mardi 8 septembre 2009

Violations grossières des droits de l’homme - Pourquoi pas des sanctions contre Israël ?

lundi 7 septembre 2009 - 12h:17

Paul Craig Roberts


En Israël, un pays volé aux Palestiniens, des fanatiques contrôlent le gouvernement. L’un de ces fanatiques est le Premier ministre, Benjamin Netanyahou. La semaine dernière, Netanyahou a appelé à des « sanctions paralysantes » contre l’Iran.

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La police israélienne interdit en toute illégalité aux Palestiniens venant de Cisjordanie et voulant prier d’accéder à la mosquée Al-Aqsa - Photo : AP/Bernat Armangue

Le type de blocus que veut Netanyahou s’appelle un acte de guerre. Depuis longtemps, Israël menace d’attaquer lui-même l’Iran, mais préfère y entraîner les Etats-Unis et l’OTAN.

Pourquoi Israël veut-il initier une guerre entre les Etats-Unis et l’Iran ?

L’Iran attaque-t-il d’autres pays ? Bombarde-t-il des civils et détruit-il des infrastructures civiles ?

Non. Ces crimes sont commis par Israël et les Etats-Unis.

L’Iran expulse-t-il des gens des terres qu’ils occupent depuis des siècles et les entasse-t-il dans des ghettos ?

Non. C’est ce qu’Israël fait aux Palestiniens depuis 60 ans.

Alors, de quoi l’Iran est-il coupable ?

L’Iran développe l’énergie nucléaire, ce qui est son droit en tant que signataire du Traité de Non-Prolifération (TNP). Le programme iranien d’énergie nucléaire fait l’objet d’inspections par l’Agence Internationale à l’Energie Atomique (AIEA), laquelle rapporte constamment que ses inspections ne découvrent aucun détournement de l’uranium enrichi vers un programme d’armement.

La position prise par Israël et sa marionnette à Washington est que l’Iran ne doit pas être autorisé à exercer les mêmes droits dont disposent tous les autres signataire du TNP, parce que l’Iran pourrait détourner l’uranium enrichi à des fins militaires.

Autrement dit, Israël et les Etats-Unis revendiquent le droit d’abroger le droit de l’Iran de développer l’énergie nucléaire. La position US-israélienne n’a aucune base dans la loi internationale ou ailleurs, à part l’arrogance d’Israël et des Etats-Unis [N.d.T. : ainsi que de l’Europe en général et de la France en particulier]. L’hypocrisie est extrême. Israël n’est pas signataire du TNP et a développé illégalement et en douce des armes nucléaires, avec, pour ce que nous en savons, l’aide des Etats-Unis. [N.d.T. : Surtout de la France...](1)

Etant donné qu’Israël possède de façon illégale des armes nucléaires et que son gouvernement est composé de fanatiques capables de les utiliser, des sanctions écrasantes devraient être appliquées contre Israël pour le forcer à désarmer.

Il y a une autre raison pour laquelle Israël se qualifie pour des sanctions écrasantes à son encontre. C’est un Etat d’apartheid, ainsi que l’ancien président des Etats-Unis, Jimmy Carter, l’a démontré dans son livre, « Palestine : La Paix, Pas l’Apartheid ».

Les Etats-Unis avaient été en tête de file pour l’imposition de sanctions contre l’Afrique du Sud à cause de l’apartheid que pratiquait ce pays. Ces sanctions ont forcé le gouvernement blanc à remettre le pouvoir politique à la population noire. Israël pratique une forme pire d’apartheid que ne le faisait le gouvernement blanc d’Afrique du Sud. Pourtant, Israël soutient que toute critiquer pour une pratique que le monde considère comme intolérable est de l’« antisémitisme ». Ce qui reste de la Cisjordanie palestinienne, qui n’a pas été volé par Israël, consiste en des ghettos isolés. Les Palestiniens sont coupés des hôpitaux, des écoles, de leurs fermes et les uns des autres. Ils ne peuvent pas voyager d’un ghetto à l’autre sans la permission d’Israël imposée aux postes de contrôle [de l’armée israélienne].

L’explication du gouvernement israélien pour justifier sa violation grossière des droits de l’homme comprend l’une des plus grosses collections de mensonges de l’histoire. Personne, à l’exception des « sionistes chrétiens » américains, n’en croit un seul mot.

Les Etats-Unis se qualifient aussi pour des sanctions paralysantes. En effet, les Etats-Unis sont même surqualifiés : sur la base des mensonges et de la tromperie intentionnelle, du Congrès des Etats-Unis, du public américain, des Nations-Unies et de l’OTAN, le gouvernement étasunien a envahi l’Afghanistan et l’Irak et s’est servi de la « guerre contre la terreur » orchestrée par Washington pour annuler des libertés civiles gravées dans le marbre de la constitution des Etats-Unis. Un million d’Irakiens ont payé de leur vie les crimes de l’Amérique et quatre millions d’entre eux ont été déplacés. L’Irak et ses infrastructures sont en ruine, et les élites professionnelles irakiennes, nécessaires à toute société moderne organisée, ont été tuées ou dispersées. Le gouvernement des Etats-Unis a commis un crime de guerre à grande-échelle. Si l’Iran se qualifie pour l’application de sanctions, alors les Etats-Unis se qualifient mille fois plus.

Personne ne sait combien de femmes, d’enfants et de vieillards ont été tués par les Américains dans les villages d’Afghanistan. Cependant, la guerre d’agression américaine contre le peuple afghan entre à présent dans sa neuvième année. Selon l’armée américaine, une victoire des Etats-Unis n’est pas prête de se produire. L’Amiral Michael Mullen, président de l’état-major US interarmées, a déclaré en août que la situation militaire en Afghanistan est « grave et empire ».

Les Américains les plus âgés peuvent s’attendre à ce que cette guerre se poursuive pour le restant de leur vie, tandis que leurs droits sociaux, de santé et de retraite, sont réduits afin de libérer des fonds pour l’industrie américaine de l’armement. Bush/Cheney et Obama/Biden ont fait de l’industrie des munitions le seul investissement boursier sûr aux Etats-Unis.

Quel est l’objectif de la guerre d’agression contre l’Afghanistan ? Peu après avoir prêté serment, le Président Obama a promis d’apporter une réponse, mais il ne l’a pas fait. A la place, Obama a rapidement intensifié la guerre en Afghanistan et il en a lancé une autre au Pakistan, qui a déjà déplacé deux millions de Pakistanais. Obama a envoyé 21.000 soldats supplémentaires en Afghanistan et, déjà, le commandant des Etats-Unis en Afghanistan, le Général Stanley McChrystal, en réclame 20.000 de plus.

Obama intensifie la guerre d’agression de l’Amérique contre le peuple afghan, malgré trois sondages d’opinion largement couverts par les médias, qui montrent que le public américain est fermement opposé à la poursuite de cette guerre contre l’Afghanistan.

Malheureusement, l’accord en béton armé entre Israël et Washington pour faire la guerre aux Musulmans est bien plus fort que les liens entre le public américain et son gouvernement. A un dîner d’adieu, jeudi dernier, donné en l’honneur de l’attaché militaire d’Israël à Washington, l’Amiral Mike Mullen, président de l’état-major US interarmées, le sous-secrétaire à la Défense Michele Flournoy et Dan Shapiro, qui est responsable des affaires moyen-orientales au Conseil de Sécurité Nationale, étaient présents pour lui rendre hommage. L’Amiral Mullen a déclaré que les Etats-Unis seront toujours du côté d’Israël. Peu importe combien de crimes de guerre Israël commet. Peu importe combien de femmes et d’enfants Israël assassine. Peu importe combien de Palestiniens Israël chasse de chez eux, de leurs villages et de leurs terres. Si la vérité pouvait être dite, alors, le véritable axe du mal serait les Etats-Unis et Israël.

