vendredi 27 août 2010

Pour Bilin: lettre de l’AFPS à Bernard Kouchner pour la libération d'Abdallah Abu Rahmah

Paris, le 26 août 2010
Monsieur le Ministre Bernard Kouchner,
Nous venons d'apprendre qu'un tribunal militaire israélien a récemment rendu un jugement scandaleux contre le militant palestinien, Abdallah Abu Rahmah, coordinateur du Comité populaire contre le mur et l'occupation illégale des terres de Bil'in.
Abu Rahmah a été reconnu coupable d’incitation et d’organisation de marches illégales. La condamnation est tombée après huit longs mois de détention et un procès à caractère purement politique.
Pas une seule preuve matérielle - et pour cause - n'a été présentée contre Abu Rahma pendant tout le procès. Persécuté pour son rôle clé dans l'organisation de la campagne populaire et pacifiste contre le mur et les colonies sur les terres de Bil'in, Abdallah a été condamné uniquement sur la base de témoignages extorqués scandaleusement à des mineurs qui ont été arrêtés dans leur lit au milieu de la nuit et brutalisés.
Le village de Bil'in en Cisjordanie, tout comme Abu Rahmah, est devenu un symbole de la résistance palestinienne non violente à l'occupation, qui est un mouvement grandissant dans les Territoires Palestiniens Occupés. Israël, dont l'image souffre de l'extension de ces protestations pacifiques, tente de réprimer ce mouvement par des arrestations, des assassinats et une terreur que les représentants de la France à Jérusalem, en particulier, ont pu constater sur place.
La sentence tombera dans quelques semaines et très probablement, si rien n'est fait, elle sera très lourde.
Nous vous prions, Monsieur le Ministre, d'adresser une lettre de protestation officielle au sujet de la condamnation d'Abu Rahmah à votre homologue israélien, d’exiger sa libération sans tarder et donc d'empêcher qu'il ne soit condamné à une longue et injuste période d'emprisonnement. Ce n'est pas une affaire de justice, c'est une affaire politique et de droits de l'homme.
Il serait aussi très dangereux de laisser signifier aux Palestiniens, par une répression féroce et injustifiée de la résistance populaire non-violente à la colonisation israélienne, que l'option de la violence serait leur seul choix possible.
En 2009 Desmond Tutu et Jimmy Carter ont rencontré Abdallah Abu Rahmah et d'autres animateurs du comité populaire de Bil'in et ont apporté leur soutien total à leur lutte.
Vous avez, Monsieur le Ministre, exprimé en 2009 votre soutien à la lutte non-violente de Bil'in. Le moment est venu que ce soutien s'exprime concrètement pour obtenir la libération de Abdallah Abu Rahmah !
Abu Rahmah et ses camarades villageois, qui s’étaient d’ailleurs vu remettre la Médaille Carl von Ossietzky, le 7 décembre 2008 à Berlin, par la Ligue Internationale des Droits de l’Homme pour leur action courageuse en faveur des droits de l’homme, se voient ainsi refuser le droit fondamental de protester contre le vol illégal de leurs terres, illégalité reconnue avec force dans l'avis rendu par la Cour Internationale de Justice de La Haye le 9 juillet 2004 qui stipulait :
"Israël est dans l'obligation de mettre un terme aux violations du droit international dont il est l'auteur; il est tenu de cesser immédiatement les travaux d'édification du mur qu'il est en train de construire dans le territoire palestinien occupé, y compris à l'intérieur et sur le pourtour de Jérusalem-Est, de démanteler immédiatement l'ouvrage situé dans ce territoire et d'abroger immédiatement ou de priver immédiatement d'effet l'ensemble des actes législatifs et réglementaires qui s'y rapportent, conformément au paragraphe 151 du présent avis».
Nous vous prions de croire, Monsieur le Ministre, à l’assurance de nos salutations distinguées.
Le Bureau National de l'AFPS
Association France-Palestine Solidarité (AFPS)
21 ter Rue Voltaire 75011 Paris
Tél: 00.33.1.43.72.15.79
Fax: 00.33.9.56.03.15.79
afps@france-palestine.org
www.france-palestine.org

Les Palestiniens pourraient saisir l'ONU pour tracer les frontières

16:14 26/08/2010
MOSCOU, 26 août - RIA Novosti
L'Autorité palestinienne pourrait demander au Conseil de sécurité de l'ONU de procéder à la démarcation des frontières des territoires occupés par Israël en 1967 en cas d'échec des négociations directes avec Tel Aviv, a annoncé jeudi Faed Mustapha, ambassadeur palestinien à Moscou.
"Nous ne voulons pas anticiper sur les événements et prédire l'échec des négociations. Nous espérons qu'elles seront couronnées de succès", a dit l'ambassadeur.
Selon lui, l'échec des négociations directes pourrait créer une situation dangereuse dans l'ensemble du Proche-Orient.
"Nous n'avons pas l'intention de prendre des décisions hâtives. Cependant, si les négociations aboutissent à une impasse nous serons obligés de revoir notre attitude et demander au Conseil de sécurité de procéder à la démarcation des frontières des territoires occupés par Israël en 1967. Mais ce n'est qu'une des variantes possibles", a ajouté le diplomate.
Le coup d'envoi des négociations directes entre Israël et l'Autorité palestinienne est prévu pour le mois de septembre à Washington. Le premier round sera consacré au gel de la colonisation juive dans les territoires palestiniens.

Les agents de Abbas interdisent une conférence anti-"négociations" à Ramallah

Ramallah - 26-08-2010

Par Al Jazeera 
Arborant des banderoles "vive l'OLP unique représentant légal du peuple palestinien" et des photos de Mahmoud Abbas souriant, des agents de la sécurité de l'autorité palestinienne ont bloqué et interdit ce jour une conférence contre les négociations à Ramallah organisée par le FPLP, le FDLP, le Parti du peuple et le mouvement de l'Initiative nationale.

















Quelques 400 personnes étaient rassemblées, dont des membres de ces partis et des personnalités indépendantes qui s'opposent aux négociations avec l'ennemi sioniste.
Les agents daytoniens accompagnés de membres du Fatah ont ensuite poursuivi les opposants aux négociations qui sont sortis en manifestation dans les rues de Ramallah et bloqué leur parcours.

Israël usurpe le legs musulman dans les territoires de 1948

26/08/2010
Israël est en train de vendre le legs islamique et palestinien situé dans les territoires palestiniens de 1948.

Ce qui, selon la chaîne qatarie AlJazeera a poussé certains dirigeants arabes de l’intérieur, dont le député palestinien à la Knesset Massoud Ghanem  à s’adresser au cabinet israélien pour qu’il lui fasse part de la surface de ce legs, de la partie chargée de son administration et de son exploitation  et du montant des sommes qu’il procure au budget, en le louant ou en le vendant.
«  C’est le Premier ministre israélien qui gère ces propriétés depuis 1948, et nous autres Musulmans n’en savons rien, quoiqu’il nous revient car c’est notre droit essentiel », a-t-il confié au micro d’AlJazeera.
Accusant le gouvernement israélien de vendre les propriétés foncières de ce legs, aussi bien les bâtiments que les terres, à des sociétés juives, à des organisations de colonies, à des villages coopératifs ou à des institutions étatiques.
En 1948, quelques 531 villages ont été détruits ainsi que leurs mosquées et cimetières. 
Selon le responsable chargé du dossier des legs dans la fondation d’AlAqsa, Abdel Majid Aghbariyyé, la surface du legs équivaut à 1,2% de la superficie de la Palestine historique. Décomptant quelques 2500 bâtiments, mosquées et cimetières qu’Israël a confisqués, en fonction de la loi des absents.
Pour sa part le député palestinien à la Knesset Jamal Zahalké a accusé Israël «  qui prétend ne pas s’emparer du legs de faire tout le contraire en s’emparant de leur majorité et en les exploitant commercialement ».
Selon lui, les autorités israéliennes refusent de révéler quoique ce soit sur le sort du legs musulman et le traire comme s’il s’agissait d’un secret d’état. Alors que qu’il se doit d’être sous la direction exclusive des Musulmans.
Dernièrement, l’entité sioniste a détruit le cimetière des Mamlouks situé à Yafa après l’avoir vendu à une société juive qui voudrait construire un hôtel à sa place.
Le bâtiment du palace historique d’Al-Amdane à Akka, faisant également partie du legs musulman, va avoir un sort similaire après avoir également été vendu à une société juive d’Europe. 

