vendredi 28 janvier 2011

Les anarchistes israéliens boycottent Israël

27 janvier 2011
Comme tous les antiracistes qui luttent contre l’apartheid, le colonialisme et l’occupation, les anarchistes israéliens participent activement à la campagne BDS (boycott, désinvestissement, sanctions) contre Israël.
« Pour isoler Israël et dénoncer sa politique d'occupation, certains groupes d'activistes emploient de nouveaux moyens très médiatiques. Ainsi Elvis Costello, Santana ou encore U2 ont récemment annulé leur concert en Israël. Ces artistes ont été sensibles au message du BDS pour "Boycott, Désinvestissments et Sanctions". Il s'agit d'un lobby présent dans de nombreux pays qui essaie d'être fidèle à la tradition du boycott chère au Mahatma Gandhi. Evidemment, tout cela déplait fortement à l'establishment israélien qui qualifie ce groupe de pression - ayant son siège à Tel Aviv et Ramallah - de terrorisme culturel. »
http://videos.arte.tv/fr/videos/israel_appel_au_boycott....html
Qui sont les anarchistes israéliens ? Ils nous l’expliquent eux-mêmes à travers plusieurs interviews et de nombreuses actions.
Interview de Yossi, militant d’ISM et des Anarchistes contre le mur :
“Le mouvement Anarchiste détestait le mouvement Sioniste. Il n’y avait pas que des Anarchistes - il y avait aussi des Communistes.
Beaucoup de communistes sont venus ici et ont découvert que tous ces slogans socialistes étaient réellement socialistes seulement pour les Juifs. Il y avait tellement de campagnes racistes. L’une d'elles était Hebrew Labour (Travaillistes Hébreu) : "To make capitalist Jews take all the Jewish labour" (Ndt : Pour faire des Capitalistes, Juifs prenez tout le travail Juif) et c’était la plus grande campagne du mouvement sioniste en Palestine. […]
Les gens sont venus ici et ont constaté que leurs visions communistes n'avaient rien à voir avec la politique raciste qu’il y avait ici. […]
Quand l'Intifada est apparu, il y a eu deux processus qui se sont déroulé en même temps. La Gauche traditionnelle, que nous appelons en Israël la Gauche Sioniste, est devenue de plus en plus à Droite.
Ils ont commencé à montrer de nouveau leur véritable visage raciste. En même temps, la Gauche radicale est devenue de plus en plus radicalisée. […]
C'est ce jour-là où j’ai réellement compris que l'Etat était mon ennemi. L'armée est mon ennemie. Je n'ai rien à voir avec l'armée. Beaucoup d’entre nous se sont rendus compte que cette armée et cet Etat n’étaient pas les nôtres. […]
Tali Fahima est un exemple. Elle n'a jamais été dans le mouvement Anarchiste, mais elle est en prison maintenant pour avoir fait des choses pour lesquelles chacun d’entre nous pourrait aussi être arrêté : être en contact avec un terroriste, violer une zone militaire fermée, etc. […]
En termes d’idéologie, nous n'avons pas une liste de nos demandes. Naturellement, la plupart d'entre nous voudrait une 'solution de Pas d'Etat'. Nous sommes contre tout type de séparation, et nous sommes Contre le Mur peu importe où il va être construit.
Nous sommes aussi contre l'Autorité Palestinienne. Nous voyons l’Autorité Palestinienne comme un autre outil de l'oppression. Nous travaillons avec eux certaines fois, mais nous ne soutenons pas l’Autorité Palestinienne comme le fait Gush Shalom. Nous ne sommes pas d’accord avec eux sur de nombreux points. Nous agissons différemment de la plupart des groupes vis à vis de la police. Nous n'informons jamais la police d’une action.
Mais au bout du compte, nous nous soutenons et nous travaillons ensemble. Il y a des disputes, mais nous maintenons un dialogue. Il y a une coalition contre la barrière de la part de nombreux groupes parmi la Gauche radicale, et il n'y a pas de gros problèmes à ce sujet. […]
C'est dur. Nous travaillons avec des Palestiniens tout le temps et nous disons toujours que nous ne voulons pas d’Etat palestinien. Je ne combats pas pour un Etat palestinien, je combats pour la fin de l’occupation et c'est le principal objectif. Et nous ne sommes pas seuls dans ce combat.
Il y a beaucoup de Palestiniens qui ne sont pas Anarchistes, mais qui sont à Gauche des Communistes, des Socialistes. Il y a tellement de gens qui se battent pour le même objectif; une solution d'un seul Etat est très proche de notre objectif.
D'abord, nous devons mettre un terme à l’occupation et rendre leurs droits aux Palestiniens. Après ça, nous pourrons parler de la façon dont nous voulons vivre ici. Si les Palestiniens choisissaient d'avoir une solution d'un seul Etat, nous serons avec eux. S'ils choisissaient d'avoir leur propre Etat, nous serons avec eux. Nous n'avons rien à dire à ce sujet. Il y a des Palestiniens qui travaillent avec nous pour le même type de solution. […]
Il est important de voir que nous ne travaillons pas en Palestine pour éduquer. Après tout, nous sommes les occupants. Nous ne sommes pas là pour leur dire quoi faire, mais nous sommes là pour les aider à se libérer de l'oppression de notre Etat. C'est notre but principal.
[…] il y a quelque chose de drôle dans la question. Etre Juif dans la Diaspora, d’après ce que j’ai compris, est bien différent. Vous ressentez votre identité juive. Mais vous ne ressentez pas cela en Israël. Vous ne vous inquiétez pas du Judaisme en Israël. Nous disons : "Fuck it".
C’est comme le Christianisme aux Etats-Unis. Demandez-vous à des Chrétiens Anarchistes aux Etats-Unis comment ils ressentent le Christianisme dans leurs vies quotidiennes ? Non. Ils sont athées, ils sont anti-Chrétiens, et ils sont contre le Christ la plupart du temps.
INTERVIEW : L’ANARCHISME ISRAÉLIEN
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=2338&type...views
« […] La Paix Maintenant, qui avait su mobiliser des centaines de milliers d’Israéliennes et d’Israéliens contre la répression dans les territoires occupes et contre la guerre au Liban, n’existe plus. Depuis 2000, pas une seule manifestation de masse, si ce n’est pour soutenir les « initiatives de paix »… d’Ariel Sharon, et aujourd’hui, alors que Gaza est massacrée et le Liban martyrise, pas une voix ne s’élève dans la gauche sioniste, pour dénoncer ces crimes et exiger d’y mettre fin immédiatement.
Seules les diverses organisations du mouvement anti-colonialiste protestent, avec détermination et courage, et font entendre, à contre-courant la voix du droit et du respect de la vie.
La Coalition des Femmes pour une Paix Juste, les diverses organisations de réservistes et d’appelés qui refusent de servir l’occupation, les Anarchistes contre le Mur, le mouvement Ta’ayush, le Centre d’Information Alternative, les Rabbins pour les Droits d l’Homme ont, ces dernières semaines, redoublé leurs efforts et leur mobilisation : rassemblements, manifestations, fermeture de rues centrales à Tel Aviv, campagne de graffitis etc. […] »
(Michel Warschawski)
Tract distribué à Tel-Aviv par les anarchistes israéliens :
« Deux Etats pour deux nations, c'est deux Etats de trop »
« Tel Aviv, Israel : l'initiative anarcho-communiste participe à l'immense manifestation pour la paix. L'occasion de faire connaître par ce tract leurs positions. […]
Le terme le plus approprié pour décrire le traitement de l'État d'Israël envers les habitants qui ne sont pas inclus dans la catégorie des juifs israéliens jouissant de leurs pleins droits est l'apartheid. […] »
« Ce tract est distribué par les anarchistes israéliens traîtres à la nation. »
http://www.ainfos.ca/04/may/ainfos00391.html
« Pousse-toi, la Paix Maintenant. Et vous, hippies vieillissants, rangez vos calicots et vos bouteilles d’eau, vous qui avez, sans résultat, participé à des rassemblements pour « donner une chance à la paix », au cours de ces quarante dernières années. Maintenant que la séance de photos à Annapolis est terminée, préparez-vous à affronter l’avenir. […]
Ma favorite parmi les réponses à cette action a été « Nou, higzamtem », qu’on pourrait traduire par « Allez, les gars, cette fois, vous avez exagéré ». Ils ont exagéré, eux ? Israël est sur le point d’augmenter la pression sur toute une population civile et ce sont les Anarchistes qui sont accusés de dépasser la mesure ! Tel est, aujourd’hui, le degré de pourrissement moral au sein de la société israélienne.
Ces jeunes Gandhi israéliens ne peuvent apporter la paix. Ils ne peuvent mettre fin à l’occupation. Mais ils peuvent être des témoins moraux. Ils n’auront pas à se justifier auprès de leurs petits-enfants comme nous aurons à le faire.
Le moment était bien choisi – alors que les Juifs célèbrent les actions d’une bande de zélotes religieux qui ont combattu une force d’occupation qui avait obscurci les lumières du Temple – pour qu’un groupe de Macchabées du dernier-jour se dresse et s’oppose, sans violence, à une force d’occupation étrangère qui menace d’obscurcir les lumières de Gaza.
Joyeux Hannoucah, les militants et les « Anarchistes » ! Et yasher koah, bravo ! »
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=3327
Voir aussi :
Conférence "Boycotter l’Etat d’Israël, le droit de dire NON ?"
http://dev.ulb.ac.be/cercles/attac/spip.php?article181
INFORMATION DES ANARCHISTES CONTRE LE MUR EN PROVENANCE D’UNE ZONE DE GUERRE
http://www.etoile-rouge.fr/desinformation/information-d...nce-d’une-zone-de-guerre/
http://a21.idata.over-blog.com/200x200/3/80/95/97/boyco...5.gif 

