mercredi 3 septembre 2014

Un sous-marin allemand en route pour Israël

Israël a également acheté deux destroyers pour une valeur de plus de 760 millions d'euros
"Israël doit recevoir un quatrième sous-marin allemand de type Dolphin dans la semaine", a déclaré mardi le commandant des forces navales israéliennes, le général Ram Rothberg.
"L'INS Tanin, la Marine et le 4e sous-marin de l'Etat d'Israël ont quitté l'Allemagne à l'instant même, et sont en route vers Israël" a affirmé Rothberg, lors d'un discours proclamé à l'issue d'une cérémonie, clôturant la fin d'une formation de lieutenants dans une base navale à Haïfa.
"Il peut plonger à un niveau plus profond, aller plus loin et pour une durée plus longue et peut également fonctionner à un niveau jamais atteint à ce jour", précise-t-il.
Israël doit également recevoir un cinquième sous-marin d'ici la fin de l'année 2014, l'INS Rahav.
"Ce marché fait partie d'un plan de cinq ans au bout duquel nous acquerrons 3 sous-marins allemands supplémentaires, agrandissant la flotte israélienne d'un total de 6 sous-marins" a déclaré en février Elie Sharvit, officier de la marine.
Sharvit a notamment ajouté qu'une équipe israélienne se trouvait déjà en Allemagne pour assurer le développement du projet.
L'achat de 6 sous-marins allemands en 2013 a été permise grâce à une réduction considérable – l'Allemagne a offert à Israël les 3 premiers sous-marins.
Dans un accord supplémentaire, Israël a également acheté deux destroyers pour une valeur d'un milliard de dollars (plus de 760 millions d'euros).
Quelques mois plus tard, le ministre israélien de la Défense Moshe Yaalon, ainsi que le chef d'Etat-major Benny Gantz ont approuvé la décision d'acquérir 4 bateaux lance-missiles et ainsi assurer la capacité de la marine israélienne à patrouiller et protéger les nouveaux gisements de gaz.
Ilan Lavi, chef du département de la planification de la Marine israélienne a déclaré au site d'information Jerusalem Post en Décembre que la nouvelle ressource de gaz "offshore" est une cible pour les ennemis d'Israël qu'il doit impérativement protéger.
"Nous devons construire ensemble une nouvelle enveloppe défensive", a-t-il annoncé.
Par ailleurs, l'hebdomadaire allemand Der Spiegel a rapporté en 2012 que les sous-marins de la classe Dolphin sont capables de lancer des missiles nucléaires, un rapport que la chancelière Angela Merkel a par la suite nié.

Israël signe avec la Jordanie pour devenir son principal fournisseur de gaz En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/monde/afrique-moyen-orient/afp-00611537-israel-signe-avec-la-jordanie-pour-devenir-son-principal-fournisseur-de-gaz-1038815.php?Kcy0UvDHP9WIBr4r.99


Les exploitants du champ de gaz naturel israélien Leviatan ont signé mercredi un protocole d'accord avec la Jordanie qui ferait d'Israël le principal fournisseur du royaume hachémite pour les 15 prochaines années, a annoncé la compagnie Noble Energy.
"Les exploitants de la plateforme Leviatan ont signé aujourd'hui un protocole d'accord" par lequel Israël devient "potentiellement le principal fournisseur de gaz naturel de la Jordanie pour les 15 prochaines années", a indiqué dans un communiqué Noble Energy, société américaine et exploitant majoritaire du champ de gaz Leviatan, aux côté de trois compagnies israéliennes.
Le protocole d'accord prévoit "la vente de 45 milliards de mètres cubes (au total sur toute la période) de gaz naturel à la Compagnie nationale électrique jordanienne, précise le communiqué. 
"L'accord porte sur un montant d'environ 15 milliards de dollars", a indiqué à l'AFP sous couvert d'anonymat une source au fait de cet accord.
Le ministère de l'Energie israélien, qui devra donner son feu vert pour la finalisation de l'accord, a accueilli la nouvelle avec enthousiasme.
"Il s'agit d'une étape historique qui permettra de renforcer les liens politiques et économiques entre Israël et la Jordanie", a indiqué dans un communiqué Sylvan Shalom, le ministre israélien de l'Energie. 
Il a insisté sur l'importance pour Israël de continuer "à fournir de l'énergie à ses voisins dans une telle période", faisant référence au contexte géopolitique régional actuel. 
Le directeur des relations internationales de l'Association des industriels israéliens, Dan Catarivas a souligné l'importance tant "quantitative que qualitative" de l'accord.
"Les relations commerciales avec la Jordanie se chiffrent d'habitude en centaines de millions de dollars pas en milliards", a indiqué à l'AFP M. Catarivas.
Ces dernières années, au moins deux champs offshore particulièrement prometteurs ont été découverts au large des côtes israéliennes en Méditerranée: Tamar, avec des réserves estimées à 250 milliards de mètres cubes (BCM), dont l'exploitation a commencé en mars 2013, et Leviatan, avec 540 BCM, dont la production débutera en 2016.
Selon le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, les recettes qu'Israël retirera de ces exportations devraient atteindre 60 milliards de dollars (environ 45 milliards d'euros) durant les 20 prochaines années.
http://www.lesechos.fr

Gazastrophe: la destruction du quartier d’Al-Shejaya vue du ciel


Des images apocalyptiques.  La société palestinienne Media Town a filmé à l'aide d'un drone le quartier  de Shejaya, à l'est de Gaza-ville qui montre l'ampleur des destructions à Gaza au terme de 51 jours de bombardements intensifs de l'armée israélienne. 2.140 Palestiniens  ont été tués, dont   1.460 civils,  493 enfants  253 femmes et 714 civils hommes.  475.000 personnes ont été déplacées dont 290.00 hébergées dans des écoles de l’ONU.

