jeudi 18 février 2010

Passeport français pour un des assassins du cadre du Hamas: le Mossad a l'habitude



dubai.jpgGuerre de l'ombre. La police de Dubaï vient de publier les photos des onze membres du commando soupçonnés d’avoir assassiné le responsable militaire du Hamas, Mahmoud al-Mabhouh, il y a trois semaines dans son hôtel de Dubaï.

L’un d’eux était porteur d’un passeport français. Ce n’est pas la première fois que le Mossad, très probablement derrière cette liquidation, utilise un passeport français pour noyer les pistes autour de ses sales besognes.

 En 1995 déjà, l’homme qui, pour le compte du Mossad, liquida à Malte Fathi Shkaqi, le chef du Djihad islamique palestinien, était détenteur d’une pièce d’identité française. A une certaine époque, de nombreux passeports français avaient été volés. Ce qui inquiéta d'ailleurs nos amis américains.

Interrogé sur cette affaire, un porte-parole du Quai d'Orsay a rappelé que "la détention de ce passeport ne vaut pas authentification de la nationalité de son titulaire ni du document lui-même". En clair, il s'agit vraisemblablement d'un passeport français qui a été "recyclé" pour les besoins de l'opération.

Cadre du Hamas tué à Dubaï : l'avis de deux experts du renseignement


Guerre de l'ombre suite. L'utilisation de passeports européens - dont un français - dans la liquidation récente d'un cadre de la branche militaire du Hamas à Dubaï par le Mossad, si l'on en croit la presse israélienne, alimente le débat sur cette affaire en eaux troubles. Que les Israéliens aient eu recours à des passeports étrangers n'a rien d'extraordinaire: "c'est au contraire un grand classique", rappelle un ténor du renseignement français, qui s'interroge plutôt sur les "traces" laissées par les membres du commando.

Pour mieux comprendre les tenants et aboutissants, je vous livre les commentaires de deux experts français du renseignement, qui tiennent à rester anonymes.  


« Première hypothèse : la France est "flouée". Pourquoi le choix de passeports français, alors que la France est le nouvel "ami" d'Israël? Peut-être parce que c'est le pays qui "gueule" le plus mais qui mord le moins? En l'espèce, bon choix de la part des Israéliens, car jusqu’à maintenant, la France n’a pas protesté.

2ème hypothèse: la France est "complice". Les services français auraient donc accepté ou aidé leurs homologues israéliens pour valider des "vrais-faux" passeports. Avec les contrôles aujourd'hui dans tous les grands aéroports internationaux, il me parait difficile que ces passeports soient des "faux", comme le prétend le Quai d’Orsay. On peut maintenant imaginer que la France va déposer une plainte diplomatique et envisager des "sanctions". Mais tout cela va constituer la partie visible d'un iceberg qu'est la "politique souterraine" qui se joue aujourd'hui entre Paris et Tel-Aviv. Or le rapprochement politique entre les deux capitales implique-t-il un rapprochement entre services? Ce qui paraissait impensable il y a dix ans l'est-il encore aujourd'hui? Il y a quelques temps, le Mossad est venu nous avertir d'une opération qu'il avait effectuée. Certes, ce n'était pas une opération "homo" d'après notre jargon, comme celle de Dubaï, mais tout de même.

J'observerai enfin que les agents israéliens n'utilisent jamais des passeports américains ».

Second commentaire d’un expert des services : « ce qui me frappe ce sont les erreurs commises par les auteurs de cette liquidation. D’ailleurs, des citoyens israéliens ont râlé devant cette usurpation d’identité.
La piste à suivre est celle des passeports. Deux hypothèses : ou bien ce sont des passeports volés sur lesquels on a changé les photos. Ou bien ce sont des passeports fabriqués par les Israéliens avec des identités bidon.
Pour ce qui est du passeport français, deux hypothèses, là encore : il a été volé à des touristes français en Israël, mais dans ce cas, il garde un tampon israélien et des pays comme Dubaï les refusent à l’entrée de leur territoire. Ou alors, ce passeport a été volé en France.  C’est l’hypothèse la plus vraisemblable ».
« J’exclue formellement que les services français aient pu être complices même dans la logistique. La France ne se compromettrait pas dans une telle opération où elle a beaucoup à perdre. Une opération commune avec le Mossad est contreproductive ».
« Après les demandes d’explication britanniques aux Israéliens, je vois mal comment les Français n’en feraient pas autant. Mais les Israéliens s’en fichent. Leur réponse tient en une phrase : nous sommes en guerre. Circulez, il n’y a rien à voir. Pour eux, l’opération a réussi, la cible a été éliminé, c’est le plus important, le reste n’est que littérature. En 1992, le Mossad a éliminé le dirigeant palestinien, Atef Bseisso, en plein Paris. Nous étions furieux. On leur a dit, mais nos protestations ne les ont pas ébranlés.
A court terme, l’affaire de Dubaï va entraîner une dégradation des relations entre les services français et le Mossad. Il faut leur montrer que ce qu’ils ont fait est une mauvaise manière, comme on dit. Il va y avoir une explication franche au niveau des services. Quant à notre diplomatie, elle a tout intérêt à protester ».

Gaza: le Hamas relâchera 20 membres du Fatah

Le Hamas
Le Hamas
17:19 17/02/2010
© RIA Novosti. Nazar Alian
GAZA, 17 février - RIA Novosti
A l'occasion de la visite d'une délégation arabe à Gaza, le Hamas relâchera 20 partisans du chef de l'Autorité palestinienne et leader du Fatah Mahmoud Abbas, a annoncé mercredi le premier ministre du gouvernement du Hamas, mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza, Ismaël Haniyeh.
"Nous avons convenu de relâcher des détenus du mouvement Fatah afin de créer un climat propice à une trêve nationale", a-t-il déclaré.
Le leader des islamistes a espéré que sa démarche inciterait le Fatah à libérer à son tour des centaines de membres du Hamas détenus dans les prisons de Cisjordanie.
Ismaël Haniyeh a rappelé devant les parlementaires que la décision de conclure une trêve interpalestinienne était incontournable, mais que cette fois la trêve devait être durable et solide.
En juin 2007 les islamistes du Hamas ont conquis par la force le pouvoir à Gaza. Les représentants du Fatah, parti au pouvoir dans l'Autorité palestinienne en ont été alors chassés. Depuis, quelque trois cent partisans du Fatah sont détenus dans l'enclave rebelle.
Jusqu'à présent, toutes les tentatives de conclure une trêve interpalestinienne ont échoué.
Approuvé par le Fatah le projet de trêve de Gaza proposé par le médiateur égyptien en octobre 2009, n'a pas été soutenu par les islamistes du Hamas.
http://fr.rian.ru/world/20100217/186077363.html
 

Rapport onusien : «Plus de 190 bâtisses ont été détruites par l’armée israélienne en Cisjordanie en 2009»

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Pas moins de 191 bâtisses ont été détruites par les forces d’occupation israéliennes en 2009 en Cisjordanie, a révélé un rapport du bureau onusien de coordination des affaires humanitaires en Palestine occupée (OCHA). Selon le rapport distribué hier par le Centre d’information de l’ONU au Caire, la plupart de ces bâtisses sont situées dans “des zones militaires fermées”. Les nouvelles mesures des autorités israéliennes visent à réduire les activités humanitaires en faveur des habitants d’El Qods-Est occupée, ajoute la même source. Le rapport onusien a également évoqué les conditions difficiles vécues par les communautés agro-pastorales en janvier dernier du fait des restrictions imposées par les autorités israéliennes. OCHA avait indiqué récemment que 16 palestiniens ont été blessés par des tirs de l’armée israélienne dans différentes villes de la Cisjordanie durant la période du 27 janvier au 2 février courant dans le cadre des attaques continues menées par I’armée israélienne contre les palestiniens.
http://www.elmoudjahid.com/accueil/monde/52285.html

La nouvelle stratégie d’Israël : “saboter” et “attaquer” le mouvement mondial pour la justice

Monde - 17-02-2010
Par Ali Abunimah 
Une extraordinaire série d’articles, rapports et présentations de l’influent Institut Reut d’Israël a identifié le mouvement mondial pour la justice, l’égalité et la paix comme constituant une « menace existentielle » pour Israël et a appelé le gouvernement israélien à affecter des ressources substantielles pour « attaquer » et peut-être s’engager dans un « sabotage » criminel de ce mouvement dans ce que Reut estime être les divers « foyers actifs » internationaux à Londres, Madrid, Toronto, la région de la Baie de San Francisco et au-delà.























Les analystes de l’Institut Reut considèrent que la doctrine stratégique traditionnelle d’Israël – qui voit les menaces à l’existence de l’Etat en termes essentiellement militaires qui doivent être contrées par une réponse militaire – est très obsolète. C’est à une menace combinée venant d’un « Réseau de Résistance » et d’un « Réseau de Délégitimation » qu’Israël est confronté aujourd’hui.

Le Réseau de Résistance est constitué de groupes politiques et armés comme le Hamas et le Hezbollah qui « invoquent des moyens militaires pour saboter tout geste visant à influer sur la séparation entre Israël et les Palestiniens ou à assurer une solution à deux Etats » (The Delegitimization Challenge: Creating a Political Firewall, Reut Institute, 14 février 2010).

