mercredi 3 novembre 2010

Pas de loyauté envers un apartheid



IJAN (Le Réseau international juif antisioniste)
publié le mardi 2 novembre 2010.
1er novembre 2010
Le 10 octobre 2010, le gouvernement israélien a proposé un projet de loi obligeant tout citoyen naturalisé non juif à faire serment de loyauté envers un « Etat juif et démocratique ». Le Réseau international juif antisioniste (IJAN - *) déplore cette tentative d’exiger de reconnaître Israël en tant qu’Etat juif – un Etat dont l’existence s’est fondée sur la disparition du peuple aborigène de la Palestine.
En réaction à ce projet, des gens de la « gauche » sioniste en Israël ont publié une « déclaration d’indépendance par rapport au fascisme ». Annoncée lors d’un rassemblement à Tel Aviv, la ville du Moyen-Orient la plus nettoyée ethniquement (population aborigène : 4%), la déclaration affirme que la législation proposée « viole l’engagement fondamental envers les principes d’égalité, de libertés individuelles et d’aspiration sincère à la paix – principes sur lesquels l’Etat d’Israël a été fondé ».
La « gauche » sioniste prend ses distances avec cette politique, mais le serment demandé est totalement conforme aux fondements racistes d’Israël et au nettoyage ethnique qui se poursuit – pour lesquels la « gauche » sioniste a joué un rôle central dans leur réalisation et leur camouflage.
Dans les années 1930, alors que l’Etat sioniste est en préparation, Histadrut et les autres institutions sionistes travaillistes ont mené campagne pour déposséder les paysans et travailleurs arabes, tout en participant à l’écrasement de la révolte arabe de 1936 qui en avait résulté.
En 1947/1948, sous l’autorité de David Ben Gourion, le sionisme travailliste – force dominante dans la « gauche » sioniste – a dirigé aussi la Nakba (la catastrophe) qui a implanté l’ « Etat juif » par le terrorisme et l’expulsion d’au moins 80% de la population palestinienne aborigène.
Dans les décennies qui ont suivi, la « gauche » sioniste a imposé un apartheid national, elle a fait de l’Afrique du Sud de l’apartheid le plus proche allié d’Israël, et elle a dirigé ou soutenu chacune des guerres israéliennes de domination – les plus récentes étant au Liban et dans la bande de Gaza. Sous les gouvernements travaillistes, le nombre des colonies israéliennes à Jérusalem et en Cisjordanie a explosé.
Aujourd’hui, les sionistes de « gauche », et pas moins que leurs collègues de droite, considèrent les Palestiniens comme une « menace démographique » pour la suprématie juive. Tout comme la « droite », ils insistent pour que les Palestiniens ratifient leur propre statut léonin en reconnaissant la Palestine de 1948 (Israël) en tant qu’ « Etat juif ». Comble d’ironie, le racisme, la violence et l’apartheid sionistes servent à créer une ségrégation par les juifs comparable à l’antisémitisme européen traditionnel.
Le problème, alors, n’est pas la prétendue trahison des « principes » israéliens par les « extrémistes » de droite, le problème c’est le sionisme lui-même, - de « gauche » comme de « droite ». Quant à vous, juifs israéliens, qui rejetez les fondements racistes d’Israël, nous sommes avec vous.
Nous demandons aux autres non seulement de nous rejoindre dans l’opposition au serment de loyauté, mais de rejeter les principes sionistes sur lesquels il s’appuie. Concrètement, cela signifie de soutenir les exigences palestiniennes pour la fin de l’occupation militaire, la réalisation du droit des réfugiés palestiniens à revenir sur leur terre, et l’égalité des droits pour tous, sur toute la Palestine.
ijan@ijsn.net
www.ijsn.net
* : charte en français :http://www.ijsn.net/atranslation/234/
International Jewish Anti-Zionist Network
diffusé le 1er novembre 2010 par IJAN : reply-b6304b8718-2255d00646-539c@u.cts.vresp.com
traduction : JPP
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Boycott d’Israël, un appel indigne

2 novembre 2010, par Alain Gresh
Dans le quotidien Le Monde daté du 2 novembre, une trentaine de personnalités signent un appel intitulé « Le boycott d’Israël est une arme indigne ».
Il commence ainsi :
« Une entreprise commence à faire parler d’elle en France, consistant à promouvoir un embargo d’Israël tant dans l’ordre économique que dans celui des échanges universitaires ou culturels. Ses initiateurs, regroupés dans un collectif intitulé Boycott, désinvestissement, sanctions, ne s’embarrassent pas de détails. Au vu de leur charte, tout ce qui est israélien serait coupable, ce qui donne l’impression que c’est le mot même d’Israël que l’on souhaite, en fait, rayer des esprits et des cartes. »
« L’illégalité de la démarche ne fait pas de doute et la justice française ne tardera pas à la confirmer. »
Les signataires font référence à des condamnations prononcées par des tribunaux français sur injonction politique (« Quand la France laisse entrer les produits des colonies et poursuit ceux qui s’y opposent »), contre des militants appelant au boycott. Mais, ce qu’ils oublient de dire c’est que, même d’un point de vue purement juridique, il est parfaitement légal d’appeler au désinvestissement et aux sanctions contre un Etat. Le seul point de litige est celui que soulignait Willy Jackson dans un article du Monde diplomatique (septembre 2009), « Israël est-il menacé par une campagne de désinvestissement ? » :
« S’il fait appel à la liberté de chacun de consommer ou de ne pas consommer, le boycott peut contrevenir à certaines dispositions légales lorsqu’il se transforme en incitation à une action collective. En France, par exemple, l’article 225 alinéa 2 du code pénal modifié par la loi n° 2004-204 du 9 mars 2004 portant adaptation de la justice aux évolutions de la criminalité dispose que toute discrimination qui consiste « à entraver l’exercice normal d’une activité économique quelconque » est punie de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. Ainsi, autant chacun peut librement choisir ce qu’il achète et l’afficher publiquement comme attitude individuelle, autant le fait d’appeler au boycott pourrait tomber sous le coup de cet article. »
Mais même sur ce point, deux remarques s’imposent :
- d’abord qu’une grande partie des produits israéliens qui entrent en France comportent une composante qui implique une activité économique dans les colonies de Cisjordanie et de Jérusalem-Est. Et que c’est en en permettant l’accès libre de ces produits que le gouvernement français viole le droit international. La Cour de justice de l’Union européenne a adopté le 25 février 2010 une résolution stipulant que les produits originaires de Cisjordanie ne peuvent bénéficier du régime douanier préférentiel de l’accord CE-Israël. Quelles mesures les signataires de cet appel préconisent-ils pour arrêter ce scandale ?
- la question que pose le boycott est celle de l’impunité. Comment ne pas comprendre l’indignation devant une occupation qui se poursuit depuis plus de 40 ans sans aucune mesure prise par la communauté internationale contre cette violation du droit international ? Et s’il n’y avait pas eu la flottille de Gaza, le blocus de ce territoire se serait-il (légèrement) assoupli ? Si la société civile n’était pas intervenue, Gaza vivrait encore sous le même blocus (pourtant condamné du bout des lèvres par les Etats-Unis, l’Union européenne, et sans doute la majorité des signataires de ce texte). Les porteurs de valise, qui aidaient le Front de libération nationale algérien violaient la loi, comme la violaient ces Américains qui refusaient de partir au Vietnam.
Les signataires [1] poursuivent :
« Mais la justice sera bien en peine de sanctionner ce qui est essentiel dans cette affaire. C’est pourquoi, nous, associations, citoyens de tous bords, acteurs de la vie de notre pays, tous également attachés à la paix au Moyen-Orient et, donc, à l’avènement d’un Etat palestinien viable et démocratique aux côtés d’Israël, nous sommes convaincus que les boycotteurs se trompent de combat en prenant le parti de la censure plutôt que celui de la paix, celui de la séparation plutôt que celui de la possible et nécessaire coexistence – celui, en un mot, de la haine et non de la parole et de la vie partagées. »
Qui est aujourd’hui, en parole au moins, contre la création d’un Etat palestinien ? Même le président George W. Bush et Benyamin Netanyhou s’y sont ralliés en paroles. Et alors ? Le refus de considérer que l’on a d’un côté un occupant et de l’autre un peuple occupé, d’un côté un Etat puissant de l’autre une Autorité impuissante, fausse tout possibilité de solution.
Il est significatif que ce texte sur la nécessaire coexistence soit publié alors même que le gouvernement israélien cherche à faire adopter un texte pour empêcher les Palestiniens citoyens d’Israël de pouvoir habiter dans des quartiers juifs (lire le texte de Zvi Bar’el, « South Africa is already here », Haaretz, 31 octobre 2010)
« La possibilité de critiquer, même de manière vive, le gouvernement israélien concernant sa politique vis-à-vis des Palestiniens n’est pas ici en cause. Peu de gouvernements sont autant sévèrement jugés, y compris par certains d’entre nous. Mais la critique n’a rien à voir avec le rejet, le déni, et, finalement, la délégitimation. Et rien ne saurait autoriser que l’on applique à la démocratie israélienne un type de traitement qui n’est réservé aujourd’hui à aucune autre nation au monde, fût-elle une abominable dictature. »
Critiquer Israël ? Finkelkraut, Encel et Lévy critiques du gouvernement israélien ? On croit rêver. En pleine guerre de Gaza, ils justifiaient les crimes commis par l’armée israélienne et, encore plus révoltant, Bernard-Henri Lévy pénétrait dans Gaza assis sur la tourelle d’un char israélien. Quant aux signataires membres du Parti socialiste, faut-il rappeler que leur parti est lié au Parti travailliste, qui a mené les guerres au Liban et à Gaza et qui, aujourd’hui, aux côtés d’Avigdor Lieberman, participent au gouvernement de Benyamin Netanyahou ? et que leur parti est resté passif durant l’invasion de Gaza ?
Certains des signataires critiquent peut-être le gouvernement israélien, mais comment cette critique se traduit-elle en actes ? Ne sont-ils pas coupables de non assistance à un peuple en danger ?
Quant à l’argument selon lequel on applique à la démocratie israélienne un traitement qui n’est réservé à aucun autre pays appelle deux remarques :
- le fait qu’Israël soit démocratique (pour ses citoyens juifs seulement), ne l’empêche pas de commettre des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. La France martyrisant l’Algérie durant la guerre d’indépendance était aussi un pays démocratique. Faut-il s’étonner que les Palestiniens ne fassent pas la différence entre une bombe démocratique et une bombe dictatoriale ?
- D’autre part, il est vrai que le traitement du gouvernement israélien est sans équivalent : aucun Etat n’a violé impunément autant de résolutions du conseil de sécurité des Nations unies depuis plus de 40 ans, résolutions votées aussi bien par les Etats-Unis que l’Union européenne.
« D’autant que, de plus, la globalité du rejet et sa bêtise font que l’on emporte dans le même mouvement les forces qui, en Israël, œuvrent jour après jour au rapprochement avec les Palestiniens en sorte que les partisans du boycott sont, aussi, des saboteurs et des naufrageurs d’espérance. »
Oui, il y a des forces en Israël qui luttent avec courage, mais ce ne sont pas celles auxquelles les signataires font allusion : faut-il rappeler que non seulement le Parti travailliste mais aussi le mouvement La Paix maintenant ont justifié les guerres du Liban et celles de Gaza ?
Et le texte se poursuit :
« La paix ne se fera pas sans les Palestiniens. Mais elle ne se fera pas non plus sans les Israéliens. Et moins encore sans les intellectuels et les hommes et femmes de culture qui, quels que soient leur pays d’origine ou leur parti pris politique, travaillent à rapprocher les peuples. Céder à l’appel du boycott, rendre impossibles les échanges, infliger aux chercheurs israéliens, par exemple, ou aux écrivains on ne sait quelle punition collective, c’est abandonner toute perspective de solution politique au conflit et signifier que la négociation n’est plus dans le champ du possible. »
L’argument est repris sans cesse pour affirmer qu’on ne peut pas boycotter la culture. Rappelons d’abord que la coopération culturelle et scientifique entre Israël et l’Union européenne concerne avant tout des laboratoires et des universités qui participent directement au complexe militaire israélien. Quant à l’argument sur le boycott des livres ou du cinéma, je renvoie à la polémique autour des cinémas Utopia (« Yann Moix et Le Figaro condamnés »).
Conclusion des signataires :
« Nous n’acceptons pas cet aveu d’échec. Nous pensons que notre rôle est de proposer un chemin de dialogue. C’est pourquoi, nous, signataires, sommes résolument contre le boycott d’Israël et pour la paix – et, précisément, contre le boycott parce que nous sommes pour la paix. »
Mais de quel dialogue, de quelle paix parle-t-on ? Qui pourrait être contre la paix ? Les questions qui se posent sont pourtant simples et devraient interpeller les signataires : la paix est-elle possible avec l’occupation et la colonisation ? Comment obtenir la fin de la colonisation qu’ont poursuivie depuis 1967 tous les gouvernements israéliens sans exception ? Comment mettre fin à l’occupation ? Le mouvement de boycott-désinvestissement-sanction (BDS) représente la réponse de la société civile à l’impuissance de la communauté internationale et pose une simple question : Israël se retirera-t-il des territoires occupés s’il n’y a aucune pression, aucune sanction ? La réponse, pour tout observateur de bonne foi, est non. En ne faisant rien, les signataires sont les complices non seulement de la politique d’occupation mais aussi de la poursuite de l’impasse avec tous les risques qu’elle fait peser sur l’avenir de la région.

