dimanche 30 août 2009

Une soirée à Burqin

samedi 29 août 2009 - 07h:41

Pierre Beaudet


C’est la brunante [tombée de la nuit] à Burqin, un village au nord de la Cisjordanie. Nous sommes tout à côté de la Galilée à l’intérieur de la Ligne verte. Dans cette région densément peuplée autour de Jénine (plus de 250 000 habitants), on constate le quadrillage de l’occupation à travers les colonies de peuplement et les barrages qui entravent les routes entre les villes.

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La tombée de la nuit sur Burquin - Photo : schiel@ccae.org

Burqin a une longue histoire. Dans le Nouveau testament (Évangile selon Saint-Luc), Jésus s’est arrêté ici en route pour Jérusalem. Il a embrassé et soigné des lépreux qui étaient enfermés dans des grottes. Dans le centre du village, une de ces grottes a été transformée en chapelle, que mon guide palestinien me dit être le site du miracle.

2000 ans plus tard, les villageois vont à leurs affaires. La plupart se définissent comme paysans, mais en réalité, ils dépendent davantage pour leur survie des rentrées d’argent qui proviennent de leurs pères et de leurs fils qui travaillent aux quatre coins du monde.

Le fait que Burqin est en crise. Cette crise a des racines très anciennes. Déjà au moment de l’occupation britannique, les paysans s’étaient révoltés autour du leadership charismatique de Ezzedeen Al-Qassam. Toutes les guerres israélo-palestiniennes se sont déroulés sur ces terres, y compris lorsque la Cisjordanie a été occupée en 1967. Plus tard au moment de l’Intifada de 1987, le district de Jénine était l’épicentre de la révolte. À part quelques périodes relativement courtes après la signature des Accords d’Oslo (1993), la région est demeurée dans cette insurrection rampante parsemée d’explosions et de confrontations. C’est encore aujourd’hui ce qui se devine à Burqin et autour dans cette constellation dense de villages, « cogérées » par l’Autorité nationale palestinienne et l’armée israélienne.

Ce soir, le village est calme et serein. Les gens sont dans la rue où ils ont empilé leurs modestes chaises pour fumer le narguilé et se raconter la plus récente blague. Le ciel est doux, l’air est juste assez frais. On se ferme les yeux et on ne peut imaginer le chaos violent et permanent tout autour. Je suis reçu par le « mukhtar » (chef de village) qui est très content. Il vient de terminer sa maison (après 25 ans). Sa famille élargie est réunie autour du patriarche. Avec lui, nous nous déplaçons au centre du village où près de 1000 personnes sont réunies pour assister à un mariage. Le jeune époux reçoit de vigoureuses embrassades des hommes qui lui donnent des cachets. Au bout de la nuit, le couple aura reçu assez d’appui pour commencer la construction de leur maison, probablement à côté ou même au-dessus de celle des parents du garçon. Cette famille élargie (« hamoula ») est le plus important filet de sécurité sociale pour les Palestiniens et explique en bonne partie leur survie.

Un peu plus tard, les hommes se placent en cercle pour la dabké. Ils se tiennent par les épaules et tournent en rond en frappant du pied. Il n’y a pas d’ambigüité sur le sens de cette gestuelle. Les mots, les symboles, les regards, tout raconten la résistance, le patriotisme, le « sumud » (tenir bon). Les bambins avec leurs grand-pères, les adolescents et tous les autres, prennent cela au sérieux, même si personne n’a l’air dramatique ou romantique. Dans cette danse qui ne commence ni ne finit vraiment, l’identité et la révolte se conjuguent, durs et clairs comme un diamant.

Il est maintenant passé minuit et la fête est rentrée dans les maisons. Arafat, Karim, Jihad, Refaat et plusieurs autres jeunes et moins jeunes se plaisent à exercer l’autre art préféré des Palestiniens, la politique. Tous sont des « vétérans » de l’Intifada, tous sont allés en prison, ont subi la torture, ont été blessés. Ce ne sont pas des « exceptions » car ici à Burqin, la majorité des hommes ont connu la même chose.

Il s’agit en fait de la « génération » de l’Intifada, celle qui a mis à mal l’occupation à la fin des années 1980 dans une insurrection civile, de masse et non-militaire. Pendant quelques mois, les Palestiniens ont « libéré » Burqin et un tas d’autres villages. Les occupants étaient sans moyen, à part celui de casser des bras et des jambes des enfants et de détruire les maisons. À l’usure toutefois, la situation s’est « rétablie ».

L’Organisation pour la libération de la Palestine (OLP), au début prise de court, s’est acharnée à reprendre le contrôle et à réorienter le mouvement. Après le désastreux appui à Saddam Hussein dans son invasion du Koweït, l’OLP a négocié en secret avec Israël et les États-Unis pour aboutir à l’accord d’Oslo.

« Nous n’étions pas contre un accord de paix » explique Refaat, qui anime un réseau d’enseignants palestiniens. « Mais nous étions sceptiques parce qu’il nous semblait que les avantages étaient surtout du côté israélien ».

Rapidement en effet, il est devenu clair à Burqin et ailleurs dans les territoires que les occupants n’avaient nullement l’intention de faire avancer les choses pour qu’un État palestinien soit mis en place en Cisjordanie, à Gaza et à Jérusalem-est, soit les territoires occupés en 1967. Au contraire, les colonies de peuplement se sont multipliées. Un réseau dense de routes entre celles-ci et Israël a été construit interdisant aux Palestiniens le passage. Les incursions militaires se sont poursuivies d’où les assassinats et les arrestations de milliers de militants.

À peine deux ans après Oslo, la population n’en pouvait plus et ici et là, les affrontements ont éclaté. Je demande, « Est-ce vrai que Jénine était la pépinière des shahid » ? Jihad raconte qu’effectivement, Burqin et les villages du nord sont devenus la hantise des Israéliens. Des dizaines de « shahid » sont partis se faire exploser à Tel-Aviv et d’autres villes israéliennes. « Nous avons été surpris de constater cela » raconte Arafat. « Nous ne pensions pas que tant de jeunes étaient prêts au sacrifice ». « En fin de compte, trop de gens pensaient qu’ils n’avaient plus rien à perdre ». Bien sûr, cette résistance armée a été canalisée par Hamas.

Quand Ariel Sharon a repris le contrôle en 2000, tout a éclaté. Yasser Arafat a appelé à l’Intifada à nouveau. Mais contrairement à la précédente, celle-ci s’est produite sur un mode essentiellement militaire, avec les combattants des Brigades Al-Aqsa (liées au Fatah) et du Hamas, en guerre ouverte contre les soldats et les colons israéliens. Des milliers de personnes ont alors été tuées. Un jour en avril 2002, les soldats israéliens sont entrés à Jénine et ont tué en quelques heures plus de 60 Palestiniens en détruisant au complet un camp de réfugiés à côté de la ville.

Aujourd’hui en apparence du moins, Burqin et Jénine sont « pacifiés ». Le gouvernement palestinien du Président Mahmood Abbas a accepté le plan américain pour mettre en place une nouvelle force de sécurité qui police les territoires et réprime les résistants. C’est un général états-unien, Keith Dayton, qui a maintenant la main haute sur la police et les forces de sécurité palestiniens.

Plus de 1000 personnes majoritairement identifiées au Hamas sont en détention (sans accusation ni procès) dans les geôles palestiniennes où se pratique, selon les organismes de droits humains, la torture, tout comme celle qui est « légale » en Israël où sont également détenus plus de 10 000 Palestiniens. Le Premier Ministre Salam Fayyad justifie cette situation en affirmant que l’arrêt de la résistance est une « condition » pour revenir au « processus de paix ». Les « nouveaux » policiers et soldats palestiniens sont soigneusement sélectionnés par le général pour qu’on s’assure qu’ils n’aient aucun lien avec la résistance, aussi bien dire, avec la population.

Ici à Burqin, il y a peu de partisans du « processus de paix ». L’encerclement de la Cisjordanie continue, ce qui empêche les gens de gagner leurs vies. Presque plus personne ne peut travailler en Israël. Plus de 50% des adultes sont sans travail. Les conditions de vie se sont sérieusement détériorées, bien qu’en comparaison avec ce qui prévaut à Gaza, on peut encore vivre. Les Palestiniens de l’autre côté de la frontière, qui venaient faire leurs achats en Cisjordanie, n’osent plus traverser les barrages et le harcèlement qui va avec. « Depuis janvier dernier affirme Refaat, c’est la fin de toutes les illusions. Tant les occupants que les autorités palestiniennes nous disent la même chose : tenez-vous tranquilles ou on vous fera ce qu’on a fait à Gaza ».