Israel accueillera l'Euro M21 en 2013

27 janvier 2011
Israël a été choisi pour organiser le Championnat d'Europe des moins de 21 ans de l'UEFA en 2013, à l'issue de la première journée du Comité exécutif de l'UEFA, à Nyon (Suisse).  
Le Comité exécutif de l'UEFA a clos la première journée de sa réunion inaugurale de 2011 sous la conduite du président de l'UEFA, Michel Platini.
En première position de l'ordre du jour figurait le vote par les membres autorisés du Comité exécutif pour désigner l'hôte du Championnat d'Europe des moins de 21 ans 2011/13. Israël a remporté le scrutin et accueillera la phase finale.
Il y avait cinq candidats : Bulgarie, République tchèque, Angleterre, Israël et Pays de Galles.
Le tirage au sort des éliminatoires du Championnat d'Europe des moins de 21 ans de l'UEFA 2011/13 se déroulera à la Maison du football européen, à Nyon, jeudi 3 février à midi (HEC).
La réunion du Comité exécutif se poursuit demain. Elle commencera avec la visite de la commissaire européenne pour l'Éducation, la Culture, le Multilinguisme et la Jeunesse, Androulla Vassiliou. Cette rencontre fait suite à la récente et encourageante communication de la Commission européenne sur le sport, publiée le 18 janvier.
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Mahmoud Abbas en visite officielle à Paris la semaine prochaine

Diplomatie - Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, effectuera une visite officielle à Paris les 3 et 4 février prochains. Il aura un entretien à l’Élysée avec Nicolas Sarkozy.

Cette visite intervient dans un contexte délicat pour le leader palestinien, accusé de complaisance dans les négociations avec Israël, après les dernières révélations d’al-Jezira et du Guardian.

Selon ces médias, les négociateurs palestiniens étaient prêts à renoncer à demander le retour sous souveraineté palestinienne de la plupart des colonies israéliennes construites illégalement autour de Jérusalem.

Abbas devrait également demander à la France de soutenir le projet palestinien d’obtenir la reconnaissance de l’ONU à leur plan B de proclamation d’un État, en l’absence de progrès dans les pourparlers avec l’État hébreu.  

Jérusalem-Est, entre lassitude et colère

27/01/2011
Le scandale des documents secrets dévoilés par Al-Jazira (le bien nommé PaliLeaks, en référence au site WikiLeaks), renforce davantage le divorce entre les Palestiniens de Jérusalem et le pouvoir de Mahmoud Abbas à Ramallah.
Jérusalem-Est, rue Salaheddine, Al-Jazira tourne en boucle sur les écrans plasma d’une petite boutique d’informatique. Au menu bien sûr, les dernières révélations de la bombe “PaliLeaks”, (ou “Palestine Papers”, le WikiLeaks palestinien), les coulisses compromettantes des interminables négociations de paix.
Comme à son habitude, Jérusalem y occupe une place de choix: en 2008, les négociateurs palestiniens auraient offert sur un plateau le plus grand “Yerushalayim” (Jérusalem en hébreu) de l’histoire à Israël, en renonçant à ses droits sur l’ensemble des colonies juives de la partie orientale de la ville, mis à part Har Homa: Ramat Shlomo, Gilo, French Hill, Ramat Alon… Pour les Palestiniens de Jérusalem, il s’agit aussi bien de la maison d’à côté que d’une image indéboulonnable dans le rétroviseur au retour du travail. Sujet ô combien sensible dans une ville poudrière.
Mais c’est plutôt une impression d’anesthésie qui prédomine aux lendemains de l’explosion “PaliLeaks”: “Les documents confirment ce que nous savions déjà: à l’écart des projecteurs, nos dirigeants ne font que reculer et abandonnent nos terres”, explique Dimitri, un jeune cadre de la grande poste de Jérusalem-Est. À quelques pas de là, Montasser, jeune journaliste sportif et habitant de la Vieille-Ville fait, lui, preuve de plus d’indulgence: “Pas de quoi crier au coup de poignard. Après tout, rien n’a été signé. C’est le jeu des négociations et il faut comprendre qu’Israël impose à nos dirigeants une telle dose de stress...”.
Changement de décor et d’ambiance: quartier de Silwan, sur les hauteurs de Jérusalem-Est, Maher fait le pied de grue devant le poste de police israélien: il guette depuis plusieurs heures la sortie de ces deux jeunes neveux, arrêtés pour avoir jeté des pierres dans le quartier sous haute tension. Dans ce contexte, la “trahison” de l’Autorité palestinienne passe d’autant plus mal. Pour Maher, la locomotive dirigeante est dorénavant bonne pour la casse: “Plus personne ne veut de ces négociateurs, plus personne ne veut de Mahmoud Abbas, j’irai même jusqu’à dire que plus personne ne veut de l’Autorité palestinienne.”
“Les négociations, c’est fini”
Finalement, le “PaliLeaks” d’Al-Jazira fait surtout office de catalyseur des frustrations accumulées à l’encontre d’un pouvoir palestinien “faible et bancal”.
Une désaffectation qui résonne douloureusement à travers un sondage conduit par l’Institut américain Pechter et publié à la mi-janvier. Il écorne un tabou bien ancré chez les Palestiniens de la ville sainte: 35% d’entre eux préféreraient prendre la citoyenneté israélienne que d’acquérir des papiers palestiniens (30%) dans le cadre d’un futur accord de paix. Les Palestiniens de Jérusalem ont, depuis 1967, la carte bleue de “résident permanent”, un statut délicat d’apatride mais qui donne accès à certains services de l’Etat hébreu, comme l’assurance maladie par exemple. Dimitri, l’employé des postes, a fait son choix: “Je pourrais me battre et mourir pour mon pays, la Palestine, si elle pouvait me donner ce dont j’ai besoin. L’Autorité palestinienne n’en est pas capable. Cela ne veut pas dire que j’aime Israël mais il me donne une sécurité sociale et j’en ai besoin pour ma fille qui a des problèmes cardiaques”.
Même constat pour son collègue Ashraf, qui a demandé la citoyenneté israélienne dans les années 90, pour “faciliter son travail”. Ses allers-retours journaliers à Ramallah et dans les collines de la Cisjordanie ne lui donnent pas envie de prendre, un jour, la citoyenneté palestinienne: “Les gens là-bas sont plus pauvres qu’à Jérusalem. Ils ne reçoivent aucune aide. Vu les sommes que l’Autorité palestinienne reçoit de l’étranger, les habitants devraient être millionnaires”, souligne-t-il d’un ton ironique, “Mais c’est loin d’être le cas, le pouvoir ne redistribue rien”.
Pour certains, cette lassitude pourrait déboucher sur un mouvement populaire à l’image de la Tunisie. Mais pour l’analyste politique Mahdi Abdoul Hadi, le soulèvement palestinien post-PaliLeaks n’est pas pour demain: “À Jénine et Naplouse, la population est choquée par les révélations d’Al-Jazira qui montrent les énormes faiblesses de l’Autorité palestinienne. Mais à Ramallah, le pouvoir tient la rue d’une main de fer. La culture de la peur est encore bien ancrée”, explique-t-il.
Risque de soulèvement anti-Abbas ou non, tout le monde est d’accord sur un point: les documents secrets d’Al-Jazira sonnent, en tout cas, le glas des négociations.
“C’est la dernière torpille en direction d’un processus moribond depuis longtemps. Il a perdu le peu de crédibilité qu’il lui restait. On  referme le dossier et on passe à autre chose.”
Mahdi Abdoul Hadi, analyste politique
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La Grande-Bretagne soutient le retour du plateau de Golan à la Syrie

2011-01-28
Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague, en visite en Syrie, a déclaré jeudi que son pays soutient la retrocession du plateau de Golan à la Syrie ainsi que le droit d'Israël à vivre en paix et en sécurité.
M. Hague, lors d'une conférence de presse avec son homologue syrien Walid al-Mouallem, a également souligné le soutien de Londres "à tous ceux qui oeuvrent vraiment pour un règlement pacifique et durable au conflit du Moyen-Orient."
Le règlement devrait être fondé sur les frontières de 1967 et s'attaquer aux problèmes des réfugiés et de Jérusalem, a déclaré M. Hague.
Le plateau de Golan est un plateau stratégique et une région montagneuse à l'extréme sud des montagnes du Liban. Deux tiers de la superficie sont sous contrôle israélien depuis la guerre des Six Jours en 1967.
M. Hague a également souligné la relation entre la Grande- Bretagne et la Syrie indépendamment de leurs désaccords.
"Nous croyons au dialogue franc actif entre l'Angleterre et la Syrie, malgré les questions sur lesquelles nos gouvernements ont été en désaccord dans le passé et bien sûr on peut toujours être en désaccord sur certains points dans le futur, mais un de mes objectifs à la réunion d'aujourd'hui a été d'écouter ainsi que faire savoir clairement la position de la Grande-Bretagne ", a déclaré M. Hague, qui s'est entretenu avec le président syrien Bachar al-Assad plus tôt dans la journée.
Le chef de la diplomatie britannique est arrivé mercredi à Damas pour des entretiens avec des responsables syriens sur les développements politiques au Liban et le processus de paix au Moyen-Orient.
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Salam Fayyad : "Israël a besoin d'une Palestine indépendante"

