mardi 21 juin 2011

Israël autorise l'ONU à construire 1.200 logements et 18 écoles à Gaza

21/06/2011
Le gouvernement israélien a autorisé l'ONU à importer des matériaux de construction dans la bande de Gaza pour y construire deux projets immobiliers de 1.200 logements au total et 18 écoles, ont annoncé mardi les deux parties. 

Fayyad refuse d'être un "obstacle" à la réconciliation palestinienne

21/06/2011
Le Premier ministre palestinien Salam Fayyad a réaffirmé mardi qu'il refusait d'être un "obstacle" à la réconciliation, laissant entendre qu'il renoncerait à diriger le prochain gouvernement si son nom continuait à diviser le Fatah et le Hamas.
"Je suis sérieux, je n'accepterai à aucune condition d'être un obstacle", a-t-il déclaré lors d'une rencontre avec des journalistes.
"Je n'accepterai jamais d'être imposé à qui que ce soit", a insisté M. Fayyad, soutenu par le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas pour diriger le gouvernement transitoire d'indépendants prévu par l'accord de réconciliation, mais récusé par le Hamas.
"Je soutiendrai tout accord pour la réconciliation", a-t-il ajouté, alors qu'une rencontre prévue mardi au Caire entre Mahmoud Abbas et le chef du Hamas Khaled Mechaal pour trancher la question de la formation du gouvernement a été reportée sine die.
"Je ne partirai pas tant qu'il n'y aura pas de nouveau Premier ministre", a précisé M. Fayyad.
Salam Fayyad, un économiste indépendant, arrive en tête des préférences des Palestiniens pour conduire cet exécutif transitoire, (à 45%) loin devant Jamal al-Khodari, député indépendant de Gaza soutenu par le Hamas (22%), selon un sondage publié lundi.
Mais le Hamas s'oppose catégoriquement à sa désignation, privilégiant une candidature d'une personnalité de la bande de Gaza, qu'il contrôle.
L'accord conclu le 27 avril par le Fatah et le Hamas prévoit la formation d'un gouvernement non partisan chargé d'organiser des élections dans un délai d'un an, afin de solder plus de quatre ans de division entre les deux principaux courants politiques palestiniens.  

Juifs et musulmans contre le blocus de Gaza

21.06.11
Le blocus israélien de Gaza dure depuis trop longtemps. Aujourd'hui, il est permis à un Etat d'asphyxier tout un territoire sans que les gouvernements du monde occidental ne s'en émeuvent. La bande de Gaza est l'endroit au monde le plus densément peuplé et certainement l'un de ceux où la population civile souffre le plus des privations en tout genre.
Malgré les condamnations des différentes organisations internationales de défense des droits humains, le gouvernement israélien ne semble pas prêt à lever un siège qui viole les dispositions du droit international humanitaire.
Le prétexte avancé par Israël pour bloquer toute livraison de vivres ou de matériel destiné à reconstruire les milliers de bâtiments endommagés suite à la funeste opération "Plomb durci" de l'hiver 2009 (dont de nombreux hôpitaux et écoles et qui s'est soldée par 1 400 morts dont 350 enfants) ne tient pas la route. Ce n'est pas avec des jouets, de la confiture ou du papier A4 que les militants du Hamas vont fabriquer des roquettes.
La politique du gouvernement de Nétanyahou est en réalité sordide. Elle vise à rendre la vie aux Gazaouïs insupportable dans l'espoir chimérique de voir la population se soulever contre le pouvoir du Hamas qu'elle a pourtant porté aux urnes de façon démocratique…
Cette stratégie de la punition collective relève du crime de guerre selon nombre d'observateurs internationaux et à certains égards du crime contre l'humanité. C'est une constante dans la politique israélienne de sévir de la manière la plus agressive à l'égard de Gaza qui a toujours constitué un problème épineux pour les gouvernements israéliens. En 1992 le premier ministre israélien Itzhak Rabin rêvait déjà de voir Gaza "sombrer dans la mer".
Face à cette impunité et au silence complice des Etats, notamment occidentaux, la société civile internationale a décidé de réagir pour exiger l'application du droit et des résolutions internationales. L'insulte de la poursuite du blocus de Gaza a ainsi amené l'an dernier des centaines de volontaires internationaux à se joindre à la première Flottille de la liberté.
Malheureusement, l'armée israélienne avait arraisonné dans les eaux internationales les cargos qui transportaient des tonnes de matériel médical et humanitaire avec au bout du compte neufs civils turcs tués et des dizaines de blessés. Gaza devait rester cette gigantesque prison à ciel ouvert et personne ne devait remettre en question l'embargo infâme qui dure depuis plus de quatre ans.
Aujourd'hui, l'élan de solidarité se poursuit et c'est en France que la mobilisation a donné des signes encourageants. L'initiative "Un bateau français pour Gaza" a été un vrai succès populaire puisque plus de 1 500 actions à travers une centaine de villes de France ont permis de récolter la somme nécessaire à l'achat d'un bateau (près de 600 000 euros récoltés à ce jour). Ce navire devra rejoindre la seconde Flottille de la liberté dans quelques jours avec à son bord des citoyens français de toutes origines décidés à exiger la levée de ce blocus infâme et à apporter l'aide humanitaire qui manque cruellement à l'étroite bande côtière.
Cette initiative non-violente, pacifique et citoyenne est un bel exemple de solidarité humaine puisqu'elle a permis à des dizaines d'organisations de défendre, au-delà de leurs appartenances partisanes, philosophiques ou religieuses, une même idée de la justice et de la dignité et d'incarner les principes républicains de liberté, d'égalité et de fraternité.

Nabil Ennasri, président du Collectif des musulmans de France (CMF), et Pierre Stambul, membre du Bureau national de l'union juive française pour la paix (UJFP).

Un syndicat de France Telecom répond a la campagne bds France et propose une pétition

20/06/2011 
La Campagne BDS France lance un appel solennel à tous les employés et à tous les syndicats du groupe France Télécom – Orange en France et dans le reste du monde, pour qu'ils exigent sa mise en conformité avec sa charte éthique, le droit international, et le principe de solidarité avec le peuple palestinien : en cessant d'acheter du matériel israélien de haute technologie, en se désinvestissant de tous ses partenariats avec des entreprises israéliennes en Cisjordanie comme en Israël, et en interdisant à ces entreprises d'utiliser la marque Orange.
Cette semaine, le syndicat SUD PTT nous répond favorablement et propose une pétition interne à France Télécom, pour mener cette campagne dans l'unité syndicale que la Campagne BDS France appelle de ses voeux...
------------------------------------------------
Paris, le 16 juin 2011
Objet : Appel aux syndicats de France Télécom. Pour le respect du droit international, Orange doit se désinvestir d’Israël

Madame, Monsieur
Par courrier du 23 mai 2011, en relais de l’appel de la société civile palestinienne pour le boycott, le désinvestissement et à la mise en œuvre de sanctions contre Israël, vous nous faisiez part de vos informations concernant le partenariat du groupe France Télécom-Orange avec l’opérateur Partner qui utilise la marque Orange, équipe les colonies illégales et exploite des fréquences d'émission qui reviennent de droit aux Palestiniens.
En effet, en avril 2011 une révision de l’accord conclu entre France Télécom et Orange Partner fixe la redevance pour continuer à utiliser la marque “Orange” autour de 5 millions d’euros par an. Notre comité fédéral a validé l’importance d’une campagne des syndicats du groupe France Télécom pour exiger du groupe le respect du droit international et le retrait total de la marque des territoires occupés.
Vous trouverez en annexe le projet de pétition que nous proposons aux organisations syndicales présentes à France Télécom afin de mener cette campagne dans l’unité la plus large et en soutien à votre campagne BDS dans notre secteur.
Veuillez agréer, Madame, Monsieur, nos salutations fraternelles.
Pour la Fédération des syndicats SUD des activités postales et de télécommunications
Cécile Gondard - Lalanne
Secrétaire générale
Copie : Fédérations professionnelles Télécoms CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC

-----------------------------------

Projet de texte de pétition:
Israël compte plusieurs fournisseurs de services de téléphonie mobile, qui opèrent sur le territoire israélien mais aussi dans les Territoires Palestiniens Occupés depuis 1967.
Le groupe France Télécom Orange est directement partie prenante de cette colonisation qu’il facilite, voire qu'il renforce en autorisant et en vendant à l'opérateur Partner le droit à opérer sous la marque OrangeTM.
Nous ne pouvons accepter que le groupe France Télécom Orange participe de fait à fournir des services aux colonies, aux colons et aux soldats israéliens opérant tant à Jérusalem-Est qu’en Cisjordanie occupée.
Dans le cadre de la campagne de sanctions en cours contre la politique de violations permanentes du droit international commises par Israël et plus généralement pour une paix juste et durable, les salarié-es sousigné-es exigent que France Télécom dénonce ce contrat d'utilisation de la marque Orange dans les territoires occupés.

