lundi 13 septembre 2010

Faut-Il Déclarer L’Etat D’Urgence En France Pour Permettre A L’Armée Israélienne De Collecter Des Fonds ?

Dimanche 12 Septembre 2010
Un attentat kamikaze contre la collecte de fonds à Paris pour l’armée israélienne aurait été déjoué ? ! Ou bien a-t-on plutôt à faire à une opération de contre manifestation - et non contre terrorisme - pour empêcher les citoyens français de manifester contre ces collectes en soutien à une armée commettant des crimes de guerre ? Quel autre pays qu’Israël s’autorise à collecter des fonds pour son armée dans d’autres états nations souverains en bénéficiant de l’aide des services de sécurité mobilisés 24h sur 24 ? 
Selon la presse israélienne reprenant des propos* de Bernard Squarcini, le patron de l’anti terrorisme français interviewé samedi par le JDD, un kamikaze projetait un attentat à la bombe dans une salle de spectacle lieu d’organisation d’une soirée de collecte de fonds pour l’armée israélienne à Paris. Il aurait été arrêté en Egypte et extradé en France.
Squarcini n’a pas fourni de détails ni sur cet homme ni sur le groupe auquel il appartiendrait si c’est le cas, ni quand il a été arrêté. Bref cette information reste entourée d’un halo de mystère entretenu sciemment pour maintenir au sein de la population la psychose des attentats mais aussi tel qu’on est en droit de penser à une opération de contre manifestation plutôt que de « contre terrorisme ».
En effet chaque année des collectes de fonds pour le « bien être » du soldat israélien ont lieu sur le territoire français notamment à Paris, donnant lieu à des manifestations tout à fait légitimes contre ce genre d’évènement, une honte pour la France.
L’armée israélienne qui a commis des crimes de guerre en Palestine et au Liban, bénéficie du soutien de Juifs sionistes français qui ne cachent pas publiquement leur « admiration » pour cette armée de criminels de guerre et paient leur « tribu » à cette soldatesque barbare.
Quel autre pays qu’Israël s’autorise à collecter des fonds pour son armée dans d’autres états nations souverains en bénéficiant de l’aide des services de sécurité mobilisés 24h sur 24 ?
Que la France accepte que de telles collectes aient lieu sur son territoire prouve à quel point la souveraineté nationale est bafouée et à quel point les dirigeants politiques sont complices de ces crimes de guerre israéliens.
Il revient donc aux citoyens français de reprendre le pays en main et de manifester le plus nombreux possible contre ces collectes nauséabondes pour des criminels de guerre qu’elles aient lieu à Paris, Lyon ou Marseille.
La vie des français vaut plus qu’une collecte de fonds pour une armée criminelle, le plus simple étant d’interdire ces collectes scandaleuses sur le territoire national chacun étant libre de faire des dons par internet, par voie postale, virement bancaire ect…
* « …un kamikaze qui prévoyait de faire sauter une salle de spectacle parisienne à l’occasion d’une collecte de fonds pour l’armée israélienne… Il avait été interpellé en Egypte et nous venons de le récupérer…. » Bernard Squarcini JDD 10/09/2010  
Myriam Abraham

Erekat dirigera l'équipe palestinienne aux négociations directes

14:51 12/09/2010
GAZA, 12 septembre - RIA Novosti
Saëb Erekat, assistant du chef de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a annoncé qu'il dirigerait la délégation palestinienne aux négociations directes avec Israël relancées le 2 septembre dernier à Washington, dans une interview au journal arabe Ashark al-Awsat.
"Je dirige la délégation palestinienne en cas d'absence d'Abbas aux négociations", a indiqué M.Erekat, membre du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), démentant ainsi les rumeurs sur une concurrence entre lui et Nabil Shaat, membre du comité central du mouvement Fatah en charge des relations internationales d'OLP.
Il a appelé les journalistes "à se consacrer aux questions clés des négociations palestino-israéliennes, à savoir le statut de Jérusalem, la situation des réfugiés, la construction des colonies juives en Cisjordanie et la libération des Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes".
Mahmoud Abbas rencontrera le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu le 14 septembre prochain à Charm el-Cheikh, en Egypte. L'entretien se déroulera en présence de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton et de l'envoyé spécial américain pour le Proche-Orient George Mitchell.
Le 15 septembre, MM.Abbas et Netanyahu se retrouveront à Jérusalem pour s'entendre sur la quatrième rencontre au sommet à Jéricho, en Cisjordanie.
Lien 

Abbas informe le Quartette des derniers développements dans le processus de paix

12-09-2010 | 21:16
Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a informé hier le représentant spécial du Quartette international pour le Proche-Orient, Tony Blair, des derniers développements concernant le processus de paix palestino-israélien. Les entretiens entre M. Abbas et le représentant du Quartette, ont eu lieu dans la journée à Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne. Cette rencontre intervient alors que l'émissaire américain pour le Proche Orient, le sénateur Georges Mitchell est attendu aujourd’hui en Egypte pour préparer le 2e round des négociations directes palestino-israéliennes. Après 20 mois de suspension, les pourparlers israélo-palestiniens directs ont été relancés début septembre à Washington sous l'égide des Etats-Unis. Plusieurs questions, dont celles du statut final, de sécurité et des frontières ont été à l'ordre du jour de ces discussions. L'Autorité palestinienne insiste sur la nécessité de voir ces négociations aboutir à la création d'un Etat palestinien indépendant et sur l'arrêt total de la colonisation israélienne dans tous les territoires occupés.

Al-Sayyed appelle les faux témoins à rendre compte

12 Sept 2010
Dans une conférence de presse rapportée aujourd'hui par la chaîne satellitaire /al-Manar/, le général al-Sayyed a trouvé que l'affaire des faux témoins constitue un crime incontestable et une question importante à reconsidérer pour mettre de la lumière sur les événements tragiques de la phase écoulée, notamment ceux concernant les assassinats qui avaient eu lieu après l'assassinat d'al-Hariri.
M. al-Sayyed a ajouté que la falsification des vérités et l'accusation politique de la Syrie ont permis au vrai assassin de poursuivre ses crimes en ciblant toutes les personnalités libanaises, assassinées après la mort de Hariri.
"Pour avoir confiance au tribunal international, il faut ouvrir le dossier des quatre dernières années et démasquer le complot de la falsification et des faux témoins", a insisté le général al-Sayyed.
Le chef du parti démocratique libanais, Talal Arslan, a affirmé que le Liban vit actuellement dans un état de mutation positive en direction de l'ouverture du dossier des faux témoins dans l'affaire de l'assassinant de l'ancien 1er ministre libanais Rafic Hariri pour connaitre les vrais commanditaires qui ont voulu dévier sciemment le cours de l'enquête et des investigations.
Pour Arslan, l'affaire des faux témoins n'est pas seulement une affaire de simple criminalité, mais relève des grands complots visant à faire disparaitre de la carte le Liban par le chaos constructif qui est partie intégrante de la stratégie israélo-américaine pour dominer le Liban et la région du Moyen-Orient.
Pour sa part, cheikh Hassan Azzedine, responsable des relations arabes au Hezbollah libanais, a indiqué que la bonne relation entre son pays et la Syrie a renforcé la force des deux pays, soulignant que présenter les faux témoins devant la justice est un prélude à la vérité, tout en appelant à les traduire vite devant la justice pour rendre compte de leur complicité.
De son côté, cheikh Hassan al-Masri, chef du conseil politique du mouvement Amal, a précisé qu'aucune personne ne peut défier le triangle: Armée, peuple, résistance au Liban appelant à immuniser cette force des complots qui se trament dans les coulisses.
N. S. & T. Slimani
Beyrouth / L'ex directeur général de la sécurité libanaise, le général Jamil al Sayyed a appelé à faire passer en justice les faux témoins dans l'affaire de l'assassinat de l'ancien 1er ministre libanais, Rafic al Hariri.

Sabra et Chatyla. Contre l’oubli

Liban - 12-09-2010
Par Stefano Chiarini

En souvenir aussi de Stefano Chiarini. 
« La première impulsion pour commencer ce projet d’histoire orale fondé sur les témoignages des survivants du massacre de Sabra et Chatyla me vint pendant ces journées tragiques de septembre 1982, et c’était pour sortir de ce sentiment d’impuissance qui nous tenaillait face à tant d’horreur, et pour rappeler que le sang palestinien, libanais et arabe est égal à celui de tous les autres hommes. Le monde ces jours-ci, commémore à juste titre les victimes des Tours Jumelles mais les réfugiés palestiniens massacrés à Beyrouth, à peu près le même nombre, ont été totalement oubliés. Personne n’a payé, le principal responsable, Ariel Sharon, a même été défini par le président Bush comme un ‘homme de paix’ ».

























