mercredi 1 juillet 2009

Le Ministre aux Affaires de Jérusalem démissionne ; le bureau des affaires juridiques va fermer

Jérusalem - 30-06-2009


Par Maan News
Hatem Abdul Qader, ministre palestinien des affaires de Jérusalem, a remis sa démission au premier ministre Salam Fayyad mardi, ont révélé des sources bien placées à Ma’an.

Le personnel du bureau des affaires juridiques qui dépend d’Abdul Qader, qui s’occupe de 600 dossiers de protestation contre les démolitions de maisons à Jérusalem Est, n’a pas été payé depuis plus d’un an, a déclaré Khalid al-Amouri, directeur des affaires juridiques au Ministère des Affaires de Jérusalem.

Abdul Qader lui-même a vu son salaire du mois dernier diminué de 4.000 shekels (723€) qui lui avaient été avancés pour créer le bureau des Affaires de Jérusalem, a dit Al-Amouri, disant que cette mesure du Ministère des Finances avait été « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase » et qui a poussé Abdul Qader à démissionné.

Ma’an n’a pu joindre Abdul Qader pour qu’il confirme les informations.

Des sources proches de Qader l’ont cité comme disant qu’il démissionnait parce que le gouvernement palestinien ne pouvait couvrir, d’un point de vue financier, les frais de Jérusalem.

Le responsable Fatah doit faire une déclaration expliquant les raisons de sa démission.

Qader était conseillé de Fayyad sur les questions de Jérusalem avant qu’il n’entre au nouveau gouvernement de Ramallah le 19 mai.

L’équipe juridique va donc abandonner la défense juridique d’au moins 600 maisons menacées de démolition, dont celle qui a été détruite ce matin au Mont des Olives, à Jérusalem Est.
Source : Maan News
Traduction : MR pour ISM

Nous allons l'ouvrir ce passage de Rafah !

Egypte - 30-06-2009


Par Chris > intmorb@googlemail.com
Mardi 30 Juin : A Rafah, quatrième jour d’ouverture.. comme un roman ! Et même, il est prévu que ça continue demain ! N’empêchent que les conditions continuent à être inhumaines, (violence, extorsions, etc.) Aujourd’hui, les toilettes débordent et il n’y a plus d’eau courante.
Comme je le disais hier, des centaines de Palestiniens entrent et sortent de Gaza, mais au prix d’une attente interminable et arbitraire, dans des conditions insupportables (rackett, bastonnade, etc).

Le camp international pour ouvrir la frontière est toujours en place, depuis maintenant 17 jours ! Les participants actuels sont une quinzaine, dont cinq internationaux. La police est très dure avec les militants égyptiens qui rejoignent le camp, mais il semble que c’est un résultat acquis. Nada a même pu obtenir d’un officier que les Egyptiens soient traités correctement.

Paki et Marta (USA) vont aller passer deux jours au Caire pour discuter avec leur ambassade, la police et le renseignement égyptiens, le ministère des affaires étrangères, etc. Elles vont aussi participer à une conférence de presse, convoquée au Caire jeudi 2 juillet.

- La frontière est ouverte tous les jours, c’est un premier pas vers la fin du siège. Pour en venir à bout, il faut que la société civile se mobilise partout. C’est le mois de juillet, prenez un billet pour le Caire et venez passer une semaine sur la frontière pour faire partie de ce mouvement historique.

- Adressez-vous à vos gouvernements et aux ambassades américaines et égyptiennes, pour soutenir l’action de ce camp international qui exige l’ouverture permanente de la frontière de Rafah et la fin du siège sioniste, illégal et meurtrier.

Ambassade d'Égypte en France
90 av des Champs-Élysées
75008 Paris
Tél. : 01 45 62 94 42 - Fax : 01 42 89 34 81
E-Mail : ambassadedegypteaparis@hotmail.com

Ambassade de France en Égypte
29, avenue Charles de Gaulle
B.P. 1777, GUIZA, LE CAIRE
Tél. : (202) 567 32 00 –
Fax : (202) 571 02 76
E-Mail : questions@ambafrance-eg.org

Pour les autres ambassades étrangères au Caire, voir : http://www.embassyworld.com/embassy/Egypt/Egypt2.html

Pour les ambassades d'Egypte dans votre pays, voir :
http://www.embassy.org/embassies/



Pour la liberté de circulation des biens et des personnes

(article 13 de la Déclaration Universelle des Droits Humains)

Chris
Source : Intmorb

Message du Spirit of Humanity, à 15h : les forces israéliennes d'occupation se sont emparées du bateau

Gaza - 30-06-2009


Par Free Gaza Movement
Messages de l'équipe Free Gaza ce matin : Nous venons d'être contactés par le bateau Spirit of Humanity. Ils sont à 24 miles de Gaza et sont toujours encerclés par les navires militaires israéliens qui les ont menacés de reprises violentes si le bateau ne rentre pas à Chypre. Ils ne vont pas y rentrer…

Nos militants ont ralenti la vitesse du bateau et ils ont expliqué aux israéliens :

- Qu'ils ne doivent pas tirer sur des civils non armés, des travailleurs pour le droit de l'homme, des journalistes, Mairead Maguire (prix Nobel de la paix) et Cynthia McKinney (ex parlementaire américaine).

- Que malgré les menaces israéliennes, ils continueront leur route vers Gaza.

Nous avons besoin de votre aide pour entrer à Gaza

Nous vous prions d'appeler immédiatement les bureaux des Forces d'Occupation israéliennes et d’exiger qu'ils arrêtent tout de suite ces menaces contre le Spirit of Humanity.

TELEPHONER ou FAXER les forces maritimes israéliennes au :
tel: +972 3737 7777 ou +972 3737 6242
fax: +972 3737 6123 or +972 3737 7175

TELEPHONER Mark Regev au bureau du Premier Ministre au :
+972 2670 5354 or +972 5 0620 3264
mark.regev@it.pmo.gov.il

TELEPHONER Shlomo Dror au Ministre de Défense au :
+972 33697 5339 or +972 50629 8148
mediasar@mod.gov.il


Mardi, 30 Juin 2009 01:15

"Rappelez vos chiens d'attaque !"
Cynthia McKinney

Nous venons de parler avec les passagers. Tout le monde va bien, mais la situation est encore très tendue. Ils sont encore encerclés par des canonnières israéliennes qui menacent d'ouvrir le feu. La marine israélienne brouille actuellement leur système de navigation, en violation du droit maritime international et en mettant en danger les personnes à bord.

L'ancienne membre du Congrès américain, Cynthia McKinney, parlant depuis le SPIRIT, a dit, "Je suis furieuse. Nous exigeons que le gouvernement israélien rappelle leurs chiens d'attaque. Nous sommes des civils non-armés à bord d'un bateau non-armé amenant de l'aide médicale et de l'aide pour la reconstruction à d'autres êtres humains à Gaza. Pour l'amour du ciel, pourquoi Israël voudrait nous attaquer et menacer notre bien-être et sécurité ? Je demande que le Président Obama et la communauté internationale interviennent tout de suite pour empêcher que cette situation ne s'aggrave, avec des conséquences potentiellement désastreuses pour des civils à bord."

Depuis que les systèmes de navigation du bateau sont brouillés, il a viré vers l'ouest pour rester dans les eaux internationales. Le Capitaine et l'équipage doivent travailler avec l'outil de navigation le plus ancien : la boussole, pour éviter d'entrer dans des eaux israéliennes.


Mardi, 30 Juin 2009 00:07

ALERTE URGENTE - La marine israélienne encercle le SPIRIT et menace d'ouvrir le feu.

À 1h40 du matin, la marine israélienne a encerclé le SPIRIT, en route pour la Bande de Gaza. Nous avons reçu un appel du bateau nous disant qu'ils ont été menacés, on leur a dit de faire demi-tour ou qu'on allait leur tirer dessus.

Huwaida Arraf, une des organisatrices de la délégation, parlait au téléphone avec les canonnières israéliennes et nous pouvions entendre ce qu'elle disait, "Vous ne pouvez pas ouvrir le feu sur des civils non-armés." Elle l'a répété plusieurs fois. Au moment où nous écrivons, ils sont encerclés par plusieurs navires de guerre, leurs projecteurs braqués sur le SPIRIT.