Quatre Belges en mer vers la Bande de Gaza

le 20/06/2011
Les responsables politiques israéliens ont d'ores et déjà annoncé qu'ils empêcheraient, une nouvelle fois cette année, cette flottille d'atteindre Gaza, et ce par la force.
Une délégation de quatre Belges se joindra à la deuxième "flottille de la liberté" qui naviguera, fin juin, en direction de la Bande de Gaza, afin de dénoncer le "blocus israélien illégal imposé à ce territoire", a annoncé lundi la plate-forme Belgium to Gaza, un groupement belge d'associations et d'individus qui dénoncent l'occupation du territoire palestinien. La flottille sera composée de douze navires emportant un millier de passagers originaires de 24 pays. Les passagers belges prenant part à ce mouvement "pacifique" et à "but humanitaire" sont: Josy Dubié, journaliste et fonctionnaire des Nations Unies retraité et ancien sénateur, Asmaa Seba, artiste photographe, Yannick Vanonckelen, infirmière, et Guido Gorissen, médecin généraliste.
La délégation belge embarquera, en Grèce, à bord du bateau "Tahrir" ("Libération"), qui regroupent également des délégations australienne, danoise et canadienne.
Elles tenteront d'acheminer des vivres, des médicaments, des fournitures scolaires et du matériel de construction. "L'occupation israélienne reste une pénible réalité" pour le peuple palestinien, confronté à une "situation humanitaire et sanitaire tragique", a ainsi rappelé la plate-forme Belgium to Gaza, lors d'une conférence de presse. "La Bande de Gaza est une prison à ciel ouvert où terreur et violence sont monnaie courante", a-t-elle estimé.
En mai 2010, la première Flottille internationale avait tenté d'arpenter les eaux menant à la Bande de Gaza. L'un des navires de la flottille, un ferry turc, avait été la cible d'un raid militaire israélien, tuant neuf Turcs.

La République dominicaine soutient la création d'un Etat palestinien

2011-06-20
Le président de la République dominicaine Leonel Fernandez a indiqué dimanche que son gouvernement soutenait le peuple palestinien dans sa volonté de déclarer l'établissement d'un Etat indépendant et souverain.
M. Fernandez, qui effectue sa premier visite officielle en Palestine, a également souligné "le droit d'Israël d'exister dans un territoire pacifique", selon des sources parvenues à Saint-Domingue.
Le président de l'Autorité nationale palestinienne Mahmoud Abbas a remercié M. Fernandez et la République dominicaine pour leur participation aux efforts internationaux en vue de parvenir à une paix durable au Moyen-Orient.
"Notre volonté est que la Palestine soit un Etat libre et que son peuple puisse vivre en paix", a indiqué M. Abbas lors d'une conférence de presse conjointe avec M. Fernandez.
M. Fernandez a affirmé que son gouvernement soutenait le droit du peuple palestinien à "créer un Etat indépendant qui puisse co-exister en paix avec Israël".
Le président dominicain est arrivé dimanche en Palestine, en provenance de Jordanie, dans le cadre d'une tournée en Espagne et au Moyen-Orient.
Lien 

Les ministres israéliens dans leur abri prochainement

21-06-2011
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a décidé de tenir la prochaine réunion ministérielle sécuritaire restreinte dans le nouvel abri secret du cabinet ministériel, dont la construction a été achevée récemment.
Selon le quotidien israélien Maariv, cette décision s’inscrit dans le cadre de la plus grande manœuvre militaire, baptisée « tournant-5 » et visant à protéger le front interne contre toute attaque aux armes, notamment aux armes chimiques.
« Israël » avait entamé la construction de cet abri depuis quelques années dans les alentours de la ville d’AlQods.
La dixième chaine télévisée israélienne avait diffusé un reportage sur cet abri souterrain, construit pour faire face aux plus dures circonstances naturelles mais aussi pendant les combats.
 Il se situe à des dizaines de mètres dans une montagne avoisinante de la ville occupée d’AlQods. L’abri est doté d’équipements technologiques sophistiqués, comprenant des systèmes de contrôle qui diffusent des images directes du site. 
Netanyahu a décidé de tenir une réunion dans l’abri pour tester les capacités des ministres à diriger les affaires internes en cas d’urgence : tremblement de terre, une guerre classique, une attaque chimique, biologique ou même nucléaire.
D’un autre côté, le ministre israélien de la guerre Ehud Barack a annoncé la mis en œuvre d’un plan d’urgence rapide pour le déploiement du système de batterie antimissile le dôme d’acier dans toute l’entité sioniste dans les prochaines années.
Selon Barack, les deux systèmes de défense anti-missiles de courte portée « le dôme d’acier » et « Baguette Magique »  seront déployés dans cinq ans.
Le « point tournant-5 » est la plus grande manœuvre militaire israélienne. Elle prendra fin jeudi prochain.
Il s’agit de tester la capacité d’ « Israël » à traiter avec les différents scénarios d’attaques aux roquettes venues du Liban, de la Syrie, de la bande de Gaza et de l’Iran. 
Cependant, le responsable du front interne s’est plaint dans une interview à la radio israélienne du manque de casques à gaz. Selon lui, seuls 40% des Israéliens ont reçu ces casques, censés les protéger contre les gaz toxiques.
Il a imputé la responsabilité au gouvernement de Netanyahu qui n’a pas assuré de budget convenable pour pouvoir distribuer ces casques à tous les Israéliens.

Des batteries de missiles israéliens pour protéger les alliés arabes des USA

21-06-2011
Le directeur du « secteur des missiles de Défense du Pentagone » a déclaré que le bouclier anti-missile régional que les Etats-Unis entendent déployer au Moyen-Orient, englobera le système anti-missile d’ «Israël».
Lors d’une interview avec le magazine américain, Defense News, le lieutenant général Patrick O’Reilly, a expliqué que ces batteries seraient susceptibles de protéger les alliés Arabes de Washington, y compris les pays qui n’entretiennent pas des relations diplomatiques avec
« Israël ».
Selon lui, le projet de bouclier anti-missile, y compris le système Dome de fer et la Baguette magique, ainsi que le système Hetz 2 et 3 vont renforcer la capacité des Etats-Unis à protéger ses forces au Moyen-Orient.
Il a ajouté que le Pentagone travaille avec « Israël » et ses voisins à performer l’architecture des antimissiles et de trouver plusieurs opportunités capables d’intercepter de plusieurs endroits les missiles lancés contre nous ou nos alliés.
Rappelons que près de 422,7 millions de dollars seront déboursés par le Pentagone pour l’ensemble des différents systèmes antimissiles d’ « Israël », qui s’ajoutent aux trois milliards de dollars d’aide militaire américaine annuelle.
As-Safir

Arrivée du président palestinien Mahmoud Abbas en Turquie

21/06/2011
Le président palestinien Mahmoud Abbas est arrivé mardi à Ankara pour des discussions avec les dirigeants turcs dans un contexte de désaccords sur la formation d'un gouvernement palestinien non partisan, ont affirmé des sources officielles turques.
M. Abbas aura un "programme privé" avant de rencontrer les dirigeants turcs jeudi et vendredi, a affirmé à l'AFP un diplomate turc, sans donner d'avantage de détails.
Le dirigeant palestinien doit rencontrer son homologue turc Abdullah Gül jeudi, a indiqué un conseiller de celui-ci.
Dimanche, un responsable palestinien avait mentionné la visite de M. Abbas en Turquie comme l'une des raisons du report sine die d'une rencontre prévue mardi au Caire entre M. Abbas et le chef du Hamas Khaled Mechaal pour finaliser la formation d'un gouvernement non partisan.
Mais d'autres sources palestiniennes ont ultérieurement avancé que la réunion avait été reportée en raison d'un désaccord sur l'identité du prochain Premier ministre palestinien.
Le Hamas est opposé à la reconduction à la tête du gouvernement de l'actuel Premier ministre de l'Autorité palestinienne Salam Fayyad, selon ces sources.
Le choix de "M. Fayyad n'est pas souhaitable car son nom est lié à la division palestinienne, à l'endettement de l'économie palestinienne et aux campagnes des services de sécurité contre la résistance", a affirmé lundi à l'AFP Ismaïl Radwane, un dirigeant du Hamas à Gaza.
Le Fatah de M. Abbas et le Hamas se sont engagés en mai à choisir des personnalités indépendantes pour constituer un gouvernement qui préparera les bases pour des élections législatives et présidentielles dans un délai d'un an.
La Turquie plaide depuis plusieurs mois pour une réconciliation des deux factions.

