jeudi 29 octobre 2009

La réconciliation nationale est un pré-requis pour l’organisation d’élections

mercredi 28 octobre 2009 - 14h:59

PCHR

Le décret appelant à des élections est inapproprié et inapplicable sans réconciliation nationale.

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Vendredi, le 23 octobre 2009, Mahmoud Abbas, président de l’autorité palestinienne [de Ramallah] a annoncé qu’il publierait un décret convoquant des élections présidentielles et parlementaires libres et justes dans l’autorité nationale palestinienne [ANP] pour le dimanche, 24 janvier 2010. Le décret a été effectivement publié le samedi 24 octobre 2009.

Ce décret est apparu au milieu des efforts fournis par l’Egypte pour aboutir à un accord national de réconciliation entre les organisations palestiniennes, en particulier entre les mouvements du Fatah et du Hamas ; on s’était attendu à ce que cet accord soit mené à bonne fin et signé à la fin de ce mois.

Ce décret a ajouté une nouvelle dimension à la crise politique en cours car il a provoqué des réactions et des prises de positions contradictoires. L’équipe présidentielle [l’équipe d’Abbas] considère le décret comme constitutionnellement légitime et une initiative non-contradictoire avec le processus de réconciliation, alors que le Hamas et le gouvernement [élu] de Gaza considèrent ce décret comme anticonstitutionnel étant donné que le mandat du président [d’Abbas] est terminé depuis janvier 2009.

Ils affirment ainsi que le président [Abbas] n’a pas l’autorité requise pour publier un tel décret avant que ne soit signé un accord national de réconciliation, qui inclurait nécessairement un accord concernant le mandat présidentiel et les problèmes apparus à la fin du mandat présidentiel.

Alors que le Centre palestinien pour les droits de l’homme (PCHR) se rend bien compte que tenir des élections est nécessaire, à la lumière des répercussions dues au décret electorale dans le cadre de la réconciliation nationale, il souligne ce qui suit :

1) La crise en cours dans l’ANP est purement politique et ni juridique ni constitutionnelle. La seule solution est de poursuivre un dialogue national complet. Par conséquent, la discussion à propos de la constitutionnalité du décret ne fait pas référence à ce qui est l’essence du conflit et à sa nature très politique.

2) Les élections sont une demande de toutes les forces nationales et de toutes les organisations de la société civile, mais elles ne sont pas possibles sans que soit menée à bien une réconciliation nationale complète qui mettra un terme à la fragmentation et rétablira la dignité des institutions législatives, exécutives et juridiques du gouvernement palestinien, qui ont été impactées par la crise et sont devenues le reflet de la fragmentation.

3) Tenir des élections exige un environnement électoral approprié, y compris les libertés publiques, la libération des prisonniers politiques, la levée des interdictions imposées aux activités politiques (celles imposées au mouvement du Hamas en Cisjordanie et au mouvement de Fatah dans la bande de Gaza), la réouverture des centaines d’associations fermées, le respect des libertés de la presse et de la liberté l’expression, et la possibilité à tous les médias - écrits, visuels et audio - de travailler librement.

4) La protection et le respect des libertés publiques et des droits de l’homme sont également constitutionnellement légitimes. Les violations chroniques et profondément enracinées, particulièrement dans cette période de fragmentation, sont non seulement des violations des Droits du Homme, elles constituent également des violations de la loi fondamentale et des droits constitutionnellement garantis. Les pratiques dans cette situation de fragmentation [politique] sont anticonstitutionnelles et contraires à la loi, car la constitution et la loi ont été minées et exploitées pour servir, pour étendre et renforcer la division.

5) Des élections peuvent ne jamais être tenues sans garanties juridiques appropriées et sans l’existence d’une institution judiciaire unie et indépendante, avec un tribunal à qui peuvent être adressées des questions électorales et pouvant traiter des conflits électoraux. Ce tribunal doit être considéré comme neutre et l’indépendant par toutes les parties et par l’électorat.

6) La publication du décret présidentiel représente le début d’une procédure jour qui inclut toutes les étapes du processus électoral, y compris la préparation des listes électorales, complétées pour les élections, la campagne électorale et d’autres actions, qui relèvent de l’autorité de la Commission électorale centrale. La Commission électorale centrale doit être reformée afin d’être considérée par toutes les parties comme un corps indépendant et impartial capable d’organiser et de diriger des élections.

7) Quelle loi électorale sera appliquée ? Est-ce la loi #9 de 2005 selon laquelle ont été organisées les élections parlementaires, ou la décision #1 de 2007 se rapportant aux élections générales qui a puissance de loi, mais qui a été incorporée dans un décret présidentiel escamotant le Conseil Législatif palestinien élu ? Le PCHR a fait connaître sa position concernant cette loi, et bien que nous soutenions la représentation proportionnelle intégrale, les pouvoirs assignés au président pour qu’il émette des décrets qui ont puissance de loi quand le Conseil Législatif palestinien n’est pas réuni (selon l’article 43 de la loi fondamentale) ne s’appliquent pas à la situation actuelle, et cet article ne doivent pas être utilisé comme moyen pour l’Exécutif de continuer à déprécier les pouvoirs de la législature sous le prétexte que le Conseil Législatif palestinien ne peut se réunir [1].

le PCHR a également souligné son rejet de toute législation décrétée sous l’état actuel de fragmentation (politique], que ce soit sous la forme de décrets présidentiels publiés par le président sous le prétexte de l’absence du Conseil Législatif palestinien, ou par le Bloc du Changement et de la Réforme au Conseil Législatif palestinien prétendant que le Conseil est réuni [2].

8) Avant que ne soient organisées des élections, le PCHR demande des garanties internationales que les forces d’occupation israéliennes (IOF) n’interviendront pas, l’IOF pouvant intervenir pour détruire le processus électoral par des incursions, des bombardements, des arrestations et des restrictions à la libre circulation entre la Cisjordanie et la bande de Gaza et à l’intérieur la Cisjordanie. En plus, les conditions appropriées doivent être réunies pour assurer la participation des Jérusalemites aux élections.

9) Les pouvoirs accordés lors des élections présidentielles de 2005 et des élections parlementaires de 2006 ne sont pas sans limites, ne pouvant durer au-delà du 24 janvier 2010. Après cette date, le PCHR ne souhaite pas l’émergence d’un vide légal mais il y aura une absence de démocratie et aucune partie ne pourra prétendre à une légitimité populaire. Les élections sont essentielles. 10) Néanmoins, PCHR répète que des élections ne sont pas possibles dans le contexte actuel, et qu’il n’est pas acceptable que des élections aient lieu sans réconciliation, sans un accord national complet et des conditions appropriées.

11) Le dialogue et la réconciliation sont les seules options possibles pour le peuple palestinien et constituent les principales requêtes de la société civile et de tous les acteurs politiques. Le PCHR invite toutes les organisations politiques à signer le document égyptien de réconciliation et à prendre immédiatement des mesures pratiques de en finir avec la division.

Notes :

[1] Pour plus de détails sur la position du PCHR concernant la décision relative à des élections générales, voir le communiqué de presse du PCHR daté du 04 Septembre 2009 (Réf : 115/2007).

[2] Pour plus de détails sur la position du PCHR concernant les législations adoptées dans le contexte de la fragmentation politique, voir le document du PCHR publié le 23 Juin 2009.

25 October 2009 - PCHR Gaza - Vous pouvez consulter ce communiqué à :
http://www.pchrgaza.org/Interventio...
Traduction : Info-Palestine.net

Le boulot de Tony Blair ? Couvrir les crimes de guerre ...

mercredi 28 octobre 2009 - 06h:25

Jim Holstun - The Electronic Intifada

Blair, « mélange unique de cruauté et de malhonnêteté » [Robert Fisk] est un parfait exemple de l’oligarchie qui domine le monde aujourd’hui, prête à plonger des pays entiers dans la guerre ou la misère pour peu que ses intérêts soient en jeu. Envoyé très spécial au Moyen Orient, Blair a pour première fonction de couvrir les criminels de guerre israéliens. Un seul adjectif peut caractériser ce genre d’individu : ajbect !

