dimanche 25 octobre 2009

Le moral des troupes américaines et britanniques en Afghanistan s’effrite

dimanche 25 octobre 2009 - 05h:43

James Cogan - WSWS


Ce mois-ci a vu plusieurs reportages traitant du front afghan qui laissaient entrevoir combien la démoralisation gagnait les troupes américaines et britanniques là-bas pour tuer et se faire tuer au service d’une occupation néo-coloniale. Ces articles indiquent que de nombreux soldats pensent que cette guerre n’est pas justifiée et ne mérite pas de mourir pour elle.

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Soldats des forces américaines d’occupation dans la province insurrectionnelle du Helmand - Photo : Reuters

Le 8 octobre, le Times de Londres a publié les commentaires d’aumôniers aux armées et de personnels militaires de deux bataillons de la 10e division de montagne qui sont dans le dernier trimestre d’un déploiement d’un an dans la province de Wardak, au sud de Kaboul. Sur 1500 hommes, 19 sont morts au combat, un s’est suicidé et au moins 100 ont subi des blessures graves. Les patrouilles ont sauté au moins 180 fois sur des engins explosifs improvisés [IED - improvised explosive devices] ou des mines. Plus de 100 autres dispositifs explosifs ont été détectés avant qu’ils explosent. Les troupes sont rarement aux prises directement avec la guérilla talibane, elles opèrent parmi une population civile qu’elles soupçonnent fortement de soutenir les insurgés contre l’occupation.

Le capitaine Sam Rico, aumônier dans un bataillon d’artillerie, a déclaré, « Tous ceux avec qui on parle sont découragés. Ils sentent qu’ils risquent leurs vies pour des gains qui sont difficiles à voir. Ils sont fatigués, épuisés, ils doutent et ils veulent juste s’en sortir. »

Pour le sergent Erika Cheney, spécialiste en santé mentale, « Ils sont fatigués, frustrés, traumatisés. Un grand nombre d’entre eux ont peur de partir [en patrouille], mais le font quand même. »

Un soldat de 20 ans, le spécialiste Raquime Mercer, commente, « Nous sommes perdus. C’est comme ça que je le sens. Je ne sais pas vraiment pourquoi on est là. J’ai besoin d’un objectif bien défini si je suis censé risquer d’être blessé ou de mourir ici. La principale question des soldats est : qu’est-ce qu’on peut faire pour arrêter cette guerre ? Qui faudrait-il capturer ? Quel objectif faut-il prendre ? Les soldats veulent des réponses précises, autre chose qu’arrêter les talibans, parce que ça semble quasi-impossible. C’est difficile d’attraper quelqu’un qu’on ne voit pas. »

La frustration, la peur et les pertes parmi les troupes d’occupation peuvent entraîner une haine et un désir de vengeance contre le peuple occupé. C’est ce qui a entraîné d’innombrables atrocités au cours des guerres coloniales.

Le spécialiste Éric Petty a déclaré au Times, « Les soldats sont en colère parce que des collègues perdent leur vie en essayant d’aider une population qui ne les aidera pas. Vous leur donnez toute l’aide humanitaire qu’ils veulent et ils vont quand même vous mentir. Ils vous diront qu’il n’y a pas de talibans dans la région et dès que vous vous mettez en route, à 3 mètres de leur maison, vous vous faites tirer dessus à nouveau. »

Les mêmes sentiments transparaissent dans un reportage du Times du 3 octobre sur les troupes britanniques qui opéraient autour de Sangin dans la province d’Helmand au cours des élections présidentielles en août. L’unité, le 2e bataillon d’infanterie, avait perdu 100 combattants, morts ou gravement blessés, sur 500 depuis le mois d’avril. Les auteurs notent que le taux de pertes est comparable à celui des intenses combats livrés en Europe au cours des dernières années de la Seconde Guerre mondiale.

Les patrouilles se font attaquer à seulement 500 mètres des murs de la base britannique, mais, comme dans la province de Wardak, les troupes d’Helmand sont rarement en contact visuel avec les insurgés talibans qui ont décimé leurs rangs avec des IED, des mines et des tirs embusqués.

Un caporal commente, « Quand on est venu ici la première fois, on se plaignait de ne pas avoir assez d’action. Comme on regrette ces mots maintenant - énormément. » Un autre jeune soldat déclare, « Je n’imagine pas terminer cette affectation sans me faire toucher par un tir. »Le correspondant du Times notait que « personne ne s’est jamais porté volontaire pour une patrouille qu’il n’avait pas à faire et je n’ai rencontré aucun soldat ici qui parle de "gagner" ».

Huit ans après le 11-Septembre, la propagande sur la « guerre contre le terrorisme » s’est évaporée. Les soldats sont au front d’une opération anti-insurrectionnnelle sanglante qui n’a qu’un objectif - soutenir le régime fantoche des États-Unis. La majeure partie des soldats est constituée de conscrits économiques. Dans un contexte où on ne trouve que des emplois offrant des salaires de misère et où le chômage augmente sans cesse, s’engager dans l’armée est une des rares solutions permettant à beaucoup de jeunes d’obtenir un emploi stable et un revenu décent.

Le caractère illégitime de ces guerres est incontestablement un facteur qui influe sur le grand nombre de vétérans d’Afghanistan et d’Irak qui reviennent de mission avec des troubles psychologiques. Les études révèlent qu’entre 20 et 30 pour cent de tous ceux qui ont servi dans ces conflits souffrent de PTSD [Post-Traumatic Stress Disorder - troubles de stress post-traumatiques] à un degré ou un autre. Ces troubles peuvent pousser des vétérans au suicide, les affecter jusqu’à les contraindre à vivre dans la rue, à prendre des drogues, et à commettre des crimes pour lesquels ils se retrouvent en prison.

Il y a actuellement 20.000 ex-soldats britanniques en prison ou en liberté conditionnelle, un nombre ahurissant, et la proportion de vétérans a augmenté de 30 pour cent au cours des cinq dernières années. Un représentant du syndicat des conseillers de probation britannique, Harry Fletcher, a déclaré au Guardian le mois dernier, « Il y a des preuves flagrantes que les soldats n’ont pas un soutien psychologique suffisant lorsqu’ils quittent le service. La prépondérance des troubles de stress post-traumatiques et des dépressions est alarmante. »

Selon des statistiques citées par le journal britannique Mirror, 67 ex-soldats britanniques se sont suicidés depuis 2001 après leur retour d’Afghanistan ou d’Irak et on croit que 31 autres décès pourraient aussi être des suicides.

Au début du mois, Dylan Kemp, 28 ans, commando de marine de l’armée de Sa Majesté, s’est pendu peu après son retour d’un déploiement de 7 mois de combats intenses en Afghanistan. Il avait été arrêté pour conduite automobile agressive et aurait frappé sa compagne. Celle-ci a déclaré au Mirror, « L’Afghanistan l’a poussé trop loin. Il disait dans sa lettre qu’il était sûr que beaucoup d’autres troufions finiraient aussi mal que lui. Il était tellement plein de rage. Ses blessures mentales ne pouvaient pas être soignées. »

Le taux de suicide parmi les militaires américains en service continue également à augmenter. À la fin du mois de septembre, il y a eu 117 suicides dans l’armée et 38 chez les Marines, et 35 autres décès sont encore en cours d’investigation. Les suicides parmi les Marines, qui constituent l’essentiel des 17.000 soldats supplémentaires envoyés en urgence par le gouvernement Obama en Afghanistan cette année, ont augmenté de 20 pour cent cette année. La majorité des Marines et des soldats qui ont mis fin à leur vie ont été déployés dans l’une de ces deux zones de guerre.

