jeudi 21 août 2014

Le sang palestinien séchera et sera oublié

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Une femme palestinienne en pleurs devant des maisons détruites dans le quartier nord de Beit Hanoun dans la bande de Gaza. - Photo : AFP/Mohammed Abed
« Palestiniens, si vous êtes prêts à laisser un instant de côté vos monceaux de cadavres, à arrêter les jérémiades du deuil, l’affairement hystérique autour des blessés et la recherche de chaque grand-mère disparue parmi les ruines, et à ne pas perdre du temps à chaque bracelet en plastique d’une petite fille qui s’entête à vouloir retrouver sa poupée dans les gravats ; si vous êtes capables de faire cesser les pleurs énervants des enfants et de calmer un peu les femmes qui n’ont pas pu décider quoi sauver de la maison qui brûle et quoi y laisser ; bref, si vous êtes capables d’être rationnels un instant, alors prêtez attention aux quelques conseils que voici formulés pour vous.
« Avant tout, arrêtez de filmer des blessés et des morts. De toute façon, nous ne regardons pas vos images de destruction. Nos médias à nous sont les médias les plus responsables du monde libre. Chacun de nos journaliste est un crieur sur le marché en gros de la viande ; chaque annonceur un enseignant de l’enseignement spécial. Quant au monde, c’est-à-dire l’Occident, même quand il écoute, il ne vous entend pas. Pour lui, vous prenez place parmi toutes sortes d’images de massacres – Pakistan, Afghanistan, Irak, Syrie – et on ne parle de vous que quand vous tirez sur Sderot ou Ashkelon.
« Pensez un instant : de janvier à juillet 2014, nous avons tué des dizaines d’entre vous en Cisjordanie. Et quoi ? Est-on venu se plaindre à nous ? Imaginez – par un effort de pensée – que vous, à Tel Aviv ou à Haïfa, disons, vous ayez tué dix civils, des Juifs : quels grands titres pleins de soutien et de sympathie n’aurions-nous pas ! Et quelle permission de tuer ! Pourquoi ? Parce que vous êtes les autochtones et nous les colons dans un monde qui n’a jamais abandonné cette hiérarchie et qui distingue parfaitement entre le sang de l’un et le sang de l’autre. Bien sûr nous avons été un peu choqués par ce que nous avons fait à Chadjaiya et à vos hôpitaux, aux écoles, et tous les enfants morts mais votre sang séchera et sera oublié. Se souvenir n’est permis qu’à nous. Votre mémoire à vous n’est que provocation.
« Comment n’avez-vous pas déjà compris cela ? Gaza est justement un excellent exemple. Il vous est interdit de vous approcher de la frontière alors qu’il nous est permis de la franchir. Il vous est interdit de pêcher en mer et nous pouvons aller jusqu’à vos plages. Il vous est interdit de travailler la terre à moins d’un kilomètre de la frontière, alors que nous travaillons chaque centimètre jusqu’à la frontière. Il vous est interdit d’enlever des gens de chez nous ; nous, nous pouvons mettre en prison des gens de chez vous. Parce que nous sommes plus forts. Nous pouvons violer n’importe quel accord, y compris l’engagement maintenant oublié d’une jonction terrestre entre Gaza et la Cisjordanie.
« D’ailleurs, il est depuis toujours entendu chez nous qu’un accord conclu avec des Arabes est quelque chose de temporaire. ’Jusqu’à nouvel ordre’ comme on dit en riant, au sein de l’armée. Nous vous avions promis ainsi qu’aux Américains une ’quatrième phase’ [de libération de prisonniers palestiniens] ? Oui, nous avions promis. Et qu’avez-vous retiré de l’enlèvement et de l’assassinat de trois Juifs ? Vous avez eu droit à ’Falaise solide’. Croyez-nous : nous savons combien vous souffrez, nous sommes moraux, mais nous vivons au 21e siècle. Alors que vous ? À la traîne. Sinon, nous n’irions pas au niveau du sol et vous dans des tunnels. Ou plutôt : sinon vous ne demanderiez pas pourquoi cela nous est permis et pas à vous.
« Cela nous est permis parce que nous sommes plus forts. Nos chars sont meilleurs, nos avions sont meilleurs, nos missiles sont meilleurs, notre force navale est meilleure. C’est la Loi morale, toute entière. Nous sommes la Loi et vous êtes en dehors d’elle. Vous êtes les détenus et nous sommes les geôliers. Peu importe ce que vous ferez ou ne ferez pas. Peu importe que vous tiriez ou non : vous ne serez pas libres. Vous n’aurez pas l’indépendance. Et qu’importe qui vous dirige, Mahmoud Abbas ou Ismail Haniyeh. Berl Katznelson ou Zeev Jabotinsky : nous ne voulons simplement pas de vous, parce que ce que nous avons déjà pris ne nous suffit pas. Votre existence nous dérange et nous sommes prêts à sacrifier pas mal pour vous ignorer. Et s’il est vrai que vous n’avez nulle part où aller, cela vaut la peine que vous répétiez notre slogan : ’ce n’est pas le char qui gagnera mais l’homme soutenu financièrement par les Etats-Unis’. »
28 juillet 2014 - Haaretz - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.haaretz.co.il/opinions/....
Traduction de l’hébreu : Michel Ghys

