mardi 25 mars 2014

Scandale sexuel en Israël : Sylvan Shalom interrogé par la police

Le ministre israélien de l’Énergie Sylvan Shalom, candidat probable à la succession du président Shimon Peres en juin, a été interrogé mardi par la police, étant accusé de délit sexuel sur une ancienne collaboratrice, a-t-on appris auprès de la police.
Le ministre "a présenté sa version des faits pendant deux heures aux policiers", a déclaré à l'AFP le porte-parole Micky Rosenfeld, en soulignant que l'affaire était "compliquée". La victime présumée, qui a travaillé sous les ordres de M. Shalom, a déposé plainte.
L'affaire a eu un énorme retentissement en Israël, les médias rappelant le précédent créé par l'ancien président Moshé Katzav, qui purge depuis décembre 2011 une peine de prison pour viols.
Les faits dénoncés remontent à 1999, lorsque M. Shalom était ministre des Sciences. Dans un témoignage à la radio militaire, cette ancienne collaboratrice, dont l'identité n'a pas été révélée, a raconté que le ministre lui avait fait des avances après lui avoir demandé de lui porter des documents dans sa chambre d'hôtel à Jérusalem. Le ministre, dénudé, lui a ensuite demandé de lui faire une fellation, selon son récit. Elle a expliqué avoir refusé dans un premier temps, avant finalement d'avoir dû y consentir. Elle a cependant nié avoir eu une liaison avec M. Shalom.
Le ministre est à l'abri de poursuites judiciaires en raison de la prescription fixée à 10 ans pour ce type de faits en Israël. Mais la police a enregistré la plainte au cas où d'autres femmes auraient elles aussi été victimes d'actes similaires plus récents de la part de Sylvan Shalom, qui clame son innocence, ont précisé les médias.
La décision de la police et du bureau du procureur sur les suites à donner à cette affaire devrait être annoncée d'ici la fin de la semaine.
La radio militaire avait annoncé avoir reçu lundi "plusieurs témoignages" de femmes affirmant avoir été victimes d'agressions sexuelles de la part de Sylvan Shalom. Mais le porte-parole de la police a indiqué qu'aucune plainte n'avait été déposée.
Cette affaire tombe très mal pour le ministre de l'Energie, alors que la Knesset (Parlement) doit élire le successeur du président Shimon Peres, dont le mandat expire le 14 juin. M. Shalom, membre du parti Likoud (droite nationaliste) du Premier ministre Benjamin Netanyahu, n'avait pas officiellement présenté sa candidature mais était sur le point de l'annoncer, selon les médias.

John Kerry mercredi à Amman pour y rencontrer le président Abbas

AFP
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry, arrivé mardi soir à Rome, repartira dès mercredi matin à destination de la Jordanie pour y rencontrer le président palestinien Mahmoud Abbas, a annoncé sa porte-parole, Jennifer Paski.
"M. Kerry ira demain à Amman afin d'y rencontrer le président Abbas pour tenter de rapprocher les positions entre les parties en présence", a déclaré Mme Paski, ajoutant que le secrétaire d'Etat "aurait également un entretien par téléphone ou par vidéo conférence avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu".
Il y a dix jours, M. Kerry avait estimé que les pourparlers de paix se trouvaient à un "tournant", en exhortant le président de l'Autorité palestinienne, à oeuvrer pour réduire les énormes différends avec Israël.
Après avoir rencontré Mahmoud Abbas, le 17 mars, à Washington, le président américain Barack Obama avait appelé M. Abbas à prendre des "risques" pour la paix. Deux semaines plus tôt, le chef de la Maison Blanche avait invité également Benjamin Netanyahu à prendre des décisions "difficiles", afin de débloquer le processus avec Israël, à un mois et demi d'une échéance cruciale.
Les négociations de paix, qui ont repris en juillet 2013 après trois ans de suspension, sont encore dans l'impasse.
L'un des points d'achoppement concerne la demande palestinienne de libération de prisonniers arabes israéliens parmi le contingent de 26 détenus qu'Israël s'est engagé à relâcher le week-end prochain.
Des dirigeants palestiniens ont menacé mardi de relancer les démarches d'adhésion aux organisations internationales si Israël revenait sur cette libération.
Les négociations entre Autorité palestinienne et Israël sont censées déboucher d'ici au 29 avril sur un "accord-cadre" traçant les grandes lignes d'un règlement définitif sur les questions les plus sensibles: les frontières, les colonies, la sécurité, le statut de Jérusalem et les réfugiés.
Les dirigeants palestiniens ont exprimé de très fortes réserves sur les propositions américaines, auxquelles ils reprochent de trop s'éloigner du droit international. Ils ont également refusé la "reconnaissance d'Israël comme Etat juif" et le maintien illimité de troupes israéliennes en territoire palestinien, deux exigences de M. Netanyahu qu'ils jugent exorbitantes.
Après avoir rencontré Mahmoud Abbas lundi soir, les dirigeants des pays arabes, réunis en sommet à Koweït, s'orientaient mardi vers "un refus catégorique" d'un Etat juif, condition posée par Israël pour parvenir à un accord de paix avec les Palestiniens.

Les Etats-Unis vont faire pression sur Israël pour libérer des prisonniers palestiniens

RAMALLAH, 24 mars (Xinhua) -- De hauts responsables américains se sont engagés à faire pression sur Israël pour qu'il libère 26 prisonniers palestiniens détenus de longue date, a annoncé lundi une source officielle palestinienne.
La promesse a été faite au président palestinien Mahmoud Abbas dans le cadre des efforts redoublés que déploient les Etats-Unis pour éviter un échec des difficiles négociations de paix.
Au cours d'un entretien téléphonique lundi, Mahmoud Abbas et le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, ont discuté de la question des prisonniers palestiniens et des moyens de relancer le processus de paix.
L'appel de John Kerry a eu lieu pendant une réunion entre le président palestinien et l'envoyé spécial américain pour la paix, Martin Indyk, à Amman, la capitale jordanienne, a précisé la source à Xinhua.
"Mahmoud Abbas a discuté avec John Kerry et Martin Indyk des propositions américaines pour faire avancer le processus de paix", a indiqué le responsable.
John Kerry et Martin Indyk ont dit à Mahmoud Abbas que les Etats-Unis feraient pression sur Israël pour qu'il libère 26 palestiniens détenus de longue date dans les prisons israéliennes et devant être libérés au cours du mois.
Selon la source officielle palestinienne, les Etats-Unis intensifient leurs efforts pour éviter un échec des pourparlers de paix israélo-palestiniens qu'ils encouragent depuis juillet 2013. Il a ajouté que les Etats-Unis avaient proposé de prolonger les négociations qui doivent s'achever fin avril. 

Fermeture des tunnels entre Gaza et l'Égypte : les conséquences sont gravissimes

Par Christophe Oberlin
Christophe Oberlin est professeur en médecine et chirurgien à l'Hôpital Bichat à Paris. Depuis 10 ans, il organise des missions humanitaires régulières dans la bande de Gaza, pour former et soigner.
Bien sûr, pleurer sur le sort de Gaza, hurler même ne sert plus à rien. Le nom Gaza est devenu l’un de ces trous noirs dont les spécialistes du big-bang tentent de déchiffrer la nature. Avec des amis médecins, depuis plus de dix ans, nous nous rendons en Palestine et à Gaza pour y pratiquer la chirurgie et l’enseignement. Et le niveau médical atteint aujourd’hui par nos confrères de Gaza est remarquable. Hormis les moyens ils n'ont rien, par la qualité des gestes accomplis, à envier aux hôpitaux occidentaux.
Fermeture des tunnels entre Gaza et l'Égypte : les conséquences sont gravissimes
Des Palestiniens tentent de reconstruire un des tunnels reliant Gaza à l'Égypte
(Crédit photo : A.Hana/AP/SIPA)