Septembre 2004
Bayan el Hout –originaire de Jérusalem, élève de Edward Saïd, enseignante à la Faculté de Sciences politiques de Beyrouth depuis 1979- depuis sa maison tranquille de Beyrouth, proche du quartier de Fakhiani, cœur de la résistance palestinienne jusqu’à l’été 1982, raconte les motivations qui l’ont amenée à découvrir, vérifier et publier, d’abord en arabe et maintenant en anglais, non seulement les noms des 906 personnes tuées et des 484 disparus, mais aussi les circonstances de leur mort et la responsabilité du commandement israélien.
C’est difficile à croire mais jusqu’à présent personne n’avait jamais voulu savoir le nombre des victimes du massacre du 16 au 18 septembre 1982 dans les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatyla encerclés par l’armée israélienne : certainement pas le gouvernement de Tel Aviv, ni celui de Washington qui en arriva même à menacer le gouvernement belge de déplacer le commandement OTAN de Bruxelles à Varsovie s’il ne bloquait pas le procès intenté à Ariel Sharon ; certainement pas les gouvernements des USA, France et Italie qui, en septembre 1982, avaient en toute hâte retiré leurs troupes, laissant ainsi les camps de réfugiés sans aucune défense ; certainement pas les exécutants matériels des Phalanges libanaises, ni le gouvernement de Beyrouth aux fragiles équilibres et nullement intéressé par le sort des Palestiniens ; et pas même l’ANP, toujours prise dans des nécessités de plus en plus pressantes et tragiques, mais apeurée aussi par les pressions états-uniennes et israéliennes. Mais certains ont brisé cette étouffante omertà.
La vie de Bayan el Hout allait changer pour toujours à treize heures ce samedi 18 septembre 1982. « J’étais chez moi, à la Corniche el Mazra, l’immeuble était complètement vide, seule avec une voisine et ses trois enfants, quand j’ai reçu la visite d’une patrouille israélienne conduite par un officier qui cherchait mon mari, directeur du bureau de l’OLP au Liban. Au moment de sortir l’officier me dit brusquement : "Vous voyez comme nous sommes civils… ce n’est pas ce que vous pensez." J’avais à peine fermé la porte qu’un journaliste à la radio, la voix brisée, commença à parler du massacre dans les camps de Beyrouth. Toute cette hypocrisie me fût insupportable : de quelle civilité avait-il parlé ? Peut-on se trouver civils du simple fait qu’on appuie sur un bouton et qu’on ne sent pas dans les narines l’odeur de la chair brûlée des bombes au phosphore ? Ou parce qu’il y a des killers locaux pour ‘finir le travail’ sans se salir les mains avec le sang des victimes ? ».
La période la plus difficile et dangereuse de la recherche fut sans aucun doute le début, au lendemain du massacre. Beyrouth Ouest était encore occupée par les Israéliens, et au gouvernement, avec Amin Gemayel, il y avait les Forces Libanaises, les hommes qui avaient accompli le massacre.
« Nous rencontrions les témoins en secret, hors des camps où nous aurions risqué d’être tués ou arrêtés -poursuit Bayan el Hout- et les enregistrements étaient immédiatement copiés pour empêcher qu’ils ne puissent être détruits ». « Les Israéliens -ajoute l’historienne palestinienne- ont toujours tout fait pour effacer notre existence mais aussi notre mémoire. Leur premier objectif à Beyrouth fut justement les instituts de recherche, le centre d’études palestiniennes, les archives cinématographiques, photographiques et les documents papier ». Les copies des bandes d’enregistrement étaient ensuite rangées, par dix, dans des paquets cadeau aux couleurs vives et offerts à des amis et connaissances à l’occasion de quelque fête ou anniversaire. Pour une plus grande sécurité il fallait cependant en transcrire le contenu, « mais la terreur était telle -rappelle en souriant Bayan el Hout- que nous ne trouvâmes aucune dactylo prête à le faire. Une connaissance nous dit même qu’elle ne se sentait pas de nous aider parce que son voisin aurait pu entendre le bruit de la machine à écrire et la dénoncer. Finalement, une jeune fille se proposa de le faire, en écrivant tous les enregistrements à la main pendant que sa famille dormait. »
La recherche sur Sabra et Chatyla, commencée comme un projet d’histoire orale, allait devenir en 1983 une véritable enquête pour identifier les victimes du massacre et le déroulement des événements. Le virage eut lieu à l’occasion de la publication du rapport israélien sur le massacre, selon lequel il n’y aurait pas eu plus de 700-800 morts : « Ce qui me mit hors de moi, en particulier -déclare Bayan el Hout- c’est quand ils dirent que pas plus d’une vingtaine d’enfants et une quinzaine de femmes avaient été tués. C’est là que je compris à quel point il était important d’établir scientifiquement les noms et le nombre des victimes ».
Il fallait cependant croiser les témoignages oraux avec les listes officielles, même partielles, toutes top secret. Le travail était sur le point de s’arrêter quand, par un de ces hasards surprenants qui arrivent souvent dans des moments aussi dramatiques, un des « techniciens » présents dans l’équipe gouvernementale, le psychiatre Abdul Rahman al-Labbani, Ministre des Affaires sociales, réussît à se faire remettre, pour les faire suivre ensuite à Bayan el Hout, les listes de noms des victimes faites par la Croix-Rouge et par la Défense civile et une autre liste. Toutes les trois aujourd’hui (l’article a été écrit en 2004, NdT) encore inédites. En ce point, les aspects et les dimensions du massacre commencèrent à apparaître pour ce qu’ils étaient et la recherche put repartir en utilisant aussi les autres listes palestiniennes et les registres d’un cimetière voisin.
Le nombre des noms des victimes palestiniennes et libanaises arriva ainsi, entre interviews et listes officielles, à 906 auquel furent ensuite ajoutés ceux des 484 autres « disparus » et « enlevés », à propos desquels étaient connues les circonstances de l’arrestation par les phalangistes ou les israéliens : ceci pour un total de 1390 victimes. En dehors de ce chiffre se trouvent ensuite ceux qui ont disparu sans laisser de trace et les membres de familles entières qui ont été enterrés avec des voisins et des connaissances dans les refuges où ils s’étaient abrités. Parmi les victimes dont on n’a aucune nouvelle se trouvent de nombreux habitants étrangers du camp, travailleurs immigrés ou volontaires unis à leurs voisins palestiniens par la misère commune ou par les mêmes idéaux. Parmi eux, six immigrés bengalais tués chez eux ou le jeune infirmier noir de nationalité britannique, volontaire au Gaza Hospital, que tout le monde appelait « Osman », enlevé et tué le matin de samedi 18 septembre 1982. Personne n’a jamais su qui il était. En tenant compte de ces éléments, le nombre total des victimes du massacre pourrait dépasser les 3.000 personnes.
Dans la recherche de Bayan el Hout, à côté des listes des tués, des disparus et des personnes enlevées, se trouvent aussi 47 histoires particulièrement représentatives du point de vue de leur contenu humain : pour l’atrocité des exécutions -de nombreuses femmes enceintes furent écartelées dans les rues, des nouveaux-nés coupés en morceaux et recomposés sur des tables comme des gâteaux, des adolescents furent attachés par les jambes à deux jeeps qui les tranchèrent en deux en partant en sens opposés- la responsabilité des commandements et des soldats israéliens mais aussi pour des gestes de pitié isolés et inattendus.
Certains soldats permirent à des familles de s’enfuir du camp, d’autres firent un rapport à leurs supérieurs, mais personne n’arrêta les "killers". Sharon et ses généraux savaient bien ce qui était en train de se passer à Chatyla. Une lueur d’humanité brilla aussi parfois chez les bouchers des Forces Libanaises comme pour cet homme, au fond d’un puits où on jetait les vivants et les morts, qui fut sauvé par un phalangiste fils d’un collègue de travail avec qui il passait tous ses dimanches, avant la guerre.
« Au cours de la recherche, nous dit Bayan el Hout, ont émergé de nombreux détails inédits de grand intérêt : comme par exemple le fait que le massacre ne concerna pas seulement Sabra et Chatyla, mais aussi plusieurs quartiers voisins ; ou que les assassins, pour ne pas alarmer les habitants du camp et pouvoir les surprendre chez eux, essayèrent dans les premières heures, semble-t-il sur le conseil de certains experts israéliens, de n’utiliser que des armes blanches comme des couteaux et hachettes, mais qu’ils furent obligés ensuite d’ouvrir le feu à cause de la résistance désespérée d’une quinzaine d’adolescents palestiniens : rien à voir avec les 2.500 terroristes armés dont faisait état Ariel Sharon ». Un geste héroïque qui permit à beaucoup de se mettre à l’abri.
Le massacre, d’après la recherche, a eu en réalité plusieurs phases : « Au début, nous dit Bayan el Hout en nous montrant des graphiques, ils ne voulaient laisser personne en vie, et c’est pour ça que le premier jour le nombre des tués est beaucoup plus important que celui des personnes enlevées ou disparues. Puis au fil des heures, le rapport s’inverse soit à cause d’une certaine fatigue ou satiété chez les tueurs, soit parce que les commandements israéliens, avec les journalistes qui commençaient à se diriger vers Chatyla, décidèrent de faire faire ‘le travail’ ailleurs, loin des regards indiscrets ».
Sur le thème, central, des rapports entre commandements israéliens et responsables des Forces Libanaises, au premier rang desquels Elie Hobeika, tué il y a deux ans (2002, NdT) à Beyrouth la veille d’un possible voyage en Belgique pour témoigner contre Ariel Sharon, sont sortis récemment d’importants documents de preuves, qui sont arrivés chez les avocats des victimes par une source anonyme des services secrets états-uniens ou israéliens. Jusqu’à présent cependant, pas le moindre élément de vérité n’est arrivé ni du côté israélien, ni du côté phalangiste : donnée que la publication de cette recherche en anglais, et le temps qui passe, pourraient changer. « Après avoir fini ce travail de vingt années -nous dit Bayan el Hout avant de retourner à ses travaux- j’espère que maintenant, grâce aussi à la mobilisation internationale "Per non dimenticare Sabra e Chatyla" (Pour ne pas oublier Sabra et Chatyla, organisation toujours active, fondée par l’auteur de l’article, NdT) qui voit arriver aujourd’hui des délégations provenant de plusieurs pays, Italie, Espagne, Usa, Malaisie, France, le monde commencera à donner la même valeur au sang des Palestiniens, et surtout que les responsables de ce crime atroce seront jugés et qu’ils paieront pour leur crime. Il n’y a pas d’autre voie, si nous voulons la paix, que de passer par la porte étroite et inconfortable de la mémoire et de la justice ».
Cet article a été publié le 14 septembre 2004 par il manifesto, et republié le 3 février 2009, à l’occasion du deuxième anniversaire de la mort de Stefano Chiarini, journaliste au manifesto, spécialiste du Moyen-Orient et fondateur de l’association ‘Per non dimenticare Sabra e Chatyla ' : Pour ne pas oublier Sabra et Chatyla.
Un voyage est organisé chaque année à cette date, pour soutenir les projets initiés par Stefano dans les camps de réfugiés palestiniens au Liban ; une délégation y est en ce moment, septembre 2010
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Source : il manifesto  Traduction : Marie-Ange Patrizio

Le Comité National palestinien du BDS condamne la répression des militants français


France - 12-09-2010
Par BDS Movement 
Palestine occupée, 9 septembre 2010 -- Le Comité national palestinien Boycott, Désinvestissements et Sanctions (BNC), de la part de ses associations et syndicats membres représentant la majorité de la société civile palestinienne, condamne fermement la décision prise par les autorités françaises de poursuivre des personnes moralement intègres pour avoir appelé à un boycott des produits israéliens. Ces formes de répression approuvées par l'État sont un soutien actif aux violations israéliennes de la loi internationale, et ont des implications sérieuses sur les libertés politiques en France et en Europe.











