dimanche 15 août 2010

Premier vendredi du Ramadan : Les 5 minutes qui sont devenues 5 secondes

Bethléem - 14-08-2010

Par Mazin Qumsiyeh > mazin@qumsiyeh.org  
Pour le premier vendredi du Ramadan, des milliers de Palestiniens ont tenté d'atteindre Haram Al-Sharif à Jérusalem afin de prier dans la mosquée Al-Aqsa. Mais seuls certains hommes de plus de 50 ans et des femmes de plus de 45 ans ont été autorisés à franchir les points de contrôle dans le mur de l'Apartheid. Certains de ceux qui sont restés ont participé à des manifestations.
La manifestation d’Al-Walaja a été particulièrement exaltante et s’est confrontée aux forces du système d'apartheid. Le mur d'Apartheid qui est construit ici entoure Al-Walaja de tous les côtés.
Nous avons marché de la mosquée à l'entrée du village et le long de la route principale. Ici, le côté du Mur qui donne sur le village d'Al-Walaja est construit en béton alors le côté qui donne sur la colonie illégale d’Har Gilo est décoré avec de la pierre de Jérusalem.
Alors que nous nous arrêtions, comme prévu, à l'entrée du village, plusieurs véhicules militaires et véhicules de police ainsi que des dizaines de guerriers de l’Apartheid lourdement armés s’apprêtaient à nous attaquer. Ali a chanté en arabe, j’ai parlé en anglais, puis Ali a parlé en hébreu
Nous nous sommes adressés aux manifestants et aux soldats en leur disant qu’il s’agissait d’une manifestation pacifique contre la confiscation des terres. Nous avons expliqué que ce village a perdu 80% de ses terres en 1948 et qu’il est maintenant sur le point de perdre le reste.
Les soldats sont venus et nous ont donné cinq minutes pour nous disperser, mais ils ont commencé à nous attaquer dans les cinq secondes avec des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes.
Ils ont arrêté Ali Al-Aaraj et puis ils ont couru dans la maison voisine où ils ont arrêté son cousin (Ma’moun qui ne participait pas à la manifestation). Certains colons racistes ont sorti un drapeau israélien et l’on agité tout en applaudissant les troupes qui nous attaquaient.

Israël coupe le service postal vers Gaza

Gaza - 14-08-2010

Par Canadiens pour la justice et paix au Moyen-Orient 
Postes Canada a émis un bref communiqué annonçant aux clients qu’elle ne pouvait plus accepter le courrier destiné à la bande de Gaza. Elle précise : « L’administration postale d’Israël nous a informés qu’en raison de circonstances hors de son contrôle, le service postal n’est pas disponible en ce moment dans la bande de Gaza. Postes Canada n’a pas été en mesure de trouver des itinéraires de rechange pour transporter le courrier dans la région. »
Israel Post avait informé l’Union postale universelle – l’organe des Nations Unies assurant la coordination des services postaux partout dans le monde – de sa décision le 20 juillet dernier. Gaza est entourée d’un mur de fer de 40 pieds. Il y a seulement trois points d’entrée terrestres, tous contrôlés par Israël et l’Égypte. L’annonce d’Israel Post intervient quelques semaines seulement après qu’Israël eut annoncé un assouplissement du blocus de Gaza.
À la fin de 2009, la Palestine Postal Service s’est vue attribuée un code CTCI (centre de traitement du courrier international) par l’Union postale universelle. Cela a permis à la Palestine Postal Service d’envoyer et de recevoir du courrier directement depuis et vers d’autres administrations postales du monde entier, plutôt que par Israël, comme cela avait été le cas auparavant. Toutefois, la Palestine Postal Service n’a aucun moyen de recevoir le courrier si celui-ci n’est pas autorisé par Israël ou par l’Égypte à passer les frontières.
Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient (CJPMO) trouve déplorable la décision d’Israël de bloquer le courrier vers la bande de Gaza et exhorte le gouvernement canadien à protester contre cette violation du droit international. Le président de CJPMO, Thomas Woodley, déclare: « La quatrième Convention de Genève exige qu’une force d’occupation permette aux gens du territoire occupé de maintenir le contact avec le monde extérieur ».
CJPMO considère cette dernière initiative comme un autre élément dans le siège inhumain de Gaza par Israël. CJPMO demande instamment au gouvernement canadien d’étudier avec les autres membres des Nations Unies les moyens de rétablir le service postal vers la bande de Gaza. CJPMO note également que le blocage des services postaux contredit directement l’annonce à grand bruit de la levée du blocus par Israël.
Le Canada compte plus de 24,000 de citoyens d’origine palestinienne, dont plusieurs ont des parents vivant à Gaza. Le contrôle par Israël de la circulation de tous les biens – y compris du courrier – vers et en provenance de Gaza montre qu’il agit comme une force d’occupation par rapport à Gaza, en dépit de son prétendu « désengagement » du territoire.

150 artistes irlandais s’engagent dans le Boycott d’Israel

Europe - 14-08-2010

Par Irish Times 
Un boycott culturel d'Israël a été lancé hier, avec la participation de plus de 150 artistes irlandais qui ont annoncé leur intention de ne pas se produire en Israël, ou de ne pas accepter de financement en provenance d’institutions liées au gouvernement israélien.
L'Irlande Palestine Solidarity Campaign (IPSC) a déclaré que c'était pour protester contre "traitement du peuple palestinien" par Israël.
Raymond Deane de l'IPSC a cité une déclaration du ministère israélien des Affaires étrangères en 2005 disant qu'ils considéraient la culture comme un outil de propagande.
Il a déclaré : "Les artistes qui s'y produisent soutiennent le gouvernement israélien, qu'ils le veuillent ou non."
L'engagement signé par les artistes déclare que le boycott continuera : "jusqu'à ce qu’Israël respecte le droit international et les principes universels des droits de l'homme". M. Deane a déclaré: «Vous ne pouvez pas vraiment l’amener à cela complètement, mais cela signifie, "au moins la fin de l'occupation de la Palestine, le démantèlement ou au moins l'arrêt des colonies, et qu’Israël négocient de bonne foi avec les Palestiniens".
Un porte-parole de l’ambassade d'Israël a déclaré que le boycott "était regrettable et déplacé» et que «vilipender et ostraciser Israël et encourager des programmes perdant-perdant de boycott n'est pas la façon de garantir les droits légitimes des Palestiniens».
Le chanteur et compositeur, Damien Dempsey espère que le boycott encouragera à ‘s’exprimer’ les jeunes en Israël qui sont en désaccord avec le gouvernement.
Il a dit que les militaires dirigeaient tout en Israël et qu'il fallait que le monde se dresse contre eux.
Le musicien Donal Lunny a déclaré qu’il y participait pour "exprimer sa solidarité avec le peuple palestinien".
Interrogé sur les chances de succès du boycott, Eoin Dillon, un membre du groupe irlandais Kila, a déclaré: «Cela a marché en Afrique du Sud."

L’Autorité Palestinienne baisse le volume de l’appel à la prière afin de ne pas déranger les colons israéliens

Cisjordanie - 14-08-2010

Par Yasser Al-Za'atra 
Dans toute la Cisjordanie, les Palestiniens l’avaient remarqué bien avant que les faits soient révélés par les médias israéliens : le volume de l’appel à la prière (azane) des mosquées dans les Territoires Occupés a été baissé.
L’"Administration Civile" - qui sonne mieux qu’"Autorité de l’Occupation" pour des besoins de relations publiques – est arrivée à un "accord" avec l'Autorité Palestinienne pour qu’elle baisse le volume des haut-parleurs reliés aux mosquées.

