jeudi 6 mai 2010

La discrimination prospère à Jérusalem Est

jeudi 6 mai 2010 - 06h:06
Akiva Eldar - Haaretz,
Pendant que les écoliers de Jérusalem Ouest fêtent "la journée de Jérusalem" des milliers d’enfants de Jérusalem Est resteront à la maison ou s’entasseront dans des écoles délabrées.
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2 mars 2010 - Des enfants jouent dans le quartier de Silwan - Photo : Reuters
Si tout se passe comme prévu la semaine prochaine, avec le début des "discussions de proximité" (en Anglais : proximity talks N d T), des milliers de Juifs fêteront les 43 ans de "l’unification de Jérusalem". Les hommes politiques ne manqueront certainement pas cette opportunité festive d’exprimer leur profond amour pour "notre capitale unifiée pour l’éternité".
Au même instant, la police continuera à interroger les élus municipaux qui, tout en chantant les louanges de Jérusalem, ont approuvé la construction du monstrueux complexe d’Holyland. Il n’est pas besoin des juges de Jérusalem pour comprendre qu’un crime grave a été commis contre la ville, avec cet Holyland. Mais la corruption qui règne sur la colline de Jérusalem Ouest n’est rien en comparaison du vol de terre, de la violation d’identité, de l’accumulation de mensonges et de la discrimination criminelle dont souffrent les 270 000 résidents arabes de Jérusalem Est.
Bien que ces actions méprisables soient perpétrées en plein jour et depuis des années, personne ne s’y intéresse. Après tout il ne s’agit que d’Arabes. Si ça n’avait pas été annoncé, "par une regrettable erreur de timing", au moment de la visite du vice-président des USA, qui se serait soucié de la construction de 1600 maisons à Ramat Shlomo ? Quelqu’un a-t-il cherché à savoir pourquoi le représentant de l’Administration de la terre d’Israël (ILA) et le Comité de la Planification et de la Construction du District ont transformé cette zone inconstructible en zone constructible ? Qui sait combien d’appartements le ministère du Logement et de la Construction a construit pour les jeunes couples de Jérusalem Est qui pourtant, selon le Premier Ministre Benjamin Netanyahu, n’est pas différent du Nord de Tel Aviv ?
Pour mémoire, depuis 1967, Israël a exproprié 35 pour cent du secteur de Jérusalem Est (environ 24 km carrés). De nouveaux quartiers juifs avec 50 000 logements ont été construits sur cette terre.
Des centaines de promoteurs immobiliers, d’entrepreneurs (et de fonctionnaires ?) s’enrichissent grâce à ces constructions. Combien de quartiers ont été construit dans le même temps pour les résidents arabes israéliens ? Zéro. Quand le gouvernement a-t-il permis la dernière construction de 600 logements dans un quartier arabe ? Il y a 30 ans. La plus grande partie de la terre que les Palestiniens détiennent encore (environ 45 km carrés) a été classée "zone verte". Comme les responsables politiques se refusent à établir un plan d’ensemble pour Jérusalem, aucun permis de construire ne peut être accordé en dehors des quartiers palestiniens surpeuplés.
Et après ça, les gens de droite osent se plaindre de ce que, alors que les Arabes construisent sans permis, on essaie "d’expulser" des Juifs de Beit Yonatan, un grand building construit sans permis de construire en plein milieu d’un quartier arabe, tel une arête coincée dans la gorge. Le Premier Ministre répète à l’envie "qu’un Palestinien de Jérusalem Est peut construire où il veut dans la ville". On a du mal à croire que Netanyahu, qui est né à Jérusalem, ne sache pas que seuls les citoyens israéliens et ceux qui ont droit à la nationalité israélienne au titre de la Loi du Retour peuvent prétendre à des terres qui sont la propriété de l’ILA (93 pour cent de la terre d’Israël).
Non seulement les Arabes de Jérusalem Est n’ont pas le droit d’acheter un appartement à Talbiyeh (dont le nom a été officiellement changé en Komemiyut) où ils sont née il y a 63 ans, mais la loi ne leur permet pas non plus de se construire un logement sur le secteur dont les Palestiniens ont été expropriés après 1967 et qui représente le tiers de Jérusalem est. Par contre, le lauréat du prix Nobel de la Paix, Elie Wiesel, qui a demandé au Président des USA, Barak Obama, de ne pas s’occuper de Jérusalem, peut s’acheter sans problème une maison de vacances dans le nouveau quartier résidentiel en construction de Sheikh Jarrah.
Pendant que les écoliers de Jérusalem Ouest célèbrent "la journée de Jérusalem" des milliers d’enfants de Jérusalem Est resteront à la maison ou s’entasseront dans des classes délabrées. Le Ministre de l’Education et le Maire, qui exalteront "l’unification de Jérusalem" sont ceux-là mêmes qui refusent d’appliquer la recommandation de la Haute Cour de Justice de construire 250 salles de classe sur les 1000 qui manquent dans la partie Est de la ville.
Et ceux qui ignorent la Haute Cour n’auront aucun problème à ignorer les accords conclus avec des étrangers. Qui se souvient que, selon la phase un de la Feuille de Route, le gouvernement israélien s’était engagé à rouvrir la Chambre de Commerce Palestinienne ainsi que d’autres institutions fermées de Jérusalem Est, avec la promesse qu’elles pourraient fonctionner comme le prévoyaient des accords antérieurs ?
"Pour l’amour de Sion je ne resterai pas en paix et pour l’amour de Jérusalem je ne prendrai aucun repos avant qu’Elle ne triomphe dans tout son éclat et que son salut n’éclaire comme une torche et que les nations ne contemplent ton triomphe et tous les rois ta gloire" a écrit le Prophète Isaïe. On a du mal à croire que les "discussions de proximité" vont apporter la paix à Israël et aux Palestiniens. Mais si elles permettent au moins de remplacer les déclarations de principe insipides et vaines par un peu plus de la sagesse et de la justice qui émanent de Jérusalem, ce sera déjà bien.   (JPG)
3 mai 2010 - Haaretz - Pour consulter l’original :
http://www.haaretz.com/print-editio...
Traduction de l’anglais : Dominique M.
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8656

Lettre à l’ambassadeur de France à l’OCDE concernant l’intégration d’Israël à l’OCDE

publié le jeudi 6 mai 2010
Solidaires

 
L’Union Syndicale Solidaires estime qu’admettre Israël au sein de l’OCDE revient à ignorer le total mépris israélien du droit international.
Monsieur l’Ambassadeur
Représentation permanente de la France auprès de l’OCDE
5 rue Osvaldo Cruz
75016 Paris
Paris le 3 mai 2010
Monsieur l’Ambassadeur,
Ce mois-ci, l’Organisation de Coopération et de développement économique doit se prononcer sur la candidature d’Israël. L’Union Syndicale Solidaires vous appelle instamment à bloquer l’adhésion de l’Etat d’Israël à l’OCDE jusqu’à ce que celui-ci se conforme aux normes de l’OCDE et du droit international.
Israël a été officiellement invité à adhérer à l’OCDE en mai 2007 à la condition qu’il remplisse un certain nombre de critères, dont le respect des droits de l’homme, l’engagement pour la paix et la démocratie, et l’adhésion aux principes des Nations Unies. Bien qu’Israël n’ait satisfait à aucune de ces exigences, Israël est plus près que jamais d’être accepté au sein de l’OCDE.
L’Union Syndicale Solidaires estime qu’admettre Israël au sein de l’OCDE revient à ignorer le total mépris israélien du droit international.
L’OCDE a exigé qu’Israël prenne un certain nombre de mesures pour réformer son marché du travail et a fait de cette exigence une condition d’admission. La mauvaise intégration économique des citoyens arabes palestiniens d’Israël est le résultat direct d’une discrimination institutionnalisée d’Israël basée sur l’appartenance ethnique : quelque 30 lois établissent explicitement une discrimination entre Juifs et Non-Juifs et accordent des privilèges exclusifs aux Juifs, alors que les Non-Juifs représentent 20% des citoyens israéliens et sont censés profiter de la pleine citoyenneté. Israël a refusé d’appliquer toute réforme significative exigée par l’OCDE.
Les Palestiniens qui travaillent pour des employeurs israéliens en Cisjordanie occupée n’ont aucun droit reconnu par la loi israélienne, et ils travaillent souvent sans contrat de travail et sous différentes formes de contrainte. Selon le Rapport Annuel des Violations des Droits Syndicaux 2009 de la CSI, "les travailleurs palestiniens en Israël, même avec un permis, sont harcelés par les autorités".
En outre, selon l’OCDE elle-même, c’est une de ses règles essentielles qu’enfreint Israël en incluant ses colonies en Cisjordanie occupée dans son rapport économique. En acceptant Israël, l’OCDE donnerait son approbation officielle à l􀂧occupation illégale des territoires occupés palestiniens et syriens.
Dans la Feuille de Route pour l’accession d’Israël à la Convention de l’OCDE, celle-ci demande à Israël de démontrer son engagement envers les valeurs fondamentales partagées par les membres de l’OCDE. Israël a répondu en continuant à violer les lois des droits de l’homme ainsi que le droit humanitaire international, en ne se conformant ni aux Résolutions du Conseil de Sécurité et de l’Assemblée Générale de l’ONU ni à l’avis consultatif de la Cour Internationale de Justice qui réclame le démantèlement du Mur.
En outre, Israël refuse de répondre de ses crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis lors de l’invasion de Gaza l’an dernier, qui sont exposés dans le rapport du juge Goldstone.
L’OCDE contredirait donc ses propres principes de multiples manières en acceptant Israël en son sein.
C’est pour toutes ces raisons, Monsieur l’Ambassadeur, que l’Union Syndicale Solidaires vous prie instamment de bloquer l’adhésion d’Israël à l’Organisation pour la Coopération et le Développement Économiques.
Je vous prie de croire, Monsieur l’Ambassadeur, à l’expression de ma parfaite considération.
Annick Coupé
Déléguée générale
144 boulevard de la Villette – 75019 Paris
Tel : + 33 (0) 1 58 39 30 20 – Fax :+ 33 (0) 1 43 67 62 14

