lundi 12 avril 2010

Demandez l'annulation de la location de l'espace Marengo pour une célébration de "Tsahal" à Toulouse !‏

France - 11-04-2010
Par Palestoulouse 
Nous appelons toutes les personnes éprises de justice et sensibles à la détresse palestinienne à protester contre la location des salons Marengo de la Médiathèque de Toulouse pour y célébrer les 62 ans du nettoyage ethnique des Palestiniens, pour eux la Nakba (catastrophe) en présence d'officiers de l'armée - criminelle - d'Israël.

Ici le flyer de la manifestation.

Nous vous appelons à écrire massivement aux responsables de cette location pour demander son annulation. Et d'envoyer une copie de votre message à M. Pierre Cohen et à M. Martin Malvy, parce que les salons Marengo sont gérés par un organisme dépendant de la ville et de la région.

Ci-dessous est un exemple de lettre type :

Madame, Monsieur,

Je vous écris pour vous demander d’annuler l’autorisation de mise à disposition d’espaces de l’arche Marengo que vous avez donné à des associations pour y tenir une célébration du 62eme anniversaire de la proclamation d’Israël, en présence d’officiers de « Tsahal ».

La création d’Israël, état colonial, correspond à la Nakba, la « Catastrophe », pour les Palestiniens dont 85% de la population ont été expulsés violemment en 1948. S’en réjouir est une insulte à la justice et à l’opinion de la grande majorité de nos concitoyens.

L’invitation d’officiers de « Tsahal », armée estimée responsable de crimes de crimes de guerre voire de crimes contre l’humanité par le rapport Goldstone de l’ONU, ajoute la provocation à l’insulte.
Israël a un interminable bilan de violations des droits de l’homme et de mépris des résolutions internationales le concernant.

Promotoulouse et SEM Tourisme, organismes parapublics dépendant de la ville et de la région, chargés de la gestion de cet espace public, ont l’obligation éthique de refuser la mise à disposition des espaces Marengo à des associations cherchant à glorifier cet Etat et son armée.

C’est pourquoi je vous demande d’annuler l’autorisation donnée d’utiliser les locaux de l’Arche Marengo pour une célébration de « Yom Haatzmaout » le 19 avril 2010.

Signature


Envoi à :

• Mme Michèle Drouin, 05 61 21 92 32 - infos@promotoulouse.com
• M. Jean-François Renac, SEM Toulouse, 05 61 21 92 32 - jf.renac@toulouse-conventionbureau.com

Copie à :

M. Pierre Cohen
M. Martin Malvy
---------------------

Un RASSEMBLEMENT à l'arche Marengo le 19/4 est envisagé, infos plus précises dès que possible.

(pour CCIPPP, Europalestine, Stop Apartheid Toulouse)
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13700&type=communique&lesujet=Actions

Israël et la “frontière” du Néguev

Palestine 48 - 11-04-2010
Par Ben White

Ben White est un journaliste indépendant et écrivain spécialisé en Palestine / Israël. Ses articles paraissent dans des publications comme « Comment is free » du Guardian, New Statesman, Electronic Intifada, Middle East International, Washington Report on Middle East Affairs et autres. Son premier livre, Israeli Apartheid: A Beginner's Guide, a été publié en 2009 par Pluto Press. 
Lors de la Journée de la Terre de cette année, des dizaines de milliers de citoyens palestiniens d’Israël ont défilé à Sakhnin, ville israélienne de Basse Galilée, pour protester contre la discrimination systématique passée et présente (1). Mais mettre l’accent sur la politique israélienne de confiscation de terre avait tout son sens dans une deuxième protestation, le même jour.












Dans le Néguev (que les Bédouins palestiniens nomment al-Naqab), plus de 3.000 personnes ont participé à un rassemblement à al-Araqib, un village bédouin palestinien « non reconnu » dont les terres sont dans le collimateur du partenariat habituel entre l’Etat israélien et le Fonds National Juif.
Le contexte historique de la crise à laquelle sont confrontés aujourd’hui les Bédouins palestiniens est important, puisque le gouvernement israélien et les groupes sionistes essaient de propager l’idée que les problèmes, pour autant qu’ils existent, sont « humanitaires » ou « culturels ».
Même la catégorie de « bédouin » est historiquement et politiquement chargée, beaucoup contestant ce qu’ils considèrent comme une stratégie israélienne du « diviser pour régner » envers les Palestiniens.
Spoliés et “non reconnus”
Pendant la Nakba, la grande majorité des Bédouins palestiniens du Néguev – une population pré-1948 de 65.000 à 100.000 – a été expulsée. Ceux qui sont restés ont été concentrés de force par l’armée israélienne dans une zone connue sous le nom de « siyag » (fermeture).
Le régime militaire sous lequel ont vécu les citoyens palestiniens jusqu’en 1966 a signifié davantage d’expulsions, d’expropriation de terre et de restrictions de mouvement. Finalement, sur 95 tribus, seules 19 sont restées. La dynamique déterminante entre l’Etat israélien et sa minorité palestinienne fut l’expropriation de la terre arabe et son transfert à l’Etat ou à la propriété juive.
Israël a refusé de reconnaître les droits fonciers des Bédouins palestiniens, qui sont expropriés aujourd’hui de presque toutes leurs terres par une combinaison complexe de droit foncier et de limites d’urbanisation.
Entre 70.000 et 80.000 citoyens palestiniens vivent dans le Néguev, dans des dizaines de « villages non reconnus » - des communautés que l’Etat refuse de reconnaître existent en dépit du fait que la plupart datent d’avant la création d’Israël et que les autres résultent des campagnes militaires israéliennes de réinstallation forcée.
Ces bidonvilles se sont vus refuser l’accès aux infrastructures de base.
L’une des approches adoptées par l’Etat israélien est de créer, ou de « légaliser » un petit nombre de villes ou villages dans l’espoir que davantage de Palestiniens viendront s’installer dans ces secteurs.
Pourtant, même cette politique, souvent présentée comme une réponse « humaine » aux besoins des Bédouins, met en évidence une disparité : les autorités régionales et les exploitations agricoles individuelles juives bénéficient d’une densité de population beaucoup plus faible comparée à l’espace alloué par l’Etat aux communautés palestiniennes, qui sont classées parmi les plus défavorisées du pays.
« Développer le Néguev »
Le gouvernement israélien, quant à lui, ainsi que des agences comme le Fonds National Juif et l’Agence Juive, est préoccupé par l’idée de « développer le Néguev » et le renforcement de sa population.
En mars, la conférence « Néguev 2010 » s’est tenue à Beir al-Saba’ (Beersheva), attirant des centaines d’hommes politiques et d’hommes d’affaires, avec l’objectif de faire venir 300.000 nouveaux résidents dans le secteur.
Parmi les intervenants, Shimon Peres, président israélien, Silvan Shalom, ministre du développement du Néguev et de la Galilée, et Ariel Atias, ministre du logement.
L’année dernière, Shalom a tenu une conférence de presse commune avec des rabbins sionistes religieux pour mettre en avant des projets d’accroissement de la population du sud, et un des rabbins a mis l’accent sur la nécessité d’une « majorité juive » dans la région.
Atias, pour sa part, avait auparavant exprimé sa conviction que c’est « un devoir national pour prévenir la propagation » de citoyens palestiniens.
Il n’est donc pas difficile de lire entre les lignes lorsque les décideurs israéliens et les officiels sionistes d’organisations comme le Fonds National Juif parlent de « développer le Néguev ».
Frontière sioniste
Le Néguev est le lieu idéal du discours sioniste classique et non expurgé sur les frontières.
Le Fonds National Juif, au Royaume-Uni, parle de soutenir « les pionniers qui ont fait fleurir le désert » tandis qu’un article du magazine sioniste B’Nai B’Rith appelait le Néguev « la chose la plus proche de la ‘tabula rasa’ que les pionniers d’avant l’Etat d’Israël aient trouvée lorsqu’ils sont arrivés en Terre Sainte la première fois. »
L’idée de la terre « vide » s’accommode mal d’une autre emphase – celle de la « protection » ou de la « rédemption ».
Comme l’a déclaré le directeur du Fonds National Juif-USA en janvier 2009, « si nous n’obtenons pas que 500.000 personnes se déplacent dans le Néguev dans les cinq prochaines années, nous allons le perdre. » Au bénéfice de qui, il n’a pas jugé utile de le préciser.
Il n’y eut aucune illusion sur le sens de ce discours et ses conséquences lors d’une conférence, en Grande-Bretagne, en février, qui a réuni des universitaires et des experts spécialisés dans les problèmes auxquels sont confrontés les Bédouins du Néguev.
Au travers des séminaires et des discussions, un thème s’est distingué clairement : la relation entre les Bédouins palestiniens et l’Etat israélien se détériorait rapidement.
Un certain nombre d’organisateurs et d’orateurs à la conférence sur « Repenser les paradigmes : Recherche sur le Bédouin du Néguev 2000 » étaient eux-mêmes du Néguev, où le surpeuplement, les démolitions de maison et l’expropriation sont le quotidien de la vie des Palestiniens.
La conférence fut l’une des premières du genre au Royaume-Uni, parrainée par l’académie britannique et l’Institut des Etudes arabes et islamiques et le Département politique à l’Université d’Exeter.
Exclus du discours
La couverture médiatique occidentale de discrimination structurelle et de la politique terrienne et de logement discriminatoire à l’encontre des Bédouins palestiniens a généralement été minimaliste.
Dans un discours formaté par les troupes sionistes et orientalistes, le Néguev est un désert vaste et sauvage, une frontière à civiliser. Le « Bédouin » est soit invisible, soit un sauvage exotique, objet de philanthropie bienveillante.
De plus, le « processus de paix » international a transformé la question de la Palestine en une histoire de négociations entre Israël et l’Autorité palestinienne. Les citoyens palestiniens d’Israël ont été laissés de côté, une situation exacerbée par la mentalité médiatique du « Si ça saigne, ça fait la première page ! » Les problèmes fondamentaux auxquels sont confrontés les Bédouins palestiniens – le contrôle de la terre, le zonage, les barrières d’exclusion bureaucratique et physiques – ne sont pas considérés comme vendeurs.
On ne peut que déplorer cette couverture non existante ou faible, d’autant que la politique d’Israël dans le Néguev vis-à-vis de la minorité bédouine palestinienne est très éclairante pour comprendre la position de l’Etat vis-à-vis des Palestiniens dans leur ensemble.
De plus, la tension croît dans le Néguev contre la politique d’apartheid continue d’Israël. Les Bédouins palestiniens continuent de résister aux stratégies de l’Etat israélien et des agences sionistes par des batailles juridiques et des organisations de la base comme le Conseil régional des villages non reconnus.
Leur détermination à rester est peut-être le principal type de résistance mis en place par les Palestiniens du Néguev. Cette fermeté est le refus direct d’une stratégie de démolition de maisons, d’expropriation et de judaïsation.
La récente manifestation de protestation à al-Araqi n’est qu’un avant-goût des choses à venir, tandis que les Bédouins palestiniens exigent l’égalité d’un Etat peu enclin à changer.
(1) Yom al-‘Ard, la Journée de la Terre, à Sakhnin, lieu du massacre de 1976 - « Ils sont morts pour que nous vivions, et leur esprit est toujours vivant »
ISM, 01.04.2010