[Note du traducteur]

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Août 2009 - Le multi-millionnaire Tony Blair à Qalqilya, devant le Mur israélien d’Apartheid - Photo : Khaleel Reash/MaanImages

Le 7 Octobre 2009, Tony Blair a donné une conférence dans une université de New York. En réponse à une question directe et inattendue d’un étudiant, il s’est publiquement joint, pour la première fois, au consensus entre les Etats-Unis et Israël pour rejeter le rapport Goldstone.

Le 27 Juin 2007, Blair a quitté son poste de premier ministre britannique sous les nuages de la guerre sur l’Irak qu’il avait concoctée avec l’ex-président américain George W. Bush. Quelques heures plus tard, il prenait ses nouvelles fonctions d’envoyé spécial du Quartet (Union Européenne, Russie, Nations Unies, Etats-Unis) au Proche-Orient. Il était depuis longtemps sioniste et un membre des « Amis d’Israël dans le Labour » [parti travailliste britannique], et il a eu droit à un adieu et à un bonjour simultanés de la part d’Ehud Olmert ( « Un véritable ami de l’État d’Israël ») et de Tzipi Livni ( « Une figure très bien appréciée en Israël »). Les Palestiniens vivant sous l’occupation israélienne n’ont pas trouvé cela très prometteur.

Bien que Blair séjourne seulement une semaine par mois au Moyen-Orient, il a réussi à être très occupé. Il maintient un calendrier exténuant de globe-trotter pour donner des conférences pour lesquelles il perçoit à chaque fois jusqu’à 500 000 dollars US. En plus de cela, il travaille sur ses mémoires [on ne sait pas pour l’instant qui est chargé de les lui écrire - N.d.T], pour lesquelles il a reçu une avance de 7,3 millions de dollars. Les travaux de consultant auprès de la banque « JP Morgan Chase » lui ont fait empocher 3,2 millions de dollars (dont un bonus) et 800 000 dollars venus des « Zurich Financial Services ». En Octobre 2008, il avait amassé au moins 19 millions de dollars, dépassant même de loin même l’entreprenant Bill Clinton. Il est considéré comme le conférencier le mieux rétribué dans le monde.

Ce peu de temps [consacré par Blair à la Palestine] a causé une certaine préoccupation au Moyen-Orient. Son bureau insiste sur le fait que son « rôle actuel au Moyen-Orient occupe la plus grande partie de son temps », mais à la fin de 2008, un diplomate occidental à Jérusalem se demandait si « sa capacité à se disperser n’a pas été une erreur tactique », tandis qu’un fonctionnaire de l’ONU à Jérusalem estimait : « Il y a un sentiment général selon lequel il n’est pas là » (Lectures see Tony Blair earnings jump over #12, The Times, 29 Octobre 2008). En Septembre 2008, une coalition d’organisations accusait le Quartet de « perdre son contrôle » [sur Blair], ajoutant que « ses échecs pourraient avoir des conséquences graves pour l’application du droit international à travers le monde » (Aid groups : Tony Blair faces imminent failure in Middle East, The Times, 25 Septembre 2008).

Le 27 Décembre 2008, Israël a lancé son massacre dans Gaza. Huit jours plus tard, interrogé sur la réaction de Tony Blair, le premier ministre britannique Gordon Brown a répondu : « Tony est en vacances en ce moment. » Alors que Tony Blair a trouvé le temps d’assister à une ouverture privée du nouveau magasin Armani (™) à Knightsbridge, il n’en trouva pas pour appeler à un cessez-le feu à Gaza, nous remettant en mémoire son silence durant la guerre israélienne de juillet 2006 contre le Liban (As Gaza is torn apart by war, where is Middle East peace envoy Tony Blair ? He’s been on holiday, Daily Mail, 5 Janvier 2009). Au début de Janvier, Blair a pris l’avion pour Israël, mais il n’a pas condamné l’agression israélienne. En Février 2009, tandis que les Palestiniens à Gaza étaient encore à creuser les décombres et à pleurer leurs morts, il a accepté un prix de 1 million de dollars de l’université de Tel Aviv pour le « Present Time Dimension » (Communiqué de presse, 2009 Dan David Prix, 17 Février 2009).

Le 1er Mars 2009, il a fini par aller à Gaza. Il a reconnu « une quantité énorme de dégâts » et la mort « d’un grand nombre de civils », mais a rejeté comme « pas très sensée » toute discussion sur la disproportion des attaques israéliennes (Blair shocked at devastation on first Gaza visit as envoy->http://news.scotsman.com/world/Blair-shocked-at-devastation-on.5027362.jp], The Scotsman, 2 Mars 2009). Blair n’a pas rencontré les dirigeants du Hamas, et sa visite à Gaza, n’a duré que quelques heures, car il fallait faire un pèlerinage à Sderot, la Gilad Shalit des colonies à l’ouest du Néguev (Middle East envoy Tony Blair in Gaza for first time, The Independent, 1 Mars 2009).

En Juin, il s’est rendu à Gaza une deuxième fois et, comme preuve de ses instincts profondément humanitaires, il est allé jusqu’à dire que les Palestiniens sont dans une situation « difficile » (Former British PM Blair Visits Gaza Strip, Nouvelles de la Voix de l’Amérique, 15 Juin 2009).

Le 15 Septembre 2009, la mission d’enquête de l’Organisation des Nations Unies sur le conflit à Gaza, présidée par le juge Richard Goldstone d’Afrique du Sud, a publié son rapport de 575 pages intitulé « Les droits humains en Palestine et autres territoires arabes occupés ». Les trois semaines qui ont suivi la publication du rapport de Goldstone, Blair n’a rien eu à dire à ce sujet en public. Puis, le 7 Octobre 2009, il a pris la parole à SUNY Buffalo [State University of New York - UB] où j’enseigne, devant un énorme auditoire, dans le cadre d’une série de conférences. Je n’ai pas entendu la conférence, car j’étais à l’extérieur dans un lieu d’expression libre (le premier à apparaître sur mon campus) parmi un groupe de personnes protestant contre l’invitation de Tony Blair et contre ses honoraires montant à la somme énorme 150 000 dollars, comme me l’a confirmé son agent exclusif , le « Washington Speakers Bureau ».

Nous avons aussi protesté contre la censure appliquée sur nos questions. Depuis plusieurs années maintenant, en exigeant que toutes les questions leur soient préalablement soumises et aient leur approbation, les administrateurs de l’UB ont protégé des questions directes ceux de nos conférenciers de marque dont le curriculum vitae comprend des crimes de guerre dans les Balkans et en Asie de l’Ouest. Cette fois, ils ont emballé la censure sous la forme d’un « Concours de questions pour Tony Blair » : des étudiants soumettant au préalable des questions pour que celles-ci soient examinées, l’administration invitant les heureux gagnants à monter sur le podium pour poser en personne leurs questions préalablement filtrées.

Interrogé sur cette pratique, Dennis R. Black, vice-président de l’association des étudiants de l’UB et maître de cérémonie pour la soirée, a déclaré au journal Buffalo News « qu’il n’y avait là aucune tentative de censure et que les questions étaient simplement modérées » - une distinction intéressante.

Une version audio du discours est disponible sur le site internet de la station de radio publique d’UB (Cycle de conférences de l’UB - Tony Blair, WBFO, 13 Octobre 2009 [le lien semble avoir été désactivé... N.d.T]). Il se compose principalement de sérieuses platitudes et d’anecdotes fantaisistes, pour conclure, de façon assez incroyable, sur l’histoire d’un cheval comique Irlandais, racontée dans un style d’artiste de music-hall. Mais les choses changèrent lors des questions-réponses. Nicolas Kabat, un des premiers étudiants en science politique, co-fondateur de l’association des étudiants pour la justice en Palestine, et membre du « New York Peace Center Palestine-Israel Committee », avait été l’un des gagnants du concours [des questions] grâce à la question insipide qu’il avait préalablement soumise. Mais au micro, il posa une toute autre question concernant la réaction de Tony Blair face au rapport Goldstone, demandant pourquoi il estimait que les principes fondamentaux du droit international ne sont pas applicables au processus de paix au Moyen Orient, et pourquoi la poursuite du siège sur Gaza n’est pas également nuisible à ce processus.

