mardi 6 avril 2010

Rencontre avec Michel Collon et son prochain livre: Israel, Parlons en !

Ecrivain et journaliste belge. Analyste des médias, il anime avec le collectif Investig’Action le site d’information alternative michelcollon.info. Il a notamment analysé les stratégies de guerre et de désinformation : Attention, médias !, Bush le cyclone et Les 7 Péchés d’Hugo Chavez. 
Son dernier livre : Israel, Parlons en !
  Voilà qui peut paraître étrange tant les médias nous parlent d’Israël.
Mais les raisons du conflit sont-elles claires ?
  Israël : terre sans peuple pour un peuple sans terre ? Démocratie en légitime défense ou Etat d’apartheid ? Choc des civilisations, conflit religieux ou enjeu pétrolier ? Pourquoi une solution paraît-elle impossible ?
  Michel Collon a interrogé 20 témoins et spécialistes. Israéliens et Arabes, juifs et musulmans, Européens et Américains. Chacun éclaire une question spécifique dans un langage simple et direct.
  Pourquoi parler d’Israël ? Pour tenter de mener un débat raisonné. Entre ceux qui crient à l’antisémitisme dès qu’on critique le gouvernement israélien et ceux qui imaginent un  grand complot juif.
  Comment parler d’Israël ? En laissant de côté les préjugés et en découvrant tous les faits, les pages d’Histoire occultées.
  Lever tous les tabous c’est permettre à chacun de se faire son opinion librement. Et de débattre autour de soi. Car ce conflit se joue aussi bien au Moyen-Orient qu’en Europe. C’est de la discussion entre citoyens de tous horizons que surgiront les solutions pour la paix.
 http://www.islamenfrance.fr

Faute de sanctions, Israël doit attaquer l’Iran avant la fin 2010, par Efraim Sneh

Efraim Sneh, ancien ministre adjoint de la Défense, analyse les tensions israélo-américaines en relation avec le dossier iranien. Inquiet de la dégradation de l’image internationale d’Israël, il conclut que la meilleure option est celle d’un gel de la colonisation en échange de sanctions unilatérales des USA contre Téhéran. Faute de quoi, Israël devrait attaquer l’Iran avant l’hiver prochain, juge-t-il. --- La lecture d’Efraim Sneh montre à quel point la mentalité obsidionale des dirigeants israéliens les prive de vision géostratégique. Une paix juste, par exemple selon les termes de l’initiative saoudienne, ferait d’Israël un acteur régional central, dialoguant d’égal à égal avec Riyad, Ankara et Téhéran, et désamorcerait du même coup l’idée folle selon laquelle l’Iran pose une réelle menace existentielle à un pays doté de dizaines d’ogives nucléaires. Mais il faut pour cela admettre que la géographie conditionne le destin d’Israël. Celui d’un pays moyen-oriental qui doit vivre en bonne entente avec ses voisins, et non d’un fortin occidental, fiché en une terre qui lui serait éternellement hostile, condamné à vivre dans l’alarme et la crainte. Contre Info.
par Efraim Sneh, Haaretz, 2 avril 2010
La crise actuelle entre Israël et les Etats-Unis est grave et fondamentale. Même si une solution minimale est trouvée, elle ne sera que temporaire, avant la prochaine crise, qui ne saurait tarder. Ces crises nuisent à nos intérêts nationaux, et une véritable solution durable doit être mise en œuvre. Pour ce faire, dix hypothèses doivent être prises en compte :
1. Israël ne peut poursuivre longtemps une confrontation avec ses amis, alors que sa légitimité est érodée. Cela va bientôt commencer à pénaliser une économie basée sur les exportations.
2. Sans une pause réelle dans l’expansion et la construction de colonies à Jérusalem-Est, Israël continuera de perdre le soutien de ses amis et sa légitimité internationale.
3. Israël ne peut pas vivre à l’ombre d’un Iran nucléaire. L’immigration cessera, davantage de jeunes vont émigrer et les investissements étrangers vont diminuer. Un Israël qui ne serait plus un foyer sûr pour les Juifs de la diaspora et ne serait plus caractérisé par un esprit d’entreprise et d’excellence signifierait la fin du rêve sioniste.
Un Iran nucléaire renforcerait l’audace des extrémistes de la région, menacerait les modérés et amènerait, dans quelques années, à l’acquisition d’armes nucléaires par l’Arabie Saoudite et l’Egypte. L’équilibre des puissances de la région se transformerait, au désavantage d’Israël.
4. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, en conformité avec ses convictions fortes en la matière, ne peut se permettre d’être le dirigeant ayant laissé l’Iran obtenir l’arme nucléaire durant son mandat.
5. En l’absence de « sanctions paralysantes » qui affaibliraient le régime de Téhéran, il est raisonnable de supposer que d’ici 2011 l’Iran disposera d’une ou deux bombes nucléaires.
6. Une campagne militaire israélienne contre les installations nucléaires iraniennes serait de nature à paralyser ses projets nucléaires pour un certain nombre d’années. Les mesures de rétorsion contre Israël seraient pénibles, mais supportables.
7. Il serait difficile pour le président américain Barack Obama, ne serait-ce que pour des raisons politiques internes, d’entreprendre une action militaire contre l’Iran et, partant, d’ouvrir un nouveau théâtre de conflit, en plus de l’Irak et l’Afghanistan.
8. L’acquisition d’armes nucléaires par l’Iran durant le mandat d’Obama lui causerait beaucoup de dommages au plan politique. Ceux résultant d’une frappe israélienne décidée de façon indépendante - une flambée des prix du carburant et des pertes américaines subies lors d’opérations de représailles - auraient un effet dévastateur pour Obama.
9. Pour des raisons pratiques, en l’absence de véritables sanctions, Israël ne sera pas en mesure d’attendre jusqu’à la fin de l’hiver prochain, ce qui signifie qu’il faut agir aux alentours de la période des élections au Congrès, en novembre, scellant ainsi le destin présidentiel d’Obama.
10. Sans légitimité internationale, et avec ses amis en colère contre lui, il sera très difficile pour Israël d’agir seul.
Ces 10 hypothèses montrent à quel point la situation est complexe. En les soupesant, il apparaît une seule solution à la crise avec les États-Unis : mettre fin aux implantations. Israël devrait adopter un gel illimité de la colonisation et de l’expansion des « avant-postes », s’abstenir de construire de nouveaux quartiers à Jérusalem-Est et arrêter les constructions juives dans les quartiers arabes.
Les États-Unis, indépendamment du Conseil de sécurité des Nations unies, où les sanctions seraient privées de tout mordant, devraient mettre en œuvre une législation sur les sanctions contre l’Iran (un embargo sur la vente de carburant, sur l’investissement et la modernisation des industries pétrolières et gazières et un boycott total de son système bancaire). Agissant ainsi, ils seraient rejoints par leurs partenaires naturels et les Etats européens importants.
Seule une telle approche intégrée répondrait ensemble aux exigences de la sécurité de l’Amérique et d’Israël. Le premier ministre pourrait trouver une majorité à la Knesset qui choisirait la coopération avec les États-Unis sur cette question de survie, plutôt que de complaire à l’extrême droite.
Ephraim Sneh a occupé plusieurs fonctions ministérielles. Il préside le Center for Strategic Dialogue au Netanya Academic College. Après avoir quitté les travaillistes, il a fondé le parti Yisrael Hazaka (Israël Fort), qui n’a obtenu aucun siège aux dernières législatives. Il est le fils de Moshe Sneh, l’un des dirigeants de la Haganah.

Publication originale Haaretz, traduction Contre Info

L'ISESCO réclame l'arrêt immédiat des excavations israéliennes menées dans la ville sainte d'al-Qods

05 Avr 2010
Damas / Le comité des experts en archéologie de l'Organisation Islamique pour l'Education, les Sciences et la Culture (ISESCO), chargé d'élaborer des rapports juridiques sur les tentatives israéliennes de judaïser la ville sainte d'al-Qods, a condamné l'inscription par Israël des mosquées d'Ibrahim et de Bilal Bin Rabah sur la liste de la prétendue, liste du patrimoine juif.
Qualifiant d'illégales les pratiques israéliennes dans la ville d'al-Qods, dont notamment les excavations menées au-dessous de la mosquée al-Aqsa et à ses alentours, le comité a affirmé que ces pratiques violent les lois internationales et menacent les fondements mêmes de la dite mosquée.
Au terme de ses travaux qui se sont étalés sur deux jours au musée national de Damas, le comité a adopté nombre de recommandations demandant aux autorités d'occupation israélienne d'arrêter immédiatement les fouilles et les excavations menées autour de la mosquée al-Aqsa, la construction d'une synagogue sur le même site et l'établissement d'un musée juif sur un cimentière islamique /Ma'man Allah/, puisque ces projets constituent une violation flagrante du droit international, de l'accords de La Haye de /1954/ et de la 4ème convention de Genève, en particulier.
Les recommandations ont également appelé le conseil de sécurité et le quartet international à intervenir urgemment pour protéger la mosquée d'al-Aqsa et pour qu'Israël se conforme aux résolutions de la légalité internationale, relatives à al-Qods, et à la décision de l'Assemblée Générale des NU, N° 223/51/0.
Les experts ont appelé, les organisations internationales et les médias arabes, islamiques et internationaux à mettre à nu les pratiques israéliennes et à réaliser des produits médiatiques et des documentaires susceptibles de sensibiliser les nouvelles générations sur la gravité de ces pratiques qui visent à effacer l'identité arabe des lieux saints islamiques et chrétiens.
De même, les experts ont jugé "nécessaire" la tenue d'une conférence internationale pour examiner les documents historiques et archéologiques propres à la mosquée d'Ibrahim à al-Khalil et à la moquée Bilal Bin Rabah à Bethleem, afin de déterminer les moyens appropriés pour protéger ces deux lieux saints et ancrer l'identité culturelle arabe, en collaboration avec le côté turc.
Dans une allocution au terme des travaux du comité de l'ISESCO, le ministre de la Culture, M. Riyad Naassan Agha, a affirmé que la responsabilité de la protection d'al-Qods n'incombe pas seulement aux Arabes et aux Musulmans, mais aussi à l'humanité toute entière, appelant tous les peuples du monde à exercer des pressions sur Israël pour qu'il arrête ses agressions et des tentatives de judaïsation des lieux saints islamiques et chrétiens.
M. Agha a mis en garde contre la poursuite des creusements abusifs israéliens qui aboutiraient nécessairement à l'effondrement de la mosquée d'al-Aqsa, au moment où les Arabes appellent à ce qu'al-Qods soit la ville de toutes les religions et toutes les cultures.
Le secrétaire général du ministère palestinien de la Culture, M. Ismaïl al-Tillawi, a, lui aussi, affirmé que les Arabes et les Musulmans sont appelés à œuvrer contre la judaïsation d'al-Qods.
N.S. & T. Slimani 
http://www.sana.sy/fra/54/2010/04/05/281381.htm 

Les raids nocturnes contre Bil’in continuent

Bilin - 06-04-2010
Par Friends of Freedom and Justice 
Vendredi 2 avril, juste avant 1h du matin, les forces armées israéliennes sont entrée à Bil’in pour arrêter Yaser Mahir, 18 ans, qui n’était pas chez lui. Cela faisait deux semaines et demi depuis la dernière attaque nocturne au cours de laquelle Bil’in a été déclaré zone militaire fermée et que les activistes internationaux et israéliens sont interdits d’entrer dans le village.














