dimanche 12 juin 2011

La « théorie » de Gabriel Enkiri pour une paix durable au Proche-Orient


La couverture du livre de Gabriel Enkiri « Et si l’Italie était la solution ? ».

Écrivain et journaliste français d'origine libanaise, défenseur de la thèse de l'établissement des Phéniciens en Bretagne (lire notre première édition du 5 novembre 2007), Gabriel Enkiri nous expose, dans son nouveau livre Et si l'Italie était la solution? (éditions lePublieur.com), une théorie pour une paix durable au Proche-Orient.
Ce livre propose une explication rationnelle qui modifie notre perception du problème israélo-palestinien, tout comme celle de notre propre histoire, la France ayant joué un rôle décisif, avec l'Union soviétique, dans la création de l'État hébreu en 1947-1948. Pour sauver la paix et imposer une solution négociée (la solution italienne ?) au cœur d'un conflit devenu planétaire, la France a besoin d'avoir à ses côtés l'Europe et tout le monde francophone qu'il est temps de rassembler dans un vaste ensemble de type confédéral.
Tout comme l'URSS, l'État sioniste est parvenu à un nouveau tournant de son existence. Et il va falloir négocier avec les nouveaux représentants du monde arabe, dans l'intérêt de tous au sein d'une confédération d'États associée à l'Europe et à l'Afrique par l'instauration d'un vaste marché commun reliant trois continents. Telle sera l'issue de l'actuel mouvement révolutionnaire arabe, l'auteur espérant que son livre ouvrira une perspective aux nouvelles générations assoiffées d'avenir.

Manif contre le mur

10/06/2011
Ce vendredi, comme tous les vendredis en Palestine, des manifestations ont eu lieu dans différents endroits contre le Mur, les colonies .. enfin contre l'occupation. Ce qui était intéressant ce vendredi, c'est que, outre les lieux habituels, des manifestations étaient organisées dans quatre nouveaux villages: Beit Ijza, Kafer Malek, Shuqba et Tuwani. D'apres les informations que j'ai recueillies jusqu'à présent, à Shuqba, les manifestants ont démonté une section de la clôture entourant une carrière israélienne illégale où un garde de sécurité avait tiré à balles réelles sur des manifestants la semaine dernière alors qu'à Kafer Malek les manifestants ont réussi à déloger les quelques colons qui ont tenté d'installer un nouvel avant-poste. Ces évènements sont assez significatifs, non seulement pour ce qui s'est passé, mais aussi dans l'augmentation du nombre de villages qui organisent des manifestations. Mais cela a été complètement ignoré par les médias, même les palestiniens. Est-ce la lutte populaire est "boycottée"?
Quant à moi, j’étais à Biddu, ou plutôt un tout petit village limitrophe appelé Beit Ijza, qui est situé très près de colonies.
Des Palestiniens de Beit Ijza et Biddu avec des Israéliens ont manifesté contre le Mur. Une prière a eu lieu en face du portail (qui permet de passer de l'autre cote du Mur ici sous formes de grillages électrifiés et de barbelés) qui a resté presque totalement fermé depuis le début de l'année, ce qui rend impossible le travail agricole pour de nombreux fermiers. Environ 1500 dunums sont de l'autre côté du Mur, avec de nombreux oliviers. Au début de la construction du Mur, les autorités israéliennes leur avaient pourtant promis que leur travail agricole ne serait pas affectée et que les agriculteurs auraient accès à leurs terres .... mais cela s'est avéré n’être qu'un tissu de mensonges.
Après la prière, les manifestants ont tenté de forcer l'ouverture du portail pour revendiquer leur droit à accéder à leurs terres. Certains jeunes ont jetté des pierres contre les jeeps israéliennes et les soldats israéliens ont attaqué les manifestants avec des gaz lacrymogènes. Les confrontations n'ont pas duré très longtemps. Les Palestiniens ont déclaré qu'ils organiseront une autre manifestation la semaine prochaine.

Israel tente de reduire au silence les militants palestiniens pour les droits humains.

11/06/2011
Mahmoud Zwahra, membre actif du Comité de coordination de la lutte populaire et du Comité populaire contre le Mur du village de Al Ma'sara , s'est vu aujourd'hui empêché de quitter la Palestine pour l'Europe, les autorités israéliennes lui ont refusé le passage par Allenby Bridge vers la Jordanie alors qu'il avait toute la documentation nécessaire (visa et billet d'avion). On ne lui a donné aucune explication, et quand il a insisté pour en avoir une, il a été repoussé de force et renvoyé de Allenby.
Mahmoud devait rencontrer différents groupes et des diplomates dans plusieurs pays européens.
Dans le passé, plusieurs militants des droits humains palestiniens et des membres des comités populaires se sont vus également refuser de voyager par les autorités israéliennes qui essayent ainsi de faire taire les voix palestiniennes sur la scène internationale. 

L’UNICEF note une escalade de la violence des occupants israéliens contre les enfants palestiniens

[ 12/06/2011 - 18:08 ]
Ramallah – CPI
L’UNICEF a publié, aujourd’hui dimanche 12 juin 2011, un rapport concernant les agressions sionistes contre les enfants palestiniens, au cours des mois de mars et d’avril derniers. Il y a une escalade sans précédent dans ces agressions. Il appelle à entamer des enquêtes sérieuses, lorsqu’il y a des morts parmi les civils, en particulier parmi les enfants. Les responsables d’actes illégaux devront en répondre.
Le rapport de cette organisation, une institution de l’ONU, a noté que durant ces deux mois de mars et d’avril, dix enfants palestiniens ont été tués, dont une fillette. 117 autres enfants ont été blessés, dont quatre fillettes.
Ces chiffres montrent, dit le rapport, une augmentation notable de ces enfants victimes de l’agression sioniste. En janvier et février derniers, trois enfants palestiniens ont été tués et 64 autres ont été blessés.
44% des victimes ont été touchées dans la ville d'Al-Quds occupée, dont 88% dans le quartier de Salwan, les 12 autres dans le quartier de Cheikh Jarah.

Al-Bardawil : Hamas n’acceptera pas Fayyad comme président ou ministre dans le gouvernement

[ 12/06/2011 - 13:04 ]
Gaza – CPI
Le dirigeant au Hamas, le Dr Salah al-Bardawil, a affirmé que son mouvement n’acceptera pas Salam Fayyad (président du gouvernement actuel illégitime à Ramallah), comme président ni ministre dans le prochain gouvernement.
Al-Bardawil a rejeté dans un communiqué de presse les commentaires sur les informations selon lesquelles le Fatah aurait décidé de nommer Salam Fayyad à la tête du nouveau gouvernement d’union nationale : « Nous ne considérons pas de telles fuites médiatiques, mais il est certains que nous n’accepterons pas Fayyad comme président du gouvernement ni même comme ministre, car les quatre années de siège, arrestations des dirigeants et cadres du Hamas sont associées au nom de Salam Fayyad, qui est également responsable des dettes accumulées du peuple palestinien ».
Le dirigeant a nié toute relation entre Fayyad et la réconciliation en disant : « Pour nous au Hamas, la réconciliation est un objectif stratégique que nous voulons atteindre par tous les moyens, mais il y a des lignes rouges que nous n’acceptons pas qu’elles soient dépassées, dont le fait que ne soient pas dans la prochain gouvernement ceux qui provoquent et offensent les Palestiniens ».
Il est prévu que les mouvements du Hamas et du Fatah débutent des dialogues au Caire pour la mise en œuvre de l’accord et discuter de la formation du gouvernement, la fin du dossier des arrestations politiques, la réforme de l’OLP et d’autres dossiers en suspens.

Le bureau central du Fatah renvoie Dahlan, accusé de corruption et d’assassinat

[ 12/06/2011 - 14:57 ]
Ramallah – CPI
Les nouvelles viennent de confirmer ce que notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a dévoilé il y a peu de temps. En effet, le bureau central du mouvement du Fatah a décidé de remercier Mohammed Dahlan, membre du comité central, et de le renvoyer devant le procureur général, l’accusant de corruption et d’assassinat, a confirmé un membre de ce comité.
Auparavant, des sources bien informées ont rapporté à l’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) que le comité central du Fatah tiendrait une réunion, samedi soir, pour analyser le rapport de la commission d’enquête spéciale mise en place à la demande du président de l’autorité Mahmoud Abbas.
A noter que le comité avait déjà gelé l’adhésion de Dahlan, il y a environ un an. Et depuis un mois environ, il refuse de se présenter devant la commission.
Les sources ajoutent que le président Abbas a commencé à réduire l’influence de Dahlan, surtout sur le niveau médiatique, en ordonnant la fermeture de tous les sites de ses sympathisants.