Des colons israéliens en foule attaquent deux villages près de Naplouse

Naplouse - 30-06-2009


Par Maan News
Deux Palestiniens ont été blessés lundi soir, lorsque une foule de colons israéliens a attaqué les villages d’Asira Al-Qibliya et Far’ata, au sud-ouest de Naplouse.

Selon Ghassan Dughlus, le fonctionnaire palestinien chargé de surveiller l’activité de la colonisation au nord de la Cisjordanie, des dizaines de colons ont attaqué plusieurs maisons palestiniennes dans les deux villages, situés près de la colonie israélienne d’Yitzhar, et ils ont incendié des champs. Ils ont aussi fermé la route principale entre Far’ata, Naplouse et Qalqiliya, et tiré en l’air au fusil.

Les soldats israéliens sont arrivés et ont commencé à jeter des grenades lacrymogènes sur les Palestiniens. Au moins deux résidents ont été blessés par l’inhalation des gaz : Hani Sabbah, 22 ans, et Samir Hamdan, 24 ans, qui souffrent aussi de contusions dus aux coups des colons israéliens.

Muhammad Jamilm, membre du conseil du village d’Asira, a dit à Ma’an que les colons avaient saccagé les maisons de Jamal Yousif et de Mahmoud Dawood. Il a ajouté que les colons avaient détruit des champs. Il a affirmé que les forces israéliennes n’avaient stoppé les colons qu’après qu’ils aient terminé l’attaque qu’ils avaient organisée.
Source : Maan News
Traduction : MR pour ISM

Un checkpoint privé stoppe les Palestiniens qui ont “trop de nourriture”

Palestine - 30-06-2009


Par Amira Hass
Un checkpoint, en Cisjordanie, géré par une compagnie privée de sécurité, n’autorise pas les Palestiniens à passer lorsqu’ils portent de grandes bouteilles d’eau et certains articles alimentaires, a appris le Ha’aretz. MachsomWatch a découvert la règlementation, que des ouvriers palestiniens ont confirmé.























Checkpoint Irtah (Shaare Efrayim en langue de l'occupant). Photo Esti Tsal pour Machsomwatch.


Le Ministère de la Défense a répondu que les quantités non commerciales de nourriture n’étaient pas limitées. Il n’a pas fait de référence à la question de l’eau.

Le checkpoint, Sha’ar Efraim (Irtah pour les Palestiniens, ndt), est situé au sud de Tulkarem, et il est géré, pour le compte du Ministère de la Défense, par la compagnie de sécurité privée Modi’in Ezrahi. La compagnie empêche les ouvriers palestiniens de passer le checkpoint avec les articles suivants :
. de grandes bouteilles d’eau glacée,
. de grandes bouteilles de sodas,
. de la nourriture préparée à la maison,
. du thé et du zaatar (mélange d’épices, ndt).

La compagnie de sécurité dicte également la quantité d’articles autorisés :
. 5 pitas (petits pains ronds, ndt)
. une boîte de hummus et de thon,
. une petite bouteille ou une boisson en boite,
. une ou deux tranches de fromage,
. quelques cueillerées de sucre,
. de 5 à 10 olives.

Les ouvriers ne sont pas non plus autorisés à porter des ustensiles de cuisine et des outils de travail.

MachsomWatch (1) a dit à Ha’aretz que dimanche, un ouvrier du bâtiment de 32 ans de Tulkarem, qui est employé à Hadera, n’a pas été autorisé à passer le checkpoint avec son casse-croute, qui comprenait 6 pitas, 2 boites de crème, un kilo de sucre dans un sac plastique et une salade, également dans un sac plastique.

L’ouvrier palestinien type qui travaille en Israël a une journée de travail de 12 heures, y compris le temps de trajet et l’attente au checkpoint. Beaucoup partent de chez eux dès 2h du matin pour attendre en ligne au checkpoint ; un retard au travail se traduit souvent par un renvoi immédiat. Les ouvriers retournent chez eux vers 17h. L’attente au checkpoint peut prendre un à deux heures, à l’aller comme au retour, si non plus.

Les quantités de nourriture autorisées par Modi’in Ezrahi ne correspondent pas aux besoins alimentaires quotidiens des ouvriers, qui préfèrent ne pas acheter la nourriture dans les magasins israéliens considérablement plus chers.

MachsomWatch a informé les Forces Israéliennes de Défense (d’occupation, ndt) de ces nouvelles interdictions, mais n’a reçu aucune réponse, a dit l’organisation. Modi’in Ezrahi a déclaré que les questions devaient être adressées à l’administration des checkpoints au Ministère de la Défense.

Les militantes de MachsomWatch ont dit que le garde de la sécurité en fonction leur a dit que les restrictions alimentaires étaient imposées pour des raisons de “sécurité et de santé”. Cependant, au checkpoint voisin de Qalqilya, qui est toujours directement géré par l’armée israélienne, les ouvriers peuvent passer avec toute la nourriture interdite à Sha’ar Efraim.

La responsabilité du checkpoint de Qalqilya doit être transféré cette semaine à une compagnie privée, et les ouvriers s’inquiètent que des restrictions similaires y soient imposées.

Le bureau du porte-parole de l’armée a déclaré : « Il n’y a pas de limites de quantités de nourriture. Ils peuvent passer avec la nourriture nécessaire à la consommation personnelle pour une journée de travail. Quand un ouvrier arrive avec de grandes quantités de nourritures pour la vente plutôt que pour la consommation personnelle, on lui demande de passer par le checkpoint pour les marchandises, où celles-ci sont convenablement maniées, et avec les contrôles de douane appropriés. Ce passage est destiné aux piétons, pas aux marchandises. »

(1) MachsomWatch est une association d'Israéliennes qui s'installent aux checkpoints pour observer ce qui s'y passe, intervenir et dénoncer les mauvais traitements subis par les Palestiniens. Elle fait partie de ce qu'il est convenu d'appeler le "camp de la paix" israélien.
Source : Haaretz
Traduction : MR pour ISM

Un comité arabe appelle à provoquer la question des capacités nucléaires israéliennes dans la conférence de l'AIEA

30 Juin 2009


Le Caire / Le comité arabe chargé de poursuivre les activités nucléaires israéliennes contraires au traité de non prolifération nucléaire a demandé du groupe arabe à Vienne de poursuivre sa coordination et son offensive auprès des différents groupes politiques et des pays concernés pour parvenir à l'adoption de la résolution arabe sur les capacités nucléaires israéliennes, remise à la conférence générale de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique /AIEA/, prévue en septembre prochain.


Dans des recommandations prises à l'issue de sa réunion, et remises au conseil ministériel de la ligue arabe, le comité a appelé les pays membres de la ligue à susciter cette question au cours des rencontres avec les responsables des pays concernées par cette affaire.


Le comité, qui a examiné durant deux jours la poursuite de la coordination arabe quant aux travaux de la conférence des pays membres du traité de non prolifération nucléaire, a demandé des pays arabes de remettre leurs propositions pour les inclure dans les documents qui seront présentés à ladite conférence.


Le comité a appelé, en outre, le groupe arabe à New York, qui participe à la conférence sur l'examen du traité de TPN à former un comité de consultation, chargé de soutenir les demandes arabes de vider le Moyen-Orient des armes nucléaires pour parvenir à la prise par la conférence des recommandations comprenant les mécanismes de l'application des articles du traité de la transformation du Moyen-Orient en région vide des armes nucléaires.


Le comité a discuté, en outre des dangers, des armes nucléaires et de destruction massive d'Israël sur la paix et la sécurité arabe à l'ombre des documents présentés par la Syrie, l'Irak, la Palestine, et la ligue arabe, ainsi que le danger que représente l'activité spatiale militaire israélienne sur la sécurité nationale arabe.


Le comité a poursuivi, d'autre part, la question de la production et de l'emploi par Israël de l'Uranium enrichi et ce pour s'informer des séquelles de l'emploi par Israël des armes d'Uranium enrichi dans sa dernière guerre contre Gaza.


