mercredi 13 août 2014

Les quatre grandes erreurs de Netanyahou

Alors que les quelques officiers supérieurs de l’armée israélienne parlant des exploits militaires des trois dernières semaines affluent désormais en nombre, on peut supposer qu’ils en ont assez du carnage qu’ils ont vu à Gaza et qu’ils veulent maintenant se désengager.
La plupart de ce qu’ils disent est contradictoire : 31 tunnels d’attaque du Hamas ont été détruits, mais ils reconnaissent quand même que le Hamas peut en construire plus. Le Hamas a été durement touché, mais selon leurs services de renseignements, il reste encore au Hamas 3 000 roquettes de courte portée et quelques-unes de moyenne portée.
Du côté israélien, les ravages causés à Gaza sont considérés à la fois un succès (suite aux bombardements, les infrastructures sont retournées à un niveau d’avant 2006) et en même temps un échec. Un militaire a même reconnu qu’ils avaient besoin que le Hamas conserve sa maîtrise afin de garder le contrôle sur les autres groupes.
Du côté du Hamas, le message est sans ambiguïté : est-ce là ce qu’Israël peut faire de pire ? La force militaire du Hamas est intacte et apte à continuer le combat. Sur le terrain politique, l’attaque israélienne a cimenté l’unité des factions palestiniennes, placé le Hamas au sommet de la pyramide et révélé au grand jour l’alliance des États arabes derrière Israël, l’affaiblissant ainsi.
Ce n’est que le début de ce qui deviendra un va-et-vient de salves verbales lorsque les combats cesseront. Il est toutefois clair que même à ce stade, le calcul stratégique lié à ce raid punitif a pris une mauvaise tournure. Trois hypothèses ont joué un rôle clé dans les calculs de Benjamin Netanyahou : tout d’abord, le moment était venu d’assommer un Hamas affaibli par la perte des fonds en provenance d’Iran et du soutien de l’Égypte ; ensuite, les Gazaouis reprocheraient au Hamas les destructions provoquées par Israël ; enfin, l’Égypte et l’Arabie saoudite couvriraient Israël.
Pour la première hypothèse, le Hamas et le Djihad islamique se sont révélés être mieux préparés et meilleurs au combat que ce que l’armée israélienne avait prévu.
Voilà pour l’effet dissuasif des précédentes sorties dans la bande de Gaza. Avant l’invasion au sol, un commentateur expliquait que c’était comme si les Pierrafeu défiaient l’armée la plus perfectionnée du monde. Les choses ne se sont pas passées de cette manière. Les militants à Gaza ont causé des victimes dans les meilleures brigades de l’armée : 63 soldats et trois civils [161 soldats et officiers tués, selon ce que revendique la résistance - NdT], soit la moitié du nombre de morts lors de la guerre de 2006 contre le Hezbollah au Liban.
Qui plus est, la stratégie de choc et stupeur menée contre Gaza n’a pas eu l’effet escompté. Les Gazaouis n’ont pas reproché les destructions au Hamas et le gouvernement d’unité entre le Fatah et le Hamas n’est pas tombé en lambeaux. Il s’est passé le contraire, et ceci n’est qu’en partie dû aux tactiques employées pas les forces israéliennes. Cette guerre a vu tant de morts et de massacres de masse de civils que ceux-ci sont difficiles à quantifier.
Avant le bombardement de Rafah de 24 heures ce vendredi, le ministère palestinien de la Santé a indiqué que 70 familles avaient été anéanties, soit 579 personnes auxquels il faut ajouter les 1000 blessés. Mais même ce massacre ne reflète pas l’ampleur du nombre de morts civils.
Faut-il classer un massacre selon l’occurrence (le centre pour handicapés, les quatre garçons sur la plage, les trois garçons dans le pigeonnier), selon le lieu (Shejaiya (deux fois), Khusa, Rafah) ou selon l’école (les sept écoles de l’UNRWA faisant partie des 133 installations diverses de l’ONU touchées par des obus et des missiles) ? Revendiquer, comme Benjamin Netanyahou l’a fait, que la guerre menée par Israël n’est pas contre les civils, relève soit d’un cynisme porté à son paroxysme, soit d’un aveuglement, voire des deux à la fois.
Néanmoins, la réaction de Gaza n’est qu’en partie une réponse à ces tactiques. L’autre moteur était le siège en soi, qui a maintenant passé les huit ans. Au début des bombardements, les Gazaouis se disaient que dans l’absolu, ils avaient deux solutions : soit mourir maintenant, soit mourir d’une mort lente plus tard. Ils ont opté pour la première possibilité. La résistance est donc revenue en force, quelle que soit l’organisation qui la dirige. Le Hamas a été stimulé puisqu’il s’agit du mouvement de résistance le plus conséquent et le plus actif. Et même dans un endroit aussi contrôlé que la Cisjordanie, où la loyauté envers le Fatah est profonde, la résistance a regagné le grand public.
Par conséquent, quand cela se terminera, les choses ne seront pas comme d’habitude. Tzipi Livni, ministre de la Justice qui se range elle-même dans la frange libérale d’un cabinet de droite dominé par les colons, se fait bien des illusions si elle pense qu’elle peut aujourd’hui prendre le téléphone et avoir Mahmoud Abbas ou Saeb Erekat de l’autre côté du fil. Les assistants sont depuis devenus des résistants, dans la mesure où n’y a pas une feuille de papier à cigarettes entre la position de l’OLP dans les pourparlers de cessez-le-feu au Caire et le Hamas.
Les six conditions pour un cessez-le-feu en sont le reflet : le retrait immédiat des forces israéliennes et la garantie de la fin des incursions, des bombardements et des survols ; la fin du siège, l’ouverture des points de passage, la garantie d’un passage entre la Cisjordanie et la bande de Gaza et la réouverture d’un aéroport et d’un port maritime à Gaza ; l’élimination des zones tampons ; la libération de tous les prisonniers, en particulier de ceux qui ont été de nouveau emprisonnés suite à l’affaire l’affaire Guilad Shalit ; la reconstruction immédiate de Gaza par le gouvernement d’unité ; la tenue d’une conférence des donateurs. Toutes ces conditions sont issues de la stratégie du Hamas. Il ne s’agit sûrement pas d’une position dans laquelle Abbas ou l’OLP se sentent à l’aise, mais ils n’ont guère le choix.
La troisième erreur fatale de Netanyahou a été de compter sur le soutien de l’Égypte et de l’Arabie saoudite. Il aurait été plus sage de garder secret leur soutien pour son attaque contre le Hamas. Le fait de s’en vanter, comme les responsables de la défense israélienne l’ont fait, afin de démontrer à un public occidental sceptique que les autres États arabes voulaient que le Hamas prenne une bonne raclée, était une idée stupide.
Ce n’est pas pour rien que l’un des plus ardents défenseurs du président égyptien, le commentateur nassériste Abdallah El-Senawi, a évoqué dans le journal Shorouk les dommages causés par Abdel Fattah al-Sissi à sa propre image présidentielle lorsqu’il s’est exprimé en faveur de la guerre israélienne.
« En toute honnêteté, un coup terrible a été porté à la réputation du nouveau Président dans le monde arabe en termes diplomatiques et médiatiques. En dépit du fait que certains [souhaitent voir l’Égypte retourner à son état précédent], des erreurs ont été commises avant qu’elles n’apparaissent là. Il manque une vision... La scène régionale en général, et l’Égypte en particulier, semblent faibles dans leur solidarité avec le calvaire de Gaza. Dans certains cas, des actes politiques honteux sont commis dans les médias, même si la question est profondément liée au sort de toute la région. »
Le docteur Khalid al-Dakhil, l’un des politologues les plus renommés d’Arabie saoudite, chroniqueur pour le journal al-Ittihad, a écrit dans le journal al Hayat que l’Égypte avait sacrifié son rôle central dans le monde arabe : « Désormais, l’Égypte ne dispose plus des avantages nécessaires pour maintenir son rôle central ou son leadership dans le monde arabe. » Dans le camp saoudien, le même sentiment d’humiliation se fait sentir.
Saoudiens et Égyptiens comparent la réaction de leur gouvernement à celle des pays d’Amérique latine qui ont chassé leurs ambassadeurs israéliens. Ils entendent les condamnations de la Chine et de l’Afrique du Sud. La réputation internationale du Hamas a également été renforcée. Khaled Mechaal a reçu une lettre personnelle de la part du président sud-africain Jacob Zuma. En Colombie se déroulent des manifestations où les gens crient « Viva Hamas ».
Netanyahou a commis une quatrième erreur de calcul, qui peut avoir déjà commencé ou non à porter ses effets plus près de chez lui. Nous ne le saurons que rétrospectivement. Cette erreur concerne ce qui se passe dans l’esprit des Palestiniens vivant hors de Gaza, qu’ils soient habitants de la Cisjordanie ou de Jérusalem, ou encore citoyens d’Israël. Il est facile de définir un fil conducteur, des manifestations au poste de contrôle de Qalandia, les plus massives depuis de nombreuses années, à l’acte d’un conducteur de pelleteuse qui a écrasé un homme et renversé un bus à Jérusalem, en passant par la fusillade en voiture contre un soldat à un arrêt de bus, à l’Université hébraïque.
Il est plus difficile d’en identifier le point charnière. Plus la guerre s’éternisera, plus la tension grandira à Jérusalem. Autre signe intéressant : la police anti-émeutes palestinienne ne regarde plus les manifestants palestiniens dans les yeux, en tant que compatriotes. Les policiers ont trop honte de ce qu’ils font. De même, le drapeau vert palestinien est omniprésent. La guerre contre Gaza pourrait avoir simplement posé les bases d’une nouvelle intifada.
 Middle East Eye -
Traduction : Info-Palestine.- Valentin B.
http://oumma.com