«Freedom Flotilla - Stay Human»

Le Quotidien d'Oran  
Quand les bruits de couloirs ne sont plus audibles, nous nous faisons un plaisir de vous les faire parvenir. Musique.
Du lundi 13 au mercredi 15 juin, le président du parlement européen, Jerzy Buzek, sera en visite de travail en Palestine et Israël. Excepté le traditionnel communiqué annonçant l'examen de la situation politique globale du processus de paix, aucun détail n'a été donné par le bureau du président sur l'objet de cette visite de trois jours. Cependant, une série d'événements, en rapport avec la question palestinienne, intervenus ces derniers jours, donnent à croire que l'UE, sous la pression du lobby sioniste, tentera de convaincre les Palestiniens de reporter leur volonté et décision de proclamer, en septembre prochain à la tribune des Nations unies, la naissance officielle de leur Etat dans ses frontière de 1967, avec pour capitale Jérusalem-Est. Ainsi, le 6 juin, lors de la dernière plénière du PE tenue à Strasbourg, une délégation représentant des associations civiles israéliennes telles Siova, J.Forum et BNVCA ont remis une pétition rassemblant plus de 15.000 signatures demandant la révocation définitive du rapport «Goldstone» qui accusait, au départ, Israël de crimes de guerre contre la flottille humanitaire, de mai 2010, destinée à Ghaza.
On sait que le rapporteur sud-africain Goldstone a, lui aussi sous la pression israélienne, renié ses propres conclusions en mars dernier. Cela n'a pas suffi au gouvernement de Netanyahou. Il lui faut amener les plus hauts dirigeants européens à des aveux publics d'impuissance et d'alignement sur les thèses sionistes. D'ailleurs au cours de cette même journée du 6 juin, la Commission du commerce international du PE qui avait suspendu un accord pour la vente libre de produits pharmaceutiques israéliens en Europe a fini par abdiquer en paraphant l'accord. Les Israéliens crient, et pour cause, victoire. L'impuissance de l'UE face au pressing sioniste ne relève pas d'un rapport de forces. Elle est, malgré ses discours sur la sacralité des droits humains et des libertés, une conséquence logique de sa proximité politique et historique avec l'Etat hébreu. Comment l'UE peut-elle bloquer un quelconque accord commercial ou autre avec Israël, alors qu'elle lui a attribué le statut de membre associé et privilégié de l'Union en décembre 2008 ? L'on se rappelle la campagne menée par le président français Nicolas Sarkozy, président en exercice de l'UE, pour «obliger» le Conseil européen à accorder le statut de membre privilégié à Israël, malgré l'opposition du PE. Ce même Sarkozy a tenté, voilà une semaine, de provoquer une conférence sur le conflit israélo-palestinien, aux fins de convaincre les Palestiniens à renoncer à leur projet de proclamation de leur Etat souverain.
Pour temporiser les «ardeurs» palestiniennes, l'UE a tendance à mettre souvent en avance son rôle de premier donateur financier à l'Autorité palestinienne. C'est vrai. Mais quel est le montant de ces dons et prêts comparés aux bénéfices engrangés avec Israël ? Faut le dire aussi. L'aide et prêts cumulés à la Palestine n'a jamais dépassé les 300 millions d'euros par an, alors que le seul commerce avec Israël dépasse les 10 milliards d'euros par an. Entre 1994 et 2010, soit sur 17 ans, l'apport financier européen à la Palestine a été de 4, 47 milliards d'euros. Le montant des échanges commerciaux dépasse les 160 milliards d'euros pour la même période avec Israël. Avec une telle convergence d'intérêts communs israélo-européens, il est très difficile pour les Palestiniens de peser dans les décisions politiques européennes. Reste le recours à la société civile dans le monde et en Israël même. Les nombreuses associations ont démontré, suite à l'attaque de la Flottille de la liberté de mai 2009, leur poids dans l'opinion publique européenne et, par ricochet, sur leurs gouvernements. Elles n'ont pas, depuis, cessé d'appeler à multiplier les actions pour briser l'isolement de Ghaza et à maintenir en éveil la conscience du monde sur le drame palestinien et l'impunité d'Israël.
En ce mois de juin, une nouvelle «Flottille» appareillera du sud de l'Europe sous le nom de «Freedom Flotilla - Stay Human». Plus de 1000 personnes originaires de 24 pays embarqueront sur 12 navires pour mettre le cap sur Ghaza. Objectif : «briser le blocus sur Ghaza, dénoncer les violations des droits politiques et humains des Palestiniens et le silence coupable des gouvernements occidentaux ». Bien sûr, le gouvernement israélien multiplie la pression diplomatique pour faire échouer l'opération des humanitaires. Ces derniers ont averti par un communiqué diffusé à Bruxelles sur les risques d'attaques de l'armée israélienne dès l'approche des côtes palestiniennes. Leur volonté est entière, malgré la crainte d'un remake de mai 2009. A l'intérieur d'Israël, le regain d'activisme d'associations civiles et de partis politiques de la gauche (excepté la faction du Parti travailliste au pouvoir) pour la reconnaissance d'un Etat palestinien dans ses frontières de 1967 risque de pousser le gouvernement Netanyahou à plus de radicalisation et de violence. Dans de telles circonstances, la visite du président du PE dans la région revêt un caractère capital, tant un abîme sépare les positions politiques d'Israël du désir de liberté des Palestiniens.

Des câbles secrets montrent le plan de bataille d’Israël contre la déclaration palestinienne à l’ONU

Par Barak Ravid
Haaretz, le 11 juin 2011

article original : "Haaretz exclusive: Secret cables show Israel's battle plan over Palestinian UN bid"

Des documents du ministère israélien des affaires étrangères donnent un aperçu des instructions
remises à ses envoyés pour contrecarrer la reconnaissance internationale d’un Etat palestinien.


