lundi 28 septembre 2009

Kassovitz a la haine et le fait savoir

Dimanche, 27 septembre 2009 :

Kassovitz a la haine et le fait savoir

Coup de boule de Mathieu Kassovitz, l‘homme qui a brisé la loi du silence sur le 11-Septembre. Traité de négationniste, l’acteur-réalisateur tient tête en déposant plainte pour diffamation publique à l’encontre de quatre médias dont l’Express et le Journal du Dimanche. En exclusivité, Oumma vous révèle l’identité des deux autres.

La caravane est passée et les nouveaux chiens de garde n’ont pas manqué d’aboyer. La semaine dernière, dans l’émission Ce soir ou jamais de Frédéric Taddeï, le réalisateur de La Haine, Mathieu Kassovitz, estimait « obligatoirement questionnable » la version officielle du 11-Septembre après avoir dénoncé les expéditions guerrières et la « diabolisation de l‘Islam » qui avaient suivi les attentats. Au lendemain de ses déclarations, ô combien politiquement incorrectes, le trublion a été dépeint en dangereux complotiste par divers journalistes à la plume assassine, peu soucieux des nombreuses zones d’ombre de l’affaire.

Le pompon de l’esbrouffe a été remporté par Renaud Revel, rédacteur en chef de l’Express, qui n’avait pas hésité -c’est dans l’air du temps- à comparer le comédien engagé à l’historien Robert Faurisson. Assimiler le descendant d’une famille de déportés, et parrain du collectif Devoirs de mémoire, à un négationniste patenté, voilà qui ne manque pas de sel. Cet amalgame abject consistant à mettre sur un même plan l’analyse critique du récit politico-médiatique du 11-Septembre et la négation de la Shoah a régulièrement d’illustres défenseurs parmi les faiseurs d’opinion, tel le directeur de Libération, Laurent Joffrin, qui a repris à son compte la même escroquerie intellectuelle lors d’une interview accordée à une radio suisse.

Propagandistes contre conspirationnistes

Se rendant sans doute compte de sa bévue, Revel a tenté, par la suite, de relativiser, au micro de l’expert en investigation, Jean-Marc Morandini, le révisionnisme imputé à Kassovitz, en affirmant qu’il n’était pas, certes, comparable à celui relatif à la seconde guerre mondiale. Trop tard : Revel sera bel et bien poursuivi en justice. On remarquera pour l’occasion la gêne de son hebdomadaire incriminé sur le sujet, l’Express, qui a d’abord relayé vendredi à 18h l’information AFP du dépôt de plainte de manière neutre, avant de pondre, une heure plus tard, un autre papier plus orienté, sous la rubrique intitulée « conspirationnisme », où la différence de ton apparaît dès le titre de l’article : après avoir indiqué dans sa première version de l’info que Kassovitz « poursuit en diffamation », l’Express rectifie subtilement le tir en titrant dans le second papier : « S’estimant diffamé, Kassovitz contre-attaque ». Quel paranoïaque, décidément, ce Kassovitz, à « s’estimer » diffamé pour de telles peccadilles…

Quant à la médaille de la médiocrité journalistique, nulle hésitation : le second heureux élu à la poursuite judiciaire se nomme Lilian Massoulier, auteur d’un blog sur le site du Journal du Dimanche. Ce délicat chroniqueur l’accusait, ni plus ni moins, que de « redonner des couleurs à Goebbels » en raison de l’affirmation, déclarée à l’antenne, de Kassovitz pour qui l’adage associé à la propagande nazie, « plus le mensonge est gros, plus il passe », pouvait éventuellement s’appliquer au récit conventionnel des attentats du 11-Septembre. Le JDD, ayant saisi depuis l’ampleur de la gaffe commise par leur scribouillard, a fait retirer l’article mais une capture d’écran du papier délictueux est toujours visible sur Internet.

Facebook, plus fort que l’AFP

La nouvelle d’un dépôt de plainte à l‘encontre de l‘Express et du JDD, annoncée de source judiciaire, a été publiée par l’AFP vendredi vers 16h. Mais cette information circulait déjà la veille, au soir, sur le web, à travers certains sites : en effet, le réalisateur avait annoncé en primeur sur sa page Facebook, jeudi dès 19h, qu’il « poursuit en justice 4 journalistes et leur média pour diffamation ». Ses 600 amis sur le fameux site de réseau social ont donc appris, avant les rédactions, la contre-attaque de Kassovitz. Depuis la diffusion de l’entretien de Taddeï, celui qui « s’estime diffamé », pour reprendre l’expression fallacieuse de l’Express, n’avait pas fait de commentaire dans la presse sur ses déboires.

Par contre, il a régulièrement utilisé Facebook pour exprimer à ses amis et fans tout le mal qu’il pensait des médias, coupables à ses yeux d’incompétence et de légèreté sur le 11-Septembre. A la date du 20 septembre, il défiait ainsi « n’importe quel journaliste et média de pouvoir prouver de façon précise et claire que la version officielle de la commission 911 est la vérité », avant d’ajouter, excédé, à l’adresse des journalistes : « Faites votre travail au lieu de baver sur ceux qui le font à votre place. Vous êtes des lâches sans éthique et sans morale ». Une rancoeur vigoureuse et ancienne : Kassovitz complète le propos sur sa page Facebook, indiquant qu’il avait « déjà dénoncé » les médias en 1997 avec son film Assassin(s) et qu’il continue, « aujourd’hui encore ». Seuls Frédéric Taddeï et Eric Zemmour défendront publiquement, au sein de la profession, le droit au doute exprimé par le réalisateur.

Au bal de l’outrance

L’avocat de Mathieu Kassovitz, William Bourdon, a fait également savoir à l’AFP que deux nouvelles plaintes allaient suivre dans les prochains jours. Contacté directement, le réalisateur a consenti à dévoiler à l’auteur de ces lignes, avant les autres « journalistes officiels » dont il se méfie particulièrement, une partie du mystère : les deux autres médias dans le collimateur sont France 5 et France Info. Après les groupes privés (Express-Roularta et JDD-Lagardère), c’est donc au service public d’être à son tour poursuivi en justice pour diffamation. Démarche rarissime, et courageuse de la part d’un artiste, également producteur, dont les contrats et la promotion peuvent souvent dépendre du bon vouloir de France Télévisions ou de Radio France.

Sur la chaîne France 5, censée être dédiée à l‘éducation et au savoir , c’est la chroniqueuse Nathalie Lévy qui avait, effectivement, fait tout en finesse et en pédagogie, dans l’émission C à vous, par l’usage de ces mots : « Kassovitz en Faurisson du 11-Septembre, ça fait froid dans le dos, quand même ! ».

La bêtise odieuse de certains commentateurs provoque parfois le même effet glacial au niveau de l‘échine…Lors de ce débat de pacotille, s’est illustré un autre coupeur de têtes, Nicolas Poincaré, possédé par l’esprit inquisiteur de Torquemada et décidément acharné contre Kassovitz, puisqu’il a réitéré son verbiage offensif dans une émission matinale diffusée sur France Info et présentée par David Abiker, à la fin de laquelle il poussera l‘ignominie jusqu’au bout. En digne émule de Joseph McCarthy, il conclura sa diatribe en s’en prenant sournoisement au responsable de l’entretien détonant, Frédéric Taddeï, accusé sans vergogne de connivence idéologique avec le réalisateur. A noter qu’Abiker, qui reproche, de manière saugrenue, au réalisateur d’avoir mis « en débat la réalité du 11-Septembre » aura, lui aussi, utilisé sa page Facebook pour commenter le sujet du jour et caricaturer Mathieu Kassovitz, avec le recours au langage pathologique, se gaussant du « cas-sovitz »…Sur la même station de radio, Patrice Bertin, l’ex-patron de la rédaction de France Inter, n’a pas hésité, pour sa part, à traiter Kassovitz de « révisionniste », allant jusqu’à faire une allusion, à peine voilée, à Jean-Marie Le Pen et son « point de détail ».