Les fruits empoisonnés de la médiation égyptienne

L’opinion internationale est en train de changer à propos du siège de Gaza. De plus en plus de dirigeants s’interrogent publiquement sur la rationalité de resserrer le blocus de bande de Gaza jusqu’au point où celle-ci explose. C’est ce que l’on peut comprendre de la déclaration du président américain Barack Obama jeudi, lorsqu’il dit « qu’à long terme, il doit y avoir une reconnaissance du fait que Gaza ne peut pas se maintenir indéfiniment coupé du reste du monde ». Il en est de même de la position de l’Union européenne.
C’est la demande centrale d’une délégation palestinienne unifiée au Caire en ce moment : après tout le sang versé lors du premier tour des hostilités, il est exclu que bande de Gaza revienne au statu quo. Mais ce n’est pas un point de vue partagé par l’un des voisins de Gaza. En effet, il peut être utile de se demander qui est le plus grand obstacle dans les négociations de cette semaine : Israël ou l’Égypte ? La réponse n’est pas évidente.
Des sources palestiniennes aux pourparlers du Caire ont déclaré que les responsables égyptiens ont catégoriquement rejeté la formule « la levée du siège » dans le projet d’accord de trêve. Les mêmes sources ont indiqué que l’Égypte a refusé de transmettre à la délégation israélienne la demande palestinienne pour l’ouverture d’un port à Gaza.
Le vendredi matin, la délégation du Hamas a demandé aux responsables égyptiens de solliciter un accord israélien de principe pour mettre fin à la fermeture des frontières et permettre la reconstruction de Gaza, en échange de l’extension de la trêve. Les responsables égyptiens ont prétendu que Israël avait refusé. D’un autre côté, il a été dit que Israël avait offert de faciliter le siège mais que le Hamas avait refusé... Allez comprendre.
Dès le début, Israël et l’Égypte ont lié la fin du siège à la démilitarisation du Hamas et de toutes les factions armées à Gaza. C’était comme demander aux combattants qui avaient, à leurs yeux, résisté le mois dernier avec succès à une force militaire écrasante et largement supérieure, de se lier les mains, de rendre leurs armes et d’abandonner le combat.
La première initiative égyptienne pour un cessez-le-feu avait été élaborée dans les conditions qu’il fallait pour être rejetée, et elle n’avait même pas été présentée au Hamas avant d’être rendue publique. La résistance palestinienne n’a depuis pas bougé de ses positions. Abu Ubaydeh, le porte-parole des Brigades Izz al-Din al-Qassam, la branche armée du Hamas, a été encore plus clair jeudi soir : « Si nos demandes ne sont pas satisfaites, y compris la création d’un port maritime, les négociateurs doivent se retirer des négociations et mettre fin à cette plaisanterie. »
Ce qui est clair à cette lecture, c’est que les responsables égyptiens et israéliens travaillent main dans la main. L’Amérique a toujours été accusée d’avoir un comportement biaisé dans le processus de paix, mais la collusion de l’Égypte avec Israël est encore plus claire et plus grossière dans les pourparlers du Caire.
Dès le premier jour, Abdel Fattah al-Sisi a surpris les responsables israéliens par son obsession anti-Hamas. Comme le Wall Street Journal le rapporte, quand Sisi a fermé presque tous les tunnels et n’a rien fait pour assouplir le passage de fournitures par la voie terrestre, certains responsables israéliens ont commencé à tirer la sonnette d’alarme au sujet de la dureté des initiatives du Caire.
« Ils sont été fait en train d’étouffer Gaza à l’excès », a dit le WSJ, citant les paroles d’un responsable israélien. À défaut d’autre chose, Israël a appris au cours des huit dernières années la façon de serrer le nœud coulant placé autour du cou de la bande de Gaza, et à présent, un nouveau converti à la cause du blocus serre trop fort et trop vite.
Maintenant, pensez à l’homme qui dirige « les négociateurs » égyptiens dans les pourparlers. Le dossier palestinien a toujours été entre les mains des services de renseignement général (SIG). Une des premières choses que le responsable adjoint des Frères musulmans, Khairat el-Shater m’a dit quand Mohamed Morsi est arrivé au pouvoir, c’est que le SIG resterait le relais principal dans les relations avec Israël.
Ce fut l’une des raisons pour lesquelles une des premières initiatives de Sisi après son coup d’État militaire a été de reprendre en main le SIG et d’imposer à sa tête son homme de main, en réalité plutôt son mentor, le général Mohamed Farid El-Tohamy. En effet, le coup d’État militaire avait été précédé d’une lutte intense entre le renseignement militaire, dirigé par Sisi sous Morsi, et le renseignement général.
Qui a rencontré les délégations palestinienne et israélienne ? Tohamy. Qui est derrière ce que certains à Washington considèrent comme une théorie du complot, à savoir que le Hamas menace l’État égyptien ? Tohamy. Qui a encouragé Sisi à devenir candidat à la présidence ? Tohamy.
Cette situation fait la différence avec les précédents cycles de combats entre Israël et le Hamas. Israël a trouvé un partenaire si zélé en Égypte qu’il peut se permettre d’ignorer les signaux en provenance de Washington lui demandant de se réfréner. Mais il a peut-être trouvé un partenaire qui en fait trop, et une voie plus avisée serait maintenant des négociations directes en Israël et le Hamas.
Israël et les intérêts stratégiques de l’Égypte sont différents. Israël veut juste la fin des tirs de roquettes et le contrôle des tunnels. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu connait les limites de ce qui est militairement acceptable et il l’a expliqué dans une réunion du cabinet de quatre heures samedi dernier. Il faudrait des semaines, voire des mois de guerre urbaine dans le centre de la ville de Gaza, des dizaines de milliers de victimes civiles et des centaines de victimes dans l’armée israélienne. Et à l’issue de cette guerre, Israël se retrouverait à nouveau en charge de la population de Gaza.
Comme le Shin Bet le reconnaît lui-même, le Hamas a maintenu la paix pendant plus d’un an après l’accord de cessez-le feu négocié par Morsi en novembre 2012. Au cours des trois premiers mois, le Shin Bet a enregistré une seule attaque : deux tirs de mortier en provenance de Gaza. Et l’année 2013, a été la plus calme de toutes depuis 2003, lorsque les premières roquettes artisanales ont été tirées.
Il n’y a aucune raison pour que Gaza ne retourne pas à cette accalmie, si Israël applique la promesse faite [en novembre 2012] de lever le siège. En effet avec un gouvernement d’unité dans la bande de Gaza et l’Autorité palestinienne gérant les passages frontaliers de Gaza, il y a tout lieu de s’attendre à ce qu’un accord soit applicable.
L’état-major israélien, qui reste la source la plus pragmatique de la formulation des politiques, doit comprendre qu’après avoir échoué dans l’option d’évincer le Hamas de Gaza, le seul autre choix reste la négociation. Mais la première des conditions, c’est de rouvrir les frontières.
En Égypte, un tel pragmatisme est loin d’être évident. Sisi et Tohami n’ont rien à gagner à la normalisation des relations avec le Hamas et plutôt beaucoup à perdre. La seule politique que connait Sisi, c’est d’écraser son ennemi mortel, les Frères musulmans et son organisation sœur du Hamas.
Pour le Hamas et les autres groupes de la résistance dans Gaza, la situation est claire : ils sont confiants dans leur capacité à poursuivre le combat. Ils ont le soutien de la population et ils voient l’opinion internationale évoluer sur la question du blocus. Ils peuvent également voir l’hésitation en Israël à l’idée de déclencher une autre série de blitzkriegcontre Gaza.
 Middle East Eye -
Traduction : Info-Palestine.eu - Naguib

L’Afrique du Sud annonce des poursuites contre ses citoyens qui serviraient dans l’armée israélienne

Les autorités sud-africaines ont déclaré qu’elles poursuivraient leurs citoyens qui serviraient dans les Forces armées israéliennes.
Cet avertissement est arrivé en début de semaine alors qu’un groupe de solidarité pro-palestinien a engagé une instruction pénale contre Dean Goodson, résidant de la ville du Cap et qui aurait servi dans l’armée israélienne.
L’Action Forum in Support of Palestine [Forum d’action de soutien à la Palestine] a déclaré au journal sud-africain Independent on-line qu’il prévoyait d’engager des poursuites pénales contre au moins quatre autres Sud-africains qui auraient servi dans l’armée israélienne.
La Regulation of Foreign Military Assistance Act [Le Règlement sur l’assistance militaire à l’étranger—NdT] interdit aux Sud-Africains de participer à des conflits armés au-delà des frontières du pays. Les personnes qui seraient reconnues coupables se verraient condamnés à des peines de prison.
Le ministre de la Défense du pays, sur la recommandation du National Conventional Arms Control committee [Comité national de contrôle des armes conventionnelles—NdT] peut toutefois accorder l’autorisation de participer à des conflits à l’étranger.
La mise en garde des autorités sud-africaines, concerne également ceux qui servent dans les forces armées en Afghanistan et en Afrique de l’Ouest.
Le ministère de la Défense a informé le journal Independent qu’aucune permission n’a été accordée à des citoyens sud-africains de participer au conflit en cours à Gaza et ajouté qu’il a appris que certains Sud-africains serviraient dans l’armée israélienne sans autorisation.
Traduction : Alexandre Moumbaris (Démocrite)
Publié par Gilles Munier et traduit par Alexandre Moumbaris (Démocrite)
Source : http://www.jta.org/2014/08/07/news-...
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Le consul de France à Gaza va porter plainte contre Israël