L.A.

sana.sy

Al-Khoudari appelle les hommes libres dans le monde à réagir pour sauver les sympathisants au bord de l'Esprit de l'Humanité


30 Juin 2009

Gaza / Le chef du comité populaire pour l'affrontement du blocus imposé à Gaza, M. Jamal al-Khoudari, a exhorté la communauté internationale et les hommes libres dans le monde à réagir d'urgence pour sauver les sympathisants internationaux qui sont au bord du navire /l'Eprit de l'Humanité/ qui tentait de briser le siège israélien injuste imposé à la bande de Gaza.

Dans un communiqué, M. al-Khoudari a jugé nécessaire pour tous les organismes, les institutions et les personnalités de soutenir les sympathisants face à l'arrogance israélienne et de les aider à poursuivre leur voyage destiné à briser le blocus injuste imposé à Gaza.

M. al-Khoudari a, en outre, affirmé que le voyage de /l'Eprit de l'Humanité/ est légitime et légal, contrairement à la riposte israélienne qu'il affirmait être illégale et non juridique.

Dans son communiqué, M. al-Khoudari a fait noter que l'armée d'occupation israélienne avait encerclé les sympathisants civils et les avait menacés de faire feu s'ils ne rebrousse chemin et décident de continuer leur voyage en direction de Gaza.

N.S. / Gh.H.

sana.sy

Wu Sike: Appui aux efforts de la Syrie pour la réalisation de la paix au Moyen-Orient

30 Juin 2009

Damas / L'émissaire spécial chinois pour le Moyen-Orient, M. Wu Sike, a affirmé le désir de son pays de consolider ses relations avec la Syrie dans tous les domaines, estimant de forte importance les évolutions qu'ils avaient constatées en Syrie.

Dans une conférence de presse qu'il a tenue aujourd'hui à l'ambassade de son pays à Damas, l'émissaire chinois a affirmé l'appui de la Chine aux efforts de la Syrie pour l'instauration au Moyen-Orient de la paix juste et globale sur la base des résolutions de la légalité internationale et du principe de la terre en échange de la paix, et de la sorte qui garantit le recouvrement par les Arabes de leurs droits, y compris le droit du peuple palestinien à établir son Etat indépendant.

Il a également proclamé l'appui de son pays à l'initiative de paix comme référence importante dans la région, et insisté sur l'importance de ranimer les négociations sur les deux volets syrien et libanais, affirmant dans ce sens que la Chine s'employait à travers les canaux internationaux et au sein des Nations Unies à trouver un règlement qui agréé à toutes les parties.

Il a indiqué à cet effet qu'il visiterait au terme de sa tournée dans la région la Russie pour échanger des avis, les deux pays étant membres permanents du Conseil de Sécurité, à la recherche d'une solution du problème du Moyen-Orient.

L'émissaire chinois a mis l'accent sur le rôle important et essentiel dans la région et ses efforts actifs et positifs en vue de propulser le dialogue et la réconciliation nationale entre les Palestiniens.

Il a enfin réitéré la position de la Chine appelant à l'arrêt de la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens occupés et exigeant des autorités d'occupation des mesures sérieuses dans le sens de la réalisation de la paix dans la région.

L'émissaire chinois, rappelons, avait rencontré hier le vice-président de la République M. Farouk al-Charaa, et le ministre des affaires étrangères M. Walid al-Mouallem.

Gh.H.

L’invraisemblable obsession scatologique du soldat israélien

mardi 30 juin 2009 - 10h:54



Mais alors, éclairez-nous, Danny Zamir, vous qui « dirige[z] le programme prémilitaire Itzhzak Rabin », cette invraisemblable obsession scatologique de vos « combattants », ça leur vient d’où ? Ça leur vient de « la philosophie », de « notre enseignement », de « l’essence de leur croyance », ou de « leur héritage national » ?

Ou est-ce que ça leur vient de ce qu’ils mangent ?

Jean-Pierre Perrin compile, dans un billet de Libération du 25 juin, une liste d’« humiliations » subies par le corps diplomatique français, infligées par des soldats israéliens. Et notamment ce crime de lèse-drapeau parfaitement immonde :

Mais l’incident le plus choquant est l’occupation du domicile de l’agent consulaire français, Majdi Chakkoura, à Gaza pendant l’attaque israélienne de janvier. En son absence, les soldats israéliens ont complètement ravagé les lieux - pourtant signalés à l’armée israélienne -, volé une grosse somme d’argent, les bijoux de son épouse, son ordinateur et détruit la thèse sur laquelle il travaillait. Et ils ont souillé d’excréments le drapeau français.

Cette dernière phrase a fait ressurgir des souvenirs de discussions avec un ami libanais. Me racontant (une fois de plus - l’arabe est geignard) d’innombrables exactions israéliennes lors de l’invasion de 1982, mon ami me parla de la propension des soldats de l’État hébreux à déféquer un peu partout. Dans le long flot de vols, meurtres, pillages... cette histoire de défécation m’a semblé relever de cette tendance toute méditerranéenne à l’exagération romanesque.

Mais, avec le temps, je me suis rendu compte que cet aspect scatologique des « inverventions » israéliennes était largement diffusé parmi mes interlocuteurs arabes, et totalement inconnu du côté de chez moi. Jusqu’à un fameux article d’Amira Hass, dans Haaretz en 2002, qui a fait connaître cette question liée au confort du soldat israélien.

C’est assez typiquement le genre de « mythe » que les Palestiniens et les Libanais connaissent et racontent depuis des années, mais que les médias occidentaux occultent absolument parce que c’est sans doute un mensonge inventé par ces arabes antisémites. Jusqu’au jour où c’est publié dans un journal israélien, et qu’alors ce « mythe » palestinien accède enfin au statut de vérité historique. Un peu comme cette fameuse « Nakba » dont les Palestiniens nous ont si longtemps rebattu les oreilles, jusqu’au jour où, enfin, les « nouveaux historiens » israéliens nous ont permis de découvrir à la fin des années 80 ce que les arabes savaient depuis 1948.

Les aventures stercoraires de Tsahal sont documentées en anglais, de manière fragmentaire, et quasiment pas en français. Je vous livre donc ici une recension de ce sujet écœurant. Les traductions sont de mon fait, le lecteur est comme à chaque fois invité à consulter les textes originaux en anglais pour éviter de reproduire mes éventuelles erreurs de traduction.

Commençons ce récit du brave soldat israélien en milieu hostile par les mémoires de Jean Said Makdisi, Beirut Fragments :

Après le départ des Israéliens (de Beyrouth en 1982), nous avons commencé à entendre parler des aspects les plus extraordinaires de l’occupation. Les arrestations, les harcèlements, les fusillades, les pillages sytématiques : il s’agissait de ce à quoi tout le monde s’attendait et, de fait, cela avait eu lieu. Mais la chose la plus inattendue, lorsqu’on en entendait parler pour la première fois, provoquait un rire hésitant. Progressivement, nous avons découvert que ce qui semblait être, au départ, un incident isolé, était en réalité une marque de fabrique et avait pris des dimensions beaucoup plus importantes.

Les soldats israéliens, partout où ils avaient séjourné, avaient déféqué dans des lieux choisis. Sur des livres, des meubles, des vêtements, des tapis ; sur le sol des chambres à coucher, près des toilettes et dans les baignoires ; sur les bureaux des écoles ; et jusque dans les vitrines des magasins, les gens ont trouvé des fèces pourrissantes. Quelqu’un a juré qu’elle connaissait une maison près de l’aéroport où la maîtresse de maison en détresse avait découvert des selles dans ses machines à laver le linge et la vaisselle. Nous avons entendu qu’un homme était allé à son bureau et avait vu ces déjections puantes et insultantes sur tous les bureaux, sauf sur le sien. Triomphalement, il s’est installé à son bureau et s’est vanté auprès de ses malheureux collègues. Puis il a ouvert son tiroir et, là, soigneusement installé au milieu de ses fichiers, se trouvait le leg de l’armée israélienne.