MediaDelirium Tremens

Le délire n’a plus de limites sur certaines antennes. Sur Europe 1, le chroniqueur Frédéric Bonnaud, en tandem loufoque avec Jean-Marc Morandini, a développé le plus sérieusement du monde sa propre théorie du complot selon laquelle l’interview de Kassovitz par Taddeï était en réalité, tenez-vous bien, un coup monté pour faire de l’audience à l’antenne et du buzz sur le web. La station Lagardère comme dernier refuge d’une nouvelle espèce de conspirationnistes radiophoniques, qui l’eût cru ?

Au-delà de ce lynchage médiatique, récurrent dès qu’une personnalité publique revendique l’exercice du doute méthodologique sur le déroulement des attentats de Manhattan et du Pentagone, il sera intéressant d’observer l’évolution de la procédure judiciaire inaugurée avec aplomb par Mathieu Kassovitz. Si la diffamation est reconnue, une jurisprudence en la matière sera établie, libérant la parole critique sur le sujet tabou ; à l’inverse, si la plainte devait être rejetée, il est à craindre que l’omerta ne se renforce, diabolisant davantage quiconque osera pointer du doigt les multiples incohérences et anomalies relatives à la mythologie officielle du 11-Septembre.

Derrière le bras de fer qui alimentera la rubrique people, il en va surtout de la liberté d’expression en France, de ses bastions de résistance comme de sa trahison permanente par ceux, en première ligne, qui sont censés pourtant la défendre : les journalistes. « C’est l’histoire d’une société qui tombe et qui, au fur et à mesure de sa chute, se répète sans cesse pour se rassurer : jusqu’ici, tout va bien, jusqu’ici, tout va bien », pourront-ils également clamer, à l’instar du narrateur du film La Haine, qui concluait la scène culte par ces mots : « Ce qui compte, c’est pas la chute…C’est l’atterrissage ». Les effondrements du World Trade Center n’ont pas fini de causer leur ravage.

Source : Hicham Hamza sur Oumma.com

Israël, vers un renversement d’alliance ?

Dimanche, 27 septembre 2009 :: Christian Bouchet
Israël, vers un renversement d’alliance ?

Selon un récent sondage du Jerusalem Post seuls 4% des Israéliens estiment que le nouveau président américain Barack Obama mène une politique qui leur soit favorable et un peu plus de la moitié des personnes (51%) interrogées dans le cadre de ce sondage pensent que la nouvelle administration américaine est « plus pro-palestinienne que pro-israélienne », 35% estimant qu’elle est neutre. Ces résultats sont à mettre en regard avec ceux d’un autre sondage effectué durant la présidence de George Bush. 88% des Israéliens considéraient alors l’administration Bush comme pro-israélienne, 7% la jugeaient neutre et 2% l’étiquetaient comme « pro-palestinienne ».

Si la politique suivie par Barack Obama au Proche-Orient, depuis son accession à la présidence, agace les israéliens de la rue, il va sans dire que dans les milieux diplomatiques et militaires du pays l’inquiétude est encore plus grande. Si aucune rupture inéluctable n’est encore survenue, certains analystes de l’État sioniste pensent cependant que la situation peut notablement s’aggraver et conduire à un dangereux isolement d’Israël sur la scène internationale.

D’où la volonté de certains des officiers généraux de Tsahal, parmi les plus influents, de mettre en place des plans d’action en direction des deux autres grands – la Chine et la Russie – en vue de diversifier les alliances stratégique du pays.

Les relations économiques et militaires entre les Chinois et les Israéliens ne sont pas récentes. Elles ont par contre toujours été caractérisées par une extrême discrétion et comme le relate un document de la Chambre de Commerce France Israël « Pour connaître réellement se qui se passe entre les deux pays il faut posséder en Israël le plus haut niveau sécuritaire. Les israéliens ne veulent pas que leurs alliés américains en sachent trop. » Cependant, de temps à autre un article, en apparence anodin, paraît sur cette coopération anonyme : une nouvelle ligne régulière de EL-AL qui ouvre entre les deux pays; une
visite de militaires Chinois à Jérusalem; une déclaration de l’Ambassadeur Chinois en poste à Tel-Aviv dans un magazine; une visite officielle de généraux israéliens à Pékin…

Cependant, si la coopération bi-nationale est bien réelle, elle ne semble concerner encore que des aspects économiques, le meilleur exemple en étant l’accord de coopération de 200 millions de dollars qu’a signé, en 2008, le gouvernement de la province chinoise de Jiangxi avec Israël. On sait aussi qu’Israël attire de plus en plus de firmes multinationales chinoises spécialisées dans le domaine de la construction et des infrastructures et que la Chine et Israël réalisent ensemble un courant d’affaires de 4,5 milliards de dollars, dont une part notable concerne des marchés de ventes d’armes, secteur dans lequel la Chine est l’un des trois principaux acheteurs d’Israël.

Si l’importance des relations économique avec la Chine est grande, au niveau diplomatique c’est cependant vers la Russie que regardent les militaires israéliens afin de conclure une alliance alternative.

Leur meilleur allié dans cette affaire est Avigdor Liberman, le très contesté ministre des Affaires étrangères d’origine russe. Sa stratégie est transparente : construire une alliance profonde avec son pays natal et dans la foulée faire passer l’alliance USA-Israël au second rang. En cela, il est aidé par un phénomène démographico-sociologique particulier : le million de juifs russes qui a émigré en Israël dans les années 1990 détient de plus en plus de responsabilités gouvernementales et compte maintenant des représentants au cœur de l’appareil d’État. Un nombre important d’entre eux ont gardé des liens familiaux ou affectifs avec la Russie et se sentent mille fois plus proche d’elle que des USA, ils sont donc extrêmement favorables à la mise en oeuvre d’une coopération politique, technologique et militaire solide entre leur pays de naissance et leur pays d’élection.

Ce n’est donc pas du tout par hasard que Shimon Péres s’est rendu en août à Moscou. Ce n’est pas non plus par hasard qu’il y a abordé des sujets auxquels les américains ont toujours été très hostiles (achat d’armement, transfert de technologie et de savoir-faire israélien vers la Russie dans des domaines sensibles : drones, avionique, nanotechnologie, nucléaire, etc.)

Si des accords venaient à être conclus, toute la région y gagnerait sans aucun doute en stabilité car les bonnes relations qu’entretiendrait alors Moscou avec la Syrie, l’Iran et … Israël, seraient de nature à modifier notablement la donne au Proche-Orient. Cela réduirait à néant le projet d’un « Nouveau Moyen-Orient », feuille de route militaire yankee au Moyen-Orient à laquelle le Département d’État n’a pas totalement renoncé et qui consiste à créer un champ d’instabilité, de chaos, et de violence, s’étendant du Liban, de Palestine et de la Syrie, à l’Irak, au golfe Persique, à l’Iran et aux frontières de l’Afghanistan tenu par l’OTAN permettant de redessiner la carte du Moyen-Orient en fonction des besoins et objectifs géostratégiques de l’Oncle Sam.

C’est ce que crains, bien sur, le Département d’État. Et c’est, vraisemblablement, ce qui explique que la police israélienne a très récemment clos une enquête qui durait depuis trois ans et recommandé l’inculpation d’Avigdor Lieberman pour fraude, obstruction à la justice, harcèlement et blanchiment d’argent… Alors que dans le même temps la presse de « gauche » se déchaîne d’une manière hystérique contre lui car il a eu l’outrecuidance d’exiger – ce qui semble pourtant la moindre des choses – que tous les candidats au poste de diplomate aient effectué leur service militaire…

Il n’y a pas, en effet, qu’en Europe que le parti américain compte des auxiliaires zélés, et on ne manque pas de petits Quisling à Tel-Aviv comme à Paris ou à Bruxelles.