27-01-2011
C'est le Premier ministre de l'Autorité palestinienne. Mais pour aller de son bureau, situé à Ramallah, à son domicile, situé à Jérusalem, Salam Fayyad doit néanmoins passer les checkpoints israéliens. Mais tout cela pourrait bientôt changer. Cette année, cet économiste passé par la Banque Mondiale, va demander à l'Assemblée Générale des Nations Unies de reconnaître l'Etat de Palestine.
Salam Fayyad a déjà transformé Ramallah, la capitale provisoire des Palestiniens, en une ville stable, qui attire des compagnies internationales et des hôtels cinq étoiles. De nouveaux building se construisent à côté du centre-ville traditionnel, avec ses cafés réservés aux hommes et ses marchés aux fruits. A vrai dire, Salam Fayyad tente de construire un Etat palestinien officieux qui puisse prouver au reste du monde que les Palestiniens peuvent se gouverner eux-mêmes, et le faire dans la paix.
Interview
Le quotidien israélien Haaretz vous a récemment décrit comme l'ennemi numéro un d'Israël, notamment parce que vous êtes sympathique, que vous n'êtes pas corrompu et que vous avez du succès. En quoi cela est-il un révélateur des relations israélo-palestiniennes ?
L'important, c'est le fond, et non la forme. Nous faisons de notre mieux pour atteindre nos objectifs, mais le contexte dans lequel nous évoluons est tellement compliqué qu'il ne faut pas se laisser perturber par ce genre de choses. Nous sommes en train d'essayer de finaliser un Etat palestinien, et nous faisons tout ce qui est possible pour précipiter la fin de l'occupation israélienne. Les Palestiniens doivent changer d'attitude et ne plus attendre que quelque chose arrive. Nous construisons quelque chose de positif pour les Palestiniens, mais aussi pour les Israéliens. Avoir une Palestine stable et en paix est dans l'intérêt de tout le monde. Ce sera un Etat fondé sur des valeurs universelles comme le respect mutuel, la non-discrimination et l'égalité, quel que soit la religion, le genre ou l'origine ethnique.
Vous essayez donc de faire de la Palestine un modèle du Moyen-Orient ?
Tout ce que nous voulons, c'est un Etat à nous. Et c'est d'autant mieux si nous pouvons baser ce processus sur des standards élevés. Notre droit à la liberté a toujours été quelque chose que nous devions gagner, ce qui est injuste. Mais si nous pouvons montrer au monde une Palestine stable, qui fonctionne bien, cela prouvera la réalité d'un Etat. Il sera difficile pour le reste du monde de l'ignorer, et cela va accélérer le processus.
Vous avez l'intention d'officialiser la création d'un Etat palestinien le 26 août prochain. Ce qui veut dire qu'en septembre, on pourra vous appeler Monsieur le Premier ministre ?
Vous pourrez certainement appeler quelqu'un Monsieur le Premier ministre. Et je serai la première personne à le féliciter. Nous attendons ce moment depuis tant d'années !
Vous êtes certain que cela va arriver ?
Oui. En août 2009, nous nous sommes fixés l'objectif de créer un Etat palestinien en août 2011. Nous y sommes presque. Je n'ai pas de plan de rechange. Nous n'avons que celui-ci, et je pense que cela va marcher. Mais pour cela, il faut que les Palestiniens y croient. Avec notre détermination et notre persévérance, les choses deviendront inévitables. Nous travaillons chaque jour sur le terrain pour être entièrement prêts pour un Etat palestinien.
A quoi ressemblera l'Etat palestinien ?
Il comprendra Gaza et la Cisjordanie, en incluant Jérusalem Est. Ce sont les territoires occupés en 1967. Les deux régions seront reliées par un passage sécurisé, qui est quelque chose qui existe dans l'accord intermédiaire, mais qui n'a pas encore été appliqué. La séparation entre Gaza et la Cisjordanie se justifie par les problèmes de sécurité pour Israël. Il faut, de notre côté, désarmer les milices et parier sur la non-violence. La non-violence a porté ses fruits aux Etats-Unis, lors des mouvements pour les Droits civiques, mais aussi en Inde. Je pense que cela peut également marcher pour nous.
Les colonies continuent de s'installer à Jérusalem Est. Est-ce que Jérusalem Est fera partie du nouvel Etat palestinien ?

Jérusalem est d'une importance capitale pour les Palestiniens et les Israéliens, mais aussi pour les Juifs, les Chrétiens et les Musulmans du monde entier. Et la foi de chacun doit être respectée. Pour résoudre des conflits d'une telle importance, il est important de séparer la souveraineté et les choses relatives à la foi et à la religion. Une fois que vous avez bien distingué ces deux choses, il est possible de résoudre l'équation "Jérusalem". Tout le monde doit avoir les mêmes droits, à tout moment, d'accéder à des sites religieux. C'est la ville trois fois sainte, le creuset des trois grandes religions monothéistes. Israël a récemment déclaré certains sites palestiniens comme "sites d'intérêt religieux particulier". Si je prends l'exemple de la tombe d'Abraham, père du judaïsme, du Christianisme et de l'Islam, elle est située en territoire palestinien, occupé par Israël depuis 1967. La solution israélienne qui consiste à dire que tout site qui a un intérêt pour la religion juive doit faire partie de l'Etat d'Israël n'est pas tenable. Il faut que ce type de site soit accessible à tous.
Que pensez-vous du mur ?
C'est moche, n'est-ce-pas ? Et pour ceux qui vivent à proximité, c'est un vrai monstre. Et 85% du mur est à l'intérieur du territoire palestinien. Mais cela ne rend pas compte entièrement de ce que les gens pensent sur place. Le mur est construit sur des terrains privés. Certaines personnes ont tout perdu.
L'Etat palestinien va-t-il exister avec le mur et les colonies ?
Au regard de la loi internationale, le mur est illégal, tout comme les colonies. Suis-je supposé, puisque le mur et les colons sont là, prendre pour argent comptant leur présence ? Et en quoi le mur apporte-t-il de la sécurité à Israël ? Si Israël veut un mur, qu'il le construise à l'intérieur de ses frontières.
Quand est-ce que l'économie palestinienne sera-t-elle viable ?
Un des instruments pour le mesurer, c'est de savoir si un pays peut satisfaire ses habitants avec ses propres ressources sans avoir besoin de recourir à l'aide extérieure. Notre dépendance vis à vis des pays étranger baisse, tout comme notre déficit. Imaginez le potentiel quand nous serons libres ! Quand nous aurons accès aux marchés internationaux, je pense que nous connaîtrons des taux de croissance à deux chiffres.
Vous avez une photo d'un olivier sur votre bureau. Pourquoi ?
J'y suis très attaché. J'ai cueilli des olives quand j'étais jeune, et un des aspects que je préfère dans mon travail, c'est aller à la rencontre des cultivateurs.
Le plan pour la Palestine
• L'Autorité palestinienne est un corps autonome en charge de la gestion des territoires palestiniens.
• Depuis l'élection victorieuse du Hamas en 2006 dans la bande de Gaza, l'Autorité, présidée par Mahmoud Abbas, ne gouverne plus que la Cisjordanie.
• Le 26 août 2009, Salam Fayyad a présenté un plan pour la création d'un Etat palestinien le 26 août 2011. Il veut présenter ce plan à l'Assemblée générale des Nations Unies pour qu'il soit approuvé.
• Depuis quelques mois, plusieurs pays comme le Chili, le Brésil, l'Argentine ont formellement reconnu l'indépendance palestinienne. L'Espagne et la Russie devraient leur emboiter le pas.
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Jonathan Cook : Les papiers palestiniens confirment le refus du compromis israélien