Les Gazaouis sont préparés au pire

La violence a recommencé avant la fin du cessez-le-feu, mais pour beaucoup de Gazaouis, Israël « gagne du temps et n’a rien à offrir de concret ».
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Quartier de Shejaiya dans la ville de Gaza : des familles palestiniennes quittent leur domicile pour rejoindre des zones où elles pourraient se voir plus en sûreté, après que le cessez le feu temporaire ait pris fin le 19 août - Photo : AA
« Avant j’étais capable d’analyser la situation, de déchiffrer le silence, de lire entre les lignes et de voir ce qu’il y avait derrière les prises de position mais plus maintenant, » dit Abu Amjad Saleh, un Gazaoui de 42 ans.
Pour lui les pourparlers du Caire sont une perte de temps, c’est « comme de courir après son ombre ».
« Ce qu’Israël sait faire de mieux, c’est nous faire perdre notre temps en tergiversations, » dit Saleh, furieux d’avoir dû quitter sa maison et se réfugier chez des parents quand les environs de Rafah ont été violemment bombardés récemment.
Saleh n’est pas le seul à penser de la sorte. Lui qui est père de 5 enfants a conscience que la puissance militaire d’Israël les dépasse mais il ne peut pas se résoudre à laisser Israël obtenir gain de cause après les épouvantables destructions et pertes de Gaza.
« Je ne doute pas que les négociateurs palestiniens sont unis au Caire, mais il faudrait que la communauté internationale ne se contente pas de réclamer un cessez-le-feu quand le sang coule à Gaza. Il est temps que Ban-Ki Moon vienne au Caire, » ajoute-t-il.
Dr. Mukhair Abusada dit que le premier ministre israélien Netanyahou a l’air d’avoir des problèmes de politique intérieure et ne semble pas avoir réussi à atteindre ses objectifs à Gaza.
« Il est clair, d’après les déclarations de ses officiels ces derniers jours qu’Israël veut reprendre les violences. »
Fawzi Barhoun, le porte parole du Hamas, évoque le manque de progrès des négociations en ces termes : « Si Netanyahou ne comprend pas notre message et nos demandes quand nous utilisons le langage de la politique au Caire, nous saurons bien comment les lui faire comprendre, » a t-il écrit sur sa page facebook.
Le Hamas est prêt à étudier toutes les possibilités mais selon lui, c’est l’intransigeance d’Israël qui est responsable de l’échec des négociations pour un cessez-le-feu durable.
Le leader du Djihad Islamique, Khaled Al-Batsh, qui est au Caire dit que la délégation palestinienne est désireuse de signer un accord de cessez-le-feu mais pas à n’importe quel prix. « L’accord doit correspondre aux aspirations, aux espoirs et à la détermination de notre peuple. »
Avant l’expiration du cessez-le-feu il y a eu plusieurs frappes de F16 israéliens sur Khan Yunis à l’est de la ville de Gaza et sur le nord de la bande de Gaza. Israël prétend que c’était en riposte aux tirs de roquette de Gaza.
Mais selon les analystes politiques, les factions palestiniennes annoncent généralement les tirs de roquettes de Gaza et aucune faction n’a revendiqué ces tirs.
« Israël a intérêt à ce que des roquettes soient tirées de Gaza pour pouvoir rappeler avant ce soir ses négociateurs du Caire sans avoir atteint de résultats, » explique Abusada.
Les drones israéliens continuent de voler au dessus de Gaza en dépit du cessez-le-feu et de temps en temps un F16 survole Gaza à basse altitude pour intimider les Gazaouis.
Et pendant tout ce temps, les Gazaouis reçoivent du Caire des rapports contradictoires qui ne leur permettent pas de savoir ce qu’il en est.
Selon Mahmoud Aldermli, 49 ans, un père de 11 enfants, qui s’est réfugié dans une école de l’ONU : « La résistance doit continuer le combat aussi longtemps que possible. Il faut mieux mourir dans la dignité que vivre dans la honte. »
Pour Aldermli, c’est très dur d’attendre le résultat des négociations, sans savoir si elles vont aboutir : « J’ai de la patience, je peux attendre malgré nos conditions de vie misérable mais il faut qu’à la fin nous ayons des résultats, il faut que nous puissions vivre dans la dignité. »
Les dernières frappes vont sûrement sonner le glas des pourparlers de paix. D’ailleurs des officiels israéliens ont déjà annoncé l’interruption des négociations. Le premier ministre Netanyahou et le ministre de la Défense, Ya’alon, ont rappelé les envoyés israéliens.
Auparavant, l’ambassadeur palestinien en Egypte, Jamal Shoubaki, avait annoncé que les Israéliens proposaient de « ne pas lever le blocus mais de l’alléger. » Mais les négociateurs palestiniens veulent la levée définitive du blocus.
Le bruit des frappes israéliennes retentit tout près et Saleh dit : « C’est le message des Israéliens ; il est sans équivoque : si vous n’acceptez pas nos conditions, nous continuerons à vous bombarder. »
Les factions palestiniennes, y compris le Hamas, ont affirmé n’avoir pas tiré sur Israël et avoir respecté le cessez-le-feu de 24 heures.
Le Hamas accuse Israël de « traîner les pieds » et Sami Abu Zuhri dit que c’est une tactique israélienne bien connue pour « faire avorter les pourparlers de paix ».
Le ministre palestinien du logement - Mofeed Al Hassayneh - estime que Gaza a besoin de 6 à 8 milliards de dollars US pour reconstruire la bande de Gaza. Vingt mille maisons ont été entièrement détruites. Quarante mille autres sont partiellement détruites et il y a environ 2,5 millions de tonnes de débris à déblayer.
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* Mohammed Omer est un journaliste palestino-néerlandais renommé, basé à Gaza.

