mercredi 30 novembre 2011

Un message de Denise Hamouri

Israël - 30 novembre 2011
Par Comité national de soutien à Salah Hamouri
29 novembre 2011 - Chers amis, Alors que mon fils, Salah, devait sortir le 28 novembre, les autorités israéliennes en ont décidé autrement, de manière totalement arbitraire. Bien sûr vous imaginez la déception énorme qui est celle de Salah et aussi celle de sa famille.
Un message de Denise Hamouri
Mais je voudrais vous dire, en notre nom à tous, un « grand merci ». Un grand merci car depuis tellement longtemps vous vous êtes mobilisés en faveur de Salah et de la liberté – la sienne et celle de la Palestine.
Sans vous, qui êtes des dizaines de milliers, on ne parlerait même pas du tout de Salah et on n’aurait même pas fait attention à son sort pourtant injuste et terrible.
Merci vraiment car si Salah n’est pas sorti hier ce n’est pas par manque d’efforts de votre part mais bien malgré ces efforts. Vous n’avez rien à vous reprocher, au contraire vous pouvez être fiers de vous. On voit mieux, du coup, l’épaisseur du mur à percer et le poids et la détermination des forces adverses.
Aujourd’hui on me demande : « Mais que faire pour Salah ? »
Je vous répondrais : continuer à exiger sa libération et à élargir encore et encore le cercle des amis qui peuvent nous rejoindre dans cette cause qui dépasse le cas de Salah. Il sait, mon fils, tout ce que vous faites et il vous en sait gré. Sachez-le.
Les autorités françaises nous ont contactés et ont contacté Salah en proposant de le placer dans la liste des prochains prisonniers palestiniens qui doivent sortir, théoriquement, à la mi-décembre.
Salah comme nous-mêmes, mon mari et moi, avons tous considéré que si cela devait se faire, il est impensable que l’on demande quoi que ce soit à Salah. Pas d’excuses, pas d’écrits d’aucune sorte, pas de signature, pas d’éloignement de sa terre natale. Sans conditions en un mot.
Nous en sommes-là. Nous n’avons aucune garantie que cela se fera. Mais nous refusons toute idée de discussion quant à sa sortie éventuelle. Cela a assez duré. Il ne s’est pas excusé hier pour « adoucir » sa peine, ce n’est pas aujourd’hui qu’il va le faire.
Je tenais à vous informer de cette situation. Verrons-nous notre fils à Noël ? Rien n’est fait, rien n’est certain. Nous avons encore besoin de vous !
Merci infiniment pour ce que vous avez déjà fait avec son Comité de soutien.
Denise Hamouri
Jérusalem
Le 29 novembre 2011.

Jour sombre : Salah toujours en prison…
28 novembre, 2011
Il est 19 heures à Paris, et donc 20 heures à Jérusalem, et nous ne pouvons pas vous annoncer la très attendue bonne nouvelle : Salah est enfin libre !
Salah est toujours en prison. C’est un jour sombre. Pour Salah, pour sa famille et pour nous tous. C’est un jour sombre pour la France aussi.
Salah devait être libéré, c’était écrit noir sur blanc dans une note officielle du CICR, au terme de 6 ans, 8 mois et 15 jours après son arrestation, c'est-à-dire aujourd’hui 28 novembre.
L’administration pénitentiaire israélienne en a, de manière totalement arbitraire, décidé autrement. Estimant que désormais – du fait de la libération de 1.027 prisonniers palestiniens en échange de Guilad Shalit – les prisons n’étaient plus « surpeuplées » (sic), les prisonniers restants pouvaient rester au-delà des peines décidées et annoncées en années administratives (345 jours). Et donc ils pouvaient désormais purger des peines en années civiles (365 jours), ce qui équivaut pour Salah à une prolongation annoncée jusqu’au 12 mars 2012 de son incarcération ! Ni plus ni moins.
Tout cela n’est possible que parce que les autorités israéliennes ont l’arbitraire comme loi. Mais aussi parce que – car personne ne peut imaginer les choses autrement – les autorités françaises n’ont pas « tapé du poing sur la table » pour défendre notre compatriote, le faire sortir et faire respecter le droit israélien par les… israéliens.
Désormais que faut-il faire ? Accepter cette prolongation ? Accepter qu’à l’injustice soit ajouté à l’arbitraire ? Impossible d’accepter pour le Comité de soutien qui regroupe des dizaines de milliers de personnes.
Nous demandons encore une fois solennellement aux autorités françaises d’agir pour que Salah sorte « au plus vite ». Il n’aurait pas du faire un jour de prison.
Nous prendrons d’ici peu des initiatives auxquelles nous vous confierons et pour lesquelles toutes les idées que vous pourriez avoir seront utiles. N’hésitez pas. Notre combat rassembleur n’est donc pas terminé. Il faut sortir Salah des griffes de ses geôliers. Le gouvernement doit intervenir énergiquement.
Liberté plus que jamais pour Salah Hamouri car nous sommes à J+1….

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Bientôt, Israël interdira l'oxygène à Gaza

Gaza - 30 novembre 2011
Par Eva Bartlett
Article du 27 novembre 2011
(Il y a quelques jours…)
Un grondement sourd couvre les klaxons des voitures et les cris des enfants qui jouent dans la rue, devant notre maison à Deir al-Balah, au centre de Gaza. Au son, qui rappelle vaguement celui d'un fourneau, nous reconnaissons un avion de chasse israélien qui survole nos cieux et empoisonne la tranquillité du milieu de matinée. Perdue dans mes pensées et la rédaction d'un article, j'avais presque oublié mon environnement : la Bande de Gaza où, à tout moment le vrombissement d'un avion de guerre peut surgir et où, à tout moment, le bruit sourd et assourdissant de sa bombe et ses vibrations se propagent à travers les villes, les cités et les terres.
Mais le grondement de l'avion de chasse israélien, qui fait des cercles au-dessus de nous, me ramène à la réalité, rendant le futile d'autant plus futile, et le possible d'autant plus possible.
Bientôt, Israël interdira l'oxygène à Gaza
Un F-16 de l'armée de l'air sioniste dans le ciel de Gaza verrouillée.
(La nuit dernière)
Je suis tirée du sommeil par une forte explosion, dont j'ai appris plus tard qu'elle avait eu lieu à Nusseirat, à quelques kilomètres au nord de chez nous. La puissance du F-16 israélien aux bombes d'une tonne (ou plus) est telle que nous pouvons la ressentir à Deir. Nous gardant bien d'aller voir ce qui se passe, nous attendons l'inévitable seconde explosion, qui arrive en quelques minutes, plus dure et plus forte, nous poussant instinctivement à nous couvrir la tête pour nous protéger de possibles débris et éclats. Heureusement pour nous, nous sommes assez loin cette fois et il n'y en a pas. Après cette seconde explosion et la possibilité d'un autre bombardement israélien, nous n'avons pas d'autre choix que d'attendre et d'y faire face (personne n'a d'abri ou de sirène à Gaza, on est touché ou épargné dans cette Bande verrouillée).
Au réveil, j'ai réalisé que les avions de chasse ont été remplacés par le sifflement exaspérant des drones, capables de surveiller ou de bombarder et mes oreilles novices ne sont pas suffisamment entraînées pour entendre la différence. Mais même sans savoir quelle sorte de drones est là-haut ce matin, nous sommes tous pourtant sous attaque psychologique, sachant qu'à tout moment Israël peut bombarder (et bombardera) un secteur, une maison, une mosquée, une voiture, et expliquer ensuite que c'est "un dommage collatéral".
A la lecture des nouvelles sur internet, je vois qu'Israël désapprouve les démarches Hamas-Fatah pour la réconciliation, et qu'il jure de couper l'eau et l'électricité à Gaza.
Selon l'AFP, Israël a averti samedi 26.11 qu'il coupera l'eau et l'électricité à la Bande de Gaza si les mouvements palestiniens rivaux Fatah et Hamas constituent un gouvernement d'unité.
"Le ministère des Affaires étrangères examine la possibilité de dégager Israël de la Bande de Gaza en ce qui concerne les infrastructures," a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères Danny Ayalon lors d'une réunion publique, rapporte le site internet Ynet du quotidien Yediot Aharonot.
Et ceci alors que l'aquifère de Gaza est tarie, et que l'eau de Gaza est presque entièrement impropre à la consommation selon les normes de l'OMS. Pendant la période où les colons illégaux israéliens occupaient Gaza (de 1967 à 2005), ces derniers ont utilisé beaucoup plus d'eau que les Palestiniens (comme ils continuent de le faire en Cisjordanie et à Jérusalem occupées). Ces dernières années, les autorités israéliennes ont refusé d'autoriser les réparations et l'expansion des systèmes d'assainissement et des usines de retraitement de Gaza, laissant les eaux usées déborder et inonder les zones résidentielles et obligeant à pomper dans la mer de Gaza les eaux usées faute d'espace de rétention et de traitement.