Et ainsi, après la ruine et la tragédie, après les destructions et la souffrance, la mort et les mourants, les corps lacérés et les yeux aveuglés, les visages brûlés et défigurés, les veuves et les orphelins - après tout cela, tout ce qui est resté n’a été qu’un gros tas d’excréments. Les incendies s’étaient éteints, étouffés par un amas de fumier. Une épouvantable plaisanterie, symbole d’un mépris supérieur, une puanteur cosmique était devenu le monument à la mémoire de ces mois d’agonie.

Noam Chomsky évoque également cet aspect de l’invasion de Beyrouth dans The fateful triangle :

Dans le même bâtiment, les soldats israéliens sont entrés par effraction dans l’appartement du professeur Khalidi, titulaire de la chaire du département de biochimie de l’Université américaine de Beyrouth. Ils l’ont totalement pillé, volant objets d’art, poteries anciennes, ustensiles de cuisines, outils, etc. Des sculptures furent jetées dans la rue. Les notes de lecture et les livres qui n’ont pas été volés ont été jetés au sol, puis les soldats « ont déféqué dessus » et « cassé des œufs crus sur l’empilement » .

Plus loin :

À l’hôpital Berbir, que les Israéliens avaient bombardé plusieurs fois, « la clinique et les appartements des médecins furent saccagés pendant les quatre jours d’occupation israélienne, selon les médecins présents ». Des chaises ont été cassées, des ordures et de la nourriture répandues partout, des soldats ont dessiné sur des tapis avec du rouge à lèvres, ont déféqué dans des pots et des casseroles, volé les cassettes des conférences, les appareils photo, etc. Une mosquée sur le principal axe est-ouest a été profanée. « Nombre de ses tapis ont été volés, on a déféqué sur d’autres, et des canettes de bière ont été répandues au sol », selon des témoins habitant près de la mosquée.

Autre période, même mœurs. Cette tradition est évoquée en 1995 en Palestine dans le Palestine Yearbook of International Law :

48. Dans ma même ville [Ramallah], une famille a été réveillée le mercredi 19 octobre 1994 à deux heures du matin par un groupe d’officiers (quatre ou cinq selon le témoignage des occupants) utilisant un mégaphone pour ordonner à tous les habitants de sortir de la maison. Ils venaient arrêter un suspect, qui s’est avéré être un des enfants de la famille, un jeune étudiant. Laissant la famille à l’extérieur, le groupe d’officiers est entré dans la maison et a systématiquement saccagé chaque pièce : fauteuils, sofas et lits ont été éventrés, les armoires vidées et leur contenu jeté au sol, la cuisine détruite, les appareils mis en pièce et cassés, les récipients de nourriture retournés, notamment les pots d’olives qui ont été vidés sur la terrasse, les carnets et les livres scolaires déchirés. Pour couronner ce haut fait militaire, un des hommes a déféqué dans le hall et a jeté ses excréments sur un des lits. Ces événements sont survenus sept heures avant l’attaque de Tel Aviv le même jour et ne peuvent aucunement être considérés comme un acte de vengeance.

Sept ans plus tard, en décembre 2002, Samah Jabr raconte, dans le Washington Report on Middle East Affairs :

Nous avons tous été soumis aux images pornographiques diffusées par les israéliens quand ils occupaient les stations de télévision palestiniennes. Ces soldats n’ont pas hésité à uriner et à déféquer partout sur les biens palestiniens, dans les bureaux et les appartements qu’ils occupaient.

L’article qui a le plus fait connaître à l’étranger cette forme étrange de l’« art de la guerre » de l’armée la plus éthique du monde a été publié par Haaretz en 2002, sous la plume d’Amira Hass ; le titre laisse peu de place à l’imagination : « Quelqu’un a même réussi à déféquer dans la photocopieuse ». Elle décrit le comportement des Israéliens lors du siège des bureaux d’Arafat en avril 2002. Après leur départ, les Palestiniens reprennent possession du ministère de la Culture.

Dans d’autres bureaux, tous les équipements de haute technologie et l’électronique ont été détruits ou ont disparu - les ordinateurs, photocopieurs, appareils photos, scanners, disques durs, le matériel de montage d’une valeur de plusieurs milliers de dollars, les postes de télévision. L’antenne de diffusion sur le toit de l’immeuble a été détruite.

Les postes téléphoniques ont disparu. Une collection d’objets d’art palestinien (essentiellement des broderies faites à la main) a disparu. Peut-être ces objets ont-ils été enterrés sous les empillements de documents et de meubles, peut-être ont-ils été dérobés. Des meubles ont été tirés d’un endroit à l’autre, brisés par les soldats, et mis en piles. Des réchauds à gaz pour le chauffage ont été renversés, et jetés sur les tas de papiers épars, des livres jetés, de disquettes et de disques, et de vitres brisées.

Dans le département destiné à la promotion de l’art auprès des enfants, les soldats ont souillé les murs avec la peintures à la gouache qu’ils ont trouvée sur place, et détruit les peintures des enfants accrochées là.

Dans chaque pièce des différents départements - la littérature, le cinéma, la culture des enfants et les livres de jeunesse, des disques, des brochures et des documents ont été entassés, souillés d’urine et d’excréments.

Il y a deux toilettes à chaque étage, mais les soldats ont uriné et déféqué partout ailleurs dans le bâtiment, dans plusieurs chambres où ils avaient vécu pendant environ un mois. Ils ont fait leurs besoins sur le sol, dans des pots de fleurs vides, même dans des tiroirs sortis des bureaux.

Ils ont déféqué dans des sacs en plastique, et ceux-ci ont été dispersés en plusieurs endroits. Certains d’entre eux ont éclaté. Quelqu’un a même réussi à déféquer dans une photocopieuse.

Les soldats ont uriné dans des bouteilles d’eau minérale vide. Celles-ci ont été dispersées par douzaines dans toutes les pièces du bâtiment, dans des boîtes en carton, des piles d’ordures et de gravats, sur les bureaux, dans les bureaux, dans les meubles fracassés, entre les livres pour enfants qui avaient été jetés au sol.

Certaines des bouteilles s’étaient ouvertes et le liquide jaune s’était déversé et avait laissé des tache. Il a été particulièrement difficile de pénétrer dans deux des étages de l’immeuble à cause de l’odeur âcre des excréments et de l’urine. Du papier toilette souillé était également dispersé partout.

Dans certaines pièces, non loin de l’amas de matières fécales et de papier hygiénique, des restes pourrissants de nourriture ont été éparpillées. Dans un coin, dans la pièce dans laquelle quelqu’un avait déféqué dans un tiroir, de pleins cartons de fruits et de légumes avaient été abandonnés. Les toilettes ont été abandonnées débordant de bouteilles remplies d’urine, d’excréments et papier toilette.

Comme c’est très bien expliqué dans le Jerusalem Post par Danny Zamir :

« Que notre camp soit pur. » Telle est la philosophie de mes combattants.

Non seulement parce qu’elle résume notre enseignement, mais parce qu’elle constitue l’essence de leur croyance et de leur héritage national. Une croyance et un héritage que nous partageons tous : Israéliens religieux et laïcs, de droite et de gauche, à l’armée et ailleurs. Elle est source de fierté et de confiance, même aux moments les plus difficiles.

Mais alors, éclairez-nous, Danny Zamir, vous qui « dirige[z] le programme prémilitaire Itzhzak Rabin », cette invraisemblable obsession scatologique de vos « combattants », ça leur vient d’où ? Ça leur vient de « la philosophie », de « notre enseignement », de « l’essence de leur croyance », ou de « leur héritage national » ?

Ou est-ce que ça leur vient de ce qu’ils mangent ?

Publié par Nidal le samedi 27 juin 2009 - Loubnan ya Loubnan

Le festival du film d’Edimbourg refuse une subvention en provenance d’Israël

mardi 30 juin 2009 - 06h:25

Merav Yudilovitch - Ynet



Le boycott "tous azimuts" de l’Etat criminel d’Israël ne cesse de s’étendre...

