vendredi 5 mars 2010

La Ligue arabe doit renoncer à soutenir les négociations Israël-Palestine (Hamas)

Le 
drapeau de Hamas
Le drapeau de Hamas
14:35 04/03/2010
© blog.case.edu
GAZA, 4 mars - RIA Novosti 
Le mouvement islamiste Hamas au pouvoir dans la bande de Gaza a exhorté mercredi la Ligue arabe à revenir sur sa décision de soutenir des pourparlers indirects palestino-israéliens, et les a qualifiés de "couverture" du compromis avec l'occupant.
"Nous nous attendions à ce que les ministres arabes aient une position plus solide, alors qu'au contraire, ils ont prôné la reprise des négociations avec Israël et ceci dans le contexte des atteintes portées à la capitale palestinienne, Jérusalem, et de la judaïsation de nos reliques nationales", a annoncé le premier ministre du gouvernement du Hamas Ismaël Haniyeh intervenant mercredi au parlement.
Il a en outre souligné que le Hamas ne soutiendrait pas les négociations avec Israël qu'elles soient directes ou indirectes.
Ces propos du leader du Hamas font suite à l'appui accordé mercredi par les ministres des Affaires étrangères à l'initiative des Etats-Unis visant à entamer des négociations indirectes palestino-israéliennes.
Le gouvernement israélien a pour sa part salué la décision de la ligue. "Le monde comprend que notre gouvernement guette la reprise des pourparlers et dans ce but fait des concessions pratiques", a indiqué le premier ministre hébreu Benjamin Netanyahu, faisant allusion au gel partiel de la colonisation en Cisjordanie.
 http://fr.rian.ru/world/20100304/186180569.html

Moscou approuve la reprise des négociations palestino-israéliennes

Le 
porte-parole de la diplomatie russe Andreï Nesterenko
Le porte-parole de la diplomatie russe Andreï Nesterenko
18:49 04/03/2010
© RIA Novosti. Vladimir Fedorenko
MOSCOU, 4 mars - RIA Novosti
La Russie salue la décision de la Ligue arabe de soutenir la reprise des négociations indirectes entre les Palestiniens et les Israéliens avec la médiation des Etats-Unis, a annoncé jeudi à Moscou le porte-parole de la diplomatie russe Andreï Nesterenko.
Lors de leur rencontre au Caire mercredi, les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe ont pris la décision de soutenir la reprise des négociations indirectes palestino-israéliennes. Les ministres ont dans le même temps souligné que ces négociations ne devaient pas durer au-delà de quatre mois ni se transformer automatiquement en dialogue direct entre les deux parties tant qu'Israël n'aura pas cessé d'implanter ses colonies dans les territoires palestiniens, à compris à Jérusalem-Est.
"Moscou a approuvé les décisions de la Ligue arabe rendues publiques au Caire", a déclaré M.Nesterenko.
Selon lui, Moscou invite les parties à s'abstenir de toute démarche unilatérale avant le règlement des problèmes clés: le statut de Jérusalem et des colonies juives, et le tracé des frontières.
"Agissant au sein de la Quartette de médiateurs internationaux, dont la prochaine réunion au niveau des ministres est fixée au 19 mars, la Russie continuera d'œuvrer pour mettre un terme à la pause prolongée dans le processus de paix au Proche-Orient", a souligné le diplomate russe.
Le Quartette de médiateurs internationaux pour le Proche-Orient a été créé en 2002 à Madrid en réponse à l'exacerbation du conflit au Proche-Orient. Il réunit la Russie, les Etats-Unis, l'ONU et l'Union européenne. Son but est de mobiliser la communauté internationale en vue de promouvoir un règlement pacifique du conflit arabo-israélien
http://fr.rian.ru/world/20100304/186184746.html.

La situation à la frontière entre le Liban et Israël est restée calme ces derniers mois

Un casque bleu de la FINUL le long de la "Ligne bleue" à la frontière entre le Liban et Israël.
4 mars 2010 – Malgré de récentes déclarations aggressives, la situation le long de la Ligne Bleue séparant le Liban d'Israël est restée relativement calme ces derniers mois, note le dernier rapport du Secrétaire général de l'ONU sur la mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité, a indiqué jeudi le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le Liban, Michael Williams.
M. Williams a tenu ces propos après avoir rencontré le Premier ministre libanais Saad Hariri. La résolution 1701, adoptée par le Conseil de sécurité en août 2006, appelle à la fin des hostilités entre Israël et le mouvement libanais Hezbollah, au respect de la Ligne bleue séparant les parties israéliennes et libanaises, au désarmement des milices et à la fin du trafic d'armes.

Michael Williams se rendra la semaine prochaine à New York pour présenter le 12 mars au Conseil de sécurité le dernier rapport du Secrétaire général sur la mise en œuvre de la résolution 1701.

Selon M. Williams, le rapport note également que « toutes les parties ont continué d'assurer aux Nations Unies leur engagement envers la cessation des hostilités et une mise en œuvre complète de la résolution 1701 ». « Même si cela est important et positif, il ne faudrait pas que cela les dissuade de travailler à obtenir un cessez-le-feu permanent comme le demande la résolution 1701 », a ajouté M. Williams.

Le Coordonnateur spécial a par ailleurs salué la décision du Président libanais Michel Sleiman d'organiser un dialogue national la semaine prochaine pour discuter de la question de la stratégie de défense nationale et des armes hors du contrôle de l'Etat.

Il s'est aussi félicité de la décision du gouvernement de nommer le ministre d'Etat Jean Ogasapian comme Coordonnateur pour le développement d'une stratégie destinée à gérer les frontières du Liban.
http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=21368&Cr=Lebanon&Cr1= 

L'union parlementaire arabe se solidarise avec la Syrie et appuie son droit à récupérer son Golan tout entier

04 Mar 2010
Le Caire – 4 – 3 – sana
La 16ème conférence de l'union parlementaire arabe a proclamé la solidarité avec la Syrie et appuyé son droit "légitime" à récupérer son Golan tout entier "jusqu'à la ligne du 4 juin 1967" et ses efforts soutenant la résistance.
L'union parlementaire arabe a condamné, au terme de ses travaux aujourd'hui au Caire, les menaces israéliennes proférées à la Syrie et au Liban, y trouvant "une provocation inacceptable et condamnable" qui tend les climats dans la région.
L'union a approuvé le rapport qui lui était soumis concernant l'accueil par Damas du siège permanent de l'union, et y invité les instances parlementaires arabes à verser leurs contributions pour la construction de ce siège.
L'union a insisté dans un communiqué publié au terme de ses travaux sur la nécessité de la solidarité arabe à l'ombre des circonstances internationales prévalant, "en vue de renforcer les potentialités arabes", et sur la priorité de la sécurité nationale arabe collective.
Le communiqué prône le droit du peuple palestinien à libérer son territoire par tous les moyens disponibles, y compris la résistance, estimant que l'avenir de la région est lié au droit du peuple palestinien au retour, au dédommagement et à l'établissement de son Etat "indépendant et souverain" avec al-Qods pour capitale.
L'union a renouvelé l'appel, en direction de la communauté internationale et des comités régionaux et internationaux des droits de l'homme, à faire pression sur Israël pour lever son blocus inique sur Gaza, pour obtempérer aux dispositions de la loi humanitaire et ouvrir les passages de Gaza devant les individus et les marchandises.
La conférence a appelé le Conseil de sécurité et le quartette international à faire pression sur Israël pour qu'il libère tous les détenus palestiniens, et arabes, dans ses geôles, et incité les pays arabes, gouvernements, parlements et institutions, à intensifier leurs contacts directs et indirects avec les pays influents pour démasquer les mystifications israéliennes et expliquer les positions arabes.
La conférence a mis en garde contre la gravité des mesures israéliennes visant à judaïser al-Qods et à porter atteinte aux aspects historiques, antiques et religieux de la vieille ville d'al-Qods, et appelé à la transformation du Moyen-Orient en zone propre de toutes les armes de destruction massive et à la contrainte d'Israël à souscrire au TNP (traité de non prolifération des armes nucléaires).
La conférence a affirmé sa solidarité avec le Liban et avec le droit de son peuple, son armée et sa résistance à libérer ce qui est occupé de la terre libanaise (Kfar Chouba, Hameaux de Chebaa et la partie libanaise d'al-Ghajar).
Elle a également proclamé la solidarité avec l'Irak, l'appui à son unité terre et peuple, et condamné tous les actes terroristes menaçant son unité et sa sécurité, souhaitant que les résultats des élections législatives irakiennes aident à stabiliser le pays et à accélérer la sortie des troupes étrangères de son territoire.
L'union a réitéré son plein appui à l'accord-cadre signé à Doha par le gouvernement soudanais et le mouvement de la justice et de l'égalité "lequel permet de passer au dernier tour de négociations en vue de parvenir à une solution mettant définitivement fin à la guerre à Darfour.
Gh.H.
http://www.sana.sy/fra/55/2010/03/04/276451.htm

Connaître notre histoire pour comprendre le présent et préparer l'avenir de la résistance et du soutien à la résistance

France - 04-03-2010
Par Mouvement de Soutien à la Résistance du Peuple Palestinien > msrpp_buro@yahoo.fr  
Première session de formation "Colonisation et Résistance Palestine - Monde arabe, analyse historique et perspectives" le samedi 13 mars à Paris.
Le Mouvement de Soutien à la Résistance du Peuple Palestinien (MSRPP) vous convie à ses sessions de formation "Colonisation et résistance Palestine – monde arabe, analyse historique et perspectives", dont la première se tiendra
SAMEDI 13 MARS 2010
Association ACTIT
54 rue de Hauteville, 75010 Paris (métro Bonne Nouvelle)
de 10h à 18h.