Notes

[1] La liste des signataires :
Yvan Attal, comédien ; Pierre Arditi, comédien ; Georges Bensoussan, historien ; Michel Boujenah, comédien ; Patrick Bruel, comédien et chanteur ; Pascal Bruckner, essayiste ; David Chemla, secrétaire général de JCALL, ; Bertrand Delanoë, maire de Paris ; Frédéric Encel, géopolitologue ; Alain Finkielkraut, philosophe ; Patrick Klugman, avocat ; François Hollande, député (PS) de Corrèze ; Georges Kiejman, avocat ; Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris ; Bernard-Henri Lévy, philosophe ; Mohamed Sifaoui, essayiste ; Yann Moix, écrivain ; Bernard Murat, directeur de théâtre ; Jean-Marie Le Guen, député ; Pierre Lescure, directeur de théâtre ; Serge Moati, journaliste ; Daniel Racheline, vice-président de JCALL ; Arielle Schwab, présidente de l’UEJF ; Dominique Sopo, président de SOS-Racisme ; Gérard Unger, président de JCALL ; Manuel Valls, député-maire d’Evry ; Michel Zaoui, avocat.
On comparera cette liste à celle des personnalités qui se sont prononcées contre l’inculpation de Stéphane Hessel, Alima Boumediene-Thiery et tous ceux qui ont été mis en cause dans la campagne de boycott]. On notera, parmi elles, Michel Rocard, Laure Adler, Raymond Aubrac, Etienne Balibar, Jean Baubérot, Miguel-Angel Estrella, Eva Joly, Jean Lacouture, Noël Mamère, François Maspero, etc.
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Israël interdit l'accès à Jérusalem-est aux membres de l'Autorité palestinienne

02/11/2010 Jérusalem - PNN - 
Le premier ministre de l'Autorité palestinienne a décidé de déplacer une visite prévue mardi à Jérusalem-est suite aux pressions israéliennes.
Salam Fayyad avait prévu de se rendre à Jérusalem-est pour participer à une réception célébrant le début de la construction de 15 nouvelles écoles palestiniennes à Jérusalem-est.
Mais lundi, le ministre israélien de la sécurité publique, Yitzhak Aharonovitch, a signé un décret interdisant aux palestiniens d'organiser des évènements liés à l'Autorité palestinienne dans l'enceinte de Jérusalem. "La police sera là pour empêcher de telles activités d'avoir lieu" a déclaré le ministre.
Une réunion du cabinet Netanyahu dans la nuit de lundi à mardi concernant des questions de sécurité, à confirmer la décision prise par le ministre de l'intérieur. L'ordre a été donné aux forces de police israéliennes d'empêcher M Fayyad de rentrer dans Jérusalem.
Selon le journal Haaretz, la police se serait rendu dans le quartier De Dahiat al-Salam, à Jérusalem-est, là où se situe le hall dans lequel la réception de l'AP était attendue. Les propriétaires auraient été menacés par la police, qui leur a promis de faire fermer le bâtiment pendant un an si la réception avait lieu.
Selon le cabinet de M Fayyad, celui-ci pourrait néanmoins se rendre à Jérusalem-est, participer à une autre célébration, dans les quartiers de Jérusalem à l'est de la barrière de sécurité. Il pourrait notamment se rendre dans le camp de réfugiés de Shuafat, au sud, où un projet de route reliant le camp à Jérusalem a été financé depuis plusieurs semaines par l'AP. Deux écoles du quartier de Dahiat al-Barid, dans le nord, également financée par l'AP pourrait accueillir M Fayyad.
Ces projets financés par l'AP sont mal vu par beaucoup d'israéliens qui voient en cela un e attaque contre la souveraineté d'Israël. Néanmoins Jérusalem-est est considérée par l'ONU comme ville occupée depuis 1967, mais faisant partie des Territoires Palestiniens. Dimitri Dalyani, membre du conseil révolutionnaire du Fatah explique que construire des infrastructures à Jérusalem-est est vitale pour la population et la résistance et qu'en aucun cas Israël ne pourra les arrêter. "C'est l'essence même de notre résistance, basée sur notre droit légitime à développer notre capitale et venir en aide à nos citoyens" a t-il déclaré, ajoutant que, la décision israélienne d'empêcher l'accès à M Fayyad était "illégitime et sans fondement."
Mise à jour : Salam Fayyad s'est finalement rendu dans le quartier de Dahiat al-Barid pour célébrer l'inauguration de deux écoles palestiniennes.
Il a pendant la cérémonie déclaré que, un jour, cette partie de Jérusalem représenterait la capitale éternelle de l'État palestinien, affirmant que l'AP continuerait à soutenir la population palestinienne de Jérusalem. "Le devoir du gouvernement palestinien est d'alléger les souffrances de la population de Jérusalem et de la servir autant que possible."
Interrogé sur le fait de ne pas s'être rendu à Jérusalem, de l'autre côté de la barrière, il a répondu : "Qu'attendez vous? Ceci est l'occupation!" 
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Hamas observe un sit-in au Liban à l'occasion du 93ème anniversaire de la Déclaration de Balfour