L'occupation augmente ses escalades militaires contre la Bande de Gaza

[ 27/09/2009 - 12:08 ]
Gaza – CPI

Les forces de l'occupation ont augmenté leurs escalades militaires contre la Bande de Gaza, en ciblant plusieurs régions, mais sans qu'aucune victime ne soit enregistrée.

Des sources locales ont dit, le dimanche matin 27/9, au centre Palestinien d'information que l'artillerie sioniste a lancé plusieurs obus sur une région vide, à l'est de la ville de Dir Balah, au milieu de la Bande de Gaza.

Les sources ont affirmé que l'artillerie sioniste a lancé, la nuit dernière, de nombreux obus sur diverses régions de Beit Lahia et Jabalia, au nord de la Bande de Gaza, au moment où les vedettes sionistes ont ouvert le feu de leurs armes lourdes sur les barques des pêcheurs palestiniens, au nord de la Bande de Gaza.

Elles ont ajouté que des forces spéciales sionistes accompagnées par plusieurs blindés militaires ont envahie la colonie évacuée de Doughit, au nord-ouest de la ville de Beit Lahia, où elles ont ouvert le feu sur les maisons résidentielles.

Les forces occupantes avaient ouvert le feu, hier samedi 26/9, contre les citoyens qui participaient au cortège funèbre de 3 martyrs des Sarayas d'al-Qods, la branche militaire du mouvement du Djihad islamique, en blessant 17 personnes dont des enfants.

Hamas appelle à une nouvelle Intifada pour répondre à l'incursion sioniste dans la mosquée d'al-Aqsa

[ 27/09/2009 - 18:07 ]
Gaza – CPI

Le leader au mouvement du Hamas au nord de Gaza, Mohamed Abou Ashkar, a appelé tous les palestiniens en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et les territoires Palestiniens occupés en 1948, à déclencher une nouvelle Intifada contre l'occupation sioniste et ses colons en réponse aux agressions des groupes sionistes qui ont envahi, ce matin dimanche 27/9, les esplanades de la sainte mosquée d'al-Aqsa.

Dans une déclaration de presse écrite dont le centre Palestinien d'information a reçu une copie, Abou Askar a annoncé, le dimanche 27/9, que le mouvement du Hamas va organiser des marches de colère dans toutes les régions de la Bande de Gaza après la prière d'al Asr et d'al Maghreb en réponse aux appels d'aides lancés à partir de la mosquée sainte d'al-Aqsa.

Il a ajouté :"nous appelons la nation arabe et islamique à défendre la mosquée sainte d'al-Aqsa et finir leur silence avant la démolition de la mosquée, ainsi que les Palestiniens des territoires occupés en 1948 à se diriger vers la mosquée d'al-Aqsa pour faire face aux agressions sionistes.

Le leader palestinien a adressé un message aux factions palestiniennes en les rappelant que l'unité est le seul choix pour faire face aux tentatives sionistes qui ciblent nos territoires et nos lieux saints.

De son côté, le porte-parole du mouvement Hamas, Dr. Sami Abou Zouhri a averti, le dimanche 27/9, dans un communiqué dont le centre palestinien d'information a reçu une copie, des escalades sionistes en portant l'occupation responsable des conséquences et développements de ces agressions.

Il a considéré que l'incursion sioniste dans les esplanades de la mosquée sainte d'al-Aqsa est le résultat des rencontres à New York entre le président américain, Barack Obama, ainsi que le président sortant de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas et le premier ministre sioniste, l'extrémiste, Benjamin Netanyahu.

Un expert politique turc : l'invasion sioniste à al-Aqsa est un signe de grand danger

[ 27/09/2009 - 18:38 ]
Istanbul – CPI

L'expert turc aux affaires d'al-Qods et de la mosquée sainte d'al-Aqsa, Dr. Ahmed Faroul, a averti des incursions des groupes extrémistes sionistes dans les esplanades de la mosquée sainte d'al-Aqsa, en déclarant que cette incursion n'est qu'une expérience en vu de commencer d'autres pas plus dangereux, durant les heures et jours prochains.

Il a appelé les habitants d'al-Qods et des territoires occupés en 1948, ainsi que toute personne qui peut se diriger vers la mosquée d'al-Aqsa, à intensifier leur existence dans la mosquée sainte pour faire face aux attaques sionistes probables.

Dr. Faroul a condamné, le dimanche 27/9, dans une déclaration de presse, la position arabe et islamique, ainsi que leur silence envers les agressions sionistes contre la mosquée d'al Aqsa, en déclarant que ce silence est le résultat des intentions de plusieurs pays arabes à normaliser leurs relations avec l'entité sioniste, en échange des propagandes de la direction américaine concernant l'arrêt de la colonisation sioniste.

Il a ajouté que la question d'al Qods et d'al-Aqsa sont une cause pour tous les musulmans et que cette mosquée sainte appartient à tous les musulmans, en soulignant que les sionistes ont exploité le silence du monde arabe et islamique pour attaquer la ville occupée d'al-Qods et la mosquée sainte d'al-Aqsa.

L'expert turc a dit que les extrémistes sionistes se préparaient, depuis plusieurs jours, pour envahir la mosquée sainte d'al-Aqsa, en rappelant l'appel, d'hier samedi 26/9, d'Ekrima Sabri aux habitants d'al-Qods pour se diriger vers la mosquée sainte d'al-Aqsa et la défendre devant les agressions sionistes.

"Comment les pays arabes peuvent-ils normaliser leurs relations avec l'entité sioniste alors que l'occupation sioniste continue ses agressions sauvages contre les lieux saints", s'est interrogé l'expert turc en déclarant que cette position a encouragé les sionistes d'envahir la mosquée sainte d'al-Aqsa.

Dr. Faroul a appelé l'organisation de la conférence islamique à jouer son rôle pour soutenir et protéger la mosquée sainte d'al-Aqsa, en disant que cette organisation a été créée après l'incendie d'al-Aqsa pour adopter la question de la Palestine et d'al-Qods.

L'occupation exploite les rencontres politiques pour couvrir ses crimes contre les palestiniens

[ 27/09/2009 - 19:09 ]
Gaza – CPI

Le premier ministre palestinien, Ismaïl Haniyeh, a affirmé que les attaques de l'occupation contre la mosquée sainte d'al-Aqsa et la ville occupée d'al-Qods, ainsi que la guerre sioniste contre les civils et les résistants dans la Bande de Gaza représentent une dangereuse escalade, tout en soulignant que l'occupation israélienne exploite les rencontres politiques et les négociations secrètes comme une couverture pour perpétrer d'autres crimes contre les palestiniens.

Haniyeh a ajouté, le dimanche 27/9, que l'escalade sioniste contre al-Qods, al-Aqsa, en Cisjordanie et la Bande de Gaza ne poussera jamais le peuple palestinien à renoncer à ses droits légaux et que l'ennemi sioniste ne pourra jamais casser sa volonté pour qu'il abandonne son droit à la légitime défense et à la résistance contre l'occupation.

Il a poursuivi que les palestiniens ont confirmé qu'ils n'abandonneront jamais l'héritage de la nation, lorsqu'ils ont protégé la mosquée sainte d'al-Aqsa devant les forces occupantes et les groupes de colons sionistes, tout en appelant l'autorité de Ramallah à permettre aux Palestiniens en Cisjordanie d'exprimer leurs sentiments et protéger la mosquée d'al Aqsa pour faire échouer les plans sionistes qui visent à judaïser al-Qods.