L’UE promet de « tout tenter » pour améliorer l’accès à Gaza

06/05/2010
La commissaire européenne chargée de l'Aide humanitaire, Kristalina Georgieva, a promis hier de « tout tenter » pour améliorer l'accès à Gaza soumis à un blocus israélien. Évoquant le 60e anniversaire de l'Unrwa, Mme Georgieva a affirmé que « six décennies plus tard, la situation humanitaire de la population palestinienne ne s'est guère améliorée, au contraire ». « Elle n'a fait qu'empirer depuis le blocus de 2008 », a-t-elle dit.

Les Gazaouis lancent à leur tour une « résistance populaire » contre Israël

06/05/2010
Les manifestations organisées à proximité de la zone tampon imposée
 par Israël ont été marquées par plusieurs heurts entre activistes et 
soldats israéliens. Mohammad Abed/AFP
Les manifestations organisées à proximité de la zone tampon imposée par Israël ont été marquées par plusieurs heurts entre activistes et soldats israéliens. Mohammad Abed/AFP
À l'image des activistes palestiniens de Cisjordanie, des habitants de Gaza organisent à leur tour des marches hebdomadaires pour dénoncer les violations israéliennes.
Chaque mercredi, des centaines de Gazaouis défient l'interdiction israélienne de pénétrer dans un « no man's land » à la frontière entre la bande de Gaza et Israël, imitant la campagne de « résistance populaire » des Palestiniens de Cisjordanie contre le « mur de l'apartheid » israélien. Les manifestants se retrouvent à proximité de la zone tampon de 300 mètres - imposée par Israël pour des raisons sécuritaires - pour protester contre ce qu'ils considèrent être une confiscation de leurs terres.
Il y a une semaine, un jeune manifestant, Ahmad Salim, 20 ans, qui, selon l'armée, s'était approché trop près de la clôture de sécurité bouclant Gaza, a été mortellement touché par un tir israélien. Ces manifestations diffèrent de la stratégie des groupes armés de Gaza qui prônent la destruction de l'État d'Israël. « Nous ranimons la résistance populaire qui était morte. Nous ne nous présentons pas comme une alternative à la résistance armée », explique à l'AFP Mahmoud al-Zaq, qui a lancé ce nouveau mouvement avec l'aide de politiciens, d'intellectuels et de militants des droits de l'homme.
Selon un porte-parole du Hamas, le mouvement islamiste au pouvoir à Gaza, « ces manifestations servent la résistance armée en révélant les crimes de l'ennemi ». « La résistance populaire est une forme de lutte qui attire la solidarité internationale », se félicite-t-il.
La zone frontalière, désormais sous contrôle de l'armée israélienne, a été régulièrement le théâtre de violents affrontements entre soldats et combattants palestiniens, qui venaient y tirer des roquettes en direction du territoire israélien jusqu'à la dernière offensive de l'armée israélienne contre la bande de Gaza fin 2008.
« Nous sommes surpris par l'engouement populaire », admet candidement M. al-Zaq, qui est convaincu que cette forme d'activisme aura « un plus grand impact que les balles et les roquettes ».
Comme en Cisjordanie, les manifestations sont censées être non violentes, mais il arrive souvent que de jeunes Palestiniens brûlent des pneus et lancent des cailloux sur les soldats israéliens postés de l'autre côté de la clôture. Avec le danger que les soldats répondent avec des tirs à balles réelles car ils considèrent qu'il s'agit d'une « zone militaire interdite d'accès à la suite de nombreuses tentatives d'attaques et d'infiltrations perpétrées par des groupes terroristes ».
Depuis le début des manifestations, fin mars, plusieurs Palestiniens ont été blessés, dont Raid Abou Namous, un enfant de neuf ans touché par balle à la tête et qui est toujours dans un état critique, selon des sources médicales palestiniennes. Ce qui n'empêche pas les protestataires, comme Abdelraouf Sharra, 43 ans, de continuer à braver l'interdiction pour faire ce qu'il estime être son « devoir national ». Il veut suivre l'exemple des rassemblements internationaux hebdomadaires organisés à Bilin et Niilin, deux villages de Cisjordanie, au pied de la barrière de sécurité qui serpente à travers la Cisjordanie.
« Les manifestations à Bilin et Nilin ont fini par faire honte aux Israéliens et ils ont été forcés à modifier le tracé du mur », explique M. Sharra, en faisant allusion à la décision de la Cour suprême israélienne de rectifier le l'itinéraire du mur à Bilin. « Peut-être qu'ici aussi on peut forcer Israël à arrêter de confisquer nos terres au nom de la zone tampon », espère-t-il. 