02 Nov 2010
Beyrouth/ Le mouvement de la résistance nationale palestinienne /Hamas/ a affirmé son attachement à l'option de la résistance et son souci total d'assurer le succès du dialogue palestinien et des efforts de la réconciliation nationale pour mettre fin à l'état de division, sur la base de l'attachement aux droits et aux constantes nationales loin des interventions étrangères.
Dans un communiqué publié aujourd'hui à l'occasion du 93ème anniversaire de la Déclaration de Balfour, le mouvement Hamas a appelé à la résistance et les deux nations arabe et islamique à soutenir la résistance pour l'évacuation de l'occupation et la récupération des droits nationaux.
Le communiqué a affirmé que la Déclaration de Balfour est une promesse nulle et injuste, imputant à l'Etat britannique et aux pays coloniaux qui avaient appuyé l'établissement de l'occupation sur les territoires palestiniens, la responsabilité de tout ce qui a déroulé et de tout ce qui se déroule dans les territoires palestiniens à la main nazie sioniste et terroriste, les appelant à cesser de soutenir l'entité sioniste et de pardonner son crime historique contre le peuple palestinien.
Le communiqué a affirmé que les droits palestiniens sont inaliénables et que le peuple palestinien va arracher sa liberté et son indépendance et remporter inéluctablement la victoire.
A cette même occasion, le Mouvement de la Résistance nationale palestinienne /Hamas/ a observé un sit-in devant le siège de l'UNRWA au camp al-Bas au Liban.
Les allocutions prononcées au nom des forces d'alliance palestinienne ont dénoncé la conspiration contre le peuple palestinien il y /60/ ans et qui se poursuit jusqu'ici, appelant les sectes palestiniennes à affronter l'ennemi israélien à travers le projet de la résistance qui insiste sur l'unité.
Les allocutions ont souligné la nécessité de s'attacher à l'option de la résistance et de refuser la colonisation, appelant à l'attachement au retour et à la non renonciation aux droits palestiniens.
Des représentants de partis et de forces nationales et islamiques au Liban et les sectes palestiniennes ont participé au sit-in.
Raghda Bittar 
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Patrouilles d’ISM à Al-Khalil pendant une journée tendue

Hébron - 02-11-2010

Par ISM 
Samedi 30 octobre, une grande partie d’Al-Khalil a été sous alerte à cause d’un nouveau jour férié juif ; la vieille ville a été envahie par des milliers de colons et de touristes juifs. C’est dans une atmosphère tendue que les internationaux ont vu leur accès à la zone autour de la Mosquée Ibrahimi réduit jusqu’à 16h, tandis que les Musulmans étaient interdits d’accès toute la journée pendant que les colons avaient toute la mosquée pour eux.














A cause de la présence massive de colons dans la cité, la manifestation hebdomadaire pour l’ouverture de la rue Shuhada a été annulée. Pendant la journée, un activiste palestinien qui travaille avec B’tsellem a été arrêté pendant qu’il surveillait les colons et libéré que tard dans la nuit.
Dimanche 31, les activistes d’ISM ont patrouillé la ville toute la journée, suivant les soldats qui arrêtaient les Palestiniens au hasard pour vérifier leurs papiers d’identité, et accompagnant les enfants à l’école.

Wadi Al-Hussein est un quartier palestinien proche de Qiryat Arba, colonie illégale israélienne de 5.000 colons. Sur une des routes pour colons, un vieil homme s’est approché de nous pour nous raconter la situation de son petit-fils de 11 ans, Karam. Un jour, alors que Karam allait à l’école, des colons lui ont jeté des pierres et il est reparti chez lui en courant, effrayé. Peu de temps après, des soldats sont arrivés chez Karam pour l’arrêter et l’ont emmené en prison à Ramallah. Il a été détenu pendant une semaine et n’a été libéré que sous caution de 2.000 shekels et assigné à résidence. Il vient de passer ces cinq derniers mois enfermé chez son oncle. Une fois par semaine, l’instituteur y emmène toute la classe pour qu’il participe au cours. Sa famille va le voir régulièrement mais son moral est très bas.
Comme il y a peu d’internationaux qui surveillent régulièrement cette zone particulière, ISM va y renforcer sa présence.
Nous avons discuté avec le principal de l’école, qui nous a dit qu’il n’est pas rare que la nuit, les colons entrent par effraction dans l’école pour détruire les biens et tirer à balles réelles. Les enseignants sont souvent arrêtés par les soldats sur le chemin de l’école, ils subissent des fouilles au corps ou sont obligés d’enlever leur pantalon et leur chemise, et de rester une heure en face de l’école pendant que les écoliers passent. De même que les soldats israéliens entrent souvent dans l’école, interrompent les cours et, une fois, ont cassé la main d’un enseignant.
Traduction : MR pour ISM 

Le peuple parle


Gaza - 02-11-2010
Par Eva Bartlett 
L’accent mis sur les mouvements populaires en Palestine continue de prendre de l’ampleur, grâce aux manifestations non violentes de plus en plus nombreuses à Gaza, en Cisjordanie occupée et à Jérusalem Est occupée, et à l’appel palestinien de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) contre Israël. Des années de manifestations dans toute la Cisjordanie occupée contre le mur israélien ont fini par susciter l’intérêt des médias sur la question du mur et de l’annexion des terres palestiniennes. Pourtant les caméras continuent d’ignorer le travail des syndicats palestiniens, des groupes BDS palestiniens et internationaux, les vidéos-conférences rapprochant la Palestine du monde extérieur et la lutte des étudiants palestiniens pour accéder à l’éducation.
















Le 20 juillet 2010, le site d’information des Nations-Unies, IRIN, a rapporté qu’environ 39.000 enfants palestiniens de Gaza ne pourraient pas étudier faute d’écoles, suite à la destruction ou aux graves dommages causés aux 280 écoles et jardins d’enfants par la guerre israélienne de l’hiver 2008-2009, et l’impossibilité continue de réparer ou de reconstruire à cause du siège israélien sur Gaza et du manque de matériaux de construction.
Les Nations-Unies indiquent également que 88% des écoles gouvernementales fonctionnent selon un système de roulement, mais que les classes sont quand même surchargées.
Dans la foulée des protestations populaires contre le sommet du G-20 à Toronto, et en ramification au Forum Social Mondial annuel, le premier Forum Mondial de l’Education en Palestine (FME) a débuté le 28 octobre en Palestine historique pré-1948. De Jaffa à Nazareth, Jérusalem, Bethléem et la Bande de Gaza, des forums sur l’éducation et la culture palestinienne se sont poursuivis jusqu’au 31 octobre.
Nommés « L’Education pour le Changement », les forums ont traité de l’éducation – dont l’alphabétisation des adultes et l’égalité des genres dans l’éducation primaire – mais ont fouillé plus avant dans des sujets spécifiques à la Palestine : l’occupation et l’émancipation, les besoins psychologiques des étudiants palestiniens traumatisés par l’occupation et la guerre, le maintien de l’histoire et la culture palestiniennes en première place des programmes scolaires, les obstacles physiques et bureaucratiques à l’enseignement universitaire en et hors Palestine, et les moyens innovants utilisés par les Palestiniens pour s’instruire sous dix décennies d’occupation.
« L’enseignement n’est pas seulement un droit humain fondamental, un droit qu’on ne peut ni reporter ni négliger en période de conflit ou d’urgence, mais il a aussi un rôle clé à jouer dans la protection et le soutien des vies des enfants et des jeunes, » dit le docteur Mazen Hamada, de l’Université Al-Azhar de Gaza, et l’un des organisateurs du FME à Gaza. « Les conséquences du siège sur la Bande de Gaza ont dépassé les secteurs économique, agricole, sanitaire et environnemental pour toucher aussi celui de l’enseignement. Les réussites universitaires des étudiants à tous niveaux ont diminué après la dernière guerre contre Gaza, et le nombre des étudiants qui ne fréquentent pas les cours a augmenté. »
Hamada note que la simple mesure du siège d’interdire le papier et le matériel éducatif nécessaires aux écoles affecte la capacité des étudiants à étudier. Il ajoute, « A cause du siège, de nombreux parents sont sans emploi et ne sont pas en mesure de couvrir les frais de scolarité de leurs enfants à l’université et à l’école. Et des étudiants ne peuvent pas poursuivre leurs études à l’étranger, pas plus que les professeurs ne peuvent participer aux conférences internationales ni faire des formations complémentaires à l’étranger. »
Le Forum Mondial sur l’Education en Palestine, sur ses quatre jours de forums et d’événements, a traité de ses problèmes, tout en réitérant la nécessité d’inclure la culture et l’histoire palestiniennes dans les programmes et les activités.
« Quand j’étais étudiant, nous avons étudié l’histoire et la géographie égyptiennes, nous n’avons jamais vu la moindre carte de la Palestine à l’école, » dit Abu Arab, 30 ans, au sujet de ses études à Gaza sous contrôle égyptien. « La culture palestinienne ne faisait alors pas partie du programme, en particulier parce que les Israéliens censuraient toute information qu’ils ne voulaient pas que nous étudiions. »
« Assez ironiquement, j’ai plus appris sur la Palestine lorsque j’étais en prison, » dit Abu Basel. « J’ai été emprisonné par les Israéliens lorsque j’avais 16 ans et je n’avais pas encore fini mes études secondaires. Comme ils m’ont gardé pendant neuf ans, j’ai fini mes études en prison. »
Comme beaucoup de Palestiniens, Abu Basel a utilisé son temps d’incarcération pour étudier grâce aux autres détenus qui avaient terminé leurs études. « Certains avaient fini le circuit universitaire, certains avaient leurs maîtrises, d’autres avaient étudié à l’étranger. Nous étudiions ensemble, en groupes de travail. Nous avons aussi étudié l’histoire palestinienne et le sionisme. »
Un problème spécifique au FME-Palestine est celui de l’accès : toutes les frontières de la Palestine étant contrôlées par Israël et l’Egypte, les autres moyens de communication et de participation sont vitaux. Avec la participation de groupes du Japon, du Canada, d’Amérique Latine, d’Afrique et d’Europe, le FME-Palestine a eu recours à des vidéos-conférences et des liaisons directes par Internet, comme des ateliers interactifs, des visites à des lieux importants et des sessions culturelles.
A Gaza, les participants se sont joints à une manifestation populaire à Beit Hanoun, au nord de la Bande ; ils ont aussi rencontré des pêcheurs dont les moyens de subsistance ont été détruits par le siège et par les attaques des navires de guerre israéliens dans les eaux de Gaza.
Pour les agriculteurs vivant dans la zone tampon, la nécessité de renforcer l’enseignement et la compréhension internationale n’est pas simplement la question de l’avenir de leurs enfants mais aussi de leurs moyens de subsistance, systématiquement détruits par les invasions israéliennes.