De plus, le Réseau de Résistance aurait pour but de provoquer une « implosion » politique d’Israël – à la manière sud-africaine, est-allemande ou soviétique – plutôt qu’une défaite militaire par la confrontation directe sur le champ de bataille.

Le Réseau de Délégitimation - dont le président de l’Institut Reut et ancien conseiller du gouvernement israélien Gidi Grinstein affirme de façon provocante qu’il a une “alliance contre nature” avec le Réseau de Résistance – est constitué d’un mouvement large, décentralisé et informel d’activistes pour la paix et la justice, pour les droits de l’homme et du mouvement BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions) dans le monde entier. Il se manifeste par des protestations contre les visites des officiels israéliens dans les universités, l’organisation de Semaines contre l’Apartheid israélien, d’activisme confessionnel et syndical, et « juridique » - utiliser les ressources du mécanisme juridique européen de compétence universelle pour cibler les présumés criminels de guerre israéliens. L’Institut Reut a même cité mon discours à la conférence organisée sur le mouvement BDS par les étudiants de la faculté Hampshire en novembre dernier comme guide de la façon dont la stratégie de « délégitimation » fonctionnerait ("Eroding Israel's Legitimacy in the International Arena," Reut Institute, 28 janvier 2010).

L’ « attaque » combinée des « résistants » et des « délégitimeurs », dit Reut, « a une signification stratégique et peut se transformer en une menace existentielle globale d’ici quelques années. » Il avertit en outre qu’un « signe avant-coureur d’une telle menace serait l’effondrement de la solution à deux Etats en tant que cadre convenu de résolution du conflit israélo-palestinien, et la coalition derrière une « solution à un Etat » comme nouveau cadre alternatif. »

A un niveau élémentaire, l’analyse de Reut représente une avancée sur les couches les plus primitives et jusqu’ici dominantes de la pensée stratégique israélienne ; elle reflète une compréhension, comme je l’ai dit dans mon discours à Hampshire, que “le sionisme ne peut pas simplement bombarder, kidnapper, assassiner, expulser, démolir, coloniser, mentir et gagner sa légitimité et son acceptation. »

Mais, ce qui sous-tend l’analyse de l’Institut Reut, c’est l’incapacité totale à démêler cause et effet. Elle semble supposer que l’érosion dramatique de la position internationale d’Israël depuis ses guerres contre le Liban en 2006 et contre Gaza en 2009 est le résultat des prouesses du « réseau de délégitimation » auquel il impute ses propres objectifs globalement abjects, retors et morbides – en fait la « destruction d’Israël. »

Elle accuse les « délégitimeurs » et les « résistants » de saper la solution à deux Etats mais ignore la colonisation israélienne acharnée en cours – soutenue par pratiquement tous les organes de l’Etat – calculée et destinée à rendre impossible le retrait israélien de Cisjordanie.

Elle ne considère jamais un seul instant que la critique grandissante des actions d’Israël puisse être justifiée, ni que les rangs de plus en plus fournis de gens prêts à donner de leur temps et de leurs efforts pour s’opposer aux actions d’Israël puissent être motivés par une indignation sincère et le désir de voir la justice, l’égalité et la fin des effusions de sang. En d’autres termes, Israël se délégitime lui-même.

Reut ne recommande pas au gouvernement israélien – qui a organisé récemment une session spéciale pour entendre une présentation des conclusions du groupe de réflexion – qu’Israël devrait effectivement changer de comportement envers les Palestiniens et les Libanais. Il ne comprend pas que l’Afrique du Sud de l’Apartheid a jadis été confrontée à un « réseau de délégitimation » mondial mais qu’il a maintenant complètement disparu. L’Afrique du Sud, cependant, existe toujours. Une fois que la cause motivant le mouvement a disparu – l’injustice de l’apartheid officiel – les gens ont remballé leurs pancartes et leurs campagnes BDS et sont rentrés chez eux.

Au lieu de cela, Reut recommande au gouvernement israélien une contre-offensive agressive et peut-être criminelle. Une présentation sous powerpoint qu’a faite Grinstein lors de la récente conférence sur la sécurité nationale israélienne à Herziliya (à laquelle a participé le premier ministre palestinien Salam Fayyad, ndt) appelle en réalité « les services du renseignement d’Israël à se concentrer » sur les « foyers actifs » nommés ou non du « réseau de délégitimation » et de s’engager dans « des attaques contre les catalyseurs » de ce réseau. Dans son document "The Delegitimization Challenge: Creating a Political Firewall", Reut recommande qu’« Israël doit saboter les catalyseurs du réseau. »

L’utilisation du mot « sabotage » est particulièrement frappante et devrait attirer l’attention des gouvernements, des services juridiques et des directeurs d’université concernés par la sécurité et le bien-être de leurs étudiants et citoyens. La seule définition du mot « sabotage » dans le droit états-unien estime qu’il s’agit d’un acte de guerre au même titre que la trahison, lorsqu’il est perpétré contre les Etats-Unis. De plus, dans le langage commun, le American Heritage Dictionary définit le sabotage comme « un acte de trahison pour faire échouer ou entraver une cause ou une entreprise ; subversion délibérée. » Il est difficile de penser à un usage légitime de ce terme dans un contexte politique ou de plaidoyer.

A tout le moins, Reut semble demander aux services d’espionnage d’Israël d’entreprendre des actions clandestines pour interférer dans l’exercice de la libre expression, des droits d’association et de défense aux Etats-Unis, au Canada et dans les pays de l’Union Européenne, et peut-être de nuire à des individus et à des organisations. Ces mises en garde d’une intention éventuelle d’Israël – en particulier à la lumière de sa longue histoire d’activités criminelles sur le sol étranger – ne devraient pas être prises à la légère.

L’Institut Reut, sis à Tel Aviv, lève un montant important de fonds exempté d’impôts aux Etats-Unis par sa filiale appelée « Les Amis américains de l’Institut Reut » (American Friends of the Reut Institute - AFRI). Selon ses communications publiques, l’AFRI a envoyé près de 2 millions de dollars à l’Institut Reut en 2006 et 2007.

En plus de sa campagne de « sabotage » international financée par l’Etat, Reut recommande également une politique « douce », qui implique en particulier une meilleure « hasbara », ou propagande d’Etat, pour éco-blanchir Israël en tant que havre de la haute technologie pour les technologies environnementales et les produits culturels de haut niveau – qu’il appelle la « marque Israël ».

D’autres éléments comprennent « le maintien de milliers de relations personnelles avec les élites et les personnes influentes dans les domaines politique, culturel, médiatique et sécuritaire » à travers le monde, et « attacher les communautés juives et israéliennes en diaspora » encore plus étroitement à sa cause. Il souligne même qu’Israël devrait utiliser « l’aide internationale » pour renforcer son image (son incursion de pure forme à Haïti dévastée par le tremblement de terre fut un exemple de cette tactique).

Ce qui lie toutes ces stratégies, c’est que leur but est de tromper, de retarder et de distraire l’attention de la question fondamentale : qu’Israël – en dépit de ses affirmations d’Etat libéral et démocratique – est une ethnocratie ultranationaliste qui repose sur la suppression violente des droits les plus fondamentaux de millions de Palestiniens, qui seront bientôt une majorité démographique, pour maintenir le statu quo. Il n’y a rien de nouveau dans la nouvelle stratégie de Reut.

Reut n’est apparemment même pas conscient de l’ironie qui consiste à essayer de réformer la “Marque Israël” en quelque chose de mignon, en même temps qu’il recommande officiellement que les célèbres espions d’Israël « sabotent » les groupes pacifistes sur le sol étranger.

Mais nous devons en tirer deux leçons : l’analyse de Reut confirme l’efficacité de la stratégie BDS, et parce que les élites israéliennes craignent de plus en plus pour les perspectives à long terme du projet sioniste, elles risquent d’être plus impitoyables, plus dénuées de tout scrupules et plus désespérées que jamais.
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13442&type=analyse&lesujet=Sionisme

L'ambassadrice israélienne: la position de la Chine envers l'Iran est un mystère

17/02/2010 
La position de la Chine concernant le renforcement des sanctions contre l'Iran en raison de son programme nucléaire demeure "un mystère", a déclaré mardi l'ambassadrice israélienne à l'ONU, disant douter que le Conseil de sécurité prenne une décision ce mois-ci.
L'ambassadrice Gabriela Shalev a prétendu que la Russie avait clairement abandonné ses réticences envers de nouvelles sanctions contre l'Iran à la suite de la visite à Moscou du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Shalev a ajouté qu'elle espérait dans un premier temps qu'un accord sur de nouvelles sanctions serait trouvé à l'ONU d'ici la fin du mois, lorsque la présidence tournante du Conseil de sécurité passera de la France au Gabon, mais que cela semblait désormais peu probable.
"J'ai l'impression que nous n'arriverons pas à finaliser cette résolution au sujet des sanctions dans le courant du mois de février", a-t-elle dit, soulignant que la position du Gabon sur le sujet n'était pas claire. 