Processus de paix : Une rencontre Mitchell-Netanyahu sans illusion

06/05/2010
Abbas a déclaré que le Comité exécutif de l'OLP déciderait samedi prochain d'accepter ou non la reprise du dialogue indirect.
L'émissaire américain George Mitchell a rencontré hier soir le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en vue du lancement de pourparlers indirects entre Israéliens et Palestiniens, bien que personne ne semble croire à leur succès. « Ils ont convenu de se retrouver jeudi », a indiqué un communiqué du bureau du Premier ministre sans plus de détails.
À Washington, le porte-parole du département d'État Philip Crowley a qualifié l'entretien de « bon et productif », tout en affirmant que M. Mitchell espérait voir le début des discussions avant son départ dimanche de la région. L'émissaire américain sera reçu demain par le président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah (Cisjordanie).
Mais Israël n'a pas caché son scepticisme alors que, sur le fond, des divergences fondamentales persistent sur les dossiers-clefs : tracé des frontières du futur État palestinien, statut de Jérusalem, avenir des colonies juives de Cisjordanie et droit au retour des réfugiés palestiniens. La chaîne de télévision privée 10 a pour sa part estimé que la nouvelle tournée de M. Mitchell « tourne à la farce ». « Le plus important pour Benjamin Netanyahu et Mahmoud Abbas ce n'est pas d'avancer, mais de s'accuser mutuellement du futur échec des discussions et surtout de ne pas apparaître comme le coupable aux yeux de l'administration américaine ».
Auparavant, le vice-Premier ministre Dan Meridor, considéré comme un modéré parmi les dirigeants du parti Likoud (droite) de M. Netanyahu, avait lui aussi estimé que les négociations indirectes, dites de « proximité », étaient d'ores et déjà vouées à l'échec. « Elles ne mèneront à rien », a-t-il dit dans une interview publiée par le quotidien anglophone Jerusalem Post. « Certes, j'espère qu'elles aboutissent, mais je ne le pense pas. Chacun des camps va vouloir attirer les Américains sur son propre terrain, ce qui aura l'effet contraire et va en fait éloigner les parties », a ajouté le ministre chargé du dossier des Renseignements et du Nucléaire. Selon M. Meridor, seules des négociations directes, au cours desquelles Israël et les Palestiniens devront faire des « choix difficiles », ont des chances d'aboutir.
« Les négociations de proximité sont une perte d'argent et surtout de temps », a renchéri le commentateur politique Eitan Haber. Un responsable des renseignements militaires israéliens, le général Yossi Baidatz, avait estimé mardi que le président Abbas « préparait déjà le terrain de manière à blâmer Israël pour l'échec des discussions, si en effet elles échouent ».
Côté palestinien, l'humeur est aussi au pessimisme. « S'agira-t-il d'une autre expérience ratée, ou les Américains offrent-ils des garanties réelles que les solutions seront trouvées sur toutes les questions de fond comme les frontières, Jérusalem, les réfugiés et les ressources d'eau », s'est interrogé l'ex-négociateur Ahmad Qorei, un dirigeant de l'OLP et ex-Premier ministre, dans un entretien au quotidien palestinien al-Quds.
La reprise du dialogue israélo-palestinien est attendue après une réunion du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) samedi à Ramallah qui doit entériner le processus. « La direction palestinienne se réunira samedi pour donner son dernier mot. Après, nous ferons savoir à M. Mitchell si nous sommes prêts à démarrer les négociations », a indiqué hier le président Abbas dans un communiqué après avoir consulté le roi Abdallah de Jordanie à Amman et le président égyptien Hosni Moubarak.
Ces pourparlers indirects, qui prendront la forme de navettes de M. Mitchell entre Jérusalem, Ramallah et Washington, sont censés durer quatre mois.

L'armée sioniste démolit des maisons palestiniennes au Néguev

[ 05/05/2010 - 10:23 ]
Al-Nassera – CPI

Des sources palestiniennes dans la région du Néguev, au sud de la Palestine occupée en 1948 ont dit que de grandes forces de la police et des milices des gardes-frontières sionistes ont envahi, le mardi matin 4/5, le village d'al-Arakib, au sud de la ville de Rahat, où elles ont démoli plusieurs parcs avant de se diriger vers le village voisin de Karine en démolissant un dépôt de la famille d'Essayed.
Dans le village d'al-Hamra située au nord de Kassifa, au Néguev, les forces occupantes ont démoli la maison du citoyen palestinien, Salim Ibrahim al-Koureichate.
Les bulldozers militaires sionistes accompagnés par un grand nombre de soldats occupants ont envahi le village de Touail Abou Jaroul, en démolissant les tentes des palestiniens, pour la 43ème fois, où les habitants réinstallent les tentes démolies chaque fois.
Les soldats sionistes ont accroché les ordres de démolition des maisons dans le village de Zeroura et de Tel Erad.
Les arabes du Néguev souffrent des opérations de démolition répétées de leurs maisons, sous l'ombre d'une absence totale de toute autorité locale ou un côté officiel, alors que les autorités de l'occupation refusent de leurs donner des permis de construction, sous prétexte qu'ils habitent sur des terres de l'état, malgré qu'ils possèdent ces terres depuis des centaines d'années et avant la création de l'entité sioniste en Palestinien occupée.
Plus de 90 mille Palestiniens vivent dans 45 villages arabes au Néguev, alors que l'occupation ne reconnaît pas ces villages.

Les députés turcs se retirent de l’alliance d’amitié israélo-turque

[ 05/05/2010 - 10:38 ]
Al Nassera - CPI

Des sources parlementaires sionistes ont dévoilé que la plupart des députés turcs se sont retirés de l’alliance prétendue «d'amitié» israélo-turque, en contestation contre les pratiques et violations de l'entité sioniste contre les palestiniens.
Le membre de la Knesset, Robert Tibaiev a affirmé que la majorité des députés turcs dans l’alliance  israélo-turque se sont retirés après des querelles politiques entre la Turquie et l’occupation en protestation contre ses crimes contre les innocents palestiniens.
Lors d’une déclaration diffusée par la radio sioniste, le mardi soir 4/5, Tibaiev, a confirmé qu’il ne reste dans cette alliance que 4 députés opposants turcs.

Les forces occupantes démolissent la mosquée de Dahina à Rafah

[ 05/05/2010 - 10:50 ]
Rafah – CPI

Les forces de l'occupation ont démoli, le mardi 4/5, une mosquée dans la région de Dahina, dans la ville de Rafah, au sud de la Bande de Gaza, et ont rasé également des terres agricoles dans cette partie.
Des sources locales ont dit au correspondant du centre palestinien d'information que plus de 15 blindés militaires sionistes, dont des bulldozers militaires ont envahi des centaines de mètres des terres, à l'Est de la ville de Rafah, en rasant de grandes surfaces des terres agricoles dans la région de Dahina.
Les sources ont ajouté que les forces occupantes ont démoli également la mosquée de Dahina en ouvrant le feu hasardeusement sur les maisons résidentielles dans cette région.
Le site Web d'al Jazzera.Net a rapporté du maire de Choukah à Rafah, Mansour al-Bourik, que les bulldozers sionistes ont démoli une mosquée au carrefour des frontières, au sud de la Bande de Gaza.
Il a souligné que cette mosquée s'est exposée aux bombardements des forces sionistes avant quatre ans.
Des colons sionistes avaient brûlé, mardi, la mosquée principale du village de Laban Est, au sud de Naplouse, en Cisjordanie occupée.

Des désaccords sionistes à propos du renforcement du système anti-roquettes à Ashkelon

[ 05/05/2010 - 11:27 ]
Al Nassera- CPI

Des désaccords sionistes se sont produits en marge d’appel au renforcement du système anti-roquettes dans les établissements alliés au ministère de l’enseignement dans la ville stratégique d’Ashkelon.
Le parquet général sioniste a demandé, le mardi 4/5, à la cour suprême de refuser l’appel au renforcement des établissements d’enseignement à Ashkelon.
"Le gouvernement n’a pas promis de renforcer ses établissements qui se trouvent à 7 kms des frontières avec la Bande de Gaza", ont révélé les médias sionistes.
Les sources ont affirmé que la réponse du parquet a provoqué la colère du maire d’Ashkelon qui a  contesté en disant que le nombre de roquettes qui sont tombées durant l’opération «Plomb durci» et qui a duré plus de 22 jours très sanglants, était le triple que celles qui ont été lancées sur la colonie de Sdérote, tout en révélant que 100 missiles de type Grades sont tombés sur Ashkelon.

Des appels à la formation des comités de surveillance pour protéger la Cisjordanie des colons

[ 05/05/2010 - 11:45 ]
Ramallah - CPI

Le parti populaire palestinien a dit que les agressions des colons extrémistes sionistes contre notre peuple sont devenues plus sauvages et bien programmées, en soulignant que la sécurité et la paix ne seront jamais réalisées pour notre peuple et toute la région, tant qu’il existe des colons sionistes dans nos territoires occupés en 1967.
Dans son communiqué publié, le mercredi 5/5, le parti a appelé le peuple palestinien, notamment les assemblées des agglomérations proches du mur discriminatoire et des colonies sionistes à l’importance de créer immédiatement des comités populaires pour défendre les terres, les habitants et les propriétés, ainsi que pour les surveiller des assauts sauvages des colons extrémistes sionistes criminels.
Le parti a appelé l’autorité palestinienne à tirer des leçons après le dernier crime d’agression contre la mosquée, en confirmant que la récente agression sauvage des colons extrémistes prouve l’inutilité des négociations indirectes ou directes avec l’ennemi occupant qui protège les pratiques sauvages des colons sionistes. 

Netanyahu a discuté avec Moubarak la façon de confronter le Hamas à Gaza

[ 05/05/2010 - 11:55 ]
Al Nassera- CPI

 Des sources des services de renseignements sionistes ont rapporté que la réunion qui s’est tenue, à Charme Cheikh,  entre le premier ministre sioniste, Benjamin Netanyahu et le président égyptien, Mohamed Hosni Moubarak, le lundi 3/5, s’est concentrée sur la façon la plus appropriée pour faire face au Hamas dans la Bande de Gaza.