22 octobre 2009 - World Socialiste Web Site - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.wsws.org/francais/News/2...

Détenus palestiniens en Israël : le cas de Mohamed Othman

samedi 24 octobre 2009 - 07h:54

Christoph Schult - Spiegel Online


Israël se définit comme la seule démocratie du Proche-Orient, mais la pratique de la détention administrative n’a pas grand-chose à voir avec les principes de l’Etat de droit, écrit Christoph Schult.

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Mohamed Othman

Détention sur simple soupçon : Israël a incarcéré plus de 300 Palestiniens sans procès équitable. Beaucoup des détenus sont isolés, interrogés pendant des heures sans recevoir la moindre information sur le matériel à charge présumé. Le gouvernement de Jérusalem bloque toutes les critiques venant de l’étranger.

La cellule ne mesure que quelques mètres carrés et est dépourvue de fenêtre. Sur le sol il y a un matelas, à côté, des toilettes « à la turque » : c’est ainsi qu’on désigne les trous dans le sol de la cellule où les détenus doivent satisfaire les besoins naturels.

Mohammed Othman [militant palestinien pour les droits de l’homme et défenseur de la campagne civile non violente de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) - ndlt] est détenu depuis près d’un mois au Centre de détention Kishon dans le nord d’Israël, mais ce qu’on lui reproche, ni ses avocats ni lui ne le savent. Mohammed Othman se trouve en « détention administrative », en hébreu "Maazar Minhali", tout comme environ 335 autres Palestiniens.

Selon l’organisation pour les droits de l’homme Betselem, plus d’un tiers de ces « détenus administratifs » sont emprisonnés depuis plus de six mois, un tiers d’entre eux depuis plus d’un an et huit pour cents d’entre eux le seraient depuis au moins deux ans. L’armée israélienne confirme ces chiffres tout en soulignant qu’ils n’ont pas été actualisés depuis des années.

Israël se définit à juste titre comme la seule démocratie du Proche-Orient, mais la pratique de la détention administrative n’a pas grand-chose à voir avec les principes de l’Etat de droit. Ce sont des juges militaires qui décident si la détention sera prolongée - et en général ils suivent les requêtes des procureurs militaires qui eux-mêmes sont alimentés par les services secrets intérieurs, le Shabak. Le matériel à charge présumé n’est pas communiqué aux accusés ni à leurs avocats.

Ce matériel est censé être secret et ne peut être montré aux accusés et à leurs avocats « pour des raisons de sécurité », dit un porte-parole de l’armée. Il concède cependant que de tels procès militaires sont « indiscutablement sujets à caution ». En d’autres termes : tout, sauf des procès équitables.

Médiocres conditions de détention

Le tribunal militaire de Salem, dans le nord de la Cisjordanie, a déjà prolongé à trois reprises la détention de Mohammed Othman. Selon le droit israélien, un Palestinien peut être incarcéré pendant 90 jours sans inculpation, puis un juge de la cour d’appel militaire peut encore prolonger cette détention de 90 jours.

Enfin le tribunal militaire a statué sur le cas Othmann lundi dernier. Le juge Elijahu Nimni n’a pas adhéré aux 23 jours d’interrogatoire supplémentaires demandés par les services secrets, mais il a accepté une prolongation de dix jours. Selon les avocats d’Othman, le juge Nimni a dit que ces dix jours étaient nécessaires pour clarifier la « suspicion » contre le Palestinien. Libérer Othman serait un risque pour la sécurité.

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Transfert de prisonniers palestiniens en Israël, sous la garde de flics et de chiens - Photo : Reuters

L’organisation Addameer lui a fourni des avocats. Othman, 33 ans, s’est plaint à eux des mauvaises conditions de détention. Il a subi des interrogatoires pendant des heures, le pire a été le 15 octobre où il a été cuisiné de 1 heure 45 à la mi-journée jusqu’à 1 heure 20 du matin. Lorsqu’il s’endormait d’épuisement sur sa chaise, les enquêteurs lui versaient de l’eau froide sur la tête.

Vaines demandes d’information

Othman ignore toujours ce qu’on lui reproche. Il n’a été confronté ni à des données, ni à des noms ou des événements concrets, dit-il à ses avocats. Qu’y a-t-il contre lui ? C’est ce que Siegel-Online a voulu demander aux services secrets intérieurs. « Nous ne pouvons pas vous l’exposer » disait la réponse écrite. Au téléphone, à la question de la compatibilité de l’Etat de droit avec un tel manque de transparence, la porte-parole des services secrets répond : « Tout se passe conformément au droit et à l’ordre. Faites-nous confiance ! ».

Diverses ambassades occidentales ont connu les mêmes déboires. C’est en vain que la Présidence suédoise du Conseil de l’UE a demandé des informations, le motif de l’inculpation lui-même ne lui a même pas été communiqué. Avec d’autres Etats, elle proteste contre l’arrestation.

Aux dires de l’armée israélienne, la détention administrative serait appliquée contre des suspects de terrorisme. Mais justement cela paraît hautement douteux dans le cas Othman. Il a été arrêté le 22 septembre, rentrant de Jordanie en Cisjordanie par le Pont Allenby. Il revenait d’une visite en Norvège où il avait notamment rencontré la ministre des finances norvégienne Kristen Halvorsen.

« Pas de respect pour une protestation pacifique »

Plusieurs diplomates occidentaux se portent garants de son innocence. Othman est connu pour sa politique de stricte non-violence. Dans son village de Jayyous, il organise des protestations et des manifestations contre la construction du Mur censé protéger Israël des terroristes. Othman et d’autres militants s’opposent avant tout au tracé du Mur qui entraîne des expropriations de terres appartenant à des Palestiniens de Jayyous.

Le fait que les Israéliens aient précisément arrêté un partisan de la protestation non-violente irrite plus d’un diplomate occidental. « Beaucoup de Palestiniens y voient la preuve qu’Israël ne respecte même pas la protestation non-violente » dit un observateur étranger.

Le gouvernement de Jérusalem ne tient aucun compte des reproches. On ne sait même pas encore clairement qui porte la responsabilité de la politique des arrestations administratives. A la question de Spiegel-Online, le ministère de la Défense nous a renvoyés au bureau du Premier ministre, qui a renvoyé au ministère de la Justice qui lui-même a renvoyé au ministère de la Défense. Mais jusqu’à ce jour, il n’y a toujours aucune réponse...

* Site et pétition pour Mohammed Othman :
http://rsistancedespeuples.blogspot...

23 octobre 2009 - Spiegel-Online - Vous pouvez consulter cet article ici :
http://www.spiegel.de/politik/ausla...
Traduction de l’allemand : Marie Meert

Kouchner a rencontré Ammar Moussaoui : le Hezbollah ne fait pas pression

G.Houbballah

24/10/2009

Selon le quotidien "Al-akhbar" le ministre français des Affaires étrangères s'est entretenu avec le responsable des relations internationales au Hezbollah, Ammar Moussaoui.