Dans un nouvel effort afin de diminuer les perturbations dans la vie des colons illégaux israéliens, l’appel à la prière du vendredi ne sera désormais effectué que par une seule mosquée par village et le Coran ne sera pas récité avant le début de la prière, comme c'est la coutume dans les mosquées en Cisjordanie
Bien sûr, comme d'habitude, les médias israéliens se plaisent à révéler cet "accord", en sachant que l'Autorité Palestinienne est faible et que la révélation d'une nouvelle concession à l'occupant propagera encore plus de consternation parmi les Palestiniens ordinaires.
Il n'est évidemment pas difficile pour le soi-disant distingué ministre des Cultes, Mahmoud Habash, de prendre en considération la demande de l'autorité de l'occupation, mais aucune explication intelligente ne peut cacher la vérité amère que c'est une attaque contre les enseignements de l'Islam et des textes du Coran et de la Sounna (exemple) du Prophète, que la paix soit sur lui.
Cela montre également un autre exemple d'un ministre de l’Autorité Palestinienne qui saute sur les ordres des Israéliens afin d'obtenir sa très convoitée carte de "VIP".
Par exemple, ces dernières années, l'Autorité Palestinienne s’est pliée à Israël et n’a pas donné de noms de rues à des martyrs palestiniens comme Dalal Mughrabi et Yahya Ayyash, parce qu’en le faisant, ce serait « glorifier le terrorisme". Les Israéliens sont très sensibles à d'éventuelles "incitations" contre l'occupation, mais ils ne prennent que peu ou pas de mesures contre les colons et autres extrémistes juifs qui exercent les pires formes de provocation contre les Palestiniens, y compris la torture et les assassinats.
C'est un constat amer aussi que de voir les propres services de sécurité de l'Autorité Palestinienne arrêter et torturer avec autant de plaisir les Palestiniens qui résistent et incitent à la résistance à l'occupation. En effet, les responsables israéliens ont souvent exprimé leur surprise en voyant à quel point les agents de sécurité de l'AP étaient prêts à coopérer avec l'autorité de l'occupation et quel enthousiasme ils montraient pour leur sale besogne.
Malgré cela, certaines personnes continueront à essayer de défendre ce qu'elles considèrent comme des concessions bénignes, mais les gens qui font des sacrifices dans la rue ne seront pas dupes.
L’Autorité Palestinienne peut étouffer le son de l’Azane dans l'intérêt des colons, mais elle ne volera pas le Coran du cœur des gens, ou le désir de vengeance des âmes et des esprits. Et elle ne rendra pas cette terre fertile pour les envahisseurs. Ceux qui ont renoncé à 78% de la Cisjordanie avant de «négocier» le reste doivent se rappeler que ces colons agacés par l'azan vivent sur la terre promise par la "paix économique" de Netanyahou.
L'Autorité Palestinienne n’a plus qu’à réfléchir à tout cela dans le mini-Etat construit sur les parcelles de terre qui restent après ce que l'occupation a fait de pire. Et elle sera encore plus impuissante qu’elle l’est aujourd'hui.

Lorsque les rabbins juifs font des révélations sur les crimes d’Israël

Samedi, 14 Août 2010 14:29 
IRNA - Des rabbins et activistes anti-sionistes disent vouloir organiser des manifestations, afin de révéler, à l’opinion publique mondiale, qu’Israël est un régime anti-juif et inhumain. "Nous avons, déjà, organisé des manifestations, au Canada et aux Etats-Unis et ces manifestations vont se poursuivre, un peu partout, dans le monde, avec beaucoup plus de participants.", a déclaré le rabbin David Shlomo Feldman, au correspondant de l’IRNA, à New York. "Partout, dans le monde, le nombre des Juifs antisionistes augmente, chaque jour un peu plus : ce sont des Juifs qui se sont aperçus de la vraie nature du Sionisme et qui souhaitent que, non seulement, les Palestiniens, mais aussi, tous les vrais Juifs du monde se débarrassent du régime sioniste.", a ajouté le rabbin Feldman.  
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Revue:le décryptage des drones israéliens par le Hezbollah perturbe leurs ventes

14/08/2010  
Selon la revue américaine Jane's Defence Weekly, spécialisée dans les affaires militaires, "Israël" a décidé d'arrêter son programme militaire de  coopération avec la Russie dans la production et la fabrication des drones militaires qui fonctionnent à distance.
Motif: "Israël" craint que  Moscou ne transfère ses secrets militaires dans le domaine de la haute-technologie militaire.   
En effet, les deux parties ont commencé, en avril dernier, des négociations pour signer un accord de coopération conjointe entre la société militaire russe "Rostic Nologi " et la compagnie militaire US "Aerospace Industries" d'une valeur de 300 millions de dollars, de manière à ce que la partie russe, puisse en savoir plus sur ce type d'appareil, en particulier le drone du type "Heron mile» et «Heron ITP, mais la partie israélienne a gelé ces consultations pour des raisons de sécurité!  
Cela dit, les forces russes se sont mises d'accord avec la société militaire israélienne, "Aero Space Industries", de l'achat de 12 avions téléguidés à distance d'une valeur de  50 millions de dollars et qui seront livrés d'ici Septembre 2010! 

Trente six Palestiniennes détenues dans les prisons israéliennes

Samedi, 14 Août 2010 17:15 
Farsnews - Le centre de recherche sur les prisonniers palestiniens a indiqué, dans un rapport, que 36 Palestiniennes, dont 6 mères, sont détenues, dans les prisons du régime israélien. L'état de santé des mères est, particulièrement, à déplorer car elles sont loin de leurs enfants. Cette situation devient d'autant plus insupportable, pour ces mères, qui respectent, également, le jeûne du mois béni de Ramadan.
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Gaza : dans « la zone tampon »

dimanche 15 août 2010 - 07h:43
Nicole Johnston - AL Jazeera
Israël s’arroge le droit de rendre inaccessibles au Palestiniens près du tiers des terres cultivables de la bande de Gaza. Les agriculteurs palestiniens risquent donc leur vie au moment des récoltes.
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Samedi matin à Gaza... Nous étions accroupis au milieu de ce qui est appelé la zone tampon d’Israël, à écouter des tirs israéliens dirigés contre nous.
Il s’agissait encore de coups de semonce - dessus de nos têtes. Mais suffisamment proches pour convaincre chacun d’entre nous ce n’était pas une bonne idée de rester trop longtemps.
Avec deux équipes de tournage, quatre caméras, quatre volontaires internationaux et un journaliste étranger présents, je pensais bêtement que peut-être l’armée israélienne n’oserait pas ouvrir le feu dans la zone tampon.
Peut-être qu’ils feraient un passage avec leurs jeeps, jetteraient un coup d’oeil et puis s’en retourneraient...
Mais l’expérience du Mavi Marmara, où des soldats israéliens ont massacré neuf militants, devrait nous avoir appris que la présence d’étrangers et de médias n’est en rien dissuasif quand il s’agit de l’armée israélienne.
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La zone tampon intègre des terres agricoles palestiniennes près de la frontière contrôlée par Israël autour de Gaza.
Israël a déclaré une zone interdite - pour « raisons de sécurité ». S’aventurer à l’intérieur, dans la zone située entre la frontière et jusqu’à 300 mètres plus loin, c’est risquer d’être abattu par l’armée israélienne.
Parfois, ils tirent même au-delà de la limite des 300 mètres. Mais la zone tampon est essentielle pour les Palestiniens. Trente pour cent des terres agricoles de Gaza les plus arables sont ici.
Mais à présent, la majeure partie de ces terres sont tombées en friche. Des maisons ou des abris y ont été rasés par Israël pendant la guerre de janvier 2009.
Cultiver sous les tirs
Aujourd’hui, seuls les plus tenaces, courageux - ou sous l’emprise de la nécessité - des agriculteurs de Gaza continuent de travailler leurs champs à l’intérieur de la zone tampon.
Nous avons rencontré l’un d’eux - Abu Thaima.
Il a trois épouses, plus de 20 enfants et avant la guerre, il avait une ferme rentable. Maintenant, son ancienne maison est un tas de ciment dans la zone tampon, entouré de mauvaises herbes.
Mais il défie Israël. Il a planté sa récolte à la main. Aucune machine n’est autorisée dans la zone interdite. Et maintenant il est prêt à faire la récolte.
Abu Thaima dirige le groupe des femmes dans la zone tampon. Apparemment, Israël est moins susceptible de tirer sur les femmes palestiniennes que sur les hommes.
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Quelques minutes plus tard, les jeeps israéliens sont arrivées et les tirs ont commencé. C’était la première fois que j’entendais directement des coups de feu. Aucune balle en caoutchouc ou bombe de gaz lacrymogène ici. C’était ça la réalité.
« Les boucliers humains » de Gaza
Alors que les Israéliens ont commencé à tirer [à balles réelles], quatre volontaires internationaux - ceux qu’on appelle des « hommes-boucliers » - ont tenu bon. Portant des vestes fluorescentes, ils enregistrent l’incident sur leurs petites caméras vidéo.
Tout au long de la fusillade, Adie Nistelrooy, un militant britannique, a parlé avec calme aux Israéliens à travers un haut-parleur. Je doute qu’ils puissent l’entendre. Mais en quelque sorte cette voix de la raison était étrangement rassurante.
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Niestrooy disait : « Il s’agit d’une manifestation pacifique, ce sont des femmes et des enfants récoltant leur blé, nous voulons juste pour récolter le blé et rentrer à la maison, c’est tout. Il n’y a rien de mal à cela, n’est-ce pas ? »
Oui, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. A l’intérieur de la zone tampon, les Palestiniens ne sont pas autorisés à cultiver. Ou à récolter leur blé. Pas même à la main. Et même pas par les femmes.
Les femmes prises pour cibles
Certaines des femmes étaient tellement effrayées par les tirs qu’elles se sont tapies derrière un tas de paille.
C’était une scène pathétique. Des camions de l’armée israélienne à 150 mètres, tirant à l’arme automatique sur nous depuis la frontière, et là , ces femmes effrayées qui espèrent que la paille leur donne une certaine protection.
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Les tirs ont cessé pendant un certain temps, puis ont recommencé. Il était temps que nous quittions tous la zone tampon. Certaines des femmes se précipitèrent à des champs. La semaine qui précède les coups de feu avait été beaucoup plus proches, sifflant au-dessus de leurs têtes.
En ce jour très peu de la récolte a pu être faite. Mais Abu Thaima dit que rien ne l’empêchera de travailler sa terre. Il continuera à aller dans la zone tampon planter ses cultures et les récolter.
C’est sa terre et il ne peut pas l’abandonner.
13 juillet 2010 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
http://blogs.aljazeera.net/middle-e...
Traduction : Info-Palestine.net
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Une interview d’Emily Henochowicz, gravement blessée par les soldats israéliens