Le site électronique sioniste de «Debka» a souligné que la réunion entre Netanyahu et Moubarak s’est concentrée sur certains dossiers d’intérêt commun, dont les menaces du programme nucléaire iranien et le contrôle du Hamas sur Gaza.
«Toute mesure prise par les deux cotés (Israélien et Egyptien) pour arrêter l’extension de l’influence iranienne au Moyen-Orient est liée totalement aux coopérations sécuritaires israélo-égyptiennes», a souligné la source, en rapportant que les deux cotés ont estimé que le blocus très serré contre le Hamas et la Bande de Gaza a commencé de réaliser ses objectifs.

Deux Palestiniens expulsés vers Gaza organisent un sit-in sur le passage de Beit Hanoun

[ 05/05/2010 - 12:24 ]
Gaza – CPI

L'organisation des captifs et des libérés "Waed" a dit que les deux Palestiniens expulsés vers la Bande de Gaza, Ahmed Abou Challouf et Farid Chaabane ont organisé un sit-in, depuis le mardi 4/5, au passage de Beit Hanoun (Erez), en refusant la décision sioniste visant à les expulser et demandant de les laisser retourner à leurs maisons.
L'association a dit dans un communiqué que les expulsés ont appelé les organisations, ainsi que les ligues et sociétés concernées à intervenir immédiatement pour sauver leur vie et les faire retourner vers leurs maisons et familles dans la ville de Bir Saba, dans les territoires palestiniens occupés en 1948.
Elle a affirmé qu'aucun côté juridique n'est intervenu pour les sauver et finir leur tragédie, malgré qu'ils ont passé plusieurs heures suspendus au côté sioniste.
Waed a averti de la détérioration de leur état de santé à cause de leur souffrance de plusieurs maladies en soulignant qu'ils ont besoins d'opérations chirurgicales urgentes.

Les USA versent 150 millions de dollars aux caisses de l’autorité palestinienne

[ 05/05/2010 - 12:37 ]
Ramallah - CPI

Avec la reprise proche des négociations entre l’occupation israélienne et l’autorité palestinienne, à Ramallah, la direction de la maison blanche a versé 150 millions de dollars pour équilibrer le budget du premier ministre et des finances du gouvernement illégal, Salam Fayyad.
"Les Etats-Unis ont offert plus de 650 millions de dollars comme un appui financier direct pour équilibrer le budget de l’autorité palestinienne durant les trois dernières années", ont révélé des sources bien informées.
Le bureau médiatique du consulat américain a souligné qu’après la demande autoritaire palestinienne, les Etats-Unis ont versé 75 millions de dollars durant le mois de décembre 2009 pour soutenir l’ex-président, Mahmoud Abbas et son premier ministre Salam Fayyad, selon ses propos.
De sa part, le journal hébreu «Haaretz» a publié un rapport sur le budget de l’autorité palestinienne, en mentionnant que pour la première fois de sa création en 1994, son taux budgétaire va dépasser 1 milliard de dollars dont sa grande partie sera consacrée pour l’amélioration des services sécuritaires, en faisant allusion aux coopérations sécuritaires de l’autorité d’Abbas avec les services de renseignements de l’occupation.

La Cour ordonne à l'état d'expliquer pourquoi l'avant-poste d'Amona n'a pas été démoli

Ecrit par Haaretz / trad : Monique Poupon
05/05/2010
La Haute Cour de Justice avait accepté la pétition Palestinienne clamant que l'avant-poste était construit sur des terres privés, mais plus de structures ont surgi là-bas depuis la démolition de 2008.
La Cour Suprême mercredi a diffusé une injonction temporaire requérant à l'état d'expliquer pourquoi il n'a pas poursuivi les évacuations de l'avant-poste illégal construit sur la terre Palestinienne en Cisjordanie.
La cour a rendu sa décision particulièrement au regard de l'avant-poste d'Amona, où les colons ont commencé à construire en 1995 et ont continué de le faire malgré une évacuation officielle comme récemment en 2006.
Les colons ont placé leurs premières caravanes à Amona en 1995, et ont reçu des ordres de démolition pour ces structures en 1997, 2003 et 2004. Les forces de sécurité en 1996 ont rasé neuf structures qui avaient été construites là, affrontant une opposition forte du mouvement colonial.
Un groupe de 8 Palestiniens des villages voisins, via l'organisation des Droits de l'Homme Yesh Din, a pétitionné la Haute Cour de Justice en 2008 pour évacuer l'avant-poste illégal d'Amona. Les pétitionnaires ont aussi demandé l'enlèvement des barrières qui empêchent l'accès à leurs terres.
La cour a accepté leur pétition sur les bases que n'importe quelle construction sur des terres privés était sujette à démolition. Le débat mercredi a été tenu à la demande des Palestiniens, demandant que la Cour renforce la décision alors que l'état a apparemment mis cette démolition comme dernier ordre à son agenda, tournant ses ressources envers un marché avec les interruptions du gel des constructions autour de la zone.
L'avocat de la défense Michael Sfard a dit à la cour durant une audience tenue mercredi que les colons ont commencé en avril à construire de nouveau à Amona, sans interférence de l'état malgré l'illégalité inhérente ou la déclaration du Premier Ministre Benjamin Netanyahu d'un gel des constructions de 10 mois.
"C'est évident que l'état et les colons feront tout ce qu'ils peuvent pour arrêter ça, mais c'est notre devoir d'aider ces propriétaires dont les propriétés ont été volées pour réussir la justice", a dit Sfard.
Sfard a noté que durant les quatre ans depuis la démolition de neuf structures à l'avant-poste (qui a eu lieu seulement après une pétition précédente par Yesh Din), les colons d'Amona ont construit de nouveaux bâtiments pour les remplacer.
Dans la déclaration à la Haute Cour le mois dernier, le Bureau du Procureur d'Etat a confirmé Amona comme un avant-poste illégal. Cela a accentué le fait que le ministre de la défense, l'Administration Civile et la police prennent une vue sérieuse de la conduite incorrecte du conseil local de Mateh Benjamin (qui reçoit son budget de l'état!), "et plus certainement quand cela vient à la construction sur des terres privées appartenant aux Palestiniens."
Source : Chaim Levinson pour Haaretz, 5 mai 2010, http://www.haaretz.com/news/diplomacy-defense/court-orders-state-to-explain-why-amona-outpost-not-demolished-1.288360
http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=4771

L’occupation enlève 1450 palestiniens en 4 mois

[ 05/05/2010 - 13:50 ]
Naplouse - CPI

 Le chercheur et expert spécialiste aux affaires des captifs, Abdel Nasser Farawana a affirmé que les forces armées de l’occupation ont accentué leurs campagnes agressives et racistes, durant les quatre derniers mois, en arrêtant 1451 palestiniens, avec un taux de 12 captifs par jour.
L’expert palestinien a confirmé que la plupart des arrestations étaient dans des régions en Cisjordanie, sauf 28 arrestations qui ont été faites lors des offensives dans la Bande de Gaza, ainsi que 25 pêcheurs qui ont été enlevés de leur localité dans la mer de Gaza puis condamnés à différentes peines. 
"L’armée occupante israélienne a multiplié ses campagnes et mesures d’arrestation sauvages contre les habitants de la ville d’Al Qods occupée, durant leur soulèvement en mars dernier, contre la profanation des lieux saints et l’instauration de la synagogue de Hourva", a souligné Farawana. 
Il a indiqué que les forces sionistes ont arrêté plusieurs citoyens palestiniens de tous âges, dont 9 femmes et plus de 100 mineurs âgés de moins de 18 ans.