Des millions d’Américains se retrouvent aujourd’hui sans abri à cause de la saisie de leurs maisons. Des millions supplémentaires ont perdu leur emploi et encore plus de millions d’Américains n’on aucun accès aux soins médicaux. Pourtant, le gouvernement étasunien continue de dilapider des centaines de milliards de dollars pour des guerres qui ne servent aucun objectif de l’Amérique. Le Président Obama et le Général McChrystal ont adopté la position qu’ils connaissent le mieux : que le public américain aille se faire voir !

Il ne peut être plus clair que le Président des Etats-Unis et l’armée américaine se fichent complètement de la démocratie, des droits de l’homme et de la loi internationale. Ceci constitue une autre raison pour appliquer des sanctions paralysantes contre Washington. Sous les gouvernements de Bush/Obama l’Amérique est devenu un Etat de chemises brunes, pratiquant le mensonge, la torture, le meurtre, les crimes de guerre et la tromperie.

De nombreux gouvernements sont complices des crimes de guerre de l’Amérique. Avec le budget d’Obama qui se trouve dans le rouge foncé, les guerres de Washington d’agression gratuite dépendent du financement des Chinois, des Japonais, des Russes, des Saoudiens, des Indiens, des Canadiens et des Européens. A la seconde même où ce financement étranger des crimes de guerre américains s’arrêtera, les guerres d’agression de l’Amérique contre les Musulmans cesseront.

Les Etats-Unis ne sont par la « superpuissance » éternelle qui peut infiniment ignorer ses propres lois et la loi internationale. Les Etats-Unis finiront par tomber à cause de leur prétention démesurée, de leur arrogance et de leurs objectifs impériaux. Lorsque l’Empire Américain s’effondrera, est-ce que ses responsables seront jugés devant une cour contre les crimes de guerre ?

Paul Craig Roberts a été sous-secrétaire au Trésor dans l’administration Reagan

Notes :

[1] La publication des documents confidentiels de la CIA après 34 ans montre que la première bombe atomique israélienne a été fabriquée en France en 1974 avant d’être transférée dans les territoires occupés. Ces documents sont une très petite partie du volumineux document « Top Secret » préparé en 1974. Malgré leur publication après 32 ans, les autorités américaines n’ont pas encore accès à toutes les informations au sujet de cette bombe. Selon ce rapport, le mot « Top Secret » figurerait sur les chapitres de tout document qui concerne le programme nucléaire israélien

2 septembre 2009 - Counterpunch - Cet article peut être consulté ici :
http://counterpunch.org/roberts0901...
Traduction : JFG-QuestionsCritiques]

Vrai agresseur et faux ennemi

lundi 7 septembre 2009 - 09h:46

K. Selim - Le Quotidien d’Oran


Washington « regrette ». C’est tout ce que l’administration de Barack Obama a pu dire après l’annonce par Israël d’un coup d’accélérateur à la colonisation des territoires occupés. Les Occidentaux, qui ont la condamnation facile à l’égard d’un programme nucléaire militaire iranien présumé, sont, sans surprise, beaucoup plus atones face à un programme israélien avéré de colonisation doublé d’une entreprise de purification ethnique.

Ce « regret » honteux de Barack Obama face à l’arrogance d’un Netanyahu signifie clairement que les intentions du président américain ne dépasseront jamais le stade de la velléité. Certains peuvent chercher, de manière insatisfaisante, une « circonstance atténuante » à Barack Obama dans le fait que le système américain et son establishment sont, à de rares individus près, sous orbite du puissant lobby israélien aux Etats-Unis. Mais au fond, l’annonce d’un nouveau coup d’accélérateur de la colonisation - et donc de l’épuration des Palestiniens - et la réaction plus que molle de Washington interpellent directement les responsables arabes.

S’ils ne veulent ou ne peuvent rien faire pour peser dans la décision américaine, pourquoi attendre de Barack Obama la solution miracle ? Il n’en a pas. Pas plus que les autres Etats occidentaux. Leur attitude, quand il ne s’agit pas d’un soutien aveugle et borné, est qu’il ne faut exercer aucune pression sur Israël pour l’obliger à respecter la loi internationale et les résolutions de l’ONU. Cela fait des décennies qu’on en fait le constat. Toute la politique des Occidentaux consiste à refuser le droit légitime des Palestiniens à la résistance et à appeler les Arabes à « patienter » et à faire des concessions à Israël. Tant pis si depuis des décennies, c’est l’Etat hébreu qui agresse, spolie, massacre et colonise. Le bon sens et l’élémentaire vérité n’ont pas cours quand il s’agit d’Israël, le fond de culpabilité d’un Occident génocidaire est toujours là pour aveugler.

Le problème est que beaucoup de responsables dans le monde arabe, par calcul ou par pure veulerie, sont sensibles à cette perversion de la vérité. Il faut reconnaître à M. Benyamin Netanyahu la qualité de la brutale franchise, celle qui ne permet pas aux tartufferies de fonctionner. Mais le fond du problème n’est pas chez les Occidentaux. Face à des Etats arabes qui ont choisi d’être faibles et soumis, ils ne vont pas se forcer à regarder Israël tel qu’il est.

Face à ce qu’il nomme « l’intransigeance » d’Israël, Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue arabe, a déclaré qu’il est « impossible de parler d’une normalisation au moment où Israël refuse toute mesure significative ». « Je ne pense pas qu’il y ait un gouvernement arabe qui puisse offrir un cadeau gratuit sur un plateau d’argent à Israël et ce dossier (la normalisation) doit être clos ». Dans l’univers mollasson des dirigeants arabes, cela fait figure de déclaration « dure ».

En réalité, il manque à Moussa et aux dirigeants arabes le courage politique de reconnaître que la résistance à l’occupation est non seulement légitime mais qu’elle doit être soutenue. En tout cas, il serait insupportable que les Arabes « modérés » - pardon d’insister sur les guillemets - puissent continuer de polluer les esprits avec la menace « perso-chiite » après cette annonce claire et franche de Netanyahu. Il est temps pour eux de cesser de confier à leurs médias l’infâme besogne de nous inventer un faux ennemi.

7 septembre 2009 - Le Quotidien d’Oran - Editorial

Les eaux usées de Gaza menacent aussi Israël

lundi 7 septembre 2009 - 07h:28

BBC News


Les agences d’aide de l’ONU et du monde entier disent qu’Israël doit relâcher son blocus de la bande de Gaza pour permettre des réparations urgentes aux systèmes d’adduction d’eau et d’égouts.

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Gaza : des eaux polluées se déversent continuellement dans la mer Méditerranée. Interdire à la population palestinienne l’accès normal à une eau saine fait partie des objectifs délibérés du blocus israélien et international.

Dans un appel conjoint, les institutions disent que les risques sanitaires et environnementaux menacent non seulement Gaza mais également Israël.

Plus de 50 millions de litres d’eaux usées ou partiellement traitées se déversent chaque jour dans la mer depuis Gaza en raison du manque de stations d’épuration.

L’aquifère transfrontalier est réduit et les eaux usées remontent à Gaza et en Israël.

Une crue subite meurtrière

Selon l’ONU, 10.000 Gazaouis environ n’ont pas accès à un réseau de distribution d’eau, tandis que 60% de la population d’1,4 million d’habitants ne reçoit l’eau que par intermittence.