Un site israélien : l’Iran va frapper tout « Israël » s’il est agressé

26/08/2010  
Citant un haut responsable iranien des Gardiens de la révolution, un site israélien a dit que l’Iran a mis au point un plan de contre attaque au cas où il est agressé prévoyant le bombardement de toutes les villes israéliennes ainsi que la centrale nucléaire de Dimona.
Selon ce site israélien en hébreux connu sous le nom «  Affaires centrales », ce  responsable iranien qui a gardé l’anonymat aurait ajouté : «  la riposte immédiate de l’Iran sera en direction d’Israël ; quelque soit le pays qui va nous attaquer, les États-Unis ou Israël ».
Il aurait également enchaîné : «  l’Iran va attaquer toutes les bases militaires américaines présentes dans la région, ainsi que l’Irak et la Jordanie ; il va attaquer les pays qui permettront l’utilisation de leur espace aérien par les avions américains en vue de frapper l’Iran ; car ils seront considérés comme des associés dans l’attaque ».
A noter que le site israélien ne précise pas de quelle source iranienne ou autre  il a recueilli les déclarations de ce responsable iranien.
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Le plan Netanyahu-Obama

jeudi 26 août 2010 - 07h:30
José Goulão - Esquerda.net
Les ainsi nommés pourparlers directs pour la paix sont à la fois une opération de propagande d’Obama, une victoire du gouvernement israélien, et une capitulation de Mahmoud Abbas et du Fatah, écrit José Goulão.
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Scène de checkpoint en Palestine occupée... L’avenir tel qu’il est tracé par Netanyahu et Obama
La nouvelle initiative de l’administration Obama pour le Moyen-Orient n’est pour l’instant guère capable de soulever une grande euphorie pour ce qui est de résoudre la question israélo-palestinienne. Il s’agit plus d’une initiative motivée par les nécessités particulières de la Maison Blanche, avec entre autres la volonté d’étouffer un échec diplomatique du Département d’État [...]. « C’est une opération de propagande d’Obama, une victoire de la ligne du gouvernement israélien et une capitulation du Fatah d’Abou Mazen, contre l’avis non seulement du mouvement Hamas mais contre celui de toutes les organisations historiques de la résistance palestinienne », estime l’eurodéputé Michael Portas [Bloc de gauche].
Barack Obama a invité le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président de l’Autorité palestinienne [de Ramallah], Mahmmud Abbas [Abou Mazen] à se réunir face à face le 2 Septembre, sans conditions préalables, afin de rétablir un dialogue direct devant mener à la création d’un Etat palestinien indépendant et à la garantie de la sécurité d’Israël.
La proposition correspond à une ligne constante de la diplomatie américaine, mais c’est également une fuite en avant - c’est-à-dire un nouveau tour de négociations sans aucune garantie de soutien ni date limite pour un aboutissement.
Comme on le sait, des négociations indirectes étaient en cours avec comme médiateur le Département d’État, l’objectif étant de rouvrir les portes pour des négociations directes. Pour ce faire il faudrait que les parties s’entendent sur les questions essentielles telles que la délimitation des frontières entre deux États tout en gelant la colonisation israélienne des territoires palestiniens.
Les quatre mois prévus pour les « [négociations] indirectes » se sont conclus sur l’échec attendu. Entre temps, le [soit-disant] moratoire sur les colonies déclaré unilatéralement par Israël arrive à terme et il n’existe aucune indication qu’il soit reconduit. Le fait que des négociations directes commenceraient « sans conditions » est une façon de dire à Israël qu’il est dispensé de se soucier en particulier de cette question puisqu’elle a le même poids que toutes les autres.
Si le gouvernement israélien continue à autoriser la construction et l’expansion des colonies - activité illégale - en Cisjordanie et à Jérusalem-Est - et rien ne l’empêche de le faire dans le cadre de la poursuite des négociations - il restera de moins en moins de terres pour un futur Etat palestinien. Le cadre diplomatique court le risque de rester amarré à un débat sur un objectif qui graduellement s’estompe.
Ainsi Benjamin Netanyahu sort doublement vainqueur de cette phase. Il a vaincu Obama à la fin d’un bras de fer où celui-ci semblait pourtant avoir l’avantage, et il aura en face de lui un président palestinien totalement vulnérable et sans alternative à une stratégie condamnée d’avance par son faible pouvoir de négociation.
Barack Obama, obligé à cause du calendrier établi par les Etats-Unis d’annoncer une initiative en ce moment même, a choisi la version commode, qui permet de gagner du temps. « C’est une opération de propagande d’Obama en temps voulu, car il a des difficultés en Irak et en Afghanistan », observe Miguel Portas. « Il gagne du temps parce que chacun sait comment les choses vont se passer s’il n’y a aucune garantie de savoir comment et quand il sera finalement tenu compte des antécédents historiques », ajoute le député européen, « et en quelque sorte », note-t-il , « cela pourrait contribuer à diminuer la pression sur le Liban. »
Comme la mémoire des médias qui font l’opinion est quasi nulle, il ne sera pas relevé que entre les promesses d’Obama avant les négociations indirectes et l’initiative d’aujourd’hui, il y a un véritable abîme. Après la visite du vice-président Joe Biden en Palestine et en Israël, les États-Unis se sont impliqués dans une médiation pour des négociations indirectes, promettant que si celles-ci n’aboutissaient au bout de quatre mois, Washington présenterait sa propre solution au problème israélo-palestinien et convoquerait une conférence internationale sur le sujet à l’automne.
Rien de tout cela ne semble être envisagé dans l’initiative actuelle de la Maison Blanche, laquelle est accompagnée d’une prétention ridicule à ressusciter un Quartette [Etats-Unis, Russie, Union Européenne, Nations Unies] mort-né.
Ce qui s’annonce est une banale réunion de discussion comme tant d’autres auxquelles Netanyahu a déjà participé au cours des 13 dernières années sans que jamais rien de concret ne sorte de ce « négocier pour négocier » - une sorte de devise dans la tête du chef du gouvernement israélien. Les images de nouvelles poignées de mains vont courir le monde, condamnées à être de plus en plus regardées avec une totale indifférence.
Dans sa position actuelle, Mahmoud Abbas pourra-t-il résister à la capitulation ?
Il pourrait, en fait, dans un cadre qui contribuerait à relancer l’unité palestinienne, non seulement trouver un accord avec le mouvement Hamas, mais aussi restaurer le travail en commun avec les principaux courants de la société. Mais ce qui restera dans l’histoire, c’est qu’il a adhéré à une initiative américaine accueillie chaleureusement par le gouvernement de droite d’Israël, mais contre l’avis de toute la résistance palestinienne. « Tout récemment, non seulement le Hamas mais tous les groupes palestiniens historiques de l’OLP ont rejeté à Damas l’adhésion à une initiative américaine de ce genre », rappelle Miguel Portas.
Mahmoud Abbas était effectivement coincé. Toute la pression des États-Unis et ses principaux alliés a été exercée de façon à placer l[’ex] président palestinien en situation d’être vu comme le responsable de l’échec d’une initiative que toutes les parties acceptaient et qu’il aurait été le seul à rejeter. Les Palestiniens paieraient alors le prix de ce rejet. C’est une grossière déformation de la réalité sur le terrain, mais c’est comme ça que les choses fonctionnent dans l’ordre international établi.
Abbas ne veut pas assumer cette responsabilité dans le cadre national palestinien ; il s’est isolé au sein de l’ensemble du spectre politique de sa nation ; il a tué les chances d’un accord avec le Hamas dans un avenir immédiat, et il a sombré dans une collaboration avec Washington et Tel Aviv. C’est la voie qu’il a choisie, celle présumée pour conduire à Etat palestinien, comme cela avait été promis par les États-Unis et Israël.
Peut-on vraiment imaginer que les États-Unis et la droite israélienne vont maintenant offrir à un président palestinien isolé, sans aucun pouvoir de négociation et dont le mandat démocratique a expiré, l’Etat dont ils ont par tous les moyens empêché la création au cours des six dernières décennies ?
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* José Goulão est député du Bloc de Gauche (Portugal) au parlement européen.

http://www.esquerda.net/artigo/o-pl...
Traduction du portugais : Claude Zurbach
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Voyage en Palestine, voyage au centre de la misère humaine