Abou Zouhri : Mitchell visite la région pour tenir des négociations formelles seulement

[ 05/05/2010 - 15:16 ]
Gaza – CPI

"La visite de l'émissaire américain, George Mitchell, à la région vise à rassembler l'autorité de Ramallah avec l'occupation israélienne pour des négociations figuratives seulement", a affirmé Dr. Sami Abou Zouhri, le porte-parole du mouvement Hamas.
Dans une déclaration spéciale au centre palestinien d'information, Abou Zouhri a dit, le mercredi 5/5, que le résultat de tout cela sera des négociations figuratives qui vont couvrir l'occupation pour poursuivre ses crimes contre notre peuple palestinien et donner une bonne image à son visage défigurée devant l'opinion générale mondiale après ses crimes sauvages de guerre contre des innocents.
Il a montré la partialité du rôle américain en précisant que la direction américaine tente d'offrir une couverture aux positions et crimes de l'occupation à travers ses pressions contre les arabes et l'autorité pour effectuer des négociations et normaliser les relations avec l'occupant.
En renouvelant la position du Hamas concernant le refus de la reprise des négociations, car elles ne servent que l'occupation qui profite de l'occasion pour poursuivre ses campagnes de judaïsation et ses crimes, Abou Zouhri a appelé l'ex-président de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abas à ne pas retourner aux négociations inutiles avec l'entité sioniste.
"Le mouvement du Fatah porte une partie de la responsabilité des crimes de l'occupation perpétrés sous la couverture des négociations", a-t-il ajouté.
Notons que Mitchell arrive, aujourd'hui, à la région pour rencontre le premier ministre sioniste, Benjamin Netanyahu, puis le dirigeant du mouvement Fatah, en vu de lancer les négociations entre les deux côtés après le dévoilement d'un accord entre le président américain, Barack Obama et Netanyahu pour reporter les discussions autour de la cause d'al-Qods.

Une incursion limitée des forces occupantes à l'est de Khan Younès

[ 05/05/2010 - 15:22 ]
Gaza – CPI

Les forces de l'occupation ont envahi, le mercredi 5/5, une surface militée, à l'est de Khan Younès, dans la Bande de Gaza, en ouvrant le feu hasardeusement sur les maisons palestiniennes.
Des sources locales ont dit au correspondant du centre palestinien d'information que 8 blindés militaires sionistes, dont 3 bulldozers ont envahi 400 mètres de profondeur dans les terres des citoyens palestiniens proches de la clôture sécuritaire, à travers la porte de Saridj, près du poste militaire sioniste de Kissoufim.
Les sources ont ajouté que les forces occupantes ont rasé de grandes surfaces des terres agricoles palestiniennes dans cette région.

Leila Shahid: "A travers Jcall, il y a un interlocuteur pour les Palestiniens"

Le Nouvel OBS
mercredi 5 mai 2010, par : Rédaction Enfants de (la) Palestine,
La déléguée de la Palestine auprès de l'Union européenne se félicite de l'initiative de juifs de la diaspora européenne de remettre sur le devant de la scène le nécessaire règlement du conflit israélo-palestinien sur la base de deux États pour deux peuples.
En suite une réponse : Un appel à la raison bien déraisonnablePar Rudolf BKOUCHE (UJFP)
Vous étiez présente lundi soir au Parlement européen pour le lancement de JCall. Qu'en avez-vous pensé ? Sur le même sujet
-  Cette initiative qui a commencé par la publication de l'appel à la raison, est une initiative importante car, depuis 2001, depuis l'échec de Camp David, Ehoud Barack avait en quelque sorte assassiné le camp de la paix israélien en déclarant qu'il n'y avait pas de volonté de faire la paix du côté palestinien, ce qui était une contre-vérité totale. Malheureusement, cette attitude du Premier ministre israélien a entraîné la disparition du camp de la paix israélien. Et cette nouvelle prise de position reflète un changement très profond de position dans la société israélienne ou en tout cas dans la diaspora qui vit, quand même, au rythme de la société israélienne. Pour la patrie palestinienne que je représente, il est essentiel d'avoir dans la diaspora juive des interlocuteurs avec lesquels nous partageons la vision d'une solution car nous voulons vraiment avancer.
La solution au conflit doit être évidemment négociée au plan officiel par les représentants israéliens, palestiniens, arabes, européens, américains, mais elle doit se faire aussi sur le plan non officiel dans les courants de pensée israéliens, palestiniens, arabes, européens, américains et dans la diaspora juive. Il est important d'avoir une diversité d'opinion qui reflète les réalités. Et la réalité reflétée par JCall est restée inaudible durant au moins les sept dernières années. Or c'était un grand manque pour les Palestiniens. Cette position est différente des autres voix de la diaspora qui ont décidé d'adhérer sans sens critique au gouvernement de Benjamin Netanyahou, comme le CRIF en France.
C'est très important que des acteurs communautaires comme La Paix Maintenant ou le CCLJ en Belgique puissent reprendre leur fonction de structure favorisant la reconnaissance mutuelle. A travers JCall il y a un interlocuteur pour les Palestiniens.
Cet accord peut selon vous être entendu par les Israéliens ?
-  Dans la gauche israélienne, des voix s'expriment depuis longtemps et notamment dans l'extrême gauche qui milite tous les jours sur le terrain, avec les Palestiniens, contre les occupations.
Je crois que cet appel doit plutôt être entendu par la majorité silencieuse qui a été déboussolée après 2001, très influencée par la déclaration d'Ehoud Barack qui est pour moi le premier à avoir délégitimé le camp de la paix en Israël. Je pense qu'il a été responsable de la régression du camp de la paix qui est aujourd'hui réduit à peau de chagrin.
On est passé d'une majorité qui appartenait au camp de la paix à une majorité, pas à droite, mais silencieuse, dans une profonde détresse et qui joue à la politique de l'autruche.
Avec ce courant qui a commencé aux Etats-Unis avec JStreet et se poursuit maintenant en Europe avec JCall, on a une manifestation que la société israélienne est encore en bonne santé !
Pour moi, Palestinienne, on ne peut construire la paix qu'à deux, on ne peut pas construire la paix contre Israël. Mais aujourd'hui nous n'avons pas de partenaires avec le gouvernement israélien actuel, même s'il est évident qu'on va essayer avec la communauté internationale à en trouver un. Et parce qu'il est difficile de trouver un partenaire dans le gouvernement israélien, JCall nous apparaît d'autant plus comme une manifestation d'un renouveau des partenaires.
L'historien Zeev Sternhell affirmait lundi soir au Parlement européen que les Israéliens doivent renoncer aux territoires d'après 1967 tandis que les Palestiniens doivent renoncer au droit au retour. Qu'en pensez-vous ?
-  C'est là où nous divergeons. Ce n'est pas surprenant. Nous n'avons pas la même position sur cette question du droit au retour mais diverger sur ce point ce n'est pas ne pas se parler. Sur la majorité des points nous pouvons nous retrouver et en particulier sur la solution de deux Etats. Mais je ne partage pas la position de Zeev Sternhell sur la question du droit de retour parce qu'elle est fondatrice de la question palestinienne. Nous pouvons négocier sur l'application du droit au retour mais nous ne pouvons pas renoncer au droit au retour car il fait partie des droits inaliénables.
Il y a des solutions pragmatiques auxquelles nous étions parvenus à Taba sur cette question du droit au retour qui a été instrumentalisée par la droite et l'extrême-droite israélienne pour délégitimer les négociations d'Oslo.
Vous parlez librement de toutes ces questions, les membres de JCall aussi. Cela signifie-t-il que le vent tourne, que des négociations officielles vont pouvoir réellement s'ouvrir ?
-  Il y a parler au niveau officiel et parler au niveau non officiel. Nous nous pouvons parler sur les deux niveaux. Mais il existe aujourd'hui un gouvernement Netanyahou dont nous sommes tributaires. Il a démontré par la politique qu'il mène qu'il n'est pas intéressé par discuter avec nous. Mais nous avons une nouvelle donne internationale. Il y a un président aux Etats-Unis qui est bien plus intéressé par faire avancer la paix dans le monde, et en particulier au Proche-Orient, que ne l'a été son prédécesseur Georges W. Bush. Ce n'est plus sur le plan bilatéral entre Israéliens et Palestiniens que se passent les négociations, il y a une troisième partie avec le Quartet dirigé par les Américains et il faut voir s'il y a assez de motivation sur le plan international pour faire avancer des pourparlers. Ce qui donne encore plus d'importance à l'initiative de JCall.
Interview de Leila Shahid, déléguée générale de l'Autorité palestinienne auprès de l'Union européenne, par Céline Lussato 

Un député sioniste affirme le refus de son gouvernement de négocier autour du dossier d'al-Qods

[ 05/05/2010 - 15:37 ]
Al-Qods occupée – CPI

Un député sioniste a affirmé la position de son gouvernement extrémiste dirigé par Benjamin Netanyahu, en refusant de considérer la ville occupée d'al-Qods comme la capitale de l'état palestinien durant toute négociation à l'avenir.
Il a proposé l'installation de la capitale de l'état palestinien prévu sur les terres de certains quartiers arabes dans la partie est de cette ville.
Dans un entretien avec la radio hébreu, le député du parti d'opposition sioniste "Kadima", Meir Chétrit a dit, le mercredi matin 5/5, que l'entité sioniste peut déterminer certains quartiers arabes, à l'est de la ville occupée d'al-Qods, pour créer la capitale palestinienne, en soulignant que tous les alentours de la mosquée sainte d'al-Aqsa, comme la vieille ville, l'Oued de Kadroune et la montagne d'Olive resteront sous la souveraineté sioniste, selon ses propos.
Chétrit a ajouté qu'il ne faut pas perdre de temps pour informer les Palestiniens que le gouvernement de l'occupation est prêt pour des négociations directes et rapides autour de toutes les questions principales afin d'arriver à un accord pacifique, sur la base des frontières de 1967.
Finalement, il a dit que l'adoption de tout cela par la commission arabe, à travers l'initiative de paix, va permettre de normaliser les relations entre l'entité sioniste et tous les pays arabes.