La flottille de la discorde

21 juin 2011
Janie Gosselin
La Presse
(Jérusalem) Des militants de différentes nationalités se préparent à lever l'ancre. Leur objectif? Briser le blocus naval dans la bande de Gaza. Mais après la déconfiture d'Israël l'an dernier, les pressions pour les convaincre de rester sur la terre ferme sont de plus en plus fortes.
Depuis quelques semaines, Israël multiplie les efforts pour bloquer la «flottille de la liberté II», qui devrait lever l'ancre dans quelques jours.
La semaine dernière, l'armée israélienne s'est livrée à des exercices navals. Elle a aussi fait une offensive sur le plan diplomatique et dans les médias, où des responsables militaires réitèrent leur intention de faire «tout ce qu'il faut» pour empêcher les navires d'atteindre Gaza.
Le gouvernement israélien craint une répétition des événements de l'an dernier, lorsque des navires d'aide humanitaire avaient tenté de briser le blocus dans la bande de Gaza.
Un raid israélien sur l'un de ces navires, le Mavi Marmara, s'était soldé par la mort de neuf ressortissants turcs.
Devant les tribunaux
Israël avait insisté sur la nature défensive des actions du commando. Mais l'incident avait soulevé l'indignation et sérieusement terni les relations entre l'État hébreu et son allié turc.
Plusieurs personnalités politiques ont appelé les militants à ne pas participer à cette seconde tentative. Le mois dernier, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a demandé à «tous les gouvernements concernés» de décourager de telles actions.
Mais les politiciens ne sont pas les seuls à exhorter les militants à ne pas prendre la mer. La semaine dernière, un Américano-Israélien a intenté une poursuite civile à New York contre le Mavi Marmara. Il espère faire saisir tous les bateaux de la flottille en se basant sur une loi du XVIIIe siècle, qui interdit notamment de prendre des biens en sol américain pour approvisionner un bateau utilisé contre un pays allié.
«Pour l'instant, nous n'avons intenté qu'une seule poursuite, mais nous espérons continuer aux États-Unis et en Israël», explique l'avocate israélienne Nitsana Darshan-Leitner, l'une des représentantes du plaignant et fondatrice d'un centre spécialisé dans la défense de victimes d'actes terroristes.
»Pas une menace»
Malgré tout, les membres du Free Gaza Movement, responsables de la flottille, n'ont pas l'intention d'abandonner la partie. «Les gens essaient de nous enlever notre légitimité. Nous ne sommes pas une menace», a dit dans une entrevue téléphonique l'une des organisatrices du mouvement, Huwaida Arraf, avocate américaine.
Dans la bande de Gaza, le coordonnateur des activités avec la flottille gardait espoir de voir arriver les navires d'aide humanitaire à la fin du mois. «Leur arrivée est très importante. Tous les Gazaouis les attendent», a dit Amjad Y. Shawa, coordonnateur du Réseau des ONG palestiniennes à Gaza.
Poursuite canadienne
Une Canado-Israélienne, ancienne résidante de Sdérot, au nord de la bande de Gaza, a intenté début juin en Cour supérieure de l'Ontario une poursuite contre deux organismes québécois qui seront membres de la flottille. La cause n'a pas encore été entendue par un juge, étape nécessaire pour valider la poursuite.
Lien

La France et l’Allemagne n’ont rien compris du tout

France - 21 juin 2011
Par Rim al-Khatib
Ces deux pays européens viennent de réclamer la libération du soldat sioniste kidnappé par la résistance palestinienne, contre non pas la libération de milliers de prisonniers palestiniens, mais contre la reconnaissance par l’Europe du prochain gouvernement palestinien « d’union nationale » ou du Hamas.
La France et l’Allemagne  n’ont rien compris du tout
Un dirigeant du Hamas, Isma’il Radwan, a répondu à cette étrange réclamation : « ces propos sont un alignement sur la politique israélienne et ignorent la présence de plus de 8 mille prisonniers palestiniens dans les prisons de l’occuaption sioniste. » ; il a ajouté : « toutes les propositions offertes par l’Allemagne et la France pour reconnaître le gouvernement de Hamas à Gaza n’ont aucune valeur. C’est par la mauvaise porte que ces Etats sont entrés pour parler avec le Hamas et le peuple palestinien. Nous réclamons que ces Etats fassent pression sur l’Etat de l’occupation sioniste pour libérer nos prisonniers des geôles nazies et sionistes. »
Ce n’est un secret pour personne que la France et l’Allemagne ont délibérément choisi de soutenir l’occupation sioniste de la Palestine, que ces Etats européens ferment les yeux ou même participent souvent à la judaïsation de la ville sainte d’al-Quds et qu’ils cherchent à accorder du temps à l’Etat sioniste pour qu’il parachève son entreprise de judaïsation de toute la Palestine, au détriment du peuple palestinien.
Concernant le soldat sioniste capturé par la résistance, ces deux Etats européens n’ont cessé de réclamer sa libération, alors qu’il a activement participé à la guerre contre la bande de Gaza. Ils n’ont jamais pris en considération les milliers de prisonniers palestiniens, dont Salah Hammouri qui porte également la nationalité française, qui ne font que leur devoir de citoyens, en participant à la lutte contre l’occupation.
Les Etats européens, pour ne pas citer les Etats-Unis, approuvent les arrestations et les rafles menées par l’occupation sioniste, et en se taisant sur les conditions de détentions dans les prisons qui sont les « antichambres de la mort », ils participent tacitement aux crimes de guerre de l’occupant. C’est un parti-pris, ce n’est pas du tout un manque d’informations. Pour ces Etats, et les exemples deviennent de plus en plus évidents, la question de la dignité humaine, des droits des peuples à vivre libres, et même les « droits de l’homme », sont des marchandises agitées en cas de besoin, mais nullement des droits fondamentaux à respecter.
Les prisonniers palestiniens et arabes, détenus dans les geôles sionistes, sont des prisonniers de guerre. L’Etat colonial leur refuse ce statut parce qu’il ne se considère pas occupant. De même, les organisations internationales, y compris l’ONU et ses officines, malgré les résolutions adoptées dans les assemblées générales, approuvent implicitement cette vision sioniste. C’est pourquoi l’UNESCO ne proteste pas contre la judaïsation d’al-Quds, ni contre la destruction du cimetière historique de Ma’manullah pour construire un musée financé par les sionistes américains.
L’UNESCO, répondant à une demande des familles maqdisies lui réclamant d’intervenir pour arrêter ce massacre civilisationnel, prétend qu’elle n’intervient que pour protéger « la vieille ville », considérée comme patrimoine de l’humanité. Mais la vieille ville est depuis plusieurs années, la cible d’une judaïsation et d’un nettoyage ethnique forcenés, et la majeure partie des plans de la colonisation sioniste visent précisément cette partie de la ville d’al-Quds. L’UNESCO laisse faire.
Les prisonniers palestiniens détenus dans les geôles sionistes représentent la conscience du peuple palestinien. Ce sont des combattants et des militants pour la liberté de tout le peuple. Ils appartiennent à la plupart des organisations. Plusieurs centaines sont condamnés par les tribunaux militaires de l’occupant à des peines de plusieurs centaines d’années de prison, et parmi eux, trois femmes. Des dizaines sont détenus depuis plus de trente ans. Des centaines de prisonniers souffrent de maladies et de blessures graves, mais l’occupant refuse de leur donner les soins appropriés. Des dizaines de prisonniers se trouvent dans des cellules isolées, mesure que les sionistes adoptent pour empêcher les dirigeants de la résistance de communiquer avec leur peuple. Plusieurs grèves ont été menées le mois dernier pour protester contre le durcissement des conditions de détention, cause du martyre de plusieurs d’entre eux, ces derniers temps.
Ce sont ces milliers d’hommes, de femmes et d’enfants que la proposition franco-allemande ignore sciemment. Elle s’imagine que le Hamas, ou plus globalement la résistance, est plus intéressée par une reconnaissance qui aura vite fait de s’évaporer, lorsque le sioniste sera libéré, que par le sort de ses propres combattants ou militants. Et admettons, mais juste admettons, que le Hamas ou n’importe quelle autre organisation, ose toucher à cette équation « shalit = plus d’un millier de prisonniers, dont tous les condamnés à perpétuité, tous les anciens détenus, tous les malades, toutes les femmes et tous les enfants), le peuple palestinien les fera chuter, automatiquement.
Si les Etats occidentaux considèrent que les valeurs telle que la dignité humaine ou le droit des peuples à la liberté sont des marchandises, nous, par contre, nous considérons que nos prisonniers et nos martyrs sont le prix de notre liberté et de notre libération.
Et dans tous les cas, que vous le veuillez ou pas, vous serez bien obligés de reconnaître et la résistance, et tout gouvernement de la résistance, que ce soit en Palestine, au Liban ou ailleurs.