Grande-Bretagne : une députée dans la tourmente après avoir participé à une action de boycott d'Israël

Il ne fait pas bon boycotter, en paroles et en actes, les produits israéliens en provenance des territoires occupés illégalement, lorsque l'on s’appelle Shabana Mahmood, que l’on est d’origine saoudienne, et que l’on a fait une percée fulgurante dans le sérail politique britannique, jusqu’à siéger dans le temple législatif en tant que députée travailliste.
Sa détermination reste inébranlable même face à l’adversité qui se déchaîne contre elle, la jeune parlementaire de 34 ans, représentant la circonscription de Birmingham Ladywood, où elle a grandi après que sa famille, tout droit arrivée de Taëf, en Arabie saoudite, y ait élu domicile, ne regrette pas sa récente irruption dans un supermarché local, aux côtés d’autres militants pro-palestiniens, afin de protester contre la commercialisation honteuse de marques et produits issus d’un Etat criminel.
Première femme musulmane élue à la Chambre des Communes, Shabana Mahmood, auréolée d’un titre de gloire qui a fait sauter les verrous d’un bastion du conservatisme, essuie depuis un feu nourri de critiques de la part des dirigeants des communautés juives du royaume, mais aussi des caciques de son propre parti, qui jettent le discrédit sur elle, sans toutefois la faire plier.
« Honteux », « Comportement extrêmement irresponsable », « une provocation indigne visant à exacerber les tensions », « une action préjudiciable allant à l’encontre de la politique du Parti travailliste », qui selon son porte-parole très remonté « ne tolère pas les boycotts d’Israël », c'est peu dire que Shabana Mahmood s’est attirée de fortes et tenaces inimitiés après son coup d’éclat jugé très politiquement incorrect...
Touchée, mais ne s’avouant pas vaincue, la députée travailliste a affronté cette levée de boucliers en campant sur ses positions, inconditionnellement pro-palestiniennes  : "Ma position sur le boycott des produits des colonies illégales - précisément parce que les colonies elles-mêmes sont illégales -  reste inchangée, et même si cela représente une divergence de vue majeure avec mon parti, dont je respecte par ailleurs la ligne politique générale", a-t-elle déclaré, tandis que Vivian Wineman, la fulminante présidente du Conseil des députés juifs britanniques, la descendait en flèche : "Cette canaille cherche à embraser les esprits, et c’est irresponsable !".
Simon Johnson, le bras droit de Vivian Wineman, a poussé le bouchon plus loin en exigeant un mea culpa de la part de la députée marquée au fer rouge de la sédition : "Il est tout à fait inapproprié pour un membre du Parlement de promouvoir le désordre public qui a contraint un supermarché à fermer. Elle doit présenter des excuses publiques", a-t-il martelé à tous les micros.
Un exercice obligé pour ses détracteurs à la dent dure, auquel Shabana Mahmood, sous la pression, s’est finalement pliée, mais à sa manière, tout en nuances, en réaffirmant son engagement pro-boycott, tout en appelant à poursuivre le combat pacifiquement. Reste à savoir si ce grand écart ne s'avérera pas trop périlleux, quand on attend d'elle qu'elle montre patte blanche...

Un nouveau fléau s’abat sur Gaza : la pauvreté

Une myriade d’adversités se concentrent sur Gaza, avec parmi elles la pauvreté, le blocus et la guerre, en plus des pertes de logements et d’emplois.

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Des femmes et des enfants constatent les dommages dans leur maison partiellement détruite dans le quartier de Shejaiya, le 27 août 2014 – Photo : AFP/Roberto Schmidt
Parmi ceux qui recherchent un nouvel endroit où se loger, après avoir tout perdu, certains sont également à la quête d’un travail. Cette dernière recherche est une tâche des plus difficiles après deux mois de bombardements incessants qui ont détruit beaucoup de moyens de subsistance.
Les pauvre à Gaza, qui représentent environ la moitié de la population du territoire selon des statistiques des Nations Unies, doivent déployer deux fois plus d’efforts pour mettre sur la table de quoi manger, d’autant plus que l’aide humanitaire ne répond pas à tous leurs besoins. Les familles qui avaient un fils qui travaillait, même pour un maigre salaire, ont maintenant après deux mois de guerre probablement perdu leur unique source de revenu.
« De la farine et quelques produits alimentaires de base ne sont pas assez pour survivre… Beaucoup d’autres choses sont nécessaires, » dit Abdullah Al-Masri, qui s’était sauvé de sa maison dans Beit Lahya, dans le nord de Gaza, pour aller se réfugier dans une école des Nations Unies (UNRWA).
Masri, âgé de 45 ans, est sans emploi depuis des années. Il n’a jamais compté sur l’aide fournie par des organisations humanitaires internationales et il a monté son propre petit commerce pour vendre des sucreries aux enfants de réfugiés.
Un chapeau en lambeaux sur la tête, Abdullah est assis sous le soleil brûlant près de l’entrée de l’école, tenant un lot de friandises dans une main. Il dit que ces douceurs diminuent la douleur et la crainte des petits enfants, et les aident à oublier la souffrance provoquée par la guerre.
Parlant à Al-Akhbar, Masri, qui a perdu sa maison dans le conflit, nous dit : « Si je n’avais pas désespérément besoin d’argent, je ne serai pas assis ici. Je souffre d’hypertension et ma gorge est sèche en raison de toute cette chaleur, mais c’est le prix que nous devons payer pour survivre et être libres. Nous devons gagner notre vie pour nos enfants. »
Masri a huit enfants à charge et l’aîné n’a que 13 ans. Ce qui est triste, c’est qu’il ne permet pas à ses enfants de manger les produits qu’il vend sur son stand, bien qu’ils soient des enfants comme les autres.
Il se dit aussi consterné par le grand nombre de réfugiés qui se sont ajoutés aux rangs de ceux qui étaient déjà pauvres et qui étaient estimés à 39% de la population. Il est également bouleversé de voir que ces réfugiés n’ont même pas de quoi acheter des sucreries pour leurs enfants, car ils ont tout perdu quand ils se sont sauvés de leurs maisons, laissant tout derrière eux sauf les vêtements qu’ils avaient sur le dos.
Ahmed Abu Moussa est un homme s’approchant de la cinquantaine. Pendant la guerre, il a commencé à travailler pour un comité de soutien, après qu’il ait compté sur des aides en argent liquide distribuées quatre fois dans l’année par le Ministère des affaires sociales.
Abu Mussa travaillait dans la construction à l’intérieur des territoires occupés, avant l’Intifada d’Al-Aqsa en 2000. Après que la dernière guerre ait éclaté le 7 juillet, il a rendu visite aux réfugiés installés près de sa maison dans Khan Younes pour aider les comités de soutien. Il s’est ensuite vu offrir un travail qui consiste à évaluer les dommages et à distribuer des bons pour des fournitures de secours.
Masri, un homme d’une cinquantaine d’années avec des cheveux gris, est heureux parce qu’il peut maintenant se permettre d’envoyer sa fille à l’université. Avant la guerre, il était terriblement soucieux qu’elle ne puisse pas continuer ses études, quoiqu’elle ait eu, avec les honneurs, un diplôme de son lycée.
Ces deux habitants de Gaza ont été assez chanceux pour s’en sortir un peu, en vendant des sucreries ou en recevant un petit salaire. Mais la situation d’un grand nombre de gens déjà pauvres s’est détériorée avec la guerre.
Um Mohamed Jaber est une femme dans les 40 ans, habitant la ville de Gaza. Elle assure que sa famille n’arrive plus à à joindre les deux bouts après que son mari ait perdu son emploi suite aux destructions. Même avant les hostilités, la petite affaire de plomberie de son mari ne lui permettait de gagner guère qu’une quarantaine de shekels par jour (11 dollars US), ce qui n’était pas assez pour répondre à tous les besoins de la famille mais permettait juste de couvrir le minimum.
D’après Um Mohamed, un plat de haricots est le plat principal pour trois repas par jour, indiquant qu’elle a dû vendre certains de ses bons pour l’approvisionnement en produits alimentaires de base et en huile de friture, afin d’acheter certains médicaments.
Des statistiques réalisées juste avant la dernière guerre mettait en évidence que le taux de chômage était monté à 40%, et que la pauvreté touchait 39% de la population, avec 21% de ces derniers vivant dans une pauvreté extrême.
La Bande de Gaza, qui borde la Méditerranée, manque de ressources naturelles, avec la moitié des terres agricoles et environ 85% des zones poissonneuses mises hors de portée par les attaques des Israéliens.
Mouin Rajab, expert économique, précise que les gens ont recours à des moyens de fortune pour répondre à leurs besoins les plus pressants, « mais que ceci ne remettra pas en mouvement la roue de l’économie interrompue par la guerre. »
Rajab se félicite de ces « différentes tentatives, » mais s’exprimant devant Al-Akhbar, il invite les organismes internationaux à prendre leurs responsabilités et à stopper les assauts Israéliens, à compenser les personnes qui ont été lésées, et à créer des emplois pour les chômeurs.
http://english.al-akhbar.com/node/21315
Traduction : Info-Palestine.eu