Israël a commencé à mobiliser ses ambassades pour la bataille contre la reconnaissance à l’ONU, en septembre prochain, d’un Etat palestinien, en ordonnant à ses diplomates de faire savoir que cela délégitimerait Israël et ruinerait toute chance de futures négociations de paix.
Il est demandé aux envoyés de faire pression sur les plus hauts fonctionnaires possibles dans leurs pays de service, de rallier le soutien des communautés juives locales, d’assaillir les médias avec des articles argumentant contre la reconnaissance et même de demander qu’un haut responsable israélien appelle ou rende une visite éclair s’ils pensent que cela pourrait aider.
Le directeur général du ministère [israélien] des affaires étrangères, Rafael Barak, et les chefs des divers départements du ministère ont envoyé, au cours de la semaine dernière, des câbles classés secrets, exposant brièvement aux ambassades le plan de bataille, après avoir ordonné auparavant à tous les diplomates du pays d’annuler les vacances qu’ils auraient prévues de prendre pour septembre. Le contenu de ces câbles est parvenu à Haaretz et sont rapportés en intégralité dans cet article.
« L’objectif que nous avons fixé est d’avoir un maximum de pays qui s’opposent au processus de reconnaissance d’un Etat palestinien à l’ONU », a écrit Barak aux ambassadeurs israéliens dans ce câble, qui a été envoyé le 2 juin. « L’effort palestinien doit être assimilé à un processus qui érode la légitimité de l’Etat d’Israël…
« L’argument de base est qu’en poursuivant ce processus à l’ONU, les Palestiniens essayent de réaliser leurs objectifs d’une manière autre que des négociations avec Israël, et cela viole le principe selon lequel la seule voie pour résoudre ce conflit passe par des négociations bilatérales ».
Chaque envoyé a reçu l’ordre de mettre au point un plan pour le pays dans lequel il ou elle est en service et de le présenter au ministère des affaires étrangères dès le 10 juin.
« Le but est d’obtenir que le pays dans lequel vous êtes en service vote contre un Etat palestinien », a écrit Barak. « Votre plan doit inclure d’approcher les politiciens les plus importants, de mobiliser les multiplicateurs de force appropriés [comme les communautés juives locales, les organisations non-gouvernementales], de se servir des médias, d’influencer l’opinion publique locale et utiliser la diplomatie publique a destination de toutes les communautés appropriées ».
Barak a également informé ces émissaires que le ministère avait établi un « Forum de Septembre », dirigé par le directeur de son Département pour le Proche-Orient, Yaakov Hadas.
« Cette équipe analyse les manœuvres possibles des Palestiniens et les options ouvertes pour Israël de ruiner ce processus, et elle assemble un plan médiatique, [un plan] de diplomatie publique et [un plan] diplomatique », a écrit Barak. « Vous devez rapporter vos activités au Forum de Septembre une fois par semaine ».
« Cette mission qui nous a été assignée n’est pas une mission facile », concluait ce câble. « Mais je suis sûr qu’en additionnant nos forces, nous ferons de notre mieux pour atteindre le but que nous nous sommes fixé. »
Une source au ministère des affaires étrangères a dit que cette directive envoyée aux ambassadeurs, à la fois par le ministre des affaires étrangères Avigdor Lieberman et le directeur général du ministère, est de ne pas renoncer à l’avance à quelque pays que ce soit et de travailler à obtenir une audience avec les plus hauts fonctionnaires possibles dans chaque pays.
Dimanche dernier, le 5 juin, le chef du département Europe Occidentale du ministère, Naor Gilon, a envoyé un câble de suivi aux ambassades dans tous les pays de l’Union Européenne. Un câble similaire a été envoyé par le chef du département Eurasie, Pinhas Avivi, aux représentants des pays de l’UE d’Europe de l’Est et de l’ancienne Union Soviétique.
Dans ce câble, Gilon demandait aux ambassadeurs de préparer des plans « qui conduiront le pays dans lequel vous servez à s’opposer ou à s’abstenir durant le vote à l’ONU ».
Il divisait les pays de l’UE en trois groupes :
· Les pays qui ont déjà exprimé leurs objections à une action palestinienne unilatérale. Une source du ministère des affaires étrangères à placé l’Allemagne et l’Italie dans cette catégorie.
· Les pays dont la position n’est pas claire, en particulier les membres de l’ancien bloc de l’Est qui avaient déjà reconnu un Etat palestinien en 1988. Ils comprennent la République Tchèque, la Slovaquie, la Pologne, la Hongrie, la Roumanie et la Bulgarie. Dans deux semaines, Lieberman et le Premier ministre Benjamin Netanyahou, ont prévu de se rendre séparément dans ces pays, dans un effort pour les persuader de voter contre un Etat palestinien.
· Les pays qui tendent à se mettre automatiquement du côté des Palestiniens et dont l’on s’attend à ce qu’ils soutiennent un Etat palestinien, parmi ceux-ci, la Suède, l’Irlande, la Belgique et le Portugal.
Gilon a écrit que le ministère des affaires étrangères pense que les 27 membres de l’UE « auront des difficultés à parvenir à une décision consensuelle sur la reconnaissance d’un Etat palestinien, comme cela s’est produit au regard [de la reconnaissance] du Kosovo. Il est quand même clair que la bureaucratie européenne à Bruxelles essayera d’engager le dialogue avec les Palestiniens dans un effort de modérer la résolution [onusienne], afin que les membres de l’UE puissent la soutenir.
« Chacun connaît la position du pays dans lequel il est en service », a écrit Gilon. « Notre but est de créer un élan contre la reconnaissance d’un Etat palestinien en septembre, en créant un bloc significatif d’Etats européens qui exprime sa opposition aussitôt que possible à une action palestinienne unilatérale ». Un autre objectif est d’essayer de persuader ces pays qui ont déjà dit qu’ils voteraient en faveur de la manœuvre palestinienne de se retenir de déclarer publiquement leur position.
Gilon a fixé aux ambassadeurs la tâche d’essayer d’inciter autant de politiciens et de décideurs politiques que possible à, soit faire des déclarations publiques , soit émettre des déclarations s’opposant à la reconnaissance unilatérale d’un Etat palestinien. Il leur a également donné pour instruction d’occasionner des reportages médiatiques et des éditoriaux négatifs s’opposant aux manœuvres palestiniennes.
Il a été demandé aux ambassadeurs d’informer le Forum de Septembre de toutes les demandes qu’ils reçoivent des dirigeants de leurs pays respectifs de s’entretenir au téléphone avec le Président Shimon Peres, Netanyahou ou Lieberman, et d’indiquer si une visite diplomatique de hauts responsables israéliens avant septembre pouvait aider à persuader les hauts responsables dans les pays où ils servent.
Mais un haut fonctionnaire du ministère des affaires étrangères a dit que malgré les efforts qui seront déployés, seuls quelques pays, dont les Etats-Unis, le Canada et quelques pays européens, voteront contre la reconnaissance d’un Etat palestinien lors du vote de l’Assemblée Générale,. L’estimation du ministère est que la plupart des pays asiatiques, africains et sud-américains voteront pour. 
Traduit de l'anglais par [JFG-QuestionsCritiques]

Ehoud Barak se rend en Chine

11 juin 2011
Le ministre israélien de la Défense Ehoud Barak doit quitter Israël samedi soir pour une visite exceptionnelle à Pékin où il va rencontrer des dirigeants chinois, selon un communiqué de son cabinet.
Ehoud Barak devrait rencontrer de "hauts dignitaires du régime chinois" à l'invitation de son homologue Liang Guanglie, selon le communiqué qui ne donne aucune autre précision sur son programme.
"C'est la première visite d'un ministre de la Défense israélien en Chine depuis près d'une décennie", ajoute le texte.
Les relations militaires entre Israël et la Chine s'étaient refroidies ces dernières années après deux interventions de Washington qui avaient convaincu Israël de ne pas vendre d'armes à la Chine, notamment des avions Falcon en 2000 et des drones armés de type Harpy de fabrication israélienne cinq ans après.

Stanley Fischer, gouverneur de la banque centrale d'Israël, s'invite dans la succession de DSK au FMI

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 12.06.11
Le gouverneur de la banque centrale d'Israël, Stanley Fischer, a créé la surprise, en annonçant, samedi, qu'il briguait le poste de directeur général du FMI. Cette candidature s'ajoute à celle du gouverneur de la banque du Mexique, Agustin Carstens, et vient compliquer la tâche de la ministre de l'économie et des finances française. Christine Lagarde se trouvait samedi en Arabie saoudite afin de convaincre du bien-fondé de sa candidature au poste laissé vacant par Dominique Strauss-Kahn accusé d'agression sexuelle sur une employée d'hôtel et arrêté le 14 mai à New York. Cette vacance "a provoqué une occasion extraordinaire et inattendue, une occasion qui peut-être ne se présentera plus jamais, de se porter candidat à la direction du FMI, ce qu'après une longue réflexion j'ai décidé de faire", a expliqué Fischer dans un communiqué.
Fischer, qui a reçu le soutien du ministre des finances israélien , Yuval Steinitz, a ajouté être conscient du fait qu'il s'agissait d'un processus compliqué et semé de possibles embûches, mais que cela ne constituait pas un obstacle à sa décision. Originaire de Zambie, Stanley Fischer, âgé de 67 ans, M. Fisher a travaillé de 1988 à 1990 comme vice-président et chef économiste à la Banque mondiale, avant de devenir le premier directeur général adjoint du FMI de 1994 à 2001. Il a ensuite "pantouflé" dans le secteur privé en devenant vice-directeur du géant financier Citigroup et président de Citigroup International, travaillant au sein de ce groupe bancaire de 2002 à 2005. Il est considéré comme l'un des artisans de la résistance de l'économie israélienne lors de la crise financière de 2008. Il a procédé à 10 reprises à des relèvements des taux d'intérêt afin de contenir l'inflation et garantir une croissance économique de son pays qui devrait être de 4,5 % en 2011. M. Fisher a dû renoncer à la nationalité américaine pour devenir Israélien en janvier 2005 lorsqu'il a été désigné au poste de gouverneur de la Banque d'Israël, la double nationalité n'étant pas autorisée pour les hauts fonctionnaires.
La candidature de Stanley Fischer a pourtant plusieurs désavantage à commencer par son âge. Les règlements du FMI fixent à 65 ans l'âge maximum pour être élu au poste de directeur et à 70 ans l'âge maximum pour occuper cette fonction. La nationalité israélienne de Fischer pourrait, d'autre part, lui valoir une opposition de la part des pays arabes. "En raison de mon expérience, je pense que je peux apporter ma contribution au FMI, entité centrale de l'économie mondiale, et aider l'économie mondiale après la crise", a affirmé Fischer, opposé à l'élection d'un Européen à la tête du FMI.
Fischer peut en revanche compter sur les sympathies américaines ainsi que sur sa proximité avec le patron de la Réserve fédérale, Ben Bernanke, dont il était conseiller. Pour l'économiste Nouriel Roubini, Stanley Fischer a les qualifications requises pour diriger le FMI mais il s'est déclaré trop tard pour espérer devancer Christine Lagarde. "Stan Fischer ferait un excellent directeur général du FMI. Mais, à ce stade tardif, il ne dispose pas du soutien nécessaire pour réussir", ajoute-t-il. De grands journaux économiques et financiers internationaux, comme le Financial Times, le Wall Street Journal et le magazine Euromoney, l'ont récemment donné favori. Euromoney l'a classé l'an dernier à la première place de son hit-parade des gouverneurs de banques centrales dans le monde. Ce magazine lui a notamment rendu hommage pour sa "prescience". Le magazine Global Finance a également fait les louanges de M. Fischer en lui décernant la note "A" en 2009 et 2010 dans son classement des gouverneurs centraux.