Pourquoi cette formation ?
Dans le vide intellectuel qui sévit actuellement au sein du mouvement de soutien à la Palestine en France, qui permet des positions du type « paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens » et des gesticulations médiatiques qui éludent les fondamentaux de la lutte de libération nationale palestinienne et arabe (droit à la résistance et à la souveraineté nationale), notre mouvement a entrepris d’organiser des sessions de formation visant à apporter un éclairage historique sur la résistance contre l’impérialisme et le sionisme dans le monde arabe.
Ces sessions visent aussi à relater l’histoire de la colonisation européenne des pays du monde arabe et de la résistance qu’elle a rencontrée, avec ses courants idéologiques, politiques et ses partis et organisations, ainsi que l’histoire de l’implantation du sionisme en Palestine et le rôle des impérialistes.
Cette formation vise également à présenter la résistance palestinienne et ses différents courants, ainsi que la résistance arabe actuelle, et à rechercher des pistes pour analyser le présent et définir les perspectives d’avenir, car l’histoire nous apprend que la résistance se renouvelle toujours face à l’occupation et finit par vaincre.
De plus, nous voulons dégager en France des perspectives d’un véritable soutien à la résistance face à l’impérialisme et au sionisme, et surtout contrer un courant de pensée, présent dans les formations politiques et d’autres secteurs, qui n’a jamais renoncé à une idéologie colonialiste, raciste et fasciste. Une idéologie qui, non seulement justifie la présence impérialiste dans le monde arabe, ou ailleurs, mais qui organise en France (et en Europe) des campagnes islamophobes et xénophobes.
Pour nous, il n’y a pas de différence entre ceux qui mènent ici et là-bas leurs basses besognes de domination coloniale. Il est un fait que le soutien à la cause de la libération de la Palestine dévoile ces idéologues de tous poils et participe de la lutte d’émancipation aussi bien là-bas qu'ici. C’est parce que nous subissons ici ces idéologues et leurs lobbies et campagnes racistes qu’il nous apparaît fondamental de développer un véritable mouvement de solidarité avec la résistance du peuple palestinien, et de nous y investir en France.
Plan de la formation

1) Colonisation du monde arabe et résistance à la domination occidentale :
a. Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie, Libye)
b. Machrek (Liban, Syrie, Jordanie, Egypte, Irak, péninsule arabe, Soudan)
Contexte historique à partir du VIIème siècle (conquêtes au nom de l’islam) et jusqu’à 1980 ; les premières croisades, l’empire ottoman, la colonisation européenne suivie de l’impérialisme états-unien (analyse des causes et moyens mis en oeuvre), la résistance à la domination occidentale (luttes de libération nationale, décolonisation, identification et étude des principales idéologies de la résistance : islamique, nationaliste, laïque, marxiste, etc.).
2) Colonisation de la Palestine : mouvement sioniste (naissance et projet), déclaration Balfour (1917), Nakba, défaite de 1967)
3) Mouvements de résistance en action en Palestine et dans le monde arabe : organisations de résistance palestinienne (OLP, Fateh, FPLP, FDPLP, etc.), et arabe (Hezbollah)
4) Mouvement de soutien en France depuis la fin des années 1960 à aujourd’hui
5) Situation actuelle de la colonisation et de la résistance dans le monde arabe et en Palestine, et perspectives pour le mouvement de soutien en France.

Mouvement de Soutien à la Résistance du Peuple Palestinien (MSRPP)
43 bd Auguste Blanqui, 75013 PARIS.
Inscriptions à : msrpp_buro@yahoo.fr
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13524&type=communique&lesujet=Histoire

Israël recueille des informations sur les activistes israéliens non violents

Israel - 04-03-2010
Par Saed Bannoura

L’armée israélienne a commencé à recueillir des informations, dont les numéros des plaques d’immatriculation, sur les activistes israéliens qui protestent aux côtés des Palestiniens et des Internationaux contre le mur d’apartheid et les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée. La mesure vise actuellement ceux qui vont à Ni’lin et à Bil’in, près de Ramallah.
L’armée va utiliser ces informations pour empêcher la liberté de circulation et d’expression des activistes israéliens car ils ne pourront plus passer les checkpoints et barrages routiers israéliens en Cisjordanie occupée.
Plusieurs activistes ont déjà été refoulés à un checkpoint près de Ramallah. La nouvelle liste, mise à jour quotidiennement, comporte actuellement les numéros d’immatriculation de 11 voitures appartenant aux activistes israéliens.
Le quotidien israélien Ha’aretz (article Amira Hass du 2/3/2010)rapporte que l’armée contrôle apparemment les routes que les activistes prennent pour entrer dans les deux villages palestiniens connus pour leur résistance non violente active contre les colonies et le mur.
Des activistes ont dit à Ha’aretz que l’armée avaient pris les informations sur leurs identités lors d’une protestation organisée en décembre dernier contre le siège israélien de la Bande de Gaza.
Vendredi dernier, au matin, les forces israéliennes ont arrêté plusieurs voitures israéliennes au barrage Rantis et, après avoir comparé leurs numéros d’immatriculation avec la liste communiquée par l’armée, elles n’avaient pas été autorisées à passer.
Selon l’article d’Ha’aretz, un activiste israélien a précisé que la liste était signée par un officier de l’armée israélienne, Aviv Reshef.
Un autre activiste a dit à Ha’aretz qu’un des soldats avait même demandé si leurs voitures appartenaient à ce qu’il a décrit comme « l’anarcho-déplacement », faisant référence aux Anarchistes israéliens contre le mur (Anarchists Against the Wall).
Le militant Shai Pollack a dit à Ha’aretz qu’il est vraisemblable que l’armée ait mis leurs téléphones sur écoute, qu’elle surveille leurs emails, ou même que le groupe soit infiltré.
Il a ajouté que les activistes n’étaient pas des criminels, qu’ils n’opéraient pas de façon clandestine, et que l’armée voulait les empêcher de poursuivre leurs protestations contre le mur et les colonies.

L’action militaire contre l’Iran exclue

04/03/2010  
Une nouvelle fois, les États-Unis ont exclu une action militaire contre l'Iran.
Selon le chef d’état-major Mike Mullen qui s’exprimait lors d’un point de presse, « toute action militaire contre l'Iran n'est pas la voie préférée en ce moment ».
Il a déclaré que le fait que l’Iran cherche à s'acquérir l’arme nucléaire tout autant que  celui  de le bombarder va  générer une grande instabilité dans la région, notant que les États-Unis œuvrent à l’heure actuelle en vue d’imposer une nouvelle série de sanctions très sévères contre l'Iran.
Mullen a également critiqué le poids exercé par les milieux militaires sur la politique étrangère américaine, tout en demandant à Washington de se concentrer davantage sur la diplomatie.
A noter que les États-Unis et l’entité sioniste s’alternent pour exercer depuis plusieurs années une politique de harcèlement contre l’Iran, en soufflant le chaud et le froid : menaçant un jour d’une frappe militaire imminente, puis se rétractant le lendemain. 
Force est de constater que le  ton de cet harcèlement monte ostensiblement chaque fois que les pressions occidentaux ne portent pas leur fruit en faveur d’un durcissement des sanctions. Le stratège semble vouloir faire croire aux acteurs concernés que pour éviter une escalade militaire, vaut mieux un durcissement de sanctions !! 

Un groupe d'ONG appelle Catherine Ashton à se rendre à Gaza

04/03/2010  
Un groupe d'ONG internationales a appelé jeudi
la Haute représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton, à se rendre à Gaza pendant sa visite en "Israël" prévue le 17 mars.
Ces ONG, parmi lesquelles Amnesty International Grande-Bretagne, Christian Aid, et le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD-Terre Solidaire) estiment qu'Ashton doit "se rendre compte elle-même
de l'impact dévastateur qu'a eu sur la population civile le blocus imposé par Israël sur la bande de Gaza depuis deux ans et demi".
Ashton doit faire une visite en "Israël" le 17 mars. En décembre dernier l'entité sioniste avait empêché une délégation de députés européens de se rendre à Gaza
après avoir initialement autorisé cette visite.
"Il semble qu'Israël veuille empêcher la communauté internationale de voir ce qui se passe à Gaza", a souligné Janet Symes, responsable de la région du Proche-Orient pour Christian Aid.
"Mme Ashton et les représentants de l'UE doivent aller voir les difficultés des gens de Gaza qui subissent de plein fouet le blocus et sont incapables de partir".
 "L'Union européenne ne peut accepter qu'Israël interdise à ses responsables de visiter Gaza pour vérifier comment les millions d'euros versés par les contribuables européens sont dépensés là bas pour des projets humanitaires
cruciaux", a-t-elle insisté.
Kate Allen, responsable d'Amnesty International pour le Royaume-Uni, a appelé Ashton à utiliser "sa fonction afin d'obtenir un consensus européen pour mettre fin au blocus de Gaza".