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Une partie du port de Gaza pollué par les eaux usées
Le groupe israélien de défense des droits de l'homme B'Tselem note, au sujet de l'eau potable contaminée à Gaza :
"(...) Le haut niveau en nitrates est de nature à causer de l'anémie parmi les enfants et la méthémoglobinémie (syndrome de l'enfant bleu) parmi les nourrissons, ce qui peut provoquer la suffocation et la mort. Une étude publiée en 2007, qui a examiné un échantillon de 340 nourrissons de Gaza, a montré que près de la moitié d'entre eux portait les symptômes inquiétants du syndrome.
L’Autorité palestinienne de l'Eau estime que près de 40% de l'incidence de la maladie à Gaza est lié à l'eau potable polluée. Selon des organisme d'aide internationale, chez 20% des familles gazaouies, au moins un enfant de moins de cinq ans souffre de diarrhée résultant de l'eau polluée. Une étude des Nations-Unies publiée en 2009 estime que la diarrhée est la cause de 12% des décès d'enfants à Gaza. Le manque d'eau potable est de nature à causer la malnutrition des enfants et nuit à leur développement physique et cognitif."
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Aujourd'hui, Israël veut aggraver la punition collective des 1,6 million de Palestiniens (dont la moitié a moins de 18 ans) en leur refusant complètement l'eau.
Les groupes israéliens B'Tselem1 et Gisha affirment tous les deux qu'Israël continue d'occuper la Bande de Gaza, malgré le retrait des colonialistes israéliens de Gaza en 2005 (grâce auxquels les colonies israéliennes se sont massivement et rapidement étendues en Cisjordanie et à Jérusalem occupées). En tant que puissance occupante, Israël est obligé de satisfaire les besoins humains de base aux Palestiniens de Gaza. Au lieu de cela, Israël dénie activement et systématiquement pratiquement tous les besoins concevables de la population de Gaza, et le dernier en date est la menace de lui refuser l'eau.
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La centrale électrique de Gaza bombardée par l'aviation sioniste en janvier 2009
A lire :
- Pénurie d'électricité à Gaza : qui a éteint les lumières ?
Rapport Gisha, mai 2010 (en anglais, 12 pages, PDF).
"En juin 2006, dans le cadre d'une opération militaire tout azimut suite à la capture du soldat israélien Gilad Shalit par des combattants de Gaza, l'aviation israélienne a bombardé la centrale électrique et détruit ses six transformateurs. Les dégâts n'ont été que partiellement et progressivement réparés jusqu'à ce qu'en décembre 2007, la centrale atteigne une capacité de production de 80 MW, qui aurait pu réduire la pénurie électrique de 9%. Cependant, la capacité de production de la centrale est limitée parce que son fonctionnement dépend de l'achat de diesel industriel à Israël, qui a depuis 2007 limité la quantité de carburant dont il autorise le transfert à la Bande de Gaza."
- Guide sur le bouclage de Gaza : selon les propres mots d'Israël
Rapport Gisha, septembre 2011 (en anglais, 6 pages, PDF)
"De juin 2007 à juin 2010, Israël n'a autorisé l'entrée à Gaza que des produits "vitaux pour la survie de la population civile". Israël a même mis au point des formules mathématiques déterminant la quantité et le type de nourriture que les habitants de Gaza seraient autorisés à acheter. Ces formules ont été révélées à la suite d'une demande soumise par Gisha selon la loi sur la Liberté de l'Information. Les restrictions ont déterminé, par exemple, que les habitants de Gaza pourraient acheter du hummous, mais pas s'il est assorti de pignons de pins ou de champignons. Le papier, les vêtements et les chaussures ont été interdits, comme le thé et le café pendant diverses périodes.
La politique actuelle continue d'interdire l'entrée des matériaux de construction, au motif que le Hamas pourrait s'en servir pour construire des bunkers. Cette restriction est maintenue en dépit du fait que les matériaux de construction continuent d'entrer à Gaza par les tunnels. Selon un rapport des Nations Unies, davantage de matériaux de constructions entrent à Gaza par les tunnels que par les passages frontaliers avec Israël.
L'interdiction de l'exportation de marchandises de Gaza n'est pas fondée sur des préoccupations sur le contenu de cargaisons particulières, mais est plutôt une restriction d'ensemble sur tous les produits. Même quand Israël a fait une exception à l'interdiction et a autorisé l'exportation de produits agricoles vers l'Europe, comme ce fut le cas pendant la saison hivernale récente, il a empêché les habitants de Gaza de commercialiser les mêmes produits en Israël ou en Cisjordanie . Ceci en dépit du fait qu'avant l'imposition de restrictions sur les exportations, 85% des marchandises en provenance de Gaza commercialisées en dehors de la Bande étaient vendus en Israël et en Cisjordanie . La demande pour les marchandises et produits agricoles de Gaza continue d'exister en Cisjordanie et en Israël (y compris des marchandises qui sont en définitive commercialisées à l'étranger par des exportateurs israéliens).
Israël autorise les joueurs de football à aller de Gaza en Cisjordanie , mais n'autorise pas les étudiants de Gaza à fréquenter les universités de Cisjordanie . Cette interdiction est en place depuis 2000."
Source : In Gaza
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Mahmoud Alzahar : « Nous ne nous engagerons dans des négociations ni directes ni indirectes avec Israël »

mercredi 30 novembre 2011 - 05h:49
Jiahn Alhusseïni - Al Hayat
Mahmoud Alzahar, éminent dirigeant du mouvement Hamas et membre de son bureau politique a confirmé que le mouvement ne procédera pas à des négociations avec Israël qu’elles soient directes ou indirectes.
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Mahmoud Alzahar
Il a expliqué que le mouvement a engagé des négociations indirectes avec les israéliens en ce qui concerne uniquement l’échange des prisonniers afin d’atteindre un objectif précis qui est la libération du plus grand nombre possible de prisonniers palestiniens des prisons israéliennes, cela découlant de l’opération de capture du soldat israélien Gilad Shalit.
Alzahar a insisté dans des ses déclarations à « Al Hayat » sur le fait que le Hamas ne sera poussé vers des négociations indirectes avec Israël qu’en cas de question purement humanitaire : « En cas de pandémie comme la grippe aviaire par exemple alors nous serions contraints à traiter avec les israéliens, mais toujours de manière indirecte. »
Alzahar a indiqué que le projet de négociations est le choix d’Israël et celui de l’ex-président Mahmoud Abbas (Abou Mazen) et se demande sur le ton de la désapprobation : « Sur quoi donc négocierons-nous ? Est-ce que nous répéterons l’expérience d’Abou Mazen qui a échoué ? »
Il constate que les voix qui parlent de la possibilité que le Hamas engage des négociations avec Israël sont « des voix insensées qui, dans cette histoire, font simplement circuler des ballons d’essai sans valeur » et il considère que les négociations avec Israël sont une perte de temps.
Alzahar refuse le lien entre la pacification et l’échange de prisonniers parce que ce sont deux affaires complètement séparées, indiquant par là que la pacification est une tactique à laquelle a recourt le Hamas mais elle n’est pas une stratégie absolue.
Alzahar a défendu le mouvement du « Jihad islamique » et réfute les accusations de certains à son encontre qui consistent à affirmer que le Jihad a délibérément opté pour la récente escalade de la violence dans la bande de Gaza en application de l’agenda Irano-Syrien qui viserait au durcissement de la situation à Gaza afin de détourner le regard de ce qui se passe en Syrie : « Le Jihad n’est pas à l’initiative de tirs de roquettes sur les villages israéliens, c’est plutôt les Israéliens qui ont poussé les brigades Al-Quods (branche militaire du Jihad) dans la bataille suite à la mort de martyrs dans leurs rangs ». Et mentionne qu’il y a une crise israélienne intérieure et qu’Israël pense que l’escalade militaire à Gaza sert ses intérêts.
Alzahar a fait remarquer aussi que le blocus imposé à Gaza n’est pas le résultat de la capture du soldat israélien : « nous avons été assiégés avant la capture du soldat et après la victoire du Hamas aux élections. » Le Hamas a accusé le « Fatah » de ne pas cesser d’œuvrer à l’obtention des gains qui ont été réalisés par l’accomplissement de l’échange des prisonniers : « il y a une politique programmée pour l’accaparement de ces gains » a-t-il dit en se référant à la mise en circulation par certaines personnes de bruits mensongers.
Il a donné l’exemple de « ces critiques montées de toutes pièces dans le but de minimiser la valeur de l’échange » sur « l’éminent dirigeant du Fatah Marwan Bargouti [qui] n’a pas été libéré lors de l’échange malgré les promesses du Hamas à la famille de Bargouti à ce sujet ». Et il a dévoilé que le président du bureau politique du Hamas Khaled Mechaal a dit à la femme de Bargouti, Madame Fadwa que le nom de Marwan figurait dans les négociations mais il ne lui a pas promis que la transaction ne se ferait pas sans lui.
Et Alzahar a ajouté : « pendant les négociations, les Israéliens ont accepté la libération de Marwan puis ont refusé dans un second temps », faisant remarquer que les négociations étaient une bataille qui reflète exactement la mentalité israélienne qui s’incarne dans les promesses mensongères.
12 novembre 2011 - Al Hayat - Vous pouvez consulter cet article à :
http://international.daralhayat.com...
Traduction de l’arabe : Hazardomadaire
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Israël refuse de payer pour la marée noire provoquée par ses bombardements au Liban en 2006