Le 13 septembre, cinq membres de l'association « Boycott 68 » paraîtront au tribunal inculpés d’ « incitation à la discrimination, à la haine ou à la violence » pour avoir distribué des tracts demandant aux clients de boycotter les produits israéliens (1).
L'an dernier, Sakina Arnaud a eu une amende de 1000 € pour avoir mis un autocollant « Boycott Israël » sur un carton de jus de fruits. Mme Arnaud reviendra au tribunal le 24 septembre pour faire appel de la décision.
Les campagnes pour le Boycott, les Désinvestissements et les Sanctions (BDS) contre Israël, appelées par la société civile palestinienne en 2005 (2), sont un moyen non-violent, juste et efficace pour faire pression sur Israël afin qu'il se plie à la loi internationale et mette fin à sa discrimination institutionnalisée et à sa violence contre les Palestiniens. Les personnes moralement intègres autour du monde, dont beaucoup d'Israéliens et de juifs progressistes, s'engagent dans les campagnes BDS en solidarité avec un peuple opprimé souffrant sous l'occupation et l'apartheid israéliens. Le BDS est basé sur un respect sans ambiguïté de la loi internationale et les droits humains universels ; en tant que tel, il est catégoriquement opposé à toute forme de racisme et de discrimination raciale, y compris à l’islamophobie et l'antisémitisme.
Le BNC est par conséquent très perturbé par les campagnes diffamatoires soutenues par des Etats contre les militants du BDS.
La plupart des procès contre les militants de la solidarité sont venus suite à des pressions du Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme (BNCVA) aidé par d'autres groupes de pression pro-israéliens ; ils font partie d'une campagne plus large d'attaque contre le militantisme solidaire avec la Palestine. « En tout, nous avons rédigé plus de 80 plaintes similaires, partout en France », s’est récemment vanté le président du BNVCA (3). Le BNC a critiqué précédemment le Premier ministre français pour ses insinuations infondées et incendiaires sur le mouvement de boycott d'Israël (4).
D'après les militants, la police demande régulièrement les noms et adresses de ceux présents aux actions BDS. Le BNC est abasourdi que les autorités d'un pays qui a historiquement contribué au développement des principes de la citoyenneté et des droits humains puisse succomber si facilement aux exigences du lobby israélien et restreigne les libertés politiques de façon si flagrante.
Les eurodéputés français Jacky Hénin and Nicole Kill-Nielsen se sont récemment exprimés contre la répression des militants pour la Palestine. « Dans ce cas, la justice est utilisée dans des buts politiques », dit Hénin (3). Le BNC espère que ces commentaires enrichiront le débat en France sur la répression de ceux qui sont solidaires des Palestiniens.
Les actions des institutions de l'État français pour protéger Israël de toute critique et opposition légitime montrent la force du mouvement BDS d'une part, mais réduisent aussi les possibilités d'une paix juste et durable, présente une menace sérieuse à la liberté d'expression, et d'autre part renforcent l'impunité des violations des droits de l'homme par Israël. La démission du gouvernement français à mettre fin à sa complicité dans le maintien et la protection des violations israéliennes de la loi internationale et des droits des Palestiniens - sans parler de rendre Israël responsable de ces violations - met en question la conformité de la France avec ses propres obligations selon la Quatrième Convention de Genève et avec le jugement consultatif de la Cour Internationale de Justice contre le mur israélien et les colonies. Sa répression active de militants intègres qui tentent à remédier à sa faillite est répréhensible.
Le BNC salue chaleureusement tous les militants français du BDS qui vont paraître au tribunal et est réconforté par leur intention déclarée de renforcer leur campagne en réaction à cette répression. Nous appelons le gouvernement français à :

Abandonner toutes les charges contre les militants engagés dans des campagnes de solidarité non-violente et moralement recommandables destinées à mettre en question les graves violations par Israël de la loi internationale et la complicité française officielle ;
Prendre des mesures pour que la riche histoire de liberté politique de la France soit maintenue et que les libertés d'association et de parole ne soit plus restreintes de cette manière honteuse ;
Mette fin à la complicité de la France dans le maintien de l'occupation et de l'apartheid par Israël, et tienne Israël pour responsable de sa violation persistante de la loi internationale.
Le BNC appelle aussi les personnes de conscience et les groupes de solidarité internationaux à :
Envoyer des messages de soutien aux militants devant paraître au tribunal, par des e-mails à campagnebdsfrance@yahoo.fr
Ecrire à l'ambassade de France de votre pays en demandant l'abandon de ces charges et en condamnant la répression par la France des libertés et droits civils élémentaires.
Secrétariat du BNC, le 8 septembre 2010 

2e round des négociations israélo-Palestiniennes Les choses sérieuses commencent demain

le 13.09.10 | 03h00 
Passé le faste de la reprise solennelle des négociations à Washington, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et le dirigeant palestinien, Mahmoud Abbas, se retrouveront demain pour des discussions qui devraient permettre de sonder le sérieux de leurs intentions.
Mais ces négociations à Charm El Cheikh (Egypte), en présence de la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, risquent d'être minées par le contentieux sur le gel partiel de la colonisation juive en Cisjordanie, ainsi que sur l'ordre du jour, qui fait encore débat entre les deux parties, selon les médias israéliens, citant des sources gouvernementales. Le président américain Barack Obama a reconnu vendredi que le chemin vers la paix serait semé d'embûches.Afin d'en déjouer une première, il a révélé avoir dit à «M. Netanyahu que tant que les pourparlers allaient dans la bonne direction, cela avait du sens de prolonger le moratoire» de la construction dans les colonies, qui expire le 26 septembre, dont l'Autorité palestinienne considère la reconduction comme indispensable à la poursuite des négociations. Le chef du gouvernement israélien, soucieux de ménager l'aile ultranationaliste de sa coalition, a affirmé dans un premier temps ne pas envisager de prolonger le moratoire, mais s'est abstenu récemment de prendre publiquement position.
Un moratoire problématique
Des responsables israéliens ont laissé entendre que certaines restrictions à la construction pourraient être maintenues de facto dans les colonies isolées, mais pas dans les blocs d'implantation qu'Israël souhaite annexer aux termes d'un futur accord de paix. M. Netanyahu a en outre assuré dimanche qu'un «accord de paix serait fondé en premier lieu sur la reconnaissance d'Israël comme l'Etat national du peuple juif», une question qu'il compte aborder d'emblée à la table des négociations, selon des sources gouvernementales israéliennes. «J'entends les Palestiniens parler de deux Etats, mais à mon regret pas de deux Etats pour deux peuples», a-t-il déploré.
Les Palestiniens rejettent cette exigence israélienne, vieille de quelques années, qui exclurait leur revendication immuable, au moins sur le principe, du droit au retour des réfugiés chassés de leur terre ou ayant fui lors de la création d'Israël en 1948.
L'émissaire américain pour la paix au Proche-Orient, le sénateur Georges Mitchell, est attendu aujourd’hui en Egypte pour préparer ce 2e round des négociations directes palestino-israéliennes, a indiqué la presse égyptienne, citant des sources diplomatiques américaines. De son côté, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a informé hier le représentant spécial du Quartette international pour le Proche-Orient, Tony Blair, des derniers développements concernant le processus de paix palestino-israélien. Les entretiens entre M. Abbas et le représentant du Quartette (Etats-Unis, Union européenne (UE), Nations unies et la Russie), ont eu lieu dans la journée à Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne. L'Autorité palestinienne insiste sur la nécessité de voir ces négociations aboutir à la création d'un Etat palestinien indépendant et sur l'arrêt total de la colonisation israélienne dans tous les territoires occupés.
R. I. et agences
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Septième tir de roquette depuis Gaza sur l'entité sioniste en une semaine

12/09/2010  
Une roquette tirée par un groupe de résistance palestinien depuis la bande de Gaza s'est abattue dimanche matin dans le sud des territoires occupés par Israël.
"La roquette a explosé dans le district de Shaar Hanégev", qui borde la bande de Gaza, selon une source de l'armée de l'occupation. Il s'agit du septième tir d'un engin explosif de Gaza vers les colons israéliens depuis lundi, selon l'armée.
Jeudi soir, l'aviation israélienne avait blessé deux membres des services de sécurité du Hamas, lors d'un raid aérien sur la ville de Gaza, selon des témoins.
Plus de 110 roquettes et obus, selon l'armée israélienne, ont été tirés depuis début 2010 contre l'entité sioniste.