La consommation d’eau dans la Bande est inférieure de deux tiers à celle des Israéliens vivant à quelques kilomètres seulement.

Israël et l’Egypte dans le côté sud ouest ont largement maintenu le bouclage de Gaza depuis une violente prise de contrôle du territoire par le groupe militant islamique du Hamas en 2007.

Israël dit qu’il tente d’affaiblir le Hamas, de faire cesser les attaques de roquettes contre des villes israéliennes et de récupérer le soldat israélien Gilad Shalit, capturé et emmené à Gaza en 2006.

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Maxwell Gaylard de l’ONU a lancé son appel près d’un des réservoirs d’eaux usées de Gaza.

« La détérioration et l’effondrement des installations d’adduction et de traitement de l’eau à Gaza ne font qu’aggraver un déni déjà grave et prolongé de la dignité humaine dans la bande de Gaza » a dit le coordinateur humanitaire de l’ONU dans les territoires palestiniens, Maxwell Gaylard.

M. Gaylard et d’autres travailleurs humanitaires ont lancé cet appel lors d’une conférence de presse qui s’est tenue près d’un site de lagunage dans le nord de Gaza afin de mettre le problème en évidence.

En 2007, l’un de ces réservoirs de lagunage a débordé et cinq personnes ont été tuées par une crue subite d’eaux usées.

Les agences humanitaires disent que les bombardements israéliens de décembre et janvier ont aggravé une situation déjà mauvaise.

Les responsables israéliens n’ont pas réagi immédiatement à cet appel de jeudi dernier.

Site des Nations Unies : http://www.un.org/apps/news/story.a...

3 septembre 2009 - BBC News - Vous pouvez consulter cet article à :
http://news.bbc.co.uk/2/hi/middle_e...
Traduction de l’anglais : Marie Meert

Gaza : les troupes israéliennes assassinent un enfant de 13 ans

lundi 7 septembre 2009 - 07h:50

Palestine Telegraph


Des sources médicales palestiniennes ont fait savoir samedi matin que Maher Ghazi Za’anin (13 ans) est mort à la suite de sa blessure causée par des tirs en provenance des troupes sionistes dans le nord de la bande de Gaza.

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La famille de Maher Ghazi Za’anin, lors de son enterrement à Beit Hanoun le samedi 5 septembre 2009 - Photo : AP/Hatem Moussa

Les mêmes sources ont indiqué que l’enfant Za’anin, a été amené à l’hôpital grièvement blessé à la tête après avoir été pris pour cible par des forces de l’occupation sioniste stationnées à l’est de la ville de Beit Hanoun dans le nord de la bande de Gaza.

Il a été tout de suite traité dans la salle d’opération de l’hôpital Al Shifa, mais il est mort quelques heures plus tard en raison de la gravité de son état.

Son corps a été transféré à l’hôpital de Beit Hanoun, pour la préparation de ses funérailles.

La nuit qui a suivi, l’artillerie sioniste a tiré trois obus de mortier en direction des tours « Al Nada », mais sans faire de blessé, dans la ville de Beit Lahia au nord de la bande de Gaza.

6 septembre 2009 - Palestine Telegraph - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.paltelegraph.com/palesti...
Traduction : Info-Palestine.net

Pour les Etats-Unis, un gel de la colonisation juive en Palestine n’est plus un préalable

lundi 7 septembre 2009 - 07h:23

Ramzy Baroud


Les Etats-Unis ont décidé d’être « flexibles » sur la question d’un gel total par Israël de l’expansion de ses colonies juives - complètement illégales au regard du droit international - dans les territoires palestiniens occupés.

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La colonisation de la terre palestinienne n’a jamais cessée, avec une complicité internationale qui n’a jamais faibli ! - Photo : AP/Sebastian Scheiner

Un haut fonctionnaire s’est exprimé, mais sous couvert d’anonymat, devant des journalistes le 27 août. « Il était plus important que l’étendue d’un gel des colonies soit acceptable aux Israéliens et aux Palestiniens plutôt qu’aux Etats-Unis, » a rapporté l’agence Reuters, citant le haut fonctionnaire. Ceci signifie que les négociations de paix peuvent reprendre tandis que les tanks israéliens lacèrent la terre palestinienne, démolissent des maisons et déracinent des arbres.

Cela signifie également que le rejet israélien de la seule et unique demande venant des Etats-Unis et qui a jusqu’ici défini le rapport du président Barack Obama au conflit du Moyen-Orient, a prévalu sur la fermeté américaine supposée. En d’autres termes, les Etats-Unis ont officiellement cédé aux pressions israéliennes et pro-israéliennes, à Tel Aviv et à Washington.

Ceux qui ne sont pas familiarisés avec une certaine terminologie dans ce conflit peuvent ne pas réaliser que cela signifie en réalité que les Etats-Unis n’exigeront plus un gel de la part des Israéliens de la « croissance naturelle » de ses colonies, particulièrement dans la zone occupée de Jérusalem où des dizaines de milliers de Palestiniens sont exposés au nettoyage ethnique israélien.

Des familles comme les familles Hanoun et Ghawi ont été expulsées de leurs maisons et jetées à la rue avant le lever de soleil. « La police est venue pour eux à l’aube, un dimanche, fortement armée, portant des casques et des boucliers anti-émeute pendant qu’ils forçaient les portes en métal des maisons et traînaient les deux familles palestiniennes à l’extérieur à la rue, » a rapporté le « Guardian » le 24 août.

Ces événements, à briser le cœur, de personnes innocentes jetées à la rue sans avoir commis la moindre faute et seulement pour faire de la place à encore plus d’habitants juifs, ont eu lieu devant des caméras de télévision et n’ont guère mérité plus que quelques mots de timide réprobation. C’était en fait un message politique, envoyé par le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu au gouvernement des États-Unis et à n’importe qui oserait remettre en cause la politique coloniale israélienne.

Cela s’est produit alors que l’appel d’Obama pour un gel des colonies était le plus fort. Imaginez à présent comment Israël se comportera, maintenant que l’unique demande des Etats-Unis est officiellement abandonnée. Le gouvernement israélien d’extrême-droite accélérera probablement son programme d’extension coloniale pour saboter toute future demande de gel. Beaucoup plus de familles Hanoun et Ghawi, avec leurs enfants, se retrouveront à la rue simplement pour le fait de ne pas être juifs, même s’ils sont les légitimes propriétaires de leur terre.

La logique israélienne est cependant d’une extrême limpidité. Deux semaines avant que les expulsions aient eu lieu, Netanyahu a pris la parole devant son cabinet ministériel, disant que Jérusalem (Jérusalem-est occupé y compris) est « la capitale du peuple juif et de l’état d’Israël » et que « notre souveraineté ne peut pas y être contestée. » Il a poursuivi, « nous ne pouvons pas accepter l’idée que les juifs n’aient pas le droit de vivre et d’acheter dans toutes les parties de Jérusalem. »

Malgré son communiqué exceptionnellement ferme selon lequel les expulsions étaient « profondément regrettables », la secrétaire d’état des Etats-Unis, Hillary Clinton n’a eu le pas de réponse pour les familles de jérusalemites demandant un recours en faveur de leurs maisons volées. C’est justement cela, une plus grande flexibilité américaine.