"Une entrevue affectueuse et honnête", a rapporté le quotidien, ajoutant que les discussions ont porté sur deux sujets: le dossier gouvernemental et les menaces israéliennes.
Concernant le premier sujet, le Hezbollah s'est dit attaché à la formation d'un gouvernement d'union nationale.
Abordant la question des requêtes du général Michel Aoun, chef du CPL, Moussaoui a souligné que le Hezbollah peut donner des conseils à ses alliés, mais non les forcer à se résigner à des alternatives qu'ils désapprouvent. Selon lui, "depuis son retour de la France, le général Aoun a l'impression d'être la cible d'un complot visant à le marginaliser et l'affaiblir sur le plan politique, d'où ses dernières déclarations".
Quant aux menaces israéliennes, le responsable du Hezbollah a dénoncé les violations quotidiennes de l’entité sioniste.
Pour sa part, Kouchner a loué le "comportement positif et coopératif du Hezbollah" avec les forces intérimaires des Nations Unies déployées au Liban Sud (FINUL), prenant comme exemple l'incident de Kherbet-Selem.
Ce à quoi Moussaoui a répondu: "Il est important de dialoguer en vue de rapprocher les points de vue". "Nos opinions divergeaient de celles de l'ancien ambassadeur français, et pourtant nous sommes parvenus à dialoguer d'une manière directe et à échanger certaines missives", a-t-il précisé.
Et Kouchner de répliquer, plaisantant: "C'est pourquoi, la France a nommé un nouvel ambassadeur, qui comprend et parle la langue arabe. Vous allez bien pouvoir communiqué ensemble".
Par ailleurs, Bernard Kouchner a estimé que la "situation régionale est fébrile et que le processus de paix piétine".
Suite à son entrevue avec le Président de la République, le général Michel Souleimane, il a appellé à une formation rapide du gouvernement, soulignant que ce dernier l'a informé que le cabinet verrait le jour prochainement, selon la formule "15+10+5".

A l'issue de sa rencontre avec le Premier ministre désigné Saad Hariri, le ministre français des Affaires étrangères, a salué les efforts "importants" déployés par Hariri en vue de former un gouvernement, ajoutant toutefois qu'il est nécessaire que tout le monde soutienne Hariri dans cette mission.
S'exprimant au cours d'une conférence de presse à la résidence du centre-ville de Saad Hariri, Kouchner a ajouté que "les obstacles sont toujours là, et ils ne sont pas uniquement internes mais également externes, et nous devons nous entraider tous pour former un gouvernement au Liban."

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=108347&language=fr

838 étudiants en attente de pouvoir quitter Gaza pour aller suivre leurs études à l’étranger

samedi 24 octobre 2009 - 06h:55

Guisha - The Palestine Telegraph


A nouveau, après le début de l’année scolaire dans de nombreux établissements d’enseignement supérieur du monde entier, quelque 838 étudiants palestiniens attendent toujours de pouvoir quitter Gaza pour étudier à l’étranger.

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Ces étudiants ne peuvent pas partir en raison du blocus imposé par Israël sur la bande de Gaza et en raison de tous les critères imposés pour pouvoir sortir par les passages d’Erez et de Rafah. Selon les chiffres fournis au Gisha - Legal Center for Freedom of Movement - par le ministère palestinien de l’Intérieur de Gaza, 1983 étudiants qui ont été acceptés dans les établissements d’enseignement à l’étranger se sont inscrits pour des autorisations de sortie via le passage de Rafah depuis le début de l’année, mais seulement 1145 étudiants ont réussi à traverser le passage frontalier. Soixante-neuf étudiants sont passés par Erez.

Voyager à l’étranger n’est pas simple pour les étudiants palestiniens ; le passage par Israël est extrêmement limité, et il faut répondre à une longue liste de critères fixés par Israël, qui comprennent la possession d’une bourses d’études universitaires « reconnue » et d’une inscription pour étudier dans un pays qui a une représentation diplomatique en Israël. En outre, depuis juin 2008, Israël impose qu’il y ait une escorte diplomatique pour les étudiants allant étudier à l’étranger (voir le rapport de Gisha : « Les étudiants interdits de pouvoir sortir de Gaza [1] »).

Les étudiants ont également des difficulté à passer par l’Egypte via le passage de Rafah, du fait que ce passage est la plupart du temps bouclé. Les rares ouvertures de Rafah ne permettent le passage qu’à environ 12% des personnes qui snt en attente (voir le rapport Gisha’s : « Le passage de Rafah : Qui détient les clefs ? [2] »).

La conséquence est que dans la bande de Gaza, 838 étudiants sont toujours en attente d’une autorisation de sortir. Un nombre inconnu d’étudiants de plus n’ont même pas été admis à demander un permis pour traverser Rafah parce qu’ils étaient dans l’incapacité d’aller assister à un entretien pour un visa à Jérusalem ou en Cisjordanie - une condition essentielle pour traverser le poste-frontière de Rafah.

Voici trois exemples d’étudiants pénalisés par l’ouverture très occasionnelle du passage de Rafah et par les critères de sortie imposés par Israël.

AbuHajar Mohammed, âgé de 29 ans, a été accepté dans un programme de maîtrise en technologie de l’information et de communications au Centre des technologies de l’information à Athènes en Juillet 2009, et a même obtenu une bourse. Mais comme Israël ne considère ni cette bourse ni cette université comme « homologuées », et malgré des demandes faites en son nom par les fonctionnaires grecs, toutes les tentatives d’AbuHajar pour quitter la bande de Gaza n’ont jusqu’à présent pas abouti. Il a tout juste réussi à s’inscrire auprès du ministère palestinien de l’Intérieur, mais personne ne sait quand aura lieu la prochaine ouverture du passage de Rafah et même si AbuHajar sera tout simplement en mesure de traverser la frontière.

Ihab Naser, âgé de 38 ans, est titulaire d’un diplôme d’études supérieures en biochimie, et il a été accepté dans un doctorat en Nutrition Communautaire dans une université malaisienne en Mai 2009, mais il n’a pas encore réussi à quitter Gaza.
Comme la Malaisie n’a pas de liens diplomatiques avec l’Etat d’Israël, tant qu’Israël continue d’exiger une escorte diplomatique, Naser n’a aucune chance de sortir de Gaza par Israël pour aller étudier à l’étranger. Malgré le fait que Naser ait été mis depuis longtemps déjà sur la liste des étudiants ayant un permis de sortie via le passage de Rafah, en raison de l’énorme foule de voyageurs qui convergent vers le passage chaque fois qu’il ouvre, sa sortie a encore et toujours été retardée.

Wesam Kuhail, 28 ans, qui détient un diplôme en administration des affaires, a été accepté dans un programme de MBA [Masters of Business Administration] aux Etats-Unis, mais il a été contraint cette année - pour la troisième fois - de renouveler sa demande de sortie. la raison en est que Kuhail n’a pas encore réussi à obtenir un permis pour sortir de Gaza pour assister à un entretien pour son visa auprès du Consulat américain à Jérusalem : « Je ne sais pas si je pourrai jamais me rendre au consulat dans ces circonstances. Cette attente m’a empêché de prendre des décisions importantes de la vie ... Tout ce que je fais est d’attendre que mon permis d’entrée [en Israël] soit accordé par les Israéliens. »

22 octobre 2009 - The Palestine Telegraph - Vous povez consulter cet article à :
http://www.paltelegraph.com/hot-top...
Traduction : Info-Palestine.net

Un automne à Shanghai

samedi 24 octobre 2009 - 21h:45

Gilad ATZMON


Shanghai est la modernité en actes ; c’est une ville faite pour les affaires. Ses nombreux gratte-ciels étourdissants défient autant l’imagination que le ciel. Cette métropole est saturée d’un glamour festif quasi irréel ; elle est imbibée de richesse, elle déborde de fierté et pourtant, elle est humaine - et même, de fait, très humaine.