Si le blocus qui accable cette province de Palestine depuis huit ans est injuste, et humainement terrible, le coup d’Etat du général Al-Sissi en Égypte ajoute au péril ordinaire, une vraie perspective de mort collective. Si ces quelques mots sont comme une bouteille à la mer, il serait bien que mes propos ne restent pas lettre morte et fasse ouvrir un œil à la communauté internationale endormie.
Des effets dévastateurs sur l'économie
En dehors des conséquences du blocage des personnes (les dirigeants comme les étudiants ne peuvent plus se rendre à l’étranger), la mal nommée fermeture des tunnels va avoir un effet dévastateur sur l’économie.
Entendons-nous bien : ces centaines de tunnels qui relient Gaza à l’Égypte, construits au fur et à mesure de l’aggravation du siège depuis l’élection du Hamas en 2006, ne constituaient pas des tunnels de contrebande : officiellement enregistrés par les autorités, ses ouvriers étaient déclarés et même assurés. Ils constituaient le cordon ombilical économique de la bande de Gaza.
Outre les millions d’euros apportés par les entreprises via ce commerce, l’approvisionnement continu en essence et en fioul au prix égyptien, l'acheminement des matériaux utilisés pour la reconstruction après les attaques israéliennes successives et l’édification d’infrastructures universitaires ou hospitalières (pour le nouveau CHU élevé par la Turquie à Netzarim, tous les matériaux sans exception sont passés par les tunnels), on peut dire que les tunnels ont été les moteurs de l’industrie de la construction et de ses dérivés.
Or le bâtiment est la source principale de la croissance du territoire (11% par an en 2011 et 2012, 6,5% entre janvier et juillet 2013 selon les chiffres de l'UNWRA, l'Office des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens).
De plus, les produits importés, taxés par le gouvernement de Gaza, constituaient une source de revenu non négligeable pour gérer l’extrême pauvreté qui s’étend dans le pays. Sous Morsi, alors au pouvoir en Égypte, les tunnels fonctionnaient à plein, mais aussi avant lui sous Moubarak.
Le commerce avec Gaza, une contribution à la paix sociale
A l’époque du maréchal-raïs, armée et police feignaient d’ignorer les kyrielles de camions chargés de fer et de ciment qui affluaient vers Rafah, point de départ des tunnels, et revenaient à vide. Les bloquer aurait été aisé, Moubarak ne l’a pas fait.
Il faut dire aussi que le commerce avec Gaza constituait un ballon d’oxygène pour l’économie du Sinaï oriental, une contribution à la paix sociale. Et il y a eu une grande naïveté à croire que la construction d’un mur souterrain, information qui a connu une certaine notoriété dans nos médias, allait stopper un flux visible et connu de tous.
Mais en juillet dernier, avec le coup d’Etat au Caire, tout change. Les camions chargés de vivres et de biens sont immédiatement refoulés, les contrevenants arrêtés, lourdement condamnés.
Plus une goutte d'essence, qui doit être désormais achetée au prix fort en Israël, les taxes d’importation étant reversées à l’Autorité de Ramallah. Surtout, plus un seul sac de ciment ne pénètre dans le territoire, à l’exception de quelques-uns destinés à certains projets internationaux patronnés par l’UNICEF ou le Qatar.
Or, les besoins sont immenses : 4.000 tonnes de ciment et 8.000 tonnes de granules et agrégats par jour, selon Nabil Abu Muaileq, le président de l’Union of Contractors (syndicat des entrepreneurs) et vice-président de la Palestinian Business Association. Donc une perte immédiate de revenu pour 70.000 familles.
Le secteur privé prend le relais de l'État
Réunis, une vingtaine d’entrepreneurs de Gaza font grise mine. La plupart ont licencié leur personnel. Les plus gros payent encore la moitié du salaire des employés. Mais ils ne tiendront pas plus de quelques mois.
Initiative originale : le Premier ministre Ismaïl Haniyeh a proposé de déléguer à la Palestinian Business Association la gestion des entrées et sorties des biens et des personnes vers l’Égypte, rien de moins !
"Nous sommes prêts à toutes les propositions," ajoute Nabil Abu Muaileq, "mais nous ne sommes pas des politiques, nous sommes des hommes d’affaires : nous ne pourrons jouer ce rôle de gestion du trafic commercial qu’avec l’assentiment de l’Égypte, d’Israël et de l’Autorité Palestinienne. De toute manière, celle-ci a immédiatement refusé."
En attendant donc, pas de ciment : la seule pénurie vraiment dramatique pour la population de Gaza, bien plus que les problèmes d’essence, d’eau ou d’électricité. Une véritable asphyxie économique qui a d'ors et déjà des conséquences sur l’alimentation ou la santé.
Avec ce blocus, Gaza est en train de mourir
Le ministre de la Santé Moufid Moukhlalati est cassant sur les conséquences de la fermeture de Rafah.
"Tous nos projets de construction ou de rénovation sont au point mort. 30% des médicaments et du matériel jetable entraient de manière officielle apportés par les délégations médicales en provenance des pays arabes (deux par jour), ce qui a permis par exemple le développement des greffes rénales ou de la chirurgie endoscopique. 300 patients partaient chaque mois vers l’Egypte pour se faire soigner et leur blocage alourdit notre travail.
Israël dit qu’elle facilite l’entrée des ONG à Gaza par Erez, c'est partiellement vrai. 90% des ONG provenaient de pays arabes ou musulmans comme la Malaisie ou la Turquie. Elles ne sont pas autorisées. Seule l’aide occidentale, largement minoritaire, a augmenté.
Par ailleurs en cas de besoins d’extrême urgence en produits médicaux comme des anesthésiques ou du matériel pour les reins artificiels, nous pouvions les recevoir en 24h par l’Egypte, notamment par les ONG.
Par Israël c’est plusieurs semaines voire davantage. Du fait des restrictions en électricité, nous avons besoin de 300 tonnes de fioul par mois pour les groupes électrogènes de nos hôpitaux, et le carburant israélien est quatre fois plus cher."
On l’aura compris : le siège égyptien, d’un type nouveau, est infiniment plus délétère que celui plutôt fantoche d’Hosni Moubarak. Il précipite Gaza vers une crise d’une extrême gravité.   

Un milicien syrien à Netanyahu: "Aidez-nous, frappez la Syrie"!

Le quotidien israélien Yediot Aharonot a révélé qu’un des blessés d’une milice de l’opposition syrienne, et transporté à un hôpital israélien pour se faire soigner, a adressé une lettre au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lui demandant de bombarder les territoires syriens.
Selon ce journal, 16 miliciens subissent des traitements à l’hôpital israélien Zeev. Parmi eux, un blessé a sollicité Netanyahu de « poursuivre le bombardement israélien de la Syrie et d’aider les rebelles ».
De même source on indique que celui-ci a indiqué qu’il allait reprendre le combat en Syrie, une fois guéri de ses blessures.
L'armée de l'Islam revendique l'assassinat de Hilal Assad
Le groupe extrémiste « armée de l’islam », dirigé par le terroriste financé par l’Arabie Saoudite, Zahrane Allaouche, a revendiqué l’assassinat du commandant des forces de la défense nationale syrienne Hilal Assad, dimanche dernier, sans pour autant fournir de preuves tangibles.
Ce groupe, considéré comme étant l’une des branches les plus fortes du front islamique, a dit dans un communiqué publié sur Twitter qu’un groupe armé a mené une attaque aux roquettes de type Grad sur une maison dans laquelle Hilal Assad tenait une réunion avec d’autres membres de la force de défense nationale dans la ville de Lattaquié.   
En effet, Hilal Assad a succombé avec sept autres personnes dans un attentat, selon l’observatoire syrien.
Sachant que Hilal Assad est l’un des fondateurs des forces de la défense nationale en 2012, composées de civils armés afin d’aider l’armée dans les guerres de rues contre les groupes armés.
Par ailleurs, le martyr avait occupé le poste du chef de la police militaire dans la 4ème brigade, avant d’être nommé directeur de la société de l’habitat militaire à Lattaquié.
source: Hadath news

Scandaleux ! Le Directeur de L’I.E.P de Lyon interdit la conférence d’ Ivar Ekeland « Les relations universitaires franco-israéliennes : enjeux et perspectives » !!!

Scandaleux ! Le Directeur de L’I.E.P (Institut d’Etudes Politiques) de Lyon interdit une conférence d’ Ivar Ekeland intitulée « Les relations universitaires franco-israéliennes : enjeux et perspectives » au motif que ce thème est jugée "potentiellement conflictuelle" .....
Les organisateurs (Génération Palestine et le Meg) maintiennent cette conférence qui se tiendra dans le cadre de l’"Israeli apatheid week" ce mardi 25 mars à 17h30 sur les quais du Rhône à LYON, au niveau du pont de l’Université !
Ci-dessous le communiqué de Génération Palestine :