Dimanche 4 avril, Bil’in a été attaqué une fois de plus. Juste avant 1h du matin, les forces israéliennes d’occupation sont entrées dans le village. Quatre jeeps de l’armée ont encerclé la maison de Yaser Awad Yaseen, 27 ans et de sa famille. Les soldats ont présenté à Yaser un document lui ordonnant de se rendre au bureau du Shabak. Yaser n’a pas été informé du motif de sa convocation au bureau du Shabak, mais s’il n’y va pas, il sera arrêté.
Avant le raid nocturne, Gandhi, le petit-fils du leader indien était venu à Bil’in rencontrer la population et le comité populaire, et entendre la tradition du village de résistance pacifique à l’occupation. (Photo ci-dessus Hamde Aburaham)
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13677&type=temoignage&lesujet=Incursions

Le petit-fils de Gandhi à Al-Khalil soutient la juste cause palestinienne

Hébron - 06-04-2010
Par Palestine Info 
Les forces israéliennes d’occupation ont tenté d’empêcher la visite de Rajmohan Gandhi, le petit-fils du leader indien de l’indépendance Mahatma Gandhi, et de sa femme Usha à Al-Khalil dimanche 4 avril.
Les sources locales ont dit que les soldats de l’occupation ont essayé d’empêcher le couple, qui était accompagné du député Mustafa al-Barghouthi, d’aller voir les avant-postes coloniaux proches de la mosquée Ibrahimi et ont arrêté plusieurs journalistes qui couvraient la visite.
Après avoir visité la vieille ville et la mosquée Ibrahimi, Gandhi a donné une conférence de presse au cours de laquelle il a déclaré que le peuple palestinien avait droit à la liberté et à l’indépendance.
Il a dit que les grilles électroniques installées devant la Mosquée Ibrahimi étaient une insulte à l’humanité et une humiliation à laquelle l’occupation israélienne devrait mettre fin.
La répression israélienne dans la ville d’al-Khalil est évidente, ainsi que la confiscation des biens civils et les attaques contre les citoyens, a-t-il dit, exprimant son soutien absolu à la lutte populaire palestinienne.
Gandhi a dit que la communauté mondiale était profondément endormie et ne faisait pas un geste pour améliorer la situation, promettant de dire au monde ce qu’il avait vu pour qu’il se réveille et agisse.
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13674&type=communique

Les forces d’occupation attaquent le bureau du Michigan Peace Team au sud de Naplouse

Naplouse - 05-04-2010
Par Ali Omar > ali2omar@yahoo.com  
Hier matin à 2 h, l’armée d’occupation est entrée par effraction et en force dans le bureau de Michigan Peace Team, à Huwwara, au sud de Naplouse. Selon les voisins qui ont vu la scène depuis leurs fenêtres, des dizaines de soldats israéliens ont défoncé la porte du jardin et la porte d’entrée, et sont entrés dans la maison en lançant des grenades assourdissantes. Ils ont saccagé les meubles et confisqué des drapeaux palestiniens et des pancartes pro-palestiniennes.

Le raid de la nuit dernière est dans la ligne de la récente campagne israélienne de répression de la résistance populaire palestinienne non violente, qui prend la forme de raids, d’arrestation des activistes et des organisateurs locaux comme Adeeb et Abdullah Abu Rahmah, à Bil’in, ou Wa’el Al-Faqeeh à Naplouse, ainsi que l’expulsion des activistes internationaux impliqués dans la résistance populaire palestinienne, comme les récentes arrestations/expulsions d’Eva Nováková, citoyenne tchèque, Ariadna Jove Marti, journaliste espagnole et Bridgette Chappell, étudiante australienne à l’université Bir Zeit, et toutes participant à la résistance populaire palestinienne avec l’International Solidarity Movement (ISM).
Nael Al-Ahmad, habitant d'Huwwara, a décrit ce raid injustifié comme la dernière des tentatives vouées à l'échec d'écraser les mouvements de la base contre l'occupation et d'empêcher la diffusion d'informations sur les crimes israéliens contre le peuple palestinien.

Le site de Michigan Peace Team.
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13673&type=temoignage

The Economist : Le Hamas gère Gaza de façon plus efficace que ses rivaux en Cisjordanie

Gaza - 05-04-2010
Par Palestine Info
The Economist, "Hamas hangs on", 31 mars 2010. 
Le magazine britannique The Economist a écrit que le Mouvement du Hamas avait été en mesure de gérer les affaires de la Bande de Gaza de façon plus efficace que ses rivaux en Cisjordanie, en dépit de la dernière guerre israélienne et de quatre ans de blocus hermétique.
« Après quatre années très dures sous siège, les Gazaouis et le mouvement islamiste Hamas qui les gouverne arrivent contre toutes attentes à survivre. Quelques-uns prospèrent même, » ajoute The Economist, un des magasines d’affaire les plus populaires au monde.
« Le siège d’Israël continue à provoquer de la misère. Pourtant quelques économistes disent que le bande croît plus vite que la Cisjordanie géré par le rival du Hamas, l’Autorité Palestinienne (AP), bien que partant de beaucoup plus bas. »
Le magazine souligne qu’au cours des 14 mois depuis que la guerre israélienne a cessé, le Hamas a déblayé beaucoup des décombres, et l’Université islamique, bombardée par l’aviation israélienne, brille à nouveau, et que de nouveaux cafés et commerces ont ouvert dans tout Gaza ville.
L’article de The Economist explique que le succès du Hamas dans le maintien de l’économie et de l’administration de Gaza atteste de sa résilience parce qu’il a été réalisé dans un contexte d’incursions provocatrices quotidiennes menées par Israël et de tentatives d’isoler le Hamas faites par l’autorité de Mahmoud Abbas.

La police palestinienne arrête un leader de la résistance populaire

Beit Ommar - 05-04-2010
Par Palestine Solidarity Project 
Tandis que Salam Fayyad et autres ministres de l’Autorité Palestiniennes vont marcher à Bil’in et déclarent leur soutien à la Résistance Populaire, leur police continue de réprimer cette résistance lorsqu’elle s’organise en dehors de leur contrôle. C’est la raison pour laquelle Mousa Abu Maria a été arrêté à 1h40 ce matin par la police palestinienne, en coordination avec l’armée israélienne.

Les témoins ont rapporté que plus d’une dizaine de véhicules de la police palestinienne étaient engagés dans l’opération à Beit Ommar, où ils ont également essayé d’arrêter Younes Arrar, membre du comité national, qui n’était pas chez lui. Sa famille a dit que la police n’avait pas de mandat et l’avait effrayée.
Hier, une manifestation pacifique organisée par le Comité National de Beit Ommar contre les colonies a eu lieu pour la troisième fois ce mois-ci sur l’autoroute située à l’extérieur de Beit Ommar, où des activistes palestiniens, internationaux et israéliens ont fait un sit-in pendant plusieurs heures.
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13672&type=temoignage&lesujet=R%E9sistances

400 enfants détenus dans les gêoles israéliennes

6 avril 2010
Près de 400 enfants palestiniens, détenus dans les prisons israéliennes, sont victimes de toutes sortes de tortures et d’actes de violence commis par l’armée sioniste, a révélé hier un centre palestinien des droits de l’homme.
Les forces d’occupation détiennent toujours dans ses geôles environ 400 autres enfants palestiniens, victimes de « tous genres d’agressions et de comportements inhumains » que condamne vivement le droit international, a noté le Centre palestinien. Ce dernier a appelé les autorités d’occupation à respecter les résolutions internationales des droits de l’homme pour permettre aux familles de ces innocents de leur rendre visite et de s’enquérir de leur situation en prison. A l’occasion de la « Journée de l’enfant Palestinien », le Centre a demandé à l’Unicef et à toutes les organisations internationales des droits de l’homme d’ « agir rapidement » pour mettre un terme à ces dangereux agissements israéliens contre les enfants palestiniens et de presser les autorités sionistes de les libérer.
En novembre 2009, le responsable palestinien, chargé des affaires des prisonniers, Aïssa Qraqaâ avait révélé dans un rapport qu’environ 6200 enfants palestiniens avaient été emprisonnés par les autorités d’occupation israéliennes depuis l’Intifadha d’El-Aqsa du 28 septembre 2008.  « Privés de toutes leurs libertés, privés de nourriture (...) ces innocents souffrent des pratiques injustes et inadmissibles et de mauvais comportements des autorités d’occupation israéliennes à leur encontre », avait déploré M. Qraqaâ.
Par R. I.
http://www.elwatan.com/400-enfants-detenus-dans-les

"Les négociations de paix réussiront car les dirigeants arabes craignent l'Iran"

05/04/2010 
"Israël" a de nouveau assuré que ses relations restent solides et excellentes avec les Etats-Unis, malgré toutes les informations sur "une crise continue" entre la Maison Blanche et le gouvernement israélien qui a refusé de stopper la politique coloniale en Cisjordanie et à l'est d'Al Qods occupée.
Selon l'ambassadeur israélien aux Etats-Unis, Michael Orne, la politique du gouvernement israélien quant aux constructions à Al Qods ne changera pas, parce qu' "il ne s'agit pas d'une politique adoptée par Netenyahu, mais ce fut la décision de Golda Mair et d'Isaac Rabine, qui confirment que Jérusalem est la capitale d'Israël".
Il  a par ailleurs estimé que le temps est "très propice" pour entamer des négociations entre les Palestiniens et les Israéliens. "Personnellement,  je suis certain que les négociations réussiront, surtout que la plupart des dirigeants arabes trouvent que le danger iranien les menace en premier lieu. De plus, l'autorité palestinienne est engagée à réaliser la paix, et le gouvernement israélien est capable de prendre des décisions difficiles", a-t-il indiqué.