Tandis que les Palestiniens, et ceux qui les soutiennent et sympathisent avec leur lutte légitime, sont accoutumés aux violations provocatrices d’Israël à l’égard de la loi internationale et humanitaire, et à l’appui direct et indirect des Etats-Unis en faveur d’Israël, beaucoup avaient la témérité d’espérer que les choses pourraient changer sous la nouvelle présidence américaine. Le discours d’Obama au Caire, en dépit de ses nombreuses faiblesses, a été considéré comme un signe prometteur montrant que les Etats-Unis joueront un rôle plus favorable pour l’établissement d’une solution juste au conflit et à la continuelle tragédie vécue par les Palestiniens.

Certains estimaient qu’Obama voulait commencer par quelque chose d’élémentaire, en exigeant simplement un gel de l’expansion des colonies. C’était très loin d’exiger leurs pleins droits pour les Palestiniens, ou même d’exiger le ciment, la nourriture et les médicaments pour Gaza qui se meurt, mais c’était néanmoins un début.

Et tandis que les Palestiniens, les Israéliens, la région entière et les médias du monde entier attendaient les résultats de la confrontation des volontés d’Obama et de Netanyahu, lsraël a avancé plusieurs pions qui sont pourtant passés inaperçus.

Sur le plan extérieur, Israël a profité de la pression supposée des Etats-Unis pour exercer une contre-pression sur ces mêmes Etats-Unis pour que soient appliquées des sanctions plus graves sur l’Iran - voir plus - donnant une date limite pour la fin des efforts diplomatiques visant à diminuer la forte tension à propos du programme nucléaire iranien. C’était aussi le message que Netanyahu a transmis à la réunion avec le délégué des Etats-Unis pour le Moyen-Orient, George Mitchell, à Londres la semaine dernière.

Et Israël veut toujours plus, allant jusqu’à exiger - avec la bénédiction des Etats-Unis - une normalisation avec le monde arabe en échange de sa disposition jamais appliquée à stopper temporairement l’expansion des colonies. Mitchell était également de l’opinion que « les états arabes (devraient) faire quelques gestes dans le sens d’une normalisation des relations avec Israël, » d’après Reuters.

Sur le plan intérieur, les choses sont allés dramatiquement vers le pire. Cela a commencé par le vote d’une loi à la Knesset israélienne (parlement) qui entraînera l’emprisonnement des Arabes qui commémoreront la Nakba [ou la Catastrophe] palestinienne de 1948 qui a vu l’expulsion de presque 800 000 Palestiniens de leur terre. Puis il y a eu la nouvelle loi qui impose le remplacement des dénominations arabes sur des panneaux routiers au profit de leur équivalent hébraïque, même si les lieux en question sont connus par leur nom arabe depuis des millénaires.

Ce sont ni les premières ni les dernières initiatives fascistes destinées à interdire à toute trace d’identité palestinienne (musulmane ou chrétienne) de coexister avec le caractère « exclusivement juif » d’Israël.

C’est ceci et beaucoup d’autres choses qui se se sont produites tandis que les Palestiniens et d’autres, remplis d’espoir, retenaient leur souffle, attendant qu’Obama agisse, jusqu’à la toute récente expression de la flexibilité américaine.

A présent, les Palestiniens sont face à deux possibilités : soit continuer à souscrire à l’illusion que les Etats-Unis sont capables, ou simplement disposés - et en leur nom - à s’opposer aux transgressions israéliennes de la justice et des Droits de l’Homme, soit faire le ménage des chefs égoïstes et corrompus, unifier leurs rangs et poursuivre leur lutte pour une Palestine réellement libre et indépendante.

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Ramzy Baroud est écrivain et rédacteur en chef de « PalestineChronicle.com ». Ses écrits ont été publiés dans de nombreux journaux, magazines et anthologies dans le monde entier.
Son dernier livre est The Second Palestinian Intifada : A Chronicle of a People’s Struggle (Pluto Press, London). Et son prochain : My Father Was a Freedom Fighter : Gaza’s Untold Story(Pluto Press, London).

Site Internet :

www.ramzybaroud.net

31 août 2009 - Communiqué par l’auteur

Traduction de l’anglais : Claude Zurbach

Seize ans après le carnage israélien du sanctuaire Al-Ibrahimi

[ 08/09/2009 - 00:19 ]
Al-Khalil – CPI

La mémoire palestinienne n’est pas prête d’oublier le massacre pratiqué dans le sanctuaire Al-Ibrahimi (dit tombeau des Patriarches), dans la ville d’Al-Khalil (Hébron). Il ne s’efface pas de la mémoire si facilement et si rapidement, un tel acte planifié, aussi terrible.

Seize ans après

Médecin d’origine américaine, militant du mouvement raciste Kach, Baruch Goldstein entre, il y a seize ans de là, dans le sanctuaire Al-Ibrahimi où les fidèles musulmans accomplissent leur prière. Goldstein entre, sans être inquiété par la police de l’occupation israélienne. Et dès qu’il entre, il ouvre le feu de sa mitraillette sur les fidèles musulmans qui accomplissent la prière de l’aube du vendredi 15 ramadan de l’année hégire 1414 (correspondant au 25 février 1994). 29 fidèles perdent la vie et 350 sont blessés.

Le sauvage carnage attise la colère des Palestiniens. Et des confrontations éclatent partout dans les territoires palestiniens. Le nombre de martyrs arabes s’élève à 50 Palestiniens.

Qui est-ce ?

Baruch Goldstein, qui a commis le crime, vivait dans la colonie Kariat Arbaa. Il avait été entraîné par le mouvement sioniste extrémiste de Kach. Les fidèles musulmans le voyaient se dandiner devant eux.

Ce racisme les narguait, les défiait, les menaçait, mais pas seulement. Il participait dans des camps d’entraînement à l’intérieur comme à l’extérieur de la Palestine, en vue de tuer un maximum de Palestiniens !

Après le carnage

Le carnage a donné un bon prétexte aux occupants israéliens. Ils changent tout l’aspect de la ville d’Al-Khalil (Hébron). Les institutions palestiniennes de l’ancien bourg sont fermées, tels le tribunal religieux, le bureau du patrimoine, le bureau de la restauration. Sont fermés aussi la rue des Martyrs, la rue As-Sahla, l’ancien marché de légumse. Par une décision militaire, des centaines de magasins sont également fermés.

Une nouvelle réalité

Après un certain de temps de fermeture, le sanctuaire Al-Ibrahimi s’ouvre de nouveau devant les fidèles, à la fin de l’année 2005. Mais ils aperçoivent que les occupants israéliens ont mis la main sur deux tiers de leur sanctuaire. Les Musulmans n’ont de leur mosquée que le tiers. Le reste ne s’ouvre à eux que neuf jours seulement par ans, les jours de célébrations religieuses. Les colons sionistes y ont cependant libre accès toute l’année !

Les Juifs ont quatre portes, les Musulmans n’en ont qu’une, et pourtant, c’est leur lieu de culte !

Les occupants israéliens ont profité du massacre pour installer des systèmes de contrôle. C’est un Juif qui a commis le carnage, mais ce sont les Musulmans qui en paient le prix. Ils sont inspectés méticuleusement. Ils mettent de longues heures avant qu’ils soient permis de pénétrer dans le sanctuaire. Des portails en fer sont placés sur le chemin reliant la mosquée et le marché.

L’accord d’Al-Khalil conclu entre l’autorité palestinienne de Ramallah et les occupants israéliens n’arrange pas les choses. Il ne fait que mettre le cœur de la ville avec la mosquée sous le contrôle direct de ces derniers.