Le consul de France à Gaza, Majdi Shaqqura, va porter plainte contre Israël dont l’aviation a complètement détruit sa maison, a annoncé mercredi l’agence de presse palestinienne Ma’an.
Les termes de la dépêche de Ma’an laissent à penser que Majdi Shaqqura agit à titre personnel, étant donné qu’aucune protestation officielle française après ce énième forfait israélien n’a été rendue publique à ce jour.
Le bombardement israélien, le 17 juillet, de la maison du consul à Beit Lahya, dont les occupants étaient heureusement absents, n’est pas le premier du genre, rappelle Majdi Shaqqura.
« En fait, toutes les habitations de Gaza ont été ciblées par les bombardiers israéliens, dans le cadre d’une stratégie de châtiment collectif de la population », ajoute-t-il.
Mais en visant le domicile d’un représentant diplomatique d’un pays membre de l’Union Européenne, « Israël entend déclarer à la face du monde entier qu’il se moque du droit international », poursuit le diplomate.
Majdi Shaqqura précise enfin que dans le cadre de la préparation de sa plainte contre Israël, il consulte des associations de défense des droits de l’homme, pour adopter la meilleure stratégie juridique possible (ce qui tend à confirmer que Fabius et sa clique du Quai d’Orsay ne lui ont pas apporté d’assistance à ce jour, NDLR).
Photos Maan ci-dessous : l’un des enfants Shaqqura en pleurs devant sa maison en ruines.
http://www.maannews.net/eng/ViewDetails.aspx?ID=720262
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L’ex-président sud-africain Thabo Mbeki appelle au boycott des produits israéliens

Le public doit se mobiliser contre Israël, afin qu’il « paie un prix pour sa politique", a déclaré M. Mbeki à Pretoria.
« Les partis politiques, les syndicats et les groupes religieux doivent se mobiliser pour un boycott des produits israéliens », a-t-il dit ans un discours aux étudiants de l’Université d’Afrique du Sud.
La plupart des Sud-Africains ont toujours soutenu les Palestiniens, notamment le premier président noir du pays, Nelson Mandela , le lauréat du prix Nobel de la paix, Mgr Desmond Tutu et des dirigeants juifs de premier plan tels que Ronnie Kasrils et le regretté Joe Slovo.
Des enfants Sud-Africains ont également pris part aux manifestations. Ils ont établi des parallèles entre la lutte anti-apartheid en Afrique du Sud et la lutte pour l’indépendance de la Palestine.
Et, du temps de l’apartheid, dans ce pays, il a fallu de très nombreuses années avant que les gouvernements se saisissent, sous la pression de l’opinion publique internationale, de l’appel au boycott lancé par Mandela et les autres dirigeants de l’ANC.
Et y compris en Afrique du Sud aujourd’hui, il y a une minorité de possédants, propriétaires de mines, banquiers et gros actionnaires de sociétés, qui soutient Israël et fait pression sur le gouvernement sud-africain pour qu’il ne prenne pas de sanctions contre Israel.
Un bras de fer est donc engagé entre la population et ses dirigeants (les mêmes qui ont usé d’une terrible répression pou mater la grève des mineurs de Marikana récemment).

Toronto : circulation bloquée devant le Consulat d’Israel !

« Die-In » pour symboliser les Palestiniens de Gaza assassinés : une quarantaine de militants ont bloqué la circulation à Toronto (Canada), le 8 août dernier, en s’allongeant en plein milieu de la rue conduisant au Consulat d’Israël.
Sur leurs pancartes, des messages de protestation contre le gouvernement canadien qui ne prend pas de sanctions contre Israel, ainsi que la demande de mettre fin au commerce des armes entre le Canada et Israël, pour en finir avec l’apartheid israélien.
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« Le Mans victime du gros coup de com d’une société israélienne »

Mercredi 13 août 2014 à 18h39
Depuis quelques jours, la Ville du Mans est la cible des critiques de militants pro-palestiniens. Ils lui reprochent la signature d’un important contrat avec une société basée en Israël pour de nouveaux compteurs d’eau. Et ce en plein pendant les bombardements de l’armée israélienne sur Gaza. Une polémique née en réalité d’un communiqué mensonger de la société israélienne Arad.
© Radio France/Martine Bréson
Depuis quelques jours, un appel de l’association EuroPalestine circule sur internet. Et l’histoire enflamme les réseaux sociaux. L’association invite ceux qui le souhaitent à écrire au maire du Mans pour dénoncer un prétendu contrat pour des compteurs d’eau, contrat qui aurait été passé cet été entre la ville et une société israélienne.
Le 3 juillet dernier, le groupe Arad a bien publié un communiqué pour se vanter qu’il équipera la banlieue du Mans de ses nouveaux compteurs d’eau Octave, des compteurs gros calibre à ultrasons. « Les travaux d’installation des nouveaux compteurs commenceront dès cet été et se poursuivront jusqu’à ce que tous les compteurs existants soient remplacés », se félicite la communication d’Arad, société spécialisée dans l’eau, qui commercialise notamment en France ces compteurs électroniques nouvelle génération, via l’entreprise SmarteoWater.
Le bureau des affaires commerciales de l’ambassade d’Israël en France reprend l’information mi-juillet. C’est à ce moment-là qu’elle se répand. Sauf que tout cela est faux.
Seulement deux compteurs
La ville du Mans, plus exactement Le Mans Métropole, l’assure : elle n’a jamais passé de contrat avec la société israélienne Arad. Elle a simplement installé deux compteurs israéliens, achetés en août 2013 et juin 2014 au quincailler breton Brossettte, dans le cadre d’un besoin ponctuel lié à un diamètre de canalisations spécifique. Le tout pour la modeste somme de 2700€ HT. Autrement dit, une goutte d’eau.
Le revendeur du groupe israélien en France, la société SmarteoWater, que nous avons pu joindre après de multiples tentatives, a d’ailleurs fini par confirmer les propos de la ville du Mans. En concédant qu’il y avait peut-être eu, effectivement, « un léger problème d’interprétation ». Mais avec des conséquences car ces derniers jours, des employés de la ville ont été insultés ou menacés au téléphone à cause de ce contrat… qui n’existe donc pas. "
Eh bien, on suppose que les élus du Mans et de sa métropole seront désormais prévenus contre les méthodes commerciales à l’israélienne ! Et que s’ils avaient envisagé un moment de faire affaire avec ARAD, l’envie leur en a été coupée !
Les autres municipalités sauront aussi à quoi s’en tenir, par la même occasion, sur la fiabilité des firmes israéliennes.
Merci à toutes celles et tous ceux qui ont écrit à la mairie du Mans. Cela n’aura pas été en vain, cette sonnette d’alarme salutairement tirée, a permis de montrer à tous les élus du Mans, et d’autres municipalités, la vigilance des « administrés », bien déterminés à ce que leur argent ne renfloue pas un Etat terroriste.
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Ne suis-je donc pas suffisamment humaine ?

