gravement impliqué dans des tentatives importantes pour implanter de nouvelles colonies juives dans le Néguev — dont beaucoup, comme celle de Giv‘ot Bar, sur des terres revendiquées par les Bédouins, au mépris des droits historiques de ceux-ci.
Les arbres sont un symbole fort, tant pour les Arabes que pour les Juifs ; ils sont un symbole de vie et de prospérité. Certes le Néguev devrait fleurir, mais pour l’intérêt de tous ses habitants, sans discrimination et dépossession. Nous ne pouvons pas imaginer que les donateurs du FNJ savent que les arbres plantés en leur nom sont utilisés pour déshériter la population indigène du Néguev, c’est-à-dire les citoyens Bédouins d’Israël.
Nous vous demandons de protester contre les mesures de reforestation à Al-Arakib et d’obliger le FNJ à cesser de soutenir une campagne qui menace de déposséder les Bédouins, et qui augmente les tensions entre les citoyens arabes et juifs du Néguev.
(1) Le Fonds National Juif (FNJ) ou plus précisément, le Keren Kayemeth LeIsrael (KKL) créé en 1901, est un fonds central qui rachète des terres en Palestine afin, en partie, de les reboiser : « Figure emblématique du KKL, l’arbre constitue l’une de ses principales vocations. (…) Chaque année, le KKL produit et plante trois millions d’arbres et arbustes. (…) Ces millions d’arbres ont contribué à adoucir le climat et préserver les sols contre l’érosion, sans compter qu’ils participent chaque jour à l’amélioration de la qualité de vie environnementale des citoyens israéliens » (http://www.kkl.fr/Environnement/L-arbre-uid507.html).

Comment agir ?

-  En envoyant des lettres de protestation au Fonds National Juif de votre pays ou de votre région (vous trouverez les adresses sur le site http://www.kkl.org.il/kkl/english/top_toolbar/kkl_offices/office_addresses/officesaddresses.x) ainsi qu’aux Ambassades d’Israël à l’étranger.
-  En signant les pétitions : Amnesty International a lancé une pétition adressée à l’Administration foncière israélienne (http://www.amnesty.org/en/node/18593 ou http://www.amnesty.org/en/library/asset/MDE15/027/2010/en/bcac289b-eb07-4f2c-bf94-2f9177d2eaf0/mde150272010en.html)  ; L’Alliance Juive pour le Changement (Jewish Alliance for Change) a lancé une autre pétition — dont les juifs américains sont à l’origine — adressée au Premier ministre israélien : (http://bedouinjewishjustice.blogspot.com/p/sign-petition-to-prime-minister.html)
Negev Coexistence Forum for Civil Equality
info@dukium.org
http://www.dukium.org/index.php?newlang=english
Tarabut – Hit’habrut – Arab–Jewish Movement for Social & Political Change
tarabut@gmail.com
http://www.tarabut.info/en/home/
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Un hiver très froid pour une famille palestinienne à Al-Nu'eman


Jérusalem - 23-01-2011
Par Anne Paq 
Pendant que j'étais confortablement en France en Décembre afin de profiter de Noël et de la famille, je continuais de vérifier mes e-mails épisodiquement et les nouvelles de Palestine ... oui, il est difficile de déconnecter et je me sens attachée à l'endroit et à ses gens, activistes engagés, temporaires ou permanents ou habitants devenus amis. Je sais aussi qu'ils ne sont pas immunisés quand je suis loin et je ne me pardonnerais pas si quelque chose de terrible arrivait et que je ne puisse pas réagir d'une manière ou d'une autre juste parce que je ne savais pas. J'ai donc lu un email avertissant de la démolition d'une maison à Al-Nu'eman, un village coincé entre Bethléem et Jérusalem que j'ai visité à plusieurs reprises.

















La maison de la famille Shawawra, photo prise le 12 novembre 2010 par Anne Paq
Al-Nu'eman est un cas très particulier. Le village est complètement isolé de la Cisjordanie et de Jérusalem. Israël considère que les terres du village appartiennent à la municipalité de Jérusalem, mais la plupart des villageois ne détiennent pas de carte d'identité de Jérusalem ! Ainsi, seules les personnes d'Al-Nu'eman peuvent entrer dans ce village, ce qui signifie qu'ils ne peuvent pas recevoir des visites d'amis ou de famille de la Cisjordanie. Aucun nouveau permis de construction n'a été donné, et de nombreuses maisons ont des ordres de démolition. Il n'y a qu'une seule entrée et sortie au village, et l'on doit passer par un poste de contrôle militaire israélien. Les jeunes ne pensent bien sûr qu'à quitter un village qui se meurt lentement.
La dernière fois que je me suis rendue à Al-Nu'eman, c'était en Novembre, pour justement rendre compte du risque de la population d'être déplacée. J'ai pris des photos de deux maisons qui avaient des ordres de démolition ; ces ordres avaient été reçus il y a des années et nul ne sait jamais quand ils vont être appliqués.
Je voulais bien sûr savoir quelle maison avait été démolie. Mais à partir de rapports, je ne pouvais pas vraiment comprendre, alors lorsque je suis revenue en Palestine, j'ai décidé de vérifier par moi-même et de me rendre une nouvelle fois au village.
J'ai tout de suite reconnue Siham, une femme qui, lors de ma dernière visite, m'avait gentiment fait la traduction et m'a fait visiter quelques maisons, y compris la sienne.