(JPG)C’est une ville habitable, relativement calme ; l’on s’y sent en sécurité et elle vous souhaite la bienvenue à bord. C’est la Métropole Occidentale du futur. Et pourtant, elle se trouve en Orient.

L’on m’avait prévenu, avant mon voyage : Shanghai n’est pas réellement un « choc culturel », bien au contraire ; l’on a l’impression d’avoir déjà rencontré Shanghai dans ses rêves urbains bien avant de s’y poser. De fait, Shanghai set l’incarnation du rêve urbain occidental : c’est la matérialisation surprenante de tout ce qu’une métropole occidentale prétend être. Dans certains quartiers, elle est l’incarnation de l’imaginaire urbain ; c’est ce vers quoi tendait New York, mais qu’il a échoué, quelque part, à atteindre. Dans d’autres, l’on ressent la tranquillité urbaine suprême d’une avenue parisienne bordée d’arbres, avec de petits bars et des cafés stylés. Elle offre tout ce que peut offrir une grande ville en matière de culture, de loisirs, de business et de bonne cuisine, mais, en plus, elle est totalement sympathique tant pour ses visiteurs que pour ses habitants. J’ai donné un cours de jazz, en Chine, cette semaine, et j’ai participé au Shanghai Jazz Festival. Et, bien que fort occupé, avec mes étudiants, les combos de jazz, les concerts et mes autres engagements musicaux, j’ai essayé d’absorber Shanghai, au maximum de mes possibilités : j’ai sillonné la ville, je me suis attaché à rencontrer des gens du crû et à tenter de comprendre ce miracle. Ainsi, j’ai par exemple visité la Shanghai Music Fair, probablement la plus importante foire-exposition musicale au monde.

Aujourd’hui, la Chine est le premier producteur mondial d’instruments de musique occidentaux. Et vous savez quoi ? Ils fabriquent des saxophones du tonnerre, là-bas ! Des saxos incroyables ! J’avais essayé des saxophones chinois, dans le temps ; j’en avais fait la critique. Pour une raison que j’ignore, j’étais depuis toujours convaincu que les nombreuses marques de saxos chinois devaient sortir de la même boîte, ou au maximum de chez deux ou trois fabricants... En gros, l’idée était que tous les saxophones et clarinettes chinois contemporains ont un design très approchant et qu’ils sont tous aussi bons les uns que les autres. Mais, à cette foire musicale, je me suis rendu compte que j’avais tout faux. Il y a, en réalité, plusieurs petits fabricants de saxophones, et ils sont tous excellents ! Ceux que j’ai rencontrés étaient manifestement avides de critique ; d’une manière extrêmement modeste, ils sont enclins à vous demander de leur dire franchement ce que vous pensez de leurs différents modèles. Ils ne veulent qu’une chose : faire mieux. Ils n’aspirent qu’à s’améliorer, encore et encore...

La Chine est un miracle financier ; elle est en passe de doubler le Japon et de devenir la seconde économie mondiale. L’on s’attend à ce qu’elle sème l’Amérique au cours des cinq années à venir, devenant la première puissance économique du monde. La Chine est déjà le premier producteur mondial des principaux produits industriels et agricoles. En dépit des critiques occidentales incessantes de la structure politique et du système de parti unique de la Chine, le succès de ce pays démontre que son système politique et son modèle économique sont sans doute bien plus efficaces que ce que les démocraties occidentales sont en mesure de proposer. Contrairement à l’Empire Anglophone en train de s’effriter et des autres économies de service occidentales, la Chine est une société productive, et pourtant elle est gouvernée par l’unique « Parti du Peuple ». Plutôt que de copier le modèle économique et le système des valeurs de l’Occident, la Chine a adopté certains avantages de l’Occident, elle les a modifiés, puis elle les a intégrés à son propre modèle économique et à son propre système social.

La Chine et Israël

Lors de ma visite à Shanghai, je suis descendu dans un hôtel occidental plutôt étonnant. Dès mon arrivée, après les formalités d’usage, tandis que j’attendais mon tour au bureau des renseignements touristiques, une ménorah* dorée rutilante me faisait familièrement de l’œil sur la couverture de l’une des brochures. Je la pris. Elle portait sur « Les juifs à Shanghai », et indiquait, en sous-titre : « L’histoire des trente mille juifs qui trouvèrent refuge à Shanghai entre 1933 et 1941 ». J’imagine que vous n’êtes désormais plus en mesure d’imaginer une seule métropole, sur notre planète, qui n’ait un rapport ou un autre avec l’Holocauste ou avec les juifs. Les visiteurs de Shanghai ont l’embarras du choix : des temples, des paysages à couper le souffle, le shopping, de nouveaux marchés en plein développement, la cuisine, le folklore chinois et, bien entendu, y compris un petit chouya de « Shoah business ». Honnêtement, je pense que personne, mis à part quelques juifs, ne s’intéresse au rôle historique joué par Shanghai dans l’Holocauste. Et pourtant, cette brochure était là, et bien là : il devait y avoir une raison. Beaucoup d’Israéliens et de juifs visitent Shanghai depuis une vingtaine d’années, la Chine et Shanghai étant le futur. Et ça, les Israéliens le savent parfaitement.

En prenant mon petit déjeuner à l’hôtel, j’ai entendu beaucoup parler l’hébreu. Ce n’était pas des touristes israéliens : dans les conversations, il était essentiellement question d’acheter et de vendre. Ils rencontraient des businessmen locaux, alors qu’il n’était encore que huit heures du matin !

Mais ce n’était pas que le business : l’infiltration israélienne est patente, à tous les niveaux concevables.

Dans le bus qui nous a emmené jusqu’à la salle du festival où nous allions nous produire, nous avons trouvé un drapeau israélien, accroché au rétroviseur. Une brève enquête, avec l’aide de notre metteur en scène qui parlait l’anglais, a révélé que l’orchestre qui avait joué juste avant nous était une formation de Dixieland israélienne. Je dois mentionner que je vis moi-même en Grande-Bretagne depuis quinze ans, que je voyage dans le monde entier avec des musiciens provenant de tous les continents, mais que je n’ai jamais vu un seul musicien laisser des souvenirs nationalistes où que ce fût. Pour les artistes israéliens, en revanche, il semble que le fait de laisser traîner leurs Etoiles de David soit une pratique habituelle.

Je ne tardai pas à me rendre compte que je connaissais ces musiciens de Dixieland israéliens ; c’était même d’anciens amis, en Israël. Certains d’entre eux avaient été mes profs et mes mentors et d’autres avaient joué dans mon orchestre. Deux d’entre eux étaient vraiment mes potes, à l’époque. Dois-je vous préciser que les rencontrer, après tant d’années, était une perspective excitante ? De fait, ils étaient très bons. Ils savaient jouer, et ils maîtrisaient manifestement le style Dixieland. J’ai entendu un de mes anciens amis déclarer, sur scène, à son public chinois : « Nous sommes ici pour célébrer les soixante ans de la République chinoise et les soixante-et-un ans de l’Etat juif ! Et tout ce que nous voulons vraiment, c’est la paix ! »

Un message tellement simple (d’une simplicité quasi biblique) : nous, les juifs, et vous, les Chinois, nous partageons tous une croyance très simple.