L’école élémentaire Garrara, au sud-est de Gaza, est une de celles, nombreuses, qui rencontrent de multiples problèmes sous le siège et les attaques des soldats israéliens le long de la frontière. « Nous sommes à un kilomètre de la frontière et régulièrement, les soldats israéliens tirent sur les étudiants, » dit Umm Mohammed, qui enseigne dans cette école. « Beaucoup de nos élèves ont des camarades de classe qui ont été tués ou blessés par ces attaques, et cela affecte leur état psychologique et leur capacité à étudier, » dit-elle.
L’école elle-même est toujours en ruines après la guerre israélienne contre Gaza, et beaucoup d’écoliers étudient sous des tentes.
« L’arme des enfants contre l’oppression, c’est l’éducation. On met fortement l’accent sur l’enseignement de leurs droits universels, pour qu’ils n’oublient jamais qu’ils ont droit à beaucoup plus qu’à ce qui est limité aujourd’hui, » dit Anum Jubreen, enseignante et formatrice en droits des femmes.
Hala Rizig, organisatrice du FME, est heureuse des événements.
« Le forum lui-même a été bien organisé et coordonné, et ce fut une occasion rare d’être en lien avec des universités de Cisjordanie et de pays internationaux. En même temps, Israël noue des liens avec des gens dans le monde entier, alors qu’il nous prive du partage des ressources et de l’enseignement, » dit-elle.
Il y a dix ans, le Forum Social Mondial a été créé pour promouvoir des notions de développement durable, de commerce équitable et de justice sociale. Le FME-Palestine, par nécessité, s’est concentré sur des questions éducatives urgentes à portée de main, mais il s’est également attelé à la connaissance des activistes de la base populaire, les groupes de la société civile, et les éducateurs, citant l’éducation comme moyen de résistance, pour la paix et l’égalité.
Le Docteur Hamada, d’Al-Azhar, considère le résultat comme positif. « Le FME est une bonne opportunité pour des échanges d’informations et d’expériences entre les Palestiniens et les autres organismes internationaux d’éducation pour améliorer le système éducatif et les méthodologies d’enseignement en Palestine, » dit-il.
Mohsen Abu Ramadan, le principal organisateur du FME et chef d’un réseau d’ONG palestiniennes, dit que l’événement a été réussi et nécessaire.
« Jusqu’à ce que nous obtenions notre liberté d’instruction, notre droit à l’éducation, notre liberté d’expression, nous demandons à la communauté internationale et la communauté universitaire d’imposer le boycott, le désinvestissement et les sanctions contre les universités israéliennes, jusqu’à ce qu’Israël accepte et applique le droit international sur les territoires occupés, » dit-il.
« A Gaza, nous sentons réellement un lien, par le FME, avec la communauté universitaire internationale. Maintenant, la solidarité internationale a énormément augmenté. »
Comme une déclaration du FME-Palestine le rappelle à chacun, « Transformer le monde et libérer l’humanité du colonialisme, du racisme et de l’exploitation requiert une population en lutte et instruite. C’est la raison pour laquelle l’éducation est un outil indispensable de libération. »

  Traduction : MR pour ISM 

Ex-commandant de la FINUL : les USA ont essayé de participer à la guerre de 2006

02/11/2010  
Dans son livre intitulé « Un été en feu », l’ex-commandant en chef de la FINUL, le général Alain Pelligrini, révèle les coulisses de la guerre israélienne contre le Liban  en 2006 !
Pis encore, il précise dans une interview accordée au quotidien libanais as-Safir comment les Israéliens espionnent les forces des Nations-Unies pour la Paix au Liban-sud !
Dans son livre, Pelligrini raconte comment les Etats-Unis ont essayé d’intervenir militairement dans cette deuxième guerre israélo-libanaise,  notamment à travers les forces de l’OTAN, après l’échec israélien « à vaincre  le Hezbollah » !
Ainsi, pendant que la guerre battait son plein,  des pourparlers se déroulaient à New York pour étudier les possibilités d'intervention des forces de l'OTAN, précise Pelligrini: « Les pays occidentaux, sauf la France, s’étaient mis d’accord  dans leurs consultations à New York, à accuser la FINUL d’ inefficacité , et essayer par ce biais de justifier l’envoi d'autres forces, sans les casques bleus, comme  l'OTAN ou l'Union européenne, ou une force multinationale, le Président (ancien) George Bush voulait le plus rapidement possible réunir cette force  sans attendre un cessez-le-feu ».
A la question s’il était question de faire du sud de la région du Litani, une zone d’opérations militaire pour les troupes de l'OTAN, Pellegrini a répondu oui !
Et d’ajouter : «Si nous étions forcés de nous retirer pour des raisons logistiques ou à cause des blessés, nous ne reviendrions jamais au Liban-sud».  
En fait, l’ingérence américaine dans cette guerre a commencé par des appels téléphoniques de la part de l’attaché militaire américain qui se trouvait à Beyrouth, au  général Pellegrini le  27 Juillet: «Il m’avait proposé d’accueillir au sein de mon unité deux officiers américains, en plus de quatre officiers de liaison  dans le cas  d'une opération conjointe, les États-Unis avait envoyé au large des côtes du Liban leur 24ème unité d’intervention maritime, une unité capable d’intervenir dans la zone de mes opérations et prête à me fournir tous les renforts nécessaires », affirme-t-il.  
L'offre des Etats-Unis «pour aider la FINUL» à mener des opérations militaires  pendant la guerre de Juillet, a coïncidé avec des réunions à Rome, où on étudiait la possibilité d'envoyer des forces internationales, sous les drapeaux des Nations Unies.
Alors pourquoi Pellegrini a refusé l’aide américaine à ce moment? lui demande le correspondant du quotidien as-Safir : « La crainte d'espionnage dans son unité » répond Pelligrini!  
«C’est connu Israël ne bénéficie pas seulement des munitions américaines développées, mais aussi des  informations recueillies par les satellites ! Et donc si des officiers  américains avaient rejoint le personnel de la FINUL, non seulement ils transmettront des informations sur la situation sur le terrain  à leur leadership, mais aussi  à l'armée israélienne, ce qui mettra en danger le principe de la neutralité de la FINUL. Comme il  est également possible pour ces officiers US de faciliter le transport  des agents libanais qui travaillent pour Israël via des hélicoptères à bord des navires de l’unité d’intervention maritime», souligne l’ex-commandant en chef de la FINUL.
Par ailleurs, Pelligrini a dénoncé l’espionnage israélien sur la FINUL : « «Nous connaissons des positions du Hezbollah dans notre zone d'opérations. Notre direction dans le bâtiment en verre à New-York, est au courant de ses positions mais sans détails. Or le bâtiment en verre des Nations-Unies méritent son nom où tout est transparent, et où  les agents israéliens peuvent obtenir des rapports de Naqoura .... Nous savons qu’ils nous espionnent,  preuve à l’appui, chaque fois que j'envoie une demande de renouvellement semi-annuel de la FINUL,  accompagné d’un document codé sur les détails de la direction des forces des Nations Unies, je  reçois immédiatement après chaque rapport envoyé à New York, une lettre de l'Armée israélienne, contenant des suggestions pour modifier le rapport »!  
Et de conclure : «  les Israéliens ont accès aux informations collectées par la FINUL soit en nous espionnant ou à travers l'Organisation des Nations Unies à New York».

