samedi 25 juillet 2009

Netanyahu met des conditions impossibles pour une paix impossible

[ 24/07/2009 - 17:07 ]
Gaza – CPI

Cinq conditions, l’une plus invraisemblable que l’autre, ont été avancées par le premier ministre israélien Netanyahu, au parlement israélien, la Knesset. Il veut qu’on reconnaisse l’Entité sioniste comme un Etat purement juif ! Que les réfugiés palestiniens renoncent à leur droit au retour ! Que toutes les plaintes portées contre les crimes contre l’humanité pratiqués par les Israéliens soient retirées !

Avec ces conditions, Netanyahu peut toujours rêver, dit Dr. Mohammed Chihab, député palestinien membre du groupe « Changement et réforme ». Dans des déclarations de presse dont notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a reçu une copie, il dit que la question reste : est-ce que le peuple palestinien acceptera de telles conditions ? La réponse sera très certainement NON !

Ces paroles, qui n’ont aucun sens, sont bien loin de la pensée palestinienne. Le peuple palestinien croit que l’occupation doit disparaître, même si elle reste un bon moment. Le jour où nous pourrons retourner à notre terre viendra. A ce moment, nous installerons notre Etat indépendant avec la ville d'Al-Quds comme capitale.

Courir pour chercher l’approbation de l’occupation israélienne et pour reconnaître son existence sur la terre historique de la Palestine par certains Palestiniens est une trahison, dit le député.

Ceux-là ne représentent en aucun cas le peuple palestinien. Ceux-là ne possèdent aucune volonté, ils ont joué avec le destin et l’avenir du peuple palestinien.

Il n’est pas impossible que de telles personnes laissent tomber le droit au retour et acceptent un semblant d’Etat divisé en cantons, sans arme et sans souveraineté.

Les brigades Alwiyat Salah Ad-Dine bombardent les forces israéliennes envahissant l’est de Rafah

[ 24/07/2009 - 16:15 ]
Rafah – CPI

Les brigades Alwiyat An-Nasser Salah Ad-Dine, branche militaire des Comité de la résistance, ont déclaré avoir bombardé un rassemblement d’engins israéliens qui ont envahi l’est de la ville de Rafah, avec trois obus de mortier.

Dans un communiqué dont notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a reçu une copie, hier jeudi, les brigades ont confirmé le bombardement effectué contre les engins de l’occupation, dans le quartier d’An-Nahda. Trois obus de mortier d’un calibre de 82 mm ont été tirés par les combattants qui sont retournés à leur base sains et saufs.

Cette opération est une confirmation de la vigilance des factions palestiniennes. C’est aussi une confirmation de leur détermination dans le chemin de la libération de la Palestine, de toute la Palestine.

Notons qu’une force israélienne a effectué, hier jeudi 23 juillet 2009, une incursion dans la ville de Rafah, au sud le la bande de Gaza.

Une chercheuse européenne : La guerre de Gaza a choqué toute l’Europe

[ 24/07/2009 - 22:01 ]
Hambourg – CPI

Dr. Marguerite Johansine, chercheuse dans l’institut de recherche de la paix et de la politique sécuritaire de l’université de Hambourg, dans une interview accordée à l’agence de presse koweitienne, hier jeudi, a dit : « Les Européens et leurs gouvernements avaient été choqués par les évènements de Gaza. Le public européen avait été terrifié par les images qui se succédaient ».

Elle a souligné que l’humeur populaire européenne est en général contre la guerre. Il y a eu des plaintes contre des crimes de guerre. Et après avoir vu ce qui se passé, la gouvernements européens ne peuvent plus ignorer l’affaire.

Par ailleurs, la chercheuse allemande croit que les Occidentaux sont dans l’erreur s’ils continuent à boycotter le mouvement de la résistance islamique Hamas. Il fallait respecter les résultats des élections de 2006. Ces élections ont été qualifiées, par les Européens même, d’impartiales et de démocratiques.

Le Hamas doit être pris en compte dans toute solution concernant le conflit israélo-palestinien, affirme-t-elle.

Des colons s’emparent de terres palestiniennes près de Naplouse

Naplouse - 24-07-2009
Par Maan News
Des dizaines de colons israéliens viennent de s’emparer de 40 dunums (40.000 m²) de terres palestiniennes au sud de Naplouse ce matin, pendant que les soldats israéliens les regardaient faire.

Ghassan Dughlus, responsable de la surveillance de l’activité coloniale dans le nord de la Cisjordanie auprès de l’Autorité Palestinienne, a dit que les colons sont arrivés à midi sur la terre située près du checkpoint militaire d’Huwwara. Ils ont déchargé des rouleaux de fils de fer barbelés qu’ils avaient emmenés en camion et en ont entouré des pans de la terre situés entre les villages de Kafr Qalil et Burin. Les soldats postés au checkpoint ne sont pas intervenus.

Dughlus a dit que les terres occupées appartiennent aux familles de Saud et Abed ar-Rahim, Suleiman Qasem Sa’id Najjar et Adnan Yousef Qadus.

Les colons lancent des dizaines d’attaques violentes contre les Palestiniens et leurs biens dans la région de Naplouse depuis ces dernières semaines. La récente augmentation de leur mobilisation s’est produite lorsque le gouvernement israélien a enlevé trois structures d’avant-postes « non autorisés ».
Source : Maan News
Traduction : MR pour ISM

Un régime raciste a-t-il besoin de nouvelles lois ?

Palestine - 24-07-2009
Après l’hérétique «démocratie défensive », voilà le « racisme défensif »
Par Ameer Makhoul
Ameer Makhoul est directeur général d’Ittijah (Union des associations civiles arabes de Palestine 48).
L’une des questions suscitées par cette quantité importante de législations racistes israéliennes actuelles consiste à savoir pourquoi et quel en est le but ? Cette question devient plus pressante encore à la lumière de la réalité clairement établie que le racisme d’Israël possède déjà tous les outils pour être pratiqué, aucun outil ne lui manque.

En tant que régime colonial et raciste dans son essence, Israël s’appuie sur les principes et les valeurs inclus dans les nouvelles lois proposées, et qu’il a toujours formulés sous la forme de démocratie et d’Etat de droit. La sociologie et les sciences politiques israéliennes ont été secourues par ce qui est appelé prototype de « démocratie défensive » soit le droit et le devoir du régime démocratique à se défendre et à défendre sa démocratie, ce qui signifie, dans le cas israélien, que la marge de la démocratie se rétrécit au fur et à mesure que la répression nationale et raciste augmente.

La conception de démocratie défensive que propage l’académie israélienne, pour contourner le droit et justifier la répression, qui est même reprise par une infime partie des académiciens arabes, est une formule pour justifier, de manière précise, la conception sioniste de l’Etat juif démocratique.