jeudi 26 août 2010 - 16h:18
Orantes - Canal Solidario 
Qui n’a jamais entendu parler du conflit israélo-palestinien ? Ou n’en a discuté au moins une fois ? Les 21 femmes qui représentons l’ONG Pau Ara i Sempre, aussi. Mais je n’aurais jamais pu imaginer ce que nous allions voir sur place ...
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Violence israélienne contre les enfants palestiniens - Photo prise à Hébron en 2005
Le 24 Juillet 2010, nous, 21 femmes impliquées dans la lutte contre la violence conjugale, l’ONG représentant Pau Ara i Sempre et Hélium, sommes parties pour Tel-Aviv dans l’espoir de coopérer avec d’autres associations et d’amener notre petit grain de sable dans la construction d’un monde plus solidaire et pacifique.
Notre première visite fut pour le centre Mehwar créé en 2007 pour lutter contre la violence familiale et protéger les femmes, préserver leurs droits et la dignité. C’est là que nous voyons la réalité en face : 95% des enfants vivant dans la bande de Gaza et 68% des enfants en Cisjordanie ont subi des violences directes ou indirectes et, par conséquent, souffrent de diverses conséquences psychologiques.
Notre seconde visite a été au camp de réfugiés à Ramallah. Nous avons été accueillis à bras ouverts, avec des boissons et des sourires ... On a découvert que les réfugiés palestiniens représentent un tiers de la population de réfugiés dans le monde et on estime qu’il y a actuellement environ cinq millions de réfugiés Palestiniens. Oui, je ne me trompe pas, cinq millions de réfugiés palestiniens !
Au fil des jours, notre désespoir était de plus en plus grand ; pour cause, les points de contrôle, le mur, des soldats partout... nous avons eu l’occasion d’assister à un effrayant épisode : un Palestinien, d’environ 17 ans, s’est mis a courir pour donner un passeport à un ami ... s’en suivent les bruits des mitraillettes que l’on arme, les cris d’affolement des soldats du même âge que le jeune palestinien ... Il a suffi d’une seconde pour faire du Palestinien un numéro de plus. Plus de huit mille enfants ont été tués depuis que l’occupation israélienne a commencé en 1947.
Un jour, on nous a appelé pour nous dire que 1500 policiers israéliens ont détruit les maisons de plusieurs familles de Bédouins vivant dans le désert du Néguev. Nous y sommes allés et le tableau était sombre : ils avaient démoli une quarantaine de maisons formant le village, habité par plus de 300 personnes, 200 sont des enfants, et détruit non seulement les maisons, mais aussi les vergers et les oliveraies. Quand nous y sommes arrivés il n’y avait plus rien, mis à part un bulldozer et les femmes en larmes...
Et dire que nous avons assisté a tout cela, alors que nous n’étions pas encore allées à Hébron, tout n’est qu’anecdote en comparaison. ... Pour tout le monde, Hébron est réputée pour la gentillesse de ses habitants palestiniens, ceux la même qui sont assiégés par les quelque 600 colons israéliens qui se sont installés dans leur propre foyer, avec le soutien et la compagnie de quelque 3000 soldats pour assurer leur « sécurité ». On les voit en haut de la vieille ville, crachant, criant les malédiction et abusant des Palestiniens qui sont resté « en bas », et qui ont dû mettre un grillage pour éviter d’être blessés, ils sont maintenant en cage ...
La politique sioniste est en train de fonctionner, il s’agit d’une extermination, une aberrance au XXIe siècle, cela n’a rien à voir avec la religion, loin de là, et le groupe des « femmes en noir » en témoigne. Les femmes juives qui se rassemblent pacifiquement à Paris Square à Jérusalem, tous les vendredis à 12 heures, depuis 22 ans ...
Ceux qui n’étions pas nés au moment de l’holocauste, la tragédie la plus honteuse pour le genre humain, sommes témoins de l’injustice commise en Palestine et soutenons avec amertume, alors que la communauté internationale se croise les bras ...
Je pourrais passer des heures entières à écrire sur ce dont j’ai été témoin, mais ça suffit pour aujourd’hui .Je consacrerai le reste de la journée a méditer sur ce qu’on pourrait faire, pour que cette horreur se termine, pour établir la justice. Il me vient a l’esprit de promouvoir le tourisme, que des millions de personnes bloquent les check points, qu’ils dépensent tout leur argent dans les produits Palestiniens, et qu’ils investissent dans des activités culturelles, sportives, humanitaires ...
Il me vient a l’esprit d’occuper Israël sans haine et avec de bonnes intention, c’est tout ce qui me vient a l’esprit.
19 août 2010 - Calal Solidario - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.palestinalibre.org/artic...
Traduction de l’espagnol : Mariem
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"Négociations" et "propagande" : deux nouvelles de l’autre front

jeudi 26 août 2010 - 06h:44
Michel Warschawski
AIC
Humilier le président palestinien renforcera encore plus le Hamas et prouvera qu’il n’y aura pas de partenaire aussi longtemps que la majorité des Palestiniens soutiendra des terroristes qui ne reconnaissent pas l’Etat d’Israël.
Cukierman : "Il nous faut apprendre de Joseph Goebells"

Sommet Abbas-Netanayahu : direct pour un coup pour rien, ou pour l’humiliation d’Abu Mazen

Sous la forte pression américaine, Mahmoud Abbas [Abu Mazen] a accepté les « négociations directes » avec Benjamin Netanyahu. Le problème pour celui-ci n’a jamais été qu’elles soient « directes », mais que ce soit des « négociations ».
Il sait, nous savons tous, que le gouvernement israélien n’a aucune intention de discuter d’une solution qui pourrait être acceptée, même par un Palestinien encore plus modéré qu’Abbas lui-même. Rien n’annonce non plus qu’ils discuteront du gel des colonies, initiative que même la Feuille de Route notait comme une étape essentielle et préliminaire à la conduite des négociations. Netanyahu a déjà annoncé qu’il allait demander une discussion initiale sur la sécurité.
Que la situation soit calme, qu’il n’y ait ni attaques ni quasiment de jets de pierres, que les rapports de la CIA attestent à quel point les services de sécurité palestiniens font leur travail mieux que prévu, rien de tout cela n’empêche Netanyahu de remettre au goût du jour le mantra d’il y a dix ans sur le combat contre le terrorisme. Pour Netanyahu, ce n’est pas seulement un prétexte éculé visant à s’opposer à tout changement dans le statu quo : l’homme qui a inventé la « menace terroriste mondiale » s’est enlisé quelque part dans les années 1980, et il attend le retour de George W. Bush et Dick Cheney à la Maison-Blanche pour relancer la croisade mondiale contre le terrorisme international.
Et une autre condition préalable est posée par le Premier ministre, une condition que lui-même sait tout à fait inacceptable pour les Palestiniens : la reconnaissance de l’Etat d’Israël comme l’Etat du peuple juif. Les conseillers d’Abu Mazen savent que, même si d’épuisement ou dans la confusion, l’un d’eux exprimait une telle reconnaissance, une autre exigence viendrait aussitôt, comme par exemple reprendre quelques lignes de la Hatikva [hymne d’Israël] pour les ajouter à l’hymne national palestinien, ou échanger le jour de la Naqba contre un hommage au sionisme, et que diriez-vous d’ajouter les poèmes de Bialik et Naomi Shemer au programme scolaire obligatoire palestinien en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et dans les camps de réfugiés à travers le monde.
Ce qu’Obama va essayer d’obtenir à travers ce sommet direct, c’est un accord pour une série de négociations, au cours desquelles il sera convenu de tenir une série de négociations pour préparer des négociations pour l’organisation d’un sommet, au cours duquel il sera décidé de tenir une série de négociations... et ainsi de suite. Ce n’est pas qu’une escroquerie flagrante, c’est aussi une humiliation pour Abu Mazen. Netanyahu sait bien aussi qu’humilier le président palestinien renforcera encore plus le Hamas, ce qui prouvera, soutiendra-t-il alors, qu’il n’y aura pas de partenaire aussi longtemps que la majorité des Palestiniens soutiendra des terroristes qui ne reconnaissent pas l’Etat d’Israël.
Ceux qui s’attendent à ce que les Etats-Unis fassent pression sur le Premier ministre d’Israël et cherchent à en imposer pour forcer Netanyahu à respecter les obligations du gouvernement israélien, seront amèrement déçus. Obama l’a appris de son propre échec, les élections de mi-mandat s’approchent et en général, ce sont les questions nationales qui apportent des voix, pas de patauger dans les marécages glauques des négociations israélo-arabes. Abu Mazen parie sur Washington, et encore une fois, il aura misé sur le mauvais cheval.

Monter un dossier contre la députée Zoabi : « Nous devons apprendre de Joseph Goebbels ».

Au début de la « deuxième Intifada », le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), Roger Cukierman, se vantait dans les pages de Ha’aretz : « J’ai dit à Sharon quand il est venu en France qu’il nous fallait apprendre de Joseph Goebbels, et créer sans tarder un bureau pour les questions de propagande... » L’idée fut acceptée et un projet de relations publiques débuta par une campagne internationale sur la présence d’un antisémitisme supposé derrière toute expression critiquant la politique d’oppression d’Israël et son occupation. Le porte-parole de l’armée israélienne de l’époque était Oded Ben Ami. Quand il quitta sa fonction, le mensonge se fit beaucoup plus subtil. Cependant, cet homme continua son œuvre de désinformation, cette fois en tant que « journaliste », à Channel 2 News.
La semaine dernière, pour son émission Six avec Oded Ben Ami, l’homme avait décidé de monter un dossier contre un membre de la Knesset, Hanin Zoabi, et sa présence sur la Flottille de la Liberté, dans la tradition de Cukierman et de ses conseillers. Avant même que Ben Ami eût ouvert la bouche, la chaîne annonça « des photos compromettantes » et pendant plusieurs longues minutes, Ben Ami se mit « à analyser » les images... qui ne montraient absolument rien, et certainement pas les armes qui, selon lui, auraient été trouvées sur le pont du navire.
Voyons la critique de Ha’aretz dans son examen de l’ « interview » de la députée Zoabi conduite par Ben Ami :
« A trois reprises, il a été fermement décidé que les photos prouvaient que (Zoabi) mentait. Ceci en dépit des photos elles-mêmes... qui avaient été soigneusement revues, les empreintes du porte-parole de l’armée israélienne étaient sur toutes... il est presque impossible d’y comprendre quoique ce soit... La première fois, il fut mis en avant que "les nouvelles photos allaient montrer la députée Zoabi marchant parmi les militants armés sur le pont du Marmara et se confrontant avec les soldats..." puis, il a été clarifié que cette "confrontation" n’était en réalité que le résultat de la traduction.
La deuxième fois, quand ils ont coupé pour un flash infos, le lecteur reprit les mêmes assertions et ajouta que "plus tard dans l’émission, nous allons entendre Zoabi alors qu’elle se disputait avec un soldat israélien et qu’elle tentait de l’empêcher de secourir un soldat blessé." Evidemment, il n’y eut aucun soldat mais un militant qui demandait à rester sur le pont et Zoabi qui traduisait sa demande pour l’armée. Puis, troisième fois, coupure publicité, et Ben Ami profita alors de l’occasion pour continuer de monter une réalité avec ces mots : "aussitôt après, le nouveau clip démontre que la députée Zoabi a vu les militants armés sur le pont du Marmara, contrairement à son témoignage". »
Ainsi, Six avec Oded Ben Ami avait décidé d’accuser Zoabi trois fois de faux témoignage. Le fait que durant l’interview elle-même, elle ait fourni plusieurs explications logiques et qu’elle ait embarrassé Ben Ami à plusieurs reprises ne changera pas le paradigme avec lequel Ben Ami est sorti du quartier général de l’armée et qu’il a décidé d’utiliser dans son émission de propagande.
Effectivement, suivant le conseil du dirigeant de la communauté juive en France, Channel 2 sait de qui apprendre la propagande et la diffamation.