Dreyfus, les Protocoles et Goldstone

mercredi 17 février 2010 - 06h:53
Gilad Atzmon
Alan Dershowitz, à propos du Juge Goldstone : « ... mais, désormais, je vois en lui un traître... C’est comme s’ils avaient contraint un juif à publier les Protocoles des Sages de Sion. Il se sert de son nom de famille juif pour rendre cachères ses diffamations contre le peuple juif. »
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Le rabbin Shmully Hecht, de l’association juive de l’Université de Yale, donne à tous ceux qui ne sont pas encore convaincus du nationalisme juif et de l’abus violent fait de la culture universitaire américaine (faite de tolérance, de franchises universitaires, de pluralisme, etc.) par les sionistes une opportunité rare de voir le problème dans toute son ampleur.
La semaine dernière, le rabbin Hecht s’est en effet affronté au Juge Goldstone tandis que celui-ci donnait une conférence à l’Université Yale. Le rabbin Hecht et ses séides ont déroulé au fond de la salle de conférence un calicot établissant un signe d’égalité entre le rapport Goldstone, d’un côté, et les Protocoles des Sages de Sion et l’affaire Dreyfus, de l’autre.
Pendant quelque temps, l’affaire Dreyfus et les Protocoles ont été des outils de propagande sioniste particulièrement efficaces, utilisés principalement pour étouffer toute critique à l’encontre du pouvoir juif, du lobbying juif et d’Israël. Toutefois, le temps est venu de regarder la vérité en face.
L’affaire Dreyfus fut un scandale politique qui divisa la France dans les années 1880 et ce, jusqu’au début des années 1900. Ce scandale impliquait la condamnation pour trahison, en 1894, du capitaine Alfred Dreyfus, un officier d’artillerie français d’origine juive. L’affaire Dreyfus eut un impact énorme sur Herzl, le père du sionisme, qui fut chargé par un quotidien autrichien de couvrir le procès. Peu après (en 1896), Herzl écrivit son Der Judenstaat [L’Etat des juifs] et il fonda l’Organisation sioniste mondiale.
Tout au long du vingtième siècle, les sionistes virent dans l’affaire Dreyfus un cas exemplaire d’antisémitisme motivé par une discrimination raciale. De fait, les sionistes se trompaient. Durant un siècle, ils se sont trompés eux-mêmes, et ils ont trompé autrui. La société française de l’époque était divisée, à propos du procès Dreyfus. La gauche et l’intelligentsia se précipitèrent au soutien du jeune officier, ce qui entraîna, finalement, un deuxième procès. Dreyfus fut innocenté, et il fut réintégré dans l’armée française, dans son grade (de major) en 1906.
Toutefois, le cas de Goldstone est totalement différent. Les images des bombes au phosphore de l’armée israélienne explosant au-dessus des abris de réfugiés de l’Onu sont gravées dans nos mémoires. Et au cas où cela ne suffirait pas, le déni initial par les Israéliens du fait qu’ils avaient utilisé des bombes au phosphore blanc est, lui aussi, stocké dans nos mémoires. La conscience qu’Israël a perpétré un massacre en pleine lumière n’est pas près d’être gommée, elle non plus.
Contrairement à une France divisée qui n’est pas parvenue à trancher au sujet de l’innocence ou de la culpabilité de Dreyfus, nous ne sommes pas divisés du tout : nous savons qu’Israël est un Etat criminel et qu’il représente la plus grande menace pour la paix mondiale. La répulsion à l’égard d’Israël et de sa brutalité est, de fait, un facteur d’unification croissante chez les humanistes, les amoureux de la paix et les citoyens du vaste monde, de manière générale.
Israël ne sera pas amnistié et, étant donné qu’il se définit lui-même comme l’Etat juif, ses crimes se reflètent de manière désastreuse sur les juifs en tant que collectivité, et c’est là quelque chose auquel même la poignée de militants antisionistes juifs que compte le monde ne pourra rien changer. D’un point de vue historique, il est évident qu’Israël a réussi d’une manière éclatante à épuiser les dernières gouttes de sympathie qui subsistaient à l’égard de l’idée d’un nationalisme juif. Comme de juste, pas un seul humaniste ne s’oppose au juge Goldstone, ni, encore moins, à son rapport particulièrement équilibré.
Mais il faut que la vérité soit dite. Autant les humanistes sont unis à soutenir le rapport Goldstone, autant nos dirigeants démocratiquement élus refusent de se confronter à Israël et à ses lobbies juifs. Ils se précipitent pour rechercher l’apaisement avec l’AIPAC et ils empochent le fric que leur refilent les seigneurs du sionisme et les lobbies israéliens.
De manière frappante, les conditions politiques morbides que nous connaissons actuellement avaient été décrites par un texte fictionnel sortant de l’ordinaire, qui avait été publié en 1903, j’ai nommé Les Protocoles des Sages de Sion.
Les Protocoles sont largement considérés être un faux. Il s’agit d’un manuel s’adressant à un éventuel nouveau membre des « Sages », qui décrit la manière dont ceux-ci entendent gouverner le monde via le contrôle des médias et de la finance, en substituant à l’ordre social traditionnel un nouvel ordre social, fondé sur la manipulation des masses. Bien que cet ouvrage soit considéré être un faux par la plupart des experts, et considéré comme un vil pamphlet antisémite, il est impossible d’en ignorer les qualités prophétiques et sa capacité à décrire à la fois le siècle dans son déroulement et la réalité politique dans laquelle nous vivons aujourd’hui.
Je fais ici allusion à l’Aipac, à la crise financière, à Lehman Brothers, aux guerres des néocons, à l’idéologie interventionniste, à ce ministre britannique des Affaires étrangère répertorié en tant qu’auteur de propagande israélienne (Hasbara) et tentant de modifier les prises de position étiques de la Grande-Bretagne, à ce sioniste déclaré désigné à la tête d’un panel d’investigation chargé de découvrir les raisons pour lesquelles la Grande-Bretagne a mené une guerre sioniste par procuration, etc.
Comme par hasard, des sionistes invétérés tels que David Aaronovitch, Nick Cohen et Alan Dershowitz recourent à une propagande tout à fait banale pour détourner l’attention de la réalité prophétique dévastatrice que décrivent les Protocoles. Une réalité dans laquelle ils se font eux-mêmes les promoteurs de guerres interventionnistes, dans nos pays. Inlassablement, ils soulignent le fait que les Protocoles sont inauthentiques. Ils insistent pour que nous en étudiions la source antisémite tout en faisant l’impasse la plus totale sur leur contenu et leur signification.
Toutefois, que les Protocoles soient ou non un texte fictionnel ou un faux ne change strictement au fait que ce document jette une lumière révélatrice sur notre désastreuse réalité contemporaine. Une réalité dans laquelle nous sommes en train de tuer en masse les ennemis d’Israël « au nom de la démocratie », une réalité dans laquelle Dershowitz déploie en personne des efforts énormes pour nettoyer le milieu universitaire de toutes les voix critiquant Israël, le sionisme et le pouvoir juif en Amérique et, plus généralement, en Occident.
C’est précisément là le point où Goldstone entre en scène. Durant le siècle passé, nous avons assisté à un mouvement nationaliste juif meurtrier en pleine évolution. Un mouvement né en partie d’une mauvaise interprétation délibérée de l’affaire Dreyfus. Durant un siècle, le mouvement sioniste a réussi à réduire au silence ses détracteurs en recourant à diverses tactiques qui, toutes, ont été explorées, dans ce texte de fiction remontant à 1903.
Le sionisme a eu un succès éclatant : il a réussi à mûrir jusqu’au point de produire un Etat, aux dépens du peuple palestinien. Ce n’est qu’au travers de méthodes expansionnistes violentes, incluant des massacres et une épuration ethnique estampillée au coin du racisme que les sionistes et Israël ont réussi à satisfaire ce qu’ils qualifient d’aspiration nationale juive. Mais comme le révèle Goldstone, cette aspiration a donné naissance à un Etat criminel qui ne cesse de terroriser sa population indigène et de menacer ses voisins.
Si nous voulons, un jour, amender la réalité dans laquelle nous vivons, nous devons mettre un coup d’arrêt aux menées des agents sionistes parmi nous, au gouvernement, dans le monde politique, dans les médias, dans les universités, dans la finance et dans le système juridique. Je ne parle pas ici des juifs, mais bien des sionistes, c’est-à-dire de gens voués à un intérêt tribal spécifique et aliène, qui est contraire à l’universalisme, à l’éthique et à l’humanisme. Si nous ne le faisons pas, nous risquons fort d’être confrontés très vite à un autre rapport Goldstone chargé d’investiguer sur un crime sioniste contre l’humanité encore plus horrible.
Si nous voulons aider les Israéliens et les nationalistes juifs à sortir de leur rêve nationaliste fanatique et raciste, nous devons les convaincre que le rapport Goldstone est leur nouvelle Bible, s’agissant d’un catalogue up-to-date de leur scission d’avec l’humanité.
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* Gilad Atzmon est écrivain et musicien de jazz, il vit à Londres. Son dernier CD : In Loving Memory of America.
13 février 2010 - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.gilad.co.uk/writings/dre...
Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier
 http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8188