Photo Anne Paq
C'était bien sa maison qui avait été démolie. Siham était dévastée. Toutes leurs économies y sont passées, ils n'ont nulle part où aller, ni revenu, sauf quelques moutons. Le Croissant-Rouge leur a donné une tente. Elle y demeure avec son mari et ses trois enfants, l'un d'eux a maintenant une infection de l'oreille (il n'a qu'un an et demi) et a peut-être besoin d'une chirurgie. Siham était également malade et pouvait à peine parler. Tout était mouillé par la pluie. Maintenant, en Palestine, c'est l'hiver et il fait en fait très froid la nuit.
Les démolitions de maisons ne sont pas des cas isolées, elles font partie d'une vraie politique. Il y a eu une augmentation significative en 2010 par rapport à 2009. Selon les ONG, par rapport à 2009, nous avons assisté à une augmentation d'environ 60% dans le nombre de démolitions par les autorités israéliennes des structures palestiniennes (430 contre 275) au cours de l'année. Chaque semaine, d'autres familles se retrouvent sans abri, avec des conséquences dévastatrices pour les civils.

Photo Anne Paq
Comme m'a dit Siham, "en démolissant notre maison, ils ont détruit ma vie".
Ci-dessous un appel d'une activiste du groupe israélien Ta'ayush pour leur venir en aide :
"Chers amis,
Cette lettre concerne le petit village d'An-Nu'eman, situé entre Jérusalem et Bethléem. Le 21 décembre 2010, à 05.30 du matin, les forces armées israéliennes ont débarqué avec des bulldozers et de nombreux soldats pour démolir la maison de Siham et Ra'ed Shawawra et de leurs trois enfants âgés de 6 ans, 4 ans et 1 an.
L'armée n'a pas donné de temps à la famille pour sauver ses meubles, livres et jeux des enfants. La famille est bouleversée. Ra'ed est un travailleur agricole et toutes ses économies avaient été investi pour cette maison. La famille vit désormais dans une tente mise à disposition par la Croix-Rouge.
Comme beaucoup d'entre vous le savent, le village d'An-Nu'eman compte moins de 200 habitants, et a été confisqué par Israël en 1967 et ensuite annexé à la ville de Jérusalem. Cela dit, la carte d’identité stipulant qu’ils appartiennent à la municipalité de Jérusalem n'a pas été donnée aux habitants de ce village. En effet, les habitants sont enregistrés sous une adresse indiquant qu'ils habitent dans les territoires occupés (en Palestine- Cisjordanie). De ce fait, vivre dans sa propre maison devient illégal pour les habitants d'An-Nu'eman. Aucun permis de construire n'est délivré dans ce village. Les villageois sont donc forcés de quitter leur village. C'est ainsi qu'Israël réussit à transférer de nombreux "arabes" en dehors de Jérusalem.
La famille Shawawra demande un soutien financier. Si vous pouvez donner une petite contribution, s'il vous plaît, envoyer un chèque à :
- BEN- ZE'EV
26 Mevo Hama'avak,
JERUSALEM 97877
ou faire un virement sur le compte de Ta'ayush : Bank Hapoalim, 574
- numéro de compte : 160213, IBAN: IL61-0125-7400-0000-0160-213
Veuillez nous informer par email du virement fait à l'association pour que nous puissions l'utiliser pour le cas de cette famille.
Merci,
Efrat
al.nueman@gmail.com
"
Pour plus d'information, visitez le site dédié au village d'Al-Nu'eman.

Photo Anne Paq

Photo Anne Paq
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Les Palestiniens rejettent le rapport israélien

24.01.11 
Les Palestiniens ont rejeté, hier, le rapport de la commission israélienne justifiant l’assaut sanglant lancé, en mai 2010, par l’armée d’occupation contre une flottille d’aide internationale au large de  la bande de Ghaza, dénonçant une «tentative désespérée» de légitimer les crimes sionistes.
L’Autorité palestinienne a exprimé son refus catégorique de ce rapport  préliminaire, publié hier, dans lequel la commission israélienne a indiqué  que le blocus maritime imposé à Ghaza et le raid mené par Israël pour empêcher  une flottille d’aide de briser ce blocus, étaient «conformes au droit international». Selon Ghassane El Khatib, le directeur du Centre d’information de l’Autorité palestinienne, les résultats de cette enquête sont «inacceptables» et le rapport israélien n’a «aucune crédibilité». Ce responsable a réaffirmé que l’agression sioniste le 31 mais contre la «Flottille de la liberté», chargée d’aide humanitaire pour les Palestiniens de Ghaza constituait une «violation flagrante du droit international et des  lois des Nations unies», ajoutant que l’Autorité palestinienne rejette tout rapport israélien sur ce crime.
Pour sa part, le mouvement de résistance palestinien Hamas a également dénoncé le rapport de la commission d’enquête israélienne justifiant le blocus en vigueur à Ghaza depuis 2006 et l’assaut meurtrier contre la flottille d’aide internationale qui tentait de le briser.
Ce rapport «confirme l’absence de toute justice dans l’entité sioniste (Israël)», a déclaré à la presse Fawzi Barhoum, un porte-parole du Hamas,  qui contrôle la bande de Ghaza depuis 2007. «Il s’agit là d’une tentative désespérée de légitimer les crimes de l’occupation et d’améliorer l’image de marque (d’Israël) en masquant ce crime», a ajouté M. Barhoum estimant «nécessaire d’entreprendre des démarches  concrètes pour juger les auteurs de ce crime devant des instances internationales».