Nous assistons actuellement au racisme défensif et non à la « démocratie défensive ». C’est une question importante, où l’Etat et le régime raciste sont globalement dans une situation de réaction envers l’évolution en cours au sein des Palestiniens de l’intérieur, avec l’élaboration d’une identité nationale et patriote, et une conscience qui en est issue, pour déterminer la nature du conflit avec l’Etat et la lutte pour le droit palestinien. Ce qui veut dire, d’une manière générale, que l’Etat est en recul, que l’arrivée du gouvernement de Netanyahou au pouvoir est un signe de faiblesse et non de force, mais cela ne diminue en rien les dangers et les défis, mais aide plutôt à comprendre l’équation générale du conflit.

Israël ne sera pas plus raciste avec ces nouvelles lois, mais il poursuivra son racisme colonial de façon méthodique, comme cela est depuis 1948, en tant qu’Etat. Les lois découlent de son racisme et ne sortent pas hors du cadre de son racisme. En réalité, il est nécessaire de développer le discours palestinien et arabe courant et la lecture précise du racisme israélien. Accuser Israël de racisme n’est qu’une description partielle du fondement, beaucoup plus grave que le racisme. La politique israélienne, tout comme l’essence du projet sioniste envers les Palestiniens, est une politique coloniale d’extirpation, et son racisme ne fait que découler de cette essence. C’est l’essence de son comportement avec les masses de notre peuple à l’intérieur, dans le cadre d’une vision coloniale envers l’ensemble du peuple palestinien et de ses droits, et même l’ensemble de son environnement régional arabe. Un régime colonial qui est né sur les ruines d’un peuple après l’avoir extirpé de sa patrie et qui s’y est installé, ne peut être que raciste.

L’essence d’Israël, ses lois, ses règlements, la nature de son régime, tout le reflète et le confirme. Toute autre conception n’est que le produit de la défaite arabe et non une vérité historique.

De retour à ce qui se passe aujourd’hui, le changement important et le plus grave qui est en cours, c’est la confirmation par l’Etat à tout raciste que l’Etat de droit ne s’opposera pas au racisme. Si Israël se comporte envers soi-même comme un Etat de droit et un régime central fort, en tant que centre de décisions sécuritaire, politique et économique extrêmement centralisé, il semble être le contraire, d’après les lois actuelles, ce qui veut dire que, par décision de l’Etat et de son pouvoir central, les freins représentés par la loi et l’Etat seront allégés. La répression directe de la part de la police, du shabak et de l’appareil judiciaire a échoué à entamer la volonté et la conscience de nos masses. Nous assistons à une sorte de privatisation, si l’on peut dire, dans le domaine de la répression, de sorte que les racistes partagent le rôle avec l’Etat pour réprimer les masses arabes, pour les agresser et les user, l’Etat voulant apparaître comme une partie tierce entre deux groupes de population en conflit. Les agressions sanglantes à Akka contre la présence arabe, au cours de l’année dernière, ont constitué un exemple et assurément, ce ne seront pas les dernières.

Les Palestiniens de l’intérieur vivent une situation proche d’une guerre d’usure proclamée, que Yoval Deskin, le chef de l’appareil des renseignements généraux, le shabak, a initié au début de 2007 en considérant les Palestiniens de l’intérieur comme une menace stratégique sur l’Etat juif. Il a abouti à cette définition suite à l’échec de l’agression israélienne sur le Liban en 2006, suivie par les bouleversements stratégiques dans la conception de la sécurité nationale et la guerre future, y compris le rôle populaire et moral des Palestiniens de l’intérieur dans la résistance à cette agression.

Au cours de l’agression sur Gaza, cette année, les masses arabes ont été la frange la plus organisée et le plus combative parmi les communautés du peuple palestinien. La campagne d’intimidation et d’usure de la force et du moral des gens menée par les services de renseignements s’est accrue et intensifiée. L’Etat essaie de démanteler nos forces collectives, d’empêcher le développement et la coordination de notre organisation collective et noyer notre emploi de temps par des questions subalternes dont le but est souvent de nous éloigner de l’essentiel. Le principal objectif israélien consiste à affaiblir la lutte palestinienne en général, afin de poursuivre la suppression du droit palestinien.

Les nouvelles lois israéliennes ne sont pas un fait en soi mais font partie d’une voie d’ensemble qui vise notre entité organisée, et vise à écarter le rôle assumé par l’intérieur dans l’équation du conflit palestino-israélien, et régional, arabo-israélien. Ce sont des lois faites pour faciliter les poursuites politiques et l’auto-intimidation des masses d’un peuple qui a, depuis des décennies, brisé l’obstacle de la peur et de l’intimidation et qui n’accepte pas de faire dépendre d’une loi israélienne, ni ses droits ni son rôle palestinien et arabe. Le prix à payer pour cette attitude ne nous fera pas reculer.
Source : Alter Info
Traduction : CIREPAL (Centre d’Information sur la Résistance en Palestine)

A Gaza, les femmes choisissent d’être

Gaza - 24-07-2009
Par Rana Shubair
Le sort des Palestiniens, en particulier dans la Bande de Gaza, mais aussi dans la Palestine comme un tout, est plein de revirements et d’aléas. Tous constituent des pas importants dans le long voyage de mon peuple. Gaza, avec ces 360 km², est peut-être un point minuscule sur la carte, mais pour beaucoup de par le monde, il est devenu légendaire, l’incarnation, pour notre époque, de la fermeté et de la persévérance.






















Saignée à blanc par le siège imposé depuis trois ans maintenant, Gaza s’enorgueillit d’enseigner au reste du monde ce que dignité et honneur signifient. Des familles appauvries, dont les maisons ont été démolies sous leurs yeux, restent insoumises, refusant d’abandonner. Des familles qui ont perdu leurs bien-aimés dans leur bataille pour la liberté sont plus déterminées que jamais. Leur situation cruelle et leurs malheurs n’ont fait que les rendre plus fortes, plus inflexibles dans leur lutte pour la liberté. C’est par cette image que nous accueillons un visiteur à Gaza.

Il y a quatre ans, c’était banal et quotidien d’entendre des échanges de tirs dans les rues de Gaza, des tirs inter-palestiniens ou des incursions israéliennes. Au-dessus de nos têtes et quand elle voulait, l’armée de l’air de l’occupation israélienne frappait une voiture, une maison ou une personne, sans sommation. Ma maison était située dans un quartier tranquille, mais je me souviens, il y a quatre ans, avoir entendu des échanges de tir si denses que je décidai d’appeler le numéro d’urgence de la police. J’avais l’impression que les balles allaient traverser mes fenêtres. J’étais inquiète pour mes bébés. La meilleure réponse que j’ai pu obtenir du service d’urgence fut : « Que puis-je faire, sœur, nous vivons dans un pays chaotique. »

Aujourd’hui, quand vous vous promenez dans les rues et les coursives, vous voyez des gens ordinaires, des enfants qui jouent, des hommes et des femmes qui rentrent en hâte de leur travail, et l’ordre et la sécurité sont de retour dans les rues, d’où ils avaient été longtemps absents. Comment les gens de Gaza peuvent-ils vivre leurs vies de tous les jours après une guerre aussi horrible, vous demanderez-vous peut-être ? Font-ils comme si rien ne s’était passé, ou bien est-ce autre chose ?