Privée de ses deux jambes, Jamila lutte chaque jour pour survivre

mercredi 17 février 2010 - 18h:30
Fares Akram - The Palestine Telegraph
Chaque matin, Jamila Al Habbash se lève tôt pour s’habiller pour l’école. Elle met ses membres artificiels et va à l’école en s’appuyant sur ses béquilles.
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Jamila Al Habbash, âgée de 15 ans...
Cette jeune-fille âgée de 15 ans a perdu ses deux jambes, il y a de cela un an, après qu’un avion israélien sans pilote [drone] ait envoyé un missile sur le toit de sa maison, à l’est de la ville de Gaza.
Le missile a en même temps tué sa sœur et un de ses cousins, alors qu’ils étaient en train de jouer.
Le papa de Jamila, Mohammed al Habache, qui a été témoin de la scène, a dit que la première chose qu’il a vu était Jamila sans jambes. « C’était comme un carnage, les membres des enfants étaient éparpillés un peu partout sur le toit. J’ai vu la jambe gauche de Jamila envoyée au loin », nous dit-il alors qu’il tente de retenir ses larmes.
Une ambulance est arrivée immédiatement et a emportée Jamila vers l’hôpital. À l’hôpital, Jamila a subi une opération après l’autre. Les médecins ont tout tenté pour sauver ses jambes, mais sans succès.
Lorsque Jamila s’est réveillée à l’hôpital, elle a rejeté la couverture et a découvert que ses jambes avaient disparu. « J’étais tellement bouleversée. La première phrase que j’ai dite a été ’Où sont mes jambes ?’ . »
« Ma vie ne s’arrêtera pas parce que j’ai perdu mes jambes », dit Jamila avec un sourire doux. « Je vais à l’école et parfois je joue. C’est difficile aujourd’hui, mais j’essaie de m’y faire. »
« J’ai décidé dès le premier instant de ne pas céder au désespoir parce que je savais que sinon il me tuerait », dit-elle. « Tout début est toujours pénible, mais j’ai passé le moment le plus difficile. »
Le missile a touché la maison de Jamila pendant l’agression militaire israélienne - qui a duré trois semaines - contre la bande de Gaza où vivent 1,5 million de personnes. Quand la guerre a pris fin le 18 janvier 2009, 1410 Palestiniens avaient été tués, dont 355 âgés de moins de 18 ans, selon Al Mezan, organisation de défense des droits de l’homme basée à Gaza.
Jamila est allée en Arabie Saoudite en janvier [2009] pour recevoir un traitement médical approprié puisque les hôpitaux de Gaza - à cause du blocus israélo-égyptien remontant à 2007 - ne sont pas suffisamment équipés pour faire face à des cas comme le sien.
Elle y a reçu des membres artificiels, mais ils ne correspondaient pas bien. Il y a deux mois, Jamila s’est envolée pour la Slovénie où elle a obtenu des jambes artificielles de meilleure qualité faites en plastique.
« Ces nouvelles jambes sont bien mieux », dit-elle alors qu’elle fait des exercices de barres parallèles dans le seul centre spécialisé à Gaza pour les membres artificiels.
Le directeur du centre, Hazem Al Shawwa, nous a expliqué que le centre a aidé 76 patients ayant subi des amputations et que 174 personnes sont toujours en attente de membres artificiels.
Depuis qu’elle s’exerce au centre, Jamila a réalisé des progrès rapides et elle pense « bientôt ne plus utiliser les béquilles. »
« Je ne compterai que sur moi-même. Personne ne m’aidera comme ma famille et mes amis le font actuellement. Et je veux être journaliste », dit-elle avec un sourire et un clin d’œil.
Son école est à 100 mètres de sa maison. Jamila mettait habituellement 5 minutes pour s’y rendre, mais à présent, avec ses jambes artificielles et ses béquilles, il lui faut 20 minutes. « Il faut du temps pour aller à l’école et, bien sûr, c’est ennuyeux, mais je le fais. C’est un défi », dit-elle fièrement.
En plus de rêver de devenir journaliste « et d’écrire sur nos souffrances à nous Palestiniens », Jamila pense même être un jour une maman et avoir des enfants.
« A ceux qui pensaient que j’ai tout perdu, je leur dis que je ne perds ni espoir ni ma foi en Dieu, » ajoute Jamila.
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Fares Akram
* Fares Akram est journaliste et vit à Gaza. Il a écrit de nombreux articles sur les conditions de vie à Gaza. Ses articles peuvent être lus sur Xinhua et http://faresakram.livejournal.com

Traduction : Info-Palestine.net
 http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8193