Union pour la Méditerranée : Réserve sur le succès du Sommet de Barcelone

Edition du 12 avril 2010
Le conseiller spécial du président Sarkozy, Henri Guaino, ne partage pas l’optimisme du ministre des Affaires étrangères espagnol, Miguel Angel Moratinos, sur le 2e sommet de l’UPM, prévu le 7 juin à Barcelone (lire El Watan d’hier).Intervenant samedi après-midi devant le 6e Forum euroméditerranéen de Paris sur « l’Europe, les Etats-Unis et la Méditerranée », et ensuite répondant aux questions de la presse internationale, dont El Watan, Henri Guaino a exprimé le doute que le Sommet de Barcelone puisse se tenir du fait de la situation au Proche-Orient depuis l’agression israélienne contre Ghaza et du blocage du processus de paix israélo-palestinien. Le chef de la diplomatie espagnole avait, pour sa part, assuré que des contacts avaient été pris avec des chefs d’Etat et de gouvernement, citant nommément les présidents Bouteflika, Bachar Al Assad et le Premier ministre libanais, Saad Hariri : « Je souhaite absolument partager l’optimisme de M. Moratinos, j’espère que tout le monde sera là. Vous savez bien qu’on est dans une situation très tendue. »
De même, l’annonce par M. Moratinos d’une « initiative importante », en préparation pour relancer le processus de paix israélo-palestinien (El Watan d’hier), a été accueillie avec réserve et prudence par le conseiller du président Sarkozy. « La relance des négociations israélo-palestiniennes est-elle un préalable au sommet ? », a-t-il été demandé à M. Guaino. « Une initiative politique serait bonne pour le succès du sommet. » « C’est une vue de l’esprit de penser que l’on peut tenir la politique à l’extérieur de l’UPM, surtout si on veut la faire avec des chefs d’Etat et de gouvernement. » L’année qui vient de s’écouler a été pour l’UPM « une année difficile », a estimé Henri Guaino.
Par Nadjia Bouzeghrane
http://www.elwatan.com/Union-pour-la-Mediterranee-Reserve

Forum Euromed de Paris : Y a-t-il une solution au conflit israélo-palestinien ?

Edition du 12 avril 2010
« Empêcher les médicaments, le ciment, les boissons gazeuses d’entrer à Ghaza parce que le Hamas pourrait les utiliser est absurde », souligne un journaliste américain.Paris
De notre bureau
La situation au Proche-Orient à l’aune de deux grands thèmes : « Retour à la Realpolitik » et les « Euro-Méditerranéens et le défi américain » a été au centre de l’essentiel des débats et échanges du 6e Forum euroméditerranéen de Paris, en partenariat avec le premier ministère et le ministère des Affaires étrangères français, vendredi et samedi dernier. « La politique de la main tendue » avec un retour sur « le discours du président Obama du Caire, un an après », « la Syrie, l’Iran et l’arc chiite » ; « une nouvelle approche du conflit israélo-palestinien ? », « l’Europe et les Etats arabes dans le processus de paix » ont en été les principales déclinaisons. A noter que parmi les nombreux intervenants, anciens ministres, anciens ambassadeurs, journalistes, chercheurs ou responsables officiels, pas un seul Palestinien, plus particulièrement quand il s’est agi de débattre du conflit israélo-palestinien et, plus précisément, de la question « que faire avec le Hamas ? », débattue par Robert Malley, ancien conseiller du président Clinton, l’ancien ministre de la défense israélien, l’ancien chef d’état-major, le général Shaul Mofaz, et Steven Erlanger, ancien correspondant du New York Times en Israël et dans les territoires occupés.
La question a été soulevée depuis la salle de conférences. Selon les organisateurs du forum, ce n’est pas faute d’avoir pris attache avec l’Autorité palestinienne. « Il est clair qu’aujourd’hui les responsables palestiniens ne veulent pas être sur une tribune avec des Israéliens. C’est la première fois qu’ils ne le font pas. C’est le choix des responsables palestiniens. » C’est dire combien le 2e sommet de l’UPM qui se tiendra à Barcelone le 7 juin — durant lequel sera proposée, selon le ministre espagnol des Affaires étrangères, une initiative pour relancer le processus de négociations indirectes —, s’avère extrêmement délicat. Sur la question du Hamas, l’ancien ministre de la défense israélien a été radical. Pour lui, le Hamas est un « mouvement terroriste qui appelle à la destruction de l’Etat d’Israël » et « ses liens avec l’Iran sont une autre source d’inquiétude pour Israël ». Et d’appeler à « isoler l’Iran, car l’Iran constitue la principale menace pour la sécurité d’Israël qui ne peut accepter une puissance nucléaire dans son voisinage. Des sanctions plus fortes doivent être envisagées ». Et le faucon, se voulant magnanime, de suggérer d’« améliorer la vie des Palestiniens dans Ghaza pour les détourner du Hamas » et d’« encourager la participation de la Ligue arabe, menée par l’Egypte, pour parvenir à une réconciliation interpalestinienne », avant de mettre sur « la table » son propre « plan de paix ». Mais le militaire implacable a repris le dessus quand il s’est agi de justifier le retrait des troupes israéliennes de Ghaza en ne regrettant pas « ce geste historique qui a notamment permis d’épargner la vie de soldats israéliens ». Et d’ajouter que « si le Hamas devait poursuivre ses agressions, Israël réagira ».

« Remettre en question les présupposés contre le Hamas »

En réaction à ces propos, depuis la salle, une eurodéputée, qui a fait le voyage de Ghaza avec une délégation de députés européens, après le pilonnage israélien, a indiqué que « dans cette région, le processus de paix ne peut qu’être un processus de décolonisation. Le problème de Ghaza n’est pas un problème humanitaire, c’est un problème de décolonisation. Le Hamas est le résultat des humiliations subies par les Palestiniens ». Une autre personne s’adressant à l’ancien ministre de la Défense israélien : « Ne pensez-vous pas, mon général, que la montée des extrémismes vient du fait qu’Israël n’a rien donné aux Palestiniens, n’a fait aucune concession. » Et « Israël dispose de l’arme nucléaire, tout le monde le sait. Je suis contre le fait que l’Iran ait l’arme nucléaire, je suis pour un Moyen-Orient totalement dénucléarisé », poursuit-elle.
Une autre intervention depuis le public : « Pourquoi, contrairement à la communauté internationale, seul Israël est contre le plan de paix arabe ? » Les deux autres intervenants du panel ont été beaucoup plus nuancés que le général israélien. Robert Malley, conseiller de l’ancien président Clinton, actuellement directeur de programme pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à l’International Crisis Group, a insisté sur le fait qu’« il faut réfléchir à une autre politique envers le Hamas » et « remettre en question les présupposés contre le Hamas ». Prenant à revers les propositions du Quartette, Robert Malley considère qu’il serait « plus réaliste » de demander au Hamas un cessez-le-feu véritable et réel et de « donner mandat à l’OLP comme négociateur » avec « l’engagement de respecter les résultats d’un éventuel référendum » sur un accord de paix. Et d’ajouter que « le blocus contre Ghaza est un scandale humanitaire et un non-sens politique ».
Quant à un plan de paix, « il faut réfléchir aux conditions dans lesquelles celui-ci sera mis sur la table, penser à un plan de paix comme l’aboutissement d’efforts diplomatiques ; l’Europe ne doit pas forcément suivre la position américaine, la division des tâches peut s’avérer fructueuse ». Le journaliste américain, Steven Erlanger, relève que le Hamas est « un spectre politique important du mouvement national palestinien » et « il faut écouter réellement ce qu’il dit ». « Le Hamas n’est pas un outil de l’Iran, le Hamas est un projet palestinien. » Il a « une vision alternative d’un Etat palestinien et de la façon de l’atteindre ». « Empêcher les médicaments, le ciment, les boissons gazeuses d’entrer à Ghaza parce que le Hamas pourrait les utiliser est absurde », souligne le journaliste.

« Un signe de courage politique »

Concernant le discours du Caire du président Obama, les intervenants à la plénière qui lui était consacrée ont relevé qu’il contient « tout un programme politique » et témoigne de « la détermination réelle du nouveau président américain d’enclencher une dynamique de paix » dans la région et qu’il est prêt à « négocier avec tous les régimes en particulier » pour résoudre le conflit israélo-palestinien qui demeure « le problème central » à ses yeux. Aussi, a-t-il été affirmé, que la récente déclaration du général Petraeus à la commission des affaires étrangères du Sénat américain établissant un « lien stratégique entre le conflit israélo-palestinien et la sécurité des troupes américaines en Irak et en Afghanistan n’a fait que le conforter dans cette position ». Autre idée force dégagée de cette plénière : la responsabilité américaine est considérable et les risques pris par l’Administration Obama sont réels face aux incertitudes qui pèsent sur la résolution de ce conflit.
L’ancien ministre français des Affaires étrangères, Hubert Védrine, considère ce discours du Caire comme « un signe de courage politique » de la part d’Obama qui a fait le choix de le prononcer au tout début d’un mandat, davantage marqué par la nécessité de traiter de questions intérieures urgentes. « Obama a montré qu’il voulait s’engager au Proche-Orient dans un contexte pourtant peu favorable. » Hubert Védrine parie sur la « persévérance » d’Obama sur ce dossier et, « sans être naïvement optimiste », juge possible l’aboutissement d’un accord. Quant à l’Europe, Hubert Védrine a souligné que l’UE ne pouvait pas remplacer la politique américaine, mais « au mieux agir comme levier » avec le relais du haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Catherine Ashton.
Par N. B.
http://www.elwatan.com/Forum-Euromed-de-Paris-Y-a-t-il

Edimbourg : une accusation de harcèlement raciste contre un groupe pro-palestinien déboutée.