Entre vraies et fausses victoires

Netanyahu tord aussi bien le langage que la vérité des faits dans une tentative perdue d’avance de marquer une victoire politique, ou tout simplement pour sauver la face. Mais peu de gens se laissent convaincre, écrit Ramzy Baroud.

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Célébrations dans Gaza, après la proclamation du cessez-le-feu
Dans leur précipitation pour analyser les résultats de la guerre de 51 jours lancée par Israël contre Gaza, certains ont pu négliger un facteur important : ce n’était pas une guerre selon les définitions traditionnelles ; par conséquent les analyses conventionnelles s’appliquant aux victoires et aux défaites ne s’appliquent simplement pas.
Ceci dit, comment expliquer la déclaration triomphaliste du Premier ministre Benjamin Netanyahu le 28 août, et les rassemblements massifs dans les rues de Gaza pour célébrer la « victoire » de la résistance sur Israël ? Pour être vraiment compris, le tout doit être remis dans son contexte.
Peu après la déclaration de cessez-le-feu le 26 août, interrompant la guerre la plus destructrice jamais lancée par Israël contre Gaza, Netanyahu semblait avoir disparu de la scène. Une partie de la presse israélienne commençait même à faire des pronostics sur la fin de son règne politique. Bien que cette idée était un peu précipitée, on peut comprendre pourquoi. Une grande partie de la carrière politique de l’homme en question a été construite sur sa position « anti-terreur » et son programme principalement tourné vers les questions de sécurité.
Premier ministre de 1996 à 1999, avec le but déclaré de défaire le « processus de paix » d’Oslo, il s’est toujours vanté de son attachement à la sécurité d’Israël. Puis en tant que ministre des finances dans le gouvernement de Sharon (2003-05), il s’est dit préoccupé par les intentions d’Ariel Sharon d’initier un redéploiement hors de Gaza. En fait, c’est le plan de « désengagement de Gaza » qui a rompu l’alliance entre Netanyahu et Sharon.
Il a fallu quelques années à Netanyahu pour sortir de l’oubli et revenir dans le complexe paysage politique israélien. Il livra une bataille politique épuisante mais ne parvint à racheter qu’une partie de la gloire de l’organisation de droite du Likud, et ceci en passant par des alliances pleine de rancœurs. Il a été Premier ministre de 2009 à 2013, puis désigné pour un troisième mandat (une rareté dans l’histoire israélienne) de 2013 à aujourd’hui.
Non seulement Netanyahu était le roi d’Israël, mais aussi son faiseur de roi. Il a maintenu ses amis près de lui et ses ennemis encore plus près, faisant perdurer habilement une coalition apparemment impossible. Il y a réussi non simplement parce qu’il est un politicien plus malin que les autres, mais également parce qu’il est parvenu à unir Israël autour d’un même but : la sécurité. Ce qu’il fit en combattant « la terreur palestinienne, » une référence aux divers groupes de la résistance palestinienne, dont le Hamas, et en construisant les défenses israéliennes. Il a acquis une telle maîtrise de ce discours politique que personne ne peut le concurrencer sur ce terrain : pas le nouveau politicien dit centriste Yair Lapid, ni même les faucons d’extrême droite, Avigdor Liberman et Neftali Bennet.
Puis Gaza est survenue, une guerre qui pourrait probablement devenir la plus grande erreur de calcul de Netanyahu, et peut-être la raison de sa chute. Hormis l’effondrement dans sa côte de popularité - de 82% le 23 juillet, à moins de 38% peu de temps après l’annonce de cessez-le-feu - c’est le vocabulaire utilisé dans sa conférence de presse à l’occasion du cessez-le-feu qui est le plus révélateur.
Il a semblé désespéré et sur la défensive, arguant du fait que le Hamas n’avait pas atteint son objectif de guerre, bien que c’est Israël et non le Hamas, qui a déclenché la guerre avec une liste d’objectifs – dont aucun n’a par ailleurs été rempli.
Le Hamas a répondu en tournant en ridicule sa déclaration, car l’organisation n’avait pas commencé la guerre ni n’avait alors d’exigences, a déclaré à al-Jazeera un responsable du groupe. Les exigences ont été formulées dans les entretiens pour un cessez-le-feu qui ont suivi en Égypte, et certaines d’entre elles ont en fait été remplies.
Netanyahu tord aussi bien le langage que la vérité des faits dans une tentative perdue d’avance de marquer une victoire politique, ou tout simplement pour sauver la face. Mais peu de gens se laissent convaincre.
Écrivant dans Foreign Policy daté du 20 juillet, Ariel Ilan Roth est arrivé à une première conclusion au sujet de la guerre de Gaza, mais qui s’est avérée seulement partiellement vraie. « Qu’importe comment et quand le conflit entre Hamas et Israël se termine, deux choses sont sûres. La première est qu’Israël peut revendiquer une victoire tactique. La deuxième est qu’il aura souffert une défaite stratégique. »
Faux. Même une victoire tactique lui a été cette fois-ci refusée, à la différence des guerres précédentes, spécialement la ainsi-nommée opération Cast lead (2008-09). La résistance de Gaza a appris de ses erreurs passées, parvenant à résister à une guerre de 51 jours avec des effets destructeurs sans précédent dans tous les conflits impliquant Gaza. Quand le cessez-le-feu sponsorisé par l’Egypte a été annoncé, chaque soldat israélien a été ramené en arrière des frontières de Gaza.