samedi 14 août 2010 - 06h:31
Democracy Now !
Emily Henochowicz a perdu un œil après avoir reçu une bombe lacrymogène, lancée par les israéliens lors d’une protestation en Cisjordanie.
Cette étudiante en beaux-arts nous parlera de sa vie, de son art et surtout, des raisons qui l’incitent à y retourner (en Palestine).
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Emily Henochowicz
Une interview exclusive a été accordée à l’émission Democracy Now ! Le mois de mai dernier, l’invitée, une étudiante américaine en beaux-arts âgée de 21 ans a perdu un œil lors d’une manifestation condamnant l’attaque israélienne sur la flottille de la Liberté qui avait fait neuf morts. Ce jour là, Emily avait reçu une bombe lacrymogène en plein visage.
A ce sujet, Henochowicz déclare : « Je n’ai aucun complexe après avoir perdu mon œil, je suis fière de moi-même et de ce que je suis. C’est une cause à laquelle j’ai cru, c’est pourquoi j’avais pris part à la manifestation ce jour là ». « J’ai vraiment changé depuis, et je ne serai plus la même personne » [l’article original peut inclure une transcription à la hâte].
Juan Gonzalez : Aujourd’hui, Democracy Now ! vous propose une interview exclusive avec Emily Henochowicz, un nom dont vous vous rappellerez sans doute. C’est cette jeune étudiante en beaux-arts âgée de 21 ans qui, le mois de mai dernier, a perdu un œil après avoir reçu en plein visage une bombe lacrymogène lancée par les israéliens. Emily termine cette année le prestigieux programme des beaux-arts de Cooper Union ici à New York. Le printemps dernier, elle avait choisi d’étudier les beaux-arts en Israël dans une école de renom à Jérusalem. Emily possède la citoyenneté israélienne car son père est né là-bas et ses grands-parents sont des survivants de l’Holocauste.
Dès son arrivée, Emily passait son temps entre Jérusalem Est et la Cisjordanie où elle se mettait à dessiner des tableaux qui ont vite commencé à refléter la dure réalité et la cruauté de la vie et du quotidien palestinien dans les Territoires Occupés.
Amy Goodman : L’information venait de tomber ce 31 mai, rapportant que des commandos israéliens ont attaqué, au large de la Méditerranée, une flottille d’aides à destination de la Bande de Gaza, tuant neuf militants à bord. Emily avait alors décidé de participer à la protestation condamnant l’assaut israélien en rejoignant les manifestants rassemblés au point de contrôle de Qalandiya, en Cisjordanie.
Face à ces faits, la police aux frontières israéliennes a ouvert le feu par le lancement des bombes lacrymogènes, dont l’une d’elles frappait Emily de plein fouet, arrachant ainsi son œil gauche et fracturant plusieurs os de son visage. Evacuée en urgence à l’hôpital, son œil n’avait, cependant, pas pu être sauvé.
D’après les premiers éléments d’enquête, le Ministre israélien de la Défense a déclaré qu’il s’agissait d’une légitime réponse de la part de la police aux frontières, et que le lancement des bombes lacrymogènes était justifié. Toutefois, des témoins et un journaliste de Ha’aretz présent sur les lieux ont confirmé que les forces israéliennes avaient ouvert le feu en direction des manifestants et non pas en l’air comme le stipulent la réglementation. La police israélienne avait engagé une enquête criminelle.
Pendant ce temps, Emily est rentrée aux Etats-Unis, remise de ses blessures mais avec une nouvelle allure : son œil gauche, perdu à jamais. La semaine écoulée, Israël avait refusé de lui payer ses factures médicales, élevées à $ 3.700 suite aux soins reçus à l’hôpital de Jérusalem. Le gouvernement prétend qu’elle a été touchée involontairement après qu’elle ait mis sa vie en péril en prenant part à cette manifestation.
Bien. Emily Henochowicz est de retour à New York où elle entame sa dernière année à Cooper Union, pas très loin de nos studios. Elle nous rejoint pour sa première émission. Emily, bienvenue à Democracy Now !
Emily Henochowicz  : Bonjour
Amy Goodman : Permettez nous de revenir un peu en arrière, comment vous vous êtes retrouvée en Israël ?
E.H  : En fait, j’étais comme tous les jeunes universitaires de mon âge, désireux de participer à un programme d’échange. J’ai eu un penchant pour le programme proposé par Bezalel, c’est pourquoi j’étais partie. Et je le réitère, mon départ n’était nullement motivé par des raisons politiques.
A.G  : Et que s’est-il passé une fois là-bas ?
E.H  : Vous savez, le problème est que l’école nous accordait trois semaines de vacances à l’occasion de Pessa’h (Pâques). Cette période est suffisante pour sillonner les différents endroits et découvrir la réalité comme elle se présente sur les colons, sur le mur et sur toutes les choses qu’on a l’habitude de lire. C’est à ce moment précis que j’ai commencé à prendre conscience de la réalité, à ouvrir les yeux, d’où mon implication.
Juan Gonzalez : Quelle était vraiment la nature de votre implication ? Était-ce une participation à des mouvements de protestations, ou bien un soutien aux différents mouvements pour les Palestiniens ?
E.H  : Effectivement, c’est un mélange des deux aspects. Je veux dire par là que j’ai pris part à de nombreuses manifestations tenues un peu partout, comme celle à Nabi Salah où ils tentaient de s’approvisionner en eau. Chaque semaine, ils se rassemblaient pour essayer d’accéder à leur puits.
D’autre part, il y a, comme vous le savez Bil’in et le mur de séparation. J’avais donc passé plus de temps à Sheikh Jarrah car j’avais rejoint l’ISM [International Solidarity Movement] - Mouvement International de Solidarité - qui avait planté une tente, une sorte de guet, où une personne était maintenue 24 heures pour s’assurer que les colons en avant-poste ne commettent des absurdités. Si c’est le cas, des témoins étrangers présents sur place se chargent au moins de relever les faits.
A.G  : Sheikh Jarrah à Jérusalem Est ?
E.H  : Oui.
A.G  : Vous dessiniez là-bas ?
E.H  : En réalité, j’ai fait beaucoup de dessins un peu partout.
A.G  : A propos, nous allons montrer quelques uns de vos dessins et nous allons les poster sur notre site internet www.democracynow.org
E.H  : D’accord, c’est formidable.
A.G  : Au fait, votre blog « Thirsty Pixels », E.H  : Oui.
A.G  : Pourquoi lui avoir choisi ce nom ?
E.H  : Parce que la chose qui nous maintient en vie tue et détruit les ordinateurs.
A.G  : Et comment « Thirsty Pixels » tuent-ils les ordinateurs ?
E.H  : L’eau détruit un ordinateur. Mais ces pixels ont besoin d’eau.
A.G  : A présent, parlez-nous de votre évolution. Vous êtes à Sheikh Jarrah et vous assistez à beaucoup de choses.
E.H  : Oui
A.G  : Parlez-nous de vos origines, vos parents et vos grands-parents sont des survivants de l’Holocauste ?
E.H  : Mm-Hmm
A.G  : Votre père est citoyen israélien ? E.H  : Tout à fait.
A.G  : Votre famille a vécu dans des camps de concentration ?
E.H  : Non. Mes grands-parents sont originaires de la Pologne. Bien que je ne sois pas très au fait de leur histoire, mais je sais que faute de stabilité, ils ont parcouru toute l’Europe à la recherche d’un endroit pour vivre. Ils étaient de fervents sionistes. Ils ont alors pris la direction d’Israël où ils vécurent dix années.
A.G  : Votre père est né là-bas ?
E.H  : Mm-Hmm
A.G  : Votre père était au courant de votre évolution et des nouvelles visions que vous avez adoptées ? Est-ce que vous parliez quand vous étiez en Israël et lui ici aux Etats-Unis ? En d’autres termes, était-il conscient du revirement de votre opinion et du changement de votre point de vue et perspective sur ce qui se passe en Israël et dans les Territoires Occupés ?
E.H  : Vous savez, il m’a été très difficile au début d’en parler à mes parents, de leur raconter que je suis partie en Cisjordanie, que j’ai côtoyé des Palestiniens et que nous avons pris des thés ensemble. Mais ensuite, il fallait qu’ils soient au courant, ce qui m’a pris environ un mois pour aborder le sujet. La réaction de mon papa était celle d’un père intéressé et soucieux mais qui, en parallèle, venait de subir une offense par rapport à tout ce que je faisais. Finalement, il s’est fait une idée à ma façon de voir les choses.
A.G  : Nous allons marquer une page de publicité pour revenir ensuite découvrir comment votre père a-t-il changé son idée. Aussi, vous voici en train de protester au niveau de points de contrôle, sachant que votre grand-père a été, il y a quelques années, un garde frontières.
Vous regardez Democracy Now ! notre invitée n’est autre qu’Emily Henochowicz, l’étudiante de 21 ans en beaux-arts à Cooper Union, New York qui a perdu son œil, le mois de mai dernier lors d’une participation à une protestation en Cisjordanie contre l’attaque israélienne ayant ciblé la flottille d’aides pour Gaza. Nous serons de retour dans une minute.
[Pause]
A.G  : Dans ce nouveau numéro, nous vous transmettons l’interview exclusive avec Emily Henochowicz, étudiante en beaux-arts dans le prestigieux Cooper Union. Mai dernier, elle reçoit une bombe lacrymogène en plein visage, entrainant ainsi la perte de son œil.
Emily, avant de parler de ce moment, nous avons précédemment mentionné que votre grand-père était garde frontières ?
E.H  : Effectivement. Je n’ai pas beaucoup d’informations à ce sujet. Tout ce que je sais est qu’il était policier aux frontières pendant qu’il vivait en Israël.
A.G  : Parlez-nous maintenant du 31 mai 2010. Où étiez-vous ?
E.H  : J’étais restée dans l’appartement de l’ISM à Ramallah, et,
A.G  : Vous voulez dire l’International Solidarity Movement (Mouvement International de Solidarité)
E.H  : Absolument. Donc, ce matin là, j’ai reçu un appel. Aussitôt, il était évident que le nombre des victimes soit complètement gonflé, on entendait parler de 21 personnes tuées dans la flottille, mais à la base, il a été décidé d’une manifestation à partir de Ramallah où chacun devait brandir un drapeau représentant les différents pays qui composaient la flottille. C’est pourquoi je suis sortie pour rejoindre la manifestation.
A.G  : Il s’agissait de la flottille d’aides pour Gaza, E.H  : Oui
A.G  : La flottille composée de bateaux transportant une aide humanitaire pour Gaza.
E.H  : Oui. Je disais donc que la manifestation à Ramallah a été bloquée mais nous avons continué jusqu’au point de contrôle de Qalandiya, situé entre Jérusalem et Ramallah. Comme nous déplorions les morts, je ne pensais pas que les gaz lacrymogènes seraient utilisés. Je considérais que dans de pareilles situations, Israël se comporterait, soi-disant, convenablement, sans recourir à la violence. Hélas, je m’étais leurrée.
J.G : Pouvez-vous nous décrire ce qui s’est réellement passé ce jour ? Combien de personnes étaient présentes à la protestation ? Les participants étaient majoritairement des Israéliens, des gens de l’ISM ou bien des Palestiniens ? Que s’est-il produit par la suite ? Autrement dit, du début de la manifestation jusqu’au moment où ils ont commencé à tirer des bombes lacrymogènes ?
E.H  : Bien évidemment, il s’agissait d’une manifestation organisée par les Palestiniens. Donc, la majorité était palestinienne. Il n’y avait pas beaucoup de monde quand j’étais sur place car on avait quitté cet endroit avant. Il y avait quelques militants pacifistes israéliens, et j’étais là-bas avec un ami de l’ISM ainsi que deux autres personnes qui ont nouvellement adhéré à l’ISM et que je venais de rencontrer.
J.G : Qu’est-il arrivé ensuite ? Juste avant que les soldats israéliens ne commencent à tirer les bombes lacrymogènes ?