Un expert : l’avenir du conflit sera au profit des Palestiniens

[ 05/05/2010 - 16:00 ]
Gaza - CPI

Un chercheur et spécialiste dans les affaires des réfugiés palestiniens, Hussein Ahmed, a affirmé que  le plus dangereux complot visant à paralyser le dossier des réfugiés palestiniens et mettre fin au droit de retour vers les maisons et terres confisquées par l’occupation, est le projet américain qui a pour but de fixer les réfugiés palestiniens dans des payas pétroliers, ainsi que le projet de Salam Fayyad qu'il a annoncé durant son discours de l’état palestinien prétendu en 2011, en adoptant la position de l’entité sioniste.
Ahmed a souligné lors d’un entretien exclusif avec le centre palestinien d’information, le mercredi 5/5, que l’avenir du conflit sera en faveur du peuple palestinien.
"Le peuple palestinien s’attache fortement au projet de sa nation, dont la résistance nationale pour récupérer ses droits légaux, et va renforcer certainement ce choix par ses grands sacrifices face aux violations et crimes de l’occupation qui va forcément disparaître un jour", a estimé le spécialiste palestinien, tout en attirant l'attention au refus décisif du peuple palestinien de toute idée pour fixer les réfugiés dans des pays étrangers en soulignant qu'il n’accepte que leur retour à leur terre, la Palestine historique.
"Les palestiniens refusent définitivement l’ancienne idée du parti sioniste «Likoud» qui a dit que certains côtés internationaux tentent avec l’entité sioniste pour renforcer l'idée de fixer les réfugiés dans des pays étranges et annuler le droit légitime de retour", a souligné l’expert palestinien.

La mort d'un ouvrier palestinien lors de l'effondrement d'un tunnel sur les frontières égyptiennes

[ 05/05/2010 - 16:07 ]
Rafah – CPI

Un ouvrier palestinien est tombé en martyr, le mercredi 5/5, suite à l'effondrement d'un tunnel, sur les frontières entre la Bande de gaza et les territoires égyptiens.
Le directeur des urgences et des secours au ministère de la santé, Dr. Mouwia Hassanein, a dit au correspondant du centre palestinien d'information que les équipes médicales ont transporté le corps du jeune Ibrahim Abou Lahia, 20 ans, des habitants de Khan Younès, après l'effondrement d'un tunnel près de la porte de Salah Eddine, au sud de Rafah.
On note qu'un autre ouvrier palestinien est mort, le mardi 4/5, après l'effondrement d'un autre tunnel.
On souligne que plus de 150 palestiniens sont tombés en martyrs à cause des événements des tunnels utilisés par les Palestiniens pour faire entrer les besoins nécessaires à plus d'un million et demi de Gazaouis assiégés dans la Bande de Gaza par les forces occupantes depuis plus de 4 ans successifs.

Un ministre sioniste : Les colonies vont rester pour toujours

[ 05/05/2010 - 17:00 ]
Al Qods occupée - CPI

Le ministre sioniste de transport «Israël Katz» a déclaré que la construction des colonies va se poursuivre juste après la fin de la promesse du gel prononcée par Benjamin Netanyahu, jusqu'au 1 septembre prochain.
"Le gel du colonialisme n’est plus une solution, alors que les juifs vont rester en "Israël" (Palestine occupée) pour toujours, et il est incroyable que les colonies disparaissent même si le prix est le processus de paix", a souligné Katz.
Après son arrivée, le mardi 4/5, à la colonie de «Gershon Msika», Katz a proposé un nouveau plan pour relier totalement les colonies en Cisjordanie, en créant un réseau de chemin de fer qui sera relié à celui "Israël" (les territoires palestiniens occupés en 1948).
"Des entreprises américaines et chinoises ont exprimé leur fort intérêt pour participer à ce projet, en indiquant qu’il va relier les régions du Jourdain, la colline de Cheikh Hocine, la ville de Jénine, Al Affoula et Haïfa, avec la ligne de chemin de fer de la ville sainte d’Al Qods occupée", a-t-il ajouté.
Ces affirmations concernant les extensions coloniales sont venues juste avant l’annonce de la reprise des négociations indirectes entre Netanyahu et Mahmoud Abbas.

Ezzat Al Rachek : l’incendie de la mosquée d'Al-Louban représente une gifle aux négociations

[ 05/05/2010 - 17:18 ]
Damas - CPI

Le membre au bureau politique du Hamas, Ezzat Al Rachek a condamné l'acte sauvage et criminel perpétré par les colons extrémistes sionistes qui ont incendié, le mardi soir 4/5, la mosquée principale d'Al-Louban, au sud de la ville de Naplouse.
"Cet acte sauvage, fasciste, raciste et terroriste des colons extrémistes sionistes représente un grand coup aux négociations inutiles et indirectes et au haut comité arabe de suivi", a contesté le leader du Hamas contre la politique inacceptable et officielle des gouverneurs arabes en donnant la couverture politique à ce genre de crime sioniste.
Al Rachek a attiré l’attention aux crimes et violations incessants et sauvages des colons extrémistes, protégés officiellement par les pratiques et les décisions de l’armée sioniste et son gouvernement d’extrême droite, en qualifiant ce nouveau assaut criminel contre la mosquée d'Al-Louban, d'une grande gifle à l’émissaire américain, George Mitchell qui s’engage pour la reprise immédiate des négociations entre l’ennemi occupant et l’autorité palestinienne à Ramallah qui continue de parier sur les illusions américaines.

Al Ghoul : Chalit ne verra sa liberté qu'après la libération des captifs palestiniens

[ 05/05/2010 - 17:36 ]
Gaza - CPI

Le ministre palestinien des captifs, Mohamed Faradj AL Ghoul a affirmé que la résistance nationale palestinienne est le seul moyen pour libérer les captifs palestiniens qui souffrent extrêmement dans les prisons de l’occupation.
"Gilad Chalit ne verra sa liberté qu'après la libération de nos captifs, notamment ceux qui sont condamnés à de longues durées et les anciens détenus", a souligné le ministre des captifs.
Le ministre qui dirige le haut comité national pour le soutien des captifs a souligné, le mercredi, que  l’ennemi occupant a déclaré qu’il n’est pas encore satisfait de ses violations et pratiques très sauvages contre les captifs, en annonçant selon le bureau de Netanyahu qu'on va serrer plus leurs pratiques inhumaines et sauvagerie contre les détenus palestiniens, en les privant totalement de la visite de leurs familles, en interdisant tout accès à l’enseignement, ainsi que l’entrée des livres ou de journaux, en plus du renforcement des isolements individuels, et en les empêchant de voir les chaînes de télévision.

En avertissant de ces nouvelles mesures oppressives, inhumaines, discriminatoires et intolérables, le responsable palestinien à appeler les institutions, les organisations juridiques et des droits de l’homme, ainsi que tous les côtés concernés par la question des captifs, notamment les gouverneurs arabes, musulmans et les hommes libres au monde entier, à presser sur le gouvernement de l’occupation pour respecter les lois, règles et chartes humaines et internationales, et libérer immédiatement les captifs palestiniens.