Israël : Bombe à retardement démographique

publié le samedi 11 septembre 2010
Tobias Buck

 
Forts d’un taux de natalité supérieur à la moyenne nationale, les juifs ultraorthodoxes et les Arabes-Israéliens représentent désormais près de 30 % de la population. Deux communautés peu intégrées à la vie économique, et dont le poids grandissant pourrait menacer l’existence même d’Israël [1].
Non loin du centre de Jérusalem et de son tumulte se trouve le quartier paisible de Mea Shearim, foyer de plusieurs milliers d’israélites ultraorthodoxes, dont les rues et les cours offrent une réplique saisissante de ce que furent les centres de vie juifs au XIXe siècle en Europe de l’Est. Défiant la canicule proche-orientale, les hommes continuent de porter les longs manteaux noirs et les chapeaux bordés de fourrure dont se revêtaient leurs ancêtres. De stricte observance, ils s’efforcent de fuir les lieux d’activités laïques, consacrant leur vie aux études religieuses et à la prière. Tous s’expriment encore en yiddish. Ici, la télévision, l’internet, les minijupes et la musique pop sont bannis au nom d’un code moral rigoureux qui rejette les valeurs et les gadgets de la vie moderne.
En arpentant les rues, la plupart des visiteurs découvrent un mode de vie dont les pères fondateurs du pays étaient certains qu’il disparaîtrait avec le temps. Pourtant, le quartier offre, de plusieurs manières, une fenêtre sur l’avenir. Loin de céder aux usages du mode de vie séculier, les ultraorthodoxes – ou haredim – constituent le segment de la population qui croît le plus vite. La communauté a non seulement préservé son mode de vie, mais elle est aussi en pleine expansion – sur les plans démographique et politique. Une évolution qui a plongé dans l’embarras de nombreux Israéliens et suscité les mises en garde répétées de plusieurs hommes politiques et économistes. Ces derniers pointent du doigt le virage démographique radical auquel est confronté l’État hébreu et qui aura de lourdes conséquences sur sa capacité à maintenir la croissance économique, à préserver l’équilibre des finances publiques, mais aussi à faire face aux menaces extérieures.
Le problème, en gros, est que les deux communautés qui croissent le plus rapidement – les haredim et la minorité arabe-israélienne – sont aussi les plus pauvres, les moins productives et les moins éduquées. Les uns comme les autres concentrent un nombre disproportionné de personnes inactives et dépendantes des allocations sociales  : 65 % des hommes chez les ultraorthodoxes et 76 % des femmes chez les Arabes-Israéliens ne travaillent pas.
Autre point commun entre les deux communautés  : leurs membres n’accomplissent pas, dans leur grande majorité, leur service militaire, contrairement à la plupart des autres israéliens. Ce qui accentue un peu plus la fracture entre la société laïque et les deux minorités. En outre, une frange radicale des haredim rejette l’État d’Israël, qu’elle considère comme une abomination du point de vue religieux, tandis que la communauté arabe, de son côté, est en butte à l’hostilité des ministres d’extrême droite qui mettent en cause sa loyauté. Un nombre croissant d’Arabes-Israéliens se sentent exclus d’une nation qui se définit d’abord et par-dessus tout comme juive.
Les deux minorités nourrissent donc, pour des raisons différentes, beaucoup moins d’enthousiasme à l’égard d’Israël que le citoyen lambda. Autrement dit, leur expansion va vraisemblablement rejaillir aussi bien sur la politique du pays que sur son économie.
Selon le professeur Sergio DellaPergola, de l’université hébraïque de Jérusalem, les femmes ultraorthodoxes ont en moyenne pas moins de six enfants, et leurs concitoyennes arabes, entre trois et quatre. Si le taux de natalité au sein de la communauté arabe-israélienne n’a cessé de reculer, il reste nettement plus élevé que la moyenne nationale. La croissance démographique des haredim ne donne en tout cas aucun signe de ralentissement.
Scénario catastrophe
La minorité arabe représente 21 % de la population israélienne, les ultraorthodoxes entre 8 % et 10 %. Et leur proportion combinée va très certainement aller s’accentuant. Pour les analystes, la meilleure illustration du potentiel démographique des deux communautés est à chercher du côté des chiffres de l’éducation. Dans le primaire, selon une enquête récente du Centre Taub pour les études sur la politique sociale, basé à Jérusalem, près d’un élève sur deux est inscrit dans un établissement ultraorthodoxe ou arabe. « Si cette tendance se confirme, estime le professeur Dan Ben-David, directeur du Centre Taub, alors la part des haredim et des Arabes-Israéliens dans les effectifs du primaire s’élèvera, en 2040, à 78 %. »
Même si ce scénario ne se vérifie pas, des économistes comme le professeur Ben-David maintiennent que ce tournant démographique commence à constituer une « menace existentielle » pour Israël. Et soulignent que le nombre de citoyens apportant leur contribution à l’État hébreu en matière financière, économique et militaire est en train de décroître. « Il y a ceux qui défendent Israël, ceux qui paient des impôts, ceux qui sont docteurs ou ingénieurs. Qui les remplacera dans trente ans  ? » s’interroge Ben-David.
Pour le moment, la croissance économique demeure forte. Le secteur des hautes technologies fait pâlir d’envie nombre de pays développés, les instituts de recherche forcent l’admiration, et le nombre d’innovations et de brevets est stupéfiant. En outre, tous les analystes ne sont guère convaincus de l’existence d’une quelconque menace démographique. « La société israélienne est beaucoup plus flexible qu’on le croit », estime, par exemple, le professeur DellaPergola. Les deux minorités pourront être et seront, in fine, intégrées au tissu social et économique. Mais, à ce jour, rien ne semble confirmer une telle issue. Et le temps presse, comme le rappelle le ministre israélien des Finances, Yuval Steinitz. « La croissance peut encore se poursuivre deux, trois ou cinq ans sans que l’on se préoccupe de l’intégration des haredim et des Arabes dans le monde du travail, a-t-il récemment déclaré dans une conférence, mais si nous n’agissons pas rapidement, la situation sera catastrophique d’ici à dix ans. »
D’autres partagent son inquiétude, comme Omer Moav, de la faculté Royal Holloway de Londres et de l’université hébraïque, pour qui « cette évolution constitue la menace existentielle la plus sérieuse à long terme pour l’État d’Israël. Mais dans la mesure où il ne s’agit pas d’une menace immédiate – comme la perspective d’une bombe nucléaire iranienne –, les hommes politiques rechignent à agir ». Pour Avishay Braverman, ministre chargé des minorités, la population du pays se divise en « deux catégories », séparées par l’impôt, l’éducation et l’intégration dans le monde du travail. « Si nous amenons les Arabes et les ultraorthodoxes à travailler, alors notre potentiel sera énorme. Je crois que nous pouvons y arriver, mais cela requiert une politique différente et une nouvelle vision, faute de quoi notre avenir économique, voire l’avenir de l’État d’Israël tout court seront compromis. »
Discrimination
Un autre défi démographique a longtemps préoccupé les dirigeants israéliens. Selon de nombreuses projections, la Cisjordanie occupée, la bande de Gaza et Israël même totaliseront ensemble, d’ici à dix ans, davantage de Palestiniens que de Juifs. Une réalité qui place les hommes politiques israéliens devant une alternative simple  : permettre la création d’un État palestinien, ce qui nécessiterait le démantèlement de plusieurs, sinon de toutes les colonies de Cisjordanie  ; ou accepter l’émergence progressive d’un État binational à majorité arabe. Ce nouveau rapport de forces démographiques entre le Jourdain et la Méditerranée a même convaincu d’anciens « faucons » de faire leur la solution de deux États.
Même si une avancée diplomatique semble pour le moment peu vraisemblable, les dirigeants israéliens savent, en tout cas, qu’il existe une réponse évidente au défi démographique palestinien en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Mais une solution tranchée au tournant démographique à l’intérieur même d’Israël reste à trouver.
Ce n’est que récemment que la classe politique s’est attaquée à la question de l’intégration des haredim et des Arabes dans le monde du travail. Le ministère des Finances a promis cette année de consacrer 161 millions d’euros à des projets destinés à favoriser l’emploi et l’éducation au sein de la population arabe. Le ministère a par ailleurs reconnu que la discrimination n’était pas étrangère aux performances économiques médiocres de la communauté arabe. « Nous n’avons pas rempli notre part du contrat au sein du gouvernement », a même regretté le ministère. Les études montrent en effet que les communautés arabes d’Israël reçoivent nettement moins de fonds publics que les zones de peuplement à majorité juive et subissent des discriminations dans plusieurs secteurs de l’économie, y compris dans la fonction publique. « La situation des Arabes israéliens est plus facile à résoudre, estime cependant le professeur Ben-David. Leurs principaux problèmes sont liés à la discrimination et au manque d’éducation »  ; deux handicaps, ajoute-t-il, dont on peut – du moins en théorie – venir à bout.
Subventions tous azimuts
L’intégration des haredim dans l’économie se heurte à des problèmes d’une tout autre ampleur, dont deux traits distinctifs difficilement surmontables. Le premier tient à la nature même de la société ultraorthodoxe, qui considère que l’étude de la Torah et l’observance stricte des devoirs religieux ont beaucoup plus de valeur que l’emploi rémunéré et le confort matériel. Ainsi la pauvreté et l’exclusion sociale des haredim d’Israël sont-elles, dans une certaine mesure, le résultat d’un choix. Pourtant, les communautés ultraorthodoxes n’ont pas toutes choisi de vivre dans une relative pauvreté. Comme le fait observer Avishay Braverman, le pourcentage de haredim qui gagnent leur vie est nettement plus élevé à New York et à Londres qu’en Israël. La principale cause de cette différence d’attitude face au travail entre les ultraorthodoxes de l’État hébreu et leurs homologues d’outre-mer est clairement le système de protection sociale israélien. De nombreuses familles ultraorthodoxes de l’État hébreu s’appuient en effet depuis longtemps sur les aides publiques pour subvenir à leurs besoins. Elles bénéficient notamment d’un système généreux d’aide à l’enfance et de bourses pour les étudiants en religion. Ajoutés aux revenus de certaines femmes et aux dons, ces subsides permettent de pourvoir à des besoins frugaux, mais ils peuvent suffire – et suffisent – pour s’en sortir.
Des privilèges que les citoyens laïcs ne voient guère d’un bon œil et que les hommes politiques ont souvent promis d’abolir. Mais toutes les tentatives pour obliger les ultraorthodoxes à intégrer le monde du travail ont, pour le moment, lamentablement échoué, en raison d’un second trait distinctif de la communauté tout aussi insurmontable que le premier  : son influence politique. Car, en Israël, la composition d’une coalition gouvernementale finit presque toujours par dépendre du ralliement des principaux mouvements ultraorthodoxes, le Shas et le parti du Judaïsme unifié de la Torah, qui appartiennent d’ailleurs à l’actuelle majorité gouvernementale, totalisant 16 sièges (sur 120) à la Knesset. Leur soutien, comme toujours, a un prix  : non seulement les ministres et députés haredim défendent bec et ongles le système d’allocations sociales, mais ils se battent aussi pour que soient maintenues les subventions publiques en faveur des écoles ultraorthodoxes, lesquelles mettent fortement l’accent sur l’éducation religieuse au détriment de disciplines séculières, comme les langues ou les mathématiques. Des efforts couronnés de succès  : le montant des allocations par tête a été multiplié par cinq depuis 1970. En revanche, les investissements publics dans des domaines tels que l’éducation ou les infrastructures ont stagné durant les dernières décennies, faisant peser de lourdes incertitudes sur les perspectives de croissance.
La plupart des observateurs s’accordent à dire aujourd’hui que le tournant démographique nécessite, sans plus tarder, une réponse politique audacieuse. « Il existe un point de non-retour, prévient le professeur Ben-David. Si nous le franchissons, il nous sera impossible de changer les choses démocratiquement, voire de les changer tout court. »
[1] le terme utilisé par l’auteur et modifié ici est "Etat hébreu, terme inexact et discriminatoire, en totale contradiction avec la phrase précédente, et le corps de l’article, qui indiquent bien qu’une importante proportion de la population israélienne -22%- n’est pas juive
Publié par le Financial Times et Jeune Afrique
note : C. Léostic, Afps