Entretien avec Cheikh Tayseer Altamimi, juge suprême en Palestine

Palestine - 07-09-2009
« Il faut commencer par Jérusalem, elle est le cœur ! »
Par Cheikh Tayseer Altamimi
Propos recueillis par Valérie Beaudoin, journaliste au quotidien la République du Centre du jeudi 3 septembre 2009.
A la fois autorité civile et religieuse, ce juge suprême palestinien était à Dreux, vendredi dernier, pour une conférence à l’occasion du Ramadan dans une des mosquées de la ville.

Quelles sont vos fonctions en Palestine ?

Je suis en quelque sorte le juge suprême des Palestiniens. Lorsque les juges ou les savants religieux ont un doute, une question, un différend, ils peuvent me consulter. Je préside également une commission qui réunit des musulmans et des chrétiens.


Quel est le but de votre voyage en France ?

Je suis venu en France à la demande de l’union des associations musulmanes de Seine-Saint-Denis (UAM-93). Il s’agit pour moi de proposer des conférences et des débats autour de l’Islam en France, mais également de témoigner de la souffrance des Palestiniens. Le président des associations musulmanes, Hassan Farsadou, s’est déjà rendu à Gaza en compagnie de médecins, ils ont apporté leur aide et des médicaments aux Gazaouis. Le même genre de voyage sera réédité en octobre ou novembre.


Pouvez –vous nous évoquer la situation des Palestiniens de Gaza ?

C’est une catastrophe humanitaire ! Vous savez qu’il y a 1,5 millions de personnes qui habitent cette minuscule bande de terre. C’est un territoire le plus peuplé au monde. Depuis la guerre, les choses ont empiré puisque tout a été démoli et reste en ruines. La vie quotidienne est très difficile : les gens ne peuvent pas travailler, ne peuvent pas prier librement, ils sont surveillés sans cesse comme ces bateaux de pêche en permanence suivis par la marine Israélienne. Nous avons besoins de gens qui nous soutiennent pour sortir de cette situation. Mais c’est très difficile. Pour moi, par exemple, il est très difficile d’aller à Gaza même à Jérusalem, c’est compliqué. Les Israéliens, par exemple, ont interdit aux musulmans d’aller prier dans la mosquée de Jérusalem, vendredi, alors qu’on est plein mois de Ramadan, pendant que les juifs ultra-orthodoxes entrent dans la mosquée pour y faire n’importe quoi. Seules quelques femmes ont pu y accéder. Pour rejoindre Aman, en Jordanie et prendre un avion pour Paris, j’ai fait huit heures de route depuis Jérusalem.


Vous êtes engagé dans le dialogue inter-religieux, vous êtes intervenu à l’occasion de la visite du pape, les Israéliens reprochent parfois au pape d’être trop proche des Palestiniens, les Palestiniens disent le contraire, comment analysez-vous la position du pape ?

J’ai pris la parole devant le pape le 11 mai dernier (1) pour lui demander simplement d’être juste. Il avait visité des familles de soldats israéliens, je souhaitais l’équivalent de sa part envers les familles de Palestiniens qui souffrent. La délégation israélienne a quitté la salle au moment de mon intervention, le pape a attendu que j’ai terminé et leur a emboîté le pas. Je lui demandais simplement d’être juste au nom des Palestiniens musulmans, certes, mais aussi des chrétiens que je représente tout autant que les musulmans et qui souffrent tout autant. Chrétiens comme musulmans souhaitent l’indépendance de leur pays.


Pour autant, on a l’impression que les divisions minent l’unité palestinienne ?

Les Palestiniens plus que beaucoup d’autres peuples font preuve d’un grand sens de la démocratie. Il y a eu des élections libres, même les observateurs de l’ONU ont reconnu qu’il n’y avait pas eu de fraude et ensuite les résultats sont contestés. Ce genre d’attitude ne peut qu’engendrer la division et le désordre.
« Il faut commencer par Jérusalem, elle est le cœur ! »


Y a-t-il encore de l’espoir chez les Palestiniens et que pensez-vous de la politique de Barak Obama ?

Pour ce qui est de l’espoir, je dirais en tant qu’autorité spirituelle que l’espérance réside en Dieu. Mais l’espoir est de plus en plus ténu. Aucune pression n’est faite sur Israël pour que les droits des palestiniens soient respectés. Quant à la politique d’Obama, elle n’est pas très différente sur le fond de celle de Bush. Simplement Obama est plus subtil, plus intelligent et conduit les choses avec plus de finesse que son prédécesseur. S’il veut réussir dans cette région du monde, il faut qu’il commence par régler le problème de Jérusalem. Jérusalem est le cœur.



(1) « Le discours du Cheikh TAYSSIR TAMIMI et le pacte d’Omar »
Source : UAM93

Mashal met en garde contre une “normalisation gratuite” avec Israël

Palestine - 07-09-2009
Par Saed Bannoura
Khaled Mashal, chef du Bureau politique du mouvement Hamas, a mis en garde contre ce qu’il décrit comme une normalisation gratuite avec Israël, et a dit que « cette formule demandait une normalisation arabe avec Israël en échange d’un gel de la colonisation de 9 mois qui ne concerne même pas Jérusalem. »

Il a ajouté que la décision israélienne de ne pas intégrer Jérusalem dans le soi-disant gel de la colonisation était un point très grave. Il a ajouté que les pays arabes ne devait pas offrir la normalisation ni d’autres concessions à Israël tant que ce dernier poursuivait ses violations, ses activités de colonisation et ses attaques contre le peuple palestinien.

Le dirigeant Hamas concluait une visite de deux jours en Egypte au cours de laquelle il a rencontré Omar Suleiman, le chef des services secrets égyptiens, et le secrétaire général de la Ligue Arabe, Amro Mousa.

Ce dernier a déclaré que la Ligue Arabe n’avait pas décidé de normaliser avec Israël, et il a ajouté que le dossier devait être fermé à cause du rejet d’Israël d’arrêter totalement les activités de construction de colonies. Il a dit que la Ligue Arabe n’offrirait pas de concessions gratuites à Israël.

Lors d’une conférence de presse au Caire, Mashal et Mousa ont dit que la réconciliation et l’unité interne palestinienne étaient essentielles.

Au sujet du dossier du soldat israélien capturé Gilad Shalit, Mashal a dit que des médiateurs allemands étaient maintenant impliqués dans les pourparlers indirects sur un échange de prisonnier, et que cette médiation avait été lancée en coordination avec l’Egypte.
Source : IMEMC
Traduction : MR pour ISM

Uri Avnery normalise la dépossession des Palestiniens

Palestine - 07-09-2009
Par Jeff Blankfort
Récemment, Uri Avnery, dirigeant du Gush Shalom (Bloc de la Paix, ndt) et « coqueluche » des sionistes de gauche, a écrit plus qu’à son habitude des articles demandant à ses lecteurs de renoncer au «rêve » sioniste et il a décidé d’ajouter son grain de sel à l’appel palestinien au boycott d’Israël, pour dénoncer fermement ledit boycott. Jeff Blankfort, écrivain, journaliste et animateur radio, l’interpelle, pour la énième fois.

Hello Uri,

Je viens de lire ta réaction à certaines critiques soulevées par ton opposition au boycottage d’Israël. Ayant pris conscience il y a bien longtemps des limites de ton militantisme et de ta vision du monde, cela ne m’a nullement étonné. Tu as manifestement investi trop de temps et trop d’énergie, depuis tant d’années, dans la normalisation de la dépossession des Palestiniens de leur patrie par Israël pour reconnaître l’injustice qui fut non seulement inhérente à la création de l’Etat d’Israël, mais qui lui fut même nécessaire.