"Thématique potentiellement conflictuelle" nous ont-ils dit. 18 mars 2014, 19:36
Nous sommes au mois de mars et comme chaque année, l’Israeli Apartheid Week (IAW) se tient avec l’organisation d’une série d’événements à travers le monde. Cette campagne internationale annuelle vise à démontrer que l’Etat israélien repose sur un système d’apartheid opprimant le peuple palestinien. Que se passe-t-il en France ? Dans ce pays qui se vante de faire jouir pleinement ses citoyen-ne-s de toutes les libertés fondamentales et qui aime se présenter comme le « pays des droits de l’Homme », ce même pays qui incite d’autres à suivre son modèle démocratique et à prendre la parole au nom de la liberté d’expression, nous avons été censuré-e-s.
L’histoire se répète ; déjà à Lyon, le 2 mars 2012, avec nos intervenants Mbuyiseni Ndlozi et Wassim Ghantous venus respectivement d’Afrique du Sud et de Palestine, nous nous retrouvions à la rue où nous donnions coûte que coûte notre conférence « Israël : un Etat d’apartheid ? ». L’Institut d’Etudes Politiques (IEP) de Lyon, qui s’était engagé à nous prêter ses locaux pour le 2 mars le temps de notre conférence, avait cédé à des pressions (dont nous ne savons toujours pas, au jour d’aujourd’hui, d’où elles venaient) en décidant d’évacuer ses propres étudiant-e-s de ses locaux et de fermer l’institut sans même daigner nous prévenir.
Malgré tout, nous avons une nouvelle fois tenté cette année de faire une demande officielle de salle à l’IEP pour une conférence avec Ivar Ekeland, mathématicien réputé, ex-Président de l’université Paris-Dauphine et président de l’Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine (AURDIP). Après un long échange de mails, l’IEP a décidé de refuser d’accueillir notre conférence intitulée « Les relations universitaires franco-israéliennes : enjeux et perspectives ». Motif de ce refus ? « La thématique est jugée potentiellement conflictuelle ».
Cette interdiction et le motif qui l’accompagne sont incompréhensibles. Que peut donc bien sous-entendre l’emploi de l’expression « thématique conflictuelle » ? L’IEP n’ayant à ce jour pas daigné répondre à cette question, nous nous hasardons à proposer ici notre propre analyse.
- Soit il renvoie à un trouble potentiel à l’ordre public, un motif qui seul justifie l’interdiction d’une conférence. Cependant, nous avons rappelé à la direction de l’IEP que deux conférences organisées dans le cadre de l’IAW ont pu se tenir sans heurts au début du mois de mars. L’une s’est déroulée à l’université Paris 8, tandis que la seconde, intitulée « Apartheid israélien et luttes palestiniennes », s’est tenue à Sciences Po Paris. L’IEP de Lyon lui-même avait accueilli dans ses locaux une conférence intitulée « Palestine : étudier et enseigner sous la colonisation » que nous avions organisée en octobre 2013. Des dizaines d’autres conférences de ce type se tiennent régulièrement dans les universités françaises depuis plusieurs années, sans qu’il n’y ait eu à déplorer de « troubles à l’ordre public ».
- Soit il insinue que l’organisation d’une conférence ayant pour thème la colonisation israélienne en Palestine et le rôle des universités françaises face à cette situation provoquerait un débat qui risque d’opposer des avis potentiellement contradictoires et de fournir une réflexion critique sur l’Etat d’Israël. Or, nous avons ici la définition même d’un débat, qu’une université se doit d’encourager afin d’aboutir à la formation d’esprits informés et critiques sur tout ce qui s’est passé et se passe dans le monde. Mais le cadre universitaire ne semble plus être l’espace d’analyses, de débats et de constructions politiques qu’il devrait être.
Est-ce qu’étudier le politique doit se limiter à une analyse froide et utilitariste des faits, des dates et des intérêts de chaque protagoniste ? Ou est-ce que c’est réfléchir de manière critique à la pertinence et la légitimité de ces faits, dates et intérêts ? Est-ce que c’est analyser et parler d’hommes politiques, de partis et d’Etats, ou est-ce que c’est aussi savoir se placer du point de vue des peuples qui les subissent, les suivent ou les rejettent ?
La direction de l’IEP nous a aussi proposé de les rencontrer pour « en parler plus en détails ». Mais nous ne voulons plus discuter avec les censeurs. Nous avions déjà rencontré le directeur de l’IEP en mars 2012 après avoir été contraint-e-s de faire notre conférence en pleine rue. Cela ne nous avait rien apporté et n’avait rien changé. Pour preuve : deux ans après nous sommes à nouveau censuré-e-s.
Il est intéressant de noter que l’IEP propose depuis plusieurs années un diplôme spécialisé sur le monde arabe contemporain, dans lequel le processus historique de colonisation de la Palestine par Israël est abordé. En outre, l’IEP n’a jusqu’à présent aucun partenariat avec une université israélienne. Au contraire, il a entretenu pendant plus de cinq ans un jumelage avec l’université palestinienne de Birzeit, en Cisjordanie. Ces faits paraissent contradictoires au regard de l’interdiction de notre conférence. En effet, ils indiquent que la direction de l’IEP a une connaissance particulièrement poussée de la situation vécue par les Palestinien-ne-s. Ce n’est donc pas par ignorance mais bel et bien par un choix délibéré que la conférence a été interdite. Nous ne pensons pas que ce choix de la part de la direction de l’IEP est guidé par un quelconque « pro-sionisme », mais plutôt par conformisme, par lâcheté et par peur de se voir catégorisé « anti-israélien ». Ce mal semble répandu au sein des universités françaises, dressant en véritable tabou toute réflexion critique sur la situation en Israël/Palestine qui pourrait servir de base à un engagement politique.
A présent, il s’agit moins de crier contre une censure que de s’organiser pour continuer à diffuser cette dénonciation qui dérange tant les défenseurs du sionisme.
Oui, l’Etat d’Israël est un Etat d’apartheid et la campagne de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) est un des outils dont le mouvement de solidarité peut se saisir pour soutenir les Palestinien-ne-s. Le système universitaire israélien participe pleinement à la politique coloniale d’Israël ; c’est pourquoi la campagne BDS s’est dotée d’un volet sur les coopérations universitaires entre Israël et le reste du monde.
Oui, en se liant avec des universités israéliennes, les universités françaises soutiennent la colonisation de la Palestine, elles participent à banaliser, à normaliser les relations avec la force occupante. A partir de là, l’université est un espace légitime d’engagement et de lutte.
Oui, il ne s’agit pas seulement d’analyser de manière détachée le régime d’apartheid israélien mais bien de construire une réflexion politique propre à porter une solidarité concrète avec le peuple palestinien. Nous ne voulons pas être des « experts » dont les recherches servent d’abord les dominant-e-s, nous voulons produire des savoirs dont nous pourrons nous saisir nous-mêmes pour agir politiquement.
La lutte continue.
- pour l’auto-détermination du peuple palestinien et le droit au retour.
- contre l’apartheid israélien et le racisme d’Etat dans nos sociétés.
- contre les systèmes coloniaux, en Palestine comme ailleurs.
Génération Palestine Lyon

Libération de Hamza, fils du député Fathi Qaraawi

Tulkarem – CPI
Les autorités d'occupation sionistes ont libéré, hier soir (24-3), Hamza le fils du député dans le Conseil législatif de Tulkarem Fathi Qaraawi, après la fin de sa peine de 33 mois.
La famille du député Fathi Qaraawi a déclaré au journaliste du " Centre Palestinien d’Information " que " leur fils Hamza (28 ans) a été libéré avant le coucher du soleil hier de la prison du Néguev et a été accueilli à la barrière sioniste Dhahiriya, au sud d'Hébron occupée, par des dizaines de membres de sa famille et les députés d’Hébron ainsi que plusieurs prisonniers libérés et certains de ses collègues en détention ".
Hamza a déclaré après sa libération à notre correspondant : « Les prisonniers souffrent beaucoup ces jours ci à cause des restrictions poursuivies par les autorités d'occupation dans une tentative de les déranger », et a ajouté: « L'administration pénitentiaire est en train de faire des inspections dans les sections 23,24,25 et 26 dans la prison du Néguev en sortant les contenus des cellules des prisonniers, en plus de la politique des inspections de nuit presque tous les jours dans une tentative de priver les prisonniers d’un moment de repos ».
Qaraawi : « Les prisonniers prévoient une grève de la faim en avril prochain pour protester contre cette politique appelant à sortir les prisonniers isolés Ibrahim Hamed et Dirar Abu Sisi de leur isolement ».
Le détenu libéré Hamza Qaraawi a été arrêté à un point de contrôle par les forces sionistes moins d'une heure après sa libération de la prison de Junaid le 13 aout 2011, après avoir été arrêté pour des raisons politiques. Qaraawi a été arrêté par les autorités d'occupation à plusieurs reprises pendant un total de six ans et demi. Il a également été arrêté pendant une année entière par l'appareil de sécurité d'Abbas le privant de son diplôme universitaire, notant qu’il est étudiant en troisième année à l'École des sciences infirmières à l'Université nationale An-Najah.

L’occupation expulse les habitants d’Ibzik en raison de manœuvres militaires

Vallée du jourdain-CPI
Les forces d'occupation sionistes ont procédé ce mardi matin à l'expulsion des habitants de Khirbet Ibzik dans la vallée nord du Jourdain et ont commencé des opérations d’entrainements militaires de grande échelle sur leurs terres.
Des sources locales ont déclaré à notre correspondant que les forces d’occupation ont annoncé que Khirba est devenu une zone militaire fermée et ont interdit aux  habitants de rentrer chez eux jusqu'à ce soir.
Il est à noter que les forces d'occupation ont pris d'assaut Khirbet hier et ont informé les habitants qu'ils doivent la quitter de sept heures ce matin jusqu'au soir à cause des activités militaires des forces d'occupation.
Il est à noter aussi que 18 familles dans Kherbet sont dispersées sans toit depuis ce matin, dont environ 150 femmes et enfants seront sans abri et sous le feu de l'occupation.
La superficie de Khirbet Ibzik est de 8000 dunums dont 5000 ont été classés terres militaires fermés et des zones d’entrainement pour l'armée d'occupation qui a isolé près de 1000 hectares de la terre de Kherba avec le mur de l'apartheid, et de surcroit, ces terres sont sans cesse grignotées par les actions d'expansion de la colonie de Gilboa.