Une vidéo de l’échange de cinq minutes entre Blair et Kabat est disponible sur YouTube. L’étudiant qui l’a enregistrée m’a dit que le vice Président de l’association des étudiants d’UB, Dennis Black (visible à l’extrémité de la prise de vue) a écouté la question inattendue de Kabat avec une totale incrédulité. Plus tard, le directeur d’UB pour ce genre d’événements, William Regan, a écrit à Kabat pour lui reprocher de s’être écarté de la question préalablement approuvée, en disant qu’il avait « enfreint la confiance qui doit prévaloir dans un concours comme celui-ci pour que cela fonctionne correctement. » Dans un lapsus freudien tout à fait délicieux, il a ajouté : « Nous sommes très déçus de votre comportement éthique ». Il y a quelque chose d’exquis dans cette vertueuse indignation d’un censeur surpris.

Blair paru tout d’abord déstabilisé par ce qui était une vraie question, non censurée. Bien qu’il se soit finalement remis sur ses pieds et se soit mis à concocter ses mélanges habituelles de déclarations d’enfant de chœur et de mensonges pervers, il parait lui aussi s’acheminer sans y toucher vers un rejet public du rapport Goldstone. Comme la plupart des adversaires de ce rapport, il n’a pu contester un seul des faits présentés mais il s’est réfugié immédiatement dans les faux-semblants et des pleurnicheries. Malgré la déclaration tout à fait limpide de Kabat disant que le rapport condamnait à la fois les groupes armés palestiniens et Israël, Blair a répondu : « Vous avez donné un avis, et le problème est qu’il y a un autre point de vue. ... Et une des choses que vous apprendrez au sujet des conflits comme celui-ci ... c’est que vous ne résolvez jamais ces conflits en adoptant un seul point de vue et en oubliant l’autre. ... Et les tirs de roquettes venus de Gaza sur des villes israéliennes. Maintenant, ces attaques de roquettes doivent également cesser. »

Comme Benjamin Netanyahu dans son récent discours à l’ONU, Blair s’est abstenu de relever la chronique précise et détaillée ainsi que la condamnation des tirs de fusées palestiniennes et des attaques au mortier, et le fait que ces tirs avaient tous cessé au cours de l’accalmie de Juin-Novembre 2008 (Pages 31 — 33, 71-82, 449-74). En fait, le Hamas avait cessé toutes ses attaques et avait empêché les tirs par d’autres groupes, en réduisant ces attaques de 97% et les victimes israéliennes de 100%. Cette initiative pacifique de la part du Hamas a été insupportable pour Israël, et le 4 Novembre 2008, un commando israélien infiltré dans la bande de Gaza a assassiné six combattants du Hamas, cassant ainsi la trêve (Page 78).

Blair suggère également que nous devons rejeter le rapport Goldstone comme désespérément partisan parce qu’il ignorerait les attaques venues du Hamas : « Le soldat israélien qui est enlevé en ce moment, Gilad Shalit, doit être libéré. » Le problème ici, c’est que le rapport expose effectivement l’habituel souci disproportionné et tacitement raciste, pour ce détenu israélien (sur 25 pages, 28, 57, 66, 288, 289, 291, 304, 371-73, 412, 415, 418, 486, 541, 551), bien qu’au contraire de Blair, il traite également des 8100 Palestiniens, hommes, femmes et enfants emprisonnés (27-29, 401-23).

Mais le point central dans le rejet par Blair du rapport Goldstone repose sur son rejet en soi du droit international. Il fait rapidement une genou-flexion dans sa direction, mais en ajoutant que nous n’arriverons jamais à rien par « une discussion sur un rapport qui soutient passionnément un des deux camps, et qui est profondément contesté par l’autre. » En d’autres termes, le droit international est très bien, jusqu’à ce que Israël soit en désaccord avec lui, auquel cas nous devrions l’abandonner. Comment, alors, le conflit sera-t-il résolu ? Israël a besoin de « sécurité » et les Palestiniens ont besoin d’un « État indépendant, » mais d’abord, il faut « une fin à la violence, » qui, naturellement, n’intègre jamais la fin de la violence de base qui est l’occupation. Et surtout, nous devons « comprendre la douleur de chaque côté, les amenant à comprendre qu’ils ne sont pas seuls à souffrir. » [Il faut garder en tête que cet escroc de Blair se fait payer 150 000 dollars pour servir à son auditoire ce genre de platitudes nauséabondes ... N.d.T]

En bref, Blair nous emmène doucement du monde tatillon, controversé, juridiquement impraticable du droit international, qui nous incite à lever nos mains au ciel sur le modèle de Rashomon [film de Kurosawa tiré de légendes nippones ? N.d.T], vers cet endroit chaleureux et compréhensif où nous sentons la douleur de chacun. Cette compassion semble être tout à fait différente et meilleure que la douleur journalière éprouvée par les seuls Palestiniens à Gaza, alors qu’ils saignent et meurent dans des endroits bien réels. Sur le mode classique des idéologues conservateurs, Blair insiste sur le fait que, si nous espérons jamais changer les institutions sociales, nous devons d’abord changer le coeur humain.

Malgré tous ses défauts, le rapport Goldstone ne tombe jamais dans cette sorte d’idiotie morale creuse. Il combine une analyse des massives violations du droit international avec une chronique précise de la douleur humaine que ces violations ont causées : la douleur des gens de Gaza écrasés sous les débris de leurs maisons (page 239), blessés et interdits de soins médicaux (pages 232-33, 377), abattus alors qu’ils brandissaient des drapeaux blancs (pages 199-203), calcinés par le phosphore blanc (page 533), et laissé sans défense face aux maladies et à la mort sous un blocus permanent (pages 9-10, 22-25, 95-100, 335-71). Et la réalité des crimes de guerre permanents résultant d’une occupation militaire illégale filtre de tout le rapport.

Mais bien sûr, il s’agit de Tony Blair, de sorte qu’il y a un ton joyeux appliqué à tout cela, grâce à des projets de développement de type néolibéral menés par l’Autorité palestinienne et son gang sécuritaire en Cisjordanie : « Et juste pour vous donner quelques bonnes nouvelles d’Israël et de Palestine, cette semaine . ... Quand je suis devenu ‘Envoyé’ ... Je ne pouvais pas aller dans une ville comme Jénine ou Naplouse en Cisjordanie. Aujourd’hui, je vais à Jénine ou Naplouse, où ils ont ouvert un hôtel juste l’autre jour. Je vais à des endroits comme Qalqilya, je vais à Hébron, je vais à Jéricho, Ramallah, évidemment. En d’autres termes, je peux faire le tour de la Cisjordanie. »

Que demander de plus ?

* Jim Holstin dispense des cours sur la littérature mondiale et le marxisme à l’université SUNY Buffalo. Il a déjà publié « Nonie Darwish and the el-Bureij massacre » poyr The Electronic Intifada,. Il peut être joint à :jamesholstu.hotmail.com

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14 October 2009 - The Electronic Intifada - Vous pouvez consulter cet article à :
http://electronicintifada.net/v2/ar...
Traduction : Claude Zurbach

Un syndicat polonais des auxiliaires médicaux adopte une motion de solidarité historique avec les auxiliaires palestiniens

mercredi 28 octobre 2009 - 20h:51

Free Gaza team

La semaine dernière, le plus grand syndicat indépendant de secouristes médicaux de Pologne (Krajowy Zwiazek Zawodowy Pracownikow Ratownictwa Medycznego) KZZ PRM - a adopté une motion historique de solidarité avec les secouristes palestiniens condamnant l’occupation israélienne.

La déclaration adoptée par la conférence nationale du syndicat, le 6 octobre, et publiée dans Piotrkow Trybunalski, en Pologne du sud, a condamné l’occupation israélienne et la violation par Israël du droit international ; la déclaration évoquait aussi des projets de jumelage avec les stations palestiniennes d’ambulances à Gaza et en Cisjordanie.

La déclaration de KZZ PRM disait : « nulle part ailleurs dans le monde qu’en Palestine occupée trouve-t-on une occupation et un mépris du droit international humanitaire plus évidents et plus manifestes et nulle part ailleurs la situation dure-t-elle depuis aussi longtemps.

C’est pourquoi, nous invitons les secouristes de toute l’Europe et du monde entier à soutenir les secouristes palestiniens urgentistes et c’est pourquoi notre déclaration est une position contre l’occupation’.