Le lobby pro-israélien contre l’Amérique : à propos des mensonges de Netanyahu et de la lâcheté des politiciens

lundi 5 avril 2010 - 05h:50
Ramzy Baroud
En écoutant le Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahou parler à une foule animée de supporters le 22 mars, je me suis senti physiquement malade. Cet homme a déjà manifesté à plusieurs reprises une absence totale de sens moral ou d’éthique dans ses paroles comme dans ses actes, écrit Ramzy Baroud.
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Les Américains doivent comprendre qu’il n’est plus question que de la Palestine et d’Israël...
Une fois de plus il déformait l’histoire, manipulait les faits, et fabriquait un récit partial et hautement douteux au service de son intérêt personnel.
Netanyahu, un colon venu d’un pays lointain a aussi eu l’aplomb de persuader quelques personnes en plus de lui-même qu’il avait des droits légaux, moraux et historiques sur ma terre. Moi je suis issu d’une famille palestinienne enracinée en Palestine depuis des temps immémoriaux alors que lui, Netanyahu est le fils d’un immigrant lituanien. Et pendant que lui vole avec insouciance toujours plus de terre à Jérusalem, moi je vis en exil.
Netanyahu parlait à la conférence annuelle du Comité Américain des Affaires Publiques d’Israël (AIPAC). Ce "puissant " lobby regroupe une grande quantité de politiciens et lobbyistes sionistes de droite et est considéré par beaucoup comme la structure la plus efficace pour influencer - et même contrôler- la politique étrangère américaine pour la Palestine, Israël et tout le Moyen-Orient.
L’AIPAC est dangereux pour plusieurs raisons. D’abord ce n’est pas un lobby au sens habituel du terme, soit un groupe de lobbyistes généreusement rémunérés pour faire le siège téléphonique des membres du Congrès dans l’espoir qu’ils favorisent les intérêts de ceux qui les paient (en l’occurrence l’état d’Israël) ; le lobby pro-israélien, lui, s’est développé en une puissante organisation politique dont les ramifications s’étendent dans tous les secteurs du gouvernement des USA, ainsi que dans les médias, les universités et partout. Ce n’est un secret pour personne que les cliques de politiciens néo-conservateurs qui ont initié, conduit et continuent d’influencer la politique militaire des USA sont en fait des membres de ce lobby.
Tandis que les communautés juives des Etats-Unis n’offrent pas un soutien uniforme aux groupes de lobbying sionistes de la droite dure, les deux partis politiques américains et toutes les branches du gouvernement soutiennent Israêl sans réserves. Ils considèrent leur participation à la conférence annuelle de l’AIPAC impérative et même pour certains d’entre eux, hélas, le discours de Natanyahu devant l’AIPAC revêt une importance égale sinon supérieure au discours sur l’Etat de l’Union. Suite au discours d’Obama en 2010, beaucoup de politiciens américains ont critiqué ouvertement les positions d’Obama dans plusieurs domaines. Mais très peu ont l’audace de remettre en cause les contre-vérités empoisonnées que Netanyahu a distillées le 22 mars.
Les Américains doivent se rendre compte que l’enjeu n’est plus seulement la Palestine et Israël. L’enjeu est maintenant leur propre pays, leur propre souveraineté et l’avenir de leurs enfants. Ils doivent se poser les questions difficiles et refuser de se contenter de réponses sentimentales. Comment l’Amérique peut-elle mener des débats contradictoires sur tant de sujets et parler d’une seule voix quand il s’agit d’Israël ? Où un politicien faible comme Netanyahu trouve-t-il le courage de défier le président du pays qui prodigue au sien, Israël, des milliard de dollars de ses contribuables ? Et nous savons bien sur qu’une grande partie de ces fonds ont été utilisés pendant toutes ces années pour occuper la Palestine, persécuter les Palestiniens et leur faire la guerre. C’est cette horrible réalité que les Américains doivent bien comprendre. Les crimes de guerre israéliens ont été rendus possibles par les fonds américains, leurs armes et leur soutien politique. L’Amérique n’est pas extérieure au conflit. Elle est largement responsable de la tragédie que vivent les Palestiniens.
Même si on se laisse convaincre par la récente position exceptionnellement ferme de l’Administration d’Obama à propos de la politique de colonisation d’Israël à Jérusalem Est, la question des moyens de la faire respecter reste posée. Quand le Président des Etats-Unis exprime une position apparemment finale qui rejette la construction de davantage de colonies illégales qui entraverait le processus de paix et qu’en même temps il ne fait rien pour affaiblir la détermination d’Israël, on peut se poser les questions suivantes : Les USA vont-ils faire pression sur Israël pour les forcer à respecter le droit international ? Vont-ils au moins différer l’envoi des milliards de dollars qu’ils continuent de déverser sur Israël -au moment même où les USA connaissent une crise financière sans précédent qui engendre une pauvreté grandissante et jette les gens à la rue ?
On peut peut-être trouver la réponse à cette question dans le rapport de l’UPI du 26 mars, qui cite le quotidien israélien Haaretz :
"En dépit du désaccord le plus profond enregistré depuis des dizaines d’années entre Israël et les USA, le Pentagone a donné son feu vert pour vendre à Israël l’avion de transport C-130J au prix de 250 millions de dollars... L’accord... comprend trois avions ’Super Hercule’ fabriqués spécialement pour les besoins de l’Armée de l’Air israélienne. (Le rapport) précise que, même si les généraux en chef de l’armée des USA croient que ’l’échec d’Israël à parvenir à un accord de paix avec les Palestiniens nuit à l’influence et au statut des USA dans le monde musulman et met en danger ses forces’, le Pentagone a l’intention de maintenir la souveraineté militaire d’Israël au Moyen-Orient."
Le moment choisi et la nature de cette "vente" signifie ceci : Premièrement, si les USA étaient prêts à tirer les conséquences de leur soit-disant désaccord avec Israël, ils auraient renoncé à cette vente injustifiable. Deuxièmement, si l’on considère que cette vente a été décidée par le Pentagone, l’organisme même qui a été utilisé pour exprimer des inquiétudes et appeler à, au moins, une révision de la politique des USA dans la région, la vente constitue à la fois un désaveu des militaires USA et des excuses voilées à Israël. Troisièmement, si la politique américaine dans la région n’est toujours pas réexaminée, il ne subsistera aucun doute que la politique étrangère des USA dans la région est l’otage des priorités israéliennes - aussi aberrantes soient-elles parfois, et non des priorités américaines.
Les personnes appartenant au gouvernement, à l’armée et aux médias américains qui ont le courage d’affronter Israël et ont la possibilité de se faire entendre, doivent le faire. Elles ne doivent pas avoir peur, ni se laisser intimider, ni se laisser convaincre par les mensonges de Netanyahu. Il est clair que Netanyahu continuera à mentir ; c’est ce qu’il fait le mieux. Les vrais responsables sont ces politiciens qui récompensent ce menteur professionnel d’une « standing ovation » [se levant pour l’applaudir] à chaque déclaration qu’il fait. Ce sont eux, en réalité qui donnent du pouvoir à ce "puissant" lobby.
(JPG)
* Ramzy Baroud (http://www.ramzybaroud.net) est écrivain et publie pour PalestineChronicle. Ses écrits sont publiés par de nombreux journaux, quotidiens et anthologies à travers le monde. Son avant-dernier dernier livre : La Seconde Intifada : une chronique du combat du peuple (Pluto Press, Londres) et le dernier tout récemment publié : Mon Père était un combattant de la liberté : l’histoire non dite de Gaza (Pluto Press, London).
Traduction : DM
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8462

La force du stylo d’Edward Saïd

mardi 6 avril 2010 - 06h:10
Ron Jacobs
The Dissident Voice
Pour Saïd, libérer un territoire du joug du colonialisme ne suffit pas. Un peuple a également besoin de libérer son esprit de ce joug, aussi.
En 1994, David Barsamian et Edward Said ont publié toute une série d’entretiens que Barsamian avait conduits avec Saïd au cours des années précédentes. Cette collection s’appelle The Pen and the Sword (Le Stylo et l’Epée) et a été récemment publiée par Haymarket. Je me revois en train de lire le livre dès son arrivée à la bibliothèque où je travaillais alors, impressionné par la clarté des pensées qu’il contient. Les deux hommes y parlent de bien des choses : du rôle de la culture dans les empires existant, de la responsabilité des intellectuels dans la société moderne, de la capitulation de ces intellectuels face à la répartition des pouvoirs, et des accords d’Oslo de 1993. C’est de Saïd que vient la critique la plus claire et la plus énergique de ces accords, les considérant essentiellement comme une capitulation de la part de Yasser Arafat. Cette analyse ne l’a pas fait aimé de tous ceux qui se répandaient alors dans les sphères de pouvoir fréquentées par Washington, Tel-Aviv, ou l’Autorité palestinienne.
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Les disparités et les systèmes de contrôle sont sans doute plus grands maintenant qu’ils ne l’étaient lors de l’époque coloniale.
Relire Saïd aujourd’hui et lire sur l’Autorité palestinienne et son rôle d’opposant au Hamas, sur l’arrivée inopinée du rapport Goldstone, montrent à quel point les observations de Saïd sur les accords d’Oslo qui, pour lui, n’étaient rien d’autre qu’une capitulation, ne peuvent être plus vraies. Selon Saïd, Israël avait besoin d’un partenaire palestinien pour accompagner sa décision de poursuivre son expansion à l’intérieur du territoire palestinien. Malheureusement, dit Saïd, il a trouvé un partenaire en la personne de Yasser Arafat. La mort d’Arafat en 2004 (peu après celle de Saïd) et son entrée ultérieure au panthéon des héros palestiniens auraient peut-être amené Saïd à modifier ses impressions, dans les derniers jours qu’Arafat a vécus après lui. Cependant, il est peu probable que la perception qu’avait Saïd des accords et de leur enterrement ultérieur par Israël et les successeurs d’Arafat se serait améliorée. En réalité, la façon dont Israël s’est moqué en permanence de ces accords et la capitulation de l’Autorité palestinienne devant les rebuffades d’Israël n’ont fait qu’apporter confirmation aux impressions premières de Saïd.
Une partie des entretiens parmi les plus intéressants de ces pages touche à la transition de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) d’organisation de libération à organisation préoccupée seulement par la création d’une nation, quelle que soit la façon dont on voit cette nation. Les remarques de Saïd sur les points faibles du nationalisme en tant qu’idéologie ou stratégie sont pertinentes et applicables à tous les niveaux à tous les mouvements de libération nationale qui troquent leur désir de libération contre la simple existence d’une nationalité. Quand cela se produit, argue Saïd, la voie est ouverte pour ceux qui s’intéressent uniquement au profit et à la prise du pouvoir. En discutant ainsi, les deux hommes brisent la glace à propos de l’un des dilemmes majeurs du monde moderne : comment un peuple passe-t-il de la situation d’Etat colonial à celle d’un Etat qui ne reproduit pas la colonisation, sans les troupes et l’administration de l’occupant ? Comme tout étudiant en histoire le sait, le monde post-colonial n’a pas créé une situation où existe une égalité entre les anciennes colonies et les anciens colonialistes. En fait, les disparités et les systèmes de contrôle sont sans doute plus grands maintenant qu’ils ne l’étaient lors de l’époque coloniale, au moins dans certains cas.
Ces entretiens montrent clairement la conviction de Saïd que libérer un territoire du joug du colonialisme ne suffit pas. Un peuple a également besoin de libérer son esprit de ce joug, aussi. C’est là que les pensées de Saïd sur la culture - celle de l’oppresseur comme celle de l’opprimé - deviennent aussi importantes. Il est l’un des rares hommes de la gauche moderne à avoir mis le rôle de la culture dans le développement de la conscience d’un peuple au premier rang des éléments qui entrent dans ce développement. Et inversement, Saïd a aussi compris et écrit beaucoup de choses sur l’usage de la culture par une puissance impériale afin de coloniser l’esprit d’un peuple occupé. Comme Frantz Fanon, il n’a pas craint de remettre en cause l’acceptation de la mentalité de l’occupant par certains colonisés. Il est intéressant de noter que des groupes de résistance à sensibilité religieuse, tel le Hamas, le comprennent si bien. Si le Hamas s’affronte sans aucun doute à l’oppression économique et politique des Palestiniens avec des programmes qui les nourrissent culturellement et qui les instruisent, il exalte aussi une version islamique de la culture palestinienne de résistance, créant ainsi une relation entre l’Islam et la libération palestinienne. Ce n’est pas que la culture laïque palestinienne n’existe pas, dit Saïd, c’est que les intellectuels qui devraient encourager sa propagation ont abdiqué devant leur responsabilité. Comme les intellectuels en Occident, ils ont plié devant la puissance de la politique, de l’argent, voire des deux.
Naturellement, la Palestine ne s’est pas débarrassée de l’autorité de l’occupant et elle ne l’a pas remplacée par la sienne propre. Le contrôle qu’exerce Tel Aviv sur la population de Cisjordanie et de la bande de Gaza aujourd’hui est plus absolu encore qu’il ne l’était avant Oslo. Rien ne le prouve mieux que les meurtres récents de Palestiniens par les Forces de défense israéliennes et l’incursion qui en a suivi par les chars d’assaut israéliens dans Gaza. De plus, le différend actuel médiatisé entre Washington et Tel-Aviv sur les nouvelles colonies à Jérusalem-Est met en lumière cette vérité.
En dépit du sens général d’une tragédie historique soulignée par des tragédies plus grandes encore, Saïd réussit à trouver quelque espoir. Tel une fleur qui s’épanouit dans la terre d’une tombe fraîchement creusée ou un phénix qui émerge des cendres, un espoir illumine le désespoir présent dans ces entretiens pour un avenir autre. On peut se demander si Saïd ressentirait un espoir semblable aujourd’hui.
Alors que j’écris cet article, des rumeurs sur une éventuelle nouvelle Intifada apparaissent dans les médias. L’insistance arrogante du gouvernement Netanyahu d’après lequel le trésor que représente Jérusalem pour l’humanité serait propriété d’Israël et l’invasion territoriale qui s’en suit du quartier arabe par les Israéliens pourraient bien mettre à bout la patience des Palestiniens, une fois encore. Si un autre soulèvement se déclanche, la situation désespérée des Palestiniens fera à nouveau les grands titres de la presse internationale, tout comme la propagande distillée par Tel-Aviv et Washington qui refera l’histoire à leur goût. Cependant, quand tout est dit et que tout est fait, je me demande si ça changera vraiment quelque chose.
Ron Jacobs a écrit The Way The Wind Blew : A History of the Weather Underground. Il peut être joint à l’adresse : rjacobs3625@charter.net.
3 avril 2010 - The Dissident Voice - traduction : JPP
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8477