Valérie Pécresse ou le mensonge ministériel

publié le dimanche 23 janvier 2011
JC Lefort

 
Paris, le 21 janvier 2011
Madame Valérie Pécresse
Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
1, rue Descartes
75231 Paris cedex 05
Madame la Ministre,
Si je vous écris, c’est que j’ai été stupéfait d’entendre une ministre de la République française proférer une contre-vérité aisément décelable dans une émission de grande écoute, "Face aux Français", en l’occurrence celle du 18 janvier dernier.
« Daily Motion » a mis en ligne un extrait de votre intervention en raison d’un lapsus que vous commettez. Vous le trouverez sur : http://www.dailymotion.com/video/xg.... Mais ce qui a retenu mon attention, c’est votre affirmation selon laquelle le collectif organisateur de la conférence-débat à laquelle Monsieur Stéphane Hessel devait participer, le 18 janvier, à l’Ecole normale supérieure - collectif dont l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) est membre - aurait prôné le boycott d’Israël.
Madame la Ministre, ni ce collectif, ni l’invitation à cette conférence-débat, ni l’immense majorité des personnalités qui devaient s’y exprimer ni Stéphane Hessel lui-même - et j’ajoute ni l’AFPS et moi personnellement - ne se prononce pour le boycott d’Israël.
Certains, en revanche, exigent que le gouvernement dont vous êtes membres respecte l’arrêt, dit "Brita", de la Cour de justice de l’Union européenne : celui-ci rappelle à tous les Etats membres que l’accord d’association UE-Israël, en vigueur depuis l’an 2000, ne s’applique pas aux produits des colonies israéliennes de Cisjordanie et que l’importation de tels produits avec « fraude à l’origine » et « tromperie du consommateur » constitue un délit grave, n’en déplaise à vos collègues Eric Woerth et François Baroin en charge successivement des douanes.
D’autres également s’opposent à tout boycott - comme une partie des personnalités signataires de « l’Appel de Solidarité avec Stéphane Hessel et toutes les victimes de la répression » (cf. texte intégral et liste des 13 000 signataires sur le site www.collectifpaixjustepalestine.org/).
Pour reprendre le verbatim dudit Appel : « Certains d’entre nous appellent au boycott de tous les produits israéliens ; d’autres « ciblent » les seuls produits des colonies israéliennes ; d’autres encore choisissent des formes d’action différentes. Mais nous sommes tous unis pour refuser catégoriquement que les militant-e-s de la campagne internationale Boycott-Désinvestissement-Sanctions (BDS) soient accusés et jugés pour « provocation publique à la discrimination » alors qu’au contraire ils combattent contre toute forme de discrimination, pour le droit de tous les peuples à l’autodétermination, pour l’application à tous les États du droit international et des sanctions prévues lorsqu’ils le bafouent. »
Cet Appel poursuit ; « Tous ensemble, nous exigeons, à la fois au nom du droit international et des libertés : le retrait immédiat des directives envoyées par la ministre de la Justice et son administration aux Parquets et la relaxe immédiate de ces innocents. Honneur à celles et ceux qui font leur le combat pour la justice et la paix que les autorités françaises ont trahi. »
Tout ceci est parfaitement clair et vérifiable, comme était vérifiable le fait que personne n’a jamais prôné en France le « boycott des produits casher », dont votre collègue Michèle Alliot-Marie a dénoncé l’existence le 18 janvier 2010 au dîner du CRIF d’Aquitaine... après l’avoir niée à l’Assemblée nationale le 20 avril 2009 en réponse au député UMP, Monsieur Eric Raoult.
En tant que député honoraire ayant exercé 19 ans ce mandat et en tant que président d’une association désireuse d’amener le gouvernement israélien à négocier enfin sérieusement avec ses voisins palestiniens et arabes un accord de paix fondé sur le droit international et les résolutions de l’ONU, je ne comprends pas comment une ministre de la République peut tout à la fois :
-  donner au grand public une information aussi manifestement erronée ;
-  « justifier » ainsi une atteinte grave aux libertés universitaires et publiques ;
-  criminaliser un débat de caractère politique de manière unilatérale, l’appel au boycott de l’Afrique du Sud de l’apartheid, et plus près de nous de la Chine de Tien Anmen ou du Tibet ou bien de la Russie en guerre en Tchétchénie ou bien encore de la Birmanie n’ayant pas, à ma connaissance, fait l’objet de poursuites ;
-  s’aligner sur le président d’un conseil communautaire que même des personnalités proches de lui désavouent, comme Alain Finkielkraut et Bernard Henri Lévy (présentés par Richard Prasquier comme ayant pris l’initiative, avec vous, de cette censure, mais aussi votre collègue Pierre Lellouche, sans oublier Jean Daniel et d’autres encore) ;
-  et, s’affichant comme « gaulliste », tourner aussi ouvertement le dos à la pensée et à l’action du général de Gaulle, dont la prise de position, en 1967, a inspiré la politique de la France, au service de la paix, pendant 40 ans – jusqu’à l’élection de Nicolas Sarkozy...
Madame la Ministre,
J’aimerais savoir :
-  comment vous comptez rectifier l’information erronée que vous avez diffusée ;
-  quelles leçons politiques vous tirez de ce nouveau dérapage d’un gouvernement dont on ne sait plus quel intérêt exact il défend - celui de la France ou celui d’Israël ? Un intérêt fort mal compris d’ailleurs tant il est vrai que la création effective et la reconnaissance rapide de l’Etat palestinien dans les frontières de 1967 et avec Jérusalem-Est pour capitale représente la meilleure garantie de l’avenir de l’Etat d’Israël.
Avec l’assurance, Madame la Ministre, de ma haute considération pour des fonctions éminentes que vous malmenez.
Jean-Claude Lefort.
Président de l’AFPS
PS : Pour information : http://bibliobs.nouvelobs.com/actua...

