mercredi 27 janvier 2010

La France refuse de livrer des missiles anti aériens au Liban


Mises en garde de l'Etat hébreu. Face aux survols répétés de son espace aérien par les appareils israéliens, l’armée libanaise est en quête de missiles anti aériens. « Beyrouth en a réclamés aux Américains, aux Français et aux Russes, mais personne n’accepte de lui en fournir », affirme un expert militaire français, familier du Liban.

Selon la source, les Israéliens s’y opposent farouchement. Ces missiles permettraient, en effet, d’atteindre à haute altitude (trois à cinq mille mètres) les avions de Tsahal, qui font du repérage d’objectifs au-dessus du sud-Liban, en violation des résolutions de l’ONU. Beyrouth, depuis des années, dénonce ces violations.  

L’an dernier, l’Etat hébreu s’est plaint auprès des Français que des appareils d’écoute téléphonique livrés aux Forces de sécurité intérieure (FSI, pro-Hariri) se soient finalement retrouvés entre de « mauvaises mains », c’est-à-dire celles des militants chiites du Hezbollah, l’ennemi juré d’Israël.
Ces matériels avaient servi à démasquer des réseaux d’espions libanais pro-israéliens au pays du Cèdre, et ce juste avant les élections législatives de juin, remportées par la coalition pro occidentale conduite par Saad Hariri, le Premier ministre. 
http://blog.lefigaro.fr/malbrunot/ 

Propagande et désinformation à l’israélienne (II)

mardi 26 janvier 2010, par Alain Gresh
Dans un précédent envoi, le 13 janvier, j’avais commencé l’analyse d’un document publié par The Israel Project, une officine défendant l’Etat d’Israël. Ce texte d’une centaine de pages, qui ne devait pas être rendu public, avait été dévoilé au mois de juillet dernier par Douglas Bloomfield, un ancien et important responsable du lobby pro-israélien AIPAC, dans un article du New Jersey Jewish News, sous le titre « Change the policy or change the subject ? ». Cet article fut suivi par un autre, écrit par Chris McGreal pour le quotidien britannique The Guardian (23 août 2009), sous le titre « Pro-Israel groups accuse Obama of promoting “ethnic cleansing” ». Selon le journaliste, dans le document mentionné, The Israel Project affirmait que le démantèlement des colonies israéliennes équivalait à un nettoyage ethnique et mettait en cause la sécurité d’Israël.
A la suite d’un coup de fil demandant des précisions, Jennifer Laszlo Mizrahi, fondatrice et présidente de The Israel Project, nous a transmis cette précision :
« La version de ce guide qui circulait sur le Web était une version préliminaire et elle contenait des choses que nous avons retirées. Par exemple, dans l’ébauche, nous avons utilisé les mots “nettoyage ethnique” : une grosse erreur qui a été retirée. Mais l’ancienne version de ce guide a été mise en ligne : nous avons donc envoyé une explication et des excuses aux journalistes qui nous ont interrogés à ce sujet. »
Elle m’a aussi envoyé une mise au point allant dans le même sens qu’elle avait fait parvenir au Guardian et que ce quotidien avait reproduite le 26 août sous le titre « No ethnic cleansing ».
J’ai ensuite demandé à Mme Mizrahi de m’envoyer la version définitive du texte. Elle m’a expliqué que ce document n’était pas important, qu’elle ne s’en servait pas, qu’elle ne l’avait pas regardé depuis plusieurs mois, etc.
J’en ai conclu que, bien que The Israel Project ait fait son autocritique sur la question du « nettoyage ethnique », ce texte restait significatif de ce que son organisation faisait, et j’en poursuis donc l’analyse. D’autant que Jennifer Mizrahi écrivait en introduction du texte dont elle prétend aujourd’hui qu’elle ne le lit plus :
« Au nom de notre conseil et de l’équipe, nous vous proposons ce guide destiné aux leaders visionnaires qui sont sur les lignes de front de la guerre médiatique pour Israël. Nous voulons que vous réussissiez à gagner les cœurs et les esprits du public. Nous savons que, en réussissant votre mission, vous contribuez à la fois à aider Israël et notre famille juive mondiale. Ainsi, nous vous offrons ces mots avec nos vœux les plus sincères pour votre succès. Puissent vos paroles aider à apporter la paix et la sécurité à Israël et au peuple juif ! »
Il faut dire aussi un mot de l’auteur de ce texte, Frank Luntz, un homme lié à la droite américaine, commentateur sur la chaîne de télévision Fox et dont on trouvera une intéressante biographie sur Wikipedia. Il a notamment joué un rôle actif auprès du président Bush dans la campagne pour minimiser les risques liés au changement climatique.
Le chapitre III du document explique comment il faut parler du « self government » des Palestiniens, alors que la majorité des Américains et des Européens soutiennent l’idée de deux Etats vivant côte à côte. Le manuel propose de ne pas aller ouvertement contre cette conviction, mais de dire que la paix doit venir avant la définition des frontières :
« “La paix avant les frontières politiques” met en place la dynamique parfaite pour vous. Ce slogan met en avant la nécessité d’arrêter les roquettes, arrêter les bombardements, et de créer un cessez-le-feu, tout en minimisant subtilement l’importance de d’une solution à deux Etats en l’appelant “les frontières politiques”. Le slogan de la paix est toujours plus fort que celui de la politique dans l’esprit de l’élite. Toujours. »
Plus loin, l’auteur demande de souligner que la lutte est « une lutte idéologique, pas une lutte pour la terre, une lutte contre le terrorisme, pas une lutte pour les territoires. C’est pourquoi vous devez éviter d’utiliser les arguments religieux d’Israël pour la terre pour justifier le refus d’abandonner la terre. De telles affirmations font apparaître Israël comme extrémiste aux yeux de gens qui ne sont pas des croyants chrétiens ou juifs. »
Il faut aussi apparaître comme « pro-palestinien » (sic), parce que c’est ce que la gauche européenne ou américaine veut entendre. Mais un danger surgit du fait que l’opinion américaine commence à faire la différence entre l’Autorité palestinienne et le Hamas. « C’est une évolution très inquiétante parce que cela peut l’amener à excuser ou à écarter le terrorisme et la culture de la haine propagée par l’Autorité palestinienne elle-même. » Quoi qu’il en soit, conclut ce chapitre, apparaître comme soutenant les Palestiniens est la manière la plus crédible de défendre Israël...
(La suite dans un prochain envoi, si j’ai le courage de continuer...)
http://blog.mondediplo.net/2010-01-26-Propagande-et-desinformation-a-l-israelienne-II

Al-Charaa examine avec l'archevêque Capucci la conjugaison des efforts pour le renforcement de la fermeté du peuple palestinien

26 Jan 2010
Damas / M.Farouk al-Charaa, vice-président de la République, a examiné aujourd'hui avec l'archevêque Hilarion Capucci, archevêque d'al-Qods en exil, les pratiques israéliennes racistes exercées contre les lieux chrétiens et islamiques dans la ville sainte, al-Qods.

Les deux parties ont discuté des mesures israéliennes répressives prises contre les citoyens Palestiniens en vue d'effacer l'arabité d'al-Qods et de la soumettre à la politique de judaïsation raciste "la chose qui exige la conjugaison des efforts politiques pour le renforcement de l'unité et de la fermeté du peuple palestinien".

M.al-Charaa a mis l'accent sur la valeur humaine du prix qu'on doit accorder aux personnalités éminentes dans les domaines de la créativité, des médias et de lutte, dont l'archevêque Capucci, et ce à l'occasion de la festivité d'al-Qods, capitale éternelle de la culture arabe.

De son côté, l'archevêque Capucci a apprécié hautement les prises de position nationales et patriotiques du président al-Assad "qui défend le peuple palestinien et son droit à l'établissement de son Etat indépendant ayant al-Qods pour capitale".


R.Jorf 
http://www.sana.sy/fra/51/2010/01/26/269140.htm 

Le chef d'état-major israélien va discuter de sécurité maritime avec l'Otan


OTAN - 26-01-2010
Par AFP 
Le chef d'état-major israélien, le général Gaby Ashkenazi, va participer mardi à Bruxelles à une réunion de la conférence de défense des chefs militaires de l'Otan, consacrée notamment à la sécurité maritime en Méditerranée, selon un communiqué de l'armée israélienne.

"Le programme du chef d'état major inclura des discussions sur les défis à court et long terme auxquels Israël est confronté, les multiples menaces au Proche-Orient et la nécessité d'une coopération entre l'armée israélienne et les pays de l'Otan face à la menace terroriste globale", a précisé le communiqué.

"La conférence sera centrée sur les moyens de renforcer la sécurité maritime", a ajouté le communiqué.

Durant sa visite, le général Ashkenazi doit rencontrer le chef d'état-major interarmées américain Michael Mullen ainsi que ses homologues canadien, italien, australien, français et britannique.

Israël n'est pas membre de l'Otan mais son armée participe à des exercices aéronavals dans le cadre du Dialogue méditerranéen, créé en 1994.

FRS0314 40197 /AFP-MN96
jlr/agr/sw
AFP 260951 JAN 10
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13327&type=communique&lesujet=Armement%20isra%E9lien

Quand les mots sont emprisonnés, les pensées muselées et les drapeaux abattus, la Résistance et la Solidarité s’épanouissent

Palestine - 26-01-2010
Par Reham Alhelsi
Reham Alhelsi est palestinienne, originaire de Jérusalem. Elle a beaucoup travaillé dans une Compagnie palestinienne de communication et, depuis 2000, date à laquelle elle a déménagé en Allemagne, elle travaille dans différentes radios et télévisions (Deutsche Welle, SWR et WDR). Elle prépare actuellement une thèse sur la Planification régionale, centrée sur l’aménagement du territoire palestinien et le gouvernement local.
Un jour d’été, il y a de nombreuses années, je jouais avec mes frères et sœurs et mes cousins dans le minuscule jardin de ma grand-mère. Quelquefois, lorsque nous en avions assez de jouer là, nous allions dans le cellier à proximité. Cette maison, qui avait été construite il y a longtemps, certainement pour en faire un futur appartement pour un de mes oncles, était, dans sa structure, très semblable aux pièces de l’UNRWA dans lesquelles mes grands-parents, la famille de ma tante et beaucoup d’autres vivaient, dans le camp de réfugiés de Dheisheh. A l’origine, elle se composait de deux très grandes pièces au plafond bas, et deux petites fenêtres qui ne laissaient entrer que peu de lumière. Le mur entre les deux pièces avait été démoli, transformant le petit « appartement » en une grande pièce. Mes grands-parents avaient agrandi leurs pièces UNRWA d’origine et se servait de celle-ci comme d’un débarras. Il était plein de toutes sortes de choses, de boîtes en bois et de vieilles chaises.



