Netanyahu défie Obama

mardi 6 avril 2010 - 06h:03
Abdel Bari Atwan 
L’administration du président américain Barack Obama et le gouvernement israélien de Benyamin Netanyahu n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur l’activité de colonisation de la Jérusalem occupée durant une série de réunions tendues à Washington.
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Vociférations de Netanyahu devant le public très excité de l’AIPAC...
Netanyahu se considère plus puissant que le président des Etats-Unis en raison du soutien dont il bénéficie au sein du Congrès et du lobby juif : l’AIPAC (Comité des Affaires Publiques Israélo-Américain). Pour cette raison il a ignoré les appels à mettre frein à la colonisation et à retourner à la table des négociations indirectes avec la partie palestinienne.
Cette posture arrogante de la part du premier ministre israélien constitue le plus grand défi non seulement pour le président Obama, mais aussi pour tout l’establishment qui gouverne les USA. En effet, cela oblige l’exécutif américain à affronter le premier ministre israélien de manière ferme et efficace en vue de défendre les intérêts intérieurs et extérieurs des Etats-Unis.
Plusieurs gouvernements israéliens successifs se sont rebellés contre la Maison Blanche mais les désaccords et les crises qui en ont découlé n’ont jamais été trop graves pour ne pas être finalement surmontées. Cependant la crise actuelle est totalement différente tant sur le plan du timing que de celui de l’ampleur des dangers qu’elle entraîne.
Les USA sont actuellement impliqués dans deux guerres féroces dans la région : en Irak et en Afghanistan. Au moins un quart de million de soldats américains prennent part dans ces deux guerres. David Petraeus, chef du Centre de Commandement des Etats-Unis a souligné que la colonisation et les actes d’agression de la part d’Israël commencent à avoir un impact négatif sur la sécurité des soldats américains engagés dans ces conflits.
Ce que nous voulons dire, c’est que les Etats-Unis ne peuvent contenir la crise actuelle en continuant à utiliser les mêmes moyens que ceux employés dans les crises précédentes. De plus, Israël subit en ce moment un isolement international presque total et est très mal vu par les populations de ses alliés européens.
Israël n’est plus le seul État démocratique au Moyen-Orient qui représente la culture occidentale et en applique les lois. Il est même plutôt devenu un État voyou et terroriste aux yeux de nombreuses personnes après les crimes de guerre qu’il a commis pendant la dernière agression perpétrée contre la bande de Gaza et après avoir utilisé les passeports d’au moins six pays occidentaux (Grande-Bretagne, France, Allemagne, Irlande, Australie et Italie) pour assassiner le martyre Mahmoud Al Mabhouh, l’un des fondateurs de la branche militaire du Mouvement de Résistance Islamique Hamas dans un pays allié et pacifique, les Emirats Arabes Unis.
On ne sait pas qui résultera vainqueur du conflit en cours entre Obama et Netanyahu, entre le président d’une superpuissance et le premier ministre d’un petit État qui ne peut survivre sans le soutien et l’appui de ce dernier. Ce que nous savons, néanmoins, c’est que les Etats-Unis sont, pour le moment, les perdants ne serait-ce que parce que cette crise et la façon dont elle a été gérée ont constitué une humiliation pour les USA, portant ainsi atteinte à leur image régionale et internationale.
Ce qui est également certain, c’est que les Etats-Unis ne laisseront pas tomber leur allié israélien comme conséquence de cette crise. D’autre part, Netanyahu ne va pas faciliter la tâche aux USA dans leur tentative d’obtenir un gel de la colonisation en vue de sauver ce qu’il reste d’un processus de paix qui s’est effondré en réalité.
Netanyahu a annoncé que la Jérusalem occupée n’était pas une colonie, mais la capitale éternelle de l’État d’Israël.
Ce qui est perceptible, c’est l’attitude passive des États arabes qui observent les faits comme des spectateurs et n’essaient pas d’aider leur allié américain dans sa confrontation avec Israël. Mais ce comportement ne doit pas nous surprendre, vu que ces États n’ont aucun poids, aucune volonté de s’opposer et se sont habitués à rester sur la touche, à se faire insulter et gifler sans broncher.
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* Abdel Bari Atwan est palestinien et rédacteur en chef du quotidien al-Quds al-Arabi, grands quotidien en langue arabe édité à Londres. Abdel Bari Atwan est considéré comme l’un des analystes les plus pertinents de toute la presse arabe.

http://www.bariatwan.com/index.asp?...
Traduction de l’anglais : Sami Zannad
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8472

Quand Dahlan fait du renseignement pour le compte des Israéliens

lundi 5 avril 2010 - 05h:55
Ma’an News
L’homme fort du Fatah, Mohammed Dahlan a tenté de recueillir des informations sur les combattants palestiniens impliqués dans la mort vendredi [26 mars] de deux soldats israéliens, ont révélé des responsables du Hamas.
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Dahlan en train de recevoir ses instructions de Mofaz (à d.) et Olmert (à g.), criminels israéliens de guerre notoires ?... - Photo : archives
Cette accusation fait suite à une journée d’affrontements meurtriers dans la bande de Gaza ce vendredi [26 mars], où les combattants des Brigades Al-Qassam du Hamas ont revendiqué la participation à une attaque contre des soldats israéliens entrés dans la bande de Gaza.
Les combats ont entraîné la mort de deux soldats des forces israéliennes d’occupation et de deux combattants de la résistance palestinienne, ainsi que des blessures pour plusieurs civils dans les combats qui ont eu lieu après l’attaque initiale.
Dahlan a téléphoné dans la nuit de vendredi à un officier auparavant placé sous son commandement dans les services de sécurité de l’Autorité palestinienne, et selon le gouvernement du Hamas, « en demandant des détails immédiats sur les combattants. »
Le communiqué indique que l’ancien officiel de Gaza avait demandé quelle était l’affiliation politiques des combattants, leurs lieux d’habitation, la couleur de la voiture qu’ils conduisaient, les lieux qu’ils fréquentent et leurs numéros de téléphone.
Il a ensuite fourni à l’ancien agent de sécurité des adresses de dirigeants du Hamas et du Djihad islamique à Khan Younis, et lui a demandé de localiser leurs maisons avec Google Earth et de lui envoyer les informations requises, toujours selon les explications du gouvernement de Gaza.
« L’ancien officier a réalisé le danger que représentait la demande de Dahlan, et il a contacté les autorités, plutôt que d’être tenu pour responsable de toutes les conséquences [que ces informations pouvaient avoir], sachant que ni Dahlan, ni aucun autre ne pourrait à ce moment-là l’aider », ajoute le communiqué.
Le communiqué n’a pas confirmé ou nié les accusations portées par Dahlan, le lundi au cours d’une table ronde à un l’université Naha à Naplouse, selon lesquelles les combattants du Hamas impliqués dans les combats avaient été arrêtés par la police du Hamas.
Une première déclaration des Brigades Al-Qassam a déclaré que le groupe était à l’origine de l’attaque, mais une déclaration postérieure disait que les combattants avaient seulement participé aux combats aux côtés d’autres groupes, dont l’organisation du Djihad Islamique.
Les observateurs avaient déjà noté que la police de facto du gouvernement sévissaient contre les groupes qui lançaient des fusées en direction d’Israël, donnat comme raison que le gouvernement israélien voulait entraîner la bande de Gaza dans un cycle de violence.
Dans son communiqué, le ministère du gouvernement de Gaza a mis en garde les habitants de Gaza de ne transmettre aucune information concernant les combattants de la résistance aux gens qu’ils trouveraient « suspects ».
« Viendra un jour où Dahlan et son cercle rapproché de traîtres et de collaborateurs seront poursuivis », a ajouté le communiqué.
30 mars 2010 - Ma’an News Agency - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.maannews.net/eng/ViewDet...
Traduction : Info-Palestine.net
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8470