Le festival d’Edimbourg 21/05/09

=================================================== Ynet

Les groupes pro Palestiniens en Grande Bretagne, conduits par le réalisateur Ken Loach, menacent de boycotter le festival si des fonds donnés par l’Ambassade d’Israël pour financer la participation d’une réalisatrice israélienne ne sont pas renvoyés. Un porte parole de l’ambassade a déclaré « Ceci est une tentative visant à diaboliser et à dé-légitimer Israël »

==================

Le Festival International du Film d’Edimbourg a cédé une fois encore à la pression des groupes britanniques pro Palestiniens, conduits par le réalisateur Ken Loach, et décidé de renvoyer à l’ambassade d’Israël à Londres une contribution de 300 £ destinée à financer la participation au festival d’une réalisatrice israélienne.

Cette décision a été prise à la suite des menaces de boycotter le festival si ces fonds israéliens n’étaient pas renvoyés et le nom d’Israël supprimé du programme de la manifestation.

« Je suis certain que beaucoup de réalisateurs seront aussi horrifiés que moi d’apprendre que le Festival International du Film d’Edimbourg reçoit de l’argent d’Israël, » a déclaré Loach dans un communiqué publié sur internet. « les massacres et le terrorisme d’état à Gaza rendent cet argent inacceptable. Avec regret, je dois insister auprès de tous ceux qui envisagent de venir au Festival de témoigner de leur soutien à la nation Palestinienne, et de rester à l’écart. »

Les organisateurs du Festival ont été prompts à céder, et ont publié un communiqué de leur côté, déclarant qu’il sont « des partisans convaincus de la liberté des échanges culturels, » et qu’ils « ne souhaitent pas restreindre les réalisateurs. »

Le communiqué poursuit : « Bien que le festival soit considéré comme purement culturel et apolitique, nous avons toujours reconnu et considéré que les opinions de l’industrie du film forment un tout, et ainsi, nous considérons que les récentes déclarations d’un réalisateur expriment l’opinion de la communauté cinématographique, et par conséquent nous allons retourner le financement envoyé par l’ambassade israélienne. »

Le festival a également annoncé qu’il prendrai à sa charge les frais de voyage en Écosse de la réalisatrice Tali Shlaom Ezer pour la présentation de son court métrage « Surrogate » [ « Succédané » - NdT ]

« Une tentative de diabolisation d’Israël »

C’est la deuxième fois que le festival d’Edimbourg revient sur une décision prise antérieurement de coopération avec la mission israélienne en Grande Bretagne. En 2006, un différend semblable avait entouré le financement de la participation au festival du réalisateur israélien Yoav Shamir.

Lord Janner de Braunstone, un pair travailliste, ancien président de l’Association des délégués des juifs britanniques, a déclaré au Times qu’il était déçu par la décision du festival. « En interdisant à l’ambassade israélienne de soutenir une réalisatrice, le festival contribue à exclure les israéliens de la vie culturelle britannique, et cela est clairement malhonnête. [ Unfair »

Le porte parole de l’ambassade israélienne à Londres, Lior Ben Dor, a critiqué le Festival pour avoir cédé aux pressions « d’éléments qui essayent de dé-légitimer et de diaboliser l’état d’Israël, » et a ajouté « Israël est un état pluraliste où existe un spectre très étendu de voix et d’opinion, dont certaines sont critiques. » [ Chic alors, voilà qui va intéresser les Palestiniens, surtout ceux de la Zone Sioniste ! - NdT ] « De même, Israël ne censure pas les artistes qui expriment des voix différentes, et nous attendons d’un festival important et prestigieux comme celui d’Edimbourg, dont la vocation est la culture et non sa politisation, qu’il fasse de même. »

La réalisatrice Shalom Ezer elle-même a déclaré qu’elle était très déçue par cet appel au boycott et particulièrement par le fait qu’il était conduit par Loach, dont elle admire le travail ; « Le soutien apporté par Loach à cette action est une tentative pour exclure Israël du discours culturel, et cela est douloureux. Je considère cela comme une tentative de détruire toute possibilité de communication, et quelque chose qui renforce l’aliénation et la haine. »

================

21 mai 2009 - Cet article peut être consulté ici :
http://www.eutopic.lautre.net/coord...

Des enfants de Gaza envoient un message au monde ...

mardi 30 juin 2009 - 06h:36

Récit et photos : Ayman Quader



Depuis l’établissement des camps de réfugié palestiniens en 1949 au lendemain du conflit palestino-israélien, les réfugiés palestiniens ont profondément souffert et cette souffrance est d’une longueur extrême.

Le droit le plus élémentaire à la vie elle-même leur est refusé. Il faut rappeler que les camps de réfugiés ont été établis comme solution provisoire après que ces personnes se soient sauvées ou aient été expulsées de leurs maisons. Les conditions de vie du réfugié palestinien sont très misérables et il manque des éléments quotidiens et de base qui lui sont nécessaires pour un développement dans des conditions saines.

Les conditions de vie des Palestiniens réfugiés est terriblement difficile car ils vivent sous l’indice de pauvreté et luttent pour leur survie alors que leur nombre a considérablement augmenté. Les maisons des réfugiés sont si proches les unes des autres qu’il n’y a que des passages étroits pour circuler.

(JPG)

La famille d’Al Aqra’ est une famille orpheline de père et qui vit dans le camp de réfugiés de Dair Al Balah au centre de la bande de Gaza. La longue souffrance de cette famille parmi d’autres est représentative de toute la vie qui règne dans ces camps misérables. La situation de cette famille a empiré il y a quelques années au cours d’un siège de Gaza car ils ont perdu leur unique soutien de famille et n’ont depuis disposé d’aucun appui.

(JPG)

Ali Aqran, âgé 9 ans, parle de ses conditions vie comme d’un enterrement pour lui et sa famille. « Nous avons vécu dans des conditions très difficiles. Et moi, un enfant de 9 ans, qu’ai-je fait de mal pour être traité aussi cruellement » ? Le famille d’Ali se compose de 5 personnes, la mère comprise, qui luttent pour maintenir une vie décente pour ses enfants. Ils vivent dans une structure dont on ne peut dire qu’il s’agit d’une maison. La « maison » a été construite avec différents matériaux mais sans ciment.

La seule pièce couverte [en dur] a été totalement détruite lors de la récente guerre contre Gaza, lorsque cette pièce a été frappée par un missile au moment d’une des attaques. Cette pièce est devenue un endroit pour les chatons des enfants, inutilisable pour les humains. Le reste de la « maison » est fait de bois renforcé avec des feuilles d’amiante. Il fait insupportable chaud durant les mois d’été. La salle de séjour est peu aménagée avec quelques meubles de mauvaise qualité.

(JPG)

La plupart des familles qui ont perdu leur principal soutien ont aussi perdu tout support affectif. La responsabilité de soutenir la famille et les besoins de plus en plus importants, dans ces cas-là, reposent sur les épaules de la mère. Tout dépend principalement des associations caritatives et de l’aide de quelques autres.

(JPG)

Ali et ses deux autres frères dorment habituellement à l’extérieur, sous le ciel, pendant que le seul abris disponible est réservé à la mère et à la soeur. Il n’y a pas assez d’espace pour que tous dorment à l’intérieur et l’espace disponible leur est réservé à toutes deux.

(JPG)

J’ai interrogé Ali au sujet de ses expériences personnelles d’enfant pendant la récente guerre contre Gaza. « Nous avons connu des conditions très critiques pendant la période de la guerre car nous n’avons plus eu aucun endroit sûr. » Il a poursuivi : « Regarde ! Regarde ! Regarde ! Il n’y a pas de toit qui pourrait nous protéger contre les tirs israéliens et comme nous vivons près de la mer nous avons été visés au hasard par les vaisseaux de guerre israéliens ».