Fumées noires sur Tulkarem (1)

publié le dimanche 23 janvier 2011
AFPS 34

 
« Les impacts sur l’environnement et la santé de la zone industrielle israélienne à Tulkarem »
Lors de sa mission en Palestine, du 15 au 25 octobre 2010, l’AFPS34 s’est rendue à Tulkarem – Cisjordanie.
Elle a rencontré, outre le Gouverneur de la région, la Municipalité, les représentants des Universités, le Docteur Hanoun du Ministère de la Santé - Directeur Régional, Tulkarem.
Tous nos interlocuteurs ont mis l’accent sur les ravages produits par la pollution des usines israéliennes, particulièrement l’usine GESHURI, implantées à Tulkarem.
Ces usines se trouvaient auparavant en Israël. Des plaintes ont été déposées par les voisins israéliens de l’usine Geshuri, laquelle s’est « délocalisée » en Palestine, et plus précisément à Tulkarem où elle est présente depuis 1987. Ce fut la première à venir dans cette « zone industrielle » que les israéliens appellent, cyniquement, « Nitzanei Shalom » ce qui signifie les graines de la paix !
Voici donc un article d’Odile Kadoura (AFPS 34) suivi d’une série de rapports que nos interlocuteurs nous ont remis. Le premier est celui du docteur R. Hanoun, les autres des rapports présentés lors du colloque organisé en décembre 2009 par l’Université Kadoorie de Tulkarem sur le thème « Les impacts sur l’environnement et la santé de la zone industrielle israélienne à Tulkarem ». Ils se passent de commentaires [1].

"IMPACTS DES USINES CHIMIQUES ISRAELIENNES SUR LA POPULATION DE TULKAREM (Cisjordanie)"

La population de Tulkarem n’est pas seulement affectée par l’érection du mur de l’apartheid, elle subi une autre forme d’agression tout aussi scandaleuse et pourtant ignorée : l’implantation illégale d’usines chimiques israéliennes sur son territoire.
Saisie de ce dossier lors d’une visite officielle à Tulkarem, la mission AFPS34 a estimé qu’au regard de la gravité des faits, il lui incombait de les porter à la connaissance de l’opinion française, en se basant sur les différentes sources d’informations fournies par les institutions rencontrées sur place : sources académiques (Université Kadoorie, Université Al Qods Open) et sources relevant de l’Autorité Palestiniennes (Gouvernorat, Direction de la Santé, Direction de l’Agriculture).
Ces données ont été complétées par des informations de nature économique, obtenues auprès (de la Coalition des Femmes ) d’une association israélienne qui alimente le site « who profits.com » [2] . La délocalisation d’entreprises israéliennes polluantes sur un territoire palestinien : la ville de Tulkarem
A partir de 1987, la société GESHURI (production de pesticides et désherbants), voulant se soustraire aux règlementations relatives à la préservation de l’environnement et à la protection de la santé des travailleurs, a installé ses unités de production en territoire palestinien, au-delà de la ligne verte. Elle a été rejointe par plusieurs entreprises chimiques israéliennes. Une zone industrielle s’est ainsi constituée et se situe aujourd’hui de l’autre coté du mur et à proximité immédiate des habitations palestiniennes.
« Une usine de pesticide : cette usine [Geshuri], qui était installée à Kfar Saba (ville israélienne) et produit de dangereux polluants, a été déménagée dans une zone proche de Tulkarem. Les eaux usées émanant de cette usine ont endommagé les citronniers et pollué les sols de la zone et menace les nappes phréatiques.
L’usine DIXON GAS : cette usine, qui était située à Netanya (ville israélienne) a été également déménagée dans la zone de Tulkarem. Les déchets générés par cette usine sont brûlés à l’air libre. Autres usines : production d’aluminium, teinture du cuir, teinture textiles, batteries, fibres de verre, plastics et autres produits de synthèse.
Les déchets générés par ces industries contiennent des éléments toxiques comme l’aluminium, le chrome, le plomb, le zinc et le nickel. Par exemple, l’industrie d’aluminium, qui est également présente dans nombreuses colonies, produit des déchets aluminium et acides. La galvanoplastie produit du nickel, du chrome et des déchets acides. L’industrie de batteries rejette du plomb dans ses eaux usées. Toutes ces substances inertes sont considérées comme dangereuses pour la santé lorsqu’elles sont accumulées dans le corps humain, ainsi que pour l’environnement.
Les plus nombreux polluant produits par les industries citées ci-dessus sont des polluants gazeux qui contiennent les éléments suivants : Dioxyde (SO2), Monoxyde de carbone (CO), Oxydes de nitrogène (NO, NO2), Hydrocarbone ».
L’entreprise GESHURI avait été condamnée par la justice israélienne à la suite d’une plainte des riverains. Le jugement constatait explicitement les effets dangereux de son activité. C’est donc en toute connaissance de cause que cette société est partie polluer en territoire palestinien. Le nuage de pollution émanant de cette usine est entrainé par les vents dominants en direction de la ville de Tulkarem. Un engagement a été pris par l’entreprise Geshuri pour interrompre son activité lorsque le vent dominant change de sens et pousse les particules polluantes en direction d’Israël !
Toutes ces entreprises déversent des déchets solides et liquides et gazeux sans traitement ni conditionnement préalable. Elles négligent les règles de sécurité et de surveillance, ce qui occasionne de fréquents incendies et accidents. Elles ignorent enfin les règles les plus élémentaires de protection des travailleurs, palestiniens.
Mobilisation des institutions palestiniennes.
Bien que l’apparition de certaines pathologies soit en relation directe avec la présence des industries polluantes, les institutions responsables de la santé publique et les enseignants chercheurs ont mobilisé leurs moyens pour établir scientifiquement une corrélation qui mette en accusation des entreprises israéliennes, et pour assurer la protection des populations.
Etudes et recherches académiques conduites par les universités L’Université Palestine Technical University Kadoorie (PTUK) a mobilisé les enseignants de différentes disciplines (chimie, environnement, agronomie) pour analyser la nature des pollutions et mesurer leur impact sur l’environnement (nappes phréatiques, air, sols) et sur la santé. Elle a organisé un colloque international en décembre 2009 et a présenté les résultats de ses recherches à l’Autorité Palestinienne. Son Centre de recherches techniques et appliquées (Département d’ingénierie environnementale) a prévu la création d’un laboratoire d’analyse. Le local est déjà prêt, le personnel qualifié également. Reste à trouver urgemment le financement de l’équipement et matériels nécessaires.
L’Université Al Qods Open a analysé l’impact économique, social et environnemental des industries chimique sur la population. Son étude sur les conditions de travail des ouvriers palestiniens salariés de ces entreprises met en évidence l’absence totale de respect de normes de sécurité et le niveau d’exploitation de cette main d’œuvre sur le plan de la rémunération et du respect de la personne humaine.
Le soutien attendu : dénoncer l’impunité de ces industries, aider à la création d’emplois comme alternative pour les salariés palestiniens employés dans ces usines.
Etudes épidémiologiques conduites par la Direction de la Santé Cette direction responsable de l’hygiène publique (équivalent d’une DDASS) n’a aucun pouvoir pour contrôler ces usines qui sont des « installations classées ».
La Direction de la Santé a cependant engagé des études épidémiologiques dont les résultats font apparaître la corrélation entre les rejets des usines et les pathologies sur-représentées chez les populations proches de ces installations : affections respiratoires, affections de la peau, allergies, cancer du sang.
Actions juridiques
Tulkarm est victime d’entreprises privées qui, comme beaucoup d’autres dans le monde, s’installent et se délocalisent au gré de leurs intérêts, faisant montre du cynisme qui prévaut dans le système économique libéral. Mais Tulkarem est également une ville palestinienne, et l’on ne peut imaginer que ces entreprises ont pu s’installer illégalement sans l’aval – sinon l’incitation- de l’état israélien.
En effet, ces industries polluantes portent directement atteinte à l’activité vitale de la région - agriculture maraîchère et arboricole - et participent insidieusement à la tentative d’éviction des populations palestiniennes de leurs territoires.
Elles sont une preuve supplémentaire de l’impunité dont bénéficie Israël, qui ne respecte aucune de ses obligations en tant que puissance occupante.
Enfin, le cas de Tulkarem incite à faire la lumière sur les conséquences des activités industrielles des colonies sur l’environnement et sur la santé des populations palestiniennes en Cisjordanie.
Il serait temps que la communauté internationale s’insurge et condamne."
Odile Kadoura
[1] Ils feront l’objet d’une prochaine publication
[2]
Annexe
Résumé du document de « whoprofits » / Coalition des Femmes pour la Paix (ONG israélienne)
Zone industrielle de Nitzanei Shalom
Liste des entreprises présentes sur le site :
1. Geshuri Industries : Keshet Prima. C’est la première usine à s’être installée sur le site. Produits chimiques.
2. Solor Group : Solor Gas Industries, Solmoran, Dixxon Gas Industries, Solopaz, Solor Hasharon Metal, Solmoran and Hatehof. Métallurgie, production de citernes pour pétrole et gaz.
3. Tal El Collection and Recycling. Collecte, transport et stockage de déchets papier, cartons, plastiques … ET Nizanei Shalom Paper Industries (inactive ?). Papiers et plastiques pour agroalimentaire et restauration.
4. Lotar. Textiles
5. Yamit E.L.I. Filtration and Water Treatment. Equipements de filtration et traitement de l’eau et des eaux uses.
6. Rational Systems : de Dakrim et Yizrael-Tamuz group. Production de polyuréthane et composants en plastique (moulages et revêtements) principalement pour les équipements électroniques et médicaux. Et Dakrim : métallurgie de précision pour les équipements médicaux et hi tech.
7. Shai Key Metal Trade. Collecte, tri et vente de métaux.
8. Atzei Shitim. Bois, fabrication et recyclage.