mercredi 30 novembre 2011 - 07h:45
Bassam Alkantar - Al Akhbar
Le Ministère des Affaires étrangères du Liban vient de faire connaître la sixième résolution de l’Assemblée générale de l’ONU appelant Israël à verser une indemnisation pour la marée noire provoquée par ses bombardements pendant la guerre de 2006.
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La Direction générale du Programme Environnement des Nations Unies a contacté la mission israélienne permanente à l’ONU à Genève à plusieurs reprises sur cette question, mais elle n’a reçu aucune réponse - Photo : Al-Akhbar
Pour la sixième fois, l’Assemblée générale des Nations a adopté une résolution condamnant Israël et lui demandant de verser une compensation immédiate pour la marée noire provoquée le long de la côte libanaise pendant la guerre de juillet 2006.
La résolution a été adoptée le 17 novembre - par 157 pays qui ont voté en sa faveur, sept s’exprimant contre et trois s’abstenant - lors de la 66ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Cette résolution est un projet révisé des cinq résolutions précédentes (194/61, 188/62, 211/63, 195/64, 147/65), toutes émises dans les années qui ont suivi la destruction par Israël des réservoirs de stockage de pétrole près de la centrale de production d’énergie électrique de Jiyeh, dans les premiers jours de la guerre de juillet 2006.
Près de 15000 mètres cubes de carburant s’étaient déversés dans la mer, contaminant 150 kilomètres de côtes libanaises.
Bien que la résolution ait été publiée il y a deux semaines, le ministère des Affaires étrangères du Liban ne l’avait pas fait connaître.
Les Etats-Unis qui ont attribué 5 millions de dollars pour nettoyer la marée noire, ont voté contre la résolution pour la sixième fois consécutive, ainsi que le Canada, l’Australie, les îles Marshall, la Micronésie, l’île Nauru, sans parler d’Israël.
Alors qu’il n’est pas surprenant que les petits États insulaires votent suivant la position des Etats-Unis, l’opposition du Canada était nouveau et largement due à la pression de l’Association d’amitié israélo-canadienne.
Dans les clauses principales de cette nouvelle résolution, l’Assemblée générale a de nouveau souligné sa profonde préoccupation devant les conséquences néfastes de l’attaque israélienne sur les réservoirs de pétrole de la centrale électrique de Jiyeh.
Elle a également réitéré sa demande au gouvernement israélien de fournir une compensation immédiate et suffisante pour les personnes ainsi que les gouvernements du Liban et de la Syrie.
La résolution stipule que l’indemnisation doit couvrir les frais de restauration du milieu marin pour le rendre à son état initial, et permettre de lutter contre toute atteinte à l’environnement causée par cette attaque.
Pour sa part, le gouvernement israélien refuse d’accepter la moindre responsabilité pour l’indemnisation. La Direction générale du Programme Environnement des Nations Unies a sollicité la mission permanente israélienne à Genève à plusieurs reprises sur cette question, mais elle n’a reçu aucune réponse.
L’Assemblée générale peut recommander au Conseil de sécurité de former une commission d’indemnisation, comme moyen de mettre plus de pression sur Israël.
Une telle demande n’a pas été incluse dans les clauses de cette nouvelle résolution, malgré le fait que le ministère libanais des Affaires étrangères ait conseillé de le faire.
Il faut noter que les ministres des Affaires étrangères du Liban qui ont été en place depuis la guerre de 2006, ont ignoré les trois options qui pourraient forcé d’Israël ou la communauté internationale à fournir une compensation.
Ces options comprennent :
1) un appel au Comité du patrimoine mondial et à d’autres fonds accrédités établi par la Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et national
2) la demande à l’Assemblée générale des Nations Unies de solliciter un avis consultatif à la Cour internationale de Justice
3) la soumission de cette affaire devant la Cour pénale internationale.
Il y a aussi la possibilité de déposer une plainte devant une juridiction nationale qui examine les crimes de guerre.
Cependant, cette option doit être considérée comme la dernière étape possible, et le litige devrait alors inclure des accusations de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, notamment les massacres commis par les Israéliens au Liban en 1996 et 2006.
29 novembre 2011 - Al Akhbar - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.al-akhbar.com/conten...
Traduction : Info-Palestine.net
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Réponse d’Alain Juppé concernant l’arrestation de Bassem Tamimi, coordinateur du comité de résistance populaire de Nabi Saleh

Monsieur Alain JUPPE
Ministre d’Etat
Ministre des Affaires étrangères
et européennes
37 quai d’Orsay
75007 Paris
Paris, le 23 juin 2011
Monsieur le Ministre d’Etat,
Le 27 juin, Bassem TAMIMI, coordinateur du comité populaire de Nabi Saleh en Cisjordanie occupée sera présenté à la prochaine audience de son procès devant le tribunal militaire d’Ofer, où les témoignages sur l’affaire seront entendus pour la première fois.
Au nom de l’Association France Palestine Solidarité que je préside, je vous demande d’intervenir auprès des autorités israéliennes pour obtenir la libération immédiate de Bassem TAMIMI.
Sans la présence et l’intervention de nombreux pays dont la France, il risque une lourde peine, comme Naji Tamimi du même village qui a été condamné, le 19 juin, à un an d’emprisonnement et à une amende de 2000 euros pour avoir organisé des manifestations, déclarées illégales, contre la confiscation de terres et l'extension de colonies par Israël.
D’ores et déjà, l’Union européenne, par la voix de son représentant au Conseil des droits de l’Homme des Nations unies, a exprimé sa préoccupation du fait que les « défenseurs palestiniens des droits de l’Homme continuent d’être arrêtés pour leurs manifestations pacifiques » mentionnant spécialement Bassem Tamimi.
Ces charges à l’égard d’un militant non-violent sont irrecevables au regard du droit international. Vous êtes certainement informé de la situation sur le terrain et conscient de l'irrecevabilité des charges retenues contre Bassem TAMIMI. En 2010, lors de la condamnation d’Abdallah Abu Rahma de Bil’in qui se trouvait dans la même situation, la France a appelé « les autorités israéliennes à respecter le droit légitime des Palestiniens à manifester de façon non-violente.».
Ces mêmes positions doivent être exprimées avec force et indignation concernant le cas de Bassem TAMIMI et donner lieu à des actes.
Vous savez que le but des autorités israéliennes est de briser la résistance populaire non-violente en Palestine et vous savez également qu’à l’encontre de l'impunité d'Israël dans ses violations du droit international, des droits humains et des droits nationaux du peuple palestinien, la seule solution passe par des sanctions internationales. La suspension de l’accord d’association Union européenne – Israël, dont l’article 2 prévoit le respect des droits de l’Homme, serait particulièrement appropriée.
La France s’honorerait, en tant que pays démocratique et surtout en raison des traditions en matière de droits humains qui lui sont attribuées, de rompre la passivité généralisée entourant le conflit israélo-palestinien.
Dans l'attente d'une ferme décision conforme au droit international et aux droits humains de votre part, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre d'Etat, l’expression de mes salutations distinguées.
Jean-Claude Lefort
Président de l’AFPS
Député honoraire
Association France Palestine Solidarité (AFPS),21 ter rue Voltaire 75011 Paris
Tel : 00 33 (0)1 43 72 15 79. Fax : 00 33 (0)9 56 03 15 79 - Email : afps@france-palestine.org Site : www.france-palestine.org


 
english version below
Monsieur le Président,
Vous avez bien voulu appeler mon attention sur la situation M. Bassem Tamimi, coordinateur du comité populaire de Nabi Saleh, et vous en remercie.
Arrêté le 24 mars, M. Tamimi fait l’objet de cinq chefs d’accusation, dont trois se fondent sur une ordonnance militaire qui revient à nier le droit de manifester pour l’ensemble des Palestiniens soumis à l’ occupation militaire, droit universellement reconnu.
Sa situation me préoccupe tout autant que vous. L’Union européenne s’est saisie de ce cas et considère M. Tamimi comme un défenseur des droits de l’homme et un manifestant non violent. Une démarche a été effectuée récemment à son sujet auprès des autorités israéliennes par le chef de la délégation de l’Union européenne à Tel-Aviv. Elle a permis également de marquer le soutien européen au droit de manifester pacifiquement dans les Territoires palestiniens.
S’agissant de la colonisation, que dénonce M. Tamimi, je vous rappelle les positions fermes prises par la France, qui condamne ce type d’entreprises, que nous avons qualifiées récemment de "provocations". La colonisation est contraire au droit international et fait obstacle à la paix.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma considération distinguée.
Alain Juppé

Mister President,
You were kind to bring to my attention the situation of Mr. Bassem Bassimmi, coordinator of the popular struggle coordination committee in Nabi Saleh.Thank you ;
Mr. Tamimi who was arrested on March 24th has been charged five times. Three of these indictments based on a military edict which amounts to negate the right to have demonstrations for all Palestinians under military occupation, a right which is nevertheless universally recognized.
I am as concern about his situation as you are. The European Union has taken up this case and considers Mr. Tamimi as a human rights defender and a non-violent demonstrator.
The chief of the European Union Delegation in Tel Aviv has recently approached the Israelian authorities about this case.
This intervention has also allowed emphasizing the European support to the right of peaceful demonstrations in Occupied Territories.
I remind you the firm positions taken by France on the subject of colonization which Mr. Tamimi denounces. France condemns this type of enterprises which we have recently qualified as “provocations”. Colonization is contrary to international law and is an impediment to peace.”
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L'occupation démolit les habitations des bédouins de Jahalin près d'el-Qods

[ 30/11/2011 - 12:35 ] 
El-Qods occupée – CPI
Les bulldozers de l'occupation sioniste ont démoli mardi 29/11, quatre mobile home habités par 40 personnes, en plus de bergeries appartenant à des familles bédouines arabes de Jahalin dans la région du Cheikh Anber au quartier de Zaeim à l'est de la ville occupée d'el-Qods.
Des citoyens et témoins oculaires ont déclaré que les soldats sionistes ont agressé les propriétaires des parcs en les frappant, et que l'armée sioniste a bouclé la région, empêchant la circulation des citoyens palestiniens.
Des sources locales ont rapporté qu'une force importante de l'armée de l'occupation sioniste a pris d'assaut les tentes des bédouins, isolé les habitants et ont entamé immédiatement la démolition des constructions, sous prétexte de leur présence illégale dans la région.
Les sources ont attiré l'attention sur la souffrance intense des bédouins en raison des politiques de l'occupation, et qu'ils sont traqués par les forces occupantes d'un lieu à un autre dans le but de mettre un terme à la présence bédouine à Jérusalem.

Jérusalem : Les forces occupantes prétendent avoir arrêté des cadres du Hamas

[ 30/11/2011 - 12:39 ] 
El-Qods occupée – CPI
La radio de l'occupation sioniste a prétendu mardi 29/11, qu'il a été dévoilé que le Shin Bet sioniste a arrêté en collaboration avec la Police au cours des derniers mois, d'éminents activistes du mouvement du Hamas dans la région d'el-Qods occupée.
La radio sioniste a prétendu qu'ils travaillaient secrètement à l'étranger pour financer une activité résistante à l'occupation et serrer l'emprise du Hamas sur Jérusalem occupée.
"Le Shin Bet et la police ont arrêté au cours des derniers mois 18 cadres du mouvement du Hamas à l'est d'el-Qods, ils travaillaient à recruter des Palestiniens en faveur du mouvement du Hamas", a-t-il ajouté.
La radio a poursuivi que les activistes du Hamas sont en garde à vue depuis leur arrestation par les services de sécurité sionistes.