Cette déclaration est la première de son genre à avoir été adoptée par un syndicat en Pologne. Elle marque la naissance d’un courant dans la société civile s’opposant activement à l’occupation israélienne et à l’apartheid et cela dans un pays connu comme le « meilleur ami d’Israël en Europe ».

Le KZZ PRM a 6.000 membres en Pologne. Leurs luttes en Pologne portent sur la résistance à la privatisation des services publics de secouristes et de santé, l’égalité des genres et les droits des femmes dans la profession des auxiliaires médicaux, ainsi que la sauvegarde du statut d’employé.

Le plan radical de privatisation appliqué par le gouvernement polonais prévoit que les 20 % restants du secteur public non encore privatisé, y compris la totalité du secteur de la santé, ne relèveront plus du secteur public.

Les auxiliaires médicaux polonais seront ramenés au rang de sous-traitants indépendants et perdront leurs droits en tant qu’employés.

Le secrétaire général, Robert Szulc, a reçu des menaces de mort à cause de son activité syndicale à Piotrkow. La trésorière du syndicat , membre du comité exécutif, Basia Jasinska, traduit son conseil local de Czestochowa en justice pour discrimination sexuelle après s’être vu refuser le droit de travailler comme auxiliaire médical du fait de son genre et en dépit de ses qualifications professionnelles. Le syndicat croit qu’elle est visée à cause de son militantisme syndical.

Le plan de privatisation signifiera aussi que les patients devront payer pour des visites à domicile non essentielles - qui seront décidées par les auxiliaires - et que les secouristes devront acheter leur propre équipement.

Déjà, dans le cadre du plan, 150 chauffeurs - sur 300 - vont être renvoyés dans la ville de Katowice, tandis que les médecins restants seront obligés de conduire les ambulances à leur place.

Le syndicat KZZ PRM a également besoin de la solidarité internationale pour défendre les services publics, les emplois, et le droit pour les femmes de travailler comme auxiliaires.

En dépit des conditions de travail radicalement différentes pour les auxiliaires médicaux polonais et palestiniens, les secouristes polonais ont promis leur solidarité et leur appui pratique à leurs frères et soeurs de Gaza et de Cisjordanie.

Les syndicalistes polonais ont été particulièrement émus par l’urgence de la situation à Gaza où 16 auxiliaires médicaux ont trouvé la mort en 22 jours aux mains des forces israéliennes pendant l’opération Plomb Durci en janvier dernier. Selon le ministère palestinien de la Santé, Israël a tué 56 secouristes médicaux depuis le début de la deuxième Intifada (en 2000) - soit une moyenne d’un mort tous les deux mois, tandis que 500 étaient blessés pendant la même période.

Contacts KZZ PRM : http://kzzprm.pl/ Le site Internet de la campagne et la déclaration KZZ PRM approuvée figure ici :

http://defendtherescuers.wordpress.com/2009/10/18/polish-paramedics-take-stand-against-occupation/

et des promesses de solidarité à l’intention des médecins polonais : ratownictwomedyczne01@wp.pl

en anglais freelance@mailworks.org

18 Octobre 2009 - Cet article peut être consulté ici :
http://www.freegaza.org/fr/accueil/...

Solana dénonce des démolitions de maisons palestiniennes à Jérusalem

28/10/2009

Le diplomate en chef de l'Union européenne (UE), Javier Solana a dénoncé la démolition de maisons palestiniennes dans la partie occupée de Jérusalem estimant que cela "compromet" les efforts visant à relancer les négociations de paix.

"Je suis profondément préoccupé par les informations concernant de récentes démolitions de maisons palestiniennes situées à Jérusalem-est. De telles actions compromettent un peu plus les efforts de la communauté internationale pour relancer des négociations de paix crédible visant à parvenir à une paix juste et durable", a estimé M. Solana dans un communiqué.

"J'exhorte les autorités israéliennes à mettre fin à ces mesures discriminatoires", a-t-il dit.

Les autorités israéliennes ont démoli mardi cinq maisons palestiniennes dans la partie orientale occupée de Jérusalem car les habitants concernés n'étaient pas en possession de permis de construire en bonne et due forme.

Les Palestiniens assurent que ces permis sont quasiment impossibles à obtenir et accusent « Israël »de détruire leurs habitations pour renforcer son emprise sur la partie occupée de la ville et ses environs.

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=109024&language=fr

Gaza: 16 Palestiniens blessés dans l'effondrement d'un tunnel

28/10/2009

Seize Palestiniens ont été blessés dans l'effondrement d'un tunnel de passage d’acheminement de marchandises à la frontière entre la bande de Gaza et l'Egypte, a-t-on appris de sources médicales à Gaza.

L'un des blessés est dans un état sérieux, a précisé le chef des services d'urgence palestiniens.

Les accidents sont fréquents dans ces souterrains qui servent au passage de biens aliementaires et médicaux de l'Egypte vers la bande de Gaza, soumise à un blocus israélien depuis plus de deux ans, la privant de vivres.
Depuis juin 2007, plus de 120 Palestiniens ont trouvé la mort dans des effondrements de tunnels -- provoqués par des bombardements aériens israéliens--, selon un bilan basé sur des chiffres fournis par les services médicaux palestiniens.

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=109023&language=fr

Williams:"Israël" viole la souveraineté libanaise et la résolution 1701

28/10/2009 Le représentant personnel du secrétaire général des nations unies Michel Williams a accusé "Israël" de violer en permanence les territoires libanais, la souveraineté libanaise, et par la suite la résolution 1701.

A l'issue de sa visite au chef du Courant patriotique Libre le général Michel Aoun, Williams a assuré que les engins d'espionnage, qu'ils soient implantés depuis deux ans ou deux semaines, étaient opérationnels, ce qui constitue une transgression flagrante de la souveraineté libanaise.

Abordant les questions internes libanaises, le représentant de Ban Ki Moon a exprimé son inquiétude face au retard dans la formation du nouveau gouvernement dans le pays.

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=109022&language=fr

Sayed Fadlallah pour une position forte égyptienne face à "Israël"

28/10/2009 L'Autorité religieuse son Eminence Sayed Mohammad Hussein Fadlallah a insisté sur le rôle de leadership de l'Egypte concernant les causes islamiques, misant sur une position égyptienne qui empêchera l'ennemi israélien de poursuivre la profanation de la Sainte mosquée d'Al Aqsa, et qui mettra fin à ses agissements terroristes envers les Palestiniens.

Lors d'une rencontre avec l'ambassadeur égyptien au Liban, Sayed Fadlallah a souligné que toute position forte de la part d'Egypte en faveur de la mosquée d'Al Aqsa aura des effets positifs sur le monde islamique, et se reflètera sur le moral des musulmans qui s'attendent à une telle position face aux projets sionistes visant à détruire la mosquée et à éliminer son identité arabe et islamique au profit de l'identité juive basée sur une superstition et une légende depuis des dizaines d'années.

Son Eminence a de même assuré que toute collaboration au niveau des efforts turcs, iraniens et égyptiens renforcera la position arabe et islamique, soulignant certains signes positifs récents qu'on peut investir pour faire plus de progrès dans ce sujet, et redonner à l'Egypte sa vitalité arabe et islamique indéniable.

Il a par ailleurs insisté sur l'importance de renforcer les relations arabes, notamment entre la Syrie et l'Arabie Saoudite, et appelé l'Egypte à les rejoindre pour augmenter les chances des consensus, surtout sur la scène libanaise et palestinienne.

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=109018&language=fr

Horrifiés par Gaza, des Américains juifs osent critiquer "Israël"

28/10/2009
" Des Américains repensent Israël", c'est le titre d'un article paru sur le site américain The Nation lequel fait état d'un changement radical dans les attitudes des Juifs américains envers Israël.
Signé par Adam Horowitz et Philip Weiss, l'article révèle que de nombreux juifs libéraux ont été choqués par la guerre de Gaza, au motif qu'Israël a utilisé une force écrasante contre une population civile sans défense, et qui lui est impossible de fuir.

Selon les deux auteurs juifs américains, cet état de choc a été exacerbé par la montée au pouvoir du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et du ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, dont la plate-forme explicitement anti-arabe a été en contradiction avec l'électorat juif américain qui venait de voter 4 pour 1 pour un président minoritaire. Puis par la tendance de certains Israéliens à écrire sur la "pourriture de la Diaspora».
"Ce n'est pas étonnant de jeunes juifs américains se sentent de plus en plus indifférents au sujet d'un pays qui a été au centre de l'identité juive pendant quatre décennies" conclut les deux hommes.