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22 août 2010 - Alternative Information Center - traduit en anglais par AIC, et en français par JPP
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Des soldates israéliennes dénoncent le traitement infligé aux Palestiniens

jeudi 26 août 2010 - 06h:41
Harriet Sherwood
Des photos sur facebook d’une soldate en service posant à côtés de Palestiniens aux yeux bandés ont causé une tempête médiatique. Suite à cela, deux anciennes soldates ont partagé leur expérience personnelle
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Scène ordinaire de checkpoint en Palestine occupée
Ce fut un simple mot gribouillé sur un mur de l’université hébraïque de Jérusalem qui a réveillé un souvenir profondément enfoui en Inbar Michelzon, deux ans après la fin de son service militaire obligatoire dans les Forces de Défense Israéliennes.
Le mot était "occupation". "Il m’a vraiment semblé que quelqu’un disait l’indicible" racontait-elle la semaine dernière dans un café de Tel Aviv. "Cela m’a fait un choc. Il y avait un graffiti qui disait ’mettez fin à l’occupation’. Et j’ai eu envie, c’est à dire, oui, maintenant je peux parler de ce que j’ai vu".
Michelson est ainsi devenue une des rares soldates démobilisées à oser parler de son expérience militaire, chose qui lui a valu des accusations de trahison et de déloyauté. Il est impossible de savoir dans quelle mesure ces témoignages décrivent la norme mais ils contredisent en tous cas l’image de "l’armée la plus morale du monde"que l’IDF présente d’elle-même.
Des inquiétudes au sujet de la culture de l’armée israélienne se sont exprimées la semaine dernière suite à la publication sur facebook des photos d’une soldate en service armé posant près de Palestiniens aux yeux bandés et aux mains liées. Ces images rappellent celle du scandale d’Abu Graib en Iraq. Mais l’ancienne soldate, Eden Abergil, a dit qu’elle ne comprenait pas ce qu’on reprochait à ces photos que l’armée a pourtant qualifiées "d’horribles et inhumaines".
Israël est le seul pays au monde à appeler sous le drapeau des femmes de 18 ans pour un service militaire obligatoire de deux ans. L’expérience peut être traumatisante pour les 10% qui servent dans les territoires occupés comme dans le cas de Michelzon.
"J’ai quitté l’armée avec une bombe à retardement dans le ventre" dit-elle. "Il m’a semblé voir l’arrière-cour d’Israël. J’ai vu des choses dont personne ne parle. C’est comme si je connaissais un secret infamant sur un pays et qu’il fallait que j’en parle".
Michelzon qui a maintenant 29 ans a commencé son service militaire en septembre 2000 juste au début de la seconde antifada. "J’ai rejoint l’armée avec des idées très idéalistes ; je voulais vraiment servir mon pays". elle fut affectée à Erez le point de passage entre Israël et la bande de Gaza pour travailler dans la pièce du contrôle radio.
"Il y avait beaucoup de tension, beaucoup de coups de feu et d’attaques suicides à la bombe" dit-elle. "Petit à petit on apprend les règles du jeu. On doit se montrer durs avec les Arabes - c’est la règle la plus importante- parce que c’est l’ennemi.
Elle a donné l’exemple courant d’une femme palestinienne assise au barrage. Michelzon a appelé son officier pour lui demander l’autorisation de laisser passer la femme. On lui a répondu de réitérer la demande quand la femme aurait attendu plusieurs heures. "Je me suis senti très seule dans l’armée. Je ne pouvais pas parler de ce qui ne me semblait pas aller", dit-elle. "Je n’avais pas des idées très arrêtées mais cela m’a mise mal à l’aise tout comme de voir les soldats qui frappaient les Arabes en riant. Il me semblait que tout le monde trouvait ça normal et que j’étais la seule que cela gênait. Je me sentais à l’écart".
Michelzon a expliqué qu’à la fin de son service militaire, en juin 2002, elle a ressenti le besoin de s’échapper et elle est allée en Inde. "J’ai eu une dépression nerveuse que j’ai surmontée petit à petit" dit-elle. C’est seulement quand elle est retournée à l’université et après deux années de thérapie qu’elle a commencé à penser qu’il était de son "devoir" de raconter ce qu’elle avait vu.
Elle a rencontré "Breaking the Silence" une organisation d’anciens combattants qui publie des témoignages d’anciens soldats sur la vie dans les territoires occupés pour stimuler le débat sur "le coût moral" de l’occupation.
Michelzon a donné son témoignage au groupe et il y a deux ans elle est apparue dans un documentaire : "Pour voir si je souris" concernant l’expérience de jeunes femmes à l’armée. Le film, dit-elle a été critiqué de tous côtés. La gauche s’est concentrée sur les mauvaises actions que nous avions commises et pas sur le fait que nous voulions initier un débat. Nous voulions tendre un miroir à la société israélienne pour qu’elle se regarde dans les yeux.
La droite a réagi en disant : pourquoi faites-vous ça à votre propre pays ? Détestez-vous votre patrie ? Mais je l’ai fait parce que j’aime mon pays. Nous avons dû nous battre pour faire comprendre que nous voulions parler de la situation politique".
L’impact psychologique du service militaire sur les femmes est indéniable, selon les témoignages de Michelzon et d’autres femmes, surtout si elles ont servi dans les territoires occupés. "Un femme qui veut survivre dans l’armée doit se comporter comme un homme" dit-elle. "Il n’y a pas de place pour les sentiments. C’est comme un concours à qui sera le plus dur. Et souvent les filles essaient de se montrer plus agressives que les garçons."
Son expérience ressemble à celle de Dana Golan qui a servi en Cisjordanie, dans le ville d’Hébron en 2001-02 ; elles étaient 25 femmes au milieu de 300 hommes. Comme Michezon, Golan n’a parlé qu’après avoir terminé son service. "Si j’avais exprimé mes angoisses cela aurait été interprété comme de la faiblesse" dit-elle.
Golan qui a maintenant 27 ans, dit que "le moment de son service militaire qui l’a le plus ébranlée" a été quand ils ont perquisitionné une demeure palestinienne à la recherche d’armes. Les soldats ont réveillé la famille à deux heures du matin et "ont complètement retourné toute la maison". Ils n’ont pas trouvé d’armes. Elle se souvient que les petits enfants de la maison étaient terrifiés. "J’ai pensé : qu’est-ce que je ressentirais si j’étais cet enfant de quatre ans ? Comment est-ce que je grandirais ? A ce moment-là je me suis dit que parfois nous faisions des choses qui créaient seulement des victimes. Pour être un bon occupant, on doit fabriquer du conflit."
Une autre fois elle a vu des soldats voler des choses dans un magasin d’électroniques. Elle a essayé de le signaler mais il lui a été simplement répondu "de se mêler de ses affaires".
Elle raconte aussi qu’elle a vu de vieux Palestiniens humiliés dans la rue "et je me suis dit qu’ils pourraient être mes parents ou mes grands parents".
Israël ne supporte pas ces témoignages, dit-elle, en partie à cause de fait que tout le monde fait son service militaire (sauf les religieux NdT). "On nous élève dans l’idée que l’IDF est l’armée la plus morale du monde. Tout le monde connaît quelqu’un qui fait son service militaire. Alors quand je dis qu’on fait des choses immorales, c’est comme si j’accusais votre soeur ou votre fille. Les gens ne veulent pas savoir."
L’IDF s’enorgueillit de ce que 90% de ses fonctions soient ouvertes aux femmes comme aux hommes. "Servir dans une unité de combat où on a des contacts quotidiens avec des gens qui pourraient vous faire du mal n’est pas facile ; On doit être dur" dit le capitaine Arye Shalicar un des porte-paroles de l’armée. "Ce n’est pas difficile seulement pour les femmes, ça l’est pour tous. En fin de compte une unité de combat est une unité de combat. Il y a parfois des incidents. Tout n’est pas 100% parfait ni juste". L’armé, dit-il a des procédures pour signaler les dysfonctionnements que les soldats sont encouragés à utiliser".
Ni Michelzon, ni Golan, ne regrettent pas d’avoir décidé de tout dire. "Pendant deux ans j’ai vu des gens souffrir et je n’ai rien fait et ça, c’est vraiment effrayant," dit Michelzon. "A la fin j’avais le sentiment que l’armée m’avait trahie, qu’ils m’avaient utilisée ; je ne me reconnaissais pas. Ce que nous appelons protéger notre pays s’appelle en fait détruire des vies".
22 août 2010 - The Guardian - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.guardian.co.uk/world/201...
Traduction de l’anglais : Dominique Muselet
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Lettre de Jean-Claude Lefort au Président de la rédaction "Air France Magazine"