(JPG)

Ali a ensuite ajouté : « Nous n’avons pas évacué notre maison pendant la durée de la guerre car les écoles de l’UNRWA qui servaient d’abris étaient loin d’ici, ainsi nous sommes restés les uns près des autres. Un jour le matin, des dizaines d’éclats d’obus ont directement frappé notre maison aussi bien que celles de nos voisins et ont gravement blessé mon ami Mohamed. »

(JPG)

Quand j’ai demandé à Ali comment il passe habituellement son temps, il a pris une respiration profonde et répondu : « J’ai du temps disponible pour jouer, mais je n’ai pas d’espace pour jouer. Comme nous sommes des enfants sans leur papa, j’essaye toujours d’aider ma mère à s’occuper des enfants plus petits et de notre maison. Je vais régulièrement à la mer qui est à côté et j’y passe du temps avec mes amis à jouer sur la plage et à marcher. Parfois, quand nous entendons un vaisseau de guerre israélien tirer sur les filets des pêcheurs, nous courons de nouveau à nos maisons » raconte encore Ali.

(JPG)

« Je voudrais que nous ayons du temps pour nous comme tous les autres enfants du même âge dans le monde. Je veux, comme enfant palestinien, avoir le droit de jouer et de m’amuser comme les enfants du reste du monde. J’espère que le conflit, la guerre, et la violence finiront et que les gens vivront dans une société paisible. La nature des gens c’est la liberté, la sécurité, et non pas les massacres, la haine, les attaques et la destruction. »

D’autres photos peuvent être consultées à :
http://picasaweb.google.com/ayman.q...

(JPG)

* Ayman T. Quader vit dans la bande de Gaza. Il peut être joint à ayman.quader@gmail.com
Adresse de son blog : http://peaceforgaza.blogspot.com/20...

25 juin 2009 - Communiqué par l’auteur

Traduction : Claude Zurbach

Un journaliste humilié et battu - Un an après

mardi 30 juin 2009 - 06h:19

Mohammed Omer - AgenceGlobal.com



Le 26 juin 2008 est un jour que je n’oublierai jamais. Parce que les évènements de cette journée ont irrévocablement changé ma vie. Ce jour là, je fus détenu, interrogé, sujet d’une fouille au corps et torturé alors que je tentais de retourner à la maison, après une tournée de conférences en Europe.

(JPG)
Répression d’une manifestation contre les expropriations de terre dans le village de Bat Ayin en Cisjordanie sous occupation. Un exemple de la violence des soudards israéliens qui partout appliquent la même brutalité et cruauté - Photo : AP/Nasser Shiyoukhi

Tournée qui connut son apogée alors qu’avec le journaliste indépendant américain Dahr Jamil, nous recevions et partagions, à Londres, le Prix du Journalisme Martha Gelhorn. Une récompense décernée aux journalistes qui démasquent la propagande qui, souvent, masque les violations des droits humains.

Je tiens à dénoncer les dénis de la part d’Israël et les reportages incorrects réalisés par quelques journalistes, tout en demandant à l’Etat d’Israël de reconnaître ce qu’il m’a fait subir, de poursuivre les membres du Shin Bet responsables de cela et de mettre en place des procédures qui protègent les autres journalistes de traitements pareils.

Depuis 2003, J’ai été la voix des sans-voix de la bande de Gaza assiégée, par le biais d’un certain nombre de publications et de bulletins d’information, allant du Washington Report on Middle East Affairs à la BBC, duMorgenbladet en Norvège à Democracy Now !. Ces reportages mettaient à nu la fiction consciencieusement élaborée permettant le contrôle et l’exploitation de cinq millions de personnes. Leur impact, ajouté aux reportages d’autres écrits, servait à changer l’opinion publique des Etats-Unis et de l’Europe, concernant la dynamique d’Israël et son occupation de la Palestine.

Après avoir reçu le prix Martha Gelhorn, je retournais chez moi à travers le passage Allenby en Cisjordanie occupée, entre la Jordanie et Israël. C’est là que je fus détenu, interrogé et torturé plusieurs heures par le Shin Bet et les gardes frontières. Quand il apparut que j’étais proche de la mort, une ambulance fut appelée pour me transporter à l’hôpital. Depuis ce jour, ma vie a été une année de soins médicaux, de douleurs et quête de justice en permanence.

Lisa Dvir, de l’Autorité de l’Aéroport Isralien (IAA),l’agence responsable de contrôler les frontières israéliennes a déclaré, dans un article daté du 29 juin par Mel Frykberg pour l’Inter Press Service : « L’IAA n’a jamais été au courant de la fonction et attestations journalistiques de Omer. »

Cette déclaration est totalement incorrecte et impossible pour deux raisons. La première, parce que je suis Palestinien, je suis incapable d’entrer en Israël ou de quitter Gaza, même à travers la frontière de Rafah avec l’Egypte, sans l’autorisation israélienne, quelque chose d’assez difficile à obtenir. Chaque fois que j’ai quitté Gaza pour des tournées de conférences, cela a nécessité un important travail de lobbying et des manœuvres politiques par différents gouvernements. En 2006, ce fut le gouvernement américain qui finalement réussit à me décrocher un visa. En 2007 le Parlement hollandais m’invitait à nouveau pour parler au Comité des Affaires Etrangères et en 2008, lorsqu’il fut annoncé que j’avais gagné le Prix Martha Gelhorn plusieurs états européens demandèrent à Israël de m’accorder un visa, mais ce fut le député hollandais Hans Van Baalen qui, après de grands efforts, assura et me garantit mon passage. C’est-à-dire le passage hors de Gaza et Israël, aussi bien que le retour, en 2007 et 2008, à la condition que je voyage et sois escorté par des membres de l’ambassade de Hollande à Tel Aviv, et aussi bien en Israël que dans la Cisjordanie occupée. Par conséquent j’étais sous escorte diplomatique et ceci à la connaissance totale du gouvernement israélien lorsque j’arrivais à Allenby le 26 juin. En fait, la sécurité israélienne avait bloqué mon retour durant quatre jours, m’obligeant à manquer un mariage au sein de ma famille et devoir attendre en Jordanie.

Deuxièmement, l’affirmation de Dvir consistant à dénier que l’IAA savait que j’étais un journaliste est démentie par les actions du Shin Bet et de la police de la frontière. Durant l’interrogation, un des membres du personnel de la sécurité israélienne n’a cessé de fouiller mes affaires en ne cessant de demander : « Où est l’argent du Prix, Mohammed ? » Le prix est seulement donné aux journalistes. Non seulement étaient-ils parfaitement conscients que j’étais un journaliste, mais ils savaient exactement combien j’avais reçu, pour quoi et où.

Dvir a persisté dans le mensonge en s’exclamant : « Nous aimerions savoir avec qui Omer a parlé afin de recevoir son accréditation pour passer à travers Allenby. Nous offrons un service spécial aux journalistes lorsqu’ils passent à travers nos postes frontières, et si nous avions su qu’il rentrait ceci ne serait pas arrivé. » Son déni a choqué un diplomate hollandais de Tel Aviv qui avait confirmé avec la permission étatique mon passage le 26 juin. Encore une fois, je voyageais sous escorte diplomatique et quand j’ai demandé de téléphoner à l’escorte - attendant de l’autre côté du terminal - la réponse du Shin Bet fut qu’ils savaient et qu’ils ne s’en souciaient pas.

Bien que refusant d’admettre que l’interrogatoire et la torture eurent lieu, Divr a par la suite insisté sur l’idée que les actions du Shin Bet sont hors du contrôle de son département : « Je ne suis pas au courant des évènements qui ont suivi sa détention, et nous ne sommes pas responsables du comportement du Shin Bet. » Mais l’Autorité de l’Aéroport Israélien, le département de Dvir, comme la majeure partie d’autorités portuaires, est responsable pour la sécurité frontalière. Et ceux qui font respecter cette sécurité en Israël sont les membres de l’armée et le Shin Bet.

Malheureusement les manœuvres de diversion de Dvir n’étaient que le début. Dans les jours qui ont suivi ma détention et ma torture, l’office de presse du gouvernement israélien a reconnu que bien que voyageant sous escorte diplomatique j’avais été fouillé « vu la suspicion qu’il avait été en contact avec des éléments hostiles et qu’il lui avait été demandé de délivrer des biens de Judée et Samarie (la Cisjordanie occupée). » Ceci a été mentionné et cité dans divers articles. Comme chaque autre personne entrant, mes sacs furent passés au rayon-X examinés à de nombreuses reprises excluant ainsi toute possibilité que je sois en train de transporter quelque type de contrebande que ce soit. Et je voyageais dans le voiture de l’ambassade hollandaise directement de Erez à Gaza, comme indiqué aux autorités israéliennes. Il n’y avait aucune possibilité pour moi de délivrer quelques « articles » que ce soit à quiconque.