dimanche 11 avril 2010 - 07h:44
Edinburgh Evening News
Les accusations contre cinq membres du Scottish Palestine Solidarity Campaign Group de comportement aggravé de racisme ont été rejetées par un juge de première instance. Les applaudissements de près de 60 supporters ont éclaté quand le juge James Scott a délivré son jugement au tribunal de première instance d’Edimbourg aujourd’hui.
(JPG)
Campgagne pour le boycott dans une université britannique
Michael Napier, 63 ans ; Sofia Macleod, 39 ans ; Vanesa Fuertes, 35 ans ; Kevin Connor, 40 ans ; and Neil Forbes, 55 ans, tous d’Edimbourg, étaient accusés de comportement aggravé de racisme correspondant à un harcèlement des membres du Jerusalem String Quarter pendant qu’ils jouaient au festival international le 29 août 2008, au Queen’s Hall d’Édimbourg.
Il était présumé que, agissant ensemble, en cinq occasions séparées, ils avaient crié vers les musiciens, fait des commentaires sur l’État d’Israël, manifestant une méchanceté à leur égard basée sur une appartenance supposée à un groupe ethnique ou à une nationalité, perturbé le concert et lutté contre la sécurité et d’autres personnels. Deux autres accusations étaient d’agir d’une manière racialement aggravée, causant ou ayant l’intention de causer inquiétude et détresse aux membres du quartet.
Le cas s’est poursuivi sans arrangement amiable en plusieurs occasions.
Pendant le débat judiciaire en début d’année, l’avocat des accusés a contesté la pertinence des charges et déclaré que selon la Convention Européenne des Droits de l’Homme, l’accusation représentait une interférence non nécessaire, illégitime et disproportionnée avec leur liberté d’expression, de paroles, et de protestation politique pacifique. La Couronne a maintenu que les accusations étaient pertinentes et que les droits des accusés selon la Convention étaient « non illimités » car les droits d’une personne peuvent empiéter sur les droits d’une autre.
Il a été avancé que pendant le concert il fut crié « Ce sont des musiciens de l’armée israélienne »[1], « Génocide à Gaza », « Arrêtez le génocide à Gaza » et « Boycott Israël ».
Le juge Scott a dit qu’il était clair que les accusés étaient engagés dans une protestation politique contre l’État d’Israël et contre un organe de cet État, l’armée israélienne, concernant des crimes présumés commis par l’État israélien et son armée à Gaza. La couronne, a-t-il dit, a affirmé que les accusés ont agi de concert en cinq occasions séparées. Il était incapable, a-t-il dit, de déduire que les cinq avaient agi de concert et a soutenu que les interruptions avaient été faites par les cinq individuellement en un peu moins d’une heure au cours de la même interprétation. La continuation des poursuites était par conséquent disproportionnée.
Le juge a aussi déclaré que les commentaires des protestataires avaient été clairement dirigés contre l’État d’Israël et l’armée israélienne. L’État d’Israël n’était pas une personne et les membres du quartet n’étaient pas visés en tant que citoyens présumés Israël, mais en tant que membres présumés de l’armée israélienne. « Il m’a semblé, » a-t-il dit « que les tentatives du procureur d’en tirer méchanceté et mauvaise intention vont chercher trop loin ».
Le juge Scott a ajouté que si les personnes, lors d’une marche publique destinée à protester contre et à faire connaître les crimes supposés commis par un État et son armée, devaient craindre de nommer cet État de peur d’être accusées de comportement racialement aggravé, ceci rendrait sans valeur leurs droits selon la Convention. Il faudrait que leurs pancartes indiquent « Génocide dans une région non spécifiée du Moyen-Orient » ou « Boycott d’un État non spécifié du Moyen-Orient ».
Il a dit que l’accusation sous sa forme actuelle n’était pas nécessaire, et ayant conclu qu’elle n’était ni nécessaire ni proportionnée et par conséquent sans valeur elle devait être abandonnée. Il a débouté la plainte inconditionnellement.
Le procureur adjoint Graham Fraser a annoncé que la Couronne ferait appel de la décision.
[1] http://www.jewishaz.com/jewishnews/980619/musician.shtml (ndt)
8 avril 2010 - Edinburgh Evening News - Vous pouvez consulter cet article à :
http://edinburghnews.scotsman.com/b...
Traduction : Jean-Pierre Bouché
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8511

Pour Israël, la « nakba » n’existe pas

dimanche 11 avril 2010 - 07h:49
Christophe Ayad
Pour les Palestiniens, il ne s’est rien passé en 1948, en tout cas, rien de mal. C’est ce que veut faire croire le ministère israélien de l’Education, qui a décidé d’exclure le mot nakba des manuels scolaires en arabe destinés aux Palestiniens d’Israël.
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La nakba, au sens littéral, c’est la catastrophe. Pour tous les Palestiniens, ce mot résume l’expulsion de leurs villages et de leurs villes lors de la guerre qui a immédiatement suivi la déclaration d’indépendance unilatérale d’Israël, en mai 1948. Ironiquement, « catastrophe » est aussi le mot utilisé par les Juifs pour désigner la Shoah, le génocide de six millions d’entre eux durant la Seconde Guerre mondiale.
Ultranationaliste. Cette décision sur les manuels scolaires, soutenue par le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, fait partie d’une loi en cours d’examen à la Knesset, le Parlement israélien. L’initiative en revient à Avigdor Lieberman, leader du parti ultranationaliste Israël Beitenou (Israël notre maison) et ministre des Affaires étrangères. Sa formation, qui recrute essentiellement dans les milieux laïcs russophones, est un pilier de la coalition de droite dure au pouvoir. A l’origine, le projet de loi visait à interdire toute commémoration de la nakba, le jour de la fête nationale d’Israël ; il prévoyait même une peine allant jusqu’à trois ans de prison. Lieberman, qui est obsédé par le péril démographique posé par les Arabes israéliens et milite pour leur « transfert », en clair, leur expulsion. Il a aussi l’intention de leur demander de prêter un serment de loyauté à l’Etat hébreu.
Ces mesures ne peuvent qu’être vécues comme une provocation et une incitation à la discrimination par les 1,7 million de Palestiniens citoyens d’Israël qui forment 20 % de la population du pays. Ils jouissent théoriquement des mêmes droits - dont celui de vote et d’être élus - que les citoyens juifs d’Israël, mais font l’objet de tout un ensemble de mesures discriminatoires non écrites. Dispensés du service militaire, ils ne peuvent souvent pas accéder aux emplois publics, ni obtenir des permis de construire aussi facilement que les Juifs.
Suspects. Souvent soupçonnés d’être une cinquième colonne par les Juifs, ils sont suspects aux yeux des Palestiniens des territoires et des réfugiés en raison de leur niveau de vie supérieur et de leur nationalité israélienne. Comment, en effet, expliquer qu’ils soient restés, malgré la guerre et l’occupation ?
La nakba est au cœur de l’affrontement israélo-palestinien. Pour les Juifs, les Arabes ont quitté leurs terres et leurs maisons à l’appel des pays arabes voisins qui s’apprêtaient, en 1948, à envahir le jeune Etat d’Israël. Les Palestiniens estiment, pour leur part, avoir été victimes d’un nettoyage ethnique en règle. Comme l’ont montré les nouveaux historiens israéliens (Benny Morris, Ilan Pappé, Avi Shlaïm, Tom Segev), l’exode des Palestiniens a été le plus souvent le résultat de violences et d’une savante guerre psychologique.
29 mars 2010 - Libération - Source : http://www.liberation.fr/monde/0101...
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8496