La différence entre vous et moi, c’est que je me suis battue pour ma patrie condamnée et pour tout ce qui m’est cher.
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Les enfants de Gaza de six ans et plus ont déjà connu trois guerres israéliennes - Photo : EPA
Je me souviens que lors d’un atelier de trois jours sur le droit international et les droits de l’Homme organisé par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Gaza, l’un des participants a demandé au formateur : « Que dois-je faire pour pouvoir jouir de ces droits de l’Homme ? » Il lui a répondu de but en blanc : « Rien. Vous devez simplement être humain ».
Mais la question est : que faire / quelles conditions remplir pour être qualifié d’humain ? À ma connaissance, je vis comme un être humain normal. J’aime, je déteste, je pleure, je ris, je fais des erreurs, j’apprends, je rêve, je fais souffrir des personnes, je souffre, j’aime les pizzas, j’ai regardé Titanic six fois, j’ai un faible pour Bradley Cooper, je tombe malade, je raconte parfois de mauvaises blagues qui ne font rire que moi, et, la dernière fois que je me suis regardée dans un miroir, je ressemblais vraiment à un être humain.
La seule différence est qu’une nation a surgi de nulle part pour occuper et réclamer la propriété exclusive de mon pays, où mes ancêtres ont vécu pendant des générations, et a entrepris l’épuration ethnique de mon peuple.
Mon seul péché est de m’être battue pour ma patrie condamnée et pour tout ce qui m’est cher.
Le monde m’a taxé de terrorisme parce que j’ai refusé d’être abattue comme un animal. Mais même les animaux se battent pour survivre.
J’ai obéi aux États-Unis et participé aux élections. J’ai voté pour un parti qui répondait à mes attentes. Mais j’ai été punie pour avoir appliqué précisément les principes démocratiques qu’ils m’ont enseignés. Je n’avais pas réalisé que la définition moderne de la démocratie consistait à élire un parti approuvé par les États-Unis, et non celui qu’une majorité des électeurs souhaitaient élire.
Par conséquent, on m’a imposé un blocus draconien, j’ai été systématiquement privée de nourriture et enfermée sur un minuscule territoire isolé du reste du monde pendant des années.
C’est au cours de cette période que j’ai obtenu mon diplôme universitaire après avoir préparé mes examens de dernière année à la lumière de la bougie et rédigé mes rapports de recherche à la main. J’ai souvent passé de longues journées de cours sans avoir de quoi acheter à manger puisque mon père, qui est ingénieur, n’avait plus de matériaux pour construire, donc plus de travail..
Au terme de quatre années exténuantes, j’ai obtenu mon diplôme avec des rêves plein la tête. Malheureusement, mes rêves étaient trop ambitieux pour ma réalité.
Je n’ai pas trouvé d’emploi malgré mon énorme potentiel.
Je me suis battue pour ce que je considérais comme mes droits les plus primaires, ce que le monde entier a pourtant qualifié de terrorisme. Ma ville a été épuisée par la pauvreté et l’isolement forcé, a enduré trois guerres meurtrières en moins d’une décennie contre l’occupation israélienne, dont les forces sont armées jusqu’aux dents avec des armes de destruction massive financées par les contribuables américains.
Et le monde me blâme à nouveau pour avoir riposté avec mes modestes armes artisanales souvent tournées en dérision.
Mes concitoyens meurent par dizaines chaque jour, mon enfance et ma jeunesse sont gâchées dans la douleur et la misère absolues, et le monde continue de me considérer comme une terroriste.
Je suis une terroriste car je me bats pour mes droits primaires, que tous les autres tiennent pour acquis sans avoir à verser leur sang et sans être déshumanisés.
Alors que ces années devaient être les plus belles de ma vie, vingt-sept jours de ma courte vie m’ont été dérobés. Je les ai passés à regarder mes proches se faire assassiner sous prétexte qu’ils n’étaient pas suffisamment humains aux yeux du monde, et je passerai bien d’autres années à me remettre du traumatisme de la guerre au lieu de me consacrer à ma carrière.
Si je ne survis pas à cette guerre, je veux que le monde entier sache que je n’ai jamais vu de roquette et que je n’en ai jamais stocké chez moi.
Soyez assurés que je n’ai pas servi de bouclier humain !
Alors que j’écris cet article, ma mère a annoncé à mon père que nous n’avions plus de gaz de cuisine, alors que nous n’avons plus d’électricité ni d’eau courante depuis des jours.
Je n’ai toujours pas compris quel crime j’ai commis pour être accablée de tels malheurs. Je me demande ce que cela fait d’être humain.

* Maisam Abumorr est diplômée de littérature anglaise. Elle étudie actuellement la traduction (diplôme supérieur) ainsi que les sciences politiques et les médias (licence) à l’université islamique de Gaza. Elle tient également un blog et donne des cours de langage corporel.
3 août 2014 - Al-Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.aljazeera.com/indepth/op...
Traduction : Info-Palestine.eu - Claire L.

Le Hamas met Israël en garde : les Gazaouis n’ont « rien à perdre »

Le Hamas a donné à contrecœur son accord à un nouveau cessez-le-feu de 72 heures proposé par l’Égypte à partir du 11 août, après l’expiration, le 8 août au matin, de la première trêve, mais cela a suscité la colère de la base du Hamas pour qui la priorité est de faire cesser le siège de Gaza.
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Moussa Abu Marzouk fait partie du bureau politique du Hamas, et il représente son organisation dans les pourparlers du Caire - Photo : AP/Hatem Moussa
Izzat al-Rishq, un membre du bureau politique du Hamas qui a participé aux pourparlers, a dit à Al-Monitor au téléphone : « La délégation palestinienne a accepté une nouvelle trêve quand les médiateurs égyptiens lui ont dit qu’Israël l’avait acceptée pour reprendre les négociations. La délégation israélienne est arrivée au Caire sans conditions préalables - [à la différence] de ce qu’ils avaient toujours fait auparavant - pour discuter des demandes de notre peuple que les Égyptiens leur avaient transmises. Mais Israël fait semblant de discuter ,pour gagner du temps et échapper à ses responsabilités. C’est à cause d’eux qu’aucun accord n’a encore été conclu. »
Un officiel du Hamas a dit à Al-Monitor : « Le mouvement a beaucoup d’autres alternatives que de prolonger la trêve ou de recommencer à se battre avec Israël. Après avoir refusé l’extension du cessez-le-feu, nous avons lancé moins de roquettes sur Israël que pendant la guerre. Les Brigades Al-Qassam ne sont intervenues qu’à la dernière minute pendant que les autres factions continuaient de tirer des roquettes de temps en temps, parce que le Hamas souhaitait le succès des négociations ».
Malgré le cessez-le-feu, les négociations n’ont pas l’air d’avancer, a confié un membre de la délégation de l’OLP à Al-Monitor pendant le week-end. Selon Mousa Abu Marzouk, un leader du Hamas qui participe aux pourparlers, les négociation échouent parce qu’Israël refuse de répondre favorablement aux demande humanitaires des Palestiniens. « Les Palestiniens n’ont rien à perdre, » a dit Marzouk. « Ils savent que de toutes façons ils vont mourir que ce soit sous le siège ou sous les bombes israéliennes. La délégation n’a pas eu l’impression qu’Israël prenait les négociations au sérieux car ils continuent à refuser de prendre en compte les demandes palestiniennes. »
Al-Monitor a appris que la délégation palestinienne était restée au Caire pour participer à une réunion des délégués permanents de la Ligue Arabe, organisée en urgence le 11 août dans la capitale égyptienne pour tenter de mettre fin à la guerre à Gaza.
Un officiel égyptien qui participe activement aux négociations a dit à Al-Monitor : « L’Égypte ne peut pas se permettre de ne pas réussir à obtenir un cessez-le-feu permanent, malgré les nombreux problèmes qui restent à résoudre car, sinon, le bain de sang recommencera à Gaza. »
« La diplomatie égyptienne essaie de convaincre les deux camps de baisser leurs prétentions pour pouvoir parvenir à un accord de cessez-le-feu, consciente que si les Israéliens et les Palestiniens continuent tous les deux de refuser d’accéder aux demandes de l’autre camp, cela sonnera le glas des négociations. »
Mais le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum, a confirmé que le mouvement ne ferait pas de compromis : « Il n’est pas question de retourner en arrière. La résistance va continuer sans faiblir. Soit nos demandes sont acceptées soit nous reprenons les armes. »
L’adjoint au Secrétaire Général du Front Démocratique pour la Libération de la Palestine et membre de la délégation palestinienne, Qais Abdul Karim, a déclaré dans une conférence de presse : « Israël n’a pas donné de réponse convaincante aux exigences palestiniennes. IIs n’ont pas cessé d’atermoyer en proposant d’accommoder le siège contre Gaza au lieu de le lever. Israël se moque de nous. Ils ramènent sans cesse sur le tapis de questions vraiment secondaires pour nous actuellement, comme les postes [frontières]. »
Il faut noter la déclaration tout à faire remarquable du porte-parole des Brigades Izz ad-Din al-Qassam, Abu Obeida, jeudi 7 août au soir, sur leur détermination à “ne pas renoncer au combat avant d’avoir obtenu la levée du siège et la construction d’un port.” Il a ajouté que la délégation ne devait pas « accepter la prolongation du cessez-le-feu tant qu’Israël n’aurait pas approuvé la construction d’un port, sinon nous mettrons Israël en face de ses responsabilités par une longue guerre d’usure dans laquelle nous tuerons des milliers de gens et ferons des centaines de prisonniers. »
Mais selon un officiel palestinien de l’Organisation pour la Libération de la Palestine, (OLP) qui fait partie de la délégation du Caire, « Les négociations sont compliquée et difficiles. C’est pourquoi il est important de ne pas décider par avance de ce qui déterminera leur succès ou leur échec, y compris les questions du port ou de l’aéroport, tant que nous n’avons pas abouti sur la levée du siège de Gaza. Les négociateurs peuvent résoudre ce problème s’il n’y a pas de conditions spécifiques qui feraient échouer les négociations si elles n’étaient pas remplies. »
En Égypte, on pense que les négociations réussiront malgré leur complexité. Mais Israël a expliqué pourquoi il rejetait les trois exigences palestiniennes - le port maritime, l’aéroport et le passage entre Gaza et la Cisjordanie - en disant qu’il voulait empêcher certaines factions de passer des armes en contrebande et que le port et l’aéroport menaceraient sa sécurité. Dans sa réponse Israël ne mentionne même pas le siège. Il s’agit de déclarations vides qui ne répondent pas aux demandes des Palestiniens.
Un membre de la délégation de l’OLP a confié à Al-Monitor, « Il y a de légers progrès dans les négociations avec Israël concernant l’ouverture des points de passage avec Gaza. » Il a aussi mentionné que la délégation palestinienne avait tenu une réunion exceptionnelle dimanche 10 août, « pour discuter des mécanismes opérationnels de l’accord espéré. Les discussions devaient traiter de l’organisation du gouvernement de consensus qui aura pour rôle de discuter du futur des points de passage et des frontières, ainsi que de leur gestion sur le territoire de l’Autorité Palestinienne. C’est à cette seule condition que l’Égypte et Israël donneront leur accord. »
Sue le terrain, à Gaza, le Hamas n’a pas vraiment bien accueilli la nouvelle trêve. Al-Monitor a interrogé des chefs de groupe du Hamas et beaucoup ont exprimé leur inquiétude que « l’extension de la trêve humanitaire aie pour but de calmer la situation pour que les combattants se relâchent. Suite à quoi, on enterrera les demandes des Palestiniens dans des négociations interminables qui priveront la résistance de son influence politique ».
Un leader du Hamas, membre de la délégation du Caire a dit à Al-Monitor : « Cette seconde trêve avec Israël sera la dernière. Personne ne nous forcera à la prolonger. A la fin de cette trêve de 3 jours, si nous n’avons pas accompli des progrès politiques honorables pour notre peuple, nous fermerons la page des négociations et nous nous tournerons vers d’autres moyens d’action à la fois politiques et militaires. »
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* Adnan Abu Amer est doyen de la Faculté des Arts et responsable de la Section Presse et Information à Al Oumma Open University Education, ainsi que Professeur spécialisé sur l’Histoire de la question palestinienne, la sécurité nationale, les sciences politiques et la civilisation islamique. Il a publié un certain nombre d’ouvrages et d’articles sur l’histoire contemporaine de la Palestine.