Washington très content du soutien arabe,les factions palestiniennes mécontentes

04/03/2010  
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a affirmé mercredi que les Etats-Unis étaient "très contents" du soutien annoncé par les pays arabes en faveur de négociations indirectes entre Israéliens et Palestiniens.
Selon Clinton, Washington espère que les discussions puissent commencer prochainement. Elle a confirmé que l'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, y participerait.
George Mitchell arrivera sur place ce week-end, a précisé à Washington un responsable américain sous couvert de l'anonymat, tandis que l'Autorité palestinienne confirmait un rendez-vous lundi 8 mars avec le président Mahmoud Abbas.
Quant aux discussions indirectes elles-mêmes, "on s'en rapproche", a affirmé le porte-parole du département d'Etat Philip Crowley sans préciser si celles-ci pourraient commencer dès ce week-end.
"Le plus tôt sera le mieux", a-t-il souligné, car "il est presque impossible de faire des progrès avant que les discussions ne commencent".
"Nous travaillons dur depuis des mois pour créer le genre de soutien politique dont les parties auront besoin pour prendre la décision de participer à des discussions", a-t-il ajouté.
Les ministres arabes des Affaires étrangères, à l'exception de la Syrie, se sont prononcés mercredi au Caire en faveur de négociations indirectes entre Israéliens et Palestiniens.
En appuyant la perspective de négociations indirectes après quinze mois d'impasse, les ministres arabes des Affaires étrangères se sont référés explicitement à la demande américaine.
LES FACTIONS PALESTINIENNES MECONTENTES
Les factions de résistance palestiniennes ont dénoncé, dans des communiqués séparés, le soutien de la Ligue arabe à la tenue des négociations indirectes entre l’Autorité palestinienne et le régime sioniste. La ligue arabe s'est pliée devant les diktats américains ont affirmé ces factions, dont notamment le Hamas, et le FPLP commandement générale dirigé par Ahmad Jébril.
Le Hamas a demandé comment les pays arabes ont pu accepter une telle proposition et quelle sorte de paix espèrent-ils ? Cette décision sert à couvrir la colonisation et l’occupation des lieux saints islamiques par "Israël". Il a notamment cité l'obstination israélienne de faire de  la ville sainte d'al-Quds la capitale éternelle d’"Israël", l'opposition au retour des réfugiés palestiniens.
"Ne courrez pas derrière l'illusion de la paix car au cours de ces dernières décennies les négociations avec le régime sionistes ont abouti au massacre du peuple palestinien et de la violation de ses droits", a ajouté le Hamas. 
Le Premier ministre Ismaïl Haniyeh a pour sa part demandé à la ligue arabe de réviser sa décision. Haniyeh a souligné que son gouvernement s’opposait à toute négociation publique ou secrète avec le régime sioniste.
De son coté, le FPLP-commandement général a qualifié d’inutile la reprise des négociations entre l’Autorité autonome et le régime sioniste avant d’ajouter : les pays arabes qui ont accepté cette proposition américaine sont des complices de l’ennemi sioniste.
Le FPLP ajoute que si les dirigeants arabes sont sérieux dans la libération de la Palestine, ils devront soutenir les combattants de la Résistance. 

Non alignés, Brésil et Turquie contre de nouvelles sanctions contre l’Iran

04/03/2010  
Alors que les États-Unis, l'entité sioniste et leur alliés s’attellent de nouveau  pour arracher de nouvelles sanctions contre l’Iran au sein du Conseil de sécurité, des positions fusent de toutes parts pour soutenir le droit de l’Iran au nucléaire civil. Notamment des pays non alignés, du Brésil et de la Turquie.
Selon  l’Organisation des pays non alignés qui  s’était réunie mercredi, l’Iran a le droit sans aucune distinction de développer un programme nucléaire pacifique. Refusant les pressions exercées contre l’Agence internationale de l’énergie atomique ( AIEA) au motif qu’elles décrédibilisent cette organisation onusienne,   les non alignés ont également souligné  la nécessité de démanteler tous les armes nucléaires au Moyen Orient.
L’entité sioniste est la seule visée par une telle sollicitation vu qu’elle est la seule à détenir un arsenal militaire atomique estimé à quelques 200 ogives.
Quant au Brésil, lui-même membre non permanent du Conseil de sécurité, il vient d’afficher mercredi une nouvelle fin de non recevoir à la requête de la secrétaire d’état américaine Hillary Clinton qui s’était rendu au Brésil en personne, spécialement pour lui changer d’avis sur le durcissement des sanctions : « il n’est pas prudent de mettre l’Iran le dos au mur », lui a rétorqué le président brésilien  Luiz Ignacio Lula da Silva.  " Il est prudent de faire en sorte que l'Iran continue à négocier", lui a-t-il ajouté.
Selon le dirigeant brésilien, "la position du Brésil sur le Moyen-Orient et l'Iran est claire. Et le Brésil comprend qu'il est possible de prendre un autre chemin".
Il a ajouté qu'il voulait pour l'Iran "la même chose que pour le Brésil, c'est-à-dire l'utilisation du développement de la technologie nucléaire à des fins pacifiques. Si l'Iran est d'accord avec ça, il aura le soutien du Brésil".
"Au cas où l'Iran voudrait aller plus loin, alors c'est aller au-delà de ce que permet notre Constitution (qui interdit l'usage militaire de la technologie nucléaire), et dans ce cas, nous ne pourrons pas l'approuver", a poursuivi Lula.
Quant à la position turque, elle a été exprimée par le chef de la diplomatie Ahmad Davutoglu lequel a réitéré la position de son pays en faveur d’un  règlement pacifique du programme nucléaire iranien. Et ce en présence des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe réunis mercredi dans son siège au Caire.
Selon le journal turc Zeman, Davutuglu a déclaré que l’imposition de nouvelles sanctions contre l’Iran aurait des conséquences tragiques pour le Moyen-Orient. Soulignant une fois de plus que la Turquie s’opposait à l’arme nucléaire partout dans le monde et qu'elle demandait un règlement négocié à l'affaire nucléaire de l’Iran.
Dans une précédente tentative le mois de janvier dernier en vue de durcir les sanctions, les Occidentaux ont essuyé un échec au sein du Conseil de sécurité. la Chine ayant affiché un refus catégorique.

Brown veut changer la loi pour éviter des mandats d'arrêt contre Israéliens

04/03/2010  
Le Premier ministre britannique Gordon Brown propose de modifier les conditions d'émission des mandats d'arrêt internationaux pour crimes de guerre, après la polémique avec "Israël" sur le mandat contre l'ex-chef de la diplomatie israélienne Tzipi Livni, c'est ce qu'a rapporté jeudi le Daily Telegraph.
"La seule question à mes yeux est de savoir si notre objectif est servi au mieux par un processus selon lequel un mandat d'arrêt pour les crimes les plus graves peut être émis sur la base de preuves les plus minces", écrit le chef du gouvernement dans une tribune.
"Comme nous l'avons observé, il existe maintenant un risque significatif qu'une telle disposition soit exploitée par des organisations ou des individus pour des motifs politiques", écrit le Premier ministre britannique.
Dans sa tribune, le chef du gouvernement propose de remettre au Parquet la responsabilité de l'émission de ces mandats d'arrêt.
Brown soumettra, ce jeudi, des modifications de la loi à une commission parlementaire, selon le Daily Telegraph.
Livni, citée par le Daily Telegraph, a salué la décision de Brown, qualifiant d'"absurde" le mandat à son encontre. Livni qui était à la tête de la diplomatie israélienne durant l'offensive contre Gaza, avait annulé une visite prévue à Londres en décembre dernier, de crainte d'être arrêtée après qu'une cour britannique eut émis un mandat d'arrêt à son encontre, basé sur une plainte d'activistes palestiniens.
Notons que les juges britanniques peuvent émettre des mandats d'arrêt internationaux pour cr
mes de guerre en se fondant sur les dispositions de la Convention de Genève de 1957 et sans l'aval du Parquet.
http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=127475&language=fr

Sayed Khamenei appelle à l'unité islamique contre la "tumeur cancéreuse Israël"

04/03/2010  
Le guide suprême de la Révolution islamique, l'ayatollah Sayed Ali Khamenei a appelé à l'unité des pays islamiques contre "Israël".
"Les gouvernements islamiques doivent défendre l'unité des musulmans et leurs droits en particulier contre la tumeur cancéreuse Israël et ceux qui soutiennent" l'entité sioniste, a déclaré le numéro un iranien dans un discours devant les hauts responsables iraniens à l'occasion de l'anniversaire de la naissance du prophète Mohammad (S).
Il a ajouté que "malheureusement l'unité du monde islamique est affectée par les complots américains et britanniques qui veulent créer des divisions entre chiites et sunnites".