Un tribunal vicié : l’autre guerre d’Israël contre le Liban

mardi 2 novembre 2010 - 06h:44
Jeremy Salt
Palestine Chronicle
Les scènes incroyables qui se sont déroulées cette semaine dans une clinique gynécologique obstétrique de la périphérie sud de Beyrouth ont placé une nouvelle fois sous les projecteurs l’action du Tribunal spécial des Nations-Unies pour le Liban (TSL), créé pour mener l’enquête sur l’assassinat de Rafiq Hariri.
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L’assassinat de Hariri a servi seulement les intérêts des USA et d’Israël
Les enquêteurs du TSL se sont présentés à la clinique de la docteure Inam Charara en exigeant qu’il leur soit donné accès aux dossiers des patientes en remontant jusqu’à 2003. Plus précisément, ils voulaient les adresses et les téléphones de 17 d’entre elles. La présence des enquêteurs du TSL dans la clinique de la doctoresse a semé le trouble parmi les femmes qui attendaient pour leur rendez-vous. D’autres femmes sont arrivées de cliniques extérieures et une altercation a éclaté. Finalement, les enquêteurs ont été mis dehors, mais après qu’ils aient pu s’emparer d’un ordinateur, d’un porte-documents, de téléphones portables et de livres de comptes. Cet épisode soulève de nouvelles interrogations sur le rôle du TSL. La périphérie sud de Beyrouth est à majorité chiite et beaucoup des patientes de la clinique de la Dre Charara sont des épouses, des filles ou des mères de dirigeants du Hezbollah. Ce que le TSL espérait y trouver, il reste le seul à le savoir.
La demande d’informations sur des dossiers médicaux contrevient au principe de confidentialité entre médecin et patient et ce dans tous les pays, elle ne serait jamais autorisée ni aux Etats-Unis ni dans aucun pays d’Europe, et si elle l’était, ce serait par exception dans le cadre d’une exécution obtenue d’un tribunal. Au Liban, cette demande n’était même pas faite par un organisme gouvernemental mais par une organisation extraterritoriale qui s’est présentée à la clinique avec rien d’autre que l’autorité des Nations-Unies. La demande était d’autant plus scandaleuse qu’elle se faisait dans un milieu de culture musulmane conservatrice. L’homme musulman ne permet même pas à sa femme de consulter un médecin homme. La plupart des femmes musulmanes ne veulent être examinées que par des doctoresses et cette intrusion d’hommes dans une clinique gynécologique était par elle-même indiscrète et indélicate.
Dans un discours prononcé immédiatement après les faits, Hasan Nasrallah a appelé au boycott total du TSL (*). Il a déclaré que le TSL avait demandé, et obtenu, l’accès à la base de données de tous les étudiants (libanais et étrangers) des universités privées du Liban de 2003 à 2006, mais en laissant ouverte la question de savoir si les dossiers des étudiants des universités publiques avaient également été remis au TSL. Il dit aussi qu’il avait été demandé des indications détaillées sur les empreintes digitales et les passeports de tous les ressortissants libanais, mais qu’en raison d’un différend entre responsables du gouvernement, seules les données concernant 893 personnes avaient été livrées. Le TSL a également demandé tous les dossiers de télécommunications notamment les messages SMS, ainsi que les dossiers ADN tenus par les organismes gouvernementaux, les relevés topographiques couvrant tout le pays et même la liste des abonnés à l’électricité. Selon Nasrallah, il n’y a aucun secteur du Liban qui n’ait été investi par le TSL. Il affirme, en outre, que tout le matériel récupéré par le TSL a été transmis à des services de renseignements occidentaux et à Israël. Si on se base sur la transmission, notoire, à Israël des informations rassemblées par les équipes des Nations unies chargées d’inspecter l’armement en Iraq, dans les années 1990, il n’y a aucune raison de douter que ce qu’il a dit ne puisse être vrai.
Le Liban est une fois encore devenu le point central d’une lutte de pouvoir, mondiale et régionale. Avec d’un côté, l’association inhabituelle de la Syrie et de l’Arabie saoudite, essayant de préserver la stabilité entre sunnites, chiites et chrétiens, et de l’autre, Israël et les Etats-Unis, faisant de leur mieux pour détruire le Hezbollah en déstabilisant le Liban. L’accusation des membres du Hezbollah est l’arme de pointe de leur arsenal.
Depuis le début, des questions se posent sur le rôle du TSL - que certains voient comme à l’opposé en réalité de son rôle officiel. Le rapport du premier procureur, Detlev Mehlis, n’a été qu’une critique virulente, une grotesque parodie de l’enquête qu’il aurait fallu conduire. Il n’a même pas essayé de prendre en compte tous les suspects possibles, ce qui, naturellement, aurait inclus les Etats-Unis et Israël. Il est allé droit sur la Syrie. Sa « preuve » se basait principalement sur la spéculation et des relations douteuses. Où son rapport a eu quelque apparence de solidité, c’est dans les traces des appels sur les téléphones portables de ceux qui étaient supposés impliqués dans l’assassinat de Hariri. Sur cette base, quatre responsables libanais des renseignements et de la sécurité ont été poursuivis et emprisonnés pendant quatre ans, pour n’être libérés que lorsqu’ils furent transférés de sous la garde du gouvernement libanais à celle du TSL, parce que la preuve n’avait pas résisté. C’est à ce moment que le TSL a tourné son attention vers le Hezbollah.
Il s’est avéré alors que, soit le TSL a été abusé par des faux témoins, soit il les a utilisés contre la Syrie. Il s’est avéré encore qu’Israël, à l’époque où Hariri a été assassiné, avait infiltré les réseaux des deux principaux fournisseurs du Liban en télécommunications et qu’il avait ses propres agents au sein de ces organisations. Cette infiltration n’a pas seulement permis à Israël de contrôler tous les appels sur portables au Liban mais d’en fabriquer, et à partir de là, toutes les preuves issues des communications, rassemblées par le TSL, doivent être considérées comme viciées. En outre, le Hezbollah a récemment rendu publiques ses interceptions de la surveillance aérienne israélienne, montrant que Hariri avait été suivi lors de ses déplacements entre ses domiciles à Beyrouth Ouest et dans les montagnes, et le siège du Parlement et ce, jusqu’au jour de son assassinat. Cette surveillance s’opérait notamment quand il circulait sur cette route côtière où il est tombé dans le piège qu’on lui avait tendu. Nasrallah affirme également qu’un avion Awacs israélien tournait au-dessus de Beyrouth Ouest au moment de l’assassinat et qu’un agent israélien, qui par la suite a fui le pays, était effectivement sur les lieux quand la bombe a explosé.
Les prétentions du TSL à la crédibilité et à l’impartialité sont clairement remises en causes - fatalement selon beaucoup - par son recours à des faux témoins et les preuves venant d’un système de communications déstabilisé. Pourtant, ces questions, il ne les aborde pas. Ni la preuve manifeste qu’Israël a gardé sous sa surveillance les déplacements de Hariri dans Beyrouth Ouest jusqu’à sa mort, et qu’effectivement, Israël avait un agent sur les lieux de l’attentat. Faisant fi de tout cela, le tribunal va directement sur le Hezbollah, en sachant parfaitement que sa mise en accusation peut amener le pays à se déchirer. Que la preuve se fonde une fois encore sur des faux témoins, pour lui ce n’est pas la question, parce que quand la vérité sera établie, les dégâts auront été causés.
De hauts responsables US, dont Hillary Clinton, ont fait de nombreuses visites au Liban ces derniers mois. Naturellement, ils ont mijoté quelque chose. Ils veulent la tête du Hezbollah, sur un plateau, et le plus vite possible. Le Libanais qui penserait qu’ils veulent le bien du Liban serait un idiot. Incapable d’anéantir le Hezbollah par la guerre, la stratégie israélo-américaine vise maintenant à le détruire de l’intérieur, même si le prix, que bien sûr ils n’auront pas à payer, en est le retour des troubles au Liban. Leur arme pour cette agression, c’est le TSL, qui, en refusant de traiter des questions qui remettent en cause sa crédibilité, ne fait que renforcer la perception que, volontairement ou non, il n’est qu’un outil de la politique des Etats-Unis. L’assassinat de Hariri, qui a été un coup de maître, n’a servi que les intérêts des Etats-Unis et d’Israël. Même si l’identité de la personne qui l’a assassiné, ou de l’Etat qui a programmé son assassinat, reste encore inconnue, c’est au moins, et c’est beaucoup, ce que l’on peut dire sans se tromper.

Jeremy Salt est maître de conférences en histoire et politique du Moyen-Orient à l’université Bilkent à Ankara, Turquie. Auparavant, il a enseigné à l’université du Bosphore à Istanbul et à l’université de Melbourne, au Département des études et des sciences politiques sur le Moyen-Orient. Le professeur Salt a écrit de nombreux articles sur le Moyen-Orient, en particulier sur la Palestine, et il a été journaliste pour The Age alors qu’il habitait Melbourne.
Il a rédigé cet article pour PalestineChronicle.com.
Ankara, le 30 octobre 2010 - The Palestine Chronicle - traduction : JPP
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Comment Obama a bradé l’Amérique