Une autre victime de la guerre d’Israël : le droit à l’éducation des Palestiniens

La tragique situation humanitaire des Palestiniens fait oublier les dommages à long terme causés par l’actuelle répression israélienne contre les institutions d’enseignement, qui sévit partout dans les Territoires Palestiniens occupés (TPO) et qui a des conséquences négatives d’une grande portée pour le développement de la société palestinienne dans son ensemble.
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Mouawieh, 11 ans et Ahmed, 12 ans, ont été attaqués sur le chemin de l’école par un enfant de colons voisins. Ahmad est protégé par la directrice de l’école Qortoba pendant que les soldats d’occupation essaient de l’arrêter - Photo : ISM
Tous les regards sont braqués sur le nombre terrible de tués et de blessés et sur l’étendue des destructions - ainsi que sur la situation humanitaire désespérée de la population qui subit le siège de Gaza.
On accorde moins d’attention aux dommages à long terme causés par l’actuelle répression israélienne qui sévit partout dans les Territoires Palestiniens occupés (TPO) et qui a des conséquences négatives d’une grande portée pour le développement de la société palestinienne dans son ensemble.
Les attaques israéliennes contre les universités palestiniennes et contre d’autres institutions d’enseignement en sont un exemple. Elles ont énormément augmenté depuis le début de la répression militaire en juin dernier. La couverture déjà médiocre et partiale que livrent les médias occidentaux sur cette répression fait que ces attaques, qui ont également visé des étudiants et des facultés, ont largement été passées sous silence, sans beaucoup d’efforts pour imputer à Israël la responsabilité qui est la sienne dans les violations du droit des Palestiniens à l’éducation.
Le Ministère palestinien de l’Education a condamné les bombardements israéliens répétés d’institutions d’enseignement après que 10 écoles eurent été endommagées par des raids aériens sur Gaza en juin dernier. Quelques semaines plus tard, les Nations Unies annonçaient que 90 écoles étaient endommagées par les bombardements et nécessitaient des réparations. Un collège technique a aussi été l’une des nombreuses cibles civiles des militaires israéliens à Gaza, malgré les appels internationaux au cessez-le-feu. Fin juillet, plus de 95 écoles de Gaza servaient d’abris à quelque 190.000 personnes sur les 215.000 déplacés qui avaient dû fuir leur maison. L’ONU rapportait également qu’au moins 194.000 enfants avaient besoin d’un soutien psychosocial spécialisé direct, parce que leurs familles avaient vécu la mort, les blessures ou la perte de leur logement au cours des quatre semaines écoulées. Le traumatisme infligé par l’offensive israélienne sur un si grand nombre de jeunes vies se poursuivra longtemps après tout cessez-le-feu et il aura probablement un un impact critique sur leur éducation.
Si certains peuvent arguer que les répercussions plus larges des actes d’Israël ne sont pas intentionnelles, l’enseignement n’est absolument pas un dommage accidentel des pratiques et des politiques israéliennes.
En une même semaine, l’armée israélienne a effectué des raids sur les campus de cinq institutions d’enseignement supérieur, y compris l’Université Birzeit près de Ramallah, l’Université arabe-américaine (AAUJ) à Jénine, l’Université al-Qods à Jérusalem-Est et l’Université Polytechnique de Palestine à Hébron.
L’armée israélienne a également fait une descente sur l’Université Ahliya Palestine et l’a utilisée comme espace de détention pour les personnes arrêtées au cours d’un raid séparé dans le Camp de réfugiés Dheisha près de Bethléem. Pendant ces raids, des soldats israéliens lourdement armés ont attaqué et arrêté des étudiants, enfermé des gardes universitaires, détruit des propriétés et des équipements de l’université et confisqué du matériel des organisations estudiantines.
Ces attaques et ces abus de pouvoir scandaleux sont la dernière manifestation de ce qu’est la politique israélienne de ciblage et de répression de l’enseignement palestinien sous l’occupation du pays. Depuis des décennies, les restrictions israéliennes de la liberté de mouvement entravent la capacité des étudiants à rejoindre leurs écoles et leurs universités de même que les bouclages répétés d’établissements d’enseignement.
En même temps, les autorités israéliennes refusent le droit d’entrer à des professeurs invités désireux d’enseigner dans les TPO. Enseignants, étudiants et autre personnel de Cisjordanie dénoncent régulièrement le harcèlement, l’intimidation et la violences perpétrés par les colons et les soldats israéliens.
Par ses liens incontestables avec les militaires israéliens, et par son silence, voire sa collusion proactive avec des universitaires israéliens, l’enseignement israélien lui-même a été rien moins qu’un partenaire consentant de cet assaut prolongé. En voici un exemple : l’Université de Tel Aviv, qui est construite sur le village palestiniens ethniquement nettoyé de Cheikh Muwannis, est lourdement impliquée dans l’avancement de la technologie et de la stratégie militaires israéliennes ainsi que dans des projets qui permettent de continuer l’expropriation et le déplacement de Palestiniens.
Attaquer les universités est souvent justifié en les décrivant comme des pépinières de l’hostilité contre Israël et comme des espaces créateurs d’une culture de la haine. Cette croyance sur laquelle s’appuie la politique israélienne n’est pas seulement discriminatoire ; elle est inexacte et aberrante. Dès leur fondation, les universités ont été des espaces pour l’expression, l’organisation et le débat politiques, exactement ce dont a besoin un futur Etat palestinien pour favoriser le développement de ses dirigeants dans différentes sphères.
Les conséquences de la criminalisation de l’éducation
Le concept israélien d’universités comme foyers de résistance est la logique qui sous-tend la fermeture de toutes les institutions palestiniennes d’éducation du niveau supérieur pendant près de 5 années au cours de la Première Intifada, entre 1988 et 1992. Pendant cette époque, étudiants et enseignants n’ont pas été autorisés à suivre/donner des cours, à se servir des bibliothèques ni à travailler en labo. Des enseignants palestiniens ont refusé de subir cette criminalisation de l’éducation et ont continué de donner cours « clandestins » dans des maisons, des bureaux, des centres communautaires, des mosquées et des églises. A la suite de cela, beaucoup d’entre eux ont été arrêtés au simple motif de leur quête d’éducation.
Les arrestations pour avoir cherché à recevoir un enseignement ont continué jusqu’aujourd’hui. Des centaines d’étudiants universitaires ont subi des arrestations et des emprisonnements arbitraires ces dernières années, et des universitaires palestiniens eux aussi ont continué d’être emprisonnés sans justification, ainsi que le détaille en 2014 un rapport de la Global Coalition to Protect Education from Attack (GCPEA). Le rapport révélait le cas d’un étudiant universitaire de 20 ans à Tulkarem, détenu au motif que son projet de recherche de troisième cycle, la construction d’un avion sans pilote, posait une menace à la sécurité nationale d’Israël. Il semble qu’innovation et intelligence ne puissent être encouragées si elles sont le fait de Palestiniens.
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L’université Islamique de Gaza a été gravement endommagée par l’armée de l’air israélienne - Photo : APTN
Dans le sillage de l’opération Plomb Durci de 2009 à Gaza, le rapport GCPEA notait aussi que les militaires israéliens et leurs bombardements ont endommagé 280 écoles sur 641 et en ont détruit 18 autres. Dans cette même opération, 14 institutions d’enseignement supérieur avaient été endommagées, dont six ciblées directement.
Les droit palestinien à l’enseignement est aussi systématiquement restreint pour les Palestiniens en prison. On estime que 8.000 écoliers palestiniens ont été emprisonnés depuis 2000. Non seulement ils n’ont qu’un accès des plus restreints à l’éducation en prison, mais ils sont également traumatisés par les abus qu’ils ont à subir au cours de leur détention. En outre, quand leur accès à l’enseignement n’est pas refusé pour des « considérations sécuritaires », on impose aux enfants palestiniens quels cours ils peuvent suivre – maths, arabe, histoire mondiale – et lesquels il ne peuvent pas prendre, comme économie, actualités et sciences.
Les effets à long terme de ces violations cumulées sont multiples. La réussite éducative au niveau scolaire a dégringolé ces dernières années en raison de l’insécurité permanente et des épreuves subies du fait de l’occupation et des attaques militaires d’Israël.
L’isolement croissant des universités palestiniennes dû aux restrictions de la mobilité, a également un impact négatif sur le développement de l’enseignement supérieur en Palestine dans son ensemble. Ce qui entraîne à son tour une « fuite des cerveaux », en particulier au niveau du troisième cycle, puisque les étudiants qui en ont les moyens financiers choisissent d’aller étudier à l’étranger.
Réaffirmer le droit à l’éducation
Bien qu’on la trouve rarement en tête de liste quand des populations sont terrorisées, la protection de l’enseignement palestinien pendant ces périodes en particulier ne devrait pas être oubliée. Il est essentiel que la violence dirigée contre eux et ceux qu’ils servent soit mise lumière en tant qu’attaque explicite contre la liberté intellectuelle tout autant que contre le développement de la capacité des Palestiniens à l’autodétermination. Ce genre d’attaques cherche à punir toute la jeunesse qui va hériter de la lutte pour la survie des institutions, de la société et de la culture palestiniennes.
La Campagne pour le Droit à l’Education est un partenaire prêt à agir pour faire respecter ce droit humain fondamental, tout comme la Campagne Palestinienne pour le Boycott Culturel et Académique d’Israël. Toutes deux se sont positionnées pour servir de soutien à l’enseignement, aux étudiants et aux éducateurs en élevant le niveau de conscience, en facilitant des partenariats et en aidant à faire pression sur Israël pour qu’il se conforme à ses obligations de cesser ses attaques d’infrastructures civiles à permettre un accès sans entraves aux institutions d’enseignement pour tous les Palestiniens.
La résilience des universités dans de telles conditions d’existence témoigne de l’importance de l’enseignement en tant que chemin d’espoir portant les futures aspirations du peuple palestinien. Il ne faut pas permettre que les attaques contre l’éducation palestinienne se poursuivent en toute impunité, et lzaccès aux espaces de libre pensée et d’enseignement doit être garanti. Si la fin de l’occupation doit un jour se réaliser, les institutions d’enseignement doivent être traitées comme les sanctuaires de la pensée et de l’étude qu’ils sont en réalité.