Al Rakab : l’incendie des mosquées est une guerre sioniste religieuse bien programmée

[ 05/05/2010 - 18:40 ]
Khan Younès- CPI

Le porte-parole du Hamas, à Khan Younès, au sud de la Bande de Gaza, Ahmed Al Rakab a condamné les dernières agressions sionistes sauvages contre les mosquées et lieux saints islamiques dans les territoires palestiniens occupées, en qualifiant cette barbarie d'une guerre sioniste bien programmée.
Al Rakab a souligné lors d’une déclaration, le mercredi 5/5, que la destruction d’une mosquée, à Rafah, et l’incendie d’une autre, à Naplouse, est une guerre sauvage sioniste bien programmée et  organisée par le gouvernement de l’occupation israélienne et ses troupes de colons extrémistes.
"Ces pratiques sauvages et inhumaines incitent pratiquement à la haine et prouvent le racisme et l’aspect sauvage, criminel et terroriste des colons sionistes qui sont protégés de façon officielle par le gouvernement de Benjamin Netanyahu et son parti d’extrême droite, au moment où il tente de tromper l’opinion internationale par ses appels vides au prétendu processus de paix", a contesté le leader du Hamas contre les pratiques sauvages du gouvernement sioniste, ses forces armées et troupes de colons extrémistes.

Al Rakab a sonné l’alarme en avertissant des grands projets sionistes dangereux qui ciblent, de façon sans précédent, les lieux saints et les mosquées sacrées dans les territoires palestiniens occupés, en appelant à une intervention digne, courageuse et efficace pour arrêter les violations et crimes de l’occupation, et à se mouvoir à tous les niveaux pour emmener les coupables et criminels sionistes en justice.

Pourquoi l’Entité sioniste adore à ce point les guerres ?

[ 06/05/2010 - 00:14 ]
Palestine – CPI

62 ans après la naissance d’"Israël", on remarque que c’est elle qui a commencé les guerres. Devant les drapeaux hissés sur les maisons, fêtant le jour de l’indépendance, il faut que nous nous arrêtions pour jeter un regard calme sur les troubles économiques et politiques dans lesquels nous vivons, tous, de façon déprimante, sans issue.
La veille de l’indépendance, est-ce que nous élevions nos enfants pour qu’ils donnent leur vie dans une bataille engagée pour sauver leurs camarades ? Cette question qui se base sur le mythe du sacrifice israélien et sur le choc de la catastrophe suscite une discussion inutile vers laquelle nous fuyons depuis 62 ans.
Bien évidemment, la mort de chaque jeune dans une bataille ou non reste une mort douloureuse dans l’esprit de tous les vivants. Cette mort a également atteint ma famille quand mon frère est mort. C’était un jeune guide à Makabi. Le matin d’une fête des lumières, il a été la victime d’explosifs laissés par l’armée (israélienne) de façon stupide et irresponsable.
L’armée a donné à notre famille une récompense. Nous avions deux choix : être considérés comme des héros ou porter plainte et condamner ce mythe national qui cache pas mal d’échec.
Nous avons préféré ne choisir aucun de ces deux choix, parce que l’un comme l’autre est un choix hypocrite. Nous serions saints, sans expérimenter toute la douleur.
Lors de la dernière fête de l’indépendance, le journal Maariv a effectué une interview avec Anat Martin qui avait perdu deux frères, un au sud, un autre au nord, quasiment dans la même heure, un jour de la guerre du Pardon.
Elle a choisi d’être une activiste dans le Club des familles veuves israélo-palestiniennes. Elle a choisi cette activité politique pour que d’autres jeunes ne meurent pas par cet esprit national ou à cause des échecs politiques stratégiques, à l’instar de ces contacts ratés avec le président Assad le père et Assad le fils. A l’instar aussi de l’accord d’Oslo. Une fois après une autre, nous voyons comment les accords de paix avec les Palestiniens et avec les Syriens ne se concrétisent pas, toujours par notre faute, nous les Israéliens.
Au 62ème anniversaire de notre Etat, nous devons porter un regard critique sur nos guerres.
La guerre de 1948 et celle de 1956 étaient des guerres qui se sont imposées à nous, mais il y a des guerres lancées par nous comme la guerre de six jours (1967) qui nous a apporté la catastrophe des territoires occupés. Il y a aussi les guerres du Liban, la première et la deuxième. Après cette dernière, des mouvements refusant l’esprit national vivant sur la terreur ont vu le jour.
En fait, l’héroïsme militaire est des plus simples. Il est plus facile pour un homme de résister dans une bataille que de résister dans le combat quotidien contre le désir du pouvoir, du sexe, de l’avarice, dit Yachia Livovitch.
Il dit aussi que l’héroïsme du combat n’est pas un point positif pour le compte du héros. Et qui veut une preuve n’a qu’à étudier la vie de tous les généraux militaires qui sont devenus des politiciens : de Moshe Dayyan jusqu’à Ehud Barak, en passant par Isaq Mordakhaï.
Article écrit par Billi Moskona Liberman, dans le journal hébreu Maariv, le 29 avril 2010, traduit et résumé par le département français du Centre Palestinien d’Information (CPI)

Les « sionistes de gauche » colonisent aussi bien que les autres

Publié le 5-05-2010
Tandis qu’à Bruxelles, Cohn-Bendit et BHL et autres « Juifs européens " aussi « raisonnables » qu’auto-proclamés, amusent la galerie avec leur pétition JCall, à 4.000 kilomètres de là, leurs amis sionistes « de gauche » participent ouvertement au dépeçage de la Palestine.

Les deux journalistes Akiva Eldar et Chaim Levinson publient ainsi, dans le quotidien Haaretz, les résultats d’une enquête montrant que le Mouvement Kibboutz, cache-sexe « de gauche », voire « socialiste », du sionisme, travaille le plus sérieusement du monde à la colonisation de la Vallée du Jourdain, en Cisjordanie occupée.
“Le Mouvement Kibboutz encourage les soldats dégagés de leurs obligations militaires à rejoindre les colonies de la Vallée du Jourdain. C’est ce qui ressort d’un document distribué par la commission spéciale du mouvement pour la colonisation, mis en circulation le mois dernier », écrivent les deux reporters.
« Il y a quinze jours, cette commission a produit un document intitulé ‘Colonisation de la Vallée du Jourdain, dans les zones sous contrôle israélien’ » ajoutent-ils.
“On y apprend qu’au cours d’une réunion avec le chef du conseil régional de la Vallée du Jourdain, David Lahiani, une date a été arrêtée pour la visite conjointe, par des représentants de l’armée et du Mouvement Kibboutz, d’une base militaire désaffectée, la base Gadi. Cette base devrait être désignée comme lieu d’implantation d’une nouvelle colonie”.
“Le document précise qu’une telle initiative s’inscrit dans la politique générale du gouvernement encourageant la colonisation, et qu’il s’agit dans ce cas de confier au Mouvement Kibboutz un rôle de premier plan quant aux decisions politiques à venir sur le statut de la Vallée du Jourdain”.
Yoel Marshak, responsable de la commission spéciale du Mouvement Kibboutz, indique qu’il y a six ans, c’est déjà lui qui avait lancé un projet pour l’installation de kibboutzniks à Yitav, une base militaire désaffectée située au nord de Jéricho, toujours en Cisjordanie occupée. « Notre préoccupation était et est encore de laisser les terres aux mains des Juifs, et de garantir la sécurité des personnes envoyées là par le gouvernement et notre mouvement », commente Marshak.
Toujours selon le document, un premier groupe de jeunes habitants de Tel-Aviv venant d’effectuer leur service militaire ont été approchés, et auraient réagi avec enthousiasme. Au total, Marshak a des plans pour la création de 8 colonies « kibboutz », rien que dans la Vallée du Jourdain. Le fait que depuis 2005, la Cour des Comptes israélienne elle-même ait reconnu que les terres sur lesquelles avaient été créées les bases de l’armée étaient des terres volées à leurs propriétaires palestiniens légitimes ne gêne évidemment pas Yoel Marshak.
CAPJPO-EuroPalestine

Israël veut obliger les Palestiniens à consommer les produits des colonies

Publié le 4-05-2010
L’armée israélienne a arrêté mardi matin sept fonctionnaires de l’Autorité Palestinienne, les « accusant » de faire partie des forces de sécurités palestiniennes, rapporte l’agence de presse palestinienne Ma’an.

