mardi 19 octobre 2010

Moyen-Orient : l'ONU appelle à sortir les négociations de l'impasse rapidement

18 octobre 2010 – Six semaines seulement après leur relance, les négociations directes entre Israéliens et Palestiniens sont à nouveau dans l'impasse, les parties ne s'étant pas rencontrées depuis le 15 septembre comme convenu initialement, a regretté lundi le Sous Secrétaire général de l'ONU aux affaires politiques, Oscar Fernandez-Taranco, lors d'une séance du Conseil de sécurité sur cette question.
« Nous devons surmonter l'impasse actuelle, et, encore plus important, nous devons nous assurer que lorsque les pourparlers reprennent, ils avancent de manière intensive et résolue, pour chercher à résoudre les questions clés, y compris celle concernant les frontières », a dit M. Fernandez-Taranco dans son exposé devant les membres du Conseil.

Il a précisé que le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, continuerait à travailler étroitement avec le Quatuor sur le Moyen-Orient (Etats-Unis, Fédération de Russie, Nations Unies et Union européenne), les partenaires régionaux et internationaux, et les Israéliens et Palestiniens. « Nous devons rester collectivement engagés à réaliser un accord de paix dans l'année qui suit le début des pourparlers en septembre », a-t-il dit.

Le Sous Secrétaire général a par ailleurs rappelé que le 26 septembre, le moratoire partiel israélien sur la colonisation en Cisjordanie avait expiré et n'avait pas été renouvelé. « Des constructions qui avaient été gelées ont repris dans certaines colonies. Le Président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a indiqué qu'il ne poursuivrait pas les négociations tant qu'Israël ne gèlerait pas son activité de colonisation », a-t-il souligné.

Face à cette impasse, des efforts diplomatiques intenses menés par les Etats-Unis et soutenus par tous les membres du Quatuor sont en cours pour créer les conditions d'une poursuite des négociations. Ces efforts ont toutefois été rendus encore plus difficiles par l'approbation, le 14 octobre, par le gouvernement israélien, de contrats de construction pour 238 unités de logement dans les colonies de Ramot et Pisgat Zeev à Jérusalem Est, a souligné Oscar Fernandez-Taranco.

Selon lui, des progrès dans les prochaines semaines sont indispensables. « Le Secrétaire général continue de croire que, si la porte vers la paix se ferme, il sera très difficile de la rouvrir. Il n'y a pas d'alternative à un règlement négocié, aboutissant à la création d'un Etat de Palestine indépendant et viable vivant côte à côte de l'Etat d'Israël, en paix et en sécurité », a-t-il insisté.

Evoquant ensuite le Liban, le Sous Secrétaire général a noté que les tensions générées par les spéculations sur d'éventuelles inculpations par le Tribunal spécial de l'ONU pour le Liban avaient nettement augmenté ces dernières semaines. Le Coordonnateur spécial de l'ONU pour le Liban, Michael Williams, a eu des entretiens avec des responsables libanais et a appelé au calme, a-t-il précisé.

Dans ce contexte, la visite les 13 et 14 octobre du Président iranien Mahmoud Ahmadinejad au Liban, notamment dans le sud du pays, a suscité de sérieuses inquiétudes, a souligné Oscar Fernandez-Taranco.
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Al-Mouallem examine avec le groupe Elders les résultats de sa visite à Gaza

18 Oct 2010
Damas /   M. Walid al-Mouallem, ministre des affaires étrangères, a examiné avec le groupe Elders les résultats de la visite du groupe au secteur assiégé de Gaza et l'image des souffrances du peuple palestinien du fait du blocus et des pratiques criminelles et racistes de l'occupant israélien, qu'il avait pu voir sur le terrain.
M. al-Mouallem a également discuté avec le groupe qu'il a reçu aujourd'hui de l'avenir du processus de paix et des obstacles dressés par Israël devant la réalisation d'une paix juste et globale dans la région.
Le groupe, notons, est présidé par l'ancienne présidente de l'Irlande Mme Mary Robinson et comprend l'ancien président américain Jimmy Carter. 
Gh.H.
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Il reste peu de temps pour éviter une crise au Proche-Orient

18 octobre 2010 à 13h20
Agence France-Presse
New York
Il reste peu de temps pour sortir de l'impasse actuelle dans les négociations entre Israël et les Palestiniens et éviter une nouvelle crise au Proche-Orient, a souligné lundi un haut responsable de l'ONU devant le Conseil de sécurité.
«Nous sommes dans une impasse. Les parties ne se sont pas rencontrées depuis le 15 septembre», a déclaré Oscar Fernandez-Taranco, secrétaire général adjoint de l'ONU pour les affaires politiques. Mais, a-t-il ajouté, «nous avons une fenêtre brève et cruciale pour surmonter le blocage actuel».
«Des efforts diplomatiques intenses conduits par les États-Unis et soutenus par tous les membres du Quartette (ONU, États-Unis, Union européenne et Russie) sont en cours pour créer les conditions permettant la poursuite des négociations», a-t-il dit.
«Ces efforts ont été rendus encore plus difficiles par le feu vert du gouvernement israélien le 14 octobre à des appels d'offre pour 238 unités de logements dans les colonies de Ramot et Pisgat Zeev à Jérusalem Est, contraires au droit international et allant directement à l'encontre des efforts du Quartette», a-t-il ajouté.
«Nous avons besoin de progrès dans les prochaines semaines. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon continue de croire que si la porte de la paix se referme, il sera très difficile de la rouvrir», a-t-il ajouté.
«Il n'y a pas d'alternative à une solution négociée avec pour effet la création d'un État de Palestine viable et indépendant vivant aux côtés de l'État d'Israël en paix et dans la sécurité», a-t-il dit.
De son côté, Riyad Mansour, observateur permanent de la Palestine à l'ONU, a souligné que «la cessation de toutes les activités israéliennes de colonisation dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem Est, est essentielle pour la reprise d'un processus crédible» de négociations.
L'ambassadeur israélien à l'ONU Meron Reuben a quant à lui reconnu que «la paix ne peut être trouvée que par des négociations directes et des compromis des deux parties».
«La colonisation est l'une des nombreuses questions qui doit être résolue dans des négociations», a-t-il dit. «L'histoire nous a montré qu'elle (la colonisation) n'est pas un obstacle sur le chemin de la paix», au regard des accords de paix conclus avec l'Égypte et la Jordanie, a-t-il ajouté.
Les États-Unis ont demandé à Israël de proroger le gel de la colonisation et leur représentant à la réunion du Conseil, Brooke Anderson, a réaffirmé la «déception» américaine après l'annonce vendredi de nouveaux appels d'offre à Jérusalem-Est. Ceci est «contraire à nos efforts pour reprendre les négociations», a-t-elle dit.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a réaffirmé dimanche l'opposition des Palestiniens à des négociations sans un gel complet de la colonisation par Israël, soulignant qu'il s'agissait là d'une demande avancée par l'ensemble de la communauté internationale. Les pays arabes ont donné un mois aux États-Unis pour réussir à sortir de l'impasse.
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Viva Palestina5 - Lundi 18 octobre, toujours à Lattaquié... mais une solution se profile

Syrie - 19-10-2010

Par Claude Ganne, ISM-France 
Ce lundi matin, tout le monde était debout à 5h30, au lever du jour ; à 7h, tout le monde était prêt, proche des véhicules, et nous ne sommes pas partis…
Quelles disent les rumeurs ?

a) le capitaine du ferry veut plus d’argent, il veut 300 dollars par passager, parce qu’il ne veut pas respecter l’itinéraire prévu de 18h de mer, il veut faire un détour de 8 heures, soit 26 heures de mer.
b) le capitaine ou les autorités du port, ce point n’est pas clair, réclament de voir les passeports, démarche totalement inhabituelle, et donc étrange. Veulent-ils s’assurer que les « 17 bannis » resteront bien à quai ?
c) le gouverneur de Lattaquié serait entré dans la négociation et il imposerait à VP le résultat obtenu.
Après la réunion de tous les membres, ce lundi soir, il ressort que :
- le ferry ne chargera que les véhicules, pas les passagers parce qu’il n’est pas certifié pour le transport des passagers ; donc seules une quinzaine de personnes pourront monter sur le bateau pour assurer la sécurité des véhicules ;
- il semblerait que l’accord pourrait se faire sur la base de 70 000 dollars (au lieu des 100.000 initialement demandés par le capitaine du ferry) ;
- il existe une ligne de ferry qui part de Tartus, port syrien voisin et qui va à Alexandrie, mais les autorités égyptiennes ont refusé au convoi la possibilité de passer par Alexandrie ;
- elles obligent le convoi à arriver en Egypte à Al-Arish, c'est-à-dire le plus près possible de Rafah ;
- donc, si les organisateurs de VP ne trouvent pas un autre bateau à des conditions normales qui nous emmènent tous, véhicules et passagers, de Lattaquié à Al-Arish, ils signeront ce contrat demain matin et il serait alors possible de charger les véhicules demain après midi sur ce bateau ;
- visiblement, le propriétaire du bateau a peur d’une attaque israélienne et cela explique son refus de prendre les passagers ;
- les passagers, c'est-à-dire la quasi-totalité des personnes présentes, prendraient l’avion de Lattaquié pour Al-Arish (affréter un charter spécial pour diminuer le prix).