Erdogan défend la Bande de Gaza et la cause palestinienne à New York

Leila Mazboudi

27/09/2009
Une fois de plus, c'est Erdogan le turc qui est monté à la tribune pour défendre la cause du peuple palestinien. En visite à New York pour participer aux réunions de l'Assemblée générale, le Premier ministre n'a eu de mots que pour cette cause.
Révélant que son pays allait exercer des pressions sur le Conseil de sécurité pour discuter le rapport publié par la commission d'enquête supervisé par le juge sud-africain Richard Goldstone qui a accusé Israël d'avoir perpétré des crimes de guerre et des actes passibles d'être des crimes contre l'humanité lors de la dernière offensive menée contre la Bande de Gaza.

Erdogan qui, selon le site palestinien en ligne Arabs 48, s'exprimait pour des médias américains à New York a déclaré que " la Turquie estime qu'il faudrait sans aucun doute discuter de cette question au Conseil de sécurité pour demander des clarifications des différentes parties concernées, en vue de déceler les coupables et de les punir".

Le haut responsable turc avait évoqué longuement la question de la Bande de Gaza durant l'allocution qu'il a prononcée devant l'Assemblée générale, s'indignant contre " l'aggravation de la tragédie humaine dans cette région alors que les promesses qui ont été tenues ne sont nullement respectées".

" Notre responsabilité et notre conscience humaine nous incombent de mettre fin à cette tragédie et de réaliser un climat de paix" a-t-il expliqué, rappelant que la dernière offensive israélienne contre la bande de Gaza a tué plus de 1.400 palestiniens, dont une grande partie des femmes et des enfants, et dénonçant le recours par l'armée israélienne au phosphore blanc, et la destruction de toute l'infrastructure de la Bande.

Regrettant le non respect des engagements tenus par la Communauté internationale à la Conférence de Sharm el-Sheikh d'accorder des milliards de dollars pour la reconstruction de la Bande de Gaza, Erdogan a signalé que les Gazaouis vivent toujours dans des tentes et n'ont pas accès à l'eau potable.
" Une fois de plus, Gaza est abandonnée à son sort. Après les destructions qu'elle a subies, Israël refuse toujours de lui permettre d'importer des produits de constructions" a-t-il regretté.


Selon le Premier ministre turc, la cause palestinienne ne peut être résolue en acceptant seulement les conditions de la partie israélienne:" le règlement de la cause palestinienne est l'un des plus grands obstacles à la paix régionale et mondiale, et il n'est possible qu'au cas où tous les acteurs sont traités de façon équitable et juste", a-t-il assuré, insistant sur le droit du peuple palestinien à la liberté et à la paix.
Il a affirmé que la Turquie s'intéresse de près au règlement du conflit palestino-israélien à la base de la solution des deux états qui vivent côte à côte en paix et sécurité, estimant que l'unité nationale palestinienne accélèrera l'opération d'édification de l'état palestinien indépendant, et assurant que la Turquie soutient et soutiendra toujours le peuple palestinien.
Concernant la Syrie, Erdogan l'a qualifiée de pays important qui peut jouer un rôle important dans la quête de la paix dans la région.
Le mois de février dernier, lors du forum économique de Davos, survenu après l'offensive israélienne contre la bande de Gaza, baptisé " Plomb durci", le Premier ministre turc avait tenu tête au président israélien Shimon Peres, accusant son entité de commettre des massacres contre le peuple palestinien. Et ce en présence du président de la ligue arabe, Amr Moussa qui n'a rien soufflé.

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=104776&language=fr

Texte analytique à propos du rapport Goldstone

le 27.09.2009

es couloirs du Palais des Nations à Genève sont, depuis quelques jours, maintenus sous haute sécurité, ainsi que cela avait été le cas lors de la conférence de suivi du processus de Durban en avril dernier.

Les ONGs accréditées ne pourront avoir qu'au mieux deux participants, qui devront, dès 8 heures du matin, tenter de se procurer le laisser-passer.

Pourquoi un tel déploiement de forces de sécurité? Que craint le Conseil des Droits de l'Homme?

La mission, à qui l'ancien Président du Conseil des droits de l'homme, Martin Ihoeghian Uhomoibhi, avait demandé un rapport d'enquête à propos de l'agression commise par l'armée israélienne contre Gaza, entre décembre et janvier 2009, va remettre officiellement son rapport à ce même Conseil.

Ce rapport, qui va au-delà de l'agression elle-même puisque sont interrogés l'ensemble des mécanismes de la colonisation dont le blocus imposé à la population de Gaza, depuis 2006 analyse l'ensemble des conséquences de cette agression pour les populations palestinienne et israélienne. Se trouve bien établie la responsabilité pénale des auteurs des crimes de guerre, voire des crimes contre l'humanité. Il est regrettable que la mission n'envisage les crimes contre l'humanité que comme une possibilité, alors que de nombreux experts en droit international ont considéré que de tels crimes étaient imputables aux responsables israéliens.

La mission considère, par la façon dont elle pose la question, que les factions armées palestiniennes doivent être abordées sur le même plan que l'armée et les responsables israéliens. Cette approche ne tient pas compte du fait que les factions armées palestiniennes ne sont pas une armée d'occupation et d'agression. La question de la nécessité et de la proportionnalité dans l'usage de la force ainsi que celle des attaques indiscriminées ne peut être imputée à la résistance palestinienne. La mission, même si elle contextualise l'agression de Gaza dans l'occupation subie depuis 1967, ne souligne pas assez clairement qu'il y a un agressé et un agresseur.

Cette précision est importante. Il faut regretter qu'elle ne soit pas plus explicite, d'autant que le rapport rend parfaitement responsable l'armée israélienne d'intention et de planification compte tenu de sa performance technologique qui en fait une des meilleures armées au monde, si ce n'est la meilleure et qui comme telle avait tous les moyens nécessaires pour éviter de bombarder des zones dans lesquelles se trouvait la population civile.

A propos de la stratégie employée par cette armée, la mission a, à plusieurs reprises, rappelé les opérations et les tactiques employées par les forces armées israéliennes lors de la guerre de 2006 contre le Liban. Ce parallèle n'est pas inintéressant et montre bien que cette armée refuse d'utiliser tout autre stratégie que celle de la politique de la terre brûlée et du fait accompli au prétexte d'un droit à la légitime défense basé sur la loi de la jungle et non sur la Rule of Law..

Mais le rapport n'évacue pas le fait que les factions armées palestiniennes, en envoyant des rockets et des tirs de mortier sur la population civile israélienne, sont responsables -au sens entendu par le statut de la Cour pénale internationale- de crimes de guerre.

Un des points importants de ce rapport, qui redit fermement le droit du peuple palestinien à sa souveraineté basée sur le droit des peuples à l'autodétermination, est le fait que les rapporteurs demandent au Conseil de Sécurité que tout ce qui concerne la situation en Palestine -du côté israélien comme du côté palestinien- soit abordée à la lumière du Chapitre 7 de la Charte des Nations unies.

Ce rapport rappelle avec force l'importance de l'avis consultatif de la CIJ à propos de la construction illégale du mur à propos de la responsabilité des Etats Parties aussi bien à la 4ème Convention de Genève qu'au Statut de Rome en ce qui concerne leur obligation de faire respecter le droit humanitaire international et le droit international.
Pour que tout ce qui est pointé par la mission d'enquête et dénoncé comme autant de crimes de guerre, il est à espérer que ce rapport permettra que le droit des Palestiniens à la justice soit enfin reconnu, que les responsables israéliens des crimes de guerre soient traduits en justice et jugés.
La mission en consacrant les nombreuses violations dont ont été victimes les Palestiniens de Gaza ouvre la possibilité pour une enquête internationale qui pourrait être une des bases, si la communauté internationale se décide à donner des suites pénales à ces violations.

Espérons, pour la lutte contre l'impunité -seule garantie de la paix et de la sécurité internationales-, que mardi 29 septembre les membres du Conseil des Droits de l'Homme manifesteront la volonté politique de voir adopté ce rapport de façon à ce que les recommandations soient transmises tant au Secrétaire général de l'ONU qu'au Conseil de Sécurité et que celles concernant l'Assemblée génarale et le Procureur de la Cour pénale internationale soient mises en place le plus rapidement possible.
Espérons que les tentatives de délégitimation du travail de la mission du Conseil des Droits de l'Homme échoueront et que la communauté internationale prendra pour une fois ses responsabilités à l'égard du peuple des Nations en conformité avec la Charte de l'ONU.

