dimanche 9 janvier 2011

Reconnaissance de la Palestine par le Chili: Israël exprime des «regrets nuancés»

08 janvier 2011
Agence France-Presse
Jérusalem
Israël a exprimé des «regrets nuancés» samedi après la décision du Chili de reconnaître la Palestine comme État «libre et indépendant», comme l'ont fait plusieurs autres pays d'Amérique latine dont l'Argentine et le Brésil.
«C'est un geste inutile et vide de sens car cela ne changera strictement rien à la situation réelle tout en ne faisant pas avancer d'un pouce la cause de la paix», a affirmé à l'AFP un haut responsable qui a requis l'anonymat.
«L'annonce chilienne comme celles qui les ont précédées en Amérique latine ne va pas encourager les Palestiniens à négocier», a-t-il ajouté en exprimant toutefois des «regrets nuancés».
«Il faut remarquer que le communiqué chilien ne parle pas d'un retour aux lignes de 1967 (qui impliquerait un retrait total des territoires palestiniens, NDLR) et appelle à une reprise des négociations comme seul moyen de parvenir à une solution», a souligné ce responsable.
Selon lui, «Santiago a ainsi fait preuve de réalisme et du sens des responsabilités en exprimant des positions très proches des nôtres».
Le chef de la diplomatie chilienne Alfredo Moreno a annoncé vendredi que le «gouvernement du Chili a résolu aujourd'hui d'accorder sa reconnaissance à l'existence d'un État de Palestine comme État libre, indépendant et souverain».
La déclaration ne fait pas mention d'un tracé des frontières de cet État palestinien.
Début décembre, le Brésil, l'Argentine, la Bolivie puis l'Équateur ont reconnu la Palestine comme «un État libre et indépendant à l'intérieur des frontières de 1967», c'est-à-dire les lignes d'avant la guerre israélo-arabe des Six Jours et l'occupation de la bande de Gaza, de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est.
Cuba, le Venezuela, le Nicaragua et le Costa Rica reconnaissaient déjà l'État palestinien.
Cette vague de reconnaissances latino-américaines a suscité les critiques d'Israël et suscité la désapprobation des États-Unis, pour qui «toute action unilatérale est contre-productive».
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Ariel Sharon répond aux stimuli, dit un médecin

08 janvier 2011
Agence France-Presse
Le médecin personnel d'Ariel Sharon a indiqué que l'ancien premier ministre israélien, plongé dans un coma, répondait lorsqu'il se faisait pincer et qu'il ouvrait ses yeux lorsqu'on lui parlait.
Le Dr Shlomo Segev a fait ces déclarations lors d'un programme diffusé samedi à la télévision israélienne qui coïncidait avec le cinquième anniversaire de l'anévrisme massif qui a frappé l'ex-premier ministre.
Aujourd'hui âgé de 82 ans, M. Sharon est un ancien héros de guerre qui a dirigé Israël de 2001 à 2006, lorsqu'il a été frappé par la crise qui l'a plongé dans le coma. Des hémorragies sévères ont causé d'importants dommages au cerveau et il est plongé dans un état végétatif depuis.
L'ancien attaché de presse de M. Sharon, Raanan Gissin, a déclaré à l'Associated Press qu'il n'y avait pas eu de changement dans l'État de l'ex-politicien.
M. Sharon a pu rentrer chez lui en novembre, mais M. Gissin a précisé qu'il avait depuis été ramené au centre de soins de longue durée en banlieue de Tel-Aviv pour y recevoir des traitements.
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Bil'in commémore la mort de Jawaher Abu Rahma

Bilin - 08-01-2011

Par Anne Paq 
Des checkpoints "volants" ont été érigés tout autour du village de Bil'in ce vendredi 07.01.2011 dans le but d'empêcher les gens de participer à la manifestation hebdomadaire contre le Mur. Mais les activistes déterminés à ne pas se laisser dicter par l’armée israélienne les lieux où ils peuvent manifester, ont réussi à atteindre le village, la plupart du temps en marchant à travers les montagnes.




















J'ai réussi à passer en sautant dans une voiture de journalistes palestiniens qui connaissent les petites routes (au premier checkpoint, nous nous sommes faits refoulés même après avoir montré nos cartes de journalistes).
Des centaines de personnes ont répondu à l'appel des habitants à participer à la manifestation hebdomadaire, une semaine après la mort tragique de Jawaher Abu Rahma, une habitante de Bil'in de 36 ans, qui a souffert d'inhalation de gaz lacrymogène et est décédée dans la nuit à l'hopital de Ramallah.
Cette mort causée par des gaz lacrymogènes n'a pas empêché l'armée israélienne de les utiliser à nouveau d'une manière massive. Ils ont également utilisé de l'eau usée contaminée par des produits chimiques pour disperser les manifestants.

Celle-ci dégage une odeur insoutenable qui reste sur les vêtements. Je pouvais même le sentir à travers mon masque à gaz. Certaines personnes se sont évanouies à cause du gaz. Semaine après semaine, sans se laisser décourager, même par une répression massive, la population de Bil'in continue de protester.

4000 personnes accompagnent les funérailles de Qawasmi, assassiné à Hébron la veille

Hébron - 08-01-2011

Par Maan News 
Au moins 4000 personnes se sont rassemblés hier après-midi pour participer aux funérailles d'Omar Salim al-Qawasmi, 66 ans, exécuté par les forces israéliennes le matin, lors de ce que les officiers israéliens ont admis plus tard être un cas d'erreur d'identité.






















Des responsables du Hamas et du Fatah se sont joints à l'événement, qui a eu lieu après les prières du vendredi à la mosquée d'Hébron. La participation conjointe a suivi une journée d'accusations des responsables du parti, le Hamas accusant l'Autorité palestinienne d'être responsable de la mort, et de s'être coordonnée avec Israël avant l'incident.
Al-Qawasmi a été tué pendant un raid qui a vu cinq hommes du Hamas libérés la veille par les forces de l'AP, re-arrêtés par les forces israéliennes. Al-Qawasmi était l'oncle d'un des hommes libérés et ré-arrêtés.
Le dirigeant Hamas Aziz Dweik, ancien président du Conseil législatif palestinien, a fait un discours lors des funérailles, et a qualifié l'incident "d'erreur stupide", et a condamné la détention des hommes qui avaient obtenu leur libération après une semaine de grève de la faim.
Au lieu des hommes du Hamas, a-t-il dit, "ils ont tué un vieil homme de 13 balles dans la tête."
Dweik a dit, "le message d'Israël est clair, ils ne veulent rien pour les Palestiniens," et accusé le gouvernement israélien de tenter de saboter les efforts d'unité.
La libération des six hommes, jeudi, a eu lieu sur ordre du Président Mahmoud Abbas après qu'il ait reçu des requêtes des officiels Hamas à Gaza, Damas et un appel spécial de l'Emir du Qatar demandant leur libération. 6 ont été libérés, 5 ont été ré-arrêtés par Israël le lendemain et le sixième est rentré chez lui à Jenin.
Le gouvernement d'Hébron, Kamel Hamid, qui avait félicité les hommes la veille pour leur libération, quelques heures seulement après avoir été attaqué par des colons dans le quartier Tel Rumeida de la ville, a dit, "Israël veut détruire les efforts arabes et palestiniens pour la paix, il veut que les colons prennent le contrôle du quartier."
Etaient également présents aux funérailles un cousin de l'homme assassiné, Khaled Fahd al-Qawasmi, qui occupe le poste de gouverneur local, des membres du Conseil législatif palestinien du Fatah et du Hamas, des dirigeants de factions et des chefs de la sécurité de l'Autorité palestinienne qui s'étaient assurés de la libération des hommes.
Plus tôt dans la journée, le porte-parole des services de sécurité de l'AP, Adnan ad-Dmeiri, a dit qu'au moment de leur libération, des responsables Hamas avaient juré qu'ils prenaient la responsabilité des hommes devant le chef des services du renseignement palestinien, Majed Faraj.
Raed Salah, chef du mouvement islamique en Israël, a également été impliqué dans la négociation pour la libération, ainsi que le Comité d'initiative arabe, a dit Dmeiri, précisant que tant les prisonniers que leurs familles avaient signé un papier disant qu'ils connaissaient les risques liés à la libération.
Le dirigeant Hamas Omer Abed ar-Razeq et le président du CLP Aziz Dweil étaient eux aussi au courant des conditions, a-t-il ajouté.
Le gouverneur Ihmeid a dit qu'il avait discuté avec les prisonniers peu de temps avant leur libération et "avait parlé des risques pour leurs vies", ajoutant qu'il n'avait pas pensé "qu'ils seraient arrêtés par les forces israéliennes."
Ici les moments qui ont suivi l'assassinat de Qawasmi.  
Traduction : MR pour ISM 