Ce corniste israélien ne s’était sans doute pas rendu compte du fait que quelques heures auparavant, la République Populaire de Chine avait voté en faveur de l’adoption du rapport Goldstone au Conseil des Droits de l’Homme de l’Onu. Pour la Chine, en tout cas, les crimes de guerre d’Israël doivent faire l’objet d’une enquête plus approfondie.

Toutefois, tout le monde sait que la plupart, sinon la totalité, des exportations artistiques israéliennes sont sponsorisées par le ministère israélien des Affaires étrangères. Les artistes israéliens servent de messagers de la propagande sioniste et des bobards de la hasbara. L’idée est très simple : pendant que « Tsahal » balance du phosphore blanc sur des Palestiniens tandis qu’elle en affame d’autres, les artistes israéliens parcourent le monde entier, diffusant leur message « Sex, Love and Peace » fleurant bon les Sixties. Inutile de préciser que les gens, autour de moi, n’ont pas réellement mordu à l’hameçon.

Le sionisme, comme nous l’apprennent Herzl et ses trop nombreux disciples, est tout entier voué à rechercher les liens entre les intérêts nationaux juifs et les puissances dominantes dans le monde. La Chine est, à n’en pas douter, la puissance montante. De fait, la Chine est même un pays phénomène ; sa croissance est sensationnelle. Bien que n’ayant passé qu’une semaine en Chine, j’ai pu y constater de visu l’intensité de l’entrisme israélien sur le terrain.

Comme nous ne le savons que trop, il est des pacifistes naïfs pour parier toutes leurs cartes sur une coupure potentiellement croissante entre Israël et les USA. Ils oublient qu’Israël peut très facilement changer d’allié, comme il l’a déjà souvent fait, par le passé. Israël est toujours en train de bâtir des relations avec les puissances en train de se renforcer. Les Israéliens ont d’ores et déjà investi des efforts énormes sur l’Inde et la Chine.

La success-story chinoise doit énormément au fait qu’elle est gouvernée par un système politique aussi unique que son parti du Peuple. C’est un miracle, parce que la Chine réussit peu ou prou à réfréner le capitalisme pur et dur par un système sans équivalent dans le monde de par sa préoccupation sociale. On peut se demander s’il y a une possibilité, pour ce système, de s’acoquiner avec la philosophie nationaliste bourgeoise fondée sur le suprématisme racial et la notion de peuplé élu en général.

* Ménorah : chandelier à sept branches, un des symboles les plus anciens du peuple juif.

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19 octobre 2009 - Cet article peut être consulté ici :

http://gilad.squarespace.com/writin...
Traduit par Marcel Charbonnier. Édité par Fausto Giudice

Un rabbin israélien met en garde contre la propagation de l’Islam

G.Houbballah

24/10/2009
«Le nombre de personnes touchées dans le monde par la foi islamique a considérablement augmenté de par le passé et les pays occidentaux ont donné le feu vert à la propagation de l'Islam », a affirmé un rabbin israélien sur un site internet israélien Aarots Shoo.
Le rabbin Yaacoob Madan a exprimé "la crainte grandissante des Israéliens à l’égard de l’extension de l'Islam dans le monde et le désir grandissant de beaucoup de gens à embrasser cette religion" , mettant en garde contre "l'influence accrue de l'Islam" , ce qui pour lui constitue "une menace pour la culture occidentale" appelant à prévenir cette propagation.

Il a noté comment « les gens sont facilement attirés par l’Islam à cause de sa richesse », ce qui représente « une grave menace pour le christianisme » ajoutant : "Même l’Amérique est menacée en raison de l’émancipation de la religion islamique."
Le rabbin a insisté sur la nécessité pour l'entité sioniste d’accorder à ce sujet une grande importance non pas dans le cadre de la défense des droits de l'Homme, mais en raison du danger couru par cette entité : la décadence morale de plus en plus accrue dans la société israélienne.

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=108391&language=fr

Les captives palestiniennes, souffrances inhumaines, en attendant une lueur de liberté

[ 25/10/2009 - 00:49 ]
Gaza – CPI

Jour après jour, les souffrances du peuple palestinien ne cessent d’augmenter. Elles ne sont pas peu nombreuses les familles dont un ou plusieurs membres se trouvent derrière les barreaux de l’occupation israélienne.

Aujourd’hui, une petite lueur d’espoir de retrouver l’air de la liberté se voit à l’horizon, avec la transaction d’échange de prisonniers avec les occupants israéliens. Mais en attendant ce moment, le nombre de captifs palestiniens dans les prisons israéliennes ne cesse d’augmenter. Ces captifs ne sont pas seulement du genre masculin. Plusieurs femmes palestiniennes souffrent également de l’oppression sioniste. Elles n’ont le droit à aucun respect. Leur dignité est largement bafouée par les bourreaux israéliens.

Encore 33 captives

Au début d’octobre 2009, les factions ont pu libérer une vingtaine de captives palestiniennes. Il en reste encore 33 autres, dit le ministre des captifs et des libérés, dans la bande de Gaza. 25 d’entre elles sont originaires de la Cisjordanie. 4 de la ville d'Al-Quds. 3 des territoires occupés en 1948. Et une de la bande de Gaza : Wafa Alice.

21 de ces captives se voient enfermées dans la prison Al-Charoun, 11 à Al-Damoun. Wafa se trouve, elle, dans la prison Al-Ramla. Riyad Al-Achqar, directeur du bureau d’informations du ministère, dit dans un rapport dont notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a reçu une copie, que le nombre de captives n’est jamais stable. Ces occupants en arrêtent une pour la garder ou pour la relâcher le lendemain, ou encore pour la détenir pour longtemps en attendant son jugement.

Les conditions de détention

Il est tout d’abord à savoir que certaines captives se voient enfermées accompagnées de certains de leurs parents. Trois de leurs maris. Deux de leurs frères !

Puis il est primordial de savoir que les captives se retrouvent dans des conditions très difficiles. Et à cause de ces conditions inhumaines, elles souffrent de différentes maladies parfois très graves. A titre d’exemple, Fayza Jomaa souffre du cancer du col de l’utérus, sans voir venir les soins nécessaires. Pareil pour Wafa Samir qui souffre de graves brûlures.

On devine facilement que les occupants israéliens font tout pour faire souffrir les captives palestiniennes. Les cellules sont mal aérées. L’humidité, les rats et les insectes ne veulent les quitter.

Elles souffrent énormément de cette négligence médicale, du manque de consultations, d’analyse, de radio, de spécialistes, surtout les gynécologues. Les infections de toutes sortes, souvent d’origine inconnue, rongent les captives et les exposent à divers dangers.

Le rapport souligne enfin que les captives sont aussi l’objet de toutes sortes d’inspection humiliantes dont la visite surprise nocturne et l’inspection corporelle à nu.