Faire le taxi pour Israël

dimanche 11 avril 2010 - 08h:29
Stuart Littlewodd - Al Ahram Weekly
Il semble qu’il n’y ait pas de limite à la dépravation morale des politiciens occidentaux quand il s’agit de promouvoir l’entité coloniale et raciste qu’est Israël, écrit Stuart Littlewodd.
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Miliband, secrétaire britannique aux affaires étrangères, obséquieux et grimaçant à souhait est ici en compagnie de la criminelle de guerre Livni - Photo : Life
Il y a peu de spectacles plus affligeants que celui qu’offrent d’anciens ministres et amis de Tony Blair lorqu’ils utilisent leur relations au gouvernement pour aider des hommes d’affaires à influencer la politique.
"Je ressemble à un taxi à louer" a dit Stephen Byers, filmé en caméra cachée pour une émission d’information de la chaîne 4. Byers pouvait être "loué" pour 3000 à 5000 livres par jour.
Et c’est ainsi qu’une nouvelle expression est née dans le monde véreux de Westminster : "rouler pour d’autres" [en Anglais "political cabbing" litt : faire le taxi politique - N.d .T]
Quelques mois plus tard, dans une autre émission d’information de la même chaîne, Peter Oborne révèle l’ampleur du phénomène en démontrant qu’un très grand nombre de MP (Membres du Parlement) sont des hommes de paille d’Israël ou "roulent" pour Israël. M. Oborne affirme que la majorité des MP du parti Conservateur sont des "Amis d’Israël" déclarés et que des millions de livres sterling sont versés sur les comptes en banque des MP [membre du Parlement - N.d.T] et des partis bien que seule une toute petite partie de ces "dons" apparaisse réellement dans les comptes.
Sir Richard Dalton, un ancien diplomate anglais qui a été consul général à Jérusalem a observé : "Je ne peux pas croire que ces dons soient désintéressés et je ne pense pas non plus que qui que ce soit puisse le croire ".
M. Oborne a montré que les "Amis d’Israël" Travaillistes et Conservateurs emmènent gratuitement des douzaines de MP en voyage en Israël où ils sont les invités du gouvernement israélien. Très peu d’entre eux évoquent leur intérêt particulier pour ce pays lorsqu’ils s’expriment au parlement. Il a aussi révélé qu’un des des plus gros donateurs du Parti Conservateur avait investi dans des colonies illégales en Cis-Jordanie et dans Bicom, un groupe de relations publiques israélien, et montré que la direction de ce parti est l’objet d’importantes pressions étrangères.
Quel mal y-a-t-il à "rouler" pour Israël ? Eh bien, comme un grand nombre de MP (et aussi de nombreux candidats au parlement) sont exposés à l’influence du lobby israélien, le message d’Israël se propage dans les travaux parlementaires, causant beaucoup de tort à la démocratie parlementaire et à la réputation de l’Angleterre dans le monde et générant un risque pour notre sécurité parce que sa partialité empêche de parvenir à une solution juste en Terre Sainte.
La majorité des MP et des MEP [membre du Parlement Européen - N.d.T] Conservateurs sont membres des "Amis d’Israël". Le lobby se targue aussi d’avoir, parmi ses membres, un grand nombre de ministres et de MP Travaillistes. Il semblerait qu’il soit nécessaire d’en être membre pour atteindre de hautes fonctions.
Le site "Les amis libéro-démocrates d’Israël " (LDFI) déclare sans honte que son premier objectif est d’optimiser le soutien à l’état d’Israël au sein du Parti et du Parlement, en maintenant au dedans comme au dehors, un nombre de membres du LDFI toujours plus important. Les Amis Conservateurs d’Israël ont mis au point un groupe "d’Influence Rapide" pour cibler les candidats aux sièges secondaires. Pour justifier leur soutien à cette puissance militaire étrangère, les Conservateurs les plus hauts placés affirment qu’Israël " est une force positive dans le monde" et que "dans la lutte pour les valeurs que nous défendons - pour la victoire de la démocratie sur la théocratie et celle de la liberté sur la répression - les ennemis d’Israël sont nos ennemis, et que c’est une bataille qui nous concerne tous".
Ce parti pris sape un certain nombre des principes qui fondent notre vie publique. Notamment l’obligation pour les détenteurs de charges publiques de ne pas se mettre en situation d’être redevables, financièrement ou autre, envers des personnes ou organisations extérieures qui pourraient chercher à les influencer pendant l’exercice de leurs fonctions officielles. Le dramatique mépris de ce principe se manifeste, plus que partout ailleurs, dans la nomination de porte-drapeaux d’Israël à la présidence de nos organes d’état les plus vitaux : La Commission de Renseignement et de Sécurité, la Commission des Affaires Etrangères, et la Commission pour la Défense du Territoire.
Le Premier Ministre Gordon Brown a dit à des Amis d’Israël Travaillistes que " leur influence sur le Parti Travailliste tout entier était parmi les plus importantes... Je continuerai à faire tout ce que je peux pour défendre et protéger la sécurité des frontières d’Israël... Je ne suis pas seulement un ami d’Israël, je veux aussi garantir l’avenir d’Israël... nous ferons tout ce que nous pouvons pour travailler avec Israël".
Le leader de l’opposition Conservative, David Cameron, a dit : " J’ai en Israël une foi indestructible- et vous devez savoir que si je deviens Premier Ministre, Israël aura un ami qui ne lui tournera jamais le dos". Les deux leaders sont des donateurs du Fond National Juif, une organisation aux buts peu recommandables. Le lobbying sera "le prochain scandale politique" a dit Cameron, parfaitement inconscient de l’ironie de sa remarque.
Quand Tsipi Livni, leader de Kadima, le principal parti d’opposition, et ministre des affaires étrangères pendant le bombardement meurtrier des civils de Gaza de l’année dernière, a récemment annulé une visite en Angleterre après qu’un ordre d’arrêt ait été lancé contre elle par un tribunal britannique, Israël s’est plaint et a demandé "qu’il soit mis fin à cette absurdité qui cause du tort aux excellentes relations bilatérales entre Israël et l’Angleterre".
Brown a répondu en affirmant que Livni était la bienvenue et en promettant de changer la loi qui permet à un tribunal britannique de lancer des mandats d’arrêt contre des personnes suspectées de crime de guerre. Le Secrétaire aux Affaires Etrangères a ajouté que le gouvernement britannique était déterminé à empêcher que de telles menaces pèsent à l’avenir sur des invités de la stature de Livni. "Israël est un partenaire stratégique et un grand ami du Royaume-Uni. Nous sommes décidés à protéger et à développer ces liens" a t-il dit. "Les leaders israéliens comme les leaders d’autres pays doivent pouvoir rendre visite au gouvernement britannique pour s’entretenir avec lui dans de bonnes conditions".
Livni n’est même pas un ministre en exercice. Et loin de regretter le massacre des habitants de Gaza de l’année dernière, cette abominable créature a déclaré : " Si c’était à refaire, je le referais !" Aucune personne honnête ne souhaite avoir quoi que ce soit à voir avec elle.
Malgré cela, le procureur général de Grande Bretagne a dit au monde entier que le gouvernement britannique a l’intention de protéger les officiels israéliens de haut rang de toute arrestation en Grande Bretagne. Dans un discours à l’Université Hebraïque de Jérusalem, La baronne Scotland a dit que les leaders israéliens ne devraient pas avoir à craindre d’être arrêtés pour crime de guerre selon le principe de Juridiction Universelle. "Le gouvernement cherche de toute urgence un moyen de changer le système anglais pour que cela ne se reproduise plus. Les leaders d’Israël doivent pouvoir venir librement en Angleterre".
Pourquoi ? Il ne doit pas y avoir d’endroit où pourraient se cacher ceux qui sont accusés de génocide, de crimes contre l’humanité, d’assassinats extra-judiciaires, de crimes de guerre, de torture et de disparitions forcées. Les états qui ont signé la Convention de Genève -environ 194, Israël y-compris- ont l’obligation de rechercher, puis de poursuivre ou d’extrader tous ceux qui sont suspectés d’avoir commis de "graves infractions" aux conventions et de "remettre ces personnes, quelle que soit leur nationalité, à la justice de leur pays. Ils peuvent aussi, s’ils le préfèrent, et en accord avec leur propre législation, remettre ces personnes à un autre des Hautes Parties contractantes pour qu’elle les juge, à condition que la Haute Partie contractante en question ait une affaire recevable."
Les conventions de Genève sont des traités auxquels on adhère avec solennité et qui contiennent des règles universelles destinées à limiter la barbarie de la guerre. "Graves infractions" signifie tuer volontairement, torturer, infliger des traitements inhumains, causer de grandes souffrances et de sévères blessures, nuire à la santé, et autres violations sérieuses des lois de la guerre. Israël a une grande expérience dans tous ces domaines.
Brown et Miliband, "roulant" pour Israël comme des fous, se font un plaisir de bafouer nos obligations envers la loi internationale afin de sauver leur douteux amis et permettre aux pires voyous d’Israël de marcher dans les rues de notre capitale.
"Rouler" pour Israël va même jusqu’à faire peu de cas du vol des passeports de plusieurs citoyens britanniques par le Mossad pour assassiner un agent du Hamas à Dubaï. Ce n’était pourtant pas la première fois que cela se produisait. Miliband a annoncé l’expulsion d’un sous-fifre de l’ambassade d’Israël. Cette petite tape sur la main n’a pas même altéré le sourire narquois de M. Posor, l’Ambassadeur d’Israël.
Le membre du Parlement, George Galloway a réclamé une réaction plus énergique : la fermeture de l’Ambassade. "Chaque citoyen qui voyage au Moyen-Orient est mis en danger par les actions du Mossad qui opère depuis l’Ambassade d’Israël à Londres. La protection des citoyens anglais se trouvant à l’étranger nécessite de fermer ce centre d’espionnage chez nous".
Voilà qui est mieux !
Les amis de Miliband et Brown ne sont pas mes amis - ni les amis de personne d’autre, à mon avis. L’’idée qu’Israël et les gangsters qui dirigent ce pays puissent avoir le moindre intérêt stratégique pour nous est le fruit de leur peu d’imagination. L’avertissement qu’a donné George Washington il y a des années, semble des plus appropriés aujourd’hui : "La nation qui se laisse aller à manifester une affection systématique à une autre en devient l’esclave...un attachement passioné pour une autre nation produit toutes sortes de malheurs".
Quelle personne intègre accepterait de "rouler" pour un régime qui vole, assassine, fait du nettoyage ethnique et manifeste le mépris le plus absolu pour la loi internationale, les droits humanitaires, les résolutions de l’ONU et les principes qui régissent la conduite humaine en général ?
Qui accepterait de "rouler" pour un régime qui, en utilisant des moyens militaires excessifs, a systématiquement appauvri ses voisins et les a affamés pour les forcer à se soumettre ?
Qui, sil lui restait le moindre soupçon d’honneur, "roulerait" pour un régime dont les leaders sont recherchés pour crime de guerre ?
Je vous préviens, vous qui êtes candidats au Parlement, quand vous viendrez me demander de voter pour vous, ma première question sera : "Roulez-vous pour Israël ?"
* Stuart Littlewodd a écrit le livre "Radio Free Palestine" , qui décrit les souffrances des Palestiniens sous occupation.
7 avril 2010 - Al Ahram Weekly - Vous pouvez consulter cet article à :
http://weekly.ahram.org.eg/2010/992...
Traduction : DM
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8512

"Retenez-moi"