Les États-Unis constituent un grave danger pour le monde libre

08/01/2011  
C’est un ancien membre de l’administration américaine qui a prononcé cet avis, l’ex-secrétaire d’état américain à la justice Ramzi Clarks , dans son intervention prononcée à l’Université islamique de Gaza, intitulé «  Le droit internationale et l’avenir de la cause palestinienne ».
«  Les états-Unis sont devenus un danger pour le monde libre car ils détiennent les moyens technologiques qui leur permettent de commettre des crimes de guerres partout dans le monde », a-t-il déclaré, à la fin de son allocution. Clarks avait auparavant violemment fustigé le fait que « les États-Unis exercent leur emprise sur les décisions onusiennes, et veulent y imposer leurs points de vue ».
Il a rappelé à cet égard que toutes les tentatives de défense des droits du peuple palestinien, et toutes les affaires qui ont été soulevées contre l’occupation pour les crimes qu’elle a commises, ont été avortées en raison de l’intervention américaine ».
Et d’ajouter : «  nous en tant que juges et représentants de la loi sommes inquiets du renoncement américain du droit international, et des conditions désastreuses subies par le peuple palestinien ».
Expliquant l’incapacité de traduire en justice les auteurs de crimes de guerre contre le peuple palestinien , en raison de l’absence de couverture, et ce malgré la présence de preuves.   
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2010 : 4000 violations israéliennes du Liban

08/01/2011  
Le ministre libanais des affaires étrangères Ali Shami a révélé que l’entité sioniste a violé durant l’année 2010 plus de 4000 fois la souveraineté libanaise, au rythme de 11 violations chaque jour.
Sami a ajouté que son ministère a présenté 27 plaintes aux Nations Unies, dont celles liées aux réseaux d’espionnage qui comptent jusqu’à présent 141 agents travaillant à la solde d’Israël.
«  C’est la preuve qu’Israël  mène une politique de tension et de menace contre tous les pays arabes », a-t-il dit, demandant à la Communauté internationale  de prendre des mesures préventives contre Israël qui occupe des territoires libanais.
Le responsable libanais a également révélé avoir dépêché  un message au secrétaire général des Nations Unies, comprenant les cartes délimitant les frontières du Liban avec la Palestine occupée, et lui demandant  de déployer tous les efforts en vue d’empêcher Israël de porter atteinte aux bassins maritimes communs entre le Liban et la Palestine occupée.     
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Les dépêches de Wikileaks révèlent les pourparlers de guerre américano-israéliens

samedi 8 janvier 2011 - 07h:02
Bill Van Auken - WSWS
Des dépêches diplomatiques des USA citées par le quotidien norvégien Aftenposten font état d’entretiens entre des législateurs étasuniens et des officiels israéliens en vue de préparer la prochaine guerre au Moyen-Orient.
(JPG)
Déferlement de violence israélienne sur le Liban en juillet 2006 - Ici un immeuble détruit par un bombardement de l’armée sioniste sur la banlieue de Beyrouth...
Ces documents font clairement ressortir à la fois les préparatifs d’Israël en vue d’une autre guerre d’importance dans la région et la soutien inconditionnel de membres du Congrès, démocrates et républicains, qui viennent apparemment en Israël recevoir les instructions de l’état hébreu sous le sceau du secret.
Aftenposten, le principal quotidien norvégien, a rapporté le mois dernier qu’il détenait les 250 000 câbles diplomatiques secrets que Wikileaks a en sa possession et qu’il avait commencé à publier des articles basés sur ces documents sans publier les câbles eux-mêmes.
Un de ces câbles envoyé par l’ambassade des USA de Tel Aviv au Département d’Etat de Washington relate une rencontre entre une délégation du Congrès étasunien en visite qui était dirigée par l’ancien représentant des démocrates, Ike Skelton (le responsable du House Armed Services Committee qui n’a pas été réélu en novembre dernier) et le Lt Gén. Gabi Ashkenazi, le chef d’état-major israélien, et qui a eu lieu le 15 novembre 2009. Un autre câble détaille un briefing donné par des généraux israéliens à une autre délégation menée par le sénateur étasunien Kirsten Gillibrand (démocrate, New York) les 2 et 3 septembre de la même année.
Selon le journal norvégien, les dépêches contenaient « le message clair » que « les préparatifs de l’armée israélienne en vue d’une nouvelle guerre au Moyen-Orient battaient leur plein. »
Selon un câble de novembre 2009, le général Ashkenazi a dit que l’armée israélienne se préparait à attaquer « les mêmes secteurs que les fois précédentes, c’est à dire le Liban et la bande de Gaza. »
Il a dit aux membres du Congrès étasunien en visite : « je prépare l’armée israélienne à une guerre de grande envergure parce qu’il est plus facile de réduire les opérations que de faire le contraire. »
Ashkenazi a donné aux législateurs étasuniens une estimation exagérée de la soit disant menace que l’Iran, le Hezbollah libanais et le Hamas qui gouverne la bande de Gaza posent à Israël. Ces déclarations sont conformes à l’habitude invétérée d’Israël de dépeindre chacune de ses guerres d’agression comme des actes inévitables de self-defense.
Il a affirmé que les missiles balistiques iraniens ainsi que les roquettes stockées par le Hezbollah et le Hamas menaçaient la vie d’un million d’Israéliens, y compris les habitants de Tel Aviv.
Le général a affirmé que le Hezbollah détenait une réserve de 40 000 roquettes. Curieusement dans le briefing donné par l’armée israélienne au Sénateur Gillibrand un peu plus de deux mois plus tôt, le chiffre était de 20 000, et cela comprenait aussi les roquettes anti-chars et d’autres armes destinées uniquement à la défense du territoire libanais en cas d’invasion israélienne.
Le chef d’état major israélien a confié à la délégation étasunienne que l’armée israélienne envoie sans arrêt des drones sans pilote dans l’espace aérien libanais, au mépris complet de la souveraineté de ce pays, pour identifier les cibles à attaquer. Il a aussi exprimé sa gratitude à L’Agence Nationale de Sécurité Etasunienne (NSA) pour son aide dans l’espionnage des ennemis d’Israël.
La dépêche rapporte aussi qu’Ashkenazi a dit aux élus étasuniens qu’Israël n’acceptera aucune restriction qui l’empêcherait d’attaquer des secteurs urbanisés lors de sa prochaine guerre. Il prévenait apparemment les élus qu’il avait l’intention de se comporter encore plus sauvagement que pendant l’opération Cast Lead, l’invasion de trois semaines de Gaza de 2008-2009. Cette opération a coûté la vie à 1 400 Palestiniens, y compris plus de 900 civils dont plus de la moitié étaient des femmes ou des enfants. Ashkenazi a assuré les membres du Congrès que même si des « erreurs » avaient pu être commises jamais les soldats israéliens n’avaient intentionnellement visé des civils.
La même assurance fut donnée à la délégation menée par le sénateur Gillibrand lors du briefing de septembre 2009. Le général israélien Yoav Galant a dit aux politiciens étasuniens que l’armée israélienne avait agi avec « beaucoup de retenue » en « limitant sa puissance », affirmations qui ne soulevèrent apparemment aucune objection de la part de Gillibrand et de ses collègues.
L’officier israélien a affirmé que malgré les destructions massives que les Israéliens avaient opérée, le Hamas avait réussi a se procurer autant d’armes qu’il en avait avant l’invasion, signifiant par là que la prochaine guerre israélienne serait « plus difficile » que la précédente.
Un autre câble secret publié sur Internet par Wikileaks en novembre dernier relate le déroulement d’une réunion de novembre 2009 du Joint Political Military Group (JPMG), une organisation étasunienne qui coordonne la politique des deux gouvernements. Le sujet principal de la discussion a été le programme nucléaire iranien, et les officiels de l’armée israélienne ont insisté sur le fait qu’il ne restait plus beaucoup de temps pour préparer une attaque militaire des installations iraniennes.
« Le GOI [gouvernement d’Israël] a qualifié l’année 2010 d’année cruciale -si les Iraniens continuent à protéger et renforcer leurs sites nucléaires, il sera plus difficile de les atteindre et de les endommager » lit-on dans le document. « Les représentants des deux pays ont ensuite parlé de la livraison imminente de bombes anti-bunker GBU-28 à Israël, en précisant que le transfert devrait être effectué discrètement pour ne pas prêter le flanc à l’allégation que les USA aident Israël à préparer une attaque contre l’Iran. »
La GBU-28 est une bombe à guidage laser de 2268 kg que les USA ont fabriquée en préparation de la guerre du Golfe de 1991 contre l’Irak. Elle a été conçue pour pénétrer sous terre et pour traverser le béton armé dans le but de détruire les centres de commande et de contrôle irakiens. Selon Aftenposten, Israël a reçu des USA 100 de ces puissantes bombes pour les utiliser contre l’Iran.
(JPG)