Confrontés avec les rapports médicaux, les blessures y compris les côtes brisées, les officiels israéliens ont déclaré à la BBC le 1er juillet 2008 que « Il a perdu l’équilibre et il est tombé pour des raisons qui nous sont inconnues. » D’autres officiers ont suggéré : « M.Omer a eu une dépression nerveuse due à une forte température. »

Malgré les tentatives de déni, le praticien de médecine d’urgence qui était assis à l’arrière de l’ambulance avec moi déclara : « Nous avons noté des empreintes de doigts sur son cou et son thorax. » Le type de marques causées par utilisation excessive de la force souvent utilisée par les spécialistes pour identifier un attaquant.

Quand la reporter Karin Laub de l’Associated Press m’appela sur mon téléphone pour une interview après mon épreuve, je lui détaillais comment j’avais été déshabillé et tenu en joue par une arme. Sa réponse ? « Continuez » déclara-t-elle « ceci est normal par rapport à ce que nous entendons arriver à l’aéroport Ben Gourion. Ce n’est rien de nouveau. »

Torturer, fouiller intimement et détenir sous la force d’une arme des journalistes récompensés comme tels, ou tout autre humain, est donc normal dans le plus grand aéroport israélien ? L’apathie de Madame Laub continua. Dans son article pour l’Associated Press du 29 juin elle écrivit qu’elle avait interviewé « Dr. Husseini, qui affirme qu’il n’y avait pas de signes de traumatismes physiques. »

Il n’y a qu’un problème avec ceci. Le Dr. Husseini ne m’a jamais traité. Le ministère de la santé de Ramallah a confirmé que Husseini n’a jamais fait une telle déclaration à la journaliste de l’AP. Pour des raisons qu’elle seule doit connaître, Madame Laub semble avoir fabriqué ce commentaire et ignoré sciemment des rapports médicaux et des déclarations de personnel paramédical présent, ce qui est d’ailleurs contraire à l’éthique journalistique et aux standards de l’Associated Press. Malgré ceci, aucune investigation indépendante n’a eu lieu.

Cependant, le correspondant de Jerusalem du Los Angeles Times, Ashraf Khalil, a conduit une enquête concernant mon cas et notait dans son article du 3 novembre 2008, que mes dossiers médicaux décrivent : « Mollesse dans la partie antérieur du cou et dans le haut du dos, notamment le long des côtes droites, douleur modérée à sévère, » et « pour raison de douleurs, l’examen du scrotum réalisé a révélé une varicocèle (dilatation variqueuse des veines du cordon spermatique) sur le côté gauche et une opération a été décidée plus tard. » De la fièvre et une chute n’occasionnent pas des marques si distinctives. Des coups de pieds, de poings et autres raclées le font. Poursuivant Khalil explique que « Mahmoud Tarary, personnel soignant est arrivé dans une ambulance de la Société du Croissant Rouge Palestinien et dit avoir trouvé Omer dans un état mi-conscient avec des meurtrissures sur son cou et sa poitrine. Tararya dit que les officiers de la sécurité israéliens étaient en train de demander à Omer de signer « une sorte de formulaire écrit en hébreu. L’employé paramédical dit qu’il est intervenu, a séparé Omer des soldats et l’a chargé dans l’ambulance, où il est resté dans un état semi-inconscient lors de la majeure partie du voyage jusqu’à l’hôpital. »

Khalil note dans son article que Richard Falk, Rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme, a écrit à Verhagen, ministre des Affaires Etrangères des Pays-Bas et a déclaré : « J’ai examiné la crédibilité de M. Omer et sa narration de la suite des évènements, et je les trouve parfaitement crédibles et corrects. »

Se relever mentalement et physiquement de torture et interrogatoire est loin d’être simple. Ceci ne devrait arriver à personne. Mon objectif concernant mon dossier est d’attirer l’attention sur les droits humains universels, les droits de la liberté d’expression et la liberté de mouvement. Il y a des endroits dans ce monde, où ces libertés n’existent pas. Israël clâme ne pas être un de ces endroits, mais aussi bien le gouvernement et la complicité de journalistes prenant individuellement part à dissimuler ce qu’ils m’ont fait, me prouvent le contraire. Ironiquement, le jour où le Shin Bet choisit de me détenir, m’interroger et me torturer - le 26 juin - est la date choisie par les groupe des droits de l’homme comme Journée Internationale contre la Torture.

(JPG)

* Mohammed Omer a collaboré à de nombreuses revues et magazines, y compris le Washington Report on Middle East Affairs, Pacifica Radio, Electronic Intifada, The Nation, et Inter Press Service ; Il a également fondé le blog Rafah Today . Il a été récompensé du Prix pour le Jourrnalisme 2007 Martha Gellhorn.

26 juin 2009 - Agence Globale - Vous pouvez consulter cet article à :

http://www.agenceglobal.com/article...
Traduction de l’anglais : Astre

Human Rights Watch dénonce l'usage de drones contre des civils à Gaza


L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch a accusé hier l'armée israélienne d'avoir tué des dizaines de civils à Gaza à l'aide de drones censés pourtant effectuer des tirs précis. Dans un rapport basé sur des examens médicaux et des rapports de témoins, l'organisation affirme qu'au moins 87 Palestiniens ont été tués par des drones armés lors de l'offensive « Plomb durci ». L'armée israélienne a aussitôt rejeté ces accusations, affirmant, dans un communiqué, que le rapport « manque de crédibilité » et lui reprochant de se fonder sur des « sources anonymes palestiniennes ».
L'orient le jour

La justice espagnole classe l'enquête sur Israël pour un bombardement à Gaza



La justice espagnole a décidé hier de classer une enquête pour « crimes contre l'humanité », ouverte en vertu du principe controversé de juridiction universelle, visant des responsables israéliens présumés d'un bombardement meurtrier à Gaza en 2002. Cette enquête, ouverte en janvier 2009 et menée par le juge d'instruction Fernando Andreu, avait suscité la colère d'Israël et accentué le malaise causé en Espagne par le principe de juridiction universelle, qui permet aux juges espagnols d'enquêter sans limite sur les crimes de masse commis dans le monde.
L'orient le jour

La marine israélienne arraisonne un bateau se rendant à Gaza



« Les forces navales israéliennes ont intercepté et pris le contrôle du cargo Arion, battant pavillon grec, qui tentait de parvenir sans autorisation à Gaza », a déclaré l'armée. Selon elle, le bateau avait tenté de continuer sa route en dépit des injonctions de la marine israélienne lui enjoignant de faire demi-tour. Intercepté après son entrée dans les eaux territoriales de Gaza, il a été conduit au port d'Ashdod (sud d'Israël) où les passagers et membres de l'équipage ont été retenus, selon cette source.
L'orient le jour

Sarkozy aurait prié Netanyahu d'écarter Lieberman



À en croire les médias israéliens, Nicolas Sarkozy aurait enjoint à Benjamin Netanyahu « de se débarrasser » de son ministre des Affaires étrangères, l'ultranationaliste Avigdor Lieberman. Les services du Premier ministre israélien ont diffusé pour leur part un communiqué « à la lumière de ces informations de presse » dans lequel Netanyahu affiche sa « pleine confiance » en Lieberman. M. Sarkozy aurait tenu ces propos lors de sa rencontre avec M. Netanyahu, mercredi dernier à Paris, selon le quotidien Haaretz et le site Ynet. Si le contenu de ces échanges se vérifie, a réagi un porte-parole de Lieberman, le président français se sera rendu coupable d'une « intolérable » ingérence dans les affaires intérieures d'Israël.
La présidence française s'est refusée hier à tout commentaire à ce sujet.
L'orient le jour

Fateh et Hamas font état d’une « décrispation »


01/07/2009

RÉCONCILIATION INTERPALESTINIENNE
Les mouvements palestiniens rivaux, le Hamas et le Fateh, poursuivaient hier au Caire leur dialogue de réconciliation. Les deux rivaux sont à couteaux tirés depuis que le Hamas s'est emparé par la force de la bande de Gaza en juin 2007, délogeant les forces loyales au président Mahmoud Abbas. Une vive tension règne entre les deux partis en Cisjordanie, où les services de sécurité dominés par le Fateh arrêtent régulièrement des membres du Hamas pour détention illégale d'armes. La question des « prisonniers politiques » est l'un des obstacles à un accord de réconciliation.
Le président du groupe parlementaire du Fateh, Azzam al-Ahmad, a parlé d'une « décrispation claire dans les discussions bilatérales (...), que ce soit concernant le dossier des prisonniers ou les autres ». « La réunion des délégations du Hamas et du Fateh avec Omar Souleimane (le chef des renseignements égyptiens) a sauvé la sixième série de discussions de l'échec. « Je pense que la signature de l'accord le 7 juillet est désormais à portée de main », a-t-il dit, faisant état d'un « rapprochement » de vues, mais ajoutant qu'il était trop tôt pour en parler en détail.