Sud de la bande de Gaza : Mouvements des véhicules militaires d'occupation sous un survol intensif

Khan Younis-CPI
Des locaux et des témoins ont déclaré qu’un certain nombre de véhicules militaires sionistes se sont déplacé mardi matin, à proximité du site militaire Kissufim au nord-est de Khan Younis (sud de la bande de Gaza), sous le survol intensif des avions de l'occupation.
Ils ont dit dans un communiqué de presse qu'un certain nombre de ces véhicules sont sortis de Kissufim, et se sont stationnés à la porte Alsnati, celle d'Alsrig à l'est de la ville Khuza'a où ils effectuent des travaux de destruction sur place.
Le mouvement a coïncidé avec un mouvement exceptionnellement actif des engins militaires sionistes le long de la ligne de l'est de Khan Younis, ainsi que le survol intensif de l'aviation israélienne sur la zone.

Néguev : les prisonniers en colère après l'installation de nouveaux brouilleurs

Gaza-CPI
Le Centre d'études des prisonniers de Palestine a confirmé que l'unité d'ingénierie de la direction des prisons, a installé un nouveau lot de brouilleurs dans le département  25 et d'autres sections de la prison dans la prison du Néguev, ce qui a provoqué le ressentiment des prisonniers. Le porte-parole du Centre, le chercheur Riyad al-Achqar, a expliqué que l'administration a installé des brouilleurs après un raid effectué dans la section 25 avant-hier, où tous les prisonniers ont été transférés afin de s'assurer qu'ils ne perturbent pas le processus d'installation des dispositifs.
Les prisonniers ont exprimé leurs refus de l'installation de ces dispositifs, considérant cet acte comme un processus de prolongement d'une série d’harcèlement sur la vie des prisonniers, parce que l'administration sait très bien la dangerosité de ces appareils sur la santé humaine, et la preuve de cela, qu’ils les mettent dans des endroits loin de l'établissement des soldats et des officiers de police qui travaillent dans les départements de la prison.
Al Achkar a condamné  cette opération de l'administration pénitentiaire pour installer des brouilleurs surtout que la prison est déjà pleine de ces dispositifs qui peuvent causer de grands dommages sur la santé des détenus, en plus du son irritant qui est émis à longueur de temps, ainsi que les ondes nocives qu’ils émettent, ce qui peut entraîner à court et long terme des maladies graves comme le cancer.
Ainsi Al Achkar a demandé aux organismes de santé mondiale la nécessité d'intervenir pour protéger les prisonniers de l'impact des dispositifs de brouillage utilisés à proximité des lieux ou sont détenus  les prisonniers palestiniens, pas seulement dans la prison du Néguev mais dans beaucoup d'autres prisons.

La " Préventive " arrête le leaders Abou Aoun après sa convocation

CPI
Le service de sécurité de l'Autorité palestinienne, à Jénine, a arrêté le lundi 24 mars, le chef du Mouvement de résistance islamique "Hamas" et l'ex-prisonnier libéré Nazih Abou Aoun, après avoir envoyé un appel de reprendre son siège dans la ville de Jénine .
La famille du leader Abou Aoun ont déclaré au journaliste du " Centre palestinienne de l'Information " que " les organes du pouvoir n'ont pas libéré jusqu'à ce moment le leader Saïd Abou Aoun (53 ans) , après qu’il a repris son siège dans la ville de Jénine, selon leur demande, ce matin, il est maintenant en détention et il n’y a pas d'intention de le libérer . "
Abou Aoun a déclaré à notre journaliste avant de partir pour l'appel : «Nous sommes nés libres et nous allons rester libres, quelque soient les attaques de l'occupation, ou d'Abbas, et quand nous sommes entrés dans cette voie, nous en connaissons les conséquences, et nous ne renoncera jamais, quelles que soient les conséquences. "
Le chef Nazih Abou Aoun, du village de Jaba ' au sud de Jénine, un ex-prisonnier qui a passé 12 ans dans les prisons israéliennes, et a été arrêté à deux reprises avec des dispositifs de sécurité de Abbas, au cours des dernières années, pour quarante jours par le préventif et 20 jours par le renseignement, il a été libéré de sa dernière arrestation, qui a duré 27 mois en détention administrative.

Arrestation de 4 citoyens et affrontements à l'ouest de Jénine

Jénine – CPI
Les forces armées de l'occupation israélienne ont lancé, à l'aube d’aujourd’hui (25/3), des raids et des arrestations massives dans la ville de Yamoun à l'ouest de Jénine, où quatre citoyens  ont été arrêtés et cinq autres interrogés.
Des sources locales ont déclaré que plus de vingt véhicules militaires ont envahi la ville ce qui a conduit à l'éclatement de conflits au cours desquels des pierres ont été lancées et une incursion de l’occupation dans plusieurs quartiers a été menée.
Les sources ont souligné que les forces ccupantes ont arrêté 4 jeunes et ils sont : Hamza Basman Abou Hija (20 ans), Charaf Wael Abou Obeid (21 ans), Ayman Ahmad Freihat (23 ans) et Raed Salah Abou el-Hassan (40 ans).
Ils ont été humiliés et leurs maisons saccagées.
Les sources ont souligné que les forces armées de l'ennemi occupant ont interrogé cinq autres citoyens : Mohammed Hassan Zayed, Sufian Musa Khamaysa, Muayed Hassan Marawah, Bacem Hassan Marawah et Mohamed Hassan Marawah Zayed.

"Les syndicats " appellent le sommet arabe à protéger Jérusalem de la judaïsation

Gaza – CPI
La «Coalition des syndicats palestiniens » a appelé le sommet arabe tenu au Koweït à ce que la question palestinienne et ce qui se passe en Palestine occupée de violations sionistes chaque jour soit " une priorité absolue et à lui donner sa part dans les délibérations et les discussions lors des réunions au sommet ".
L'assemblé a affirmé dans sa déclaration que «les peuples arabes mettent de grands espoirs sur le sommet arabe qui se tiendra le mardi 25 Mars dans l'Etat du Koweït, au milieu des circonstances difficiles vécues par la nation arabe et islamique et au milieu des sérieux défis qui sont confrontés par le monde arabe ».
Elle a souligné la nécessité à ce que le sommet arabe prennent une position rejetant le plan américano-sioniste et rejetant l’Etat juif ainsi que tous les projets qui impliquent la reconnaissance de la judaïté de l'Etat et la perte des droits des palestiniens.
L’assemblé des syndicats a également appelé le sommet arabe à répondre aux régimes sionistes à Jérusalem et el- Aqsa ainsi qu’aux crimes de la judaïsation continue et de la falsification des monuments de Jérusalem.
En effet, il a appelé à prendre des décisions importantes et efficaces pour le fichier des prisonniers et les questions de réfugiés et les soutenir.

Le prisonnier Shobaki atteint par le Cancer

Gaza – CPI
La sœur du prisonnier le général Fouad Shobaki a déclaré au Centre des prisonniers pour les études que les analyses médicales, qui ont été menées lundi 24/3 à son frère, ont prouvé la présence d'une masse cancéreuse dans le rein et que l'administration pénitentiaire a promis de faire d'autres analyses pour déterminer la qualité du cancer.
Elle a ajouté que son frère captif, le général Fouad Shobaki est le prisonnier palestinien le plus âgé dans les prisons de l'occupant israélien, où il a (75 ans), alors qu'il a passé plus de la moitié de sa peine dans plus d'un centre d'enquête et d'arrestation et d'un prison et souffre actuellement de plusieurs maladies, ainsi qu'il a besoin des opérations chirurgicale urgentes.
La famille de Shobaki a appelé la président de l'AP, Mahmoud Abbas, à intervenir et lui libérer en raison de son âge et sa situation sanitaire et humanitaire critique.
Il est à noter que le général Fouad Shobaki a été enlevé de l'intérieur de la prison de Jéricho, où il été emprisonné par les services de sécurité de l'AP et a été condamné à 20 ans de prison pour sa responsabilité dans la contrebande d'armée dans le navire Karit-E, en 2002, et le financement des Brigades des martyrs d'el-Aqsa, la branche armée du mouvement du Fatah.