"Des racines ne peuvent vivre sans terre, Alors que ma terre soit résurrection ! "


Lorsque nous y jouions, nous essayions de rester dans la partie avant de la pièce, proche de la porte et des fenêtres, et nous évitions d’aller dans le fond, qui était sombre et tellement encombré qu’il n’y avait pratiquement pas de place pour bouger. Je ne pense pas qu’aucun d’entre nous, enfants, ayons osé y regarder de plus près, parce que c’était plein de toiles d’araignées et de lézards ; il était clair que les boites n’avaient pas été déplacées depuis des siècles et on voyait des bestioles ramper tout autour. Mais quelquefois, la curiosité prenait le dessus et l’un d’entre nous rassemblait son courage et marchait à travers les toiles d’araignées et les lézards pour explorer ce que cachait cet El Dorado. Souvent, il n’y avait rien d’intéressant : quelques vieux pots et casseroles, de vieux tapis, rien de vraiment intéressant.

Mais ce jour d’été là, défier les araignées et les lézards a payé : dans un coin, tout au fond de la pièce, il y avait un énorme four en métal. Il était très rouillé et cela seul le rendait extrêmement repoussant. Plusieurs vieilles boites étaient empilées à côté. Ma grand-mère avait l’habitude de cuire du pain pour nous à jour passé, et pour le petit déjeuner, elle nous faisait du Zaatar et du pain à l’huile d’olive. Accompagné de thé chaud, c’est et cela restera pour moi le meilleur des petits déjeuners. Pour cuire le pain, ma grand-mère se servait d’un four électrique et bien qu’elle ait toujours dit combien elle aimait le pain cuit au bois, elle n’utilisait pas le four du débarras.

De toute façon, la porte du four était bloquée par les nombreuses boites. Aussi, j’ai attendu que les autres soient occupés à jouer dehors et j’ai commencé à enlever les lourdes boites jusqu’à ce que je puisse ouvrir la porte du four. A l’intérieur, à ma surprise, il y avait des piles et des piles de livres, de magazines et de journaux. Je les ai rapidement parcourus et il ne m’a pas fallu longtemps pour réaliser qu’ils étaient empilés là pour une raison : j’ai réalisé que je tenais du « matériel illégal », comme le définit l’autorité d’occupation israélienne. Cet été là, j’ai saisi toutes les occasions pour me glisser dans le cellier et lire ce « matériel illégal ». Et je l’ai adoré, j’ai adoré chaque mot que je lisais, et si je n’avais pas craint d’être pris avec lui sur le chemin, j’aurais emballé la totalité du bazar et je l’aurais emmené chez moi à Sawahreh.

Ce n’est rien d’extraordinaire en Palestine occupée. Presque chaque maison a une cachette pour divers livres, magazines et journaux. Nous en avions une nous aussi, pleine à craquer de nos livres préférés qui étaient interdits par Israël. D’année en année, la pile grossissait et il nous fallait trouver une autre cachette. Et quand l’armée israélienne faisait un raid sur notre maison à la poursuite d’activistes recherchés, nous devions enterrer certains livres et en bruler d’autres. Le « matériel illégal » devait disparaître.

Ce “matériel illégal” est une menace pour l’existence de l’entité sioniste. Il fait partie de l’arme palestinienne ultime, contre laquelle Israël, avec toute sa puissance militaire, n’a aucune chance. Cette arme est l’identité nationale palestinienne. L’un des mythes sur lesquels l’entité sioniste est bâtie est que la Palestine était « une terre sans peuple pour un peuple sans terre » et qu’il n’y a jamais eu de peuple palestinien. Quand ils veulent se montrer « humains », les sionistes font preuve d’un peu de « générosité » et admettent que « quelques Arabes » ont bien vécu en Palestine, mais seulement « quelques Arabes ». Il est donc essentiel que le mot Palestine et tous ses dérivés deviennent illégaux : il n’y a pas de Palestine et il n’y a pas de peuple palestinien. Et pour effacer l’existence d’une nation, il leur fallait effacer ce qui la définit et ce qui fait une nation. Ce fut facile de mentir et d’affirmer que ces « quelques Arabes » qui vivaient en Palestine venaient de pays arabes voisins et que c’est là qu’ils devaient repartir. Mais lorsque ces « quelques Arabes » ont une identité et une culture distinctes, ce n’est pas aussi aisé de convaincre les autres d’un mensonge. Ainsi, supprimer le sentiment national palestinien et l’identité de la Palestine devait devenir une priorité, et pour créer une identité nationale sioniste et garantir sa survie, il fallait nier aux Palestiniens leur identité nationale et toute expression de celle-ci.

Immédiatement après la guerre de 1967, l’autorité d’occupation israélienne a commencé à poursuivre une politique visant à saper le concept d’un peuple palestinien et d’une identité palestinienne. Une censure très stricte a été imposée sur la vie de chaque Palestinien et toute forme d’expression de la culture palestinienne fut interdite. Le matériel imprimé fut censuré et requérait l’approbation de l’armée israélienne avant publication et diffusion. Les logements et les librairies ont été mis à sac et des bibliothèques entières ont été confisquées. A voir la réaction de l’occupation israélienne vis-à-vis des livres, on pourrait penser que ces livres contenaient des instructions sur la manière de fabriquer un cocktail Molotov ou comment construire un réacteur nucléaire, alors qu’en fait, la plupart d’entre eux, comme ceux du cellier de mes grands-parents, étaient de nature littéraire : des romans et des poèmes.

Le « matériel illégal » n’était pas seulement palestinien, mais il était en grande partie écrit par des Palestiniens. L’interdiction ne s’est pas arrêtée aux magazines, aux journaux et à la littérature ; de nombreux livres d’histoire et de géographie ont eux aussi été déclarés « illégaux ». Par la censure, le but de l’entité sioniste était de contrôler ce qu’un Palestinien était autorisé ou non à lire, en partant de sa petite enfance et tout au long de sa vie. Etant en charge de l’éducation dans les « Territoires occupés », l’armée israélienne censurait l’enseignement scolaire et universitaire. Sur la couverture de nos livres de classe, était écrit : « L’administration civile de Judée et Samarie » - elle n’a rien de civil, mais l’armée israélienne a l’insolence d’affirmer qu’elle est une « autorité civile », et seule une entité-armée a l’insolence d’affirmer qu’elle est éprise de paix – et cette « administration civile », c’est-à-dire l’armée israélienne, décidait quels livres de classe étaient une menace à la sécurité de l’entité sioniste et lesquels étaient inoffensifs [voir par exemple l’Ordonnance concernant l’utilisation des livres de classe, Région de Cisjordanie, Amendement n°1, n°183 de 1967, ou l’Ordonnance concernant l’utilisation des livres de classe, Région de Cisjordanie, Amendement n°2, n°812 de 1979]. Beaucoup de livres ont été interdits dans toutes les institutions scolaires, y compris dans les maternelles et les centres d’enseignement privés. Quiconque enfreignait cette interdiction était condamné à 12 mois de prison ou devait payer une amende de 2.500 lires israéliennes, ou les deux. Parmi les livres de classe interdits : Grammaire arabe (parties 2 et 4), Principes de Rhétorique, Littérature élémentaire (parties 1 et 2), Textes littéraires, Histoire complète de la Littérature (parties 2 et 3), Morceaux choisis, Histoire des Arabes et des Musulmans, Histoire des Anciennes Civilisations, Histoire de l’Europe au Moyen Age et à l’époque moderne, Histoire moderne de l’Europe, Le Monde arabe, Histoire arabe moderne, Europe moderne : son développement culturel et politique, Histoire des Croisades, Histoire générale : les civilisations de l’ancien et du moyen-âge, Géographie du monde arabe, Géographie économique, Le Monde arabe en Afrique, Guide pour dessiner les cartes du Monde arabe, Géographie générale, Géographie de l’Asie arabe, Géographie de l’Afrique arabe, La Cause palestinienne, La Société arabe, La Société jordanienne, Principes de la Religion islamique (parties 3 et 4) et beaucoup d’autres [voir l’Ordonnance pour l’utilisation des livres de classe, Région de Cisjordanie, n° 107 de 1967]. Toute université souhaitant recevoir des revues scientifiques ou éducatives pour sa bibliothèque devait faire une demande d’autorisation auprès de l’autorité militaire, qui était le plus souvent refusée.

En plus de censurer les livres de classe, des milliers de livres ont été interdits. Les librairies et les kiosques à journaux devaient demander l’autorisation de l’armée israélienne avant d’importer toute publication et de la vendre, et toutes les publications non approuvées étaient considérées comme du « matériel illégal » [voir l’Ordonnance concernant l’introduction des journaux et leur diffusion, Région de Cisjordanie, Amendement n° 1, n° 110 de 1967]. La punition pour l’introduction et la diffusion de ce « matériel illégal » était de 5 années de prison ou une lourde amende de 1500 dinars jordaniens, ou les deux [voir l’Ordonnance concernant l’introduction et la diffusion de journaux, Région de Cisjordanie, n° 50 de 1967, ou l’Ordonnance concernant l’introduction et la diffusion de matériel imprimé, Amendement n° 3, Judée et Samarie, n° 862 de 1980]. Le commandement militaire israélien avait le droit d’ordonner la diffusion de certaines publications et désobéir à cet ordre valait un emprisonnement d’un an ou une amende de 1.000 lires israéliennes, ou les deux [voir l’Ordonnance concernant la vente de publications officielles, Région de Cisjordanie, n° 133 de 1967]. Non seulement les publications importées du monde extérieur étaient censurées et nécessitaient l’approbation de l’armée israélienne, mais aussi les publications locales. Divers magazines et journaux publiés à Jérusalem, Haïfa ou Nazareth étaient interdits en Cisjordanie et à Gaza. Certains étaient définitivement interdits ; d’autres étaient interdits de diffusion pendant des périodes plus ou moins longues selon le « crime » commis par le journal ou le magazine, comme par exemple avoir publié un article interdit par la censure israélienne. Les journaux et les magazines palestiniens publiés à Jérusalem étaient soumis à une censure très stricte, et même les encarts publicitaires devaient avoir l’approbation de l’armée avant d’être publiés.