publié le jeudi 26 août 2010
Paris, le 23 août 2010
M. Antoine Gallimard Président de la rédaction "Air France Magazine"
5, rue Sébastien Bottin 75007 Paris
Monsieur le Président,
La belle revue "Air France Magazine" dont vous êtes le président de la rédaction est disponible partout dans le monde et sur toutes les destinations aux passagers "Air France". Je viens de prendre connaissance de votre numéro pour le mois d’août 2010 et mon attention a été attirée par un article très intéressant et substantiel sur Tel-Aviv ( " Partir trois jours à Tel-Aviv", pages 90 à 103).
Si je vous écris c’est que pour situer géographiquement Tel-Aviv dans la région, une carte est publiée - page 94 - où le Liban, la Syrie, l’Arabie Saoudite, la Jordanie et l’Égypte sont signalés et que Tel-Aviv se trouve placé dans un espace dénommé " Israël".
Il n’y a pas de Cisjordanie ni de bande de Gaza sur ce plan. Ce que d’aucuns appellent le " Grand Israël" n’est pas, vous le savez, un espace légitime existant mais l’expression d’une volonté politique à l’œuvre en violation totale du droit international et du droit absolu et fondamental du peuple palestinien à disposer d’un Etat. Cette carte est donc très choquante en ce qu’elle est fausse, contraire au droit, totalement méprisante des droits nationaux des Palestiniens.
Elle est aussi choquante, profondément, en ce qu’elle se trouve à bord de tous les avions Air France de part le monde et à la disposition de chaque passager d’ Air France, considérée, indépendamment de son statut, comme étant " les ailes françaises". Eu égard ces considérants qui sont loin d’être seconds, je vous demande instamment d’apporter un "correctif" avec publication d’une carte de même dimension qui soit conforme au droit dans la prochaine livraison de votre revue.
Il ne peut être considéré en aucune manière que pour Air France les Territoires Palestiniens Occupés n’existent pas. C’est une question de morale tout autant que de respect du droit et de la vérité.
Dans l’attente de cette rectification, recevez, Monsieur le Président, mes salutations
Jean Claude Lefort
Président de l’association France Palestine Solidarité
Député honoraire

Réponse du 26 août 2010
Monsieur,
je reçois ce jour votre courrier concernant un article paru dans notre numéro d’Août sur la ville de Tel-Aviv.
Votre remarque tout à fait justifiée souligne une erreur majeure qui s’est glissée lors de la mise en place de la carte en maquette . Il fallait en effet lire "Israël et les Territoires palestiniens".
Sachez que nous allons corriger cette erreur dans les plus brefs délais possibles et selon votre demande.
Merci de bien vouloir accepter toutes nos excuses.
Je vous prie de croire Monsieur en l’expression de notre sincère considération.
Valérie Mallet de Givry
Rédactrice en Chef AIR FRANCE MAGAZINE
5 rue Sébastien Bottin
75007 Paris

Israël : Abdallah Abu Rahmeh, un militant palestinien des droits de l’Homme passible de prison

publié le jeudi 26 août 2010
Karim Lebhour

 
Abdallah Abu Rahmeh du village de Bil’in a été reconnu coupable d’« incitation » et « manifestation illégale » et peut encourir une peine de deux ans de prison. Les autorités israéliennes tentent depuis plusieurs mois de mettre fin à ce que les Palestiniens appellent un mouvement de « résistance pacifique » contre le mur de sécurité qui empiète en territoire palestinien.
Abdallah Abu Rahmeh, c’est vraiment l’un des piliers de la résistance palestinienne non violente. Tous les vendredis à Bil’in, dans son village de Cisjordanie, il organise des manifestations qui ont vu défiler Jimmy Carter, Desmond Tutu, ou même le petit-fils du Mahatma Gandhi.
Mais pour l’armée israélienne, ce sont des émeutes. Le tribunal militaire l’a reconnu coupable d’incitation et de manifestation illégale. C’est la première fois depuis la première intifada, à la fin des années 1980, que cette accusation est retenue.
Le procès a duré huit mois. Il marque l’intensification de la campagne des autorités israéliennes à l’encontre de ce mouvement palestinien contre le mur. Une centaine de personnes ont été arrêtées au cours de l’année écoulée.
Abdallah Abu Rahmeh est le premier à être condamné. Une condamnation qui suscite beaucoup d’émotions et le cas Abu Rahmeh a notamment été suivi par de nombreux consulats étrangers à Jérusalem.
Ce mercrdi 25 août, la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a publié un communiqué dans lequel elle se dit inquiète du sort qui est fait à un homme qu’elle considère comme « un défenseur des droits de l’homme ».
La sentence à l’encontre d’Abdallah Abu Rahmeh doit être fixée le mois prochain. Il peut être condamné à une peine allant jusqu’à deux ans de prison.

Israël et l’explosion d’anti-islamisme

publié le jeudi 26 août 2010
MJ Rosenberg

 
OPINION :

Je ne sais pas pourquoi cela m’a surpris que la Droite américaine - y compris le parti Républicain- ait décidé que pour réussir il fallait utiliser les Musulmans comme boucs émissaires. Après tout cela n’a rien de neuf.
Je me souviens qu’après le 11 septembre, le journaliste Charles Krauthammer qui est maintenant un des démagogues anti-islamistes les plus diserts, a presque littéralement bondi de colère dans ma synagogue de Chevy Chase, Maryland, quand le rabbin a dit qu’il était important de ne pas faire l’amalgame entre les attaques terroristes et les Musulmans en général.
C’était à Yom Kippour, la jour le plus saint de l’année, mais cela n’a pas empêché Krauthammer de clamer qu’il n’était pas d’accord avec le rabbin. Parce que, selon lui, Israël et l’Amérique étaient en guerre avec les Musulmans et qu’ils allaient gagner cette guerre.
C’était choquant, non seulement parce que l’explosion de Krauthammer était complètement déplacée mais aussi parce que cet homme critiquait en fait le rabbin pour ne pas avoir exprimé de la haine envers les Musulmans le Jour du Grand Pardon.
L’année suivante le rabbin venu d’Israël fit un sermon sur l’Intifada qui faisait alors rage en Israël et en Cisjordanie.
Il donna un sermon insensé, faisant, les larmes aux yeux, le lien entre l’intifada et l’holocauste et vice-versa. Je me souviens avoir pensé " En fait ce type est en train de rendre les Palestiniens responsables des souffrances de ses parents pendant l’holocauste". Cela m’a paru si ridicule que je me suis dit que quelque chose avait dû m’échapper.
Puis il est arrivé à la fin de son sermon et je n’ai jamais oublié de qu’il a dit. Il a cité les paroles de l’Ecclésiaste : "Il y a un temps pour tout. Un temps pour naître, et un temps pour mourir ; un temps pour planter et un temps pour récolter... Un temps pour pleurer et un temps pour rire ; un temps pour faire le deuil et un temps pour danser..."
Puis ii a levé les yeux et ajouté : "Maintenant le temps est venu de haïr".
J’ai d’abord pensé que je n’avais pas bien entendu. Il ne pouvait pas appeler la congrégation à haïr. Il y avait des dizaines d’enfants dans la pièce. Ce n’était pas possible.
Mais si. Je dois reconnaître, et c’est tout à leur honneur, que la plupart des personnes à qui j’ai parlé en sortant de la synagogue étaient horrifiées. Même les gens de droite étaient mal à l’aise à l’idée de faire de la haine une vertu. Mais le rabbin, lui, était irréductible. Je lui ai envoyé un Email de protestation et il m’a répondu qu’il était sûr de ses convictions. Charmant.
On peut se demander ce que le Moyen Orient a à voir avec l’ignoble explosion d’islamophobie (ou plutôt de haine de l’Islam) qui semble avoir envahi des pans entiers de ce pays.
La réponse est que ça a tout à voir. Car bien que la haine soit dirigée contre les Arabes Américains (ce qui est pire encore), on la justifie en invoquant le 11 septembre, une attaque perpétrée par des Musulmans du Moyen Orient.
Cette haine est étayée par la haine des Musulmans et des Arabes qui s’est couramment exprimée (ou clamée dans des haut-parleurs installés sur le toit des voitures), au nom de la défense d’Israël pendant des décennies. Observez simplement ce qui se passe au Congrès, où les libéraux de New York, Floride, Californie et ailleurs ne manquent jamais une occasion d’expliquer que quoi que fasse Israël il a raison de le faire et quoique fasse les Musulmans ils ont tort de le faire.
Peut-on raisonnablement affirmer qu’une rhétorique aussi spécieuse n’a aucune influence sur l’opinion publique ? Pour le moins, elle donne aux préjugés anti-Arabes et/ou anti-musulmans une légitimité que d’autres formes de haine n’ont plus. Ceux qui haïssent les noirs américains ou les Juifs, par exemple, ont le sentiment qu’ils doivent affirmer qu’ils ne les détestent pas du tout. Ce n’est pas le cas avec les musulmans qu’on peut vilipender en toute impunité.
Et dans ce domaine les libéraux sont pires que les conservateurs parce qu’ils excluent les Musulmans et les Arabes (et maintenant les Turcs) de l’approche humanitaire qu’ils ont pour tous les autres groupes. Les conservateurs, eux, combinent leur dénigrement systématique des Arabes avec une xénophobie générale comme le prouve leur politique d’émigration.
Les libéraux, de leur côté, ne rejettent que les Musulmans. Ils le font d’une manière active -par exemple en défendant tout ce que les Israéliens font aux Arabes avec un enthousiasme véhément. Et aussi d’une manière passive, en refusant de manifester la moindre sympathie aux Musulmans qui souffrent et meurent du fait des Israéliens - comme les 432 enfants palestiniens tués pendant la guerre de 2008 de Gaza.
Les libéraux se joignent aux conservateurs quand il s’agir de courir au Parlement et au Sénat pour défendre les Israéliens de toute accusation (souvenez-vous comme ils ont automatiquement attaqué le rapport Goldstone sur les crimes de guerre à Gaza sans se soucier des horreurs que Goldstone décrivait). Et puis ils lisent les arguments que l’AIPAC (lobby sioniste NdT) leur fournit pour les aider dans leurs prises de parole et qui récapitulent toutes les horreurs que les Arabes ont commises pendant que les Israéliens leur tendaient constamment la main à la manière de Gandhi. Ce serait drôle si les conséquences de tout ceci n’étaient pas si terribles.
Pourquoi toute cette haine n’affecterait-elle pas également la perception des Arabes Américains ? La haine déborde invariablement, exactement comme la haine d’Israël parfois déborde jusqu’à rejoindre le vieil antisémitisme traditionnel pur jus.
En un mot, on remue là un brouet de sorcière et cela produira sans nul doute de la violence. Mais les sorcières ne sont pas toutes de droite. Il y a autant de libéraux qui tournent la cuillère dans le pot pour faire plaisir à quelques uns de leurs donateurs.
Je ne dis pas qu’il ne faut pas blâmer Beck et Limbaugh (animateurs d’émissions et leaders de droite très influents NdT) pour toute cette haine mais n’oubliez pas de blâmer aussi vos hommes politiques favoris de droite comme de gauche. A l’exception de quelques uns (vraiment très peu) ils ne valent guère mieux.
MJ Rosenberg est spécialiste des affaires étrangères pour le site Media Matters Action Network qui s’est donné pour mission de dénoncer les erreurs et partis pris des politiciens conservateurs dans les médias et promouvoir les idées progressistes aux USA.
Publié par http://politicalcorrection.org/fpma... et en français par le Grand Soir