Les Palestiniens menacent d'aller à l'ONU si Israël annule la libération de prisonniers

AFP
Des dirigeants palestiniens ont menacé mardi de relancer les démarches d'adhésion aux organisations internationales, y compris les juridictions à compétence mondiale, si Israël revenait sur la libération d'un contingent de prisonniers palestiniens à la fin du mois.
Le président palestinien Mahmoud Abbas s'est engagé en juillet à suspendre pendant les neuf mois de négociations de paix toute démarche d'adhésion aux organisations internationales, comme le statut de la Palestine à l'ONU depuis le 29 novembre 2012 lui en donne le droit, en échange de la libération de 104 Palestiniens emprisonnés par Israël avant les accords de paix d'Oslo.
"Nous nous tournerons vers les organisations internationales de l'ONU si Israël ne relâche pas le quatrième et dernier groupe de prisonniers détenus depuis avant les accords d'Oslo en 1993", a déclaré le secrétaire général du Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) Yasser Abed Rabbo.
"La libération des prisonniers est une contrepartie au gel des démarches d'adhésion aux organisations internationales", a rappelé M. Abed Rabbo sur la radio officielle "Voix de la Palestine", affirmant qu'il n'y avait "aucun lien entre la libération des prisonniers et la poursuite des négociations".
La libération du quatrième et dernier contingent de 26 prisonniers, prévue à la fin du mois, suscite le débat en Israël, plusieurs ministres du gouvernement de droite de Benjamin Netanyahu en contestant l'intérêt, compte tenu de la dégradation du climat entre les deux parties, à l'approche de l'échéance des pourparlers le 29 avril.
"Si Israël refusait de libérer le quatrième contingent de prisonniers, cela aurait de graves conséquences, y compris des démarches auprès des Nations unies", a prévenu dans un communiqué l'ancien numéro 2 de la délégation palestinienne, Mohammad Chtayyeh, qui a démissionné en novembre.
Le contentieux porte également sur la liste des prisonniers d'avant Oslo, parmi lesquels 14 appartenant à la minorité arabe israélienne, que le gouvernement Netanyahu est très réticent à relâcher, pour des motifs de souveraineté nationale, bien qu'il y ait des précédents, notamment en 2011 lors de l'échange d'un millier de détenus contre le soldat Gilad Shalit.
Un haut responsable palestinien a indiqué à l'AFP sous le couvert de l'anonymat que le président Abbas s'en était entretenu avec l'envoyé spécial américain Martin Indyk, prévenant qu'"en cas de retard de la date des libérations le 29 de ce mois, Israël serait en violation des ententes et il aurait le droit de se tourner vers l'ONU et de prendre toutes les mesures qu'il jugerait appropriées".

Gaza : La France et l’Europe doivent agir

AFPS, dimanche 23 mars 2014
Les 1,7 mil­lions d’habitants de la Bande de Gaza vivent, du fait du blocus et des attaques inces­santes de l’armée israé­lienne, une situation insou­te­nable qui tourne à la catas­trophe humaine et éco­lo­gique malgré l’énergie, la vitalité et l’envie de vivre des habi­tants de Gaza. Au-​​delà des décla­ra­tions qui condamnent le blocus de Gaza, il est temps que la France et l’Europe mettent leurs actes en conformité avec leurs paroles. Des exi­gences fortes doivent être portées par notre gou­ver­nement comme par l’Union Euro­péenne vis-​​à-​​vis de l’Etat d’Israël, pour la levée du blocus de Gaza, la liberté de cir­cu­lation de ses habi­tants, et le réta­blis­sement du lien ter­ri­torial entre la Cis­jor­danie et Gaza. Ces exi­gences doivent être assorties de sanc­tions si Israël ne s’y conforme pas.
Depuis plus de 6 ans, la Bande de Gaza vit sous un blocus inhumain et illégal, imposé par l’Etat d’Israël, puis­sance occu­pante, en vio­lation fla­grante de la qua­trième convention de Genève et des conven­tions pour les droits de l’Homme.
Ce blocus, associé aux attaques meur­trières de 2008-​​2009 et de 2012, aux res­tric­tions injus­ti­fiables à la pêche dans les eaux ter­ri­to­riales de Gaza, à l’impossibilité de cultiver dans la zone tampon décrétée uni­la­té­ra­lement par Israël, ruine l’économie de Gaza et fait vivre à sa popu­lation un cal­vaire insup­por­table. La fer­meture des tunnels, décidée par l’Egypte, a sup­primé cette voie bien pré­caire d’approvisionnement, stoppé net la reprise de l’activité de construction du secteur privé, et consi­dé­ra­blement aggravé la situation des 1,7 mil­lions de per­sonnes qui vivent à Gaza. Et les bom­bar­de­ments par l’aviation israé­lienne, les assas­sinats ciblés, les attaques de la marine contre les pêcheurs, les tirs de l’armée contre les paysans, n’ont jamais cessé.
Un an après le cessez-​​le feu qui a suivi l’opération mili­taire d’Israël contre Gaza en novembre 2012, l’ONU constate que la situation des Pales­ti­niens de Gaza s’est encore consi­dé­ra­blement dégradée. Et l’UNRWA (orga­ni­sation de l’ONU pour l’aide aux réfugiés pales­ti­niens) ne peut plus faire face aux besoins d’urgence compte tenu de ses moyens finan­ciers. Même les construc­tions ou recons­truc­tions d’écoles ont dû être stoppées faute de maté­riaux de construction. Les ser­vices hos­pi­ta­liers sont sévè­rement atteints, et les égouts se déversent dans les rues faute d’énergie pour le pompage. L’eau est impropre à la consom­mation dans 95% des cas, avec une pers­pective de des­truction irré­mé­diable de la nappe phréa­tique à court terme.
Aux auto­rités égyp­tiennes, il faut demander de rouvrir lar­gement aux per­sonnes le ter­minal de Rafah, et de l’ouvrir aux mar­chan­dises, mesure rendue urgente par la des­truction des tunnels qu’ils ont décidée.
Mais le premier res­pon­sable de la situation à Gaza est l’Etat d’Israël, puis­sance occu­pante au sens du droit inter­na­tional, et tenu de ce fait par les obli­ga­tions de la 4ème convention de Genève. Gaza est victime d’une stra­tégie déli­bérée d’Israël pour l’étrangler, ruiner son éco­nomie et son envi­ron­nement, et l’isoler du reste de la Palestine. Et cela, alors que les habi­tants de Gaza demandent avant tout de pouvoir tra­vailler, étudier, pro­duire, exporter et importer, échanger avec le reste du monde comme dans tous les pays de la planète et accéder à leurs droits légitimes.
Les décla­ra­tions qui condamnent le blocus de Gaza ou demandent qu’il soit levé au plus vite sont nom­breuses de la part de l’Europe, des Nations-​​Unies et de la France (même si nous regrettons l’absence de décla­ration publique sur ce point lors de la visite du Pré­sident de la Répu­blique en Israël et Palestine en novembre 2013).
Il est temps de mettre les actes en conformité avec les paroles. Il n’est plus pos­sible de s’en tenir à quelques gestes huma­ni­taires, comme si Gaza était victime d’une catas­trophe natu­relle, sans s’attaquer au blocus et à l’occupation. Le blocus de Gaza doit être levé, la liberté de cir­cu­lation pour les per­sonnes et pour les mar­chan­dises doit être rétablie dans les deux sens aux postes fron­tières avec Israël, les zones de pêche et de culture réta­blies, une liaison assurée entre la Bande de Gaza et la Cis­jor­danie. Un plan d’urgence doit être adopté pour l’eau, en limitant stric­tement les pré­lè­ve­ments d’eau par Israël entre la Cis­jor­danie et Gaza, et en assurant un appro­vi­sion­nement d’urgence de Gaza en eau potable.
Au-​​delà de ces mesures d’urgence, Gaza a le droit de vivre : son aéroport doit être recons­truit, les travaux du port démarrés, la liaison per­ma­nente et sécu­risée entre Gaza et la Cis­jor­danie assurée comme prévu par les accords d’Oslo, des res­sources en eau mobi­lisées en pro­portion du nombre d’habitants. C’est, au-​​delà de la réso­lution de la crise actuelle à court terme, un ensemble d’objectifs essen­tiels sans les­quels aucune paix ne sera juste et durable.
Ces exi­gences doivent être portées fer­mement par la France et l’Europe, elles doivent être assorties de sanc­tions si Israël ne s’y conforme pas.
Le Bureau National

UAWC célèbre la Journée internationale de la Femme dans la Vallée du Jourdain

Par UAWC
Début mars, le Syndicat des comités agricoles a célébré la Journée internationale de la Femme dans la Vallée du Jourdain, en présence de 150 Palestiniens venues de tous les gouvernorats palestiniens qui soutiennent la résistance palestinienne contre la politique israélienne qui essaie de transférer de force les Palestiniens de leur terre.
UAWC célèbre la Journée internationale de la Femme dans la Vallée du Jourdain
Aref Daragmeh, directeur des communautés bédouines et des villages de Al-Maleh, a ouvert la cérémonie en rappelant que la zone de Al-Maleh, dans la partie nord de la Vallée du Jourdain, est constituée de 13 villages qui ont été démolis par l'occupation israélienne en 1967, mais les habitants sont revenus vivre dans les décombres de leurs maisons peu de temps après. De nos jours, environ 500 familles vivent dans des maisons simples et l'occupation contrôle toutes les ressources en eau de la région.
De son côté, Khalid Ak-Hidmi (photo ci-dessous), directeur de l'UAWC, a souligné que l'UAWC concentre ses activités dans ce secteur et que la célébration de la Journée internationale de la Femme dans la région d'Al-Maleh renforcera la résistance des Palestiniens sur leur terre.