Crise médicale sans précédent à Gaza

dimanche 12 juin 2011
Les hôpitaux de la bande de Gaza sont confrontés à des pénuries sans précédent de médicaments et matériels médicaux, a déclaré samedi le ministre de la santé du gouvernement de Gaza Bassem Naem, cité par l’agence Maan News.
La dégradation des approvisionnements a atteint un niveau jamais vu, y compris pendant l’attaque israélienne de décembre 2008-janvier 2009, a-t-il ajouté.
Intervenant lors d’une conférence de presse à l’hôpital Al Shifa (Gaza-ville), Naem a précisé qu’on manquait à présent de 180 spécialités pharmaceutiques différentes, et de 200 matériels et dispositifs divers, y compris d’alcool et d’aiguilles.
Tous les établissements sont affectés, la poursuite du blocus de Gaza par Israël ne faisant qu’exacerber la crise, a encore dit le ministre. L’état d’urgence sanitaire a été décrété depuis mercredi.
Vendredi, Naem a annoncé l’annulation ou le report de la plupart des interventions chirurgicales programmées, dont les opérations de pédiatrie, de cathéterisation cardiaque, de chirurgie par laparoscopie, d’orthopédie et de neuro-chirurgie. De même, les analyses de biologie médicale sont considérablement réduites.
Un service d’ophtalmologie de Gaza-ville a annoncé de son côté l’annulation de 12 interventions programmées.
L’hôpital Al Nasser, dans le sud de la bande, a signalé son incapacité à fournir les médicaments prescrits à 142 de ses patients hospitalisés.
Au ministère de la santé de Gaza, dirigé par le Hamas, on indique enfin que les promesses d’expédition de médicaments par l’Autorité Palestinienne depuis Ramallah, sont pour le moment restées lettre morte.
CAPJPO-EuroPalestine

Australie : BDS dans un centre comercial de Brisbane (Video)

dimanche 12 juin 2011
Les procès n’y changeront rien. La campagne BDS se répand comme une traînée de poudre dans le monde entier. Ci-dessous la vidéo de camarades australiens dans le centre commercial de Brisbane le 3 juin dernier, sous l’enseigne des "Secrets des cosmétiques de la mer morte". Ils disent clairement : "on ne se taira pas. on continuera à boycotter et agir par tous les moyens à notre disposition tant que les droits de l’homme, le droit international, les droits des réfugiés palestiniens ne seront pas respectés par Israel". Nous combattrons l’apartheid et l’injustice".
CAPJPO-EuroPalestine

L'ONU en quête de financements pour les réfugiés palestiniens

11/06/2011
L'ONU en quête de financements pour les réfugiés palestiniens
Des palestiniennes attendent de recevoir une aide humanitaire de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), dans le camp de Shati à Gaza, en janvier 2011.
REUTERS/Mohammed Salem

Handicapée par un déficit de 42 millions d'euros cette année, la mission des Nations-Unies pour les réfugiés palestiniens joue pourtant un rôle indispensable, comme le souligne son commissaire général, Filippo Grandi, en visite à Paris.

Qu'on ne s'y trompe pas, l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), est loin d'être une administration technocratique. Avec près de 5 millions de réfugiés palestiniens à sa charge (les réfugiés historiques et leur descendance), l'organisation se définit comme leur "fournisseur principal de services publics" à Gaza, en Cisjordanie, mais aussi en Jordanie, en Syrie et au Liban. 
Outre l'apport de nourriture et de médicaments, l'UNRWA, qui existe depuis 1949, assure aujourd'hui l'éducation de plus d'un demi-million d'enfants palestiniens - domaine qui consomme jusque 60% de son budget. La santé, des projets de micro-financement et l'amélioration des infrastructures sont ses autres principaux postes de dépenses. 
Un sous-financement chronique
Avec 850 millions d'euros de budget pour la période 2010-2011, l'Office onusien n'arrive pas à remplir complètement sa mission et accuse un déficit de 42 millions d'euros en 2011. Un trou dans les finances qui explique pour partie l'affairement de son commissaire général, Filippo Grandi: "Le sous-financement est une réalité, mais ce n'est pas un choix politique des donateurs. Cette incapacité pour les Etats de pourvoir à l'ensemble de nos besoins est malheureusement dictée par leurs contraintes budgétaires. Nous sommes dans une situation économique difficile." 
Filippo Grandi a donc dû se montrer très convaincant auprès d'Alain Juppé, le ministre des affaires étrangères, avec lequel il s'est entretenu le 9 juin. Pour 2009-2010, La France a participé à hauteur de 8.5 millions d'euros au budget de l'UNRWA. Sur cette même période, les Etats-Unis et l'Union européenne, les deux plus gros contributeurs, ont donné respectivement 190 et 160 millions d'euros. Et si les participations à titre privées sont autorisées, et même encouragées, elles ne dépassent pas 6 % du budget total de l'organisme. 
"Nous ne sommes pas une agence politique"
Pour Filippo Grandi, à court terme et indépendamment d'une éventuelle solution au conflit israélo-palestinien, l'UNRWA reste le "seul à pouvoir améliorer la situation des communautés palestiniennes". Il le dit et le répète, "nous ne sommes pas une agence politique". Ce qui ne l'empêche pas de dénoncer les nombreux incidents mortels qui ont lieu dans la région. Comme cette attaque lundi du camp de Yarmouk, en Syrie, causant la mort d'au moins quatorze palestiniens. "Cette situation d'instabilité touche par ricochet les réfugiés. On ne connaît même pas les chiffres des récents affrontements." se désole Filippo Grandi.  
Dans la bande de Gaza, malgré des situations parfois tendues avec le Hamas, l'organisation reconnaît une coexistence parfois un peu complexe: "Vous savez, nous occupons beaucoup de place. Inévitablement, des tensions se créent. Mais nous avons un avantage : nous travaillons directement avec les gens. Notre indépendance est en général respectée par tous." Il est vrai que sans les camps et le savoir logistique de l'UNRWA, la situation ne serait certainement plus tenable dans l'enclave palestinienne. 
Les effets du "printemps arabe", dans lequel l'UNRWA veut y voir une "atmosphère de libération", se font sentir sur le terrain. Les autorités égyptiennes ont en effet décidé de lever partiellement l'embargo qui pesait sur la frontière avec Gaza et ouvert le poste frontalier de Rafah. "Un vrai soulagement, au moins psychologique, s'est exprimé chez les Gazaouis. Ceci dit, si les interlocuteurs égyptiens sont différents, certaines préoccupations restent les mêmes" souligne Grandi. Habitué de la politique des petits pas, fort de ses trente ans d'expérience auprès de réfugiés de tous pays, Filippo Grandi se veut réaliste : "l'UNRWA n'a qu'une seule chance échéance politique : c'est sa propre dissolution".  
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Palestine: Salam Fayyad dirigera le gouvernement dans l'accord d'union

De The Associated Press
RAMALLAH, Territoire palestinien — Le mouvement Fatah a fait savoir que le premier ministre Salam Fayyad a été choisi pour diriger un gouvernement palestinien de transition, dans le cadre d'un accord de réconciliation avec leurs rivaux, le groupe militant islamiste Hamas, a rapporté un représentant.
La nomination de cet économiste respecté pourrait contribuer à réduire les inquiétudes occidentales face au plan d'union palestinienne, qui place le Hamas sur un pied d'égalité avec le Fatah au sein de l'administration qui gouvernera le territoire jusqu'aux élections de l'an prochain.
Les États-Unis, l'Union européenne et Israël considèrent le Hamas comme un groupe terroriste et refusent de négocier avec ses représentants.
Les membres du Fatah se sont rencontrés, samedi, afin d'apporter la touche finale à une liste de candidats pour les postes au cabinet. Un représentant du Fatah qui y était présent a rapporté, sous le couvert de l'anonymat, que M. Fayyad avait été nommé.
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"Les intellectuels faussaires" ; Une juste et saine colère…