Israël-Liban : du gaz dans la Méditerranée relance les tensions

publié le jeudi 26 août 2010

Anne Ilcinkas

 
Le Liban et Chypre ont ratifié la Convention de Montego Bay, pas Israël. Malgré tout,il se trouve lié par la plupart des dispositions émanant de la Convention dans la mesure où le texte a repris des règles relevant du droit coutumier et ayant valeur universelle.
L’Est de la Méditerranée renfermerait d’énormes quantités de pétrole et de gaz. Problème : les eaux ne sont pas clairement délimitées, et trois pays, le Liban, Israël et Chypre, revendiquent leur souveraineté sur la totalité des réserves, ou au moins sur une part du gâteau. Que dit le droit international ?
L’annonce faite par la compagnie américaine Nobel Energy sur la présence de 453 milliards m3 de gaz au large d’Israël a suscité de vives craintes et menaces dans la région, chaque partie entendant faire respecter sa souveraineté et ne pas se faire spolier par le voisin. Problèmes de délimitation des eaux territoriales
Le président du Parlement libanais Nabih Berri a mis en garde contre un monopole israélien des réserves dans l’Est de la Méditerranée, en déclarant :
« Le Liban devait immédiatement prendre des mesures pour défendre ses droits non seulement financiers, mais également économiques, politiques et souverains. »
Le Parlement a d’ailleurs adopté le 18 août une loi autorisant l’exploitation off-shore de réserves de pétrole et de gaz.
De son coté, le ministre israélien des Infrastructures nationales, Uzi Landau, a prévenu qu’« Israël n’hésitera pas à user de la force, non pas pour défendre ses droits, mais pour défendre le droit maritime international » en soulignant que les champs gaziers découverts se situent dans les eaux israéliennes.
Chypre pourrait aussi faire valoir ses droits et profiter de la manne pétrolière et gazière.
Mais avant d’exploiter ces ressources naturelles, le problème de délimitation des eaux territoriales doit être résolu. Que nous dit le droit international ?
Les textes applicables
Le droit de la mer est ancien. Il est donc essentiellement coutumier. Il a été codifié par les quatre Conventions de Genève de 1958. Puis redéfini et complété par la Convention de Montego Bay (Jamaïque) signée en 1982. Elle définit les zones de l’espace marin et détermine leurs usages militaires et civils. Elle est une tentative inégalée de réguler l’utilisation des ressources et de l’espace maritime.
Le régime juridique des espaces maritimes varie selon les zones. Plus on s’éloigne des côtes, moins l’influence de l’Etat se fait sentir et plus le principe de liberté reprend ses droits.
Le Liban et Chypre ont ratifié la Convention, pas Israël. Malgré tout, l’Etat hébreu se trouve lié par la plupart des dispositions émanant de la Convention dans la mesure où le texte a repris des règles relevant du droit coutumier et ayant valeur universelle.
En cas de litige, Israël pourrait donc se voir contraint à respecter le droit maritime international.
Ce que prévoit la Convention de Montego Bay
La mer est divisée en zones sur lesquelles différentes souverainetés s’appliquent :
* Les eaux intérieures (du territoire terrestre aux lignes de bases) : il s’agit des eaux incluses entre le rivage et la ligne de base à partir de laquelle est mesurée la largeur de la mer territoriale. La souveraineté de l’Etat y est totale. * La mer territoriale (des lignes de base jusqu’à 12 miles au maximum) : l’Etat exerce sa souveraineté sur les eaux territoriales sur la nappe d’eau, mais aussi sur le fond et le sous-sol ainsi que sur l’espace aérien au dessus. Les navires étrangers, qu’il s’agisse de navires de commerce ou de navires de guerre, ont un droit de passage inoffensif dans la mer territoriale. * La Zone Economique Exclusive (ZEE) : la zone économique exclusive est d’une largeur maximale de 200 miles (370 km) au-delà des lignes de base. L’État côtier dispose de « droits souverains aux fins d’exploration et d’exploitation, de conservation et de gestion des ressources naturelles, des eaux surjacentes aux fonds marins, des fonds marins et de leur sous-sol ». * La Haute mer (espace maritime international). : elle commence au-delà de la limite extérieure de la ZEE et représente 64% de la surface des océans. Le principe de la liberté y prévaut : liberté de navigation, de survol, de la pêche, de la recherche scientifique, de poser des câbles et des pipe-lines, de construire des îles artificielles.
La situation à l’Est de la Méditerranée
Alors que les pays riverains ont généralement porté leur mer territoriale à 12 miles marins (40 km au large des côtes), ils n’ont pas ressenti le besoin de s’attribuer une zone économique exclusive en Méditerranée.
En effet, la mer Méditerranée étant étroite et fermée, les Etats riverains doivent négocier et s’entendre sur la superficie de leurs ZEE. La délimitation de la ZEE doit faire l’objet d’une déclaration unilatérale de l’Etat concerné si la seule limite est avec la haute mer, ou d’un accord entre les pays voisins auprès de l’ONU.
Dans la Méditerranée, les 33 frontières maritimes doivent faire l’objet de négociations. Jusqu’à présent, aucun des trois pays concernés, Israel, le Liban et Chypre, n’a revendiqué de ZEE. Aucun d’entre eux n’est donc légalement autorisé à exploiter le sous sol marin en dehors de ses eaux territoriales (40 km).
Or les réserves découvertes récemment sont situées à 90 km (nappe de pétrole « Tamar ») pour l’une et 130 km (champ gazier « Leviathan ») pour l’autre des côtes israéliennes, donc à l’extérieur des eaux territoriales de l’Etat hébreu.
Des tuyaux d’extraction de gaz près de Montreux, en Suisse, en mai 2010 (Denis Balibouse/Reuters)Parce qu’Israël n’a pas déclaré de ZEE, Chypre a demandé il y a quelques mois au ministre israélien des Affaires étrangères des précisions sur les découvertes pétrolières au large de leurs côtes. Les deux pays ont entamé des négociations sur la délimitation de leurs frontières maritimes.
Aujourd’hui, c’est le Liban qui revendique ses droits. Et comme les deux voisins sont encore techniquement en état de guerre et qu’ils n’entretiennent aucune relation diplomatique, la négociation entre eux sur la délimitation de leur ZEE respective s’avère quasiment impossible.
Le ministre libanais de l’Energie et des Eaux a déjà pris les devants en indiquant que le Liban travaillait de manière unilatérale sur le tracé des frontières maritimes avec Israël, avant d’en soumettre les résultats au Conseil de sécurité de l’ONU pour approbation. Par contre des discussions sont en cours -ou vont être ouvertes prochainement- avec Chypre et la Syrie. Ainsi, une sorte de course est engagée pour établir le premier sa souveraineté sur les eaux méditerranéennes.
L’affaire pourrait se terminer en dernier lieu devant les tribunaux internationaux. En cas de litiges, la Convention de Montego Bay prévoit plusieurs voies différentes, dont le choix est laissé aux Etats : le Tribunal international du droit de la mer, la Cour internationale de Justice, l’arbitrage.
Cette affaire vient nous rappeler qu’en géographie, la frontière est le produit d’un équilibre entre des Etats qui exercent des pressions politiques, et n’a rien de naturel.
publié par Iloubnan et Rue 89