Dix choses qui ont changé pour toujours à Gaza

Gaza a tout changé. Il ne faudrait plus que la criminalité et le fascisme israéliens fassent l’objet de débats médiatiques enflammés : il faut les traiter comme un fait incontestable. Dès lors, notre langage, comme notre perception, doivent changer également pour s’adapter à cette réalité incontestable.
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Le village de Johr al-Dik, à l’est de Gaza Ville, pulvérisé par la fureur destructrice d’Israël - Photo : Reuters
Le degré de dévastation provoqué par la dernière offensive d’Israël contre Gaza a convaincu chaque citoyen du monde que le fascisme s’est enraciné très profondément dans la société israélienne. Après chaque épisode de violence perpétré par Israël, les experts en mensonges médiatiques sont déployés avec une seule grande mission : faire absoudre Israël de toute responsabilité dans ses actes de carnage.
Ces apologistes diabolisent non seulement les Palestiniens, mais aussi quiconque ose prendre position en leur faveur. Cette stratégie d’Israël consiste essentiellement à porter le blâme sur la victime. Rien de neuf dans cette tactique : c’est ainsi que le prétendu « conflit israélo-arabe » a été présenté dans les médias occidentaux.
Leur narration est toujours plus proche de la version officielle et du discours médiatique israélien que de ceux des Palestiniens, malgré les décennies d’occupation militaire, les guerres successives et les innombrables massacres.
Depuis le début du siège de Gaza, à la suite des élections démocratiques qui ont donné le pouvoir au Hamas en janvier 2006, Israël a dû faire appel à tout son savoir-faire en matière de hasbara [communication de propagande] – ainsi qu’à ses partisans en Occident - pour expliquer pourquoi une population a été brutalisée pour avoir fait un choix démocratique.
L’ampleur des tromperies impliquées dans la version soigneusement articulée d’Israël et qui, entre autres ruses, assimile le Hamas à al-Qaeda, (comme Israël l’avait déjà fait pour feu Yasser Arafat et Hitler) a atteint des sommets, mêmes selon les propres critères d’Israël.
Les médias occidentaux ont diabolisé le Hamas, la résistance et tous les autres « mauvais » Palestiniens qui ont voté pour le mouvement, tout en ignorant volontairement le fascisme qui a pris le dessus dans la société israélienne.
Pour que le « mauvais Palestinien » puisse exister - c’est-à-dire un « extrémiste radical » anti-paix – il faut toujours qu’il y ait un « bon » Palestinien, représenté par le Président de l’Autorité Palestinienne (AP) ou par toute faction, personne ou dirigeant disposés à coexister avec l’occupant israélien.
L’AP est même allée plus loin dans sa coopération avec Israël pour en finir avec les « radicaux » palestiniens, tels ceux qui persistent dans leur résistance à l’occupation.
Grâce à l’AP, le prix de l’occupation israélienne n’a jamais été aussi bon marché. Malgré les tentatives répétées pou réactiver le prétendu processus de paix, le Premier Ministre Benjamin Netanyahou a toujours trouvé le moyen de torpiller ces efforts, même ceux de ses plus proches alliés à Washington.
Pour Netanyahou, la « paix » est un risque majeur, puisque son gouvernement est soutenu par des nationalistes et des extrémistes juifs qui ne ressentent pas vraiment le besoin de mettre fin à leur colonisation de la Cisjordanie.
Abbas a fait largement sa part pour qu’Israël ne sente pas de pression à devoir négocier. Toute tentative de résistance, même le simple fait de se tenir pacifiquement avec des calicots et des drapeaux au square al-Manara à Ramallah, a été écrasée, souvent brutalement.
Toutefois, Gaza est resté une exception
La brutalité d’Israël y a atteint des sommets jamais égalés, en particulier après l’opération Plomb Durci qui a tué et blessé des milliers de personnes. Beaucoup avaient prédit que les crimes commis à Gaza inverseraient la marée, contre Israël, mais ce ne fut pas le cas. L’influence qu’Israël fait jouer sur les médias était encore assez puissante pour qu’il réussisse, au moins, à neutraliser l’impact de son opération.
Les Printemps arabes et la dévaluation de la vie humaine à laquelle on assiste en Syrie, en Libye et en Égypte, ont en quelque sorte couvert d’un linceul les crimes commis à Gaza - mais juste temporairement.
Mais la récente guerre d’Israël contre Gaza, l’été 2014, équivaut à un génocide
Israël arguant qu’il « se défendait » : cela ne suffisait plus. Toute la hasbara déployée n’a pas suffi à expliquer pourquoi il faudrait enterrer vivantes des familles entières, exécuter sommairement des civils, pulvériser des quartiers entiers, envoyer des bombes sur des enfants jouant sur la plage pendant une « accalmie » trompeuse, détruire des dizaines de mosquées et d’églises et tuer d’autres enfants qui dormaient dans des écoles de l’ONU converties en refuges temporaires.
Pour Israël il est particulièrement embarrassant, mais aussi impressionnant que la résistance de Gaza, seule face à des dizaines de milliers d’envahisseurs bien armés, ait à partir de tunnels tué 64 Israéliens. Tous, sauf trois, étaient des militaires, tués pour la plupart à l’intérieur de la bande de Gaza.
Lorsque le monde a pris conscience du degré de dévastation causé par Israël à Gaza, beaucoup ont également pris conscience qu’une telle fureur n’est pas sans lien avec le fascisme qui s’est emparé de la société israélienne depuis des années. En Israël il n’y a plus de place pour la dissidence, et ceux qui sont le plus haut placés dans les sphères du pouvoir sont ceux-là même qui prêchent ouvertement et librement pour le génocide.
Dans un excellent article paru dans The American Conservative en 2006, Scott McConnell écrivait : « Toutes les sociétés ont leur groupes de haineux et d’extrémistes, mais nulle part dans le monde ils ne sont plus proches du coeur du pouvoir qu’en Israël ». Il précisait : « Dans les années ’80, Meir Kahane avait quelques partisans, mais son parti favorable au nettoyage ethnique a été rendu illégal. Aujourd’hui, les kahanistes sont au centre de l’idéologie dominant le pays ».
Ce thème a été discuté dans le contexte des déclarations de Moshe Feiglin, vice-président de la Knesset et « joueur-vedette dans le Parti du Likoud qui gouverne Israël ». Feiglin a lancé » des appels pour que les Palestiniens de Gaza soient réimplantés dans des camps de concentration, et pour que le Hamas et tous ses partisans soient « annihilés ». Alors comment, en conscience, protester contre ceux qui inspirent l’analogie nazie avec ce qui se passe en Palestine ?
Car en ce temps de médias sociaux, où les réseaux d’information dominants n’ont plus la mainmise complète sur le récit des événements, aucun intellectuel, journaliste, officiel ni citoyen ne peut plus plaider l’ignorance et rester sur la frontière de la neutralité.
En effet, Gaza a tout changé. Il ne faudrait plus que la criminalité et le fascisme israéliens soient un objet de débats médiatiques enflammés : il faut les traiter comme un fait incontestable. Dès lors, notre langage, comme notre perception, doivent changer également pour s’adapter à cette réalité incontestable :