Livni rencontre Mahmoud Abbas à Amman et lui exhorte de reprendre immédiatement les négociations

[ 30/11/2011 - 19:35 ] 
Nazareth - CPI
La radio hébreu a rapporté que le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas s’est réuni avec  la présidente du parti "Kadima" de l'opposition sioniste, Tzipi Livni, le mercredi30/11, dans la capitale jordanienne Amman.
Selon la radio, Livni a appelé le président de l'autorité de retourner immédiatement à la table des négociations pour tenter de résoudre le conflit israélo-palestinien, en disant que toute mesure unilatérale par Ramallah ne contribuera pas à cette fin.
Livni a insisté que des «négociations» israélo - palestiniennes sérieuses aideront à contrôler la scène régionale qui fait rage", comme elle le disait, avertissant que l'impasse qui a vu le processus de paix est dans l'intérêt de ce qu’elle a qualifié «éléments extrémistes qui profitent des révoltes qui règnent sur le monde arabe.
Les deux parties ont discuté, lors de la réunion à laquelle ont assisté un certain nombre de personnalités politiques et représentants sionistes,  à la question de la réconciliation palestinienne entre le Hamas et Fatah et la tentative de former un gouvernement d'unité nationale, ce qui est considéré par Livni comme un obstacle réel devant les chances de parvenir à la paix", selon ses allégations.
La radio hébreu a indiqué qu'un certain nombre de dirigeants du Parti «Kadima» ont assisté à la réunion, ainsi que le député sioniste Roni Bar- et les deux anciens ministres Tzachi Hanegbi et Haim Ramon.

Une grande délégation française visite la tente des députés d'el-Qods

[ 30/11/2011 - 18:35 ] 
El-Qods occupée – CPI
Une grande délégation française qui représente les partis de gauche en France et des membres d'un certain nombre de municipalités françaises ont visite la tente des députés d'el-Qods menacés d'expulsion, dans un pas qui exprime leur solidarité avec les députés d'el-Qods et son ancien ministre qui manifestent dans le siège de la mission du CICR au centre de la ville occupée d'el-Qods depuis plus de 516 jours consécutifs.
Le député Mohamed Toutah a expliqué les dernières évolutions à la cause de l'expulsion des députés, de démolition, confiscation et arrestations ainsi que le crime de bannissement des députés Maqdissins, confirmant que l'expulsio des Palestiniens-notamment des députés-de leur ville sainte est un crime de guerre et un crime contre l'humanité punissable en vertu du droit international.
« Les violations des autorités occupantes israélienne sont devenues très claires devant toutes les institutions de la société civile européenne », a également confirmé Totah  en ajoutant que les Palestiniens s'attendent à ce qu’un développement majeur soit en vue de la communauté internationale pour la justice de la question des députés menacés.
Dans le même contexte, la Cour sioniste a prolongé, le mardi 29/11, la détention du député Maqdissin Ahmed Attoun, jusqu'à jeudi prochain.
Les autorités de l'occupation sioniste avaient accusé Attoun d'une présence illégale et illégitime dans la ville occupée d'el-Qods.

Tantaoui exige l'arrêt des violations sionistes contre le peuple palestinien

[ 30/11/2011 - 18:22 ] 
New York – CPI
Le président du Conseil suprême des forces armées égyptiennes, le Maréchal Mohamed Hussein Tantaoui, a exigé la nécessité de travailler pour mettre terme aux violations sionistes des droits du peuple palestinien et à cesser la détérioration très grave de ses conditions de vie.
Lors du discours de l'Egypte dans la cérémonie annuelle organisée par l'ONU à l'occasion de la journée mondiale de la solidarité avec le peuple palestinien, le mardi 29/11, et prononcé à son nom par l'ambassadeur Maged Abdel Fattah, Tantaoui a insisté sur l'importance de l'arrêt immédiat de la colonisation et les tentatives de changer la situation sur le terrain,  insistant sur le maintien des négociations sérieuses basées sur des références claires pour la récupération des frontières de 4 juin 1697, et la détermination d'un intervalle temporaire et un mécanisme pour surveiller la mise en œuvre des engagements de toutes les parties.
"L'Egypte et le mouvement des pays Non-alignés continuera d'appuyer pleinement les droits du peuple palestinien, y compris la création de son Etat indépendant", a-t-il ajouté.

Gaza: Incursion sioniste limitée à l'est de Bureidj

[ 30/11/2011 - 18:41 ] 
Gaza – CPI
Un certain nombre de blindés militaires sionistes ont pris d'assaut, ce matin mercredi 30/11, l'Est du Camp de Bureidj dans le centre de la Bande de Gaza pour des distances limitées, au milieu de tirs intensifs vers la maisons des citoyens palestiniens.
Des sources locales ont déclaré qu'une force militaire sioniste appuyée de 4 bulldozers militaires et 3 chars et un certain nombre de jeeps militaires ont pénétré dans une courte distance à l'est du Bureidj, sous une couverture intensive des drones, alors que les blindés militaires sionistes ont ouvert le feu sur les citoyens palestiniens et leurs biens, avec des actions de creusement et de ratissage dans la région.
Il est à noter que les forces occupantes poursuivent leurs agressions perpétuelles contre les Palestiniens, où elles effectuent des invasions similaires de manière quotidienne sur le long des frontières est séparant entre la Bande de Gaza et les territoires palestiniens occupés en 1948.

Salfit: L'occupation rase des terres et déracine 100 oliviers

[ 30/11/2011 - 19:00 ] 
Salfit – CPI
Les autorités de l'occupation sioniste ont continué à raser les terres agricoles dans la province de Salfit et ont déraciné des oliviers dans plusieurs régions en faveur du mur et de la colonisation.
L'agriculteur Hani Mohamed Amer du village de Masha, a appelé ce matin mercredi 30/11n à cesser les actes de creusements de ses terres et le déracinement d'environ 100 oliviers par les autorités de l'occupation pour construire une nouvelle section du mur de séparation raciste.
Amer a déclaré que ce mur vise à élargir la colonie "Ornett" construite sur les terres de deux villages d'Azzoun Otma et de Masha.
"Je suis surpris ce matin quand j'allais sur mes terres, situées dans la région connue sous le nom "Birat Shelah" à l'ouest du village de Masha, par les bulldozers de l'occupation rasaient ses terres et déracinaient les oliviers", a-t-il ajouté dans une déclaration aux médias.
Il a attiré l'attention que les bulldozers sionistes ont déraciné environ 100 oliviers, prévoyant que les creusements ont commencé depuis hier mardi, et que les terres ciblés sont estimées à plusieurs hectares des propriéaires du village de Masha d'Azzoun Otma.

Les liens du Maroc avec l’occupant israélien

mercredi 30 novembre 2011
Les militants marocains qui se battent pour la démocratie au Maroc dénoncent les relations non seulement diplomatiques mais également commerciales, qui font fi du sort des Palestiniens, de la colonisation, du blocus et des massacres de la population gazaouie.