E.H  : Jonathan Pollak a grimpé la clôture et a hissé les drapeaux palestinien et turc sur le point de contrôle. A.G  : Pollak est un membre de l’ISM ?
E.H  : Non, c’est un militant pacifiste israélien. A.G  : Oh ! Le militant pacifiste israélien.
E.H  : Après avoir hissé les drapeaux, les policiers à la frontière sont venus et les ont enlevés. De l’autre côté du mur, des garçons palestiniens ont commencé à jeter les ordures du sol. C’est à ce moment là que les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes.
A.G  : Où est-ce que vous étiez ?
E.H  : J’étais dans une zone avec peu de barricades. C’est un peu compliqué de vous expliquer sans une carte de la région. Regardez, voici le mur, là c’est le point de contrôle de Qalandiya, et je suis quelque part ici.
A.G  : Vous étiez avec un groupe d’individus en train de les voir tirer ?
E.H  : En réalité, je ne les ai pas vus tirer, je voyais juste quand elles tombaient (les bombes), alors, j’ai essayé de voir d’où ça venait pour que je les évite. Ce qui est sûr, c’est que l’endroit d’où ça venait était très proche, car cela se passait en un laps de temps.
J.G : Je crois qu’il a été reporté dans un des articles parus ultérieurement que vous aviez dit à un ami, du genre « Je ne m’attendais pas à rencontrer tous ces ennuis. Je crois que je devrais m’éloigner d’ici ».
E.H  : Vous savez, je constatais que la situation devenait dangereuse et prenait de nouvelles dimensions. Je commençais à parler avec mes parents qui m’ont supplié de ne pas m’exposer aux dangers. J’ai dit à mes parents que je ne mettrai pas ma vie en péril, mais ça alors ! Y a eu une sorte de craquement et puis voilà, c’était ça...
A.G  : Qu’entendez-vous par « sorte de craquement » ?
E.H  : Je ne sais pas. C’était une sensation bizarre et singulière quand j’ai été frappée en plein visage.
A.G  : Aviez-vous compris ce qui s’était passé ?
E.H  : Oui, Je n’ai pas perdu connaissance.
A.G  : Racontez-nous alors ?
E.H  : En fait, une dame est accourue vers moi. Je crois qu’elle s’appelle Nariman Tamimi. En dépit des tirs et de la fumée, elle m’a saisie avant que je ne tombe. Ensuite, elle a couvert mon visage avec une gaze tirée de son sac à dos magique rempli d’outils médicaux et a ameuté tous les gens qui étaient autour. Enfin, j’ai été transportée sur un chariot, en urgence, vers l’hôpital de Ramallah et vous connaissez la suite de l’histoire.
A.G  : Donc, initialement, vous avez été évacuée vers un hôpital Palestinien ?
E.H  : Effectivement, à Ramallah.
A.G  : Ensuite ?
E.H : Vous devez savoir qu’une ambulance palestinienne n’a pas le droit de traverser la frontière, de même que des Palestiniens de la Cisjordanie ne sont pas autorisés à entrer en Israël, c’est pourquoi, on a dû me transporter d’une ambulance à une autre pour ensuite poursuivre notre trajet à destination de Hadassah.
J.G : Durant la période de traitement que vous avez eu à l’hôpital de Hadassah, avez-vous été approchée par des responsables israéliens pour vous interroger ou vous emprisonner ?
E.H  : M’emprisonner ? Non. Je ne crois pas avoir commis un crime en étant blessée, mais,
A.G  : Votre père est venu ?
E.H  : Oui
A.G  : Votre père est médecin aux Etats-Unis ?
E.H  : Tout à fait. Il a passé toute la semaine à mon chevet. Beaucoup de gens sont venus me rendre visite. Je sais que Nariman a voulu venir me voir mais elle n’a pas été en mesure de le faire, c’est évident, elle est...
A.G  : C’est la dame qui est venue vers vous...
E.H  : Oui, je crois qu’elle est...
A.G  : Elle vous a secourue.
E.H  : C’est une héroïne, remplie de bravoure. Elle est originaire de Nabi Salah, zone C. Dans cette zone, les permis de construire ne sont pas octroyés à beaucoup d’individus, c’est pourquoi un ordre de démolition a été établi contre sa maison. Elle passe son temps à lutter mais hélas, sa voix, ainsi que celle de la majorité des Palestiniens ne sont pas entendues. Quand j’étais hospitalisée, des gens remplis d’amour et d’affection sont venus me rendre visite, parmi eux, des personnes venues de Sheikh Jarrah et un groupe d’amis. Ce fut formidable.
A.G  : Quelle réaction avez-vous eue de la part de la communauté juive, qu’elle soit en Israël ou bien ici ?
E.H  : C’est un peu mitigé. Un rabbin était en colère contre moi. D’autre part, des gens avec lesquels j’ai discuté ont compris que mon action a été motivée par une intention humanitaire. Aussi, comme j’appartiens à la troisième génération depuis l’holocauste, je peux me distancier de l’idée de ce besoin urgent d’une patrie juive et des sentiments d’insécurité. Je suis en mesure d’analyser la situation et de relever les disparités et inégalités fondamentales qui existent.
A.G  : Emily, vous êtes une artiste. E.H  : Oui.
A.G  : Quand avez-vous découvert ce talent ?
E.H  : Depuis toujours.
A.G  : Quel impact la perte de votre œil a-t-elle eu sur Emily la dessinatrice ?
E.H  : Vous savez, c’est difficile de vous décrire le sentiment avec précision. J’ai toujours été aux petits soins et très maniaque au sujet de mes yeux. J’avais tellement peur que j’ai refusé de subir une chirurgie au lasik. Dans mon travail, je compte beaucoup sur la vue car j’observe ce qui m’entoure puis je dessine ce que ma mémoire visuelle a conservé. Cependant, rien ne m’a empêché de poursuivre mon œuvre normalement car je venais de réaliser qu’un seul œil suffisait. Je bouge et je suis une personne très normale. Dans un sens, je possède une nouvelle perception de la profondeur, car les choses me paraissent à présent petites. En fait, quand je contemple un objet à deux dimensions, je ne dispose pas de ce signal qui me confirme ce que je vois, je peux même l’évaluer par rapport à ses propriétés à trois dimensions...mais...
A.G  : Vous ne portez pas de lunettes aujourd’hui ?
E.H  : Non
A.G  : Mais vous avez peint sur le verre qui cache votre œil gauche.
E.H  : Effectivement
A.G  : Pouvez vous nous décrire vos lunettes ?
E.H  : Elles n’ont rien de très spécial. J’ai demandé au chirurgien ce que je devais faire et si j’avais besoin d’un bandeau oculaire. Il a donc mis un ruban sur mes lunettes. Quand le ruban a commencé à se dégrader, j’ai pris quelques marqueurs et j’ai dessiné dessus. C’était une solution rapide.
J.G : Entre votre chirurgien et vous, les choses n’ont pas toujours été perçues de la même manière, s’agissant du traitement à long-terme ou bien comment faire face à la perte de votre œil dans l’avenir.
E.H  : Je dois reconnaître que mon chirurgien a été formidable, il a fait un excellent travail avec moi et il m’a comblé de sa remarquable attention. La divergence de nos points de vue tournait, je pense, autour de l’éthique. Je comprends que du point de vue esthétique, une prothèse est nécessaire et je peux en avoir besoin. Cependant, je veux me sentir moi-même car après tout, je n’ai pas deux yeux. Il me semble assez bizarre que les gens me fixeront un jour droit dans les yeux alors que je sais au fond que ce n’est pas mon œil qu’ils regardent, mais un verre ou une prothèse.
A.G  : Permettez-moi de vous informer que nous avons contacté l’ambassade d’Israël qui a refusé un entretien avec nous. Toutefois, l’ambassade nous a fait part de la déclaration suivante, je cite : « Nous tenons à exprimer notre profonde compassion et solidarité avec Emily Henochowicz suite à sa blessure. L’ambassadeur Oren et tout le personnel a accordé une entrevue à Emily et sa famille. Nous tenons à préciser qu’une enquête approfondie et transparente est en cours au sujet de cet incident malencontreux. Aussi, il convient de signaler que la manifestation était motivée par une protestation illégale qui a pris des proportions violentes, ce qui a nécessité l’utilisation de moyens anti-émeute pour disperser la foule. Emily se réserve le droit de tout recours légal ainsi que toute indemnité avec sa compagnie d’assurance ». Fin de la déclaration de l’ambassade israélienne.
Qu’entendent-ils par « votre compagnie d’assurance » ? Qui vous a indemnisé ?
E.H  : Il s’agit de la facture de l’hôpital. Nous n’avons pas encore signé le chèque car nous espérons toujours qu’Israël paye pour ce qui m’était arrivé. Les soins reçus aux Etats-Unis ont été, bien évidemment, payés de mes assurances et de ma poche ?
A.G  : Mais ils ne vont par payer pour l’instant ?
E.H  : Non, pour l’instant, non.
J.G : Quand ils font mention d’une enquête en cours, avez-vous été interviewée ou interrogée par le gouvernement israélien pour témoigner de ce qui s’était passé ce jour là ?
E.H  : Oui. En fait, j’ai oublié le terme qui désigne cela. Il y a une semaine environ, j’ai été interrogée. Honnêtement, les questions ne me paraissaient pas très approfondies. Je m’attendais à des questions du type : « Quelle était votre position ? Quelle était leur position ? Quelle était la distance entre les policiers aux frontières et vous ? », ce sont là les critères sur lesquels ils devaient se baser pour leur enquête. Je pense qu’ils s’intéressaient le plus aux motifs qui m’ont emmenée en Israël et la durée de mon hospitalisation à Hadassah. Je ne sais pas, on verra.
A.G  : Envisagez-vous de retourner en Israël ou en Cisjordanie ?
E.H  : Absolument, absolument.
A.G  : Et vous avez toujours la citoyenneté israélienne ?
E.H  : Tout à fait. Elle ne m’a pas été ôtée, alors... Vous savez, mon cœur est là-bas, et comme j’ai subi un changement physique radical et perpétuel, alors je dois y retourner. Je sens que c’est une partie de moi. Tous ces gens chaleureux. Je dois avouer que l’une des plus fortes raisons qui m’ont poussée à soutenir les Palestiniens est leur amabilité à mon égard et envers d’autres étrangers. Je dois leur témoigner de ma gratitude, leur donner de mon affection et amour, je dois alors retourner là-bas.
A.G  : Emily Henochowicz, je vous remercie infiniment d’avoir été avec nous.
E.H  : Merci.
A.G  : C’est la fin de notre émission. Si vous voulez savoir plus sur notre invitée et son art, visitez son blog thirstypixels.blogspot.com ou via notre site internet www.democracynow.org, où vous découvrirez cette jeune étudiante de 21 ans, entamant sa dernière année en beaux-arts à Cooper Union, et qui a perdu son œil en recevant une bombe lacrymogène de plein fouet, alors qu’elle protestait contre l’attaque israélienne de la flottille à destination de Gaza.
Notes :
i) Bil’in est une petite ville de Cisjordanie située à 12 km à l’ouest de Ramallah, à côté de la barrière de séparation israélienne et de la colonie israélienne de Modiin Illit
iii) La technique du Lasik (LAser in-Situ Keratomileusis) est une intervention chirurgicale de l’œil. Son principe consiste à découper une fine lamelle dans l’épaisseur de la cornée (qui est la partie transparente de la surface de l’oeil) afin de permettre un remodelage en profondeur de la courbure cornéenne au laser. Son but est principalement de corriger la myopie, mais également d’autres aberrations optiques comme l’hypermétropie, l’astigmatisme ou la presbytie (on parle alors de « presbi-lasik » en modifiant la forme de la cornée). Cette opération permet de se passer d’un système de correction (lunettes ou lentilles de contact).
5 août 2010 - Democracy Now ! - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.democracynow.org/2010/8/...
Traduction de l’anglais : Niha
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« Impossible » de reconstruire Gaza rapidement, selon un responsable onusien