Juste après l’accord, un responsable du Hamas dans Gaza a lu une déclaration dans laquelle il invitait les Israéliens vivant dans les nombreuses villes frontalières évacuées à retourner à leurs maisons, dans une déclaration de défi sans précédent. Peu de temps après, les centaines de combattants représentant toutes les factions, dont le Fatah, se sont rendus sur les ruines du Shejaiya, à la périphérie de la ville de Gaza. « Il n’y a aucune place parmi nous pour la défaite, la faiblesse arabe » a déclaré le responsable militaire de la résistance dans Gaza, Abu Ubaydah, tandis que la foule embrassait les combattants.
Lui aussi a parlé de victoire. Mais sa revendication d’une « victoire » est-elle différente de celle de Netanyahu ?
Le « Israël a une vieille habitude histoire de prétendre à des victoires là où il n’y a que des défaites ; la guerre d’Octobre 1973 en est le meilleur exemple, » a écrit Roth dans Foreign Policy. La différence est qu’à l’époque, beaucoup en Israël croyait à ces fausses victoires. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, si l’on en juge les divers sondages d’opinion réalisés pour Haaretz, Canal 2 et d’autres. De plus, le shisme dans la classe politique israélienne est plus large qu’il ne l’a été depuis de nombreuses années.
Indépendamment de cela, la « victoire » de la résistance ne peut être comprise dans le même contexte que la propre définition israélienne de la victoire, ou de fausse victoire. Il est incontestable que la résistance « pouvait imposer la dissuasion, montrant un niveau incroyable de résilience et de force, même équipée d’armes primitives, » comme l’explique Samah Sabawi.
L’idée même qu’un Israël puissant, et les goûts d’un Netanyahu, puisse user des Palestiniens comme d’un terrain d’essai pour de nouvelles armes ou pour gagner des points dans un sondage semble être révolue. Le dicton de Sharon selon quoi les Arabes et les Palestiniens « doivent être frappés durement » et « doivent être battus, » comme condition préalable au calme, ou à la paix, a été contestée comme jamais auparavant dans toute l’histoire des guerres israélo-arabes.
Les « célébrations » de Gaza pour le cessez-le-feu n’étaient pas le genre de célébrations qui suivent une victoire dans un match de football. Les voir comme une simple expression de joie est une erreur et reflète un manque de compréhension de la société de Gaza. Il s’agissait plus d’une affirmation collective par un peuple qui a perdu 2143 des siens, en grande partie des civils, et subi 11000 blessés et mutilés dont il doit maintenant prendre soin. Sans parler de la destruction totale ou partielle de 18 000 maisons, 75 écoles, un grand nombre d’hôpitaux, de mosquées, et des centaines d’ateliers, usines et commerces.
Non, et ce n’était pas non plus une déclaration symbolique de défi. C’était un message envoyé à Israël disant que la résistance a mûri et que s’en est fini de la complète domination d’Israël dans la décision de quand les guerres commencent et comment elles finissent.
Seul l’avenir nous dira la véracité de cette affirmation et combien elle sera pertinente pour la Cisjordanie et Jérusalem-Est qui sont sous occupation militaire. Il est intéressant de noter que « libérer Jérusalem » était un thème récurrent parmi les Palestiniens en fête à Gaza. Un autre thème était l’insistance pour l’unité nationale parmi tous les Palestiniens. Après tout, c’était la vraie et première raison pour laquelle Netanyahu avait lancé sa guerre contre Gaza.
Le discours de la Résistance, Al-Muqawama, est maintenant celui qui domine en Palestine et il dépasse les clivages entre organisations ou le débat éculé sur les inutiles "entretiens pour la paix" qui n’ont rien amené aux Palestiniens si ce n’est beaucoup d’humiliation, la perte de terres et la division politique. Ce sentiment se révèle déjà en Cisjordanie. Mais comment il se traduira à l’avenir doit encore être vérifié, considérant le fait que l’Autorité Palestinienne est faible dans ses relations avec Israël et très intolérante avec n’importe quelle dissidence politique.
La pression israélienne sur l’ex-président palestinien Mahmoud Abbas continuera. Dans sa première conférence de presse après le cessez-le-feu, Netanyahu a repris le même ultimatum : Abbas « doit choisir de quel côté il est, » a-t-il dit.
Après s’être cassé les dents sur la résistance dans Gaza, Netanyahu n’a rien d’autre sous la main que de faire pression sur un Abbas, âgé de 79 ans, dont la marge de manœuvre après la guerre de Gaza, est des plus réduites.
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Ramzy Baroud est doctorant à l’université de Exeter, journaliste international directeur du sitePalestineChronicle.com et responsable du site d’informations Middle East Eye. Son dernier livre,Résistant en Palestine - Une histoire vraie de Gaza (version française), peut être commandé àDemi-Lune. Son livre, La deuxième Intifada (version française) est disponible sur Scribest.fr. Son site personnel : http://www.ramzybaroud.net
http://www.middleeasteye.net/column...
Traduction : Info-Palestine.eu - Claude Zurbach