Pire que l’étau économique est le sentiment d’impuissance et d’humiliation vécus quotidiennement. « Chaque fois que je traverse un barrage dit Refaat, j’ai peur que les soldats m’humilient devant mes enfants, ce qui serait terrible pour eux ». « On a l’impression que le but est de nous tuer à petits feux, dans le silence ».

Des tempêtes en attente

Autour de la table cependant, la discussion ne porte pas tellement sur l’occupation, qu’on considère comme une « normalité » ici. Personne ne pense que quelque chose va se passer pour débloquer l’impasse, en dépit des promesses israéliennes, palestiniennes et états-uniennes. Mais justement qu’est ce qui peut se passer ? La situation n’est-elle pas explosive à nouveau ?

Arafat, un animateur local du Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP) avoue que l’état actuel de la résistance n’est pas reluisant. (1) « L’Intifada de 2000 était trop militarisée, et cela a fait l’affaire des occupants ». Entre-temps, le Fatah, principal mouvement politique duquel sont issus les principaux cadres de l’Autorité palestinienne est à l’agonie, face à un débat interne chaotique et une absence totale de démocratie. (2).

Parallèlement, Hamas pour lequel une majorité de Palestiniens avaient voté en 2006 (y compris à Burqin) a totalement échoué à développer une alternative. « Personne n’accepte le genre de répression qu’ils pratiquent à Gaza » qui est sous le contrôle de l’organisation islamiste. Certes Hamas a le « mérite » aux yeux de beaucoup de monde de ne pas capituler et d’avoir bloqué le « chef » palestinien mandaté par les USA, Mohamed Dahlan. « Mais il est bien décevant de voir qu’en fin de compte, Hamas est une sorte de clone de Fatah, avec les mêmes pratiques de corruption et de népotisme ».

Je me demande, « Tout cela regarde mal. Qu’est-ce que vous pouvez faire donc ? » « Nous sommes réalistes, car nos forces sont présentement limitées. À Burqin, nous avons « seulement » une centaine de membres » affirme Arafat. Je l’arrête. Je ne suis pas certain d’avoir compris : « Seulement une centaine de membres », dans un village de 5000 ?!? Il nous raconte que durant l’Intifada de 1987, le FDLP pouvait compter sur plusieurs milliers de personnes et qu’au niveau de tout le district de Jénine, au moins 100 000 personnes se sont impliquées dans la résistance ! Je le surprends lorsque que je lui dis qu’à ma connaissance, il existe très peu de villages de 5 000 personnes dans le monde, même dans les régions où la résistance est forte, qui comptent « seulement » 100 militants de gauche. En fin de compte pour lui, la question est davantage qualitative. « Nous n’avons plus de leadership. Personne ne sait où on s’en va ». « Pourtant dans le Front démocratique, vous avez des structures, une direction élue et un leader Abd al-Karîm, mieux connu sous son « nom de guerre » Abou Laila qui est respecté » ? » « C’est effectivement un homme bien. Mais lui-non plus ne sait pas où on s’en va. Il critique le capitulationnisme d’Abbas, mais il continue de fonctionner dans le cadre de l’Autorité qui lui paie son salaire par ailleurs. On ne peut être des deux côtés à la fois ».

Rencontré dans son bureau de Ramallah quelques temps avant, Abou Laila m’avouait lui-même qu’il avait les « mains liées ». « Nous vivons avec deux États policiers sur le dos, celui du Fatah et celui d’Hamas, tout en ayant encore la chape de plomb de l’occupation. » Comme beaucoup de leaders et d’intellectuels, il pense que le « gouvernement » actuel a perdu toute légitimité. Mais ses capacités de confronter sont très limitées. Traditionnellement, le FDLP comme les autres factions ont accepté de fonctionner comme l’« opposition loyale » à Arafat et ses successeurs. Leur enracinement dans la population qui est réel s’est fait en tant que mouvements nationalistes plus radicaux, et non en tant qu’alternative de gauche au leadership historique. De plus, ces mouvements ont également sombré dans toutes sortes de pratiques non-transparentes et plus souvent qu’autrement, autoritaires. « Il faut changer notre culture politique, dit Abou Laila, un homme cultivé, intelligent et ouvert, mais en fin de compte, impuissant.

Le problème est généralisé. Mustapha Barghouti, maintenant chef de l’Initiative nationale (al-Mubadara), et qui a été longtemps un leader du Parti communiste, admet lui-aussi que le problème est grave. Il préconise la résistance civile non-armée, dans la tradition de la première Intifada. Il pense que l’occupation avec son système d’apartheid peut être efficacement confrontée. En même temps, il reste très prudent. « L’occupation se consolide. Il n’y a aucune pression extérieure contre les occupants ». Mustapha qui a passé beaucoup de temps aux États-Unis pour promouvoir une solution pacifique et démocratique s’est cogné contre un mur : « L’administration Obama ne semble pas prête à changer de politique. C’est l’appui à Israël, coûte que coûte, qui continue, en dépit de petites critiques ici et là, mais qui ne changent rien à la pratique ».

Dans le tournant de la nuit, l’atmosphère s’assombrit. Les portes semblent toutes bloquées. Que faire ? Pourtant la terre tourne. Les militants du FDLP s’activent autour d’une galaxie de projets sociaux, qui permettent d’assurer la survie quotidienne, et qui s’ajoutent au soutien de la famille. Plus encore, ils organisent des coalitions de travailleurs, comme ceux qui sont à l’emploi de la municipalité et de l’UNWRA, cette grande agence de l’ONU qui travaille en Palestine. « Nous demandons nos droits, non seulement des salaires décents, mais des conditions qui sont normales comme le droit de s’éduquer ». Le soir après un dur labeur, Arafat et des dizaines d’autres sont assidus au cours d’alphabétisation. Ils voudraient que l’UNWRA assure ces frais.

« Nous n’avons pas peur »

Dans ce village ignoré des grands, la flamme de la résistance brûle toujours, inaltérable. « Êtes-vous contre les actions militaires » ? je demande. « Pensez vous qu’il faut laisser tomber la lutte armée et se concentrer sur la lutte politique, comme lors de l’Intifada ? » Ici et là, il y a des manifestations de plus en plus militantes, comme par exemple à Bil’in (un village près de Ramallah). « N’est-ce pas la voie à suivre » ?

« Ici en Cisjordanie me répond Arafat, nous ne sommes pas en Inde. Les Israéliens ne sont pas les Britanniques non plus. Il serait prématuré d’affirmer de façon péremptoire la fin de la résistance armée. C’est dommage pour plusieurs Occidentaux qui nous suggèrent de dire cela, mais nos conditions ne sont pas propices pour le moment ».

« OK mais ne voyez-vous pas que la lutte armée a causé plus de mal que de bien d’un point de vue politique » ? Arafat : « Il est vrai qu’historiquement, la résistance palestinienne a été « surmilitarisée » et « sous-politisée », à part la période de la première Intifada. Il faut remettre les choses à leur place ».

La discussion continue jusqu’aux petites heures. Alors que l’aube se pointe, je mijote tout cela avec tellement plus de questions que de réponses. Je suis encore sous le choc des « 100 militants de gauche ». Je ne peux que penser, si seulement on avait cela chez nous ... !!! De toute évidence, il faut comprendre la persistance de la résistance au-delà de la surface. Le débat est plus complexe et il faut le dire, les gens de Burqin sont drôlement informés et alertes. Grâce à Al-Jazeera, à l’internet et aux téléphones portables qui abondent dans le village, tous sont informés. « Nous savons ce qui se passe. Nous avons perdu toute naïveté à l’endroit de nos leaders. Nous pensons librement » affirme Refaat.

Dans ce village perdu du nord de la Cisjordanie, il n’y a pas de capitulation. Ni d’ambigüité. La réalité reste la même, implacable. Un people entier est soulevé même si, de période en période, cette résistance peut être latente, voire dormante. Refaat : « Regardes dehors. Ce n’est pas la Jordanie ni l’Égypte. Nous n’acceptons pas, nous n’accepterons pas, de nous soumettre au Sultan ». Après quarante ans d’occupation, Israël n’a pas réussi à contrôler les territoires, encore moins cette turbulente Cisjordanie du Nord. Qui pourrait penser que le Général Dayton va réussir ?