"Maroc, le partenaire discret d’Israël
Si WikiLeaks a confirmé que Rabat et Tel-Aviv s’accordaient sur bien des sujets diplomatiques, c’est dans le business que leur coopération est la plus méconnue.
« On est pour le maximum d’échanges ». Telle était la réponse du directeur commercial du port Tanger Med à la question du commerce avec Israël, dans les colonnes du Figaro, qui titrait en juillet 2008 : « Le Maroc veut être un pays modèle pour l’UPM (Union pour la Méditerranée) ». Un point de vue qui demeure tabou pour l’opinion publique, mais les diplomates et les chefs d’entreprises marocains conviennent, en privé, que les routes commerciales avec Israël existent et se développent à grands pas. Sous l’œil bienveillant de Washington
Dans une missive adressée en 2009 au roi Mohammed VI, Barack Obama écrivait :
« J’espère que le Maroc va jouer un rôle important dans le rapprochement entre le monde arabe et Israël, tout en sachant que cela entraînera une paix stable et une solution au conflit au Moyen-Orient ».
Une lettre qui intervenait au moment où le Maroc était considéré par Washington comme le pays du Maghreb le moins hostile à l’État hébreu. La situation est d’autant plus remarquable aujourd’hui avec les révolutions arabes : la difficile transition politique en Égypte, le chaos en Syrie et la rupture de Tel-Aviv avec Ankara soulignent encore davantage l’isolement diplomatique de l’État hébreu dans la région.
Le Maroc, qui est vu comme un modèle aux yeux de l’Occident joue aussi cette carte, malgré la défiance de son opinion publique vis-à-vis d’Israël —surtout qu’il a par ailleurs rompu avec fracas ses relations diplomatiques avec l’Iran.
Dans un câble diplomatique révélé par WikiLeaks datant du 9 juin 2009, l’ambassade américaine à Rabat voit d’un bon œil le retour à la normale entre le Maroc et Israël, après les contacts que les deux pays ont eu dans la capitale chérifienne, entre le 3 et 5 juin 2009, à l’occasion de la tenue d’une rencontre sur le terrorisme nucléaire. « Des contacts qui ont permis aux responsables des deux pays de prendre langue après une période de froid suite à la guerre israélienne contre Gaza ».
Des liens diplomatiques ininterrompus
Malgré la fermeture, en octobre 2000, du bureau de liaison d’Israël à Rabat et le départ de Gadi Golan, son diplomate qui avait rang d’ambassadeur, les contacts entre les deux pays n’ont jamais vraiment cessé. En 2003, Silvan Shalom, alors chef de la diplomatie israélienne était reçu par Mohammed VI. En décembre 2008, le directeur général du ministère des Affaires étrangères, Aharon Abramovitz, s’est rendu quasi officiellement à Rabat.
En septembre 2009, une radio israélienne rapportait que le ministre des Affaires étrangères israélien, Avigdor Liebermann, avait rencontré en catimini à New York son homologue marocain, Taïeb Fassi-Fihri, en marge de l’assemblée générale des Nations unies. La participation d’une délégation israélienne, conviée la même année à un congrès international à Marrakech, confirmait un mouvement perceptible de décrispation avec Tel-Aviv, malgré le coup de froid né de l’offensive de Tsahal sur Gaza quelques mois auparavant.
Le chassé-croisé diplomatique s’est d’ailleurs intensifié : Jason Isaacson, le directeur du Comité juif américain d’affaires gouvernementales et internationales, et fervent défenseur de la cause sioniste, a été décoré de la médaille de Chevalier du Trône du Royaume du Maroc.
« Par la réforme et la réconciliation politiques, par sa position ferme contre l’extrémisme, par sa protection continue des minorités religieuses, le Maroc a prouvé à maintes reprises son amitié, sa force, ses principes », avait déclaré Isaacson lors de la cérémonie, dont les médias officiels marocains ont pourtant opportunément tu l’événement, l’opinion marocaine étant à l’écrasante majorité défavorable à tout rapprochement avec Israël —en témoigne encore récemment la polémique suscitée par la visite de Tzipi Livni à Tanger.
Dans un câble diplomatique américain de l’ambassade américaine à Rabat révélé par WikiLeaks, Yassine Mansouri, le chef du contre-espionnage marocain, avait pour sa part confié à des diplomates américains que « Tzipi Livni est un bon partenaire »…
L’épisode Livni ou la visite chaotique des étudiants de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) avaient suscité une véritable levée de boucliers au Maroc, faisant dire à Mamfakinch, le média citoyen du Mouvement du 20 février qu’au Maroc, « il vaut mieux militer pour Israël que pour la démocratie ou la Palestine ».
Le réchauffement avec l’État hébreu s’expliquerait par l’affaire du Sahara, la position marocaine étant soutenue par des politiques américains proches du puissant Aipac (American Israel Public Affairs Comittee) et par des firmes de lobbying diplomatique basées à Washington, qui entretiennent des relations similaires avec Tel-Aviv et dont les ramifications se croisent avec des intérêts économiques communs.
Des circuits gigognes et discrets
La télévision israélienne avait consacré en juillet 2009 des programmes sur le Maroc, une initiative menée en collaboration avec l’Union mondiale des juifs d’origine marocaine dans le cadre de la commémoration du dixième anniversaire de la disparition d’Hassan II et de l’accession de Mohammed VI au trône.
But affiché de l’opération : faire la promotion… des offres immobilières de luxe de Tanger et de Fès très prisées en Israël, avait rapporté le quotidien Maariv, dont l’éditorialiste n’avait pas manqué à l’occasion de rappeler avec nostalgie « l’espérance gâchée » du premier Sommet économique du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (Mena), qui s’était tenu en 1994 à Casablanca et où ont participé 64 pays —dont Israël.
En dépit de l’opposition populaire à la normalisation avec l’État hébreu, traduite par les nombreuses marches dans le royaume contre Israël lors des événements de Gaza, Rabat continue à entretenir des relations commerciales avec Tel-Aviv, dont les flux sont loin d’être négligeables.
De nombreuses associations marocaines dénoncent régulièrement les liens commerciaux entre l’État hébreu et le royaume chérifien. L’initiative nationale de boycott d’Israël estime qu’ils atteignent les 50 millions de dollars (35,3 millions d’euros) par an, notamment dans l’agro-industrie. Semences et technologie transitent par l’Europe pour masquer leur origine israélienne.
Certaines entreprises marocaines importent des produits d’Espagne, des Pays-Bas ou du Danemark, dont la technologie ou les intrants proviennent en réalité d’Israël. En 2005, la presse avait rapporté l’existence de containers débarqués à Casablanca frappés de l’étoile de David ou de certains composants made in Israël intégrés dans du matériel de télécommunications importé par Maroc Telecom…
Cette situation créée des poussées de fièvre chez les politiques, notamment les islamistes qui réclament la fin de ce commerce caché.
En réalité, le Maroc et Israël ont réaffirmé dans le cadre de l’Euromed leur volonté d’entamer des négociations ayant pour objectif commun de créer une zone de libre-échange. D’ailleurs, nombre de réseaux d’affaires euro-méditerranéens dans lesquels le patronat marocain est très actif accueillent des chefs d’entreprise israéliens… Les nombreuses pétitions lancées au Maroc appelant au boycott des produits israéliens restent lettre morte.
Les médias israéliens tels le Jerusalem Post ou Yehodot Aharonot rapportent régulièrement la signature d’accords commerciaux, des transactions financières ou des programmes de coopération avec des instances gouvernementales ou par le secteur privé. Dans la finance, les banques Leumi et Hapoalim ont ainsi mis en place des passerelles pour les opérations d’import-export entre le Maroc et Israël, via des conventions de correspondant banking avec plusieurs institutions financières marocaines.
Le New York Times avait annoncé que la compagnie aérienne El Al cherchait à tisser des liens avec la Royal Air Maroc —et pour cause, le tourisme est aussi un business en expansion avec l’État hébreu.
A la suite d’un rapprochement avec Maroc Tours, Yambateva Voyage a ouvert récemment un bureau de représentation à Marrakech. L’opérateur israélien ambitionne de s’accaparer 45% du tourisme israélien au Maroc. Un marché qui représente, selon le tour opérateur, entre 5.000 et 7.000 visiteurs par an.
Déjà actifs au Maroc depuis une dizaine d’années, les voyagistes israéliens explorent de nouveaux créneaux tels que l’écotourisme et les forfaits voyages extrêmes. A sa nomination au poste d’ambassadeur américain à Rabat, Samuel Kaplan avait tenu à souligner « la liberté dont jouissent les Marocains de confession juive ayant immigré en Israël pour visiter le Maroc », qualifiant cette expérience de « tout à fait unique dans cette partie du monde ».
Dans le cadre de son programme Fincome (Forum international des compétences marocaines à l’étranger), Rabat entend bien inciter la diaspora juive d’origine marocaine à revenir au pays pour s’y installer et faire du business dans l’offshoring, le textile, l’électronique, l’aéronautique, l’automobile, les biotechnologies ou les nanotechnologies.
Une note du gouvernement israélien soulève la question d’un rapprochement dans les domaines des technologies de pointe :
« La Silicon Valley marocaine devra se référer au modèle israélien qui a fait ses preuves, en nouant de réels partenariats entre les universités et les industriels ».
L’armement au cœur des affaires
C’est dans le militaire que cette « normalisation passive » est la plus discrète. Fait rarissime pour un pays arabe, Rabat a opté pour des achats militaires auprès de l’industrie d’armement israélienne. Le sujet est tellement sensible que les deux pays en font un secret d’État.
Selon IsraelValley, le site officiel de la chambre de commerce France Israël, l’entreprise publique Israël Military Industries (IMI) a conclu avec Lockheed Martin un accord très juteux portant sur la fourniture de certains équipements et composants électroniques pour les deux escadrilles d’avions F-16 achetés par le Maroc aux États-Unis.
Le contrat est évalué à plus de 100 millions de dollars et porte sur la fourniture de matériel de navigation, de transmission et des réservoirs de kérosène permettant à ces appareils de se ravitailler en vol. Israël est le 5e exportateur d’armements dans le monde, mais il est très rare qu’il contribue directement à des contrats de vente d’armes à un pays arabe.
L’armée marocaine a déjà été équipée par la technologie et le matériel des équipementiers israéliens, notamment pour des blindés légers de l’armée de terre ou du matériel électronique qui équipe le mur du Sahara, la ligne de défense édifiée par l’armée royale pour empêcher les incursions des séparatistes du Front Polisario. Ces transactions passaient généralement par des intermédiaires en Afrique du Sud du temps d’Hassan II.
Le Centre de coopération internationale dépendant du ministère israélien des Affaires étrangères, le Mashav, est souvent le moyen efficace pour conclure des marchés. Les technologies de télécommunication, en plein boom sur le continent, sont également un marché porteur. La société israélienne Alvarion, leader mondial du Wimax prospecte au Maroc. Mais cette haute technologie se déploie aussi dans le monde secret de la surveillance : experts militaires, spécialistes des écoutes téléphoniques, informaticiens, spécialistes des liaisons satellites se concertent et collaborent en secret.
Autre domaine dans lequel les Israéliens s’illustrent avec succès : le commerce de minerais et de pierres précieuses. Le leader mondial du diamant poli, Israël Diamond Institute, serait un grand fournisseur des joailleries locales.
Transactions en hausse constante
« Le Maroc commence vraiment à intéresser fortement les entreprises israéliennes », commente Avraham Alevi, rédacteur d’un rapport sur les flux commerciaux entre Israël et le monde arabe. Il constate une augmentation de 40% par an des exportations vers le royaume chérifien. Quarante-six firmes israéliennes exportent actuellement au Maroc pour un total de 6 à 10 millions de dollars par an, selon des statistiques officielles jugées bien en deçà de la réalité, tant les chiffres sont caviardés pour des raisons aussi diplomatiques que sécuritaires.
Le Maroc aurait atteint un total d’importations de plus de 55 millions de dollars en 2008 et surclasserait ainsi dans certains secteurs des pays comme l’Égypte, la Tunisie et la Jordanie. En 2006, le royaume arrivait déjà en bonne place derrière la Jordanie, l’Égypte et le Liban, pour les destinations arabes des exportations israéliennes, constituées essentiellement de technologies de l’information, de technologies agricoles, de produits d’équipement et d’habillement.
Le Maroc occupait alors la quatrième position arabe après certains pays frontaliers avec l’État hébreu. Il s’agit de la Jordanie, qui arrive en première place avec un volume global de 58,3 millions de dollars ; de l’Égypte, deuxième avec 34 millions de dollars et enfin du Liban, troisième avec un volume d’échanges de 19,5 millions de dollars.
Le dernier rapport de l’Institut israélien des exportations (IEICI) prévoit une progression du commerce entre Israël et le Maroc à un rythme aussi soutenu notamment dans le tourisme, les télécoms, l’armement et l’agro-industrie. Si rien n’est dit sur les sociétés israéliennes qui exportent vers le Maroc, l’IEICI ne cache pas que l’agriculture et les technologies de l’information viennent en tête (hormis les contrats d’armement, qui sont répertoriés à part). C’est le cas, par exemple, de la société Chromagen (énergie solaire), qui dispose d’une officine au Maroc ou encore de la société Kafrit, spécialisée dans le plastique pour serres agricoles et qui exporte au Maroc via sa filiale allemande.
Selon le président de l’Association israélienne de plasturgie, Ilan Tessler, cité par la presse, le Maroc arrive en tête de liste des pays arabes importateurs de produits israéliens à base de plastique. Ces importations concernent le matériel d’irrigation, entrant notamment dans la fabrication de systèmes de goutte-à-goutte. Selon les importateurs, les Israéliens sont leaders en matière de gestion de l’eau et leur expertise en la matière est démontrée. Pour élargir leurs débouchés commerciaux, ils investissent de plus en plus les pays du sud de la Méditerranée.
Pour contourner l’embargo imposé par certains d’entre eux, notamment le Maroc, ils recourent à des circuits complexes. Les industriels israéliens passent en effet par des sociétés écrans qu’ils ont implantées essentiellement en Andalousie (sur de l’Espagne). L’acquéreur peut même obtenir, sur demande, un certificat d’origine ne faisant aucune allusion à Israël.
Quant aux businessmen israéliens désireux de prospecter le marché marocain, ceux-ci peuvent se procurer un formulaire officiel de visa d’affaires spécialement conçus pour eux auprès des représentations diplomatiques chérifiennes, notamment aux États-Unis. "
Ali Amar
Source : www.slateafrique.com
CAPJPO-EuroPalestine
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Veolia collecte les ordures de l’armée israélienne et les déverse dans les territoires palestiniens !