publié le samedi 14 août 2010
Irin

 
les propositions d’Israël d’autoriser, via les deux points de passage principaux entre Gaza et Israël (Kerem Shalom et Karni), l’entrée dans Gaza de respectivement 1 500 et 360 camions par semaine, [ne sont] pas suffisantes
Les agences des Nations Unies ont calculé que Gaza devrait compter 86 000 unités de logement, principalement en raison de la croissance démographique mais aussi pour remplacer les milliers d’habitations détruites ou endommagées à la suite des opérations militaires israéliennes.
« Cela nécessiterait l’entrée dans Gaza de plus de 660 000 camions chargés de matériaux de construction afin de construire ces unités », a dit à IRIN Philippe Lazzarini, chef du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) des Nations Unies à Jérusalem, ajoutant qu’il serait « impossible » de reconstruire Gaza « dans les meilleurs délais ».
M. Lazzarini a dit que les propositions d’Israël d’autoriser, via les deux points de passage principaux entre Gaza et Israël (Kerem Shalom et Karni), l’entrée dans Gaza de respectivement 1 500 et 360 camions par semaine, n’étaient pas suffisantes pour obtenir les matériaux dans les temps voulus. Karni a une capacité supérieure à celle de Kerem Shalom, mais il est soumis à des restrictions.
Des projets des Nations Unies, d’un montant de 165 millions de dollars, sont actuellement au ralenti, et l’organisation a des plans pour de nouveaux projets d’un montant de 885 millions de dollars. « Sur les 31 projets approuvés récemment, 11 sont des Nations Unies [l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens] pour une valeur de 15 millions de dollars. Donc ces projets équivalent à 1,4 pour cent des programmes de travail prévus par les Nations unies à Gaza », a dit M. Lazzarini.
Le gouvernement israélien a récemment augmenté le volume des biens autorisés à entrer dans Gaza et a approuvé certains projets de construction supervisés par les Nations Unies.