http://www.wsws.org/articles/2011/j...
Traduction : Dominique Muselet
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Wikileaks : soutien financier à Fayyd pour le séchage des ressources du Hamas

[ 08/01/2011 - 12:03 ]
CPI
Le journal libanais "As-Safir" a publié, le vendredi 7/1, une partie des documents de Wikileaks, montrant que le chef du bureau de la lutte contre le terrorisme au Conseil de sécurité nationale sioniste, Danny Arditi, a proposé un plan pour faciliter l’augmentation d’un soutien financier au « gouvernement » inconstitutionnel de Salam Fayyad en Cisjordanie occupée, par rapport à la politique de séchage des ressources du gouvernement légitime dirigé par le Hamas dans la Bande de Gaza.
Le plan vise à créer une unité de renseignements financière palestinienne qui travaillera sous la supervision des Etats-Unis et de l'Union Européenne.
L'objectif derrière cette proposition est de « détruire le gouvernement du Hamas » à Gaza financièrement, et de donner du temps au mouvement du Fatah afin de reconstruire le soutien dont il a besoin, a déclaré Arditi.
Le télégramme publié a dévoilé que le Conseil de sécurité nationale sioniste est attaché au principe de fournir à Gaza l’argent nécessaire pour acheter seulement les matières essentielles, et qu'il ne se préoccupe pas de restaurer l'économie à Gaza pour ses activités normales.
Arditi a souligné que les autorités de l'occupation sioniste discutent d’une politique visant à réduire la quantité des envois de fonds dans la Bande de Gaza chaque mois, et que les fonds qui seront convertis serviront seulement à éviter l'effondrement du secteur bancaire.

Khalil al-Hayya : les menaces de l'occupation n'effrayent pas Gaza

[ 08/01/2011 - 14:13 ]
Gaza – CPI
Dr. Khalil al-Hayya, membre du bureau politique du Hamas a affirmé que les menaces de l'occupation sioniste de mener une nouvelle guerre contre la Bande de Gaza n'effrayent pas les Gazaouis, et que la résistance affrontera toute agression.
Dans son discours prononcé au cours d’un grand festival organisée par le mouvement du Hamas dans la province centrale pour honorer les martyrs de la bataille d'al-Forqan (la guerre de Gaza), Dr. Khalil al-Hayya a déclaré, vendredi soir 7 janvier 2011 : « L'époque des drapeaux blancs est résolue, aujourd'hui est l'ère des drapeaux verts, ils sont à la pointe de la victoire ».
Il a mis en garde contre le fait de tomber sous l'influence des menaces sionistes du spectre d'une guerre à venir, et a appelé à vivre la réalité et être avertis de toute agression. Il a attiré l'attention sur les agressions sionistes menées contre la Bande de Gaza à la fin de 2008 et au début de 2009 qui ont été précédées par une guerre médiatique qui a tenté de montrer que l'occupation est la plus forte.
« Depuis la fin de la guerre, nous gagnons des nouveaux amis chaque jour et des nouveaux postes des leaders et des responsables qui visitent Gaza pour constater l'injustice et l'embargo », a-t-il ajouté.
Il a affirmé que le soldat sioniste, Gilad Chalit, capturé par la résistance palestinienne ne sera libéré que si l'occupation paye le prix qui est la libération des détenus héros dans ses prisons, rejetant ce qu'il décrit comme la négociation. 
A propos de la réconciliation palestinienne interne, le leader palestinien a confirmé que le Hamas a trois principes qui sont : la réconciliation sur la base du partenariat politique et sécuritaire et la création d'un programme unifié pour le travail national.
Dr. Khalil al-Hayya a décrit la coordination sécuritaire comme un cime par excellence, tenant l'occupation responsable de l'assassinat du martyr al-Qawassimi qui a rendu l’âme vendredi à l’aube, et de l'arrestation des activistes du Hamas qui ont été libérés, hier soir, des prisons du Fatah, exigeant que le mouvement du Fatah doit choisir entre la coordination sécuritaire et la patrie.
La cérémonie a débuté par un discours du porte-parole du Hamas dans la province centrale, Youssef Farahat, qui a affirmé que la guerre sioniste a cherché à renverser le gouvernement du Hamas et la résistance, et que de nombreux régimes arabes et islamiques ont abandonné Gaza, où la bataille a représenté une véritable séparation entre deux groupes.
Il a évalué les sacrifices des martyrs et de leurs familles, avertissant également des tentatives de l'occupation de répandre la terreur par les menaces de lancer une nouvelle agression.
Lors du discours des familles des martyrs, Jouma'a Esfa a affirmé que la marche de la stabilité est continuelle, quels que soient les sacrifices, faisant l'éloge du sacrifice des martyrs.
Il a ainsi critiqué ceux qui se moquent de la résistance en la qualifiant de futilité et dansent sur les blessures des martyrs.
Le festival s’est terminé en hommage aux familles de 170 martyrs qui sont tombés martyrs dans le gouvernorat central.

Député Omar Abdul-Razeq : l'occupation porte l'entière responsabilité de l'opération d'al-Khalil

[ 08/01/2011 - 14:46 ]
Ramallah – CPI
« L'occupation porte l’entière responsabilité de l'opération d'al Khalil au cours de laquelle cinq grévistes de la faim ont été arrêtés, plusieurs heures après leur libération des prison de l'autorité d'Abbas en plus l'assassinat de l'homme âgé, Omar al-Qawassimi », a affirmé le député Dr. Omar Abdul-Razeq.
Il a décrit les déclarations du porte-parole des milices fidèles à l'ex-président de l'Autorité palestinienne, Adnan Al-Doumairi, comme visant à créer la tension, niant tout accord ou engagement avec l’Autorité pour protéger les cinq détenus en échange de leur libération.
Il a déclaré que la responsabilité entière incombe à l'autorité du Fatah à Ramallah de protéger les citoyens et le maintien du droit.
« L'Autorité porte une partie de la responsabilité de ces crimes parce que l’opération a été commise dans la zone (A) située sous le contrôle complet de l'Autorité, et que ces 5 détenus étaient emprisonnés dans la prisons d'Abbas à cause de leur appartenance politique », a poursuivi Abdul-Razeq.
Le député Dr. Omar Abdul-Razeq a condamné les déclarations d'al-Doumairi, exigeant la nécessité de la fermeture immédiate du dossier de la détention administrative pour créer les atmosphères qui aideront à signer l'accord de la réconciliation et restaurer l'unité nationale pour faire face aux crimes de l'occupation et ses agressions.