Feu vert initial à la planification de 2 200 logements à Jérusalem-Est


La municipalité de Jérusalem a donné mercredi un feu vert initial au principe de construire 2 200 logements dans la partie orientale et annexée de la ville, plan encore soumis à une longue procédure avant son éventuelle réalisation, a-t-elle indiqué.
La municipalité a approuvé le lancement des travaux préparatoires à un projet de construction de 2 200 logements dans le quartier d'al-Sawareh à Jérusalem-Est occupé et annexé, selon un communiqué de la municipalité.
Ce projet a pour but de "renforcer la souveraineté israélienne sur Jérusalem-Est et de préserver son unité", a indiqué le maire de Jérusalem, Nir Barkat, cité dans ce communiqué.
"C'est vraiment l'étape initiale, rien ne sera construit à al-Sawareh avant au moins huit ans et cette étape seule ne garantit pas qu'il y aura vraiment des constructions", a déclaré à l'AFP le conseiller municipal Pepe Alalo qui s'est opposé au projet.
Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est, occupée et annexée depuis 1967, la capitale de l'Etat auquel ils aspirent. Les Israéliens estiment que l'ensemble de Jérusalem constitue la capitale "de facto" de l'Etat hébreu.
Quelque 200 000 Israéliens habitent des quartiers de colonisation à Jérusalem-Est, à côté de plus de 290 000 Palestiniens.
Cette annonce survient trois jours après qu'Israël a décidé de déclarer propriété de l'Etat israélien 400 hectares proches de la colonie de Gva'ot, dans les environs de Bethléem (Cisjordanie occupée), en réaction au meurtre de trois jeunes Israéliens en juin dans le secteur.
La communauté internationale ne reconnaît pas l'annexion de Jérusalem-Est et considère les colonies en territoire occupé comme illégales au regard du droit international.

Les tribunaux de l'occupation prolongent l'arrestation de 100 Palestiniens

Le Club du captif palestinien a déclaré le mardi 2/9, que les tribunaux de l'occupation israélienne ont prolongé l'arrestation de 100 citoyens palestiniens récemment arrêtés, sous le prétexte de compléter l'enquête et la procédure judiciaire, pour différentes périodes.
Le Club du captif a démontré que le tribunal militaire de Salem a prolongé l'arrestation de 39 prisonniers palestiniens, tandis que le tribunal de l'occupation à Jalama a prolongé l'arrestation de 25 autres.
Dans le même contexte, le tribunal sioniste de "Betah Tikva" a prolongé la détention de 6 prisonniers et 12 autres dans le tribunal d'Ofer.
Le tribunal de l'occupant à al-Maskoubia a prolongé l'emprisonnement 6 citoyens palestiniens.
Le tribunal d'Ashkelon a prolongé à son tour l'arrestation de 13 prisonniers palestiniens.

Les secouristes de Gaza sous les bombes sionistes

Dans la bande de Gaza, tout est visé par les occupants sionistes, bâtiments, maisons, infrastructures, civils, hommes, femmes, enfants, tout. Les équipes de secours n’y font pas exception. Le secouriste Tareq Jamal, 29 ans, en est un bon témoin.
Tareq travaillait tous azimuts. Chaque fois qu’il y avait une explosion, il se précipitait, accompagné de ses collègues, afin d’offrir son aide, son soutien, ses premiers secours aux victimes, victimes de ces massacres collectifs et quotidiens, massacres débutés le 7 juillet 2014.
Tareq travaillait vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sous les feux des avions de chasse sionistes, avec les équipes médicales du ministère de l’intérieur. Mais il n’a pu continuer sa mission humanitaire. Il a eu sa part de cette agression sioniste et a été blessé, à l’instar de ces blessés dont le nombre s’élève désormais à plus de onze mille individus.
Tareq Jamal est un habitant de la ville de Dir Al-Balah, au milieu de la bande de Gaza. Il a été blessé lors d’un bombardement sioniste qui prenait en cible une maison dans le village d’Az-Zawadia. Il a été blessé pendant qu’il venait en aide à une victime de ces bombardements incessants visant les civils dans leurs maisons.
« Lors de notre travail comme secouristes, nous affrontons de grands dangers. Le plus important, c’est le retour des avions sionistes pour bombarder encore une fois le même lieu. Il y a aussi le danger d’effondrement des bâtiments bombardés », explique-t-il à notre Centre Palestinien d’Information (CPI).
Les secouristes martyrs
Les occupants sionistes prennent plaisir à bombarder une deuxième fois leurs cibles, afin de tuer le plus grand nombre possible de Palestiniens, ainsi que de secouristes qui travaillent pour sauver les blessés et pour transporter les martyrs.
En effet, les secouristes sont devenus des cibles de l’horrible machine de guerre sioniste. Jusqu’à la rédaction de ce rapport, le nombre de martyrs parmi les secouristes s’est élevé à vingt-trois personnes. Le nombre de blessés est de quatre-vingt-cinq, confirme Achraf Al-Qodra, porte-parole du ministère palestinien de la santé.
En outre, trente-six ambulances ont été endommagées, six complètement détruites. Dix hôpitaux ont aussi été détériorés, partiellement ou totalement.
Et pour ce qui est des centres sanitaires, dix-neuf d’entre eux ont été bombardés dont trois ont été totalement détruits.
Un devoir national
Al-Qudra accuse les forces sionistes d'occupation de prendre en cible intentionnellement les équipes médicales, les hôpitaux et les ambulances, en faisant fi de tous les accords, conventions et principes internationaux.
Malgré tous ces risques, Mohammed Salah, au nom de tous ses collègues secouristes, dit qu’il continue son travail, en le considérant comme un devoir religieux, national et humain, « même si cela nous coûte notre corps et notre sang ».
Salah, cet homme d’une trentaine d’années, porte son gilet à haute visibilité et une grande responsabilité : « Nous travaillons sans relâche pour sauver les victimes sujets des plus affreux massacres perpétrés par une force des plus brutales et criminelles de la région ».
Un jour de cette agression sioniste et de cette attaque terrestre menées contre la bande de Gaza, raconte Salah au correspondant du Centre Palestinien d’Information (CPI) : « Nous sommes allés à l’est de la ville de Khan Younes pour secourir des blessés. Dès notre arrivée, les engins sionistes ont recommencé leur bombardement. La bénédiction d’Allah (le Tout Puissant) a sauvé les équipes médicales et les secouristes d’un vrai massacre ».
« En dépit de nos signes et de nos vêtements spéciaux, les occupants sionistes nous visent délibérément », ajoute Salah.
Notons enfin que la bande de Gaza continue à être, depuis plus de cinquante jour, le sujet d’une guerre coloniale des plus dévastatrices, laissant plus de deux mille cent martyrs.