Mireille Fanon-Mendès France
26 septembre 2009

Clinton demande l’aide des alliés arabes de Washington

28/09/2009
La diplomatie américaine veut que les alliés arabes des États-Unis s'impliquent pour aider à la reprise des négociations au Proche-Orient, a indiqué samedi le département d'État. La secrétaire d'État Hillary Clinton a défendu ce point de vue lors d'une rencontre, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, avec ses homologues des six monarchies pétrolières du Golfe (Conseil de coopération du Golfe, CCG), auxquels se sont ensuite joints les ministres irakien, jordanien et égyptien.
« Nous voudrions voir des signes tangibles montrant le sérieux avec lequel les Arabes voient le processus (de paix), afin d'aider à établir en Israël le climat politique adéquat pour les négociations », a déclaré Jeffrey Feltman, secrétaire d'État adjoint chargé du Proche-Orient. Selon M. Feltman, les États-Unis espèrent que ces pays, tous proches alliés de Washington, trouveront aussi « un moyen de soutenir le président (palestinien) Abbas et son équipe quand ils iront négocier ». Le diplomate a dit souhaiter notamment un « soutien budgétaire » des pays du CCG aux efforts de construction d'un État palestinien. Les ministres réunis autour de Mme Clinton « expriment leur espoir de progrès rapides vers la reprise de négociations entre les Israéliens et les Palestiniens », a indiqué le département d'État dans un communiqué publié à l'issue de la réunion. Ils se sont « félicités » du discours du président Barack Obama à l'ONU, dans lequel il appelait une nouvelle fois à la reprise des négociations sans conditions préalables entre Israéliens et Palestiniens.
Prenant la parole dans une autre instance samedi, l'Assemblée générale de l'ONU, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmad Aboul Ghait, a accusé Israël de ne pas faire preuve de la volonté politique nécessaire pour engager des négociations de paix sérieuses avec les Palestiniens. « Tout au long de cette année, Israël a démontré qu'il n'avait pas la volonté politique nécessaire pour s'engager dans des négociations sérieuses et crédibles afin de parvenir à un règlement final du conflit », a-t-il dit. M. Aboul Ghait a estimé « qu'un travail intense » allait être nécessaire dans les semaines et mois à venir afin d'obtenir une reprise des négociations de paix. Il a exposé la position égyptienne, exhortant la communauté internationale à « mettre au point une formule pour parvenir au règlement définitif du conflit », et soulignant la nécessité « d'assurer qu'Israël s'engage à cesser toute activité de colonisation dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est ». Le gel des colonisations israéliennes « devrait aller de pair avec la négociation afin de renforcer la confiance des Palestiniens envers les intentions israéliennes », a-t-il ajouté.

« Un combat pour la paix par le droit »

publié le dimanche 27 septembre 2009

entretien avec Jean Claude Lefort, président de l’AFPS
Nouveau président de France-Palestine Solidarité, Jean-Claude Lefort définit ici les objectifs et les méthodes de l’association, qui veut évoluer pour gagner en audience.

Politis : Vous êtes président de France-Palestine Solidarité depuis mai dernier. Comment se porte l’association et, plus généralement, le mouvement de solidarité avec la Palestine en France ?

Jean-Claude Lefort : L’AFPS est la plus importante des associations de lutte et de solidarité avec le peuple palestinien. Sans prétendre à l’exemplarité, notre influence est toutefois liée à une série de facteurs qui nous sont propres : un réseau national de groupes et de militants actifs et très avertis ; une expertise incontestable et qui fait référence, avec des compétences diverses et nombreuses sur la base d’une ligne d’action qui n’est ni fluctuante ni masquée, mais lisible et crédible, et appuyée sur le droit international.

Nous sommes sans ambiguïtés pour la paix par le droit, autrement dit pour la création d’un État palestinien dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, et pour une claire affirmation du droit au retour. Avec la libération des prisonniers, ce sont les paramètres qui peuvent permettre la paix au Proche-Orient et la coexistence dans la sécurité de deux États.

Notre association est donc très sérieuse et solide. Elle gagne en adhérents, mais elle doit aussi évoluer afin de gagner en audience, notamment parmi la jeunesse. Sur la base de l’acquis, nous devons réussir un nouveau départ et trouver une nouvelle jeunesse. Nous y travaillons activement.

Nous avons évidemment des relations fécondes avec d’autres. Nous militons au sein du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens – lequel doit, selon moi, prendre une plus grande place –, ainsi qu’au sein de la Plateforme pour la Palestine.

Nous ne sommes fermés à rien, mais nous voulons nous inscrire dans une démarche de large rassemblement et d’union, et non pas en marge, dans une sorte de « pôle » d’avant-garde éclairée. Cela ne mènerait à rien d’autre qu’à l’isolement et à générer des attitudes contraires à la cause que nous défendons. La question qui nous occupe a besoin du nombre et non de la supposée radicalité de quelques-uns. Est « radical » celui qui rassemble sur une base claire et non celui qui harangue ses vérités contre les autres.

Comment en êtes-vous venu à cet engagement ?

J’ai été député pendant dix-neuf ans avant d’être élu président de l’AFPS. Et, pendant quatorze ans, j’ai été membre de la Commission des Affaires étrangères. La question du conflit du Proche-Orient m’est vite apparue comme centrale pour la stabilité internationale et l’avenir de la planète, en plus de l’injustice insupportable vécue sur place.

Je dois dire que, à part quelques moments d’exception, nos dirigeants – de toute tendance – ont fait preuve d’une telle passivité que leur responsabilité est lourde dans la situation actuelle au bord du précipice. Le droit international est très clair, et la Charte des Nations unies tout autant. Mais ils n’ont rien fait. Combien de fois ne m’ont-ils pas dit : « Vous êtes dans l’erreur, laissez-nous faire. Nous, on sait. » Je constate qu’il n’y a toujours pas d’État palestinien. S’ils étaient sincères, admettons-le un instant, alors c’est un très lourd échec pour eux. Mais ils continuent à ne rien faire. Ils savent, eux, vous comprenez ? Quel mépris pour les réalités ! Alors, sous une autre forme et à un autre endroit, je continue ce combat pour la paix par le droit, combat qui m’apparaît vital.

Quels sont les grands axes de mobilisation que vous souhaitez développer ?

Une des clés pour mettre un terme à la situation au Proche-Orient réside dans la fin de l’impunité dont bénéficie l’État d’Israël. Il faut donc un fort mouvement citoyen français, mais aussi européen et international, pour demander des sanctions. Le rapport de l’ONU sur Gaza est terrifiant et accusateur. C’est un élément majeur qui ne peut qu’accentuer notre engagement total dans la campagne que l’on appelle « Boycott, désinvestissement, sanctions » (BDS). Précisons – car on entretient parfois le flou sur ce point – que cette campagne ne vise pas à nier l’existence d’un État israélien. Elle vise à mettre un terme aux politiques d’occupation, de colonisation, et à toutes les formes d’apartheid abjectes qui en découlent. Je dois souligner que des succès commencent à se manifester.

Les dirigeants israéliens n’ont pas encore tout vu. Puisque le droit international et européen est inappliqué, nous l’appliquerons ! La campagne BDS, c’est le droit mis en action par les citoyens !

Vous avez été très actif dans l’affaire Salah Hamouri, ce jeune Franco-Palestinien emprisonné en Israël sans raison sérieuse. Où en est-on ?