L’économie israélienne : mondialisation libérale et colonisation

jeudi 4 mars 2010 - 07h:16
Robert Kissous - Mondialisation
La très grande ouverture d’Israël en direction des marchés extérieurs a rendu ce pays particulièrement vulnérable aux pressions économiques provenant de l’extérieur...
La pauvreté touche le quart des Israéliens et tout particulièrement la population palestinienne qui subit de plus une discrimination raciale, une absence d’investissement criante, délibérée, d’infrastructures publiques.
(JPG)
Israël a investi dans les colonies installées, toutes illégalement,
dans les territoires palestiniens occupés en 1967.
Ici, Ma’ale Adumim, à l’est de Jérusalem, Cisjordanie occupée.
Il y a plus de 60 ans Israël se donnait l’image d’un pays pionnier, d’agriculteurs organisés dans des kibboutz, structures collectivistes modèles du sionisme « socialiste » des Ben Gourion et travaillistes de l’époque. Les tomates poussaient dans le désert et les agrumes de Jaffa inondaient les marchés. Des photos de cette « épopée » empruntaient à l’imagerie du réalisme socialiste. Bien entendu, nul Palestinien ne venait troubler le paysage. Un peuple sans terre pour une terre sans peuple ... entouré par une marée hostile. David contre Goliath ... Depuis les choses ont bien changé. Les masques sont tombés.
Si l’image politique d’Israël a changé, il n’en va pas toujours de même de la représentation que l’on se fait de son économie. La production d’agrumes avec l’orange « Jaffa » qui en était autrefois le symbole, est en net recul, leur commercialisation passant entre 1990 et 2002 de 1,46 à 0,4 million de tonnes. En 2008 le poids de l’agriculture dans l’économie est faible : 2,6% du PIB ; 2,5%.des exportations nettes (1,3 Mds$) et 4,1% si on intègre les industries agroalimentaires. La proportion d’agriculteurs est tombée à 3,5 % contre un tiers de la population active en 1948.
De l’industrie traditionnelle à la haute technologie
Confrontée à une absence de ressources naturelles et de matières premières - hormis les minéraux de la Mer Morte et du Néguev - l’industrie israélienne s’articulait essentiellement sur l’agriculture (agroalimentaire, engrais, pesticides, textile, outillages et équipements ...) et sur le développement d’infrastructures. Avec de plus un savoir-faire pour le travail du diamant, taille et polissage.
La nécessité d’assurer l’intégration immédiate - et donc l’emploi - à des contingents d’immigrés juifs en provenance des pays arabes, souvent peu qualifiés dans le domaine industriel, confortait le développement d’industries traditionnelles.
Les choses commencèrent à changer à la fin des années 60 après la guerre des Six Jours qui aboutit à l’occupation de Gaza et de la Cisjordanie, Jérusalem-Est incluse, offrant à l’économie israélienne une main d’œuvre à bon marché, un marché captif, des terres et de l’eau. Dès 1968 fut créée la première colonie israélienne dans la vallée du Jourdain, Argaman, affirmant une volonté expansionniste.
Il fallait développer les exportations qui ne couvraient qu’à moitié les importations ce qui inévitablement gonflait la dette extérieure. L’élément le plus important sinon décisif dans l’accélération de cette évolution, et plus tard dans son orientation vers les industries à haute valeur ajoutée, fut la décision politique de développer une industrie d’armement, en réponse à l’embargo décrété par le Général de Gaulle après la Guerre des Six Jours en 1967. Avec l’option stratégique, vitale aux yeux des dirigeants israéliens, de conquérir le plus haut degré d’indépendance dans ce domaine. Ce qui fournit à l’industrie surtout à partir des années 90 la base du développement d’une industrie hi-tech.
Les choses se sont faites progressivement. Dans un premier temps les sites de maintenance de l’aviation commencèrent à développer des appareils (Kfir) copiés sur le Mirage ou plus exactement visant à « améliorer » les Mirages dont disposait Israël. Le remplacement de la France par les Etats-Unis comme fournisseur s’est accompagné d’accords de partenariats avec les industriels de la défense de ce pays. Fort de ces relations et du savoir-faire industriel acquis, les autorités israéliennes par l’IAI (Israeli Aerospace Industries, compagnie gouvernementale) poursuivirent l’ambition d’un avion entièrement israélien (le Lavi) avec son propre système d’armement, d’électronique etc. Ce vieux rêve n’aboutit pas du fait de l’exiguïté du marché israélien et du coût de l’opération (1). L’industrie aéronautique états-unienne n’allait pas non plus aider à transformer un important client en concurrent. L’aventure, très coûteuse, s’arrêtât au milieu des années 80. Elle eut tout de même des retombées technologiques importantes. Des techniciens et ingénieurs retournés sur le marché du travail s’orientèrent par la force des choses hors de la sphère exclusivement militaire.
L’arrivée massive dans les années 90 de plus d’un million d’immigrés de l’ex-URSS, souvent hautement qualifiés en physique, électronique, informatique, mathématiques fournit les ressources humaines pour booster le développement dans les nouvelles technologies. Israël est devenu un centre de recherche et développement dans ces domaines. L’exiguïté du marché militaire israélien et même plus généralement du marché intérieur a poussé les entreprises high-tech à s’ouvrir largement sur l’ensemble du marché intérieur et surtout sur le marché international.
Après un recul dû à l’éclatement de la bulle internet au début du millénaire, le développement reprit son cours. Aujourd’hui plus d’une centaine d’entreprises israéliennes sont cotées sur les bourses états-uniennes, surtout au Nasdaq. C’est le 2ème plus gros contingent étranger après le Canada.
Profitant d’un environnement favorable - ressources humaines qualifiées disponibles, coûts salariaux inférieurs, subventions (2), réseaux de recherche et développement, programmes de soutien aux projets innovants -des multinationales importantes se sont implantées en Israël notamment dans le domaine des semi-conducteurs : Intel, Vishay, Texas Instruments exportent la quasi-totalité de leur production (3)... Motorola dispose d’une filiale en Israël qui exporte « seulement » un tiers de sa production : cela tient à sa position de fournisseur de l’armée israélienne notamment dans les systèmes de mises à feu. Cette compagnie est active également dans le secteur de la surveillance automatisée de zones et installations stratégiques. La présence sur le marché israélien permet aussi d’assurer une « veille » des start-up israéliennes. Les multinationales US y ont investi des milliards de dollars. Intel par exemple est présent dans 11 entreprises israéliennes (plus qu’au Royaume-Uni, Taiwan, Japon ou Corée du Sud).
Dès 1977 une fondation (BIRD) était créée avec des fonds gouvernementaux états-uniens et israéliens pour aider les entreprises innovantes. D’autres fonds et mécanismes d’aide étaient créés par la suite dans le même but. Plus généralement le financement du développement des start-up israéliennes se fait au moyen de capitaux levés essentiellement aux Etats-Unis par des fonds d’investissement. Pour le capitalisme financier à son stade actuel les entreprises sont d’abord des marchandises qu’on achète et revend en les introduisant en bourse ou en en cédant le contrôle total. Tant qu’on en tire un bénéfice les investisseurs se précipitent, les créateurs d’entreprise se demandant s’ils seront dans le prochain tirage du gros lot ...
Ainsi les relations entre Israël et les Etats-Unis ne se bornent pas à une aide annuelle de 3 Mds$ et plus. Elles s’accompagnent de relations commerciales et d’un partenariat technologique ou capitalistique entre les industries militaires et hi-tech des deux pays. Sachant que les plus importantes entreprises hi-tech travaillent aussi pour le secteur militaire, ou ont utilisé des techniques issues de ce secteur. Les articles de presse sur l’armée israélienne mettent souvent en valeur son côté hi-tech, sa capacité à promouvoir les jeunes dans ce domaine avec un message du type « enrôlez-vous pour rencontrer vos futurs associés dans votre future start-up ». Evidemment rien sur les exactions de cette armée et encore moins sur les crimes d’une guerre « propre » hi-tech où on voit le moins possible son ennemi.
La place de l’armée est considérable en Israël. Son poids dans le budget de l’Etat est de 18% en 1995 et de 18,5% en 2000 et 2005. Selon le « Central Bureau of Statistics » israélien (CBS) ces dépenses seraient même supérieures de 20% à ces chiffres si l’on prend en compte celles réalisées au titre de la « défense » dans les budgets des autres ministères et cela sans compter celles générées par l’occupation militaire pas toutes prises en compte dans cette approche (par exemple les exonérations fiscales, aides diverses, coûts d’infrastructures des colonies ...). Rapportées au PIB ces dépenses sont très supérieures à celles des pays industrialisés (2 à 4% du PIB Etats-Unis y compris) : entre 8 et 8,5% du PIB sur la période 1995-2005 ou environ 10% du PIB en intégrant les dépenses d’autres ministères. A certaines périodes le poids de ces dépenses était bien plus considérable : près du tiers du PIB dans la période 73-75 (effet de la guerre de 73) puis près du quart entre 76 et 85, ne commençant vraiment à baisser que dans les années 90 avec le processus d’Oslo.
Exportations et importations de matériel militaire tiennent un rôle important. D’autant que les exportations permettent d’alléger le poids économique des dépenses militaires de manière non négligeable. Important pour Israël qui non seulement perfectionne son équipement mais a obtenu de son allié les Etats-Unis d’avoir une supériorité militaire qualitative dans la région en étant doté des armements les plus modernes, les plus sophistiqués (4). Avoir quelques longueurs d’avance fait partie de cette volonté de dominer la région. Selon le CBS, les importations au titre de la « défense » sont de 2,5 Mds$ en 2008, à peu près constant depuis 3 ans. Les exportations militaires israéliennes sont par contre en augmentation régulière : 6,3 Mds$ en 2008, 5,6 en 2007, 4,8 en 2006. Israël est maintenant le 5ème exportateur de matériel militaire derrière les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la Russie et la France. Avec des clients importants en Asie, l’Inde avec dernièrement un contrat de plus d’un milliard de dollars et la Chine, client très important pour Israël ce qui ne va pas sans problème avec les Etats-Unis qui se sont opposés à des ventes de matériel sensible à la Chine. On comprend qu’Israël et la Chine soient discrets sur ces échanges.
L’intégration de l’économie israélienne dans la mondialisation
L’industrie manufacturière, composante la plus dynamique de l’économie israélienne, voit ses exportations passer de 6,2 Mds$ (hors diamants) en 1988 à 40,4 Mds$ en 2008 : une croissance de 552% en 20 ans. Plus de 80% de la croissance (non déflatée) des exportations a pour origine l’industrie manufacturière.