Gaza: L'occupation viole la trêve

Les forces navales israéliennes ont tiré, le mardi matin 2/9, sur les barques des pêcheurs palestiniens dans la mer de Rafah, au sud de la Bande de Gaza, tandis que les tours militaires israéliennes ont ciblé les pêcheurs à l'est de la ville de Khan Younis.
Nizar Ayyash, le chef du syndicat des pêcheurs, a déclaré au correspondant de notre CPI que les forces navales israéliennes ont ouvert le feu de leurs mitrailleuses vers les pêcheurs palestiniens dans la mer de Rafah, sans aucun blessé enregistré dans l'incident.
Ayyash a considéré que cette première violation contre les pêcheurs depuis le début de la trêve signée au Caire, après que l'accord a permis aux pêcheurs de travailler dans la distance de 6 miles arrivant à 12 miles progressivement.
Dans le village de Khuza'a à l'est de la ville de Khan Younis, les tours militaires israéliennes ont ouvert le feu sur les terres agricoles palestiniennes, sans signaler de victimes.
Cela s'inscrit dans le cadre de violations continues de l'occupation au cessez-le-feu, où les tours de l'occupation ont ouvert le feu sur les citoyens palestiniens, à l'est du quartier de Shojae'ya, à l'est de la ville de Gaza le jeudi dernier.

L'occupation arrête 3 jeunes palestiniens à Ramallah et Hébron

Les forces armées de l'occupant israélien ont arrêté, le mardi soir 2/9, trois jeunes hommes palestiniens dans la ville de Ramallah et Hébron dans le centre et le sud de la Cisjordanie occupée.
Des sources locales ont déclaré qu'une force militaire israélienne a kidnappé le jeune Yazid Taha (19 ans) lors de son retour au village de Nabi Saleh sur un barrage hasardeux, près de la colonie "Hallamish" construite illégalement sur les terres du village.
A Hébron, le coordonateur du comité populaire pour la lutte anti-colonisation, Mohamed Awadh, a déclaré que l'occupation a arrêté deux jeunes hommes palestiniens, après avoir été convoqué pour l'interrogatoire au siège de services de renseignements israéliens au centre militaire d'Ezion.

L’occupation prend d’assaut Naplouse et envahit plusieurs de ses régions

Les forces armées de l'occupation ont pris d'assaut, à l'aube du mercredi (3/9), la ville de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée, et ont lancé une large campagne de raids dans plusieurs quartiers.
Des témoins ont déclaré à notre correspondant que deux jeunes hommes ont été blessés au cours des affrontements qui ont éclaté entre les soldats israéliens et les jeunes hommes, l'état de l’un d'entre eux a décrit comme critique et l’autre a été légèrement blessé au bras.
Les témoins ont dit que le jeune homme Amir Kamhiya a été transféré à l'hôpital Rafidya pour le traitement après avoir été blessé par une balle dans la poitrine, tandis que Zeid Diriya, qui a été blessé au bras par une balle en caoutchouc, a été soigné.
Des sources locales ont aussi cité qu'une grande force de l'armée d'occupation a entouré le siège sportif « Sama » dans le but d’arrêter Mustafa Abou Riala, sachant que des informations disent que ce dernier a été blessé après avoir sauté du toit avant que les soldats ne réussissent à l’arrêter.
Les patrouilles de l’occupation ont envahi le quartier de Ras Al Ain, la région du cimetière Ouest et La Rue Abu Ubaida et al-Maamoun. Les citoyens se sont plaints des bruits des bombes et des explosions qui leur ont causé des ennuis et une profonde inquiétude ainsi que la peur des enfants.
Dans un contexte lié, les forces occupantes ont pris d'assaut la ville d’Aqraba, au sud de Naplouse, à partir de son entrée ouest sans signaler des arrestations dans les rangs des habitants du village.
Des affrontements violents ont eu lieu entre les forces armées de l'ennemi occupant et les jeunes au camp d’Askar, à l'est de la ville après la prise d’assaut de l'occupation, dans les premières heures du matin, au milieu des tirs intensifs des bombes assourdissantes.

Yaalon: la guerre de Gaza nous a coûté plus de 9 milliards de shekels

Le ministre de l’armée dans le gouvernement d’occupation, Moshe Yaalon a déclaré, le mardi (2/9), que le coût de la guerre sur la bande de Gaza qui a duré plus de cinquante jours s'est élevé à plus de neuf milliards de shekels.
Yaalon a ajouté lors d'un discours à la conférence du journal "Kliklest" qu’"il n'y a plus de menaces du coté des armées conventionnelles, et la paix est effectuée avec l'Egypte et la Jordanie, tandis que les Syriens sont préoccupés par leur guerre, mais en retour, la désintégration des Etats et la nécessité de faire face à des organisations terroristes est cher ".
Yaalon a ajouté que le coût de la collecte de renseignements est cher et que le budget du renseignement militaire israélien est aujourd'hui deux fois le budget de celle de 16 ans en arrière.

L'occupation viole la trêve et arrête deux pêcheurs

La marine sioniste a arrêté mercredi matin deux pêcheurs palestiniens dans la mer au nord de la Bande de Gaza, dans la plus grande violation de la trêve signée entre la résistance palestinienne et l'Etat de l'occupation en 25 août dernier, sous l'égide de l'Egypte.
Des sources palestiniennes ont déclaré qu'un certain nombre de canonnières israéliennes se sont avancées ce mercredi matin au large des côtes de la ville de Beit Lahia dans le nord de la Bande de Gaza, et ont encerclé un bateau de pêche palestinien, ont ouvert le feu, et ont escorté la barque et ses passagers au port sioniste d'Ashdod au nord de la Bande de Gaza.
Les sources ont ajouté que ces forces ont tiré sur les pêcheurs et les côtes de la Bande de Gaza, sans aucun blessé enregistré.
La marine israélienne stationnée dans la mer de la Bande de Gaza et les tours militaires au sud de Khan Younès au sud de la Bande de Gaza ont tiré hier mardi sur les pêcheurs et les agriculteurs palestiniens, sans victimes signalées.