publié le lundi 12 avril 2010
Avnery – 3 avril 2010

 
“Retenez-moi” fait partie du folklore israélien et nous rappelle notre enfance. Lorsqu’un gamin se bagarre avec un gamin plus grand et plus fort, il prétend qu’il va l’attaquer et crie aux spectateurs : “Retenez-moi ou je vais le tuer !” C’est la situation dans laquelle se trouve actuellement Israël. Nous affirmons que nous sommes sur le point d’attaquer l’Iran et nous crions au monde entier : “Retenez-nous, sinon…” Et le monde nous retient.
IL EST dangereux de prophétiser sur de telles questions, surtout lorsque nous avons affaire à des gens qui ne sont pas tous des sages et qui ne sont pas tous raisonnables. Pourtant, je suis prêt à maintenir qu’il n’y a absolument aucune possibilité que le gouvernement d’Israël envoie l’armée de l’air attaquer l’Iran.
Je ne vais pas m’aventurer dans les questions militaires. Notre armée de l’air est-elle en mesure d’exécuter une telle opération ? Les circonstances ressemblent-elles à celles d’il y a 28 ans, lorsque l’on a réussi à détruire le réacteur irakien ? Nous est-il seulement possible d’éliminer l’entreprise nucléaire iranienne dont les installations sont dispersées sur l’ensemble d’un vaste territoire et profondément enterrées ?
Je veux mettre l’accent sur un autre aspect : est-ce politiquement réalisable ? Quelles en seraient les conséquences ?
AVANT TOUT, une règle fondamentale de la réalité israélienne : l’État d’Israël ne peut engager aucune opération militaire d’envergure sans l’accord des Américains.
Israël dépend des États-Unis dans presque tous les domaines, mais il n’y a pas de secteur où il soit plus dépendant que dans le militaire.
Les avions qui auraient à exécuter la mission nous ont été fournis par les États-Unis. Leur efficacité est tributaire d’un approvisionnement permanent en pièces de rechange américaines. À cette distance, le ravitaillement en carburant par des avions-ravitailleurs de fabrication américaine serait nécessaire.
Cela est vrai pour presque tout autre matériel de guerre de notre armée, comme pour l’argent nécessaire à leur acquisition. Tout vient de l’Amérique.
En 1956 Israël est entré en guerre sans l’accord de l’Amérique. Ben-Gourion pensait que sa complicité avec le Royaume Uni et la France suffisaient. Il se trompait lourdement. Cent heures après nous avoir déclaré que “Le troisième royaume d’Israël” avait vu le jour, il nous annonçait d’une voix brisée qu’il allait évacuer tous les territoires qui venaient d’être conquis. Le président Dwight Eisenhower, en même temps que son collègue soviétique, lui avait posé un ultimatum, et ce fut la fin de l’aventure.
Depuis lors, Israël n’a pas engagé une seule guerre sans s’assurer l’accord de Washington. À la veille de la Guerre des Six-Jours, un émissaire spécial fut envoyé aux États-Unis pour s’assurer que l’accord des Américains était vraiment acquis. Lorsqu’il revint avec une réponse positive, l’ordre d’attaque fut donné.
À la veille de la première guerre du Liban, le ministre de la Défense Ariel Sharon se précipita à Washington pour obtenir l’accord des Américains. Il rencontra le secrétaire d’État Alexander Haig qui lui donna son accord – mais seulement à la condition qu’il y aurait une provocation manifeste. Peu de jours plus tard, il advint justement que l’on attentât à la vie de l’ambassadeur d’Israël à Londres, et la guerre fut déclenchée.
Les offensives de l’armée israélienne contre le Hezbollah (“La Deuxième Guerre du Liban”) et contre le Hamas (“Plomb Durci”) furent possibles parce qu’elle furent lancées dans le cadre de la campagne américaine contre “L’islam radical”.
Normalement, cela est vrai aussi pour une attaque contre l’Iran. Mais non.
PARCE QU’UNE attaque israélienne contre l’Iran entrainerait un désastre militaire, politique et économique pour les États-Unis d’Amérique
Dans la mesure où les Iraniens, eux aussi, sont conscients qu’Israël ne saurait les attaquer sans l’aval des Américains, ils réagiraient en conséquence.
Comme je l’ai déjà écrit ici, il suffit de jeter un coup d’œil à la carte pour savoir ce que serait la réaction immédiate. L’étroit détroit d’Ormuz à l’entrée du Golfe Persique (ou Arabe), à travers lequel transite une partie considérable des flux de pétrole mondiaux, serait immédiatement fermé. Les résultats ébranleraient l’économie internationale, depuis les États-Unis et l’Europe jusqu’à la Chine et le Japon. Les prix grimperaient jusqu’au ciel. Les pays qui avaient juste commencé à se remettre de la crise économique mondiale s’enfonceraient dans les profondeurs de la misère et du chômage, avec des émeutes et des faillites.
Pour rouvrir le détroit il serait nécessaire d’engager une opération militaire terrestre. Les États-Unis n’ont tout simplement pas de troupes disponibles pour cela – même si l’opinion publique américaine était prête à une autre guerre, une guerre qui serait beaucoup plus difficile que même celles d’Irak et d’Afghanistan. On peut même douter que les États-Unis puissent aider Israël à se protéger d’une contre attaque inévitable par des missiles iraniens.
L’attaque israélienne d’un pays musulman central unirait l’ensemble du monde musulman, y compris la totalité du monde arabe. Les États-Unis qui ont consacré les quelques dernières années à œuvrer énergiquement à la constitution d’une coalition d’États arabes “modérés” (ce qui veut dire : des pays gouvernés par des dictateurs entretenus par les États-Unis) contre les États “radicaux”. Ce groupe se disloquerait immédiatement. Aucun dirigeant arabe ne serait capable de rester à l’écart lorsque les masses de sa population se rassembleraient pour des manifestations tumultueuses sur les places publiques.
Tout cela est clair pour n’importe quelle personne bien informée, et plus encore pour les dirigeants américains, militaires et civils. Des secrétaires, des généraux et des amiraux ont été dépêchés en Israël pour signifier cela clairement à nos dirigeants dans un langage que même des enfants de la maternelle peuvent comprendre : No ! Lo ! La ! Nyet ! Non !
S’IL EN EST AINSI, pourquoi l’option militaire n’a-t-elle pas été abandonnée ?
Parce que les États-Unis et Israël tiennent à ce qu’elle soit maintenue.
Les États-Unis aiment à donner l’impression qu’ils pourraient difficilement tenir en laisse le féroce Rottweiler israélien. Cela met la pression sur les autres puissances pour qu’elles consentent à imposer des sanctions à l’Iran. Si vous n’y consentez pas, le chien féroce pourrait échapper à tout contrôle. Pensez aux conséquences !
Quelles sanctions ? Depuis quelque temps maintenant, ce mot terrifiant – “sanctions”- a servi à harceler tout un chacun sur la scène internationale. Elles vont être appliquées “dans les prochaines semaines”. Mais lorsque l’on cherche à savoir en quoi elles consistent, on s’aperçoit qu’il y a beaucoup de fumée et très peu de feu. Quelques commandants des Gardiens de la Révolution peuvent être atteints, quelques dommages marginaux infligés à l’économie iranienne. Les “sanctions paralysantes” ont disparu, parce qu’il n’y a aucune chance pour que la Russie et la Chine soient d’accord. L’une et l’autre font de très bonnes affaires avec l’Iran.
Aussi, il y a très peu de chances pour que ces sanctions puissent stopper la production de la bombe, ou même la ralentir. Du point de vue des Ayatollahs, cet effort est une exigence prioritaire pour la défense nationale – seul un pays pourvu de l’arme nucléaire est à l’abri d’une attaque américaine. Face aux menaces répétées des porte-paroles américains de renverser leur régime, aucun gouvernement iranien ne pourrait agir autrement. D’autant plus qu’au cours du siècle dernier, c’est exactement ce qu’ont fait les Américains et les Britanniques à plusieurs reprises. Les dénégations iraniennes sont de pure forme. Selon tous les rapports, même les opposants les plus déterminés à Mahmoud Ahmadinejad soutiennent la réalisation de la bombe et se rangeraient derrière lui en cas d’attaque.
À cet égard la direction israélienne a raison : rien n’arrêtera l’effort de l’Iran pour se doter d’une bombe nucléaire sauf le recours massif à la force militaire. Les “sanctions” ne sont qu’un jeu d’enfant. L’administration américaine en parle en termes brillants à seule fin de masquer le fait que la puissante Amérique est incapable de stopper la bombe iranienne.
LORSQUE NETANYAHOU & Cie critiquent l’incapacité des dirigeants américains à agir contre l’Iran, ceux-ci répondent sur le même ton : vous aussi manquez de sérieux.
Et en effet, quel est le sérieux de nos dirigeants sur le sujet ? Ils ont convaincu l’opinion publique israélienne qu’il s’agit d’une question de vie et de mort. L’Iran est dirigé par un fou, un nouvel Hitler, un antisémite maladif, un négationniste obsessionnel de l’Holocauste. S’il met la main sur une bombe atomique, il n’hésitera pas un seul instant à la lancer sur Tel Aviv et Dimona. Avec cette épée suspendue au-dessus de nos têtes, il n’y a pas de temps à consacrer à des questions sans importance comme le problème palestinien et l’occupation. Toute personne qui soulève la question palestinienne dans une rencontre avec nos dirigeants est immédiatement interrompu : oubliez cette ineptie, parlons de la bombe iranienne !!
Mais Obama et ses gens retournent l’argument : s’il y a là un danger existentiel, disent-ils, veuillez en tirer les conclusions. Si cette question met en danger l’existence même d’Israël, sacrifiez les colonies de Cisjordanie sur cet autel. Acceptez l’offre de paix de la Ligue Arabe, faites la paix avec les Palestiniens aussi rapidement que possible. Cela soulagera notre situation en Irak et en Afghanistan et libérera nos forces. Par ailleurs, l’Iran n’aurait plus de prétexte de guerre contre Israël. Les masses du monde arabe ne lui apporteraient plus leur soutien.
Et la conclusion : si un nouveau quartier juif à Jérusalem Est est plus important pour vous que la bombe iranienne, l’affaire n’est en réalité pas si critique pour vous. Et cela, en toute modestie, est aussi mon opinion.
AVANT-HIER une correspondante de la chaîne populaire Channel 2 m’a appelé pour me demander, sur un ton scandalisé : “Est-il vrai que vous avez donné une interview à une agence de presse iranienne ?
“C’est vrai” lui ai-je répondu. L’agence m’a adressé quelques questions sur la situation politique et j’y ai répondu.
“Pourquoi avez-vous fait cela ?” a-t-elle demandé/accusé.
“Pourquoi pas ?” ai-je répondu. Cela a mis un terme à la conversation.
Et en effet, pourquoi pas ? C’est vrai, Ahmadinejad est un dirigeant répugnant. J’espère que les Iraniens vont s’en débarrasser, et j’estime que cela arrivera tôt ou tard. Mais nos relations avec l’Iran ne dépendent pas d’une seule personne, quelle qu’elle soit. Elles remontent à des temps anciens et ont toujours été amicales – depuis le temps de Cyrus jusqu’au temps de Khomeyni (à qui nous avons fourni des armes pour combattre les Irakiens.)
En Israël, la représentation de l’Iran est caricaturale : un pays primitif, fou, avec rien d’autre en tête que la destruction de l’État sioniste. Mais il suffit de lire quelques bons livres sur l’Iran (je conseillerais “Understanding Iran”, comprendre l’Iran, de William Polk) qui décrivent l’un des pays de plus vieille civilisation du monde, qui a donné naissance à plusieurs grands empires et apporté une contribution remarquable à la culture humaine. Il possède une tradition ancienne et fière. Certains érudits pensent que la religion juive fut profondément influencée par les enseignements éthiques de Zoroastre (Zarathustra).
Quelles que soient les rodomontades d’Ahmadinejad, les véritables dirigeants du pays, le clergé, mènent une politique prudente et modérée et ils n’ont jamais attaqué un autre pays. Ils ont de nombreux intérêts importants, et Israël n’en fait pas partie. L’idée qu’ils sacrifieraient leur propre glorieuse patrie à la destruction d’Israël est ridicule.
La vérité toute simple, c’est qu’il n’y a aucun moyen d’empêcher les Iraniens de se doter d’une bombe nucléaire. Il vaut mieux réfléchir sérieusement à la situation qui serait créée : un équilibre de la terreur semblable à celui qui existe entre le Pakistan et l’Inde, la promotion de l’Iran au rang de puissance régionale, le besoin d’engager avec lui un dialogue sérieux.
Mais la principale conclusion est : faire la paix avec le peuple palestinien et l’ensemble du monde arabe, de façon à tirer le tapis de dessous la posture iranienne de les défendre contre nous.
Article écrit en anglais et en hébreu. Publié sur le site de Gush Shalom le 4 avril 2010 – Traduit de l’anglais “Hold me back” : FL