Le passage du temps n’efface en rien cette injustice et peu importe le nombre de fois où toi et d’autres vous invoquerez l’Holocauste nazi. Le dé de la création d’un Etat juif en chassant les Palestiniens de leurs maisons et de leurs villages avait déjà été jeté bien des années avant qu’Hitler ne parvînt au pouvoir, si bien que la question de l’hitlérisme ne saurait trouver de place dans ce débat.

Les arguments contre la création d’un Etat juif en Palestine, soulevées par des juifs antisionistes et non sionistes, remontant aux premières années du siècle dernier, étaient bien connus, et tous ont apporté la preuve de leur exactitude. Il n’est donc nullement étonnant que la légitimité d’Israël n’ait été reconnue ni par les Palestiniens ni par les autres peuples du Moyen-Orient.

De fait, les sionistes en avaient fait la publicité dans le monde entier, avec fierté, le présentant comme une entreprise de colonisation de peuplement… jusqu’à ce qu’une telle terminologie soit passée de mode. Le fait qu’Israël ait été créé en des temps où le reste du monde était engagé dans une période de décolonisation fut une garantie supplémentaire, s’il en était besoin, de son rejet. Sans l’influence de ses groopies aux Etats-Unis et en Europe, et sans les armes qui s’y déversèrent afin de le soutenir, Israël, à l’instar de l’Algérie française, n’aurait été rien d’autre qu’un bref épisode aberrant de l’Histoire (il convient de noter, à cet égard, que c’est le soutien d’Israël au régime colonialiste français contre la Résistance algérienne qui amena la France à être le principal fournisseur d’armes d’Israël, jusqu’à un certain joli mois de mai 1967…)

Tu sais aussi pertinemment qu’afin de maintenir Israël en tant que Sparte du Moyen-Orient, le « lobby pro-israélien » tient depuis longtemps le Congrès des Etats-Unis par les c.uilles, étranglant le peu de ce qui restait de la démocratie américaine. Tu ne te rappelles pas d’avoir décrit la manière dont un président américain après l’autre a tenté de résoudre le conflit israélo-palestinien et dont chacun d’entre eux fut contraint, par Le Lobby, de se retirer du champ de bataille, la queue entre les jambes ? Et qu’après chacune de leurs défaites, le vol de la terre palestinienne et la croissance des colonies continuaient ? Qui en a payé le prix, à ton avis ?

Comme tu l’as sans doute deviné, je suis contre l’existence de l’Etat d’Israël ou de tout Etat juif, quel qu’en fût le nom, fondé sur la notion qu’un juif originaire de n’importe où dans le monde a plus que le droit de vivre dans ce que l’immense majorité du monde connaissait et reconnaissait comme étant la Palestine qu’un Arabe palestinien né dans ce pays ou que les membres de sa famille. Si la situation actuelle n’est ni immorale, ni raciste, alors nous devons trouver à ces adjectifs une nouvelle définition. Mais toi, apparemment, tu ne le penses pas ; tu rejettes les opinions de ceux qui sont de cet avis. (La notion selon laquelle Israël ou n’importe quel pays puisse être la patrie d’une personne qui n’y est pas née et qui ne connaît aucun proche qui y soit né n’est qu’un exemple supplémentaire d’à quel point les sionistes ont déformé le langage afin de tenter de justifier l’injustifiable). Ton échec à trouver un argument allant à l’encontre de l’idée d’un Etat unique devient patent, quand tu écris que les Français et les Allemands ne se sont pas mis d’accord pour vivre ensemble. Tu crois vraiment que l’on puisse faire la moindre comparaison entre les deux situations ? Les Français seraient donc en train d’occuper l’Allemagne ? Ou vice-versa ? Et l’on ne m’aurait rien dit ??

Je ne cesserai sans doute jamais d’être scié par tes efforts irréfragables visant à séparer les colons de ceux des juifs qui vivent à l’intérieur de la Ligne Verte, comme si la majorité des habitants d’Israël proprement dit n’étaient pas responsables de l’élection d’une série de tueurs professionnels en tant que leurs Premiers ministres, année après année, qui ont, tous, augmenté et agrandi les colonies. Il n’y a eu aucun sondage d’opinion des Israéliens (je les ai tous consultés) depuis 1988, au début de la première Intifada, dont la moitié des répondants n’aient pas appelé à l’épuration ethnique des Palestiniens de la Cisjordanie et de la bande de Gaza. Il y avait beaucoup de colons, en 1988 ? Soyons sérieux…

Dans ta belle démocratie, tout juif ou toute juive valide, à l’exception des hassidim, a joué le rôle d’un occupant en Cisjordanie ou à Gaza tout au long des quarante-deux années écoulées. Ce sont des innocents ? Hier, j’ai regardé, sur Al-Jazeera, des soldats israéliens en train de tirer des grenades lacrymogènes et un liquide vert nauséabond contre des Palestiniens non-violents qui manifestaient contre le mur d’acier qui coupe leur terres à Ni’ilin, après quoi ces soldats ont pris pour cible le reporter d’Al-Jazeera. Attend-on de nous que nous soutenions ces jeunes malfrats en uniforme israélien ? Ceux qui les haïssent devraient être condamnés, et non pas les malfrats et ceux qui envoient ces types là-bas ?

Tu utilises le mot ‘paix’ à tout bout de champ, mais chez toi, le mot ‘justice’ ne risque pas de s’user ! C’est ce qui vous distingue, toi et tes potes sionistes, des Palestiniens et de ceux qui les soutiennent sincèrement. L’occupation dérange ta conscience, ton sentiment d’identité, en ta qualité d’Israélien, mais jusqu’à quelle point affecte-t-elle ta vie ? Mettre un terme à l’occupation, de quelque façon que ce soit, t’apportera la tranquillité de l’esprit et le temps de finir tes mémoires. Eh bien, là, maintenant, essaie, si tu le peux, d’imaginer que tu es dans la peau d’un Palestinien, qui a été soumis à l’arbitraire d’un squatter israélien toute sa vie. Rechercherais-tu simplement la paix, l’absence de ce squatter israélien, ou rechercherais-tu et exigerais-tu que justice soit faite ?

Ta conclusion ne fait que traduire ta confusion. Tu écris que tu veux qu’ « Israël soit un Etat appartenant à tous ses citoyens, sans distinction d’origine ethnique, de sexe, de religion ou de langue ; avec des droits entièrement égaux pour tous», et pourtant tu supposes qu’il y aura « une majorité hébraïsante », qui permettra à ses « citoyens arabophones… de chérir leurs liens étroits avec leurs frères et leurs sœurs palestiniens… ». S’il n’y a plus de distinction entre un citoyen et un autre, entre un juif et un Arabe, alors comment peux-tu imaginer que la majorité continuera à être hébraïsante ?

Ou bien alors, peut-être envisages-tu la possibilité que la population arabe palestinienne d’Israël, qui est d’ores et déjà largement bilingue arabe-hébreu deviendra la majorité, ce qui ferait qu’Israël, dès lors, ne serait plus un Etat juif ?

Si tel est le bien cas, il y a peut-être encore un peu d’espoir, en ce qui te concerne ?