Affrontements à Jérusalem-est

26/08/2010
A Jérusalem-est, dans le quartier de Silwan, de violents affrontements ont eu lieu tôt dans la nuit de mercredi à jeudi. La police est intervenue.  
Des témoins palestiniens, résidents du quartier de Silwan, ont déclarés que les affrontements auraient éclatés après que des colons aient voulu forcer l'entrée de la mosquée Al-Ein.
Plusieurs voitures de colons ont été incendiés durant les émeutes, quatre ainsi que deux motocycles. La police des frontières est intervenue, en envoyant un nombre "massif" d'agents. Celle-ci a ouvert le feu sur les palestiniens, utilisant des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc. 
Cité par Haaretz, un palestinien témoigne : "Les affrontements ont commencés vers 03h00 du matin ; quatre colons ont débarqués et ont tenté d'ouvrir la porte de la mosquée. Un travailleur palestinien les a repérés et leur a hurlé de s'expliquer, puis ils se sont enfuis."
Les colons présents ont déclaré : "ne peut être au courant de cette histoire de porte." Selon Haaretz, un porte parole aurait déclaré : "Nous ne savons pas ce qui est arrivé, ce quartier est plutôt calme d'habitude. Il est clair que nous avons affaire à un groupe d'extrémistes ; nous avons été souvent en contact avec des habitants palestiniens qui clairement ne cautionnent pas ce genre d'actes."
Le quartier de Silwan est touché de plein fouet par les destructions d'habitations palestiniennes. En juin dernier, la municipalité de Jérusalem avait approuvé un plan de fouilles archéologiques et de colonisation Silwan, pour mettre en valeur les "jardins du roi", officiellement une zone qui aurait été appréciée par le roi David...il y a quelques années de cela. A Jérusalem-est, la colonisation continue, alors que la zone est censée être sous contrôle palestinien.
 En Cisjordanie, plusieurs incidents de vandalisation de moquée ont été reportés au cours de l'année. En juin dernier, une moquée de la ville de Jaffa, près de Tel Aviv, avait également été attaquée.
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Netanyahu envisage un "mini-gel" de la colonisation

Jeudi, 26 Août 2010 15:46 
Al-Manar - Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu envisage un "mini-gel" de la colonisation dans les territoires palestiniens occupés après le 26 septembre, c’est ce qu’ont indiqué, ce jeudi, des médias israéliens."Netanyahu envisage un 'mini-gel'" de la colonisation après la fin du moratoire de dix mois sur la construction dans les colonies en Cisjordanie, titre le quotidien à grand tirage Yediot Aharonot.L'idée est de prolonger le moratoire concernant la construction dans les colonies isolées, "sans l'annoncer publiquement", selon le journal. En revanche le gouvernement donnerait le feu vert aux constructions dans les blocs de colonies.Selon le quotidien, le Premier ministre a eu ces derniers jours des contacts à ce sujet avec six autres ministres, dans le cadre du "comité des sept" principaux ministres du gouvernement.Cette même idée de gel partiel est reprise par d'autres médias israéliens dont les radios publique et militaire.Le porte-parole du Premier ministre, Mark Regev, interrogé par l'AFP, s'est refusé à tout commentaire, indiquant que le chef du gouvernement "ne souhaitait pas réagir" à ces informations.Entre-temps, des ministres ont manifesté à nouveau, ce jeudi, leurs divergences sur une prolongation du moratoire.Pour le ministre travailliste des Affaires sociales Yitzhak Herzog, "vu la très grande importance que revêt la relance des négociations directes, il faut faire un effort significatif pour qu'elles réussissent".Dans ce but, il a estimé nécessaire de "limiter la construction aux blocs d'implantations" mais s'est déclaré favorable à la stopper là aussi si cela s'avérait indispensable au succès des pourparlers.En revanche, le ministre de l'Information Youli Edelstein, du Likoud, a estimé qu'Israël "devait construire partout en Judée Samarie (Cisjordanie occupée)".Les représentants des colons ont pour leur part lancé une campagne pour la relance totale de la colonisation.Rappelons que la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a annoncé le 20 août la reprise le 2 septembre à Washington des négociations directes israélo-palestiniennes afin d'aboutir à un accord d'ici un an.L'Autorité palestinienne, qui s'est résignée sous intense pression américaine à participer aux négociations sans avoir obtenu les garanties qu'elle espérait sur le gel de la colonisation, a prévenu que sa reprise en signerait l'arrêt immédiat.L’autorité palestinienne s'oppose aux constructions aussi bien dans les blocs où vivent la grande majorité des 300.000 colons juifs implantés en Cisjordanie occupée, que dans les quartiers de colonisation à l’Est de Jérusalem occupée où sont implantés plus de 200.000 colons.  
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Cisjordanie: Arrestation de membres pro-Hezbollah pour protéger Israël!

Jeudi, 26 Août 2010 15:48 
Al-Manar - Le quotidien israélien, le Yediot Ahranot a révélé que le service de la sécurité palestinienne a mené récemment une campagne d’arrestation sur toute l’étendue de la Cisjordanie occupée contre « des activistes suspectés de renouveler leurs contacts avec le Hezbollah dans le but de construire une infrastructure au Hezbollah dans la région ». Le Yediot Ahranot a rapporté d’un responsable sécuritaire palestinien que « le Hezbollah avait déployé des efforts énormes dans les derniers mois pour réactiver sa présence sur la scène palestinienne afin de commettre des attentats terroristes contre des cibles israéliennes en Cisjordanie et dans les territoires israéliens ».De même source, on prétend qu’un certain « Qays Obeid, celui qui a enlevé l’homme d’affaire israélien Alhanan Tenenbaum au Liban, coordonner les efforts de recrutement. Obeid a contacté récemment des dizaines de jeunes palestiniens en Cisjordanie occupée pour les recruter dans les rangs du Hezbollah ».Cependant, le responsable sécuritaire palestinien cité par le Haaretz a indiqué que les activistes arrêtés sont « à bas niveau et n’entretiennent pas de véritables liens avec le Hezbollah » !
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Malgré les conditions d'Israël, Abbas appelle à profiter de la chance à la paix!

Jeudi, 26 Août 2010 16:05 
Alors que l'Autorité palestinienne est devenue désormais dépourvue de tout atout de force avant le début des négociations dites de paix avec les Israéliens, son président Mahmoud Abbas a estimé mercredi que la reprise des négociations directes avec Israël offrait une "chance historique" de parvenir à la paix."Il existe une chance historique de parvenir à la paix. J’appelle le gouvernement israélien à ne pas manquer cette chance", a déclaré Abbas qui recevait des représentants diplomatiques auprès de l'Autorité palestinienne.Il a souligné dans ce contexte que l'exigence d'un gel de la colonisation israélienne provenait de l'ensemble de la communauté internationale, en allusion à la Feuille de route élaborée en 2003 par le Quartette international (Etats-Unis, Union européenne, Russie et ONU).Face à l'optimisme d'Abbas, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait estimé dimanche qu'"un accord de paix avec les Palestiniens était difficile mais possible", alors que l'aile ultra de son gouvernement était beaucoup plus sceptique, qualifiant les pourparlers prévus "d'événement festif" !La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a annoncé le 20 août la reprise le 2 septembre à Washington des négociations directes israélo-palestiniennes afin d'aboutir à un accord d'ici un an.Les Israéliens ont fait savoir que l’arrêt de la colonisation était hors-question, que les Palestiniens devraient reconnaitre Jérusalem (Al Qods) comme étant la capitale éternelle d’Israël et reconnaitre la judaïté d’Al Qods, qu’ils devraient également créer un Etat palestinien démilitarisé et tenir compte des considérations de sécurité israéliennes !De leur côté, les Américains ont annoncé cette semaine que les pourparlers de paix n’auront pas de référence, ce qui signifie que les Palestiniens doivent recommencer du zéro pour réclamer leurs droits minimes acquis depuis 1948 via le conseil de sécurité de l’ONU !  
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Peres: le programme nucléaire iranien doit être arrêté

Jeudi, 26 Août 2010 16:49 
IRINN – Le régime sioniste a demandé au directeur de l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA), en visite, en Iran, de faire tout son possible pour empêcher l'Iran de rejoindre le club nucléaire.
Shimon Peres a demandé à Yukio Amano de considérer le programme nucléaire iranien, comme une menace, tandis qu'Israël dispose, à lui seul, d'un nombre considérable de têtes nucléaires. Après l'adoption par l'AIEA d'une résolution portant sur la supervision, par ses inspecteurs, du réacteur nucléaire de Dimona, Amano est arrivé, hier, à Tel-Aviv, pour s'en entretenir avec les responsables sionistes. Dans une telle situation, les hôtes israéliens ont montré du doigt l'Iran, demandant au chef de l'Agence de contraindre l'Iran à suspendre ses activités nucléaires.