Entretien avec Alice Walker sur la Flottille de la liberté pour Gaza et le combat pour la justice

mardi 21 juin 2011 - 07h:10
Ali Abunimah - The Electronic Intifada
La célèbre écrivaine et poétesse états-unienne, Alice Walker, sera, à la fin de ce mois de juin, parmi les 38 personnes à bord de l’Audacity of Hope, le navire de l’organisation US Boat to Gaza qui participe à l’action internationale pour à briser le siège maritime de la bande de Gaza par Israël.
(JPG)
Alice Walker intervenant à Ramallah, Cisjordanie occupée.
(Photo : Lazar Simeonov/TEDxRamallah)
Dans sa conversation avec Ali Abunimah, Walker fait part de ses réflexions à la veille du départ et de la relation entre la Flottille de la liberté pour Gaza et les Freedom Rides (Voyages de la Liberté) (*) pendant le mouvement pour les Droits civiques aux États-Unis, où des Noirs et des Blancs américains montèrent ensemble à bord d’autocars inter-États pour faire abolir les lois promouvant la ségrégation raciale. Les Freedom Riders (Voyageurs de la liberté) avaient rencontré une extrême violence, entre autres des incendies de cars, des tentatives de lynchages, de la prison et des tortures.
Walker - qui a écrit plus de trente livres, son livre phare étant The Color Purple (La Couleur pourpre -1982, prix Pulitzer 1983) - réfléchit aussi sur sa récente visite en Cisjordanie occupée, sur le rôle de la danse et de la joie dans le combat pour la liberté, et sur la situation aux États-Unis. Son dernier livre, un mémoire, est intitulé The Chicken Chronicles (Chroniques d’un poulet).
Alice Walker, sur Wikipédia