Israël sait que l’apartheid n’a aucun avenir

publié le dimanche 11 avril 2010
Dr Mustafa Barghouthi

 
Après des décennies de domination militaire sur les Palestiniens et de vols de notre terre, les dirigeants israéliens voient bien que la fin de leur domination est imminente. Au moins ils reconnaissent cette réalité, à défaut jusqu’à maintenant d’être confrontés aux conséquences.
En 2007, Ehud Olmert, alors Premier ministre, déclarait : « Si un jour la solution à deux Etats échoue, et que nous soyons confrontés à la même lutte qu’en Afrique du Sud pour un droit de vote pour tous (aussi pour les Palestiniens dans les territoires), alors, dès que ce jour sera arrivé, il en sera fini de l’Etat d’Israël. » Plus récemment, Ehud Barak, ministre de la Défense d’Israël, s’exprimait à ce même propos, « Aussi longtemps qu’entre la Jordanie et la mer, il n’y aura qu’une seule entité politique, du nom d’Israël, elle finira par devenir soit non juive, soit non démocratique… Si les Palestiniens votent aux élections, ce sera un Etat binational, sinon, ce sera un Etat d’apartheid. »
Et si les « si » d’Olmert et de Barak n’évoquaient plus un avenir possible, mais la réalité actuelle ? L’apartheid, il est là. Il existe tout un ensemble de lois israéliennes qui s’applique pour les Palestiniens de Cisjordanie et un autre qui s’applique pour les juifs en Cisjordanie. Les colons israéliens vivent illégalement dans de magnifiques maisons subventionnées, sur la terre volée aux Palestiniens, pendant que nous sommes relégués dans des bantoustans de plus en plus réduits.
Je crois, encore aujourd’hui, à l’importance de la solution à deux Etats. Mais chaque jour qui passe, je vois ce qui n’est rien d’autre qu’une détermination opiniâtre d’Israël à faire barrage à une telle issue. Le temps est venu de dire à Washington que la viabilité de la solution à deux Etats est en train de s’effondrer, sous le regard de Barack Obama. Le Président Obama a hérité cette difficulté de son prédécesseur. Mais les vieux problèmes sont devenus ceux d’Obama.
Quand Washington faillit à agir de façon décisive pour ce conflit qui s’envenime, c’est qu’en réalité, il est en train d’agir de façon décisive. Des milliards de dollars des contribuables américains continuent d’affluer dans les coffres israéliens. Et le capital diplomatie des Etats-Unis est toujours dépensé pour protéger Israël de la censure internationale.
J’ai de bonnes raisons de croire que les intentions de cette administration sont meilleures que celles de ses prédécesseurs, mais, semble-t-il, ce n’est jamais le bon moment pour la liberté des Palestiniens. Les Présidents et dirigeants du Congrès sont toujours face à une opposition à tout appel US pour entraver le développement d’Israël en Cisjordanie et à Jérusalem-Est – si ce n’est de l’AIPAC (American Israel Public Affairs Committee) ou de l’Organisation sioniste d’Amérique, alors c’est de John Hagees, de la droite chrétienne. George Mitchell, envoyé d’Obama, est venu dans la région, essayant de placer son gel total israélien dans les colonies. Israël a refusé, et les Etats-Unis sont restés indécis. Après la conférence de l’AIPAC la semaine dernière à Washington, les Américains peuvent une nouvelle fois hésiter. Un deuxième manque de courage sur la question de la colonisation serait le signe pour les Palestiniens que l’administration Obama ne prend pas les choses au sérieux quand il s’agit de contrer les efforts d’Israël qui veut faire rater les pourparlers de paix et la solution à deux Etats.
Tels Cassandre, les dirigeants dans notre région ne peuvent que lancer cet avertissement, permettre à Israël de se moquer totalement de nos droits aura des conséquences dangereuses. Anticipant ces risques, avec mes collègues, nous avons cherché à diriger la force de l’action non violente directe contre l’occupation et le système d’apartheid d’Israël, pour mettre en lumière l’injustice de ses actes et encourager les juifs israéliens et états-uniens à bien voir que ce n’est pas à eux que nous nous opposons, mais aux actions du gouvernement israélien. Nous avons obtenu un certain succès, mais il est insuffisant.
Nous en sommes aux premiers stades d’une campagne de boycott, de désinvestissements et de sanctions (BDS) dirigée contre le gouvernement israélien pour son refus de se conformer au droit international. Une telle action a réussi à faire abroger les lois Jim Crow dans les états du sud des Etats-Unis et à supprimer l’apartheid en Afrique du Sud, et nous la mettons petit à petit en œuvre contre l’occupation et l’apartheid israéliens. Mais jusqu’à ce que les étudiants s’en saisissent avec la même ferveur morale dont les générations précédentes ont fait preuve contre Jim Crow et l’apartheid sud-africain, nous n’obtiendrons qu’un succès marginal.
Ce jour de l’engagement des étudiants approche. Je suis intervenu sur de nombreux campus, américains et européens, et j’ai vu un changement dans les diverses assistances auxquelles je m’adresse aujourd’hui, comparées à il y a vingt ans. Ces jeunes gens, comprenant de nombreux militants juifs progressistes, reconnaissent qu’il ne s’agit pas d’un conflit entre Arabes et juifs, mais entre des conceptions universelles de liberté et des notions archaïques de suprématie raciale et de colonisation. Ce public est sur la voie de l’approbation de la campagne BDS parce qu’il est conscient que ses dirigeants politiques, à de rares exceptions, n’ont pas la volonté de s’opposer à l’assujettissement des Palestiniens.
Les responsables politiques états-uniens pourraient être les derniers à embrasser notre lutte – que ce soit l’urgence d’un Etat palestinien véritablement souverain aux côtés d’Israël, ou celle d’un Etat unique avec des droits égaux pour tous – mais les données évoluent en permanence, et les calculs de ces responsables ne conduiront pas toujours à un soutien automatique en faveur d’Israël. Notre cause morale est trop solide.
publié par The Electronic Intifada – 8 avril 2010
traduction : JPP pour l’AFPS

Redémarrage partiel de la seule centrale électrique de la bande de Gaza

12/04/2010
La seule centrale électrique de la bande de Gaza a partiellement redémarré hier après avoir cessé de fonctionner avant le week-end à la suite d'une pénurie de carburant, dont Israéliens et Palestiniens s'attribuent mutuellement la responsabilité. Selon le directeur de la Compagnie de distribution d'électricité de Gaza, Suheil Skeik, Israël a rouvert le robinet de fioul, mais seulement en quantités limitées. « Cela ne résout pas la crise et la fourniture d'électricité devra être réduite de 12 à 8 heures », a déploré M. Skeik.
Depuis début mars, la centrale électrique de Gaza n'a produit que 30 mégawatts, soit moins de 40 % de sa capacité.  

Un décret militaire israélien menace des Palestiniens d’expulsion massive de Cisjordanie

12/04/2010
Un ordre de l'armée, qui doit entrer en vigueur demain, pourrait permettre l'expulsion ou l'arrestation de dizaines de milliers de Palestiniens séjournant en Cisjordanie, a affirmé hier le quotidien Haaretz. Cet ordre vise notamment les Palestiniens détenteurs d'une carte d'identité avec une adresse dans la bande de Gaza, ou qui sont nés dans ce territoire, ainsi que leurs descendants.
Le nouveau décret militaire vise également les Palestiniens nés en Cisjordanie qui ont pour diverses raisons perdu leur statut de résident à la suite par exemple d'un séjour à l'étranger, ainsi que les épouses étrangères de Palestiniens, précise le journal. Jusqu'à présent, les tribunaux civils israéliens empêchaient en général des expulsions de Cisjordanie visant ces personnes. Mais le décret prévoit que ces dossiers seront désormais soumis à la juridiction de tribunaux militaires : les personnes visées seraient alors jugées en tant « qu'infiltrées », susceptibles d'être expulsées vers le pays ou la région d'où elles sont venues « illégalement ». L'armée israélienne a confirmé que des « amendements à l'ordre visant à empêcher des infiltrations » avaient été publiés, mais a souligné qu'ils ne faisaient que formaliser les procédures existantes et ne justifieraient pas des expulsions massives. Par ailleurs, l'armée israélienne a dispersé samedi plusieurs dizaines de manifestants palestiniens qui protestaient contre des réquisitions de terres en Cisjordanie occupée, et a arrêté 14 personnes, a-t-on appris de source militaire israélienne. 

Sionisme de «ni guerre ni paix»

[ 11/04/2010 - 18:05 ]
http://www.lequotidien-oran
Sionisme de «ni guerre ni paix»
Le conflit israélo-palestinien et par extension israélo-arabe empoisonne les relations internationales en mettant la région en situation de guerre permanente après plus de 60 ans, suite à une décision injuste des Nations unies spoliant un peuple de sa terre et une idéologie sectaire et colonialiste, qu'est le sionisme. 