Jeudi 27 janvier 2011
Depuis plus d'une décennie, depuis l'effondrement des pourparlers de Camp David en 2000, le mantra de la politique israélienne est identique : "Il n'y a pas de partenaire palestinien pour la paix".
Cette semaine, la première de centaines de fuites de documents confidentiels palestiniens a confirmé les soupçons d'un nombre croissant d'observateurs que ceux qui ne veulent pas de compromis dans le processus de paix se trouvent du côté israélien, et non palestinien.
Certains des documents les plus révélateurs, publiés conjointement par la télévision Al-Jazeera et le journal britannique Guardian, datent de 2008, une période relativement optimiste quant aux récentes négociations entre Israël et les Palestiniens.
A l'époque, Ehud Olmert était premier ministre d'Israël et s'était publiquement engagé à aboutir à un accord sur un Etat palestinien. Il était soutenu par l'administration des Etats-Unis de George W. Bush, qui avait relancé le processus de paix fin 2007 en accueillant la conférence d'Annapolis.
Dans ces circonstances favorables, les documents montrent qu'Israël a rejeté une série de concessions importantes faites par l'équipe de négociation palestinienne pour les mois suivants sur les questions les plus sensibles des négociations.
Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité Palestinienne, a tenté sans conviction de nier la véracité des documents, mais n'a pas été aidé par l'absence de responsables israéliens prêts à l'aider.
Selon les documents, le compromis palestinien le plus important --ou "trahison", comme beaucoup de Palestiniens l'appellent-- portait sur Jérusalem.
Pendant une série de réunions au cours de l'été 2008, les négociateurs palestiniens ont accepté l'annexion par Israël de larges pans de Jérusalem-Est, tous, sauf l'une des colonies juives de la ville et des parties de la vieille ville elle-même.
Il est difficile d'imaginer comment la mosaïque résultant des enclaves palestiniennes à Jérusalem-Est, entouré par des colonies juives, pourrait jamais avoir fonctionné comme la capitale du nouvel état de Palestine.
Plus tôt, lors des pourparlers de Camp David, selon des documents officiels israéliens fuités au quotidien Haaretz en 2008, Israël avait proposé quelque chose de très semblable à Jérusalem : le contrôle des Palestiniens sur ce que l'on appelait alors des "bulles" territoriales.
Lors des négociations ultérieures, les Palestiniens ont également montré une volonté de renoncer à leur revendication de souveraineté exclusive sur Haram al-Sharif, point critique de la Vieille Ville, quartier sacré qui comprend la mosquée al-Aqsa et est entouré par le mur occidental. Un comité international a été proposé à la place pour superviser la zone.
Ce fut probablement la plus importante de toutes les concessions --le contrôle du Haram est la question qui "a grillé" les pourparlers de Camp David, selon un responsable israélien qui était présent.
Saeb Erekat, négociateur en chef de l'OLP, est cité promettant à Israël "le plus grand Yerushalayim de l'histoire"-- en utilisant le mot hébreu pour Jérusalem -- au moment où son équipe a effectivement abandonné les droits des Palestiniens consacrés par le droit international.
Les concessions ne se sont pas arrêtées là, cependant. Les Palestiniens ont accepté des échanges de terre pour accueillir 70 pour cent du demi-million de colons juifs en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est et renoncer aux droits de tous sauf quelques milliers de réfugiés palestiniens.
L'état palestinien devait aussi être démilitarisé. Dans l'un des papiers de consignation des négociations en mai 2008, Erekat demande aux négociateurs d'Israël : "Au delà de vos avions de chasse dans mon ciel et de votre armée sur mon territoire, je peux choisir où j'assure la défense extérieure ?" La réponse israélienne a été un catégorique : "Non"
Fait intéressant, les négociateurs palestiniens auraient accepté de reconnaître Israël comme un "état juif"--concession qu'Israël prétend maintenant être l'une des principales pierres d'achoppement à un accord.
Israël a également insisté pour que les Palestiniens acceptent un échange de terres qui transférerait une petite zone d'Israël dans le nouvel état palestinien en même temps qu'un nombre égal au cinquième des 1,4 million de citoyens palestiniens d'Israël. Cette demande fait écho au "transfert de population" controversé longtemps proposé par Avigdor Lieberman, ministre israélien des affaires étrangères d'extrême-droite.
Les documents palestiniens, comme ils sont appelés, demandent une sérieuse réévaluation de deux suppositions persistantes --et erronées-- formulées par de nombreux observateurs occidentaux à propos du processus de paix.
La première a trait au rôle auto-proclamé d'intermédiaire honnête des états-Unis. Ce qui saute aux yeux à travers les documents est la réticence des responsables américains à exercer une pression égale sur les négociateurs israéliens, alors même que l'équipe palestinienne fait des concessions majeures sur les questions fondamentales. Les "exigences" d'Israël sont toujours considérées comme primordiales.
La seconde est l'hypothèse que les pourparlers de paix sont tombées en désuétude principalement du fait de l'élection il y a deux ans d'un gouvernement de droite israélien dirigé par Benjamin Netanyahu. Il a suscité des critiques internationales pour avoir refusé d'accepter plus que du bout des lèvres un état palestinien.
L'objectif des Américains --au moins dans les premiers stades du premier ministre Netanyahou-- était de forcer la main en lui apportant dans sa coalition, Tzipi Livni, chef du parti centriste d'opposition Kadima. Elle est encore largement considérée comme le défenseur de la paix israélien le plus crédible.
Toutefois, Livni, qui a déjà été ministre des affaires étrangères de M. Olmert, apparaît dans les documents fuités comme un négociateur inflexible, dédaigneux des concessions énormes faites par les Palestiniens. A un moment clé, elle refuse l'offre des Palestiniens, après avoir dit : "Je l'apprécie vraiment".
Le point d'achoppement pour Livni a été une poignée de colonies en Cisjordanie que les négociateurs palestiniens ont refusé de céder à Israël. Les Palestiniens se plaignent depuis longtemps que [la cession des ] les deux plus importantes -- Maale Adumim, en dehors de Jérusalem, et Ariel, près de la ville palestinienne de Naplouse -- aurait pour effet de couper la Cisjordanie en trois cantons, sapant tout espoir de continuité territoriale.
L'insistance de Livni concernant ces colonies -- après tous les compromis palestiniens -- suggère qu'il n'y a pas de dirigeant israélien disposé ou apte à parvenir à un accord de paix -- sauf, bien entendu, si les Palestiniens cèdent à presque toutes les demandes israéliennes et renoncent à leurs ambitions concernant l'état.
L'un des documents palestinien cite un Erekat exaspéré demandant à un diplomate américain l'an dernier : "Qu'est-ce que je peux donner plus" ?
L'homme à la réponse peut être Lieberman, qui a dévoilé sa propre carte d'un état palestinien cette semaine. Il a concédé un état provisoire sur moins de la moitié de la Cisjordanie.

Traduction Nicole pour :
http://www.jkcook.net/Articles3/0545.htm#Top
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Ian McEwan doit refuser le Prix Jérusalem

Collectif d’Israéliens - The Guardian
Signataires : Barkan Ronnie, Ofra Ben-Artzi, Dana Joesph, professeur Giora Rachel, Golan Neta, Hefets Iris, Hever Shir, Lerner Eytan, Matar Anat Dr, Mazali Real, Neiman Ofer, Jonathan Stanczak
(JPG) Nous sommes des citoyens israéliens qui soutiennent l’appel aux boycotts, désinvestissements et sanctions contre Israël, et en tant que tels, nous pensons que si Ian McEwan (romancier et scénariste britannique (1)) accepte le Prix Jérusalem (2) le mois prochain à Jérusalem (Lettres, 26 janvier), cela fera de lui un collaborateur du pire violeur des droits de l’homme, Israël, et de sa politique du « business as usual » (le business, comme d’habitude).
Le Prix Jérusalem est décerné par l’establishment israélien qui s’attache à présenter Israël en général, et Jérusalem en particulier, comme le phare de l’érudition et de la démocratie. En réalité, Ian McEwan ne fera que le jeu et serrer les mains de politiciens cyniques qui tentent de se blanchir de leurs violations méthodiques des droits de l’homme. Plus particulièrement, il légitimera les actions du maire raciste, Nir Barkat, qui poursuit et justifie l’expulsion des familles palestiniennes de leurs maisons à Jérusalem-Est, pour les faire occuper par des colons juifs. Si McEwan « s’oppose aux colonies israéliennes illégales », alors comment peut-il accepter les honneurs des gens qui sont responsables de cette abomination ?
Quand Mr McEwan se cache derrière l’acceptation par d’autres de ce Prix, c’est le type même d’une approche dénuée de principes. En outre, quand il essaie de laisser entendre que le mouvement de boycott irait à l’encontre d’une coopération entre Israéliens et Palestiniens, il est démenti par nos activités politiques communes. En effet, en tant que citoyens israéliens responsables, nous travaillons ensemble, avec les Palestiniens, pour obtenir la justice pour les Palestiniens et un avenir pour nous tous.
Nous demandons instamment à Ian McEwan de prendre position en faveur des droits de l’homme et de la justice, et de refuser le Prix.
Signataires : Barkan Ronnie, Ofra Ben-Artzi, Dana Joesph, professeur Giora Rachel, Golan Neta, Hefets Iris, Hever Shir, Lerner Eytan, Matar Anat Dr, Mazali Real, Neiman Ofer, Jonathan Stanczak
(1) - Voir Wikipédia
(2) - Voir Wilipédia
27 janvier 2011 - The Guardian - traduction : JPP
http://www.guardian.co.uk/world/201...
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L’Autorité palestinienne en appelle à ses alliés contre la presse

27 janvier 2011
L’Autorité palestinienne pense avoir identifié les sources des 1 600 documents confidentiels remis à la chaîne Al-Jazeera. Selon Saëb Erakat, il s’agirait de Clinton Swicher (journaliste de la chaîne qatarie), Alastair Cooke (ex-diplomate britannique qui dirige le Conflicts Forum), et de Ziyad Clot (conseiller de l’émir de Qatar). Les trois hommes sont des militants exemplaires au service de la paix qui ont maintes fois fait la preuve de leur courage et de leur intégrité. Or, ils ont été par le passé en contact avec ces documents, et ils les ont commentés pour la chaîne.
Les fuites correspondent à des dossiers échangés par les négociateurs au cours des dix dernières années.
Les documents attestent que l’Autorité palestinienne était prête à brader les intérêts de son peuple, mais que les Israéliens n’étaient pas intéressés par des concessions —aussi importantes qu’elles soient— parce qu’ils ne voulaient rien donner du tout en échange. Ils attestent également que l’Autorité palestinienne complotait contre le Hamas et la population de Gaza avec les Israéliens et les Britanniques.
Pour sanctionner les auteurs des fuites, l’Autorité palestinienne est entrée en contact avec les Etats de leurs pays d’origine : la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis.
Contre toute évidence, l’Autorité palestinienne continue de nier l’authenticité des documents et la véracité des faits qu’ils attestent. Tandis que, de son côté, le Hamas appelle les Palestiniens à tirer les conclusions politiques de ces révélations.
Les publications d’Al-Jazeera n’ont aucun rapport avec celles de Wikileaks. Ici la chaîne connaît ses sources et leurs mobiles. Elle a une traçabilité des documents et dispose de dossiers complets. Elle en a vérifié authenticité de son côté et l’a fait confirmée par une contre-expertise conduite par le Guardian.