1. L’occupation militaire doit être rejetée complètement et sans conditions. Les Palestiniens ne peuvent être jugés pour s’être défendus et avoir résisté à Israël afin de mettre un terme à l’occupation militaire et au blocus, et pour obtenir la liberté. La lutte armée est un droit reconnu par le droit international aux peuples vivant sous occupation étrangère.
2. Icône de l’anti-apartheid, Desmond Tutu a dit un jour : « Si vous êtes neutre dans des situation d’injustice, vous avez choisi le camp de l’oppresseur ». Il ne peut plus y avoir de place pour la neutralité quand des milliers de civils se font brutalement assassiner par une armée d’invasion. Dans un tel contexte, la neutralité est une lâcheté intellectuelle absolue, voire un soutien aux crimes d’Israël.
3. Les tabous frappant les analogies entre l’occupation israélienne et l’apartheid ou les comportements nazis devraient être levés. Alors que les principes racistes qui ont permis l’apartheid sont appliqués chaque jour par Israël, l’analogie devrait être poussée bien plus loin quand on considère le génocide tel qu’il a été mis en œuvre à Gaza.
4. Il ne peut y avoir de reproches portés sur les deux côtés, comme pour éviter de faire porter la responsabilité entière sur l’occupation et l’armée israéliennes. La résistance palestinienne qui a bloqué l’avancée des chars à Jabaliya et Chejaya est une expression héroïque de la valeur du peuple palestinien. La lutte armée au cours de la Seconde Guerre mondiale continue d’être admirée dans le monde entier. Il ne faut pas que les Palestiniens fassent exception.
5. Il ne peut y avoir de bons et de mauvais Palestiniens. Il y a ceux qui résistent, et ceux qui collaborent avec l’ennemi, ceux qui paient le prix et ceux qui profitent de l’occupation.
6. Israël est un état fasciste. Il contrôle les médias et réprime les dissidents. Il fait usage de violence pour atteindre ses objectifs politiques et ne recule pas devant le recours au génocide quand cela convient à ses intérêts. Revenir à des allégations comme « la seule démocratie du Moyen-Orient » est un signe d’ignorance délibérée et n’est plus tolérable.
7. La notion de « conflit israélo-arabe » porte à confusion. Les limites d’une confusion géographique ont été atteintes. En outre, il n’y a pas de conflit proprement dit, mais une occupation militaire et un état de guerre unilatérale. Les Palestiniens la mènent seuls, mais ils sont soutenus par des gens du monde entier, de toute couleur, race, religion et nationalité.
8. Le blocus israélien de Gaza n’aurait pas été possible sans le soutien total de l’Égypte. L’Égypte est également coupable des souffrances des Palestiniens, et elle doit être reconnue comme telle, condamnée, et porter une responsabilité légale pour un tel crime.
9. Ceux qui soutiennent la Palestine ne devraient plus voir les Palestiniens avec un sentiment de pitié, mais de respect et d’admiration pour leur courage et leur héroïsme.
10. Et enfin, pour faire cesser le génocide et l’occupation, la roue de l’action perpétuelle doit tourner et encore tourner. Ceux qui soutiennent Israël doivent être démasqués, et ceux qui facilitent l’occupation et soutiennent sa machine de guerre participent aux crimes de guerre commis chaque jour à Gaza et dans le reste de la Palestine. Il faut les boycotter. Le mouvement de Boycott, Désinvestissement, Sanctions BDS doit croître et servir de plate-forme principale pour la solidarité internationale.
Le temps des discours futés non suivis d’action est passé depuis longtemps, et ceux qui restent indulgents, « soft » avec Israël, pour une ou l’autre raison, n’ont pas leur place dans ce qui devient un mouvement mondial avec des revendications sans compromis : cesser l’occupation, punir ses suppôts, mettre fin au nettoyage ethnique et au génocide, terminer le blocus et faire comparaître Israël et ses complices devant la cour pénale internationale pour leurs crimes de guerre massifs et leurs crimes contre l’humanité.
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* Ramzy Baroud est doctorant à l’université de Exeter, journaliste international directeur du site PalestineChronicle.com et responsable du site d’informations Middle East Eye. Son dernier livre, Résistant en Palestine - Une histoire vraie de Gaza (version française), peut être commandé à Demi-Lune. Son livre, La deuxième Intifada (version française) est disponible sur Scribest.fr. Son site personnel : http://www.ramzybaroud.net
http://www.middleeasteye.net/column...
Traduction : Info-Palestine.eu - Marie Meert

Gaza: 4 Palestiniens tués dans un raid aérien lors d'un enterrement

Quatre Palestiniens ont été tués jeudi dans la ville de Gaza lors d'un raid aérien sur un cimetière où ils enterraient des proches tués plus tôt, ont indiqué les services de secours.
Ces nouvelles victimes, quatre hommes, portent à au moins 19 le nombre de Palestiniens tués jeudi. Ce bilan inclut quatre enfants. Les enfants et les adolescents représentent plus du quart des près de 2070 Palestiniens tués depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 8 juillet.

Guerre à Gaza: baisse de confiance des Israéliens envers Netanyahu

La confiance des Israéliens envers leur Premier ministre Benjamin Netanyahu a fortement baissé depuis le début de la guerre menée contre le Hamas dans la bande de Gaza, selon un sondage rendu public jeudi.
Le pourcentage de personnes qui jugent positivement l'action du Premier ministre est tombé à 53%, alors que les Israéliens qui jugent négativement Benjamin Netanyahu atteint 33%, le reste étant sans opinion, a précisé la deuxième chaîne de télévision privée.
Il y a deux semaines le même sondage créditait le Premier ministre de 63% d'opinion favorable et ce pourcentage avait atteint 82% peu après le début de l'opération "bordure protectrice" lancée le 8 juillet.
Un commentateur a toutefois souligné que la côte de confiance de Benjamin Netanyahu demeure encore supérieure à celle dont il bénéficiait avant la guerre dans la bande de Gaza.
Au début du mois, un autre sondage avait indiqué qu'une majorité d'Israéliens (51%) estime que "personne" n'a remporté la guerre entre l'Etat hébreu et le Hamas.
L'armée israélienne a subi ses plus lourdes pertes durant cette opération depuis la guerre contre le Hezbollah en 2006, avec 64 soldats tués. Trois civils ont également péri en Israël depuis le début de son offensive aérienne et terrestre qui a fait plus de 2.000 morts côté palestinien, en grande majorité des civils dont plus de 550 enfants.