Le CRIF en France : Un nouveau ministère de la République

publié le mercredi 17 février 2010
Pr Chems Eddine Chitour

 
« Je suis juif parce que le sort a voulu que je naisse juif. Je n’en rougis pas et je ne m’en glorifie pas. Être juif pour moi, c’est une question d’"identité", une "identité" à laquelle, je dois le préciser, je n’ai pas l’intention de renoncer. »
Primo Levi (survivant d’Auschwitz)
Traditionnellement, le Conseil représentatif des institutions juives de France mis en place sous Laurent Fabius en 1985 invitait à un dîner toute la classe politique et les autorités religieuses. C’était à l’époque de Théo Klein, un espace de discussion loin de toute emprise idéologique. Depuis Roger Cuckermann, fidèle zélé d’Israël, le Crif « convoque » la classe politique française et lui trace les lignes directives. En 2008 et pour la première fois nonobstant, le président de la République y assiste. En 2010, le président de la République, Nicolas Sarkozy a, comme l’année dernière, effectué un bref passage le mercredi soir 3 février à Paris. (...) Le chef du gouvernement, qui était l’invité d’honneur de ce dîner, est largement revenu sur la situation au Moyen-Orient, s’en prenant au régime iranien qui menace régulièrement l’Etat hébreu de destruction. « La sécurité d’Israël est pour la France une priorité absolue », a dit François Fillon pour expliquer que Paris « partage pleinement la préoccupation d’Israël quant au développement du programme nucléaire iranien ».« Alors que nous n’avons pas ménagé nos efforts (...), le régime iranien n’a pas voulu saisir nos offres de dialogue. Il a au contraire poursuivi sa fuite en avant. Le moment est donc venu d’agir. » Selon François Fillon, « il n’est pas trop tard pour empêcher par la voie politique, l’Iran d’acquérir une capacité nucléaire militaire. Mais le temps presse ». (1)
Un rendez-vous très couru
« Le rendez-vous annuel du dîner, écrit Hicham Hamza du Crif, est devenu, pour sa 25e édition, un moment incontournable de la vie publique. Le 3 février au soir, ils étaient environ 800 invités, triés sur le volet, à vouloir en être et y paraître. Acteurs politiques, décideurs économiques, personnalités religieuses et sociétaires du spectacle se sont rendus à cette cérémonie d’un genre particulier : (...) Avec un tel pouvoir reconnu par les plus hautes autorités de l’Etat, dont Nicolas Sarkozy, de passage "quelques instants", et François Fillon en "invité d’honneur", le président Prasquier peut, dès lors, énoncer, durant un discours-programme, ses exigences pour la nouvelle année : une meilleure "surveillance" d’Internet pour pénaliser davantage toute forme de "racisme ordinaire", le rejet par la France d’un rapport onusien dénonçant des crimes de guerre commis par Israël, la reconnaissance tacite de Jérusalem comme capitale de l’Etat hébreu et la recrudescence d’efforts pour libérer le soldat Gilad Shalit. Ainsi, par exemple, pour convaincre l’auditoire de la nécessité de renforcer le contrôle sur la Toile, le président du Crif contesta l’authenticité de la révélation journalistique, largement reprise sur Internet depuis l‘été dernier, faisant état d’un trafic d’organes en Israël à partir de corps de Palestiniens décédés. Contre-vérité ou grossière erreur de la part de Richard Prasquier puisque l’armée israélienne vient elle-même de confirmer la réalité d’une telle allégation. Quant à la sempiternelle menace iranienne, le propos belliciste a largement été amplifié par le Premier ministre, François Fillon, qui avait curieusement attendu le dîner du Crif pour annoncer, sur un ton martial, l’initiative de la France pour réclamer d’éventuelles sanctions plus fortes au travers d’une nouvelle résolution de l’Onu ». (2)
« (...) De même que le souhait d’un appel par le ministère de la Justice -pour condamner plus lourdement les complices de Youssouf Fofana- avait été exaucé par Michèle Alliot-Marie, garde des Sceaux, cet amendement à la loi est réclamé, depuis le début de la procédure judiciaire, par les avocats de la famille Halimi, en partenariat singulier avec le Crif. (...) L’homme, qui se dit "immensément satisfait" d’avoir accédé à ses nouvelles fonctions en même temps que le président de la République, ne nie pas son attachement sentimental à Israël, même s’il prétend demeurer "légitimiste" à l‘égard de la France.(...) Des intellectuels vont même jusqu’à dénoncer cette crispation idéologique : ainsi, le journaliste Jean Daniel n’hésite plus à comparer les responsables actuels du Crif à des "représentants français du Likoud" tandis que Rony Brauman et Elizabeth Lévy, pour une fois d’accord, qualifient cette institution de "seconde ambassade d’Israël". Même le philosophe Alain Finkielkraut, surnommé jadis "le porte-flingue d’Ariel Sharon", semble pourtant, lui aussi, excédé quand il en vient à juger comme étant "légèrement grotesque" le rendez-vous annuel du Crif, ce "tribunal dînatoire" qui s’apparente à une "convocation du gouvernement" [...]. » (2)
« Très souvent, par le passé, déclare le président Sarkozy, je suis venu au dîner du Crif. Je connais cette tradition. (..)En invitant chaque année les plus hautes autorités de la Nation à partager votre dîner, en invitant en particulier le Premier ministre, et cette année, pour la première fois, le président de la République, vous entendez renouveler votre attachement indéfectible à la République et à la France. (....) Il est sain que vos invités rassemblés dans cette salle, dont certains exercent d’éminentes responsabilités, fassent mémoire de ces moments douloureux qui précipitèrent tant de familles dans l’abomination, et notre pays dans la honte. [...] (3) »
On remarquera que le président fait preuve d’une repentance à géométrie variable. Il admet que la France puisse avoir honte de la façon dont elle a traité les Juifs en laissant le pouvoir hitlérien les déporter, mais il n’a pas à avoir honte de la colonisation directe de la France qui, pendant plus d’un siècle, a pillé volé, incendié, violé et déstructuré la société algérienne qui en porte encore les stigmates.
Pour pouvoir juger du réel pouvoir du Crif, qu’il nous suffise de rapporter un article du Canard enchaîné du mercredi 16 mai 2007, où nous apprenons que le président sortant du Crif, le très sioniste Roger Cukierman est intervenu personnellement pour s’opposer à la nomination de Hubert Védrine au poste de ministre des Affaires étrangères : « Dès que les dirigeants du Crif ont appris ce projet du nouveau chef de l’Etat, Roger Cukierman, président sortant du Crif, a appelé au téléphone Claude Guéant pour une violente mise en garde . » « On a eu une réunion au Crif, aujourd’hui, et la rumeur d’une nomination de Védrine aux affaires étrangères a circulé. Cela a provoqué la panique parce que, pour nous, Védrine est pire que les anti-israéliens habituels du Quai d’Orsay. » (...) Un peu plus tard, Cukierman a joint directement Sarkozy et lui a dit que la communauté juive prendrait la nomination de Védrine comme un « casus belli. » (4)
Les responsables du Crif qui prétendent représenter les intérêts des juifs en France viennent de démontrer une nouvelle fois qu’ils sont avant tout les représentants en France des intérêts d’Israël. L’intervention de Roger a, semble-t-il, porté ses fruits, et même au-delà, puisque Védrine sera remplacé par Bernard Kouchner le va-t-en guerre dont l’affection pour les Musulmans est connue.
Déjà en 2009, écrit Dominique Vidal, le dîner 2009 du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) avait battu tous les records (...) Le président Richard Prasquier et, à sa suite, le chef du gouvernement, auront, hélas, battu un autre record : celui de la manipulation politique et idéologique. (...) Là où la légitimité s’arrête, c’est quand M.Prasquier - malheureusement suivi par le Premier ministre - dénonce comme antisémites les participants aux défilés de solidarité avec Ghaza,(...) Quand, à l’issue d’un cortège du Crif, le 7 avril 2002, les nervis du Betar et de la Ligue de défense juive (LDJ) s’en prirent aux passants d’origine arabe, accusa-t-on M.Roger Cukierman, alors président du Crif, d’avoir conduit une « ratonnade » ? Question toujours d’actualité : qui protège la LDJ, interdite aux Etats-Unis et en Israël, mais autorisée en France malgré ses violences récurrentes ? (...) Dernière preuve en date : dans le climat du dîner, M.Fillon s’est cru obligé de menacer de boycotter la seconde conférence des Nations unies sur le racisme à Durban, si Israël y était « stigmatisé » ! (5)
Au-dessus de tous
Lors d’un dîner du Crif, le 27 janvier 2003, Roger Cukierman a dénoncé une « alliance brun-vert-rouge » antisémite, Dans le quotidien israélien Haaretz du 23 avril 2002, le président du Crif, Cukierman, s’était réjoui du succès de Le Pen au premier tour de la présidentielle, en y voyant, selon ses termes, un motif d’espérer que les musulmans de France se tiendraient tranquilles. Le 13 décembre 2009, Brice Hortefeux se posait en pourfendeur du racisme. Le ministre de l’Intérieur recevait ce jour-là le « Prix de la lutte contre le racisme et contre l’antisémitisme » de la part de...l’Union des patrons et des professionnels juifs de France (Upjf). Cette distinction suscitait immédiatement la polémique. (...) Voilà que l’Upjf remet le couvert. Cinq jours seulement après avoir honoré le ministre de l’Intérieur, un « billet » était publié sur l’Upjf.org, le site de l’organisation. Intitulé « Sur Mars comme sur la terre : photos exceptionnelles de la planète ! », ce « billet » est une succession de clichés de la planète rouge. La dernière image vaut le détour : on y voit un groupe de Martiens manifester sous une banderole « Musulmans, restez chez vous », une pancarte à leurs pieds : « Mars for Martians ! » (6) La France leur appartient !
Pourtant, il s’est trouvé des Français de confession juive qui sont scandalisés par le comportement du Crif. Parmi eux, Maurice Szafran qui fit un éditorial à ce propos dans le journal Marianne n°642. « Quelle que soit la qualité de certains qui en font partie et qui se déclarent à regret minoritaires, il faut bien constater que les dérapages communautaristes du Crif deviennent de plus en plus nombreux et alimentent un antisémitisme à la fois insidieux et secret. Pour le moment, personne n’ose dire que le roi est nu et que dans certaines affaires qui relèvent soit de la solidarité inconditionnelle et aveugle avec l’extrême droite de l’Etat d’Israël, soit d’un judéo-centrisme obsessionnel et névrotique, les juifs ne peuvent plus se sentir en sécurité intellectuelle. » « Soulignons que le Crif n’a pas toujours été ce qu’il est devenu. Sous l’impulsion de personnalités de droite ou de gauche, d’Adolphe Steg à Théo Klein, il s’est évertué à maintenir un équilibre subtil entre la multitude des sensibilités juives et les courants contradictoires qui travaillent le pays. Le Crif était alors respecté, écouté et envié par d’autres communautés. Depuis quelques années, spécialement sous le règne de M.Prasquier, on ne le reconnaît plus. Il ne sait plus que mordre et griffer à tort et à travers. Qui conteste que Fofana ait perpétré un crime antisémite ? Mais est-ce vraiment dans la vocation d’un corps politique d’intervenir rageusement dans une procédure judiciaire, comme l’a fait le Crif à la manière d’un lobby de caricature ? Les avocats, la famille étaient dans leur rôle, pas M.Prasquier, qui a offert une image accablante de ceux qu’il est censé représenter. (..) La vérité est platement politique. Le Crif, comme d’autres institutions juives, est tombé entre les mains de courants alignés sur la droite israélienne la plus intransigeante. Insensibles aux tourments palestiniens, réfractaires aux concessions réciproques qui conditionnent la paix, ils ont inventé la recette pour ne se faire entendre ni des juifs de France, ni du pays dans son entier. Il est grand temps que le Crif retrouve le chemin de la raison et de l’apaisement. » (7)
« J’aurais pu écrire votre article, s’indigne Jean Daniel. Je le signe et le contresigne. Cela fait désormais trop longtemps que le Crif s’autoproclame une représentation, qui est infondée et souvent nocive. Quelle que soit la qualité de certains qui en font partie et qui se déclarent à regret minoritaires, il faut bien constater que les dérapages communautaristes du Crif deviennent de plus en plus nombreux et alimentent un antisémitisme à la fois insidieux et secret. Pour le moment, personne n’ose dire que le roi est nu et que dans certaines affaires qui relèvent soit de la solidarité inconditionnelle et aveugle avec l’extrême droite de l’Etat d’Israël, soit d’un judéo-centrisme obsessionnel et névrotique, les juifs ne peuvent plus se sentir en sécurité intellectuelle. Je vous laisse libre de faire de cette lettre l’usage qui vous conviendra. » (8)
En définitive, une dépêche courageuse de l’AFP passée inaperçue et pour cause, eu égard au maillage serré des médias à l’époque, s’interrogeait sur la place du Crif. Le Conseil représentatif des institutions juives (Crif), s’est interrogée l’Agence, est-il devenu un nouveau département ministériel, au même titre que celui de l’Intérieur, de l’Agriculture ou encore de la Défense ? On est en droit de se poser la question, qui fait état d’une « Réunion interministérielle contre l’antisémitisme », en présence de représentants du Crif. La dépêche de l’AFP était intitulée ainsi : « Une réunion interministérielle pour lutter contre les actes antisémites à l’école, s’est tenue jeudi au ministère de l’Intérieur, a indiqué le ministère dans un communiqué. Cette réunion était destinée à "identifier des outils pratiques et efficaces permettant de mieux prévenir, signaler et réprimer les actes antisémites commis dans le cadre scolaire", selon ce communiqué. Cette réunion regroupait des représentants du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), des ministères de l’Intérieur, de la Justice et de l’Education nationale, du corps préfectoral, ainsi que des policiers et des parquetiers. » (9)
La République qui dit lutter contre les communautarismes et se doit d’être équidistante des religions, continuera-t-elle longtemps à exacerber les tensions en obéissant à une communauté qui clame haut et fort sa fidélité première à un autre pays ? La question est posée.  [1]
[1] 1. Nicolas Sarkozy au dîner du Crif. La-Croix.com 4 février 2010 (avec AFP)
2. Hicham Hamza-La tranquille impudence du Crif Oumma.com 5 février 2010
3. Discours de M. le Président de la République lors du dîner annuel du CRIF le 13-02-08
4. L’ennemi d’Israël - Le Canard enchaîné 16 mai 2007
5. Dominique Vidal : Dérapages du Crif, relaxe pour Siné Le Monde Diplomatique 7 mars 2009
6. Gérald Andrieu : L’Union des patrons juifs de France remet le couvert Marianne 24 12 2009
8. Jean Daniel - Une lettre de Jean Daniel à Maurice Szafran Samedi 15 août 2009
9. Le Crif nouveau ministère de la République ? AFP 18 décembre 2003
Pr Chems Eddine Chitour Ecole Polytechnique, enp-edu.dz
publié par Le Grand Soir