publié le dimanche 12 juin 2011
Jean-Claude Lefort

 
En colère contre ce qu’il appelle « Les intellectuels faussaires », Pascal Boniface a décidé de mettre les pieds dans le plat. Non pas contre ceux qui se trompent. Mais contre ceux qui trompent.
Le directeur de l’IRIS, Pascal Boniface – dont on connaît la rigueur de la pensée, le sérieux et la pertinence de ses analyses mais aussi la modération et la courtoisie – est un homme en colère.
En colère contre ce qu’il appelle « Les intellectuels faussaires », titre de son dernier livre qui vient de paraître. Un livre, tenez-vous bien, dont 14 – quatorze – maisons d’éditions ont refusé la publication ! On doit la publication de ce livre au courage de Jean-Claude Gawsewitch qui a sorti cet ouvrage dans sa collection « Coup de gueule »*.
Pourquoi cet « interdit » et pourquoi ce livre nous concerne au premier chef ?
L’interdit tient en ceci : dans ce livre Pascal Boniface touche à ce qu’il ne faut surtout pas toucher, à savoir les « super stars médiatiques » de la politique internationale qui, délibérément, jour après jour, avec le consentement goulu de leurs demandeurs ou de leurs maîtres, assènent non pas des erreurs toujours possibles mais des mensonges avérés et répétés. Ils sont partie prenante d’une « croisade », bien rémunérée on s’en doute et peu risquée c’est certain, contre le « Mal ». Le mal étant… l’islam, ce nouveau « pelé », ce nouveau « galeux d’où viendrait tout le mal » du monde moderne.
Pascal Boniface a décidé de mettre les pieds dans le plat. Non pas contre ceux qui se trompent. Mais contre ceux qui trompent. Il fait d’ailleurs le portrait de huit d’entre eux dans les deux derniers tiers de son ouvrage, et cela ne manque pas de sel. Nous reviendrons sur le cas d’un de ces « super stars » à la chemise blanche constamment déboutonnée…
Fruit d’un travail patient et s’appuyant sur des faits incontestables, il part d’un constat : ces « faussaires peuvent croire à une cause mais ils emploient des méthodes malhonnêtes pour la défendre. Ce sont donc des « faussaires » qui fabriquent de la fausse monnaie intellectuelle pour assurer leur triomphe sur le marché de la conviction. » Et l’éthique l’a rattrapé qui l’a poussé à écrire ce livre : « Ce qui me pose problème, c’est la méthode. Ce qui ne devrait pas être toléré à mon sens, c’est la place centrale occupée par le mensonge dans le débat public. » Et s’il a concentré son propos sur les questions internationales c’est que « c’est celui que je connais le mieux et où je peux donc les démasquer. » Il le faut, car « les faussaires font le lit des démagogues. »
La première partie de son livre met donc en lumière l’objet ou les raisons de cette situation. Elles sont multiples. N’en retenons que quelques unes.
Relativement aux évolutions constatées, il en est une majeure qu’il relève, que nous appelons de nos vœux et pour laquelle nous agissons, c’est « L’entrée en force de la morale dans l’agenda international (qui) est la conséquence positive de la montée en puissance des peuples dans les processus de décisions en politique étrangère. » De ce fait, Pascal Boniface souligne fort justement que désormais « l’opinion publique, sa conquête, sa non-opposition, devient un enjeu aussi bien national qu’international. » En résulte que « cette médaille à un revers : la montée en parallèle des opérations de désinformation. »
Voilà le chaudron nouveau duquel sortent ces « faussaires ». On est bien loin de la « Lampe merveilleuse d’Aladin ».
Et sur quel créneau, tout particulièrement, se montrent-ils aussi actifs, présents sur les plateaux de télé ou les studios de radio qui en redemandent jusqu’à plus soif, même pris la main dans le sac ?
Après le communisme qui a volé en éclat et avec éclats, la nouvelle menace pour l’occident en récession – selon la thèse rebattue de Huntington – c’est devenu le monde musulman. Un monde, selon la « douce » thèse de Huntington, dont « les frontières sont sanglantes ». Tel est le nouveau défi, selon eux, du monde occidental. Et évidemment, on retrouve vite Israël dans cette configuration car, justement analysé par Boniface « Pour les uns et pour les autres, il existe un lien entre les menaces qui pèsent sur Israël et celles qui pèsent sur le monde occidental. Et ce lien tient en cinq lettres : I.S.L.A.M. » Le livre consacre tout un chapitre à « Israël en danger ». Je vous laisse le découvrir.
Cette « politique » est non seulement dangereuse pour le monde mais a des incidences internes. A juste titre l’auteur souligne que « Marine Le Pen est loin d’être la seule à tenir un discours d’exclusion ou de suspicion à l’égard des musulmans. » Pascal Boniface poursuit : « L’approche stratégique du « conflit des civilisations » a des répercussions internes. Faisant la place belle au sensationnalisme, on a vite fait d’incarner le musulman en terroriste sur le plan international et en délinquant sur la scène intérieure ». Il ajoute « Le conflit du Proche-Orient vient amplifier le problème. Certains des plus fervents peuvent être tentés de transposer la figure de l’ennemi sur le plan intérieur. » Et j’ajoute : combien d’entre nous sommes l’objet d’accusations d’antisémitisme parce que nous disons ce que nous pensons de la folle politique israélienne ? Et combien de procès à ce titre ?
Qu’importe alors les « savantes » distinctions établies entre musulmans modérés et islamistes radicaux. Pour être modéré, pour eux, il ne faut tout « simplement » pas être un musulman. De même en découle l’idée que « Si tous les musulmans ne sont pas des terroristes, tous les terroristes sont musulmans. »
Le monde d’aujourd’hui et la montée des opinions publiques qui leur fait peur ; la thèse retenue d’une bipolarité occident-monde musulman ; le rôle particulier d’Israël dans ce « modèle » – voilà au moins trois raisons que je retiens ici pour expliquer d’où naissent, à quoi servent et pourquoi les médias offrent tant de place à ces « faussaires » qui sont aussi des « mercenaires ».
Dans la seconde partie de ce livre qui se dévore comme du bon pain – merci Pascal Boniface ! – l’auteur prend la main dans le sac huit « faussaires ». Je vous les laisse découvrir, vous ne serez pas déçus ! Je veux juste retenir – et m’éloigner du livre – le cas de BHL. Sa Majesté.
Je sors du livre, pour mieux y rentrer finalement, car Pascal Boniface met en lumière – une lumière crue qui n’émeut pas sa Majesté – les faux, les « vrais-faux » répétés du déclaré « philosophe » qui sait tout sur tout, même sur lui-même !
En effet, après l’affaire de l’annulation de la conférence que devait tenir Stéphane Hessel à la Sorbonne, à propos des procès ou plaintes – justement– déclenchés contre lui-même et de nombreux militants à propos de BDS, le CRIF avait remercié vivement BHL, notamment, pour être intervenu afin d’interdire cette réunion dans l’amphithéâtre de ce haut-lieu de la culture.
Il se trouve que, absent de Paris comme souvent, BHL avait fait un démenti appuyé : « Je rentre des Etats-Unis et j’apprends qu’un débat autour de l’opération BDS a été annulé à l’Ecole Normale. Contrairement à ce que laisse entendre votre site, je ne suis intervenu ni auprès de Madame Canto-Sperber ni auprès de quiconque pour recommander l’annulation de ce débat. Je suis, par principe, même et surtout quand le désaccord est profond, partisan de la confrontation des points de vue - pas de leur « annulation ». M’appuyant sur cette déclaration on ne peu plus claire, j’écrivais aussitôt à BHL en ces termes : « Partisan de la confrontation des points de vue, j’ai donc le plaisir de vous proposer un débat sur la question majeure du Proche-Orient, vous qui par ailleurs avez signé le texte remarqué « JCall », face à une personnalité qualifiée et reconnue, non membre de notre association, qui est le directeur de l’IRIS, Monsieur Pascal Boniface. Ce débat, qui pourrait avoir lieu sous nos auspices, devrait naturellement et, dans la forme et techniquement, assurer à chacun d’entre vous des conditions équitables et absolument satisfaisantes pour confronter vos points de vue. Afin d’assurer totalement l’impartialité du débat, je propose que, d’un commun accord, nous choisissions un « Monsieur Loyal » pour animer le débat et garantir sa sérénité. Et aussi, naturellement, pour fixer une date possible. Monsieur Pascal Boniface, contacté, est favorable à ce projet. Je souhaite vivement que vous aussi vous acceptiez à votre tour. »
Cette lettre a été envoyée le 21 janvier dernier… Inutile, vous l’aurez compris, que je vous dise que je n’ai reçu aucune réponse à cette lettre… Courageux mais pas téméraire ! C’est à pleurer. Non pas sur le sort de BHL mais sur celui de l’état de la France.
C’est pourquoi ce livre est salutaire. Il est bon de mettre les pieds dans le plat comme le fait Pascal Boniface avec ce livre. Cet hymne à la moralité et à la propreté en politique l’honore. « Faire le portrait de quelques faussaires en particulier », comme il le fait, c’est tout simplement du courage. On comprend mieux pourquoi 14 maisons d’éditions ont refusé sa publication ! C’est quasiment un livre interdit, en tout cas interdit d’antennes qui diffusent toujours et encore ces « faussaires-mercenaires ».
Je n’ai qu’un conseil à donner : ne vous censurez pas, vous ! Refusez qu’on vous interdise la vérité. Lisez-le et parlez-en autour de vous ! Ce sera faire œuvre utile. Pour vous, tout d’abord. Et pour notre société. Pascal Boniface n’est pas seul dans ce combat pour la vérité. Nous-en sommes !
C’est Diderot qui écrivait que « Les avantages du mensonge sont d’un moment, et ceux de la vérité sont éternels ; mais les suites fâcheuses de la vérité, quand il y en a, passent vite, et celles du mensonge ne finissent qu’avec lui ». Il faut vite qu’on en finisse avec le mensonge.. et les « faussaires ». Ce livre y contribue grandement !
Jean-Claude Lefort
Président de l’AFPS
* Pascal Boniface : « Les intellectuels faussaires – Le triomphe médiatique des experts en mensonge ». Editions « Jean-Claude Gawsewitch ».