Du côté palestinien, il est évident qu’il n’y a pas de grande « stratégie alternative » pour briser l’impasse actuelle. En lien avec cette réalité, les mouvements de résistance ont tendance à perpétuer les mêmes erreurs et à aboutir au même cul-de-sac. Mais là où la chose est différente, c’est que cette résistance est surtout celle d’un peuple, et non (principalement) d’un ou de mouvements organisés. Les occupants ont beau essayer et réessayer : comment éradiquer un peuple ?

Dans le moment actuel, il est plus probable que les gens de Burqin et d’ailleurs vont rester en attente. Cette absence de stratégie, même à court terme, la terrible impuissance du leadership, ont certes un impact majeur. Mais dans le mur de l’occupation, il y a de graves fissures politiques, sociales, culturelles. La société et l’État israélien sont fracturés de part en part et bien que la hantise de l’« autre » reste un ciment efficace, on ne peut que penser que l’édifice n’est pas durable.

Il en est de même, à un autre niveau bien sûr, avec l’Empire américain, si puissant et si faible, capable de mener la guerre sans fin d’un bout à l’autre du monde, incapable de réduire des insurgés déterminés en Irak, en Afghanistan, au Liban et ailleurs. Lorsque l’occupant et ses supporteurs fléchiront, Burqin et Jénine seront à nouveau embrasés. Des milliers, des dizaines de milliers de personnes, seront dans la rue à brandir leurs emblèmes, à paralyser l’occupation, à résister et à résister.

Le petit matin est arrivé. Le ciel est laiteux, un peu mouillé. « On espère un peu de pluie ». Le village s’anime. Les enfants se préparent à partir à l’école. On mange un peu. Je suis ému, un peu gêné de partir. » Tu reviendras. Et souviens-toi, nous n’avons pas peur ».

Notes :

[1] Le FDLP est une des trois principales organisations de la gauche palestinienne avec le Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP) et le Parti du peuple (anciennement parti communiste)
[2] Le « Congrès » du Fatah tenu en Cisjordanie au début d’août a été un théâtre d’ombre et un spectacle mal organisé durant lequel la direction actuelle a étouffé tous les débats.

Juillet 2009 - Communiqué par l’auteur

Les détrousseurs de cadavres d’Israël

samedi 29 août 2009 - 07h:37

Kawther SALAM


Indépendamment de l’article publié récemment par le journaliste suédois Donald Boström sur le meurtre de Palestiniens par les Israéliens pour prélever des organes à des fins de trafic , et indépendamment des cris d’orfraie hystériques et des dénégations israéliennes, je tiens à présenter à mes lecteurs ce que j’ai vu, entendu et observé au cours de mes 22 ans de travail de journaliste sous occupation militaires israélienne en Cisjordanie et à Gaza.

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Bilal Ahmed Ghanan, 19 ans, a été tué par les soldats israéliens, qui ont emporté son corps. Le corps a été rendu à sa famille avec une suture allant de l’abdomen au menton - Photo : Donald Boström

Mon expérience personnelle confirme ce qu’écrit M. Boström : bien que je ne sache rien du cas qu’il décrit, celui-ci est typique de ce que les Israéliens font tout le temps en Palestine, typique de ce qu’est la "norme" depuis le début des années soixante-dix.

C’est dès le début des années 1970 que les occupants militaires israéliens ont commencé à capturer et à garder les corps de Palestiniens qu’ils avaient assassinés.

Dès le début des années soixante-dix, des milliers de Palestiniens ont été enterrés dans de multiples tombes gardées secrètes par les militaires israéliens. Dès le début des années 70 des milliers de Palestiniens victimes de l’occupation ont été « autopsiés » et nombre de leurs corps gardés dans des tombes militaires numérotées. La plupart des membres de la résistance assassinés ont été emmenés pour « autopsie » et d’autres qui n’étaient que blessés ont été enlevés de l’hôpital par des Israéliens. Cette pratique est devenue moins répandue seulement quand l’Autorité Palestinienne a commencé à gouverner , c’est à dire que dans les zones qu’elle contrôlait les personnes tuées n’ont plus jamais été "autopsiées", mais que c’était encore le cas pour les personnes tuées ou blessées dans les zones contrôlées par les Israéliens.

Le commandement militaire israélien, le Commandement Central et le soi-disant Ministère de la « défense », ne peuvent pas cacher ces faits parfaitement bien connus : l’armée israélienne assassine tout le temps des personnes, et la plupart sinon la totalité des assassinés sont emmenés pour "autopsie", nombre d’entre eux sont enterrés dans des cimetières militaires israéliens dans des tombes anonymes numérotées.

Ces faits ne peuvent pas être cachés par les déclarations fantaisistes que publie le Ministère des Affaires Etrangères israélien, ni par le criminel de guerre et terroriste cinglé Ehud Barak pas plus que par l’extrémiste corrompu Benjamin Netanyahu.

Dans de nombreux cas, les commandants militaires ou les fonctionnaires de ce que l’on appelle "l’administration civile", renvoyaient à leurs familles, en pleine nuit, les corps de Palestiniens qu’ils avaient assassinés, et après quelques jours de « détention » des corps. Les officiers de l’armée n’appelaient la famille de la victime qu’après minuit (généralement entre 1 heure et 3 heures du matin), et exigeaient que quelques parents seulement, "pas plus de 10", attendent dans la rue pour l’enterrement des corps.

La première condition posée par l’administration "civile" militaire était que l’enterrement se fasse immédiatement après réception du corps, dans l’obscurité de la nuit, pour des "raisons de sécurité" ; la deuxième condition des Israéliens était que les femmes ne participent pas à ces funérailles secrètes, également pour des "raisons de sécurité" (en fait, ils voulaient éviter que les cris de deuil des mères, sœurs et filles de la victime ne soient entendus, et donc n’alertent le voisinage sur ce crime).

A l’occasion de chaque restitution du corps de l’une de leurs victimes assassinées, des fonctionnaires de l’administration "civile" militaire suivaient le cortège funéraire, dans leurs voitures blindées grises et attendaient la fin de l’enterrement. Nombre d’autres véhicules militaires, remplis de soldats, encadraient les funérailles, et ceux-ci observaient l’enterrement de leurs victimes, s’apprêtant à tout moment à tirer sur le petit nombre de participants à l’enterrement. Bien sûr, les fonctionnaires expliquaient avec insistance à la famille que c’était une grande faveur qu’il lui faisaient de rendre le corps de leur bien-aimé et de lui permettre de l’enterrer.

Des corps vides bourrés de coton

Pour quelle raison faut-il donc enterrer quelqu’un au milieu de la nuit, et encadrer le cortège funéraire d’une compagnie de soldats israéliens et de fonctionnaires de l’administration « civile » des FDI, l’armée israélienne ? Si l’enterrement est normal, et si les organes des victimes n’ont pas été volés, alors pourquoi faut-il donc qu’elles soient enterrées dans l’obscurité de la nuit ? Toutes les familles des victimes savaient que ce ne sont que des corps vides bourrés de coton qu’elles recevaient et qu’elles devaient les enterrer en pleine nuit.

« Concernant Ehud Barak, un fait : vers la fin de la première Intifada, après le début des soi-disant Accords de paix d’Oslo, le beau-frère d’un de mes oncles paternels a été assassiné par les Israéliens au check-point de Qualandia et le corps a été renvoyé à la famille, quelques jours après l’incident, bourré de coton. Ce parent de mon oncle, Mondher Naji Rashid Abdullah, était un petit entrepreneur de transports ; il n’était engagé dans aucune activité politique de quelque sorte que ce soit. Il a été assassiné le 14 Avril 1991, deux jours avant l’Aïd El Adha, une fête comparable à Noël. Résultat de cet assassinat toujours impuni à ce jour : sa femme et ses enfants sont réduits à dépendre de la charité publique ».

Ce criminel de guerre cinglé d’Ehud Barak et son État corrompu feraient mieux d’arrêter de nier ce que l’écrivain suédois Donald Bostrom a publié dans Aftonbladet. J’ai personnellement été témoin de soldats israéliens embarquant dans leurs véhicules militaires des corps de Palestiniens morts sortis des services d’urgences des hôpitaux, dans d’autres cas j’ai vu des soldats suivre des Palestiniens au cimetière et voler le corps à leur famille avant qu’il soit enterré. Cette pratique était tellement répandue que nombre de gens ont commencé à emporter les corps à la maison pour les enterrer dans le jardin, sous la maison ou sous un arbre plutôt que d’appeler une ambulance pour les conduire à l’hôpital.