Mechaal : La résistance est notre choix stratégique

Khaled Mechaal, chef du Bureau politique du mouvement du Hamas, a confirmé que son mouvement est attaché à tout ce qui maintient l'état de l'unité nationale palestinienne.
Il a souligné que le choix de la résistance est l'option stratégique pour le peuple palestinien.
Dans un entretien avec le site Web "al-Arabi al-Jadid", Mechaal a déclaré que toute divergence sera traitée par le dialogue, en souhaitant que" tout le monde évite l'échange d'informations. Il est vrai que nous sommes différents dans certains domaines, mais nous sommes d'accord dans d'autres sujets et nous avons beaucoup de dénominateurs communs".
La réunion avec Abbas:
Il a indiqué avoir convenu, lors de sa dernière réunion avec le président Mahmoud Abbas à Doha, que le gouvernement du consensus commence à assumer ses responsabilités et ses tâches immédiatement dans la Bande de Gaza, comme en Cisjordanie. Il a insisté sur le fait que le gouvernement du consensus est le gouvernement du peuple palestinien en Cisjordanie et à Gaza est le même.
Il a déclaré que quand il s'agit des attaques menées contre les militants du Hamas et de ses responsables, il y a au moins une explication, en référence aux récentes déclarations du président Abbas contre son mouvement.
Mechaal s'est dit déçu des déclarations d'Abbas, en disant : "Personnellement, je suis triste pour cela, mais nous ne lui en voulons pas et nous appelons tout le monde à résoudre cela en interne et dans nos réunions directes et non à travers les médias".
Il a attiré l'attention sur le fait que la réunion avec Abbas a discuté de trois dossiers, d'abord la discussion de la proposition de l'AP de lancer un nouveau mouvement avec les Américains afin de mettre un terme à l'occupation. Une initiative pour les frontières de 1967, confirmant que tout mouvement politique palestinien doit être basé sur le document du consensus national palestinien de 2006.
Le deuxième dossier concernait le rôle du gouvernement du consensus, et comment remplir ses tâches dans la Bande de Gaza.
Mechaal a appelé le gouvernement du consensus à assumer ses responsabilité à Gaza comme en Cisjordanie, confirmant l'engagement de son mouvement à respecter tous les fichiers de la réconciliation.
Il a démontré que "tout mouvement politique de l'AP basé dans son cadre, ses détails et ses positions limitées à ce qui a été convenu dans le document du consensus national, sera accepté par nous".
Il a mis en évidence que le document du consensus national a stipulé que le mouvement accepte qu'il existe une solution, et d'établir un Etat palestinien sur les frontières de 1967 avec la ville occupée de Jérusalem comme capitale, avec l'achèvement du droit au retour, et que la manière de le réaliser est la résistance et la lutte sous toutes ses formes et l'attachement aux principes nationaux.
La Charte de Rome:
Le responsable du Hamas a déclaré qu'il a appelé à Abbas à s'affilier immédiatement à la charte de Rome pour obtenir la capacité de traduire les dirigeants de l'ennemi israélien à la Cour Pénale Internationale.
Il a confirmé que son mouvement, la plupart des forces palestiniennes et la majorité de l'opinion publique palestinienne exigent toujours d'accélérer l'adhésion et signer ces traités internationaux et l'adhésion de la Palestine, afin de nous permettre de poursuivre les dirigeants de l'occupation, en particulier après l'agression.
L'OLP:
Sur la date de la réunion du cadre leader palestinien de l'OLP qui a été discutée lors de la réunion, Mechaal a dit: "Sur la base de l'accord de Chatea qui a relancé le train de la réconciliation en mai dernier, il faut former le gouvernement en un mois et tenir le cadre national provisoire de la direction un mois après la formation du gouvernement".
Il a poursuivi: "Des mois ont passé et nous sommes entrés dans une guerre, il faut tenir la réunion sans entraves, fixer un lieu et inviter tous les membres du leadership".

Arrestations et raids en Cisjordanie

Les forces armées de l'occupation israéliennes ont lancé, à l'aube du mercredi (3/9), une large campagne d'arrestations dans différentes parties de la Cisjordanie affectant 11 citoyens.
Des sources locales ont dit à notre correspondant que plusieurs véhicules militaires ont attaqué la ville Araqeh à l'aube et ont arrêté trois jeunes hommes (Maher Khader Waked (30 ans) et ses deux frères Ala (28 ans) et Ahmed Tawfiq Mustafa Yahya)
Les sources ont souligné que les forces armées de l'occupation ont fouillé la maison des deux frères Nizar et Ahmed Khadr et ont enquêté avec eux. Elles se sont également déplacées dans les villes de Kafr Koud et Kferet et ont mené des opérations de ratissage dans les régions puis ont mis en place des embuscades.
Dans le même contexte, les forces israéliennes ont arrêté arrêté, hier soir, deux jeunes hommes de la ville de Beit Ummar, au nord d'Hébron, après les avoir convoqués au service de renseignement.
Le coordinateur du Comité Populaire Contre le règlement Mohammed Awad a déclaré que les forces israéliennes ont arrêté les deux jeunes hommes Jawad Mahmoud Riad Brigat (29 ans) et Mofleh Raed Ahmed Adi (19 ans) après les avoir été convoqués à une entrevue au centre de renseignement militaire « Etzion ».
Dans la ville de Naplouse, les forces occupantes israéliennes ont arrêté le jeune Mustafa Abu Riala et un autre jeune homme du camp de réfugiés d'Askar. Elles ont aussi arrêté Mohamed Ahmed Shafiq Barhoush du village de Kafr al-Labad à Tulkarem.

Notifications de démolition à Yatta au sud d'Hébron

Les forces armées de l'ennemi occupant sioniste ont avisé, aujourd’hui (3/9), les citoyens de la démolition de leurs tentes et maisons à Yatta, au sud d'Hébron, dans le sud de la Cisjordanie.
Des sources locales ont déclaré que les forces occupantes israéliennes ont pris d'assaut la zone de Wade Rakhim, au sud de la ville et les soldats ont remis à la famille Chenran des avis pour démolir les maisons et les tentes sous prétexte que c’est une zone militaire fermée et n’a aucun permis de construction.
Les sources ont ajouté que les forces occupantes israéliennes cherchent à étendre la colonie de "Susia" qui est construite sur les terres de cette région par force.