Les Palestiniens : Abbas viole la cause palestinienne en soumettant aux pressions israélo-américaines

Palestine - 24-10-2009
Par Palestine Info
"Toute procédure inconstitutionnelle, sans la réalisation du consensus national palestinien est forcément illégale et un complot destinant la liquidation de la légitimité palestinienne et n'est qu'un renforcement aux agendas et objectifs israélo-américains", ont contesté aujourd'hui, le samedi 24/10, plusieurs dirigeants palestiniens appartenant au Hamas, le djihad islamique, le front populaire, le front de la libération de la Palestine.
Le représentant du Hamas au Liban Oussama Hamdan a qualifié la mesure du président sortant Mahmoud Abbas d'illégitimité, en jugeant ses allocations comme un discours tendu duquel Abbas tient à liquider la légitimité de la question palestinienne en célébrant sa soumission illimitée aux pressions et agendas israélo-américains.
"Quelle engagement provoque Abbas sans la réalisation de la réconciliation palestinienne, c'est un coup très flagrant aux efforts égyptiens et palestiniens déployés pour le consensus national", a protesté Hamdan contre le soi-disant décret d'Abbas pour la campagne électorale, présidentielle et législative le 24/ janvier prochain.
Pour leur part, le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum, son leader Ismail Redouan, le dirigeant du djihad islamique, Khaled Al Batch, le membre au bureau politique du front populaire, Maher Al Tahar et le professeur des sciences politique à l'université d'Al Najjah, le vice-président du bloc changement et réforme au conseil législatif palestinien Ismail Al Achkar, ont condamné d'une façon plus ferme l'appel d'Abbas au déroulement de ces élections en manque du consensus national palestinien, qualifiant cette mesure illégale, inconstitutionnelle, totalement refusable, complètement condamnable, irresponsable et inacceptable.
"Le président sortant Mahmoud Abbas n'est plus constitutionnellement apte à émettre de tels décret ou d'appeler à une telle procédure, en ignorant la légitimité du peuple palestinien qu'exige plus que jamais la ratification de la réconciliation interne", ont protesté fortement les dirigeants palestiniens contre l'appel illégitime d'Abbas en le qualifiant un renfort gratuit aux agendas de l'occupation israélienne et ses alliés.

Abbas convoque des élections générales

Les palestiniens n’arrivent pas à se réconcilier

En l’absence d’accord de réconciliation nationale, le président palestinien, Mahmoud Abbas, a finalement décidé de ne pas dépasser le délai constitutionnel que représente le 24 octobre, date à laquelle il doit convoquer des élections législatives et présidentielle, et a signé, vendredi soir, un décret dans lequel il fixe au 24 janvier 2010 des élections générales en Cisjordanie, dans la ville sainte d’El Qods et dans la bande de Ghaza.


Palestine : De notre correspondant

M. Abbas avait menacé de convoquer des élections législatives et présidentielle à la date prévue par la loi fondamentale palestinienne qui tient lieu de Constitution, au cas où échoueraient les efforts tendant à réunifier les rangs palestiniens, plus divisés que jamais depuis le putsch armé du mouvement Hamas dans la bande de Ghaza au mois de juin 2007. Le porte-parole de la Présidence, Nabil Abou Roudeineh, a expliqué que faute d’accord Fatah-Hamas, Mahmoud Abbas était constitutionnellement tenu de convoquer le scrutin en janvier. Il a précisé que le vote se déroulerait en Cisjordanie, dans la partie orientale de la ville d’El Qods et dans la bande de Ghaza. Le mouvement Hamas avait refusé de signer le document égyptien de réconciliation que le mouvement Fatah a accepté et signé avant le 15 du mois en cours comme l’exigeaient les autorités égyptiennes qui parrainent le dialogue interpalestinien depuis le mois de février dernier.

Le mouvement islamiste seul maître dans la bande de Ghaza a immédiatement rejeté la décision du président Abbas, qui « renforce la division », selon certains de ses responsables et a menacé d’empêcher leur déroulement dans la bande de Ghaza. « Il s’agit d’un coup fatal aux efforts de réconciliation et d’une prolongation des divisions », a déclaré Sami Abou Zouhri, porte-parole du Hamas. « Abbas a cédé aux pressions des Américains pour qu’il ne se réconcilie pas avec le Hamas à moins que nous n’acceptions les conditions du Quartette », a-t-il ajouté. Le Quartette, (Etats-Unis, Union européenne, Russie et ONU) exige que le mouvement Hamas reconnaisse l’Etat d’Israël et renonce à la violence. Moussa Abou Marzouk, numéro 2 au sein du bureau politique du mouvement a même mis en cause la légitimité de Mahmoud Abbas en tant que président, puisque, selon lui, le mandat présidentiel a expiré au mois de janvier dernier, et par conséquent il a estimé qu’il ne pouvait prendre une telle décision unilatérale en l’absence d’entente nationale. Le document de réconciliation élaboré par l’Egypte, qui le qualifie de document palestinien, puisqu’il ne contient que des points sur lesquels il y avait un compromis au cours des difficiles séances de dialogue, qui prévoyait des élections législatives et présidentielles le 28 juin 2010, a été accepté par le Fatah malgré ses réserves sur cette date, souhaitée par le Hamas. Le Fatah voulait aller aux élections selon le délai constitutionnel, précisé par le décret présidentiel de vendredi, mais avait accepté le report pour faire réussir le processus de réconciliation, ont déclaré certains de ses responsables.

Pour le mouvement Fatah, les élections sont devenues nécessaires à cause de l’impasse que connaît le processus de réconciliation nationale car elles donnent la parole au peuple qui décidera de l’avenir du système politique palestinien en toute liberté. Il faut tout de même souligner que le président Abbas qui n’a aucune autorité dans la bande de Ghaza ne réussira à organiser des élections libres dans l’enclave palestinienne sans le consentement du mouvement Hamas. Dans la ville sainte d’El Qods, occupée par Israël les choses ne diffèrent pas beaucoup puisque là aussi, il est difficile d’envisager d’organiser un scrutin sans l’approbation du gouvernement israélien. Donc, si la situation reste bloquée entre le Fatah qui a gardé le contrôle en Cisjordanie et le mouvement Hamas qui domine la bande de Ghaza, la convocation a des élections libres dans les territoires palestiniens par le président Abbas risque de rester lettre morte. Le président palestinien qui n’a pas précisé comment seront organisées les élections dans la bande de Ghaza a répété à maintes reprises que le scrutin se fera dans l’ensemble des territoires palestiniens ou pas du tout.