Les Israéliens ont toujours assassiné ou grièvement blessé certaines personnes lors de manifestations, et les soldats israéliens étaient au premier rang pour emporter les corps, assiéger les hôpitaux où les corps avaient été amenés par les ambulances palestiniennes- finalement les gens présents aux manifestations ont commencé à emmener les assassinés et les blessés directement dans leur famille. Tout le monde sait en Palestine que les soldats israéliens assiègent les hôpitaux pour emporter les corps. La chose la plus dégoutante dont j’ai été témoins ce fut de voir les soldats criminels de Barak et de Netanyahou suivre les processions funéraires de Palestiniens jusqu’au cimetière pou kidnapper les corps.

La question du vol des organes de Palestiniens est connue de tout le monde en Palestine.

Tombes anonymes numérotéesJ’ai écrit des reportages sur ces crimes à plusieurs reprises. Dans de nombreux cas, mes reportages ont été rejetés par la censure militaire criminelle de l’occupation, et ces reportages sont toujours stockés au bureau de la censure militaire "Beth Agron" situé dans Jérusalem occupée.

Je sais que l’État criminel d’Israël récoltait les organes de Palestiniens, kidnappés par l’armée israélienne dans les salles des services d’urgences des hôpitaux palestiniens à Hébron, Naplouse, Ramallah, Djénine, et partout en Cisjordanie et à Gaza, et transféré dans l’hôpital israélien (plutôt la boucherie) d’Abou Kabir à Tel Aviv. Les familles

Les familles des victimes connaissent les fonctionnaires israéliens de la soi-disant "administration civile" qui couvrent ce crime. Chacun connaît le Capitaine Eyal, le Colonel Fouad Hahul, le Colonel Amnon Cohen ( maintenant directeur du Département de l’Infrastructure de l’Administration Civile des Territoires Occupés) Rafi Geoli, « Alex « et d’autres fonctionnaires dont je ne connais pas le nom mais qui étaient toujours présents.

Tout le monde connaît les hauts commandants qui les dirigent : le général deGadi Zohar brigade (ER) Gadi Zohar (ancien chef de l’administration civile et officier de renseignements de l’Armée israélienne pendant 30 ans) , David Shafi (ancien chef de l’administration civile), le général major Gadi Shamni (ancien de la brigade IDF d’Hébron et chef actuel du commandement central), le colonel Baruch Goldstein (anciennement membre de administration « civile » de l’armée israélienne à Hébron, et actuellement de la municipalité de Jérusalem), le lieutenant-colonel Baruch Nagar (ancien chef de l’administration civile et chef actuel de l’administration de l’eau pour la Cisjordanie et Gaza), le colonel Yigal Sharon, (ancien de la brigade d’Hébron et aujourd’hui vendeur de café), le général de brigade (ER) Dov Sedaka, (ancien chef de l’administration civile et actuellement chef de la Présidence sioniste du comité de pilotage), le général major . Matan Vilnai, le général de brigade Noam Tivon, le Colonel Yehuda Fuchs, le lieutenant-colonel Udi ben Muha, commandant militaire d’Hébron, et autres. Et tout le monde savait que ces personnes ont été impliquées dans le prélèvement des organes de leurs victimes.

Le Capitaine Eyal, le Colonel Fouad Halhal , le Colonel Amnon Cohen , Rafi Geoli et nombre de ceux mentionnés ci-dessus parmi beaucoup d’autres étaient ceux qui appelaient au milieu de la nuit les familles des Palestiniens assassinés, afin de les renseigner sur les corps de leurs bien-aimés. Ces criminels racontaient aux familles palestiniennes qu’ils "avaient travaillé dur pour convaincre le QG de l’armée de faire libérer le corps de leurs proches " - ce qui impliquait que c’était une faveur, mais que les commandants militaires Shamni, Goldstein, Nagar, exigeaient que les corps soient enterrés dans l’obscurité et que « pas plus de dix personnes » ne soient autorisées à assister à l’enterrement.

« Souvent, les parents des personnes assassinées, recevant un corps vide bourré de coton, se mettaient à hurler et à crier. Ces fonctionnaires criminels et leurs soldats les forçaient alors à se taire.

Toute cette activité criminelle est non seulement une violation flagrante des droits humains, un crime horrible contre l’humanité, mais un manque de respect du caractère sacré de la vie qui ne peut s’expliquer que par les déficiences mentales de leurs auteurs. »

Si Israël n’a pas volé les ORGANES des Palestiniens assassinés, et si Israël ne désirait pas couvrir ses crimes inhumains, et si Israël respectait les conventions de Genève et les autres lois humanitaires, du temps de paix et du temps de guerre, Israël ne s’adonnerait pas à l’enlèvement et au transfert vers Abou Kabir , l’« hôpital » de Tel-Aviv, de centaines, voire de milliers corps de Palestiniens assassinés lors de manifestations pacifiques dans les villes de Cisjordanie.

S’il n’est point vrai que les Israéliens collectent les organes des Palestiniens assassinés, alors pourquoi transférer les corps de leurs victimes et les charcuter à Abou Kabir ? Les raisons de la mort étaient connues. Les victimes avaient toutes reçu des balles dans la tête ou la poitrine venant des tireurs d’élite israéliens.

Par delà tous les gémissements et toutes les criailleries israéliennes suite à l’article du journal suédois, reste le fait que des centaines, voire des milliers de corps et aussi des personnes que les gens savaient être encore en vie ont été transférés au centre d’autopsie d’Abou Kabir et rendus à leurs familles bourrés de coton. Des centaines de victimes ont été ensevelies dans l’obscurité par leurs familles, et des centaines ou des milliers d’autres corps sont gardés par Israël dans ses tombes numérotées.

Au cours de la première Intifada, et durant le soi-disant temps de paix, j’ai personnellement vu comment l’armée israélienne enlevait les corps de Palestiniens et les blessés graves de la salle d’urgence de l’hôpital Princesse Alia d’Hébron (Al Khalil). Quelques années plus tard, j’ai vu aussi comment l’armée israélienne a enlevé des corps de Palestiniens morts du nouvel Hôpital El Ahli : toute la zone fut déclarée zone militaire, l’hôpital fut encerclé et envahi par les troupes, personne n’était autorisé à se déplacer à l’intérieur du bâtiment. Tous les corps de Palestiniens morts mais aussi celui de personnes que l’on savait vivantes et qui furent tuées juste avant, furent emmenés à Abou Kabir pour « autopsie » .

Considérant ces faits, tout ce que je sais et tant qu’Israël n’a pas clarifié l’identité des personnes membres de la mafia de la collecte d’organes, la seule conclusion est que :

- Tous les officiers israéliens et le personnel civil de la soi-disant l’administration civile en service en Cisjordanie, depuis le début des années soixante-dix, ont participé ou du moins couvert la collecte d’organes prélevés sur les Palestiniens, ou étaient à tout le moins complices, sans doute de prenant part probablement au racket pour de l’argent.

- Tous les médecins israéliens et le personnel travaillant à Abou Kabir depuis le début des années soixante-dix ont été engagés impliqués dans la collecte et la vente d’organes de Palestiniens.

- Tous les tireurs d’élite des Forces de Défense Israéliennes et autres soldats qui ont abattu des Palestiniens (et des étrangers) lors de manifestations pacifiques sont et ont été complices de la mafia qui collecte et vend les organes de Palestiniens tués, et pour le moins certains de ceux impliqués dans ces crimes ont été rétribués.

- Le centre de commandement des Forces de Défense Israéliennes et le plus grand nombre , sinon tous les officiers de la chaîne de commandement jusqu’à la base, savent parfaitement ce qui se passe, et sont de connivence en ce qui concerne le prélèvement d’organes des Palestiniens qu’ils tuent, ils établissent le planning et la logistique pour la réalisation des crimes, et forcent les familles des victimes à se taire. Tout l’Etat israélien et toute la nation israélienne qui acceptent la poursuite de l’occupation militaire sont impliqués dans ces crimes contre l’humanité.

- La plus grande partie, sinon l’establishment médical israélien dans son entier, sait ce qui se passe, et garde le silence, soit parce qu’ils reçoivent de l’argent, soit parce qu’ils reçoivent d’ autres formes de récompense pour leur complicité dans ces crimes. Ceci est confirmé par les griefs répétés des médecins d’autres pays à l’encontre d’Israël qui est l’un des rares pays dont la législation n’interdit pas le trafic d’ organes ou des parts de corps.