Erekat qualifie les révélations d’al-Jazira de « suspectes »

24/01/2011
Dans une intervention en direct sur al-Jazira, le principal négociateur palestinien, Saëb Erekat, a qualifié hier soir les documents révélés par la chaîne qatarie de « faux » et de « suspects ». M. Erekat a nié en bloc avoir renoncé au droit de retour des réfugiés palestiniens et au contrôle des quartiers juif et arménien de Jérusalem-Est dans le cadre des négociations de paix avec les Israéliens. « Si nous avons réellement accepté de faire tous ces compromis au profit des Israéliens, je ne comprends pas pourquoi ils (les Israéliens) n'ont toujours pas signé un accord de paix avec nous », a réagi M. Erekat depuis Ramallah. « Quel est l'intérêt de publier de tels documents alors que l'Autorité palestinienne se bat aujourd'hui au sein du Conseil de sécurité pour faire adopter une résolution (condamnant la colonisation israélienne) ? a-t-il demandé. Tout cela est très suspect. » M. Erekat a par ailleurs annoncé qu'il était prêt à dévoiler tous les documents officiels liés aux négociations de paix avec Israël devant l'opinion publique arabe pour « prouver que l'Autorité palestinienne n'a rien à cacher ». « Tous ces documents sont d'ailleurs déjà entre les mains de la Ligue arabe, ainsi que des autorités égyptiennes, jordaniennes, saoudiennes, émiraties et qataries », a-t-il ajouté.