L'occupation agresse des ouvriers palestiniens en Palestine occupée en 1948

[ 08/01/2011 - 15:04 ]
Al-Nassera – CPI
Des miliciens des "Gardes-frontières" sionistes ont agressé un groupe d'ouvriers palestiniens dans la ville de Tel-Aviv, en les torturant et expulsant de leurs lieux de travail, bien qu'ils possèdent des permis de travail délivrés par la direction civile qui appartient à l'armée sioniste;
La fédération des ouvriers de la Palestine a déclaré dans une déclaration de presse publiée le samedi 8/1, qu'une force de la police sioniste accompagnée par une unité des milices des gardes-frontières sionistes ont traqué les travailleurs palestiniens dans de nombreux endroits dans les territoires palestiniens occupés en 1948, ciblant même ceux qui possèdent des permis de travail.
"Lors de l'inspection dans les ateliers au nord de Tel-Aviv, ces forces ont trouvé hier les travailleurs faisant leur travail normalement, et malgré cela, ils les ont arrêtés, fouillés et expulsés", a-t-elle ajouté.
La fédération a rapporté de l'ouvrier Youssef Hosni Jamal, 46 ans, que les soldats sionistes les ont séparés les uns des autres après avoir montré leur permis de travail, et les ont accusés d'avoir falsifié les permis.
Il a ajouté que les forces sionistes les ont emmenés dans leurs blindés vers une zone de forêt où elles les ont frappés et forcés de quitter la ville, menaçant de les kidnapper malgré leur possession des permis.
La fédération des travailleurs de Palestine a critiqué des pratiques qui confirment que l'occupation poursuit sa guerre contre les ouvriers palestiniens et leur droit légitime de vivre et travailler.
Elle a considéré que le ciblage sioniste des ouvriers palestiniens et notamment ceux qui possèdent des permis est une escalade dangereuse et une tentative d'empêcher le travailleur d'obtenir les plus basiques nécessités de la vie.

De violents affrontements avec l'occupation font de nombreux blessés à Selwan

[ 08/01/2011 - 14:28 ]
Al-Qods occupée – CPI
De violents affrontements ont éclaté, hier soir, vendredi 7 janvier 2011, dans le quartier de Batn Hawa du village de Selwan au sud de la ville occupée d'al-Qods, après que des soldats sionistes aient harcelé l'une des femmes du quartier. Les résidents ont brûlé la tente des soldats de l'occupation, et des ambulances ont été vues se précipiter vers les lieux, ce qui confirme l'existence de nombreux blessés dans leurs rangs.
Les forces occupantes ont encerclé le village de Selwan, lancé des gaz toxiques et tiré à balles réelles au hasard sur les maisons des citoyens palestiniens dans le quartier. Les demeures de la famille de Naoufal et d'Abou Soubih se sont remplies de gaz toxique, alors que habitants ont évoqué leur incapacité à évacuer les blessés en raison de la densité du gaz et la présence importante des forces de l'occupation sioniste qui empêchaient les équipes de secours d’accéder aux blessés.
En même temps, les forces occupantes ont encerclé la maison de la famille d'al-Rahabi, arrêtant Zouhair al-Rahabi, 39 ans, et ses frères en plus de plusieurs autres détenus.
Les forces occupantes ont utilisé des avions après avoir échoué face aux résidents du village, où les affrontements se sont répandus dans d’autres quartiers de Selwan, ce qui a conduit au retrait des soldats sionistes devant les jeunes Maqdissins qui jetaient des pierres sur eux.
Notons que des hauts officiers de la police sioniste dont le chef de la police sioniste à al-Qods, sont arrivés au village pour superviser l'opération d'assaut du quartier de Batn Hawa, avec des soldats sionistes utilisant des chiens policiers pour intimider les habitants.
Les forces occupantes interdisaient aux équipes médicales et aux journalistes d’accéder au quartier.

Un jeune Palestinien tué par les tirs de l'occupation sur le barrage d'al-Hamra à l'est de Naplouse

[ 08/01/2011 - 17:19 ]
Naplouse – CPI
Un jeune palestinien est tombé en martyre, le samedi 8 janvier 2011, par les tirs des forces occupantes de sang-froid sur le barrage militaire sioniste à l'est de la ville de Naplouse en Cisjordanie occupée.
Des sources médicales palestiniennes ont annoncé que le jeune Khaldoun Majed Najib Samoudi, 24 ans, du village d'al-Yamoun, à l'ouest de Jénine, est tombé en martyre par les tirs des soldats sionistes postés sur le barrage d'al-Hamra.
Des témoins oculaires ont rapporté que les soldats sionistes ont ouvert le feu sur le jeune Samoudi qui passait sur le barrage, se dirigeant vers son lieu de travail dans la ville d'Ariha et que les forces occupantes ont empêché les équipes de secours d'arriver au lieu pour soigner le jeune Samoudi qui a été gravement blessé et a été laissé couler jusqu'à la mort.
Notons que le martyr Samoudi est la deuxième personne tuée par les forces occupantes sur le même barrage, durant moins d'une semaine, où les forces occupantes ont assassiné le lundi dernier, le jeune Ahmed Mahmoud Maslamani, 21 ans, qui tentait de traverser la barrière.

Les brigades d'al-Qods bombardement le poste militaire sioniste "Nahel Oz"

[ 08/01/2011 - 17:27 ]
Gaza – CPI
Les brigades d'al-Qods, la branche militaire du mouvement du Djihad islamique en Palestine ont annoncé leur responsabilité d'avoir pris en cible le poste militaire sioniste "Nahel Oz" par 6 obus de mortier.
Dans un communiqué militaire, les brigades ont déclaré, le samedi 8 janvier 2011, que leur unité d'artillerie a pu lancer 6 obus de mortier sur le poste militaire sioniste de "Nahel Oz", à l'est de la ville de Gaza.
Les sources sionistes avaient reconnu au site web du journal hébreu "Yediot Ahronot" la blessure de 3 étrangers dont un état grave et que les blessés ont été transportés à l"hôpital de Soroka, à Beir Sabaa, dans les territoires palestiniens occupés en 1948.
Les brigades d'al-Qods ont affirmé le droit de la résistance nationale à faire face à toute agression sioniste contre le peuple palestinien, confirmant au même temps leur attachement au choix de la résistance et du Djihad jusqu'à la libération de toute la Palestine.

Abou Hilal :Les services sécuritaires de l’Autorité dévoilent à l’ennemi occupant toutes les cibles

[ 08/01/2011 - 18:34 ]
Gaza- CPI
« L'ennemi occupant israélien a pris la décision d'assassiner l’enlevé « Wael Bitar », et la principale raison de l'adoption de cette résolution est les informations extraites par l’Autorité des personnes enlevées sous la torture, puis les a données aux forces de l’occupation », a souligné le Secrétaire général du Mouvement « Ahrar » (libres) Palestinien, Khaled Abou Hilal a dit
Dans une déclaration à la presse le samedi 8/1,  Abou Hilal a affirmé que ce qui fournit et dévoile les instructions détaillées des cibles à l’ennemi occupant israélien est l’Autorité palestinienne, tout en portant Mahmoud Abbas responsable de la martyre d’ Omar Qawasmi, et exigeant des institutions des droits de l’homme d'ouvrir une enquête sur cet horrible assassinat . Et considérant que la parcours des coopérations sécuritaires avec l’ennemi sioniste ne se rapproche plus en même temps à celui des efforts destinés pour la réconciliation palestinienne.
« Celui qui protège les résistants ne les torture pas, ni les insulte ou les expose aux pratiques oppressives et inhumaines », a ainsi réitéré Abou Hima en répondant aux allégations de l’Autorité palestinienne qu’avait prétendu que leur arrestation était une protection pour eux.
En attirant l’attention aux crimes perpétrés par les services sécuritaires de l’Autorité au sein des Palestiniens, Abou Hilal a confirmé qu’ils agissent du même fait que l’ennemi occupant israélienne, en plus ils lui donne toutes les instructions, les informations et les réelles cibles pour commettre ses crimes, en les qualifiants des agents des renseignements sionistes qui coopèrent ensemble en  exterminant le peuple palestinien comme était le cas avec l’innocent Palestinien, âgé 66 ans et assassiné par 13 balles réelles lors d’un raid nocturne sur son lit.