mardi 2 novembre 2010 - 06h:26
Ramzy Baroud
Dans une capitulation dont le culot est à couper le souffle, le président Obama a pour ainsi dire cédé à Israël la souveraineté des États-Unis dans leur politique étrangère, écrit Ramzy Baroud.
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Obama recevant ses ordres de Tel Aviv ?
Il n’est pas exagéré de dire que la reprise de pourparlers entre le gouvernement israélien et l’Autorité palestinienne [de Ramallah] n’a jusqu’à présent rien produit qui ait la moindre valeur, du moins qui soit en rapport avec une solution négociée du conflit israélo-palestinien vieux de dizaines d’années.
Les médias ont accordé peu d’attention aux pourparlers, en dehors de la couverture de la cérémonie d’ouverture de la première série de discussions à Washington le 2 septembre. La presse a à peine fait mention de la série suivante de discussions [au Moyen-Orient] environ deux semaines plus tard. Ce qui a capté l’attention des médias était la volonté du président américain Barack Obama de limiter au maximum les dégâts qu’il avait pu s’infliger en insistant auprès du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou pour que celui-ci décrète un moratoire partiel sur la construction de colonies (d’environ 11 mois), puis renouvelle ce gel de la colonisation.
Comme on pouvait s’y attendre, le président des États-Unis n’a pas réussi à convaincre les dirigeants israéliens d’appliquer une condition aussi fondamentale pour assurer un processus de paix en douceur. Ce processus marquait le retour de la diplomatie américaine au Moyen-Orient. Ses problèmes actuels et son échec attendu pourraient très bien - à la différence des cycles précédents de négociations - signifier la fin de l’aventurisme politique américain dans la région. Si un président comme Obama - qui bénéficiait d’un support national et international aussi massif - s’incline devant un premier ministre de droite israélien, alors pourquoi les autres oseraient-ils quoi que ce soit ?
Pour sauver la face - et repousser les échéances - Obama aurait promis à Israël un haut niveau de sécurité et des garanties diplomatiques. Tout ce qu’il demandait en retour, c’était une simple prolongation de 60 jours du moratoire sur les colonies, juste pour passer les élections de novembre.
Selon un article de David Makovsky, du Washington Institute for Near East Policy, la lettre rendue publique d’Obama à Netanyahou, place la politique étrangère américaine en position d’otage du diktat israélien. La lettre affirme que les États-Unis ne feront plus dans le futur de demandes comme un gel de la colonisation, qu’ils garantissent un droit de veto américain pendant une année à toute résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies relative aux négociations de paix, qu’ils sont d’accord pour augmenter la pression sur l’Iran conformément aux demandes israéliennes, et ainsi de suite.
Parmi les nombreuses promesses faites par l’administration Obama, il en est une qui semble particulièrement généreuse. Selon la Jewish Telegraphic Agency, les États-Unis « acceptent la légitimité des besoins de la sécurité d’Israël tels que définis par le gouvernement Netanyahu », se référant apparemment à la demande du dirigeant israélien d’une présence militaire israélienne à long terme à l’est de la Cisjordanie, le long de la frontière avec la Jordanie.
Qu’Obama marchande l’influence politique de son pays avec un Etat étranger pour de minables gains politiques est déjà lamentable. Qu’il veuille atteindre des objectifs personnels et partisans au détriment de l’intérêt national est tout aussi inquiétant. Mais promettre une présence militaire de longue durée d’une puissance occupante dans le territoire d’un autre peuple, en échange d’un gel de la colonisation de 60 jours est totalement contraire à la logique et à la simple éthique.
En outre, cette promesse viole le droit international. Cette lettre sera un jour être considérée de la même façon que la Déclaration Balfour de 1917, lorsqu’un foyer national juif a été promis dans la Palestine historique, par la Grande-Bretagne, à un groupe de sionistes européens - bien qu’aucun des deux n’avait ni droits de propriété ni mandat pour le faire.
Le discours passionné d’Obama au Caire en Juin 2009, était intitulé « Un nouveau commencement ». Mais un an et quelques mois plus tard, Obama a appris les limites de l’influence politique de son pays quand il s’agit d’Israël - comme la guerre en Irak a montré les limites de la puissance militaire américaine.
Dans leur nouvelle approche, Obama et ses conseillers se comportent comme des vendeurs désespérés devant un touriste vaniteux et blasé. Tout ce dont a besoin Obama est d’un peu de temps et Netanyahu marchande chaque détail pour assurer une valeur maximale à chaque dollar avant que le 2 novembre ne soit passé. Puis Israël trouvera d’autres voies pour faire avancer ses intérêts.
Comme les dirigeants israéliens ont bien compris que dans ces moments-là la Maison Blanche est muette et docile, Tel Aviv ne ménage pas ses efforts pour exploiter la situation, et Netanyahu roule des mécaniques pour impressionner ses électeurs d’extrême-droite en approuvant des centaines de nouveaux logements dans Jérusalem-est occupée. Netanyahu a humilié le président de la première puissance occidentale, et il en jouit au maximum.
De plus, de nouvelles lois racistes sont en cours d’approbation à la Knesset israélienne. Une de ces lois exige un serment d’allégeance à Israël comme « état juif et démocratique ». Nombreux seront ceux qui devront prêter ce serment pour ne pas perdre leurs droits de citoyens dans le pays. Il s’agit d’une loi antidémocratique à tout point de vue et qui vise plus largement la population palestinienne chrétienne et musulmane, les propriétaires légitimes de cette terre. Le moment choisi pour ces lois est destiné à souligner la détermination d’Israël à faire ce qu’il juge nécessaire. Cela sera très rentable pour les partis de droite en Israël lors des prochaines élections.
En ce qui concerne le président palestinien Mahmoud Abbas, il y a peu à dire. Il n’a aucun pouvoir politique ni moyen de pression ou influence. Il ne peut faire que ce qu’il a déjà dit, c’est-à-dire mettre à exécution sa menace de se retirer de la vie politique, mais franchement peu de gens y accordent de l’intérêt.
Mais Abbas - peut-être par involontairement - a aidé Netanyahu en lui fournissant un cadre politique dans lequel le dirigeant israélien peut prétendre être engagé dans un processus de paix avec un partenaire palestinien légitime.
Cela a suffit pour remettre Netanyahu et son pays sur le devant de la scène diplomatique internationale. Le bain de sang infligé à la bande de Gaza par Israël entre 2008 et 2009, le blocus permanent, l’assassinat de militants étrangers de la Flottille de la liberté ont été mis de côté pour un moment. Et aujourd’hui nous devons au contraire écouter Netanyahu parler de paix, de prospérité et de sécurité pour tous, au milieu des applaudissements chaleureux et des ovations...
Des centaines de porte-parole israéliens, des hommes politiques, des diplomates et des universitaires ont fait le tour du monde ces derniers mois, parlant de l’engagement indéfectible d’Israël pour la paix. Et dans le même temps, les bulldozers israéliens sont de retour pour démolir les maisons, les entreprises et les oliveraies. Israël continue d’étendre les colonies et de construire ce qui est appelé à juste titre le mur de l’Apartheid, le tout avec peu de critique - s’il en est - des États-Unis, l’auto-proclamé « honnête courtier » pour la paix.
Pire encore, alors que ce théâtre politique est organisé et financé par l’argent des États-Unis, la destruction à grande échelle en cours en Cisjordanie et dans Jérusalem-Est est aussi rendue possible grâce aux coffres-forts des États-Unis.
C’est cela la politique des États-Unis vouée à l’échec. C’est cela le processus de paix.
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Ramzy Baroud (http://www.ramzybaroud.net) est un journaliste international et le directeur du site PalestineChronicle.com. Son dernier livre, Mon père était un combattant de la liberté : L’histoire vraie de Gaza (Pluto Press, London), peut être acheté sur Amazon.com.
26 octobre 2010 - Transmis par l’auteur - Traduction : Nazem
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Les expulsés du désert

publié le mardi 2 novembre 2010
Laurent Zecchini

 
Al-Arakib, un village bédouin déclaré illégal, a été rasé six fois en trois mois par les bulldozers israéliens. Mais les habitants s’accrochent à leurs terres
Un nuage ocre, accompagné de rafales de sable et de poussière, a noyé le paysage. Le khamsin, ce vent du désert venu d’Egypte, s’est abattu sur Al-Arakib comme une nouvelle mais vaine menace : il n’y a plus rien à détruire dans ce village bédouin du Néguev, situé à 7 km au nord de la ville de Beer-Sheva. Entre le 27 juillet et le 13 octobre, les forces de police israéliennes sont venues à six reprises, pour raser le village méthodiquement, afin qu’il n’en reste rien, que la vie n’y repousse pas.
Mais les habitants sont revenus à chaque fois, reconstruisant des abris de plus en plus précaires. En cet après-midi d’octobre, des villageois et leur chef, Sheikh Sayah Al-Turi, se sont regroupés, pour raconter la violence de ces interventions, mais aussi la vie qui a repris tant bien que mal sous les tentes de plastique, par une température de 43 °C.
Pour se rendre à Al-Arakib, il faut un guide. Le village ne figure sur aucune carte officielle. C’est un village " non reconnu ", illégal donc, sans droit d’exister, comme 45 autres villages bédouins du Néguev. Il faut ralentir, viser une trouée dans la barrière de sécurité de la grande route qui va du nord de Tel-Aviv au sud du Néguev, puis suivre un ruban d’asphalte qui s’enfonce dans le désert.
Un grillage apparaît bientôt, flanqué d’une sorte de portail et, sur la gauche, des tombes blanches aux inscriptions musulmanes, intactes. Le cimetière est désormais un sanctuaire, où les forces de police israéliennes n’osent pas pénétrer. Quelques dizaines de mètres encore et la réalité d’Al-Arakib s’offre aux yeux. Quiconque s’est rendu à Gaza depuis l’opération " Plomb durci " de l’hiver 2008 aura une impression de déjà-vu : une gigantesque main de fer a aplati les maisons, broyé les murs de ciment et les poutrelles d’acier, comme si un bombardement avait eu lieu.
La première " descente ", le 27 juillet, fut la plus impressionnante, pour les enfants surtout : 1500 policiers, accompagnés des bulldozers blindés que l’armée israélienne utilise parfois en Cisjordanie, ont investi les lieux. En trois heures, raconte Haia Noach, présidente de l’ONG israélienne Neguev Coexistence Forum, le village, composé de 46 constructions dont 30 habitations, a été détruit. Rien n’a échappé aux bulldozers : plus d’un millier d’oliviers ont été déracinés.
Les 300 habitants ont perdu leur toit et l’essentiel de leurs possessions : tout ce qui n’a pas été enseveli sous les décombres - générateurs, tracteurs et voitures - a été saisi, emporté dans des camions.
Les 4 et 10 août, juste avant le début du ramadan, les forces de police sont revenues. Des échauffourées ont eu lieu, des arrestations ont été opérées, et les bulldozers ont achevé leur besogne. Un scénario qui s’est répété les 17 août, 12 septembre et 13 octobre.
Cet acharnement à faire disparaître Al-Arakib ne doit rien au hasard. Le 26 juillet, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, avait lancé un avertissement : selon lui, laisser certaines zones du territoire israélien, " par exemple au Néguev ", sans majorité juive, constitue une " réelle menace ".
Titres de propriété
Israël s’inquiète depuis des années de la situation difficilement contrôlable des quelque 180 000 Bédouins semi-sédentarisés du Néguev. Cette population arabe israélienne connaît l’un des taux démographique les plus rapides du monde : 4,2 %, contre 2,6 % pour l’ensemble des Palestiniens. A ce rythme, dans dix ans, les Bédouins du Néguev seront 300 000.
" Le vrai problème, explique Haia Noach, est que, pour Israël, la terre doit aller aux Juifs, pas aux Arabes. " L’Etat a réagi en créant, entre 1968 et 1990, sept villes nouvelles pour regrouper et sédentariser les Bédouins. Il s’agissait officiellement de combattre le sous-développement de la population d’Israël la plus mal lotie : 71 % des familles bédouines se situent sous le seuil de pauvreté.
Pour l’essentiel, cette politique de townships a été un échec. Sheikh Sayah Al-Turi explique pourquoi : " Ma famille vit à Al-Arakib depuis huit générations. Les Turcs et les Anglais nous laissaient vivre tranquilles, pourquoi les Israéliens ne peuvent-ils faire de même ? Même s’ils me donnent ailleurs 100 dunams - 1 dunam, mesure datant de l’empire ottoman, représente 1 000 m² - pour 1 dunam de ma terre, je ne partirai pas. "
Les Bédouins ont présenté ce qu’ils croyaient être des titres de propriété datant de l’époque ottomane et du mandat britannique, que le gouvernement a rejetés. A ce jour, la réponse des tribunaux a été identique. Pour fragmenter l’opposition bédouine, les autorités israéliennes ont essayé, avec un succès relatif, de conclure des accords séparés, par famille et par tribu. Elles ont offert des compensations financières, des logements urbains exigus raccordés à l’eau courante, à l’électricité et au téléphone, mais l’essentiel manquait : la terre. N’ayant plus confiance dans la parole de l’Etat, les Bédouins veulent sensibiliser la communauté internationale. Des ONG israéliennes les aident, mais aussi le Mouvement islamiste israélien (proche du Hamas), ce qui n’arrange pas les relations avec les autorités israéliennes.
Sheikh Sayah Al-Turi pense que les Bédouins ne cesseront jamais d’être des citoyens de seconde classe en Israël, et que, tôt ou tard, les bulldozers vont revenir à Al-Arakib. En attendant, il reçoit ses visiteurs dans le hangar qui jouxte le cimetière, devenu le nouveau diwan (" lieu de réunion "). " Les morts protègent les vivants ", constate Haia Noach.