En raison de cette censure et parce qu’on pouvait être arrêté pour avoir le « mauvais » livre, beaucoup étaient rares. Les gens se considéraient comme chanceux de pouvoir se procurer un de ces livres et lorsque les ouvrages étaient en sécurité à la maison, ils étaient empilés soit dans une cachette, soit enterrés quelque part. Lorsque j’allais chez mes grands-parents pendant les vacances, je me souviens qu’on ne voyait nulle part ni livres ni journaux. Mais soudain, je voyais un de mes oncles assis, un livre à la main, ou un autre avec un journal. Ceux-ci disparaissaient plus tard comme ils étaient venus, de nulle part. Aussi, inoubliables sont ces matins d’été où nous étions tous réunis pour le petit déjeuner, puis quelqu’un frappait à la porte, un de mes oncles allait voir et revenait avec un de ces journaux « illégaux ». Je crois que presque chaque famille du camp de réfugiés en avait comme nous une copie. Alors, nous nous réunissions tous autour des adultes et attendions notre tour pour lire le journal. Mais ce qu’il nous tardait de voir, c’était la caricature de Naji Al-Ali. Alors la discussion commençait avant que le journal ne disparaisse à jamais.

Mais ce n’était pas seulement les livres, les magazines et les journaux qui étaient illégaux.

Etre pris avec un tract dans votre sac ou votre poche, qui était aussi un « matériel interdit », vous valait une raclée, ou une amende ou l’emprisonnement. Les affiches aussi devaient recevoir l’approbation de l’armée israélienne et étaient considérées comme illégales si elles contenaient quoique ce soit qui évoque la « Palestine ». Vous étiez autorisés à accrocher un poster des Alpes suisses dans votre salon, mais pas la carte de la Palestine, ni l’inscription « Palestine Libre », ni même les martyrs palestiniens. Lors d’un raid militaire chez nous, le commandant nous a ordonné d’enlever un poster d’un martyr palestinien qui était accroché sur le mur de notre chambre. C’était juste le poster d’un jeune homme, sans fusil ni slogan ni rien, mais néanmoins, nous avons reçu l’ordre de l’enlever. Les affiches des martyrs sur les murs des maisons ou des magasins étaient arrachées et déchirées en mille morceaux. Les soldats israéliens donnaient l’assaut aux tentes de condoléances et enlevaient tous les drapeaux palestiniens ou les posters qu’ils y trouvaient.

Les graffiti étaient aussi « illégaux ». L’armée attaquait la maison ou la boutique qui avait un graffiti sur ses murs, souvent à minuit, faisait sortir les propriétaires jusqu’à ce qu’ils les nettoient. Ils se faisaient engueuler, insulter et quelquefois tabasser. C’était une autre manière d’intimider les gens, dans l’espoir que la prochaine fois que quelqu’un essaierait de peindre un graffiti sur leurs murs, les propriétaires les en empêcheraient, mais ça n’a jamais marché. Lorsque des massacres ont été perpétrés par les forces d’occupation, que ce soit à Gaza, à Naplouse ou à Hébron, partout les Palestiniens ont installé des drapeaux noirs à leurs fenêtres en signe de deuil et de solidarité. Quelquefois, même ces drapeaux de deuil étaient arrachés.

Les publications n’étaient pas la seule menace à l’existence de la puissance nucléaire sioniste.

En 1967, l’autorité d’occupation israélienne a interdit tout signe ou symbole d’identité nationale palestinienne. Tout ce qui avait trait à la Palestine ou la symbolisait était interdit, que ce soit le drapeau palestinien et ses couleurs, ou quelqu’usage que ce soit du mot Palestine, quel que soit le contexte. Le mot « Palestine » lui-même, en arabe, en anglais ou en hébreu, était considéré comme illégal et écrire « Palestine » était considéré comme un délit. Des écoliers palestiniens ont été tués ou arrêtés pour avoir brandi le drapeau palestinien, ou même pour avoir entonné des chansons sur la Palestine. Des étudiants ont été arrêtés et emprisonnés pendant six mois ou plus, ou ont dû payer de lourdes amendes pour avoir porté des T-shirts avec le mot « Palestine » ou pour avoir écrit « Palestine » sur des murs. L’Ordre militaire israélien concernant l’interdiction des activités d’incitation et de propagande hostile, Région de Cisjordanie, n° 101 de 1967 interdit la distribution de drapeaux palestiniens, et la possession, l’impression et la diffusion des symboles politiques, des pamphlets, des posters ou des brochures. Quiconque enfreignait cet interdit pouvait passer jusqu’à 10 ans en prison, ou avoir une amende de 2.000 lires israéliennes, ou les deux.

Cette interdiction incluait toute œuvre d’art à « signification politique » et qui comportait les quatre couleurs nationales palestiniennes. L’autorité d’occupation israélienne a dit aux artistes palestiniens que leurs œuvres ne devaient avoir aucun contenu politique et il leur était interdit d’utiliser les quatre couleurs du drapeau palestinien de manière rapprochée, c’est-à-dire qu’un artiste palestinien n’était pas autorisé à peindre une champ de fleur en se servant des couleurs rouge, vert, blanc et noir. Souvent, même quand l’artiste évitait l’utilisation « directe et visible » de ces couleurs, il ou elle pouvait néanmoins « commettre une félonie ». Nombre d’artistes ont été arrêtés ou placés en résidence surveillée. Les forces d’occupation donnaient l’assaut à la seule galerie de peinture de Cisjordanie à l’époque, ainsi qu’aux maisons des artistes, confisquaient les toiles et arrêtaient les peintres. Toute reproduction d’une peinture palestinienne « illégale » était interdite et souvent confisquée et détruite. Mais ceci n’a jamais arrêté les artistes palestiniens, et ils ont continué à se servir de ces couleurs, même sous une forme légère, atténuée.

Un drapeau palestinien veut dire une identité, il veut dire une nation, il veut dire une existence qu’Israël s’acharnait à effacer. C’est la raison pour laquelle les drapeaux palestiniens ont été décrétés illégaux, et c’est la raison pour laquelle le symbolisme a pris de l’importance et de la force. Ce que nous ne pouvions dire ouvertement, nous le disions indirectement au moyen de symboles, principalement par la peinture, la musique et la littérature. Nous écrivons, dessinons et chantons sur les oliviers parce qu’ils représentent notre détermination sur notre terre. Nous écrivons, dessinons et chantons sur les orangers parce qu’ils représentent Haïfa, Yafa et la Palestine à laquelle nous aspirons tous. Nous écrivons, nous dessinons et nous chantons sur les coquelicots parce qu’ils représentent notre lutte et le sang palestinien sacré sacrifié pour que la Palestine vive. Nous écrivons, nous dessinons et nous chantons sur les clefs transmises de génération en génération parce qu’elles nous rappellent que nos maisons et nos terres attendent notre retour. Et nous aimons le rouge, le noir, le blanc et le vert parce qu’ils crient : « Nous sommes la Palestine ».

Les interdictions ne nous ont pas empêchés de faire des drapeaux palestiniens, de les brandir dans les manifestations ou les marches, ou même de remplir nos livres et nos cahiers avec le drapeau palestinien, la carte de la Palestine et toutes sortes de symboles palestiniens. Ceux qui se tenaient en première ligne dans une manifestation et portaient le drapeau, ou ceux qui attachaient un drapeau palestinien à un mât ou à un arbre, ou le hissaient sur un mur ou un bâtiment élevé étaient visés par les snipers israéliens pour les tuer. Néanmoins, les drapeaux palestiniens flottaient partout et les soldats étaient dans une colère noire, tirant sur les drapeaux pour les faire tomber, comme si les drapeaux palestiniens étaient des missiles nucléaires dirigés sur l’entité sioniste. Il y a eu des moments où ils ont forcé les gens, quelquefois des enfants, à grimper dans les arbres ou aux pylônes électriques pour enlever les drapeaux. Rien qu’en 1988, Ayman Farhoud (13 ans), Khalil Jamzawi (18 ans) and Nidal Abu Shomer (17 ans) ont été tués par une décharge électrique lorsque les forces d’occupation les ont obligés à grimper à un pylône pour enlever les drapeaux palestiniens. Quiconque était pris avec un drapeau, ou avait des drapeaux chez lui était tabassé, arrêté et mis en prison. Les drapeaux étaient confisqués et déchirés. Mais ce n’est pas ça qui nous a arrêtés ni effrayés. Nous avons juste cherché les moyens de fabriquer le drapeau palestinien et de le porter près de notre cœur.

Une fois, je me souviens que nous avions besoin d’un drapeau en urgence pour une activité de dernière minute organisée pour le Jour de la Terre, et parce que c’était impossible, comme aujourd’hui, d’aller dans un magasin et de l’acheter, et qu’il n’y avait aucun moyen de nous en procurer un à temps par d’autres moyens, nous avons essayé d’abord d’en faire un avec du papier de couleur, mais il n’était pas aussi bien qu’un vrai drapeau. Alors nous avons cherché dans nos armoires et choisi des vêtements des quatre couleurs du drapeau, nous les avons découpés et passé la nuit à les coudre. Pendant la première Intifada, et malgré l’interdiction des quatre couleurs du drapeau palestinien, les femmes se sont mises à coudre les vêtements aux couleurs nationales palestiniennes. La broderie palestinienne, autre symbole de l’identité palestinienne, était à l’époque non seulement une ressource pour beaucoup de familles, mais aussi une forme de protestation contre l’occupation israélienne. Les Palestiniennes confectionnaient des blouses aux quatre couleurs nationales de la Palestine, ou brodaient, sur les habits traditionnels, les châles et les coussins, les symboles de la Palestine, dont l’olivier, les clefs et même le drapeau palestinien et la carte de la Palestine. Ma mère avait confectionné ce genre de chemises pour ma sœur et moi et chaque fois que nous allions au camp de réfugiés de Dheisheh, ce sont elles qui étaient empaquetées en premier. Nous savions que les soldats israéliens étaient trop stupides pour remarquer le symbolisme de ces chemises, nous marchions donc dans le camp et passions devant les troupes israéliennes en les portant. Nous nous sentions fières et fortes : vous avez vos fusils et nous avons notre drapeau. C’était une sorte de protestation, une sorte de résistance : vous ne nous autorisez pas à porter le drapeau palestinien sans nous tirer dessus, nous le porterons sur nos corps tous les jours et vous ne pourrez pas nous en empêcher. Il est à noter que c’était pendant cette première Intifada que des Palestiniens brandissant des tranches de melons (avec leurs quatre couleurs) comme symbole du drapeau palestinien ont été arrêtés par l’armée d’occupation.