Opinion : Le mensonge d’Obama

publié le mercredi 17 février 2010
Moustapha Sami

 
Le Proche-Orient et le conflit arabo-israélien n’ont pas figuré dans le discours de l’état de l’Union.
Il y a près de 3 décennies, avant la chute de l’Union soviétique et du camp socialiste, les Arabes étaient divisés entre l’Union soviétique et les Etats-Unis pour régler leurs problèmes. Mais après la chute du mur de Berlin et des régimes communistes en Europe, les Arabes se sont dirigés vers Washington pour réclamer protection, sécurité, arme et nourriture. En plus de continuer à croire au mensonge selon lequel les Etats-Unis sont un pays ami et un médiateur honnête dans le conflit arabo-israélien.
Aujourd’hui, le président américain est préoccupé par les problèmes intérieurs et tente de regagner sa popularité qui a connu un recul grave ces derniers mois, au point que sa popularité au sein des Américains a baissé de 68 %, il y a trois mois, à 51 %. Et pour ce qui est du discours de l’état de l’Union qu’il a prononcé un an après son accession au pouvoir, il portait presque entièrement sur des questions intérieures. Obama aspire donc à retrouver sa popularité en gelant les dépenses gouvernementales et en trouvant 2 millions d’emplois pour les Américains, qui connaissent un taux de chômage de 10 % du total de la main-d’œuvre. Et alors que les craintes américaines sur l’insécurité augmentent davantage après la découverte à bord d’un avion d’un jeune homme nigérien qui s’apprêtait à le faire exploser, Obama a annoncé un plan pour la lutte contre le terrorisme biologique et les épidémies et ce dans l’objectif de rassurer les Américains. Le président américain a également promis de retirer définitivement toutes les forces américaines présentes en Iraq et en Afghanistan.
Le Proche-Orient et le conflit arabo-israélien n’ont pas figuré dans le discours de l’état de l’Union. Chose qui semble être tout à fait volontaire de la part du président américain qui veut être sincère avec lui-même et avec les Arabes, choqués par le discours. Obama ne peut pas poursuivre les mensonges de ses prédécesseurs, il est tout aussi incapable de résister aux pressions d’Israël et du lobby sioniste aux Etats-Unis. Et cela face à un échec et une léthargie chez les Arabes quant aux crimes et plans israéliens.
Deux jours après le discours, Obama a parlé devant un grand nombre d’Américains en Floride, assurant qu’il continuait à essayer avec acharnement d’installer les Palestiniens et les Israéliens à la table de négociations pour reprendre le processus de paix. Obama a également assuré qu’il était capable d’assumer le rôle de médiateur honnête, l’unique mensonge qu’il a prononcé dans son discours.
publié par al-Ahram hebdo en français

Le Mossad a-t-il sous-estimé les Émirats en tuant Mabhouh ?

18/02/2010
Analyse Les spécialistes divergent sur le prix diplomatique qu'Israël va devoir payer dans cette affaire.

Les services secrets israéliens ont-ils péché par excès de confiance en assassinant le 20 janvier à Dubaï un chef militaire du Hamas, Mahmoud al-Mabhouh ? « Il n'y a aucune raison de penser que c'est le Mossad », a assuré hier le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, sans démentir catégoriquement l'implication d'Israël. Pourtant, pour beaucoup d'experts, il ne fait guère de doute que la mort de Mabhouh, qui jouait un rôle-clé dans l'infiltration à Gaza d'armes acquises auprès de l'Iran, porte la marque des « services » israéliens.
La question critique qui se pose vraiment, à leurs yeux, c'est : comment se fait-il que les hommes du Mossad impliqués aient pu être aussi vite démasqués ? En 1997, déjà, ce qui semblait être une opération facile pour éliminer un des dirigeants militaires du Hamas, Khaled Mechaal, avait tourné au fiasco. Deux agents du Mossad se faisant passer pour des touristes canadiens avaient tenté de l'empoisonner dans une rue de Amman. Mais ils s'étaient fait cueillir par les forces de sécurité jordaniennes. Le roi Hussein, qui avait conclu quatre ans plus tôt un accord de paix avec Israël, avait exigé de celui-ci l'antidote au poison. Pour récupérer ses agents, Israël, déjà sous la direction de Benjamin Netanyahu, avait dû concéder la libération du chef spirituel et fondateur du Hamas, cheikh Ahmad Yassine. Pour sanctionner ce ratage, Netanyahu avait obtenu la démission du chef du Mossad. Pour le Premier ministre israélien, qui est à nouveau au pouvoir, l'histoire semble bégayer.
Le silence israélien sur la mort de Mabhouh n'est plus de mise, presque un mois plus tard. La police émiratie a diffusé des images des assassins présumés, porteurs de faux passeports au nom de vrais immigrants européens en Israël. L'image cultivée de longue date voulant que le Mossad se montre plus malin que ses adversaires dans la guerre de l'ombre à l'étranger semble cette fois mise à mal.
Les agents israéliens se sont-ils fait surpasser par le contre-espionnage arabe, dont ils auraient sous-estimé les capacités ? Le débat semble désormais ouvert en Israël. Le projecteur est braqué sur Meir Dagan, un ancien général qui dirige le Mossad depuis bientôt huit ans et qui passe pour un as de la guerre secrète contre le Hamas, le Hezbollah et leur protecteur iranien. Amir Oren, chroniqueur spécialisé du quotidien libéral Haaretz, réclame sa tête en l'accusant de bellicisme et de maladresse. Il prédit en outre des moments diplomatiques difficiles avec la Grande-Bretagne, l'Irlande, la France et l'Allemagne, autant de pays dont les meurtriers présumés de Mahbouh ont utilisé de « vraix-faux » passeports. « Même si ceux qui ont manigancé l'assassinat parviennent à quelque arrangement avec ces États occidentaux ulcérés, ils doivent rendre des comptes à leurs propres citoyens », écrit Oren. Plusieurs des Israéliens d'origine européenne qui assurent que leur identité a été utilisée à leur insu ont exprimé leur crainte d'être désormais exposés à des représailles.
Les spécialistes divergent sur le prix diplomatique qu'Israël va devoir payer dans cette affaire, après avoir déjà dû batailler pour défendre le lourd bilan de son offensive de l'hiver dernier à Gaza. Mais tous conviennent que le Hamas a réussi à renverser le sort en insistant auprès de la police des Émirats pour qu'elle ouvre une enquête pour meurtre alors qu'elle avait conclu dans un premier temps que Mabhouh était décédé de mort naturelle. Les Israéliens serrent les rangs habituellement derrière le Mossad, dont la réputation d'efficacité impitoyable remonte à la traque et à l'élimination des Palestiniens qui avaient attaqué la délégation israélienne aux Jeux olympiques de Munich, en 1972. Mais, à l'époque du numérique, l'affaire Mabhouh souligne que la guerre de l'ombre se complique, avec l'omniprésence des caméras de surveillance et l'accès facilité aux données personnelles comme celles des passeports.
Les EAU ont déclaré avoir arrêté deux Palestiniens qui seraient complices de l'assassinat de Mabhouh. S'ils devaient mettre en cause Israël, la sécurité et la réputation du Mossad en pâtiraient à coup sûr. Que le Mossad ait pu être démasqué aussi vite dans cette opération a priori « de routine » pose une question plus large, aux yeux de Yossi Melman, auteur de deux ouvrages sur le service de renseignements israélien : « Est-ce que la politique israélienne d'assassinat est payante ? »
Dan Williams (Reuters)
 http://www.lorientlejour.com/category/M.O+et+Monde/article/647422/Le_Mossad_a-t-il_sous-estime_les_Emirats_en_tuant_Mabhouh+%3F.html

Clinton : Les USA n’envisagent pas d’action militaire contre la République islamique

18/02/2010

Dans un entretien télévisé diffusé hier, la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, a affirmé que son pays n'envisageait pas d'action militaire contre l'Iran. « Il est évident que nous ne voulons pas que l'Iran devienne une puissance nucléaire, mais nous n'envisageons rien d'autre que des sanctions », a-t-elle déclaré à la chaîne satellitaire al-Arabiya à capitaux saoudiens.
« Nous essayons de changer le comportement iranien, et la communauté internationale tente, unie, d'envoyer à l'Iran le message qu'il est temps pour elle de clarifier ses intentions », a souligné Mme Clinton.
« Nous voulons essayer d'obtenir les sanctions les plus sévères possible (à l'encontre de l'Iran) au Conseil de sécurité de l'ONU (...) principalement pour influencer ses prises de décision », a-t-elle ajouté dans cet entretien recueilli à Djeddah (Arabie saoudite) mardi au terme d'une tournée dans le Golfe.
Mais le chef d'état-major interarmées américain, l'amiral Michael Mullen, n'a pas écarté l'option militaire contre l'Iran dans des déclarations mardi à Amman.
Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a estimé de son côté que Mme Clinton avait « proféré des mensonges » contre Téhéran durant sa tournée dans le Golfe, a rapporté hier le site d'information du gouvernement.
« Ceux qui ont transformé le golfe Persique en dépôt d'armes pour pomper l'argent des pays de la région ont maintenant envoyé leur agent dans le golfe Persique pour proférer des mensonges », a déclaré le numéro un iranien lors d'un discours à Téhéran devant des habitants de Tabriz (Nord-Ouest). 