Aimee Shalan dirige l’association britannique de Amis de l’Université Birzeit (FOBZU) - après avoir été Directrice d’une association d’aide médicale aux Palestiniens (MAP) - et le Conseil d’Entente arabo-britannique (CAABU).
Elle est également enseignante et a publié de nombreuses analyses.

Samer Abdelnour est assistant à la Rotterdam School of Management et chercheur en sociologie politique. Il a travaillé sur le conflit au Darfour et termine actuellement un doctorat à la London School of Economics.
1er août 2014 - al-Shabaka - Vous pouvez consulter cet article à :
http://al-shabaka.org/another-casua...
Traduction : Info-Palestine.eu - AMM

Une nouvelle flottille pour briser le blocus de Gaza avant fin 2014

Une coalition internationale d'activistes a annoncé mardi à Istanbul son intention de faire appareiller, avant la fin de cette année, une nouvelle flottille pour briser le blocus maritime imposé par « Israël » contre la bande de Gaza.
"Nous voulons envoyer cette flottille en 2014", a déclaré à la presse cette coalition, dont fait partie l'ONG turque IHH à l'origine d'une précédente tentative équivalente qui s'était soldée par le martyr de dix activistes turcs en mai 2010.
Les organisateurs n'ont pas précisé le calendrier de l'opération lors de leur conférence presse, organisée dans les locaux de la Fondation pour l'aide humanitaire (IHH).
"C'est une réaction à la solidarité croissante avec le peuple palestinien qui se manifeste à travers le monde", a justifié le groupe un mois après le début de la nouvelle guerre  israélienne contre la bande de Gaza.
Les navires qui composeront cette nouvelle flottille partiront de plusieurs ports du monde entier pour transporter de l'aide humanitaire à destination des Palestiniens.
"Nous allons former cette flottille avec l'objectif de montrer que la communauté internationale ne peut pas croiser les bras lorsqu'on attaque des civils et que sont commis des crimes contre l'humanité", a expliqué l'activiste canadien Ehab Lotayef.
Le blocus de Gaza a été imposé sur l’enclave palestinienne en 2007.
En mai 2010, l'assaut des commandos israéliens contre le navire-amiral de la première flottille, le Mavi Marmara, avait provoqué le martyre de 10 citoyens turcs et provoqué une grave crise diplomatique entre les gouvernements israélien et turc.

Gaza: Israël favorable à une nouvelle trêve de 72H

Les négociateurs israéliens au Caire se sont dit favorables à une nouvelle trêve de 72 heures dans la bande de Gaza, a indiqué mercredi soir à l'AFP un responsable israélien sous le couvert de l'anonymat.
Les Palestiniens, eux, doivent encore se prononcer sur la prolongation du cessez-le-feu qui doit expirer à 21H01 GMT dans l'enclave palestinienne, où l'Etat hébreu a lancé le 8 juillet une offensive qui a fait près de 2.000 morts côté palestinien.

Gaza: la médiation égyptienne propose de reporter certains points de désaccord

La médiation égyptienne dans les pourparlers israélo-palestiniens du Caire pour tenter de rendre permanent le cessez-le-feu dans la bande de Gaza a proposé mercredi de reporter à des négociations ultérieures certains points de désaccord persistant, selon un document que l'AFP a pu consulter.
Ces ultimes pourparlers sont cruciaux à environ six heures de l'expiration d'un cessez-le-feu observé depuis lundi. La délégation palestinienne a en outre réaffirmé à l'AFP que le Hamas, le mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza, refusait de désarmer comme l'exige Israël.
Les services de renseignements égyptiens, qui conduisent la médiation, ont proposé aux belligérants de s'entendre sur un cessez-le-feu permanent et de reporter d'un mois les discussions sur une exigence-clé des Palestiniens: l'ouverture d'un port et d'un aéroport, pour alléger le blocus qui asphyxie l'enclave, selon des propositions écrites qu'un journaliste de l'AFP a pu consulter.
Dans ce même document, les médiateurs proposent aussi de reporter d'un mois les discussions sur un autre sérieux point de blocage des pourparlers: la restitution par le Hamas des corps de deux soldats israéliens tués contre la libération de prisonniers palestiniens.
Egalement, l'Egypte propose un accord de cessez-le-feu permanent prévoyant que la zone-tampon le long de la frontière de la bande de Gaza avec Israël soit graduellement rétrécie et placée sous la surveillance des forces de l'ordre de l'Autorité palestinienne, basée en Cisjordanie et dirigée par le président Mahmoud Abbas.
Le Hamas, principale cible d'Israël dans son offensive lancée le 8 juillet dans la bande de Gaza, contrôle de facto l'enclave.
Quant à la levée du blocus de Gaza, exigé par les Palestiniens, le document égyptien reste vague, se contentant de dire que des points de passage fermés seraient ouverts en vertu d'accords entre Israël et l'Autorité palestinienne.

Gaza: reprise des pourparlers israélo-palestiniens au Caire

Les négociations indirectes entre Israéliens et Palestiniens au Caire par l'entremise de l'Egypte ont repris mercredi pour la dernière journée avant l'expiration à minuit du cessez-le-feu dans la bande de Gaza, a annoncé la délégation palestinienne.
"La situation est extrêmement sensible et nous espérons arriver à un accord avant minuit" mais "la délégation israélienne qui négocie avec nous est dominée par le sentiment que nous sommes divisés", a déclaré à l'AFP Azzam al-Ahmed, le chef de la délégation palestinienne. "Nous défendons les intérêts et l'avenir du peuple palestinien", a-t-il ajouté.
La délégation comprend, outre des représentants de l'Autorité palestinienne --le gouvernement palestinien--, des hauts responsables des groupes islamistes Hamas --qui contrôle la bande de Gaza et principale cible de l'offensive israélienne-- et Jihad islamique.
La délégation israélienne, qui avait quitté l'Egypte mardi soir pour consulter son gouvernement, est revenue au Caire, ont indiqué des sources aéroportuaires. Les négociations indirectes se déroulent au siège du service de renseignement égyptien, qui effectue des navettes entre les deux délégations enfermées dans des salles distinctes.

Gaza : cinq morts dans l'explosion accidentelle d'un missile israélien, dont un journaliste étranger

Cinq personnes ont été tuées, dont un journaliste étranger, mercredi matin à Gaza lors d'une opération de démantèlement d'un missile israélien, selon les secours à Gaza.
"Plusieurs experts en explosif ont été tués alors qu'ils démantelaient un missile israélien à Beit Lahyia, dont un journaliste étranger", a déclaré à l'AFP Iyad al-Bouzam, porte-parole du ministère de l'Intérieur à Gaza tandis que les secours ont fait état de 5 morts et de plusieurs personnes grièvement blessés lors de cet accident.