Mélissa Theuriau, Caroline Fourest, Sophia Aram et le courage.

publié le dimanche 12 juin 2011
Pascal Boniface

 
OPINION :

Evoquer les souffrances des Palestiniens, refuser l’assimilation Gaza égale terrorisme, est une réelle preuve de courage.
La semaine dernière, Caroline Fourest était invitée à la matinale de France Inter pour son livre sur Marine Le Pen. L’humoriste maison Sophia Aram la félicita chaudement pour le courage dont elle avait fait preuve avec cette publication, dans la lignée de celui qui lui avait été nécessaire pour rédiger un livre sur Tariq Ramadan. Pour faire l’apologie d’une des meilleures amies du patron de France Inter, Sophia Aram n’a pas eu besoin d’un courage excessif.
L’étiquette de courageuse convient-elle à Caroline Forest ? Elle la revendique et elle lui est souvent attribuée par ceux, nombreux dans les médias, qui l’encensent. La promotion de son livre sur Marine Le Pen est d’ailleurs triomphale et ressemble par son ampleur à celles qui sont mises en place lorsque BHL, de ses parrains, sort lui-même un livre. Je n’entre pas ici dans le débat du rapport pour le moins élastique que Caroline Forest entretient avec la vérité.
Mais il est évident que s’attaquer à Marine Le Pen n’exige aucun courage. Elle est certes extrêmement visible, elle a une forte popularité dans une grande partie de l’opinion française, mais d’un point de vue médiatique, il n’y a aucun risque à s’en prendre à elle. On est au contraire sur de faire à la quasi unanimité. De même s’attaquer à Tariq Ramadan, ostracisé par les médias d’État, tient plus de la volonté de plaire aux faiseurs d’opinion qu’à une manifestation de courage. Le courage ne consiste pas à s’attaquer à des personnes visibles mais sans pouvoir, mais d’oser prendre à contre-pied ceux qui ont des positions de puissance. Dévoiler les supercheries de BHL comporte plus de risques professionnels que de taper sur Tariq Ramadan. Mais en France on peut encore vaincre sans péril et triompher avec gloire.
Melissa Theuriau a fait un documentaire sur Gaza. Il est déjà étonnant que M6 ait accepté de le diffuser et que la presse s’en soit fait l’écho dans des proportions non négligeables. Dans les interviews qui ont été faits, on n’a pas demandé à Melissa Theuriau, s’il lui avait fallu du courage moral et physique pour faire ce reportage, on lui a plutôt demandé s’il s’agissait d’un acte militant. Pourtant, évoquer les souffrances des Palestiniens, refuser l’assimilation Gaza égale terrorisme, est une réelle preuve de courage. C’est aller à l’encontre du « syndrome Catherine Nay », du nom de cette journaliste d’Europe 1 qui avait subi une tempête médiatique pour avoir fait une comparaison entre Mohamed Al Durah et l’enfant juif de la photo du ghetto de Varsovie et qui en avait tiré comme conclusion qu’elle n’évoquerait plus jamais le Proche-Orient.
Dans son livre La peur des barbares, Tzvetan Todorov remarque que celui qui critique d’une façon ou d’une autre les musulmans est aussitôt salué par les autres pour son courage, que le terme de courageux revient en boucle dans les exercices d’autosatisfaction et d’admiration mutuelle. Il écrit « il est un peu excessif, avouons-le, de vouloir bénéficier à la fois de l’honneur réservé aux persécutés et des faveurs accordées par les puissants ».
publié sur le blog de P. Boniface
et celui du du NouvelObs, "Affaires stratégiques"

De la Palestine à Tucson, solidifier les liens de solidarité

publié le dimanche 12 juin 2011
Yusi El Boujami, Gabriel Shivone et Ryan Velasquez *