Al-Jazira divulgue les dessous des négociations israélo-palestiniennes

24/01/2011
Surfant sur la mode WikiLeaks et fuites en tout genre, al-Jazira a commencé à divulguer hier des documents secrets relatifs aux négociations israélo-palestiniennes. Des documents dont la chaîne qatarie estime qu’ils montrent l’ampleur des concessions, notamment sur Jérusalem, auxquelles les négociateurs palestiniens ont pu être prêts. Côté israélien, le Haaretz indiquait qu’Avigdor Lieberman envisageait la constitution d’un mini-État palestinien sur moins de 50 % de la Cisjordanie occupée.
La chaîne d'information arabe al-Jazira a commencé à divulguer, hier soir, et avec force sensationnalisme, des « documents confidentiels » relatifs aux négociations de paix israélo-palestiniennes. Les documents, dont la chaîne basée au Qatar précise qu'elle en possède plus de 1 600, révèlent « les vrais détails tenus secrets sur les négociations entre l'Autorité palestinienne et Israël pendant la décennie écoulée », selon al-Jazira, qui affirme que les révélations annoncées sont corroborées par « des minutes de rencontres, des mémos internes et des documents originaux ». Un site Internet dédié à ces « révélations », intitulé « Palestine Papers » (http ://english.aljazeera.net/palestinepapers/), a également été lancé. Selon al-Jazira, ces documents montrent l'ampleur des concessions que les négociateurs palestiniens seraient prêts à faire. Sur la question des réfugiés, al-Jazira a fait un état d'un accord palestinien portant sur le retour de 10 000 réfugiés par an pendant dix ans. L'ancien Premier ministre palestinien, Ahmad Qorei, est également cité, dans l'un des documents, demandant à l'ancienne ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, en 2008 de « renforcer le blocus israélien ».
Mais c'est surtout sur la question de Jérusalem que le site d'al-Jazira s'est concentré hier soir. Ainsi, selon la chaîne qatarie, en 2008, les négociateurs palestiniens étaient prêts à des concessions considérables. Ils auraient ainsi accepté d'autoriser Israël à annexer le site de colonisation de Ramat Shlomo ainsi que la quasi-totalité des zones de construction illégales israéliennes à Jérusalem-Est. Cette offre serait intervenue lors d'une rencontre trilatérale à Jérusalem entre Condoleezza Rice, alors secrétaire d'État américaine, Tzipi Livni, Ahmad Qorei et Saëb Erekat, chef des négociateurs palestiniens. Le seul site de colonisation à Jérusalem que l'Autorité aurait refusé de lâcher aux Israéliens serait Har Homa. Selon al-Jazira, M. Erakat aurait affirmé à Livni : « Ce n'est pas un secret que nous vous avons proposé la plus grande Yourshalayem (Jérusalem en hébreu) de l'histoire. »
En ce qui concerne les colonies en Cisjordanie, Qorei aurait dit à Livni que l'Autorité palestinienne « ne pouvait accepter l'annexion des colonies de Ma'ale Adumim, Ariel, Giv'at Ze'ev, Ephrat », des colonies qui mettent en péril la continuité territoriale d'un futur État palestinien. Pour les Israéliens, lâcher ces colonies n'est pas non plus une option.
Les négociateurs palestiniens auraient alors proposé que les colonies israéliennes passent sous souveraineté palestinienne dans un futur État palestinien. « Ma'ale Adumim pourrait rester sous souveraineté palestinienne et devenir un modèle de coopération et de coexistence », aurait dit Qorei à Livni. « Vous savez que ce n'est pas réaliste », aurait répondu Livni.
« Je ne crois pas qu'un leader israélien céderait Ma'ale Adumim », aurait dit Rice.
« Ni aucun leader palestinien », aurait rétorqué Qorei.
« Alors vous n'aurez pas d'État », aurait dit Rice.
Al-Jazira rapporte également que Saëb Erakat aurait proposé, lors d'une rencontre en octobre 2009 avec l'envoyé américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, une division de la vieille ville de Jérusalem, le quartier juif et « une partie du quartier arménien » passant sous contrôle israélien. M. Erakat aurait également laissé entendre que l'esplanade des Mosquées (mont du Temple pour les Israéliens) pourrait être le sujet d'une » solution innovante, al-Jazira évoquant la mise sous contrôle international de ce lieu saint. Plus loin, Erakat rappelle aux Américains que des négociations bilatérales sont exclues en l'absence d'un gel de la colonisation.
En face, les Israéliens ont régulièrement répété leur rejet de toute discussion sur Jérusalem. Ainsi, en janvier 2010, lors d'une rencontre avec le président américain Barack Obama, Saëb Erakat souligne le fait que les Palestiniens ont fait des offres sans précédent. « Les Israéliens veulent une solution à deux États, mais ils ne font pas confiance. Dans ce papier, nous leur donnons le plus grand Jérusalem de l'histoire juive, un nombre symbolique en termes de retour de réfugiés, un État démilitarisé... Que puis-je donner de plus ? »
Les révélations d'al-Jazira doivent se poursuivre aujourd'hui.