- Le ministère de la Santé israélien est pleinement informé de ce qui se passe. Ceci est corroboré par les rapports, sur les déclarations de trafiquants d’organes arrêtés au Brésil et en Afrique du Sud en 2003, selon lesquels des « business contacts » leur avaient été fournis par des « gens du gouvernement Israélien » et que les transplantations d’organes étaient financées par le gouvernement israélien.

Je pense que le gouvernement israélien et tous ceux soupçonnés d’être complices se doivent de répondre à quelques questions difficiles, avant de se plaindre d’un rapport bien écrit paru dans un journal suédois et qui parle d’un seul cas parmi des milliers :

- Où sont les corps des deux frères Imad et Adel Awad Allah d’Al-Bireh, du district de Ramallah, assassinés le 10 Septembre 1998 dans la ferme d’Akram Maswadeh près d’Hébron ?
- Où sont les corps de Hani Ahmad Kharboush et Adel Mohammad Hadaideh assassinés le 6 Juin 2003 à "Ateel", une ville au nord de Tulkarem en Cisjordanie ?
- Où est le corps de Borhan Sarhan, qui a été assassiné le 4 Octobre 2003 dans le camp de réfugiés de Tulkarem ?
- Où est le corps de Hassan Issa Abbas, assassiné le 9 Octobre 1994, à Jérusalem ?
- Où est le corps de Hisham Hamad, assassiné dans la bande de Gaza, le 11 Novembre 1993 ?
- Où est le corps de Salah Jad Allah Salem, assassiné le 14 Octobre 1994 ?
- Où sont les corps des deux ressortissants japonais qui ont été assassinés en 1972 ?
- Israël est-il à même de prouver que les organes de ces gens, et ceux des centaines, voire des milliers de Palestiniens enterrés dans des tombes numérotées de l’armée israélienne, n’ont pas été volés ?
- Pourquoi Israël enterre-il les victimes de son occupation en secret, dans des tombes numérotées, s’il n’y a pas eu vol de leurs organes ?

Je connais à l’avance la réponse de ces sophistes criminels d’Israël : ils vous diront que tous ces gens enterrés dans leurs tombes numérotées étaient des « terroristes » ou des « inconnu s ».

Mais moi j’affirme que ce sont là des MENSONGES et la propagande habituelle utilisée par Israël pour couvrir ses crimes. Nombre de personnes enterrées dans ces tombes n’étaient pas des « terroristes », mais engagées dans une résistance légitime, et nombre d’entre-elles des manifestants pour la paix, et aucune d’elles n’était inconnue. La seule chose qui a été inconnue ou passée sous silence, ce jour, c’est que les Israéliens sont des meurtriers, des voleurs d’organes, un État criminel d’occupation, commettant toutes sortes de crimes contre l’humanité pour le plaisir et profit.

« Le Docteur Yehuda Hiss a charcuté trois ddolescents de Gaza »

Une autre question sur laquelle les Israéliens doivent quelques explications, c’est l’histoire des trois adolescents de la bande de Gaza. Dans la soirée du dimanche 30 Décembre 2001, l’occupation militaire israélienne a tiré plusieurs salves d’artillerie en direction de ces trois adolescents au nord de Beit Lahiya dans la bande de Gaza.

Ils s’appelaient Mohammed Ahmed Banat, 15 ans, Mohammed Abd El-Rahman Al-Madhoun, 16 ans, et Mohamed Ahmed Lebed, 17 ans.

Après Yehuda Hissles avoir assassinés d’une salve de projectiles à fléchettes, un véhicule militaire les a rejoints et leurs corps furent emmenés à Abou Kabir à Tel Aviv pour « autopsie », et ce sans le consentement de leurs familles, sans la délivrance d’un quelconque mandat conforme à la loi pour procéder à l’autopsie. Le patron du département de pathologie d’Abou Kabir (du soi-disant Institut Médico-légal), le docteur Yehuda Hiss, affirma qu’il avait reçu ces enfants sans connaître leurs noms, et qu’on les avait tous trouvés tués par des clous que l’on trouve dans les munitions des tanks ( les fléchettes).

Hiss enfreignait la loi israélienne quand il a accepté les corps des enfants sans savoir qui ils étaient et à l’insu de leurs familles, mais ce n’était pas son souci. Les trois corps furent donnés à l’Autorité palestinienne plusieurs jours après leur meurtre., bourrés de coton,

Le directeur du Centre de Jérusalem pour la Démocratie et les Droits Humains, Salim Khalleh, a déclaré que leur organisation a été en mesure de documenter les cas de 270 corps de Palestiniens "retenus" dans les mains de l’occupation israélienne, et enterrés dans des tombes numérotées des cimetières militaires secrets ou dans des compartiments numérotés d’installations frigorifiques. Parmi ces cas, il en est 24 qui sont des citoyens palestiniens de la ville de Tulkarem. Le 8 avril 2009, les familles de ces personnes dont les corps sont encore aux mains de Israéliens ont manifesté à Tulkarem. Les manifestants ont transmis une pétition au directeur de la Croix-Rouge, par laquelle ils demandaient que les organisations internationales fassent pression sur Israël afin qu’il libère les corps de leurs fils.

Ce qui suit sont quelques-uns des noms de Palestiniens, publiés par le Centre pour la Démocratie et les Droits Humains de Jérusalem et dont le corps est toujours entre les mains d’Israël, en plus de centaines d’autres. La question est : où sont ces corps ? Sont-ils dans des chambres froides, ou ont-ils été enterrés dans des tombes numérotées après que leurs organes eurent été prélevés ? Pourquoi ne les rend-on pas à leurs familles si ce n’est pour couvrir les crimes israéliens ?

- Abdel-Fattah Mohamed Badir. - assassiné près de Jéricho, le 15-7-1975.
- Murad Mohammed Abu Assal -assassiné le 30-01-2002
- Sarhan Burhan Sarhan - assassiné au cours de l’invasion du camp de réfugiés de Tulkarem le 4.10.2003.
- Saif Allah Bashir Badran - assassiné près de la colonie illégale de Mawr le 1/1/2003.
- Adel Mohamed Hadaydeh - assassiné dans "Atteel", une ville au nord de Tulkarem sur 16-6 -2003.
- Tarek Samir Sfaqeh - assassiné dans la colonie illégale de Hermesh 30-10-2002.
- Faiz Mohammed Awad - assassiné au Liban le 17-8-1967.
- Ramzi Ardah Fakhri - assassiné le 3-4 - 2004 dans la colonie illégale d’Avnei Hefetz.
- Khalid Ahmed Abul-Ezz - assassiné le 30-10-2002 à Zeita près du Mur de l’apartheid.
- Khaled Subhi Sandjak - assassiné dans la colonie illégale de Sha’ar Ephraim.
- Muaiad Mahmoud Salah Al-Din - s’est fait exploser le 8.11.2001.
- Abed El-Basset Mohamed Odeh - s’est fait exploser le 27-3-2002.
- Ahmed Sami Gawi - assassiné à Netanya le 12.7.2005.
- Mohammad Jamel Faraj.
- Ahmed Ibrahim Abed Allah - assassiné à Jérusalem Juin 1967.
- Iyad Naeem Radad - assassiné le 15-7-1979 à Al-Zawieh près de Salfit.
- Rami Mohammed Idris - assassiné à Netanya le 31-3-2002.
- Mahmoud Ahmed Marmash - s’est fait exploser le 18-5-2001.
- Mufed Mohammad Asrawi - assassiné à Baqa Al-Garbiah le 21-2-2002.
- Muhammad Ali Abu Zeneh - tué dans la vallée du Jourdain le 12.5.1969.
- Lutfi Amin Abou Saada - s’est fait exploser à Netanya le 25-12-2006.
- Omani Ahmad Kryosh - assassiné à "Atteel", près de Tulkarem le 5.6.2003.Mashhour Aruri
- Mashhour Aruri - assassiné le 18 Mai 1976 avec trois autres personnes du Liban.
- Les corps de 88 Palestiniens de la bande de Gaza, dont on sait qu’ils sont aux mains d’Israël (pas de noms donnés).
- Abed Allah et ses amis Kallab Mohamed Abed El-Qader Abu Al-Zulof et Mohamed Hanafi - tous du camp de réfugiés de Rafah, disparus le 7 Mars 1988.
- Fadi Ahmed Al-Amoudi, âgé de 22 ans, de Beit Hanoun - assassiné le 17 avril 2004 au poste de contrôle militaire d’Eretz

FerwanaAbed Al-Naser Ferwana, directeur du Département des Statistiques au Ministère des Prisonniers dans l’Autorité Nationale palestinienne, ancien prisonnier et chercheur dans le domaine des prisonniers palestiniens d’Israël, intervenant compétent dans les affaires des prisonniers, a déclaré que le nombre de prisonniers palestiniens assassinés après leur arrestation et leur détention dans les prisons israéliennes a fortement augmenté au cours de l’Intifada Al Aqsa . Ils représentent le double du nombre de gens que les Israéliens ont assassinés en un quart de siècle, après qu’ils eurent occupé la Cisjordanie et de Gaza. Les corps de ces prisonniers assassinés, sont aussi également conservés dans les cimetières secrets israéliens et dans quelques rares cas ils sont restitués deux semaines après leur assassinat par les Israéliens. Nouvelle preuve, selon Ferwana, que les Israéliens collectent leurs organes.