En attendant l'embarquement du convoi Viva Palestina 5 pour Al Arish et Gaza, rencontres avec les réfugiés palestiniens de Lattaquié (Syrie)

Syrie - 18-10-2010

Par Claude Ganne, ISM-France 
Au cours de mon séjour (forcé, dans l’attente des autorisations égyptiennes pour embarquer vers Al Arish, NdR) à Lattaquié du 4 au 18 octobre 2010, j’ai rencontré plusieurs familles palestiniennes, l’une par contact direct dès le 1er jour, les autres par l’intermédiaire du docteur Kamel, chirurgien palestinien résidant à Lattaquié, probablement âgé de plus de 60 ans, d’un correspondant local de la revue al-Awda (Le Retour) basée à Londres (revue bilingue, arabe/anglais), et d’un contact direct d'Abdesslam, l’ami algérien de Sétif qui a bien voulu me servir de traducteur direct tout au long de ces interviews.












Le docteur Kamel

Le premier témoignage est celui d’une mère de famille (photo ci-dessus, avec Abdesslam) dont le mari travaille comme enseignant dans une école installée par un service de l’ONU ici à Lattaquié ; témoignage recueilli chez elle dans sa maison du quartier palestinien, à deux pas du camp.

Le 2ème témoignage est celui d’un monsieur âgé, 80 ans, qui est venu jusqu’au camp pour parler devant la caméra.

Le 3ème témoignage est celui d’un homme de 77 ans que nous avons interviewé chez lui, derrière sa petite épicerie, en face de l’entrée du camp.

Le 4ème témoignage est celui d’un autre vieux monsieur de 80 ans avec sa femme un peu plus jeune, couple natif de Tantoura, un village du bord de mer au sud de Haïfa, où le docteur Kamel a passé son enfance. Le couple vit aujourd’hui à Lattaquié dans l’appartement cossu de leur fils qui est ingénieur du génie civil pour la ville : une bonne place, visiblement.

Le 5ème témoignage est celui d’un vieil artisan de 83 ans, natif de Haïfa, un travailleur d’origine populaire ; nous l’avons interviewé dans sa petite échoppe, sur le port de Lattaquié, au milieu de ses filets, devant 2 grandes photos, celle de sa Palestine et celle de Monsieur Kassam qui fut non seulement un imam prêchant dans sa mosquée mais aussi l’organisateur du premier mouvement de résistance armée palestinienne lors de la grande révolte de 36-38 contre l’invasion sioniste.
Je ne vais pas vous raconter ici le détail de tous ces entretiens, ma mémoire ne me le permettrait pas et les entretiens étant tous enregistrés, nous les rédigerons au retour.
Je vais vous raconter ces moments qui, eux, sont restés dans ma mémoire, avec les sentiments et les émotions qu’ils y ont déposés.
Mais je dois d’abord mettre en garde ici contre la fragilité du souvenir humain : souvent il est le résultat d’une reconstruction qui présente des parcelles de faits sous l’éclairage d’une compréhension globale venue beaucoup plus tard. Le souvenir humain n’est pas, très souvent, ce qu’enregistre une machine optique plus ou moins high tech ; non , c’est plus compliqué que cela.
Ensuite, au cours de ce séjour au camp de Lattaquié, j’ai relu une deuxième puis une troisième fois La guerre de 48 de Ilan Pappé, livre qui présente par le détail l’enchaînement des évènements lors de la fin du mandat britannique des années 1947 et 1948, dans leurs aspects diplomatiques et politiques. Ce livre a été écrit avant L’épuration ethnique de la Palestine et il est très représentatif du cheminement, à cette époque, de la pensée de l’historien, dont le rigoureux travail d’investigations met en évidence son honnêteté d’auteur.
Même si dans ce livre Ilan Pappé ne détaille pas les « évènements militaires », les massacres commis par les groupes armés sionistes - il le fera dans L’épuration ethnique - on sort de cette lecture avec le sentiment que les Palestiniens n’ont pas voulu se battre en 1947, et que ce serait là l’explication centrale de l’absence de représentants palestiniens dans toutes les tractations autour de l’ONU, qui déboucheront le 15 mai 1948 sur la proclamation de l’Etat d’Israël.
Il n’y a là de ma part aucun jugement de valeur, juste une hypothèse à confirmer ou à infirmer.
Une partie de ma propre famille a participé à la résistance contre l’occupation nazie, mais j’ai pu établir par de très nombreux témoignages, dont celui de mon propre père, qu’en 39-40 la très grande majorité des français ayant l’âge requis ne voulaient pas se battre ; c’est un fait, c’est tout, et ce manque de combativité dans des villages entièrement décimés par la Grande Guerre est un facteur important de la débâcle.
Ayant ceci présent à l’esprit, j’ai formulé l’hypothèse que les Palestiniens s’étaient beaucoup battu en 36-38 et que les promesses faites par l’occupant d’alors, les Britanniques, notamment à l’occasion d’un certain Livre blanc, avaient « endormi » le peuple palestinien par ailleurs encore très structuré autour des clans et très marqué par la rivalité traditionnelle de ces clans.
Je n’ai pas recueilli de témoignages directs sur les affrontements de 36-38, les personnes rencontrées étant trop jeunes à l’époque. En revanche, toutes et tous m’ont dit qu’un Palestinien pris avec une arme sur lui ou chez lui était immédiatement emprisonné, quand il n’était pas tout simplement fusillé ou abattu sur place, dans les dernières années du mandat ; quant aux les colons juifs, par contre, non seulement les Anglais ne leur disaient rien, mais souvent ils les aidaient.
Voila un premier point qui corrige beaucoup l’hypothèse formulée ; la pression sur les Palestiniens de la part des Anglais était terrible et elle est bien sûr à prendre en compte dans la situation de l’époque.
J’ai eu, par contre, beaucoup de témoignages directs sur la période fin 1947 et sur l’année 48, période qui restera dans la mémoire palestinienne sous le nom de Nakba, la catastrophe. Je peux classer les témoignages en 2 catégories : d’une part (tous sauf un), des personnes habitant dans des villages autour d’Haïfa, d’autre part le témoignage du vieil artisan, qui à l’époque habitait Haïfa, et travaillait sur le port.
Ce qui ressort des premiers témoignages, c’est la rapidité et la brutalité des attaques des bandes armées sionistes et le sentiment d’impuissance de ces habitants de villages face à ces attaques. Tous disent : nous ne pouvions rien faire, nous nous sommes enfuis rapidement souvent pieds nus, et nous n’avons pas toujours pu emmener tous les enfants avec nous.
Puis viennent les atrocités : à Tantoura, il y avait eu de la résistance, un jour, deux peut être. Les Juifs sont venus dans un train rempli d’hommes très armés, ils ont réduit la résistance, ils ont rassemblé les 300 hommes et garçons présents dans le village, ils leur ont fait creuser une tranchée de 200 mètres de long et les ont tués, en demandant à ceux qui restaient de pousser les cadavres dans la tranchée, et quand ceux-ci ne voulaient pas, les agresseurs jufs leurs mettaient une balle dans la tête. Sharon est présent dans cette histoire que j’avais déjà lue quelque part.
Dans un village à coté, un avion arrive en faisant flotter un drapeau irakien ; du coup les gens sortent, se rassemblent et lui font des signes : alors l’avion prend un peu d’altitude puis pique sur eux et balance des fûts d’essence avec des tnt. Tout le monde est massacré, tout est en feu …
Dans un autre village, des hommes particulièrement bestiaux éventrent à la baïonnette les femmes enceintes, ou les frappent à coup de crosse jusqu’à faire tomber le bébé. Les villageois s’enfuient face à cette violence qui les traumatise, qu’ils n’imaginaient même pas, et dans leur fuite, s’ils passent près d’une colonie juive, ils sont encore attaqués et ont encore des morts.
Ils ne seront sauvés qu’en étant ramassés par des camions de l’ONU dans lesquels, entassés à 100 par camion, ils sont conduits en Syrie.
De l’autre coté, le témoignage du vieil artisan qui habitait Haïfa, qui travaillait sur le port, visiblement un travailleur palestinien jeune à l’époque.
Lui m’a raconté des règlements de compte sanglants dans les rues du port, entre jeunes palestiniens et soldats anglais, et dès ce moment-là il a commencé à indisposer mes traducteurs. Il a raconté qu’il travaillait avec un juif qui lui a dit en 1947 : toi et moi nous allons nous retrouver avec chacun une arme pour nous tirer dessus, mais au final ce sera au bénéfice des Américains …
Il a raconté qu’ils furent nombreux à se battre dans le quartier du port, qu’ils se sont battus férocement et le plus longtemps possible et qu’à la fin il a pu s’enfuir dans un petit bateau de pêche dont il garde la photo pendue à son mur.
Il a raconté qu’à un moment il y avait un soldat arabe qui se battait aux cotés des Juifs mais qu’il ne dirait rien de plus là-dessus et quand je lui ai demandé plus tard si c’était un Jordanien, il n’a pas dit non.
Il a beaucoup, beaucoup parlé, et les traducteurs n’ont pas traduit la moitié de ce qu’il a dit, mais ça ne fait rien, c’est dans la boite, il faudra trouver quelqu’un plus tard qui nous traduise tout ce qu’il a dit exactement.
Quand je lui ai posé la question traditionnelle de fin d’interview : « Aujourd’hui la réalité palestinienne c’est monsieur Mahmoud Abbas, puis monsieur Salam Fayad, puis monsieur Ismail Hanieh et le Hamas : qu’en pensez vous ? »
Il m’a fait une réponse très politique. Tous les autres m’avaient dit : « Abbas et Fayad sont aux ordres des Américains (Etats-uniens, NdR) donc aussi des Israéliens, les seuls à nous défendre, c’est le Hamas. »
Lui m’a dit : « Tout ce qui permet de défendre la Palestine est bon à prendre, je n’ai pas à opposer les uns aux autres, mais ce qu’il faut c’est agir. Le problème c’est que les Arabes, les dirigeants arabes font beaucoup de discours mais pas d’actes. Le seul qui fait très peu de discours mais qui agit c’est Ahmadinejad, le président iranien ; je soutiens Ahmadinejad. »
Sa déclaration a visiblement gêné mes amis algériens et le docteur Kamel, et nous n’en n’avons pas reparlé.
Voila tout ce qui m’est revenu à l’esprit de ces témoignages, ce soir dimanche, dans notre camp, à côté des réfugiés, dans l’attente de notre départ demain pour Gaza.
Nous reprendrons ces témoignages à partir des enregistrements, et nous les diffuserons.
Claude Ganne, à Lattaquié (Syrie)
ISM-France  
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Le système sioniste montre son vrai visage