Photo ci-dessus : Uri Avnery, militant pacifiste israélien sioniste pro-palestinien (!) (authentique !)
Traduction : Marcel Charbonnier

Abbas appelle les Arabes à une position ferme face à Israël

08/09/2009

Le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé lors d'un entretien avec le roi Abdallah d'Arabie saoudite les dirigeants arabes à une position « ferme et unifiée » face à Israël qui poursuit la colonisation, a déclaré hier son porte-parole.
« Nous ne reviendrons pas à la table des négociations avant l'arrêt de la colonisation », a affirmé à l'AFP le porte-parole, Nabil Abou Roudeina. Il a indiqué que le président palestinien allait réclamer une réunion du « comité arabe de suivi » chargé du dossier des négociations de paix avant la réunion de l'Assemblée générale de l'ONU, à la fin septembre.
M. Abou Roudeina a par ailleurs indiqué que le président palestinien avait eu dans la nuit de dimanche à lundi un entretien « important » avec le roi Abdallah dans la ville de Djeddah (Ouest), qui a porté sur « les efforts américains actuellement dans l'impasse » pour relancer le processus de paix ainsi que la réconciliation interpalestinienne.
L'orient le jour

Faisant fi des pressions, Israël autorise l’extension de colonies

08/09/2009

Netanyahu joue à l'équilibriste entre Washington et les colons.
Israël a donné hier son feu vert à la construction de plusieurs centaines de nouveaux logements dans des colonies juives en Cisjordanie occupée, en dépit des vives critiques internationales. Comme le prévoit la procédure, le ministre de la Défense, Ehud Barak, « a autorisé la construction de 455 logements dans des blocs d'implantations en Judée-Samarie (Cisjordanie) », selon un communiqué de son bureau. Sur ces logements, 161 seront construits dans le bloc de Goush Etzion près de Bethléem, 84 à Modiin Ilit à l'ouest de Ramallah, 76 à Givat Zeev au nord de Jérusalem, 89 à Maalé Adoumim près de Jérusalem, 25 dans la colonie proche de Kedar, 20 autres dans l'implantation de Maskiot dans la vallée du Jourdain, précise-t-il.
La poursuite de la construction dans ces colonies a toujours fait consensus sous les gouvernements israéliens successifs. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait fait savoir vendredi qu'il entendait donner un coup d'accélérateur à la colonisation avant un éventuel « moratoire » de plusieurs mois destiné à apaiser Washington. Les États-Unis exigent un gel de la colonisation afin de permettre la reprise des négociations de paix entre Israël et les Palestiniens. L'autorisation de nouveaux logements vise à ménager l'aile la plus dure de la droite israélienne opposée au moindre coup de frein à la colonisation. M. Netanyahu refuse un gel total, mais se dit prêt à accepter un arrêt provisoire et partiel de la construction dans les colonies de Cisjordanie et de Jérusalem-Est, où vivent plus de 500 000 colons.
L'annonce israélienne survient peu avant une nouvelle mission prévue en fin de semaine de l'émissaire spécial américain George Mitchell en Israël et chez les Palestiniens.
L'Autorité palestinienne a aussitôt dénoncé l'initiative israélienne. « Nous appelons la communauté internationale, et en premier lieu l'administration américaine, à prendre une position ferme et décisive face à la politique d'expansion des colonies juives », a déclaré à l'AFP Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas. Le négociateur palestinien en chef Saëb Erakat a affirmé que cette mesure « rend nul tout éventuel gel ultérieur de la colonisation et sape la confiance dans le processus de paix ». Le principal mouvement israélien anticolonisation, La Paix maintenant, a également fustigé la décision, affirmant que le gouvernement israélien offrait « un cadeau aux colons ». « Cela transforme le processus de règlement (avec les Palestiniens) en une farce politique », a-t-il déploré. La France a aussitôt réagi en réitérant sa demande d'« un gel complet » de la colonisation en Cisjordanie.
En revanche, Yesha, principale organisation des colons, a accusé M. Netanyahu de chercher à la duper, affirmant que ces projets avaient déjà reçu l'accord de principe de l'ancien gouvernement d'Ehud Olmert. « C'est une insulte à l'intelligence. Nous sommes extrêmement déçus », a déclaré à l'AFP Pinhas Wallerstein, son directeur. « J'ai honte de l'attitude de mon gouvernement qui ne résiste pas aux pressions américaines », a-t-il ajouté.
Plusieurs centaines d'opposants à une suspension de la colonisation ont manifesté à Maalé Adoumim, la plus importante colonie de Cisjordanie, parmi lesquels deux ministres. « Ce sont les Israéliens qui gouvernent ce pays, pas les Américains », a plaidé le ministre des Sciences Daniel Hershkowitz. En face, séparés par un cordon de police, quelques dizaines de militants de La Paix maintenant chantaient : « La paix, oui. Les colonies, non. »
L'orient le jour

Israël, boycott, sanctions et désinvestissement

publié le lundi 7 septembre 2009

Alain Gresh
il semble que de plus en plus de voix dans les sociétés civiles se prononcent en faveur de sanctions et du boycott contre Israël, un peu sur le modèle de l’Afrique du Sud.

Reprenant une dépêche de l’Agence France-Presse du 4 septembre, Romandie News titre : « Barak proteste contre le retrait d’un fonds norvégien d’un groupe israélien »

« Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a protesté vendredi contre la décision du fonds de pension public norvégien, l’un des plus gros fonds souverains au monde, de se retirer d’un groupe électronique israélien. “Le ministre de la Défense s’est entretenu avec le ministre norvégien des Affaires étrangères (Jonas Gahr Stoere) pour lui exprimer son mécontentement à la suite de la décision du fonds norvégien concernant Elbit”, a indiqué un communiqué du ministère de la Défense. Selon le communiqué, le ministre norvégien a expliqué qu’il s’agissait “d’un fonds privé et que le gouvernement norvégien n’a aucun pouvoir sur lui”.

Ce fonds est géré par la banque centrale norvégienne. Les décisions d’exclure ou de réintégrer une société dans la liste des sociétés destinataires de ses investissements sont prises par le ministère des finances sur la base de recommandations faites par un Conseil (consultatif) d’éthique". La société Elbit est accusée d’avoir fourni un système de surveillance pour la barrière de séparation israélienne, déclarée illégale par la Cour internationale de justice en 2004.

(...)

Premier investisseur sur les Bourses européennes, le fonds pétrolier norvégien —comme il est plus communément connu parce qu’il est alimenté par les recettes pétrolières de l’Etat norvégien— pesait 2.385 milliards de couronnes (277 milliards d’euros) en actions et obligations internationales fin juin. »

Une dépêche de l’agence Reuters reprise sur lepost.fr le 4 septembre sous le titre « La Norvège adhère à la campagne d’embargo contre Israël pour violation du droit humanitaire. » précise :

« “Nous ne souhaitons pas financer des entreprises qui contribuent de manière aussi directe à des violations du droit humanitaire international”, a déclaré la ministre norvégienne des Finances, Kristin Halvorsen. Elle a déclaré que la liberté de mouvement des Palestiniens avait été “restreinte de manière inacceptable” par la barrière de séparation, dont Israël défend la construction pour se protéger du risque d’attentats suicides. La Cour internationale de justice a statué que ce mur enfreignait la quatrième convention de Genève et “les autorités norvégiennes ont agi en accord avec cela”, a ajouté Halvorsen. »

Cette condamnation du mur est d’autant plus importante que le jugement de la cour s’est heurté au sein des autorités françaises à de nombreuses réticences (« La France contre la Cour internationale de justice »).