mercredi 30 novembre 2011
La Coalition Israélienne des Femmes pour la Paix qui ont mis en place la base de données "Qui profite de l’occupation" (www.whoprofits.org) vient d’avoir la confirmation que l’immense décharge de TOVLAND gérée par Véolia dans les territoires palestiniens occupés de la vallée du Jourdain, sert à transférer les ordures en provenance d’Israël. BOYCOTT VEOLIA !


"Le 11 octobre 2011, l’Administration civile israélienne a répondu à une demande, formulée dans le cadre de la loi sur la Liberté d’Information, et qui avait été présentée un mois plus tôt par « Who profits » (Qui en profite ?). La demande concernait le site d’enfouissement de Tovland – une immense décharge gérée par VEOLIA dans la vallée occupée du Jourdain. Des recherches antérieures conduites par le collectif « LifeSource » (Source de Vie) faisaient apparaître que les ordures transférées vers le site d’enfouissement viennent d’Israël. La réponse de l’Administration civile le confirme officiellement et met en évidence la responsabilité de VEOLIA dans le transfert des déchets israéliens vers le site de la firme dans les territoires palestiniens occupés.
Qui plus est, la réponse de l’administration civile inclut une liste des sociétés autorisées à transférer des ordures vers le site de Tovland, parmi lesquelles se trouvent deux filiales des Services environnementaux de VEOLIA en Israël : T.M.M.- Services intégrés de recyclage, et YARV Noy 1985. A la mi-août de cette année, cette dernière a remporté l’appel d’offres lancé par le ministère de la défense pour la collecte des déchets des bases de l’armée dans la vallée du Jourdain.
VEOLIA est une multinationale française qui opère dans les secteurs de l’eau, de la gestion des déchets, de l’énergie et du transport. Par l’intermédiaire de ses filiales, VEOLIA est impliquée dans la construction du tramway à Jérusalem – un projet conçu pour relier la ville de Jérusalem aux colonies israéliennes de Cisjordanie le long de la route 443, projet qualifié de « route de l’apartheid », parce qu’il est interdit aux Palestiniens de circuler sur la quasi-totalité de ses segments.
A travers sa filiale VEOLIA Services environnementaux en Israël (qui a acheté T.M.M. – Services intégrés de recyclage), la firme possède et gère le site d’enfouissement de Tovland dans la vallée occupée du Jourdain. Les déchets qui y sont transférés viennent d’usines de recyclage à l’intérieur d’Israël et de colonies en Cisjordanie.
VEOLIA utilise des terres et des ressources naturelles palestiniennes confisquées, pour les besoins de civils israéliens de part et d’autre de la Ligne Verte. Selon le droit international, il est interdit à Israël d’exploiter des sols en territoire occupé pour le seul bénéfice de sa population civile. De ce fait, la firme VEOLIA se rend complice de violations par Israël de la législation internationale.
La réponse de l’Administration civile contient les informations suivantes :
- 1. Huit sociétés israéliennes sont titulaires de permis pour acheminer des ordures vers le site de Tovland : Eden Brief Recycling Services ; Rami Shitawi – Poultry Maintenance ; YARV – Sherutei Noy 1985 ; Ramnir ; Mifat 1965 ; SH-Market – trade and Recycle ; Sharonim Recycling ; and T.M.M. – Integrated Recycling Services.
- 2. Les déchets transférés vers le site de Tovland proviennent d’usines de recyclage des zones de HaSharon, Sgula, Haïfa et Afula, ainsi que du site de Hiriya (au sud-est de Tel Aviv). Tous ces sites se trouvent en Israël.
- 3. Les ordures transférées vers le site d’enfouissement de Tovland consistent en déchets urbains solides, déchets de construction, déchets médicaux stérilisés et déchets électroniques. L’Administration civile a indiqué que déposer sur le site des déchets à risques n’est pas autorisé.
- 4. La quantité moyenne de déchets en provenance d’Israël qu’il est permis d’enfouir sur le site est de 19.000 tonnes par mois."
(Traduit de l’anglais par Anne-Marie PERRIN pour CAPJPO-EuroPalestine)
Ce qui n’empêche pas le PDG de Veolia de répéter à chaque AG que son entreprise "concourt au bien-être des Palestiniens", de parler d’"entreprise citoyenne", de "respect de l’environnement", de "développement durable" et autres tartes à la crème du genre !
S’il y a encore des municipalités qui passent des contrats avec cette multinationale, qu’elles ne viennent pas prétendre ensuite qu’elles sont neutres politiquement,voire favorables à l’existence d’un Etat palestinien. A moins qu’elles conçoivent celui-ci comme une vaste poubelle !
CAPJPO-EuroPalestine
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Israël débloque les fonds palestiniens

30 novembre 2011
Agence France-Presse
Jérusalem
Israël, sous pression internationale, a décidé mercredi de débloquer les fonds dus à l'Autorité palestinienne dont le versement était suspendu depuis un mois, lors d'une réunion du Forum des huit plus importants ministres du gouvernement de Benyamin Nétanyahou.
M. Nétanyahou «a approuvé la reprise du transfert des produits des taxes, pour le moment, à l'Autorité palestinienne. Cette décision a été prise au terme de la réunion des huit ministres après l'arrêt par l'Autorité palestinienne de ses mesures unilatérales», a indiqué le bureau du premier ministre.
«Si l'Autorité palestinienne recommençait ses mesures unilatérales, le transfert des fonds serait réexaminé», a-t-il averti dans un communiqué, en allusion aux démarches pour obtenir l'adhésion de la Palestine en tant que membre à part entière de l'ONU et de ses agences, auxquelles Israël s'oppose.
Un seul des huit ministres, l'ultranationaliste chef de la diplomatie Avigdor Lieberman, s'est déclaré opposé à la décision de débloquer les fonds, a précisé la radio publique.
«Cet argent nous appartient et il ne doit plus être bloqué par le gouvernement israélien, en aucune circonstance, et le monde doit s'assurer qu'Israël ne recommence pas», a déclaré à l'AFP le négociateur palestinien Saëb Erakat, dénonçant un acte de «piraterie».
Le gel des fonds, décrété le 1er novembre pour sanctionner l'adhésion comme membre à part entière de la Palestine à l'UNESCO, avait été dénoncé par les États-Unis, l'ONU et la France notamment.
Ces fonds d'un montant de 100 millions de dollars proviennent des taxes douanières et de la TVA prélevées sur les marchandises destinées aux Palestiniens transitant par les ports et aéroports israéliens.
Selon la radio, le Forum a pris sa décision à la suite d'un rapport qui lui a été présenté selon lequel les Palestiniens auraient pour le moment renoncé à leurs démarches à l'ONU pour l'adhésion d'un État de Palestine.
En outre, le récent rapprochement entre les deux principaux mouvements palestiniens, le Hamas et le Fatah, ne constituerait pas vraiment une réconciliation, selon ce rapport.
M. Nétanyahou, dont le gouvernement est résolument hostile à l'unité palestinienne avec le Hamas, qu'il assimile à une «organisation terroriste», a critiqué ce rapprochement jeudi dernier à la suite d'une réunion Hamas-Fatah au Caire, appelant le président Mahmoud Abbas, à la tête du Fatah, à «arrêter le processus de réconciliation avec le Hamas».
Les ministres israéliens ont toutefois prévenu que le versement de cet argent pourrait être en partie gelé s'il s'avérait qu'une partie des fonds parvenait au Hamas ou à «d'autres éléments terroristes», a ajouté la radio.
Les accords de Paris de 1994 prévoient la rétrocession par Israël de ces taxes, qui représentent deux tiers des recettes budgétaires de l'Autorité et lui permettent de payer plus de 150 000 fonctionnaires palestiniens, dont la masse salariale représente quelque 178 millions de dollars par mois.
L'Autorité palestinienne avait demandé aux Nations unies d'intervenir auprès d'Israël pour mettre fin à son blocage de fonds.
Avant même ces difficultés, le premier ministre palestinien Salam Fayyad s'inquiétait régulièrement d'une crise chronique des finances de l'Autorité en raison de retards persistants dans le versement de l'aide promise par les donateurs, en particulier arabes.
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Justice militaire en Israël: 99% des prévenus palestiniens condamnés