28 ans après le massacre de Sabra et Chatila : l’histoire de Mounir

publié le dimanche 12 septembre 2010
Franklin Lamb

 
De multiples témoignages sur cette horreur ont été donnés depuis 30 ans par les survivants du massacre de Sabra et Chatila perpétré en septembre 1982.
D’autres éléments surgissent parfois par pur hasard car la plupart des témoins potentiels ont péri dans le massacre. D’autres témoins oculaires commencent à peine à émerger d’un traumatisme profond ou d’un silence volontaire.
Certains témoignages seront partagés ce mois-ci par des survivants du massacre du camp de Chatila. Ils s’assoiront avec les visiteurs étrangers sans cesse plus nombreux qui viennent chaque année pour commémorer l’un des crimes les plus horribles du 20eme siècle.
Chaque témoignage est unique
Zeina, une jolie femme d’une quarantaine d’année, amie de la famille de Mounir, a demandé l’autre jour à un étranger : « 28 ans déjà ? J’ai l’impression que c’était l’année dernière, lorsque mon mari Hussam et nos deux filles, Maya, 8 ans, et Sirham, 9 ans, ont quitté notre maison de deux pièces pour aller chercher de la nourriture parce que l’armée israëlienne avait imposé un blocus au camp de Chatila depuis près de deux jours et peu de gens à l’intérieur du camp en avaient encore. Aujourd’hui encore, je prie et j’attends leur retour. »
Dans le camp de réfugiés palestinien de Chatila et autour de l’abri d’Abu Yassir, les impacts de balles sont encore visibles dans la partie inférieure des 11 « murs de la mort » où une partie du sang séché imprègne le mortier. Un vieux monsieur, Abu Samer, a encore quelques souvenirs des pistolets automatiques américains munis de silencieux et quelques couteaux et haches accrochés à la ceinture de certains tueurs tandis qu’ils tiraient en silence, découpaient, charcutaient tous ceux qu’ils croisaient depuis environ 18h, ce Jeudi 16 septembre 1982. Ces armes avaient été un cadeau du Congrès US à Israël, et elles ont ensuite été remises, avec des drogues et de l’alcool et autres « équipement de maintien de l’ordre », par Ariel Sharon aux assassins de son « armée la plus morale du monde ».
Plus tôt cette année, un des assassins de la milice Numour al-Ahrar (Tigres des Libéraux), la branche armée du parti de droite libanais Parti Libéral National, fondé par l’ancien président libanais Camille Chamoun, a nonchalamment admis que « parfois nous employions ces accessoires pour avancer en silence dans les allées de Chatila pour ne pas provoquer une panique inutile pendant notre travail. » La milice des Tigres, une des cinq unités d’assassins chrétiennes, était appuyée à l’intérieur de camps de Chatila par deux douzaines d’agents du Mossad israélien et dirigée par le propre fils de l’ancien président, Dani Chamoun.
Aucun signe ou plaque commémorative ne rappelle les événements qui se sont déroulés à cet endroit.
Le monde a appris le massacre de Sabra et Chatila le dimanche matin, le 19 septembre 1982. Des photos, dont de nombreuses sont désormais disponibles sur Internet, ont été prises par des témoins tels que Ralph Schoenman, Mya Shone, Ryuichi Hirokawa, Ali Hasan Salman, Ramzi Hardar, Gunther Altenburg, et le personnel de l’hôpital « Gaza et Akka Palestine Red Crescent Society (PRCS) », et conservent les sordides souvenirs profondément enfouis dans les mémoires des survivants.
La commission israélienne Kahan, cinq mois plus tard et dans son rapport du 7 février 1983, a lavé Israël de toute responsabilité en qualifiant à plusieurs reprises le massacre de « guerre ».
Zeina m’a entraîné dans une allée étroite qui part de sa maison jusqu’au mur de 3 x 8 mètres de la maison de sa soeur, tout en aspergeant le chemin avec un aérosol. Elle s’est excusée pour l’aérosol en disant qu’on pouvait encore sentir l’odeur du massacre qui s’était déroulé ici il y a 30 ans.
Pour les lecteurs qui ne connaissent pas l’emplacement du camp de réfugiés de Chatila à Beyrouth, ce « mur de la mort » particulier est situé en face de l’hôpital PRCS Akka, resté en l’état après des années sans financement ou soutien suffisant d’ONG. Pour localiser les 11 « murs de la mort » il faut l’aide des quelques vieux Palestiniens qui vivent encore dans le quartier. Ils font partie de ceux qui vivent encore sur la scène des massacres et qui se souviennent encore des détails. Certains fournissent des portraits détaillés de certaines victimes du massacre, comme s’ils espéraient leur redonner un semblant de vie, en décrivant souvent un trait de caractère ou le nom de leur village natal en Palestine.
« Un garçon gentil qui adorait ses frères aînés Mutid et Bilal ».
Zeina se souvient que Mounir Mohammad avait 12 ans le 16 septembre 1982, et qu’il était un élève à l’école du camp de Chatila, appelée Jalil (Galilée). Pratiquement toutes les 75 écoles de l’UNRWA (Nations Unies) qui existent encore au Liban, comme d’autres institutions palestiniennes, portent le nom d’un village ou d’une ville de la Palestine occupée. Souvent elles portent le nom d’un village qui n’existe même plus, car ce dernier fait partie des 531 villages rasés par les colonisateurs sionistes pendant et après la Naqba (« Catastrophe ») de 1947-48.
Zeina se souvient qu’il était tard ce jeudi après midi du 16 septembre, et que le bombardement israélien s’était intensifié. L’objectif était de pousser les habitants du camp dans les abris que les services de renseignent israéliens - qui s’étaient présentés la veille dans trois véhicules blancs en se faisant passer pour des « membres d’ONG » - avaient identifiés et localisés sur leurs cartes. Certains résidents, croyant avoir affaire à des humanitaires venus leur porter secours avaient même révélé leur cachettes secrètes. D’autres, qui avaient connu les abris surpeuplés pendant la précédente campagne israélienne de bombardements aveugles du camp qui a duré 75 jours - opération baptisée « Paix en Galilée » - ont suggéré aux « humanitaires » que les abris avaient besoin d’une meilleure ventilation et que peut-être que les visiteurs pouvaient les aider.
Selon Zeina, les agents israéliens ont rapidement dessiné l’emplacement des abris et les ont marqué d’un cercle rouge puis sont retournés à leur QG qui était situé à moins de 70 mètres sur une élévation de terrain au sud-est du camp de Chatila, encore connue sous le nom de « Turf Club Yards ». Aujourd’hui encore, cette zone sablonneuse contient trois fosses où, selon la regrettée journaliste américaine Janet Stevens, sont enterrés quelques centaines de cadavres qui n’ont jamais été retrouvés parmi les plus de 3000 victimes du massacre. Janet a émis l’hypothèse qu’un deuxième massacre de Sabra et Chatila a eu lieu le dimanche matin 19 septembre, un massacre qui a suivit le premier et qui fut dirigé depuis le QG Israélo-phalangiste connu sous le nom du stade Cite Sportiff situé de l’ouest du camp de Chatila,. Tandis que les soldats israéliens prenaient en charge les Palestiniens survivants que les phalangistes leur remettaient, des camions entraient dans la stade chargés de centaines d’habitants du camp qu’on emmenait vers un « centre de rétention ».
Des proches qui sont restés à l’extérieur ont entendu des salves de coups de feu et des hurlements à l’intérieur du stade. Quelques heures plus tard, les mêmes camions ont été aperçus qui s’éloignaient vers une destination inconnue et dont la cargaison était dissimulée par des bâches.
Une habitante du camp, Mme Sana Mahmoud Sersawi, fait partie des 23 personnes qui ont porté plainte en Belgique contre Ariel Sharon (plainte actuellement en sommeil mais pas enterrée), explique :
« Les Israéliens qui étaient postés devant l’ambassade du Koweit et la station service Rihab benzene à l’entrée du camp de Chatila nous ont ordonné par hauts-parleurs de sortir. C’est comme ça que nous nous sommes retrouvés entre leurs mains. Ils nous ont emmené au Cite Sportiff, et les hommes marchaient derrière nous. Puis ils ont enlevé leurs chemises et ont commencé à leur bander les yeux. Les israéliens ont interrogé les plus jeunes et ensuite les phalangistes ont livré encore 200 personnes aux Israéliens. C’est là que mon mari et le mari de ma soeur ont disparu. »
Le journaliste Robert Fisk et d’autres qui ont enquêté sur ces événements, se rejoignent pour dire les massacres se sont poursuivis pendant encore 24 heures après le samedi matin, 8 heures, heure à laquelle la Commission Kahan, qui a refusé de faire témoigner des Palestiniens, a déclaré que les Israéliens avaient mis fin aux massacres.
Des témoins oculaires ont aussi déclaré que les « humanitaires » décrits par Zeina ont transmis les descriptions et emplacements des abris aux espions de l’armée libanaise Elie Hobeika et Fadi Frem ainsi qu’à leur allié, le major Saad Haddad de l’armée du Sud Liban, alliée d’Israël. Le jeudi soir, Hobeika, commandant de facto depuis l’assassinat la semaine précédente du dirigeant phalangiste et président élu Bashir Gemayel, a dirigé lui-même un des escadrons de la mort qui opérait à l’intérieur de la zone Horst Tabet prés de l’abri d’Abu Yassir.
C’est dans 8 de ces abris localisés et marqués par les Israéliens (sur les 11 que comportait le camp) que les premières victimes ont été promptement et méthodiquement massacrées. Parce que peu de crimes sont parfaits, y compris les massacres, les tueurs n’ont pas réussi à trouver 3 abris. Un de ces abris n’était qu’à 25 mètres de celui d’Abu Yassir. A part ceux qui étaient réfugiés dans ces 3 abris, il n’y a pratiquement eu aucun survivant à Chatila.
Le journaliste américain David Lamb a écrit sur la première nuit de boucherie et les « murs de la mort » :
« Des familles entières ont été exécutées. Des groupes composés de 10-20 personnes étaient alignés contre des murs et abattus. Des mères sont mortes en serrant leurs bébés dans les bras. Tous les hommes avaient apparemment été abattus dans le dos. Cinq adolescents en age de combattre furent traînés dans les rues derrière un camion avant d’être abattus. »