Israel - 18-10-2010
Par Michael Khaled > mid@miftah.org
Michael Khaled travaille au service Média et Information de l’Initiative palestinienne pour la promotion du dialogue mondial et la démocratie (MIFTAH). 
Les récents titres et éditoriaux ont sonné l’alarme sur une nouvelle mesure israélienne qui exige que les immigrants non juifs en Israël prêtent un serment d’allégeance à un Etat « juif et démocratique. » Les commentateurs et spécialistes du monde entier qualifient la décision de fasciste et certains vont même jusqu’à la comparer aux lois racistes prises en Europe et qui ont conduit à l’holocauste. En Israël, les sionistes « libéraux » la considèrent comme un tournant qui marque le début de l’inexorable éloignement d’Israël d’un régime politique démocratique. Bien que cette dernière mesure soit l’expression la plus flagrante de la politique discriminatoire de la Knesset, elle est loin d’être la première.
















"Je suis née à Austin, Texas. Israël me paierait pour que j'aille m'installer sur SA terre parce que je suis juive."
"Je suis né en Palestine. Je ne peux pas revenir sur ma terre parce que je ne suis pas juif."
Hier, j’ai passé l’après-midi à me baguenauder à travers le labyrinthe démocratique agencé par le ministre de l’intérieur israélien. Balloté de bureau en bureau, d’immeuble en immeuble, par un jour d’octobre particulièrement chaud, des employés, les uns après les autres, m’ont dit que j’étais au mauvais endroit et que je devais aller voir quelqu’un d’autre. Mais l’aspect le plus alarmant de tout le processus fut de remplir la demande elle-même avant que j’arrive.
J’ai d’abord été surpris de voir, sur la première page, un champ où je devais indiquer ma religion. Venant des Etats-Unis, où la religion est à juste titre considérée comme un sujet personnel ne pouvant faire l’objet d’un examen par le gouvernement, j’ai sérieusement envisagé d’écrire « aucune » ou de laisser le champ en blanc. Dans un pays qui se proclame la seule démocratie libérale du Moyen Orient, cette question est un soufflet aux principes d’égalité et de libéralisme.
Indiquer sa religion peut ne pas être aussi inquiétant que ça, mais que les candidats doivent la signer implique qu’ils font une déclaration religieuse. J’ai dû jurer que je n’avais commis « aucune infraction pénale ou aucun acte dirigé contre le peuple juif. » Ce qui fait spécifiquement référence à la seule partie de la société israélienne que le programme sioniste considère comme légitime : les Juifs. Peu importe aux fonctionnaires qui décideront d’approuver ou non ma demande que j’ai fait quoi que ce soit qui nuise au cinquième des citoyens d’Israël, les Palestiniens.
Il est certain que le gouvernement israélien a glissé encore davantage vers la droite et a accéléré sa descente vers l’autoritarisme avec l’élection du Premier ministre Benjamin Netanyahu et son acolyte ultranationaliste Avigdor Lieberman, qui a été le fer de lance de la campagne pour le nouveau serment de loyauté pour les immigrants. De telles exigences mettent une nation – que vous la définissiez comme raciale, culturelle, ethnique ou religieuse – au-dessus de toutes les autres, ce qui est l’antithèse de la démocratie dans un Etat binational.
Les lois qui étayent ce système ont toujours été masquées par un voile de légitimité, en prétendant hypocritement protéger l’égalité, promouvoir la justice sociale ou répondre aux préoccupations sécuritaires toujours présentes. Une loi de 2003 prise par le gouvernement d’Ariel Sharon empêche les Palestiniens ayant une carte d’identité israélienne et qui ont épousé un(e) Palestinien(ne) des Territoires occupés d’emmener leur conjoint vivre avec eux. En 2007, sous le gouvernement Olmert prétendument centriste, la Knesset a voté pour permettre au Fonds National Juif semi-gouvernemental de discriminer sur la race lorsqu’il décide de louer des terres à des non-Juifs.
ll fut un temps où les dirigeants israéliens pouvaient pointer les garanties de l'égalité des droits dans les lois fondamentales d'Israël qui sont censées empêcher la discrimination fondée sur la race ou l'identité nationale, mais maintenant la lettre de la loi devient tout aussi discriminatoire que la pratique D'un côté c'est un affichage dégoûtant d'hypocrisie et de racisme, mais d’un autre côté, au moins maintenant la subtilité et la nuance disparaissent. Le monde entier peut maintenant voir la discrimination, la citer et la dénoncer.
La visibilité croissante du système raciste d’Israël est en train de réveiller l’activisme international parmi les citoyens avec un mouvement croissant de boycott, désinvestissement et sanctions (BDS), et même une poignée de gouvernements expriment de plus en plus leur mécontentement, comme le Royaume-Uni, la Turquie et l’Espagne, qui se sont retirés de la conférence sur le tourisme que l’OCDE organise du 20 au 22 octobre à Jérusalem.
Pourtant, ces efforts ne sont guère plus qu’un léger inconvénient quand il s’agit de la position internationale d’Israël. L’inertie du statu quo international exige non seulement un mouvement des acteurs en Europe ou du camp de la paix international, mais des allées du pouvoir au centre de tout cela : Washington D.C. Bien qu’il y ait peu d’espoir que les choses changent dans un avenir proche, les conversations de la rue se transforment, les gens n’ont plus guère peur de critiquer ouvertement Israël, les campus étudiants abritent de plus en plus d’activistes contre l’occupation israélienne et, parmi les Etats-uniens juifs, le soutien aveugle laisse la place à une vision plus nuancée d’Israël, en particulier chez les jeunes Juifs qui voient les pratiques sur les droits de l’homme de l’Etat juif et qui se demandent comment Israël peut les représenter en tant que Juifs.
Traduction : MR pour ISM 

"Israël" plus inégalitaire que tous les pays de l'UE, selon un rapport

18/10/2010  
Les inégalités de revenus sont plus élevées en "Israël" que dans les 27 pays de l'Union européenne (UE), révèle le Bureau central des statistiques israélien dans un rapport publié lundi.
Le revenu moyen après impôts des 20% d'Israëliens disposant des plus hauts revenus est sept fois et demi plus élevé que celui de la tranche la plus défavorisée, selon ce rapport basé sur des données de 2008.
L'écart entre riches et pauvres a tendance à s'accroître: il y a dix ans, cet écart était de 6,5. A titre de comparaison, la tranche des plus riches dans l'UE gagne près de 5 fois plus que les plus pauvres.
En 2008, 29% de la population israélienne courait le risque de tomber sous le seuil de pauvreté (27% en 2000), selon ces statistiques.  
Ce risque est nettement supérieur (38%) pour les enfants, en raison du nombre de familles nombreuses chez les Palestiniens et les juifs orthodoxes, les deux communautés les plus pauvres dans l'entité sioniste. Le risque de paupérisation des mineurs est de 19% dans l'UE.  
Une personne est considérée en "Israël" dans une situation de risque de pauvreté si son emploi est menacé ou lorsque son revenu moyen mensuel divisé par le nombre de membres du foyer est inférieur à 2.000 shekels (400 euros).
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Des pilotes cubains ont emmené en « Israël » des milliers de juifs en 1951/52

18/10/2010         
Cinq pilotes d'avion cubains ont emmené en territoires palestiniens occupés environ 150.000 juifs venant d'Irak, d'Iran, d'Inde et du Yémen en 1951 et 1952, après la fondation de l’entité sioniste en 1948, un fait qui est resté secret pendant près de soixante ans, a révélé un historien cubain.   Rolando Marron, historien de l'aviation cubaine, a raconté au quotidien cubain Juventud Rebelde paru dimanche que cinq pilotes de la compagnie Aerovias Cubanas Internacionales S.A., aujourd'hui disparue, avaient transporté en « Israël » entre 1951 et 1952 "environ 150.000 juifs", dont "quelque 115.000 réfugiés venant d'Irak" et "25.000 d'Iran".  En outre, "plusieurs centaines" de juifs transportés par ces pilotes cubains venaient d'Inde et du Yémen, a précisé Marron, ajoutant que ce "plan complexe" n'avait "jamais été rendu public en soixante ans".   L'historien a rappelé qu'après 1948, de nombreux juifs qui immigraient en Palestine occupée venaient d'Europe, mais que "la situation des juifs dans les pays arabes était difficile à cause des confrontations historiques".  Etant donné le refus "des gouvernements arabes de laisser partir par la voie terrestre les juifs" désireux de rejoindre Israël et la difficulté de le faire par la voie maritime, le gouvernement israélien a organisé leur évacuation par voie aérienne, "une des plus importantes migrations en masse par avion qu'il y ait eu dans l'histoire", a dit Marron.  Ce transfert a été confié à la compagnie Aerovias Cubanas Internacionales S.A. en raison des "forts liens d'amitié" qu'il y avait à l'époque entre "un important personnage de la mission commerciale d'Israël à New York" et un homme d'affaires cubain, qui était aussi pilote d'avion.   Vers la fin de 1952, ce transfèrement d'immigrants juifs vers l’entité sioniste par avion a "diminué considérablement" et les cinq pilotes cubains sont donc rentrés chez eux au début de l'année 1953, selon Marron. 
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« Israël » a commencé le forage du gaz en mer

18/10/2010 
L’entité sioniste a commencé ce matin, le forage  à la recherche du  gaz naturel  dans les eaux de la mer, non loin des côtes de Haïfa !
Pour ce faire,   une grande plate-forme flottante a été envoyée au site Laviatan 1 située à une distance de 135 km à l'ouest de Haïfa. Il est prévu de poursuivre l'exploration de gaz pendant 5 mois pour un coût de 150 millions de dollars, selon les estimations israéliennes, coûts qui ne couvrent pas  les examens prouvant  la rentabilité  économique de ce projet.
La société de forage Delk a informé la  bourse de Tel Aviv officiellement le début des travaux de forage sur le site Laviatan,  précisant que l'exploration aura lieu à une profondeur de 1634 mètres ce qui est l’ exploration la plus profonde jamais réalisé tout le long des côtes de la Palestine occupée.