Des soldats israéliens fêtent la fusillade à balles réelles d’un jeune Palestinien de 18 ans à al-Khalil/Hébron

Par
Le 9 aout à Hébron, des soldats israéliens ont fêté la fusillade à balles réelles d’un jeune de 18 ans. Le volontaire canadien Vern, qui a été témoin de la fusillade, a déclaré : "Aussitôt que les soldats ont quitté le lieu, je suis allé leur demander pourquoi ils ont fait feu. Quelqu’un parmi eux m’a répondu que c’était lui qui avait tiré et qu’il était fier de son action. Puis celui-ci m’a demandé de prendre une photo."
Des soldats israéliens fêtent la fusillade à balles réelles d’un jeune Palestinien de 18 ans à al-Khalil/Hébron (vidéo)
Le chasseur qui a fusillé le jeune homme, en train de rire (photo ISM)
L’hôpital a communiqué un document à l’International Solidarity Movement (ISM) rapportant que le jeune blessé a eu un traumatisme par arme à feu à la jambe droite, et que le trauma a nécessité une chirurgie sous anesthésie générale.

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Une photo du jeune homme avec un membre inférieur entièrement plâtré (photo YAS)

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Le rapport communiqué par l’hôpital à ISM (photo ISM)
"Ce n’est pas le première fois que des manifestants sont grièvement blessés ou tués alors qu’ils ne représentent aucun danger pour un militaire israélien. Le jeudi 8 août à Hébron, Nader Mohammad Edrees; âgé de 40 ans a été tué d’une balle dans le cœur par un chasseur israélien. Il est décédé quelques heures plus tard. L’assassinat a été enregistré en vidéo, il est clair que Nader ne représentait aucun danger au moment où il a été tué, une contradiction flagrante de la politique de l'armée israélienne et du droit international," a déclaré Issa Amro, défenseur des droits de l’Homme avec Youth Against Settlements (YAS), basé à Hébron.
Selon l’article 147 de la Quatrième convention de Genève, les infraction graves à l’encontre des personnes protégées, tels les Palestiniens, non justifiées par une nécessité militaire, menées illégalement et arbitrairement, incluent des actes délibérés pouvant engendrer une souffrance sérieuse ou une atteinte grave de la santé ou du corps.
Selon le groupe israélien des droits de l’Homme B’tselem, « la réglementation de l’armée quant à l’ouverture de feu stipule clairement que les balles réelles ne doivent être utilisées à l’encontre des lanceurs des pierres qu’en cas où le danger de mort est imminent.
Pour plus d’information :
+972599340549 Issa Amro, Youth Against Settlements
+972597406401 Ally Cohen, ISM media coordinator
Ressources :
Rapport de B’tselem :
http://www.btselem.org/releases/20140520_bitunya_killings_on_nakba_day
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Les soldats demandent au volontaire canadien de prendre des photos (photo ISM).  
Source : Palsolidarity
Traduction : Dr My Elhassan Elkarimi
http://www.ism-france.org 

Message de Hannah Attallah, porte-parole de l’Eglise orthodoxe à Jérusalem, au mouvement de solidarité en France

Par
Chers frères et sœurs rassemblés en France, à Paris, et dans les autres villes de France, en solidarité avec notre peuple en Palestine et dans la bande Gaza assiégée, en solidarité avec ceux qui subissent cette agression barbare depuis plusieurs semaines. Nous avons une grande estime pour vos positions et votre solidarité, et nous vous adressons de Jérusalem, Al Qods, du cœur de nos lieux saints, à chacun d’entre vous, notre respect total et notre fidélité pour votre soutien à notre peuple et à nos frères Gaza.
Message de Hannah Attallah, porte-parole de l’Eglise orthodoxe à Jérusalem, au mouvement de solidarité en France (9 août 2014)
Nous affirmons aujourd’hui : nous sommes un peuple uni, qui ne peut être divisé. Nous, Palestiniens, Chrétiens et Musulmans, luttons pour un même objectif, la fin de l’occupation et la réalisation des espoirs et ambitions de notre peuple arabe palestinien. Ces espoirs sont des espoirs de justice, notre peuple souhaite la liberté, la dignité, l’indépendance. Cette agression israélienne barbare contre notre chère bande de Gaza vise à nous mettre à genoux et affaiblir notre volonté. Elle vise à liquider la cause palestinienne.
Mais je tiens à vous dire, du cœur de Jérusalem, capitale de la Palestine et de la dignité humaine, quelle que soit la violence de l’agression contre notre peuple nous resterons accrochés à chaque parcelle de la terre de Palestine. Malgré leurs complots et leur volonté de liquider notre cause nationale, la Palestine restera palestinienne, Jérusalem restera palestinienne et nous ne renoncerons à aucun fragment de la Palestine et de Jérusalem.
Mes chers amis, avec votre rassemblement à Paris et dans les villes de France, vous exprimez l’authenticité de votre humanité, ceux qui sont solidaires de Gaza et de la Palestine sont les défenseurs des valeurs humaines, des valeurs de la civilisation et de la morale, car notre cause est la cause du droit. C’est la cause de ces Hommes dont la dignité, la liberté et la vie sont bafoués. C’est la cause de ceux qui aspirent à vivre libres dans leur patrie, la Palestine, notre seule patrie à nous Palestiniens, chrétiens et musulmans. Nous condamnons cette agression qui continue sans répit contre Gaza. Cette agression est une agression contre toute la Palestine, une agression contre tous les arabes, une agression contre tous les êtres libres, où qu’ils soient. Ce n’est pas une attaque contre une partie plutôt qu’une autre, nous sommes tous ciblés, ces missiles ne font pas la différence entre les membres de telle ou telle faction, ils ne font pas la différence entre mosquées et églises, musulmans et chrétiens, nous sommes tous ciblés par cette agression.
Mes chers, vous qui être rassemblés en France, quelle que soit votre religion, musulmans, chrétiens, juifs, vous vous rassemblez dans la diversité de vos fois avec pour boussole la Palestine, la libération de la Palestine, la solidarité avec Gaza, l’exigence de la fin de l’agression contre Gaza et notre peuple à Gaza, il nous faut nous unir, et agir comme un seul homme dans notre soutien au peuple palestinien. C’est ainsi que nous mettrons en échec les complots et les plans qui visent à nous diviser, à nous affaiblir et à fragmenter nos rangs.
Aujourd’hui, il y a des forces qui souhaitent alimenter les divisions communautaires et religieuses dans notre région, et nous devons résister à la politique de division, par notre unité sans faille, nous sommes une communauté humaine rassemblée dans la solidarité avec la Palestine et la cause Palestinienne.
Je vous salue tous, mes chers, vous nos amis français, vous les enfants des communautés arabes, de la communauté palestinienne, de toutes les diasporas de France qui participent à cette manifestation. Je vous adresse mon amour, et ma fidélité à chacun d’entre vous.
Je vous embrasse de Jérusalem, et vous envoie un baiser plein d’amour, de fidélité et de respect, de l’Eglise du Saint-Sépulcre, de la mosquée sainte d’Al Aqsa.
Soyez bénis, que vos efforts soient bénis !
Votre frère, le prêtre Attallah Hannah, de Jérusalem, Al Qods.

Dix cas d'asphyxie dans des affrontements à Jénine

Les forces armées de l'occupation israélienne ont pris d'assaut mardi soir 12/8, la ville de Jénine et ont attaqué plusieurs quartiers, ce qui a conduit à l'éclatement de violents affrontements au cours de lesquels les soldats israéliens ont été chassés dans les rues et les ruelles.
Des sources locales ont déclaré que 7 blindés militaires israéliens ont pris d'assaut les quartiers d'al-Jaberyat, la région industrielle et al-Sawitat dans la ville de Gaza, ce qui a conduit à l'éclatement de confrontations majeures au cours de lesquelles des pierres ont été lancées sur les soldats israéliens, qui ont utilisé les bombes assourdissantes et du gaz lacrymogène et les balles en métal.
Les sources ont souligné que les forces armées occupantes se sont déployées dans les jungles d'al-Sawitat et ont effectué des opérations de ratissage, tout en installant des embuscades dans la région.
Les mêmes sources ont indiqué que 10 citoyens palestiniens ont été asphyxiés par les bombes du gaz lacrymogène lancées par les soldats israéliens dans ces affrontements, qui sont devenus une partie de paysage quotidienne de la région.

Toulkarem: Les familles des prisonniers soutient la délégation au Caire et critiquent le CICR

Les familles des prisonniers de Toulkarem ont confirmé lardi 12/8, leur soutien à la délégation palestinienne au Caire, en lui demandant de respecter les droits et les demandes, et de ne pas succomber aux prisonniers.
Lors du sit-in hebdomadaire devant le siège du CICR à Toulkarem, les familles des prisonniers ont fermement critiqué le rôle du CICR et son traitement avec le dossier des prisonniers, ainsi que l'absence de son rôle à l'heure actuelle et pendant l'agression.
Les manifestants ont confirmé que les prisonniers sont soumis à des pratiques abusives par l'administration pénitentiaire israélienne, qui a profité l'agression sur Gaza et la focalisation des médias sur cette guerre, pour priver beaucoup de prisonniers de visites de leurs familles et aussi les visites des avocats, en soumettant plusieurs d'entre eux à la peine et l'humiliation.
Le père du captif Mohamed Khatib, qui est condamné à 21 ans de prison et emprisonné dans la prison de Néguev, a déclaré qu'ils ont interdits de rendre visite leur fils et que les nouvelles venues de l'intérieur des prisons disent que l'administration pénitentiaire israélienne fait des prisons considérables contre les prisonniers.
Il a appelé la délégation négociatrice au Caire à se concentrer sur la situation des prisonniers dans les prisons israéliennes pour parvenir à leur libération.