Ali Abunimah : Que ressentez-vous à propos de votre embarquement sur le navire US pour Gaza ? Etes-vous enthousiaste, avez-vous des craintes ? Quelles sont vos pensées à cet instant ?
Alice Walker : Je réfléchis beaucoup. Parce qu’on nous a dit que ce pourrait être un voyage très dangereux. Et aussi, je me plonge dans la sagesse, les idées et les mots de ceux qui, dans ma culture, nous ont soutenus à travers d’autres voyages dangereux. Langston Hughes, Malcom X, Martin Luther King et Ella Baker, Fanny Lou Hamer, Black Elk, Geronimo, Crazy Horse, Ida B. Wells, Sojourner Truth, Bob Marley. Cela me fait du bien de me sentir entourée par tous ces gens qui ont compris l’empire américain et qui se sont levés contre lui.
AA : Vous avez fait le lien avec les Freedom Rides qui ont eu lieu il y a cinquante ans, en 1961. Pouvez-vous nous en parler ?
AW : Oui, cela veut dire que nous sommes en train de prendre la relève pour partir là où dans le monde, des peuples ont besoin de nous, et où nos gouvernements ne servent à rien sinon, en réalité qu’à détruire.
Juste avant ma première année de collège, les Freedom Riders sont descendus dans le Sud ; j’habitais la Géorgie où nous subissions une intense ségrégation dont les Blancs convaincus de leur suprématie raciale pensaient, avec bien des Noirs aussi, qu’elle allait durer toujours. Ils étaient devenus extrêmement sûrs d’eux après une centaine d’années de brutalité et d’assujettissement du peuple noir ; et quand les Freedom Riders sont descendus, nous ne nous attendions pas à ce qu’ils survivent.
Tout comme nous ne nous attendions pas à ce que Martin Luther King Jr vive aussi longtemps. Mais nous leur étions très reconnaissants parce qu’au moins, cela nous assurait que quelqu’un, en dehors de notre communauté, s’opposait à la répression que nous endurions chaque jour et cela voulait dire beaucoup pour nous. Cela nous a remonté le moral, cela nous a donné du courage, nous a donné de l’espoir.
AA : J’ai lu récemment sur les Freedom Riders et j’ai été surpris par le si peu de couverture que cet anniversaire a obtenue dans certains de nos grands médias. Peut-être n’aurais-je pas dû être si surpris. Mais l’une des choses qui m’a frappé, c’est d’apprendre que l’Administration Kennedy à l’époque n’était pas favorable aux Freedom Riders, disant que c’était des provocateurs et qu’ils devraient s’abstenir d’agir comme ils le faisaient. Et cela m’a frappé car c’était presque le parallèle avec ce qui se passe aujourd’hui.
AW : Et je pense que c’est ce que nous avons ressenti. Le gouvernement n’a jamais dit, « Oh oui, sortez et manifestez ». Il n’a jamais dit cela. Il a toujours dit, « Nous ne vous soutiendrons pas, et vous ne devez pas le faire, et c’est une erreur, et c’est mauvais, et ce n’est pas bon pour vous ». Mais c’est justement pour cela que vous manifestez. Vous décidez que vous savez vous-même quoi penser sur ce qui est bien pour vous, et vous y allez, et vous le faites.
AA : Certains des - appelons-les les Voyageurs de la liberté pour Gaza - ont écrit ou prévu d’écrire aux membres du Congrès ou au Département d’État pour les informer qu’ils envisageaient de participer à ce voyage. Avez-vous prévu de le faire, ou l’avez-vous déjà fait ?
AW : J’ai écrit aux sénatrices Barbara Boxer et Diane Feinstein - toutes deux Démocrates en Californie - et à Barbara Lee, membre de la Chambre des Représentants, qui sont mes représentantes, pour leur faire savoir ce qui se passait et leur demander leur soutien, et quelle protection elles pouvaient offrir.
Mais je l’ai fait parce qu’il m’avait été demandé de le faire et que cela m’a paru être une bonne idée. Mais je ne prétends pas croire qu’elles seront toutes efficaces. J’aimerais bien, mais je pense qu’à un moment donné, dans toutes ces aventures, vous prenez conscience qu’il faut vous prendre en charge vous-même, que c’est quelque chose que vous sentez devoir faire, parce que c’est le devoir du monde de le faire, et que c’est un moyen pour que nos enfants cessent d’être tourmentés et déformés par la brutalité qu’ils voient infliger à d’autres enfants, comme eux, partout dans le monde.
AA : Ces dernières semaines, nous avons vu un certain nombre de manifestations de réfugiés palestiniens marcher sur les frontières de la Palestine contrôlées par Israël et des gens se faire abattre par Israël. Les Israéliens ont déclaré qu’ils se préparaient à arrêter la flottille. Il a été déployé de gros efforts diplomatiques pour tenter de persuader les organisateurs de la flottille de ne pas partir. A votre avis, que va-t-il arriver ? Comment pouvons-nous faire monter les consciences au point de mobiliser ce même soutien pour la flottille et son objectif de lever le blocus ?
AW : Je pense que nous avons affaire à des gens d’un haut niveau d’irrationalité, pour le dire vraiment gentiment. Aussi rien ne laisse supposer vraiment que nous puissions faire quelque chose pour qu’ils arrêtent de faire ce qu’ils font depuis soixante ans.
La réalité, c’est que nous avons affaire à des gens très brutaux ; des gens endoctrinés sur une longue période. Et à une armée qui est manifestement insensible à la souffrance des autres. C’est une réalité. Aussi, ce serait génial si à The Electronic Intifada, vous faisiez tout votre possible, vous savez, et si d’autres médias animés par des gens de conscience criaient haro sur eux.
Mais en fin de compte, je pense que nous tous qui nous sommes engagés à être à bord du bateau, nous devons nous interroger au fond de nous-mêmes, comme l’a fait Martin Luther King Jr en son temps, alors qu’il était en prison en Alabama, et qu’il écrivit sa Lettre d’une prison de Birmingham.
Il n’avait aucun moyen de savoir ce qui allait lui arriver, car normalement, il aurait dû être sorti de sa prison en plein milieu de la nuit et frappé à mort ou lynché ou pendu à un arbre. Il lui a fallu, de lui-même, admettre que cela était très possible.
Aussi, ceux qui vont être sur ces navires, je l’espère, vont utiliser ces derniers jours - en espérant que ce ne soient pas les derniers des derniers mais les derniers seulement avant le voyage - pour décider si cela en vaut la peine : que s’ils ont à perdre la vie, s’ils ont à souffrir d’une affreuse façon, eh bien, ils sont prêts. Ils sont prêts comme ils ne le seront jamais.
Une façon de penser qui me plaît par exemple c’est qu’une tornade peut survenir et m’aspirer hors de ma voiture. Que quelqu’un peut être enlevé par une inondation subite. Qu’un tsunami peut vous noyer pendant votre sommeil. Qu’un incendie peut réduire en cendres toute votre communauté. Ce sont toutes des façons réelles de sortir de l’existence. Vous pouvez aussi mourir dans les souffrances d’un cancer.
Donc, il s’agit d’une façon de voir réaliste, car nous entrons dans une conjoncture où vous ne pouvez pas savoir ce qui va arriver.
Et c’est pourquoi je me plonge dans ce qu’on dit ceux qui, avant moi, ont connu la même situation et qui ont décidé : « Eh bien, j’aime ce monde. "Je l’aime". J’aime ces petits enfants. Ils ne méritent pas ce qui leur arrive. Ils ne méritent pas d’être maltraités ; ils ne méritent pas d’être effrayés. Je suis un adulte. Je suis un aîné. Donc, comment pourrais-je laisser faire ce qui leur arrive, ne pas résister d’une quelconque façon ? ».
AA : Ce ne sera pas la première fois que vous tentez d’aller en Palestine, ou même que vous vous rendez en Palestine. Vous êtes allée déjà à Gaza et vous avez écrit un petit livre extrêmement beau, Overcoming Speechlessness (Surmonter le mutisme). Nous avons eu l’occasion d’en publier des extraits sur The Electronic Intifada avant sa publication. Et vous êtes allée récemment en Cisjordanie. Qu’avez-vous vécu en Cisjordanie ?
AW : Eh bien, le mur. Le mur. Quand j’ai vu des extraits du discours de Netanyahu devant les sénateurs et le Congrès, vu les gens applaudir le Premier ministre israélien, je me suis simplement demandé s’ils s’étaient déjà tenus dans l’ombre de ce mur.
Ce mur est une telle insulte à l’âme de l’humanité. Il est si énorme. Il est si menaçant. Et ils le construisent sous les yeux des gens, leur volant leur terre par la même occasion ; de sorte que non seulement ils emmurent une population, mais ils lui prennent sa terre et ils tirent sur les gens quand ils tentent d’aller travailler sur leur terre afin d’avoir quelque chose à manger.
C’est un tel crime contre l’âme de l’humanité. Nous ne pouvons pas supporter cela. Quels êtres humains serions-nous si nous arrivions à supporter cela ? Nous ne pouvons pas le supporter. Et nous ne devons pas. Ce fut l’une de mes impressions les plus incroyables, juste l’énormité du mur, comment cela peut-il exister.
Et il y a autre chose, les colonies. Les colonies sont énormes. Elles ne ressemblent en rien à ce à quoi je m’attendais. Et il y en a partout, partout ! Et j’ai réalisé que tout cette longue fiction, cette comédie appelée processus de paix, n’était qu’une diversion, un théâtre d’ombres, de façon à ce que les gens ne se rendent pas compte qu’il n’y aura jamais aucune paix.
Et c’est toujours pour leur prendre leur terre. La religion n’a rien à voir avec cela ; ou alors, utilisée comme un prétexte. A un certain degré, je connaissais tout cela, mais de le voir, cela a été vraiment une découverte !. Et cela a toujours été comme cela, depuis le tout début.
Pour le côté positif, j’ai aimé être avec ce que je considérais être ma tribu. Partout dans le monde vous avez une tribu, eh bien pour moi, ce sont les poètes et les écrivains, et les musiciens et les danseurs, et les gens qui, vous le savez, veulent jouir de cette planète. La planète est là pour qu’on en jouisse. Ce n’est pas en la bombardant ni en la martyrisant ni en la forçant à faire ce que vous voulez.
AA : Il y a une belle scène dans Overcoming Speechlessness , quand vous décrivez la danse à Gaza. Vous parlez de façon très éloquente du rôle la danse.
AW : Oui, c’est juste que nous ne devons jamais oublier la vivacité et l’allégresse de ce monde, son naturel pour la danse, quand il est libre de les manifester lui-même. C’est important pour montrer aux enfants qu’ils n’ont pas à continuer à vivre indéfiniment dans la peur, et que notre planète est vraiment gracieuse, et belle.
Quand nous circulions en Cisjordanie, on nous montrait tous ces terrains où les Israéliens avaient arraché des oliviers. Il y avait des hectares et des hectares de souches calcinées. J’en ai pleuré parce que ces arbres étaient innocents ; tout ce qu’ils avaient fait c’était d’être là, à nous donner ce qu’ils avaient : nous tirions un profit de leur existence, et que quelqu’un ait pu en arracher, ne serait-ce qu’un seul, sans en être désolé est pénible.
Alors, en arracher deux millions et demi ! Je déteste croire qu’une âme puisse ne serait-ce que penser que cela n’est rien. Qui cela peut-il être ? La Terre est pour la joie, et la danse en est une grande part. Et vous dansez avec la nature. La nature danse toujours. Si vous n’êtes pas en train de la harceler, de la tuer ou de la mutiler, la nature danse. C’est ce que font les feuilles quand le vent souffle entre elles. Nous vivons dans un univers magique magnifique. Et l’abîmer simplement en croyant que nous pourrions à un moment aller au paradis ou trouver une autre planète, est ridicule.
AA : Vous avez fait le lien entre le combat pour la justice et la liberté en Palestine, et les Freedom Riders, et vous vous êtes souvent exprimée sur l’importance de ce lien entre ces combats. Pouvez-vous nous faire part de la façon dont vous voyez la situation aux États-Unis actuellement. Quelle est notre situation ? Pour quoi combattons-nous ici ? Contre quoi nous sommes-nous levés ? Que sommes-nous censés faire ? Nous avons une élection qui va arriver, et je ne vous demande pas nécessairement ce que vous pensez à propos de cette élection, mais n’est-elle pas supposée être un moment politique fort ? Nous battons-nous ici pour les bonnes causes ?
AW : Je crois que nous devrions travailler à approfondir et à faire prendre conscience de ce que nous voyons s’épanouir dans le Wisconsin et l’Ohio, dans certaines luttes du mouvement syndical. La lutte pour avoir des syndicats et une représentation, pour l’emploi, les salaires et les avantages.
Mais la sensibilisation doit porter également sur ce que nous avons pratiquement perdu dans notre pays et auquel nous devrions penser non seulement pour sauver la démocratie, mais le pays lui-même. Sur une protection véritable de la Terre, de notre sol ravagé par les forages pétroliers et gaziers, les mines de charbon et tous ces autres travaux invasifs pour le profit. Il faudra des millions d’années avant que nous retrouvions notre sol arable. Bien avant de retrouver l’eau pure que nous avons l’habitude d’avoir partout en abondance.
L’élection qui arrive, je pense qu’elle sera indécente si elle exige un milliard de dollars, rien que pour les Démocrates, pour réélire le président. Si j’étais le Président Obama, je parlerais à la nation, et je lui dirais : Vous savez quoi ? Je n’ai pas eu le temps d’amasser l’argent pour la réélection. Si vous me voulez encore, c’est à vous de me rappeler. Je suis trop occupé à travailler sur les nombreux problèmes de l’Amérique. Le logement, les guerres, les catastrophes économiques, le changement de climat, les tornades, etc. Oui, c’est cela que je ferais. Je ne passerais pas un seul jour ni cent, à essayer de me faire réélire. Cette position nous forcerait, nous les Américains, à nous prendre en charge et je pense que nous en sommes capables.
Je crois que quand on en arrive à avoir besoin de tant d’argent pour une élection, rien ne peut plus vous faire croire que vous êtes en démocratie. Parce qu’un pauvre, ou même quelqu’un de la classe moyenne, n’a guère l’occasion d’entreprendre quoi que ce soit, sans une injection massive de l’argent des grosses sociétés, comme nous voyons que cela se passe. Je pense donc que beaucoup d’entre nous se sentent complètement abandonnés. Nous avions espéré beaucoup mieux d’Obama, même si nous comprenons que ce n’est qu’une simple personne et qu’il a été aspiré par une machine implacable dans ses exigences et ce qu’elle entend faire sur la planète. Mais il va nous manquer. Nous regretterons l’espoir que nous avons eu et le sentiment d’avoir quelqu’un qui pouvait, réellement, se soucier de nous. C’est un moment intéressant pour moi aussi, personnellement. Mon affection et ma compassion pour Obama et sa famille sont inconditionnels, mais pas mon soutien pour sa carrière politique.
J’ai été très troublée par son discours devant l’AIPAC (Comité aux Affaires publiques israélo-américaines), il n’a pas parlé des enfants palestiniens. Il n’a pas parlé des enfants musulmans. Et, vous savez, j’aime tous les enfants. Je me dis, en fait, que je ne peux pas, et je n’ai jamais pu, distinguer un enfant juif d’un enfant musulman. C’est inquiétant à un niveau très, très, profond. Qu’est-ce que cela veut dire de choisir un enfant plutôt qu’un autre ? Non seulement cela, mais je porte aussi toujours dans mon cœur l’image de l’enfant palestinien, en général un tout petit garçon, lançant une pierre sur un char d’assaut israélien qui doit lui paraître plus haut qu’un autobus à impériale et qui aurait pu démolir la maison de sa famille, avec certains des siens à l’intérieur.
Qui se tient au côté de ce petit garçon ? Sommes-nous censés l’ignorer, ignorer son courage et sa douleur ? refuser de voir à quel point il est digne d’admiration et de compassion ? Je ne le peux pas.
AA : En vous écoutant, il me vient à l’esprit à quel point beaucoup des choses qui sont dites sur ceux qui agissent pour la justice en Palestine, tant par l’État israélien que par certains de ses partisans dans notre pays, à quel point ces choses sont diffamatoires, et cruelles, et malavisées. Et dénuées d’empathie. Est-ce que cela vous arrive aussi ? Ne craignez-vous pas d’être qualifiée de toutes sortes de noms pour entreprendre ce voyage, là où il conduit ?
AW : Eh bien oui, j’ai été qualifiée de certaines choses déjà. Nous sommes dans le Sud - je remercie Dieu pour ma culture dans le Sud, dans le Sud noir -, l’une de nos expressions courantes quand nous abordons un mot affreux par lequel on a été appelé est « On m’a traité de tout sauf d’enfant de Dieu ». Et cela nous protège. J’ai été traitée de tout sauf d’enfant de Dieu. Et enfant de Dieu, c’est ce que je suis. Et c’est à peu près ma situation.
Mon Dieu n’est pas un Dieu religieux. Mon Dieu, c’est la nature, mon Dieu c’est tout ce qui est. C’est cela Dieu. Tout est Dieu. Je suis un enfant de cela. Et ainsi les gens se sentiront libres d’exprimer cependant leur lien avec moi, ce qui pourrait bien être plus la façon dont ils se voient eux-mêmes, que celle dont je les vois. Car comme je sais que je suis un enfant de Dieu, je sais qu’ils le sont aussi, quelle que soit la folie dans laquelle ils peuvent s’être engagés.
AA : Je sais que beaucoup de gens retirent inspiration et espoir de la décision que vous avez prise et de votre volonté d’entreprendre ce voyage. Et vous allez, et tous ceux qui seront avec vous sur le bateau américain, et sur les autres bateaux, emmener avec vous leur affection et leur soutien.
AW : Eh bien, il y a toujours quelque chose à faire pour les gens dans ce pays. Aussi longtemps qu’ils remplissent leurs engagements dans notre responsabilité mutuelle et qu’ils sont fidèles à ce qu’ils doivent faire, alors nous avons une chance.
AA : Je vous remercie beaucoup, Alice.
(*) Voir aussi :
-  Des bateaux pour Gaza - La "Freedom Ride" d’aujourd’hui
-  Freedom Ride sur Wikipédia
(JPG) * Ali Abunimah est l’auteur de One Country, A Bold Proposal to End the Israeli-Palestinian Impasse. Il a contribué à The Goldstone Report : The Legacy of the Landmark Investigation of the Gaza Conflict. Il est le cofondateur de la publication en ligne The Electronic Intifada et consultant politique auprès de Al-Shabaka, The Palestinian Policy Network.
17 juin 2011 - The Electronic Intifada - traduction : JPP
Lien 