Vers 8 heures du soir, le 18 septembre, Mounir Mohammad est entré dans l’abri bondé d’Abu Yassir, en compagnie de sa mère Aida et ses frères et soeurs, Iman, Fayda, Mufid et Mu’in. Il était courant de céder les rares places dans les abris en priorité aux femmes et aux enfants, tandis que les hommes tentaient leur chance à l’extérieur alors que le massacre se déroulait. Mais quelques hommes sont entrés dans les abris pour tenter de calmer les jeunes enfants.
« Si l’un d’entre vous est blessé, nous vous emmènerons à l’hôpital ».
Mounir se rappelle de cette nuit : « Les tueurs sont arrivés à la porte de l’abri et ont hurlé pour faire sortir tout le monde. Les hommes qu’ils trouvaient étaient alignés contre le mur à l’extérieur. Ils étaient immédiatement abattus à la mitraillette. » Tandis que Mounir regardait, les tueurs sont partis tuer d’autres groupes puis sont soudainement revenus et ont ouvert le feu sur tout le monde, et tout le monde est tombé. Mounir est resté couché sans bouger, ne sachant pas si sa mère et ses soeurs étaient encore en vie. Puis il a entendu les tueurs hurler : « Si l’un d’entre vous est blessé, nous vous emmènerons à l’hôpital. Ne vous en faites pas. Levez-vous et vous verrez. » Quelques-uns ont tenté de se lever ou ont poussé un gémissement et ils ont été immédiatement abattus d’une balle dans la tête.
Mounir se souvient : « Même si le camp était éclairé par les torches israéliennes, les tueurs avaient des lampes puissantes pour fouiller dans les coins sombres. Les tueurs cherchaient dans les coins sombres. ». Soudain, le corps de sa mère a bougé dans la pile de corps qui l’entourait. Mounir lui a murmuré « ne te lève pas, mère, ils mentent » Et Mounir est resté immobile toute la nuit, osant à peine respirer, faisant semblant d’être mort.
Mounir ne pouvait oublier les paroles des tueurs. Des années plus tard, il les répéterait à un interviewer tandis qu’ils passaient devant la cimetière de Chatila appelé la Place des Martyrs. « Après qu’ils aient tiré sur nous, nous étions tous par terre, et eux ils allaient et venaient et ils disaient « si quelqu’un est encore en vie, nous aurons pitié et nous l’emmènerons à l’hôpital. Allez, vous pouvez nous faire confiance. » Si quelqu’un gémissait ou disait qu’il avait besoin d’une ambulance, il était abattu sur place. Ce qui m’a perturbé n’était pas uniquement toute cette mort autour de moi. Je... ne savais pas si ma mère et mes soeurs et mon frère étaient morts. Je savais que la plupart de ceux autour de moi étaient morts. Et c’est vrai, j’avais peur de mourir. Mais ce qui m’a le plus perturbé, c’est qu’ils riaient très fort, se soûlaient et se sont amusés toute la nuit. Ils ont jeté des couvertures sur nous et nous ont laissé là jusqu’au matin. Toute la nuit (jeudi 16 septembre), je pouvais entendre les voix des filles en train de pleurer et de hurler. « Je vous en supplie, laissez-moi... ». Je ne sais pas combien de filles ils ont violées. Les voix des filles, leur peur et leur douleur, je ne pourrais jamais les oublier. »
Dans le film « Massaker » de 2005 de l’allemande Monika Borgmann, une demi-douzaine d’assassins de la milice confessent avec la même désinvolture. Un d’eux opine : « Pendu ou fusillé, vous ne faites que mourir. Mais comme ça, on en prend deux fois plus. » Il explique alors comment il a attrapé un vieux Palestinien et l’a collé contre un mur, puis il l’a charcuté au couteau, en l’ouvrant en croix. « Ainsi, vous mourrez deux fois, la première par la peur, » a-t-il dit avec désinvolture tout en décrivant la chair blanche et les os comme s’il attendait d’être servi dans une charcuterie.
Les tueurs ont aussi expliqué comment ils se sont lancés dans une course contre la montre pour se débarrasser d’un maximum de cadavres avant l’arrivée des médias. Un d’entre eux a témoigné comment l’armée israélienne leur avait fourni de grands sacs poubelles pour les cadavres. Un autre a avoué qu’ils ont forcé des gens à monter dans des camions militaires qui les ont emportés à Cite Sportiff où ils ont été tués. Puis ils ont utilisé des produits chimiques pour faire disparaître de nombreux cadavres. Plusieurs ont révélé que des officiers israéliens s’étaient consultés avec les dirigeants des milices à Beyrouth, la veille du massacre.
Une haine qui perdure
Encore aujourd’hui, le Hurras al-Arz (Gardiens des Cèdres) se vante de son rôle dans le carnage. Moins de deux semaines avant le massacre, le parti a lancé un appel pour la confiscation de tous les biens au Liban appartenant à des Palestiniens, l’interdiction pour eux de posséder une maison et la destruction de tous les camps de réfugiés.
La déclaration du parti du 1er septembre 1982, déclare : « Il faut prendre des mesures pour réduire le nombre de réfugiés palestiniens au Liban, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus aucun Palestinien sur notre sol. »
En 1982, certains partis politiques parlaient des Palestiniens comme de « microbes qui doivent être exterminés » et on pouvait lire sur les murs des graffitis tels que « le devoir de tout Libanais est de tuer un Palestinien » - la même haine qui est couramment exprimée aujourd’hui dans la Palestine occupée par les colons, les rabbins et les politiciens extrémistes.
L’appel des « Gardiens » pour une interdiction aux Palestiniens de posséder des biens a été concrétisé en 2001 par une loi rédigée par l’actuel ministre du Travail libanais qui a promis le 1er septembre 2010 que « le Parlement ne permettra jamais aux réfugiés palestiniens de posséder des biens. »
L’état d’esprit qui a permis le massacre de Sabra et Chatila en 1982 est pratiquement le même en 2010, tandis que le Liban refuse de céder aux appels de la communauté internationale d’accorder aux survivants des massacres leurs droits civiques élémentaires. Certains, qui ont examiné les sites internet en Arabe et observé les rassemblements des partis politiques impliqués dans les massacres de 1982, affirment qu’aujourd’hui le langage de haine est pire encore et qu’il est employé pour forcer le Parlement à nier les droits civiques aux Palestiniens.
Dans le mois qui a suivi le massacre de 1982, le Dr. Paul Morris, un britannique, a soigné Mounir à l’hôpital Gaza, à environ un kilomètre au nord de l’abri d’Abu Yassir, et il a gardé le jeune homme en observation. Le Dr Morris a confié au chercheur Bayan Nuwayhed al Hout ( dans le livre « Sabra and Shatila : September 1982 », Pluto Press, Londres, 2004) que Mounir « souriait de temps en temps, mais ne réagissait pas spontanément comme les autres enfants de son age, sauf à de rares occasions. » Puis le docteur a frappé du poing sur la table, et a dit « il faut sauver ce garçon. Il doit quitter le camp, ne serait-ce que le temps de récupérer. »
Lorsque al Hout a demandé à Mounir s’il envisageait un jour de prendre les armes pour se venger, le pré-adolescent a répondu « Non. Non. Jamais je ne me vengerais en tuant des enfants. Comme eux ils nous ont tué. Qu’est-ce que les enfants ont fait de mal ? »
Le frère de Mounir, Mufid, 15 ans, était parmi les premiers à entrer dans l’abri d’Abu Yassir, mais il est parti et a réapparu à l’hôpital Akka avec une blessure par balle. Après avoir reçu un pansement, il est reparti pour chercher un refuge et sa famille. On ne l’a plus jamais revu. Pendant longtemps, Mounir n’arrivait même pas à prononcer son nom.
Selon les habitants du camp, le frère aîné de Mounir, Nabil, 19 ans, était en age de combattre et par conséquent aurait été abattu sur le champ. Conscient de cela, le cousin de Nabil et la femme du cousin se sont enfuis avec lui alors que le bombardement israélien redoublait d’intensité et que les habitants signalaient des tueries. Les trois ont réussi à éviter les balles des tireurs embusqués et ont trouvé refuge dans une maison de soins où travaillait sa mère. Comme Mounir, Nabil apprendrait plus tard que toute sa famille avaient péri.
Post-scriptum
A présent, Mounir et Nabil vivent aux Etats-Unis et mènent des vies relativement « normales », si on considère l’horreur qu’ils ont vécu à Sabra et Chatila. Mounir et Nabil font honneur à Chatila, à la Palestine et à leur pays d’adoption. Ils vivent près de Washington DC. Mounir est marié et travaille. Nabil se consacre à militer pour la paix et la justice au Moyen Orient au sein d’une ONG. Les deux retournent régulièrement à Chatila.
D’autres vivent aussi des vies apparemment « normales ». Ce sont les six tueurs des milices « chrétiennes » qu’on voit dans le film « Massaker » de Borgmann. « Ils mènent tous une vie normale. Un d’entre eux est chauffeur de taxi » explique Borgmann.
Il est bien connue que les massacres de Sabra et Chatila constituent sans aucun doute des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, et un génocide. Chaque assassinat constitue une violation du droit international tel que défini par la Quatrième Convention de Genève, par la Loi Coutumière Internationale et le Jus Cogens (Le jus cogens regroupe les normes impératives de droit international général. Cf Wikipedia – NdT) Pour des crimes similaires, on a vu les inculpations d’officiels Rwandais, de l’ancien président du Chili Augusto Pinochet, l’ancien président du Tchad Hissein Habre, l’ancien président Serbe Milosevic, Taylor du Liberia et Bachir du Soudan.
Personne n’a été puni ni même fait l’objet d’une enquête pour les massacres de Sabra et Chatila. Le 28 mars 1991, le parlement libanais a rétroactivement exempté les tueurs de toute responsabilité pénale. Cependant, cette mesure n’a aucune valeur devant le droit international et la communauté internationale a l’obligation légale de punir les coupables. Les victimes et leurs familles ainsi que pratiquement toutes les organisations de défense des droits de l’homme s’opposent avec fermeté à une amnistie générale pour les tueurs. Ils affirment que 1991 viole la constitution du Liban, ainsi que le droit international et promeut l’impunité pour les auteurs de crimes abjects.
C’est précisément pour rendre justice aux victimes de tels crimes que la Cour Pénale Internationale a été constituée. La CPI doit s’atteler à la tâche sans plus tarder et toutes les personnes de bonne volonté doivent encourager le Liban d’accorder aux survivants du massacre et Sabra et Chatila leur droits civiques élémentaires.
publié par Counterpunch http://www.counterpunch.org/
et en français par le Grand Soir
traduction VD pour le Grand Soir