La coalition pour briser le blocus de Gaza annonce un prochain voyage

lundi 5 avril 2010 - 05h:21
Free Gaza Movement
Istanbul, Turquie - Suite à des mois de préparation, une coalition rassemblant un nombre d’organisations et de mouvements travaillant pour briser le blocus israélien sur Gaza a été annoncée hier à Istanbul.
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29 octobre 2008 : le Dignity a forcé le blocus de Gaza
La coalition, composée de l’organisation IHH (Insani Yardim Vakfi) basée en Turquie, la Campagne Européene pour lever le siège de Gaza (sigle en anglais : ECESG), la campagne Greek Ship to Gaza (Bateau Grec pour Gaza), la campagne Swedish Ship to Gaza (Bateau Suédois pour Gaza) et le Mouvement Free Gaza, va envoyer, le mois prochain à Gaza, une flottille de bateaux transportant du fret, des médias, des parlementaires, des célébrités et des militants.
La flottille sera composée d’au moins huit bateaux, dont trois de fret. Ils quitteront les ports européens à partir du 3 mai pour arriver à Gaza plus tard dans le mois. Plus de 500 passagers venant de plus de 20 pays seront à bord et 5 000 tonnes de fret, notamment du ciment, des maisons préfabriquées, d’autres matériaux de construction, de l’équipement médicale et des fournitures scolaires seront remis aux palestiniens de Gaza.
Le Mouvement Free Gaza a envoyé des bateaux à Gaza depuis août 2008 en s’associant avec des organisations et des activistes du monde entier pour ces missions. En Décembre 2009, l’IHH était à la tête d’un convoi pour Gaza qui a amené des tonnes d’aide humanitaire et du ravitaillement. En janvier 2010, la Campagne Européenne a amené 50 parlementaires à Gaza en solidarité avec le peuple palestinien et pour témoigner de la dévastation causée par les politiques illégales d’Israël. Pendant ce temps, les mouvements “Ship to Gaza” en Grèce et en Suède ont mené des campagnes de sensibilisation et ont collecté des fonds pour cette mission et pour l’acquisition de matériaux qui seront transportés à Gaza.
« Grâce à cette coalition, ces organisations pourront maximiser leurs ressources, expériences et engagements pour en finir avec le siège illégale de Gaza. Alors même qu’Israël continue quotidiennement à persécuter les palestiniens, par cet action, nous éveillerons la conscience du monde sur les crimes commis contre les palestiniens » a dit Bulent Yildirim, président de l’IHH.
La coalition invite les organisations et individus du monde entier à participer à cette mission en donnant du ravitaillement pour Gaza et en aidant financièrement la mission.
Contactez :
Free Gaza Movement - Greta Berlin -  ; www.freegaza.org
ECESG - Arafat Madhi - +44 7908 200 559 ; www.savegaza.eu
IHH - Ahmet Emin Dag - +90 530 341 1934 ; www.ihh.org.tr
Ship to Gaza / Greece - Vangelis Pissias - +30 697 200 9339 ; www.shiptogaza.gr
Ship to Gaza / Sweden - Dror Feiler - +46702855777 ; www.shiptogaza.se
3 Avril 2010 - Vous pouvez consulter cet appel à : http://www.freegaza.org/

Quatre ans après la guerre israélienne, le sud du Liban toujours miné

lundi 5 avril 2010 - 10h:29
TDG/AFP
Près de quatre ans après sa guerre dévastatrice avec le Hezbollah au cours de laquelle Israël a lâché plus de quatre millions de bombes à sous-munitions sur le sud du Liban, Mohammad Hajj-Moussa arrive à peine à parler du jour où il a perdu ses jambes.
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Mohammad Hajj-Moussa, victime d’une bombe à sous-munitions, sort de son lit dans le camp de réfugiés palestiniens à Tyr, dans le sud du Liban, le 29 mars 2010
(AFP)

Le 11 août 2006, cet adolescent maigre aux cheveux bruns était à moto, assis derrière son père qui devait livrer de la nourriture dans une localité voisine, quand une bombe à sous-munitions a explosé à leur passage.
"On m’a retrouvé dans un ruisseau quatre heures après l’explosion", se rappelle Mohammad, un réfugié palestinien de 15 ans qui s’exprime dans la maison décrépie de la famille dans le camp de réfugiés d’Al-Bass, à Tyr.
"J’ai repris conscience au moment où ils me retiraient de l’eau, et j’avais compris : mes jambes avaient été broyées" par l’explosion.
Le jour-même, le Conseil de sécurité de l’ONU adoptait la résolution 1701 et trois jours plus tard, la guerre prenait fin. Elle aura duré un mois.
Mais les avions israéliens avaient lâché sur le sud du Liban plus de quatre millions de bombes à sous-munitions, dont 90% au cours des 72 heures avant le cessez-le-feu, après l’adoption de la résolution 1701, souligne l’ONU. Près de 40% des sous-munitions n’ont pas explosé.
Les munitions ont tué 46 personnes et mutilé plus de 300 civils depuis 2006, selon l’armée libanaise et l’ONU. La plupart des victimes sont des sapeurs, des fermiers et des enfants qui confondent ces objets brillants avec des jouets.
Israël a remis l’an dernier des cartes localisant les bombes à sous-munitions et les mines au Liban mais, selon l’armée libanaise, il s’agit de cartes défectueuses et incomplètes.
Pour le 4 avril, Journée mondiale de sensibilisation à l’action contre les mines, des militants libanais vont planter des arbres dans des champs de mines dépollués. Mais les espoirs des victimes s’estompent avec des fonds d’assistance et de déminage qui se tarissent en raison notamment de la crise économique mondiale.
"Nous manquons sérieusement de fonds", explique le colonel Rolly Farès, à la tête du programme d’assistance aux victimes des mines, au sein de l’armée.
Plus de 197 000 bombes à sous-munitions ont été désamorcées depuis la fin de la guerre de 2006, ajoute-t-il, mais plusieurs centaines de milliers menacent toujours les habitants du Sud.
"Nous avons dépollué près de 52% des 45 km2 touchés mais nous disposons de moins d’équipes en raison du manque de fonds", a-t-il souligné.
Maha Choumane Jebahi, de la Lebanese Handicap Welfare Association, explique que de nombreuses victimes attendent des prothèses.
"Comment expliquer à quelqu’un qu’on peut lui fournir une aide psychologique mais qu’on ne peut pas lui donner une jambe ?" dit-elle.
Khaled Yamout, qui dirige le programme d’action contre les mines pour la Norwegian People’s Aid, affirme que le budget de son organisation a été réduit de 25% cette année et le sera de 50% l’an prochain. "Le gouvernement ne peut à lui seul assurer la sécurité du terrain aux civils", souligne-t-il. "La tâche est gigantesque".
Mohammad, lui, refuse de se laisser abattre. "Celles-là ne vont pas", dit-il, montrant une paire de jambes artificielles rangées dans un coin, avec des tennis aux pieds. "Elles font mal et elles se cassent tout le temps".
"Je ne veux plus de jambes", affirme-t-il. "Tout ce que je veux, c’est une vie, des études et une petite amie".
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Obligé de quitter le Liban, Israël a largué 4 millions de ces petites bombes sur le sud Liban, avant de partir.
Tyr (Liban) - 5 avril 2010 - Tribune de Genève

Des responsables chrétiens de Palestine appellent au boycott d’Israël

lundi 5 avril 2010 - 05h:54
Appel
Un groupe de leaders religieux, représentant les principales confessions chrétiennes (à l’exception des Églises évangéliques anglo-saxonnes), demande aux théologiens de ne pas légitimer les injustices faites aux Palestiniens.
Ils rappellent le devoir des fidèles de résister au mal et les appellent en particulier à participer au boycott des produits israéliens. En outre, ils dénoncent la définition juive de l’État d’Israël et appellent au respect de tous.
Extrait du document téléchargeable sur le site : http://www.maaloula.fr/
7. Appel à la communauté internationale
Nous demandons à la communauté internationale de cesser la pratique “des deux poids deux mesures” et d’appliquer à toutes les parties les résolutions internationales qui ont trait à la question palestinienne. Car l’application de la loi internationale aux uns et sa non-application aux autres laisse la porte grande ouverte à la loi de la jungle.
Cela justifie aussi les prétentions de groupes armés et de nombreux pays qui disent que la communauté internationale ne comprend que le langage de la force.
Nous vous invitons aussi à écouter l’appel des organisations civiles et religieuses mentionnées plus haut pour commencer à appliquer à l’égard d’Israël le système des sanctions économiques et du boycott.
Nous le répétons encore une fois, il ne s’agit pas de se venger, mais de parvenir à une action sérieuse pour une paix juste et définitive, qui mette fin à l’occupation israélienne des Territoires palestiniens et d’autres territoires arabes occupés, et qui garantisse la sécurité et la paix à tous
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Monseigneur Le Gall
Source : http://www.maaloula.fr/ « ....comité diocésain de solidarité avec les chrétiens du Moyen-Orient. Ce comité a été créé par Monseigneur Le Gall, Evêque de Toulouse, afin que la situation des Chrétiens dans cette région du monde soit mieux connue et que ceux qui souhaitent agir puissent trouver ici les informations nécessaires.... »
2 avril 2010
Cet article peut être consulté ici : http://oumma.com/Des-responsables-c...