Incursion sioniste dans le sud de Gaza

Ce matin (3/9), plusieurs mécanismes sionistes militaires se sont déplacés, à l’est de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.
Un témoin oculaire a déclaré: «Plusieurs bulldozers de l'armée israélienne sont entrés ce matin à l'est de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, à une distance de 100 mètres ».
 «Ces bulldozers ont rasé l’endroit ciblé au milieu du lancement intense des coups de feu et du vol des avions de reconnaissance », a-t-il ainsi ajouté.
Les forces armées occupantes continuent à violer la trêve conclue avec la résistance palestinienne sous les auspices de l’Egypte en ciblant les pêcheurs, les agriculteurs et les terres dans les différentes parties de la bande de Gaza.
La bande de Gaza a été soumise depuis le 7 Juillet dernier à une large opération sioniste militaire qui a duré 51 jours au milieu du lancement des milliers de raids aériens, terrestres et maritimes, sachant que 2148 palestiniens ont été tués, des milliers d’autres ont été blessés, des milliers de maisons ont été démolies et d’horribles massacres ont été commis.

"Une trêve illimitée mais le combat contre l'apartheid continue"

TRIBUNE LIBRE DU COLLECTIF RÉUNIONNAIS PALESTINE SOLIDARITÉ

Mardi 26 août 2014, les Palestiniens ont manifesté leur joie pour la trêve longue durée obtenue suite aux négociations menées au Caire entre l'entité Israël et la Palestine occupée, après 50 jours de bombardement qui aura fait plus de 2 100 Palestiniens tués, notamment des civils, des femmes et des enfants et plus de 11 000 blessés. En face, 69 soldats israéliens tués selon l'armée israélienne (Tsahal), deux fois plus selon le Hamas qui représente une partie de la résistance armée de la Palestine.
Posté par IPR
Illustration : palestine
Selon l'accord conclu, les frontières entre l'entité Israël et Gaza seront ouvertes pour alléger le blocus et les négociations vont se poursuivre pour aboutir à une paix durable.
Mais il est important de rappeler que ce n'est qu'un pas vers la libération de la Palestine. Comme tous ceux qui se mobilisent partout en France et dans le monde, nous devons continuer à faire pression sur notre gouvernement pour qu’il mette définitivement un terme à l'impunité d'Israël en employant tout l'arsenal juridique à sa disposition. Nos élus locaux doivent nous aider en ce sens ainsi que  la poursuite des appels au boycott des produits israéliens pour faire reculer la politique colonialiste criminelle.
Un élan de lucidité est en train de se créer chez le peuple israélien très endoctriné. Des juifs anti-sionistes pacifiques commencent à comprendre l'imposture de leurs dirigeants et c'est là aussi une excellente nouvelle ! Nous saluons donc les milliers d’israéliens qui ont manifesté pour demander l’arrêt de l’opération militaire sur la bande de Gaza pendant l’offensive.
Grâce à la mobilisation internationale, les Palestiniens peuvent souffler un peu. RPS remercie tous les Réunionnais qui soutiennent les Palestiniens et qui ont conscience que se mobiliser pour d'autres peuples est un bon moyen de se conscientiser sur les enjeux à l’échelle mondiale, ce qui favorise l’élargissement de nos horizons pour un avenir meilleur pour tous. 
Rejoignez-nous ! Plus nous serons nombreux à œuvrer ensemble pour la justice et la paix au Proche-Orient, plus la victoire finale sera proche. 
Collectif Réunionnais Palestine Solidarité

Sodastream envisage la fermeture de son usine de Cisjordanie

Confrontée à l'appel au boycott d'associations pro-palestiniennes, la marque israélienne pourrait fermer son unité de production implantée en Cisjordanie. Une éventualité liée à une "rationalisation des coûts" assure-t-elle, et non cet appel au boycott.
Sur les réseaux sociaux et certains sites internet, qu'ils soient pro-israéliens ou pro-palestiniens, l'information tourne en boucle : vaincue par la campagne de boycott, la marque Sodastream aurait fermé son usine de Cisjordanie. "Ce n'est pas le cas, corrige d'emblée Philippe Chancellier, directeur général d'OPM, importateur et distributeur exclusif de Sodastream en France. L'usine qui est notre site de production historique, existe depuis plus de 30 ans. Il est impossible qu'elle ferme du jour au lendemain. En revanche, il est vrai que cette fermeture est envisagée", indique-t-il à MYTF1News. 
Mais pas pour les raisons que l'on pense, défend le directeur général qui réfute l'idée que la marque ait pu plier face aux campagnes de boycott dont elle a, comme d'autres, fait l'objet. "L'entreprise Sodastream est aujourd'hui un succès dans 45 pays et dispose de 20 sites de production dans le monde, dont deux en Israël. Un troisième, de plus grande envergure, devrait ouvrir prochainement dans le Néguev, à l'extrême sud du pays." Et comme cette dernière usine sera plus grande et plus moderne que les autres, le retrait de Cisjordanie serait une conséquence logique de la "rationalisation des coûts de production et de l'optimisation de la fabrication".
900 emplois seraient impactés
Certes, mais ce serait aussi une perte pour l'économie locale. Et une bien mauvaise nouvelle pour la population de Cisjordanie. "L'usine en question emploie 900 personnes, dont près de 500 Palestiniens. Les autres salariés sont soit des arabes israéliens, soit des juifs israéliens vivant en Cisjordanie comme ailleurs en Israël, poursuit Philippe Chancellier.  Tous ont, au sein de l'entreprise, les mêmes droits, les mêmes devoirs, et les mêmes salaires à compétences égales." Et donc un salaire en moyenne cinq fois supérieur à ceux que proposent les entreprises palestiniennes.
Si la fermeture est actée, ce serait donc une réelle problématique pour les centaines d'employés palestiniens et leurs familles, comme pour l'économie de la région. Un point de vue que l'actrice Scarlett Johansson avait tenté de défendre en début d'année lorsque son engagement au côté de la marque Sodastream avait fait polémique. Sans succès...