L'Autorité Palestinienne se prononcera bientôt sur la reprise des négociations

14/08/2010
L'Autorité Palestinienne (AP) devrait se prononcer d'ici peu sur la reprise ou non des négociations directes avec Israël.
Les négociations directes avaient été interrompues depuis l'offensive israélienne dans la bande de Gaza en 2008. Selon Catherine Ashton, chef de la diplomatie de l'Union Européenne, le président Abbas devrait donner une réponse d'ici dimanche ou le début de semaine prochaine. Si la réponse est positive, les négociations pourraient débuter avant la fin du mois d'août.
Le Quartette pour le Moyen-Orient (composé des États-Unis, l'ONU, la Russie et la France) devrait publié prochainement un communiqué, appelant à la reprise des négociations. Azzam Al-Ahmad, membre du Fatah et proche du président Abbas a déclaré que l'AP attendait ce communiqué pour prendre sa décision. L'AP espère que "ce texte inclura des points importants qui figuraient dans le précédent communiqué du Quartette publié en mars." Le Quartette avait notamment appelé Israël en mars dernier a cesser toute colonisation en Cisjordanie et a basé les négociations sur les frontières de 1967.
L'AP a affirmé que sa décision nécessitait la consultation des pays arabes, autant que celle des États-Unis. Al-Ahmad a déclaré : "ce que nous demandons ce sont les conditions fondamentales à l'élaboration du processus de paix, acceptées à l'avance par les deux parties concernées par les négociations." Israël refuse pour le moment d'accepter quelconques conditions pré-requises pour débuter les négociations.
La Ligue Arabe a récemment déclaré qu'elle pourrait donner son aval pour la reprise des négociations directes et donnerait à Abbas le choix dans la date. 

Israël viole l’espace aérien libanais

Samedi, 14 Août 2010 20:52 
IRIB - L’armée libanaise a annoncé, dans un communiqué, qu’un avion de reconnaissance israélien avait violé, hier, l’espace aérien libanais. La violation de l’espace aérien du Liban intervient, une semaine après les affrontements meurtriers entre les forces libanaises et israéliennes. Trois soldats et un journaliste libanais et un officier supérieur israélien ont été tués, au cours de ces affrontements.  
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Les EAU se disent inquiets de la remise en liberté d'un auteur de l'assassinat de Mabhouh

Dimanche, 15 Août 2010 09:49 
IRIB - Les Emirats Arabes Unis se sont dits inquiets de la remise en liberté d'un agent du Mossad, soupçonné d'avoir été impliqué dans l'assassinat d'un cadre du Hamas, Al Mabhouh, à Dubaï. Ils ont fustigé la décision de l'appareil judiciaire allemand de remettre en liberté sous caution, Uri Brodsky, demandant à la Justice allemande de rendre le plutôt possible, transparent, le rôle de cet agent du Mossad dans l'affaire Al Mabhouh. Brodsky avait été arrêté, le 4 juin, à l’aéroport de Varsovie, en vertu d’un mandat d’arrêt européen émis par l’Allemagne qui le soupçonne de complicité dans l’obtention illégale d’un passeport allemand et d’espionnage. Mais la Pologne, qui l’a extradé jeudi 12 août 2010, n’a retenu que le chef d’inculpation de falsification de documents, et pas celui d’espionnage, ce qui exclut des poursuites en Allemagne à ce titre.  
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Julian Assange: je ne me laisse pas être intimidé par les menaces de la Maison Blanche

Dimanche, 15 Août 2010 10:00 
IRIB - Le fondateur du website Wikileaks, Julian Assange qui a récemment dévoilé des milliers de documents confidentiels du Pentagone sur la guerre en Afghanistan affirme qu'il ne se laisserait pas être intimidé par les menaces de la Maison Blanche. Julian Assange, connu sous le nom de Robbin Hood des hackers, a refusé les mises en garde des responsables américains et précisé qu'il diffuserait bientôt les 15.000 autres documents confidentiels de ce ministère. Le Pentagone s'est déclaré vivement inquiet de la révélation de ces documents qui mettent en danger la vie des militaires américains en Afghanistan.  
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Le premier test atomique d'Israël en 1979

Dimanche, 15 Août 2010 10:02 
IRINN - Le régime sioniste a testé en 1979 sa bombe atomique. C'est ce que Norman Dombi, professeur de renom de l'université de Sussex a révélé, se référant au rapport secret de la CIA. Refusant les allégations qui prétendent le non accès à ders documents fiables étayant le test atomique d'Israël, le professeur Norman Dombi a précisé que la CIA a confirmé en 2004 dans un rapport secret, qui remonte à 1979, les tests atomiques du régime sioniste. "Tel-Aviv a besoin de ces tests pour donner de l'essor à ses arsenaux atomiques et pour un usage scientifique de ces arsenaux.", a-t-il rappelé ajoutant qu'il existe nombre de signes qui prouvent que Tel-Aviv avait déjà procédé aux tests atomiques. 
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Enfants d'immigrés en Israël: Mme Netanyahu contre les expulsions

15/08/2010 | 08h14
L'épouse du chef du gouvernement israélien Sara Netanyahu a demandé au ministre de l'Intérieur Elie Yishaï de ne pas expulser quelque 400 enfants d'immigrés illégaux, en dépit du feu vert du gouvernement, rapporte dimanche la presse.
"En tant que psychologue employée dans le service public et mère de deux enfants je vous implore d'exercer votre autorité pour permettre à la plupart des 400 enfants de rester en Israël", a écrit Mme Netanyahu au ministre, selon la presse.
M. Yishaï, chef du parti ultra orthodoxe Shass, a repoussé sa demande au nom de la "défense du caractère juif du pays" menacé selon lui par l'immigration clandestine, a précisé la presse.
Plusieurs milliers d'Israéliens dont Aliza Olmert, l'épouse de l'ex-Premier ministre Ehud Olmert, ont manifesté samedi soir à Tel-Aviv contre l'expulsion des enfants.
Le gouvernement a décidé le 1er août d'expulser près de 400 enfants d'immigrés illégaux, tout en autorisant plus de 800 autres à rester dans le pays.
Selon la décision gouvernementale, les enfants qui ont vécu cinq ans en Israël et parlent hébreu auront le droit de rester dans le pays. Les autres seront renvoyés avec leurs familles vers leurs pays d'origine dans les prochaines semaines.
Le sort de ces enfants a provoqué une vague d'émotion en Israël. Ils parlent hébreu, sont scolarisés dans des écoles israéliennes et considèrent Israël comme leur patrie.
Si les résidents illégaux ne bénéficient pas des droits sociaux, leurs enfants peuvent aller gratuitement à l'école et sont couverts par la sécurité sociale.
Selon des estimations officielles, quelque 220.000 travailleurs étrangers sont installés en Israël dont plus de 100.000 employés illégalement.
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Le Hamas coopère avec la commission internationale d'enquête

Dimanche, 15 Août 2010 10:55
IRIB - Le Hamas, par la voix de son porte-parole, a déclaré coopérer avec la commission internationale d'enquête pour accélérer le procès des dirigeants israéliens. Fawzi Barhoum a indiqué que ce mouvement palestinien coopérerait avec la commission internationale d'enquête sur le rapport de Goldstone. Et d'ajouter:" Ces enquêtes doivent, nous le souhaitons, aboutir à la levée du blocus, à l'arrêt des crimes des sionistes et au massacre du peuple palestinien". 

Une force commune des soldats sionistes et des milices d’Abbas maltraitent les citoyens Palestiniens

[ 14/08/2010 - 11:23 ]
Ramallah - CPI
Les citoyens palestiniens qui se dirigeaient, hier 13/8, vers la ville d’Al-Qods pour faire la prière de vendredi dans la mosquée d’Al-Aqsa, durant le mois de Ramadhan, ont été surpris pour la première fois par un barrage commun des milices d’Abbas et des forces de l’occupation, à Kalandia (entre Ramallah et Al-Qods). 
Des témoins oculaires ont affirmé au correspondant du centre palestinien d’information que des éléments des forces d’Abbas étaient à l’entrée du barrage de Kalandia, et à quelques mètres seulement se trouvaient des soldats sionistes pour contrôler et fouiller les citoyens palestiniens, en permettant à ceux qu’ils veulent d’entrer dans la ville sainte d’Al-Qods et renvoyant d’autres.
Tout en exprimant leur surprise et indignation à ces pratiques honteuses, les citoyens ont indiqué que cette force commune dévoile les coordinations sécuritaires profondes entre les milices d’Abbas et l’occupation.
On note que 600 barrages détectés et démasqués par des mouvements solidaires internationaux découpent la Cisjordanie en paralysant le mouvement des citoyens palestiniens et empêchant la réalisation de tout développement économique ou contact palestinien.