L’ « accusation » en question est en elle-même grotesque, puisque l’Autorité Palestinienne, tout comme son appareil sécuritaire, est une entité reconnue par tous les gouvernements de la planète, dont le gouvernement israélien qui n’a pu, ces dernières années, que se féliciter de voir Mahmoud Abbas et sa police à l’œuvre pour accompagner la transformation de la Palestine en bantustans.
Mais … incapable d’obtenir le plus petit semblant de concession de la part d’Israël en échange de sa docilité, le gouvernement palestinien a eu l’audace, ces derniers jours, de se rebeller un petit peu contre l’occupant.
L’Autorité Palestinienne s’est en effet décidée à prendre, enfin, un décret concrétisant une loi de 2005, laissée lettre morte dans l’intervalle, interdisant la commercialisation, sur son « territoire » (à peine 4 % de la Palestine où sont enfermés 2 millions de Palestiniens), des produits des colonies israéliennes juives implantées sur leur propre terre.
Mais il ne suffit pas à Israël que les Palestiniens consomment, pour l’essentiel de leur subsistance, des produits commercialisés par Israël, qu’il s’agisse de biens manufacturés, ou même de produits élémentaires, comme l’eau puisée dans leur propre terre. Non, l’occupant veut aussi imposer à la population palestinienne d’acheter aussi les fabrications des colonies juives de Cisjordanie.
Pour s’être rebellée contre le diktat, l’Autorité Palestinienne s’expose donc à des représailles. Les sept fonctionnaires palestiniens arêtes mardi ont été transférés dans la journée à un tribunal de Jérusalem, qui a ordonné leur incarceration pour une durée préliminaire de neuf jours. Leur avocet, M° Ayoub, indique à l’agence de presse Ma’an que le gouvernement israélien est parfaitement au courant qu’il s’agit de fonctionnaires dependant des services de sécurité de l’Autorité Palestinienne, mais que c’est pour cette raison même qu’ils ont été capturés, dans le but de faire pression pour que le décret interdisant l’achat des produits coloniaux soit rapporté.
D’autres menaces ont été proférées ces derniers jours suite à la publication du décret anti-colonial, dont l’interdiction complète des exportations palestiniennes (obligées de passer par les ports israéliens de Haïfa ou Ashdod), ou un véto israélien à l’adhésion des l’Autorité Palestinienne à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). l
CAPJPO-EuroPalestine

Menaces israéliennes contre la Syrie

Hassan Abou-Taleb
C’est avec beaucoup de confiance que l’on peut qualifier la semaine passée de « grande semaine des prétentions et mensonges israéliens et américains ». Et ce, à propos de choses tout à fait irréelles. Ces prétentions, qui ont été totalement niées par le ministre égyptien des Affaires étrangères lors de sa visite éclair à Beyrouth, concernent le passage ou la fraude de missiles Scud B ou autre modèle, de la Syrie au Hezbollah libanais. Ce qui prouve que ces prétentions sont fausses est que ce genre de missile est de taille conséquente. Sa longueur atteint 11 m et sa base mobile peut atteindre 14 m de longueur. Ces missiles sont donc faciles à détecter et à suivre, en particulier durant la phase de lancement qui nécessite plus d’une heure de préparation. Quand Tel-Aviv et Washington font toute une histoire autour d’un mensonge, cela signifie qu’il faut être très méfiant et se préparer au pire.
Conformément à la position israélienne qui a été annoncée par la presse britannique et qui a été préalablement mentionnée par Shimon Pérès puis assurée par le ministre de la Guerre, Ehud Barak, ainsi que d’autres directions militaires israéliennes, le fait que ces missiles parviennent au Hezbollah à l’intérieur du Liban signifie un changement de taille dans l’état actuel des choses. Ce qui nécessite une forte attaque de certaines installations et infrastructures syriennes puis libanaises. Une attaque qui ramènera la Syrie à la « préhistoire », selon le terme employé par le Sunday Times le 18 avril dernier.
Ces déclarations provocantes dépassent le fait d’être simplement éloquentes pour exprimer la colère. C’est une menace claire de recourir à tous les éléments de la féroce machine militaire israélienne contre la Syrie et le Liban. Il est possible de comprendre les motifs et causes de cette menace à la lumière de la crise que connaît actuellement Israël, tant au niveau de l’Etat que de la société, sous un gouvernement extrémiste de droite qui ne croit pas en la paix ou aux droits légitimes des Palestiniens. C’est un gouvernement qui n’a qu’un seul objectif : s’accaparer des territoires arabes par la colonisation sans aucune restriction et mettre toute la région sous la pression de la menace de guerre.
En effet, ce gouvernement extrémiste vit un état de crise affichée avec l’administration Obama. Il refuse le minimum de demandes concernant les négociations, refuse la solution des 2 Etats et propose des formules curieuses pour le statut final. Il est évident que ce gouvernement cherche à se dérober des engagements du règlement historique par l’intermédiaire de la reformulation de la réalité régionale, par le biais de la guerre ou au moins par la menace de la déclencher. Israël cherche à introduire de nouveaux éléments sur la scène dans l’objectif de mélanger les choses face à l’administration Obama et aux Arabes et, par conséquent, réaliser une modification imposée du statu quo actuel pour se dérober des négociations.
Le drame ici est que l’administration américaine est parfaitement consciente de l’objectif du gouvernement Netenyahu, mais elle ne se comporte pas conformément à sa position de superpuissance unique, alors qu’elle est le premier protecteur d’Israël qui soutient son économie et lui fournit sa puissance militaire et stratégique. Ces avantages octroyés par Washington à Tel-Aviv auraient pu être employées par la Maison Blanche pour faire pression sur le gouvernement israélien. Washington fait semblant d’oublier cette réalité et ces comportements reflètent souvent un alignement clair en faveur des dirigeants israéliens et à leurs mensonges. La preuve en est que le Secrétariat d’Etat américain a convoqué le second diplomate de l’ambassade syrienne à Washington pour mettre Damas en garde contre les répercussions de ce qui a été appelé fraude des missiles Scud vers le Hezbollah libanais.
Remarquons ici les déclarations faites par le ministre israélien de le Défense : « Les capacités de tir du Hezbollah se sont beaucoup améliorées et son objectif principal est maintenant de frapper les positions arrières d’Israël … A la fin du mois courant, nous allons effectuer un entraînement militaire pour faire face à cette réalité comme nous l’avons fait l’année passée ». Une telle déclaration prouve qu’Israël se prépare à la guerre et que les rapports qui évoquent un été chaud pour le Liban la Syrie et l’Iran ne mentent pas.
Il est évident que les préparations israéliennes continues à la guerre et aux attaques sont une partie intégrale de son existence. Mais il est également évident que Tel-Aviv exploite la conjoncture arabe pour exécuter ses attaques et prouver son existence. C’est la division palestinienne et l’égoïsme politique à l’intérieur de la Palestine qui ont permis à Israël de réaliser la division géographique des territoires palestiniens et qui a prolongé le blocus de Gaza. C’est la division arabe qui a permis à Israël d’avoir l’audace de menacer de déclencher une guerre contre 2 Etats arabes, en se basant sur des mensonges. Les menaces auxquelles sont exposées la Syrie sont pour tous les Etats arabes ainsi que pour la stabilité et la paix internationales. La question nécessite donc une action politique et stratégique de même ampleur. Une conciliation palestinienne accompagnée d’une autre interarabe n’est plus un choix, c’est une obligation. Et les restrictions exprimées par certaines factions palestiniennes autour du document égyptien ne doivent pas constituer un obstacle face à la nécessité de sauver la cause palestinienne. Si la cause est perdue, alors comment la Syrie et les factions israéliennes qui lui sont alliées pourront justifier aux générations prochaines que tout avait été fait pour la libération de la Palestine et de son peuple ? Aujourd’hui, les Syriens ont commencé à récolter les avantages de leurs relations avec le Liban au niveau de l’Etat, du gouvernement et des différentes forces politiques. Et cela, après avoir changé sa précédente méthode d’hégémonie directe sur tout ce qui se passe à l’intérieur du Liban pour passer à une méthode basée sur le partenariat et la coopération. Or, la Syrie gagnera encore plus d’avantages en réintégrant le cercle arabe, stratégiquement parlant, sans imposer de stratégique unique.