C’est l’heure de s’en prendre une nouvelle fois aux Arabes

lundi 18 octobre 2010 - 06h:04
Gideon Levy
Ha’aretz
La droite ne peut pas nous conduire n’importe où, mais en attendant, les ordures qu’elle répand s’accumulent de plus en plus haut.
Sous chaque chose il y a la haine, la haine et le mépris pour les Arabes. L’idéologie de la droite est morte depuis un certain temps, rien ne subsiste de sa gloire ancienne ; ses sentiments primitifs sont devenus sa véritable force agissante. C’est ce que cachent les lois nationalistes de la droite et sa soi-disant « paix ». Menaçant sous tous ses propos détestables, ce ne sont pas tant des considérations politiques que l’absence de toute conception méthodique, rien que des instincts sombres et dangereux.
Il y a crime de haine « quand son auteur a choisi sa victime en raison de son appartenance supposée à un certain groupe social, généralement défini comme groupe de race, de religion, d’orientation sexuelle, de handicap, de classe, d’ethnicité, de nationalité, d’âge, de sexe, d’identité sexuelle ou d’affiliation politique » (Wikipédia, citant Rebecca Stotzer). La plupart des crimes de haine visent des membres de minorités, il en est de même avec la dernière législation proposée.
Ne vous laissez pas abuser par les pseudos idées. Certes, elles sont porteuses d’aversion, elles ne manquent pas de racisme ni de nationalisme, mais à l’origine, il y a la haine des Arabes. Du Premier ministre Benjamin Netanyahu au député Danny Danon, du ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman à la députée Anastassia Michaeli, du député Michael Ben Ari au député Yaakov Katz, - tous, tous ont la haine de l’Arabe, publiquement ou non. La plupart n’ont même jamais rencontré un Arabe, mais ils savent tout d’eux. Pas un seul n’a même commencé à penser que les Arabes pourraient être les égaux des juifs.
Netanyahu entoure sa haine et sa condescendance d’un amour mielleux de la nation, Katz d’un amour creux de la terre. Mais ça n’a rien à voir avec l’amour. La seule chose qu’ils essaient de faire, c’est de dissimuler ce qui est à son opposé. Derrière leurs initiatives, enveloppées dans les drapeaux de la nation juive, grouillent leur haine et leur prétendue souveraineté. Ils savent, à leur grand dépit, que les Arabes sont ici pour toujours, malgré toutes les mesures qu’ils pourraient prendre contre eux. La seule explication pour ces actions des législateurs, c’est qu’ils donnent libre cours à leur plus cher désir.
Pensent-ils que leurs lois haineuses vont modifier la conscience du peuple arabe ? Que les Arabes se déclareront « loyaux » envers Israël, et qu’ils seront loyaux ? Que cela les empêchera de commémorer la Nakba et fera d’eux des sionistes ? Qu’avec leurs maisons démolies, ils seront des serviteurs dévoués ? Qu’ils reconnaitront l’Etat comme Etat juif et qu’ils renonceront à leurs aspirations ?
Les check-points de la police des frontières nouvellement installés à Lod (et pas à Netanya qui est rongée par le crime, par exemple) et la démolition des maisons dans le village bédouin d’Al-Arakib (et pas dans les avant-postes des colons) ne sont que deux exemples de cette démarche. Au lieu de voir traiter les problèmes qui font monter la crise du logement pour les Bédouins et les crimes à Lod, nous ne voyons que l’emploi de la force, la bonne méthode pour traiter les Arabes.
Personne n’exprimerait une telle aversion pour la députée Hanin Zuabi (qui était à bord de la flottille en route pour Gaza) si elle n’était une Arabe. La seule raison au lancement de la loi sur la loyauté - et sur le jour de commémoration pour les victimes tuées par la police lors des troubles d’octobre 2000 - et aux visites provocatrices des députés dans Silwan, village arabe contigu à la vieille ville de Jérusalem, leur seule raison, c’est de s’en prendre une nouvelle fois aux Arabes. Nous allons leur empoisonner la vie, leur faire de mauvaises choses, et pire ce sera pour eux, mieux ce sera pour nous. Ça vous parait simpliste ? Ça l’est, mais tout le reste n’a pas de sens.
La force répressive est le principal moyen utilisé par le gouvernement contre les Arabes en Israël, et contre les Palestiniens dans les territoires. La police, l’armée, le service de sécurité Shin Bet et la police des frontières sont les principaux agents d’exécution du gouvernement dans ce domaine. La droite croit que la force maintiendra l’occupation et empêchera les Arabes d’Israël de se soulever ; mais par-dessus tout, elle veut leur faire du mal. Et c’est une approche pathologique. Elle n’est pas seulement générée par la haine, elle attise la haine chez ses victimes. En fin de compte, elle se réalise d’elle-même et les Arabes d’Israël se révolteront. En plus d’être amorale, cette haine ethnique est aussi pas très intelligente.
Tout ce qui reste de la doctrine initiée par Ze’ev Jabotinsky et Menachem Begin, qui comporte des éléments libéraux et démocratiques, c’est la haine. Begin s’est transformé en députée Miri Regev. Il n’y a aucun ordre du jour, aucune vision. Essayez de découvrir ce sur quoi compte la droite pour la prochaine décennie ; tout ce qui lui reste, c’est son aversion pour l’Arabe. C’est cela le problème de la droite. Le problème de l’autre camp, si autre camp il y a encore, c’est qu’il n’a personne capable d’arrêter la droite.
Les manifestations de haine sont reçues avec sympathie ou indifférence, même par ceux qui devraient se tenir sur la brèche : l’opposition, les médias, les systèmes d’éducation et judiciaire.
Les dégâts que la droite nous inflige lui survivront pendant bien des années après qu’elle ait quitté les responsabilités. Il est difficile d’arracher la haine quand elle a été plantée si profondément. La droite ne peut pas nous conduire n’importe où, mais en attendant, les ordures qu’elle répand s’accumulent de plus en plus haut.
15 octobre 2010 - Ha’aretz - traduction : JPP
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Adieu Palestine...