par DJERRAD Amar
 
 Il est bon, d'abord, de rappeler un bout d'histoire que cachent les sionistes, car contradictoire avec leur idéologie: Les juifs ont toujours habité aux côtés des Arabes et des musulmans. Ils y ont de tout temps vécu en bonne intelligence. Ils les ont toujours protégés comme étant un peuple ‘cousin' mais aussi par leur présence même dans les pays arabes ou musulmans. Les Juifs, comme les musulmans, ont subi les affres et les tueries des croisades et de la Reconquista. Le sentiment de haine que l'on attribue aux Arabes est dû aux cruautés qu'inflige Israël aux Palestiniens après les avoir spoliés de leurs terres, oubliant que c'est l'Europe qui a programmé leur extermination. Même lors de la 2ème Guerre mondiale, ce sont les Arabes et les Turcs qui ont caché des juifs pour les protéger des nazis. Pour se ‘débarrasser' du Juif, l'Europe, par le biais des Britanniques, imagina un stratagème avec des éléments juifs pour les «caser» en Palestine suite à la chute de l'Empire ottoman.  
 En déclarant la création d'un État factice sur une terre appartenant à un peuple, sous le joug britannique, en faisant migrer des juifs de tous les pays et particulièrement les rescapés de la Shoah pour les substituer aux autochtones, les Européens et les États-Unis allaient créer un foyer de tension régionale permanente dont toute solution actuellement est rendue irréalisable par le Sionisme ; cette «idéologie politique nationaliste prônant l'existence d'un centre spirituel, territorial ou étatique peuplé par les Juifs afin de redonner aux Juifs un statut perdu depuis l'Antiquité ; justifiée par la tradition biblique qui désigne sous le nom ‘d'Eretz Israël' la ‘terre promise par Dieu au peuple juif'». Tous les maux viennent donc de cet outrage et de cette politique irresponsable du ‘tout' et du ‘rien' d'Israël que soutient aveuglément l'Occident et où la collusion entre les élites dirigeantes et le régime sioniste est sans réserve. Pour appuyer leur stratégie toute une foule d'organisations et ‘d'intellectuels de service', imposteurs de l'intelligence humaine, est mise à contribution pour permettre d'atteindre leurs objectifs sournois en distillant leur venin dans les esprits : qui pour culpabiliser; qui pour détourner l'histoire ; qui pour pervertir la réalité quotidienne du conflit israélo-palestinien ; qui pour brandir aux éclairés et aux États l'infâme chantage à la dictature ou à l'antisémitisme pour les obliger à se plier ou à se taire ; qui pour diaboliser des pays comme l'Iran, la Syrie, le Soudan, le Pakistan et bien d'autres. La plus influente organisation est bien l'AIPAC.
Avec un budget de plus de 45 millions de dollars ce lobby pro-israélien américain a pour but de veiller à maintenir l'alliance stratégique entre ‘l'État hébreu' et les États-Unis permettant de garantir ‘la survie d'Israël'. «C'est l'organisation de lobbying la plus influente en matière de politique étrangère», affirme son site Internet. Elle a de solides soutiens politiques notamment au Congrès américain. Toutes les tentatives de la communauté internationale, y compris des Arabes, se sont traduites par des échecs du fait de l'entêtement de tous les dirigeants israéliens, de tous les gouvernements. Même, les 65 résolutions de l'ONU condamnant leurs faits
et gestes n'ont pas donné de résultats ; car toujours en ‘sommeil'.   
 En faisant le point, il a fallu donc plus de 18 années de «processus de paix» pour aboutir à un bombardement au phosphore blanc de la population de Gaza, à la construction du mur de la haine, à une intensification des colonisations avec son cortège d'expropriations et d'expulsions et enfin, comme si l'affront n'a pas de limite, voila que la boucle de l'absurde se referme par l'intégration des monuments islamiques au patrimoine historique… juif ! Cela prouve bien que l'on ne peut négocier avec un adversaire non crédible et des médiateurs partiaux et versatiles à leur tête l'Amérique.
Le ballet incessant de personnalités occidentales à la recherche d'une solution - toujours liées aux conditions d'Israël qui vise d'autres objectifs attachés aux principes mêmes du Sionisme - s'apparente à une mascarade diplomatique dont le levier est bien le lobby sioniste mondial. De quelle solution pourrait-il s'agir quand Ariel Sharon, lors d'un meeting de militants du parti d'extrême droite Tsomet (AFP, 15 novembre 1998) annonçait «Tout le monde doit bouger, courir, et s'emparer d'autant de collines qu'il est possible pour agrandir les colonies parce que tout ce que l'on prendra maintenant restera à nous. Tout ce que nous ne prendrons pas par la force ira à eux». De quelle solution s'agirait-il quand le même Sharon donnait cette sentence à Shimon Pérès le 3 octobre 2001 «À chaque fois que nous faisons quelque chose, vous me dites que l'Amérique fera ceci ou fera cela. Je veux te dire une chose très claire: ne t'inquiète pas des pressions américaines sur Israël. Nous, le peuple juif, contrôlons l'Amérique, et les Américains le savent».  
 Cela confirme bien la puissance des lobbies, toujours en veille, pour dicter leurs volontés aux gouvernements des États occidentaux ! Écoutons Éva sur son site R-sistons ‘à la désinformation‘ : «Tous les politiques y font allégeance pour s'attirer les faveurs d'un lobby qui, par sa puissance financière et médiatique, fait et défait les gouvernements». À ce propos, Éva ‘enfonce le clou' en publiant un long article intitulé «J'accuse le CRIF d'avoir colonisé la France, de l'avoir dévoyée». Il ne reste donc aucun brin d'espoir voire aucune confiance. La solution ne peut donc être que celle de la résistance, que prônent toujours des parties palestiniennes à qui le temps a donné raison ; et au diable la propagande impérialo-colonialiste quand on sait que la victoire sur l'injustice sera toujours au rendez-vous ! Ce serait donc le résultat de la politique de «deux poids et deux mesures» - ‘saturée' de contradictions - que l'Occident a toujours adopté en soutenant une idéologie que condamnent la raison et l'histoire sous le prétexte fallacieux de la «sécurité d'Israël» qui ont mené les choses vers l'impasse. Quelle autre solution resterait-il ? Le monde est en face d'une bande de mercenaires et de brigands qui prennent en otage l'ensemble des juifs pour assouvir leurs instincts de domination du monde ; poussant l'effronterie jusqu'à détourner à leur profit et sans fin l'histoire dramatique qu'est l'holocauste. Voici ce que disent des associations juives : «notre soutien au peuple palestinien n'est pas seulement un acte de solidarité. Nous sauvons aussi notre peau au nom d'histoires et d'identités que le sionisme veut faire disparaître». Que penser lorsqu'une officielle américaine propose une reprise des négociations de paix «sans condition préalable», c'est-à-dire sans gel des colonisations selon le vœu d'Israël, au moment où la communauté internationale (à leur tête les USA) déclare que «la poursuite des constructions sur les terres palestiniennes est illégale», car «constituant un handicap aux accords de paix». Quelle crédibilité, donc, accorder à un gouvernement lorsqu'un de ses membres adopte une “stratégie” opposée à celle de son Président. La voici maintenant “irritée” à l'annonce de nouvelles constructions juives à Jérusalem-Est qu'elle considère comme “un signal profondément négatif quant à l'approche par Israël de la relation bilatérale”. On peut comprendre qu'elle lui reproche, non pas le principe de la colonisation, mais plus son annonce en ces moments de début des ‘négociations indirectes' !
Parions qu'elle changera vite de langage. Quant à Kouchner habituellement prompt à réagir directement quand il s'agit des intérêts d'Israël - avec ses incongruités du genre «les armes du Hezbollah constituent un obstacle à la relance des négociations israélo-syriennes» ou «qu'il serait plus «facile» de rapprocher Israël et la Syrie «s'il n'y avait pas le Hezbollah»» ou encore que «la situation en Iran pourrait conduire à une fuite en avant de certains responsables iraniens, et cela est dangereux, car le Hezbollah possède des armes et il pourrait se produire des évènements regrettables et condamnables» etc. - le voilà embusqué dans la condamnation du “quartette” ! On constate bien que la solution, à certains conflits dans le monde ne peut venir que de cet occident ‘lié' même si la volonté politique existe ! Comment se fait-il que l'occident s'intéresse, maintenant, avec un rare empressement au conflit israélo-palestinien pour en rechercher une solution «rapide» lui, qui tergiversait depuis plus d'un demi-siècle ? «Nous avons besoin d'un accord négocié de paix, il doit arriver rapidement, maintenant» déclare la chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton.  
 En fait, il y a une donne essentielle qui est apparue sur l'échiquier politique et militaire, qui préoccupe profondément l'Occident et qui le fait courir, ainsi, pour trouver une solution “définitive” au conflit. Il s'agit du rapport de force inattendu que bouleverse l'Iran dans la région avec son entrée dans la “cour des grands”, suite au développement sans précédent de son industrie en particulier militaire de défense et surtout dans le domaine de l'énergie nucléaire civil - que l'on soupçonne sournoisement à des fins militaires - malgré plus de 30 années d'embargo, dont 8 années de guerres avec l'Irak ; soutenu par ce même Occident ! Il y a donc de quoi mobiliser tous les moyens pour empêcher ce pays d'entraver leur stratégie hégémonique sur cette région, riche et vitale, où Israël est leur ‘gendarme' ou leur “corps de garde” et dont-ils font bénéficier de tous les égards. Celui-ci le sait parfaitement et il en profite allègrement pour faire avancer sa stratégie sioniste, pour bafouer impunément les lois internationales ou faire des déclarations belliqueuses récurrentes ; comme il l'entend.  
 Ce nouveau rapport de force est consolidé par ce qu'on appelle le camp de la résistance (Iran, Syrie, le Liban et Hamas) que l'occident s'évertue à diviser par toutes sortes de diversions et de campagnes“d'intoxication”.
Voici ce que dit Joe Biden lors d'un discours à l'université de Tel-Aviv :
«Le plus grand danger vient de l'Iran qui défie la communauté internationale en voulant se procurer des armes nucléaires et en soutenant le Hezbollah». Au sujet du nouvel ambassadeur américain en Syrie, il a déclaré: «nous renforçons nos relations diplomatiques avec la Syrie, mais nous garderons les yeux ouverts au risque de voir la Syrie en train d'agir d'une façon qui pourrait menacer la sécurité d'Israël et de la région». On comprend bien la stratégie visant l'isolement de cet Iran irréductible ; en priorité car il est bien devenu une puissance régionale, incontournable dans la solution et la prévention des conflits de la région. Il ne reste plus d'autres options, à l'Occident, que d'accepter la réalité, de s'en accommoder en y engageant des négociations sur de nouvelles bases saines. Ce basculement n'est pas pour arranger le sionisme qui a encore d'autres objectifs. Et il usera de tous les moyens pour se perpétuer ; quitte à entrainer encore l'occident dans de nouvelles guerres «par procuration». Le régime sioniste se trouve, en effet, en plein désarroi au vu des échecs cuisants qu'il ne cesse de récolter depuis quelques années malgré l'aide inconditionnelle des occidentaux. Ses déboires se constatent dans toutes ses actions. Que ce soit contre les palestiniens - le cœur du problème - le Liban, la Syrie ou l'Iran auxquels on peut ajouter la crise avec la Turquie, mais aussi le reste du monde. Le sionisme a usé de tous les moyens de pression (ruses, fourberies, mensonges, menaces), par Occident interposé, pour faire plier ce front, mais sans résultats. Le Liban devait être écarté de la Syrie avec l'objectif de désarmer le Hezbollah. La Syrie devait être isolée en la faisant accuser, entre autres, de l'assassinat de Hariri. L'Iran devait être déstabilisé en lui fomentant toutes sortes de complots, en tentant d'internationaliser cette prétendue «menace nucléaire iranienne» et lui faire subir des sanctions contraignantes.