Manifestations dans le Golan: la police israélienne arrête cinq personnes

21/06/2011 
Cinq personnes soupçonnées d'avoir participé à des manifestations violentes sur le Golan syrien occupé par Israël ont été arrêtées dans la nuit de lundi à mardi, a indiqué le porte-parole de la police israélienne Micky Rosenfeld.
"Nous avons arrêté la nuit dernière dans le Golan cinq nouvelles personnes soupçonnées d'avoir participé à des manifestations violentes ou de les avoir organisées le 5 juin", a affirmé à l'AFP M. Rosenfeld.
"Cela porte à une vingtaine le nombre de personnes déjà interpellées dans cette affaire, et l'enquête continue", a-t-il ajouté, en précisant que cinq des suspects faisaient déjà l'objet de poursuites judiciaires.
L'un de ces suspects est Mohammad Kanaani, le secrétaire général du mouvement nationaliste arabe israélien "Les Fils du Village", a précisé à l'AFP une autre porte-parole de la police, Louba Samri.
Lors de rassemblements, le 15 mai et le 5 juin, les forces de sécurité israéliennes avaient ouvert le feu sur des manifestants palestiniens qui tentaient de franchir la ligne de cessez-le-feu sur le Golan, faisant au total 27 morts selon des sources médicales et officielles syriennes.
Le 5 juin, plusieurs centaines de jeunes de Majdal Chams, chef-lieu des localités druzes du Golan occupé, avaient attaqué à coups de pierres les forces israéliennes déployées pour contenir des manifestants massés du côté syrien de la ligne de cessez-le-feu. 

Israël-Turquie: pourparlers secrets sur la crise diplomatique

21/06/2011
Israël et la Turquie mènent secrètement des pourparlers pour tenter de trouver une issue à la crise diplomatique entre les deux pays depuis un an, a indiqué mardi le journal Haaretz.
Selon le quotidien, qui cite un haut responsable israélien sous le sceau de l'anonymat, ces efforts sont appuyés par les Etats-Unis.
Interrogé par l'AFP, un haut responsable israélien a déclaré qu'"Israël souhaite le rétablissement de relations bilatérales saines et positives, qui sont dans l'intérêt des deux parties".
Se refusant à toute précision sur des contacts secrets, il a seulement indiqué: "Nous avons déploré la dégradation des relations entre les deux pays".
D'après Haaretz, les contacts secrets sont menés par un envoyé du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et par le sous-secrétaire au ministère turc des Affaires étrangères, Feridun Sinirlioglu.
Toujours selon le journal, d'autres discussions sont conduites par Yossef Ciechanover et Ozdem Sanberk, respectivement représentants israélien et turc à la commission d'enquête de l'ONU sur l'assaut israélien contre le ferry turc Mavi Marmara le 31 mai 2010, qui avait fait neuf morts parmi les passagers turcs.
Une flottille humanitaire internationale est censée appareiller prochainement pour briser le blocus israélien de la bande de Gaza, sans le Mavi Marmara, qui a fait défection la semaine dernière.
"Nous estimons qu'il s'agit d'une décision positive et espérons qu'elle contribuera au rétablissement des relations normales entre Israël et la Turquie", avait déclaré dimanche à l'AFP un responsable gouvernemental israélien.
Israël avait exprimé l'espoir que le gouvernement turc empêcherait le départ d'une nouvelle flottille, au lendemain de la victoire du parti islamo-conservateur au pouvoir aux élections législatives le 12 juin.
Après l'attaque du ferry, le président turc Abdullah Gul avait affirmé que les relations avec Israël, ancien allié stratégique d'Ankara, ne seraient "plus jamais les mêmes".
Une série de réunions entre responsables israéliens et turcs, dont deux à Genève, fin 2010, pour tenter de recoller les morceaux entre les deux pays, auparavant alliés stratégiques, n'avaient pas abouti.
Une délégation de sept importants journalistes turcs se trouve actuellement en Israël, à l'invitation du ministère israélien des Affaires étrangères, a par ailleurs indiqué le porte-parole de ce ministère, Yonathan Rosenzweig.
"Ces journalistes ont notamment pu se rendre compte des conditions qui prévalent réellement pour le ravitaillement en marchandises de la bande de Gaza" via le terminal de Kerem Shalom, l'unique point encore ouvert pour le transit de biens entre Israël et le territoire palestinien, a-t-il affirmé à l'AFP.
"Ils ont ainsi pu constater l'inutilité de la flottille internationale", a-t-il estimé. 

L'allègement du blocus israélien de Gaza n'a eu qu'un "impact marginal" (PAM)

21/06/2011
L'allègement du blocus de Gaza annoncé par Israël il y a un an n'a eu qu'un "impact positif marginal", augmentant la disponibilité des biens de consommation sans favoriser l'activité dans le territoire palestinien, selon un rapport diffusé mardi par l'ONU.
Le 20 juin 2010, le gouvernement israélien annonçait l'allègement du blocus de la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas, à la suite de son assaut meurtrier le 31 mai contre une flottille internationale, rappelle le rapport du Programme alimentaire mondial (PAM).
"La poursuite du blocus, malgré le nouveau régime d'accès, rend la situation économique dans la bande de Gaza insoutenable: elle repose principalement sur une économie de consommation et non de production", selon ce document.
L'assouplissement a permis aux commerçants de Gaza de reconstituer leurs stocks, 85 % affirmant vendre de nouveaux articles, "surtout de nouveaux types de boissons gazeuses, de produits d'hygiène, de chocolat et de chips", relève le PAM.
En revanche, "l'extension prévue des points de passage commerciaux ne s'est pas produite. Au lieu de cela (le terminal de) Karni a été fermé en mars 2011 et un seul est ouvert pour l'importation et l'exportation de marchandises", déplore-t-il.
En outre, la liste des produits interdits par Israël annoncée il y a un an, qui autoriserait par défaut l'entrée de tous les autres, n'a toujours pas été publiée, obligeant le secteur privé à continuer à s'approvisionner en matériaux de construction via les tunnels de contrebande, selon le rapport.
Le PAM appelle Israël à publier cette liste et à faciliter les exportations, comme annoncé le 8 décembre 2010 lors d'une réunion du cabinet de sécurité puis le 4 février 2011 à l'issue d'une rencontre entre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et l'envoyé du Quartette pour le Proche-Orient (ONU, Etats-Unis, Union européenne et Russie) Tony Blair.
"Le nouveau régime ne s'est pas traduit par un assouplissement tangible des exportations", selon le rapport, indiquant que leur niveau de novembre à avril représente 5 % du volume antérieur au blocus et se limite à des fleurs et tomates-cerises à destination de l'Europe, Israël fermant aux produits de Gaza l'accès à leurs marchés naturels en Cisjordanie et en territoire israélien. 