Une députée palestinienne refuse un ordre d'expulsion israélien de Ramallah

Une députée de la gauche palestinienne interdite de séjour par Israël à Ramallah a indiqué jeudi qu'elle refusait de partir et a entamé un sit-in avec d'autres parlementaires au siège du Conseil législatif dans cette ville de Cisjordanie occupée.
Khalida Jarrar, cadre du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), a expliqué que des soldats israéliens étaient entrés par la force chez elle mercredi à l'aube pour lui signifier un ordre d'expulsion de Ramallah vers Jéricho, une autre ville de Cisjordanie, où elle devrait rester six mois.
"Je ne respecterai pas cet ordre d'expulsion car c'est mon droit de vouloir rester dans mon lieu de résidence", a-t-elle dit, en ajoutant avoir contacté ses avocats pour suivre l'affaire.
Accompagnée par plusieurs membres du Conseil législatif palestinien (CLP, Parlement), des personnalités politiques et des membres d'associations de défense des droits de l'Homme, Mme Jarrar a installé une tente au siège du CLP où elle compte observer un sit-in pour protester contre cette mesure.
Une telle mesure est rare et il s'agirait de la première depuis le début des années 1990, selon Raji Sourani, directeur du Centre palestinien des droits de l'Homme (PCHR). Il a parlé d'une "pratique d'un autre âge et contraire au droit international".
Selon Mme Jarrar, le tribunal militaire israélien l'accuse de "mettre en danger la sécurité de la région". Mme Jarrar a dit ignorer complètement ce qu'on lui reproche exactement.
Les soldats, accompagnés de policiers, lui ont remis une carte lui spécifiant les zones de Jéricho dans lesquelles elle était autorisée à se déplacer, a-t-elle ajouté.
Mme Jarrar a été la première députée du FPLP élue au Parlement palestinien. Elle a été en charge du dossier des détenus palestiniens dans les prisons israéliennes au sein du CLP.
Selon le Club des prisonniers palestiniens, basé à Ramallah, une trentaine de membres du Parlement, y compris son président, Aziz Dweik, un dirigeant du Hamas, sont actuellement détenus par Israël.

Sous la pression des manifestants, le navire de "l'apartheid" a été contraint de partir, sans décharger

Par
20.08.2014 - Au quatrième jour du blocus humain au port d'Oakland, sur la côte ouest des Etats-Unis, en solidarité avec le peuple palestinien, le navire commercial israélien Zim a été forcé de quitter la Baie de San Francisco et d'aller chercher un nouveau port d'asile pour y débarquer sa marchandise... Un coup de tonnerre dans le ciel états-unien, une victoire majeure pour la campagne Boycott Israël, mis sous embargo, de manière quasi-invraisemblable, par les médias américains.
Sous la pression des manifestants, le navire de 'l'apartheid' a été contraint de partir, sans décharger
Le "Zim" obligé de quitter la Baie de San Francisco sans avoir été déchargé, grâce à la détermination des militants états-uniens
Depuis samedi 16 août, la même alerte est tombée à chaque fois vers 4 heures du matin. Par sms, Twitter ou sur la page Facebook "Block the Boat for Gaza" : "Le navire Zim est encore au port d'Oakland. Rendez-vous au 1717 Middle Harbor Rd, à 5 heures du matin pour continuer le blocus contre le bateau de l'apartheid."
Et pour le quatrième jour consécutif, des dizaines de manifestants, ulcérés par le massacre des Palestiniens à Gaza, ont répondu à l'appel et accouru de toute la région de la Baie de San Francisco pour former un piquet en face du quai ou se trouvait mardi matin encore le navire israélien et empêcher ainsi symboliquement les dockers de débarquer sa cargaison.
"La Palestine vaincra"
De plusieurs milliers au premier jour, samedi dernier, ils n'étaient plus que quelques centaines, parfois même beaucoup moins, mais ils étaient là, à chaque fois, toujours armés de leurs contrebasse, clarinettes, pancartes et bonne humeur.
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La lumière douce et brumeuse de ces aubes portuaires les rendait encore plus beaux et presque irréels, mais leurs voix claires et puissantes rappelaient la sanglante réalité de Gaza et leurs chants leur volonté de "faire honte à Israël, Etat de l'apartheid" et proclamer que "la Palestine vaincra".
A chaque fois, ils ont formé un cercle portant pancartes dénonçant les crimes de l'Etat d'Israël et des Etats-Unis contre les Palestiniens et, à chaque fois, les dockers ont regardé le spectacle de loin et décidé de ne pas briser le piquet et de ne pas débarquer les marchandises du bateau de la compagnie Zim.
Et... au quatrième jour, une seconde alerte est tombée dans la même journée, cette fois-ci un peu après 17 heures : "Le navire Zim a été contraint de quitter le terminal SSA du port d'Oakland". C'est l'annonce de la victoire.
Victoire symbolique
Sur les réseaux sociaux et la page Facebook "Block the Boat for Gaza", ont fusé les interjections de joie. Ce sont les activistes d'une constellation d'organisations allant d'associations politiques arabo-américaines, juives antisionistes, africaines-américaines, de partis politiques comme le Green Party, d'organisations libertaires et politiquement radicales comme Code Pink ou Queers undermining Israëli terror qui se sont mobilisés pour ce but.
Le consul israélien à San Francisco Andy David avait laissé entendre mardi dans un entretien au quotidien local The San Francisco Chronicle que le navire serait en fin de compte obligé de quitter le port d'Oakland.
C'est ainsi, dans un cynisme difficilement égalable, que le représentant de l'Etat d'Israël a déclaré que les manifestants "ont peut être choisi un symbole et tentent de faire croire que ce qu'ils font nuit au gouvernement israélien mais en vérité tout ce qu'ils font c'est nuire aux gens qui vivent ici et pour moi ceci est l'exacte définition du terrorisme politique : ils essaient d'atteindre un objectif mais ils se soucient peu des innocents à qui cela peut faire du mal".
Cette petite victoire, pacifique et ô combien symbolique - au moment où Israël a repris ses bombardements meurtriers contre Gaza - a été arrachée par des individus dont le courage physique est indéniable lorsque l'on connait la détestable réputation de la police d'Oakland.
Mais aussi lorsque l'on sait que le port d'Oakland a été le théâtre d'une répression sanglante en 2003 contre des manifestants contre la guerre en Irak qui tentaient de bloquer un navire américain transportant des armements et équipements de combats militaires.
Reste à savoir maintenant comment se déroulera l'événement "Block the Boat for Gaza" dans les ports où il a été annoncé : Seattle, Long Beach et Vancouver.
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source : https://twitter.com/marg1nal/status/500780271134711809/photo/1