De violents affrontements avec l'occupation lors des marches anti-mur en Cisjordanie

[ 14/08/2010 - 11:23 ]
Ramallah – CPI
Des dizaines de citoyens palestiniens et d’humanitaires étrangers ont été blessés et asphyxiés, hier vendredi 13/8, après que les forces occupantes aient agressé leur marche pacifique hebdomadaire contre le mur raciste sioniste et la confiscation des terres en Cisjordanie occupée.
Les soldats sionistes ont utilisé la violence pour réprimer les manifestants de la marche organisée dans le village de « Nebi Saleh » au nord-ouest de la ville de Ramallah, et la marche de « Ma’ssara » près de Bethléem, celle de Naline et de Bilin contre le mur d'apartheid sioniste et la colonisation.
Un membre du comité populaire anti-mur, Mohamed Atta Allah al-Tamimi a déclaré que les forces occupantes ont lancé des bombes de gaz lacrymogène sur les habitants qui manifestaient sur leurs terres menacées de confiscation par les colons sionistes en asphyxiant des dizaines d'entre eux.
A Naline, les habitants ont effectué hier la prière du vendredi sur leurs terres menacées de confiscation.
Le prédicateur a insisté sur la nécessité de reformer l'unité nationale et de mettre fin aux désaccords palestiniens internes pour faire face aux politiques de l'occupation visant à arrêter la lutte populaire et assiéger et judaïser la ville occupée d'al-Qods.
Lorsque les participants dans la marche sont arrivés devant le mur raciste sioniste, les soldats sionistes ont tiré des balles en caoutchouc et des bombes de gaz lacrymogène sur eux en les chassant de la ville. Plusieurs d’entre eux ont été agressés et arrêtés.
A Bilin, les soldats sionistes ont affronté les manifestants qui tentaient d’accéder à leurs terres menacées de confiscation en blessant une humanitaire étrangère et asphyxiant des dizaines d'autres.
D'autre part, le comité populaire anti-mur à Bilin a rencontré, vendredi, deux délégations italienne et allemande en les a informées de l'expérience de Bilin dans la résistance populaire durant les cinq dernières années et demi, et des intérêts du comité ainsi que du rôle des humanitaires étrangers dans la résistance populaire du village.

Un ambassadeur de l'autorité d'Abbas participe à une conférence sioniste

[ 14/08/2010 - 11:52 ]
Johannesburg – CPI
Des associations sud-africaines et des fédérations d'étudiants palestiniens ont fortement condamné la participation de l'ambassadeur de l'autorité palestinienne dirigée par l'ex-président, Mahmoud Abbas, en Afrique du sud, Ali Ahmed Halima, à une conférence organisée par une association d'étudiants connue pour son soutien au sionisme, à l'université de Fitz à Johannesburg.
Des associations sud-africaines ont exprimé leur contrariété à l’égard de la participation de l'ambassadeur Halima à la conférence qui soutient le sionisme, considérant cela comme une violation du boycott universitaire de l'entité sioniste.
Keck Joseph, la porte-parole de l'organisation sud-africaine de solidarité avec la Palestine, a déclaré que « la réponse de Halima à l'invitation de la fédération des étudiants juifs d’Afrique du sud est scandaleuse ».
Il a souligné que la fédération des étudiants juifs d’Afrique du Sud est une organisation sioniste connue pour sa défense d' « Israël » lors de la dernière guerre sioniste contre Gaza et l'attaque sanglante contre le convoi de la liberté.
Le site Web "Al-Jazerra net" a rapporté de Keck Joseph, que son organisation a adressé une lettre à l'ambassadeur avant la conférence en l’appelant à refuser l'invitation, car elle considère que sa participation sera utilisée comme une arme contre les partisans de la cause palestinienne en Afrique du Sud.
L'analyste politique et président du centre "Amak" pour les études africaines moyen-orientales, Naïn Najah, voit en la participation de l'ambassadeur une occasion en or offerte à l'organisation des étudiants juifs d’Afrique du Sud pour améliorer son image.
Des fédérations d’étudiants palestiniens dans les universités sud africaines avaient appelé l'ambassadeur à annuler sa participation dans une conférence intitulée « Pour une paix dans la région du Moyen-Orient... L’état actuel de la démocratie », tenue jeudi dernier 12/8.

Hamas appelle les médias à divulguer les plans de l'occupation à al-Qods

[ 14/08/2010 - 12:36 ]
Damas – CPI
Le mouvement du Hamas a appelé les médias à jouer leur rôle dans la divulgation des plans de l'occupation israélienne et ses violations contre la ville occupée d'al-Qods, notamment le cimetière de Maman Allah dont les tombeaux ont été rasés et démolis par les bulldozers de l'occupation israélienne pour construire l'usine de Tolérance et certains projets de divertissement.
Dans un communiqué publié par son bureau d'information, le Hamas a appelé, mercredi 11/8, tous les médias à jouer leur rôle et assumer leur responsabilité dans le soutien d’al-Qods, ses aspects et ses antiquités historiques et humaines, à travers l’information sur les attaques sionistes contre le cimetière de Maman Allah.
Le communiqué a souligné la nécessité de divulguer les violations et les pratiques inhumaines sionistes et d'expliquer l'histoire du cimetière et son importance islamique, culturelle et humaine.
Le mouvement a également appelé à mettre l’accent sur le rôle et la responsabilité de l'autorité palestinienne et des organisations internationales concernées dont l'UNESCO, et à mettre un terme à ces agressions sionistes.
De son côté, le ministre des legs pieux et des affaires religieuses au gouvernement palestinien dirigé par Ismaïl Haniyeh à Gaza, Dr. Taleb Abou Chaar, a appelé ses homologues dans le monde arabe et islamique à présenter une plainte devant les tribunaux et les Organisations juridiques et d'information pour charger l'occupation israélienne responsable de ces crimes et ces violations contre les habitants d'al-Aqsa et pour démasquer ses pratiques inhumaines et plans continuels contre la ville occupée d'al-Qods et les lieux saints dont la mosquée sainte d'al-Aqsa.

Atoun : L’occupation interdit aux députés d’Al Qods de prier à Al Aqsa

[ 14/08/2010 - 13:03 ]
Al Qods occupée -CPI
Le député Ahmed Atoun a condamné l’interdiction de l’occupation à l’encontre des députés  d’al-Qods de prier dans la mosquée sainte d’Al Aqsa.
« Nous interdire d’accéder à al-Aqsa aujourd’hui nous brise le cœur. Nous la voyons de nos yeux à quelques mètres seulement, mais nous ne pouvons y entrer… alors qu’il est autorisé aux touristes et aux colons sionistes de la profaner et de la visiter librement et sous protection. Ce sont des moments difficiles et tristes indescriptibles », a-t-il ajouté.
Attoun a appelé les Etats arabes à élaborer des plans de soutien d’Al Qods et de sa mosquée d’Al-Aqsa, au lieu d’appeler à visiter la ville avec « un visa israélien » car cela renforcerait l'économie et l'hégémonie sionistes, et durcirait le contrôle sur ville sainte.
Le député Atoun a réfuté la  propagande sioniste prétendant une liberté de mouvement pour le culte, en confirmant que des dizaines d'autres habitants d’Al Qods et des territoires palestiniens occupés en 1948, ont été interdits de tout accès à Al Aqsa bénie, citant comme exemple le cheikh Ekrima Sabri, le cheikh Raed Salah, Hatem Abdel Qader, en empêchant bon nombre de ses gardes du corps, sous des prétextes futiles.