Un malade meurt à Gaza élevant le nombre des victimes du blocus à 378 martyrs

[ 08/01/2011 - 18:41 ]
Gaza – CPI
Un malade palestinien de Gaza est tombé en martyre, aujourd'hui samedi 8/1, à cause du sévère embargo sioniste imposé contre la Bande de Gaza depuis plus de 4 ans successifs par les forces occupantes qui ferment les passages et interdit l'entrée des médicaments au secteur, élevant le nombre des victimes du blocus sioniste à 378 martyrs.
Le ministre de la santé à Gaza a déclaré que le jeune malade Anas Jouma'a Saleh, l'un des résidents de la province de Gaza, qui souffre du "blocage de la circulation veineuse hépatique", est mort en attendant son tour du voyage pour le soin à l'éxtérieur de Gaza.
Il a souligné que le malade avait obtenu un visa pour se soigner dans les territoires palestiniens occupés en 1948 et que les autorités de l'occupation sioniste ont refusé de le permettre de passer à travers le passage de Beit Hanoun "Erez" au nord de la Bande de Gaza.
Le ministère de la santé a appelé dans un communiqué toutes les organisations internationales et humanitaires à intervenir immédiatement pour sauver les malades de la Bande de Gaza qui souffrent sous le blocus et les pratiques inhumaines de l'occupation.
Il a considéré que le fait du gouvernement inconstitutionnel dirigé par Salam Fayyad d'interdire l'arrivée des médicaments et des matières médicales à la Bande de Gaza menace la vie de nombreux malades aux départements de soin intensif dans les hôpitaux du secteur assiégé, il y a plus de 4 ans consécutif, par l'ennemi occupant israélien et ses alliés.

Le crime d’Al-Khalil, fruit néfaste de la coopération entre l’Autorité autonome et Israël

08 Janvier 2011 15:19 
Mehrnews - Dans un crime qui aura été le résultat néfaste de la coopération entre l’Autorité autonome palestinienne et Israël, les militaires sionistes ont attaqué, ce lundi, très tôt, dans la matinée, le domicile d’Omar Salim Qawassi, un Palestinien de 67 ans, à Al-Khalil. Il a été tué, après avoir été touché de plusieurs balles à la tête, alors qu’il dormait encore. Ce crime était tellement abominable qu’un porte-parole de l’armée israélienne l’a déploré, dans une interview avec l’AFP, bien sûr, pour calmer l'opinion. Ce porte-parole a prétendu que les militaires israéliens étaient en quête des combattants du Hamas et que le vieillard palestinien avait été tué par simple erreur. Juste avant le crime, les militaires israéliens avaient arrêté 5 des 6 membres du Hamas qui avaient été, quelques heures auparavant, libérés des prisons de l’Autorité autonome, ce qui montre qu’il y a une coopération étroite entre l’Autorité autonome palestinienne et le régime sioniste.
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Les Etats-Unis, Israël et la Grande Bretagne, à l’origine de l’assassinat des scientifiques iraniens

08 Janvier 2011 15:58 
Mehrnews - Selon l’ancien leader de Cuba, les Etats-Unis, Israël et la Grande Bretagne sont à l’origine de l’assassinat des scientifiques iraniens. "Les services d’espionnage de ces pays cherchent, à tout prix, à saboter le programme nucléaire iranien, et leur méthode consiste, parfois, même, à procéder à des assassinat ciblés des scientifiques iraniens, et cela, pour détruire les négociations nucléaires.", écrit Fidel Castro, âgé de 84 ans, dans un article intitulé "Qu’est-ce que disait Einstein ?", un article, dont la revue américaine "Atlantique" cite un extrait. Toujours, selon l’ancien leader cubain, l’assassinat des scientifiques iraniens est planifié par les puissances étrangères, dont la Grande Bretagne, Israël et les Etats-Unis. Castro cite, également, les noms de plusieurs scientifiques iraniens qui ont été assassinés, depuis 2007, dont Massoud Ali-Mohammadi et Majid Shahriari. Dans un autre article, republié, par le journal britannique, "Sunday Telegraph", Castro évoque l’assassinat des scientifiques iraniens par le Mossad. "Je ne connais aucune autre ère de l’histoire où l’assassinat des personnalités scientifiques soit la politique officielle de certaines puissances, d’ailleurs, dotées de l’arme atomique.", ajoute Castro.
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Fatah : médiation égyptienne

08 Janvier 2011 16:02 
IRIB - Le Caire tente une médiation entre Mahmoud Abbas et Mahmoud Dahlan, pour éviter des querelles intestines, à l’intérieur du mouvement Fatah. Après l’exclusion de Mahmoud Dahlan, un haut responsable du Fatah, des réunions du Comité central du Mouvement, le 28 décembre dernier, pour corruption et enrichissement illicite, et en raison de ses différends avec le Président de l’Autorité autonome palestinienne, Mahmoud Abbas, l’Egypte tente une médiation, en vue de sauvegarder l’unité du Fatah, a rapporté la chaîne Al-Alam.
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Un militaire israélien, tué, par un tir ami

08 Janvier 2011 16:04 
IRIB - Un soldat israélien a été tué, et quatre autres, blessés, vendred,i par d'autres militaires israéliens à la suite d'une erreur de tirs, lors d'un affrontement avec des combattants palestiniens, à la lisière de la bande de Gaza, a rapporté Mehrnews. Les échanges de tirs ont eu lieu entre des soldats israéliens et des combattants palestiniens, à l'est de la ville de Khan Younès. Dans un autre incident, des hélicoptères israéliens ont attaqué le camp de réfugiés d'al-Maghazi, au centre de Gaza. Le régime d’Israël mène, régulièrement, des raids aériens et terrestres, contre la bande côtière assiégée, tuant et blessant des Palestiniens.
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L’armée israélienne se met en état d’alerte

08 Janvier 2011 16:25 
IRIB - L’armée israélienne s’est placée en état d’alerte, sur les frontières de la bande de Gaza. Selon Farsnews, les chars de l’armée israélienne ont tiré plusieurs obus, en direction des Palestiniens travaillant dans les fermes de l’Est du camp d'Al-Maghazi, dans la bande de Gaza. Deux Palestiniens sont tombés en martyrs, dans une attaque à l'obus de chars de l’armée israélienne, contre le camp de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza. En riposte à cette attaque, les combattants palestiniens, en menant une opération, dans l’Est de Khan Younes, ont tué un militaire israélien et en ont blessé 4 autres.
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Le Mossad, à l'origine de l'assassinat des scientifiques nucléaires iraniens