publié le lundi 18 octobre 2010
Roula Khalaf et Tobias Buck. F.T. et J.A.*

 
OPINION :
La politique israélienne du fait accompli, notamment en matière de colonisation, rend désormais impossible la création d’un État palestinien viable.
Cela fait maintenant plus de soixante ans que la recherche infructueuse d’une paix israélo-arabe mine la stabilité du Moyen-Orient, sous l’œil aussi atterré qu’impuissant de la communauté internationale.
Aujourd’hui, le président des États-Unis, Barack Obama, s’est courageusement saisi du dossier en relançant, au début de septembre, à Washington, un nouveau cycle de pourparlers entre le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, et le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Ci-dessous, les cinq points du « statut final » qui devront être résolus si l’on veut parvenir à la création d’un État palestinien.
Le caractère ultrasensible de ces questions, l’histoire chaotique du processus de paix et la dure réalité du terrain – comme la construction de colonies juives en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, et la barrière de sécurité érigée par l’État hébreu – sont pour nombre d’observateurs autant de motifs de découragement.
Les négociations antérieures avaient conduit à l’émergence d’un consensus – qui va grandissant – au sein de la communauté internationale sur les contours d’un accord de paix « acceptable »  : création d’un État palestinien suivant des frontières proches de la ligne verte de 1967, avec des ajustements résultant de l’annexion par Israël de blocs de colonies et compensés par des échanges de terres, et résolution du problème des réfugiés à travers un mécanisme de dédommagements plutôt que sur la base du droit au retour. Pour le moment, le gouvernement israélien de droite et une direction palestinienne divisée ne semblent pas près d’approuver un tel accord.
La confiance entre Israéliens et Palestiniens s’érode un peu plus à chaque nouvelle vague de violence, tandis que, comme le montrent les cartes de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est, la croissance des colonies juives semble avoir ruiné toute chance de créer un État palestinien viable et doté d’une contiguïté territoriale.
Frontières. Les Palestiniens veulent créer un État indépendant en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, avec Jérusalem-Est pour capitale. Cela suppose un retrait d’Israël derrière les frontières de 1967.
La droite israélienne, pour qui l’ensemble des territoires s’étendant de la Méditerranée au Jourdain sont juifs, rejette un tel retrait. Même les Israéliens modérés veulent modifier les frontières de 1967 de manière à englober dans l’État hébreu quelques-unes des colonies qui ont proliféré en Cisjordanie au cours des quarante dernières années. Mais aussi pour conserver le contrôle de zones considérées comme stratégiques, car elles surplombent des centres de population juive.
Les Palestiniens ont accepté l’idée d’une légère modification du tracé de 1967, mais ils réclament en compensation un surcroît de terres équivalent – par exemple l’extension de la surpeuplée bande de Gaza.
Les négociateurs les plus chevronnés sont enclins à considérer la question des frontières comme la plus facile à résoudre. C’est pourquoi elle figure souvent au cœur des discussions lors des premières étapes des négociations de paix.
Sécurité. Israël n’acceptera la création d’un État palestinien que s’il obtient l’assurance que celui-ci ne représentera pas une menace pour sa sécurité. Le risque de voir la Cisjordanie passer sous le contrôle du Hamas préoccupe tout particulièrement l’État hébreu.
Après le retrait israélien de la bande de Gaza [et une tentative de putsch du Fatah], le mouvement islamiste a pris le contrôle de ce territoire, d’où il lancera des attaques à la roquette contre des villes israéliennes voisines. Pour éviter que ne se reproduise ce scénario en Cisjordanie et pour prévenir le trafic d’armes, Israël veut conserver le contrôle de la frontière avec la Jordanie. Tel-Aviv exige également que l’État palestinien soit démilitarisé, que son espace aérien soit sous son contrôle et que les leaders palestiniens s’interdisent de nouer des alliances avec ses ennemis.
Pour les Palestiniens, des contraintes aussi draconiennes vont à l’encontre de l’idée même d’un État souverain et indépendant. Certains diplomates estiment que l’installation d’une force internationale au sein du futur État palestinien pourrait être le meilleur moyen de répondre aux préoccupations israéliennes.
Jérusalem. Les forces israéliennes se sont emparées de Jérusalem-Est lors de la guerre israélo-arabe de 1967, mettant un terme à près de vingt ans de souveraineté jordanienne sur les quartiers arabes, y compris la Vieille Ville. Contrairement au reste de la Cisjordanie occupée la même année, Jérusalem-Est a été officiellement annexée par l’État hébreu. Revendiquée par les Palestiniens comme la capitale de leur futur État, Jérusalem-Est est considérée par les Israéliens comme faisant partie intégrante de leur propre capitale.
Le passage des quartiers arabes sous contrôle palestinien et celui des quartiers juifs sous contrôle israélien auraient pu constituer un compromis. Mais la construction d’implantations juives dans Jérusalem-Est, où résident désormais 200 000 colons, a singulièrement compliqué la situation, rendant virtuellement impossible une partition nette de la ville.
Autre site sensible, la Vieille Ville, qui abrite des lieux saints tout autant vénérés par les juifs, les musulmans et les chrétiens. Une souveraineté partagée ou une tutelle internationale ont été mises à l’étude, mais, pour les « durs » des deux bords, de telles solutions sont inconcevables.
Réfugiés. Plus de 700 000 Palestiniens expulsés de leurs foyers ou ayant fui l’avancée israélienne durant la guerre de 1948 se sont dispersés dans des camps de réfugiés – en Jordanie, au Liban, en Syrie, en Cisjordanie et à Gaza –, où une agence de l’ONU continue de leur fournir le minimum vital en matière d’éducation, de santé et de soutien financier.
Le nombre de réfugiés, toutes générations confondues, est estimé aujourd’hui à 4,8 millions, dont 1,4 million vivent encore dans des camps.
Les dirigeants palestiniens ont longtemps réclamé la reconnaissance du principe du droit au retour des réfugiés et de leurs descendants dans leurs anciens foyers, dans l’actuel Israël, comme l’un des volets d’un accord de paix. Une telle demande a été jugée inacceptable par les Israéliens car elle remettrait en question le caractère juif de l’État hébreu et saperait sa légitimité. Lors de négociations antérieures, un accord avait été trouvé prévoyant le retour d’un nombre symbolique de réfugiés et le versement de compensations aux autres.
Colonies. Environ 500 000 colons juifs vivent en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est. Leur présence et la croissance continue de leurs implantations constituent, aux yeux de la communauté internationale, l’un des principaux obstacles à la signature d’un accord de paix.
La mise en place d’un État palestinien viable suppose le démantèlement d’un grand nombre de ces colonies, une décision politique difficile à prendre pour n’importe quel gouvernement israélien et qui, d’aucuns le redoutent, pourrait plonger le pays dans une crise grave.
Les diplomates distinguent trois types de colonies  : celles de Jérusalem-Est, celles qui sont proches des frontières de 1967 et celles qui sont très avancées à l’intérieur de la Cisjordanie. Cette dernière catégorie est celle qui pose le plus de problèmes, car ces implantations éloignées rendent impossible la contiguïté territoriale palestinienne et abritent les colons les plus radicaux.
* Financial Times et Jeune Afrique

Israël-Palestine : Les chances d’une négociation « impossible »

publié le lundi 18 octobre 2010
Jean-Paul Chagnollaud

 
L’exigence de la reconnaissance d’Israël en tant qu’Etat juif, à la fois sur le plan interne et international... renvoie à une stratégie qui loin de concourir à la paix dans la région peut au contraire provoquer de graves tensions et de nouvelles violences que personne ne pourra vraiment maîtriser.
On pouvait espérer, il y a encore quelques semaines, que Benjamin Netanyahu était sincère lorsqu’il affirmait sa volonté d’aller au bout de ce processus de négociations, allant jusqu’à évoquer la perspective d’une paix durable entre Israéliens et Palestiniens ; tandis qu’Ehoud Barak, le ministre de la Défense, dans une interview très remarquée, début septembre, allait plus loin en estimant que la partie arabe de Jérusalem Est pourrait passer sous contrôle palestinien....
Mais il vient de faire une proposition qui risque de tout faire échouer : celle d’accepter un gel de deux mois de la colonisation en échange de la reconnaissance par les Palestiniens d’Israël en tant qu’Etat juif. Comme l’écrit Akiva Eldan, un des principaux éditorialistes de Haaretz, « quand le Premier ministre demande à Mahmoud Abbas de reconnaitre Israël comme l’Etat du peuple juif, cela revient à lui offrir de l’assister dans son suicide politique ». On retrouve une critique analogue dans Yédioth Aharonoth, où Shimon Shiffer, dénonce une « manoeuvre » en rappelant qu’en 1993, lors de la reconnaissance mutuelle d’Israël et de l’OLP, il n’avait pas été question de cette référence. La formule était simple : Israël reconnait l’OLP comme représentant du peuple palestinien et l’OLP le droit de l’Etat d’Israël d’exister en paix et dans la sécurité. Les critiques émanent aussi de l’opposition avec des prises de position très fermes de Tipzi Livni et de Ehoud Olmert notamment, mais aussi de certains ministres du gouvernement. Et sur le plan international, les Etats-Unis et l’Union européenne ont fait entendre leur voix pour la déplorer, même si ce fut dans un style assez feutré.
Si elle n’est pas dépassée, cette initiative peut être lourde de conséquences d’autant qu’elle peut se lire a deux niveaux : tactique et stratégique.
Tactique, en ce que le Premier ministre manoeuvre pour resserrer les liens de sa coalition dont une partie importante est constituée du parti d’extrême droite d’Avigdor Liberman, Israël Beytenou (Israël, notre maison). Le Shass lui ayant donné son feu vert (ou orange) pour un nouveau gel de la colonisation, le soutien de Liberman s’avère donc décisif. Mais cette interprétation a ses limites puisqu’on sait que les Palestiniens ne peuvent que refuser. Il s’agit donc d’autre chose et on peut dès lors se poser la questions de savoir si le Premier ministre ne cherche pas à faire échouer ces négociations d’autant que son vice-Premier ministre, Moshe Ya’alon, vient d’affirmer « qu’ il n’y a aucune chance de parvenir à la paix avec les Palestiniens dans un proche avenir ».... Dès lors, le gouvernement israélien en resterait à une gestion du conflit tout en essayant de faire porter la responsabilité de l’échec aux Palestiniens. L’argumentaire est prêt et a déjà commencé à fonctionner : si les Palestiniens ne veulent pas reconnaître Israël en tant qu’Etat juif, c’est bien la preuve qu’ils estiment que l’occupation a commencé en 1948 et non pas en 1967 ; ils refusent donc l’existence même d’Israël !
Au-delà de cet aspect tactique déjà en soi très préoccupant, il faut bien voir que cette politique s’inscrit dans une perspective stratégique potentiellement dangereuse. Ce n’est pas par hasard si, au même moment, le cabinet ministériel (par 22 voix contre 8) vient d’adopter (le 17 octobre) un amendement qui va donc être repris à la Knesset au terme duquel les candidats non juifs à la citoyenneté devront prêter allégeance à « l’Etat juif et démocratique d’Israël ». Quoi qu’en dise Netanyahu, il y a une contradiction indépassable entre les deux termes, Etat juif et démocratie, car donner ainsi la primauté à la dimension ethnique de l’Etat aboutit immanquablement à ce que les citoyens non juifs, c’est à dire les Arabes israéliens, soient considérés comme des citoyens de seconde zone alors qu’ils représentent 20% de la population (soit 1,5 million). A moins de refuser de voir la réalité en face, il faut bien savoir que c’est déjà le cas. Les Arabes d’Israël ne sont pas des citoyens à part entière. Ce nouveau texte va donc institutionnaliser une situation de fait en lui donnant un fondement juridique supplémentaire. Il n’est donc pas étonnant que les réactions de cette communauté qui réclame l’égalité des droits ait, ces derniers jours, multiplié les critiques et les protestations. Et que dire alors de la situation des 200.000 Palestiniens de Jérusalem qui n’ont droit qu’au titre précaire et révocable de résidents, alors qu’ils sont pourtant chez eux !
Mais dans la société juive aussi, nombreux sont ceux qui ont exprimé de fortes réserves. L’opposition par la voix de Tipzi Livni a estimé que « ce texte affaiblit Israël, ternit son image et inquiète nos concitoyens arabes » Quant à Itzhak Herzog, un des ministres travaillistes qui a voté contre le projet d’amendement, il n’a pas hésité à déclarer qu’il y a « des relents de fascisme dans les marges de la société israélienne ».
Cette exigence de la reconnaissance d’Israël en tant qu’Etat juif, à la fois sur le plan interne et international, va très loin. Si on revient à la relation aux Palestiniens, ces dispositions conduisent à empêcher toute forme de discussion sur le retour des réfugiés qui est une des questions clés d’un règlement du conflit. Non pas un retour massif bien sûr mais seulement de quelques dizaines de milliers d’entre eux comme cela avait été envisagé dans les discussions d’Oslo, de Taba et de Genève. Et enfin, last but not least, cette problématique légitime les thèses du transfert des Arabes israéliens en dehors du pays. Même s’il a été désavoué après par le Premier ministre, c’est ce qu’a affirmé Avigdor Liberman devant l’Assemblée générale des Nations unies le 28 septembre dernier, en ces termes : « le principe de base d’un accord sur le statut final ne doit pas être la terre contre la paix, mais plutôt un échange de territoires peuplés ».
Comme on le voit cette proposition renvoie à une stratégie qui loin de concourir à la paix dans la région peut au contraire provoquer de graves tensions et de nouvelles violences que personne ne pourra vraiment maîtriser.
Pour contrer ces risques très graves, il n’y a qu’une possibilité : continuer ces négociations et trouver, malgré tout, des compromis. S’ils le veulent vraiment, les Etats-Unis ont les moyens de l’imposer. Quant aux Palestiniens, ils doivent éviter de tomber dans ce piège en restant à la table des négociations pour exiger que soient rapidement abordées les questions de fond. A commencer par celle des frontières entre les deux Etats parce qu’elle conduira aussitôt à l’essentiel des problèmes à trancher. Ce serait alors un moment de vérité.
Paris, le 13 octobre 2010
publié par Confluences Méditerranée