Non seulement nous défiions l’armée d’occupation en portant les symboles de l’identité palestinienne sur nos chemises, mais nous en tricotions des bracelets. Nous passions de longues heures à confectionner ces bracelets, les décorant du mot « Palestine », du drapeau palestinien, de la carte de Palestine, d’Handala ou même des initiales des mouvements de libération palestinienne auxquels nous étions affiliés. Ces bracelets avaient beaucoup de succès, pour les porter ou pour les offrir aux amis ou aux gens qu’on aimait, et certains en portaient trois ou quatre. Mais, à nouveau, comme pour les livres et les drapeaux, ces petits bracelets étaient considérés par l’armée d’occupation comme une menace pour la 5ème armée du monde. Nous entendions des histoires qui racontaient que l’armée israélienne arrêtait des voitures et demandait aux conducteurx et aux passagers de montrer leurs poignets à la recherche de ces bracelets, des élèves étaient arrêtés sur le chemin de l’école et fouillés, à la recherche de ces bracelets. Et s’il vous arrivait d’être pris avec, les bracelets étaient pratiquement arrachés de votre poignet, causant des douleurs et des contusions. Ce qui est drôle, c’est que plus les soldats israéliens détruisaient de bracelets, plus nous en fabriquions. Nous portions les bracelets pour afficher notre affiliation politique avec fierté, mais nous les enlevions quand les soldats étaient proches parce qu’une affiliation politique signifiait de longues années de prison, jusqu’à 7 ou 8 ans, quelquefois plus longtemps. Se voir proposer de rejoindre un mouvement de libération, même si vous refusiez, voulait dire que vous passiez 2 à 3 ans enfermé dans les geôles israéliennes. Il est bien connu que la torture est une procédure standard à l’intérieur des prisons israéliennes : enfants et adultes étaient torturés et obligés d’avouer des choses qu’ils n’avaient pas commises, ou sur d’autres. Certains avouaient qu’un tel était affilié à tel ou tel parti, ou qu’un autre avait demandé de rejoindre un certain mouvement de libération, et que ce soit vrai ou faux, ou que la personne ait accepté ou non n’avait aucune importance, la personne était arrêtée et incarcérée.

Pour supprimer l’identité culturelle palestinienne, l’armée israélienne contrôlait les centres culturels, les cinémas et les représentations et événements culturels. Un rassemblement de plus de 10 personnes à un endroit donné pour des raisons politiques ou pour « ce qui pouvait être interprété » comme étant politique, participer à un rassemblement ou à une réunion ou à une manifestation, encourager ou soutenir quelqu’un était illégal et était puni de 10 ans de prison, ou d’une amende de 2.000 lires israéliennes, ou les deux [voir par exemple l’Ordonnance concernant l’Interdiction des activités d’incitation et de propagande hostile, Région de Cisjordanie, n° 101, 1967 et l’Ordonnance concernant l’Interdiction des activités d’incitation et de propagande hostile, Judée et Samarie, n° 1423, 1995]. Les représentations publiques, les pièces de théâtre ou même un cirque nécessitaient la permission du commandant militaire israélien. Toute production, participation ou même fourniture de place pour ces rassemblements et représentations sans accord préalable des forces d’occupation valait un emprisonnement de 3 mois ou une amende de 500 lires israéliennes, ou les deux [voir l’Ordonnance concernant les Représentations publiques (Censure), Cisjordanie, n° 49, 1974, et l’Ordonnance concernant le contrôle sur la loi des films de cinéma, Région de Cisjordanie, n° 118, 1967]. Les mariages, les événements littéraires et culturels faisaient l’objet de raids et même ces événements organisés par les universités étaient interdits.

Les mariages palestiniens étaient une autre forme de célébration de l’identité palestinienne. Avant l’Intifada, un mariage palestinien durait trois jours et trois nuits de pur folklore palestinien, de chants de résistance et de danses. Les après-midis, quand chacun était de retour du travail, tout le monde se rassemblait chez le marié, qui devenait une scène en plein air. Des groupes de Dabkeh venus de partout montraient leurs talents les uns après les autres. Des jeunes, en beaux habits traditionnels palestiniens, dansaient, chantaient ou jouaient d’un instrument de musique. On entendait des chansons de la culture palestinienne et de la résistance nationale toute la nuit et jusqu’aux premières heures du matin. Des gens des villes, des villages et des camps de réfugiés, proches ou lointains, venaient assister à ces mariages, parce qu’ils étaient des fêtes de la culture palestinienne à une époque où exprimer son identité était « illégal ». Quelquefois, les soldats israéliens faisaient une descente sur ces mariages pour disperser le rassemblement ou pourchasser des Palestiniens « recherchés ». Ces mariages étaient l’occasion pour les enfants et les jeunes d’en savoir plus sur les contes populaires, les danses et les chants palestiniens. C’est au cours d’une de ces fêtes nationales que j’ai été pour la première fois initié aux danses et aux chants de Jrash, le village d’origine de ma mère, nettoyé ethniquement en 1948 par les groupes terroristes sionistes. A Sawahreh, des mariages semblables ont eu lieu, à la différence qu’à Sawahreh, les chants et les danses étaient surtout du folklore palestinien traditionnel. Et lorsque la mariée ou le marié venait d’une ville ou d’un camp de réfugiés éloignés, sur le chemin, nous chantions des chansons palestiniennes. Un de mes souvenirs très précis est celui du mariage d’un cousin de ma mère, dont la femme venait d’un camp de réfugiés près de Ramallah. Nous avons donc fait le voyage de Dheisheh, près de Bethléem, jusqu’à Ramallah via Jérusalem (avant que Jérusalem ne soit interdite aux Palestiniens). Alors que nous traversions Jérusalem, nous nous sommes mis à chanter plus fort, et même certains à pleurer. Ils peuvent essayer tant qu’ils veulent, ils n’arriveront jamais à nous déraciner de Palestine, ou à déraciner la Palestine de nos cœurs et de nos esprits.

Une identité nationale palestinienne réfuterait divers mythes sionistes, toutes les formes de l’expression de cette identité, comme la littérature, la peinture et la musique devenaient donc une menace. L’entité sioniste ne voulait voir aucune célébration de l’identité palestinienne, ni aucun signe de soutien et de solidarité parmi les Palestiniens et avec le monde extérieur. Avec le début de la mascarade appelée « processus de paix », les lois israéliennes sur la censure ont été quelque peu assouplies. Néanmoins, l’acharnement israélien à éliminer l’identité palestinienne et à créer une entité juive continue. L’entité sioniste pensait qu’avec son geste théâtral d’avoir « généreusement accordé » (selon sa propagande) aux Palestiniens une autorité très limitée dans les ghettos de Cisjordanie et la Bande de Gaza assiégée, la Cause palestinienne serait un chapitre clos et que les aspirations nationales palestiniennes se satisferaient de la version israélienne d’un « Etat palestinien », qui n’est rien de plus qu’une version améliorée de l’expérience malheureuse des « ligues de village ».

Aujourd’hui, les attaques israéliennes sur l’identité palestinienne et ses symboles ont toujours lieu, et les militants, écrivains, journalistes et artistes palestiniens – et jusqu’à un certain point les internationaux pro-palestiniens – sont attaqués, harcelés et arrêtés pour les réduire au silence. Ce que l’entité sioniste redoute et considère comme une menace croissante à son existence est la continuation de la lutte et de l’activisme en Palestine occupée, le soutien grandissant pour la Palestine et la Cause palestinienne dans le monde et le renforcement de l’unité et de la solidarité entre les indigènes palestiniens musulmans, chrétiens et juifs , en Palestine occupée et ailleurs.

Malgré des décennies d’oppression et d’occupation, malgré le nettoyage ethnique en cours en Palestine, malgré les massacres, le vol des terres, la colonisation, l’emprisonnement et l’expulsion, et malgré tous les crimes de guerre perpétrés par Israël contre les Palestiniens, l’objectif de l’entité sioniste d’éliminer l’identité nationale palestinienne, les aspirations palestiniennes et la soif de liberté et d’auto-détermination a échoué. En dépit des interdictions et des menaces, nous lisons, nous écrivons et nous chantons sur la Palestine, nous brandissons le drapeau palestinien et nous célébrons le fait d’être palestiniens dans toute la Palestine occupée, hier, aujourd’hui et nous continuerons de célébrer la Palestine jour après jour.

Et parce que l’entité sioniste a tenté en vain de nous empêcher d’écrire, de lire, de chanter, d’exprimer et de célébrer notre identité nationale et culturelle, il est essentiel que nous boycottions cette entité par tous les moyens possibles, en particulier à cet égard de boycotter ses institutions et ses activités et fêtes universitaires et culturelles. Il est de notre devoir et de notre responsabilité de boycotter l’entité sioniste, d’un point de vue culturel et académique, jusqu’à la Libération totale.
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13325&type=analyse&lesujet=R%E9sistances

Pour cacher ses crimes, "Israël" accuse toute critique d'antisémitisme


26/01/2010  Retour à  l'idée fixe, "Israël" voit de l'antisémitisme partout. Chez ceux qui osent le critiquer, par amitié.  (Sans compter ceux qui lui vouent une particulière animosité).
Mais sans pour autant affecter leur nombre, qui ne cesse de croître, au fil de sa cruauté grimpante, de guerre en guerre. Au fil de son arrogance aussi.

Depuis dimanche dernier, le cabinet israélien a agité l'épée de l'antisémitisme.
Il s'agissait pour lui de " décrédibiliser" le rapport  Goldstone, qui l'accuse de crime de guerre et contre l'humanité durant son opération militaire meurtrière Plomb durci, contre la Bande de Gaza.
Signe de sa faillite, la direction israélienne a refusé d'effectuer sa propre enquête, comme l'exige le rapport onusien aux  arguments bien étayés, et n'a trouvé de plus facile que de brandir ce qu'elle considère être la charge maximale.
Par la voix de plusieurs ministres, dont celui de l'Information, Youli Edelstein, elle a déclaré que le rapport est  "simplement une expression d'antisémitisme", qui " se focalise depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, non sur les juifs mais sur Israël et les Israéliens".
 
 L'accusation s'est fondée  sur les conclusions d'une étude, allant dans le même sens,  publiée dimanche par le Centre de la recherche sur l'antisémitisme. Il  recense "en 2009 un nombre record d'actes antisémites atteignant plus de 500 cas notamment en France, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis".  
Ignorant la férocité inégalable infligée aux civils palestiniens de la bande durant l'offensive dévastatrice Plomb durci, l'étude s'est œuvrée à imputer cette "recrudescence" à "la propagande extrémiste contre Israël suite à l'opération +Plomb durci+ qui a permis la fusion entre islamistes radicaux et antisémites classiques". Selon l'AFP, le bilan comptabilise aussi bien des actions violentes contre des juifs, que des proclamations visant à "délégitimer l'existence de l'Etat d'Israël", par delà toute critique de sa politique.
 
Une deuxième cible aussi semble être favorite pour ce réquisitoire: le Premier-ministre turc Recep Tayeb Erdogan, pris à charge ce mardi par le vice-ministre israélien des affaires étrangères Danny Ayalone.