Libération de l'un des ex-prisonniers de l'opération d'échange de prisonniers

Le club du prisonnier palestinien a déclaré mardi 12/8, que les autorités de l'occupant israélien ont libéré le prisonnier Ibrahim Jaber d'Hébron, un des prisonniers libérés dans l'opération d'échange de prisonniers.
Les forces armées occupantes ont déjà arrêté Jaber de nouveau lors de la récente campagne d'arrestation en Cisjordanie.
Il est à noter qu'il a passé plus de 30 ans dans les prisons de l'occupation.
Les forces armées occupantes ont arrêté des centaines des ex-prisonniers libérés dans l'opération d'échange de prisonniers en Cisjordanie occupée, après la disparition de trois colons juifs à Hébron.

Les barils explosifs, une nouvelle arme sioniste contre les civils de Gaza

Après le retrait des localités des frontières orientales de la bande de Gaza, on a découvert l’utilisation de barils explosifs. C'est une nouvelle arme utilisée par les occupants sionistes contre l’enclave palestinienne, ses maisons et ses civils.
Notre correspondant du Centre Palestinien d’Information (CPI) a remarqué un certain nombre de Palestiniens entourant un baril en fer, vers la maison de Moussa Abou Diqqa, dans le quartier d’Az-Zinna du village de Bani Sohila, à l’est de Khan Younes. Cette maison s’est transformée en un tas de gravats. Les témoins confirment que ce morceau de fer fait partie de ces barils lâchés par l'aviations israélienne. Ces barils ont entrainés une grande destruction et ont fait tomber l’immeuble d’Abou Diqqa, haut de quatre étages.
« Les avions de l’occupation sioniste non seulement ont jeté, durant cette guerre, des missiles d’une tonne ou plus, mais ils ont aussi largués d'immenses barils d'explosifs qui causent des dégâts immenses », confirme Jalal Abou Hamad.
« Le monde entier n’arrête pas de protester contre l’utilisation par le régime syrien de tels barils contre son peuple. Pourquoi les occupants sionistes ne sont pas condamnés, même verbalement ? », a-t-il ajouté.
Un baril détruit Abou Arjila
Le sort du village de Khozaa n’est pas meilleur. Le quartier d’Abou Arjila a été totalement détruit par un baril explosif que des avions sionistes ont largués sur le village.
Le Palestinien Abdou Ar-Rahim Abou Arjila a déclaré  : « Ils ont complétement détruit notre quartier. Ce n’est pas juste de nous jeter dessus de tels barils ; nous sommes des civils ».
Il confirme qu’à cause de ces barils, un bon nombre de maisons ont été totalement détruites. Six Palestiniens ont perdu la vie d’un seul coup. Tous étaient de la famille d’Abou Arjila.
Enquête et poursuites
Yasser Abdou Al-Ghafour est chercheur au Centre palestinien des droits de l’homme. Il confirme qu’il a vu de ses propres yeux, dans les zones détruites du village de Khozaa, une bombe très longue, d’une longueur de 210 centimètres et d’un diamètre de 70 centimètres. Cette bombe a été larguée par les chasseurs bombardiers durant leur agression contre la bande de Gaza. Quinze maisons ont été détruites d’un coup dans le quartier d’Abou Arjila.
 Abdou Al-Ghafour déclare  à notre envoyé que le corps d'un tel baril s'ouvre par derrière où il y a des barres en fer. On ne sait pas comment explose cette bombe. Il faut qu'une enquête soit mené par des experts.
De telles armes ont été utilisées contre plusieurs zones de Khan Younes ainsi que plusieurs maisons appartenant à la famille d’Al-Ghalban. Sept de ces maisons ont été détruites ; cela ressemble à un tremblement de terre qui aurait frappé la zone. Sept personnes ont été tués.
Ces barils sont désormais un nouveau moyen  pour tuer les Palestiniens et pour détruire leurs maisons pendant que le monde garde le silence.

Jénine: Affrontements et assaut dans la maison du dirigeant du Hamas à Barquin

De violents affrontements ont éclaté le mercredi 13/8 à l'aube, dans le village de Barquin à l'ouest de la ville de Jénine dans le nord de la Cisjordanie occupée, après que les forces armées de l'occupant israélien aient attaqué le village et ont pris d'assaut la maison d'un dirigeant du Hamas, faisant de nombreux cas d'asphyxie dans les rangs des citoyens palestiniens.
Des sources locales ont déclaré à notre correspondant que les forces armées occupantes ont pénétré dans la maison du leader du Hamas, le Cheikh Ali Atiq (50 ans) et ont interrogé son fils Obada (30 ans) après avoir perquisitionné la maison.
Les sources ont ajouté que les soldats israéliens ont affrontés les citoyens palestiniens lors de l'invasion et ont effectué des opérations de ratissage dans le village, tout en installant des embuscades et attaquant les citoyens.

Jérusalem: L'occupation arrête 60 citoyens lors de violents affrontements

Les forces armées de l'occupant israélien ont lancé le mercredi 13/8 à l'aube, une vague d'arrestation dans les quartiers et les villages de la ville occupée de Jérusalem, faisant 60 jeunes hommes interpelé.
Des sources jérusalémites ont déclaré que les forces armées occupantes ont pris d'assaut les quartiers d'at-Tur, Silwan, Issawia, la vieille ville, Shuafat, Beit Hanina et la rue de Salah Eddine.
De violents affrontements ont éclaté avec des jeunes qui ont réussi à casser le véhicule d'un colon qu'ils ont ensuite chassé près du quartier de Ras al-Amoud. Ils ont aussi incendié un blindé militaire israélien à Issawia, les forces de l'occupation ont donc étaient mobilisées et un hélicoptère volait à basse altitude.
Les sources ont ajouté que la police israélienne a délibérément fouillé les maisons et a altéré leur contenu, en explosant leurs portes.

Racheq: Convenus de ne pas faire des déclarations à la presse sur les négociations du Caire

Le membre du Bureau politique du mouvement du Hamas et le membre de la délégation de négociations au Caire, Izzat Racehq, a déclaré que la délégation palestinienne a décidé de ne pas faire des déclarations aux médias et de ne pas donner des détails sur les négociations en cours au Caire.
Dans ses déclarations sur sa page au Facebook le mercredi 13/8 à l'aube, Racheq a déclaré que cette décision relevait de l'intérêt public.
Cela a eu lieu dans le cadre du sillage d'un grand nombre de nouvelles et les déclarations publiées par la presse israélienne sur les négociations  qui ont lieu au Caire.  
Le Caire connaît une nouvelle phase de négociations entre les délégations (palestinienne et israélienne) à travers le médiateur égyptien, après l'arrivée, hier, des Sionistes au Caire. La  trêve a été prolongé pour 72 heures supplémentaires.

Naplouse: Affrontements entre les services de sécurité et les jeunes hommes

Les services de sécurité de l'AP ont pris d'assaut le mercredi à l'aube, le camp de Balata à l'est de la ville de Naplouse dans le nord de la Cisjordanie occupée dans une tentative d'arrêter certains de jeunes hommes et la confiscation de leurs armes.
Des témoins oculaires de l'intérieur du camp ont déclaré à notre correspondant que plusieurs véhicules des services de sécurité de l'AP ont pris d'assaut le camp durant les premières heures de l'aube, et ont intensivement ouvert le feu sur les maisons des citoyens.
Les témoins ont ajouté que les éléments des services de sécurité de l'AP ont envahi plusieurs maisons au camp pour arrêter des hommes recherchés et afin de confisquer leurs armes.
Lors de l'invasion, de violents affrontements se sont produits entre les jeunes du camp et les services de sécurité de l'AP, ce qui a abouti la blessure de certains d'éléments des services de sécurité de l'AP, où ils ont été transférés aux hôpitaux pour le traitement.
Il est à noter que les services de sécurité de l'AP ont récemment lancé de nombreuses fonctions de sécurité dans la ville de Naplouse et ses camps, sous prétexte d'imposer l'ordre et la sécurité, ce qui a été lu par beaucoup comme une justification pour cibler les armes de la résistance et la poursuite des résistants.

Bilan sanglant de l'agression: 1 951 martyrs et 10 193 blessés

l'agression israélienne sur la Bande de Gaza a atteint 1 951 martyrs et 10 193 blessé jusqu'à minuit le mardi 12/8.
Le ministère a déclaré dans un communiqué dont le CPI a reçu une copie le mercredi à l'aube 13/8, qu'il y a parmi les martyrs 469 enfants, 243 femmes et 88 personnes âgées.
Il a y aussi 3 084 enfants blessés, tandis que le nombre des femmes blessées est 1 970 et 368 personnes âgées, selon le rapport.
La Bande de Gaza s'expose à une guerre israélienne sans précédente depuis le 7 juillet dernier.