En 2008 l’industrie chimique et pharmaceutique constitue de très loin le premier poste dans les exportations israéliennes (34,2% des exportations hors diamants, particulièrement des produits pharmaceutiques et des engrais). Vient ensuite l’industrie électrique et électronique (27,4%), l’optique et instruments médicaux (7,8%), le plastique et assimilés (6,7%) et la métallurgie (6,7%). A eux quatre ces industries fournissent plus de 80% (82,9%) des exportations israéliennes.
Un nombre restreint de multinationales israéliennes assure une grande part des exportations : 32% des exportations manufacturières en 2008, tous secteurs confondus, sont réalisées par 10 entreprises.
Les privatisations, commencées à la fin des années 70, ont grandement contribué à ce processus de concentration (5) baignant dans les thèses reaganiennes et néo conservatrices des Chicago boys. Des économistes israéliens (6) considèrent que les privatisations réalisées ont favorisé le développement de la corruption, par le bradage des entreprises publiques et de celles appartenant à la Histadrouth. Cinq conglomérats principaux se sont dégagés dans ce processus contrôlant à la fin des années 90 une part importante de l’activité avec parfois des participations croisées complexes : Israel Corporation (Ofer), IDB, Koor, Dankner, et Arison. A quoi s’ajoutait un important secteur d’Etat. Sans pour autant que ces conglomérats disparaissent, les choses ont évolué avec des recompositions, de nouveaux arrivants Kardan N.V., Africa Israel de Lev Leviev (construit dans les colonies israéliennes, en difficulté depuis la crise financière et immobilière), Delek Group ... L’Etat a réduit son périmètre mais reste encore très présent dans l’économie avec une participation encore maintenue dans la Banque Leumi (l’Etat vient de céder en janvier 2010 sa participation de 25% dans la Banque Discount à la Deutsche Bank), la propriété des plus grandes entreprises d’armement, Mekorot (la compagnie de l’eau), la Compagnie d’Electricité...
Le gouvernement projette de démanteler-privatiser l’entreprise publique d’électricité, privatiser l’éducation (les soins en milieu scolaire étant déjà cédés au privé), subventionner le secteur associatif pour qu’il prenne en charge des services précédemment assurés par l’Etat ... Dans le secteur de la chimie les 10 plus grandes entreprises assurent 82% des exportations. Israel Chemicals Ltd, quasi-monopole israélien privatisé en 1995 exploitant les ressources minérales de la Mer Morte et du Néguev, dispose de filiales et sites de production dans de nombreux pays. Il a réalisé 94% de son chiffre d’affaires à l’étranger dont plus de la moitié par ses filiales étrangères. C’est notamment un des principaux fournisseurs d’engrais en Europe.
Teva, classée dans les 20 premières entreprises pharmaceutiques mondiales, spécialisée dans les génériques, a réalisé 95% de son chiffre d’affaires hors d’Israël. Première entreprise israélienne par son chiffre d’affaires (en 2008 11,1 Mds$ dont 6,1 Mds$ aux Etats-Unis et 2,8 Mds$ en Europe), elle a 38.000 salariés.
Dans les composants électroniques les 10 plus grandes entreprises réalisent 84% des exportations, dont plus de 60% par des filiales de compagnies étrangères.
Dans le plastique, Keter, qui a acquis l’entreprise française Allibert en 2003, réalise 89% de son chiffre d’affaires à l’étranger. Dans l’industrie d’armement Elbit et Israeli Aerospace Industries plus de 80%, et Rafael plus de 50%. Ou encore Elron (holding dans l’électronique), Delek (pétrole, gaz), Iscar (métallurgie, entreprise rachetée par le financier Warren Buffet), ...
Israël dispose aussi de quelques « success stories » dans l’industrie du logiciel : Check Point Software, Amdocs, Aladdin Knowledge Systems, Comverse ... A noter que le plus souvent il s’agit de produits à destinations des entreprises (B2B) et non directement commercialisés à des particuliers.
Globalement l’économie israélienne a un degré d’ouverture (7) moyen de 62% entre 2005 et 2008. L’Union Européenne pèse un tiers des exportations israéliennes (chiffres 2008, hors diamants) et représente sensiblement le même poids dans les importations. Pris globalement c’est le premier partenaire économique d’Israël. Les pays de l’UE qui reçoivent le plus d’exportations israéliennes sont dans l’ordre d’importance : les Pays-Bas, l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Italie (entre 1,6 et 2 Mds$). Viennent ensuite la Belgique, la France et l’Espagne (entre 1,1 et 1,2 Mds$).
Les Etats-Unis reçoivent 28% des exportations israéliennes mais pèsent beaucoup moins dans les importations : la balance commerciale avec les Etats-Unis est largement positive pour Israël. A noter la montée de l’Asie, l’Inde et surtout la Chine qui devient deuxième fournisseur d’Israël passant devant l’Allemagne (8), et le Brésil en Amérique du Sud.
Les territoires palestiniens occupés
Les échanges avec les territoires « sous contrôle » virtuel palestinien ne sont pas inclus dans les statistiques douanières. Le traitement spécifique de ces données exprime de facto leur statut de « marché déversoir » pour les produits israéliens. Des échanges extrêmement profitables pour l’économie israélienne : en 2002 l’excédent au profit d’Israël était de 811 M$ ; en 2008 il passait à 2,6 Mds$ ! Une manière de réduire les déficits commerciaux israéliens. Tout en empêchant, de mille et une manières, les productions palestiniennes de concurrencer les produits israéliens. Israël a investi dans les colonies installées, toutes illégalement, dans les territoires palestiniens occupés en 1967 mais pas en dehors de ces colonies. En effet le but poursuivi était et est toujours de s’accaparer la terre et les ressources, particulièrement l’eau, sans annexer la population. Pour encourager le peuplement de ces colonies des aides importantes ont été dégagées par l’Etat pour financer les infrastructures, les habitations, des aides aux familles, des incitations fiscales (9) très importantes pour les entreprises notamment dans la vallée du Jourdain etc.
La dette extérieure : de débiteur à créditeur
Malgré l’orientation résolument exportatrice des grands groupes industriels israéliens, les importations de biens (10) (hors services) ne sont couvertes qu’à 80% environ par les exportations (après 67% en moyenne au début des années 90), le déficit de la balance commerciale augmentait régulièrement dépassant 13 Mds$ en 2008.
Le solde positif des échanges sur les services a permis de réduire le déficit sur les échanges de biens. Le montant total d’exportation de services s’élevait à 24,1 Mds$ en 2008 contre 13,2 Mds$ en 2003 : plus de 80% en 5 ans. Tous les secteurs ont enregistré une forte progression : Tourisme, Transports, Logiciels, Recherche & Développement ... L’excédent dégagé sur les services (4,2 Mds$) s’avérait insuffisant pour couvrir le déficit sur les échanges de biens. En 60 ans environ 180 Mds$ (11) ont été consacrés à la couverture des déficits extérieurs, les 2/3 étant des dons et transferts en devises étrangères provenant des Etats (12), de fonds de soutien de la diaspora, d’apports des immigrants, d’investissements dans des entreprises ... Ces mouvements de fonds se maintenant jusques aujourd’hui ont permis de limiter la dette extérieure.
Malgré ces apports importants de devises la dette extérieure a tout de même augmenté jusqu’en 2002 : 356 M$ en 1954, 6,3 Mds$ en 1975 jusqu’à 20,8 Mds$ en 1995. Puis avec la progression régulière des exportations de biens et surtout des services (particulièrement pour les logiciels et la recherche-développement) la décrue commençait au début du nouveau millénaire.
En 2002 la dette extérieure devenait nulle puis, de débitrice la position s’inversait pour devenir créditrice : +23,2 Mds$ en 2005 et +44,1 Mds$ en 2008. Cette situation laisse à Israël des marges de manœuvres financières autrefois inexistantes. L’année 2009, selon les premières estimations du CBS, a vu une amélioration sensible de la balance des transactions courantes avec, pour la première fois si les chiffres le confirment, un excédent de la balance des échanges des biens et services, le très fort recul des exportations étant largement compensé par une baisse plus importante des importations notamment du fait de la diminution du coût de l’énergie.
Mais l’amélioration de la situation économique de ces dernières années n’a pas profité à l’ensemble de la population israélienne. Loin de là. La pauvreté touche le quart des Israéliens et tout particulièrement la population palestinienne qui subit de plus une discrimination raciale, une absence d’investissement criante, délibérée, d’infrastructures publiques. Le retrait de plus en plus marqué des services publics accroit la paupérisation et la précarité de couches plus larges de la société. Le CBS estime que 30% de la société peut tomber dans la pauvreté. Derrière les appels à l’union nationale sacrée s’exprime une politique ouvertement néo-conservatrice accompagnée de budgets militaires faramineux qui pèsent toujours plus, imposant restrictions et privations aux couches les plus faibles. La crise sévit aussi en Israël.
La très grande ouverture d’Israël en direction des marchés extérieurs a rendu ce pays particulièrement vulnérable aux pressions économiques provenant de l’extérieur tant pour ses importations de matières premières que pour les exportations de ses multinationales. Les autorités israéliennes accordent une grande d’importance à la signature de traités de libre échange, tant sur le plan diplomatique qu’économique. Des documents produits par des ministères ou institutions israéliennes ne manquent pas d’en faire la liste régulièrement. Dans une même logique elles combattent farouchement toutes les actions susceptibles d’entraver ces liens, en particulier les appels à sanctions qui se sont multipliés depuis les crimes de guerre, voire crimes contre l’humanité, commis à Gaza par Israël.
Les campagnes de boycott, désinvestissements, sanctions, se développent dans le monde entier avec des premiers succès (Dexia et les prêts à des colonies, Veolia-Alstom et le tramway de Jérusalem, fonds souverain Norvégien se désinvestissant de Elbit, Assa Abloy déménageant sa filiale Mul-T Lock de Barkan en Cisjordanie, ...). Des campagnes auprès des consommateurs ciblent des entreprises ayant des sites de production dans des colonies (Soda Club, Ahava, Agrexco ...), colonies, faut-il le rappeler, toutes illégales selon le droit international.
Ces mobilisations de consommateurs peuvent être un point de départ, un levier afin d’exiger des sanctions institutionnelles contre Israël notamment la suspension de l’accord d’association Union Européenne/Israël. Objectif que le boycott consommateur ne doit pas nous faire oublier, une telle sanction étant redoutablement efficace du fait même des structures de l’économie israélienne. Sinon la politique israélienne continuera à nier le droit en toute impunité. Comme l’indiquait le journaliste israélien Gideon Levy dans une interview au journal l’Humanité en janvier 2010 « Il n’y a aucune perspective parce qu’Israël n’a payé aucun prix pour l’occupation et la colonisation des territoires palestiniens. Donc, cela va continuer. »