Oui, c’est autre chose. Sur cette terre sainte, il n’y a pas de place pour la couardise ou la retraite. On n’a qu’un recours, panser ses plaies, sécher ses larmes et continuer d’avancer. C’est une de ces situations où on se dit : être ou ne pas être. Les gens de Gaza ont choisi d’être.

Avant la guerre, la vie à Gaza était déjà sous siège. Avec toutes les implications et les complications de ce modus vivendi, la vie quotidienne avait toujours sa place.

Les femmes ont obtenu des succès remarquables au parlement, comme dans toutes les autres sphères de la vie. Elles ont partagé les nombreuses responsabilités des hommes. Elles ont été nommées ministres et députés. Elles ont aussi été employées comme policières. Tous ces défis ont eu lieu à la suite des élections de 2006. Si l’on en croit les idées fausses qui circulent dans le monde et même parmi beaucoup de gens de la région, les femmes ne sont pas impliquées dans la société, et encore moins en politique. Mais venez à Gaza et vous verrez par vous-même que presque tous les secteurs publics que vous mentionnez dépendent des travailleuses.

Lorsque le Hamas a remporté la majorité au Conseil Législatif Palestinien, beaucoup avait des craintes sur ce qui arriverait aux droits et libertés des femmes. Ils pensaient que le nouveau gouvernement limiterait ces droits en imposant un code vestimentaire, comme l’obligation de porter le hijab, ou en restreignant leur rôle dans la vie publique. Lorsque des porte-paroles du Hamas étaient invités à s’adresser à la population dans des conférences, ou à participer à des ateliers, localement ou à l’étranger, c’était la même histoire. On les invitait pour qu’ils parlent de leurs projets vis-à-vis du rôle des femmes. Beaucoup leur demandaient : est-ce que ce sera comme les Taliban ?

Mais dès que le nouveau gouvernement a été formé, ce qu’ils avaient dit a été mis en pratique, et tout le monde a pu le constater. Contrairement aux soupçons, le gouvernement a montré qu’il respectait les libertés individuelles. Il n’y a pas eu un seul cas de femme qui aurait été maltraitée ou admonestée pour un vêtement impropre, comme beaucoup l’avaient craint. Et ce qui a été important et remarquable fut l’augmentation considérable du nombre de femmes participant à la vie politique et publique.

Après l’élection de 2006, le nombre d’associations de femmes a augmenté, reflétant l’intérêt du nouveau gouvernement envers les femmes et les enfants. C’est une différence tant quantitative que qualitative. Par exemple, le rôle des femmes au Conseil Législatif Palestinien a été renforcé de façon appréciable. La présence des femmes au CLP n’était plus formelle ou pour servir d’alibi, pour remplir certains quotas, avec des femmes cantonnées dans une série limitée d’activités. Au CLP, la femme palestinienne n’est pas un outsider, pour une raison simple : elle vient de la même communauté palestinienne, elle vit aux côtés des gens qu’elle représente. Ses préoccupations et ses soucis sont les préoccupations et les soucis de la Palestinienne ordinaire.

Ensuite, au Conseil Législatif, nous avons vu les questions des femmes mises à l’ordre du jour. Un exemple est la promulgation de l’Amendement de la Loi sur la Famille, qui donne à une veuve qui choisit de ne pas se remarier le droit de garde pleine et permanente sur ses enfants. Les femmes du PLC sont en charge d’un volant très large d’activités comme la visite des familles des gens qui sont devenus martyrs dans le conflit, leurs veuves et leurs orphelins. Elles prennent également part à l’organisation de manifestations et protestations officielles et publiques. Elles écoutent les réclamations des employés et cherchent des solutions à leurs griefs. Les tâches des femmes comprennent également l’observation de l’administration publique : elles peuvent questionner et interpeler les fonctionnaires s’ils n’ont pas rempli leurs devoirs. Une autre loi est actuellement en préparation, la Loi des Familles des Martyrs.

Etimad Altarshawi, directrice générale pour les médias et les communications au Ministère des Affaires des Femmes dit :
« Les affaires des femmes sont au centre de nos préoccupations. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour donner du pouvoir aux femmes à tous les niveaux, politique, économique et de développement social. Il y a de nombreux petits projets qu’ont mis en œuvre des associations de femmes, sous la supervision du Ministère des Affaires des Femmes. Un de ces projets est celui de l’Elevage de Lapins. Dans ce projet, le Ministre fournit à de nombreuses femmes qui vivent dans des secteurs ruraux et ont de l’expérience dans la reproduction des lapins des couples d’animaux et des cages de bonne qualité pour qu’elles puissent démarrer leur propre élevage. En leur donnant tout ce qu’il faut pour commencer, nous espérons que ces femmes auront leur propre revenu et pourront subvenir aux besoins de leurs familles. »

Pour les veuves, Etimad Altarshawi mentionne une autre initiative. « Un autre projet important, qui a débuté dans les parties du centre de la Bande de Gaza, est d’établir un Centre pour les Mains Productives. Ce centre offre à ces veuves des formations spéciales dans de nombreux domaines qui peuvent les aider à trouver du travail pour soutenir leurs familles. Le Ministère prépare actuellement une conférence intitulée : ‘Le droit des veuves à vivre dans la dignité’. »

Le même Ministère a aussi mis en place un projet de soutien psychologique des femmes, des enfants et des familles des martyrs, aux lendemains de la dernière guerre israélienne contre Gaza.

A Gaza, il est plus naturel de penser à la mort qu’à la vie. Scruter le ciel, qui fut longtemps un de mes passe-temps favoris, s’est transformée en expérience sombre et épouvantable. Le bourdonnement des hélicoptères et des drones continuent de gâcher la sérénité et la beauté du ciel que j’ai connues. Au sol, quand vous marchez dans les rues, les murs sont couverts de graffiti sur les martyrs. Je passe devant un fabricant de draps mortuaires quand je rentre du travail et je pense à comment cet homme a fait fortune sur la mort. Je passe près du cimetière, à l’intérieur de la ville, et je vois une pancarte : « Il n’y a plus de place ici », dont les gens ne tiennent pas compte parce qu’il est difficile d’enterrer quelqu’un dans le cimetière situé dans la partie est de la ville, près des frontières israéliennes.

Les enfants ont développé leurs propres inquiétudes et craintes. Leur enfance innocente a dû supporter l’insupportable. Ils n’ont pas été épargnés par les attaques aériennes et ont été une cible facile pour l’occupation. En tant qu’adulte, les voir trembler et pleurer quand ils entendent un avion vous brise le cœur.