Le rapprochement syro- américain se confirme

18/02/2010
La Maison-Blanche veut que « les négociations avancent sur tous les volets », et que la paix et la stabilité s’instaurent dans la région, a déclaré William Burns après sa rencontre avec le président syrien. Khaled al-Hariri/Reuters
La Maison-Blanche veut que « les négociations avancent sur tous les volets », et que la paix et la stabilité s’instaurent dans la région, a déclaré William Burns après sa rencontre avec le président syrien. Khaled al-Hariri/Reuters
Diplomatie Damas et Washington, qui reconnaissent l'existence de dossiers épineux, affichent une volonté commune de « coopérer » sur les questions libanaise, irakienne et sur la paix.

La visite à Damas de William Burns, sous-secrétaire d'État aux Affaires politiques, survient alors que le président américain Barack Obama a nommé mardi le diplomate de carrière Robert Ford ambassadeur en Syrie. Après cette nomination, « il y a un signal clair qui montre que les États-Unis sont prêts à améliorer leurs relations (avec la Syrie) et à coopérer pour l'instauration d'une paix juste et globale entre Arabes et Israéliens », a affirmé à la presse M. Burns. Si la nomination de M. Ford est approuvée par le Sénat, il deviendra le premier ambassadeur américain à Damas depuis que Washington avait rappelé son prédécesseur après l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri en février 2005, pour lequel la Syrie avait été pointée du doigt.
La Maison-Blanche veut que « les négociations avancent sur tous les volets », et que la paix et la stabilité s'instaurent dans la région, a ajouté M. Burns. « J'ai transmis l'intérêt permanent du président Obama pour l'établissement de meilleures relations avec la Syrie, basées sur le respect et les intérêts mutuels », a-t-il ajouté. L'émissaire américain a souligné que son entretien avec le président Assad l'avait rendu « optimiste » et que Washington et Damas « pouvaient réaliser des progrès ensemble dans l'intérêt des deux pays ». « Nous avons parlé avec le président Assad des points de discorde, mais nous avons également évoqué les points communs sur lesquels nous pouvons avancer », a ajouté M. Burns à la presse.
M. Burns a précisé que l'un des membres de la délégation l'accompagnant, Dan Benjamin, responsable au département d'État pour la lutte contre le terrorisme, allait rester une journée de plus à Damas pour y avoir des entretiens. Récemment, le journaliste Seymour Hersh pour le New Yorker avait révélé que les services secrets syriens avaient repris leur coopération avec la CIA américaine.
« Damas veut établir de bonnes relations avec les États-Unis qui contribueraient à instaurer la paix et la stabilité au Proche-Orient », a écrit hier le quotidien syrien al-Watan, proche du gouvernement.
Une nouvelle fois, le président Assad a souligné devant M. Burns « l'importance d'un rôle américain dans le processus de paix » et « la nécessité que les États-Unis adoptent une politique qui pousse Israël à accepter les exigences de la paix », a indiqué l'agence officielle SANA.
Depuis janvier 2009, Barack Obama, contrairement à son prédécesseur George W. Bush, s'efforce de se rapprocher de la Syrie considérée comme un acteur incontournable au Proche-Orient. La Syrie veut s'engager dans des pourparlers de paix avec Israël pour récupérer le plateau du Golan conquis depuis 1967 par l'État hébreu, et signer un accord de paix. 

Les enfants de Gaza manifestent contre le Blocus.

[ 17/02/2010 - 10:45 ]
Gaza - CPI

Des centaines d'enfants de la Bande de Gaza assiégés illégalement depuis plus de 4 ans consécutifs ont manifesté, le mardi 16/2, pour contester contre la continuation du blocus très sévère imposé injustement par l'occupation israélienne et ses alliés, tout en appelant à sa levée immédiate.
Les enfants ont condamné fortement la situation très critique qu'ils vivent dans la Bande de Gaza, notamment après l'épuisement du carburant et l'arrêt total de l'unique centrale.
Les enfants Gazaouis portaient des slogans comme "Free Gaza", "Sauvez Gaza", "J'ai le droit de vivre et se déplacer en liberté", etc.…
Les enfants de la Bande de Gaza ont appelé la communauté internationale à leurs garantir une vie digne et améliorer leur situation très difficile, notamment après la coupure de l'électricité, en affirmant qu'ils veulent vivre comme les autres enfants du monde, en bénéficiant de l'eau, de l'électricité et du gaz, afin qu'ils puissent aller à l'école et continuer leurs études.

L'entité sioniste présente une nouvelle transaction pour l'opération d'échange des captifs.

[ 17/02/2010 - 11:06 ]
Al Nassera - CPI

La deuxième radio hébreu a révélé, le mardi soir 16/2, que le gouvernement de Benjamin Netanyahu a présenté une nouvelle transaction à propos de l'opération d'échange des captifs, en indiquant que le médiateur allemand "Gerhard Konrad" va arriver à Tel Aviv pour débattre la nouvelle proposition de l'occupation et l'accomplissement de l'arrangement d'échange.
La radio a rapporté que le médiateur allemand a transmis la nouvelle proposition au Hamas, avant un moi, en soulignant que Netanyahu a déclaré au cours de sa visite à Moscou, que son entité n'est pas prêt à s'engager à d'autres propositions pour la réalisation du compromis d'échange des captifs.
L'analyste politicien Amnon Obramovich a déclaré que le médiateur allemand décrit la nouvelle offre sioniste d'acceptable, alors que Netanyahu a laissé entendre, hier, lors de sa réunion avec le président russe d'exercer des pressions sur le Hamas pour qu'il accepte ce dernier offre.

Dans le même contexte, le journal hébreu Yedioth Aharonot a souligné que le médiateur allemand va continuer ses fonctions en tant que médiateur entre l'entité sioniste et le Hamas par téléphone et de loin, après sa promotion au poste de vice-président de l'agence "BND" des services de renseignements des  Affaires étrangères Allemandes. 

Hamdan : le Mossad est le criminel réel dans l'assassinat d'al-Mabhouh

[ 17/02/2010 - 11:58 ]
Beyrouth - CPI

Le représentant du Hamas, au Liban, a affirmé que le service des renseignements sionistes externes "Mossad" est le vrai criminel dans l'assassinat du dirigeant des brigades d'al-Qassam, l'aille militaire du Hamas, à Dubaï, le mois passé.
Hamdan a déclaré lors d'un entretien avec la chaîne d'al-Jazeera que les passeports européens portés par les criminels, ne veulent rien dire, car le Mossad peut les falsifier ou les avoir via des accords sécuritaires avec les pays concernés, car durant la tentative d'assassinat en 1997 contre le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, les coupables avaient de vrais passeports canadiens.
 
Le leader du Hamas a confirmé que l'implication de deux palestiniens dans le crime d'assassinat,  n'écarte pas la vérité que le Mossad est le vrai criminel, tout en portant la responsabilité sur l'occupation israélienne.

La police de Dubaï annonce des mandats d'arrêts contre les assassins d'Al Mabhouh.

[ 17/02/2010 - 12:21 ]
Dubaï - CPI

Le parquet de Dubaï a annoncé, hier mardi 16/2, des mandats d'arrêts contre les assassins du dirigeant des brigades d'Al Qassam, Mahmoud Abdel Raouf al-Mabhouh, après avoir dévoilé leurs identités, en les accusant d'avoir commis un crime volontaire très flagrant sur les territoires des Emirats Arabes Unis.
Le conseiller de l'Emirat, Essam Issa al-Hameidan a déclaré que les Emirats Arabes Unis coopèrent juridiquement avec la plupart des pays du monde et vont arrêter les criminels.
La police de Dubaï avait publié, hier, les photos et les noms des soupçonnés du crime d'assassinat, en révélant l'identité de 6 britanniques, 3 irlandais, un français et un allemand.
La police de Dubaï n'a pas écarté l'implication du Mossad sioniste dans ce crime d'assassinat, sur les territoires des Emirats Arabes Unis, en soulignant que les criminels seront poursuivis et condamnés.
Les noms des soupçonnés publiés par la police :
*-  Peter Ilevenger - passeport français
*-  Kevin Davron - passeport irlandais
*-  Gael Voallard (femme) - passeport irlandais
*-  Ivan Diningz (sp ?) - passeport irlandais
*-  Paul John Keely - passeport britannique
*-  Melvin Adam Mildainer - passeport britannique
*-  Steven Daniel Hodge - passeport britannique
*-  Michael Lawrence Barney - passeport britannique
*-  James Leonard Clark - passeport britannique
*-  Jonathan Lewis Graham - passeport britannique
*-  Michael Bodenhaimer - passeport allemand.
Peter qui portait un passeport français, âgé de 49 ans, est le responsable logistique dans cette opération d'assassinat.