Photo
L'UAWC croit dans le rôle des femmes palestiniennes dans le développement du pays et dans la lutte contre l'occupation israélienne, a dit Samah Darwish, directrice du service Politique et Défense des initiatives locales à l'UAWC. En conséquence, les Palestiniennes ont une énorme place dans les projets de développement de l'UAWC, qui accroissent la productivité des femmes par la création de coopératives féminines fortes.

Photo
Au cours de la journée d'honneur aux femmes, les participants ont partagé un repas palestinien puis des activités pour les enfants ont été organisées puis une visite du secteur.
Il est important de noter que la célébration avait lieu dans le cadre du projet "Défendre nos droits", financé par l'organisation NPA (Norwegian People's Aid).

Photo

Photo

Photo
Source : UAWC
Traduction : MR pour ISM

Ismaïl Haniyeh réaffirme l’unité de la résistance

mardi 25 mars 2014 - 06h:41
Middle East Monitor
Lors d’un rassemblement organisé par le Hamas sous la bannière « Loyauté et respect, le jour ​​anniversaire du martyre », des milliers de Palestiniens de Gaza ont commémoré le 10e anniversaire de l’assassinat de Cheikh Ahmed Yassine.
JPEG - 36.6 koIsmaïl Haniyeh, Premier ministre du gouvernement élu palestinien
Le rassemblement était aussi organisé en mémoire de deux autres dirigeants du Hamas assassinés par Israël : Abdul-Aziz Al-Rantissi et Ibrahim Al-Makadima.
Dans un discours qui a retracé l’essence de la résistance et du mouvement de libération à travers les décennies de la colonisation, le Premier ministre Ismaïl Haniyeh a souligné le contraste entre la résilience palestinienne contre la perpétuelle agression d’Israël, et l’Autorité palestinienne (AP) qui capitule dans des négociations inacceptables qui conduisent à plus d’ expansion de l’État colonial sioniste.
Cité dans AlRay, Haniyeh a réaffirmé le Hamas comme mouvement de résistance, déclarant : « Prenez tous les pouvoirs politiques et les positions [que vous voulez] mais gardez la patrie, n’abandonnez pas Jérusalem, n’abandonnez pas le droit au retour. »
Le discours de Haniyeh a souligné les divisions imposées aux Palestiniens par Israël et l’Autorité palestinienne, tous les deux complices pour présenter la résistance palestinienne ccomme du terrorisme. Évoquant les différences entre le soutien et la participation à la résistance et la persistance de l’Autorité palestinienne à s’enliser dans des négociations sous la coupe impérialiste, Haniyeh a déclaré : « le rassemblement d’aujourd’hui se présente comme un référendum populaire sur un programme de résistance. Le processus de paix a échoué sur tous les plans, sauf à favoriser l’image des sionistes et à fournir une couverture pour leurs pratiques agressives de colonisation, de judaïsation et de terrorisme ».
Condamnant le siège illégal de Gaza, Haniyeh a également dénoncé les récents commentaires de ministres israéliens qui ont spéculé sur la nécessité d’occuper le territoire en utilisant la « terreur » comme prétexte pour voler encore plus de terres.
« Pourquoi punir Gaza ? Est-ce parce qu’elle a pris le fusil contre Israël ? Nous vivons une période difficile et des défis difficiles, mais nous n’avons aucune crainte et nous ne sommes pas vaincus », a déclaré Haniyeh.
Peut-être l’affirmation la plus évidente de l’unité palestinienne a été démontrée lors des funérailles suite aux récents meurtres commis par Israël, trois combattants de la résistance étant assassinés à Jénine. « Le martyre de trois Palestiniens de différentes affiliations politiques confirme que la résistance unit les Palestiniens alors que le processus de paix les divise. »
Pendant ce temps , les intentions agressives israéliennes contre les Palestiniens à Gaza ont dégénéré dimanche alors que les messages diffusés sur les réseaux de médias sociaux exhortaient à un bombardement de l’enclave pendant le rassemblement, jugeant celui-ci « une opportunité » pour tuer le maximum de membres du Hamas.
JPEG - 37.4 ko
Face à la complicité internationale pour maintenir l’état colonial illégal, le message rassembleur du Hamas doit être proclamé en opposition à toute rhétorique de compromis. Cela permettra au mouvement de résistance et aux Palestiniens de créer une dynamique qui s’appuie sur l’ histoire collective de tous les Palestiniens, de façon à assurer la préservation de la mémoire comme une composante essentielle de la lutte historique pour la libération.
24 mars 2014 - Middle East Monitor - Vous pouvez consulter cet article à :
https://www.middleeastmonitor.com/b...
Traduction : Info-Palestine
http://info-palestine.net 

Prisonniers palestiniens : une mission d’enquête du Parlement européen malgré le refus de coopération des autorités israéliennes

(Communiqué de Presse de Nicole Kiil-Nielsen) -
Bruxelles, le 24 mars 2014 -
Une délégation officielle du Parlement européen composée d’Emer Costello (Socialistes, Irlande), de Nicole Kiil-Nielsen (EELV, France), de Patrick Le Hyaric (PC, France) et de Jacek Potasiewicz (PPE, Pologne) vient d’effectuer, du 18 au 21 mars 2014, une mission d’enquête pour évaluer les conditions de détention des prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes.
Cette mission, la première du genre, a été demandée par le Parlement européen dans sa résolution du 14 mars 2013, suite à la mort du jeune prisonnier palestinien Arafat Jaradat, torturé lors de son incarcération. Les eurodéputé-e-s ont obtenu un mandat clair de la part du Parlement européen : se rendre dans les prisons et centres de détentions israéliens pour évaluer les conditions dans lesquelles sont détenus actuellement les prisonniers politiques palestiniens.
Nicole Kiil-Nielsen, eurodéputée Verts/ALE, membre de la Commission des Affaires Étrangères explique :
"Nous avons demandé à nous entretenir avec les hauts responsables des ministères de l’intérieur, de la justice et des affaires étrangères, ainsi qu’avec nos collègues parlementaires. Nous voulions accéder aux prisons, rencontrer les prisonniers et les détenus administratifs.
En dépit de notre mandat et de notre désir de dialoguer, les autorités israéliennes ont choisi de ne pas collaborer avec le Parlement européen. L’accès à ces lieux nous a été refusé, nous empêchant de remplir notre mission.
Néanmoins, nous avons rencontré des représentants de la société civile israélienne et palestinienne, ainsi que des acteurs internationaux présents sur place. Cela nous a permis d’établir un tableau assez complet de la situation des droits humains des prisonniers.* "
La délégation du Parlement européen a appelé les autorités israéliennes à respecter l’accord sur la libération des prisonniers palestiniens et à libérer les membres du Conseil Législatif Palestinien, y compris Marwan Bargouti.
  • Quelques précisions sur la situation des prisonniers palestiniens : Depuis 1967, plus de 200 prisonniers palestiniens sont morts dans les centres de détentions ou prisons israéliens sous la torture. Plus de 5000 prisonniers, y compris femmes, enfant et élus palestiniens, croupissent aujourd’hui dans ces lieux. Ces établissements (sauf un) sont tous localisés à l’intérieur du territoire d’Israël, en totale violation de la 4ème Convention de Genève et rendent quasi impossible les visites des avocats ou des familles.
Bureau de Nicole Kiil-Nielsen
www.nicolekiilnielsen.eu
CAPJPO-EuroPalestine
http://www.europalestine.com 

BDS : chassons l’apartheid israélien du football

Des militants britanniques de la campagne BDS ont organisé samedi une information du public, à l’occasion du match entre les deux équipes vedettes de Londres, Chelsea et Arsenal (vidéo ci-dessous)
(traduction et sous-titrage : Pedro)
CAPJPO-EuroPalestine
http://www.europalestine.com

La collaboration Egypte-Israël, toute honte bue

Soutenue et financée par la moyenâgeuse Arabie Saoudite, la dictature militaire au pouvoir en Egypte, collabore plus que jamais également avec Israël.