Cette position, déjà évidente sous la présidence de Jacques Chirac s’est maintenue comme on a pu le voir avec la visite à Bethléem de Valérie Hoffenberg, « représentante spéciale de la France pour la dimension, culturelle, commerciale, éducative et environnementale du processus de paix au Proche-Orient » par ailleurs directrice pour la France de l’American Jewish Committee (AJC), une des organisations juives américaines connues pour leur soutien inconditionnel à Israël. (Lire Gilles Paris, « Un parc industriel franco-palestinien lancé à Bethléem », lemonde.fr, 3 septembre). Selon le journaliste du Monde « Mme Hoffenberg juge ainsi qu’elle (la barrière dite de sécurité, c’est à dire le mur) est « bienvenue si elle a permis de ramener la confiance entre Israéliens et Palestiniens ». Qu’importe pour la représentante de la France, les décisions de la Cour internationale de justice...

Peut-on faire appliquer le droit international en Palestine, malgré la passivité de nombre de gouvernements occidentaux ? Il semble que oui si l’on en croit ces quelques exemples.

Ainsi, un fonds d’investissement américain s’est retiré du fonds Leviev qui travaille dans les colonies (lire « BlackRock divests from Leviev, an ‘NYT’ advertiser (and guess who doesn’t report it, » sur le blog de Philip Weiss, Mondoweiss, 31 août 2009). Une campagne se développe contre le projet Agrexco à Sète (Christophe Payet, « Agrexco à Sète : une caution à la colonisation israélienne ? », Rue89, 22 août) et l’implication d’Alstom et Connex (Veolia), deux compagnies françaises dans la construction du tramway de Jérusalem est toujours devant les tribunaux (« Alstom et le tramway de Jérusalem ».)

Le Monde diplomatique de septembre consacre deux articles à ce thème. « Israël est-il menacé par une campagne de désinvestissement ? » par Willy Jackson ; et « De Gaza à Madrid, l’assassinat ciblé de Salah Shehadeh » par Sharon Weill (ces articles ne sont pas disponibles en ligne, mais le numéro est en vente dans tous les bons kiosques :-) ).

Le débat sur ces questions n’est pas nouveau, mais il semble que, de plus en plus de voix dans les sociétés civiles se prononcent en faveur de sanctions et du boycott contre Israël, un peu sur le modèle de l’Afrique du Sud.

Le récent débat autour du texte du militant pacifiste israélien Uri Avnery montre toutefois qu’il n’est pas totalement tranché. Son texte, « Tutu’s prayer » le prouve – traduction française : « La prière de Tutu- Une réponse à Neve Gordon » :

« La question du boycott est revenue à l’ordre du jour cette semaine suite à la parution d’un article du Dr. Neve Gordon dans le Los Angeles Times (version française ici), appelant à un boycott international d’Israël. Il a donné l’exemple de l’Afrique du Sud pour montrer comment un boycott d’envergure mondiale pourrait obliger Israël, qu’il compare au régime de l’apartheid, à mettre fin à l’occupation.

Je connais et respecte Neve Gordon depuis de nombreuses années. Avant de devenir maître de conférences à l’Université Ben Gourion à Beersheba, il a organisé plusieurs manifestations contre le mur de séparation dans la région de Jérusalem, auxquelles j’ai également pris part.

(...)

En Afrique du Sud, un accord total existait entre les deux côtés au sujet de l’unité du pays. La lutte concernait le régime. Les blancs et les noirs se considéraient tout autant sud-africains et étaient déterminés à garder le pays intact. Les blancs ne souhaitaient pas la partition, et d’ailleurs ils ne pouvaient pas la vouloir puisque leur économie était basée sur le travail des noirs.

Dans ce pays, les Juifs israéliens et les Arabes palestiniens n’ont rien en commun : pas de sentiment national commun, pas de religion commune, pas de culture commune et pas de langue commune. La grande majorité des Israéliens veulent un État juif (ou hébreu). La grande majorité des Palestiniens veulent un État palestinien (ou islamique). Israël ne dépend pas des travailleurs palestiniens ; au contraire, il pousse les Palestiniens à quitter leurs lieux de travail. A cause de tout cela, il existe aujourd’hui une unanimité internationale sur le fait que la solution se trouve dans la création d’un État palestinien à côté d’Israël.

En résumé, les deux conflits sont fondamentalement différents. Ainsi, la méthode de lutte doit aussi être nécessairement différente. »

Kim Petersen lui répond dans un texte traduit en français sous le titre « Les boycotts, un moyen légitime de résistance-Une réponse à Uri Avnery ».

Naomi Klein, l’auteure de La Stratégie du choc (Actes Sud), soutient aussi la campagne BDS (boycott, sanctions, désinvestissement), et explique qu’il ne s’agit pas de boycotter les Israéliens (elle est allée là-bas pour présenter son livre aux Palestiniens et aux Israéliens), mais de ne pas agir comme si la situation là-bas était « normale ». (Lire « Naomi Klein Shows You Can Boycott Israel Without Cutting Off Dialogue Over Palestine », Cecilie Surasky, Alternet, 1er septembre).

Signalons aussi l’intervention d’Omar Bargouthi, coordonnateur de la campagne BDS, le 30 août, à l’université d’été du Nouveau parti anticapitaliste. Je joins la traduction du texte en français.

Enfin, un petit rappel historique. Au printemps 1965, Jean-Paul Sartre annula des conférences qu’il devait prononcer à l’université de Cornell pour protester contre les bombardements américains contre le Vietnam du Nord et contre l’absence de réaction de l’opinion américaine à cette agression.

publié sur le blog du Monde diplomatique "Nouvelles d’Orient"

http://blog.mondediplo.net/2009-09-...

La Gestion de l’eau entre Israël et les Territoires Palestiniens

publié le lundi 7 septembre 2009

Alexandre Pitot

ACTUALITÉS DU MOYEN-ORIENT ET DU MAGHREB

n°11, juillet 2009

La Gestion de l’eau entre Israël et les Territoires Palestiniens ; Opportunités et Limites pour la Coopération

par Alexandre Pitot, étudiant à l’IPRIS

Voir la PJ en pdf :

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Israel annonce la construction de "centaines de nouveaux logements" dans les colonies

Publié le 7-09-2009


Les critiques et appels de nombreux gouvernements, n’ont aucun effet : Israêl a anoncé dimanche son intention de construire des centaines de logements et bâtiments, dans les colonies de Cisjordanie.
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"Nous allons construire plusieurs centaines de logements supplémentaires et de bâtiments publics tels que des écoles, des synagogues, des dispensaires en Judée-Samarie (Cisjordanie)", a annoncé dimanche le ministre des Transports, Israël Katz, à la radio publique.

Le Premier ministre qui se paye ouvertement la tête de tous les dirigeants occidentaux, avait fait savoir vendredi qu’il entendait donner un coup d’accélérateur à la colonisation en Cisjordanie occupée avant un "moratoire" de plusieurs mois.

Le même jour, ses escadrons de la mort tuaient un deuxième enfant en moins d’une semaine, cette fois-ci à beit Hanoun dans le Nord de la Bande de gaza.

Ghazi al-Za’anin, 14 ans a été tué d’une balle tirée de très près, alors qu’il se rendait en famille sur sa ferme, à 500 mètre du mur, rapporte le PCHR (centre Palestinien pour les Droits de l’Homme).

Mais qui compte ici ? Ce ne sont que des enfants palestiniens ? Vous ne voulez tout de même pas que l’on en parle au JT ? Ah si c’était un enfant ou même adulte juif, on aurait droit à de l’information, à des procès et à une grande mise en scène... Tous les morts n’ont pas la même valeur.

Alors qui arrêtera Israël, sa colonisation illégale (qui signifie vol de terres et expulsion de Palestiniens), et ses assassinats d’enfants ?

Le boycott.

CAPJPO-EuroPalestine