Au fur et à mesure que les jours passent, vous voyez vos enfants devenir des ados futés. Dès l’âge de 5 ans, ou même moins, ils peuvent dire quel est le type d’avion qui tourne au-dessus de vous.

L’occupation est la première source de désordre et de déplacement à Gaza pour chacun d’entre nous. Tout le reste est secondaire.

Mais la vie continue. De plus, ce manque de tout, qui inclut presque tous nos besoins de base, n’inclut pas notre moral et notre optimisme. Il n’inclut pas notre résolution ou notre foi. Les gens de Gaza ont vu leurs petites villes s’écrouler sous leurs yeux pendant la guerre. Ils ont vu ceux qu’ils aimaient tués sous les balles ou brûlés de la manière la plus brutale. Leurs cicatrices seront peut-être très longues à cicatriser, mais nous, Palestiniens, avons aussi appris que 60 années de lutte sont trop précieuces pour être gaspillées.
Traduction : MR pour ISM

ONU : nouveau document sur la Palestine

Téhéran.Irna. 24 Juillet 2009.

International. ONU.

La réunion internationale des Nations Unies sur la Palestine a achevé vendredi après-midi ses travaux, entamés hier au Palais des Nations de Genève, en adoptant son document final.

Dans le document final de la réunion, les participants à la réunion se sont félicités de la position ferme adoptée par le président américain concernant la nécessité de faire cesser complètement toute activité d’implantation de colonies du régime israélien dans les territoires occupés et en particulier en Cisjordanie.


Ils ont en outre jugé particulièrement inquiétante l’évolution récente observée à l’est de Qhod, notamment la multiplication des démolitions de maisons et ont déploré que l’attitude du régime israélien qui a construit un énorme mur, au mépris de l’avis consultatif de la Cour internationale de justice.


L’ONU dans son communiqué a qualifié les informations faisant état de graves violations du droit international humanitaire, notamment de crimes internationaux et crimes de guerre, commis par les troupes du régime israélien au cours de l’opération « plomb durci » contre la bande de Gaza, de préoccupantes.


Les participants ont en outre été particulièrement consternés par le fait que le régime israélien a maintenu un strict blocus de la bande de Gaza après cette opération, blocus qui se poursuit bafouant le droit international. Le document appelle les membres des parlements à intégrer dans leurs législations nationales des textes autorisant les poursuites en cas de violations graves du droit international humanitaire.


Dans une déclaration de clôture, M. Riyad Mansour, Observateur permanent de la Palestine auprès des Nations Unies à New York, a proposé aux États, aux organisations internationales et à la société civile de s’unir autour d’un certain nombre de questions essentielles – trois au total : cessation de toute implantation de colonies ; cessation du blocus contre Gaza ; et obligation redditionnelle pour les crimes de guerre commis dans la bande de Gaza.


M. Paul Badji, Président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, a pour sa part relevé que la situation à Gaza telle qu’elle ressort du tableau brossé durant ces deux journées de travaux est plus sombre que ce à quoi nous nous attendions et nécessitera un engagement ferme de tous les membres de la communauté internationale pour surmonter les obstacles.


L’un des principaux obstacles réside dans le refus israélien de coopérer à toute enquête sur ce qui s’est passé durant l’opération « Plomb durci », a-t-il précisé. Il convient de considérer cette réunion comme une occasion historique d’en finir avec l’impunité et de faire en sorte que les auteurs de violations graves du droit international humanitaire et de crimes internationaux rendent compte de leurs actes, a-t-il conclu.


Les États doivent remplir leur devoir de reconnaissance de l’État de Palestine, a affirmé ce même intervenant. L’Europe reste lâche, a-t-il insisté, faisant observer que le régime israélien ne commet que les crimes qu’on l’autorise à commettre et qu’il ne pourrait jamais commettre sans la complicité tacite des États qui sont ses parrains. Aussi, cet intervenant a appelé à une campagne de boycott contre Israël aussi longtemps que ce pays violera les conventions internationales et a demandé à tous les pays de soutenir cette campagne.

irna.ir

Le président libanais: Toute solution ne restituant pas les droits du peuple palestinien est une solution amputée

24 Juil 2009

Beyrouth / Le président libanais Michel Slaymane a affirmé que toute solution de la cause palestinienne n'assurant le recouvrement par les Palestiniens de leur droits, avec en tête leur droit au retour, est une solution imputée.

C'était lors de sa rencontre aujourd'hui avec le directeur des affaires du Proche-Orient au Conseil de la sécurité nationale américaine, Dan Shapiro, qu'il a informé de la nécessité de faire pression sur Israël pour l'obliger à appliquer la résolution 1701 et à arrêter ses violations de l'espace aérien et de la souveraineté libanais, surtout au moyen des réseaux d'espionnage.

Un communiqué de la présidence libanaise indique que les entretiens du président libanais avec l'envoyé américain avaient également porté sur les consultations en cours pour un redémarrage du processus de paix, lesquels se faisaient par le sénateur George Mitchell actuellement en tournée dans la région. le président libanais avait signifié à l'envoyé Shapiro, indique-t-on, qu'Israël n'affichait point un vrai désir de la paix.
Gh.H.

sana.sy

Des manifestants palestiniens et étrangers asphyxiés par les bombes lacrymogènes lancées par l'occupant à Bal'in

24 Juil 2009

Ramallah (Cisjordanie occupée) / Des dizaines de palestiniens et de sympathisants étrangers manifestant à Bal'in (ouest de Ramallah en Cisjordanie occupée) contre le mur de séparation raciale ont été atteint d'asphyxie du fait des bombes lacrymogènes lancées par les forces d'occupation israélienne, rapporte aujourd'hui l'agence /la Palestine aujourd'hui/.

En effet, les habitants de Bal'in, d'après l'agence, sont sortis en une manifestation massive, soutenus de sympathisants étrangers, même d'israéliens, scandant, tous, des slogans condamnant les politiques de l'occupant israélien qui continue de saisir les terres des Palestiniens, de construire le mur de séparation raciale et des colonies, de fermer les routes, de boucler les villes, de tuer les civils innocents et d'appréhender les enfants et les activistes.

Les manifestants, scandant également des slogans appelant à l'unification du rang palestinien, s'étaient dirigés, toujours d'après l'agence, en direction du mur où ils s'étaient confrontés à des militaires de l'occupation.

L'agence Qods net, pour sa part, a fait savoir que la campagne européenne pour la levée du blocus sur Gaza avait appelé le secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-Moon, à exercer son pouvoir et à faire pression sur Israël pour qu'il lève le blocus inique qu'il impose à Gaza pour la 4ème année consécutive et à lui exiger des garanties pour que les passages vers le secteur restent ouverts.