 
Un examen de l’histoire de la Palestine contemporaine nous rend une image saisissante de la conquête et de la colonisation des terres indigènes traditionnelles par les États-Unis.
Aujourd’hui, alors que l’Arizona et les États-Unis attendent la décision fatidique du superintendant de l’enseignement public de l’Arizona, John Huppenthal, qui dira si le TUSD (District des écoles unifiées de Tucson) est touché ou non par l’interdiction des études ethniques [1], dans le monde occidental, à 17 000 kilomètres de là, des dirigeants de la jeunesse estudiantine transforment le Printemps arabe en un été.
Alors que des militants de la jeunesse s’organisent pour défendre et préserver les études ethniques en Arizona, nous voudrions mettre en avant certaines questions globales liées à notre lutte. Les habitants de l’Arizona, conscients de l’histoire de leur territoire, connaissent parfaitement tout ce qui a trait aux questions de déplacements, expulsions, transferts, nettoyages ethniques et exterminations d’êtres humains. Plus important encore, ils connaissent les conséquences historiques du refus de l’égalité entre les humains et d’une justice différée.
S’agissant des jeunes de l’Arizona mélangés, avec des racines autochtones, blanche, arabe, juive et chicanos, l’histoire de l’Arizona se rapporte à nous en tant que descendants à la fois des colons et des peuples indigènes. Cette histoire peut donner un aperçu sur le conflit Israël/Palestine et les perspectives de paix dans ces deux régions frontalières déchirées de 1948, 1967 et d’aujourd’hui.
Un examen de l’histoire de la Palestine contemporaine nous rend une image saisissante de la conquête et de la colonisation des terres indigènes traditionnelles par les États-Unis.
Dans son essai, « Le Mur de fer », l’un des « pères fondateurs » d’Israël, Ze’ev Jabotinsky, souligne cette observation fondamentale sur l’histoire humaine, selon laquelle « Nulle part et à aucun moment, il n’y a eu d’habitants indigènes à accepter que leur pays soit colonisé par d’autres ». Honnête dans son cynisme, Jabotinsky reconnaît que la population indigène palestinienne « voit la Palestine avec le même amour instinctif et la même ferveur véritable que tout Aztèque voyait le Mexique, ou que tout Sioux voyait sa prairie. Penser que les Arabes vont consentir, librement, à la réalisation du sionisme (forme de nationalisme juif visant à créer un État juif) en compensation d’avantages culturels et économiques que nous pourrions leur prodiguer est puéril ».
Jabotinsky savait, tout comme les dirigeants israéliens aujourd’hui le savent, qu’il faut chasser par la force les peuples indigènes si la politique de colonisation étrangère doit être poursuivie : « La colonisation sioniste doit... aller de l’avant sans tenir compte de la population originaire du pays et elle doit se poursuivre ‘derrière un mur de fer’ que cette population ne pourra pas franchir », écrit-il.
Après tout, « Il y a des circonstances dans l’histoire qui justifient un nettoyage ethnique » a fait remarquer un éminent historien israélien, Benny Morris, au quotidien israélien Ha’aretz, en 2004. « Même la grande démocratie américaine » dit Morris, « n’aurait pu être créée sans l’anéantissement des Indiens ».
Effectivement, les mouvements de colonisation agissent de façon à justifier l’injustifiable. Mais les peuples dépossédés racontent autrement l’histoire de la perte de leurs liens familiaux et territoriaux, comment leur mode de vie s’est réduit et leurs liens culturels dénaturés, de génération en génération.
Un autre aspect crucial de la colonisation de peuplement est le déni à tout peuple aborigène d’accéder à ses institutions culturelles qui préservent et enrichissent son patrimoine, sa mémoire et les futures générations.
C’est là où les luttes des peuples chicano, palestinien et de tout peuple indigène se croisent. Aux Études ethniques, nous nous réservons le pouvoir, dans notre enseignement fondé sur le social, d’empêcher l’éradication de notre culture. En effet, la conservation de l’intégrité culturelle et éducative est l’obstacle le plus menaçant pour les groupes dominants qui tentent d’asservir les minorités ethniques, en Arizona comme en Palestine.
Cela n’est pas seulement vrai dans un État tel que l’Arizona où la loi HB2281, votée en mai 2010, interdit les programmes d’études ethniques et ce sur des motifs fallacieux de promotion du racisme et de « renversement du gouvernement des États-Unis » - la loi autorise des sanctions économiques contre tout district scolaire devenu non conforme à l’interdiction (« Le projet de loi de l’Arizona ciblant les études ethniques est inscrit dans la loi » - Los Angeles Times, 12 mai 2010). L’un des plus éminents dirigeants militaires et politiques d’Israël, l’ancien Premier ministre Ariel Sharon, avait été cité par Ha’aretz en 2004, soutenant que « l’enseignement et la propagande palestiniens étaient plus dangereux pour Israël que les armes palestiniennes ».
Le procureur actuel de l’Arizona, Tom Horne (anciennement surintendant des écoles de l’Arizona) et le gouverneur, Jan Brewer, ne pouvaient être plus clairs en reconnaissant que, selon eux, les études ethniques étaient « dangereuses » parce qu’elles permettaient à notre population de conserver son enseignement selon nos conditions, au lieu d’accepter simplement l’histoire telle qu’imposée.
L’interdiction par Israël des études ethniques pourrait leur avoir fait honte. Le 22 mars dernier, la Knesset israélienne (le parlement) a voté la loi relative à la Nakba, qui interdit dans les écoles l’enseignement de la Nakba - le nettoyage ethnique de la Palestine qui a coïncidé avec la création d’Israël. Tout comme la loi HB2281 de l’Arizona, la « loi sur la Nakba » autorise l’État à refuser tout financement public aux institutions qui ne respectent pas cette loi.
Dans une lettre adressée aux députés israéliens avant le vote, Adalah, centre juridique pour les droits de la minorité en Israël, les a mis en garde, disant que « la loi allait porter gravement atteinte au principe d’égalité et aux droits des citoyens arabes de préserver leur histoire et leur culture », et il demandait le rejet de la loi (communiqué de presse de Centre du 27 mars : « Adalah, la loi viole les droits de la minorité arabe de préserver son histoire et sa culture »).
Un aspect moins discuté de la loi HB2281 interdit aux programmes d’études ethniques en Arizona de « promouvoir la solidarité ethnique ».
Quant à nous, nous sommes fiers de ne pas respecter cet aspect de la loi dans notre solidarité avec les peuples indigènes et palestinien.
C’est quand les forces dominantes se rendent compte que les minorités ethniques veulent l’égalité des droits dans une société, que nous pouvons vivre tous ensemble dans un respect et une dignité mutuels.
C’est à travers ces liens, et en unissant les luttes des uns et des autres, que nous pourrons franchir une étape dans la construction d’un monde meilleur, pour nous-mêmes et pour les futures générations.
[1] Si le programme d’études des écoles destinées aux Américains d’origine mexicaine est conforme ou pas à la nouvelle loi de nettoyage ethnique contre les études ethniques en Arizona - voir : http://blogues.cyberpresse.ca/hetu/... (ndt)
* Yusi El Boujami, étudiant en deuxième année, est un Américain arabe-juif au lycée de Tucson.
Gabriel Schivone est un Américain chicanos-juif, il étudie à l’université de l’Arizona. Il est aussi coordinateur de "Une Voix juive pour la paix" (Arizona), de "Etudiants pour la justice en Palestine". Il sera à bord de la Flottille pour la Liberté II, qui va prendre la mer fin juin 2011.
Ryan Velasquez est un Américain chicanos, il est diplômé 2011 du lycée de Tucson. Il a attiré l’attention au niveau national fin avril dernier quand, lui et huit autres jeunes de Tucson se sont enchaînés aux chaises et à l’estrade du conseil d’administration du TUSD de Tucson (district des écoles unifiées) pour empêcher le vote d’une résolution visant à se conformer à la l’interdiction de la HB2281 relative aux Études ethniques.
publié par The Electronic Infitada, 11 juin 2011
traduction : JPP pour l’AFPS

Le département de français reçoit les livres récoltés par l’initiative « Livres pour Gaza »

Ziad Medoukh
Samedi 11 juin 2011
Le mardi 7 juin 2011, au département de français de l'université Al Aqsa de Gaza, une cérémonie a été organisée  à l’occasion de la réception de 100 livres de littérature française et francophone contemporaine. Ces livres ont été récoltés en France. Les bibliothèques, les lecteurs et les éditeurs ont été sollicités à l’initiative de l’écrivaine Yanne Dimay. Madame Dimay  a lancé  la campagne « Livres pour Gaza » après qu'elle ait animé plusieurs ateliers d’écriture pour les étudiants du département.  Ces livres sont arrivés à Gaza par la valise diplomatique, via le Consulat Général de France à Jérusalem.
La réception s'est déroulée en  présence de Monsieur Salam Al Agha, président de l'Université, de Madame Chantal Juge, attachée à la coopération linguistique et éducative du Consulat général de France à Jérusalem, et en présence aussi de l'équipe pédagogique et des étudiants inscrits au département.
Monsieur Ziad Medoukh, son responsable, a d'abord fait l'historique du projet  qui fut  lancé en France par une personne sensibilisée aux problèmes des Gazaouis et solidaire de leur cause, en l’occurrence, l’écrivaine Yanne Dimay. Madame Dimay voulait aider le département et les étudiants de Gaza, en leur fournissant des livres récents. Monsieur Medoukh a remercié toutes les personnes de bonne volonté qui se sont mobilisées. Les 100 livres ont été récoltés  en un mois. Il a de même remercié  le Consulat pour l’acheminement de ces livres jusqu’à Gaza, et il a conseillé aux étudiants de les utiliser et d'en profiter.
A son tour, Madame Juge a pris  la parole. Elle a fait part de sa joie de l’attribution de ces livres qui s’ajoutent au matériel pédagogique envoyé par le Consulat au département de français dont les activités sont si nombreuses. Elle a évoqué la coopération avec l’écrivaine qui, pendant deux ans, a animé plusieurs ateliers d’écriture dans les universités de Gaza et de  Cisjordanie .Madame Dimay, a-t-elle dit, a été très impressionnée par le niveau des étudiants et  leur motivation.   Elle a  également salué son initiative, et s’est dite prête  à continuer de soutenir ce département connu pour ses relations avec le monde francophone.
 
Le président Dr Salam Al Agha s'est déclaré très heureux d'assister à cette cérémonie qui témoigne de la volonté française officielle, associative et citoyenne d’aider les Palestiniens de Gaza au travers de projets concrets, dans plusieurs domaines. Il a loué l'initiative remarquable de l’écrivaine française et la réponse généreuse et rapide de ceux qui ont offert les livres.
 
Puis, les étudiants présents ont remercié Madame Dimay de sa démarche, tout en promettant de profiter de ces livres récents afin de développer leur connaissance de la littérature francophone contemporaine.
A la fin de la réception, les ouvrages ont été présentés aux étudiants.
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Le prix d'être Palestinien

Amir Hassan
Samedi 11 juin 2011
Moi, je t'ai aimé, car tu m'as donné à manger
Ta mer était calme, elle m'a permis de nager
Ton soleil était généreux, ses rayons m'ont encouragé
Ton ciel m'a offert des pluies et des rêves légers
Je les ai portés au font de moi et je suis maintenant âgé
 
J'ai toujours survolé dans ton ciel bleu l'après-midi
J'ai tant senti ton sable, il porte l'odeur du paradis
Il était très chaleureux, il m'a souvent accueillit
Il jouait avec moi, surtout quand j'étais petit
Or aujourd'hui dans un autre endroit j'ai grandi
 
Loin de tes portes grises, loin de tes frontières
Loin de la maison de ma mère et le tombe de mon père
Mais je n'ai jamais oublié la douleur de cette terre
J'ai laissé les yeux fixés sur toi, je ne sais plus quoi faire
J'ai payé le prix d'être palestinien et c'était trop cher
 
Ils m'ont interdit plusieurs fois de retourner vers toi
Ils m'ont tout pris, mes années, mes rêves et ma joie
Cependant, je n'ai jamais pleuré, car tu m'as appris la foi
Je suis fort malgré tout, malgré l'occupation et ses lois
J'irai toujours chercher les étoiles qui me font penser à toi
Je ne t'oublierai pas, malgré les années et les mois.