Notes
[1] Le début des années 80 connut l’inflation galopante à 3 chiffres : 133% en 1980, 191% en 1983, 445% en 1984
[2] Intel a reçu 600 M$ sur un investissement global de 1,8 M$ pour le site de Kiryat Gat
[3] Site « Dun’s100 » de Dun & Bradstreet Israel
[4] Voir l’article de Caroline Pailhe Les transferts militaires américains vers Israël dans l’ouvrage collectif Qui arme Israël et le Hamas ? dans la collection « Les Livres du GRIP »
[5] Dans ce processus la « gauche travailliste » israélienne y a perdu une bonne part de sa puissance sociale avec le passage du secteur public au privé, de la fin de toute une série d’acquis sociaux et l’affaiblissement de la principale base socio-économique des travaillistes, la Histadrouth, syndicat unique possédant entreprises importantes et banque. Aujourd’hui seulement le quart des kibboutz fonctionne suivant le schéma d’origine des « coopératives égalitaires ».
[6] Shimshon Bichler et Jonathan Nitzan New Economy or Transnational Ownership ? The Global Political Economy of Israel 2002
[7] Degré d’ouverture = (importations + exportations)/PIB. A titre de comparaison, en 2004 : France, Italie 41-42%, Allemagne 60%, Royaume-Uni 38%, Etats-Unis 20%, Japon 22% et Chine 44%
[8] Interrogé sur les échanges économiques avec les pays arabes, le gouverneur de la Banque Centrale Stanley Fischer déclarait qu’il le souhaitait mais que « il ne s’agit pas d’une nécessité vitale ». La volonté d’intégration israélienne dans la région n’est pas pour demain ! Tel-Aviv, que les israéliens surnomment « The Bubble » - la bulle - regarde New York ou la Californie mais pas les territoires palestiniens occupés.
[9] Certaines entreprises ne déclaraient ni leur activité ni leurs bénéfices, l’Etat fermant les yeux.
[10] Les importations de biens, 64,5 Mds$ en 2008, sont pour la plus grande part des matières premières (37,6%) et du pétrole (19,9%). Viennent ensuite les biens d’équipement 15,7% et les diamants 13,8%. Les biens de consommation ne représentent que 12,8% du total.
[11] Ministry of Foreign Affairs, The National Economy, Balance of Payments, April 2008
[12] Etats-Unis environ 3 Mds$ par an (estimation courante à quoi il faudrait ajouter des dons de surplus militaires) couvrant l’achat de matériel militaire US, une partie pouvant être utilisée au profit de l’industrie israélienne (25%). Allemagne environ 750 M$ par an au titre de réparations.

Robert Kissous, Consultant, est membre du Conseil National de l’Association France Palestine Solidarité.
2 mars 2010 - Mondialisation
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=8273

Les colons religieux

publié le jeudi 4 mars 2010
Plateforme des ONG françaises pour la Palestine

 
Dès les premières déclarations américaines sur la nécessité de mettre un terme à la colonisation des territoires occupés, les colons religieux ont montré une capacité d’action qui peut peser lourdement contre la réalisation d’une paix juste et durable. Très organisés, ils disposent de solides soutiens au sein du parlement, du gouvernement et de l’armée. Leur nature et histoire sont toutefois complexes. Infos Palestine analyse les objectifs de leur mouvement.  [1]

Un mouvement hétérogène

Parmi les colons religieux, deux mouvements sont à distinguer : les nationalistes-religieux et les ultra-orthodoxes.
Le courant nationaliste-religieux : radicalisation et division
A ses débuts menée par les Israéliens laïques, la colonisation est depuis les années 80 le fait des colons nationalistes-religieux, partisans de l’établissement de colonies en Judée-Samarie biblique (Cisjordanie actuelle). Fidèles à l’Etat d’Israël, effectuant leur service militaire, ils commencent à s’organiser dès 1974 en créant Gush Emunim (le Bloc de la foi) dont le slogan était « la terre d’Israël, pour le peuple d’Israël, selon la Torah d’Israël ». Ils n’ont cessé de gagner de l’importance depuis, avec le soutien des gouvernements israéliens successifs. La signature des Accords d’Oslo va toutefois provoquer leur première cassure avec l’Etat laïque. Cette opposition est concrétisée par l’assassinat d’Yitzhak Rabin par un militant d’extrême droite en 1992 et le meurtre de 29 Palestiniens par Baruch Goldstein (membre de la Ligue de Défense Juive) à Hébron en 1994. Le désengagement israélien de la bande de Gaza va encore accroître cette coupure avec l’Etat israélien et provoquer une scission entre ceux qui restent fidèles à l’Etat israélien et ceux qui placent la colonisation au dessus des institutions étatiques.
Les colons nationalistes-religieux sont à l’origine des « avant-postes » en Cisjordanie, colonies non officielles et non reconnues par le gouvernement israélien mais établies avec sa bienveillance. En majorité situés du côté Est du Mur, tous les avant-postes construits avant 2001 auraient dus être démantelés selon la feuille de route, seuls quelques-uns l’ont été. Ils sont devenus un véritable enjeu entre les colons et le pouvoir israélien et sont l’objet d’une récente radicalisation qu’incarne la pratique du « prix à payer » (price tag) mise en place depuis un an par les plus radicaux des colons. Cette pratique consiste à « faire payer » par la violence aux villages palestiniens le démantèlement d’un avant-poste par l’armée israélienne. Cette radicalisation a provoqué la démission de Pinhas Wallerstein, secrétaire général de Yesha, l’organe représentatif des colons israéliens de Cisjordanie.
Le courant ultra-orthodoxe : politisation récente
La majorité des colons est constituée des ultra-orthodoxes. Exemptés de servir dans l’armée, ils se différencient du courant nationaliste-religieux par un plus grand éloignement de l’Etat d’Israël pour des raisons religieuses. Leur présence dans les colonies est davantage motivée par des raisons sociales et financières plutôt que politiques, principalement à partir des années 90, époque où Benjamin Netanyahou accepte de soutenir financièrement leur installation dans les colonies. Depuis cette époque, la croissance de ces colonies a été exponentielle. Ainsi, la colonie de Beitar Illit est par exemple passée en une décennie de 35 000 à 100 000 colons ultra-orthodoxes tout comme celle de Modiin Illit, dont un des habitants déclarait  : « nous ne sommes pas ici pour des questions idéologiques, nous sommes là car le gouvernement nous y a envoyés ». 90% des colons ultra-orthodoxes vivent dans les blocs de colonies entourés par le Mur, en territoire palestinien. Le lien avec le courant nationaliste-religieux est toutefois de plus en plus fort, notamment suite à la remise en question de la « croissance naturelle  » et aux confrontations avec la population palestinienne vivant autour de leurs colonies.