Salah Hamouri, dont le combat a été relayé dans Politis, est le seul Français sur la planète en prison depuis plus de quatre ans pour des raisons politiques. Condamné à sept ans de détention, sur la base d’un dossier vide, pour l’unique raison qu’il refuse l’occupation. C’est plus que son droit, c’est son honneur ! Israël retient plus de 10 000 prisonniers palestiniens dans ses geôles. Pas moins de 750 000 sont allés ou sont en prison depuis 1967. Rapporté à la France, cela ferait 20 millions ! C’est incroyable, mais on ne parle que de Gilad Shalit, qui est le seul soldat israélien kidnappé. Pour Salah, qui n’est « que » français, rien n’est entrepris au niveau de Nicolas Sarkozy, qui admet les vues de la « force occupante » et ne demande pas sa libération pure et simple. De même, il se refuse à recevoir personnellement la famille. C’est « oui » pour Ingrid, Florence, « l’Arche de Zoé », les infirmières bulgares, Clotilde, etc. C’est « non » pour Salah. Un insupportable « deux poids, deux mesures » qui en dit long sur la politique française aujourd’hui dans la région. Mais ce n’est pas fini. Le Comité de soutien regroupe des représentants de toutes les forces politiques françaises. Si Nicolas Sarkozy est devenu autiste, nous allons le soigner… Croyez-moi !

entretien réalisé par Denis Sieffert

publié par Politis

http://www.politis.fr/article8087.html

Un succès, un revers, un discrédit

publié le samedi 26 septembre 2009

Kharroubi Habib
La rencontre à New-York, en marge de l’ouverture de la 64e Assemblée générale de l’ONU, entre Barack Obama, Mahmoud Abbas et Benyamin Netanyahu n’a pas permis de débloquer la voie à une reprise des négociations israélo-palestiniennes. Ce qui constitue un revers flagrant pour le président américain, qui a tenu à ce qu’elle ait lieu malgré l’échec des entretiens préliminaires à sa préparation de son envoyé spécial George Mitchell avec le Premier ministre israélien.

Rien n’a transpiré sur ce que les trois hommes se sont dit, si ce n’est que le président américain a engagé ses interlocuteurs à reprendre le dialogue israélo-palestinien. Même son encouragement est tombé à plat puisque au sortir de la rencontre, le président Mahmoud Abbas a réitéré son refus de cette reprise en se déclarant « intransigeant » sur l’exigence du gel total de la colonisation juive, qui est son préalable côté palestinien.

Mais le plus inquiétant après que cette rencontre eut tourné court est que Barack Obama n’ait pas jugé utile de réaffirmer qu’il maintient la demande américaine de l’arrêt de la colonisation à laquelle Benyamin Netanyahu et les autorités israéliennes opposent une fin de non-recevoir.

N’est-ce pas le signe qu’il est en train, comme ses prédécesseurs, de s’aligner sur le fait accompli israélien ? Si tel est le cas, Barack Obama n’aura pas mis longtemps à contredire les belles promesses qu’il a tenues aux Palestiniens après son investiture. C’est en tout cas Mahmoud Abbas qui verrait sa crédibilité définitivement ruinée. Lui qui a pris le risque de briser l’unité des Palestiniens en tablant sur le soutien américain face à l’intransigeance israélienne.

Pour qu’il puisse en être autrement pour lui, il faudrait qu’après l’échec de cette rencontre new-yorkaise, dont l’entêtement du Premier ministre israélien à refuser le gel de la colonisation juive, le président Obama accomplisse le geste montrant qu’il est déterminé à faire prévaloir la volonté américaine à recourir aux sanctions contre l’Etat hébreu. Ce qui, à considérer le contexte politique intérieur américain, est difficilement imaginable. Obama ne pouvant opter pour cette solution radicale sans risquer de voir le camp de ses adversaires sur le dossier de la réforme de la couverture sociale obtenir le renfort des milieux américains irrévocablement acquis au soutien inconditionnel à l’Etat sioniste et donc réfractaires à toute politique de sanctions à son encontre.

En rencontrant le Premier ministre israélien qui persiste dans son refus-défi sur la question du gel de la colonisation, Barack Obama et Mahmoud Abbas sont les perdants. Le premier, parce que son implication directe dans le dossier n’a pas eu l’effet dégrippant sur la situation gelée du processus de paix. Le second, du fait qu’en ayant accepté de rencontrer Netanyahu sans que ce dernier ait répondu favorablement à l’exigence principale de l’Autorité palestinienne, il montre ainsi sa dépendance sans marge de manoeuvre à l’égard du président américain. Dont tout le monde voit la volonté dans la présence contrainte du président de l’Autorité palestinienne au « show new-yorkais ».

Benyamin Netanyahu y a gagné lui d’apparaître aux yeux de l’opinion israélienne comme un homme d’Etat intransigeant et imperméable aux pressions contre son pays, fussent-elles celles exercées par son puissant allié stratégique, l’Amérique. Tout comme il y a gagné de voir la solidité de sa coalition gouvernementale et parlementaire raffermie, voire susceptible de s’élargir au principe de l’union sacrée.

publié par Le Quotidien d’Oran, 24 septembre 2009

http://www.lequotidien-oran.com/?ne...

La politique de colonisation d’Israël s’invite aux Nations unies

publié le samedi 26 septembre 2009

Anne Corpet
"Israël a décidé de ne pas stopper la construction des colonies donc vous ne pouvez pas nous demander des concession parce que c’est une obligation d’arrêter la colonisation. "

L’arrêt des implantations juives dans les territoires occupés était au centre des interventions des présidents palestinien Mahmoud Abbas et libanais Michel Slimane et du secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, devant l’Assemblée générale de l’ONU ce vendredi 25 septembre. Ils ont souhaité que la communauté internationale fasse pression sur Israël pour que cessent les extensions des colonies existantes et que des mesures contraignantes soient prises pour amener Israël à respecter ses obligations internationales afin de sauver le processus de paix au Proche-Orient.

« La poursuite de la politique de colonisation et la construction du mur de séparation anéantira toutes chances de relancer le processus de paix » a lancé le président de l’Autorité palestinienne devant l’assemblée générale de l’ONU.

Deux jours plus tôt, le président américain avait, à la même tribune, demandé une reprise sans condition des négociations. Les gestes de normalisation diplomatique espéré dans les couloirs de l’ONU sont quant à eux exclus par les pays arabes. Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue arabe, est catégorique : « Israël a décidé de ne pas stopper la construction des colonies donc vous ne pouvez pas nous demander des concession parce que c’est une obligation d’arrêter la colonisation. Elle constitue une violation du droit international ; s’il y a une bonne volonté manifeste, un geste positif, un mouvement du gouvernement israélien alors il sera logique qu’il réclame la normalisation mais ils ne sont pas dans cette logique donc nous ne pouvons pas satisfaire cette demande »

« Une solution de paix nécessite une volonté politique »

A la tribune de l’ONU, ce vendredi 25 septembre, le président libanais a réclamé pour sa part que des mesures contraignantes soient prises pour amener Israël à respecter ses obligations internationales. « Une solution de paix nécessite une volonté politique » a déclaré Michel Slimane avant de constater « Une telle volonté n’existe pas chez la partie israélienne. »