Amir Hassan
étudiant
département de français
université Al-Aqsa-Gaza

Netanyahu doit se rendre, en Italie, avec neuf ministres

12 Juin 2011 08:53 
IRIB- Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, accompagné de neuf ministres, doit effectuer, à compter de dimanche, une visite de deux jours, en Italie, pour une réunion conjointe des gouvernements respectifs, a indiqué un haut responsable israélien.  

88 Palestiniens ont été blessés par les tirs des occupants israéliens la semaine dernière

[ 12/06/2011 - 00:30 ]
Ramallah - CPI
Un Rapport de l'ONU a rapporté que quatre-vingt-huit Palestiniens ont été blessés par les tirs des forces occupantes israéliennes la semaine dernière, au cours de la semaine dernière, principalement durant les manifestations organisées pour commémorer l'occupation de la Cisjordanie et la bande de Gaza en 1967.
Il a souligné que même cette date depuis le début de 2011, 787 Palestiniens ont été blessés par les forces sionistes en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, une augmentation de plus de 17%, comparativement à la période correspondante de 2010.
Le rapport publié par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires dans les territoires palestiniens occupés, a montré que les forces sionistes ont réalisé au cours de cette semaine 67 opérations de recherche et d'arrestation en Cisjordanie.
« Quinze attaques menées par des colons au cours de la semaine, ont fait six blessés parmi les Palestiniens et endommagé une mosquée, en plus de la destruction d’environ 150 de vignes et oliviers », a également souligné le rapport.
Les colons ont mis le feu à trois  de terre dunums plantées de cultures de blé, de vignes, ce qui entraîne la destruction des cultures, et ont balayés 100 dunums dans la ville d’al-Khalil(Hébron) et Naplouse.
Le rapport a déclaré: «Les forces occupantes ont démoli depuis le début de cette année, 207 bâtiments appartenant à des Palestiniens dans la zone (c) sous le contrôle du sionisme en totalité, ce qui a entraîné le déplacement de 433 personnes. Les autorités de l’ennemi occupant ont également publié cette semaine, des ordres d'arrêt du creusement d’un d'eau dans le village de Za'tara à Bethléem.
Il a souligné que les politiques de planification et de la division de la terre appliquées par les autorités sionistes  à Jérusalem-Est et la région (c) en Cisjordanie, rendent pratiquement impossible pour les Palestiniens d'obtenir un permis pour la construction légale, selon le rapport de l'ONU.
En ce qui concerne la bande de Gaza, le rapport souligne que les forces de l'occupation ont blessé,  au cours de cette semaine, des civils palestiniens blessés dans un incident près de la clôture qui sépare la bande de Gaza et les territoires occupés en 1948.
Le rapport a révélé que depuis le début de 2011, cinquante Palestiniens ont tués dans les raids menés par les forces de l’ennemi occupant israélien contre la bande de Gaza, tandis que le nombre total de blessés a atteint 283 cas.
Le rapport indique que les autorités de l’occupation ont continué à imposer des restrictions sur l'accès aux zones de pêche éloignées de la rive sur une distance de plus de trois miles nautiques, et ont ouvert le feu sur les pêcheurs, entraînant des dommages à un bateau de pêche.
Le rapport a également indiqué qu’un Palestinien a été tué, le 6 Juin, après l'effondrement d’un tunnel sur la frontière entre l'Egypte et Gaza, alors qu'il était à l'intérieur. Il a souligné que depuis le début de 2011; 15 Palestiniens ont été tués et 26 autres blessé dans les incidents liés au tunnel, y compris les raids aériens, l'effondrement de tunnels et de choc électrique. Et en 2010, quarante-six Palestiniens ont été massacrés et 89 autres ont été blessés à divers événements liés aux tunnels.
« Les autorités de l’ennemi sioniste (l’occupation) ont continué à imposer des restrictions sur les passages de Gaza, et sur les opérations d'importation et d'exportation, ainsi que l'entrée de matériaux de construction de base », a-t-il poursuivi.
En effet, le rapport a mis en garde de la grave pénurie de fournitures médicales dans la bande de Gaza, soulignant qu'il n’existe que 178 variétés de médicaments essentiels parmi les 480 types, et 190 parmi les 700 utilisations médicales accessoire à une seule fois, atteignent leur stock à zéro. Il a ainsi souligné que ce manque met la vie des patients à risque grave, notamment ceux de maladies cardiaques, de cancer et autres patients.

Des hommes politiques européens appellent à soutenir la réconciliation palestinienne

[ 11/06/2011 - 23:13 ]
Gaza – Safa, CPI
Plusieurs hommes politiques européens ont appelé les Etats-Unis et l’Union européenne à soutenir un nouveau gouvernement palestinien d’union nationale comportant les mouvements du Fatah et du Hamas.
En effet, 24 anciens premiers ministres et ministres et plusieurs experts politiques ont publié un message sur le site électronique du magazine allemand Der Spiegel, ce samedi, appelant à mettre fin à ce boycott mené contre le mouvement du Hamas.
Toute paix avec "Israël" n’est possible sans le soutien du Hamas, insistent-ils à dire.
Régler les lacunes politiques et administratives entre la bande de Gaza et la Cisjordanie reste une condition essentielle de la constitution d’un Etat palestinien qui pourra continuer à vivre.
Puis la réconciliation palestinienne pourrait être utile pour "Israël", elle-même ; et cela permettrait la signature d’une trêve de longue durée stoppant la violence entre les Israéliens et les Palestiniens.
Les anciens responsables européens ont également demandé à développer les efforts pour faire réussir l’échange de détenus palestiniens avec le soldat israélien Shalit. Cette transaction n’aurait que des effets positifs pour les Israéliens.
Notons que parmi les signataires de ce message se trouvent l’ancien premier ministre hollandais Dries van Agt, l’ancien ministre israélien des affaires étrangères Shlomo Ben Ami et l’ancien ministre français des affaires étrangères Hubert Védrine.

Un candidat de dernière minute pour la direction du FMI ?

11 Juin 2011 23:25 
IRIB-Le gouverneur de la banque centrale du régime sioniste a décidé de se porter candidat au poste de directeur général du Fonds monétaire international, indique la deuxième chaîne de télévision israélienne, samedi.

Des colons sionistes envahissent le marché palestinien d’Al-Qattanin

[ 11/06/2011 - 20:07 ]
Al-Quds occupée – CPI
Des groupes sionistes extrémistes ont continué à arriver dans la sainte mosquée d’Al-Aqsa et dans l’ancien bourg de la ville, sous prétexte de vouloir célébrer une de leurs fêtes, sans se priver de pratiquer des provocations contre les habitants originaires de la ville.
Des sources palestiniennes ont rapporté qu’un de ces groupes avaient donné l’assaut au marché d’Al-Qattanin, la nuit du vendredi au samedi. Ils y avaient pratiqué leurs rites sous la protection des forces israéliennes d'occupation, qui avaient obligé les commerçants palestiniens à fermer leurs boutiques.
Au moment où les policiers de l’occupation israélienne entouraient les groupes extrémistes agresseurs, ils ont interdit aux habitants de la zone d’atteindre leur sainte mosquée d’Al-Aqsa, via la porte de Souk Al-Qattanin. Cette interdiction a engendré des prises de becs ; des affrontements ont failli se produire.

La crise du manque de médicaments s’aggrave dans la bande de Gaza

[ 11/06/2011 - 20:49 ]
Gaza – CPI
Dr. Naïm Basem, ministre palestinien de la santé, a confirmé que le manque de médicaments s’aggrave dans la bande de Gaza, de plus en plus, de jour en jour.
Le ministre donnait un discours au centre médical Al-Chifaa, dans la bande de Gaza, samedi 11 juin 2011 : « Nous continuons toujours, à un niveau jamais vu, à avoir un manque de beaucoup de sortes de médicaments et d’accessoires médicaux ».
Le manque concerne 180 sortes de médicaments et quelque 200 sortes de produits très nécessaires, dont alcool et seringues.
De plus, il y a cette crise cruitique d’appareils médicaux qui sont en arrêt, faute de manque de pièces détachées à cause du blocus.
Le ministre a appelé à une intervention urgente de la part des institutions arabes et internationales afin de mettre fin à cette crise vitale.
Pour le moment, le gouvernement de la bande de Gaza n’a pu faire que réserver un million de dollars, retranché des salaires de ses fonctionnaires, pour essayer d’alléger la crise, sachant que cette mesure n’est en aucun cas suffisante.