Témoin cette photo illustrant la récente tournée en Israël d’une brochette d’officiers supérieurs de l’armée égyptienne, qui y ont été reçus avec tous les honneurs.
Israël compte bien sur la clique du général Sisi pour maintenir un strict blocus sur la bande de Gaza et ses 1,8 million de captifs palestiniens, voire pour carrément attaquer le territoire.
Le quotidien israélien Haaretz a révélé, la semaine dernière, qu’Israël faisait même du lobbying auprès de l’administration américaine, pour que celle-ci accepte la livraison de 10 hélicoptères Apache supplémentaires à l’armée égyptienne, alors que Washington se dit un peu (un peu, pas beaucoup) gêné par les méthodes par trop expéditives des généraux au pouvoir au Caire.
Il faut dire que lundi encore, le régime de terreur imposé en Egypte après le renversement du président-élu Mohamed Morsi, a donné un nouvel aperçu de ses talents : un tribunal a ainsi condamné à mort pas moins de 529 sympathisants des Frères Musulmans, tous coupables d’avoir tué un seul et même policier !
Merci signer la pétition lancée par CODEPINK pour empêcher la condamnation à mort de ces 529 personnes : http://codepink.salsalabs.com/o/424...
CAPJPO-EuroPalestine
http://www.europalestine.com 

Le sommet arabe s'oriente vers un refus d'un "Etat juif"

AFP
Les dirigeants des pays arabes, réunis mardi en sommet à Koweït, s'orientent vers "un refus catégorique" d'un Etat juif, condition posée par Israël pour parvenir à un accord de paix avec les Palestiniens.
Selon le projet de résolution finale du sommet, dont l'AFP a obtenu une copie, les chefs d'Etats arabes proclameront leur "refus absolu et catégorique de reconnaître Israël comme un Etat juif" et leur "rejet de toutes les pressions exercées à cet effet sur la direction palestinienne", en allusion à l'administration américaine qui tente d'assurer la poursuite des négociations de paix.
Le président palestinien Mahmoud Abbas, qui a été reçu la semaine dernière à la Maison blanche, a rencontré lundi soir les ministres des Affaires étrangères des 22 membres de la Ligue arabe, présents à Koweït, pour les informer des résultats de ses entretiens avec le président Barack Obama, selon des participants.
Le chef de la Maison blanche avait appelé M. Abbas à prendre des "risques" pour la paix, deux semaines après avoir exhorté le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à prendre des décisions "difficiles", afin de débloquer le processus avec Israël, à un mois et demi d'une échéance cruciale.
Les dirigeants palestiniens avaient exprimé de très fortes réserves sur les propositions américaines, auxquelles ils reprochent de trop s'éloigner du droit international. Ils ont également refusé la "reconnaissance d'Israël comme Etat juif" et le maintien illimité de troupes israéliennes en territoire palestinien, deux exigences de M. Netanyahu qu'ils jugent exorbitantes.
Les négociations de paix, qui ont repris en juillet 2013 après trois ans de suspension sont dans l'impasse. Elles sont censées déboucher d'ici au 29 avril sur un "accord-cadre" traçant les grandes lignes d'un règlement définitif sur les questions les plus sensibles: les frontières, les colonies, la sécurité, le statut de Jérusalem et les réfugiés.

Abbas prendra des mesures si Israël ne relâche pas les détenus palestiniens

AFP, L’Orient le Jour, lundi 24 mars 2014
Le pré­sident pales­tinien Mahmoud Abbas a prévenu samedi qu’il pren­drait des mesures dans les limites des "traités inter­na­tionaux" si Israël ne relâ­chait pas un contingent de pri­son­niers qui doit être libéré le 29 mars.Lors de la reprise des négo­cia­tions de paix en juillet sous l’égide des Etats-​​Unis, Israël s’est engagé à relâcher 104 pri­son­niers pales­ti­niens en quatre phases, dont les trois pre­miers contin­gents, de 26 chacun, ont déjà été libérés.
"Nous attendons la libé­ration du qua­trième contingent de pri­son­niers, comme convenu avec Israël et les Etats-​​Unis", a-​​t-​​il dit aux membres du comité central du Fatah.
"S’ils ne sont pas relâchés, il s’agira d’une vio­lation de l’accord, et cela nous autorise à agir de la façon que nous jugerons la plus appro­priée, dans le cadre des traités inter­na­tionaux", a averti M. Abbas.
Des ministres israé­liens ont émis des doutes sur la libé­ration du qua­trième contingent de pri­son­niers pales­ti­niens, si les négo­cia­tions de paix n’aboutissent pas.
Début mars, M. Abbas avait indiqué qu’il exi­gerait, pour pro­longer les pour­parlers de paix au-​​delà de leur échéance, le 29 avril, qu’Israël gèle la colo­ni­sation dans les ter­ri­toires pales­ti­niens occupés et libère des pri­son­niers supplémentaires.
Les négo­cia­tions sont dans l’impasse et un porte-​​parole pales­tinien a affirmé jeudi qu’elles allaient échouer, après une annonce sur la construction de plus de 2.000 loge­ments dans des colonies de Cisjordanie.

OLP : 56 Pales­ti­niens tués et 897 blessés depuis le début des négo­cia­tions de paix

Ma’an news, lundi 24 mars 2014
L’Organisation de Libé­ration de la Palestine a annoncé mardi [18 mars 2014] que les forces mili­taires israé­liennes ont tué 56 Pales­ti­niens et en ont blessé 897 depuis la reprise des négo­cia­tions de paix avec Israël en juillet. "Les vio­la­tions par Israël du droit inter­na­tional et des droits de l’Homme se sont pour­suivies sans relâche. Plutôt que de mani­fester de la bonne volonté pendant cette période, Israël a fait le contraire, dans le but de saboter les efforts de paix US entrepris par le Secré­taire d’Etat Kerry" déclare l’OLP [1].
Il y a eu plus de 500 attaques de colons contre des civils pales­ti­niens et leurs biens en Cis­jor­danie occupée, tandis que les forces israé­liennes arrê­taient plus de 3000 Pales­ti­niens au cours de 3767 raids militaires.
Israël a éga­lement com­mencé les travaux pour construire 10 509 loge­ments dans les colonies illé­gales [2] tout en détruisant simul­ta­nément 146 maisons pales­ti­niennes, selonl’OLP.
Ces chiffres ne prennent pas en compte Yousef Nayif Yousef Sha­wamrah Abu Akar, 15 ans, tué par balles par les forces israé­liennes mer­credi [19 mars] dans le sud de la Cis­jor­danie [3].
Des témoins déclarent que la victime était en train de chercher des plantes mais l’armée affirme que lui et deux autres jeunes s’en pre­naient à la bar­rière de sécurité [4].
Les dis­cus­sions de paix entre Israé­liens et Pales­ti­niens ont repris en juillet sous les aus­pices des Etats-​​Unis après près de 3 ans de blocage. Depuis la reprise des dis­cus­sions, le gou­ver­nement israélien a annoncé la construction de mil­liers de loge­ments dans des colonies illégales.
Les ter­ri­toires pales­ti­niens reconnus par la com­mu­nauté inter­na­tionale dont font partie la Cis­jor­danie et Jérusalem-​​est sont occupé par l’armée israé­lienne depuis 1967.
[1] voir en anglais http://​www​.nad​-plo​.org/​u​s​e​r​f​i​l​es/fi…
[2] toutes les colonies sont illé­gales au regard du droit international
[3] de même les trois Pales­ti­niens assas­sinés samedi 22 mars à Jénine
[4] terme israélien pour le mur colonial qui aujourd’hui annexe de facto la terre et l’eau pales­ti­niennes de Cis­jor­danie occidentale.

Les Nations Unies adoptent une résolution de soutien aux femmes palestiniennes

MAAN news, dimanche 23 mars 2014
La Com­mission des Nations Unies sur la condition de la femme a adopté à la fin de sa cin­quante hui­tième session, tenue au Siège des Nations Unies à New York, un projet de réso­lution intitulé : « La situation des femmes pales­ti­niennes et l’aide à leur apporter ». Cette session a duré une dizaine de jours, et s’est ter­minée le ven­dredi 21 mars.
Le résultat du vote a été le suivant : 22 voix pour, 1 contre (États-​​Unis), 10 abs­ten­tions (Japon, Répu­blique de Corée, l’Espagne, l’Estonie, l’Allemagne, la Bel­gique, les Pays-​​Bas, la Géorgie, la Suisse, la Finlande).
La réso­lution réaf­firme que l’occupation israé­lienne demeure un obs­tacle majeur à l’amélioration de la condition des Pales­ti­niennes, ainsi qu’à leur auto­nomie et à leur inté­gration dans la pla­ni­fi­cation du déve­lop­pement de leur société
La réso­lution demande à la com­mu­nauté inter­na­tionale de continuer à fournir d’urgence l’assistance et les ser­vices néces­saires, pour atténuer la crise huma­ni­taire aigue que subissent les femmes pales­ti­niennes et leur famille et d’aider à la recons­truction des ins­ti­tu­tions pales­ti­niennes concernées.
La réso­lution exige qu’Israël, la puis­sance occu­pante, res­pecte plei­nement les dis­po­si­tions et prin­cipes de la décla­ration uni­ver­selle des droits de l’homme ainsi que la convention de Genève relative à la pro­tection des per­sonnes civiles en temps de guerre afin de pro­téger les pales­ti­niennes et leur famille.
La réso­lution exhorte la com­mu­nauté inter­na­tionale à continuer à accorder une attention par­ti­cu­lière à la pro­motion des droits fon­da­mentaux des femmes et des jeunes filles pales­ti­niennes , de pro­téger et d’intensifier les mesures visant à amé­liorer les condi­tions dif­fi­ciles ren­con­trées par les femmes pales­ti­niennes et leur famille sous occu­pation israélienne .
La réso­lution sou­ligne la nécessité urgente d’un enga­gement inter­na­tional continu et actif, y compris la par­ti­ci­pation du Quar­tette, afin d’aider les parties à pour­suivre les négo­cia­tions du pro­cessus de paix et accé­lérer son rythme afin de par­venir à un règlement juste, paci­fique et durable et à la fin com­plète de l’occupation qui a com­mencé en 1967.
D’œuvrer à l’indépendance d’une Palestine démo­cra­tique avec une conti­nuité géo­gra­phique, viable, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité avec Israël et ses voisins , sur la base des réso­lu­tions des Nations Unies, à l’Initiative de paix arabe et la feuille de route du Quar­tette , à trouver une solution durable au conflit israélo-​​palestinien sur la base de l’existence de deux États.
Traduction : Moncef Chahed