Pourquoi les États-Unis rayeront Israël de la carte du monde

lundi 5 avril 2010 - 09h:20
Mourad Merzagui - Le Quotidien d’Oran
« La plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu’il n’existe pas ».
Le Joueur généreux, Le Spleen de Paris, Charles Baudelaire.
Pourquoi les États-Unis rayeront Israël de la carte du monde (1)
En marge du sommet du G20 à Pittsburgh (États-Unis), en compagnie du chef de l’hyper puissance, le président Barack Obama, et du Premier ministre britannique, Gordon Brown, « l’hyperprésident » des médias français Nicolas Sarkozy assénait son avis aux citoyens de notre planète dans tous ses états : « Ne laissons pas les dirigeants iraniens gagner du temps pendant que les centrifugeuses tournent ... Si d’ici au mois de décembre [2009], il n’y a pas un changement profond des politiques de la part des dirigeants iraniens, des sanctions devront être prises, il en va de la paix et de la stabilité ! » À l’évidence, Paris ne digère pas le ratage de l’invasion de l’Irak !
En face, le « trublion » stigmatise de plus belle l’existence de l’intrus en Palestine et de son soutien inconditionnel : « Mort à Israël ». « Mort à l’Amérique » !
De la partie, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) brode : « Téhéran a conquis suffisamment de connaissances pour pouvoir élaborer et fabriquer une bombe atomique fonctionnelle et qu’il s’est effectivement doté d’un programme militaire complexe visant au développement d’une charge nucléaire transportable via le système de missiles Shahab 3, capables d’atteindre le Proche-Orient et certaines parties de l’Europe ».(2)
Comment Mahmoud Ahmanidejad se soucie-t-il si peu d’être entraîné sur la voie qui a débouché au lynchage du maître de Baghdâd ? Comment les mollahs ne craignent-t-ils pas le remake de la mise à feu et à sang de l’Irak avec cette fois-ci leur pays pour cible ? Sachant que la République islamique a beau posséder la capacité nucléaire et ses ingénieurs sauter le pas et produire l’arme de destruction massive, tout au plus finira-t-elle logée à la même enseigne que son voisin le Pakistan disposant d’un parc de vecteurs d’armes atomiques, d’une armée entraînée et organisée à l’occidentale et qui, dans les faits, n’est pas plus qu’un fétu pour les puissants. (3)
Les allégations avancées par le locataire de l’Élysée, assumées par le groupe des Six (les 5 membres permanents du Conseil de Sécurité et l’Allemagne) sont fallacieuses. Quels sont les dessous du conflit larvé ?
Les États-Unis, dit-on, cherchent à dominer les routes du pétrole du Golfe persique à l’Asie centrale nécessaires au raffermissement de leur hégémonie et, pour ce faire, ils somment le pays de Khomeiny d’entrer dans le cercle de ses satellites - à l’instar des autres pays de la région. À cette perspective les Européens se crispent. Les plus zélés, les Français, appuyés des Britanniques mis à mal dans leur fief, celui de la British Petroleum, l’ex Anglo-Iranian Oil Company, jouent les agitateurs. Russes et Chinois ne se leurrent pas sur la finalité de la trame ; sans perdre de vue que la « mésentente » entre Américains et Européens demeure après tout une guéguerre entre membres d’une même famille, sans moyens réels d’interférer sur le cours des évènements, ils supportent de suivre la valse des volte-face. A l’autre bout de la chaîne, en phase avec le pays de Marianne et du Royaume-Uni, l’État hébreu s’oppose véhémentement aux rapports projetés : perdre son statut de partenaire incontournable de la première puissance et ne plus représenter l’unique force du Moyen-Orient le met dans tous ses états. À croire les analystes, même si les intérêts de Paris, Londres et Tel-Aviv ne sont pas similaires, des raids israéliens contre les installations nucléaires iraniens à partir de Dubaï (la France, en partenariat avec Israël, y installe une base militaire), pourraient finalement couronner le remake des Protocoles de Sèvres.(4)
Depuis 2004, Israël prépare cette agression. Aujourd’hui ses stocks d’armements classiques et nucléaires made in USA financés par l’aide militaire américaine ahurissent : ils se chiffrent à plusieurs milliers d’armes intelligentes. Des centaines de bombes anti-bunker dont la bombe B61-11 nucléaire, des missiles Harpoon US armés d’ogives nucléaires équipant les sous-marins Dolphin, tous sont dirigés vers cet ennemi. Les Américains rappellent à l’ordre tout le monde. Même en se montrant apaisants lorsqu’ils assurent agir pour le bien commun, par la voix de leur chef, le récipiendaire du Nobel de la paix 2009, leur motivation ne prête aucunement à équivoque : les intérêts de leur pays sont leur priorité ; leur « guerre est juste » ! Ils font montre de fermeté face à Israël - leur protégé de toujours - à qui ils demandent de geler ses colonies et dissuadent d’attaquer les installations nucléaires iraniennes (« tout avion de Tsahal qui survolerait l’Irak pour atteindre l’Iran sera abattu ») ; ils égratignent son égo en prêtant l’écoute au rapport du juge Richard Goldstone, très critique à l’égard de l’opération « Plomb durci » (massacres de Gaza, décembre 2008/janvier 2009).
Mais l’attitude de tous les protagonistes de « l’affaire » reste après tout ambiguë. Il en est ainsi de l’offre de l’ancien directeur de l’AIEA à l’Iran d’envoyer 70% de ses stocks (1,5 tonne) d’uranium faiblement enrichi (3,5%) en Russie puis en France pour les récupérer une fois sous forme de barres de combustible et l’approbation des États-Unis, de la Russie et de la France à ce projet. Seulement sachant que Français, Russes, Américains et même Allemands ont déjà floué les Perses (5) il s’agit bien là d’une fumisterie. Tout à l’avenant, lorsqu’ils se disent prêts à échanger chez eux leur uranium contre des barres de combustible, les Iraniens n’ignorent pas se trouver dans la situation du dialogue des sourds.
Personne ne s’intéresse à dénouer le nœud gordien ! Le faux-semblant d’Israël lui-même agrée à ses sociétaires de poker. Si le nucléaire iranien semble son challenge, le bluff qui l’entoure révèle la grossièreté des manœuvres : la demande qu’on lui fait de geler ses colonies, fate, exhale un relent de vulgarité logomachique, tout comme la menace d’abattre ses bombardiers ; l’Etat hébreu colonise à outrance, la situation est à son avantage. Mais pas seulement. L’Occident coalise les pétromonarchies sunnites contre leurs coreligionnaires chiites. Paris circonvient Brasilia - que Téhéran courtise de son côté - en lui proposant ses Rafales 40% moins chers. Le manque à gagner de Dassault Aviation est selon toute vraisemblance couvert par les Wahhabites dont le rôle d’argentiers des « causes occidentales » est connu comme l’a si bien illustré le conflit soviéto-afghan ; plus indicatif, les émirs sont pour cette fois-ci partants pour acheter le couteux système d’armement, les S-400c... dans le seul but de dissuader les Russes d’honorer leur autre contrat qu’ils ont passé avec les Iraniens. Ils se proposent aussi d’accueillir un million de travailleurs chinois. Que d’affaires ! Les arrière-plans - quand ils filtrent - montrent que cette histoire, ce n’est pas du pipeau.
Mais fondamentalement c’est le rapport de Washington aux capitales arabo-musulmanes qui inquiète le plus. Au vu de l’intronisation d’administrateurs en Afghanistan, en Irak (comme au Pakistan, au Yémen, et certainement prochainement en Iran), l’hyper puissance agit conformément à l’esprit de l’Allied Military Government of Occupied Territories (AMGOT) de l’après Seconde Guerre mondiale. Une observation dont il est logique d’inférer que le 11 Septembre 2001 reproduit bel et bien le Pearl Harbour comme y a fait allusion Zbigniew BrzeziDski dans son livre The great chessboard, version 1997.
Imitant leurs devanciers les Européens, les Américains engagent leur omnipotente armée dans l’idée de pacifier (démocratiser) les musulmans, mais est-ce pour une simple histoire de pétrole ? Pour le Nouveau Siècle Américain (PNAC, The Project for the New American Century) ?
Ce qui se passe au Pakistan donne à réfléchir : au motif de liquider l’insurrection talibane, ce pays est entraîné dans une spirale de violence. Ses populations sont bombardées par les drones de « l’ami », les États-Unis ; sa dépossession de son arsenal nucléaire, n’est plus qu’une question de secondes... Ce n’est plus l’aide qu’on apportait aux moudjahiddine afghans, c’est déjà Tora Bora. En plus clair ce pays est ramené à l’âge de pierre ; la mise en garde de Bush était en fait la prononciation de la sentence. Les États-Unis participent à la construction d’une image dangereuse de l’Islam et s’en servent pour attester leur toute puissance. Stephen M. Walt, professeur en relations internationales à l’université d’Harvard, titrait son article paru dans le magazine Foreign Policy, (www.Slate.fr, 3 Décembre 2009) : Les États-Unis ont tué 288 000 musulmans en 30 ans, estimation la plus basse. Or, comme le président Barack Obama l’a rappelé dans son discours du 4 juin 2009 au Caire : « En signant le traité de Tripoli en 1796, notre deuxième président, John Adams, nota ceci : "Les États-Unis n’ont aucun caractère hostile aux lois, à la religion ou la tranquillité des musulmans" », pourquoi donc l’establishment US se met-il en porte-à-faux avec ses Pères fondateurs ?
La crise iranienne survenant au milieu du remous que les pions damés (les puissances émergentes) provoquent sur l’échiquier mondial, il faut croire que les USA poursuivent leur stratégie proislamiste, le containment adoptée pour en découdre avec l’ex-URSS.
Ainsi tandis que les caméras sont braquées sur l’Iran, la menace s’installe au contact du pays de Gandhi via son voisin. Les deux pays frères se regardent avec hostilité depuis la partition de l’Inde. Si le spectre d’une nouvelle guerre n’est pas brandi tout à fait, le terrorisme et les extrémismes religieux se développent : affrontements interethniques, exacerbation des passions autour de la question du Cachemire. L’inculpé dans les attentats du 26 novembre 2008 à Bombay qui ont fait près de 200 morts, Daood Gilani alias David Coleman Headley, un pakistano-américain, agent de la CIA reste un cas d’illustration d’inversion de la coopération sécuritaire et instruit sur le flou des opérations qui se déroulent dans cette partie du globe.
Enfin combien même l’exercice du nom de code « Shriver 2001 » simulé par l’US Space Command le projette à 2017, une confrontation armée directe entre Américains et Chinois n’est pas envisageable. Le nouveau défi consiste à mettre au pas les deux géants asiatiques et leurs supporters mais la barrière verte prend des dimensions démesurées sans compter les fâcheux « dégâts collatéraux ». Tout le Moyen-Orient, tout le monde arabo-musulman est embrigadé, toute l’Asie centrale (au sens large) est agitée. Les pétromonarchies financent le parapluie occidental profitable à la stabilité de leur règne.
Les ravages de la crise des subprimes ou le clash financier (la faillite des établissements bancaires) ressemblent à des tranchées qu’auraient ouvertes sciemment les think-tanks de Washington pour mobiliser leur nation ; la réforme de leur système de santé procède du même souci ; l’accord de substitution de Copenhague au protocole équitable de Kyoto, conçu pour déstabiliser les puissances émergentes - la pression sur Pékin ne faisant pas l’ombre d’un doute - tout cela transmet l’image catastrophique d’une Amérique qui déchante.
Seulement avec la mondialisation-globalisation trouver un challenger au leader n’a pas de sens, les puissances se complètent. L’Inde et la Chine sont des Etats pondérés, sans ambition de leadership mondial ; ils ne sont pas « complexés » par l’hyper puissance. Quoi qu’on ait assassiné son initiateur, « la nouvelle frontière de Kennedy » est plus que jamais d’actualité ; elle trouve dans l’atelier asiatique ce qu’il faut pour se concrétiser dans sa dimension planétaire. La Chine a vaincu la pauvreté (bol de riz) et bravé l’écueil de la surpopulation (un couple, un enfant) ; elle a assimilé la démocratie ; l’Inde s’adonne à la même tâche : le bien-être de la famille humaine. Le monde intégrant l’ère asiatique est une aubaine pour les pays africains à la traine mais aussi pour l’Occident prisonnier de ses poncifs. Pour traiter le « trop plein de la planète » (source d’inquiétude pour feu Claude Levis Strauss), il faut combattre la misère non pas procéder par des guerres ou une quelconque alchimie à des « ponctions » sur l’humanité. Aussi nul que cela puisse paraître, une cellule familiale menacée de disparition n’a d’autre stratégie que de faire de plus en plus de petits, c’est darwinien. Quand la femme palestinienne accepte la terrible contrainte des multiples conceptions (à l’appel du leader feu Yasser Arafat), c’est pour lutter contre la disparition de sa famille, la Palestine (la terre c’est notre mère). C’est darwinien ! Caresser l’idée d’un monde d’Éloïs et de Murlocks (6) en entravant le transfert technologique et en investissant dans le travail à bas coût n’est pas yankee.
La doctrine vintage de l’endigment menée depuis plus de trois décennies par l’inamovible anti-russe Zbigniew Brezinski qui manœuvre à ce jour la politique étrangère de Washington ou les machinations du francophile Henri Kissinger (guerre du Vietnam, renversement de Salvador Allende) sont en complet décalage avec l’évolution du monde et ont assurément d’autres visées. L’oncle Sam ne tient pas le gouvernail du Grand Moyen-Orient. Le couple franco-sioniste - qui y est dans son terrain pour des raisons historiques - ne lâche pas prise. D’ailleurs c’est précisément pourquoi le monde arabo-musulman reste sans profondeur stratégique, ses gouvernements sont fantoches, ses oppositions dispersées et sa société civile muselée. (7)
Une lecture critique de l’histoire contemporaine prouve que l’antiaméricanisme n’est pas une obsession arabo-musulmane, mais plutôt française. C’est bien de Gaulle qui a en 1958 contesté explicitement le leadership américain. « L’impérialisme US » fut une propagande franco-sioniste pour éloigner les peuples sous domination coloniale du contact des défenseurs des libertés. « À mort Israël ! » et « À mort l’Amérique ! » ne vont-ils pas de pair ? Associé au rejet d’Israël, l’antiaméricanisme trahit la pratique d’un amalgame favorable aux sionistes : cela ne peut émaner que des think-tanks à la solde de ces derniers. Le slogan récupéré par Israël est une rengaine entonnée pour enterrer la Palestine : Israël a su faire jouer la corde sensible, tirer dessus, la tendre et mystifier l’oncle Sam. (8)
Depuis belle lurette nombreux sont, tels les profs John Mearsheimer et Stephen Walt (Le lobby pro-israélien et la politique étrangère américaine) à sonner le tocsin contre les dérives de l’armée omnipotente devenue carrément le bras armé d’Israël. La position américaine est vectrice des volontés sionistes ! (9) Les raisons de l’élimination de Kennedy, sont les mêmes qui poussent au pourrissement des relations avec l’Asie. Le terrorisme et le contre-terrorisme obligent les forces vives à se consacrer aux broutilles mais surtout à donner toujours plus de puissance à cette mystification qu’est Israël. Des historiens situent l’émergence du courant sioniste à l’époque de l’affaiblissement de l’État ottoman, L’homme malade de l’Europe. Des Marranos ("Juifs" sous l’Inquisition) (10) qui avaient, grâce au soutien du Sultan Bayazid II, trouvé asile en Palestine s’y étaient aussitôt employés à gamberger leur « foyer national ». Au moment du dépeçage de l’empire décidé en 1916 (Accords de Sykes-Picot), la Déclaration de Balfour de novembre 1917 s’accomplira comme une simple formalité. Avec la déroute boche de 1945, aux cris d’orfraie à l’Holocauste qui étouffaient celui des autres victimes du conflit le plus dévastateur de l’histoire, le plan se concrétisera franchement. (L’appel des Algériens qui, des décennies durant, étaient soumis aux pires exactions des initiateurs des enfumades et des emmurements (11), précurseurs des chambres à gaz, sera lui noyé dans un bain de sang à Sétif, Guelma, Kherrata).