Les Palestiniens saluent la décision irlandaise d'élever la délégation palestinienne au rang de mission

27-01-2011
Le gouvernement palestinien   s'est félicité de la décision irlandaise d'élever la délégation palestinienne  à Dublin au rang de mission diplomatique la qualifiant d'"excellente initiative.        
Il s'agit d'une "excellente initiative", a déclaré mardi soir le ministre  palestinien des Affaires étrangères, Riyad al-Malki,           "Nous sommes en train d'essayer d'obtenir la reconnaissance de tous  les Etats de l'Union européenne (...). Les Irlandais vont rehausser notre statut  à celui d'une mission et nous aurons notre ambassadeur" à Dublin, a expliqué  le ministre palestinien.        
Le gouvernement irlandais a décidé mardi d'élever le statut de la   délégation diplomatique palestinienne au rang de mission, à la suite de la   France, de l'Espagne, du Portugal et de la Norvège.         
En annonçant le relèvement du niveau de la délégation palestinienne  en septembre, l'Espagne avait annoncé que la mesure s'inscrivait "dans la   perspective de la création et de la reconnaissance d'un Etat palestinien, dans  un délai nécessairement bref".        
Les Palestiniens s'efforcent d'obtenir la reconnaissance internationale  d'un Etat indépendant, sur les frontières de juin 1967, devant le blocage du  processus de paix israélo-palestinien depuis plusieurs mois en raison de la  poursuite de la colonisation israélienne dans les territoires occupés.        
Plusieurs pays d'Amérique latine ont déjà reconnu un Etat palestinien  indépendant depuis le début décembre: le Brésil, puis l'Argentine, la Bolivie,  l'Equateur, le Chili et, lundi, le Pérou. L'Uruguay devrait le faire cette année.
De nombreux pays notamment d'Amérique latine, ainsi  que des organisations ont "reconnu un Etat palestinien libre et indépendant  aux frontières de 1967", tandis que l'Union européenne (UE) compte le faire  d'ici à septembre 2011.        
"La majorité de la communauté internationale va reconnaître d'ici  septembre 2011" la Palestine comme un Etat indépendant, avait affirmé début  janvier à Madrid (Espagne) le ministre palestinien des Affaires étrangères,  Riyad El-Maliki.        
"Le ministre espagnol des Affaires étrangères (Trinidad Jimenez) m'a  dit que l'UE allait reconnaître un Etat palestinien au début du mois de septembre",  avait-il ajouté.        
De son côté, l'Espagne s'est engagée à reconnaître un Etat palestinien  avant le mois d'août prochain, avait déclaré El-Maliki. Mardi, l'Irlande  a décidé d'élever le statut de la délégation diplomatique  palestinienne à celui de "mission", a annoncé une porte-parole du ministère des Affaires étrangères.         
Selon un communiqué officiel cité par la même porte-parole, "cette décision  est conforme aux décisions déjà annoncées par d'autres partenaires européens.  La France (en juillet), l'Espagne (en septembre) et le Portugal (en octobre)  ont tous fait la même chose". La Norvège a suivi en décembre.        
Dans une déclaration récente, le Premier ministre Salam Fayyadh a souhaité  que l'année "2011 soit une année de liberté et d'indépendance". "Nous devons  mettre un terme à l'occupation israélienne pour établir notre Etat indépendant  avec El-Qods comme capitale", avait-t-il insisté.  "L'Etat palestinien donnera de la paix à nos enfants et réalisera les  aspirations du peuple palestinien", avait souligné M. Fayyadh. En Amérique latine, le Chili, le Brésil, l'Argentine, la Bolivie  et l'Equateur, l'Uruguay, Cuba, le Venezuela, le Nicaragua et le Costa Rica  ont déjà reconnu "l'Etat palestinien libre et indépendant aux frontières de  1967".        
A son tour, le Pérou a emboîté le pas en reconnaissant "la Palestine  comme Etat libre et souverain", selon le ministre péruvien des Affaires étrangères,  M. José Antonio Belaunde.  
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Le commandement central des factions de l'alliance des forces palestiniennes insiste sur l'attachement à l'option de la résistance

27 Jan 2011
Damas -  Le commandement central des factions de l'alliance des forces palestiniennes a insisté sur l'importance de l'unité du peuple palestinien à l'intérieure et à l'extérieure, soulignant la nécessité de s'attacher à l'option de la résistance pour récupérer les droits, notamment le droit au retour, la terre et les propriétés, et de rejeter les négociations directes et indirectes avec l'occupant israélien.
Dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion aujourd'hui au cours de laquelle il a examiné la conjoncture sur la double scène, arabe et palestinienne, le commandement central des factions a indiqué qu'il œuvre à l'élaboration d'une stratégie unifiée, basée sur la charte nationale, et d'un programme politique clair pour reconstruire les institutions de l'organisation de libération palestinienne sur les fondements nationaux et politiques.
Le commandement central a indiqué que les documents, diffusés par la chaîne satellitaire al-Jazira, sur les négociations entre l'autorité palestinienne et l'ennemi sioniste reflètent l'ampleur des renonciations aux droits palestiniens, en particulier en ce qui concerne al-Qods, les réfugiés et le complot avec l'ennemi contre les forces de la résistance.
Le commandement a ajouté: "Le groupe palestinien négociant, la direction de l'autorité, et la direction actuelle de l'organisation de libération, ne représentent pas la volonté du peuple palestinien, car ils ne sont ni qualifiés, ni chargés de représenter ce peuple ou de négocier en son nom", affirmant que les accords et les traités qu'ils avaient signés avec l'ennemi sioniste sont "nuls et non avenus". 
A. Chatta / Gh.H. 
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Les forces israéliennes arrêtent deux enfants palestiniens de 11 et 12 ans à Beit Ommar

Beit Ommar - 28-01-2011
Par Palestine Solidarity Project 
Hier jeudi 27 janvier à 14h, deux jeeps militaires pleines de soldats israéliens sont entrées dans le village de Beit Ommar, au sud de la Cisjordanie, et ont arrêté Bilal Mahmood Awad, 12 ans, et Hamza Ahmed Abu Hashem, 11 ans, alors qu'ils jouaient au football près de chez eux.
Bilal et Hamza ont été emmenés à la colonie israélienne voisine de Karmei Tsur puis transférés au poste de police de la colonie de Kiryat Arba, à Hébron. Hamza est le fils d'un des membres du Comité national contre le mur et les colonies de Beit Ommar, qui organise des manifestations non violentes hebdomadaires contre l'occupation.
Israël est signataire de la Convention internationale des droits de l'enfant (Nations Unies, 1989), qui stipule :
Article 37 - b) Nul enfant ne soit privé de liberté de façon illégale ou arbitraire: l'arrestation, la détention ou l'emprisonnement d'un enfant doit être en conformité avec la loi, être qu'une mesure de dernier ressort et être d'une durée aussi brève que possible.
Selon tous les témoignages, Bilal et Hamza jouaient au football dans leur propre village au moment de leur arrestation. Aucune explication n'a encore été donnée pour leur détention.
Israël emprisonne de façon routinière des mineurs de moins de 19 ans dans les territoires occupés, en violation du Droit international.
Un autre jeune de Beit Ommar, Mohammad Awad, 14 ans, a été libéré au début du mois, après avoir fait un mois et demi de prison malgré son âge et qu'il souffre d'une maladie chronique.
Traduction : MR pour ISM

La Force de sécurité préventive interroge Khalid Amayreh et Awadh Rajoub et les convoque à nouveau dimanche 30

Hébron - 28-01-2011

Par ISM-France 
Les journalistes palestiniens Khalid Amayreh et Awadh Rajoub ont été interrogés jeudi 27 janvier par la Force de sécurité préventive à Dura, au sud d'Hébron, en lien avec leur couverture des révélations de documents par Al-Jazeera.
Amayreh a dit qu'il avait été interrogé pendant plusieurs heures et qu'on lui a demandé de revenir au quartier général de la FSP dimanche, vraisemblablement pour un nouvel interrogatoire.
Il a qualifié son interrogatoire de "totalement illégal". Il exhorte également le syndicat de la presse palestinienne à faire tout son possible pour empêcher les services de sécurité d'interférer dans le travail des journalistes.

Dkeika, un village bédouin menacé de disparition, au sud d'Hébron

Hébron - 27-01-2011

Par Anne Paq 
Le 24.01.2011, je suis allée tout au sud de la Cisjordanie pour visiter le village bédouin de Dkeika près de deux semaines après une vague de démolition dans ce village. Je voulais m'y rendre plus tôt, mais sans voiture, c’était impossible. J'ai pris l'opportunité d'une visite d'évaluation sur le terrain par des grandes ONG pour les accompagner. En effet, le village semblait se trouver à la fin du monde. Nous avons roulé à travers le désert et nous avons fini par un chemin de terre. A notre arrivée, un groupe de filles est venu rapidement. Elles m'ont servi de guides et me montrèrent où les démolitions ont eu lieu.

















Elles ont été directement affectées car certaines des filles ont perdu leur salle de classe. Depuis, elles ont leur cours en plein air. L'école la plus proche est a 6 kilomètres et on nous a dit que si l'école de Dkeika était démolie, ce seront surtout les filles qui seront privées d’éducation car leurs familles ne les laisseront pas faire le trajet.
Le village est isolé, sans eau courante ni électricité. En quoi gênent-ils les Israéliens, alors qu'ils vivent tranquillement au milieu du désert ?
Maintenant, les ONG commencent à parler de "transfert forcé de population". En visitant Dkeika et ses décombres, il semble assez clair que les Israéliens ne veulent pas que ce village continue à subsister. Quel autre message doit-on comprendre quand ils détruisent des écoles ?
Ces les derniers mois, les Bédouins d'Al Araqib ont aussi vu leur village complètement détruit 9 fois. Il est également très bien connu que 2.000 Bédouins autour de la colonie de Maale Adumim sont également menacés de déplacement ... ne peut-on pas percevoir à travers tous ces cas une véritable politique ? Ce qui est sûr, c'est que les autorités israéliennes ne semblent pas vouloir que la population soit dispersée et préfèrerait que les Bédouins se rassemblent. Tuer leur mode de vie dans le processus ne semble pas être un sujet de préoccupation.