Le chef de la campagne, Arafat Madi, qui parle de situation catastrophique à Gaza, surtout sur le plan sanitaire, a rappelé que la charte de la Cour pénale internationale définit l'extermination étant "tout acte imposant à un groupe d'humains des conditions de vie menant à la destruction, entière ou partielle, de leur vie", et inclut dans les crimes de guerre "l'exposition de l'être humain à la faim et l'empêchement de lui parvenir les ravitaillements", "ce qui fait d'Israëlqui fait en outre fi des appels internationaux, un criminel de guerre et d'extermination d'un peuple", poursuit M. Madi,.

M. Madi trouve inexplicable que les pays et les organisations ne réagissent pas, à la lumière du changement des positions des pays occidentaux à l'égard du blocus, et ne fassent pression sur Israël pour l'obliger à mettre fin au blocus qu'il impose à un million et demi de Gazaouis, et à ouvrir définitivement tous les passages.

Gh.H.

sana.sy

Monsieur le Président, n’oubliez pas Salah !

publié le vendredi 24 juillet 2009


Tribune libre d’élus et personnalités du monde politique et universitaire

Monsieur le Président de la République,

4 ans déjà… 4 ans que Salah purge une peine de prison dont on a bien du mal à cerner les raisons quand on réside de facto dans un pays où l’on applique le principe de la présomption d’innocence.

Salah aussi est français, et il doit se demander pourquoi son pays, le chantre des droits de l’Homme, ne fait rien pour lui et le laisse dépérir en prison pour un crime dont non seulement il n’est pas l’auteur, mais qui au-delà n’a jamais eu lieu.

Etre passé en voiture devant le domicile d’un rabbin ultra orthodoxe, voilà ce qu’ « On » reproche à Salah Hamouri ; et comme, sur dénonciation anonyme, il est supposé sans preuve appartenir au FPLP, « On » suppose que cet acte ne pouvait qu’être dû à la préparation d’un futur attentat. Nous disons « On » car nous parlons d’une armée d’occupation installée sur le territoire palestinien en toute illégalité, et dont pourtant la France a accepté tacitement les jugements arbitraires émis sur des non-actes de terrorisme potentiel !

Salah a été condamné à 7 ans de prison alors qu’aucun fait ni aucune preuve ne sont venus étayer l’accusation dont il est l’objet. Il s’est résigné au « plaider coupable, ce qui ne signifie pas qu’il soit coupable. Le procureur du tribunal militaire a en effet utilisé la malheureusement classique procédure du marchandage : 7 ans s’il plaidait coupable ou sinon beaucoup plus. Devant l’immobilisme de son pays, Salah a évidemment accepté, par bon sens dans une telle situation pour un jeune homme de 20 ans, comme d’ailleurs 95% des prisonniers palestiniens.

Nous ne revenons pas sur l’acceptation de ce faux procès par la France, nous ne revenons pas sur l’inertie de la diplomatie française ; mais le 26 juillet prochain est une date que l’on ne peut pas manquer pour Salah. Ce jour là va être examinée la possibilité d’une libération anticipée pour notre compatriote.

Le 25 juin dernier, après quatre ans d’attente, vous avez enfin accepté que Mme Denise Hamouri, la maman de Salah, soit reçue à l’Elysée. Pas par vous, mais par un de vos proches conseillers qui a promis une intervention de la France à cette date.

Cette tribune vise à vous rappeler vos promesses, Monsieur le Président de la République. Parce que vous avez promis de ne laisser « tomber » aucun Français victime d’arbitraire à l’étranger et « quoi qu’ils aient fait », nous attentons plus qu’une intervention ce jour-là, nous attendons la libération de Salah. Et sans aucun nouveau marchandage : il n’est pas question que ce jeune Franco-palestinien n’ait plus le droit de résider à Jérusalem. Salah n’est pas coupable, il est victime d’un système injuste et inquiétant. Il a suffisamment souffert et la France a déjà assez honte. A présent, seule importe sa libération, sans concession. .

Liste des signataires :

Noël MAMÈRE, Député-maire de Bègles ;

Jean-Claude LEFORT, Député honoraire ;

Monique CERISIER-BEN-GUIGA, Sénatrice représentant les Français établis hors de France ;

Alima BOUMEDIENE-THIERY, Sénatrice de Paris ;

Naïma CHARAÏ, Conseillère régionale d’Aquitaine et suppléante de N.Mamère ;

Patrick LE HYARIC, Député européen et Directeur de l’Humanité ;

Daniel COHN-BENDIT, Député européen ;

Christiane TAUBIRA, Députée de Guyane ;

Dominique VOYNET, Sénatrice de Seine-Saint-Denis ;

Jean-Claude SANDRIER, Député du Cher, Président du Groupe GDR ;

Pierre COURS-SALIES, Professeur es Sociologie et Démographie-Université Paris 8 ;

Kamel KABTANE, Recteur de la Mosquée de Lyon ;

Marie-Christine BLANDIN, Sénatrice du Nord ;

Yves COCHET, Député de Paris ;

Nicole BORVO COHEN-SEAT, Sénatrice de Paris ;

Michel BILLOUT, Sénateur de Seine-et-Marne ;

Marie-Noëlle LIENEMANN, ancienne Ministre ;

Lysiane ALEZARD, Conseillère Régionale d’Ile-de-France ;

Marc DOLEZ, Député du Nord ;

Jacques FATH, membre du Comité exécutif national du PCF ;

Michelle DEMESSINE, Sénatrice du Nord ;

Jacques MULLER, Sénateur du Haut-Rhin ;

Isabelle PASQUET, Sénatrice des Bouches du Rhône ;

Daniel VOGUET, Avocat à la Cour ;

Michèle SIBONY, Porte-parole de l’Union Juive Française pour la Paix ;

Jean DESESSARD, Sénateur de Paris ;

Jack RALITE, Sénateur de la Seine-Saint-Denis ;

Martine BILLARD, Députée de Paris ;

Annie JARAUD-VERGNOLLE, Sénatrice des Pyrénées-Atlantiques ;

Yvan RENAR, Sénateur du Nord ;

Christiane DEMONTES, Sénatrice du Rhône ;

Martine FAURE, Députée de Gironde ;

Marie-Hélène AMIABLE, Députée-maire de Bagneux ;

François DE RUGY, Député de Loire-Atlantique ;

Albert JACQUARD, généticien, ex-membre du Comité consultatif national d’éthique ;

Yasmine BOUDJENAH, ancienne Députée européenne ;

Rony BRAUMAN, Médecin humanitaire ;

Daniel BRUNEL, Vice-président du Conseil Régional d’Ile-de-France ;

Alain LHOSTIS, Conseiller de Paris ;

Nabil EL-HAGGAR, Universitaire ;

Bernard RAVENEL, Président d’honneur de l’Association France-Palestine Solidarité ;

Pierre MANSAT, Adjoint au Maire de Paris ;

François ROCHEBLOINE, Député de la Loire (Nouveau Centre) ;

Laurence COHEN, Conseillère régionale d’Ile de France ;

Bariza KHIARI, Sénatrice de Paris ;

Matthieu ROUVEYRE, Conseiller municipal de Bordeaux et Conseiller général de Gironde ;

Alain VIDALIES, Député des Landes ;

Henri EMMANUELLI, Député et Président du Conseil Général des Landes

20 juillet 2009

publié par Libération le 24 juillet

www.liberation.fr

Une tournée semée d’embûches pour Liebermann

publié le vendredi 24 juillet 2009

RFI
Le ministre israélien des Affaires étrangères est arrivé au Brésil mardi. Il s’agit de la première étape d’une tournée de dix jours en Amérique du Sud pour Avigdor Lieberman.