En proclamant leur victimisation « incomparable, imprescriptible » (12) et en faisant payer à la nation allemande tous les crimes de la Seconde Guerre mondiale, dissimulant adroitement les germes de la conflagration - la rivalité furieuse des puissances européennes qui razziaient pareillement les contrées paisibles d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine -, passant sous silence en fieffés démagogues le fait que la Révolution française fut devancière dans la mise à feu de l’Europe, les sionistes se sont aliénés la mine de savoir-faire du peuple défait et mortifié comme le faisaient les deux vainqueurs du conflit, les USA et l’ex-URSS, voire de manière plus profitable encore en opérant une (psych)analyse de la mauvaise conscience. Ils ont inféodé la technologie allemande.
Les sous-marins qui font la force maritime de Tsahal sans égal dans la région, des bijoux de sophistication, témoignent encore aujourd’hui que ce transfert ne tarit pas. Le comportement des sionistes a de quoi inquiéter. Au moment des Accords de Camp David retournant les Pharaons, les nervis d’Ariel Sharon décimaient les réfugiés de Sabra et Chatila... Dans l’ambiance des attentats du 11 Septembre, ils menaient l’opération militaire sanguinaire « Rempart » à Jénine... Après l’arrêt des hostilités de la Seconde Guerre mondiale, tandis que les combattants de la liberté jugeaient les capitulards pour leurs crimes, ils relayaient ces derniers en massacrant à Deir Yacine les Palestiniens qui leurs avaient ouvert leurs portes et les avaient accueillis en frères. Ils poussaient à l’exode des milliers (850 000), occupaient ou détruisaient leurs demeures (à Qibya, en Cisjordanie, en octobre 1953, ils explosèrent en un rien de temps quarante-cinq maisons avec leurs habitants). Ça se poursuit toujours. Quand l’actualité est faite de macchabées, les sionistes entrent en transe pour marquer le coup. Voilà certainement pourquoi l’embrasement du Moyen-Orient est projeté. Dans les moments de tension, de pression, d’émotion collective, les tueries et les colonisations sont perpétrées comme si les assassins s’installaient dans l’écho lugubre pour couvrir leurs basses besognes...
Le « repaire » sioniste a tiré profit de la guerre froide. Il fit des États-Unis son côté cour, de l’ex-URSS son côté jardin. Durant la guerre d’Algérie, les sionistes en apportant leur contribution empoisonnée à la révolution algérienne exhortaient la France à réagir dans leur intérêt. Au prétexte de châtier l’Egypte accusée de soutenir le peuple algérien qui s’est soulevé contre ce qui allait prendre le nom de « loi du 23 février 2005 » (13), la France équipa Tsahal en Mystère IV et autres moyens létaux (la centrale nucléaire franco-britannique Dimona), ce qui lui permit d’exercer pour de bon sa suprématie sur l’ensemble des peuples de la région.
Aujourd’hui Israël attribue sa puissance à ses exploits guerriers et minore le patronage franco-britannique ; il occulte notamment l’ignominie du roi Farouk 1er d’Égypte qui a fait enrayer les armes de ses soldats engagés dans le conflit de 1948 à cause de l’intox qui lui susurrait que ses officiers allaient le destituer en cas de victoire (la défaite ne le sauva pas).
Le terreau sur lequel se développe le sionisme est toujours fangeux. Sa mainmise insidieuse suit comme son ombre qu’elle est la barbarie dans le monde. Pour assouvir une soif de vengeance ou, trivialement, son vampirisme !
Aujourd’hui, parmi notre humanité, « l’espèce homo judaeus » (qui n’est pas juif est anti-juif, Ahmadinejad comme avant lui Hitler ont des origines juives, les taliban aussi)- descendants d’Eve ou produits de la sélection naturelle, puisque évolutionnistes et créationnistes acceptent d’idée d’un ancêtre commun - seuls ceux qui sont en rupture de ban se radinent en Palestine pour piller, trucider et récrire l’histoire (du « Grand Israël »). Il ne fait aucun doute que l’État hébreu ne se satisfera pas de la seule domination des peuples arabes qu’il traîne au monde souterrain. L’Occident inconditionnel ne perd rien pour attendre. Le Dubaïgate renseigne sur la guerre à outrance qu’il mène pour parvenir à sa fin. Il ne s’est pas gêné de contrefaire des passeports de pays tiers pour lancer son escouade de criminels du Mossad contre Mahmoud Abdel Raouf al-Mabhouh. Il tue les Palestiniens et promet le même sort à ceux qui refoulent sa sublimation. Comme chaque Israélien, chaque sioniste quelque soit son pays d’adoption est mobilisable pour la « cause », nul n’est à l’abri de sa vindicte. Sa maîtrise du cycle de l’atome, lui permet de faire fabriquer n’importe où et utiliser contre n’importe qui des armes de destruction massive que ce soit dans les entrailles des États-Unis et contre eux, en Russie, en Grande Bretagne, à Dubaï, dans les pays du Sahel (où Israël enfouit-il donc ses déchets nucléaires ?). Pour financer ses « exploits » il a à sa disposition l’argent des pétromonarques - qu’ils soient émirs, présidents ou seigneurs de la guerre arabes. Le sioniste Israël est l’avatar de Goliath !
Il détruit les centrales nucléaires et ambitionne d’interdire aux non-juifs la maitrise du cycle de l’atome (au cœur de toute technologie). Parmi les signaux d’alerte à l’appui, « l’immigration choisie » des politiques dans l’Hexagone constitue une bonne orientation. Les diplômés des universités africaines sont encouragés à occuper les places boudés de plus en plus par les « Métropolitains » dont le désintérêt pour les sciences dures devient avéré. Or la formation dans le continent noir est bien en deçà des normes occidentales de qualification. « L’hémorragie de la fuite des cerveaux profite aux contribuables Français » fait-on miroiter alors que la France est interdite de produire des disciples des Curie ! Israël s’attribue le monopole de la raison. Il étouffe les voix discordantes, scientifiques, universitaires, artistes, journalistes, historiens qui dénoncent ses méfaits sont antisémites. Il argue que les juifs sont l’élite qui offre aux pays où elle évolue l’essentiel de leurs palmes. Il dénie le fait que le physicien Albert Einstein a édifié la Relativité en Allemagne, que le logicien Kurt Gödel a élaboré ses théorèmes en Autriche et que, en Algérie sous domination française, Crémieux a honteusement accouché de décrets d’apartheid. Il est à craindre (si ce n’est pas déjà en cours) de voir bientôt des découvertes majeures frappées d’ostracisme parce que faites par des antisionistes ou simplement des non sionistes. « Israël, le nouveau dragon » (www.Slate.fr) peut toujours vanter la réussite de la diaspora, ses ressortissants eux excellent dans les génocides, les exactions... L’Université norvégienne des sciences et de la technologie (NTNU) de Trondheim demande le boycottage académique parce que précisément « les universités et autres institutions israéliennes d’enseignement supérieur jouent un rôle-clé dans la politique d’oppression ». Le milieu détermine l’homme !
Fanatiques de jésuitisme, les sionistes en usent sans craindre le ridicule. Pour retourner l’opinion écœurée par la scène de Tsahal faisant la peau au petit Mohamed Dora, l’Etat rogue n’hésita pas à commander la diffusion de l’image émouvante du pauvre chiot estropié, ou encore celle du film sur les horreurs du Gia (les bébés algériens égorgés) sur la chaîne de télévision France 3. Cloué au pilori par le mandat d’arrêt émis contre la commanditaire des massacres de Gaza, Tzipi Livni, Tel-Aviv oblige Londres à n’en pas donner suite, menaçant de lui retirer le « rôle actif dans le processus de paix » au Proche-Orient (signifiant qu’il a la prérogative d’attaquer l’Iran où BP sirote son pétrole et contraindre les États-Unis à intervenir ; en Irak, les compagnies américaines ont chassé celles qui s’y trouvaient). L’État hors-la-loi (Gisèle Halimi, Tribunal Russell) n’a jamais été inquiété par la centaine de résolutions de l’ONU votées contre lui puisque lui-même fut créé ex nihilo d’une résolution de cette ONU qui s’est ri du droit en avalisant la spoliation du peuple sémite (arabe et juif) de son entendement humain.
Le sionisme est sauvage, plus sauvage que le nazisme et le communisme réunis ; c’est un projet alchimique pervers. Dans son article Chemins de la Guerre, le rabbin Youssef Falay commande le massacre de tous les Palestiniens qui refusent de quitter leur pays : « Nous devons nous assurer qu’aucun individu palestinien ne reste sous notre occupation. S’ils s’échappent alors c’est bien ; mais si n’importe lequel d’entre eux reste, alors il devra être exterminé ». Rien que ça !
Il est dans l’intérêt de tout un chacun de dire à Israël et aux suppôts du sionisme leur fait. Maintenant qu’elle s’est initiée à faire son mea culpa (la commission d’enquête John Chilcot sur son engagement controversé dans la guerre en Irak en 2003 le laisse supposer), la perfide Albion se doit de revoir ses rapports au duo franco-sioniste. Le réexamen de l’octroi d’un des cinq fauteuils de membre permanent au Conseil de sécurité de l’ONU que Churchill, soucieux de la latitude de l’américanisme et du communisme et de la fin de l’Empire de la Couronne britannique, préconisa au profit de l’État des connétables Napoléon, Pétain, de Gaulle, en dépit de la collaboration avec le régime nazi et la poursuite des méfaits envers les colonisés qui ont contribué à sa libération serait de bon aloi ; il en serait de même concernant la décision de Lord Balfour à l’origine de la « catastrophe » palestinienne et ses corollaires, les turpitudes des pouvoirs arabes (états terroristes, voyous...). Réviser son système juridique pour éviter les poursuites judiciaires contre les responsables israéliens impliqués dans des crimes contre l’humanité (David Miliband, le chef de la diplomatie britannique) montre que l’État rogue a barre sur la couronne de Sa Gracieuse Majesté.
L’Allemagne n’est pas l’ardoise de la mystification. Elle n’a pas sa place dans la chausse-trappe, l’Union pour la Méditerranée au service exclusif du couple franco-sioniste, mais plutôt dans l’Union de la mer Baltique. Flanquée des capitales de cette dernière et ancrée dans l’axe Washington-Oslo-Tokyo, Berlin restera le pilote de la locomotive du monde (qui est qu’on l’admette ou non toujours germanisé comme il fut hellénisé, romanisé) et pour longtemps.
Les USA, qui ont condamné le crime de l’esclavage, qui ont reconnu leur culpabilité dans de nombreuses souffrances, qui ont soumis au bombardement atomique deux villes pour mettre fin à une hécatombe, n’ont pas à se laisser berner par les chevaux de Troie du sionisme qui cancérise le monde.
Washington, pour ses accointances avec ses obligés (du plan Marshall) de plus en plus distancés par les pays émergents, fait face au retour de manivelle : ne se sentant plus redevables de leur protecteur maintenant que ses contributions à leur bien-être ont cessé, les ex-Grands ne lui vouent plus le respect d’antan. Pis, ils le considèrent comme potentiellement dangereux pour leur liberté : son GPS tisse leur assujettissement, son parapluie sécuritaire devient une source d’inquiétude, Israël ridiculise l’oncle Sam ! Qu’il soit le chef d’orchestre, ce n’est pas exclu.
Le refus de l’Etat sioniste n’est pas une lubie du clergé iranien ou de l’antisémitisme. Nombreux juifs assument leur antisionisme. Des légions de mouvements et organisations orthodoxes juifs, des judaïques comme les grands rabbins Yaakon Kappel Rottblum ou Emmanuel Levyne, des universitaires, des écrivains, des historiens, des chercheurs, des penseurs, des lambda renient ouvertement Israël. Dans son livre Judaïsme contre sionisme (Édit. Cujas), le grand rabbin Emmanuel Levyne écrit : « Le sionisme politique nie la foi essentielle d’Israël. C’est la plus dangereuse hérésie de toute l’histoire juive. Elle menace l’existence du judaïsme. Il faut donc la combattre avec la plus grande énergie ». L’historien Shlomo Sand demande de mettre fin à la dissimulation : « Il n’y a jamais eu de peuple juif, seulement une religion juive ».
Si des juifs sont honteux de l’Etat d’Israël, demandent à le combattre, en quoi le vœu de le voir disparaître serait-il attentatoire à la paix des ouailles des prophètes Moïse, David ... voire à sa sérénité ?
Nombre de pays ont été rayés de la carte du monde sans que leurs populations aient eu à en pâtir ! Au contraire, ils en éprouvèrent une vive satisfaction pour la plupart !
En 1949 l’État nazi, divisé en deux, la RFA et la RDA, fut gommé de la carte du monde ; toutes les puissances s’étaient attelées à cette tâche ! Le peuple allemand était délivré des monstres qui le déshonoraient. Le 03 octobre 1990, la RDA communiste était à son tour rayée de la mappemonde. L’Allemagne (et dans son sillage l’Europe tout entière) était réunifiée au bonheur des Germains. Le monde entier avait applaudi l’année d’avant la démolition, sous les coups de pioche du syndicat Solidarité et des foules en liesse, du mur qui a coûté la vie à tant d’innocents. En 1991, le 26 décembre précisément, l’URSS - le plus vaste État du monde - était démembrée, dissoute, effacée du planisphère. L’humanité tout-entière s’en est trouvée soulagée, la victoire des libertés fut consacrée ! Terminée, la guerre froide et ses corollaires, le rideau de fer ... Pourquoi faut-il accepter le sionisme comme une fatalité ?
La question sur l’existence d’Israël en terre de Palestine ne doit pas rester taboue. Rejeter le sionisme, renier Israël est dans l’ordre naturel des choses. Comme le fut le sentiment de rejet envers l’hitlérisme, l’apartheid ou le fascisme ! « Instaurer un Etat unique laïc et démocratique, de la Méditerranée au Jourdain » (charte de l’OLP, 1968) n’est pas une incitation à la haine anti-israélienne, mais un appel à l’entendement !
Pour ceux qui hésitent sur l’aire du terrorisme islamiste, le sionisme ou l’autocratie des Arabes (dont le modèle reste Hassan II le roi qui se disait disposé à exterminer les deux tiers de ses sujets pour permettre au tiers restant de jouir des bienfaits du trône alaouite), l’inférence bayésienne constitue un puissant outil de décision. Néanmoins, il ne faut pas perdre de vue que la fin de la barbarie passe par l’élimination de l’une au moins des deux causes ; pour sûr, la chute de l’un provoquera celle de l’autre. L’effondrement du mur de Berlin sur lequel était écrit « Qui nous attaque sera anéanti » a entraîné le démantèlement du bloc communiste qui l’a érigé. Aider les élites arabes, manipulables et serves, celles des bombances, dans leur passage de la barbarie à la civilisation, c’est utiliser les pétrodollars dans la recherche, pas le financement des orgies et des formations bidon. Les Arabes ne sont pas aussi piètres qu’on le pense, pourvu que leurs cousins germains les juifs sionistes ne continuent pas de les offrir en martyrs pour arriver à leur sordide fin.
Les valeurs que les États-Unis ont inculquées au monde libre demeurent universelles et doivent être défendues par l’ensemble. Le crédo de toute civilisation est de pousser au savoir, le sionisme cherche à l’entraver ! Il dévoie l’empreinte de l’Ange pour façonner le veau d’or à allouer à la déification du temporel ! Barack Obama est le descendant de ces yankees à la pureté des enfants qui ont appris à lire, écrire, compter aux petits nègres et aux esclaves. La famille humaine est multiethnique pour sa gloire. Internet fait du monde une gerbe de cases ; le GPS c’est pour nous aider à nous rendre visite. Imaginer l’Amérique et le monde avec des oubliettes pour l’auteur de La case de l’oncle Tom ! Abraham Lincoln a mené sa guerre juste, il ne s’est pas trompé sur l’ennemi !
Voilà pourquoi les États-Unis rayeront Israël de la carte du monde. C’est le remède. Sans, ou de mauvais goût, il ne soigne pas moins la planète, il la guérira probablement et pour longtemps elle se portera certainement mieux.