Photos Anne Paq
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"Israël" parie sur le maintien du régime Moubarak

27/01/2011   
Israël mise sur le maintien du régime du président Hosni Moubarak en Egypte, ébranlé par une vague de manifestations, écartant à ce stade toute remise en cause des accords de paix entre les deux voisins.  
"Nous assistons à un tremblement de terre au Moyen-Orient. Mais nous croyons que le régime est assez fort et que l'Egypte va surmonter la vague actuelle de manifestations", a affirmé jeudi à des journalistes étrangers un ministre du gouvernement Netanyahu qui a requis l'anonymat.  
"Moubarak n'est pas Zine El Abidine Ben Ali. Il y a une énorme différence. Le régime égyptien, y compris l'appareil de la Défense, dispose de racines solides", a estimé ce membre du cabinet.
"Le régime peut être ébranlé par les troubles et tout est possible, mais il n'a pas l'air de sombrer. En conséquence de quoi, les accords de paix qu'il a signés devraient tenir bon", a déclaré à l'AFP un haut responsable gouvernemental, également sous couvert de l'anonymat.  
"Il est dans l'intérêt fondamental de l'Egypte de maintenir ses rapports privilégiés avec l'Occident, et le maintien de la paix avec Israël s'inscrit dans cette optique", a-t-il analysé.  
Une éventuelle dénonciation des accords de paix accroîtrait encore l'isolement d'Israël dans sa région.
L'Egypte fut le premier pays arabe à signer un accord de paix avec Israël, à Camp David en 1979. Depuis, seule la Jordanie l'a imitée, en 1995.
Israël adopte depuis 48 heures un profil bas sur la situation en Egypte, de crainte d'être accusé d'ingérence.
"Nous suivons bien entendu la situation avec la plus grande attention", s'est borné à dire le porte-parole des Affaires étrangères, Yigal Palmor.    
Mercredi, le suppléant du Premier ministre, Sylvan Shalom, a exprimé l'espoir que les autorités égyptiennes "sauront accorder la liberté et des droits aux citoyens, tout en continuant sur la bonne voie en maintenant les bonnes relations nouées avec Israël depuis plus de 30 ans".  
Les analystes israéliens jugent improbable une chute du régime. Et même dans cette hypothèse, ils n'envisagent pas une dénonciation pure et simple par l'Egypte des accords de paix bilatéraux.  
"Il faudrait supposer que les Frères Musulmans (opposition), qui ont fustigé les +liens illégaux avec Israël+ parviennent au pouvoir. Mais l'armée et les services de sécurité égyptiens s'y opposeront de toute leur force", explique le chercheur Yoram Meital, de l'université de Beersheva (sud d'Israël).  
"Si l'opposition est très hostile à Israël, si elle refuse toute forme de normalisation, elle n'est pas prête pour autant à renoncer à la +paix froide+ entre les deux pays et à prendre le risque d'une nouvelle guerre", assure cet orientaliste.  
Il relève que les manifestations "portent sur des revendications sociales et démocratiques", et "ne traitent pas, ou fort peu, des rapports avec Israël".  
"L'Egypte n'est pas l'Iran. Au sein même des Frères musulmans, il y a un courant modéré qui ne prendra pas le risque d'un rejet des accords de paix", renchérit le professeur de relations internationales Uri Ben-Joseph, de l'université de Haïfa (nord).  
Ce chercheur, spécialiste du renseignement, estime que quoiqu'il arrive, "les cartes resteront entre les mains de l'armée, qui poursuivra sa collaboration sécuritaire avec Israël contre les groupes terroristes islamistes et face à l'Iran".  
La paix entre Israël et l'Egypte a toujours été considérée comme "froide", se limitant à des relations diplomatiques sans se traduire par un rapprochement entre les deux peuples.  
Elle a néanmoins résisté à deux guerres au Liban (1982 et 2006), deux intifadas palestiniennes (1987 et 2000) et au blocage du processus de paix entre « Israël » et les Palestiniens.
( AFP)
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AlJazira-Leaks: l'enquête vise un Américain, un Britannique et un Français

27/01/2011   
 Le principal négociateur palestinien Saëb Erakat a indiqué jeudi que l'enquête sur l'origine des fuites de documents diffusés par Al-Jazira s'orientait vers trois ressortissants de nationalités, américaine, britannique et française. 
"Nous avons demandé à ces pays de préciser quelles lois devaient être mises en œuvre afin qu'ils puissent se présenter de leur plein gré", a précisé à l'AFP M. Erakat, sans nommer les personnes visées.  
"Personne n'est officiellement poursuivi pour le moment dans l'affaire des fuites et des falsifications des documents diffusés par Al-Jazira qui ont été trafiqués et volés au département des négociations palestinien" a souligné M. Erakat, qui dirige ce service.  
Dans une interview mercredi soir sur Al-Jazira, il avait cité nommément, sans les accuser, Clinton Swicher, journaliste américain du service anglophone de la chaîne qatarie et auteur d'un livre sur les négociations israélo-palestiniennes de Camp David (juillet 2000), Alastair Crooke, un spécialiste britannique de la région, et Ziyad Clot, un Français d'origine palestinienne, auteur d'un récit intitulé "Il n'y aura pas d'Etat palestinien".  
Au sujet de M. Clot, M. Erakat avait insisté sur le fait qu'après avoir travaillé au département des négociations, il était à présent au service du Palais de l'émir du Qatar.  
De sources officielles palestiniennes, on avait indiqué mardi que le principal suspect, qui a cessé de travailler dans ce département il y a sept mois, était désormais employé au Palais de l'émir du Qatar cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani.  
Le nom de Ziyad Clot apparaît dans plusieurs documents diffusés par la chaîne basée au Qatar, notamment un courrier électronique du 24 juillet 2008 dans lequel il relève que M. Erakat et le président palestinien Mahmoud Abbas ont très tôt dans les négociations exprimé des revendications très modestes sur le nombre de réfugiés de 1948 autorisés à rentrer en Israël.  
Al-Jazira a publié depuis dimanche des centaines de documents relatifs aux négociations israélo-palestiniennes de 1999 à 2010, montrant selon la chaîne que les négociateurs palestiniens étaient prêts en 2008 à des concessions inédites.
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Le Liban porte plainte contre "Israël" auprès du conseil de sécurité

27/01/2011  
Le Liban a porté plainte auprès du conseil de sécurité, pour une nouvelle violation israélienne de la ligne bleue et de la résolution 1701 qui a été observée le 18 janvier 2011.
L'armée d’occupation israélienne a traversé les frontières libanaises et a planté des embuscades à 6 mètres au nord de la ligne bleue, ainsi qu'elle a kidnappé un certain, Charbel Khoury. 
Le Liban somme  le conseil de sécurité à assumer ses responsabilités envers de telles violations permanentes et à prendre les mesures adéquates pour mettre terme à la transgression de la souveraineté libanaise.
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L’Autorité palestinienne peut-elle éradiquer la corruption ?

jeudi 27 janvier 2011 - 14h:37
Khaled Amayreh
Al-Ahram/Weekly
Pour laver son image, l’Autorité palestinienne s’est lancée dans l’éradication de la corruption. Mais cela suffira-t-il si les hautes personnalités sont épargnées ? demande Khaled Amayreh, à Ramallah.
L’Autorité palestinienne (AP) se prépare à porter des accusations officielles contre des dizaines de dirigeants, actuels et anciens, accusés d’avoir détourné des centaines de millions de dollars. Des critiques, cependant, décrivent cette campagne comme n’allant pas assez loin et venant bien tardivement, étant donné le caractère endémique de la corruption et le travail draconien - et déstabilisant - nécessaire pour endiguer le flot de la corruption.
Le Département de la Justice de l’AP a transmis quelque 80 dossiers de corruption à Rafiq Natshe, directeur de l’Agence anticorruption (ACA). Selon Natshe, les dossiers contiennent de graves accusations de fraudes, de détournements de fonds et de corruptions, ajoutant qu’une enquête approfondie allait bientôt démarré. Natshe affirme qu’il va poursuivre et traquer les suspects « où qu’ils se trouvent ».
« Pour le moment, nous avons tous les dossiers, dont certains concernent des ministres et anciens ministres » dit-il.
En 2005, l’indice de perception de la corruption de Transparence internationale, qui mesure la malfaisance chez les responsables de gouvernements à travers le monde, a classé l’AP 108è sur 195. Les dirigeants de l’AP prétendent que la situation globale de la corruption s’est considérablement améliorée depuis 2005.
Toutefois, très peu de dossiers de corruption ont été présentés devant la justice palestinienne et il y eut encore moins de suspects d’inculpés et de condamnés. « Les corrompus, y compris les plus infâmes, profitent de leur richesse mal acquise et nous narguent, » dit un ancien responsable de l’AP qui fut chargé de combattre la corruption au temps d’Arafat.
Effectivement, la plupart de ce que l’on appelle les « cas sulfureux » n’ont pas été touchés, soit parce que les personnes impliquées sont des personnalités influentes de gouvernement soit parce que les preuves ont été détruites.
L’AP a arrêté des dizaines de suspects à ce jour, les soumettant à une enquête sur les sources de la richesse qu’ils ont pu amasser. Cependant, la plupart de ces personnes ont été libérées, pour des raisons inconnues.
Des sources fiables ont déclaré à Al-Ahram Weekly que les agences de sécurité de l’AP ont mis en garde sa direction ca, selon elles, une campagne tous azimuts contre la corruption déstabiliserait gravement l’ « entreprise nationale palestinienne » et nuirait à l’image du Fatah, surtout vis-à-vis de son grand rival, le Hamas.
Ce n’est pas qu’un petit nombre de suspects de corruption qui sont affiliés au Fatah, notamment des ministres, des directeurs généraux, et des militants de base.
À Dura, au sud d’Hébron, un ancien directeur général qui fut numéro deux dans un ministère générateur de recettes aurait touché des millions de dollars sous formes de « commissions, pots-de-vin et avantages indirects ». Quand il a été confronté à ses interrogateurs et qu’il lui était rappelé qu’encore très récemment il était pauvre, il aurait déclaré qu’il était fils de martyr et que la fortune qu’il avait acquise était légitime.
Un autre suspect, également du sud de la Cisjordanie, aurait payé 600 000 dinars jordaniens (environ 618 000 €) en espèces pour 60 dunums (6 hectares) de terre achetés à un propriétaire foncier de la région. Avant d’occuper sa fonction de maire, l’homme ne pouvait à peine joindre les deux bouts.
Certains critiques arguent que l’AP ne poursuit que les « petits voleurs » alors qu’elle ignore les « gros » dont elle ne citera pas les noms.
« Que diriez-vous de Suha Arafat (la veuve de l’ancien dirigeant de l’Organisation de libération de la Palestine, Yasser Arafat)  ? Combien de millions a-t-elle encaissés de la direction du Fatah après la mort d’Arafat ? Nous voulons savoir, parce que ces millions appartiennent au peuple palestinien, pas à elle, » dit un responsable mécontent du Fatah, de Bethléhem, sous couvert d’anonymat.
Le Fatah n’a jamais divulgué les détails de l’arrangement financier conclu avec Suha Arafat qui, selon certaines sources, aurait menacé de recourir à la justice française pour obtenir une somme d’argent, non précisée mais importante, déposée dans les banques françaises sous le nom d’Arafat. Selon la loi française, seule l’épouse du défunt a le droit de réclamer sa fortune.
La veuve d’Arafat a perdu des dizaines de millions de dollars dans des affaires ratées en Tunisie, surtout après être tombée en disgrâce auprès de la, aujourd’hui ancienne, Première Dame tunisienne, Leila Trabelsi. Suhat Arafat a finalement été déchue de sa citoyenneté tunisienne en raison de ses mauvaises relations avec Trabelsi.
Youssef Rabaie est un éminent avocat d’Hébron, spécialisé dans la lutte contre la corruption. Il a dit à Weekly que la campagne anticorruption en cours, conduite par l’AP, ne serait crédible que si chaque individu et responsable lié à l’AP était sujet à enquête
« Nous allons en être bientôt au point de nous demander qui va enquêter sur qui ? Franchement, l’AP n’a ni l’aptitude ni la qualité pour enquêter sur la corruption. Un corrompu est mal placé pour enquêter sur les corrompus. »
En effet, la corruption imprègne toute l’AP construite sur le modèle de l’OLP où une seule personne, à savoir Yasser Arafat, prenait toutes les décisions et contrôlait tout l’argent.