Bahr : notre problème est surtout politique

[ 14/08/2010 - 15:32 ]
Gaza – CPI
« Le principal problème palestinien est l'occupation qui profane les lieux saints et viole la vie privée dans une transgression de tous les droits et les normes internationales », a affirmé Dr. Ahmed Bahr, premier vice-président du conseil législatif palestinien.
Il a condamné la décision sioniste visant à expulser les députés d'al-Qods en disant qu’elle est contraire aux accords de Genève et de la Haye.
Lors de la réunion du conseil législatif palestinien avec la délégation du parlement arabe composé de nombreux parlementaires arabes, au siège du conseil législatif, Bahr a précisé que la question palestinienne n'est pas celle des aides humanitaires, mais une affaire politique par excellence.
Il a affirmé que les palestiniens essayent d’obtenir la liberté, d’assurer le retour des réfugiés, de libérer les territoires, et de rétablir l'état palestinien indépendant avec la ville occupée d'al-Qods comme capitale.
Dr. Bahr a accueilli la délégation arabe qui était chargé du convoi d’aides humanitaires, et a exprimé sa gratitude au président du parlement arabe, Huda Ben Amer qui a dernièrement visité le conseil législatif palestinien.
De son côté, le président de la délégation parlementaire arabe, Abdelkader Samari a remercié le conseil législatif palestinien pour son accueil en exprimant sa joie après son arrivée à la Bande de Gaza avec les autres députés arabes.
Il a déclaré que ce convoi fait suite à la décision du parlement qui représente les peuples arabes.
Samari a expliqué que le parlement a unanimement décidé d’apporter tout ce qu’il peut pour l'indépendance complète de la Palestine. Et il a souligné l’existence d’un coordinateur pour ce comité dans chaque pays arabe, et qu’ils sont tous prêts à travailler. Il a déclaré : « Nous sommes d’accord dans le comité pour briser le blocus imposé contre Gaza. »
De son côté, le général égyptien, Saad al-Jamal, a affirmé que leur objectif est la levée du sévère blocus sioniste imposé contre la Bande de Gaza en disant : « nous sommes venus ici pour défier l'embargo sioniste ».

L'administration pénitentiaire sioniste force les détenus à rester sous la chaleur torride

[ 14/08/2010 - 16:03 ]
Gaza – CPI
Les détenus palestiniens ont affirmé au Centre d'étude pour les captifs que l'administration pénitentiaire sioniste les contraint de sortir dans la cour pour leur promenade quotidienne à 13 heures, sous la chaleur torride. Notamment dans les prisons situées dans le désert du Neguev, comme Nafha, Raymond et Sabaa, où les conditions sont très difficiles, surtout pendant le mois de Ramadhan, en les privant de leur sieste. 
« La direction de la prison de Hadarim a refusé la demande des prisonniers pour reporter cette promenade et de la programmer après 14 heures à cause de la chaleur torride », a déclaré le doyen des détenus, Tawfiq Abou Naïm, condamné à la perpétuité, et qui a passé 25 ans dans les prisons sionistes.
L'ancien prisonnier, Raafat Hamdouna  a souligné que les responsables des prisons sionistes violent les droits des captifs dont le droit d'accomplir leurs prières, les fouilles à nu pour humilier les prisonniers, l’isolement dans des cellules individuelles, et d’autres mesures oppressives et inhumaines. Il appelle les organisations, les centres, les institutions et les personnalités influentes dans le monde qui s’intéressent aux problèmes des prisonniers à intervenir pour soutenir les captifs dans  les prisons sionistes et dévoiler les pratiques israéliennes inhumaines qui violent toutes les lois et normes internationales.

Un captif des brigades d’Al-Qassam entame sa 19è année dans les prisons sionistes

[ 14/08/2010 - 12:32 ]
Gaza - CPI
Le haut comité national pour le soutien des prisonniers a annoncé que le captif, Khaled Saleh Jaber Al-Moughir, de la ville de Rafah, au sud de la Bande de Gaza, entame sa 19è année consécutive dans les prisons sionistes.
Il a précisé dans un communiqué paru le 14/8 que le détenu palestinien al-Moughir est emprisonné depuis le 12/8/1992 et condamné à la perpétuité, après son accusation d’appartenir aux brigades d’Al-Qassam, et d’avoir effectué des opérations militaires et exécuté des agents espions de l’occupation.
Dans le même contexte, le captif, Ibrahim Fayez Mohamed Abou Ali, du village de Beni Sehil, près de Khan Younès, et qui appartient au mouvement du Fatah passe sa 17è année consécutive dans les prisons sionistes après avoir été condamné à la perpétuité également.    
Les deux captifs palestiniens sont privés, depuis des années, des visites de leurs familles qui espèrent que leurs fils soient libérés lors de l’opération d’échange des prisonniers avec le soldat israélien, Gilad Chalit.
Le haut comité a indiqué que 309 captifs sont emprisonnés depuis 1994 en passant 16 ans dans les prisons sionistes, alors que le nombre des détenus qui ont purgé plus de 25 ans de prison est arrivé à 21 captifs et va atteindre 27 personnes à la fin de cette année, malgré l’âge avancé de plusieurs prisonniers qui souffrent de plusieurs maladies chroniques.   

Le parti travailliste sioniste menace de se retirer du gouvernement de Netanyahu

[ 14/08/2010 - 20:37 ]
Al-Nassera – CPI
Le parti travailliste sioniste a menacé de se retirer de l'actuelle coalition gouvernementale dirigée par Benjamin Netanyahu, à moins que ne se retire le vice-premier ministre sioniste Moshe Ya'alon, après ses critiques acerbes envers le ministre sioniste de la guerre Ehud Barak au sujet de l'assaut criminel contre la flottille "La liberté".
Le directeur général du parti travailliste sioniste Weiman Shiri a annoncé, vendredi 13/8, son intention d'appeler les sociétés de son parti à discuter de la proposition du retrait du gouvernement en cas de refus de son président, Benjamin Netanyahu, de congédier son adjoint, qui a accusé Barak de fuir de sa responsabilité.
De son côté, le président de la coalition gouvernementale sioniste, le député du Likoud Ze'ev Elkin, a exprimé son rejet des menaces du parti de Barak et a appelé le parti travailliste, qui occupe 5 ministères au gouvernement, à mettre fin aux désaccords internes.

Un comité de l'ONU arrive à Gaza pour poursuivre les enquêtes du rapport Goldstone

[ 14/08/2010 - 20:27 ]
Gaza – CPI
Il est prévu qu'une délégation de l'ONU arrive samedi 14/8 à la bande de Gaza pour poursuivre les enquêtes suite aux conseils du rapport de Goldstone concernant la guerre sioniste contre la bande de Gaza fin 2008 et au début de l'année 2009, qui avait causé de nombreuses victimes du côté palestinien.
Le ministre de la justice à Gaza, Mohamed Faraj Al-Ghoul, a dit que la délégation restera trois jours dans la bande de Gaza et va rencontrer des familles et des témoins oculaires qui se sont retrouvés exposés aux crimes de guerre sioniste.
Il a souligné que la délégation va également rencontré les organisations juridiques dans la bande de Gaza pour s'assurer des crimes documentés par ces organisations contre les civils lors de la guerre sioniste contre Gaza.
Al-Ghoul a affirmé que ce comité va arriver à un résultat connu par tous, qui est que l'occupation a perpétré un génocide et un crime de guerre, un crime contre l'humanité dans la bande de Gaza.
Le gouvernement palestinien à Gaza avait donné à l'ONU son deuxième rapport concernant le rapport du comité international d'enquête sur la guerre sioniste contre la bande de Gaza.

L’esplanade des mosquées à Al-Qods : Grande prière pour le premier vendredi du Ramadan

[ 14/08/2010 - 20:31 ]
Al-Qods occupée - CPI
« Des dizaines de milliers de fidèles musulmans ont prié hier sur l’esplanade des mosquées à Al-Qods pour le premier vendredi du Ramadan, sous haute surveillance policière israélienne », ont affirmé des sources bien informées.
Les sources ont révélé que les autorités sionistes ont déployé  leurs forces sur les entrées de la ville sainte d’Al-Qods, renforçant leurs restrictions contre les fidèles palestiniens et interdisant l’entrée de tout homme âgé de moins 50 ans et de toute femme dont l'âge ne dépasse pas les 45 ans.
Dans un communiqué, l’association d’Al-Qods des legs pieux et du patrimoine a confirmé que les fidèles de la sainte mosquée d’Al-Aqsa, qui étaient supérieurs à 130 mille, ont eu l’opportunité d'y prier le premier vendredi du Ramadan, en dépit des diverses restrictions barbares des forces occupantes sionistes.

L'Espagne appelle à la levée totale du siège israélien

[ 14/08/2010 - 20:39 ]
Madrid - CPI
L'Espagne a demandé à l'entité de l'occupation de mettre fin à son blocus contre la bande de Gaza, de façon totale et définitive.
Le ministre espagnol des affaires étrangères Miguel Angel Moratinos a dit, dans une déclaration de presse tenue samedi 14/8, que l'Union Européenne a pris des positions formelles condamnant l'utilisation de la force excessive contre les habitants civils de la bande de Gaza.
Il a ajouté, dans un autre contexte : «La Turquie est un pays important et joue un rôle constructif pour résoudre plusieurs crises et conflits dans la région».