Israël refuse une visite de cinq ministres européens

13/09/2010
Israël et l'UE ne sont pas parvenus à s'entendre sur la date d'une visite de cinq chefs de la diplomatie européenne en Israël et en Cisjordanie, a-t-on appris hier auprès du ministère israélien des Affaires étrangères. Selon le quotidien Haaretz, Israël a rejeté une proposition d'une visite des cinq ministres, qui entendaient arriver jeudi, afin d'éviter des pressions européennes en vue de prolonger le moratoire sur la construction dans les colonies au-delà de la date prévue du 26 septembre.
Toutefois, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Yigal Palmor, a assuré que le refus israélien s'expliquait uniquement par des « raisons de calendrier ». « Les ministres européens prévoyaient des rencontres avec des responsables israéliens vendredi matin, à quelques heures de la fête du Yom Kippour (grand pardon), où la vie est totalement paralysée en Israël et l'aéroport international est même fermé », a-t-il déclaré à l'AFP. « Quiconque a séjourné en Israël sait qu'il est impossible d'organiser des rencontres un tel jour », a-t-il souligné. « Des dates alternatives ont été proposées. Israël sera de toute façon heureux d'accueillir les ministres » européens, a-t-il ajouté.
La délégation devait comprendre les ministres des Affaires étrangères français, espagnol, britannique, italien et allemand, selon le Haaretz.  

Demain, une rencontre Abbas-Netanyahu sans ordre du jour

13/09/2010
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas se retrouveront demain en Égypte pour une nouvelle séance de négociations directes sous l’égide des États-Unis, sans être parvenus à s’entendre sur un ordre du jour et au risque de voir le dialogue plombé par la perspective d’une relance de la colonisation.
Passé le faste de la reprise solennelle des négociations à Washington, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas se retrouvent demain pour des discussions qui devraient permettre de sonder le sérieux de leurs intentions.
Mais cette nouvelle session de négociations, à Charm el-Cheikh (Égypte), en présence de la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton, risque d'être minée par le contentieux sur le gel de la colonisation.
Les Palestiniens ont d'ores et déjà prévenu que la fin du moratoire de dix mois des constructions dans les colonies, qui expire le 26 septembre, signifierait la fin du dialogue direct.
Le président Barack Obama a reconnu vendredi que le chemin à parcourir vers un règlement de paix serait semé d'embûches. Afin d'en déjouer une première, il a révélé avoir dit à M. « Netanyahu que tant que les pourparlers allaient dans la bonne direction, cela avait du sens de prolonger le moratoire » de la colonisation juive en Cisjordanie.
Mais hier, à l'issue d'une réunion du Conseil des ministres israélien, M. Netanyahu n'a rien dit qui laisse prévoir une telle prolongation. Cependant, lors d'échanges de vues avec des ministres du Likoud, son parti, il a laissé entendre - sans plus de précision - qu'il existait des « options intermédiaires » sur la question du moratoire, a rapporté un participant aux discussions qui a requis l'anonymat. Certains membres du cabinet ont évoqué la possibilité d'un gel officieux dans le cadre duquel le ministre de la Défense Ehud Barak pourrait suspendre l'approbation de certains projets dans les secteurs occupés de Cisjordanie.
Cette question divise profondément le gouvernement israélien : l'aile la plus à droite, composée des représentants des partis religieux, du parti Israël Beiteinou du ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, et de plusieurs ministres du Likoud, s'oppose à tout gel. « Nous ne resterons pas dans un gouvernement » prolongeant le gel et « notre départ pourrait entraîner l'effondrement de toute la coalition », a prévenu le député Zvouloun Orlev, du petit parti nationaliste religieux Baït Yehudi.
À l'inverse, le Parti travailliste (13 sièges seulement) est en faveur de la prolongation du moratoire. « Il est hors de question de saboter les négociations par une relance des constructions », a plaidé le député Daniel Ben Simon.
Les Palestiniens considèrent que l'installation depuis 1967 d'un demi-million d'Israéliens en Cisjordanie occupée dont 200 000 à Jérusalem-Est annexée empêche la constitution d'un État palestinien viable et disposant d'une continuité territoriale.
Le désaccord porte également sur l'ordre du jour. Selon des sources gouvernementales israéliennes, les deux parties ne sont même pas parvenues à s'entendre sur cette question. M. Netanyahu veut aborder d'emblée la question de la reconnaissance d'Israël comme « l'État du peuple juif » par les Palestiniens, qui s'y opposent, ont ajouté ces sources citées par des médias israéliens. Il est revenu sur ce thème hier lors de l'ouverture du Conseil des ministres. « J'entends les Palestiniens parler de deux États, mais à mon regret pas de deux États pour deux peuples », a-t-il dit aux journalistes.
M. Netanyahu a jugé le 5 septembre que le succès des pourparlers passait par « des formules nouvelles », alors que les responsables palestiniens ont répété à maintes reprises que les contours d'un accord de paix étaient connus et que l'heure n'était « plus aux négociations mais aux décisions ».
Les deux parties doivent parvenir en un an à un accord-cadre définissant le contenu d'un règlement final du conflit israélo-palestinien.  

Second round des pourparlers Israël-Autorité autonome au Caire

Dimanche, 12 Septembre 2010 21:14 
IRIB-La ville égyptienne de Sharm el-Cheikh sera hôte du second tour des pourparlers directs entre le régime sioniste et l’Autorité autonome.
Ce dialogue de 24 heures réunira le Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahou et le président de l’Autorité autonome Mahmoud Abbas en présence du secrétaire d’état américaine, Hillary Clinton. Selon un diplomate égyptien, le Caire poursuit ses efforts en vue d’obtenir une prolongation du moratoire sur la colonisation des territoires palestiniens et ce, en prélude à une poursuite du dialogue israélo-palestinien.
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Une force occupante israélienne envahit la mosquée d'Al-Aqsa

[ 12/09/2010 - 08:50 ]
Al Qods occupée- CPI
Une force de la police de l’occupation a envahi, samedi soir , le 12/9,  l’esplanade orientale de la mosquée sainte d’Al Aqsa, dans la ville d’Al Qods occupée.
Selon les médias locaux, l'opération d’assaut des officiers et des policiers sionistes a visé à abaisser le drapeau palestinien soulevé sur l’esplanade d’Al Aqsa.
Des témoins oculaires dans la région ont souligné qu’un hélicoptère sioniste a survolé l'espace aérien de la Vieille Ville et d'Al-Aqsa pendant l'incursion

Des sources sionistes répondent à Obama: « le gel du colonialisme est impossible »

[ 12/09/2010 - 10:15 ]
Al Qods occupée- CPI
Des sources politiques sionistes fiables ont affirmé l'impossibilité de la poursuite de la prétendue décision du gel du colonialisme dans les colonies sionistes, installées dans les terres des Palestiniens en Cisjordanie occupée, en particulier dans la ville de Jérusalem (Al Qods), malgré la reprise des négociations directes entre l’autorité de l’ex-président Mahmoud Abbas et l'occupation.
Les sources ont commenté sur les déclarations du président américain Barack Obama en soulignant qu’il est tellement impossible de suivre  le gel des projets de construction (colonialisme) dans les  colonies si les négociations directes continueront, déclarant: "Obama sait aussi qu'il est impossible de continuer à appliquer le gel sur le motif qu'il était un geste "unilatéral" de bonne volonté « israélienne », selon leurs propos.
Les sources sionistes ont vu que les Palestiniens doivent prouver sérieusement leur renoncement à leur demande continuelle pour le gel du «colonialisme» et de laisser les questions essentielles pour le processus des négociations lui-même, en interprétant les déclarations d'Obama sur ce « processus » comme ont suggéré d'inviter les Palestiniens de ne pas se retirer des négociations directes, même si elles susciteront une crise sur les colonies.