29 novembre 2011
Agence France-Presse
Jérusalem
Les tribunaux militaires israéliens condamnent quasiment systématiquement (à 99,76%) les accusés palestiniens qui comparaissent devant eux, selon un rapport annuel militaire cité mardi par le quotidien israélien Haaretz.
Selon ce rapport, en 2010, 9545 dossiers ont été traités par les tribunaux militaires, notamment pour «activités terroristes hostiles», participation à des désordres, séjour illégal en Israël et des délits de droit commun. Seules 25 des procédures engagées ont abouti à un non-lieu.
Par ailleurs, la commission militaire chargée d'examiner les détentions administratives a confirmé dans 98,77% des cas les 714 demandes présentées par les autorités israéliennes.
Le rapport indique également que le tribunal d'appel militaire en Cisjordanie a tendance à privilégier les appels présentés par l'accusation par rapport à ceux soumis par la défense des Palestiniens.
Sur les 240 appels soumis, ce tribunal a ainsi statué à 67% en faveur des appels présentés par les procureurs militaires contre 33% pour ceux de la défense.
Les tribunaux militaires traitent de tous les cas de délits de droit commun et de sécurité impliquant des Palestiniens de Cisjordanie, de leur détention à leur jugement.
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Les élections générales palestiniennes fixées au 4 mai 2012

publié le mardi 29 novembre 2011
Associated Press

 
Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a fixé au 4 mai 2012 la date des élections générales destinées à mettre fin à la division entre son mouvement, le Fatah, au pouvoir en Cisjordanie, et le Hamas, qui contrôle depuis 2007 la bande de Gaza.
En visite à Vienne, en Autriche, Mahmoud Abbas a précisé lundi après un entretien avec le président autrichien Heinz Fischer qu’un gouvernement d’union composé de technocrates, choisis dans les deux factions, serait formé pour préparer le scrutin.
M. Fischer a de son côté annoncé que l’Autriche avait décidé de renforcer le statut de la représentation diplomatique palestinienne sur son territoire. Une mission de l’Autorité palestinienne dirigée par un ambassadeur remplacera ainsi l’actuelle mission de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).
Publié par le Nouvel Obs
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Delanoë pour un État palestinien

publié le mardi 29 novembre 2011
AFP
 
Le maire PS de Paris, Bertrand Delanoë, s’est prononcé aujourd’hui à Jérusalem pour un Etat palestinien à part entière à l’ONU, "un Etat comme les autres", au début d’une visite de deux jours dans les Territoires palestiniens.
"Le peuple palestinien a droit à un Etat à l’ONU. C’est le meilleur moyen d’enclencher les négociations (de paix avec Israël)", a-t-il estimé, en "souhaitant" que la France vote au Conseil de sécurité en faveur d’un Etat palestinien à part entière et non seulement d’un statut intermédiaire d’Etat observateur.
La France a déjà fait savoir qu’elle s’abstiendrait en cas de vote au Conseil de sécurité sur la demande d’adhésion d’un Etat palestinien aux Nations unies tandis que les Etats-Unis ont promis d’opposer leur veto. "Je ne deviens pas pour autant un ennemi de l’Etat d’Israël", a souligné le maire de Paris en ajoutant que "ces deux peuples (israélien et palestinien) ont droit également à l’avenir".
Le mois dernier, le candidat du PS à la présidentielle, François Hollande, s’est dit favorable à "la création d’un Etat démocratique de Palestine reconnu internationalement" dans le cadre d’un accord global de paix qui garantirait la sécurité d’Israël. De son côté, le Parti socialiste a appelé la France et l’Union européenne "à reconnaître l’Etat palestinien".
Publié par le Figaro
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La détention politique : une bombe à retardement

[ 29/11/2011 - 21:46 ] 
Le chef du bureau d'information du gouvernement à Gaza, Docteur Hassen Abou Hachich, a mis l'accent sur le fait que la poursuite des opérations de détention politique sur le rive occidentale, menace d'écarteler le tissu social, conduit à la dégradation des rapports et met en péril la réconciliation palestinienne
Dans une déclaration exclusive au CPI, le lundi,( 28/11) Abou Hachich a affirmé que la détention politique est prohibée légitimement, patriotiquement et légalement! Il est donc nécessaire de neutraliser cette charge que constitue la détention politique et qui, pourrait faire exploser la Réconciliation, à tout moment!
Il a ajouté "la persistance des opérations d'arrestation confirme, qu'il existe des sphères sur la rive occidentale qui veulent signifier à travers les arrestations que, la décision est du ressort exclusif  des compétences sécuritaires et de la coordination sécuritaire il a en outre attiré l'attention sur le fait que dés le départ, le dossier de détention politique a été examiné avec une responsabilité exceptionnelle, signalant que celui qui été arrête à la bande de Gaza ,le fut pour des motifs criminels et d'intelligence avec l'occupation et par pour des raisons d'obédience politique.
Abou Hachich a par ailleurs précisé que, les personnes arrêtées pour avoir commis un crime pourraient eux-mêmes appartenir au mouvement " El Fath" mais la raison de l'arrestation n'est absolument pas fondée sur leur fait de son appartenance à El Fath, mais bien en raison du crime commis.
En ce qui concerne, les propos du mouvement El Fath relatif à l'arrestation de quelques journalistes à Gaza, Docteur Abou Hachich a assuré qu'ils n'appartiennent à aucune institution de presse et, qu'ils n'ont pas été arrêtées parce qu'ils sont du Fath; leur arrestations se fondent sur des informations par venues au Ministère de l'Intérieur à Gaza qui ceux-ci rédigeaient des rapports hostiles nuisants à la bande de Gaza.

Al Arouri : La Résistance polulaire n'est pas la seule forme pour lutter contre l'occupation

[ 29/11/2011 - 23:17 ] 
Le membre du bureau politique du mouvement de la Résistance islamique "Hamas" , Cheikh Salah Al Arouri a confirmé que l'exécution de la seconde étape de la Transaction d'échange des détenus "loyalisme des libres" doit échoir au plus tard le 19 décembre de l'année en cours.
Dans une entrevue exclusive avec le correspondant du CPI à Damas, dans la teneur sera publiée le mardi (29-11) Al Arouri a précisé que la clause relative à l'exécution de la seconde tranche conformément à l'accord signé de la Transaction, stipule intégralement " qu'Israel entreprend la relaxation de 550 détenus sécuritaires palestiniens dans le délai des deux mois qui succèdent à la libération de 450 détenus de la preière étape, en coordonnant avec la partis égyptienne ."
Il poursuivit : le terme des deux mois échoira le 18 ou 19 décembre 2011 prochain, et d'ici cette date il faudra libérer les détenus de la deuxième branche conformément à l'accord conclu .
Dans un autre ordre d'idée, El Arouri a mis l'accent sur le fait que l'accord avec le ouvement El Fath relatif à la méthode de la résistance populaire n'empêche nullement le mouvement "Hamas" de réagir à toute agression de la part de l'occupation, appelant tous les fils du mouvement Hamas de participer à toutes formes de Résistance quelle que soit le prix à payer .
Il a ajouté : c'est un accord pour dynamiser "le carré" à propos duquel nous mêmes et Fath sommes en accord , ceci donc rien à voir avec nos autre chois, nos visions, que nous restons sur nos positions précédentes, à savoir que toutes les formes de résistance constituent un droit et un devoir et, qu'il n'est admis aucune restriction concernant la Résistance .

A Gaza, 2012 est une année d’éducation

[ 29/11/2011 - 23:07 ] 
Gaza – CPI
Le cabinet d’Ismaël Haniyeh, premier ministre palestinien, défie le blocus et l’agression sionistes, en nommant l’année 2012 année de l’éducation, sur le chemin d’un développement qui touchera tous les aspects de la société palestinienne.
Une éducation pour tous
Dr. Osama Al-Mazini, ministre de l’éducation et de l’enseignement supérieur, dans des déclarations dont notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a reçu une copie, confirme que le gouvernement palestinien a pris cette décision car l’enseignement est la réelle base pour un véritable développement.
Al-Mazini souligne que son ministère doublera ses activités pour présenter une meilleure éducation à nos nouvelles générations d’élèves, à partir de la maternelle jusqu’aà l’enseignement supérieur, en passant par l’éducation secondaire et professionnelle. Une éducation pour tous.
Des programmes spéciaux
Cette année 2012 aura des plans et des programmes spéciaux pour une réussite totale, comme assurer des livres scolaires à tous les élèves et améliorer le programme scolaire palestinien, dit Al-Mazini.
Le ministère mettra les bouchées doubles afin d’assurer les fonds pour les grands projets suggérés.
Innovation
Pour sa part, Dr. Mahmoud Al-Jaabari, vice-ministre de l’éducation pour les affaires de l’enseignement supérieur, dit que l’année de l’éducation sera un message adressé à l’occupation sioniste, lui disant qu’il y a un peuple qui s’éduque, en dépit de la politique de l’occupant qui ne veut que pousser le peuple palestinien vers l’ignorance. Les occupants détruisent les écoles et les facultés ; ils tuent et arrêtent les étudiants ; ils les encerclent, ils les empêchent d’obtenir les nouvelles technologies ; ils les empêchent de communiquer avec le monde extérieur.
Al-Jaabari indique que l’année de l’éducation ne viendra pas seulement pour garder le niveau actuel de l’éducation, mais aussi pour la pousser vers un niveau plus élevé, une révolution surtout dans l’étude supérieure. Verront le jour des centres d’entraînement et de technologie, des programmes nouveaux qui répondent aux besoins de la société palestinienne.
Deux nouveaux livres
De son côté, Dr. Khalil Hamad, directeur général de l’inspection du ministère de l’éducation et de l’enseignement supérieur, dit que l’année de l’éducation travaillera pour construire ce que la machine de guerre sioniste avait détruit durant ses guerres et avec son blocus.
L’année 2012 connaîtra des ateliers de travail, des rencontres, dit Dr. Hamad, pour une éducation de qualité et efficace. Cette année connaît aussi la publication de deux livres : un sur la ville d'Al-Quds et le programme scolaire palestinien, et un autre sur le droit au retour et le programme scolaire palestinien.
Les fournitures scolaires
En outre, le vice-ministre pour les affaires administratives et financières Dr. Anwar Al-Barawi a promis d’assurer toutes les fournitures scolaires. Puis un certain nombre d’écoles ont été construites, en collaboration avec des institutions internationales.
Malgré le blocus, affirme Al-Barawi, le ministère fera tous ses efforts pour construire plus d’écoles, partout dans la bande de Gaza, afin d’alléger la crise de la classe bondée.
Ces derniers temps, dit-il, 165 écoles devraient être construites, mais à cause du blocus et de l’interdiction de l’entrée dans la bande de Gaza des produits de construction, les projets n’ont pas abouti et l’école du soir a été mise en place. Les trois ans à venir connaîtront un pas vers la fin de beaucoup de problèmes dont l’éduction souffre, confirme-t-il.