Ce dernier qui ne s'est pas encore lavée les mains de l'humiliation qu'il a infligée à son entité, en voulant humilier la Turquie, s'est basé sur les conclusions d'une autre étude rédigée pour son ministère sur les relations israélo-turques. "Erdogan incite et encourage indirectement à l'antisémitisme" rapporte-t-il de cette étude. Le numéro deux turc se serait également permis "d'enfreindre la zone rouge de la patience du gouvernement israélien", s'insurge-t-il. Erdogan est également tenu responsable depuis l'accession de son parti au pouvoir, "d'un processus continu de restructuration négative de l'opinion publique turque à l'encontre d'Israël, en évoquant sans cesse les souffrances du peuple palestinien".
 
Loin du cas du président iranien Ahmadinejad, aussi bien dans le cas de Goldstone, lui-même juif et se déclarant ami d'Israël, que dans celui d'Erdogan, qui condamne sans cesse l'antisémitisme, le qualifiant de "crimes contre l'humanité", et dont le pays entretient des relations avec Israël depuis 50 ans,  force est de constater le virement sémantique opéré arbitrairement par les sionistes au terme "antisémite".

Alors que ce dernier incrimine ceux qui répugnent les juifs pour leur appartenance religieuse ou ethnique, les sionistes œuvrent sciemment pour qu'il englobe tous les Israéliens.
Le public ciblé par ce transfert est en particulier l'occidental, rongé toujours par le complexe de son histoire problématique avec les Juifs.
Bien entendu, l'objectif final d'un tel virement n'est autre que manipulateur: détourner l'attention des véritables raisons de la recrudescence des condamnations contre Israël, voire leur imposer une censure psychologique sournoise; et ce pour laisser la voie libre à Israël pour se permettre tous les interdits.

Ce faisant, il suggère une autre exploitation, avec des buts similaires, celle de l'holocauste. Et sans laquelle l'usurpation de la Palestine n'aurait jamais eu lieu.

Mais semble-t-il, cette double exploitation perd progressivement de son éclat, auprès de l'opinion publique occidentale.
Le constat est également le produit de l'étude israélienne du centre contre l'antisémitisme qui a recensé 42% des résidents en Europe occidentale qui sont désormais persuadés que les juifs exploitent le passé, dont entre autre l'holocauste, pour leur soutirer de l'argent.
Un évêque polonais Tadeusz Pieronek s'est également offusqué contre cette exploitation: les Juifs exploitent la Shoah comme «une arme de propagande, servant à obtenir des avantages qui sont souvent injustifiées», regrette-t-il, citant comme exemple le soutien inconditionnel à Israël par les États-Unis.
Pieronek constate que "ceci favorise une certaine arrogance insupportable", et conclut haut et fort "qu'Israël utilise son pouvoir et l'exploitation des tragédies historiques pour traiter les Palestiniens comme des animaux".
Osant l'interdit, cet évêque risque de s'attirer les foudres des sionistes. Son affaire est à suivre. 

Leila Mazboudi 
http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=121498&language=fr

Barak: si la guerre éclate nous frapperons tout le Liban et la Syrie


26/01/2010
Le ministre de la guerre, Ehud Barak a déclaré mardi matin, à l’université de Bar-Ilan que  «Le Liban a d'énormes quantités de roquettes et que ce phénomène anormal, car le Liban est membre de l'Organisation des Nations Unies."

Barak a affirmé «Il y a des milices à l'intérieur du Liban, le Hezbollah a des membres dans le parlement libanais, où il peut utiliser son droit de veto sur toute décision prise par le gouvernement libanais".
Le ministre de la guerre a ajouté : "grâce à nos services de renseignements nous avons  réussi à perquisitionner les navires qui transportent des armes illégalement, nous ne voulons pas aggraver la situation avec le Liban», ajoutant que «si la guerre éclate avec le Hezbollah, nous tenons le gouvernement libanais pour responsable de toute confrontation, nous frapperons la Syrie et nous la vaincrons ».
Selon lui, résolution 1701 du conseil de sécurité, qui a mis fin à la deuxième guerre israélo-libanaise n'a pas réussi à "mettre un terme aux menaces de roquettes du Hezbollah car celui-ci est capable d’atteindre n’importe
quel point en Israël, et même il existe dans la bande de Gaza des missiles qui pourraient frapper Tel-Aviv». 
http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=121502&language=fr 

La proximité de Merkel avec Israël lui coûte son influence

mardi 26 janvier 2010 - 19h:03
Judy Dempsey - NY Times
Berlin - Il existe certaines questions politiques dont Angela Merkel n’aime pas parler. L’une est l’Afghanistan. L’autre est le conflit israélo-palestinien.
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Merkel copine sans honte avec le criminel de guerre Netanyahu
Alors quand elle a été interrogée sur la politique israélienne de colonisation et sur le blocus de Gaza pendant une conférence de presse commune avec Benjamin Netanyahou, le premier ministre israélien ce lundi, elle a minimisé le problème. Il est temps de relancer le processus de paix, a-t-elle dit, passant rapidement à un autre sujet.
Les dirigeants Allemands ont beaucoup de mal à critiquer Israël à cause de la responsabilité que l’Allemagne porte pour l’holocauste et son engagement en faveur de l’existence d’Israël. C’est particulièrement vrai de Mme Merkel qui veut forger une relation plus étroite avec Israël. La position de la Chancelière a rendu encore plus difficile à l’Union Européenne de parler d’une seule voix au Moyen Orient.
Mais la politique de Mme Merkel est incohérente. Élue pour la première fois chancelière fin 2005, elle avait beaucoup insisté sur les droits de l’homme et la liberté. Elle avait critiqué la politique chinoise en matière de droits de l’homme et avait pris en 2007 la décision très controversée de rencontrer à la chancellerie le Dalaï-lama, le chef spirituel Tibétain en exil. La Chine avait menacé de conséquences sévères, telles que la rupture de contrats lucratifs. Hormis l’annulation de quelques rencontres de haut niveau, peu de choses s’étaient passées.
Quand Mme Merkel avait rencontré des organisations non gouvernementales que Vladimir Poutine avait essayé d’interdire, les relations entre Berlin et Moscou s’étaient refroidies. Rien de plus.
Mais en ce qui concerne le Moyen Orient, Mme Merkel n’a guère accordé d’attention aux misérables conditions de vie des Palestiniens à Gaza non plus qu’aux colonies israéliennes ou aux politiques d’arrestation. Les parlementaires Allemands et les politologues disent que de tous les chanceliers d’après-guerre, Mme Merkel est considérée comme la plus pro-israélienne. "La chancelière est particulièrement proche d’Israël," déclare un parlementaire conservateur, Ruprecht Polenz, qui préside la commission des affaires étrangères du parlement allemand.
Si proche que Mme Merkel n’a pas émis une critique des bombardements israéliens contre la bande de Gaza qui ont tué de nombreux civils fin 2008. Par contre, quand les autorités iraniennes ont recouru à la force l’an dernier contre l’opposition qui affirmait que les élections présidentielles avaient été truquées, Mme Merkel a pris une position admirable, devenant un des rares dirigeants à critquer publiquement le régime, appelant même à de nouvelles élections.
M. Polenz pense que tout chancelier Allemand a, à juste titre, la responsabilité de défendre Israël à cause de l’holocauste. Quand il s’agit des relations de Berlin avec le Moyen Orient, "nous ne sommes pas neutres," dit-il. "Mais ça ne veut pas dire que nous ne pouvons pas donner notre point de vue à nos amis Israéliens."
Il en va autrement avec Mme Merkel. En tant que chancelière, elle a fixé trois objectifs à sa politique étrangère : de meilleures relations avec les Etats Unis, une relation plus étroite avec Israël et l’intégration de l’Union Européenne. Ces sujets, explique Gerd Langguth, professeur de science politique à l’université de Bonn et biographe de Mme Merkel, "sont ceux auxquels croit profondément Mme Merkel."
Depuis la crise financière mondiale, les relations entre la chancellerie et le président Barack Obama se sont tendues, notamment parce que les États Unis ont ouvertement critiqué l’Allemagne de ne pas en faire assez pour endiguer la crise. De la même manière, l’intégration européenne qui dépend de la coopération franco-allemande, est en panne. Mme Merkel et le président Français Nicolas Sarkozy n’ont pas proposé d’initiatives nouvelles pour rendre l’Europe plus cohérente et crédible en tant qu’acteur sur la scène internationale. Mme Merkel a également souvent placé les intérêts de l’Allemagne avant ceux de l’Europe.
Son seul succès est Israël. "Mme Merkel a un rapport émotionnel avec Israël et le peuple juif," explique M. Langguth.
Mme Merkel s’est embarquée dans sa propre politique personnelle envers Israël, maintenant une relation étroite même après les bombardements sur Gaza. Contre l’avis des diplomates Allemands, Mme Merkel, qui est aussi à la tête du parti conservateur Chrétien-Démocrate, un fidèle partisan d’Israël, a évoqué Israël en tant que "État juif" dans l’accord de coalition gouvernementale conclu avec le parti Libéral-Démocrate en octobre dernier. Les Israéliens étaient ravis. "Que d’autres États reconnaissent Israël en tant que "État juif" fait partie de nos objectifs politiques", explique le professeur Efraim Inbar, directeur du Centre d’Études Stratégiques Begin-Sadate de l’université de Bar-Ilan près de Tel Aviv.
Il n’est donc pas étonnant que la réunion de lundi à Berlin ait été chargée de sens. C’était la première fois que des cabinets ministériels israélien et allemand se sont réunis ensemble en Allemagne. Mme Merkel a été à l’initiative de ces consultations spéciales, réservées à seulement quelques pays dont la Russie, la Pologne et la France, après sa visite de 2008 en Israël où elle avait eu le rare privilège de prendre la parole à la Knesset, le parlement israélien.
Muriel Asseburg, une spécialiste du Moyen Orient à l’institut Allemand pour les affaires Internationales et de Sécurité à Berlin, affirma que la politique de Mme merkel envers Israël est liée au fait qu’elle a vécu dans l’Allemagne de l’Est communiste. "Ca a beaucoup à voir avec l’ex Allemagne de l’Est qui ne reconnaissait pas Israël et n’assumait pas la responsabilité pour le troisième Reich, le seconde guerre mondiale et l’holocauste. Merkel a essayé de prendre ses distances avec cette position et de compenser ce passé est-allemand," affirme Mme Asseburg.
Alors si Mme Merkel dit, comme elle l’a fait mardi, qu’il est temps pour Israël et les Palestiniens de s’impliquer à nouveau dans le processus de paix, Mme Asseburg pense que Mme Merkel "ne prendrait pas publiquement une position critique sur la politique israélienne et l’occupation." Son but n’est pas d’accorder une priorité au processus de paix dans les relations entre Israël et l’Allemagne. Son but est de renforcer toujours plus les relations avec Israël, indépendamment du conflit.
Ce qui va à rebours de la position officielle de l’Allemagne de soutien sans équivoque au processus de paix et de la solution à deux États afin de garantir la sécurité d’Israël et de réaliser les aspirations palestiniennes. Mais les politologues considèrent que cette politique n’est pas mise en application. "Une posture critique à l’égard de l’occupation et de la politique de colonisation devrait en pratique découler de la responsabilité historique de l’Allemagne et non tomber sous le tabou de l’holocauste," affirme Mme Asseburg.
Cela n’arrivera pas sous Mme Merkel. Ce qui veut dire qu’Israël, très critiquée par d’autres pays européens, aura toujours un allié spécial en Europe et que l’Europe, dans un avenir prévisible, restera incapable d’exercer une influence dans la résolution du conflit israélo-palestinien.
20 janvier 2010 - Cet article peut être consulté ici en anglais à :
http://www.nytimes.com/2010/01/21/w...
Traduction : Mounadil Djazairi
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=8046