Les lebviers d’action des colons

La vie politique
La victoire du Likoud en février 2009 a renforcé l’influence du courant nationaliste-religieux sur la scène politique israélienne. 26 des 65 députés appartenant à la coalition gouvernementale menée par le Likoud sont issus de la droite religieuse. Plusieurs postes clefs du gouvernement sont tenus par des nationalistes-religieux dont celui du Ministre de la Justice. Ce mouvement correspond à la volonté des dirigeants nationalistes-religieux d’exercer désormais leur influence au sein des partis dominants.
L’armée
Autrefois composée de recrues issues des milieux laïques des Kibboutz, l’armée israélienne est de plus en plus marquée par les idées du courant nationaliste-religieux. 30% des officiers de l’armée appartiendraient à ce mouvement. Les soldats d’un bataillon de l’armée israélienne ont déployé en octobre 2009 une banderole, à propos d’un avant-poste en Cisjordanie, qui indiquait : “le bataillon Shimshon n’évacuera pas Homesh”. Si ce type de manifestation a créé un important débat en Israël, la question de la fidélité de l’armée in fine quant à une éventuelle évacuation des colonies de Cisjordanie ne semble pas encore posée.
Le système éducatif
Les nationalistes-religieux et les ultra-orthodoxes sont largement présents dans le système éducatif israélien. Ils font fonctionner un système éducatif séparé de l’éducation publique, mais financé par des fonds publics. En 2025, 22% des élèves israéliens seront scolarisés dans leurs écoles.
Les modes d’action des colons
Le mouvement nationaliste-religieux considère la population palestinienne comme un obstacle à l’appropriation de la terre de la Judée et Samarie biblique (Cisjordanie actuelle). Certains dirigeants prônent le recours à la violence, d’autres à une politique de harcèlement envers les Palestiniens tels que le déracinement des oliviers, les incendie des champs...plus particulièrement pendant la saison de la récolte des olives. Dans certains cas, cette violence est dirigée contre les autorités israéliennes. A chaque tentative d’évacuation (d’un avant-poste ou d’une maison palestinienne occupée par des colons, comme à Hébron), un fort mouvement de résistance de jeunes colons s’organise. Les confrontations sont à chaque fois plus violentes. Depuis un an, le moyen de pression des colons est aussi appelé la pratique du « prix à payer » (cf. supra).
En dépit de ces tensions, la collaboration reste forte entre nationalistes-religieux et armée israélienne, notamment à Naplouse et surtout à Hébron où 1 500 soldats encadrent 600 colons, parmi les plus déterminés de Cisjordanie.

La (non) réponse des autorités israéliennes

Jusqu’à présent, le gouvernement israélien n’a pris aucune action majeure pour mettre un terme aux actions des colons. Seuls de forts moments de tension très localisés ont entraîné une réaction ponctuelle du gouvernement qui continue au contraire de soutenir le système de la colonisation en place. En mars 2009, l’association israélienne Peace Now a annoncé que le gouvernement israélien allait doubler le nombre de colons. L’Etat encourage l’installation dans les colonies par des aides au logement, des prêts à taux préférentiel et des réductions d’impôt. Peu de temps après l’annonce du gel de la colonisation par Benjamin Netanyahou, le gouvernement israélien a pris la décision de classer 90 colonies parmi les zones d’investissement prioritaire qui devraient recevoir un soutien financier de l’Etat en matière de logement, d’éducation, d’équipement et d’emploi.
[1] Source : Central Bureau Of Statistics – Government of Israel
Etat de la colonisation - n°5

Agression d’un militant palestinien à un check-point israélien

publié le jeudi 4 mars 2010
Comité populaire de résistance contre le Mur et les colonies

 
Mahmoud Zwahre, membre particulièrement actif du Comité Populaire de Résistance contre le Mur et les Colonies de Ma’sarah, a été brutalement agressé au check-point du Container près de Bethléem le 2 mars 2010.
Il se rendait à une réunion à Ramallah lors que sa voiture a été arrêtée. Reconnu par un officier de la police de la Frontière en service à ce check-point, à cause des manifestations hebdomadaires qui se déroulent à Ma’sarah depuis 3ans ½, il y a été retenu pendant près de deux heures, au cours desquelles ses affaires et sa voiture ont été soumises à une fouille agressive. Lui-même a été placé, sans raison évidente, dans une salle d’interrogatoire.
Dans cette salle, et en l’absence de témoins, M Zwahre a été frappé à coups de poings, de pied, et de crosse, par l’officier pendant plus de dix minutes. Pendant ce tabassage l’officier lui a expliqué que les coups étaient destinés "à lui faire comprendre la leçon", parce qu’il l’avait vu aux manifestations. Il a aussi menacé de l’arrêter. M Zwahre a finalement été relaché. Il souffre de blessures légères et de contusions, et a l’intention de porter plainte contre l’officier.
Pour plus d’informations, contacter : Mahmoud Zwahre +972.599.586.004 (anglais et arabe) Jonathan Pollak +972.546.327.736 (anglais et hébreu)
Ce mauvais traitement subi par M Zwahre au check-point aujourd’hui fait partie d’une campagne plus vaste menée par Israël pour étouffer la lutte populaire des Palestiniens. Ces derniers mois ont vu l’arrestation de dizaines de personnes engagées dans la protestation contre le Mur et les colonies, souvent pour des motifs discutables, ou même sans qu’on ait rien à retenir contre eux.
Dans le seul village de Ma’sarah, où réside M Zwahre, l’armée et le Shin Beth ont émis des menaces claires contre des membres du Comité populaire à cinq occasions entre le 29 décembre 2009 et le 15 janvier 2010. Ces menaces, essentiellement proférées au cours de descentes nocturnes dans le village, avertissaient entre autres que les membres du comité populaire seraient battus et arrêtés s’ils continuaient à mobiliser et à organiser des manifestations.
Au cours de l’une de ces descentes nocturne dans la maison de Mahmoud Zwahre et dans celle de Mohammad Brejia, les soldats les ont avertis tous les deux qu’il y aurait des conséquences s’ils ne cessaient pas d’organiser la protestation dans le village. M Zwahre a même été averti qu’un enfant pourrait y laisser la vie, laissant entendre que la responsabilité de la répression et le coût à payer incombera au Comité Populaire.
Vendredi dernier 26 février 2010, l’armée a fait une nouvelle descente au petit matin dans la maison de M Brejia, prélude au siège que l’armée a maintenu dans le village toute la journée pour empêcher la manifestation hebdomadaire d’avoir lieu. Quand la manifestation a quitté la mosquée du village pour gagner ses terres situées au-delà du Mur, elle a été attaquée par des soldats postés sur les toits à l’entrée du village.
Des manifestations hebdomadaires se tiennent dans le village de Ma’sarah depuis novembre 2006, pour protester contre la spoliation de terres appartenant à Ma’sarah et aux huit villages environnants, dans le sud du district de Bethléem. Les manifestations ont commencé quand Israël a entrepris la construction du Mur à cet endroit, et ce qui amènera l’extension du bloc de colonies de Gush Etzion.
traduction ; FL, Afps

Netanyahu espère lancer le dialogue indirect avec les Palestiniens sous les auspices de Mitchell

05/03/2010
Biden et Mitchell la semaine prochaine dans la région.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a émis l'espoir hier d'entamer des pourparlers indirects avec les Palestiniens la semaine prochaine, durant la visite de l'émissaire américain pour la région, George Mitchell. « Notre objectif est de tenter de sceller un accord de paix avec nos voisins palestiniens par le biais de discussions directes », a-t-il dit à la presse. « Mais nous avons toujours dit que nous n'insisterions pas nécessairement sur la forme. »
Avec l'assentiment de la Ligue arabe, l'Autorité palestinienne a accepté d'avoir des pourparlers indirects sous médiation américaine durant quatre mois. Benjamin Netanyahu a dit voir dans cette reprise de contacts, plus d'un an après leur interruption, des « signes de progrès ».
Les propos de Benjamin Netanyahu interviennent en outre à quelques jours d'une visite dans la région du vice-
président américain Joe Biden. « Je pense que cette importante visite dans la région contribuera à faire progresser le processus diplomatique, d'autant qu'il y a des signes de progrès », a déclaré M. Netanyahu lors du Conseil des ministres hebdomadaire qui s'est tenu hier. M. Biden est attendu en Israël et dans les territoires palestiniens la semaine prochaine, alors que George Mitchell doit arriver lundi à Jérusalem.
« Je me félicite du fait que les choses mûrissent, ce qui va permettre l'annonce d'une reprise des discussions (avec les Palestiniens) à l'occasion de la visite du sénateur Mitchell. Nous nous félicitons de la reprise des discussions, même s'il s'agit de discussions de proximité », c'est-à-dire indirectes, a ajouté M. Netanyahu.
Durant sa visite, George Mitchell devrait faire la navette entre les deux parties afin de faciliter lesdites « discussions de proximité ».
Beaucoup d'observateurs doutent de l'efficacité de la formule après des années de négociations infructueuses.
Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, refuse de renouer un dialogue direct avec Israël tant que le gouvernement de Benjamin Netanyahu n'aura pas gelé les activités de colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
Des responsables palestiniens ont souligné que les négociations indirectes devraient se concentrer dans un premier temps sur la question des frontières du futur État palestinien, qu'ils espèrent établir en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
Le chef des négociateurs palestiniens, Saëb Erekat, a dit à la presse à Ramallah qu'il était hors de question de parler d'autre chose avant que le gouvernement israélien reconnaisse « le principe de deux États » sur les frontières d'avant la guerre de 1967 et avec « un accord sur un échange de territoire ».
Netanyahu a déjà évoqué publiquement la création d'un État palestinien démilitarisé, mais n'a rien dit de ses intentions sur la restitution de terres annexées par Israël en 1967.
Interrogé sur les déclarations d'Erekat, le porte-parole de Netanyahu, Mark Regev, a répondu : « Les Palestiniens peuvent inclure dans la négociation l'ensemble de leurs préoccupations, et nous inclurons les nôtres, d'abord et avant tout la reconnaissance palestinienne de la légitimité d'Israël comme État juif, ainsi que la démilitarisation. »
De son côté, le ministre israélien de la Défense, le travailliste Ehud Barak, s'est dit « content » de la perspective de reprise des discussions avec les Palestiniens. « Nous espérons que les pourparlers indirects conduiront à des négociations directes », a affirmé M. Barak.