Israël assassine 3 commandants du Hamas à Gaza (vidéo)

Par
21.08.2014 - Israël a tué trois des principaux chefs militaires du Hamas ce matin dans un bombardement qui a visé un immeuble à Rafah. Les Brigades al-Qassam ont déclaré dans un communiqué que Muhammad Abu Shammala, Raed Al-Attar et Muhammad Barhoum ont été tués dans le quartier Al-Sultan.
Israël assassine 3 commandants du Hamas à Gaza (vidéo)
Les trois résistants héroïques : Muhammad Barhoum (à g.), Muhammad Abu Shammala (au centre) et Raed al-Attar (à dr.)
Abu Shammala était le commandant général des Brigades Al-Qassam au sud de la Bande de Gaza et Raed Al-Attar était le commandant du district de Rafah.
Les deux chefs militaires étaient sur la liste des personnes recherchées par Israël, accusés d'être les cerveaux de la capture du soldat israélien Gilad Shalit en 2006.
Leurs corps ont été transportés à l'hôpital Abu Yousef al-Najjar à Rafah pendant que les équipes de secouristes continuaient de chercher le corps de Muhammad Barhoum.
Selon les témoins, les avions de guerre israéliens ont tiré pas moins de 12 missiles sur l'immeuble de trois étages dans lequel se trouvaient les trois hommes.
Cinq autres civils ont été tués dans l'attaque et au moins 40 ont été blessés.
Parmi les tués, ont été identifiés Hasan Hussein Younis, 75 ans, et son épouse Amal Ibrahim Younis, Ahmad Nasser Killab, 17 ans, Nathira Killab et Aysha Atiyyeh.
Dans le camp de réfugiés de Al-Nusseirat, Israël a tué deux hommes, Jumaa Matar, 27 ans, et Omar Abu Nada, 22 ans, qui circulaient sur une moto.
Au nord de Gaza, les bombardements ont tué Surour Tambora et son fils Hasan, 13 ans.
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Les funérailles des trois commandants militaires, jeudi après-midi, à Gaza
Source : Maan News
Traduction : MR pour ISM

Abu Zouhri : le discours de Netanyahu est une tentative désespérée pour remonter le moral sioniste

Le mouvement de résistance islamique Hamas a déclaré mercredi 20/8 que le discours de Netanyahu est une tentative désespérée pour remonter le moral sioniste.
Sami Abu Zouhri a souligné dans une brève déclaration qui est parvenu au CPI, que les menaces de morts qu’a faites Netanyahu prouvent la barbarie de l’occupant et son manque de sérieux vis-à-vis de la trêve.
Abu Zouhri a rappelé que ces menaces n’effraient pas les leaders du Hamas et ne les atteignent pas.
Netanyahu a assuré ce soir que l’opération militaire « Bordure Protectrice » contre la bande de Gaza continue et qu’elle continuera lors des prochains jours. Il a souligné que le but de la bataille est de frapper le Hamas et toutes les autres factions.
Netanyahu a déclaré lors d’une conférence de presse durant laquelle son ministre de l’armée Moshi Yaalon l’avait accompagné dans son ministère à Tel Aviv qu’ « Israël ne mènera pas une guerre d’usure et que la guerre ne finira pas avant d’avoir atteint ses objectifs»
Netanyahu a prétendu que le Hamas « a reçu de fortes frappes lors de la bataille et Israël a détruit 2000 roquettes de ses stocks, a déjoué l’organisation de ses tunnels et a fortement diminué leur activités »

Arrestations, incursions et raids à Hébron

Les forces armées de l'occupant israélien ont pris d'assaut jeudi à l'aube des quartiers dans la ville d'Hébron au sud de la Cisjordanie occupée, tout en poursuivant les campagnes d'arrestations et de convocations.
Des sources locales ont déclaré que les forces armées occupantes ont kidnappé deux frères palestiniens, dont un prisonnier libéré, après avoir fait irruption chez eux dans le village et les ont embarqués vers une direction inconnue.
Elles ont envahi plusieurs maisons palestiniennes dans le village.
Durant les heures de l'aube, environ 12 blindés ont pris d'assaut un certain nombre de quartiers de la ville d'Hébron, en effectuant des raids dans plusieurs maisons.
Les forces armées occupantes ont également renforcé les mesures de sécurité dans la ville d'Hébron depuis plusieurs jours, et ont érigé des postes de contrôle militaires et déployé des patrouilles aux entrées des villages, les camps et les villes dans la province et aussi les rues principales menant à Bethléem.

L'est de Naplouse : Affrontement armé entre des résistants et l'armée israélienne

Des sources locales palestiniennes et des témoins oculaires ont déclaré que de violents affrontements ont éclaté jeudi à l'aube, au cours desquels un échange de tirs a eu lieu entre les jeunes palestiniens et les soldats de l'armée de l'occupant israélien, dans la province de Naplouse au nord de la Cisjordanie occupée.
Les sources ont indiqué que les affrontements se sont produits après que les forces armées occupantes ont pris d'assaut le camp d'Askar à l'est de Naplouse, confirmant que les confrontations ont conduit à des dégâts de la voiture qui a été remorquée du camp par les blindés israéliens.
Les mêmes sources ont ajouté que les affrontements ont duré jusqu'aux premières heures de jeudi matin, où l'occupation a attaqué un certain nombre de maisons palestiniennes et arrêté un jeune homme palestinien après avoir pris d'assaut et saccagé son domicile.