L’OCDE va-t-elle résister à Israël ?

publié le lundi 18 octobre 2010
Sam Bahour, Charles Shamas

 
A l’invitation d’Israël, la 86è session du Comité du Tourisme de l’OCDE se tiendra dans Jérusalem, les 20 et 21 octobre [alors que] tous les pays membres de l’OCDE ont refusé de reconnaître l’annexion illégale de Jérusalem-Est par Israël
Que dire de l’état du droit international quand des organisations comme l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) se trouvent incapables d’empêcher un pays membre de mêler ses pratiques illicites à la vie de l’organisation elle-même ? Dans de telles situations, comment les pays membres, respectueux du droit, peuvent-ils éviter de se laisser aller à l’accepter ?
A la fin de ce mois, ces questions vont trouver leurs réponses, quand Israël recevra la réunion de l’OCDE, dans Jérusalem, pour discuter du tourisme mondial.
L’OCDE est une organisation économique internationale composée de 33 pays avec, récemment, le rajout controversé d’Israël à ce club. L’OCDE explique que sa mission est de fournir « un cadre dans lequel les gouvernements peuvent comparer leurs expériences politiques, rechercher des solutions à leurs problèmes communs, identifier les bonnes pratiques et coordonner des politiques nationales et internationales. » Au minimum, on peut s’attendre à ce que la coordination de ces « politiques internationales » se tienne à l’intérieur des limites du droit international.
A l’invitation d’Israël, la 86è session du Comité du Tourisme de l’OCDE se tiendra dans Jérusalem, les 20 et 21 octobre, pour discuter du soutien à cette industrie du tourisme, viable et concurrentielle, au profit des économies des pays membres. A cette session sont attendus des membres de premier plan des gouvernements des pays de l’OCDE et des principales économies émergentes. C’est la deuxième fois seulement que la réunion se tient ailleurs qu’à Paris.
Israël se comportera à la fois comme l’hôte et comme membre de l’OCDE, mais un membre qui se fonde sur l’extension unilatérale et illégale de la compétence de son propre ministère du Tourisme, y incluant Jérusalem-Est et le plateau du Golan occupés, ainsi que les sites touristiques et affairistes de ces territoires de la Cisjordanie qu’il réserve aux colonies israéliennes.
Le site web du ministère du Tourisme d’Israël liste les sites touristiques des territoires occupés, tels que le Dôme du Rocher et l’église du Saint-Sépulcre, en tant que sites israéliens. Les sites web du ministère attirent également l’attention sur les services touristiques existant dans les colonies, autorisés et aidés financièrement par le ministère. On peut voir des cartes représentant l’ensemble du territoire de la Palestine historique à l’ouest du Jourdain, avec le Golan syrien par exemple, comme faisant partie d’Israël et tombant sous la responsabilité nationale d’Israël pour le tourisme et le patrimoine culturel.
Malgré les efforts de l’OCDE qui s’y opposait, des photographies de ces sites touristiques des territoires occupés ont été incorporées sur un site web qu’Israël a créé sous la tutelle de l’OCDE [1].
Le mois dernier, la campagne pour le Droit d’entrée – campagne populaire pour la liberté de déplacements vers, depuis, et à l’intérieur des territoires palestiniens occupés, à laquelle nous participons – a écrit à chaque membre de l’OCDE pour lui expliquer la situation et le mal qui serait fait s’ils autorisaient qu’une telle tradition de violations du droit par Israël se pratique sous l’égide de l’OCDE, et s’ils cédaient devant l’insistance d’Israël à baser sa participation à l’OCDE sur des actions illégales d’annexion et de colonisation des territoires occupés.
Tous les pays membres de l’OCDE ont refusé de reconnaître l’annexion illégale de Jérusalem-Est par Israël, et ils insistent, par conséquent, sur le fait que leurs ambassades sont à Tel Aviv et non dans la capitale « unifiée » autoproclamée d’Israël. Ils ne veulent ainsi probablement pas être entraînés dans des actes ou des omissions qui conduiraient à penser que la pratique israélienne découlant de ces annexions et colonisations, qu’ils condamnent car contraires au droit international, serait considérée comme légitimée sous le patronage de l’OCDE.
Il reste à voir comment ils vont réussir à éviter de tels faux pas. Il n’est guère encourageant de constater que durant la dernière ligne droite avant la réunion sur le tourisme, des pages web portant l’emblème de l’OCDE continuent d’annoncer les sites touristiques et de patrimoine culturel, dans les territoires palestiniens occupés, comme étant des lieux israéliens.
Il est difficile de ne pas voir qu’en réalité, Israël a été autorisé à assumer ses obligations et à conduire sa participation aux activités à l’OCDE à partir de sa propre politique de colonisation et d’annexion, nonobstant le devoir de l’OCDE et de ses pays membres de ne pas reconnaître ces pratiques israéliennes comme légales, ni de leur donner effet au sein de l’OCDE.
Les pays dont la participation est prévue : Espagne, Australie, Autriche, Belgique, Canada, Chili, République tchèque, Danemark, Finlande, France, Allemagne, Grèce, Hongrie, Islande, Irlande, Italie, Japon, Luxembourg, Mexique, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande, Norvège, Pologne, Portugal, Slovaquie, Slovénie, Corée du Sud, Suède, Suisse, Turquie et Etats-Unis [2].
Pour ces pays qui vont décider de leur participation, ça va se nicher dans les détails. La compétence de leur délégué à identifier et à empêcher l’intrusion des violations israéliennes du droit international au sein de la conférence et de son environnement va être mise à rude épreuve.
Cela n’aurait aucun sens pour les dirigeants du monde de se laisser entraîner progressivement à approuver les violations graves et constantes israéliennes du droit international, tout en continuant d’exiger que les Palestiniens respectent et placent leur confiance dans ce même droit international, après 62 ans de dépossession et 43 ans d’occupation militaire.
Pourtant, Israël est devenu un violateur coutumier, et hautement compétent pour attirer à lui les autres Etats. Si on ne peut compter sur l’OCDE et ses pays membres pour résister efficacement à cette influence, alors sur qui faudra-t-il compter pour tenir la ligne ? Qui restera pour défendre les fondements normatifs d’un ordre mondial, juste et pacifique, à la promotion duquel les Etats et les organisations internationales, telle que l’OCDE, proclament régulièrement leur détermination ?
Sam Bahour est consultant indépendant en entreprise et membre de Board of Trustees, à l’université de Birzeit (Cisjordanie). Il est également directeur de la Banque arabe islamique et de la fondation communautaire, l’Association Dalia.
Charles Shamas est un partenaire averti du groupe Mattin. Son travail en matière des droits humains s’est spécialisé dans les problèmes du droit international humanitaire et le renforcement des droits humains, et dans la responsabilité des Etats.
publié par Electronic Intifada
traduction : JPP pour l’AFPS
ajout de notes, intro et choix de photo de Une : CL, Afps

« Pas de paix sans deux États », selon Feltman

19/10/2010
« La solution au conflit du Proche-Orient passe inévitablement par l'option de "deux États" israélien et palestinien » qui est défendue par le président américain Barack Obama, a déclaré le secrétaire d'État adjoint en charge du Proche-Orient, Jeffrey Feltman.
Par ailleurs, la France s'emploie toujours à organiser « dès que les conditions seront réunies » le sommet palestino-israélo-égyptien envisagé le 21 octobre à Paris et dont la tenue a été reportée, a indiqué hier le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero. « Le constat d'un blocage du processus et d'une insuffisance des mécanismes d'accompagnement existants est malheureusement toujours d'actualité », a commenté M. Valero, en soulignant que ce constat était celui du président Nicolas Sarkozy le 27 septembre quand il avait reçu le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
Une rencontre était envisagée à Paris le 21 octobre entre Mahmoud Abbas, le président égyptien Hosni Moubarak et le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu pour préparer un sommet de l'Union pour la Méditerranée (UPM) annoncé fin novembre à Barcelone. Le bureau du Premier ministre israélien avait annoncé samedi son report. La présidence française avait déjà évoqué la possibilité que la réunion ne se déroule pas cette semaine comme prévu, à la suite de la suspension des pourparlers directs entre Israéliens et Palestiniens.  