Ces remous dans la rue juive américaine seront couronnés à la fin d'octobre à Washington avec la première conférence nationale de J Street, le nouveau lobby pro-israélien réformiste, J Street . Créé depuis moins de deux ans, il a pour vocation de concurrencer l'autre lobby, l'AIPAC (American Israel Public Affairs Committee).

Sans aller jusqu'a anticiper une révolution de velours dans la communauté juive, les deux journalistes évoquent des changements dans les attitudes à la base.
Et d'expliquer que c'est la guerre contre Gaza qui a contribué à briser la résistance juive traditionnelle à toute critique contre Israël.
Gaza était «pire désastre de relations publiques dans l'histoire d'Israël", dit MJ Rosenberg, un analyste de longue date de Washington qui se présente au Media Matters Action Network.

Dans l'article plusieurs Juifs américains ayant rompu avec l'Etat juif en raison de sa conduite expriment leurs positions.
Chroniqueur du New York Times, Roger Cohen a déclaré qu'il éprouvait un sentiment de honte pour les actions d'Israël, tandis que Michelle Goldberg a écrit dans le Guardian que l'assassinat par Israël de centaines de civils en représailles de tirs de roquettes était «brutal» et probablement «futile».

Quoique consacrés amis d'Israël Leon Wieseltier et Michael Walzer ont quant à eux exprimé des doutes quant à l'utilisation disproportionnée de la force.
Et quand bien même des dirigeants juifs réformistes hésitaient à critiquer la guerre, la gauche états-unienne a été dynamisé par l'horreur.
Medea Benjamin, co-fondatrice de Code Pink, se jeta dans la cause de la liberté de Gaza (…) en dehors des sentiments de sa famille.
Journaliste dans The Nation, Naomi Klein s'est même rendu à Ramallah, pour présenter ses excuses aux Palestiniens pour sa «lâcheté» pour ses positions antérieures.

L'article évoque aussi des notables juifs, ceux qui ont fait écho à la perturbation et à la fureur qui ont éclaté parmi les Juifs partout dans le pays sur le comportement d'Israël.
Le rabbin Rosen Brant d'Evanston, de l'Illinois, choqué par les rapports venants de la Bande de Gaza durant la guerre, a lu un texte sur l'expérience d'une famille palestinienne à Gaza, lors d'un panel dans la synagogue Reconstructionist à Evanston organisée par le groupe libéral v'Shalom Brit Tzedek .
«Ce fut un témoignage déchirant. Il a provoqué quelques remous dans la congrégation. Certaines personnes étaient très en colère contre moi. D'autres étaient mal à l'aise, mais souhaitaient s'engager plus profondément», dit Rosen.
Depuis, le rabbin a continué par engager une activité baptisé Ta'anit Tzedek, ou le Jeûne juif pour Gaza. Chaque mois, plus de soixante-dix rabbins à travers le pays ainsi que des dirigeants interconfessionnels et des individus concernés prennent part à un jeûne d'une journée afin de «mettre fin au silence de la communauté juive au cours de la punition collective d'Israël à Gaza."

Selon l'article, les jeunes juifs ont joué un rôle clé. Un groupe de jeunes blogueurs, notamment Ezra Klein, Matt Yglesias, Spencer Ackerman et Dana Goldstein, ont critiqué Israël au point que Marty Peretz du périodique The New Republic ressentit le besoin de les calomnier pendant les combats à Gaza, en disant: «Je plains leur haine pour leur héritage. "

Selon Rosenberg, ces jeunes se démarquent de plus en plus des thèses de l'AIPAC. (…)

L'article évoque le cas de l'une d'entre eux, Dana Goldstein, 25ans, ancienne scénariste et rédactrice en chef de "The American Prospect". Ayant grandi dans une communauté conservatrice entretenant des liens étroits avec Israël, elle s'était abstenu durant de longues années d'écrire sur le Moyen-Orient, sous prétexte qu'il n'y avait rien à gagner à y faire face.
Elle rompit avec l'offensive israélienne contre la bande de Gaza. "Le gouvernement israélien fait plus que dévaster une société déjà appauvrie; ce qui ne tardera pas à disséminer des graines de la haine dans la nouvelle génération de Palestiniens", écrivait-elle dans la TAP.
Dana ajoute que Gaza a été d'autant plus consternant pour elle que l'élection de Barack Obama avait été pressenti comme un nouveau moment.
"La communauté juive a aidé à élire Obama, parce qu'il avait une façon différente de parler du Moyen-Orient. Pour elle, le soutien sans faille des organisations juives pour les agressions d'Israël semble être une vieille école", explique-t-elle.

http://www.thenation.com/doc/20091102/horowitz_weiss

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=109032&language=fr

Les fidèles d'Abbas portent Dahlan responsable aux rumeurs de la démission d'Abbas.

[ 28/10/2009 - 12:15 ]
Ramallah- CPI

"Dahlan s'entraîne actuellement en coopération avec les renseignements sionistes et américains à chercher les moyens possible de débarrasser ou d'assassiner le président sortant Mahmoud Abbas", ont révélé des sources et des observateurs bien informés.

Les sources ont rapporté que Dahlan veut donner aux dirigeants israélo-américains américains l'impression qu'Abbas n'est plus habilité à diriger un tel compromis sérieux pour la paix au Moyen-Orient, afin de s'emparer de son poste présidentiel, et via des rumeurs et des mensonges que le Hamas tentera de lui assassiner, rien pour exécuter son crime comme il était le cas avec le défunt Yasser Arafat.

"Les proches d'Abbas tiennent les déclarations mensongères de Dahlan au sérieux, et craignent des ses contacts avec les services des renseignements sionistes, en lui portant responsable des mauvaises conséquences sur la réputation de l'autorité palestinienne et du personne de son gouverneur", ont souligné les sources.

Il est à noter que l'agence internationale de presse"Reuters" a rapporté selon un responsable palestinien qui a préféré de garder l'anonymat, a affirmé qu'Abbas a informé Barak Obama qu'il n'a pas l'intention d'être candidat pour les élections présidentielles prévues, le janvier prochain, sauf si le gouvernement de l'occupation respectera les échéances du processus de paix.

"Des médias hébreux ont rapporté ainsi qu'Abbas a plusieurs fois menacé de présenter sa démission, et dans les meilleurs circonstances il ne va pas être élu", a ajouté l'agence.

En outre le fidèle le plus proche d'Abbas, Tayeb Abdel Rahim a qualifié cette propagande que des rumeurs qui sont venues rien pour affaiblir la direction de l'autorité palestinienne.

Une délégation médicale américaine heurtée par les crimes de l'occupation à Gaza

[ 28/10/2009 - 19:43 ]
Gaza- CPI

"Une délégation médicale américaine a été choquée par l'ampleur très destructive, dans tous les domaines de vie, humanitaire, sanitaire, social économique et environnemental, à cause de la guerre très farouche de l'occupation et son blocus plus suffoquant contre la population de Gaza", a rapporté, le mardi 27/10, le centre palestinien des droits de l'homme qui a accueillie la délégation américaine

Le communiqué du centre palestinien des droits de l'homme a souligné que les membres de la délégation américaine s'est a examiné plusieurs régions dans la bande de Gaza, se mettant direct au courant des horribles crimes commis par les bombardements des forces armées sionistes, notamment les grandes pertes et dégâts destructifs à l'aéroport de Gaza, plusieurs entreprises industrielles ravagées par l'aviation et l'artillerie de l'occupation, ont rendu ainsi visite au passage de Rafah pour s'informer de près aux souffrances des habitants du secteur totalement assiégés depuis plus de 3 ans consécutifs.

"Les américains ont visité le siège principal du centre palestinien des droits de l'homme, à Gaza, où il ont débattu l'évaluation de la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés, en particulier dans la bande de Gaza, en mettant en garde contre les conséquences très catastrophiques, essentiellement au secteur sanitaire et de l'enseignement", a révélé le centre judiciaire palestinien en protestation contre le soutien aveugle de la direction américaine aux violations et crimes de l'occupation israélienne.