Arbres contre Bédouins
Al-Arakib (Israël) Envoyé spécial
Vers le nord, on distingue les maisons de Rahat, une township où les villageois d’Al-Arakib peuvent se rendre à condition d’abandonner leurs revendications sur leurs terres ancestrales. Là-bas, ils seront confrontés à une forte promiscuité et à un taux de criminalité élevé.
Vers l’ouest, sur une colline, on aperçoit la " forêt des ambassadeurs ", qui doit son nom à un voyage de diplomates dans la région. Elle a été financée par le Fonds national juif, qui sponsorise la plantation de milliers d’arbres dans le Néguev, notamment sur des terres revendiquées par les Bédouins.
L’objectif du Fonds est de faire progresser de 250 000 personnes la population juive de la région. Il assure que s’il fallait légaliser les villages " non reconnus " (où habitent 90 000 Bédouins), ils " couvriraient 60 % du Néguev ", ce qui produirait " une crise environnementale ". Pour l’ONG Negev Coexistence Forum, les communautés bédouines n’occupent que 6 % de cette région désertique du sud d’Israël.
Ruinés
Dépossédés, expulsés, les villageois d’Al-Arakib sont en passe d’être ruinés : les autorités israéliennes ont l’intention de leur faire acquitter le coût des opérations d’expulsion de cet été, soit 2 millions de shekels (395 000 euros). Al-Arakib est devenu le village-symbole d’une population bédouine victime de discriminations, mais il n’est pas le seul dans le Néguev et la vallée du Jourdain.
Le record est détenu par le village de Twail Abu Jarwal, au sud-est d’Al-Arakib, qui a le tort d’être situé là où le Fonds veut planter une forêt. En quatre ans, assure le Negev Coexistence Forum, cette localité établie au lieu-dit des " collines du destin " a été partiellement détruite à quelque cinquante reprises !
L. Z.
publié par le Monde

Un bateau pour Gaza !

publié le mardi 2 novembre 2010


 
Vidéo de la conférence de presse tenue à l’assemblée nationale le 26 octobre 2010, afin d’annoncer le lancement de la Campagne "Un bateau français pour Gaza"
 

Les colons accusent Israël d’observer un « gel de facto » de la construction

03/11/2010
Le Conseil de Yesha, principal organisme représentant les colons de Cisjordanie, a accusé hier l'État hébreu d'observer un « gel de facto » dans ce territoire où le gouvernement n'a pas repris la construction. « Le gouvernement avait respecté sa décision de geler la construction pendant dix mois, il est temps qu'il respecte ses promesses et autorise de nouveaux projets en Judée-Samarie (Cisjordanie) », a affirmé Dany Dayan, président du Conseil de Yesha, lors d'une réunion à la Knesset (Parlement) du lobby Pour Eretz Israël (la terre d'Israël). Selon lui, « la construction de plus de 4 000 logements en Cisjordanie pourrait débuter immédiatement si le ministre de la Défense (Ehud Barak) voulait apposer sa signature sur des appels d'offres ».  

Après l’interdiction de Netanyahu, Fayyad renonce à inaugurer une rue à Jérusalem-Est

03/11/2010
Le Premier ministre palestinien, Salam Fayyad, a annulé une visite prévue hier dans la partie orientale de Jérusalem à la suite de l'opposition de son « homologue » israélien Benjamin Netanyahu. Salam Fayyad avait l'intention d'inaugurer une rue dans le quartier de Dahiyat al-Salaam, situé dans la partie de la ville annexée en 1967, mais Netanyahu a fermement rappelé lundi aux forces de sécurité israéliennes que toute activité de l'Autorité autonome palestinienne à Jérusalem-Est était interdite.
À Dahiyat al-Salaam, Fayyad devait inaugurer une nouvelle artère pavée pour un coût de 96 000 dollars grâce à des fonds palestiniens. Le quartier est situé hors du « mur » de sécurité israélien séparant Jérusalem de la Cisjordanie, mais à l'intérieur des frontières municipales israéliennes. Ce « mur » de béton, censé protéger les juifs des attentats des groupes extrémistes, donne aux résidents palestiniens l'impression d'être exclus de la vieille ville, où ils ne peuvent habiter que s'ils possèdent des permis de résidence israéliens.
À la place, Fayyad s'est rendu dans un autre quartier situé juste en dehors de la ligne de démarcation municipale d'Israël, où il a visité une école dont la rénovation a été financée par l'Autorité autonome du président Mahmoud Abbas. Prié par la presse d'expliquer son changement de programme, le Premier ministre palestinien, un ancien économiste de la Banque mondiale bien en cours en Occident, a répondu : « Qu'est-ce que vous attendiez ? C'est ça l'occupation ! » « Nous sommes ici pour mener à bien une entreprise sérieuse, la naissance de l'État de Palestine », a déclaré Fayyad en visitant l'école. « Nous sommes ici dans les faubourgs de la ville de Jérusalem qu'Israël a occupée en 1967 et qui ne deviendront rien d'autre que la capitale éternelle de l'État de Palestine », a-t-il martelé.
Israël a conquis et annexé Jérusalem-Est à la faveur de la guerre des Six-Jours, en 1967, et fait de la ville sainte sa capitale réunifiée ad vitam aeternam. L'annexion par Israël de la partie orientale de Jérusalem et ses faubourgs n'a jamais été reconnue par la communauté internationale, même pas par les États-Unis.
Le vice-président de la Knesset, Danny Danon, du parti Likoud, s'est rendu quant à lui hier dans deux écoles arabes de Jérusalem-Est. « Nous n'allons pas fermer les yeux ou garder le silence lorsque l'Autorité palestinienne organise des menées subversives sur le territoire souverain d'Israël, même si celles-ci visent uniquement à publier une photo de journal », a déclaré M. Danon.  