Sabri AlrojoubLe fou criminel Ehud Barak, les gens du Centre de Commandement Israélien, le ministre des Affaires étrangères et autres impliqués dans ces crimes inhumains devraient cesser de menacer le journaliste suédois Donald Boström avec leurs jérémiades criminelles, vu qu’ils sont les premières personnes sur lesquelles on devrait enquêter, non seulement à cause de ces monstruosités mais aussi pour crimes de guerre , crimes contre l’humanité et génocide. Le temps de faire taire les journalistes et de réduire la liberté d’expression est terminé.

Pour l’opinion publique mondiale la criminalité d’Israël fait horreur et non moins la répétitive et stupide criaillerie à l’« antisémitisme » chaque fois que l’un de ses crimes est découvert. L’invocation permanente et inadéquate de l’Holocauste fait bailler au point que personne n’y prête attention et qu’elle ne contribue plus à couvrir leurs crimes. Les sophistes criminels d’Israël feraient mieux d’élucider où sont enterrés tous ces corps cités, et où sont passés leurs leurs organes.

Si les Israéliens s’entêtent et provoquent des ennuis judiciaires à Donald Boström, je me porterai volontaire pour témoigner en sa faveur à propos de ces crimes dégoûtants des Israéliens, et j’en appelle à tous les Palestiniens qui ont un tel cas dans leur famille, de s’offrir à témoigner en faveur de M. Boström si cela s’avérait nécessaire.

23 août 2009 - Tlaxcala - Vous pouvez consulter cet article à :

http://www.tlaxcala.es/pp.asp?refer...
Traduction par BarbeG - Article original à : http://www.kawther.info/wpr/2009/08...

Ben-Ari : "Les frontières de 67 sont les limites d'Auschwitz"

Par GIL HOFFMAN jpost.fr

28.08.09

Le Premier ministre Binyamin Netanyahou de retour de son voyage européen trouvera la donne quelque peu modifiée au sein de son parti. En effet, deux manifestations Likoud ont été organisées pour exprimer l'opposition au gel des implantations que le Premier ministre a négocié avec l'envoyé spécial américain George Mitchell.

Binyamine Netanyahou
PHOTO: ARIEL JEROZOLIMSKI , JPOST

La première manifestation, a été organisée à l'initiative de Yossi Peled, ministre sans portefeuille, mardi aux Tours Azrieli à Tel Aviv. Officiellement pas une manifestation "anti-Netanyahou", mais plutôt un "évènement pro-hiérosolomytain", les députés présents à l'évènement songent à mettre à mal l'accord négocié entre les Américains et le Premier ministre.

La seconde manifestation, prévue pour le 9 septembre au QG du Likoud à Tel Aviv, entend s'opposer ouvertement à tout gel des constructions en Judée-Samarie et lancera une "assemblée nationale" qui aura pour but de donner de la voix à cette opposition.

Trois ministres ont d'ores et déjà signalé aux organisateurs qu'ils participeraient à l'évènement : Gilad Erdan, ministre de la protection de l'environnement, Moshé Kahlon, ministre des Communications, et Yuli Edelstein, ministre de la Diaspora. Les organisateurs attendent la participation du vice premier ministre Moshé Yaalon et du ministre sans portefeuille, Bennie Begin.

"Nous ne faisons pas pression sur les ministres pour qu'ils viennent" a déclaré Shéva Stern, membre du Likoud à Shilo dans la région de Benyamine. "Nous voulons permettre aux membres du Likoud d'exprimer leur soutien à la construction en Judée-Samarie. Quand le jour du jugement viendra, nous ne soutiendrons que les députés qui étaient avec nous dans ce combat".

Pinhas Wallerstein, directeur-général du Conseil des implantations, a déclaré, sur un sujet connexe, jeudi : "Quand Netanyahou parle d'un état palestinien, je déteste ça, mais je ne m'inquiète pas, parce qu'il n'y aura pas d'accord de paix. Quand Netanyahou parle d'un gel des constructions dans les implantations, il prononce la peine de mort de l'entreprise d'implantation".

Rappelant les célébrations du trentième anniversaire du Conseil régional de Benyamine, Wallerstein a ajouté : "Aucun gel ne sera entrepris à Benyamine".

La députée Likoud, Tzipi Hotovely, participera aux deux évènements, considérant qu'ils n'étaient pas une rébellion contre le Premier ministre. "Le gouvernement a été formé sur le principe que la Judée-Samarie était légitime et ne différait pas du statut de Jérusalem" a-t-elle déclaré. "Nous devons tenir nos promesses de campagne contre un élargissement du gel. Notre but n'est pas de torpiller Netanyahou mais seulement de lui rappeler qu'il se doit d'être fidèle à ses convictions, en dépit de la pression internationale".

D'autres partis gravitant autour de la coalition gouvernementale risquent également de s'opposer fortement à Netanyahou sur le sujet. Notamment Habayit Hayehoudi et son leader, Daniel Herschkowitz. "Le droit à la croissance naturelle d'une famille des implantations est fondamental dans notre société démocratique. Cela ne doit pas être entaché".

"Le plan du camp d'Auschwitz que Netanyahou a reçu en Allemagne devrait rappeler au Premier ministre ce que son prédécesseur, Abba Eban avait déclaré : 'Les frontières de 67 sont les limites d'Auschwitz'. Le Likoud qui capitule nous y projette à nouveau" a déclaré le député d'Union nationale, Michael Ben-Ari.

Lâché de leste

Par JPOST. FR

28.08.09

L'administration Obama semble témoigner moins d'insistance au gel des constructions dans les implantations comme prélude aux négociations de paix avec les Palestiniens.

Vue d'une implantation juive de Judée-Samarie, Maalé Adoumim, en banlieue de Jérusalem.
PHOTO: AP , JPOST

Alors que des Officiels américains déclarent que leur position sur le sujet n'a pas changé d'un iota, ils semblent faire allusion à un moratoire moins large.

Le porte-parole du Département d'État, P.J. Crowley, a déclaré jeudi que la "position américaine demeurait inchangée" tout en ajoutant que les États-Unis se montreraient flexibles quant à des discussions de pré-négociation.

"Nous mettons nos idées en avant, publiquement et en privé, sur ce qu'il reste à entreprendre avant la reprise des négociations, mais en fin de compte, il demeurera du ressort des parties en présence de décider, avec notre aide, des mesures à prendre".

"En fin de compte" a-t-il ajouté. "Ca n'est pas une façon pour les États-Unis d'imposer leurs conditions à qui que ce soit, ni à Israël, ni à l'Autorité palestinienne, ni aux autres pays".

L'envoyé spécial au Proche-Orient, George Mitchell, a fait pression sur Israël, les Palestiniens et leurs voisins arabes, afin qu'ils prennent des décisions pertinentes et utiles et préparent le terrain à de nouvelles négociations de paix".

Mitchell a rencontré Netanyahou à Londres mercredi dernier. Ils ont conclu que les deux parties avaient fait des "progrès d'envergure" mais qui n'avaient abouti à aucun accord de gel sur les implantations. Mitchell s'entretiendra la semaine prochaine avec une délégation israélienne aux Etats-Unis.

Crowley, ainsi que d'autres Officiels américains ont déclaré que Mitchell avait accepté de placer Jérusalem hors de l'accord de gel pour une période de neuf à douze mois.