Il est à noter que cette délégation médicale américaine est composée d'un nombre de médecins et de personnalités médicale dont le ministre de l'Église luthérienne"Annie Hall" et le directeur exécutif de la« Fondation des médecins pour la sécurité sociale »à Washington «Sherry Echols, ainsi des volontaires pour la paix " Elliott Adams," William Cofer " et" John Smith ".

La proposition de réconciliation égyptienne prend en compte uniquement les conditions du Fatah !

[ 29/10/2009 - 02:55 ]
Gaza – CPI

Le mouvement du Fatah avait réussi à influencer les Egyptiens pour qu’ils changent la proposition de réconciliation et pour laisser croire qu’elle est cette fois définitive et indiscutable, soit la version déformée. Ainsi, tous les efforts pour arriver à une vraie réconciliation s’envolent et entrent encore une fois dans une impasse.

Le Fatah remue terre et ciel pour dire que toutes les factions palestiniennes se sont mis d’accord sur cette nouvelle proposition et que le Hamas est le seul mouvement qui entrave cette réconciliation. Cependant, les factions palestiniennes n’arrêtent pas de noter leurs réserves sur la feuille de route modifiée sous l’influence du Fatah.

Un champ de mines

Jamil Mizhar, membre du Front populaire pour la libération de la Palestine, dans un communiqué dont notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a reçu une copie, dimanche 18 octobre 2009, met en garde contre ces points imposés par le Fatah, avertissant que ce sont mines qui pourraient exploser à tout moment, surtout s’ils deviennent effectifs.

Mizhar ajoute que son organisation n’avait pas reçu le nouveau document égyptien, mais que c’est par les médias qu’elle a connu ses détails.

Ce document ne parle pas du droit au autour des réfugiés palestiniens, ni du droit de notre peuple à la résistance contre l’occupation.

Il reste beaucoup d’affaires ayant besoin de plus de discussions, dit-il. Il y a également beaucoup de réserves concernant le comité commun et le processus électoral. Cela marque un net refus de la dernière proposition égyptienne.

Il faut une réunion d’entente

Dans le même contexte, Caïd Al-Ghol, membre du comité central du Front Populaire, dit qu’ils ont des remarques sérieuses et importantes à faire sur le document. C’est pour cette raison qu’ils appellent à un dialogue national exhaustif, avant de lui mettre le point final, afin que les avis de toutes les factions palestiniennes soient pris en considération, non seulement celui des deux factions principales (le Fatah et le Hamas).

Il faut tout simplement un document qui reflète la ligne commune de toutes les factions palestiniennes.

Encore des réserves

De son côté, le Front populaire pour la libération de la Palestine, bien qu’il soit connu pour son fort lien avec le mouvement du Fatah, a critiqué la version modifiée du projet égyptien.

Dans un communiqué dont notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a reçu une copie, vendredi 16 octobre, le Front confirme que le projet comporte des points qui ne sont pas l’objet d’un d’accord préalable. Ces points n’amèneront pas à l’unité ni à un partenariat sain, dit-il.

Il ne faut pas toucher à la résistance

Par ailleurs, le mouvement du Djihad Islamique a fait savoir qu’il a plusieurs réserves sur le document égyptien.

Khidr Habib, un des leaders du mouvement, a confirmé que la résistance n’est pas de simples milices. Notre peuple a le droit de résister contre l’occupation israélienne pour y mettre fin. Parmi les points à refuser se trouve celui qui voudrait interdire toute faction ne faisant partie des forces de sécurité, un point voulu par Mahmoud Abbas.

Habib a ajouté : « Nous n’avons pas un Etat. Ce que nous avons, ce sont des factions de résistance. Il est alors de leurs droits de préserver leurs armes et de continuer la résistance jusqu’à la libération de la ville d'Al-Quds et de la Palestine toute entière ».

Le mouvement refuse donc l’idée de défaire son bras armé "As-Saraya".

Le mouvement du Djihad Islamique restera attaché à son droit à la résistance jusqu’à ce qu’il se retrouve dans la ville sainte d'Al-Quds.

Le mouvement du Djihad Islamique n’a pas encore reçu la feuille de route égyptienne. Mais quand il l’aura reçu, il l’étudiera et déclarera sa position, une position qui ne viendra en aucun cas à l’encontre des principes intouchables du peuple palestinien, dit Habib, faisant allusion à un refus très probable du projet égyptien.

Le Hamas note des réserves

Dr. Sami Abu Zahri, parlant au nom du mouvement du Hamas, dans une déclaration faite à notre Centre Palestinien d’Information (CPI), dimanche 18 octobre, a dit que son mouvement avait récemment reçu l’exemplaire modifié de la feuille égyptienne. Le mouvement a des réserves sur cet exemplaire modifié, car cette feuille comporte des points non discutés. Par contre, certains points ont été supprimés, alors qu’il y avait pourtant un accord général à leur sujet.

Cependant, le mouvement du Hamas respecte toujours le projet original, avant qu’il ne soit modifié à l’insu des factions palestiniennes, confirme Sami Abu Zahri, porte-parole du mouvement. Les réserves se posent seulement sur la proposition modifiée.

Le Hamas n’a plus rien à ajouter. « Par conséquent, ne reflètent pas la réalité les allégations lancées ici par le mouvement du Fatah disant que le Hamas fuit ses engagements et ne veut signer l’accord égyptien », confirme-t-il.

Il faut savoir que le Hamas n’avait émis aucune objection au projet égyptien vu auparavant. C’est le Fatah qui l’a faite, cette objection. Mahmoud Abbas, lui-même, a reconnu l’affaire dans son discours donné samedi soir, en disant qu’il avait informé les Egyptiens que tout accord de réconciliation doit comporter la reconnaissance de la légitimité internationale et le programme de l’OLP.

Ainsi, on comprend facilement que le mouvement du Fatah n’a pas accepté l’accord initial, mais l’accord modifié à son goût.

Les conditions d’Abbas

Et dans son discours donné devant son conseil révolutionnaire, dimanche 17 octobre, Abbas a dévoilé une entente entre lui et les Egyptiens consistant à dire que tout accord de réconciliation doit accepter les conditions du Quartet et accepter l’institution de l’OLP. Ainsi, il faut reconnaître l’existence d’"Israël" ; toute réconciliation devient impossible.

Abbas a ajouté qu’il avait informé les Egyptiens qu’il acceptait l’ajournement des élections, en concession (pour les beaux yeux des Egyptiens). Cependant, il tenait à leur dire qu’il n’acceptait pas encore certaines conditions telles que celles de l’Accord de la Mecque. Reconnaître le programme de l’OLP signifie tout simplement reconnaître "Israël", ce qui mettra en péril tout espoir de réconciliation.

Pas de signature

Plusieurs factions palestiniennes réunies dans la capitale syrienne ne signeront pas l’accord dans son état actuel, dit Khaled Abdolmajid, secrétaire général du comité de la poursuite de la conférence palestinienne. Elles ne le signeront pas, sauf s’il comporte l’assurance des droits palestiniens dont surtout le droit à la résistance contre l’occupation.

Les observateurs et le Palestinien moyen se demandent pourquoi les Egyptiens cèdent face à une seule faction, le mouvement du Fatah, qui pourtant s’emmure désormais dans son isoloir de la ville de Ramallah, contre toutes les factions palestiniennes qui ont des remarques essentielles sur la feuille modifiée ?

Des avocats européens tentent une traque des criminels de guerre israéliens

Europe - 28-10-2009
Par Leila Mazboudi
L'ambassade israélienne en Grande Bretagne se trouve en état d'alerte de crainte que le vice-ministre des affaires étrangères Dany Yaalone en visite à Londres ne soit arrêté.

Ce dernier semble figurer dans une liste d'officiers et de responsables politiques susceptibles de faire l'objet d'un mandat d'arrêt, en raison de leur implication dans les crimes de guerre que l'armée israélienne est accusée d'avoir commis contre la Bande de Gaza, lors de l'offensive Plomb durci.

L'ex-Premier ministre israélien Ehud Olmert risque aussi un sort similaire selon le quotidien britannique The Gardian, lequel a mis en garde l'ancienne ministre des affaires étrangères Tsipi Livni aussi.