Mais avant même son arrivée, un haut responsable brésilien a qualifié le chef de la diplomatie israélienne de « fasciste et de raciste », selon des propos rapportés par le quotidien Haaretz. La personnalité controversée d’Avigdor Lieberman risque d’occulter très largement une tournée qui vise à améliorer l’image et le poids économique d’Israël sur le continent sud-américain.

« Un fasciste et un raciste ». C’est en ces termes que le responsable des relations internationales pour le parti du président Lula a qualifié le ministre israélien des Affaires étrangères. Un porte-parole du président a eu beau affirmer que ces propos ne reflétaient pas la position du gouvernement, la tournée sud-américaine d’Avigdor Liebermann s’annonce semée d’embûches. D’autant que l’objectif officiel de cette tournée est de conter l’influence grandissante de l’Iran dans la région.

La République islamique entretient, en particulier, des relations privilégiées avec le Venezuela et la Bolivie. Le gouvernement israélien a même affirmé que le gouvernement vénézuélien aurait aidé l’Iran à contourner les sanctions internationales et lui aurait fourni de l’uranium. Mais pour la gauche sud-américaine, le ministre israélien reste l’incarnation de la politique expansionniste de son pays, menée au détriment des Palestiniens.

Une personnalité controversée

Le responsable des Relations internationales du Parti des travailleurs a d’ailleurs affirmé que des manifestations contre cette visite d’Avigdor Liebermann allaient être organisées.

La personnalité controversée du chef de la diplomatie israélienne risque donc d’occulter très largement une tournée qui vise à améliorer l’image et le poids économique d’Israël sur le continent sud-américain.

UNE LETTRE DE W.D., ARABE-ISRAÉLIEN, PRISONNIER DEPUIS PLUS DE 20 ANS…

vendredi 24 juillet 2009, par : Rédaction Enfants de (la) Palestine,

e prisonnier fait partie des prisonniers qui ont été arrêtés avant les accords d'Oslo et n'ont pas été libérés. Il est en détention depuis plus de 20 ans. S'il était un juif ayant assassiné un palestinien il aurait été libéré depuis longtemps. S'il était un juif ayant tué un autre juif, il aurait été libéré au 2/3 de sa peine. S'il était un Palestinien des Territoires occupés il aurait été libéré dans un des échanges de prisonnier. Mais il est arabe--israélien et personne ne sait même qu'il existe.

ujourd'hui, cela fait 20 ans que je suis en prison, et c'est également le 20ème anniversaire de l'un des jeunes hommes ici. Aujourd'hui, avec l'entrée dans ma vingtième année en détention et l'anniversaire de mon ami, je me souviens de Lina : quel âge a-t-elle aujourd'hui ? J'ai entendu dire qu'elle était déjà mère de deux enfants. Et Najla, la mère de trois enfants, quel âge a-t-elle ? Et Hanin, la mère du bébé ? Et quel âge ont mes neveux et nièces, ceux qui étaient des bébés, le jour de mon arrestation, et ceux qui sont nés quelques années plus tard ? Quel âge ont mes petits frères, qui sont déjà mariés et qui sont devenus parents ?

Dans le passé, je ne me posais pas ces questions. Le temps n'avait pas de sens pour moi. Ce n'était pas important pour moi, de savoir combien de temps avait passé, dans le sens large du terme. J'étais intéressé seulement par les minutes qui s'écoulaient rapidement au cours de la brève visite de ma famille. Le temps ne suffisait pas pour poser toutes les questions que j'avais écrites sur la paume de ma main et tous les efforts que je demandais a Sana (ma femme) pour se rappeler de tout, Ici, nous ne sommes pas autorisés à utiliser un papier et un crayon, pendant les visites. La mémoire est notre seul moyen.

J'ai oublié de voir les rides qui se sont gravées dans le visage de ma mère il y a des années. J'ai oublié de regarder ses cheveux qu'elle a commencé à teindre au henné afin de cacher ses mèches blanches. Je ne vais pas demander son âge réel. Et quel est son âge ? Je ne sais pas quel âge a ma mère. Elle a deux âges : le nombre de ses années et l'âge de mon emprisonnement. Ce sont deux temps parallèles.

Je vais vous parler du temps parallèle. Nous n'utilisons pas vos unités de temps ordinaires, comme les minutes ou les heures, sauf pendant les moments où notre temps, correspond au vôtre quand on se rencontre derrière la vitre pendant les visites. Ensuite, nous sommes obligés de faire attention à ces mêmes unités de temps. Après tout, c'est le seul aspect de votre temps qui n'a pas changé, et nous savons encore l'utiliser.

L'un des jeunes participants à la 2ème Intifada, qui a été emprisonné, nous a dit que beaucoup de choses avaient changé à l'extérieur. Il nous a dit que les téléphones n'avaient plus de cadrans, et qu'ils fonctionnaient avec des cartes et non plus avec des jetons ou des pièces.

Nous, les prisonniers vivons dans un temps parallèle : nous voyons mais ne sommes pas vus. Nous entendons et nous ne sommes pas entendus. Comme si un mur isolant de verre opaque était d'un côté, de votre côté, qui nous séparaient les uns des autres. Comme dans les voitures de ministres. Nous sommes emprisonnés depuis longtemps dans cette vie parallèle, nous sommes en prison avant la guerre froide et l'effondrement de l'Union soviétique et du bloc communiste. Nous sommes ici avant la chute du mur de Berlin, avant la première guerre du Golfe, et le deuxième. Avant les accords de Madrid et d'Oslo et avant le déclenchement de la première et deuxième Intifada.

Notre vie dans ce temps en parallèle a l'âge de la révolution, avant la naissance de certaines de ses factions. Nous sommes ici bien avant l'apparition des stations arabes par satellite et la propagation de la culture du hamburger dans nos villes. Nous vivons dans cette époque parallèle avant l'invention des téléphones portables, les medias modernes et l'Internet. Nous faisons partie de l'histoire et l'histoire est une situation et la racine d'un passé qui n'est plus. Mais nous sommes les racines d'un passé qui continue et n'a pas pris fin. On vous parle dans le temps présent, afin de ne pas nous transposer dans votre avenir.