(JPG)
Al-Ahram/Weekly - Publication n° 1032 du 20 au 26 janvier 2011 - traduction : JPP
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Pour Bill Clinton, les troubles au MO doivent amener Israël à conclure la paix

27/01/2011 | 22h40
L'agitation sociale au Moyen-Orient et dans le Maghreb doit inciter Israël à faire rapidement la paix, non "par peur" mais dans un intérêt bien compris, a plaidé jeudi devant le Forum économique mondial (Wef) de Davos l'ancien président américain Bill Clinton.
"J'ai vu ce qui se passe en Tunisie et, à plus petite échelle, dans les rues du Caire. Je l'interprête comme une aspiration (des populations) au Moyen Orient et en Afrique du Nord à être partie à un monde moderne qui fonctionne", a-t-il dit.
"Tout bien pesé", le gouvernement en Israël "devait conclure un accord maintenant" avec les Palestiniens, qui "ne soit pas seulement une normalisation des relations mais un partenariat sincère", a-t-il dit.
"Selon moi, toutes ces choses qui se passent actuellement devraient rendre la paix plus probable", a-t-il dit, en soulignant les "synergies" qui pourraient découler d'un paix avec des Palestiniens dotés d'un Etat indépendant.
"Est ce que quelqu'un peut imaginer que le Moyen-Orient, et les Palestiniens et Israéliens en particulier, iraient mieux si nous ne faisons pas cela ?", a-t-il demandé.
Un tel accord de paix devrait être conclu "en raison d'un avenir positif" que Palestiniens et Israéliens "seraient en mesure de bâtir ensemble et non par un réflexe de peur", a-t-il plaidé.
Palestiniens et Israéliens avaient signé les accords d'Oslo en 1993 sous l'égide de Bill Clinton. Depuis ces accords prometteurs, la paix au proche-Orient semble toujours éloignée, et les négociations sont actuellement dans l'impasse. 

Yaalon : « On ne peut résoudre le conflit, il faut le gérer »

28/01/2011
« On ne peut pas résoudre le conflit, il faut le gérer. L'idée qu'on puisse le régler en un ou deux ans est irréaliste et très dangereuse », a déclaré le ministre israélien des Affaires stratégiques, Moshe Yaalon. M. Yaalon, ancien chef d'état-major et suppléant du Premier ministre, a accusé les Palestiniens et leur président Mahmoud Abbas de « nier le droit d'Israël à exister comme l'État nation du peuple juif ». « Nous en avons assez de donner, donner, donner et de rien recevoir en retour », a ajouté ce faucon du parti Likoud (droite).
Le ministre a exigé des Palestiniens qu'ils reconnaissent Israël comme État juif, qu'ils renoncent définitivement au droit au retour des réfugiés et qu'ils répondent aux besoins de sécurité d'Israël, en particulier dans la vallée du Jourdain. Moshe Yaalon a souligné qu'Israël « n'était pas prêt » à commencer à discuter par les contentieux des frontières, de Jérusalem ou des colonies. Enfin, il s'est déclaré opposé à ce qu'Israël accueille le moindre réfugié palestinien. « Si on ouvre la porte, elle reste ouverte », a-t-il averti.
Sur le terrain, un Palestinien de 18 ans a été tué par balles hier par un colon israélien près de Naplouse dans le nord de la Cisjordanie occupée. Les proches de la victime, Oudaï Maher Qadous, ont indiqué qu'il était décédé de blessures par balles à la poitrine. L'armée israélienne a précisé qu'elle avait reçu une plainte selon laquelle un colon avait tiré sur un Palestinien à Iraq Burin. La plainte a été transférée à la police, qui a ouvert une enquête. « Nous sommes habitués à être pointés du doigt quand un Palestinien est tué », a déclaré un responsable des colons de la région, ajoutant qu'il n'avait « pas d'informations sur cet incident ».
Par ailleurs, un tribunal militaire israélien a sanctionné deux soldats reconnus coupables d'avoir tiré, en Cisjordanie, sur un Palestinien, alors qu'il avait les mains liées après avoir été arrêté.
Sur un autre plan, Israël a demandé à l'Autorité palestinienne d'interdire Hamas, selon un document confidentiel sur les pourparlers de paix entre Israéliens et Palestiniens diffusé par al-Jazira. Selon al-Jazira, cette requête a été formulée lors d'une conversation entre un responsable de la sécurité israélien, Yoav Mordechai, et un représentant de l'Autorité palestinienne, Hassan Attalah, qui, selon la chaîne, avait donné son accord à une telle solution. Environ 5 000 Palestiniens ont manifesté à Naplouse (nord de la Cisjordanie) contre al-Jazira, l'accusant de faire le jeu d'Israël à la suite de ses révélations.

Manifestation des Palestiniens contre l'Autorité autonome

27 Janvier 2011 08:39 
IRIB - Les citoyens de la bande de Gaza ont manifesté, en guise de protestation contre la collaboration sécuritaire entre Israël et l'Autorité autonome. D'après la chaîne de télévision Al-Aqsa, furieux des documents révélés sur la collaboration de l'Autorité autonome avec Israël, surtout, ceux concernant l'assassinat de l'un des commandants des brigades des martyrs d'Al-Aqsa, Hassan al-Madhoun, des milliers de Palestiniens ont manifesté, de manière spontanée, à Gaza, pour crier haut et fort leur vive protestation et demander que les criminels soient traduits en justice. Les manifestants s'étaient dirigés du nord de Gaza vers la maison d'Al-Madhoun, assassiné, en 2005, par les Sionistes.
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L’armée sioniste s’en prend à Gaza

27 Janvier 2011 21:38 
IRIB- Les militaires sionistes se sont attaqués, ce jeudi, aux diverses localités de la bande de Gaza. Des villages du sud, du nord et de l’est de cette région ont été le théâtre de l’irruption de soldats sionistes qui ont ouvert le feu sur la population civile. Aucun bilan n’a été communiqué, sur d’éventuelles pertes en vie humaine. Les colons sionistes ont, également, pris pour cible de leurs armes à feu un jeune palestinien qui a succombé à ses blessures. Les agences de presse font état de mouvements de protestation spontanés, ce jeudi, à Rafah et à Khan Younes, qui ont mobilisé des centaines de protestataires. Ces derniers dénonçaient les concessions faites par l’Autorité palestinienne, concessions révélées, ces derniers jours, par Al-Jazeera.
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Un Palestinien, détenu, depuis 31 ans

27 Janvier 2011 23:18 
IRIB- Un prisonnier palestinien est entré dans sa 31ème année de détention, dans les prisons sionistes. Selon le site internet «Al-Rissala net», le comité de suivi pour les prisonniers de guerre, à Qods, a déclaré, dans un communiqué, que Fouad Qassem al-Razim, un habitant de la région de Qods, qui avait été arrêté, en 1981, pour son appartenance au mouvement du Jihad Islamique et pour avoir participé à des opérations anti-sionistes, a été condamné à la prison à vie. Il est détenu dans une cellule d’isolement et condamné à subir les tortures des sbires du régime sioniste.
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Mahmoud Abbas, dans le collimateur des Palestiniens