08 Janvier 2011 19:05 
IRIB - Le patron sortant du Mossad, Meir Dagan, a quitté, jeudi, les services d’espionnage israéliens, dans des circonstances, où, d'après "Haaretz", l’assassinat des scientifiques iraniens, sous sa direction, au sein du Mossad, faisait partie de ses grands succès professionnels! Sous le commandement de Dagan, le Mossad s’est transformé en un acteur clé, sur la scène internationale. Les rencontres secrètes entre Meir Dagan et l’ex-Président des Etats-Unis, George W. Bush, et avec d’autres responsables européens et moyen-orientaux, en sont la preuve, écrit "Haaretz", dans un reportage, sur la fin de la carrière de Dagan, à la tête des services d’espionnage israéliens. Pendant le mandat de Dagan, à la tête du Mossad, les services secrets israéliens s'étaient concentrés sur deux sujets importants: le nucléaire iranien et l’assassinat des leaders du Hezbollah et du Hamas, mais aussi, des scientifiques iraniens, dont la plupart, pour ne pas dire tous, ont été effectués, en collaboration avec le Mossad, ajoute "Haaretz". Après 8 ans d'activités, à la tête du Mossad, Meir Dagan a, officiellement, quitté ses fonctions, ce jeudi, pour céder sa place à Tamir Pardo. Le quotidien britannique, "Daily Telegraph", a écrit, dans un article, que le terrorisme faisait partie de la guerre indirecte et larvée lancée contre le programme nucléaire iranien. Le 29 novembre 2010, les éléments inféodés aux étrangers ont visé, dans deux attentats, séparés, à Téhéran, deux scientifiques nucléaires de renom, membres du corps enseignant de l'Université Shahid Beheshti de Téhéran. L'un des deux professeurs, Majid Shahriari, est tombé en martyr, tandis que l'autre, Fereydoun Abbasi, était blessé. En effet, les Etats-Unis et le régime sioniste se partagent le travail, pour entraver le programme nucléaire civil iranien. Pour atteindre cet objectif, tous les moyens leur semblent bon. Ils recourent au terrorisme, se servent des sociétés versées dans l'espionnage, instrumentalisent le Conseil de sécurité et perturbent la coopération entre l'Iran et l'AIEA, l'Agence internationale de l'Energie atomique. Au seuil de sa tournée, dans la région, la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a révélé que l'un des principaux objectifs des Etats-Unis consistait à continuer d'encourager les pays arabes à appliquer les sanctions contre l'Iran. Ces agissements et ces tergiversations interviennent, à un moment où l'Iran et le groupe 5+1 vont reprendre, à Istanbul, leurs négociations autour du paquet de propositions iranien et des points communs, de part et d'autre. En vérité, les Etats-Unis et le régime israélien sont inquiets de voir l'Iran devenir un exemple à suivre dans la région. C'est pourquoi, ils ont orchestré une vaste campagne d'intoxication contre les activités nucléaires civiles iraniennes, avec, pour objectif, de provoquer des crises et de détourner, ainsi, l'attention de l'opinion publique mondiale du vrai danger qui émane de l'arsenal nucléaire israélien. Et c'est, dans un tel contexte, que le Conseil de sécurité de l'ONU doit répondre de l'implication des services d'espionnages israéliens et américains, dans l'assassinat des scientifiques nucléaires iraniens.
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Quand le Messie viendra, Israël l’expulsera

Publié le 8-01-2011

Les tribulations du Messie arrivant en Israël. Un texte désopilant et pas vraiment surréaliste de Bradley Burston, publié par Haaretz. Merci à Carole Sandrel pour la traduction.
Quand le Messie viendra, Israël l’expulsera
Quand le Messie viendra, la Droite le mettra en croix. Im Tirzu (NdT : mouvement ultra sioniste) déroulera des banderoles et collera des affiches le montrant avec une queue et des cornes.
Quand le Messie viendra, on l’emmènera dans une petite salle froide avec des murs blanchâtres, avec une chaise en métal gris de part et d’autre d’un bureau métallique.
Quand le Messie viendra, il sera interrogé par un jeune officier du Shin Beth, et par un officier du ministère de l’Intérieur qui a obtenu son job grâce à son cousin, inspecteur de rituel alimentaire et de fabrication dans une boulangerie-pâtisserie, qui a obtenu son job grâce au beau-frère de sa soeur, troisième assistant du vice-président du Shas à Ramla.
Quand le Messie viendra, personne ne s’en apercevra.
Son âne, qui est blanc et se nomme Snowpea, lui sera confisqué et mis au secret dans un local humide de la police qui jouxte la station de chemin de fer de Lod. Il n’y aura pas de paperasses administratives. A la nuit tombée, il aura disparu, dissous dans un camion bâché par le gardien du lieu, qui après son travail conduira l’âne dans un moshav (village) L’argent changera de main, l’âne aussi, quatre fois, jusqu’à ce qu’il soit vendu par des colons à des Palestiniens, dont les terres, pour certains d’entre eux, se trouvent désormais à l’intérieur du mur de la colonisation.
Quand le messie viendra, le premier geste envers lui sera un ordre d’arrestation.
Un rapport codé, sur un site web très influent sera fabriqué pour disparaître. Il réapparaîtra sur un blog de Seattle puis dans le Guardian. Le gouvernement différera sa réponse et finalement publiera une déclaration qu’on attribuera à des sources à Jérusalem, disant : « Nous n’avons pas connaissance de cette histoire ». L’armée israélienne de défense citant un ancien militaire anonyme, déclarera qu’il n’y a pas de preuve qu’un Messie, quel qu’il soit, soit arrivé. Elle atténuera plus tard son démenti en disant qu’elle vérifie le rapport et elle dirigera les journalistes sur le Ministère de la Défense, qui les renverra vers le bureau du Premier ministre, qui n’aura pas de commentaire à faire.
Quand le Messie viendra, les rabbins le traiteront comme Jésus.
Ils le stigmatiseront, le traitant de perfide, malade, sacrilège.
Sur les affiches, dans les sermons du Sabbat, les décrets rituels et les pétitions, on fera attention à ne pas utiliser son titre, les chefs rabbins des villes et villages mettront en garde contre la menace existentielle dirigée contre le caractère essentiellement juif de l’Etat. En aucun cas, les Juifs ne doivent vendre ou louer des maisons ou des biens à des gens comme ça. Les épouses de rabbins le diffameront, l’accusant de menacer la vertu (la chair) des filles juives.
Les déclarations des rabbins diviseront le peuple juif et amèneront colère et opprobre sur Israël. Les rabbins continueront à verser d’énormes salaires pour rémunérer des services civils, et des gratifications en cash, en marchandises et en dessous de tables non déclarés.
Quand le Messie viendra, la Droite le mettra en croix Im Tirzu brandira des banderoles et collera des affiches le montrant avec une queue et des cornes. Un bloggueur de Commentary le traitera de pleurnichard et de nigaud irritable. Dans le Ma’ariv et le Jérusalem Post, sept éditorialistes en l’espace de trois jours s’en prendront à lui. Un observateur d’une ONG fera appel à collecte pour démasquer l’origine de ses financements.
Quand le Messie viendra l’Occupation cessera.
Mais avant ça, un réseau social global dirigé par la Coalition Juive Républicaine, Fox News, l’Organisation Sioniste d’Amérique et Daniel Pipes (journaliste américain spécialiste du Moyen Orient), lancera une campagne pour démontrer que le Messie est un Musulman.
Quand le Messie sera mis en croix, l’armée démentira qu’il ait jamais été là, à notre époque.
Quand le Messie viendra, un parti politique israélien dont les électeurs sont eux-mêmes constamment caricaturés par les israéliens « de souche » comme étant des débauchés et des non-juifs, proposera une loi déclarant que c’est un délégitimeur d’Israël et de l’armée (à cause de la mise en croix), un blasphémateur du sionisme (pour avoir déclaré que les Palestiniens n’étaient pas les seuls obstacles à la paix) et visant à le rendre inéligible à la citoyenneté à moins qu’il ne signe un serment de loyauté, disant que même si Israël a pratiqué la crucifixion, il l‘a fait d’une manière démocratique et juive.
Les conseillers de Michael Ben-Ari, député de la Knesset, ainsi que les fans de l’équipe de foot Beiter Jerusalem, ouvriront une page sur FaceBook titrée « Mavet, l’Mashiah » - (Mort au Messie).
Quand le Messie viendra, les Etats-Unis lui donneront un statut de réfugié, autorisé à demander asile, mais enfermé dans un camp de détention, dans la zone 51 d’Israël, proche des installations nucléaires de Dimona où un juge le piégera en lui faisant signer un document illisible qui hâtera son expulsion vers le Tchad.
Au moment où le Messie quittera l’Etat juif, il sera trop heureux de partir."
Par Bradley Burston
(Traduit par Carole SANDREL pour CAPJPO-EuroPalestine)
CAPJPO-EuroPalestine

Israël/Palestine : "l’opinion publique doit contraindre les sphères du pouvoir", analyse Noam Chomsky