L'occupation démolit des tentes et des foyers de résidents de Bit Ad au sud d'Al-Khalil

[ 20/06/2011 - 23:19 ]
Al-Khalil – CPI
Les bulldozers de l'occupation sioniste ont démoli, le matin de ce lundi 20/6, des tentes et des foyers de résidents du village de Bir Ad à l'est de la ville de Yata, dans le sud de la province d'Al-Khalil en Cisjordanie.
Des sources locales ont déclaré que les bulldozers de l'occupation, accompagnés de patrouilles militaires, ont pris d'assaut le village de Dir Ad et ont commencé à démolir les tentes, les maisons et les parcs appartenant à la famille de Rab'i, d'Al-Adra et d'Abou Younès, sous prétexte qu'il y a eu des constructions dans une région militaire fermée. Des dizaines de citoyens sont alors expulsés, les forces occupants confisquant les tentes après la démolition. Elles ont aussi arrêté un citoyen.
Les sources ont ajouté que les forces sionistes prennent en cible les régions situées à l'est de Yatta de manière continue, où elles ont démoli, au cours des derniers mois, des dizaines de logements et d'établissements pour servir les colons et les soldats sionistes.

Il est demandé à l'Egypte de ne pas libérer l'espion Gharabil autrement que par un échange

[ 20/06/2011 - 23:31 ]
Le Caire – CPI
L'organisation "Waed" pour les prisonniers et les libérés a noté qu'il a été convenu, en consultation et en coopération avec le Centre d'études palestiniennes et les jeunes de la révolution égyptienne au Caire, de demander au Conseil suprême des forces armées et au gouvernement égyptien de ne pas libérer l'espion Ilan Gharabil, qui est actuellement détenu par les autorités égyptiennes, sauf à travers d'une opération d'échange.
Le directeur du Centre d'études palestiniennes au Caire, Ibrahim Aldrawi, a déclaré que ce qui s'est passé pendant l'ère de Moubarak en Egypte ne sera répétera jamais ; ce délateur est un espion militaire sioniste qui a travaillé sur le terrain et a violé les lois et les conventions internationales, en particulier le traité de Camp David.
Il a exigé la réalisation d'une opération d'échange de prisonniers entre l'entité sioniste et l'Egypte, similaire à l'opération négociée avec le Hamas. Les exigences du Caire doivent être plus élevées que les demandes du Hamas pour libérer les détenus dans les prisons sionistes.
De son côté, le directeur de l'organisation "Waed", Saber Abou Karch, a déclaré que depuis le premier moment de l'arrestation de l'espion sioniste au Caire, son organisation a parlé avec les Egyptiens, y compris les jeunes de la révolution égyptienne et le Centre des études palestiniennes au Caire, et une équipe de travail unifiée palestino-égyptienne a été formée afin de formuler les exigences pour la conclusion de l'opération d'échange entre les Egyptiens et l'ennemi sioniste.
Abou Karch a ajouté que des milliers de familles de prisonniers palestiniens comptent sur l'Egypte pour qu'elle ne libère pas l'espion sioniste autrement que par une opération d'échange.
Il a poursuivi que les exigences du Conseil suprême des forces armées comprennent la libération de tous les détenus égyptiens retenus dans les prisons sionistes, la libération de toutes les prisonnières palestiniennes, de tous les enfants captifs, des détenus malades, et la libération des détenus condamnés à la perpétuité, et la fin du dossier des prisonniers isolés dans les cellules sionistes.

1500 captifs malades entament une grève des médicaments

[ 20/06/2011 - 23:43 ]
Ramallah – CPI
Des sources juridiques rapportent que les captifs palestiniens malades, soit 1500 personnes, entament mardi 21 juin 2011 une grève des médicaments. Ils arrêtent de prendre leurs médicaments pour montrer leur solidarité avec le captif malade Attif Woridat.
En fait, Attif Woridat a entamé son treizième jour de grève de la faim, dans la prison israélienne d’Asqalan, pour contester son transfert dans cette prison où il ne peut être soigné de ses plusieurs problèmes de santé, au cœur comme aux poumons.
L’administration pénitentiaire portera la totale responsabilité de la vie du captif Attif et de tous les captifs palestiniens malades, car elle les met dans des lieux inadéquats pour leurs états. En outre, elle reporte toujours les soins dont ils ont besoin et leurs opérations chirurgicales.
Le captif Attif, originaire du village Al-Dahiriya, est détenu depuis 2002, bien qu’il ait une maladie au niveau du cœur. Il a besoin d’une opération au cœur ; et il souffre d’une tension sérieuse et d’un diabète avancé. Il a alors entamé cette grève de la faim dans cette prison d’Asqalan. Sa santé se détériore de plus en plus et il perd du poids de façon dangereuse.

Abou Marzouk : La formation du gouvernement de consensus sera le début d'une nouvelle phase

[ 20/06/2011 - 23:25 ]
Koweït – CPI
"Les discussions en cours entre le mouvement du Hamas et le Fatah autour de la formation du gouvernement vise à la formation d'un gouvernement qui sert le peuple palestinien et ses objectifs, et non pas d'un gouvernement qui satisfait l'occupation", a confirmé Dr. Moussa Abou Marzouk, vice-président du bureau politique du Hamas.
Il a noté qu'il faut se concentrer pour avoir un gouvernement qui sert le peuple palestinien et ses objectifs ; nous essayons de faire en sorte que ce gouvernement soit accepté par la communauté internationale, mais loin de vouloir satisfaire l'entité sioniste.
Abu Marzouk a attiré l'attention sur le fait que la formation du gouvernement de consensus marquera la fin de la phase de la division et le début d'une nouvelle étape caractérisée par l'unité et la cohésion du peuple palestinien, afin de réaliser ses objectifs.
Dans une interview accordée au journal koweitien Arrai, le vice-président du bureau politique du Hamas a de nouveau confirmé qu'il est possible d'ouvrir un dialogue avec l'entité sioniste, en disant : "Nous sommes depuis le début contre le dialogue et les négociations qui ont été créés par l'OLP avec les Sionistes".
"Il ne peut pas mener des négociations entre l'occupation et le peuple occupé", a-t-il ajouté. Il ne faut pas non plus mener "des entretiens si votre ennemi ne vous reconnaît pas et ne restaure votre droit confisqué".
Sur la nature de la solution retenue par le Hamas et le Fatah concernant le dossier des détenus politiques en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza, Dr. Abou Marzouk a assuré que ce dossier perturbe l'atmosphère de réconciliation, car il concerne l'homme palestinien.

Al-Bardawil nie avoir reçu une nouvelle offre dans l’accord d’échange

[ 21/06/2011 - 11:32 ]
Gaza – CPI
Le mouvement de résistance islamique du Hamas nie avoir reçu toute nouvelle proposition européenne officielle concernant l’accord d’échange de prisonniers avec l’occupation sioniste.
Le dirigeant au mouvement du Hamas, le Dr Salah al-Bardawil, a déclaré dans un communiqué dont le CPI a obtenu une copie : « Le Hamas n’a reçu aucune nouvelle offre formelle dans l’accord d’échange de prisonniers », affirmant que son mouvement acceptera l’accord lorsque ses conditions seront remplies.
La deuxième chaine hébreu a prétendu samedi dernier que l’Allemagne et la France ont intensifié leur rôle dans l’avancement du dossier du soldat captif Gilad Shalit, et que les deux pays ont offert certaines facilités au Hamas qui signifient en pratique la reconnaissance de la légitimité du mouvement à Gaza, en échange du repliement du dossier Shalit.
Parmi ces facilités se trouvent le fait de parvenir à des accords concernant les points de passage entre l’occupation et la Bande de Gaza, l’augmentation des investissements étrangers, et l’allégement du blocus sioniste imposé contre l’enclave.
Pour sa part, le colonel retraité de l’armée sioniste, Samuel Gordon, a appelé son gouvernement à entamer le processus des négociations directes avec le Hamas afin de parvenir à un accord bilatéral comprenant la réalisation de l’échange de prisonniers et donc la libération du soldat sioniste captif, Gilad Shalit.
Gordon a considéré que le refus du gouvernement sioniste de négocier directement avec le Hamas dans le dossier Shalit, et sa volonté de laisser la réalisation de l’opération d’échange à des médiateurs internationaux, constituent « un problème et un obstacle majeur » qui empêchent la réalisation de l’opération.
« Les arguments sur lesquels s’appuie Israël pour refuser de dialoguer avec le Hamas, tels que ce mouvement est son plus grand ennemi juré et qu’il continue de tirer des roquettes, sont des justifications fragiles qui ne peuvent aboutir à un accord bilatéral dans le dossier Shalit », a-t-il assuré.
Dans des déclarations publiées dimanche par le journal hébreu Haaretz, Gordon a insisté sur l’impossibilité d’ignorer les négociations avec le Hamas, car c’est un « mouvement vivant et bel et bien existant ». Tout en ajoutant : « Celui qui veut un accord avec les Palestiniens, et celui qui veut la libération de Shalit doit passer aux négociations directes avec le Hamas ».
L’ancien militaire sioniste a réaffirmé que les négociations directes sont « la garantie de parvenir à des accords difficiles, et elles ont une influence décisive sur l’issue de l’affaire ».