D'après le quotidien israélien Ha'aretz, des groupes d'avocats et défenseurs des droits de l'homme de plusieurs pays européens ont déjà mis au point la liste de responsables israéliens recherchés. Notamment dans les pays dont la justice jouit de compétence universelle, permettant d'émettre des mandats d'arrêt contre ceux qui sont soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. À l'instar de la Grande Bretagne, les Pays-Bas, l'Espagne, la Belgique et la Norvège.

Malgré une première tentative avortée le mois dernier pour obtenir l'arrestation du ministre israélien de la guerre Ehud Barak, les avocats britanniques n'ont pas baissé les bras.

Le Ha'aretz précise que ces avocats ont collecté depuis Janvier dernier les témoignages de Palestiniens de la bande de Gaza et des données prouvant que l'armée israélienne a commis des crimes de guerre pendant l'offensive Plomb durci. Lors de a visite, l'un des employés du Bureau du Procureur Daniel Machover, chargé de cette mission en Grande-Bretagne a été chargé officiellement par des Palestiniens en vue de traduire les criminels en justice en conformité avec les exigences de la loi britannique.

Interrogé par le Ha'aretz, cet employé a refusé de dévoiler les noms ou le nombre des officiers israéliens, se contentant de dire que l'enquête se penche sur "les détails de chaque cas, et compte s'étendre à tous ceux qui sont impliqués dans des incidents liés à des transgressions pénales".

Selon le journal, les avocats reçoivent des informations de militants pro-palestiniens qui suivent de près les activités des organisations juives et pro-israéliennes, surtout lorsqu'elles accueillent des officiers israéliens invités pour intervenir dans des conférences.

Dans certains pays, ils jouissent de la coopération de la police des frontières qui leur transmet des informations sur l'arrivée de l'un d'entre eux à ces pays, et ce afin d'agir immédiatement en vue d'émettre des mandats d'arrêt contre eux.

Sont concernés des officiers de l'armée israélienne à commencer par ceux qui occupent le poste de commandants de bataillon, ainsi que des officiers plus hauts gradés ayant supervisé ou participé à divers stades à cette guerre.

Selon The Gardian, certains de ces officiers ont été priés de consulter des experts au ministère israélien des affaires étrangères sur la façon d'agir à l'étranger et les pays qu'il faut éviter de visiter.

Le Congrès juif européen s'installe à Bruxelles

Europe - 28-10-2009
Par VOXNR
Selon The Jerusalem Post le Congrès juif européen a ouvert un nouveau bureau à Bruxelles la semaine dernière. Pour son président Moshé Kantor, "cela correspond à un progrès spectaculaire de l'activisme politique juif européen".

"En Europe, nous sommes témoins de trop de tolérance", notamment sur les ambitions génocidaires du régime iranien, "et de trop peu" quand il s'agit des minorités religieuses et ethniques européennes, explique-t-il.

Le bureau de Bruxelles sera chargé "d'enclencher des processus importants sur les questions juridiques et de faire progresser la tolérance. L'objectif n'est pas de parler de tolérance mais de [s'engager] dans une large gamme d'actions réelles", poursuit-il.

Ce nouveau bureau œuvrera également à "éduquer contre l'antisémitisme et à la réconciliation entre les trois grandes religions monothéistes", d'après Raya Kalenova, directrice du bureau de Bruxelles.

Le message d'une nouvelle présence juive au cœur du gouvernement européen est que "les Juifs d'Europe sont des citoyens européens avec des valeurs européennes", ajoute-t-elle.

L'ouverture du bureau suggère également que l'organisation est déjà en mesure d'atteindre les plus hauts échelons politiques. Parmi les invités au dîner d'inauguration se trouvaient notamment le président du Parlement européen Jerzy Buzek, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, le vice-président de la Commission pour la justice, la liberté et la sécurité, Jacques Barrot, ainsi qu'une cinquantaine de députés européens.

Côté israélien, le ministre des Infrastructures nationales Ouzi Landau avait fait le voyage.

A en croire certains analystes, il est encore trop tôt pour dire si ce nouveau bureau aura vraiment de l'influence, à l'instar de certains lobbies américains. Quoi qu'il en soit, la simple existence d'un nouveau bureau traduit le symbole d'une conscience juive européenne naissante, émergeant au côté d'une identité européenne plus vaste.

Selon la télévision israélienne : Abbas devrait bientôt démissionner

Palestine - 28-10-2009
Par Palestine Info
Mahmoud Abbas, chef de l’Autorité palestinienne dont le mandat a expiré en janvier dernier, a dit au Président américain Obama qu’il démissionnerait bientôt de son poste, a rapporté la chaîne israélienne TV10 lundi soir, précisant qu’Abbas avait motivé sa décision par l’impasse dans le processus de paix au Moyen Orient.

Pendant ce temps, les milices d’Abbas continuent leur campagne contre les soutiens du Hamas en Cisjordanie et ont enlevé 8 citoyens pendant les dernières 48 heures.

A ce sujet, le député Hamas Husni Al-Bureini a dit que la question des détenus politiques en Cisjordanie devait être close une fois pour toutes.

Il a ajouté dans une déclaration lundi que la cour suprême palestinienne avait déjà ordonné la libération de beaucoup de ces détenus mais qu’ils étaient maintenus en détention.

Qualifiant la détention politique de « tragédie », le député a appelé à des démarches sérieuses pour libérer tous les détenus.

Dans un autre contexte, Nayef Hawatmeh, le secrétaire général du front démocratique de libération de la Palestine, a dit à Al-Jazeera TV que la décision d’Abbas d’organiser des élections au début de l’année prochaine était une décision politique par excellence et non juridique.

Il a appelé au retour immédiat au dialogue national global qui se mettra d’accord sur de nouvelles élections législatives et présidentielles auxquelles tous les factions et partis participeront, sous garanties, palestiniennes, arabes et internationales.

Le rapport sur Gaza examiné par l'Assemblée générale de l'ONU début novembre

ONU - 28-10-2009
Par AFP
Le rapport de l'ONU accusant Israël de crimes de guerre à Gaza sera examiné par l'Assemblée générale de l'Organisation début novembre, probablement le 4, a déclaré lundi un diplomate arabe.

Ce rapport, baptisé rapport Goldstone, du nom du juge qui a dirigé la commission d'enquête, est controversé. Il accuse Israël, ainsi que les groupes armés palestiniens, d'avoir commis des "crimes de guerre" et "de possibles crimes contre l'humanité" pendant l'offensive militaire israélienne dans la bande de Gaza en décembre-janvier derniers. Les combats avaient causé la mort de 1.400 Palestiniens et de 13 Israéliens.

Le représentant permanent de la Ligue arabe à l'ONU, Yahya Mahmassani, a indiqué à l'AFP qu'il allait remettre au président de l'Assemblée, Ali Triki, une lettre demandant, au nom du groupe arabe soutenu par le Mouvement des Non-alignés, que "le rapport Goldstone soit débattu début novembre" par cette instance.

Le débat aura lieu "probablement le 4 novembre", a-t-il précisé.

M. Mahmassani a affirmé que l'intention du groupe arabe était de proposer à l'Assemblée générale d'adopter à cette occasion une résolution, qui approuverait le rapport Goldstone et "demanderait au Conseil de sécurité de l'examiner" à son tour de manière formelle.

Le Conseil de sécurité a déjà évoqué le rapport, le 13 octobre, à l'occasion de son débat mensuel sur la situation générale au Proche-Orient. Il ne s'agissait pas d'une réunion portant spécifiquement sur le rapport et aucune décision n'a alors été prise concernant ce document.

Rédigé par une commission d'enquête dirigée par le juge sud-africain Richard Goldstone et mandatée par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU basé à Genève, il recommande notamment l'ouverture par les deux parties d'enquêtes indépendantes et "crédibles" sur la manière dont a été mené le conflit.

Le conflit avait fait suite à des tirs de roquettes sur le territoire israélien à partir de Gaza par les militants palestiniens.

Israël rejette le rapport Goldstone comme étant "inique, saugrenu et unilatéral".

L'Etat hébreu, qui a entamé une campagne diplomatique tous azimuts contre le rapport, craint par-dessus tout qu'il ne finisse devant le Conseil de sécurité de l'ONU puis la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, qui pourrait alors engager des poursuites contre ses hauts responsables militaires ou politiques.