D'autres diplomates ont pour autant signalé que l'administration était prête à accepter une "entente" sur Jérusalem qui obligerait Israël à n'y "engager aucune action de provocation".

Côte en baisse

Par GIL HOFFMAN jpost.fr

28.08.09

Le nombre des Israéliens considérant la politique d'Obama comme pro-israélienne a chuté à 4%, selon un récent sondage de l'institut de recherche Smith.

Le Président américain, Barack Obama, mercredi.
PHOTO: AP , JPOST

51% des Juifs israéliens considèrent que la politique menée par l'administration Obama est plus pro-palestinienne que pro-israélienne, 35% la jugent neutre, et les 10% restants ne souhaitaient pas s'exprimer sur le sujet. Le sondage, entrepris sur un échantillon représentatif de 500 personnes, a une marge d'erreur de 4.5%.

Une enquête réalisée en Juin montrait que la côte de confiance du Président américain s'élevait à 6%. Les réactions avaient alors été vives du côté de la Maison Blanche qui considérait ce résultat comme le révélateur des récentes tentatives d'améliorer les relations américano-israéliennes.

L'enquête précédente, réalisée peu de temps après que le Président Obama s'est adressé au monde musulman au Caire, montrait que 50% des interrogés considéraient que la politique d'Obama était plus pro-palestinienne que pro-israélienne ; 36% la jugeant neutre.

La popularité d'Obama parmi les Israéliens a dégringolé depuis un sondage en date du 17 mai, à la veille d'une rencontre entre la Président américain et Netanyahou à la Maison Blanche. 31% considérait alors Obama comme pro-israélien, 14% le pensaient pro-palestinien et 40% le jugeaient neutre.

L'opinion des Israéliens sur l'administration Obama est donc presque diamétralement opposée à celle que suscitait son prédécesseur, George W Bush. Près de 88% d'Israéliens considéraient en effet que Bush était pro-israélien alors que seuls 2% le percevaient comme pro-palestinien.

Le nouveau sondage, a été réalisé lundi et mardi dernier, avant qu'Obama n'accepte d'exclure Jérusalem d'un accord sur un gel des constructions dans les implantations et de permettre la construction d'établissements publics en Judée-Samarie.

Interrogés quant à un potentiel gel des constructions dans les implantations, 51% ont déclaré qu'ils ne soutiendraient pas cet accord, 41% se sont déclarés pour ce retrait, et 9% n'ont pas souhaité s'exprimer.

Parmi ceux qui ont voté pour le Likoud aux précédentes élections, 73% se sont déclarés opposés à un tel accord. Chez Kadima, deux tiers des votants se sont positionnés en faveur du gel.

Carter appelle au démantèlement de toutes les colonies israéliennes

28/08/2009 L'ancien Président américain Jimmy Carter a appelé à démanteler toutes les colonies israéliennes des territoires palestiniens.



Lors d'une visite à la tête d'une délégation de membres d'un comité de journalistes au village de Billin en Cisjordanie, Carter a indiqué que bien que "l'arrêt de tous les travaux de construction et d'expansion des colonies soit très important en cette phase, cette mesure ne représente qu'une première étape. La dernière étape devrait être de supprimer toutes les colonies israéliennes en Palestine. Il faut que le but ultime soit l'établissement d'un État indépendant qui vit côte à côte avec Israël".

almanar.com

Les universitaires israéliens doivent payer le prix pour finir l’occupation

le 29.08.2009

Anat MatarAnalyse/ Ha’aretz, 27 aout 2009Il y a quelques jours, le Dr. Neve Gordon de l’université Ben Gourion du Néguev a publié un éditorial dans le Los Angeles Times. Dans cet article il expliquait pourquoi, après des années d’activité dans le camp de la paix ici, il a décidé de placer ses espoirs dans l’application d’une pression extérieure sur Israël – comprenant des sanctions, les désinvestissements et un boycott économique, culturel et universitaire.

Il croit, et moi aussi, que ce n’est que quand la couche privilégiée de la société israélienne paiera vraiment le prix de l’occupation continuelle, qu’elle prendra finalement de vraies mesures pour y mettre fin.

Gordon regarde la société israélienne et voit un Etat d’Apartheid. Tandis que les conditions de vie des Palestiniens se détériorent, de nombreux Israéliens bénéficient de l’occupation. Entre ces deux bords, la société israélienne sombre dans un déni complet – attirée vers une haine et une violence extrêmes.

La communauté universitaire a un rôle important à jouer dans ce processus. Pourtant, au lieu de sonner l’alarme, elle ne se réveille que quand quelqu’un ose approcher la communauté internationale et appeler désespérément à l’aide.

Le slogan archi-usé que tout le monde brandit dans ce contexte est « liberté universitaire », mais il est temps de faire éclater ce mythe.

L’appel à la liberté universitaire est né à l’époque des Lumières, quand les pouvoirs en place tentaient de supprimer les penseurs indépendants. Déjà à l’époque, il y a plus de 200 ans, Emmanuel Kant faisait la différence entre les universitaires dont la spécialité (droit, théologie, médecine) servait l’establishment et ceux qui n’avaient pas de pouvoir ou de proximité au pouvoir. Pour les premiers, disait-il, ça n’avait pas de sens de parler de « liberté » ou de « pensée indépendante » car employer de tels termes est cynique.

Depuis, le cynisme s’est répandu dans d’autres facultés. Au mieux la liberté universitaire a été vue comme le droit de ne pas poser de questions gênantes. Au pire, comme le droit de tourmenter quiconque en posait trop.

Quand le drapeau de la liberté universitaire est brandit, c’est habituellement l’oppresseur et non l’opprimé qui l’agite. Quelle est cette liberté universitaire qui intéresse tant la communauté universitaire en Israel ? Quand, par exemple, a-t-elle montré une inquiétude pour l’état de la liberté universitaire dans les territoires occupés ?

Cette année scolaire va ouvrir à Gaza avec des classes en miettes parce qu’il n’y a pas de matériaux de construction pour remettre les ruines en état ; sans cahiers, livres ni crayons qui ne peuvent pas être amenés à Gaza à cause de l’embargo (oui, Israel peut boycotter les écoles et on n’entend aucun cri).

Des centaines d’étudiants des universités de Cisjordanie sont arrêtés ou en détention dans les prisons israéliennes, habituellement parce qu’ils sont membres d’organisations étudiantes que le pouvoir n’aime pas.

Le mur de séparation et les checkpoints empêchent les étudiants et enseignants d’arriver à leurs classes, bibliothèques et examens. Participer à une conférence à l’étranger est quasi-impensable et l’entrée de spécialistes porteurs de passeports étrangers n’est permise qu’au compte gouttes.

De l’autre côté les membres des universités israéliennes s’accrochent à leur droit de chercher ce que le régime attend d’eux qu’ils cherchent et nomment d’anciens officiers de l’armée à des postes universitaires. La seule université de Tel Aviv s’enorgueillit du fait que le Ministère de la Défense finance 55 de ses projets de recherche et que DARPA, l’Agence des Projets de Recherche Avancés du Ministère de la Défense étasunien, en finance neuf autres. Toutes les Universités proposent des programmes spéciaux d’étude pour les militaires gradés.

Ces programmes ont-ils fait l’objet de protestations ? Contrairement à l’impression admise, seuls quelques enseignants s'expriment clairement contre l’occupation, ses effets et la nature de plus en plus bestiale de l’Etat d’Israël.

La grande majorité garde sa liberté d’être indifférent, jusqu’au moment où quelqu’un supplie la communauté internationale et l'appelle au secours. Alors les voix s’élèvent de droite à gauche, l’indifférence disparaît et fait place à la violence : Boycotter les universités israéliennes ? Ceci frappe le Saint des Saints, la liberté universitaire!

L’auteur enseigne au Département de Philosophie de l’Université de Tel Aviv.

http://www.haaretz.com/hasen/spages/1110417.html

L'occupation bombarde des maisons palestiniennes à l'est du camp de Boureidj et de Maghazi

[ 29/08/2009 - 10:17 ]
Le camp de Boureidj – CPI

Les forces de l'occupation israéliennes ont bombardé, ce matin samedi 29/8, les maisons des citoyens palestiniens et leurs propriétés, à l'est du camp de Boureidj et de Maghazi, au milieu de la Bande de Gaza.