A cause de notre temps, les habituels concepts d'espace et de temps vont disparaître de notre langage. Par exemple, nous ne demandons pas quand et où nous allons nous rencontrer. Nous nous sommes rencontrés et nous allons continuer à nous réunir au même endroit. Nous marchons et venons ici avec souplesse, sur l'axe du passé et du présent. Pour nous, chaque instant après le présent est un avenir inconnu qui ne représente aucune relativité. À l'instar des pays arabes, nous n'avons aucun contrôle sur notre avenir, mais avec une différence essentielle : notre occupation est étrangère, leur geôlier est arabe. Ici, nous avons été arrêtés parce que nous avons cherché l'avenir, et il a été enterré pendant qu'il était encore vivant.

Dans notre temps parallèle la plupart d'entre nous ne répondent même plus à la question posée aux enfants : Que voulez-vous faire quand vous serez grand ? Même si j'ai déjà 44 ans, je ne sais toujours pas ce que je vais faire quand je serai grand.

Nous sommes le temps qui lutte avec l'espace, avec une contradiction interne. Nous sommes devenus des unités de temps. Nous sommes définis comme des points sur l'axe du temps. Nos repaires sont l'arrestation de quelqu'un, la libération d'un autre ces événements sont les points de référence de notre temps parallèle. Nous savons comment déterminer l'heure, le jour et la date en fonction de vos unités de temps, mais ce sont des unités qui ne sont pas en usage. Ici, quelque chose se passe quand un nouveau arrive ou est transféré ou bien libéré. Lorsque nous parlons de l'avenir, nous n'avons aucun moyen de déterminer une nouvelle fonction sur l'axe du temps.

Dans notre temps parallèle, nous avons appris à développer des relations étranges avec des objets et des choses que seule une personne qui a été emprisonnée peut comprendre. Sinon, comment est-il possible de comprendre les liens affectifs entre un détenu et un maillot de corps, juste parce que c'est la dernière chose qu'il portait au moment de l'arrestation ? Comment peut-on expliquer la profondeur de nos liens avec des objets dont la perte peut nous rendre triste, à pleurer ? Un briquet ou un certain paquet de cigarettes a une importance émotionnelle. Ils sont la preuve que pendant un temps nous étions en dehors de ce temps parallèle, nous appartenions à votre temps. Ils sont le dernier fil qui nous empêche de nous noyer dans cette vie hors temps.

En 1996, pour la première fois en 10 ans, j'ai entendu le klaxon d'une Subaru, et j'ai pleuré. Pour nous, le bruit à un usage autre que d'avertir les piétons. Dans notre vie de prisonnier le bruit peut susciter de profondes émotions.

Notre relation avec l'espace est peut être plus étrange que notre relation avec les objets. Ici on peut développer une relation avec une tache causée par une fuite d'eau ou d'humidité sur le mur d'isolement cellulaire. On peut établir une relation avec un trou dans le mur ou une fissure dans la porte. Qui peut comprendre ce dialogue affectif, nos sentiments, notre détachement et nos descriptions, comme si nous parlions du paradis, plutôt que de parler de l'isolement cellulaire et les trous dans ses murs.

En vérité je n'avais pas l'intention d'écrire un tel jour pour parler du temps et de l'espace et, je ne voulais parler ni de politique ni de philosophie. J'avais un profond désir d'écrire sur ce qui nous dérange je voulais parler de ce de ce que j'aime et ce que je déteste. Mais l'écriture est comme notre ma vie, non planifiée. Je dois avouer que je n'ai rien planifié dans ma vie. Je n'avais pas l'intention d'être un combattant de la liberté, et je n'avais pas l'intention d'être un membre d'une faction ou un parti, ou même d'être impliqué dans la politique. Non pas parce que ces choses ne sont pas permises, et non pas parce que la politique est interdite et immorale, comme certaines personnes le prétendent, mais parce que pour moi, ce sont des choses grandes et complexes. Je ne suis pas intentionnellement un combattant de la liberté ou un politicien.

J'aurais pu continuer ma vie comme un peintre ou travailler dans une station service, comme je le faisais avant mon arrestation. Je pourrais avoir épousé une cousine à un âge précoce, comme beaucoup le font, et nous aurions sept ou 10 enfants. J'aurais pu acheter un camion ou devenir un expert des taux de change. Tout cela était possible. Mais j'ai vu les horreurs de la guerre au Liban et le massacre de Sabra et Chatila, et ces événements m'ont choqués.

Maintenant, dans ma 20ème année en tant que détenu, je reconnais que je suis toujours heureux comme un enfant grâce à des choses très simples. Je suis rempli de joie à chaque mot d'encouragement ou de protestation ou de tout bon mot que j'entends. Je dois avouer que mon cœur s'emporte dans ma poitrine à la vue d'une fleur que je vois à la télévision, ou d'un paysage, ou de la mer. Je suis heureux, en dépit de tout, et je n'ai aucune nostalgie pour les plaisirs de la vie, à deux exceptions près - les enfants et les travailleurs. La vue des enfants, quand ils viennent de partout sur le chemin de l'école, et les travailleurs, qui viennent des ruelles et des quartiers dès les premières heures du matin, dans le brouillard et qui marchent vers le centre du village, vers leurs lieux de travail.

Je reconnais maintenant que toutes ces émotions, sont restées en moi grâce a l'amour de ma mère F, de mon épouse S, mon frère H, sans le soutien de ma famille, de mes amis, je serais maintenant un être sans aucune émotion ou sentiment.

Je suis une personne qui tient son amour, comme on tient des charbons ardents, mais je vais continuer à le tenir. Je vais continuer à vous aimer, parce que l'amour est ma seule et modeste victoire sur mes geôliers.

LES DOUANES ALLEMANDES ÉPINGLENT LES PRODUITS IMPORTÉS DES COLONIES

Publié le 24-07-2009


Un tribunal de Hambourg en Allemagne met en cause l’exemption de droits de douanes dont bénéficie Israël, concernant des produits issus des colonies. Une affaire qui interpelle l’ensemble des pays européens.

Brita GmbH, entreprise allemande, importe des machines pour la fabrication de l’eau des sodas et des produits de l’entreprise Soda-Club, basée à Ma’ale Adumim et indique sur les étiquettes de ces produits, provenant de cette colonie de Cisjordanie : "Fabriqués en Israël », ce qui exempte lesdites marchandises des taxes de douane.

Le site Web de Soda-Club, souligne le quotidien allemand Der Spiegel, annonce que leurs produits sont fabriqués en Israël, ce que contestent les douanes allemandes.

Lorsque ces mêmes Douanes ont contacté Soda-Club pour savoir où exactement se fabriquaient les produits, la réponse donnée fut sibylline : « Sous administration israélienne des douanes ». Mais quand les Douanes ont insisté pour recevoir une réponse exacte concernant les colonies, elles n’ont pas reçu de réponse et du coup une taxe a été appliquée.