Certains observateurs pensent qu’il est encore possible de réaliser la réconciliation souhaitée par l’ensemble des Palestiniens et de changer la date fixée pour les élections. Dans la rue palestinienne, que ce soit dans la bande de Ghaza ou en cisjordanie, la déception est grande. Les gens craignent que la division politique et géographique actuelle ne soit définitive et mette fin à leurs aspirations de vivre dans un état indépendant. Pour Abou Omar, un commerçant de la ville de Ghaza : « Le Président n’avait pas d’autre choix que de convoquer les élections le 24 janvier prochain, après avoir vu que l’accord de réconciliation était encore loin ; seule une entente nationale aurait légitimé un report des élections mais puisqu’on n’est pas encore parvenu à s’entendre malgré tous les dangers qu’encourt la cause palestinienne, il faut s’en remettre au peuple pour qu’il dise son mot. » Abou Abdallah, un jeune père de famille, rencontré dans l’une des rues de la ville de Ghaza, a dit : « Je suis déçu par la classe politique palestinienne. S’il y avait de la sincérité et de la bonne volonté, on ne serait pas parvenu à cette situation catastrophique. Franchement, je ne peux plus supporter de vivre dans ce climat de division malsain. J’ai peur pour l’avenir de mes deux enfants, qui n’ont pas encore atteint l’âge scolaire. A la première occasion je quitterai Ghaza pour leur garantir un minimum. »

Par Fares Chahine

http://www.elwatan.com/Abbas-convoque-des-elections

Le Conseil mondial de la paix adopte deux résolutions de solidarité avec la Syrie et le peuple palestinien

24 Oct 2009

Damas / Le comité exécutif du conseil mondial de la paix a débattu lors de sa séance de clôture ce soir à Damas, le projet du communiqué final de ses travaux de deux jours en prélude de l'adopter dans sa version finale par une commission ad-hoc.
Le projet de communiqué demande à Israël de se retirer de tous les territoires arabes occupés en Palestine, au Golan et dans les fermes de Chabaa libanaises, affirmant sont entière solidarité avec le peuple palestinien dans sa lutte pour établir son Etat indépendant dont al-Qods la capitale.
Comme il a rejeté la politique des menaces et des ingérences dans les affaires intérieures des pays sous n'importe quel prétexte, de même il a réitéré l'appel à mettre un terme à l'occupation de l'Irak et de l'Afghanistan.
Le projet du communiqué final salue le peuple syrien et les peuples de la région arabe qui sont les victimes de l'occupant, des agressions et des menaces coloniales.
Le même document a dénoncé les plans de sabotage auxquels font face les gouvernements progressistes, tout en refusant les plans américains visant à déployer des nouvelles bases militaires en Colombie, en tant que prélude à les étendre pour menacer les peuples et els nations voisines.
Le conseil a demandé la libération des cinq détenus politiques cubains incarcérés aux USA, tout en se solidarisant avec le peuple cubain pour parvenir à cet objectif, appelant également au démantèlement des armes nucléaires, tout en rejetant la politiques de double standard, prônée par les grandes puissances dans ce contexte.
Auparavant, le Conseil mondial de la paix avait appelé Israël au retrait complet du Golan syrien et des territoires palestiniens occupés jusqu'aux lignes du 4 juin 1967 et des territoires libanais encore occupés de Chabaa et kfar Chouba, à l'établissement de l'Etat palestinien indépendant avec al-Qods pour capitale, et au retour des réfugiés à leurs foyers.
Le Conseil, dont le comité exécutif est réuni à Damas, avait adopté deux recommandations relative à la solidarité avec la Syrie et le peuple palestinien et appelant les forces du bien et éprises de paix dans le monde à unifier leurs efforts pour soutenir la cause du retour du Golan à la mère-patrie, la Syrie, réitéré son appui à la Syrie pour atteindre cet objectif, et exprimé sa grande estime pour la fermeté de la Syrie et son rôle essentiel dans la lutte contre l'occupation.
Le Conseil a proclamé son soutien au droit du peuple palestinien à recourir à tous les moyens de lutte pour récupérer ses droits usurpés, son refus et sa condamnation de la politique agressive et expansionniste d'Israël, concrétisée par la persistance de l'occupation du Golan, par l'annexion de ce territoire syrien, par l'établissement des colonies sur son sol, par le vol de ses richesses, la répression exercée sur sa
population et les tentatives de le judaïser, par son insoumission aux résolutions des Nations Unies et par l'obstruction des voies de la paix juste et globale dans la région.
"Ces actes et pratiques agressifs d'Israël dans le Golan syrien occupé sont une violation flagrante des lois, des chartes et des résolutions internationales qui refusent et condamnent l'annexion par la force des territoires des autres, la modification de leurs aspects et l'implantation dans les territoires occupés, et les considèrent comme nulles et non avenues", a insisté le Conseil qui a exhorté à cet effet les forces éprises de paix, les organisations civiles et les comités des droits de l'homme à faire pression sur Israël, à travailler en vue de poursuivre les criminels de guerre israéliens en justice pour les carnages qu'ils avaient commis contre le peuple palestinien.
Le Conseil a appelé dans ce sens à donner suite au rapport Goldstone dans tous les organismes et les instances internationaux.
Il a enfin appelé toutes les factions palestiniennes à en finir avec l'état de partition et à unifier leurs rangs, seule garantie pour les droits du peuple palestinien.
Le Conseil qui a poursuivi aujourd'hui ses travaux a adopté dans son plan d'action, prévu pour l'étape prochaine, la poursuite de la lutte contre l'occupation partout dans le monde et le soutien du droit des peuples à la résistance et à la lutte contre l'occupation, conformément aux résolutions de la légalité internationale.
Dans une déclaration à SANA, Le représentant du Conseil de la paix au Canada a qualifié Israël d'entité raciste qui commette des crimes de guerre et des violations des droits de l'homme contre les Palestiniens.
"Les crimes d'Israël dépassent de loin les crimes du régime révolu d'apartheid en Afrique du Sud", a-t-il précisé.
La présidente du Conseil allemand de la paix a souligné, toujours à SANA, que la tenue de cette réunion en Syrie est une expression de solidarité avec les peuples de la région et leur droit à lutter contre l'occupation et à récupérer leurs territoires occupés.
Pour le représentant du Conseil portugais de la paix, "Israël commette plus que des crimes de guerre et l'occupation en soi est une agression et un crime".
Il a fait savoir que le Conseil travaillait activement à mobiliser l'opinion publique portugaise contre les pratiques et les crimes d'Israël contre les palestiniens.
La secrétaire du Conseil jordanien de la paix a mis l'accent sur l'importance de la réunion du comité exécutif du Conseil mondial de la paix à Damas à ce moment pour jeter la lumière sur les droits du peuple palestinien et la nécessité de leur protection.
Le membre de la direction du comité libanais de la paix a, pour sa part, affirmé que la large participation à la session de Damas est une confirmation de l'appui à la Syrie et à ses constantes à l'égard des causes de la région, soulignant le rôle important de la Syrie d'appui à la résistance et son refus des diktats israéliens.
Gh.H. & T. Slimani

Bouclier israélo-américain

publié le samedi 24 octobre 2009

Philippe Leymarie
« Juniper Cobra » : ces manœuvres anti-missiles israélo-américaines, qui viennent d’entrer dans leur phase active et vont durer deux semaines, sont les cinquièmes du genre. Mais - selon la plupart des chroniqueurs militaires israéliens - elles sont les plus importantes de l’histoire de la coopération militaire entre Israël et les Etats-Unis.

Il s’agit de simuler une attaque aérienne massive, et de tester l’interopérabilité entre plusieurs systèmes anti-missiles israéliens et américains. Ces manœuvres supervisées par l’amiral Mark Fitzgerald, commandant la 6ème flotte US en Méditerranée, interviennent dans un contexte tendu : les négociations sur le programme nucléaire iranien, la polémique sur le rapport Gladstone (Onu), et l’énième blocage du règlement de la question palestinienne.

Bien que cet exercice soit prévu de longue date, et non connecté à une situation géopolitique particulière, il est clair — selon par exemple le quotidien Haaretz — que le scénario est surtout construit autour d’une attaque de missiles iraniens sur Israël, pour tester le système de défense de ce pays , ainsi que la capacité de l’armée américaine à lui venir en aide en cas de besoin.