Mechaal : le printemps arabe rendra la nation plus forte face à l'ennemi sioniste

[ 29/11/2011 - 15:38 ] 
Damas – CPI
Le président du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, a confirmé que son mouvement entretient de bonnes relations avec le Soudan, exprimant sa satisfaction envers les positions du Soudan dans toutes les étapes historiques sur la cause palestinienne.
Dans un entretien avec le journal "Sudanez Online", Mechaal a souligné que sa dernière visite au Soudan n'est pas surprise, mais a pour but de consulter les dirigeants soudanais et de leur expliquer ce qui s'est passé au Caire sur la réconciliation palestinienne et sa dernière réunion avec le mouvement du Fatah sous la direction d'Abou Mazen.
Et sur la dernière réunion de la réconciliation au Caire et les craintes de la possibilité d'échec, Mechaal a déclaré : "L'inquiétude et la crainte viennent du fait que ces réunions n'aboutissent peut-être pas à une véritable application sur le terrain, cette préoccupation est légitime par rapport aux expériences passées, et le peuple palestinien tient à réaliser la réconciliation et s'inquiète de voir les réunions se multiplier en vain... Nous comprenons cette préoccupation légitime, mais je dis avec toute sincérité que cette réunion est prometteuse, elle apportera du nouveau avec un degré élevé d'ouverture. En effet, nous avons parlé d'un partenariat et d'assumer la responsabilité, ainsi qu'un attachement réciproque à mettre en œuvre les dossiers de la réconciliation et la réforme de l'OLP".
Concernant les craintes des sionistes vis-à-vis de la réussite de la réconciliation, Mechaal a souligné que « la simple présence du peuple palestinien (vivant) sur ses terres et même ceux de la diaspora représentent un défi pour eux… Israël est celui qui a commencé les agressions et l’occupation ainsi que l’exil de notre peuple et son massacre. Nous n’attendons rien de bien de cet ennemi, et notre devoir est d’agir en faveur de notre peuple, une riposte d’Israël ne nous inquiète pas ».
Le dirigeant palestinien a mis en garde contre les interventions étrangères dans la réconciliation, en disant que "l'un des défis de la situation interne palestinienne , que ce soit la réconciliation ou autre est l'intervention externe, en particulier celle de l'ennemi sioniste, de l'administration américaine et du Quartet international qui posent des conditions et tentent de faire échouer tout consensus palestinien interne. cela ne concerne pas uniquement l'escalade militaire contre Gaza, mais également la suspension des aides et des fonds, après que l'entité sioniste a confisqué l'argent des impôts destinés à la Palestine, et incité l'administration américaine à couper ses aides ées comme moyen de pression sur les Palestiniens."
Il a précisé que le Hamas a une vision claire envers la terre palestinienne, la non reconaissance de l'entité sioniste, ainsi que l'attachement à l'ensemble du droit palestinien.
Mechaal a conclu en disant que "le printemps arabe nous a fait très plaisir, et il apparaît qu'il a rendu la nation et ses peuples préoccupés par leurs problèmes locaux et son aménagement interne pendant un certain temps. Cela est vrai que l'attention puisse être détournée de la cause palestinienne, mais c'est le droit de la nation et celui des peuples, et tout comme les peuples de la nation arabes ont offert à la cause palestinienne beaucoup de soutien, ils ont le droit de se tourner vers leurs problèmes internes. Nous sommes donc heureux de ce printemps qui renforce la volonté de la nation et ses choix populaires, et nous le considérons comme le prélude d'une grande renaissance pour la nation qui la rendra plus forte face à l'ennemi sioniste".

mardi 29 novembre 2011

23 ième Sit-in : Oui à la Réconciliation ....... Non à l'atermoiement !

[ 29/11/2011 - 21:32 ] 
« La Ligue de la jeunesse musulmane »  et  « le Comité des parents de détenus politiques » sur la rive occidentale, a appelé les citoyens et les habitants à participer au vingt troisième sit-in périodique organisé dans la ville d’El Khalil, en protestation contre la détention politique, le licenciement professionnelle et la répression des libertés.
Un appel officiel émanant des organisateurs, a annoncé que le Sit-in qui est organisé à 13H30 de l’après-midi, après demain jeudi, le 1er du mois de décembre, sur Douar Ibn Rochd en ville, est placé sous la bannière : « oui à la Réconciliation……... Non à la l’atermoiement » ! Pour signaler la poursuite des détentions politiques, la non relaxation des arrêtés en dépit du dernier accord du Caire et,  l’écoulement de plusieurs mois depuis le paraphe de l’accord de réconciliation.
L’appel fait mention de l’expiration de sept mois (208jours) depuis la signature de la réconciliation entre les deux mouvements « Fath » et « Hamas » dans la capitale égyptienne, le Caire qui a accueilli plusieurs rencontres pour l’examen du dossier de la réconciliation ; A chaque fois, signale l’appel, l’espoir renait chez les parents de détenus politiques et, les licenciés de leur fonction de recouvrer leur vie normale sans que cela ne contrarie le climat de dictature politique, de répression de muselage des bouches, des convocations et des menaces.
On signale que les appareils de sécurité de la rive poursuivent les opérations d’arrestations, de convocations dans les différents départements de la rive ; plusieurs cas d’arrestations et de convocations ont été enregistrés après la rencontre du Caire jeudi dernier.

L'ONU appelle à traduire en actions concrètes la solidarité avec les Palestiniens

29 novembre 2011 – A l'occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien célébrée mardi, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon a appelé la communauté internationale à traduire cette solidarité en actions concrètes.
« Il y a soixante-quatre ans jour pour jour, l'Assemblée générale adoptait la résolution 181 prévoyant la partition du territoire sous mandat en deux États. La création d'un État palestinien, vivant aux côtés d'Israël dans la paix et la sécurité, n'a que trop tardé », a déclaré le Secrétaire général dans un message.
« La communauté internationale doit contribuer à faire évoluer la situation vers un accord de paix historique. L'échec à surmonter la méfiance ne pourra que condamner les générations futures de Palestiniens et d'Israéliens à une situation de conflit et de souffrances », a-t-il souligné, ajoutant qu'il s'engageait pour sa part à poursuivre son action avec tous les moyens à sa disposition.
La Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien est célébrée tous les ans par l'ONU le 29 novembre. Cette date a été retenue en raison de sa signification particulière pour le peuple palestinien. Ce jour-là en effet, l'Assemblée générale a adopté, en 1947, la résolution 181 (II), connue par la suite sous le nom de résolution sur le plan de partage, qui prévoyait la création en Palestine d'un « État juif » et d'un « État arabe », Jérusalem étant placée sous un régime international spécial.
Selon le Secrétaire général, la nécessité de résoudre le conflit israélo-palestinien se fait aujourd'hui plus pressante compte tenu des bouleversements historiques que connaît toute la région.
« Je suis profondément préoccupé par l'absence de négociations israélo-palestiniennes, alors que la confiance entre les parties continue de se dissiper. J'invite les deux parties à présenter des propositions sérieuses sur les frontières et la sécurité et à en discuter directement entre elles, avec le soutien actif du Quatuor, dans le cadre d'une volonté commune de parvenir à un accord d'ici à la fin de 2012 », a-t-il dit.
Il s'est félicité que l'Autorité palestinienne dispose à présent des institutions nécessaires pour assumer les responsabilités d'un Etat, si un Etat palestinien venait à être créé. « Ces efforts doivent se poursuivre et être soutenus. A cet égard, la suspension actuelle par Israël des transferts de recettes douanières et fiscales dues à l'Autorité palestinienne risque de compromettre ces acquis. Ces recettes doivent être transférées sans tarder », a déclaré Ban Ki-moon.
Pour sa part, la Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, a rappelé que l'UNESCO s'est engagée de longue date auprès du peuple palestinien en vue de renforcer le processus d'édification d'un Etat et de préparer un avenir plus tolérant, prospère et durable pour tous.
« La décision prise par les Etats membres de l'UNESCO, à l'occasion de la 36e session de la Conférence générale, d'admettre la Palestine dans l'Organisation renforce la détermination de l'UNESCO à approfondir la coopération internationale dans tous nos domaines de compétence », a souligné Mme Bokova dans un message à l'occasion de la Journée internationale. « Une éducation de qualité, l'appui à la culture et la défense de la liberté d'expression sont les conditions essentielles d'un avenir meilleur pour tous les peuples de la région. »
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