Ce sont les enfants qui souffrent le plus du siège de Gaza

mardi 26 janvier 2010 - 18h:19
Ayman Quader - The Palestine Telegraph
Ceci est l’histoire de Mahdi Abu Zer, âgé de 14 ans, vivant dans une zone très en marge appelée le district de Qarah, dans Khan Younis au sud de la bande de Gaza. Son père a été tué, laissant la famille dans un besoin extrême d’assistance. Le remariage de sa mère a rendu pire la vie de Mahdi plutôt que de l’améliorer.
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Mahdi Abu Zer - Photo : Ayman Quader
Mahdi et ses deux autres frères des mêmes parents, ont été forcés de la quitter et d’aller vivre sous la garde de leur grand-père, sans travail, et de leur tante. La maison de Mahdi a été complètement détruite il y a deux ans en raison des continuelles incursions [de l’armée israélienne] dans leur secteur. Depuis lors, les 3 membres de la famille ont misérablement vécu dans une tente de 17 mètres carrés.
Pour rendre les choses encore pires, le matériel nécessaire aux reconstructions ne put pas entrer dans Gaza à cause du blocus israélien permanent depuis juin 2007, empêchant l’entrée de matières premières et du matériel de construction.
La vie ici est vraiment dure et insupportable pour cette petite famille. « Je ne peux jamais oublier les jours de la dernière guerre. C’était à ce moment-là que ma maison a été complètement rasée par les bulldozers et bombardée ».
« Pendant la guerre nous sommes partis nous abriter chez des parents qui ne sont pas loin de nous ».
Mahdi est maintenant dans la huitième classe et ses bulletins de note sont bons mais la vie le prive de sa beauté. Les conditions de vie de la famille sont particulièrement dures et insupportables. Comme la famille vie dans une tente, ils ne peuvent pas se protéger du froid en hiver ni de la chaleur en été.
Tristement, ils sont devenus complètement dépendants de l’aide qui est régulièrement distribuée par des organismes sociaux et d’autres. Ces agences répondent aux besoins de base telles que la farine, l’huile de cuisine, les haricots ..... mais pas les produits contenant du calcium C, ce qui signifie que Mahdi ne reçoit ni légumes, ni fruits, ni lait ou d’autres nourritures contenant ce calcium. Cela affecte de façon négative la santé et l’éducation de Mahdi. Comme il est dit plus haut, Mahdi a 14 ans. En raison du manque de vitamines, en particulier ce calcium C, il a récemment perdu deux dents. Son corps est par conséquent devenu anormalement faible.
En ce qui concerne les résultats scolaires de Mahdi, son niveau a baissé car il souffre sévèrement de malnutrition. Ses notes ont baissé en raison du redoutable environnement dans lequel il vit. Waleed Saqa, le professeur d’anglais de Mahdi, a expliqué que « le comportement de Mahdi est le résultat direct des conditions qui l’entourent. Il estime que le monde entier est en guerre contre lui, ce qui l’affecte de façon négative face à ses compagnons d’école. Il joue violemment avec ses amis. C’est en raison des privations qu’il subit ».
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* Ayman T. Quader vit dans la bande de Gaza. Il peut être joint à :
ayman.quader@gmail.com
Consultez son blog à : http://peaceforgaza.blogspot.com/20...

8 janvier 2010 - The Palestine Telegraph - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.paltelegraph.com/palesti...
Traduction : Info-Palestine.net
 http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=8059

Moubarak refuse de revenir sur sa décision concernant le mur d’acier avec Gaza

mardi 26 janvier 2010 - 14h:58
Al-Jazeera
Le Mouvement de résistance islamique « Hamas » a vivement regretté les propos du président égyptien Hosni Moubarak dans lesquels il a affirmé vouloir poursuivre dans ce qu’il a appelé « la construction des fortifications » à la frontière avec la bande de Gaza.
(JPG)
Pour le plus grand profit des Israéliens, Mubarak s’obstine dans la construction du mur d’acier sur la frontière entre l’Egypte et le ghetto de Gaza.
Un des leaders du mouvement de résistance Hamas, Mushir al-Masri, a déclaré que lesdits propos de M. Moubarak de défendre le mur d’acier sont « une icône du blocus appliqué aux 1,5 million de Palestiniens dans la bande de Gaza », et a souligné que les récentes déclarations du président Moubarak viennent en totale contradiction avec des déclarations antérieures où il avait promis qu’il ne permettrait pas d’affamer le peuple Palestinien à Gaza.
La même source a souligné que le mur d’acier égyptien ne sert l’intérêt d’aucune partie arabe, mais que « l’occupation israélienne en est le seul bénéficiaire, parce que ce mur coupe le dernier cordon permettant aux habitants de Gaza de survivre après les deux ans et demi du blocus ».
Mushir Al-Masri a demandé à l’Égypte de faire partie du processus de la levée du siège sur Gaza, soulignant que son mouvement « était et restera le plus concerné par la sécurité nationale égyptienne, et que la menace pour la sécurité nationale arabe est l’ennemi sioniste. Ce qu’il faut faire, c’est mettre fin au siège », a ajouté le leader Palestinien.
Moubarak a déclaré dans un discours prononcé à l’occasion de la journée nationale de la police qu’il continue de construire les « fortifications » à la frontière avec la bande de Gaza, et a refusé de débattre de cette question, la considérant comme un élément de la souveraineté du pays.
25 janvier 2009 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.aljazeera.net/NR/exeres/...
Traduction de l’arabe : Akram Malak
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=8058

« Jérusalem est en danger »

lundi 25 janvier 2010 - 17h:15
Nimer Sultany - The Electronic Intifada
Salah a transformé Al-Aqsa en un cri de guerre pour défendre l’identité arabe et islamique de Jérusalem et de la Palestine — une identité qu’Israël nie et essaye d’effacer, écrit Nimer Sultany.
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Les autorités israéliennes ont tenté de faire taire Sheikh Raed Salah (au centre) par la violence physique, des restrictions dans les déplacement, et de la prison - Photo : Megged Gozani/Activestills.org
Une fois de plus, Israël a recours à des jugements qui se veulent des exemples. Cheik Raed Salah, un dirigeant politique et religieux connu de la minorité palestinienne, a été condamné le 13 janvier par une cour israélienne à neuf mois d’emprisonnement. C’est sa deuxième condamnation ces dernières années. Cette fois-ci, l’accusation était qu’il aurait assailli un policier et empêché le travail de la police pendant une manifestation à la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem.
Malgré le jargon juridique, la persécution dont Salah fait l’objet s’inscrit dans deux processus déjà en cours - la répression contre les dirigeants arabes et les militants politiques à l’intérieur d’Israël, et la campagne israélienne pour imposer des faits accomplis sur le terrain à Jérusalem afin de renforcer l’occupation.
En effet, ces dernières années Israël a intensifié sa judaïsation de Jérusalem en construisant de nouveaux quartiers juifs, en expulsant les familles arabes de leurs maisons, en démolisant des maisons, en refusant d’accorder des permis de construire aux Palestiniens jérusalémites afin de les forcer à partir, les privant de leur statut de résidents sous des prétextes douteux, isolant Jérusalem du reste de la Cisjordanie et limitant le nombre et l’âge des Palestiniens autorisés à prier à la mosquée Al-Aqsa.
La volonté de changer la géographie et la démographie de Jérusalem est un projet israélien constant depuis l’occupation de la ville en 1967 puis la proclamation de son annexation. Tandis que cette annexation « officielle » était rejetée par la communauté internationale comme violation du droit international, les réactions se sont limitées aux protestations et condamnations verbales.
Ce projet prouve qu’Israël fait son maximum pour miner les perspectives de paix en compliquant les questions au cœur du conflit en excluant unilatéralement certaines options et en transformant les aspirations légitimes palestiniennes en demandes peu réalistes, ces politiques rendent toutes les négociations futiles et renforcent l’absurdité du défunt « processus de paix. » La gravité de ces politiques ne peut être réellement comprise que si l’on prend compte la perspective israélienne expansionniste de « Jérusalem. »
Le rapport entre le cheik [Raed Salah] et la ville est bien connu. Salah, qui a été empêché ces derniers mois par des ordres israéliens d’entrer dans Jérusalem, et empêché par d’autres ordres de quitter le pays, a activement contesté ces politiques. Quand Israël a limité l’accès d’Al-Aqsa aux Palestiniens de Cisjordanie, Salah a conduit des milliers de citoyens palestiniens venus prier dans la mosquée et visiter Jérusalem. Quand Israël a creusé des excavations aux alentours d’Al-Aqsa, Salah et ses partisans étaient les premiers à protester. Quand les extrémistes israéliens ont fait connaître leurs plans pour la destruction de la mosquée d’Al-Aqsa, Salah a organisé des rassemblements pour éveiller les consciences. Quand lsraël a essayé de séparer les citoyens palestiniens de leurs frères dans les territoires occupés, Salah et son mouvement ont organisé l’aide à ces derniers. En bref, Salah a transformé Al-Aqsa en un cri de guerre pour défendre l’identité arabe et islamique de Jérusalem et de la Palestine — une identité qu’Israël nie et essaye d’effacer.
Salah a également une perspective pour donner plus de pouvoir aux citoyens palestiniens, nommant cela « la société autosuffisante. » Salah qui était maire d’une des plus grandes communautés arabes à l’intérieur d’Israël, a tiré la conclusion qu’il y avait besoin de construire des institutions de société civile pour offrir les services sociaux que l’Etat [juif] ne fournit pas. Ce besoin existe à cause de la discrimination collective, systématique et de longue date contre la minorité palestinienne.
Etant donné ce contexte, et la vive opposition de Salah aux pratiques israéliennes dans les territoires occupés, il n’est pas surprenant qu’Israël veuille criminaliser son activité politique, le faire taire, limiter son mouvement et décourager ceux de sa communauté. Transformer des luttes idéologiques en procédures judiciaires devant les tribunaux est une vieille ruse. C’est une tentative d’éviter une contestation politique et un dialogue public sur les tabous israéliens. C’est une tentative de stigmatiser les adversaires du régime comme hors-la-loi.
Il est cependant difficile de cacher la nature politique du procès de Salah. Salah, la tête du mouvement islamique extra-parlementaire, a été classé par l’appareil de sécurité comme une menace pour l’idéologie de l’Etat et il a été la cible de plusieurs attaques physiques de la part de policiers, et on a même tiré sur lui en octobre 2000. Certaines des organisations non gouvernementales de son mouvement ont été fermées par des ordres militaires et leurs journaux frappés d’ordres provisoires de fermeture. Et il est démonisé de façon répétée dans les médias israéliens depuis plus d’une dizaine d’années.
Aussi, il est difficile de croire que dans le système judiciaire israélien qui condamne d’une façon disproportionnée plus d’Arabes que de juifs, un juge moyen traiterait avec impartialité ce musulman pieux et politiquement actif. En effet, le juge ne pouvait pas s’empêcher d’exprimer par des grimaces durant le procès son aversion pour Salah. Et celui-ci était donc censé respecter cette comédie de justice se déguisant en loi...
Ce n’est nullement la seule ironie constatée. Face à un groupe de « témoins » de la police, le témoignage de Salah n’était d’aucun poids. Tandis que Salah va en prison, les policiers israéliens qui ont assassiné 13 manifestants arabes en octobre 2000 restent à l’air libre. Dans des jugements aussi exemplaires que ceux-ci, dans lesquels les résultats sont prévus à l’avance, le système judiciaire n’est rien de plus qu’un outil aux mains du pouvoir politique pour mettre en oeuvre ses objectifs idéologiques.
Israël espère que réduire au silence une voix de protestation de premier plan fera avancer ses projets de colonisation de la Palestine et de judaïsation de Jérusalem en particulier. Mais l’intensification de l’oppression invite à une intensification de la protestation. Aussi, les manoeuvres israéliennes n’amèneront la paix ni à l’intérieur ni en dehors des frontières de 1967.
Alors que la répression israélienne contre les militants palestiniens s’aggrave, il devient nécessaire pour tous ceux qui s’inquiètent de la liberté, de l’égalité et de la justice d’exprimer leur condamnation. Car comme Salah le dirait, « Jérusalem est en danger. »
* Nimer Sultany est un citoyen palestinien d’Israël et doctorant à Harvard Law School. Il a écrit Citoyens sans citoyenneté, Israël et la minorité palestinienne (2003), et Israël et la minorité palestinienne (2004).
21 janvier 2010 - The Electronic Intifada - Vous pouvez consulter cet article à :
http://electronicintifada.net/v2/ar...
Traduction : Naguib
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=8055