Abdallah II: Israël doit laisser de côté l'unilatéralisme

Lundi, 18 Octobre 2010 12:39 
Farsnews – Le roi de Jordanie a insisté sur la nécessité du gel de la colonisation en Cisjordanie. "Israël doit laisser de côté son unilatéralisme.", a indiqué le roi Abdallah II.
"La reprise des négociations de paix nécessite qu'Israël mette fin à ses démarches unilatérales, notamment, à la colonisation qui met en péril le processus des négociations de paix.", a annoncé, dans un communiqué, le bureau du roi de Jordanie. Lors de sa rencontre avec le ministre grec des Affaires étrangères, Dimitris Droutsas, à Amman, la capitale jordanienne, Le roi Abdallah II de Jordanie a jugé, hier, nécessaire, que l'Union Européenne soutienne les efforts visant à relancer les négociations de paix directes entre Palestiniens et Israéliens, suspendues, en raison de la reprise de la colonisation, dans les territoires occupés, a indiqué le palais royal. Dans une tournée, au Moyen-Orient, le chef de la diplomatie grecque s'est rendu, en visite, en Jordanie.
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Le ministre égyptien des Affaires étrangères reproche à Israël sa fourberie

Lundi, 18 Octobre 2010 18:11 
IRINN - "L'attitude israélienne, dans les négociations de compromis, est fourbe.", estime le chef de la diplomatie égyptienne. Selon le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, depuis l'ouverture du nouveau round des (soi-disant) négociations directes de paix entre Israël et l'Autorité autonome palestinienne, les responsables de Tel-Aviv se dérobent au cadre des pourparlers. Lors d'une rencontre avec la vice-ministre italienne des Affaires étrangères, Stefania Gabriella Anastasia Craxi, le chef de la diplomatie égyptienne a, également, appelé aux efforts de l'Union européenne, pour contraindre Israël à arrêter les constructions de colonies, en Cisjordanie.
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Le secrétaire général de l’OCI appelle à l’arrêt des crimes israéliens

Lundi, 18 Octobre 2010 22:04 
IRIB - Le secrétaire général de l’OCI insiste sur la nécessité de mettre un terme aux crimes israéliens perpétrés contre le peuple palestinien.
Cité par l’agence de presse palestinienne, Vafa, Ekmeleddin Ihsanoqlu l’a dit, lundi, la veille de la conférence sur l’interdiction de la prolifération des armes nucléaires à Charm el-Cheikh, avant de critiquer les agressions du régime sioniste à Qods et dans d’autres régions palestiniennes. Ihsanoqlu qui se trouve en Egypte a durci le ton, devant les journalistes, contre la décision du régime sioniste de construire 240 nouvelles unités résidentielles à Qods, ce qu’il a jugé une transgression de la demande des instances internationales. Il a appelé l’ONU à remplir ses responsabilités, mettre fin aux crimes israéliens et contraindre le régime sioniste à arrêter la colonisation et la violation des lois internationales. La conférence sur l’interdiction de la prolifération des armes nucléaires commence ses travaux mardi à Charm el-Cheikh en Egypte.
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Le coordinateur du convoi "La Veine de la Vie" appelle l’Égypte à annuler l'interdiction

[ 18/10/2010 - 11:13 ]
Amman – CPI
Le coordinateur du convoi jordanien "la Veine de la Vie", Alaa Barqan, a exprimé son profond regret face à la décision égyptienne d'interdire les militants d'entrer dans la Bande de Gaza.
Dans une déclaration exclusive au Centre palestinien d'information, Barqan, a déclaré, le dimanche 17/10, que cette décision est source de mépris parce il s’agit de la deuxième interdiction après celle des sionistes lors de sa participation à la "Flottille de la Liberté".
Barkan, qui est responsable des relations publiques dans syndicats professionnels jordaniens, a indiqué qu'il n'est « pas surpris par la décision égyptienne », considérant que celui qui participe à assiéger plus d'un million et demi d’individus du peuple palestinien dans la Bande de Gaza, peut également interdire à des personnes et leaders sous prétexte de fournir des aides au peuple opprimé à Gaza.
Il a assuré qu'il a l'intention de se diriger à Lattaquié pour rejoindre le convoi "Viva Palestina 5".
Il a révélé que l'ingénieur Wael Saqa, président du convoi jordanien "la Veine de la Vie" avait quitté Amman pour rejoindre la délégation qui se dirigera à Al-Ariche malgré l'interdiction égyptienne, dans l’espoir que les négociations avec les autorités égyptiennes concernées conduisent à une autorisation d’entrée.
Barqan a appelé les égyptiens à faciliter le passage du convoi "Viva Palestina 5", et d’autoriser les militants d’ aider les Palestiniens assiégés dans la Bande de Gaza.
Les autorités égyptiennes avaient annoncé une liste de 17 militants qui sont interdits d'entrer dans les territoires égyptiens, avec une majorité de jordaniens, 5 britanniques, et deux pacifistes turcs.

Elargissement d'une colonie près d'Ariha (Jéricho) dans les terres palestiniennes

[ 18/10/2010 - 11:24 ]
Ariha – CPI
Des témoins oculaires dans la ville d'Ariha (Jéricho) ont affirmé que des dizaines de maisons mobiles "Caravanes" ont été apportées, la nuit dernière, dans la colonie "Vtsaiil" près d'Ariha pour l'élargir.
Des citoyens ont déclaré que plus de 30 maisons mobiles ont été introduites dans la colonie accompagnées de 20 camions fermés qui transportaient les meubles de ces maisons.
Ils ont souligné que des dizaines de soldats sionistes ont accompagné les camions et les maisons puisque la zone était sous état d'alerte sioniste toute la nuit.
Cette opération vient dans le cadre de l'élargissement de la colonie au détriment des terres palestiniennes dans les zones voisines.

De violents affrontements à Selwan font 20 blessés Maqdissins

[ 18/10/2010 - 10:35 ]
Al-Qods occupée – CPI
De violents affrontements ont éclaté la nuit dernière, entre les citoyens palestiniens et les forces occupantes dans le village de Selwan au sud de la mosquée sainte d'al-Aqsa, causant 20 blessés Maqdissins.
Les policiers sionistes et les milices des gardes-frontières se sont déployés aux entrées du village, paralysant le déplacement des citoyens palestiniens.
Des sources locales ont affirmé que les forces occupantes ont assiégé le village de Selwan, utilisant des chiens policiers et des armes modernes sophistiquées. Un grand nombre de miliciens des gardes-frontières ont bouclé les entrées et les ruelles qui mènent vers le village.
Les sources ont ajouté que de violents affrontement ont éclaté dans le quartier de Batn Hawa, Bustan, Wadi Helwa entre les forces occupantes et les jeunes Maqdissins qui ont lancé des pierres et des bouteilles vides sur ces forces.

L’occupation sioniste enlève le député Hatem Kaficha lors d’une attaque contre son domicile

[ 18/10/2010 - 08:55 ]
Al Khalil- CPI
Les forces occupantes israéliennes ont attaqué à l'aube le lundi 18/10,  la maison du député dans le Conseil législatif palestinien Hatem Kaficha Rabah, 49 ans, dans le quartier de l’oued « d’Al Heria », au sud de la ville d'Al Khalil, puis elles l’ont enlevé.
 Selon les affirmations de la famille du député Hatem Kaficha à notre correspondant : « Une force sioniste a encerclé la maison du député Dr. Hatem Kaficha, à une heure avant l’aube d’aujourd’hui, et lui a demandé de porter ses vêtements et l'a enlevé et emmené vers une destination inconnue ».
Les autorités de l'occupation ont libéré M. Kaficha au mois de Novembre 2009, après une détention administrative qui a duré plus d'un an et demi.
Notons que le député Kaficha a été arrêté trois fois par les forces occupantes et a purgé plus de 100 mois dont leur plupart en détention administrative dans les geôles sionistes
En effet , la campagne internationale pour la libération des  députés enlevés a condamné fermement la procédure d’enlèvement de l’occupation sioniste contre le député Kaficha, demandant la communauté internationale à adopter une décision contraignante contre l’occupation et la nécessité de mettre fin aux crimes, agressions et violations  sionistes anti-parlementaire sans précédent au monde entier.