Continuation des délégations de solidarité avec les députés d’al-Qods occupée

[ 23/01/2011 - 09:14 ]
Al Qods occupée- CPI
Les délégations ont continué de se solidariser avec les 3 députés  et l’ancien ministre Maqdissins menacés par l’ennemi occupant israélien d'expulsion de leur ville sainte, où ils continuent, depuis 213 jours, leur Sit-in au siège international de la Croix-Rouge, respectivement, à la lumière du silence international et arabe à l'égard de leur cause légitime.
Des délégations d’al-Qods occupée animent leur solidarité avec les représentants palestiniens. Une délégation de la famille Hamami a visité, le vendredi 21/1, la tente du sit-in, en se rassurant de leur état de santé, et des dernières mises à jour sur leur juste cause, alors que l’occupation viole toutes les lois internationales et humanitaires par sa décision de les expulser de leur ville sainte.
Plus tôt, des dizaines de citoyens se sont rassemblés en solidarité avec les députés sur leur tente de sit-in  pour accomplir avec eux leur trentième  prière du vendredi, au siège de la Croix-Rouge, dans le quartier de « Cheikh Jarrah ».
Le narrateur, Cheikh Nasri Ghanayem a expliqué que la décision de l’ennemi occupant israélien est une violation très flagrante au minimum des droits légaux des députés palestiniens, insistant que leur sit-in est également un soulèvement face à la politique d’apartheid, de judaïsation, du colonialisme, du nettoyage ethnique perpétré contre les Maqdissins, ainsi une révolte anti-confiscation des terres et anti-démolition des maisons palestiniennes dans la ville sacrée.
 Dans un contexte similaire, une délégation du Danoise solidaire regroupant des étudiants universitaires et postuniversitaires - de la «sympathie pour les réfugiés palestiniens", a rendu visite, vendredi, à la tente de protestation des députés et ancien ministre menacés de l’expulsion sioniste.
La délégation a écouté à la souffrance des représentants Maqdissins que l’occupation décide de les écarter de leur ville sacrée, appelant les membres de la délégations Danoise à transmettre, par leurs propres moyens efficaces et adéquats, la question légale et l’énorme souffrance des leaders palestiniens au niveau de leurs institutions, organisations et sociétés officielles, ainsi aux médias et à se mouvoir au niveau régionale et international à l’égard de la cause légitime des Palestiniens.
Pour sa part, le député « Totah » a affirmé que la communauté internationale porte l'entière responsabilité de faire pression sur l'occupation de l'application des résolutions internationales, en faveur des territoires occupés et leur population palestinienne, soulignant que la réticence de la communauté internationale accélérera la mise en place des Palestiniens pour rétablir leurs droits par tous les moyens garantis par la loi divine et les résolutions internationales.

Commission d'enquête sur la flottille de la liberté va rendre aujourd’hui son rapport préliminaire

[ 23/01/2011 - 10:08 ]
Agences
La commission inventée par l’occupation israélienne et qui a été mise en place après l'assaut criminel de ses forces marines contre une flottille humanitaire au large de Gaza,  doit livrer, aujourd’hui dimanche, ses premières conclusions sur cette agression qui a tué 9 Turcs, en 31/ mai 2010.
La commission d'enquête de l’ennemi occupant israélien chargée d'examiner les aspects juridiques de l'attaque très sanglante contre la flottille humanitaire de la liberté en destination vers la bande de Gaza en mai dernier, va rendre public, ce dimanche, son rapport préliminaire, selon l’agence France presse.
Le porte parole de la commission a déclaré que la commission va publier dimanche la première partie de son rapport portant, indiquant qu’elle considère  le blocus maritime (imposé contre Gaza) est légal, justifiant également les actions menées (crime contre l’humanité, après avoir massacré 9 turcs et blessant des dizaines autres) par la marine sioniste.
Notons que le commando de l’occupation israélienne avait arraisonné à la suite de son assaut criminel, la flottille pro-palestinienne comportant six navires qui tentaient de briser le blocus injuste et arbitraire sioniste imposé contre la bande de Gaza, et depuis cette agression sauvage sioniste une querelle diplomatique et interruption des relations israélo-turques ont éclatées entre les deux pays. La Turquie exige de l'occupation à présenter des excuses officielles et à indemnier les familles des victimes turcs.

Ghoul: la visite d'Alliot-Marie à la famille de Chalit est une preuve de sa solidarité avec l'ennemi

[ 23/01/2011 - 10:56 ]
Gaza – CPI
L'institution des détenus et des martyrs "Muhjat al-Qods"(cœur d'al-Qods) qui appartient au mouvement du Djihad islamique en Palestine a organisé, le samedi 22/1, un sit-in de solidarité avec les détenus palestiniens dans les prisons sionistes, en présence des leaders du mouvement et le ministre des affaires des détenus et des libérés, Mohamed Faraj al-Ghoul ainsi que les familles des détenus et libérés dans la cour du soldat inconnu au centre de la ville de Gaza.
Le ministre des détenus a déclaré dans un discours:"Lorsque nous parlons d'un sit-in de solidarité avec les captifs dans les prisons sionistes, nous sommes également solidaires avec nous-même parce que nous sommes assiégés par l'entité sioniste, en conséquence, c'est le sit-in d'honneur et d'orgueil".
Il a critiqué les déclarations de la ministre française des affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, concernant Chalit, tout en disant:"Je croyais que la ministre visitera les familles de 7 000 détenus palestiniens dans les prisons sionistes après son arrivée à la Bande de Gaza, mais sa visite à la maison de Chalit seulement représente une preuve très claire de sa solidarité et son soutien à l'occupation".
"J'ai aussi cru qu'elle jugera Chalit comme un criminel de guerre, mais le contraire s'est passé, où elle a considéré que Chalit qui a été capturé par la résistance sur son char lorsqu'il lançait les obus sur les civils innocents dans la ville de Rafah, au sud de la Bande de Gaza, n'est pas un criminel de guerre, mais elle a désigné nos captifs qui ont été enlevés de leurs maisons comme des criminels", a ajouté Mohamed Faraj al-Ghoul.
De son côté, le leader du mouvement du Djihad islamique en Palestine, Cheikh Nafed Azzam, a affirmé que la résistance est le seul choix pour libérer tous les captifs palestiniens qui souffrent extrêmement dans les prisons sionistes.
"Nous poursuivrons notre Djihad et résistance jusqu'à ce que nous obtenons tous nos droits", a-t-il ajouté.
Il a condamné fermement les attaques des milices d'Abbas contre les symboles de la résistance en s'interrogeant:"Pourquoi les milices d'Abbas arrêtent les résistants et poursuivent le symbole de la résistance le Cheikh Khader Adnan?".
"Ce qui se passe en Cisjordanie ne sert ni notre peuple, ni notre lutte contre l'occupation", a-t-il poursuivi, en attirant l'attention que le seul bénéficiaire de ces pratiques et de la division  est l'occupation et ses agents", at-il ainsi ajouté.