Selon certaines rumeurs, le gouvernement américain pourrait d’ailleurs décider — après la fin de ces manoeuvres, le 3 novembre — de laisser en territoire israélien les batteries Patriot-Pac3, et en Méditerranée orientale ou en mer Rouge quelques bâtiments équipés du système antimissile Aegis, préfiguration de la nouvelle forme que pourrait prendre le « bouclier » anciennement envisagé en Pologne et en République tchèque.

Au large des ports israéliens de Haïfa et Ashdod, on peut voir ces jours-ci certains des dix-sept navires de l’US Navy entrés pour l’occasion dans les eaux israéliennes [1]. Un millier de soldats américains sont mobilisés, et autant côté israélien. Du matériel a été acheminé ces dernières semaines par une quinzaine de gros porteurs militaires US.

Grandeur nature

Ce test grandeur nature des défenses israéliennes est bien sûr simulé, avec projectiles à blanc tirés depuis des navires ou des avions de chasse. Ou de simples coups numériques virtuels, d’ordinateur à ordinateur. L’exercice a rendu nécessaire l’activation de tout ce que les forces armées israéliennes ( IDF ou Tsahal) comptent de radars, capteurs, et batteries de contre-missiles, ainsi qu’un imposant arsenal américain. Sont concernés :

- le bouclier antimissile de théâtre israélien Arrow2 (ou Hetz), couplé à des radars Green Pine (Pin vert) ;
- le dispositif antimissile américain Aegis (déployé à bord de bâtiments de l’US Navy) ;
- le système américain THAAD (Theater High Altitude Area Defense), d’interception en haute altitude ;
- les batteries Hawk, et Patriot, dans leur version la plus récente (Pac3) ; [2]
- le radar X-Band américain Joint Tactical Air ground Surveillance (JTAGS) installé depuis l’an dernier dans le Neguev, avec des personnels militaires US.

Tirs barrage

En ligne de mire, la montée en puissance de l’arsenal offensif iranien, et la crainte qu’un jour, ces engins soient pourvus de têtes nucléaires. Le test d’un missile Shihab3 à rayon d’action de 2000 km, le mois dernier, plaçait Israël ainsi que les bases américaines au Proche-Orient à portée des projectiles iraniens.

En avril dernier, Israël avait testé — avec succès, a-t-il été dit — le système Arrow2, spécialement conçu pour faire face à une menace iranienne : le Jerusalem Post explique que ce système prend en compte l’éventuel tir d’une salve de missiles en « barrage », destinée à saturer l’espace et détourner les moyens de détection, qui risqueraient de laisser passer un engin portant éventuellement, un jour, une charge nucléaire.

Une source dans le milieu de la défense avait indiqué à ce journal israélien, en février dernier, que la plupart des missiles balistiques testés actuellement par l’Iran pourraient embarquer des têtes nucléaires, mais que leur destruction en altitude à mi parcours, par le système Arrow, devrait épargner les populations. [3]

L’exercice en cours vise à perfectionner les moyens de discrimination entre missiles (conventionnels ou non), et à raccourcir le processus de prise de décision, pour le déclenchement d’ un tir de destruction. Le radar X-Band, qui porte à plusieurs milliers de kilomètres, donnerait l’alerte six fois plus vite que le radar israélien "Green Pine", et fait espérer une destruction de l’engin intrus à mi-course (sur un parcours total de 11 minutes), avant même qu’il ait quitté le territoire de tir (iranien, par exemple).

Posture défensive

L’Etat israélien a toujours laissé ouverte la possibilité de déclencher des frappes préventives contre les installations nucléaires iraniennes. Mais, en raison de limitations tactiques (le rayon d’action de son aviation militaire) et diplomatiques (la possibilité de survol de la Syrie ou de l’Irak), et surtout des fortes réserves de l’allié américain, Israël est contraint — s’il veut conserver l’indispensable appui militaire de Washington — de privilégier cette posture défensive.

D’autant que, pour la première fois depuis l’accord stratégique conclu en 1996 avec Ankara, la Turquie vient d’exclure l’aviation israélienne des manœuvres annuelles « Aigle anatolien », qui devaient débuter il y a une dizaine de jours, dans l’espace aérien turc : elles étaient couplées, de fait, avec « Juniper Cobra ».

Ce contretemps, intervenu au dernier moment, sur décision politique d’Ankara (pour protester contre le rejet par Israël du rapport Gladstone sur la guerre à gaza), a retardé d’une semaine le déclenchement de l’exercice israélo-américain. Il prive pour le moment l’aviation israélienne d’une « allonge » qui lui était précieuse, au moins à titre d’entraînement, au dessus d’un pays frontalier de la Syrie et de l’Iran — ses deux adversaires potentiels. Le gouvernement turc, au moment même où il manifestait sa mauvaise humeur à l’égard d’Israël, a envisagé d’étendre sa coopération militaire avec son voisin syrien...

Le Dôme et la Baguette

Les responsables iraniens ont promis à plusieurs reprises de riposter avec vigueur en cas d’attaque israélienne ou américaine : « Même si un missile s’abat sur notre territoire, avant que la poussière (de l’explosion) ne retombe, les missiles iraniens auront fait exploser le coeur d’Israël », a par exemple averti le 9 octobre dernier Mojtaba Zolnour, un religieux proche du Guide suprême iranien Ali Khamenei.

Samy Cohen, directeur de recherche au CERI, qui vient d’enquêter en Israël [4], fait état d’un changement dans la perception de la menace iranienne : la plupart des experts rencontrés « ne croient pas que l’Iran prendra le risque de se faire détruire par une attaque nucléaire israélienne de seconde frappe », prévue à partir de sous-marins. Le doute existe également sur « les capacités opérationnelles de l’armée de l’air de détruire les installations nucléaires iraniennes en une frappe unique », alors que « Tsahal ne cache pas qu’il n’a pas les moyens de parer à une pluie de missiles de type Katioucha ou Graad jusque sur Tel-Aviv ».

En même temps qu’il perfectionne - avec le ferme soutien américain - son système de défense balistique, l’Etat israélien cherche cependant à se prémunir contre les roquettes et missiles à courte portée tirés depuis la bande de Gaza (par les miliciens Hamas), ou à partir du sud-Liban (par le Hezbollah) : c’est le projet « Dôme d’acier », dont les essais seraient encourageants, les premières batteries devant être mises en place en principe l’an prochain. Pour les militaires israéliens, il y a urgence, le Hamas et le Hezbollah ayant eu le temps de reconstituer leurs stocks. Un autre système baptisé « Baguette magique », qui n’est pas plus opérationnel, visera les missiles et roquettes de moyenne portée (70 à 250 km) dont disposent notamment la Syrie et le Hezbollah. [1]

[1] Notes

[1] Au fait, qu’en est-il, ou qu’en sera-t-il, des « eaux palestiniennes » ?

[2] Des batteries Patriot américaines avaient été déployées pour la première fois en Israël en 1991, pour tenter d’arrêter les tirs de Scud irakiens.

[3] Ce qui reste pour le moins à prouver. Et de quelles populations s’agit-il ?

[4] Cf. Le Monde, 20 octobre 2009.

publié sur le blog du Monde diplomatique "Défense en ligne"

http://blog.mondediplo.net/2009-10-...