Les transports de l’occupation suppriment leurs lignes nocturnes au Sud

Le ministre des transports sionistes, Yisrael Katz a annoncé mercredi 20/8 la suppression des lignes générales des transports nocturnes entre les villes du Sud à partir de jeudi matin, jusqu’à nouvel ordre.
Le site hébreu Wala a annoncé que parmi les lignes qui ont été supprimées, figurent celles d'Arad-Bir Sheba, Bir Sheba extérieur, Lahim Bir Sheba, Ashkelon-Tel Aviv et Gan Yavné - Rishon Lezion.
Cela intervient après que les brigades Al Qassam aient interdit les habitants des alentours de Gaza de retourner chez eux et ont conseillé à ceux qui sont restés chez eux de se cacher dans les bunker et les zones protégées.
Abu Oubeyda, le porte-parole des brigades Al Qassam a déclaré que « cela restera en vigueur jusqu’à ce que le commandant général des brigades Al Qassam en décide autrement. Et que chacun prennent garde des déclarations et promesses des leaders de l’ennemi qui ne sont pas dans leurs intérêt [du peuple sioniste] et de leur sécurité » 

Al-Qassam annonce la mort de trois de ses leaders

Trois éminents commandants des Brigades d'el-Qassam ont été tués jeudi à l'aube dans un bombardement israélien ciblant un groupe de maisons voisines dans le quartier de Tal al-Sultan à l'ouest de la ville de Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza.
Les brigades d'al-Qassam, la branche armée du mouvement du Hamas, ont annoncé dans un bref communiqué les dirigeants martyrs et sont: Mohamed Abou Shamala, Raed al-Attar et Mohamed Barhoum, en déclarant qu'ils sont tombés martyrs dans le bombardement de la maison de la famille de Kilab dans le quartier de Tal al-Sultan à Rafah.
Il est à noter que 7 autres ont trouvé la mort dans le raid, tandis que 25 autres sont blessés, où les recherches continuent pour retrouver des personnes disparues.

Etat d'alerte dans l'aéroport de Ben Gourion

A l'issue des menaces du porte-parole des Brigades d'el-Qassam hier soir, les autorités de l'aéroport israéliennes ont annoncé l'état d'alerte à l'aéroport de Ben Gourion à l'est de Tel-Aviv, ce jeudi matin.
La deuxième chaine de la télévision israélienne a déclaré que les autorités ont pris les menaces d'el-Qassam très au sérieux, par crainte de tirs de roquettes vers l'aéroport.
Le porte-parole des Brigades d'el-Qassam, Abou Obaida, a mis en garde les compagnies aériennes étrangères d'effectuer des vols pour "Israël" à partir de 6h00 ce matin.

Le Hamas appelle à une journée de colère à Hébron vendredi

Le mouvement du Hamas a appelé le peuple palestinien et les factions palestiniennes à participer massivement à la marche qui commencera à partir de la mosquée de Hussein Ben-Ali à Hébron après la prière de vendredi pour soutenir la résistance et refuser l'agression israélienne sur Gaza.
Le mouvement a appelé toutes les catégories et segments du peuple palestinien à la colère face à l'occupation et à participer activement aux activités et marches populaires qui reflètent l'appui du peuple à la résistance.
Le Hamas a annoncé qu'une grande marche sera organisée demain après la prière de vendredi à partir de la mosquée d'al-Hussein, sous le titre "L'allégeance à la Résistance".
Des groupes de jeunes ont annoncé le vendredi une journée de colère face à l'occupation et son agression sur la Bande de Gaza. Ils ont appelé à la participation aux marches et affrontements avec les soldats et les colons sur les rues principales et entraver leur circulation.

Mechaal refuse le retour aux négociations de trêve avant l’acceptation des demandes palestiniennes

Le chef du bureau politique du mouvement de la résistance islamique du Hamas, Khaled Mechaal, a déclaré que le peuple palestinien se prépare depuis cent ans à se battre jusqu'à la fin et ne se lassera pas en un mois ou une année ou même des années.
Mechaal a souligné dans un long dialogue avec l'agence de presse turque "Anatolie" (dont les détails seront publiés plus tard) qu’ils ne reviendront pas aux négociations au Caire avant de s’assurer que l’ennemi sioniste est vraiment prêt à accepter les demandes palestiniennes.

Une jeep sioniste tombe en panne dans des affrontements armés à Naplouse

De violents affrontements ont eu lieu la nuit dernière entre les résistants palestiniens et les soldats israéliens dans le vieux camp d'Askar à l'est de la ville de Naplouse dans le nord de la Cisjordanie occupée.
Des témoins oculaires ont déclaré à notre correspondant que les résistants ont directement ouvert le feu sur une patrouille de l'armée de l'occupant israélien, ce qui a causé sa panne.
D'autre part, les forces armées occupantes ont kidnappé un jeune homme de l'intérieur de sa maison, après avoir mis à sac sa maison.
Dans un contexte similaire, des témoins oculaires ont rapporté qu'une importante force de l'armée israélienne a encerclé la maison du martyr Tamer Qandil, en la perquisitionnant.
Il est à noter que ces affrontements sont les premiers du genre depuis longtemps, après l'arrêt durant plusieurs années, en raison du ciblage continu de la résistance et son armée en Cisjordanie occupée par l'occupation et les services de sécurité de l'AP.

L’Emir du Qatar discute avec Abbas et Mechaal des moyens d'arrêter l'agression sur Gaza

L'Emir du Qatar Cheikh Tamim Bin Hamad Al Thani à rencontré le chef du bureau politique du Mouvement de la résistance islamique "Hamas" Khaled Mashaal et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
La réunion qui s’est tenue entre eux a porté sur les derniers développements dans la bande de Gaza et la situation générale dans les territoires palestiniens ainsi que les moyens de soutenir le peuple palestinien face à l'agression sioniste permanente.
Cette réunion a eu lieu en raison de l'agression sioniste sur la bande de Gaza après l'échec des négociations de trêve parrainées par l'Egypte.