Les insultes ne sauraient tenir lieu d’argument

publié le mardi 26 janvier 2010
Coalition contre Agrexco, communiqué

 
Comme à chaque fois qu’il est en manque d’arguments, G. Frêche a recours à sa méthode favorite : les insultes et attaques personnelles.
Nous demandons un débat public sur Agrexco.
Le 23 janvier 2010 lors du lancement de la liste de G. Frêche aux Régionales, la « Coalition contre Agrexco » est venu manifester et exprimer son opposition à l’implantation à Sète de l’entreprise israélienne Agrexco. Le président de région G. Frêche est en effet le principal instigateur de ce projet qui a soulevé une opposition populaire et citoyenne de grande ampleur dans la région et bien au-delà.
Sous la huée des slogans « Agrexco ne passera pas » et des sifflets qui accompagnaient son discours, Georges Frêche à déclaré :
« Et je dis à mon ami le pasteur Nuñez qui mène cette manifestation, qu’il me laisse le souvenir des luthériens qui ont voté Hitler en Allemagne en 1933. Il ne faut pas se tromper de combat. Moi, je salue les calvinistes des Cévennes qui ont aidé les Juifs de la Shoah. C’est cela le vrai et le bon combat. »
Comme à chaque fois qu’il est en manque d’arguments, G. Frêche a recours à sa méthode favorite : les insultes et attaques personnelles. Sa dernière visait l’élu régional des Verts, Sylvain Pastor, qu’il a traité d’antisémite en pleine session du conseil Régional parce que celui-ci tentait d’avoir un débat sur Agrexco ! Aujourd’hui il s’attaque au pasteur Jean Paul Nunez et le compare à ceux qui ont porté Hitler au pouvoir, à un nazi en quelque sorte.
En salissant son adversaire il espère le disqualifier faute de pouvoir démonter ses arguments.
Car sur le terrain des arguments et du Droit en particulier M. Frêche aurait quelques difficultés à expliquer :
- Comment peut-il soutenir une entreprise israélienne qui en exportant des produits issus des colonies israéliennes, non seulement escroque les douanes européennes mais viole la 4ème convention de Genève ?
- Comment peut-il soutenir un état, qui après la guerre contre Gaza et le rapport Goldstone adopté par l’ONU qui caractérise cette agression de crime de guerre, poursuit le blocus criminel de Gaza et la colonisation en Cisjordanie ?
Voilà les questions que pose la venue de cette entreprise et ce débat nous sommes prêts à le mener en public avec M. Frêche !
Est-il besoin de le dire ? La « Coalition contre Agrexco » forte de sa centaine d’organisations est totalement aux côtés de Jean Paul Nunez, délégué national de la CIMADE qui est assuré de notre entière confiance. Avec lui nous allons continuer notre mobilisation contre l’implantation d’Agrexco !
Les pressions et tentatives d’intimidation de G. Frêche n’auront d’autre résultat que de renforcer les liens entre les membres de la Coalition et notre détermination commune jusqu’à l’annulation de la venue d’Agrexco à Sète.
La Coalition contre Agrexco
Coalition Cévennes contre Agrexco, Coalition Sud Gard contre Agrexco, Coalition contre Agrexco du Biterrois, Coalition contre Agrexco de Narbonne, Coalition contre Agrexco de Sète, Coalition contre Agrexco Perpignan, Coalition contre Agrexco Mende Montpellier le 24/01/2010
Interrogé par Montpellier journal, le pasteur a réagi par écrit : « Pour la petite histoire je ne menais pas la manifestation du fait que je me bats pour le droit d’asile des Kurdes qui ont été débarqués en Corse et que notre gouvernement place en rétention au mépris du droit et de toute humanité [note de Mj : voir le sujet de France 3 dans le 19/20 samedi 23]. Mais c’est avec conviction que j’aurais été présent, si j’avais pu, à coté de tous les gens de raisons qui mènent la lutte contre l’implantation d’Agrexco à Sète et en Europe.
Il est dommage que Georges Frêche entretienne la confusion derrière les mots. Ses comparaisons sont imbéciles et même insultantes par exemple pour tous les luthériens qui ont mené le combat légitime contre Hitler… De toute évidence, ce n’est en tout cas pas à moi qu’il faut essayer d’expliquer ce qu’est un vrai et bon combat. Ma famille a suffisamment payé le prix du sang contre le franquisme et le nazisme pour que je sache ce que cela signifie. Et je donne moi aussi de ma personne encore et toujours.
Pour de multiples raisons qui me sont personnelles, j’aime trop les juifs et j’exècre trop l’antisémitisme sous toutes ses formes pour laisser l’état d’Israël mener en toute impunité sa politique de colonisation et d’apartheid. Par contre, les exigences de la justice et le respect du droit international ne sont pas compatibles avec une entreprise comme Agrexco qui vie de la spoliation de l’eau et de la terre du peuple palestinien. J’ai vu, dans la vallée du Jourdain, de mes propres yeux les détestables agissements de cette entreprise. Aucun intérêt économique ne peut justifier cela.
Le gage de la démocratie c’est aussi d’accepter le débat public pour s’expliquer au delà des invectives de tribune. Que George Frêche sache que je reste, avec mes amis de la coalition contre Agrexco, disponible pour cela. »

Le réengagement américain au Proche-Orient débouche sur un fiasco

publié le mardi 26 janvier 2010
Laurent Zecchini

 
Tout indique que le douzième voyage au Proche-Orient depuis un an de George Mitchell, émissaire américain pour la région, qui s’est achevé dimanche 24 janvier a été aussi infructueux que les précédents. L’ancien sénateur démocrate a effectué une série de navettes entre le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Au terme de celles-ci, les deux camps ont continué de s’accuser mutuellement d’avancer des "pré-conditions" rendant impossible une reprise des négociations de paix, interrompues en décembre 2009.
En évoquant "les complexités et difficultés" de sa mission, M. Mitchell a fait écho aux propos du président Barack Obama, qui, dans un entretien publié jeudi par le magazine américain Time, avait reconnu l’échec de son administration dans le cadre du processus de paix israélo-palestinien. "Si nous avions anticipé plus tôt certains de ces problèmes politiques des deux côtés (israélien et palestinien), nous n’aurions pas suscité des attentes aussi fortes", a indiqué M. Obama.
George Mitchell n’a pas compris tout de suite que l’arrêt partiel de la colonisation en Cisjordanie consentie par M. Nétanyahou, qualifiée de "sans précédent" par l’administration américaine, "n’était pas un progrès suffisant pour les Palestiniens", a-t-il ajouté. Ce mea culpa ne signifie pas que Washington va cesser ses efforts diplomatiques, mais, un an après que M. Obama a souligné qu’une solution au conflit était dans "l’intérêt stratégique" des Etats-Unis, cet objectif semble s’être éloigné davantage.
D’une part parce que la perte de crédit dont pâtit le président américain, tant auprès des Palestiniens que des Israéliens, est à la mesure des espoirs qu’il avait fait naître ; d’autre part, parce que le chef de la Maison Blanche dispose d’une liberté de manoeuvre réduite après la perte d’une majorité qualifiée au Sénat.
Depuis son entrée à la Maison Blanche il y a un an, M. Obama n’a pris aucune initiative pour inciter M. Nétanyahou à faire des concessions. Washington s’est refusé à envisager une diminution de son aide à l’Etat juif, et lorsque M. Mitchell a vaguement évoqué une suspension de la garantie financière des Etats-Unis à Israël, la Maison Blanche a immédiatement démenti toute intention de ce genre.
L’évolution politique aux Etats-Unis et la dégradation continue de la situation en Afghanistan rendent improbable un changement d’attitude de l’Amérique vis-à-vis de son allié israélien. M. Nétanyahou le sait.
Dimanche, le premier ministre israélien s’est rendu dans les blocs de colonies de Goush Etzion et Maalé Adoumim, pour y déclarer que ces portions de territoire de la Cisjordanie constitueront "pour l’éternité une partie inséparable de l’Etat d’Israël". Mercredi, M. Nétanyahou avait indiqué que l’Etat juif conserverait une "présence" militaire dans la vallée du Jourdain. Cette double affirmation n’est pas surprenante en soi, mais le choix du moment a été ressenti comme une provocation supplémentaire par les Palestiniens.
L’échec de la médiation américaine devrait prolonger pour une durée indéterminée un statu quo dans lequel M. Nétanyahou ne voit que des avantages. Le calme perdure en Cisjordanie, en partie grâce à une croissance économique positive, et à la bonne gestion du premier ministre palestinien Salam Fayyad, que complète la stratégie de "paix économique" du gouvernement israélien. A Gaza, le Hamas n’est pas pressé de rompre la trêve qu’il s’est imposée pour reconstituer ses forces. Sûr que l’administration américaine fermera les yeux, le premier ministre israélien peut poursuivre une politique de colonisation basée sur le fait accompli, qui sape les fondations d’un futur Etat palestinien.