Le médiateur égyptien a fixé la date du 7 juillet pour la signature d'un accord de réconciliation au Caire.
Mahmoud Zahar, un dirigeant du Hamas, a pour sa part qualifié la rencontre avec le général Souleimane de « tournant positif ».
Parallèlement, le président palestinien Mahmoud Abbas a reçu hier le président du Parlement Aziz Doweik, une semaine après sa libération par Israël où il a été détenu pendant trois ans, a-t-on appris de sources parlementaires. L'entretien a eu lieu à la Mouqataa, le QG de l'Autorité palestinienne à Ramallah, a indiqué à l'AFP un des vice-présidents du Parlement, Hassan Khreisheh. Il a fait état d'une « identité de vues » entre MM. Abbas et Doweik « sur la nécessité de poursuivre les efforts de réconciliation » entre leurs partis respectifs.
L'orient le jour

Rencontre Barak-Mitchell à New York sur la colonisation


01/07/2009

L'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, et le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, hier à New York. Spencer Platt/AFP
L'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, et le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, hier à New York. Spencer Platt/AFP
PROCHE-ORIENT Washington n'exclut pas un compromis sur un gel de la colonisation.

L'émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell a rencontré hier à New York le ministre israélien de la Défense Ehud Barak, alors que les États-Unis tentent de relancer les négociations de paix entre Israël et les Palestiniens.
La rencontre a débuté très tôt dans la matinée, à l'hôtel InterContinental de Manhattan. Avant le début de la réunion, MM. Mitchell et Barak ont posé, souriants, face aux photographes. Interrogés pour savoir si leurs sourires signifiaient qu'ils étaient proches d'un accord, M. Barak a répondu : « Ça signifie que sourire ne coûte rien. Nous sommes optimistes, comme tous les jours. »

À l'issue de l'entretien, Ehud Barak a affirmé qu'il était prématuré de dire si Israël pourrait déclarer un gel temporaire des constructions dans les colonies juives de Cisjordanie. Il a ajouté que ses discussions avec George Mitchell, qui ont duré quatre heures, avaient été « positives », mais qu'il restait des « divergences ». « Nous étudions toutes les contributions positives qu'Israël peut faire pour relancer un important effort de paix », a-t-il ajouté.
Le département d'État américain n'a pas écarté lundi la possibilité d'un compromis avec Israël sur un gel de la colonisation. « Nous travaillons avec toutes les parties pour tenter de créer les conditions propices à une reprise des négociations », a déclaré le porte-parole du département d'État, Ian Kelly, interrogé au cours d'un point de presse sur les informations selon lesquelles Israël serait prêt à un gel de trois mois de la construction dans les colonies juives de Cisjordanie.
Alors qu'on lui demandait si cela signifiait que l'administration américaine serait prête à un compromis en acceptant une « suspension » au lieu d'un « arrêt » des colonies, le porte-parole a souligné que c'était « inhérent à toute négociation ». « Je ne dirais pas que nous nous refusons à tout compromis », a-t-il ajouté.
Le porte-parole de la Maison-Blanche, Robert Gibbs, a fait preuve de la même prudence avant la rencontre entre MM. Barak et Mitchell, rappelant que le président Barack Obama réclame un « arrêt » total de la colonisation. « Je pense que le président a souligné les responsabilités de toutes les parties », a rappelé M. Gibbs.
La feuille de route pour le Proche-Orient, le plan de paix international resté lettre morte, prévoit un « gel » de la colonisation juive dans les territoires occupés pendant la durée des négociations. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a accepté pour la première fois l'idée d'un État palestinien lors d'un discours à la mi-juin, a refusé d'arrêter totalement la construction dans les colonies existantes sous motif « d'expansion naturelle », compte tenu de leur démographie.
L'orient le jour

Fatah et Hamas vont-ils enfin s’entendre ?

publié le mardi 30 juin 2009

R. I
Les mouvements palestiniens Fatah et Hamas ont entamé, le 28 juin au Caire, un nouveau round de dialogue en vue d’aboutir à un accord final qui mettrait fin à la division interpalestinienne.

Après s’être réunis samedi soir avec de hauts responsables sécuritaires égyptiens, les deux mouvements débattaient hier de toutes les questions sujet de désaccords restées en suspens, notamment le dossier des détenus politiques, la loi électorale, la réorganisation des corps de sécurité et la gestion de la bande de Ghaza.

Nabil Shaât et Imad Al Almi dirigeront les délégations du Fatah et du Hamas dans ce nouveau round qui se focalisera essentiellement sur la question des détenus. Les deux mouvements n’ont de cesse d’échanger les accusations quant à l’arrestation arbitraire de leurs militants par les forces de sécurité qu’ils contrôlent en Cisjordanie ou à Ghaza. Le Hamas accuse le Fatah d’intensifier les arrestations de ses militants en Cisjordanie à l’approche de chaque round de dialogue et estime que la fin des conflits bilatéraux passe par le dénouement de cette épineuse question, alors que le Fatah affirme que le Hamas détient ses cadres à Ghaza, dont certains souffrent de maladies chroniques et nécessitent des soins. L’Autorité palestinienne indique, pour sa part, ne pas détenir de prisonniers politiques.

La formation du futur gouvernement palestinien est l’autre question épineuse qui désunit les deux principaux mouvements palestiniens, particulièrement en ce qui concerne la mise en place d’une commission mixte devant aider le président Mahmoud Abbas dans ses missions, la reconstruction de la bande de Ghaza entre autres.

Au volet sécuritaire, le Fatah et le Hamas tenteront, à l’occasion de ce sixième round, de se mettre d’accord sur le nombre d’hommes à fournir pour la formation des forces de sécurité qui devraient être en milliers, selon le Fatah, et quelques centaines seulement, selon le Hamas. S’agissant de leurs missions, le Hamas estime qu’elles devraient se charger de la gestion des points de passage dès l’entrée en vigueur de l’accord de réconciliation.

Par ailleurs, une réunion regroupant l’ensemble des factions palestiniennes doit se tenir le 5 juillet prochain pour réviser le document du Caire sur la réconciliation et en adopter la mouture finale. Sa signature interviendra lors d’une autre réunion, le 7 juillet, à laquelle prendront part les secrétaires généraux des factions. Mais les deux mouvements se sont montrés pessimistes sur l’issue des discussions. Azzam Al Ahmed, un responsable du Fatah, a estimé que le Hamas n’avait « aucune intention » de signer cet accord. Et Omar Abdelraziq, un haut responsable du Hamas en Cisjordanie, a affirmé que « tout espoir de parvenir à un accord le 7 juillet dépend (ait) fondamentalement de la manière dont le Fatah va traiter du dossier des prisonniers politiques ».

C’est dire que ces querelles entre « frères ennemis » renforcent et nourrissent l’intransigeance d’Israël qui, lui, parle d’une seule voix.

A.F.P.

publié par el Watan

http://www.elwatan.com/Vont-ils-enf...