Le juge Goldstone a en effet recommandé que son rapport soit transmis à la CPI si Israël et le mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, ne procèdent pas dans les six mois à une "enquête crédible" sur leurs agissements durant l'offensive.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a mis en place un panel gouvernemental chargé de répondre aux critiques du rapport, a-t-on appris lundi de source officielle.

En revanche, M. Netanyahu a semble-t-il exclu de mettre en place une commission d'enquête interne.

hc/gde

AFP 262104 OCT 09

La tente Ghaoui détruite après que les Israéliens aient expulsé la famille de chez elle à Sheikh Jarrah, Jérusalem Est.

Jérusalem - 28-10-2009
Par Palestinian News Network
La municipalité de Jérusalem, sous contrôle israélien, a démoli la tente de la famille al-Ghaoui aujourd’hui et confisqué son contenu. La famille vivait sous la tente depuis que l’administration israélienne d’occupation l’ait expulsé de force de chez elle, dans le quartier de Sheikh Jarrah, et ait donné sa maison à des colons.























Sheikh Jarrah ce matin : la police sioniste confisque les biens de la famille al-Ghaoui avant de détruire leur tente (photo AlJazeera).


C’est depuis la maison Ghaoui dont ils se sont emparés que les extrémistes juifs ont lancé plusieurs attaques contre des citoyens du quartier, attaques dont la police et les soldats israéliens ont été témoins, sans intervenir, jusqu’à ce que les victimes palestiniens et des résidents commencent à se défendre. Parmi les victimes des semaines passées, il y a des enfants et des femmes.

La famille Ghaoui est l'une des centaines de familles palestiniennes qui ont été soit expulsées, soit menacées d’expulsion à Jérusalem Est.

En plus de leur servir de maison, la tente où vivait les Ghaoui était aussi une tente de solidarité et l’épicentre d’un mouvement de résistance non violente qui défie la politique de l’occupation.

Sheikh Taysir Tamimi, chef de la Cour suprême islamique dans les territoires palestiniens, a qualifié mercredi la destruction continue des maisons à Jérusalem Est de nettoyage ethnique.

PO: toute démarche unilatérale est inadmissible

21:50|28/ 10/ 2009

MOSCOU, 28 octobre - RIA Novosti. La Russie prône une paix juste et globale au Proche-Orient et estime inadmissible toute démarche unilatérale des parties en conflit palestino-israélien, notamment la colonisation, déclare mercredi, dans un communiqué, le ministère russe des Affaires étrangères (MID).

"Lors d'une discussion sur la situation au Proche-Orient, la partie russe a réitéré sa position invariable en faveur d'une paix juste et globale dans la région qui permette à Israël et à un Etat palestinien indépendant de coexister en sécurité et bon voisinage", stipule le document publié à l'issue d'une rencontre mercredi entre le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et la dirigeante du Kadima, parti parlementaire à la tête de l'opposition, Tzipi Livni, se trouvant en Russie avec une brève visite.

Relancées à la fin de 2007 lors de la conférence d'Annapolis (Etats-Unis), les négociations palestino-israéliennes ont été suspendues au début de 2009 en raison de la crise politique en Israël et du changement du pouvoir aux Etats-Unis. Le nouveau gouvernement israélien de Benjamin Netanyahou se déclare prêt à relancer le dialogue sans condition, mais les Palestiniens exigent comme préalable l'arrêt de l'implantation de nouvelles colonies juives en Cisjordanie.

http://fr.rian.ru/world/20091028/123748732.html

En toute fraternité

Par Christian Merville | 29/10/2009
LE POINT
Avec l'inélégance qui caractérise le langage de la majorité des hommes politiques de son pays, Ariel Sharon l'avait qualifié jadis de « poulet déplumé ». Plus nuancé dans son propos, Yossi Sarid, l'Israélien qui connaît le mieux la question arabe, jugeait il y a une douzaine de jours dans le Haaretz que Mahmoud Abbas était « un homme mort, tué par Netanyahu et Barak » quand, au plus fort de l'affaire Goldstone, l'intéressé avait rejeté, dans un premier temps, l'idée d'un recours à la commission des Droits de l'homme de l'ONU avant de revenir à de meilleurs sentiments. Trop tard, le mal était déjà fait, et le faux pas avait achevé de le discréditer aux yeux des siens. Dernière manifestation de cette disgrâce : le refus par le Hamas jusqu'au principe d'un scrutin convoqué par l'Autorité palestinienne le 24 janvier prochain.
L'argument avancé par les héritiers de cheikh Yassine pour justifier leur refus ne manque pas de saveur : pas d'élections générales et présidentielle avant une réconciliation entre les deux fractions rivales du mouvement. Quant on sait que ce même Hamas vient de refuser de signer un accord, proposé par le parrain cairote prévoyant le report au 28 juin 2010 de la consultation générale, en attendant les hypothétiques embrassades palestiniennes, on comprend que celles-ci ne sont pas pour demain. En attendant, des législatives seraient illégales et anticonstitutionnelles, a décrété le numéro 1 du Mouvement de la résistance islamique Khaled Mechaal, rejoint en cela par l'un de ses lieutenants, Sami Abou-Zouhri. Et qu'importe si les lois en vigueur prévoient que le jugement des urnes, quel qu'il soit, sera légal même sans participation des Gazaïotes tant que des représentants de ceux-ci figureront sur les listes.
Confronté à la certitude d'un blocage du processus, Abou Mazen a tenté une piètre manœuvre de diversion, laissant entendre qu'il pourrait fort bien ne pas présenter sa candidature. « Il a besoin de se reposer, après avoir longtemps œuvré pour la cause », a confié sans rire l'un de ses proches, Abdallah Abou-Samahdana, à l'agence de presse chinoise Xinhua. Mais c'était pour se rétracter aussitôt, précisant : « Il accepterait cependant de rester en lice, sur l'insistance des dirigeants du Fateh. » On en tremble encore dans les camps de réfugiés...
Ce n'est là qu'un nouvel épisode de la lutte fratricide commencée en 2006 quand, déjouant tous les pronostics, le Hamas avait remporté la bataille des législatives. Choisi en 2005 pour prendre la tête de l'Autorité après la mort d'Abou Ammar, en novembre 2004, Abbas est parvenu, à l'expiration de son mandat, à décrocher une rallonge d'un an, une décision que ses adversaires n'ont cessé de contester, alors qu'eux-mêmes jouissent d'une indéniable représentativité - que l'Occident ne veut pas leur reconnaître. En prenant sa décision, le leader du Fateh cherche à asseoir une légitimité mise à rude épreuve ces derniers temps et à accélérer - on est en droit de croire au miracle - l'entreprise de réconciliation interpalestinienne, selon ses proches Il y a fort à parier qu'il ratera les deux lièvres, et cela pour des considération inhérentes à la mentalité de ses concitoyens - à l'indifférence arabe aussi -, à l'incroyable arrogance de l'État sioniste, enfin à la maladresse du monde jadis libre, mené par une Amérique qui, tous les quatre ans, donne la fâcheuse impression d'effectuer ses premier pas en terre d'Orient.
Que la date du 10 janvier soit ou non respectée, les retombées du malencontreux choix qui vient d'être pris par la Mouqataa ne peuvent que se révéler désastreuses pour un contentieux qui traîne depuis plus de six décennies. Plus que jamais Tel-Aviv pourra prétendre n'avoir pas d'interlocuteur valable avec qui engager le dialogue. Nul n'osera affirmer le contraire quand les Palestiniens eux-mêmes s'acharnent à scier la branche sur laquelle ils se tiennent. En équilibre hautement instable, ainsi qu'ils devraient être les premiers à le constater au lieu de s'obstiner à rejeter sur l'autre la responsabilité de leurs malheurs.
À Tel-Aviv, « Bibi » s'est entouré d'une équipe d'experts chargée, disaient en soirée les dépêches d'agence, d'élaborer plusieurs ripostes possibles aux accusations, contenues dans le rapport Goldstone, de crimes de guerre commis lors de la guerre contre Gaza. Évoluant - si l'on peut dire... - sur une autre planète, les Palestiniens s'entredéchirent, pendant ce temps, pour savoir à quel moment et dans quelles conditions se réconcilier. Toujours cette incapacité congénitale à s'entendre, constatée autrefois par Clovis Maksoud.