Des sources locales ont affirmé que des chars de l'armée sioniste installés dans les territoires palestiniens occupés en 1948, près de la Bande de Gaza ont ouvert le feu de leurs armes lourdes sur les maisons et propriétés des palestiniens, à l'est du camp de Boureidj et de Maghazi, en terrorisant les citoyens palestiniens, notamment les enfants.

Egypte: "Le gel de la colonisation doit inclure Jérusalem"

Jérusalem - 29-08-2009
Par Saed Bannoura
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmad Abu Al-Gheit, a déclaré vendredi qu’une déclaration d'un arrêt complet de la construction de colonies, y compris à Jérusalem, doit être faite par les responsables israéliens avant de reprendre le processus de paix.

Lors d'une conférence de presse à Stockholm, Abou Al-Gheit, a déclaré que Jérusalem est une ville arabe occupée et que la construction de colonies doit être arrêtée en Cisjordanie et à Jérusalem.

Il a ajouté qu'un tel engagement israélien améliorerait les pourparlers de paix.

Jeudi, le journal israélien Haaretz a signalé qu'Israël avait l'intention que de déclarer un gel de la colonisation pour une durée de neuf mois en Cisjordanie mais pas à Jérusalem car il considère que Jérusalem de «capitale unifiée et éternelle du peuple juif».

Vendredi, Haaretz a déclaré que la chancelière allemande, Angela Merkel, avait demandé à M. Netanyahu de geler l’ensemble de la colonisation afin de permettre la reprise des pourparlers de paix.

Merkel a ajouté que le gel de l’ensemble de la colonisation était essentiel à la reprise des pourparlers de paix.

Elle a réitéré sa déclaration ce vendredi lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, à Berlin.

Nétanyahou n'a fait aucune promesse quant au gel de la colonisation et a seulement affirmé que son gouvernement souhaitait reprendre les pourparlers de paix avec l'Autorité Palestinienne d’ici un mois ou deux.

Il a ajouté que son gouvernement n’était pas parvenu à un accord ou à un arrangement avec l'administration américaine au sujet des colonies dans les territoires palestiniens occupés.
Traduction : MG pour ISM

Bilin : Raid nocturne des Forces d’Occupation sionistes le 29 Août 2009

Bilin - 29-08-2009
Par Iyad Burnat
Vers 3h30, les Forces d’Occupation sionistes ont envahi une fois de plus Bil'in et ont arrêté 2 Palestiniens.
Deux maisons ont été simultanément perquisitionnées par au moins 40 soldats. Dans la première maison, Ashraf Mohammad Jamal Tofik Al-Khatib (29 ans) a été arrêté. Dans la deuxième maison, ils ont arrêté Hamru Hisham Burnat (24 ans).


Le caméraman, Haitham Al-Khatib, qui filmait à l’intérieur de sa propre maison, puisque l’une des victimes était son frère, a été déplacé de force et frappé à plusieurs reprises, puis menacé d'arrestation s'il ne cessait pas de filmer.

Les soldats sionistes ont déclaré sa maison «zone militaire fermée», sans montrer d’ordre militaire. 3 jeeps et 2 Humvees ont été utilisés pour l'opération.

L'armée israélienne a envahi Bil'in en venant de trois directions : des villages voisins de Kofr Ni'ma et de Saffa, et par la porte dans le Mur d'Apartheid. Ils ont garé leurs véhicules, moteurs en marche, en face de la mosquée. Les véhicules ont quitté le village avec les victimes à l'intérieur des jeeps et se sont dirigés vers le mur.

Merci pour votre soutien continu;


Iyad Burnat- Chef du Comité Populaire à Bilin et co-fondateur des Amis de la Justice et de la Liberté de Bilin

Email- : bel3in@yahoo.com
Mobile- (00972) (0) 547847942
Bureau- (00972) (2) 2489129
Mobile- (00972) (0) 598403676
www.bilin-ffj.org
Traduction : MG pour ISM

Angela Merkel demande le gel de la colonisation israélienne

Téhéran.Irna. 29 Août 2009.

International. Allemagne.

La chancelière allemande a demandé au régime israélien d'arrêter la construction des colonies de peuplement en Cisjordanie.

L’entourage de Benjamin Netanyahu ne souhaitait pas qu’Angela Merkel aborde la question des colonies israéliennes en Cisjordanie. La chancelière, elle, avait rejeté cette demande, et elle a souligné en public, lors d'une conférence de presse, que l’arrêt de la construction des colonies était une condition décisive pour arriver à une solution dans la région.


Angela Merkel, après avoir rencontré jeudi Benjamin Netanyahu, premier ministre du régime israélien, a déclaré devant les journalistes que le gel de la colonisation était indispensable pour avancer dans les négociations.


Dans le cadre de sa tournée de 4 jours en Europe, Benjamin Netanyahu, est arrivé jeudi à Berlin. Les gouvernements européens ainsi que les Etats-Unis ont demandé au régime sioniste de mettre un terme à la colonisation dans les territoires palestiniens conformément aux engagements contenus dans la feuille de route.


Le négociateur en chef de l'autorité autonome palestinienne, Saeb Erekat, a affirmé que la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens était illégale. Il a ajouté que la construction des colonies sionistes violait les lois internationales et la convention de Genève adoptée en 1949.

Le rude été d’Obama

publié le samedi 29 août 2009

Denis Sieffert
Le président américain connaît ses premiers ratés politiques, tant dans son pays qu’au plan international.

Que nous réservent les élections en Afghanistan ? Celles-ci ont bien eu lieu le 20 août, mais le satisfecit que s’est accordé le jour même Barack Obama paraît bien prématuré. Quatre jours après le scrutin, les deux principaux candidats, l’actuel Président, Hamid Karzaï, soutenu par Washington, et son principal rival, Abdullah Abdullah, revendiquaient l’un et l’autre la victoire, le second accusant le premier de fraudes massives. Accusations corroborées par nombre d’observateurs afghans et internationaux. Pire encore : la participation, d’abord estimée à 40 ou 50 %, serait selon de nombreux observateurs plus proche de 5 ou 10 %. Ce qui constituerait un cuisant échec du processus démocratique et une victoire des talibans.

Des lendemains électoraux à l’iranienne ne sont donc pas à exclure si le candidat vaincu venait à contester sa défaite. Or, Barack Obama a fait de l’Afghanistan sa priorité en politique internationale, prévoyant de renforcer la présence américaine dans ce pays, qui sera prochainement portée à 68 000 soldats sur les 100 000 réunis sous la bannière de l’Otan. Parallèlement, les violences liées à l’insurrection dirigée par les talibans ont atteint cet été un niveau sans précédent depuis 2001, quand les États-Unis de George Bush se sont lancés dans cette aventure, officiellement, pour traquer Ben Laden.

Dans le même temps, la reprise des attentats en Irak vient sérieusement contrarier la politique de retrait entamée par Barack Obama. L’argument du retour à la sécurité qui légitimait le nouveau pouvoir soutenu par Washington ne vaut plus guère. Il faudrait aussi ajouter aux difficultés du nouveau président américain la résistance des durs du gouvernement israélien à sa demande de gel de la colonisation dans les territoires palestiniens. Un gel qui constitue évidemment un préalable à l’ouverture de nouvelles négociations avec les Palestiniens, sur la base d’un texte que rédige ces jours-ci l’envoyé spécial de la Maison Blanche, George Mitchell.

Mais les nuages s’amoncellent aussi au-dessus des États-Unis. Et pas seulement parce qu’un ouragan était annoncé mardi sur l’île de Martha’s Vineyard, où la famille présidentielle passe ses vacances. C’est en effet l’un des volets les plus importants de la campagne du candidat Obama qui est contesté : le projet de réforme du système de santé. Le Président souhaite par cette réforme apporter une couverture maladie aux quelque 46 millions d’Américains qui en sont exclus. L’ancienne candidate républicaine à la vice-présidence, l’ultraréactionnaire Sarah Palin, a donné le ton de l’opposition républicaine en qualifiant cette réforme de « liberticide » et de « socialiste ». Le projet attaque en effet le pouvoir financier des puissantes compagnies d’assurance, qui, dans le système privé, assurent une couverture sélective en pratiquant une discrimination entre riches et pauvres. Tandis que les premiers assurent de gigantesques profits aux compagnies, les autres ne bénéficient d’aucune couverture maladie. Ce qui explique la violence du débat. Bref, l’état de grâce appartient bien au passé pour Barack Obama.