Notes
(1) après la lecture de l’article : « Pourquoi Israël Attaquera I’Iran », www.Slate.fr
(2) Rapport publié par le New York Times le 03/10/2009.
(3) Au lendemain du 11 Septembre, les États-Unis l’ont sommé de rejoindre leur camp ou d’être bombardé et renvoyé « à l’âge de pierre ». Le président Pervez Musharraf a fait le gros dos.
(4) En réaction à la nationalisation du canal de Suez, les Protocoles de Sèvres stipulaient : « L’État hébreu attaquera l’Égypte le 29 octobre 1956 dans la soirée et foncera vers le canal de Suez. Profitant de cette agression "surprise", Londres et Paris lanceront le lendemain un ultimatum aux deux belligérants pour qu’ils se retirent de la zone du canal. Si l’Égypte ne se plie pas aux injonctions, les troupes franco-britanniques entreront en action le 31 octobre. » (Wikipedia)
(5) « Rémunérés pour livrer du combustible nucléaire à l’Iran en accord avec un contrat signé avant la révolution islamique, les USA n’ont livré ni le combustible, ni rendu les milliards de dollars de paiement qu’ils avaient déjà reçus. L’Allemagne, qui fut aussi rétribuée par des milliards de dollars pour les deux installations nucléaires de Bushehr, après trois décennies, a refusé à la fois d’exporter les équipements nécessaires et de rendre l’argent ; la Russie n’est pas pressée de terminer le travail. En 1982, le président François Mitterrand refusa de donner de l’uranium enrichi à l’Iran, qui réclamait aussi la dette d’un milliard de dollars... » (Wikipedia)
(6) « La Machine à explorer le temps », H.G. Wells
(7) Dans l’émission d’Yves Calvi, Mots croisés, « Violences : face aux bandes » du lundi 30 mars 2009, Alain Bauer le franc-maçon et occasionnellement gourou de l’actuel président français rapportait malicieusement que son pays se targuait de sa maestria dans les techniques d’infiltration des Arabes, en particulier les Maghrébins. N’est pas moins intéressant l’article de Farid Belgacem, paru dans Liberté du 8 septembre 2009 sous le titre : « Ils activent depuis 2003 dans une organisation basée à Paris. Des Algériens dans une énigmatique association française ».
(8) Du fait de la fouille des ressortissants de la liste noire d’Etats voyous - terroristes, il faut inférer que l’antiaméricanisme quoique d’inspiration étrangère, son prosélytisme relève indubitablement de l’incidence des dictatures autochtones. Cela ne dérange pas les commis du système rentier dont les voyages sont vécus comme une réelle évasion - dans le cas algérien une harga sécurisée.
(9) « Obama et le retour de Brzezinski », Bonal Nicolas, www.les 4verites.com
(10) L’histoire retient qu’ils menaient une conspiration contre les musulmans andalous.
(11) Massacres de masse (par asphyxie) respectant un protocole précis, selon Gilles Maçeron, l’historien français.
(12) Le négationnisme c’est la proclamation de la shoah génocide à part entière, à l’exclusion de tous les autres crimes contre l’humanité. Ainsi le confiait au nom de cette position de principe le vichyste Mitterrand, dont le cabinet se composait du duo Jacques Attali et Robert Badinter, à propos du massacre des Tutsis en accréditant : « dans ces pays là - le Rwanda - un génocide ça n’est rien » !
(13) Comme les trajectoires de la mère Klarsfeld et de son fils Arno divergent !
L’autre titre de l’article : « Oncle Sam, pour qui sonne le glas ?! La carte géopolitique franco-sioniste : une cuisine Éloïs ».
5 avril 2010 - Le Quotidien d’Oran - Débat