L'occupation décide de démolir une maison de 5 étages à al-Qods

[ 17/02/2010 - 12:44 ]
Al-Qods occupée – CPI

Les autorités de l'occupation poursuivent leurs plans visant à judaïser la ville occupée d'al-Qods et éloigner les Palestiniens, où un citoyen des habitants du quartier de Beit Hanina a reçu un ordre sioniste pour démolir sa maison composée de 5 étages.
Des sources locales ont dit que de grandes forces de la police sioniste accompagnées par les employés de la municipalité ont donné, le dimanche dernier, un ordre administratif d'évacuation de cette maison pour la démolir, malgré que ses habitants paient les taxes d'Arnouna depuis 2002.

L'occupation renforce ses agents d'espionnage à Gaza

[ 17/02/2010 - 13:41 ]
Nomination du sioniste Yossi Peled pour répondre aux besoins des agents sionistes
Gaza - CPI

Une source sécuritaire palestinienne a mis en garde contre les services de renseignements sionistes qui travaillent depuis longtemps pour renforcer les capacités de ses espions dans la Bande de Gaza, en les finançant et s'occupant de leurs besoins, dans le but de les préparer pour une éventuelle guerre.
L'occupation avait reconnu qu'elle a reçu une grande frappe à propos de ses agents sécuritaires, notamment au cours de sa dernière guerre.
Le responsable palestinien a attiré l'attention que l'annonce de l'occupation israélienne d'avoir nommé le ministre "Youssi Peled" pour répondre aux besoins des palestiniens qui collaborent avec l'occupation vient dans le cadre de la nécessité de renforcer ces agents pour exécuter des opérations à son profit, en soulignant que l'aviation sioniste a lancé des dizaines de milliers de brochures qui appellent les palestiniens à coopérer avec ses agents sécuritaires.
La source sécuritaire palestinienne a mis en garde contre les agendas criminels de l'occupation qui tente de les renfoncer dans la Bande de Gaza, en profitant des collaborations sécuritaires avec des palestiniens alliés au mouvement du Fatah, plus particulièrement sous la direction de Mohamed Dahlan, après la décision du conseil révolutionnaire du Fatah de créer un comité pour œuvrer à une stratégie qui pourra récupérer la Bande de Gaza à travers le dialogue, en soulignant que cette solution ne doit pas être la seule méthode pour reprendre la Bande.

Un lobby pour soutenir Gaza au congrès américain

[ 17/02/2010 - 13:34 ]
Washington – CPI

Des sources médiatiques sionistes ont dit que des députés au congrès américain ont formé une assemblée pour soutenir les habitants de Gaza, sous le nom "La force 54 pour le soutien de Gaza", dans un signe au nombre des députés qui appartiennent à ce lobby.
Le journal hébreu "Maariv" a dit que ces 54 députés représentent une inquiétude, ainsi qu'un danger contre les partisans de l'occupation israélienne aux Etats-Unis, en soulignant que les membres du congrès ne sympathisent pas avec "Israël" comme au passé.
Le journal a ajouté que ces 54 députés forment un petit bloc, mais il a exprimé sa crainte de son ampleur durant l'étape prochaine.
On note que ces 54 députés ont signé une lettre en la présentant au président Barak Obama, en l'appelant à presser sur Israël pour briser le sévère blocus imposé injustement contre Gaza.

En confirmant que le projet palestinien est de récupérer la Palestine Haniyeh : la réconciliation est notre choix stratégique

[ 17/02/2010 - 13:11 ]
Haniyeh s'est réuni avec les députés de la délégation parlementaire arabe, à Gaza.
Gaza - CPI

Le premier ministre palestinien du gouvernement d'entente, Ismaïl Haniyeh, a affirmé que la réconciliation représente pour son gouvernement un choix stratégique, ainsi qu'un devoir sacré national.
Dans une conférence de presse organisée, à Gaza, le mardi 16/2, après son accueil à la délégation parlementaire arabe, Haniyeh a souligné que la réconciliation est une stratégie et que son gouvernement respecte grandement la feuille égyptienne qu'on travaille pour la réaliser.
Haniyeh a invité les palestiniens et le médiateur égyptien à profiter du temps pour la réalisation de la réconciliation palestinienne avant l'organisation du sommet arabe prévu, le mois prochain, afin qu'on parte unifier, tout en exigeant la reconstruction des infrastructures de la Bande de Gaza bombardées par les forces de l'occupation durant la guerre sauvage.
"Nous saluons fortement toutes les initiatives et efforts arabes qui visent de nous aider pour surmonter nos désaccords internes", a souligné Haniyeh.
En attirant l'attention aux déclarations de l'ancien premier ministre sioniste, Ehud Olmert, qui a reconnu que la guerre de son entité sioniste contre Gaza a échoué d'aboutir à ses objectifs publiés, Haniyeh a souligné que les forces de l'occupation ont commis des crimes très flagrants dans l'histoire contemporaine, contre la population civile de Gaza, qui avait mené une lutte historique face aux opérations militaires sauvages de l'ennemi occupant.
Haniyeh a confirmé que le projet de son gouvernement est de lutter pour avoir les droits légaux, les principes et intérêts suprêmes du peuple palestinien et récupérer ses territoires confisqués par l'occupation israélienne, tout en saluant le rôle de soutien arabe aux droits du peuple palestinien, le long de sa tragédie causé par l'entité sioniste et ses alliés depuis plus de 60 ans d'occupation.

Un plan sioniste pour confisquer des terres palestiniennes au quartier de Cheikh Jarrah

[ 17/02/2010 - 18:31 ]
Al-Qods occupée – CPI

Des sources locales ont dévoilé, le mercredi 17/2, un plan sioniste pour confisquer des terres palestiniennes au quartier de Cheikh Jarrah, dans la ville occupée d'al-Qods pour construire un parking afin de servir les colons sionistes qui visitent la région.
Les sources ont rapporté d'après un responsable de la municipalité de l'occupation que ce projet fait partie d'un vaste plan qui comporte la construction d'un grand hôtel et un parking sur des terres arabes confisquées dans ce quartier, dans un pas pour judaïser le quartier arabe.
La radio de l'armée sioniste a rapporté également d'un membre de la municipalité sioniste dans la ville d'al-Qods que ce projet vise à encourager le tourisme dans cette région.
Il a déclaré que la municipalité a confisqué ces terres avant plusieurs années.
De son côté, le citoyen palestinien qui possède ces terres a dit qu'il ne renoncerait jamais à ses terres et qu'il va utiliser tous les moyens possibles pour les défendre.
De plus, les habitants du quartier ont annoncé leur refus aux plans sionistes visant à judaïser le quartier de Cheikh Jarrah.

Des Marocains créent une organisation contre la normalisation avec l'occupation

[ 17/02/2010 - 18:39 ]
Rabat – CPI

L'organisation marocaine "Groupe national du travail pour le soutien de l'Irak et de la Palestine" a annoncé la création d'une organisation marocaine pour lutter contre la normalisation.
Le coordinateur du groupe, Khaled Soufiani a dit, le mardi soir 16/2, dans une conférence de presse qui a eu lieu dans la capitale marocaine, Rabat, que cette nouvelle organisation va travailler pour résister contre toutes les formes de normalisation avec les sionistes et va documenter les crimes liés à la normalisation pour les démasquer.

Al-Rakab: l'escalade des agressions sionistes va déclencher une troisième Intifada

[ 17/02/2010 - 18:55 ]
Khan Younès – CPI

Le porte-parole du mouvement du Hamas à Khan Younès, Hamad al-Rakab, a dit que l'escalade des agressions lancées par l'occupation israélienne contre les Palestiniens en Cisjordanie, ainsi que l'augmentation des politiques de judaïsation et d'expulsion des palestiniens de la ville occupée d'al-Qods représentent l'un des résultats des coordinations sécuritaires entre l'occupation et l'autorité de Ramallah, en Cisjordanie.
Dans son discours lors d'une marche massive organisée par le mouvement du Hamas pour soutenir les habitants de la Cisjordanie occupée et condamner les agressions sionistes continuelles, al-Rakab a dit, le mardi soir 16/2, que les campagnes sionistes et des milices d'Abbas qui ciblent la résistance palestinienne en Cisjordanie occupée, permettent l'escalade des agressions contre les habitants civils de la Cisjordanie, en affirmant que son mouvement n'accepte pas ces pratiques inhumaines.
"Les crimes sionistes en Cisjordanie sont devenus une menace contre toute la question palestinienne", a-t-il ajouté en affirmant que ces agressions vont pousser à une troisième Intifada.
Enfin, al-Rakab a précisé que l'autorité de Ramallah est le responsable direct des crimes sionistes en Cisjordanie et dans la ville occupée d'al-Qods.