Publié le 8-01-2011

Les dirigeants américains sont incapables d’arbitrer la situation au Proche-Orient, tout comme ils ont soutenu jusqu’au dernier moment le régime d’Apartheid en Afrique du Sud, explique Noam Chomsky, qui s’en rapporte à l’opinion publique pour obliger les sphères du pouvoir à briser l’apartheid en Palestine.
"Comment briser l’impasse entre Israël et Palestine.
Pendant qu’il est engagé à corps perdu dans l’expansion illégale des colonies, le gouvernement d’Israël cherche à faire face à deux problèmes : d’abord, une campagne globale qui est perçue comme une « dé-légitimation » car elle dénonce ses crimes et engage à ne pas y participer ; et parallèlement une campagne pour la reconnaissance de la Palestine.
La « dé-légitimation », qui progresse rapidement, se traduit ainsi aux Etats-Unis par un appel lancé en décembre par Human Rights Watch. Il demande de « suspendre le financement qui est fait à Israël d’un montant équivalent à ce que cet état dépense pour ses colonies ». Mais également de surveiller les fonds attribués à Israël qui proviennent d’organisations américaines exemptées d’impôts et qui violent la loi internationale. Ces subventions devraient désormais être conditionnées par des « interdictions contre la discrimination ».
Amnesty International avait déjà exigé l’embargo des armes contre Israël.
Le processus de légitimation s’est renforcé en décembre dernier quand l’Argentine, la Bolivie et le Brésil ont reconnu la Palestine (Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem est) en tant qu’ Etat.
L’avocat de droit international John Whitbeck estime que 80 à 90 % de la population mondiale vit dans des Etats qui reconnaissent la Palestine, tandis que 10 à 20 % reconnaissent la République de Kosovo. Les Etats- Unis reconnaissent le Kosovo mais pas la Palestine. Par conséquent, comme Whitbeck l’écrit dans Counterpunch, les médias « agissent comme si l’indépendance du Kosovo était un fait accompli, tandis que l’indépendance de la Palestine reste seulement une aspiration qui ne sera jamais réalisée sans le consentement israélo-américain », ce qui reflète le fonctionnement habituel du pouvoir dans l’arène internationale.
Etant donné l’échelle de la colonisation israélienne en Cisjordanie, depuis plus de 10 ans, on affirme que le consensus international sur la solution de deux états est mort, ou erroné, (bien qu’une grande partie du monde ne soit pas d’accord). Donc ceux qui sont concernés par les droits des Palestiniens devraient exiger le contrôle total de la Cisjordanie toute entière par Israël, accompagné d’une lutte anti-apartheid comme celle d’Afrique du Sud qui conduirait à la pleine citoyenneté de la population arabe dans ce pays.
Cette idée suppose qu’Israël serait d’accord pour prendre cette responsabilité. C’est plus probable qu’Israël continuera, au lieu de cela, son programme d’annexion de la Cisjordanie, en escomptant s’emparer de la moitié de celle-ci, et ne prendra aucune responsabilité pour le reste, se défendant ainsi du « problème démographique » -trop de non-juifs dans un état juif- en continuant à couper Gaza assiégée du reste de la Palestine.
Une analogie entre Israël et l’Afrique du Sud mérite attention. Une fois que l’apartheid a été instauré, les nationalistes sud africains ont compris qu’ils devenaient des parias dans le monde. En 1958, cependant, le Ministre des affaires étrangères a informé l’ambassadeur des Etats-Unis que les condamnations des Nations Unies et toutes les autres protestations ne les préoccupaient pas, tant que l’Afrique du Sud continuait à être soutenue par l’hégémonie globale –les Etats-Unis. Dans les années 70, les Nations Unies ont déclaré l’embargo sur les armes, suivi peu après par des campagnes de boycott et de désinvestissement. L’Afrique du Sud a réagi de telle sorte qu’elle a rendu furieuse l’opinion internationale. Dans un geste de mépris pour les Nations Unies et le Président Jimmy Carter –qui n’a pas réagi afin de ne pas interrompre les négociations inutiles- l’Afrique du Sud a déclenché un raid meurtrier sur le camp des réfugiés de Cassinga en Angola, juste au moment où le « groupe de contact » conduit par Carter devait présenter une solution pour la Namibie. La similitude avec le comportement d’Israël aujourd’hui est frappante –par exemple l’attaque sur Gaza en janvier 2009, et sur la Flottille pour la Liberté de Gaza en mai 2010.
Quand le président Reagan a pris le pouvoir en 1981, il a donné tout son soutien aux crimes de l’Afrique du Sud sur son territoire et aux nombreux crimes commis dans les pays voisins. Les politiques étaient justifiées dans le cadre d’une guerre contre la terreur que Reagan avait déclaré en prenant le pouvoir. En 1988, le Congrès National Africain de Nelson Mandela a été désigné comme l’un des « groupes terroristes les plus célèbres » (Mandela lui-même n’a été enlevé de la « liste de terroristes » à Washington qu’en 2008). L’Afrique du Sud était provocatrice et même triomphante, avec tous ses ennemis internes écrasés, et jouissant d’un soutien solide d’un état qui pesait à l’échelle mondiale.
Peu de temps après, la politique des USA a pris un autre cours. Les intérêts économiques des Etats-Unis et de l’Afrique du Sud se sont rendus compte très probablement qu’ils feraient mieux de se débarrasser du fardeau de l’apartheid. Et l’apartheid s’effondra aussitôt. L’Afrique du sud n’est pas le seul cas où la fin du soutien américain à des crimes a conduit à un progrès significatif. Est-ce qu’un tel changement pourrait avoir lieu dans le cas d’Israël, ouvrant la voie à une solution diplomatique ? Parmi les barrières fermement en place se trouvent les liens militaires et de renseignements très forts entre les USA et Israël.
Le soutien le plus direct vient du monde des affaires. L’industrie high-tech des Etats-Unis est étroitement intégrée à celle de ses homologues israéliens. Pour ne citer qu’un exemple, le plus grand producteur des puces électroniques au monde, Intel, est en train d’installer son unité de production la plus avancée en Israël.
Une fuite récente de Wikileaks révèle que les industries militaires Rafael à Haïfa est un des sites considérés vitaux pour les intérêts des Etats Unis, vu sa production de bombes à fragmentation ; Rafael avait déjà transféré quelques opérations vers les Etats-Unis pour avoir un meilleur accès à l’aide et aux marchés aux Etats-Unis. Il y a aussi un lobby pro-Israël puissant, bien que minuscule par rapport aux lobbys économiques et militaires.
Les faits culturels ont aussi leur importance. Le sionisme chrétien précède de loin le sionisme juif, et n’est pas seulement restreint au tiers de la population des Etats-Unis qui croit dans la vérité littérale de la bible. Quand le général britannique Edmond Allenby a conquis Jérusalem en 1917, la presse nationale l’a comparé à Richard Cœur de Lion, sauvant enfin la Terre Sainte des infidèles.
Plus tard, les Juifs devaient revenir dans la patrie que le Seigneur leur avait promise. Exprimant une vue commune dans l’élite, Harold Ickes, le ministre de l’intérieur de Franklin Roosevelt a pu dire que la colonisation juive de Palestine était un exploit « sans comparaison dans l’histoire de la race humaine ».
Il ne faut pas oublier la sympathie instinctive pour une société de type colonial qui rejoint l’histoire même des Etats-Unis, apportant la civilisation sur les terres que les indigènes indignes avaient laissées dépérir –doctrines profondément ancrées dans des siècles d’impérialisme.
Pour briser cette impasse il sera nécessaire de démanteler l’idée en vigueur selon laquelle les Etats-Unis sont un médiateur honnête, cherchant désespérément à réconcilier des adversaires récalcitrants, et de reconnaître que de sérieuses négociations devraient avoir lieu entre les Etats-Unis, Israël et le reste du monde.
Si les sphères du pouvoir peuvent être contraintes par l’opinion populaire à abandonner le ‘rejectionisme’(*) vieux de plusieurs décennies, bien des perspectives qui semblent lointaines pourraient devenir tout d’un coup possibles."
Par Noam Chomsky (4 janvier 2011)
(*) ‘Rejectionisme’ : mot anglais (rejectionism), d’après Noam Chomsky. Le mot se réfère à l’intransigeance des Américains et des Israéliens concernant les négociations avec les Palestiniens. A l’origine le mot est employé aux Etats-Unis pour désigner la soi-disant intransigeance des Arabes et des Palestiniens envers Israël. (cf. Noam Chomsky. The Fateful Triangle).
(Traduction : Annie et Pedro pour CAPJPO-EuroPalestine)
CAPJPO-EuroPalestine

Richard Falk : assez de "processus" de paix !