Medvedev et Abbas cherchent à relancer le processus de paix

27/01/2010
Les présidents russe Dmitri Medvedev et palestinien Mahmoud Abbas se sont rencontrés hier dans le sud de la Russie en vue de trouver des solutions pour relancer les négociations israélo-palestiniennes « au point mort ».
« Nous nous sommes rencontrés à plusieurs reprises. En cette nouvelle année, il faut voir comment se développe notre dialogue bilatéral, comment sont réglées les questions internationales », a déclaré M. Medvedev. « L'administration américaine fait des efforts pour relancer les négociations israélo-palestiniennes », a pour sa part déclaré M. Abbas, qui a rencontré la semaine dernière l'émissaire américain George Mitchell.
M. Mitchell a présenté lors de sa visite dans la région la semaine dernière une nouvelle initiative destinée à convaincre les Palestiniens de reprendre les négociations de paix avec Israël, suspendues depuis plus d'un an. Le plan américain prévoit notamment qu'Israël cesse ses opérations militaires dans ladite « zone A » de Cisjordanie occupée, entièrement sous contrôle de l'Autorité palestinienne, et se retire de certaines parties de la « zone B », sous contrôle administratif de l'Autorité palestinienne, a-t-il précisé.
Par ailleurs, le ministre israélien de la Défense Ehud Barak est attendu aujourd'hui à Charm el-Cheikh où il va s'entretenir avec le président égyptien Hosni Moubarak. 

L’État hébreu va agrandir des écoles dans les colonies

27/01/2010
Israël va agrandir dans les prochains mois des jardins d'enfants, des écoles et des collèges dans des colonies de Cisjordanie, a indiqué hier le ministre de l'Éducation Gidéon Saar. « La semaine dernière le ministère de la Défense s'est rapproché de nos positions pour ces nouveaux projets, il existe encore un écart entre nous, mais je suppose qu'il sera comblé dans les prochains jours », a affirmé le ministre.
La radio militaire a pour sa part précisé que le ministère de la Défense avait donné son feu vert à l'agrandissement de 35 établissements scolaires, qui auront droit à de nouvelles classes en vue de la prochaine rentrée en septembre. M. Saar avait pour sa part demandé que ces opérations portent sur 55 établissements, a ajouté la radio.
Sous la pression des États-Unis, le gouvernement de Benjamin Netanyahu a décrété à la fin de l'année dernière un moratoire de dix mois sur les nouvelles constructions de logements en Cisjordanie occupée en vue de relancer les négociations de paix avec les Palestiniens. Ce moratoire ne concerne ni Jérusalem-Est, ni les 3 000 logements qui étaient en chantier en Cisjordanie, ni l'érection d'édifices publics (synagogues, écoles, hôpitaux, etc.). Au total, quelque 300 000 Israéliens vivent dans les colonies juives de Cisjordanie. Les Palestiniens ont rejeté ce moratoire et réclamé un gel total de la colonisation, y compris à Jérusalem-Est.
http://www.lorientlejour.com/category/Moyen-Orient+et+International/article/645059/L%27Etat_hebreu_va_agrandir_des_ecoles_dans_les_colonies.html

Israël refuse de créer une commission d’enquête sur le rapport Goldstone

27/01/2010
Israël n'a pas l'intention de créer une commission d'enquête sur son offensive à Gaza l'hiver dernier, comme le réclame l'ONU dans le rapport de la commission Goldstone, a affirmé hier le ministre de l'Information, Youli Edelstein. « Israël ne transmettra à l'ONU qu'un document portant sur des événements spécifiques ayant fait l'objet d'une enquête interne » au sein de l'armée israélienne, a-t-il averti.
Toutefois, d'après le quotidien Haaretz, Israël pourrait accepter de mettre en place une commission, aux pouvoirs limités, chargée d'auditionner certains dirigeants politiques et chefs militaires, ainsi que des responsables de l'armée ayant conduit des enquêtes internes sur des incidents précis lors de l'offensive israélienne. Selon le procureur général de l'armée, Avichaï Mandelblit, 140 plaintes visant des soldats israéliens ont été examinées par l'armée. La réponse d'Israël au rapport Goldstone doit être présentée demain à l'ONU.
Commissionné par l'ONU, le rapport Goldstone accuse l'armée israélienne et des « groupes palestiniens » de « crimes de guerre », voire de « crimes contre l'humanité ». Il recommande la saisine de la Cour pénale internationale si Israël et les Palestiniens n'annoncent pas d'ici à fin janvier au secrétaire général de l'ONU leur intention de mener des enquêtes « crédibles » sur la manière dont le conflit a été conduit.
 http://www.lorientlejour.com/category/Moyen-Orient+et+International/article/645058/Israel_refuse_de_creer_une_commission_d%27enquete_sur_le_rapport_Goldstone.html

Les six messages d’Abou Moussa et la mission Mitchell

Par Scarlett HADDAD | 27/01/2010
Ce n'est plus un secret pour personne : la tournée de l'émissaire présidentiel américain George Mitchell dans la région la semaine dernière visait essentiellement à assurer une couverture arabe à une reprise des négociations israélo-palestiniennes sans accorder aux Palestiniens une promesse ferme de gel des colonisations. Revu à la baisse, le grand projet américain de paix dans la région pourrait bien désormais se contenter de petits acquis de forme... en attendant une meilleure conjoncture. Il s'agirait donc essentiellement de permettre au chef de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à reprendre les négociations sans craindre un désaveu arabe. Mais le sénateur George Mitchell a quand même évoqué d'autres sujets avec les responsables libanais, notamment celui des réfugiés palestiniens. Selon des informations recoupées, Mitchell aurait soulevé la question de « la stabilisation de la situation » des réfugiés palestiniens au Liban. En d'autres termes, il s'agirait de les garder au Liban dans de meilleures conditions sociales, sans toutefois leur accorder la nationalité. Des sources proches du ministère libanais des AE croient ainsi savoir que la tendance internationale serait au retrait de la résolution 194 qui prévoit le droit au retour des Palestiniens sur leur terre, pour en finir avec ce dossier. Il ne s'agirait pas à proprement parler d'un feu vert pour l'implantation des Palestiniens, mais de tenter de trouver une formule décente pour leur présence sans mettre en danger au moins dans l'immédiat le tissu social libanais...
Des sources palestiniennes affirment que c'est parce que le dossier palestinien est actuellement à l'ordre du jour que le chef du groupe dissident Fateh-Intifada, Abou Moussa, a refait surface, après des mois, voire des années, de profil bas. Les mêmes sources ajoutent qu'en tenant ces fameux propos sur les armes palestiniennes hors des camps, Abou Moussa a voulu adresser plusieurs messages dans des directions différentes. Il s'est d'abord adressé au Fateh et au Hamas pour leur dire en gros qu'il est là et qu'aucune réconciliation ne peut être possible, s'il n'est pas consulté et si l'on ne tient pas compte de son organisation. Le deuxième message est destiné au gouvernement libanais, et Abou Moussa a en quelque sorte demandé aux autorités libanaises de ne pas l'oublier dans tout dialogue mené avec les Palestiniens au sujet de leur présence au Liban. Le troisième message d'Abou Moussa concerne les droits civils des réfugiés palestiniens au Liban et l'amélioration des conditions de vie dans les camps. Pour Abou Moussa, il est clair que ce dossier ne peut plus être reporté et que la réglementation des armes palestiniennes au Liban doit être liée à l'octroi de droits civils aux réfugiés.
Le quatrième message concerne aussi les droits civils et il exprime la volonté d'Abou Moussa d'empêcher toute partie palestinienne de récupérer pour son compte l'obtention par les réfugiés palestiniens au Liban de droits civils et d'utiliser cet acquis pour conforter sa position auprès des Palestiniens.
Quant au cinquième message, Abou Moussa a aussi voulu attirer l'attention des autorités libanaises sur le fait que le dossier des armes palestiniennes hors des camps (qui relèvent pour la plupart de son autorité, notamment sur les collines de Naamé et à Koussaya dans la Békaa), est différent de celui des mêmes armes dans les camps, et, par conséquent, il doit être traité de manière différente et avec des interlocuteurs différents. Enfin, le sixième et dernier message concerne tous ceux qui s'intéressent au dossier palestinien et au conflit israélo-arabe : Abou Moussa a voulu leur dire que son organisation, ou ce qui en reste, est partenaire au sein de la résistance et, par conséquent, elle ne doit pas être ignorée.
Grâce à l'importance accordée dans les médias à ses propos, Abou Moussa a atteint en quelque sorte son premier objectif en faisant parler de lui et en occupant la scène médiatique. Dans ce contexte, qu'il se rétracte ou non, qu'il adoucisse le contenu de sa déclaration ou non n'a plus vraiment d'importance, puisqu'il souhaite avant tout attirer l'attention des médias. Pour le second objectif qui est de pousser les autorités aussi bien libanaises que palestiniennes à renouer le dialogue avec lui, c'est une autre affaire. Les expériences passées ont en effet montré que ces mêmes autorités préfèrent parler avec ceux qui détiennent le véritable pouvoir, autrement dit les Syriens, qui ajoutent ainsi la carte d'Abou Moussa aux autres atouts en leur possession, dans cet interminable jeu de poker qu'est devenue la scène libanaise.