D'inutiles efforts pour sauver les négociations de compromis

Mardi, 02 Novembre 2010 08:43 
IRIB - Le 19ème anniversaire des négociations de la soi-disant paix au Moyen-Orient est une bonne occasion d'en faire un bilan, un bilan quoique désastreux même aux yeux des plus optimistes. Pourtant rien de surprenant! Il allait de soi que les politiques expansionnistes d’Israël mèneraient directement ces négociations vers l'impasse, et les enliseraient dans une totale inertie. Pour le rappel, le 31 octobre 1991, les Arabes ont fini par accepter de participer aux soi-disant négociations de paix du Moyen-Orient et au dialogue avec le régime sioniste, se fiant aux promesses des Etats-Unis sur le retrait du régime sioniste de leurs territoires occupés. Nonobstant, c'est dès les premières années, qu' ils ont tout compris: les sionistes cherchaient à travers ces négociations à tuer le temps et qu’à leurs yeux, il était hors de question qu'ils se retirent des territoires occupés. Entre temps, en 1993, les chefs et les leaders palestiniens de l’époque se sont désistés de l'équipe des négociateurs arabe pour signer un traité de paix exclusif avec Israël, une démarche qui a porté le plus grand préjudice à la cause palestinienne, et qui les a coincés dans les engrenages d'un processus de compromis dont ils seraient loin de s'en affranchir même après  deux décennies de négociations. Pour le rappel, l’entité sioniste s’était engagée, conformément à l’accord d’Oslo, de retirer, entièrement, son armée de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, et cela dans une période de trois à cinq ans ; et une fois la situation de Qods oriental éclaircie, l'Etat indépendant palestinien aurait dû voir le jour, en mai 1996. Or, ce qui se passe depuis, c’est un cercle vicieux de négociations dont les résultats n'ont été que le blocus de Gaza, la destruction de la mosquée d’al-Aqsa, une colonisation effrénée, la construction de la barrière de séparation, pour n'en dire que les plus importants, la liste étant longue. Ceci dit, pour d'aucuns, il fait longtemps que les négociations de compromis sont cliniquement mortes, seule l'insistance de Washington à les raviver par respiration artificielle, a retardé de l'annoncer officiellement. S’inscrivent dans ce même cadre, les efforts latents et patents des pionniers du Camp David, après des échecs répétitifs de la Maison Blanche, pour organiser une conférence internationale afin d'empêcher au moins l’arrêt total des négociations. Côté palestinien, les chefs du Hamas insistent que le processus de compromis est déjà mort et que le dossier des négociations de paix demandent une révision et une nouvelle étude. Au 19ème anniversaire de la formation des négociations de compromis, le monde est témoin de cette réalité : il n'y a désormais ni paix ni  négociations de paix et que tôt ou tard, le dossier de la paix sera définitivement jeté aux oubliettes de l’Histoire.  
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Falk espère de ne pas annuler le 7ème point du Conseil des droits de l'homme

[ 02/11/2010 - 09:54 ]
Doha - CPI
Le rapporteur onusien spécial du Conseil des droits de l'homme dans les territoires palestiniens,  Richard Falk a déclaré que les États-Unis continueront dans leur position qui vise à protéger l'entité sioniste, en général, ce qui rend la situation des territoires occupés la plus difficile et très compliquée pour le peuple palestinien.
Le Falk a déclaré à la chaîne d’Al Jazeera, le lundi 1/11,  sur le vote au Conseil des droits de l'homme pour supprimer le 7ème  point sur les territoires palestiniens et arabes occupés, de l'ordre du jour  du Conseil :" Les États-Unis  ne peuvent pas jouer le rôle d'honnête courtier, si on tiendra compte de la nature de la situation politique interne aux Etats-Unis, ne peuvent pas, dans le même temps, d'être neutre et impartiale, ainsi le plus proche allié de l'occupation qui lui donnent leur soutien sans conditions particulières ".
Le célèbre leader onusien a exprimé son aspiration que les membres du Conseil des droits de l’homme vont refuser toute adoption au profit de l’annulation de ce point juridique (7ème pour les territoires occupés) et faire échouer les tentatives et les pressions de l’occupation et des Etats-Unis à cet égard.
  « Je ne crois pas aucune modification dans la position des membres envers du conseil des droits de l’homme envers l’agression barbare des marins de l’occupation qui ont fait d’assaut sur la flottille internationale tuant 9 turcs et blessant des dizaines pacifistes internationaux, principalement pour la levée du blocus imposé contre Gaza, ce qui a suscité la colère et la polémique des états membres qui appellent à mettre fin aux violations israéliennes », a souligné Falk.
Falk a mis en garde contre les tentatives israélo-américaines  et leur alliés envisageant à annuler le 7ème point du Conseil onusien concernant les territoires palestiniens et arabes occupés, qualifiant l’annulation d’une procédure « très grave et désastreuse » contre les droits de l’homme.

Frères Musulmans de la Jordanie: La Grande-Bretagne est toujours responsable du crime de Balfour

[ 02/11/2010 - 11:23 ]
Amman - CPI
Les Frères musulmans en Jordanie ont affirmé que la Grande-Bretagne est toujours responsable du crime concernant la déclaration de «Balfour», et ses conséquences, dont l'occupation de la Palestine et l’expulsion forcée de ses habitants, tout en lui demandant  de reconnaître son crime, et de corriger ses graves fautes commises à l'encontre des Arabes et musulmans.
Le groupe a déclaré dans son communiqué de presse, le lundi 1/11, à l'occasion du 93ème anniversaire de la déclaration sinistre de Balfour, qui coïncide avec le mardi 2/11 : «Le crime de la Grande-Bretagne est imprescriptible, et il faut que tous les hommes libres et personnes honorables dans le monde la poursuivent dans tous les forums internationaux et cours internationales, en utilisant tous les moyens disponibles».
Il a ajouté : «La judaïsation d’Al-Qods (Jérusalem) et le changement de ses aspects, ainsi que  l'annulation du droit de retour qui a été reconnu par la communauté internationale, en plus du siège contre 1,7 millions de Palestiniens dans la Bande de Gaza, et la poursuite de la résistance légitime par l'occupation en Cisjordanie, ainsi que les menaces d’expulsion des Palestiniens dans les territoires occupés en 1948 de leurs maisons, la loi de citoyenneté et de la reconnaissance forcée de l’état juif, sont tous considérés comme un parachèvement du complot de la Grande-Bretagne depuis la Déclaration Balfour». 
Le communiqué des frères musulmans a souligné que la création britannique à cette entité sioniste, et le haut parrainage américain, affirment leur idéologie hostile et leurs complots  contre notre nation et ses intérêts suprêmes.
Les Frères musulmans ont mentionné que l'insistance de l'Occident, notamment les Etats Unis et la Grande-Bretagne, de faire de l'entité sioniste et par tous les moyens une partie du monde arabe et musulman, tout cela ne fera jamais de l'entité sioniste une réalité permanente, et ne lui donnera jamais la légitimité, et que les occupants seront expulsés, un jour, de cette région qui refuse complètement cette entité.
Le communiqué appelle la nation à réclamer ses droits, et se réorganiser de la manière que de mettre fins aux désaccords et divisions, et surtout de résister et faire face aux forces occupantes, et travailler pour réaliser le progrès et l'union de la nation, ainsi que la libération de ses territoires.

Une amende accable l’enfant Abou Qwaider libéré des prisons sionistes après son arrestation 38 jours

[ 02/11/2010 - 11:18 ]
Al Khalil - CPI
Les forces de l’occupation sioniste ont libéré l’enfant Sayel Abou Qwaider, après avoir été arrêté 38 jours, dans deux prions sionistes, Ofer et Rimonim pour les jeunes."
 Le Forum du prisonnier palestinien a déclaré au nom de son avocat « Théodore Elie » que le tribunal a été trop dur pour la libération de l'enfant et lui obligeait de payer une amende " 2 000 shekels".
L'arrestation de l’enfant Abou Qwaider a témoigné des conditions très difficile, dès le premier moment les soldats sionistes  l’ont agressé cruellement par leurs coups, puis a été transféré à la police, Kiryat Arba, puis à la prison d’Etzion, puis au centre de détention d'Ofer, dernièrement a été libéré de la prison Rimonim.
 Notons que les forces de l’occupation avaient arrêté Abou Qwaider de la proximité de l’école « la fraternité fondamentale » à Al Khalil, et l'ont attaqué et enquêté sur des accusations d’avoir lancé "des pierres".
Des analystes, observateurs et experts dans les affaires des droits de l’enfant ont annoncé que les enfants palestiniens dans les territoires occupés sont victimes de la barbarie des autorités occupantes et leurs colons extrémistes, récemment un rapport publié par l’organisation de la Defence for Children International, a révélé 38 cas d'attaques de colons contre des mineurs qui se sont soldées par la mort de 3 adolescents, alors que 42 jeunes étaient blessés, en revanche aucun ne pourra oublié les images publié en plein écrans des médias d’agression de deux enfants Maqdissins heurtés par une voiture d’un chef des colons sionistes à Selwan, dans la ville occupée d’Al Qods.

Un professeur américain appelle à effacer l'entité sioniste de la carte

[ 02/11/2010 - 11:06 ]
Moscou – CPI
Un professeur américain a appelé la nation islamique à s'unir pour supprimer l'entité sioniste occupante et illégale sur les territoires palestiniens de l'existence.
La version russe du centre palestinien d'information a rapporté, hier lundi 1/11, que cet appel a été lancé par le professeur de la littérature et d’histoire à l'Université Avraham Lincoln, Koukab Sadiq, qui a appelé les peuples de la nation islamique à s'unir pour vaincre l'entité sioniste occupante et l’effacer de la carte de la région.
Il a mis en garde l'ennemi sioniste contre la poursuite de ses politiques racistes contre le peuple palestinien, ses territoires et ses lieux saints, et s'est adressé aux sionistes : « Regardez ô juifs ce qui vous attend lorsque les musulmans se lèveront de leur sommeil… j'appelle tous mes frères à frapper ce monstre à plusieurs têtes qui s'appelle le sionisme ».
Le professeur a précisé qu'il ne renonce pas à sa position vis-à-vis de l'entité oppressive, « quelques soient les pressions pratiquées contre moi ».
Le site web a souligné que Sadiq avait publié plusieurs rapports scientifiques renforcés par des faits historiques qui remettent en question le fait que les Juifs aient subi l’Holocauste par le régime allemand durant la deuxième guerre mondiale.