Lieberman est contre la prolongation du moratoire partiel de 10 mois de la colonisation

Jeudi, 26 Août 2010 16:51 
IRIB - Le chef de la diplomatie israélienne a qualifié d'inacceptable la prolongation du moratoire partiel de 10 mois de la colonisation, en Cisjordanie, au-delà de l'échéance du 26 septembre.
"En cas de prolongation de ce délai par le Premier ministre, le parti "Israël, Beit-e-nous" se retirera du gouvernement de coalition de Netanyahou.", a averti Lieberman. Les négociateurs palestiniens ont subordonné la reprise des pourparlers directs avec Israël à la suspension de la colonisation.
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Un commandant militaire libanais, accusée d'espionnage pour le compte d'Israël

Jeudi, 26 Août 2010 21:57 
IRNA - Une source compétente libanaise a fait part de l'arrestation d'un général de l'armée libanaise, accusé d'espionnage au profit d'Israël. Le département de soutien et de renseignement de l'armée libanaise a appréhendé, il y a quelques jours, un général de l'armée libanaise, accusé de complicité avec l'ennemi sioniste. Et ce, alors qu'un nombre d'officiers de l'armée libanaise, dont certains sont en retraite, ont été arrêtés par les services du renseignement libanais, sous l'accusation d'espionnage pour le compte d'Israël. Parmi eux figure un ancien général de l'armée Fayez Karam, aui a récemment, été arrêté par les services de sécurité libanais.  
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Liban: Paris et Washington cherchent à changer la nature de la mission de la FINUL

Jeudi, 26 Août 2010 21:59 
IRINN - Simultanément à l'aval donné par le Conseil de sécurité de l'ONU à la prorogation d'un an du mandat des Forces intérimaires des Nations unies, FINUL, au Liban, Paris et Washington semblent vouloir unir leurs efforts pour changer la nature de la mission de cette force. Cette prolongation qui se faisait très naturellement par le passé, se heurte désormais à une demande américano-française d'alléger cette mission ou de lui donner suite sous une autre forme.  A la lumière de cette requête, on s'attend à ce que le conseil de sécurité émette une nouvelle résolution où il permet à la FINUL d'étendre son champ d'action au sud de la Litanie. Cette résolution pourrait aussi interdire la détention des armes par toute force autre que l'armée libanaise. 

Les négociations sont une étape pour la liquidation de la question palestinienne

[ 26/08/2010 - 11:35 ]
Amman – CPI
Le Comité de coordination des partis jordaniens de l'opposition a considéré que « les négociations directes qui seront lancées début septembre prochain à Washington, représentent une nouvelle étape dans la liquidation de la question palestinienne en faveur de l'ennemi sioniste avec l’illusion d'un "Etat palestinien" ».
Dans une déclaration de presse publiée par son porte-parole et secrétaire général du Parti du front pour l'action islamique, Hamza Mansour, le comité a précisé, hier mercredi 25/8, que « les négociations directes se tiennent au terme des négociations indirectes au cours desquelles l'ennemi sioniste a affirmé son manque de sérieux dans l’engagement. En effet, la colonisation continue, la judaïsation d’al-Qods se poursuit, ainsi que les souffrances du peuple palestinien assiégé, les arrestations, les raids, et les harcèlements quotidiens ».  
Ces négociations sur le sol américain « ne seront pas meilleures que les précédentes, et ont lieu pour répondre aux demandes sionistes. En effet, il s’agit de négociations sans conditions ou termes fixés au préalable, et sans que l’on tienne compte des exigences palestiniennes », a-t-il ajouté.
Le comité a également déclaré que « ces négociations seront lancées dans un déséquilibre clair dans la balance du pouvoir en raison de désaccords palestiniens internes, du renoncement au choix de la résistance par le négociateur palestinien, de l'absence du rôle arabe efficace et officiel, et du soutien sans failles de l’administration américaine qui répond ouvertement aux besoins militaires, économiques et politiques de l'ennemi sioniste ». 
Il a mis en garde sur les risques de la participation à ces négociations, en appelant au « travail sérieux pour relancer l'unité du peuple palestinien et de ses factions résistantes et à s'attacher à la résistance sous toutes ses formes face au projet sioniste ».
Enfin, le comité a appelé la Ligue arabe à renoncer à ce qu’ils ont nommé « l'initiative arabe de paix »,  à soutenir la lutte du peuple palestinien et sa vaillante résistance, et à faciliter la mission du peuple arabe dans son soutien à la cause palestinienne par tous les moyens possibles.

Liberman se moque des négociations directes et soutient le colonialisme

[ 26/08/2010 - 11:47 ]
Al Qods occupée- CPI
« Qu'est-ce que nous avons réalisé durant les 17 dernières années depuis Oslo ? tout à coup, et pendant un an, on va parvenir un accord final de paix ? » s’est exprimé pessimiste le chef du parti ultranationaliste Israël Beiteinou, le ministre Affaires étrangères Avigdor Lieberman, en se moquant des négociations directes soutenues par la maison blanche, félicitées par l’autorité palestinienne et Benjamin Netanyahu.
Selon les médias hébreux, le ministre israélien a critiqué a raillé hier ces négociations directes prévues le 2 septembre, en ironisant de leurs chances maigres , citant le fiasco des réunions de  paix en 1991, à Madrid, ainsi en 2007, à Annapolis.
Lieberman a critiqué violement à plusieurs fois le premier ministre Benjamin Netanyahu, lui accusant d’avoir engagé dans cette démarche à l'écart de considérables décisions diplomatiques, en 
soulignant son opposition à tout prolongement  du  moratoire partiel de 10 mois de la colonisation en Cisjordanie.
De sa part, le chef de l’importante organisation de colons « Yesha », Naftali Bennet  a exigé un commencement total de la colonisation, en confirmant que Netanyahu et son gouvernement sont actuellement devant un vrai examen, tout en appelant les colons extrémistes à se révolter au niveau politique et sur terrain pour contraindre le gouvernement de Benjamin à servir leurs aspirations colonialistes.
Notons que la majorité du peuple palestinien, ses élites et grandes factions ont refusé décisivement toute reprise des négociations directes, attaquant solennellement la décision étrange du comité exécutif de l’organisation de la libération de la Palestine(OLP),  accusant l’autorité de l’ex-président de Mahmoud Abbas de soumission aux agendas israélo-américains, et condamnant l’interdiction d’une conférence à Ramallah contre la reprise des négociations, où des dizaines des forces de sécurité de l’autorité sont entrés dans la salle de réunion tenue par des factions de l’OLP et des indépendants similairement à celle de Gaza.

Une délégation brésilienne participe à la flottille de "La Liberté 2"

[ 26/08/2010 - 10:49 ]
Bruxelles – CPI
La « Campagne européenne anti-blocus contre Gaza » a annoncé qu'une délégation brésilienne participera à la flottille de « la Liberté 2 » qui devrait prendre départ pour Gaza avant fin 2010.
Elle a souligné que le député au parlement brésilien, Luisa Arondina et Marco Maia ainsi que le sénateur Jose Terry, ont exprimé leur solidarité et leur engagement moral pour mettre fin au sévère blocus sioniste imposé injustement contre la Bande Gaza.
Angela Lano, membre de la campagne européenne, a déclaré qu'une délégation européenne présidée par la campagne européenne a visité le Brésil dernièrement pour mobiliser le soutien pour la flottille. Elle a attiré l'attention sur le fait que la visite avait pour but de rassembler l'appui aux efforts visant à briser le blocus, et d’inviter des parlementaires et des politiciens brésiliens à participer à la flottille de "La Liberté 2".
Dans un communiqué publié mercredi 25 août, Angela Lano a déclaré que la délégation européenne a exposé aux responsables brésiliens la situation humanitaires des habitants de la Bande de Gaza, et leur a raconté la piraterie et l’attaque sioniste contre la première flottille de la liberté.
Elle a ajouté que les résultats de la visite ont dépassé leurs attentes, en exprimant son espoir que le soutien brésilien continue jusqu'à ce que le rêve de la levée du blocus se réalise et que cesse la souffrance des Palestiniens assiégés dans la Bande de Gaza.
Il est à noter que la campagne européenne prépare la flottille de "La liberté 2" qui acheminera des milliers de tonnes des matériaux de construction, et transportera sur le chemin de retour des marchandises produites dans la Bande de Gaza au monde entier, dans une étape concrète pour briser le blocus.

La police sioniste arrête 3 journalistes lors de leur sortie d’Al Aqsa

[ 26/08/2010 - 11:49 ]
Al Qods occupée- CPI
La police sioniste a arrêté aujourd’hui, le jeudi 26/8, trois journalistes, juste de leur sortie de la mosquée sainte d’Al Aqsa, en les conduisant vers le poste d’interrogatoire au mur d’Al Bouraque.
 Les autorités sionistes ont accusé les journalistes d’avoir pris des photos dans une zone interdite(la mosquée d’Al Aqsa bénie) et nécessite une autorisation préalable de la police, tout en confisquant leurs caméras et leurs contenus , les interpellant à ceux qui ont affiché la grande image  sur la façade d’Al Aqsa, où le Cheikh Raed Salah et les députés et l’ancien ministre menacés d’expulsion apparaissaient il y avait trois jours.
Les journalistes qui ont été arrêtés sont :
-Farid Saleh
-Walid Sababa
-Raed Khouri