Publié le 8-01-2011

Obama et Israël : "c’est comme si on demandait à un voleur à main armée multirécidiviste d’arrêter de cambrioler quelques banques pendant trois mois contre une énorme récompense financière", écrivait Richard Falk le 18 décembre dernier. Et même cela, Obama y a renoncé. Place à la solidarité active "par le bas", conseille le rapporteur des Nations-Unies.
"Les illusions du processus de paix
Il est étonnant que, malgré l’énorme écart entre le maximum qu’Israël veut bien concéder et le minimum que l’Autorité Palestinienne pourrait accepter comme base d’un règlement final du conflit, les dirigeants gouvernementaux, spécialement à Washington, continuent à exercer toute leur influence pour recommencer les négociations intergouvernementales. N’est-ce pas un signal assez fort, ce fait qu’Israël n’a ni la capacité, ni la volonté d’accepter l’extension d’un gel partiel des colonies de seulement 90 jours, malgré les pots-de-vin scandaleux de la part de l’administration Obama (20 chasseurs à réaction utiles pour attaquer l’Iran ; et l’assurance qu’on ne demanderait plus à Israël d’accepter un moratoire pour les colonies) qui ont été offerts en échange de la suspension partielle de leur activité illégale de colonisation.
En réalité, on demandait à un voleur à main armée multirécidiviste d’arrêter de cambrioler quelques banques pendant trois mois contre une énorme récompense financière. Un tel arrangement se traduit comme une approbation éhontée du non-respect des lois de la part d’Israël, dans un processus de paix qui n’a aucune chance d’apporter la paix, encore moins la justice.
On conçoit ici la justice relativement aux droits des Palestiniens, spécialement le droit à l’autodétermination, qui s’est réduit aux cours des années.
La division permanente de la Palestine Historique
C’est tout d’abord l’acceptation par les Palestiniens des frontières de 1967 (décision ratifiée par l’OLP en 1988) comme base de revendication territoriale, réduite unilatéralement, associée à l’autodétermination palestinienne, ce qui est seulement 22% de la Palestine historique, c’est-à-dire moins de la moitié de ce que les Nations-Unies avaient proposé dans le plan de partage qui, à ce moment-là avait été tout naturellement rejeté par les Palestiniens et leurs voisins Arabes, en tant que stratagème colonialiste par lequel la population autochtone était perdante et n’avait pas été consultée.
Rétrospectivement. L’empressement des Palestiniens à accepter les frontières de 1967 était une concession extraordinaire avant le début des négociations, qui n’a jamais été reconnue ni par Israël, ni par les États-Unis, ce qui nous fait douter qu’il y ait jamais eu d’engagement crédible à mettre fin au conflit par la diplomatie.
L’impudence continue. Au lieu de fustiger Israël pour son refus de faire la moindre preuve d’une semblance de flexibilité pragmatique, qui ferait paraître la démarche d’Obama un peu moins stupide, moins lâche et régressive, le gouvernement des États-Unis a tout simplement annoncé qu’il abandonnait ses efforts de persuader Israël de prolonger le moratoire et qu’il s’engageait maintenant dans la reprise des négociations entre les parties sans conditions préalables, c’est-à-dire que l’expansion des colonies et le nettoyage ethnique pourraient dès lors continuer sans opposition.
UE : Du bruit sur les colonies, le silence sur la création d’un Etat
C’en était trop même pour l’Union Européenne généralement passive. Il y a quelques jours, une réunion des Ministres des Affaires Étrangères à Bruxelles, a fait une déclaration réclamant la cessation de toute activité de la part d’Israël dans ce qu’on appelle les « colonies illégales », et la fin « immédiate » du blocus de Gaza : l’ouverture de tous les points de passage aux produits humanitaires et commerciaux, et aussi pour l’entrée et la sortie des personnes. La déclaration de l’UE était pour une fois remarquablement sans détour : « Notre opinion sur les colonies, y-compris à Jérusalem-Est sont claires : elles sont illégales selon le droit international et un obstacle à la paix. »
Malheureusement, la déclaration de l’UE ne dit mot sur la question de la reconnaissance d’un État Palestinien, manquant ainsi l’occasion de soutenir l’importante décision diplomatique prise par le Brésil, l’Argentine et l’Uruguay de reconnaître la Palestine à l’intérieur de ses frontières de 1967. Néanmoins, l’UE s’est distancée de Washington, laissant les États-Unis gênés et seuls dans leur solidarité avec Israël. En refusant un compromis diplomatique avec la Turquie à la suite de l’attaque manifestement criminelle en mai dernier contre la Flottille de la Liberté qui transportait de l’aide humanitaire à la population de Gaza assiégée, Israël confirme l’image qu’on a d’un paria.
Sous ces noirs nuages de tromperie et d’illusion, la population de la Palestine occupée ainsi que les millions de réfugiés, supportent leur dure vie quotidienne, tandis que le monde regarde et attend, apparemment incapable de rien faire.
L’éternel émissaire américain pour le conflit. George Mitchell, continue à dire que le but des pourparlers est « un état palestinien indépendant et viable…vivant côte à côte avec Israël ». L’incohérence d’un tel but devrait être manifeste. Comment peut-on honnêtement parler d’un état palestinien ainsi envisagé comme s’il était « viable », quand le gouvernement américain est d’accord avec Israël pour dire que « les développements à venir » (le nom de code pour colonies, saisies de terres, mur, nettoyage ethnique, annexion de Jérusalem) doivent être inclus à l’issue des négociations ?
Et quelle sorte d’ « indépendance » envisage-t-on si les frontières de la Palestine doivent être toujours contrôlées par les forces de sécurité israéliennes et si une Palestine démilitarisée est censée vivre côte à côte avec Israël, militarisé jusqu’aux dents ? L’attitude américaine joue avec les vies comme elle joue avec la langue, et pourtant les principaux média avalent ce « détour du fleuve » sans sourciller.
La valeur de l’examen rétrospectif
Ces considérations ne tiennent aucun compte des autres aspects problématiques de la structure actuelle. Le gouvernement Netanyahou exige la reconnaissance par l’Autorité Palestinienne, d’Israël comme « état juif », négligeant ainsi le droit de la minorité palestinienne dans l’Israël d’avant 1967 (qui s’élève à environ un million et demi, c’est-à-dire 20% de la population totale) à vivre comme des citoyens sous des conditions de dignité et sans discrimination.
Parfois l’histoire est utile. Même la fameuse Déclaration de Balfour, véritable assertion de la prérogative coloniale britannique, ne promettait qu’une « patrie », non un état souverain. Les rouages de la guerre, de la géopolitique et de la propagande astucieuse ont peu à peu changé les paramètres de compréhension, ce qui a permis à une patrie de se transformer en état souverain, avec une désastreuse série de conséquences pour la population indigène.
A cet égard, la position la plus récente du Hamas, celle de refuser de reconnaître Israël, tout en approuvant l’établissement d’un état palestinien à l’intérieur des frontières de 1967, est un effort raisonnable, afin de tracer une ligne entre l’affirmation d’illégitimité et la réconciliation avec les circonstances politiques. S’attendre à plus, c’est pousser les Palestiniens dans un coin, humiliés, situation inacceptable : effectivement approuver la naqba et tout ce qui a suivi, dépossession et abus.
Tandis que ce ridicule tournoiement diplomatique va de l’avant (...) n’est-il pas mieux en ce moment, de se reposer sur le Mouvement grandissant de Solidarité avec la Palestine, paix par le bas, et sur le succès du même ordre rencontré dans la Guerre de Légitimité contre Israël, ce qu’Israël appelle nerveusement « le projet de délégitimité » qui est considéré par ses dirigeants et ses cellules de réflexion comme une menace bien plus sérieuse contre ses ambitions illicites que la résistance armée ?"
Par Richard Falk
Rapporteur Spécial sur les droits de l’homme en Palestine pour les Nations-Unies.
Publié par Aljazeera, le 18 décembre 2010
(Traduit par C. Cameron)
CAPJPO-EuroPalestine