Affrontements sanglants sur l’esplanade des Mosquées

28/09/2009
Les forces de l’ordre israéliennes prennent à partie un vieil homme palestinien après les affrontements d’hier à Jérusalem.    Ronen Zvulun/Reuter
Les forces de l’ordre israéliennes prennent à partie un vieil homme palestinien
après les affrontements d’hier à Jérusalem. Ronen Zvulun/Reuter
Des heurts entre policiers et Palestiniens ont fait plusieurs blessés de part et d'autre à Jérusalem.
L'esplanade des Mosquées, une poudrière politico-religieuse dans la Vieille Ville de Jérusalem, a été à nouveau le théâtre d'affrontements hier entre Palestiniens et policiers israéliens qui ont fait plusieurs blessés de part et d'autre. Les premiers heurts ont éclaté dans la matinée sur l'esplanade, lorsque environ 150 musulmans ont attaqué à coups de pierres un groupe constitué selon eux de fidèles juifs venus prier par provocation dans ce haut lieu de l'islam. La police israélienne a assuré pour sa part qu'il s'agissait de touristes.
À Jérusalem-Est annexée, de jeunes Palestiniens ont ensuite affronté les forces de l'ordre déployées en nombre dans les rues étroites de la Vieille Ville en leur jetant des pierres, les policiers répliquant avec des grenades assourdissantes. Des témoins ont fait état d'une dizaine de blessés parmi les manifestants. Un total de 17 membres des forces de l'ordre ont été légèrement blessés, d'après la police, qui a procédé à 11 arrestations. « Il y a une présence policière massive dans la Vieille Ville et, en général, la situation est sous contrôle », a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police, Micky Rosenfeld. Un calme tendu régnait et de jeunes Palestiniens ont tenté d'incendier une station-service d'un autre quartier de Jérusalem-Est, selon un photographe de l'AFP.
L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a accusé les autorités israéliennes de « crime nécessitant l'intervention immédiate de la communauté internationale » et averti que de telles actions « détruisent tous les efforts pour ramener la paix et établir un État palestinien indépendant avec Jérusalem pour capitale ». Le principal négociateur palestinien Saëb Erakat a accusé Israël de provoquer délibérément une « escalade de la tension à Jérusalem » au moment où le président américain Barack Obama tente de faire avancer la paix au Proche-Orient. De son côté, le Hamas, qui a dénoncé un « crime sioniste », a organisé des manifestations de protestation dans la bande de Gaza, qui ont rassemblé plusieurs milliers de personnes. Amman a condamné « l'escalade » israélienne et convoqué l'ambassadeur d'Israël, et la Ligue arabe a fait part de son « extrême colère », parlant d'agression préméditée des forces israéliennes.
Israël célèbre depuis hier soir le jour du Grand Pardon (Yom Kippour), marqué par un jeûne de 25 heures et des prières. Enfin, le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, est arrivé hier soir au Caire pour de nouveaux entretiens avec des responsables égyptiens sur la réconciliation interpalestinienne, a-t-on appris de source aéroportuaire. Une délégation comprenant des dirigeants du Hamas à Gaza était déjà arrivée en Égypte hier après-midi par le terminal de Rafah, selon un correspondant de l'AFP sur place.

Grève générale en Palestine ocuupée: la confrontation et le défi

dimanche 27 septembre 2009, par : Fadwa,

e premier octobre prochain, les Palestiniens de 48 (qui vivent dans l'entité sioniste) organisent une grève générale, à laquelle ont unanimement appelé les forces politiques palestiniennes présentes dans le Haut comité de suivi des masses arabes. Cette grève signifie essentiellement que les régions demeurées majoritairement arabes (Galilée, Triangle et des parties du Naqab) seront entièrement paralysées, y compris dans la partie arabe des villes « mixtes ». Il s'agit d'abord de commémorer le martyre de 13 Palestiniens tombés début octobre 2000, lorsque notre peuple de l'intérieur s'est soulevé, pour contribuer à l'intifada al-Aqsa, déclenchée quelques jours plus tôt.

l a fallu huit ans pour que les Palestiniens de 48 arrivent à proclamer cette grève, historique dans l'histoire du mouvement palestinien de l'intérieur. En effet, après la terrible répression en octobre 2000 contre les Palestiniens de 48, descendus dans les rues pour protester contre les massacres commis par l'armée sioniste en Cisjordanie (al-Quds y compris) et la bande de Gaza et pour participer à la révolte de notre peuple contre la colonisation et l'occupation, dans l'Intifada al-Aqsa, les Palestiniens de 48 ont célébré, entre 2001 et 2008, la commémoration annuelle en organisant diverses manifestations, dans certaines villes, soit en Galilée soit dans le Triangle.

Commission Ur : manœuvre israélienne

Depuis 2001, plusieurs voix et forces politiques réclamaient la grève générale, mais en vain. Certains partis essayaient de « calmer » les masses, préférant discuter avec les institutions sionistes, attendant un geste de leur part, une sorte de « regret » pour les massacres commis ou « des excuses » pour la répression, les actes et les paroles racistes. En vain ! !

L'institution sioniste, civile, militaire ou sécuritaire, n'a pas bronché, au contraire. La commission israélienne Ur qui avait été formée juste après la révolte pour soi-disant examiner et évaluer les événements (manifestations pacifiques et répression sanguinaire) n'a abouti qu'à faire porter la responsabilité des faits aux dirigeants palestiniens eux-mêmes, accusant sheikh Raed Salah et dr. Azmi Bishara d'être les fauteurs de troubles, parce qu'ils avaient prononcé des discours jugés « extrémistes » par les responsables israéliens. De plus, les militaires et policiers ayant tiré sur les manifestants, tuant 13 civils et blessant près de 500 civils palestiniens, ne seront pas inquiétés, malgré les preuves évidentes de leur implication dans les meurtres intentionnels. Il a fallu le rapport de cette commission, paru en 2005, pour que certains dirigeants comprennent enfin que l'établissement colonial sioniste ne peut aller au-delà de cette manœuvre qui vise à faire croire qu'Israël est un État de droit et que tous ses citoyens sont égaux, puisque les Palestiniens de 48 « jouissent » de la citoyenneté israélienne.

Depuis octobre 2000 : accentuation du racisme colonial

Le massacre d'octobre 2000 n'a été que le début d'une vague répressive, coloniale et raciste, populaire et officielle, civile, militaire et sécuritaire, contre les Palestiniens de 48 et leur direction politique.

Depuis octobre 2000, les institutions israéliennes ont accentué leur politique d'apartheid envers ce qu'elles considèrent comme la « minorité arabe israélienne » : outre les confiscations des terres (en Galilée et dans le Triangle), les démolitions des maisons (en Galilée et surtout dans le Naqab, partie sud de la Palestine), les pratiques de nettoyage ethnique dans les villes devenues « mixtes » du fait de la colonisation (Yafa, Ramleh, Lidd, Akka et Haïfa) et dans des régions comme le Naqab, outre les actes et les déclarations racistes d'officiels, d'universitaires ou de journalistes israéliens, les masses palestiniennes et leurs directions politiques et civiles sont soumises à l'arbitraire et la répression : arrestations, fouilles et confiscations de matériels et documents, exil forcé, interdictions diverses (de voyager, de se déplacer, etc..). Mais trois faits marqueront la mémoire collective palestinienne, après le massacre d'octobre 2000 : le massacre de Shefa 'Amr commis par un soldat-colon en août 2005, le pogrom de Akka commis en septembre 2008 et la tentative d'invasion par les colons de Umm al-Fahem, début 2009. Ce qui distingue ces faits de tous les autres, c'est l'impunité officielle envers les colons, responsables de toutes ces attaques. Il est désormais clair, pour ceux qui hésitaient encore, que l'institution officielle israélienne ne peut que soutenir et protéger ses propres colons, à cause de l'idéologie coloniale et raciste officielle.