Naplouse : L’occupation impose un couvre-feu à Hawara

Les forces d'occupation ont imposé un couvre-feu la nuit dernière dans la ville de Hawara au sud de Naplouse, sous prétexte d’avoir jeté des cocktails Molotov sur la voiture d’un colon sur la route principale du centre-ville.
Selon des témoins au journaliste du "Centre Palestinien d’Information", de grandes forces de l'armée israélienne ont pris d'assaut la ville et ont annoncé par haut-parleurs un couvre-feu forçant les commerçants à fermer leurs magasins.
Les témoins ont ajouté que les forces d'occupation se sont déployées le long de la rue principale de la ville et ont mis en place des postes de contrôle.

Hamas : l'assassinat des dirigeants d’al-Qassam ne brisera pas la volonté du peuple

Le Hamas a promis à l’occupation sioniste de lui faire payer le prix fort après avoir osé assassiner des dirigeants d’al-Qassam dans la ville de Rafah ce matin.
Le porte-parole du mouvement de la résistance islamique "Hamas" Sami Abu Zuhri a déclaré dans un communiqué jeudi (21-8) que l'assassinat de dirigeants d’al-Qassam est un énorme crime sioniste mais ne réussira pas à briser la volonté de notre peuple ou à affaiblir la résistance palestinienne.

Démission d'une députée canadienne en raison du soutien de son parti à l'occupation

Sana Husseinieh, la députée au parlement fédéral canadien pour le nouveau parti démocratique, a annoncé sa démission du parti en raison de la politique de son pays en faveur de l'occupant israélien dans sa dernière agression sur la Bande de Gaza.
Dans son blog sur l'Internet, Hussienieh a exprimé sa tristesse pour sa démission du parti, qui est le deuxième plus grand parti au Canada, en raison des attitudes et les politiques du chef du parti, Thomas Macler, soutenant l'occupation.
Elle a déclaré que le changement dans les positions de son parti est la conséquence de pressions internes et étrangères.
La parlementaire canadienne qui a 39 ans et d'origine tunisienne, a annoncé qu'elle poursuivra son travail en tant que députée indépendante au parlement jusqu'aux élections de l'année prochaine.

Chypre et la Slovaquie suspendent tous leurs voyages en direction de "Tel Aviv"

Chypre et la Slovaquie ont annoncé, hier soir (20-8), la suspension de tous leurs vols en direction de "Tel-Aviv".
Cette annonce est intervenue quelques heures seulement après l’avertissement des Brigades al-Qassam des compagnies aériennes de se rendre à l'aéroport de Lod à Tel-Aviv à partir de 6h de ce matin (21-8).

L’Egypte suspend ses vols vers l'entité sioniste

Des sources officielles propriétaires de la compagnie aérienne "Air Sina" ont annoncé la suspension de tous leurs vols entre les aéroports du Caire et de Ben Gourion à Tel Aviv depuis ce matin (21/8) en raison de la détérioration de la situation.
Les sources ont indiqué dans un communiqué de presse le jeudi (21-8) que le vol N°054 de la compagnie était censé décoller du Caire à 10h ce matin en direction de "Tel Aviv", mais en raison de la situation sécuritaire, le vol a été annulé ainsi que tous les autres vols jusqu'à nouvel ordre.
Les Brigades al-Qassam avaient donné un délai aux compagnies aériennes étrangères jusqu'à six heures du jeudi matin heure locale de Gaza pour suspendre tous leurs vols en direction de l'aéroport principal de l'entité.
Les Brigades al-Qassam ont aussi annoncé avoir bombardé à 11h ce matin l'aéroport Ben Gourion avec un missile de type "M75".

4 palestiniens tués dans un raid sioniste à Gaza

Ce matin (21-8), 4 palestiniens ont été tués dans un raid sioniste près du cimetière de Sheikh Radwan lors de l'enterrement de leurs proches qui ont été tués ce matin aussi.
Le porte-parole du ministère de la Santé Achraf al-Qudra a déclaré dans un communiqué de presse que les martyrs sont: Mohammed Talal Abu Nahel, Rami Abu Nahel, Haitham Tafesh et Abed Talal Shuwaikh.
Il est à noter que le cimetière Sheikh Radwan est devenu le seul cimetière de la ville de Gaza à cause de la difficulté d’accéder au cimetière des martyrs à l'est de la ville de Gaza. Les citoyens cherchent à enterrer leurs morts à travers les recherches d’anciennes tombes pour les mettre dedans.
Ce ciblage a été précédé par plusieurs massacres commis par les forces d'occupation où huit palestiniens ont été tués dans la destruction d'un quartier résidentiel à Rafah, y compris trois personnes âgées, et six palestiniens dans des raids sur la ville de Gaza et dans le nord, dont quatre enfants.

La résistance a bombardé les villes de l’occupation avec 168 missiles mercredi

Des rapports sionistes ont indiqué que la résistance palestinienne a enregistré un nouveau record depuis le début des combats dans le nombre de roquettes et d'obus de mortiers lancés à partir de la bande de Gaza vers des sites militaires et des villes sionistes en 24 heures.
Selon ces rapports, 168 roquettes et obus de mortier ont été tirés tout au long de la journée de mercredi, au lendemain de la tentative d'assassinat du commandant Mohammad Deif dans le ciblage d’une maison appartenant à la famille Dalou à l'ouest de Gaza.
Aucun rapport n’a signalé la présence de victimes dans les rangs des colons sionistes sauf des dommages matériels.
Les rapports ont prétendu que l’Iron Dome a intercepté 23 missiles.
Plusieurs sources sionistes ont confirmé que la résistance dans la bande de Gaza a continué tout au long de la journée d’hier à tirer des roquettes et des missiles vers les colonies autour de la bande de Gaza, et les villes du sud et du centre.

Al-Qassam bombarde l'aéroport Ben Gourion avec un missile M75

Les Brigades d’al-Qassam, la branche militaire du mouvement Hamas, a bombardé à 11h ce matin (21-8) l'aéroport sioniste Ben Gourion avec un missile de type M75.
Abu Ubaida, porte-parole des Brigades al-Qassam, avait appelé hier soir lors d'un communiqué militaire toutes les compagnies aériennes internationales à suspendre leurs vols vers l'aéroport Ben Gourion jeudi à partir de 6 heures.