Damas accuse Israël d’avoir « largué » des particules d’uranium sur son sol

05/03/2010
La Syrie a indiqué hier qu'Israël pourrait avoir disséminé des particules d'uranium sur le sol syrien pour suggérer la présence d'un réacteur nucléaire, rapportent des diplomates présents à la réunion du conseil des gouverneurs de l'AIEA.
Damas a fermement démenti les informations des services secrets américains selon lesquelles un réacteur d'origine nord-coréenne, susceptible de produire du plutonium enrichi à usage militaire, était en cours d'achèvement sur son territoire avant que l'aviation israélienne ne le détruise en 2007.
Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano, a apporté pour la première fois le mois dernier son soutien aux soupçons occidentaux, indiquant que des traces d'uranium découvertes lors d'une inspection en 2008 pouvaient trahir une activité nucléaire clandestine.
Selon Amano, la Syrie s'oppose toujours au réexamen par l'AIEA du site de Deir al-Zour et des particules relevées sur place après le raid aérien.
Lors d'un débat à huis clos du conseil des gouverneurs de l'AIEA, la Syrie a affirmé que les traces d'uranium provenaient des munitions utilisées par Israël pour détruire le site.
Mais l'inspecteur en chef de l'AIEA, Olli Heinonen, a jugé l'hypothèse hautement improbable compte tenu de la composition chimique, de la taille, de la forme et de la diffusion des traces, qui ne correspondent pas au type d'uranium parfois utilisé dans l'armement, ont rapporté des diplomates. Il y avait plutôt des traces d'uranium, qui après plusieurs traitements, peut être utilisé pour fabriquer de l'énergie nucléaire, a-t-il ajouté.
L'ambassadeur syrien Bassam al-Sabbagh a laissé entendre qu'Israël pourrait avoir contaminé le site avec des particules d'uranium pendant ou juste après l'attaque aérienne, ont rapporté des participants à la réunion. « L'AIEA devrait vérifier la nature du matériel laissé par Israël. Des avions survolaient le site et nous ne savons pas ce qu'ils faisaient tomber. Je ne parle pas seulement de minutions », a déclaré Sabbagh.
Des diplomates occidentaux ont récusé ses propos, les considérant comme une nouvelle tentative de Damas pour détourner l'enquête de l'AIEA sans aborder les inquiétudes de l'ONU et des pays occidentaux. « Cela fait partie de la défense peu solide de la Syrie », a commenté un diplomate de l'Union européenne qui a requis l'anonymat.
Interrogé sur le sujet, un haut diplomate de l'ONU a déclaré que la « meilleure solution serait de laisser l'AIEA prendre des échantillons des débris pour établir les faits, comme les rapports de l'AIEA sur le sujet l'ont indiqué ».
Sur un autre plan, l'Iran pourrait retirer son offre d'échange sur son territoire de son uranium faiblement enrichi contre du combustible à 20 % en cas d'« évolution » négative avec la communauté internationale, a déclaré hier son représentant auprès de l'AIEA Ali Asghar Soltanieh. « La proposition iranienne pour un échange simultané en territoire iranien de son uranium faiblement enrichi contre du combustible à 20 % est encore sur la table, mais elle ne le restera pas éternellement », a déclaré M. Soltanieh, cité par l'agence Mehr.
Il a ajouté que « toute évolution qui pourrait perturber le climat de coopération » aura pour résultat le retrait de cette proposition par l'Iran, en faisant allusion aux menaces de sanctions agitées de plus en plus par les pays occidentaux, mais aussi par la Russie.

Les occupants israéliens tuent un Palestinien, en blessent 17 et en arrêtent 50 autres

[ 05/03/2010 - 03:42 ]
Ramallah – CPI

Le Centre Palestinien des droits de l’homme a publié, hier jeudi, son rapport sur les violations sionistes dans les territoires palestiniens. Le rapport confirme que les forces israéliennes d'occupation ont tué un Palestinien. Elles ont aussi blessé dix-sept personnes et en ont arrêté cinquante autres, dans la seule semaine du 24 février au 3 mars en cours.
Quatorze civils ont été blessés en Cisjordanie, dit le rapport. Le rapport souligne que les forces israéliennes d'occupation visent les agriculteurs et les ouvriers palestiniens, sur les frontières. Elles ont également recours à la violence contre les manifestations pacifiques organisées contre le mur de séparation discriminatoire et contre la colonisation.
A dix-huit reprises, les forces israéliennes d'occupation sont entrées en Cisjordanie, et cinq fois dans la bande de Gaza. Elles ont arrêté cinquante Palestiniens dont dix enfants et trois défenseurs des droits de l’homme.
Et dans la bande de Gaza, les forces israéliennes d'occupation ont rasé environ huit hectares de terrains agricoles.
La ville d'Al-Quds, dit le rapport, reste menacée par la judaïsation accélérée. Et les colons n’arrêtent pas d’investir les sanctuaires de la sainte mosquée d’Al-Aqsa.

Les enfants de Gaza n’ont que les bougies pour étudier

[ 04/03/2010 - 23:44 ]
Gaza – CPI

Le monde occidental parle beaucoup des droits de l’homme, des droits de l’enfant en particulier. L’enfant a le droit d’être éduqué, habillé, logé. Il doit pouvoir profiter de tout ce qui lui permet d’être un membre intégral de la société. Cette société doit lui fournir le climat adéquat lui permettant d’intégrer la vie avec les expériences nécessaires pour se servir et servir les autres.
Plusieurs décisions provenant d’organisations internationales dont l’UNICEF recommandent et assurent l’application de projets servant les enfants partout dans le monde.
Le problème, c’est que ces projets n’existent concrètement que dans le monde dit civilisé. Mais dès qu’il s’agit des enfants de la Palestine, toutes les bonnes paroles de la communauté internationale ne peuvent faire grand-chose. Pourtant, c’est cette même communauté qui les avait dépouillés de leurs droits. C’est cette même communauté qui avait contribué à renforcer leurs souffrances durant et après la guerre agressive israélienne menée contre Gaza, il y a plus d’un de cela.
Les bougies
Le jeune Palestinien Ahmed a dix-sept ans ; il travaille beaucoup pour poursuivre ses études au lycée scientifique. Cependant, ce n’est pas facile avec ce maudit courant qui est désormais fréquemment coupé. Le programme scolaire est très chargé ; il faut travailler le soir. Mais « réviser sous la lumière de bougies tous les jours commence à me fatiguer les yeux », dit-il.
Il n’est pas le seul à se plaindre de ses yeux. « Sa sœur aînée commence, elle aussi, à sentir une baisse de la vue, à cause de la coupure du courant à longueur de journée dans leur quartier d’Al-Yarmouk, dans la ville de Gaza, surtout le soir. De plus, ils n’ont pas un générateur comme leurs voisins », dit leur mère.
La mère d’Ahmed ne cache pas sa frayeur de voir le générateur électrique exploser, comme cela a été le cas pour beaucoup de familles. C’est pour cette raison qu’elle préfère de ne pas en acheter un. Toutefois, son appréhension n’est pas moindre pour les bougies. Un accident peut vite arriver. « Je ne peux laisser mes enfants tout seuls avec les bougies, dit-elle. Je crains que la maison ne brûle. Notre vie devient très difficile. Elle est l’otage de l’électricité ».
Le temps et l’étude
Khaoula Abdou Al-Ghani est une institutrice de mathématiques à l’école primaire d’Al-Dorj, dans la ville de Gaza. Elle remarque la fatigue des enfants qui ne peuvent plus faire leurs devoirs sous la lumière des bougies.
La fillette Hanan Al-Maghribi ne pourra plus travailler de cette façon, car cela affecte sa santé physique et psychologique. Qui viendra à leur secours, se demande-t-elle.
La coupure du courant cause un autre problème. L’enfant Mohammed Kahlout, 13 ans, ne peut plus dormir correctement à cause de ces générateurs qui ne marchent qu’avec un bruit monotone qui vole le sommeil de ses yeux.
« Nous avons marre du noir ; nous voulons lire sans bougies ; nous voulons une lumière sans générateurs bruyants. Nous devons dormir dès que nous finissons nos révisions, n’ayant ni télévision, ni ordinateur, ni tout autre moyen de loisir », dit-il pour exprimer son désarroi.
Mme Om Mohammed remarque une violence croissante chez les enfants, faute de moyens de divertissement.
Mme Randa Al-Souirki a organisé un sit-in pour les enfants de la bande de Gaza qui appellent le monde à leur assurer une vie normale, comme tous les enfants du monde.
Enfin, l’enseignante en informatique de l’école de filles Al-Arqam de Gaza dit qu’elle ne peut assurer son cours, faute de courant. L’enfant ne peut profiter de ses cours à l’école et ne peut, non plus, faire ses devoirs à la maison ; une vie d’enfer.