Une famille palestinienne tuée dans un bombardement de l’OTAN à Tripoli

[ 21/06/2011 - 10:19 ]
Ramallah – CPI
Quatre palestiniens d’une même famille sont tombés martyrs lundi dans un bombardement mené par les avions de l’OTAN sur des cibles dans la capitale libyenne, Tripoli.
Le ministère des Affaires étrangères à Ramallah a déclaré mardi qu’une famille palestinienne composée de quatre personnes a été tuée hier lundi, suite à un bombardement des forces de l’OTAN sur Tripoli.
Le ministère a précisé dans un communiqué diffusé par l’agence de presse officielle de l’Autorité, que cela a été signalé à la Croix-Rouge internationale, indiquant que cette famille habitait auparavant dans le camp de Yarmouk à Damas.

63% des sionistes acceptent les conditions de Hamas pour un échange de prisonniers

[ 21/06/2011 - 13:22 ]
CPI
El Qods occupée-CPI
La majorité des sionistes a approuvé la conclusion d'un accord d'échange de prisonniers selon les exigences Hamas qui tient à la libération d'un millier de prisonniers palestiniens dont une liste nominative de 450 hamsaouites et ce contre la libération du soldat captif dans la bande de Gaza, Gilad Shalit.
Selon un sondage publié par le journal hébreu Haaretz, mardi (21-6), les partisans de l'accord, qui représentaient 63% du total des voix, ne se  sont pas  opposés  à la libération des prisonniers palestiniens dont les « mains sont souillées par le sang » selon l’occupant. Le sondage, mené par une institution appelée «Rafi Smith », affirme que 19% des enquêtés se sont opposés à l'accord, tandis que 18% se sont abstenus de voter.
Le journal dit que le nombre de ceux qui soutiennent cet accord dans l’entité sioniste est en hausse; or dans un sondage similaire mené le mois dernier de  Février, 61% ont exprimé leur soutien à la transaction, alors que 25% étaient contre.
De sa part Samson Lipman, chef de la soi-disant «campagne pour la libération de Shalit," a révélé qu’ « il ya eu une augmentation dans la proportion des partisans de l'accord et du retour de Shalit à sa famille ».
Il a noté que ces résultats doivent être  pris en considération  par les décideurs, appelant le président du gouvernement sioniste à assumer toute la responsabilité des conséquences de la poursuite de l’enlèvement de Shalit depuis cinq ans.

L’occupant démolit des maisons de citoyens à el-Hdidya dans la région du Jourdain

[ 21/06/2011 - 13:45 ]
CPI
El-Aghouar-CPI
Les forces de l’occupant soutenues par des  par des bulldozers militaires, ont démoli mardi matin (21-6) les tentes et les maisons des bidonvilles, appartenant à des familles d’el-Hdidya  de la région el Aghouar (Jourdain).
Des témoins ont déclaré que les soldats israéliens ont bouclé la zone après l’avoir assiégée, et ont commencé les travaux de démolition sous les détentes de coups de feu pour empêcher les citoyens bédouins de défendre leurs maisons.
Les sources ont ajouté que les opérations de démolition étaient effectuées sous le prétexte que cette région est une zone d'entraînement de l'armée sioniste, alors que les habitants possédaient des papiers justifiant leurs propriétés. Les familles touchées étaient : Abdullahi Hafidh Bani Oudah, Saleh Youssef Bisharat, et Ali Bisharat, Abdul Rahim Bisharat.
Dans une interview accordée à notre envoyé, un des habitants de la région, Adnan Bisharat, a accusé les autorités d'occupation de confisquer les terres de ce village au profit des colonies de «Roi» et Bakaout, dont une partie a été bâtie sur les terres d'el-Hdidya.
Il a dit que depuis le milieu des années soixante, et parallèlement avec l'établissement de colonies, «Israël» n’a pas cessé d’activer sa pression sur les citoyens du village de el-Hdidya afin qu’ils évacuent leurs terres.
Adnan a précisé que les autorités d'occupation ont imposé des restrictions sévères sur la liberté de circulation des citoyens dans la région d’el-Aghouar, ce qui pèse énormément sur  la vie des citoyens du village de el-Hdidya.
Il a également souligné les difficultés rencontrées par ces citoyens dans la commercialisation de leurs produits agricoles à travers la Cisjordanie dont les commerçants ont du mal à atteindre el-Hdidya et les communautés voisines, cela sans parler de la privation d' eau subie par les habitants .

L’occupant sioniste transfère le député détenu Hassen Youssef de la prison de Ichel au camp militair

[ 21/06/2011 - 15:18 ]
CPI
Des sources proches de la famille du député détenu Cheikh Hassen Youssef ont affirmé aujourd’hui, 21/06/2011, que l’administration pénitentiaire de la prison de Ichel à Beer Saba a transféré subitement le détenu au camp militaire de Oufer. Les forces l’occupant l’avaient transféré quelques jours auparavant de la prison d’Ennkab à celle de Ichel.
Ces mêmes sources ont ajouté que Cheikh Youssef devrait normalement quitté la prison après cinq jours, donc le dimanche 26/06/2011.
Rappelons que le député Hassen Youssef a été détenu plusieurs fois dont la dernière revient à la date de septembre 2005 où il avait été jugé de six ans et demi de prison ferme.

Haniyeh : Les convois anti-blocus démasquent les crimes de l’occupation

[ 21/06/2011 - 14:30 ]
Gaza – CPI
Ismail Haniyeh, Premier ministre du gouvernement palestinien, a affirmé que les convois anti-blocus contribuent considérablement à exposer le vrai visage de l’occupation sioniste et à faire la lumière sur ses crimes contre le peuple palestinien. Il souligne également que les convois prouvent que la population de Gaza n’est pas seule face aux pratiques de l’occupation.
Haniyeh a déclaré lundi soir, lors de son accueil des membres du convoi « Miles of Smiles 3 » à Gaza, que le convoi montre clairement que Gaza souffre toujours de l’occupation et du blocus, et révèle la supercherie sioniste qui trompe le monde en disant que les passages sont ouverts.
Il a précisé que « ce convoi prouve que le peuple palestinien, et en particulier les habitants de la Bande de Gaza, ne sont pas seuls, car ce convoi comprend une élite d’hommes et de femmes de pays différents pour qu’ils soient la profondeur stratégique dans le soutien au peuple palestinien pour briser le blocus, et mettre un terme aux crimes odieux de l’occupation ».
« Nous disons cela car l’occupation cherche à isoler le peuple palestinien et Gaza en particulier, et ce convoi confirme l’échec de la politique d’isolement, après Dieu, nous comptons sur vous et nos racines arabes, islamiques et humanitaires », a-t-il ajouté.
Il a poursuivi : « C’est la troisième fois que nous avons l’honneur de rencontrer le convoi Miles of Smiles (milliers de sourires), à tel point que ce titre est devenu l’une des composantes de la culture palestinienne ». Il a exprimé sa profonde gratitude pour les efforts considérables qui ont été prodigués jusqu’à ce que le convoi arrive à Gaza.
« Il se peut que certains considèrent votre arrivée à Gaza comme la dernière étape, mais nous savons que derrière cette étape se trouve un effort et un travail importants, veuillez donc accepter tout notre amour, respect et considération », a-t-il assuré en précisant que le convoi comporte de nombreux enseignements et implications pour les Palestiniens, les Arabes, les musulmans et les hommes libres dans le monde.
Il a affirmé que parmi les implications de ce convoi il y a le fait qu’il ait permis de renforcer la détermination du peuple palestinien face à l’occupant et au blocus, il a ainsi un impact significatif sur l’homme palestinien dans ce qu’il affronte comme agressions, occupation et embargo. Il lui donne plus de pouvoir et de volonté d’établir l’Etat de libération, l’indépendance et le retour.
Une promesse de continuer
De son côté, le Dr Issam Youssef, coordinateur général de la Campagne, a promis de poursuivre les convois et le soutien au peuple palestinien. Il a affirmé que l’occupation ne réussira pas à empêcher les militants d’accéder à la Bande de Gaza et que le nombre de pro-palestiniens ne cesse de croître.
« Nous sommes venus avec Miles of Smiles pour dessiner des sourires sur les visages des enfants de Gaza », a-t-il indiqué, en précisant que le convoi transporte des médicaments d’une valeur d’un demi-million de dollars, dont 10 sortes manquantes à Gaza, ainsi que du lait infantile et d’autres médicaments qui ont été apportés en coordination avec le ministère de la Santé.