Taxes que Brita ne veut pas payer, alors que la direction des Douanes souligne que le label « fabriqué en Israël » n’est pas exact quand il s’agit de Ma’ale Adumim et d’autres colonies israéliennes dans les territoires occupés.

Der Speigel poursuit en indiquant que ce procès pourrait faire l’objet d’une décision de la cour Européenne de Justice (ECJ). Le tribunal de Hambourg à demandé au ECJ de prendre une décision préliminaire qui intéresserait tous les état membres de l’Union Européenne et créerait une position officielle européenne concernant les taxes (applicables) aux colonies. Le résultat du procès, attendu pour les mois prochains, pourrait être le premier pas de l’Europe vers une politique économique tenant compte de l’illégalité des colonies.

Der Spiegel estime qu’une taxe sur les produits issus des colonies, affecterait au moins un tiers des marchandises israéliennes exportées en Europe, second marché israélien en importance.

mardi, 21 Juillet 2009

(The Alternative Information Center (AIC))

http://www.alternativenews.org/english/2018-german-court-case-to-set-precedent-for-eu-treatment-of-israeli-settlement-products.html

[(Traduit de l’anglais par Carole SANDREL pour CAPJPO-EuroPalestine)

CAPJPO-EuroPalestine

ISRAËL : LES GRANDES MANOEUVRES NUCLÉAIRES EN ACCORD AVEC L’EGYPTE

Publié le 24-07-2009


En toute illégalité, Israël déploie son arsenal nucléaire, pour menacer l’Iran. Un arsenal que cet Etat belliqueux, qui n’est pas signataire du traité de non prolifération nucléaire, n’a jamais voulu soumettre au moindre contrôle. Silence dans les rangs. Voir l’article publié dans le journal italien Il Manifesto et traduit par Marie-Ange Patrizio

Israël : Des sous-marins de combat nucléaires traversent Suez, avec l’accord de l’Egypte

par Manlio Dinucci

Le Dauphin a émergé de l’eau face aux baigneurs en villégiature à Eilat, le port israélien dans le golfe d’Aqabah en Mer Rouge. Ce n’était cependant pas un cétacée, mais un Dolphin, un des sous-marins israéliens armés de missiles nucléaires. La nouvelle a fait sensation. Ce n’est pourtant pas un mystère que les Dolphin croisent en Mer Rouge pour tenir l’Iran sous leur ligne de feu : nous l’avons écrit il y a sept ans sur il manifesto (5-4-2002). Les trois premiers sous-marins de cette classe, dotés des systèmes de navigation et de combat les plus sophistiqués, ont été fournis à Israël par l’Allemagne, dans les années 90, dont deux sous forme de don. Sur requête israélienne, aux six tubes de lancement de 533 mm, adaptés aux missiles de croisière à courte portée, on a ajouté dans chaque sous-marin quatre tubes de 650 mm, pour le lancement de missiles de croisière nucléaires à longue portée : les Popeye Turbo, qui peuvent atteindre un objectif à 1.500 kms. Ce sont des missiles dérivés des missiles étasuniens, dont la société israélienne Raphaël et Lokheed-Martin ont réalisé aussi, conjointement, une version pour avions.

En 2010, aux trois sous-marins de combat nucléaires s’en ajouteront deux autres, toujours fournis par l’Allemagne. Ils sont construits par les chantiers Howaldtswerke-Deutsche Werft AG pour 1,27 milliards de dollars, dont un tiers financé par le gouvernement allemand. Le Jérusalem Post confirme que les deux nouveaux sous-marins aussi, dont le sigle est U-212, sont construits selon les “spécificités israéliennes” : ils ont une plus grande vitesse (20 noeuds) et un plus grand rayon d’action (4.500 km) et sont plus silencieux pour pouvoir s’approcher des objectifs sans être identifiés.

Selon les experts militaires (nucléaires), un des trois Dolphins fournis par l’Allemagne, est gardé pour la navigation en Mer Rouge et Golfe Persique, l’autre en Méditerranée, et le troisième reste en réserve. Avec l’ajout de deux autres, le nombre de ceux qui sont en navigation, prêts à l’attaque nucléaire, pourra être doublé. Et ceci n’est qu’une partie des forces nucléaires israéliennes, dont le potentiel est estimé à 200-400 têtes nucléaires, avec une puissance équivalente à presque 4 mille bombes d’Hiroshima, et dont les vecteurs se montent à plus de 300 chasseurs étasuniens F-16 et F-15, et environ 50 missiles balistiques Jericho II sur rampes de lancement mobiles. Ces armes et d’autres armes nucléaires sont prêtes au lancement 24h sur 24.

Le gouvernement israélien, qui refuse de signer le Traité de non-prolifération, ne reconnaît pas qu’il possède des armes nucléaires (dont l’existence est reconnue par l’Agence internationale pour l’énergie atomique), mais laisse entendre qu’il les a et peut les utiliser. Ainsi s’explique pourquoi le Dolphin est apparu sous les yeux des baigneurs d’Eilat et pourquoi le Jerusalem Post informe qu’il a transité par le Canal de Suez, au retour d’une manoeuvre en Mer Rouge. Comme l’écrit ce même journal, c’est “un signal à l’Iran”. En d’autres termes, une façon de faire comprendre à l’Iran et à d’autres pays de la région, lequels ne possèdent pas d’armes nucléaires, qu’Israël, par contre, en a et est prêt à les utiliser.

Ultérieur “signal d’avertissement à l’Iran”, la nouvelle, rapportée par Haaretz, qu’hier, deux autres navires de guerre israéliens, le Hanit et le Eilat, ont traversé le Canal de Suez en direction de la Mer Rouge. Le Hanit y avait déjà transité en juin avec le sous-marin Dolphin. Ceci implique un accord israélo-égyptien de fonction anti-iranienne. Les sources militaires israéliennes elles-même parlent d’un “changement de politique”, qui permet aux unités de la marine de transiter librement par le Canal. C’est ce qu’a confirmé le ministre égyptien des affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, qui a qualifié de “légitime” l’utilisation militaire du Canal de Suez par Israël, établie par “un accord entre Le Caire et Jérusalem”. Il existe donc une liaison stratégique plus étroite entre la Méditerranée, la Mer Rouge et le Golfe Persique.

Et tandis qu’Israël s’exerce à l’attaque nucléaire contre l’Iran, les leaders du G8 (quasiment tous souteneurs actifs du programme nucléaire militaire israélien), dénoncent “les risques de prolifération posés par le programme nucléaire iranien”, dans les documents approuvés à L’Aquila le 8 juillet “au cours du dîner”.

Source : http://www.ilmanifesto.it/il-manifesto/in-edicola/numero/20090715/pagina/09/pezzo/255010/

http://www.mondialisation.ca/index.php ?context=va&aid=14397

(Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio)

CAPJPO-EuroPalestine