On peut ajouter le bombardement hasardeux de Gaza qui a causé plus de 1400 morts suivi d'un blocus ignoble que dénoncent des ONG. Les enfants qui meurent pour insuffisance de nourriture et de médicaments. Des assassinats ciblés en usant effrontément et sournoisement de passeports de pays ‘amis'. Des assassinats de journalistes et des pacifistes. Des destructions des maisons palestiniennes. Des outrages continus à l'ONU et aux Lois internationales. De l'encombrant rapport Goldstone etc. Le sionisme traverse les moments les plus difficiles de son histoire en s'y enlisant dans une situation paradoxale de «ni guerre ni paix».  
 La paix affaiblirait son armée et une nouvelle guerre pourrait signifier son suicide du fait du nouveau rapport de force et du soutien certain de tous les pays arabes et musulmans. Même son “dôme de fer” et la guerre psychologique ne peuvent lui permettre de continuer de coloniser, d'agresser impunément. Les sionistes eux-mêmes doutent de leurs politiques et sentent leur rejet par ceux-là mêmes qui les soutiennent sachant que la majorité de ceux-ci le font, soit par hypocrisie, par intérêts, par crainte ou carrément par antisémitisme; «pour s'en débarrasser». Voici quelques extraits de ce que dit l'Institut de recherches ‘Reut institute' de Tel-Aviv dans un rapport au gouvernement de Netanyahu : «Israël est confronté à une campagne mondiale de dé-légitimation visant à l'isoler …» ; «La diabolisation d'Israël vise à nier sa légitimité et à le présenter comme une entité coloniale associée à des pratiques nazies, à l'apartheid ou au racisme». Ce même rapport fustige notamment «des manifestations hostiles aux représentants israéliens dans des universités étrangères ou sur les stades, des appels au boycottage des produits fabriqués en «Israël»», ou encore «des tentatives visant à arrêter et poursuivre en justice à l'étranger des responsables israéliens». Il met en cause un réseau mondial d'individus, d'associations et d'ONG dont le dénominateur commun est de présenter Israël comme «un État paria et de nier son droit à l'existence». Le désarroi est tel qu'un spécialiste en histoire militaire le professeur Karfeld, déclare sur la 7ème chaîne sioniste, qu' «Israël possède des centaines de têtes et fusées nucléaires qui dépassent la capitale italienne, Rome, et les autres capitales européennes qui seront certainement des cibles de l'aviation israélienne si le gouvernement ressentira un effondrement décisif ou proche des frontières d'Israël et nous sommes vraiment capables de détruire le monde entier !»  
 En effet, la raison d'exister du Sionisme dépend, en fait, de la perpétuation du conflit du Moyen-Orient dont le sionisme originel fixe comme objectif et finalité la création d'un «État juif» en Palestine. Dès lors que le sionisme se fixe un nouvel objectif caché visant la domination ‘mondiale' par l'infiltration des gouvernements surtout occidentaux, en s'appuyant sur des lobbies juifs puissants, toutes les solutions avancées pour mettre fin au conflit, dont-il se nourrit et par lequel il existe, seront systématiquement sabordées. Car cela signifierait la fin de l'alibi permettant l'existence même de cette idéologie - dont l'essence est l'expansionnisme- et donc la ‘fin de mission' de toutes les organisations sionistes qui activent en occident. L'expansion ne peut être possible sans un état de guerre permanent, dont il doit être toujours dominant, et une migration continue de juifs ; qui justifierait de nouvelles colonisations. En somme, le sionisme “mondial” ne peut exister sans le sionisme “Israélien”. Ainsi, la réponse de Netanyahu à l'Amérique par un refus de l'arrêt de l'expansion et de continuer les constructions «comme depuis 42 ans» est des plus logiques, car obéissant à une doctrine dont-il n'est pas le maitre! Que peut bien faire ensuite la «communauté internationale» y compris les Juifs, quand ils sont otage de ces lobbies gardiens de la doxa ? Au sujet de la domination du monde, voici une déclaration de Begin (prix Nobel de la paix) : «Notre race est la race des maîtres.  Nous sommes des dieux divins sur cette planète. Nous sommes aussi différents des races inférieures comme ils le sont des insectes.... Les autres races sont comme l'excrément humain. Notre destin doit être de régner sur ces races inférieures». À propos de l'infiltration voici ce que conseil D. Strauss-Kahn aux juifs : «Je considère que tout Juif de la diaspora, et donc de la France, doit partout où il le peut, apporter son aide à Israël.  
 C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il est important que les Juifs prennent des responsabilités politiques». Mais M. Freeman, esprit libre, assène : «La stratégie du lobby israélien touche le fond du déshonneur et de l'indécence, et comprend la diffamation, les citations sélectives inexactes, la déformation volontaire d'un dossier, la fabrication de mensonges, et un total mépris de la vérité. L'objectif de ce lobby est le contrôle du processus politique par l'exercice d'un droit de véto sur la nomination des personnes qui contestent le bien-fondé de son point de vue, la substitution d'une justesse politique de l'analyse , et l'exclusion de toutes les options pour la prise de décisions par les Américains et notre gouvernement autres que celles qu'il favorise». Cependant, dans cette phase d'évolution du sionisme, les 2 conditions (état de guerre avec supériorité et migration) ne sont plus remplies. Avec ce nouveau rapport de force et l'arrêt des migrations vers Israël ce seront, en conséquence, toutes les organisations mondiales sionistes sur lesquelles s'appuie le système sioniste, pour dominer le monde, qui se trouveront compromises dans leur existence.
L'Iran considéré comme étant la cause de ce nouveau rapport de force devient alors la 1ère cible du sionisme mondial. William A. Cook, professeur et auteur d'un ouvrage sur la politique de Bush au M.O (Tracking Deception: Bush's Mideast Policy) affirme ceci : «N'est-il pas évident, aujourd'hui, que la direction de la politique américaine au sujet de l'Iran, et notre invasion préemptive de ce pays, quasi certaine au service d'Israël, est dirigée par la même coterie d'individus qui nous ont entraînés dans la désastreuse guerre en Irak – Podhoretz, Wurmser, Perle, Feith, Kristol, Kagan, Krauthammer, Abrams et d'autres… ces chiens de guerre à qui cela ne fait absolument rien d'envoyer les fils et les filles des autres aller faire les guerres qu'ils mènent si éloquemment dans ce qui leur tient lieu de cervelle, tandis qu'ils sont assis devant leur ordis, menant à la mort des gens qu'ils n'ont jamais rencontrés?».  
 En ce qui concerne les Arabes dont le ‘choix de la paix' a toujours été piétiné en ne recevant, comme réponse, que l'option de guerre du côté israélien, ils doivent changer en urgence en admettant d'abord les limites de leur stratégie et ensuite d'en adopter une plus offensive en relation avec le nouveau rapport de force qui se caractérise par la chute du mythe de l'invincibilité d'Israël, par les nouvelles capacités de riposte du ‘camp de la résistance', par les nouvelles alliances stratégiques en cas d'agression, par la mise à nu des objectifs cachés sionistes, par la nouvelle vision de la communauté internationale sur les conflits du Moyen-Orient. Il s'agit, pour les Arabes, d'un moment historique qui leur est particulièrement favorable. Ils peuvent commencer pour la question palestinienne - en attendant la restructuration totale la «Ligue arabe» qui a montré ses limites depuis sa création en 1945 - par chercher un cadre de concertation et d'actions plus dissuasifs et plus contraignants envers les supporters d'Israël. Etudier rapidement la riposte de se retirer de toutes négociations dites de «paix» qui, comme le monde le constate, ne sont plus crédibles. Les dernières proposées, acceptées pour la énième fois par les Arabes et ‘torpillées'
par Israël en sont la preuve récente. Soutenir et intégrer l'Iran dans la stratégie de riposte. Lier les intérêts économiques des Etats Unis et de certains pays Européens dans la région au règlement définitive du problème palestinien. Si l'opiniâtreté de la Libye envers les USA et la Suisse a donné des résultats qu'elle en serait l'aboutissement si les pays arabes s'y engagent de concert ? Les positions fermes du leader libyen ne sont farfelues que pour ceux qui acceptent l'humiliation ! Le monde ne pourra que comprendre et admettre tout ce qui vise à faire cesser l'esprit belliqueux, expansionniste et entêté du sionisme. Pour le président de J-Street (un nouveau lobby juif Américain, anti-AIPAC, qui soutien Obama dans sa vision du Moyen-Orient) «les actions provocatrices d'Israël non seulement minent les négociations, mais affaiblissent la crédibilité des États-Unis dans une région d'intérêt vital pour la sécurité nationale». Il y a aussi un autre lobby puissant qui semble se manifester par des signes montrant ne plus vouloir lancer ses soldats dans de nouvelles aventures aux conséquences désastreuses.
Il s'agit de l'armée américaine. En mettant leurs pouvoirs économique, financier et politique contre le régime sioniste ; comme option de défense légale, les choses changeront fondamentalement au Moyen-Orient. Les pays arabes, acteurs déterminants dans le processus, doivent admettre l'impossible solution avec le sionisme et rejoindre le camp de la résistance pour y unir leur puissance et se défaire de cette crainte illusoire que leur inspire l'occident. Au fond, quel est le meilleur choix que de se fier à son peuple et le suivre pour les questions existentielles avec l'assurance d'être soutenu ou compter sur un “protecteur” versatile réagissant selon ses seuls intérêts et qui vous abandonne à la moindre occasion ? Dans notre cas, la résolution du problème palestinien est la question vitale. Si cette option devait être retenue, le conflit israélo-palestinien et par extension israélo-arabe serait définitivement clôs et l'idéologie sioniste arriver, avant terme, au bout de son évolution historique; c'est-à-dire tomber à l'instar de tous les régimes totalitaires que l'histoire humaine a connus. Au cours d'une interview par Frank Barat du magazine américain Counterpunch du 6 juin la question suivante a été posée : «…Pensez-vous que l'appétit d'Israël pour la guerre pourrait éventuellement mener à son auto destruction ? » ; la réponse de Chomsky est catégorique : «j'ai écrit il y a des décennies que ceux qui s'appellent «supporters» d'Israël sont en réalité des supporters de sa dégénérescence morale et de sa probable destruction suprême. Je crois également depuis des années que le choix clair fait par Israël de l'expansion au lieu de la sécurité, depuis qu'Israël a refusé la proposition de Sadate d'un traité de paix complet en 1971, pourrait bien mener à cette conséquence.» Il est rapporté dans une étude qu'aurait mené la CIA «un déplacement inexorable de la solution à deux États vers une solution à un Etat… dans les deux décennies prochaines». L'étude prévoit le retour des réfugiés palestiniens dans les territoires occupés et l'exode de deux millions d'Israéliens au cours des quinze prochaines années. «Il y a plus de 500.000 Israéliens qui ont des passeports américains», a déclaré l'avocat Franklin Lamb, ajoutant que ceux qui n'en n'ont pas, ont déjà fait la demande. Il précise aussi : «Je pense donc que, au moins pour la population en Israël, c'est écrit sur le mur...ce qui suggère que l'histoire rejettera tôt ou tard l'entreprise coloniale». Nous terminons sur un avis tiré du compte-rendu de Théodor Herzl, considéré plus tard comme le père du sionisme, à un certain Daniel qui encourageait les juifs à immigrer en Israël: «Le bon Juif Daniel veut retrouver sa patrie perdue et réunir à nouveau ses frères dispersés. Mais, sincèrement, un tel Juif doit savoir qu'il ne rendrait guère service aux siens en leur rendant leur patrie historique. Et si un jour les Juifs y retournaient, ils s'apercevraient dès le lendemain qu'ils n'ont pas grand-chose à mettre en commun. Ils sont enracinés depuis de longs siècles en des patries nouvelles, dénationalisés, différenciés, et le peu de ressemblance qui les distingue encore ne tient qu'à l'oppression que partout ils ont dû subir» (cité dans Petite Histoire des Juifs de Jérôme et Jean Tharaud.)