La normalisation silencieuse

Iyad Al Qura
Après le déshonneur de la politique de normalisation et son refus de la part du peuple, plusieurs milieux de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie  travaillent pour faire accepter la politique de normalisation et de coordination sécuritaire de façon silencieuse. De ce fait, ces milieux ancrent leurs actions afin de dépasser le refus du peuple quant à la normalisation avec l’occupation israélienne.
Ce que vit la Cisjordanie en matière d’activités de temps en temps en créant des évènements qui réunissent d’un côté des jeunes partisans de l’Autorité et d’un autre côté des soldats de l’occupation ainsi que des colons. Ces évènements ont le soutien et l’encouragement des leaders du Fatah et ont pour but de faire effet sur la population palestinienne afin de les faire accepter n’importe quelle solution politique préparée par l’administration américaine et dirigée par les rassemblements de jeunes.
Dans le cadre du mouvement de négociations, et de l’indifférence de la population par rapport à la politique de négociations, une grande partie des jeunes palestiniens et des institutions montrent leur refus de toute forme de normalisation et de coordination sécuritaire, les autorités se dirigent vers une phase avancée de retardement et de résistance contre ces évènements qui sont mis en place par des milieux douteux.
Le refus national de normalisation avec l’occupation israélienne est dû aux impacts que cette normalisation a engendré dans le passé et dans le présent et qui travaille pour former une génération palestinienne éloignée de sa réalité, de son pays, de son histoire et qui ne compatie pas avec les sacrifices des jeunes palestiniens. Les milieux douteux profitent de la dureté de la réalité  que traverse la résistance palestinienne en Cisjordanie, à cause de la censure de l’Autorité palestinienne et de l’occupation, et essayent de mettre en place le dialogue alternatif qui n’est rien d’autre que les négociations. Ces groupes militent dans ce qui se nomme processus de paix mais en réalité ce n’est qu’une facette de la coordination sécuritaire avec l’occupation israélienne. Si ce n’était pas le cas, nous ne verrions pas de nombreux colons et soldats de l’occupation dans le siège du comté, devant le président Mahmoud Abbas. Et lorsque l’un d’eux demande de façon ironique de visiter Safed, sa ville de naissance, cela a  touché le public palestinien, mais malheureusement il a reçu les applaudissements et l’encouragement de Mahmoud Abbas.
De la même façon, les colons ont visité un village palestinien et s’y sont promenés librement. Cette scène est aussi blessante que celle des femmes militaires de l’armée de l’occupation qui ont lancé un assaut dans les cours de la mosquée d’Al Aqsa, et juste après l’assaut contre mosquée Al Ibrahimi à Hébron. Ces milieux ont mené plusieurs tentatives ratées, et elles seront toujours soldés par l’échec malgré les pressions, les tentatives et les tentations de changer l’identité nationale palestinienne exercées sur quelques jeunes qui représentent le carburant de l’Intifada et du patriotisme contre l’occupation et ses institutions normalistes.

Flagrante escalade des agressions des colons sionistes contre les Palestiniens et leurs biens

Cisjordanie – CPI
Les agressions des colons sionistes, la confiscation des terrains, la colonisation en Cisjordanie et dans la sainte ville d’Al-Quds ont connu une escalade remarquable, durant la semaine dernière, souligne un rapport juridique hebdomadaire publié par le bureau national pour défense de la terre palestinienne et pour la résistance.
Le rapport a énuméré les agressions des colons et du gouvernement sioniste. L’objectif du gouvernement sioniste est de garder les colons sionistes installés sur les territoires palestiniens, dans le cas d’un accord à venir.
Colonisation accélérée
Le rapport note que le ministère sioniste du logement a annoncé un appel d’offre pour la construction de 387 unités résidentielles dans la colonie de Ramat Chlomo, au nord de la ville d'Al-Quds, vers le village de Chaafatt. Ces unités font partie d’un total de 1500 unités nouvelles qui ont pour rôle de relier cette colonie à celle de Rapout sur le côté ouest.
Un autre exemple : des habitants de la colonie de Har Chamouel ont attaqué un terrain agricole appartenant au Palestinien Aïd Barakat, du village de Nabi Samouel, au nord-ouest de la ville d'Al-Quds. Ils ont coupé la barrière, ouvert une route en son milieu, dévasté les plantes, coupé plusieurs arbres et plantes, mentionne le rapport.
Pour leur part, les bulldozers de l’occupation sioniste ont démoli des locaux appartenant aux Palestiniens Sami Abou Ghaliya, Abou Ghassa et Salman Al-Jahaline.
Mainmise sur des terrains palestiniens
Les autorités de l’occupation sioniste ont annoncé leur intention de confisquer plus de dix hectares de terrains du village de Haris, dans le département de Silfit, au profit de l’élargissement de la colonie sioniste de Rafafa installée sur les terrains du même village. Le rapport note que ce département est le sujet d’une attaque de plus en plus forte : de plus en plus de terrains au profit de l’élargissement de ces colonies installées sur ses terrains.
Dans le département d’Al-Khalil
Des colons armés ont attaqué des agriculteurs palestiniens, dans le village de Beit Amer. Ils ont brisé leurs arbres et leur ont interdit d’atteindre leurs terrains.
De plus, « l’administration civile » israélienne a ordonné la démolition de deux puits consacrés à recevoir l’eau pluviale, à l’est du village de Yatta.
Par ailleurs, la haute cour sioniste a donné la propriété du bâtiment Ar-Rahbi, dans la ville d’Al-Khalil, à des colons sionistes. Cette décision est destinée à relier toutes les colonies de la zone dans un seul grand groupe.
Le département de Bethléem
Dans le département de Bethléem, les bulldozers de l’occupation sioniste ont rasé des terrains agricoles palestiniens dans la zone de Killat Al-Faham, au sud du département. Les colons y ont installé une pancarte considérant la zone comme un parc touristique qui leur appartient.
Al-Aghwar
Et dans la région d’Al-Ahwar, ajoute le rapport, des habitants de la colonie sioniste de Roya ont mis la main sur une dizaine d’hectares de terrains de la zone d’Al-Malih.
Et les forces sionistes d'occupation ont empêché des dizaines de Palestiniens d’atteindre leurs terrains dans la région de Samra, dans le département de Tobas. Elles les ont entourés par des barbelés.

Haniyeh téléphone au président yéménite et le Premier ministre marocain

Gaza – CPI
Le Premier ministre palestinien, Ismaïl Haniyeh, a téléphoné au président yéménite, Abdu Rabou Mansour Hadi, et le Premier ministre Marocain, Abdul-Elah Ben Kiran, en les expliquant les derniers développements dans la cour palestinienne.
Ben Kiran a confirmé le soutien de son pays au peuple palestinien et sa cause juste et aussi son droit à la résistance contre l'occupant israélien.
Dan un autre coup téléphonique, Haniyeh a expliqué au président yéménite les derniers développements sur la cour palestinienne et les éminentes violations israéliennes contre le peuple palestinien et ses lieux saints.
http://www.palestine-info.cc

Netanyahu: Expansion des colonies en échange de la libération du dernier lot de prisonniers

Nazareth – CPI
Des sources médiatiques hébreu ont dévoilé que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et le ministre de la construction et l'habitat à son gouvernement, Uri Ariel, ont préparé une longue liste de dons pour construire des centaines d'unités coloniales supplémentaires en Cisjordanie et la ville occupée de Jérusalem.
La préparation de ces dons vient en coïncidence avec la libération du 4ème lot de prisonniers palestiniens sur la base des condition de la reprise des négociations entre l'AP et l'occupant israélien, selon le journal hébreu "Maariv" dans son édition de lundi 24/3.
Le journal a déclaré que cette liste a déjà été préparée en coordination entre Netanyahu et Ariel et que l'annonce de cette liste a été reportée jusqu'à la clarification de la position de la libération du 4ème lot de prisonniers.