Un réalisateur britannique annule une visite à l'entité sioniste

[ 18/10/2010 - 10:55 ] 
Londres – CPI
Le célèbre réalisateur britannique, Mike Leigh, a annoncé le dimanche 17/10, l'annulation de sa visite prévue à l'entité sioniste, à cause de la modification de la loi de la Citoyenneté qui exige que toute personne qui veut obtenir la nationalité sioniste doit annoncer son allégeance à "Israël" comme un Etat juif et démocratique, et pour protester contre la continuation de la colonisation.
Le réalisateur britannique a exprimé des remords parce qu'il n'a pas annulé la visite immédiatement après le crime des pirates de la marine sioniste contre les pacifistes de la "Flottille de la Liberté". Il dit dans la lettre adressée à son hôte sioniste : je me devais d'annuler la visite suite à l'assaut criminel contre la "Flottille de la Liberté", mais je ne l'ai pas fait, et je le regrette.
Il était prévu que le réalisateur britannique visite l'entité sioniste le 20 octobre prochain, en tant qu'invité de l'Institut de représentation à al-Qods occupée, mais il a changé d'avis à cause de la modification de la loi de la Citoyenneté.
La décision de reprendre la colonisation illégale dans les zones occupées et l'adoption de l'amendement à la loi de la Citoyenneté l'ont conduit à ne pas visiter l'entité sioniste, a-t-il dit.
Dans sa lettre, le réalisateur britannique a qualifié de criminel et d'immoral le sévère blocus sioniste imposé contre la Bande de Gaza .

Un ministre sioniste met en garde contre la montée de l’antisémitisme en Europe et dans le monde

[ 18/10/2010 - 12:11 ]
Vienne – CPI
Un ministre du gouvernement de l’occupation sioniste a mis en garde contre « l’intensification » de ce qu’il appelle « l’antisémitisme » dans l’ensemble du continent européen. Cela, à la lumière des initiatives prises par des organisations de la société civile condamnant les agressions sionistes contre Gaza et son attaque de la « Flottille de la Liberté ».
Le ministre sioniste de l’Education, Gideon Saar, a déclaré dans un discours prononcé devant les représentants de la communauté juive dans la capitale autrichienne, hier dimanche 17 octobre : « L'antisémitisme montre de nouveau sa tête hideuse en Europe et dans le monde ».
Saar a également affirmé que les manifestations et les mouvements selon lui "antisémites", déployés en Europe et dans le monde, visent à délégitimer « les Juifs et leur Etat ».

Zoabi : L’attaque féroce sioniste contre les Palestiniens 48 est couverte par les négociations

[ 18/10/2010 - 12:20 ]
Al-Qods occupée - CPI
Hanine Zoabi, la membre arabe dans la Knesset sioniste a considéré que la principale raison des agressions sionistes contre les Palestiniens dans les territoires occupés en 1948 est la continuation de l’équipe d’Abbas dans les négociations inutiles et les coordinations sécuritaires avec l'occupation.   
Zoabi a déclaré dans ses communiqués de presse que l’escalade des agressions sionistes violentes contre les palestiniens dans les territoires occupés en 1948 sont dues à son échec de nous convaincre du choix des négociations ou de nous démunir de notre identité, ce qui a poussé l’occupation à se pencher vers le renforcement de l'état juif pour pouvoir expulser les habitants autochtones.  
Elle a dit : «L’occupation n'a jamais reconnu notre identité et nos droits, et dans les meilleurs cas, elle nous considère comme des habitants qui doivent être domestiqués après l’annulation de leur identité, le pillage de leurs ressources et le vol de leur terre», en ajoutant :" cette situation est le résultat des négociations, notamment les accords d'Oslo».
Elle a poursuivi : "Le gouvernement de l'occupation ne donne aucune importance à l’amélioration des conditions de vie des palestiniens en Cisjordanie, mais se contente des négociations et coordinations sécuritaires avec l'autorité d'Abbas, alors qu’il continue d’imposer son blocus sévère contre les habitants de la Bande de Gaza, et ne se préoccupe plus des palestiniens dans les territoires occupés, tout en renforçant l'identité juive de l'Etat sioniste et ses frontières".  
Hanine  voit que la "loi de citoyenneté" exige une fidélité à l'Etat sioniste, ce qui signifie la reconnaissance des palestiniens à la légitimité de l’occupation, leur excuse de la Nakba et leur abandon à tout projet national, ainsi que la fermeture de toute occasion devant le retour des réfugiés, et la législation du racisme contre les arabes.
Elle a ajouté: «L'État de l'occupation a besoin des négociations qui le protègent des pressions extérieures et l'isolement international, au moment où ces pourparlers frappent la question palestinienne, et mettent fin aux réalisations politiques palestiniennes qui ont été accomplies pendant des dizaines d'années».
Enfin, elle a conclu que l'intérêt palestinien nécessite un retour aux références nationales réelles du peuple palestinien, ainsi que la réforme des institutions de l’OLP.

Ministère de l'Agriculture : L’occupation retarde l’entrée des olives de Cisjordanie vers Gaza

[ 18/10/2010 - 11:44 ]
Gaza – CPI
Le Ministère de l’Agriculture a condamné les tentatives de l’occupation sioniste d’entraver l’entrée des olives de Cisjordanie à la bande de Gaza.
Selon le directeur général de la Direction publique de la distribution et des points de passage du ministère de l’Agriculture, l’occupation interdit les camions transportant les olives d’emprunter le passage de Karam Abou Salim, malgré leur obtention de certificats d’origine, et des prétendus ordonnances sécuritaires imposées contre notre peuple.
Il a précisé que l’occupation bloque délibérément les camions transportant les olives depuis plus de 48 heures, jusqu’à ce qu’elles soient avariées, et que les propriétaires subissent des pertes financières. Il a souligné que l’occupation n’a autorisé l’entrée que d’un seul camion sur les cinq censés entrer quotidiennement.
Le directeur a montré que le ministère de l’Agriculture dispose d’une décision qui date du 10e gouvernement pour ne pas importer l’huile et les olives de l’extérieur, afin  d'encourager les échanges commerciaux entre les deux parties d’une même nation (la Cisjordanie et la Bande de Gaza).

Al Qods occupée:l'enfant heurté par un colon extrémiste souffre sous assignation à résidence

[ 18/10/2010 - 12:19 ]
Al Qods occupée- CPI
La police de l’occupation israélienne a imposé dans la ville d’Al Qods occupée, l'assignation à résidence contre un enfant palestinien habitant au quartier de Selwan et qui a été heurté par la voiture du chef des colons extrémistes, la semaine dernière et sous la diffusion de plusieurs chaînes satellites.
Des médias en hébreu ont confirmé lundi 18/10 que l'enfant, qui a été arrêté il y a 10 jours sur la suspicion à jeter des pierres sur la voiture du chef de l’association colonialiste "Elad" de l’extrême droite, sera soumis à l’assignation à résidence pour deux autres semaines, afin de ne pas lui permettre nullement de quitter la maison.
Les sources ont ajouté que les forces de sécurité sioniste ont obligé la la famille de l’enfant en détention à payer une somme de deux mille shekels (environ 560 dollars), ainsi que la signature de la caution de deux mille shekels, soit 2.800 dollars.
Ces pratiques oppressives des autorités occupantes sionistes viennent dans le cadre d’une série de violations, de crimes et de restrictions illégales afin d’influer et abaisser les valeurs moreaux des enfants mineurs palestiniens, notamment Maqdissins et les terroriser en tentant de les guider aveuglement en faveur de leur état entité sioniste du régime raciste et d’apartheid ce que les familles palestiniennes continuent à lutter en dépit de l’injustice des tribunaux sionistes
Il est à noter que deux mineurs du village de l’Oued « d’Al Joz », à Al Qods occupée, se sont également exposés à l’assignation à résidence pour  une peine de 20 jours.

L’ajout des mosquées al-Ibrahimi et Ibn Rabah au « patrimoine juif » est une falsification des faits

[ 18/10/2010 - 14:09 ]
Gaza – CPI
Le ministère palestinien de la Culture  à Gaza a affirmé que l’ajout des deux mosquées de Cisjordanie (al-Ibrahimi et la mosquée Bilal ibn Rabah) à la liste du patrimoine juif est « une falsification des faits et une volonté de faire disparaitre les monuments et l’archéologie islamique ».
Le ministère a rappelé dans un communiqué publié dimanche soir 17 octobre, que « c’est une transgression évidente du patrimoine et des valeurs de notre noble peuple palestinien, qui représente une partie essentielle des éléments de la civilisation et de l’identité nationale palestinienne. Les Nations Unies et l’Unesco examinent aujourd’hui la décision d’inclure deux mosquées en Cisjordanie, celles d’al-Ibrahimi et de Bilal ibn Rabah, dans le patrimoine juif. C’est un geste provocateur envers les sentiments des arabes et des musulmans en général, et du peuple palestinien en particulier. »
Elle a souligné que la décision spolie le patrimoine islamique dans une tentative désespérée de changer sa réalité enracinée tout au long de l’histoire. De même, la mosquée Ibrahimi et de Bilal ibn Rabah sont établies sur des terres purement islamiques et sont des monuments éminents parmi les vestiges du peuple palestinien et de la communauté islamique.
Le ministère a annoncé son rejet absolu de cette décision abusive, en considérant qu’elle n’est pas juste et fait partie des plans sioniste falsificateurs. Il a attiré l’attention sur le fait que « les tentatives de l’occupation de continuer la judaïsation des lieux saints sont vouées à l’échec et l’abandon, car notre patrimoine palestinien est une lumière éclatante dans les ténèbres ».
Le ministère a appelé l’Unesco à assumer ses responsabilités et à remplir son rôle de protection des lieux saints en Palestine et les préserver de disparition et de falsification. Elle a également exhorté l’Unesco à imposer et appliquer les réglementations internationales et les lois qui nuisent au patrimoine et aux vestiges islamiques.
Elle a demandé aux organisations et aux institutions culturelles arabes et internationales à réagir fermement et à prendre une position décisive face à cette décision préjudiciable, à la rejeter et à agir pour préserver la culture et l’identité de notre noble peuple palestinien.