D'un apartheid de fait à un apartheid légalisé

Il est devenu courant de désigner la politique israélienne par apartheid, concernant la Cisjordanie (y compris al-Quds) et de la désigner par racisme concernant les Palestiniens de 48, comme si la politique israélienne envers les Palestiniens de 48 relevait d'un racisme semblable à la France ou à d'autres pays européens. Mais quiconque étudie minutieusement la pratique institutionnelle sioniste envers les Palestiniens de 48, depuis l'occupation de la Palestine en 1948 et la fondation de l'Etat sioniste, réalisera qu'elle est caractérisée par un véritable apartheid auquel s'ajoute une politique de nettoyage ethnique et religieux. Cette distinction entre les deux régimes (Cisjordanie et Palestine occupée en 48) est le fait de ceux qui croient à la légalité et la légitimité de l'Etat d'Israël, croyance qui les empêche de voir le visage hideux du colonialisme dans cette partie occupée en 48 : ils ne voient que la partie superficielle, le racisme envers une catégorie de la population « israélienne ». Mais dans les faits, l'apartheid sioniste s'exerce avant tout envers les Palestiniens de 48, dans tous les détails de vie courante. Il est vrai que les Palestiniens de 48 votent pour des élus à la Knesset, mais ce n'est qu'une façade, qui risque d'ailleurs de tomber ces prochaines années. Mais même concernant ces élections, il faut rappeler que suite à l'expulsion des Palestiniens de leur patrie, en 1948-49, ceux qui sont restés sont devenus une minorité affaiblie, sans direction politique, économique et intellectuelle, face à l'établissement sioniste (ce qui n'était pas le cas des Africains dans l'Afrique du sud). Donc, pour les sionistes, il valait mieux leur accorder ce droit de vote et la citoyenneté, puisqu'ils ne pouvaient représenter aucun danger, à l'époque.

Concernant la citoyenneté israélienne, de plus en plus nombreux sont les Palestiniens de 48 qui la remettent en cause, comme le dit Ameer Makhoul, directeur de l'Union des associations civiles arabes (Ittijah), dont le siège est à Haïfa, dans un article récent : « la citoyenneté ne protège pas le Palestinien, elle n'est pas une médaille israélienne pour le Palestinien, mais un outil de domination et de domptage entre les mains de l'Etat, alors que pour le mouvement national palestinien de l'intérieur, elle est un outil pour demeurer et défendre la patrie, et y défendre les droits de notre peuple. Quoiqu'il en soit, elle n'est pas un choix palestinien mais une contrainte israélienne ».

L'apartheid israélien de fait pratiqué depuis 1948 est en passe d'être légalisé, avec les lois de plus en plus nombreuses que l'établissement officiel sioniste instaure. Il n'a pas fallu attendre, contrairement à ce que croient beaucoup, l'arrivée au pouvoir de la droite dure pour ce faire, c'est-à-dire février 2009. Dès l'Intifada al-Aqsa, plusieurs lois adoptées par la knesset ou proposées par des groupes parlementaires divers, rejettent les droits des Palestiniens, limitent leur accès à une égalité même de surface, encerclent leur direction et leur présence dans leur pays. Les récentes lois proposées, discutées ou adoptées ne font qu'entériner ce que la gauche sioniste avait envisagée, à demi-mots. C'est cette accentuation de la sionisation musclée, à visage découvert, qui a finalement convaincu ceux qui hésitaient à proclamer la grève générale, à le faire sans hésiter.

L'accumulation des confrontations antérieures

Si les Palestiniens de 48 sont parvenus à proclamer la grève générale, le 1er octobre prochain, de manière unanime, c'est aussi et surtout à cause de l'accumulation des luttes qu'ils entreprennent depuis octobre 2000 contre l'institution sioniste, sous toutes ses formes. C'est dans la confrontation que les outils ont été mis au point et ajustés pour arriver à ce stade, reprenant la tradition de la journée de la terre du 30 mars 1976, mais avec une conscience politique plus aguerrie de ce qu'ils sont, de ce qu'ils veulent et de ce à quoi ils aspirent. Il ne s'agit plus seulement de protester contre les confiscations des terres, qui sont d'ailleurs presque entièrement confisquées, plus de trente ans après, mais de s'affirmer palestiniens, et en tant que tels, de contribuer au combat palestinien pour la liberté, contre le colonialisme, l'apartheid et le nettoyage ethnique israéliens.

Et parmi ces outils de lutte forgés dans la confrontation, il y a le haut comité de suivi des masses arabes qui a « osé » proclamer la grève générale. Organe de liaison fondé au début pour contrôler les masses arabes, il est devenu, au fur et à mesure que les luttes s'intensifiaient, un organe partagé entre les nationalistes et les « modérés », pour devenir finalement un cadre portant les aspirations nationales du peuple palestinien de l'intérieur. Bien évidemment, la lutte à l'intérieur du haut comité n'a pas encore entièrement tranché la question, mais des voix de plus en plus nombreuses réclament actuellement l'élection des instances dirigeantes de cet organe par les masses palestiniennnes de 48, alors qu'elles sont jusqu'à présent formées par un consensus très éloigné de la réalité sur le terrain.

La principale contestation de ces élections réclamées émane de certains partis qui craignent que le haut comité ne remplace dorénavant leur représentativité à la knesset, tout comme ils craignent qu'un tel organe, uniquement palestinien, ne franchisse le cap d'une séparation de fait avec la société coloniale israélienne, balayant tout appui ou toute illusion envers la gauche sioniste ou alternative israélienne. Pour ceux qui réclament ces élections, il s'agit de bâtir un véritable outil palestinien représentatif, de liaison et de coordination des luttes face aux menaces de plus en plus évidentes de la part de l'institution sioniste. Il s'agit, non pas de remplacer les partis participant aux élections de la Knesset, mais d'aller au-delà, en tenant compte qu'une part grandissante de la population palestinienne de l'intérieur ne participe plus ou n'a jamais participé, à ces élections. La proclamation de la grève générale par le haut comité de suivi est un pas dans ce sens. Elle vient couronner le débat interne qui dure depuis des années et qui se poursuivra après la grève.

La grève générale du premier octobre prochain est la poursuite de la mobilisation exemplaire et la participation massive des Palestiniens de 48 lors de la guerre génocidaire contre la bande de Gaza. Elle est la poursuite de la mobilisation remarquable lors de la guerre de juillet-août 2006 contre la résistance au Liban, comme elle est la poursuite de la mobilisation populaire contre l'invasion de Umm al-Fahem, contre le pogrom à Akka et surtout, contre la judaïsation de la ville d'al-Quds, devenue de fait sous leur protection, puisque ni les Palestiniens de Cisjordanie ni ceux de la bande de Gaza ne peuvent y accéder et la défendre. Une lourde responsabilité pèse aujourd'hui, comme elle a toujours pesé, sur leurs épaules.

C'est pourquoi il est important que les amis du mouvement palestinien de libération se mobilisent pour soutenir le combat des Palestiniens de 48, non pas seulement lorsqu'ils participent au combat palestinien à Gaza ou en Cisjordanie, mais aussi et surtout lorsqu'ils se mobilisent et affrontent, les mains nues, l'institution sioniste, civile, militaire, politique ou sécuritaire, pour protester contre le racisme colonial qui cherche soit à les israéliser soit à les expulser.

Dans la pratique, il est possible de contribuer au soutien de leurs luttes en les faisant participer à tout débat organisé sur la cause palestinienne, et non seulement sur leurs propres luttes, en les invitant aux côtés des autres Palestiniens, réfugiés ou de Cisjordanie et de Gaza. Ensuite, faire connaître leur situation, leurs luttes et leurs analyses, en évitant de les intégrer dans « les affaires internes israéliennes » et en les dissociant des Israéliens, quelle que soit la nature de ces Israéliens, gauche, extrême-gauche ou autres. Puis, finalement, en tentant de porter la présence des Palestiniens de 48 dans leur propre pays colonisé devant les instances internationales, même si ces dernières sont encore timides ou franchement pro-sionistes. Défendre la présence et le droit des Palestiniens de 48 devant les instances internationales a une double portée : d'abord médiatique, mais surtout politique, puisqu'il s'agit de frapper l'Etat sioniste au cœur, lui qui considère les Palestiniens de 48 comme étant une affaire interne et que toute revendication de ce type, une intervention dans ses « affaires internes ». C'est à ce niveau que l'Etat sioniste peut être affaibli et démantelé, progressivement, tout en permettant à notre peuple de l'intérieur de s'affermir, d'être une épine mortelle dans le cœur de l'entité israélienne.