27 Janvier 2011 08:07 
IRIB - La révélation des documents sur les connivences secrètes des responsables de l'Autorité autonome avec le régime sioniste a fait descendre les Palestiniens dans les rues de Gaza. Manière d'exprimer, ouvertement, que, désormais, les cadres de l'Autorité autonome ne représentent plus les Palestiniens. C'est, en effet, pour la première fois, que les Palestiniens considèrent Abbas comme un traître et qu'ils demandent son départ, au lieu d'insister sur la signature d'un accord de réconciliation inter-palestinienne. Quelque 1.600 documents ont été dévoilés, ces derniers jours, par Al-Jazeera, avec, pour effet, une bombe puissante qui aurait secoué toute la Palestine. Cela a été considéré par les analystes, comme l'un des plus importants événements de l'histoire des conflits israélo-arabes. Les documents révélés mettent au grand jour les tentatives de l'Autorité autonome, pour désorienter le rapport "Goldstone", ainsi que sa trahison envers la cause palestinienne et ses connivences avec Israël, dans l'offensive menée contre Gaza, en 2008. Mahmoud Abbas doit s'expliquer devant les Palestiniens. Arrivé, en 2006, à la tête de l'Autorité autonome, après la mort suspecte, en 2004, de Yasser Arafat, le Chef de l'OLP de l'époque, Mahmoud Abbas a commencé son mandat, en se lançant dans les négociations avec les Sionistes, au cours desquelles, il n'a rien fait d'autre que de faire des concessions à Israël, provoquant, ainsi, les protestations des groupes et partis palestiniens, d'autant plus que cela fait longtemps, pour être précis, depuis janvier 2009, que son mandat présidentiel a expiré. Pourtant il s'y accroche, désespérément, empêchant la tenue du scrutin présidentiel. Il est vrai qu'à travers le jeu du tandem Israël-Occident, avec Mahmoud Abbas, d'aucuns pourraient percevoir qu'il n'est qu'un pion brûlé, un Mahmoud Abbas en fin de carrière politique, qui n'est plus en mesure de prendre des décisions déterminantes, dans les négociations avec les Sionistes, et ce, d'autant plus que ses politiques occidentalistes, passives et félonnes l'ont mis en face du peuple palestinien. En substance, aux yeux des hommes politiques palestiniens, Mahmoud Abbas est le politicien le plus déshonoré de la Palestine, qui n'a aucune place, ni parmi les Palestiniens, ni au sein du Fatah ou de l'OLP.
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Documents: Abbas impliqué dans la guerre à Gaza et l’Autorité a incité les sionistes contre Hamas

[ 27/01/2011 - 10:04 ]
Doha - CPI
Des documents « confidentiels » divulgués par "Al-Jazeera » ont confirmé que l’ex-président de l’Autorité de Fatah, Mahmoud Abbas a été informé de l’assaut criminel et très sanglant de l'ennemi occupant israélien contre la bande de Gaza, et qui a duré 23 jours, il y a deux ans, tuant près de 1500 Palestiniens.
Les documents ont souligné que l’Autorité d’Abbas a œuvré pour le retrait du rapport "Goldstone" qui a accusé le régime sioniste de commettre des crimes de guerre et contre l’humanité dans sa guerre anti-Gaza.
Lors d'une réunion avec l'émissaire américain au Proche-Orient, George Mitchell,  le 21 Octobre 2009, le soi-disant négociateur en chef, « Saeb Erekat » reconnaît que le président du Département politique et de sécurité dans le ministère de guerre sioniste « Amos Gilad » qu’il est allé à « Abou Mazen » avant l'attaque et lui a demandé .. et la réponse a été que Abou Mazen ne reviendra pas à Gaza sur un tank israélien".
Résultat de l'agression                                                        
Les raisons pour lesquelles l’entité sioniste a demandé à Abbas de participer à la récolte de l’agression barbare, au cours des négociations de multiples visites avec le côté palestinien, étaient pour la nécessité de vaincre la résistance politique du Mouvement islamique Hamas.
Par exemple, ce qui a été exprimée par le président de l'équipe de négociation de Fatah, « Ahmed Qoreï », à l’ancienne secrétaire d'État sioniste, la ministre des Affaires étrangères « Tzipi Livni », le Janvier 22 juin 2008, quand il a dit : «Nous allons vaincre le Hamas si nous avons conclu un accord et ce sera notre réponse à leur demande que la récupération de notre terre ne peut être atteinte que par la résistance".
 Plainte de Fayyad                                                         
Et la même chose a également été rapporté par la direction de l'Autorité palestinienne à l'administration des Etats-Unis, lors d’une rencontre entre le premier ministre palestinien Salam Fayyad et la ministre américaine des Affaires étrangères, « Condoleezza Rice », le 4/Mars/ 2008.
Fayyad a dit: «Pour Gaza, il y a qu’un seul vainqueur qui est le Hamas. Israël n'a pas remporté. Nous sommes certainement des perdants dans ce cas. Hamas tente de prendre la tête dans les nouvelles, et créer les circonstances qui ont conduit à la récente Intifada... ».
Il semble,  pour réaliser des gains "en face du Hamas », une nécessité urgente pour l’Autorité, ce qui a été exprimé par « Erekat » en réunion en présence de Salam Fayyad avec l’ancien conseiller à la sécurité nationale américain « Stephen Hadley », le 29 Juillet 2008, quand il a déclaré:« Nous avons besoin d'un accord, c'est une question de vie ou de mort politique pour nous dans notre relation avec Hamas".
Ces documents ont révélé que l'Autorité a poursuivi ses contacts avec les sionistes, même après l'agression contre la bande de Gaza, il y a deux ans, ainsi au cours de laquelle, comme le révèle des aspects cachés de l'Autorité de l'incitation continue contre le Hamas.
Réunions continuelles                                                      
Lors d'une réunion, le 21 Octobre, 2009,  Erekat disaitt à l’ancien conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis, le général « Jim Jones » : "Nous rencontrons les Israéliens périodiquement sur la sécurité, indépendamment de la politique".
Lors d'une réunion avec Mitchell, le 20 Octobre, 2009, Erekat a déclaré: «Nous allons maintenir des contacts, mais avec « Amos Gilad », à tout moment.
« Nous n’arrêterons plus la communication », a ajouté Erekat.
De nombreuses médias sionistes ont rapporté, peu de temps, après la guerre que l'Autorité palestinienne a coopéré d’une manière excellente.
 « La deuxième chaîne hébreu a rapporté, le 10/mai/2009, que le chef d’état-major, Gabi Ashkenazi,  a envoyé une lettre aux ministres des Affaires étrangères et de la magistrature et le conseiller juridique du gouvernement, dévoilant un «acte rare de coopération" entre l'armée sioniste et «l’Autorité de Fatah », lors de l'agression sur Gaza, selon les documents confidentiels publiés par al-Jazeera.
Notons que l’agression israélo-Autorité palestinienne contre plus d’un million et demi d’habitants de Gaza, à la fin de l'année 2008 et le début de l'année 2009, a tué d’environ 1500 morts et blessé plus de 5000 citoyens innocents, dont une majorité d’enfants et femmes, ainsi hommes âgés, en plus de la destruction massive des logements et des infrastructures.  
Incitation contre Hamas.                                               
Dans le même contexte, des documents confidentiels publiés ont révélé que l’Autorité de Fatah a incité l’entité sioniste et plusieurs pays, arabes, régionaux et internationaux, d’une manière directe ou indirecte contre le Hamas.
Lors d'une réunion tenue, le 11 Mars 2008, le premier ministre du gouvernement illégal à Ramallah, Salam Fayyad s’adressait à l'envoyé du Quartet, l'ancien Premier ministre britannique « Tony Blair »  et déclarant: «L'ouverture des passages est une épée à double tranchant, s’il y aura l’impression que le Hamas a réussi à l'ouvrir, ce serait de comprendre que les roquettes ont réalisé leur objectif. "
Ajoutant: «J'ai demandé à (l’ancien secrétaire d 'Etat) Condoleezza Rice d’appuyer sur " Israël "à cet égard ».
Les documents montrent l’appel de l’Autorité à l’occupation de resserrer plus son embargo contre la bande de Gaza ce qui peut conduire à la déstabilisation du pouvoir du Hamas.
Qoreï, chef du groupe négociateur à l’Autorité, a déclaré,  lors d'une réunion, le 4/Février/ 2008, avec Tzipi Livni: «Qu’est-ce que vous pouvez  faire envers le passage de Philadelphie?"
Livni : « Nous ne sommes pas là ».
Qoreï : « Vous avez réoccupé la Cisjordanie, vous pouvez aussi réoccuper le passage, si vous voulez".
Et quand Livni lui demanda, s'il accepterait la réoccupation de Gaza, Qoreï se tut.
À la même séance M. Qoreï rassurait Livni qu’il avait accompagné Mahmoud Abbas au Caire, où ils avaient rencontré le ministre, chef des renseignements égyptiens, Omar Suleyman et le président Hosni Moubarak. Et Il est devenu clair pour les Egyptiens que l'ouverture des frontières n'est pas un jeu et que le Hamas menace la sécurité nationale égyptienne", selon ses propos. 
Lorsque Livni lui a demandé si l’ouverture des passages  avec l’Egypte, semblait-il que c'était une victoire pour le Hamas?. Qoreï répliquait : "Oui, il semblait qu’elle avait fini le siège".
Lors d'une réunion, le 11 Février 2008,  le négociateur en chef « Saeb Erekat » plaignait au chef du Département politique et la sécurité au ministère de guerre, Amos Gilad, en proclamant : « Hamas a envoyé ses kamikazes et vous répondiez à la destruction de notre sécurité".