Les milices d'Abbas remettent deux colons sionistes à l'occupation

[ 23/01/2011 - 11:03 ]
Naplouse – CPI
Les milices fidèles à l'ex-président de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas (Abou Mazen) ont remis, tard la nuit dernière, deux colons sionistes qui sont entrés dans la ville de Naplouse en Cisjordanie occupée dans une tentative d'envahir le tombeau du prophète Youssef, situé près du camp de Balata à l'est de Naplouse.
Des sources locales ont déclaré que plus de 15 colons sionistes sont arrivés au village de Kafr Kalil au sud de Naplouse, hier samedi 22/1, avant le minuit, ce qui a conduit à les découvrir où les jeunes palestiniens les ont poursuivi et lancé des pierres sur eux, ce qui a forcé les colons de fuir vers la rue d'al-Qods dans la ville.
Les sources ont ajouté que les milices d'Abbas ont protégé deux colons sionistes qui se trouvaient dans la rue d'al-Qods après la fuite des autres, en les emmenant vaux forces occupantes.

Deux ouvriers palestiniens blessés par les tirs de l'occupation à al Khalil

[ 23/01/2011 - 11:17 ]
Al Khalil – CPI
Des sources médicales dans le village d'al-Dhaheria ont déclaré, ce matin dimanche 23/1, que deux ouvriers palestiniens ont été moyennement blessés, aprés avoir été poursuivis par  les forces occupantes, sur une barrière sioniste près du village "Arabes Ramadhein, au sud des territoires palestiniens occupés en 1948.
Les mêmes sources ont ajouté que les ouvriers palestiniens sont: Hussam Mohamed, 25 ans, qui a été blessé par une balle réelle au pied, alors que l'autre, Akram Jamil Samameira, 28 ans, a été touché par une autre balle réelle à son flanc et qu'ils ont été transportés à un centre médical dans le village, après avoir été poursuivis par les soldats sionistes qui les ont empêché d'entrer dans la région du Néguev pour chercher du travail.

L'occupation envahit le village "Nabi Saleh" et ferme le barrage "Tarkoumia"

[ 23/01/2011 - 11:30 ]
Ramallah – CPI
Les forces de l'occupation sioniste ont pris d'assaut le village "Nabi Saleh" (Prophète Saleh) au nord-ouest de la ville de Ramallah, aujourd'hui à l'aube, le dimanche 23/1, en arrêtant un mineur palestinien, après avoir pénétré dans la maison de sa famille.
Des sources locales ont déclaré que des patrouilles de l'armée sionistes ont envahi le village et ont pénétré dans plusieurs maisons résidentielles, en y lançant une campagne de recherche avant l'enlèvement de l'adolescent Islam Saleh Ayoub, 14 ans, en l'emmenant vers une direction inconnue.
Elles ont ajouté que l'adolescent Ayoub et sa famille ont subis des attaques et insultes des soldats sionistes.
D'autre part, les forces occupantes ont fermé ce matin la route conduisant au point de contrôle "Tarkoumia" à l'ouest d'al Khalil (Hébron).
Des témoins oculaires ont assuré que les forces occupantes ont fermé cette route, sous prétexte de l'existence d'un objet suspect.

L'occupation s'empare de 85 dunums des terres de Beit Hanina en faveur des colons sionistes

[ 23/01/2011 - 12:50 ]
Al-Qods occupée – CPI
La prétendue "Commission locale de la planification et de la construction" en entité sioniste a discuté du plan qui porte le Numéro "13456" et stipule le creusement d'une nouvelle route qui liera la colonie sioniste Pisgat Zeev" et "Navi Jalob" avec la rue "443" soi-disant "Rue de Begin", afin de lier les deux colonie directement avec la partie occidentale d'al-Qods occupée.
L'expert de la colonisation Ahmed Sab Laban, qui appartient à l'organisation israélienne "Eir Amim", a affirmé, le dimanche 23/1, dans une déclaration que presse que:"Ce plan confisquera environ 34 pièces des terres à Beit Hanina dont leur superficie arrive à plus de 85 dunums qui seront confisqués en faveur des colons sionistes et pour établir une rue des zones et surfaces vertes et ouvertes.
Il a ajouté que les travaux de construction dans la section qui entoure la rue de Begin ont été pratiquement entamés, ils visent à transférer l'actuelle rue à l'autre destinée, et de ce lancement des travaux de construction, on liera la Rue de Begin à la section qui a été déjà créée et conduit à la périphérie de l'université d'al-Qods à Beit Hanina , où la municipalité de l'occupation a démoli l'année dernière une chambre de garde appartenant à l'université pour établir la rue.
Notons que les plans de la construction de cette rue ont été mis en place pour résoudre les problèmes quotidiens de la circulation au nord de la ville d'al-Qods et est préparée pour servir la colonie "Pisgat Zeev" et Navi Jakob" au nord d'al-Qods, ainsi que les colonies construites illégalement en Cisjordanie occupée.
Il a vu que ce plan n'est pas préparé pour servir les citoyens Maqdissins où il ne résoudra pas les problèmes de circulation sur la route Ramallah-al-Qods ou celle d'al-Jasr "Pont", surtout que la liaison directe des Maqdissins avec la partie orientale d'al-Qods occupée et non pas avec celle ocidentale, alors que de plus des terres palestiniennes seront confisquées en faveur des plans coloniaux.