L’occupation enlève trois habitants de Jérusalem (Al Qods occupée)

[ 12/09/2010 - 10:56 ]
Al Qods occupée - CPI
Les forces de l'occupation israélienne ont enlevé,le samedi 11/9, trois citoyens de Jérusalem (Al Qods occupée), l'un d’eux à la porte des Magrébins , les deux autres dans la ville de Silwan dans la ville sainte.
Selon le centre d'information de la vallée de « Helwa »,  la police israélienne a arrêté le citoyen Zia Beydoun, 19 ans, juste de sa sortie de la Porte des Maghrébins, en se dirigeant vers sa ville natale de Silwan à Jérusalem.
Selon la mère de Beydoun, son fils s’est dirigé hier, vers le marché pour acheter des besoins en préparation pour le jour de l'Aïd, mais elle a été surprise par le coup de téléphone de l'un des enquêteurs qui lui disait que son fils avait été arrêté et sera jugé dans la soirée du samedi.
Les forces occupantes israéliennes ont procédé, hier, à l'arrestation de l'imam d’une mosquée dans la ville de « Wadi rababa » à  Silwan, où la police est allé deux fois, dans la dernière semaine, à la maison du cheikh Abdoul Karim Abou Sneineh, dans le quartier de Wadi rababa Silwan, pour mettre en œuvre le mandat d'arrêt.
Le Centre a souligné qu’Abou Sneineh s'est rendu au poste de police sur l'appel où il a été arrêté d’une accusation d'incitation dans les événements de la prise d'assaut contre la mosquée dans le quartier de « Wadi Helwa » par les colons extrémistes, où de violents affrontements ont éclatés le 26/8 août dernier, en plus les forces sionistes ont arrêté un autre habitant de Jérusalem, à Silwan.

Les forces de l’occupation bombardent le nord et l’est de Gaza en visant les agriculteurs

[ 12/09/2010 - 11:21 ]
Gaza- CPI
Les forces de l’occupation israélienne ont bombardé aujourd’hui matin, le dimanche 12/9, des terres agricoles au nord et l’est de la bande de Gaza, en tirant plusieurs obus et obligeant les agriculteurs palestiniens de quitter leurs terres.
Des témoins oculaires ont souligné que les artilleries des forces occupantes ont tiré au moins 4 obus, visant les agriculteurs palestiniens dans le nord et Est de la bande de Gaza.
 « Deux obus sont tombés à l’est du quartier de Choujayya, à l’est de Gaza, ainsi deux autres obus sur Beit Hanoun, au nord de la bande de Gaza », ont ajouté les témoins.
Ils ont aussi affirmé que les tirs intensifs des artilleries sionistes vers les agriculteurs palestiniens à l’est du « cimetière des martyrs », au nord de Jabalia, visent à les expulser de leur région afin d’y accomplir des activités de construction d’un poste militaire sioniste.

Les pédophiles de l'armée sioniste agressent des enfants prisonniers palestiniens

[ 12/09/2010 - 15:22 ]
Ramallah - CPI
Le quotidien hébreu "Yediot Aharonot" a rapporté qu'il y a des informations indiquant l'implication des pédophiles dans l'armée israélienne dans le scandale des abus sexuels des enfants palestiniens détenus, pendant leur détention par les forces d'occupation, en violation de toutes les normes et lois internationales et une violation épouvantable des droits de l'homme, et crimes de guerre.
Selon " Yediot ", il y a des informations et des rapports qui n'ont pas encore été confirmés, accusant les pédophiles de l'armée occupante israélienne, de la torture et des abus sexuels contre des enfants palestiniens, notamment des mineurs arrêtés, soulignant que ces informations ont atteint certains réseaux, les médias étrangers lesquelles ont été publiées sur leur site web.
'Aharonot' a confirmé selon l'un des enfants palestiniens qu'un soldat pédophile de l'armée a tenté de lui agresser sexuellement, au cours de sa détention, et il y avait environ 10 officiers de l'armée qui regardaient la tentative de pédophilie comme ils jouissaient et riaient, en présence de leur chef et qui, ensuite, s'est rendu à son bureau.

Libération du député Natshe dans quelques jours

[ 12/09/2010 - 18:52 ]
Al-Khalil – CPI
Le député Cheikh Mohammed Jamal Al-Natshe devrait être libéré des geôles israéliennes mercredi prochain, après avoir passé plus de huit ans en prison.
Des sources ont dit au Centre Palestinien d’Information (CPI), vendredi, que la peine de Natshe, 52 ans, se termine le 15 septembre 2010.
Les sources ont toutefois exprimé leur inquiétude devant la possibilité de voir l’autorité de l’occupation israélienne ajourner sa libération en le transférant en détention administrative.
Les forces d’occupation israélienne ont arrêté le député du Hamas le 17 juillet 2002. Il a été sujet à des cruelles interrogations pendant six mois pour son appartenance au Hamas.

Un doyen des prisonniers appelle le roi saoudien à défendre Al-Quds

[ 12/09/2010 - 18:59 ]
Al-Quds occupée – CPI
Le doyen des prisonniers de Jérusalem Fouad Al-Razim a appelé le roi saoudien Abdullah ibn Abdul-Aziz, dans un communiqué publié par le centre pour les études des prisonniers, à protéger Al-Quds de la judaïsation et de l’activité coloniale.
Le prisonnier, qui purge une peine depuis longtemps, a dit que cela peut être accompli en soutenant des projets de construction et de restauration à Al-Quds, en exploitant les liens avec les Etats-Unis, l’Union Européenne et d’autres Etats influents pour mettre la pression sur Israël afin qu’elle arrête ses violations persistantes à l’encontre de la mosquée d’Al-Aqsa, d’Al-Quds et de ses citoyens, et en mettant une pression arabe sur Israël pour arrêter la démolition de maisons arabes et de sites islamiques.
Razim a exprimé de la gratitude pour les efforts continus du roi Abdullah dans la cause palestinienne. Le roi saoudien a invité les familles des martyrs à une fête d’honneur un an plus tôt et a parrainé deux membres de familles de prisonniers palestiniens pour accomplir le hadj cette année.
Originaire de Silwan, Al-Quds, Razim se trouve en prison depuis le 30 janvier 1981.

Mechaal félicite le président yéménite

[ 12/09/2010 - 23:14 ]
Sanaa – CPI
Khaled Michaal, président du bureau politique du mouvement de la résistance islamique Hamas, a effectué une communication téléphonique avec Ali Abdallah Saleh, président du Yémen, pour le féliciter pour la fête marquant la fin du mois béni de Ramadan, l’Aïd Al-Fitr. Il l’a mis aussi au courant des tous derniers développements sur la scène palestinienne.
C’est l’agence de presse yéménite qui a rapporté que le président yémenite Saleh avait reçu un appel téléphonique de Khaled Michaal, qui l’a mis au courant des nouvelles de la scène palestinienne.
Le président yéménite a saisi l’occasion pour renouveler la position de son pays soutenant le peuple palestinien et son droit à un Etat sur sa terre, avec la sainte ville d’Al-Quds comme capitale.

Le massacre de Beit Hanoun un jour de fête reflète l’esprit sioniste

[ 12/09/2010 - 23:20 ]
Gaza – CPI
Les forces israéliennes d'occupation ont mené trois raids contre le village de Beit Hanoun, au nord de la bande de Gaza, le soir du dimanche 12 septembre 2010. Trois Palestiniens y ont péri, dont un vieillard de quatre-vingt-dix ans, avec son petit-fils.
Pratiquer un tel crime le troisième jour de la fête musulmane, la fête de la rupture du jeûne, l’Aïd Al-Fitr, reflète clairement l’esprit sioniste, dit Dr. Salah Al-Bradwil, un leader du mouvement de la résistance islamique Hamas.
« Si nous passons l’Histoire en revue, nous remarquerons que, depuis des décennies, dans chaque fête, les Israéliens pratique un massacre à l’encontre des Palestiniens », a-t-il ajouté.
Ce qui est bizarre, c’est que ce massacre a lieu avec le démarrage des négociations palestino-sionistes, a-t-il souligné.
Le leader du Hamas a enfin dit : « Tout cela ne se serait pas produit si le négociateur du Fatah n’avait pas conspiré contre le peuple palestinien et sa cause, si les dirigeants arabes n’avaient pas conspiré, eux aussi, et soutenu ces négociations qui n’ont pour objet que de liquider la cause palestinienne ».

Félicitations du Hamas pour l'Aïd Al-Fitr

[ 13/09/2010 - 00:14 ]
Hamas - CPI



Communiqué du Hamas
Félicitations
A l’occasion de la fête bénie d’Al-Fitr, le mouvement de la résistance islamique Hamas présente à notre peuple palestinien et à notre nation arabo-islamique toutes ses félicitations
Puisse Allah, le Tout Puissant, faire de cette fête l’occasion d’une forte union autour d’un projet national protégeant nos principes et nos droits !
Puisse le Seigneur accorder la liberté à nos captifs enfermés dans les prisons israéliennes ! Puisse-t-Il nous accorder la joie de la libération de notre terre, du retour à notre patrie, de la prière dans la sainte mosquée d’Al-Aqsa !
{{Et ce jour-là, les croyants se réjouiront du soutien accordé par Allah}}
(Le Saint Coran, sourate 30, versets 5 et 6)
 
Le mouvement de la résistance islamique Hamas - Palestine
Bureau d’information
Le 30 Ramadan 1431 Hégire
Le 9 septembre 2010