jeudi 17 septembre 2009

Le Syndicat des Médecins arabes apporte 11 camions de fournitures médicales et scolaires à Gaza

Gaza - 16-09-2009
Par Palestinian News Network
L’Egypte ayant ouvert ses frontières avec la Bande de Gaza pour le deuxième jour, le syndicat des Médecins arabes a pu faire entrer à Gaza 11 camions chargés de médicaments et de fournitures scolaires interdits par le blocus israélien.

En plus des fournitures médicales3.000 cartables, 75.000 livres, 30.000 cahiers, 9.000 boîtes de peinture, 9.000 règles, 9.000 gommes et 60 cartons de papiers photos.

Le Syndicat des Médecins arabes répond à l’appel des ministres de la santé et de l’éducation, a dit Mohammad Majdalawi à la presse aujourd’hui.

Le Syndicat a déclaré qu’il s’efforçait « de combattre l’embargo économique imposé au peuple palestinien et au gouvernement et le gel des ressources pratiqué par les gouvernements occidentaux et les sionistes. »

Les médecins arabes ont demandé que « tous les peuples du monde arabe et islamique, ainsi que les supporters des droits de l’homme et de la démocratie, et la population honorable du monde occidental, travaillent en coopération et en cohésion pour lever le siège imposé au peuple palestinien.»

Majdalawi a cité « le siège étouffant imposé aux enfants du peuple palestinien» comme raison pour laquelle le Syndicat des Médecins arabes essaient de soulager les fardeaux accumulés.
Source : PNN
Traduction : MR pour ISM

Des colons juifs fanatiques donnent l’assaut à la Mosquée Aqsa

Jérusalem - 16-09-2009
Par Palestine Info
Les fidèles palestiniens présents aujourd’hui à la Sainte Mosquée Aqsa ont été confrontés à un groupe de 20 colons juifs fanatiques qui ont donné l’assaut au lieu saint, escortés par des hommes de la sécurité israélienne.

Les sources locales ont dit que les fidèles n’avaient pas laissé les colons envahir le site et avaient obligé les hommes de la sécurité à les évacuer.

La tentative d’aujourd’hui, jour où les Musulmans se rassemblent au lieu saint pour célébrer Lailat El-Qadr, ou nuit de la révélation, pendant le mois de Ramadan, est considérée par les fidèles comme « une atteinte flagrante à la foi musulmane. »

Ils ont dit que l’autorité israélienne d’occupation et les colons fanatiques voulaient affirmer leur intention « maligne » de cibler le lieu saint.
Traduction : MR pour ISM

Sabra et Shatila

Liban - 16-09-2009
Le massacre inoubliable, impardonnable des Israéliens contre les Palestiniens - 16-17 Septembre 1982 + VIDEO
Par Sabbah
Il y a un autre anniversaire significatif cette semaine, mais celui-ci n'attire pas la même attention que les commémorations du 11 septembre.
Au matin du samedi 18 septembre 1982, les journalistes qui sont entrés dans les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Shatila, près de Beyrouth au Liban ont eu une vision d'horreur.
Des piles de corps jonchaient les rues poussiéreuses des camps, des fosses communes avaient été construites à la hâte et les bâtiments avaient été rasés au bulldozer sur les cadavres.








Photo : exemple des images découvertes par ceux qui entraient dans le camp le 18 septembre, au lendemain du massacre


Les personnes assassinées étaient des hommes âgés, des femmes et des enfants. Un massacre avait eu lieu. Le nombre de morts était estimé à plusieurs milliers.

Que s'y était-il produit ? Qu'est ce qui avait pu provoquer ce type de massacre inhumain ? Qui avait fait cela ?

C'étaient les questions qui ponctuaient le silence du matin après que le massacre se soit arrêté. On se pose encore aujourd'hui ces questions, plus de deux décennies après les événements.

Pour essayer de répondre à ces questions, relisons une nouvelle fois l'histoire :

Le 6 juin 1982, l'armée israélienne a envahi le Liban dans ce qu'elle a décrit comme étant des "représailles" pour la tentative d'assassinat sur l'Ambassadeur israélien à Londres, Argov, le 4 juin. L'invasion, appelée ensuite "Opération Paix en Galilée", a progressé rapidement.

Le 18 juin 1982, Israel avait cerné les forces armées de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) dans la partie occidentale de la capitale libanaise. Un cessez-le-feu, négocié par l'envoyé des Etats-Unis, Philip Habib, a eu comme conséquence l'évacuation de l'OLP de Beyrouth le 1er septembre 1982.

Le 11 septembre 1982, le ministre de la défense israélien, Ariel Sharon, l'architecte de l'invasion, a annoncé que "2.000 terroristes" étaient restés à l'intérieur des camps de réfugiés palestiniens autour de Beyrouth.

Le mercredi 15 septembre, le lendemain de l'assassinat du chef de la milice phalangiste alliée des Israéliens et président élu libanais, Bashir Gemayel, l'armée israélienne a occupé Beyrouth-Ouest, "encerclant et bouclant" les camps de Sabra et Shatila, où vivaient des civils libanais et palestiniens. Israel a justifié son initiative dans Beyrouth-Ouest par un besoin de maintenir l'ordre et la stabilité après l'assassinat de Gemayel.

Cependant, plusieurs jours plus tard, Ariel Sharon a déclaré à la Knesset, le parlement israélien : "Notre entrée dans Beyrouth-Ouest était destinée à faire la guerre contre l'infrastructure laissée par les terroristes."

L'armée israélienne a alors désarmé, dans la mesure où elle le pouvait, les milices anti-Israéliennes à Beyrouth-Ouest, alors qu'elle a laissé ses armes aux milices phalangistes chrétiennes de Beyrouth.

A midi le 15 septembre 1982, les camps de réfugiés étaient complètement encerclés par des tanks et des soldats israéliens, qui ont installé des points de contrôle aux endroits stratégiques et aux carrefours autour des camps afin d'en surveiller toutes les entrées et les sorties.

En fin d'après-midi et toute la soirée, les camps ont été bombardés.

Le jeudi 16 septembre 1982 vers midi, une unité d'environ 150 Phalangistes armés (c'est ce que prétend Israel) est entrée dans le premier camp.

Pendant les 40 heures suivantes, les membres de la milice phalangiste ont violé, tué et blessé un grand nombre de civils non armés, dont la plupart étaient des enfants, des femmes et des personnes âgées à l'intérieur des camps encerclés et bouclés. L'estimation des victimes varie entre 700 (chiffre officiel des Israéliens) et 3.500.

Les victimes et les survivants des massacres n'ont jamais eu droit à une enquête officielle sur la tragédie, puisque la Commission Kahan d'Israel n'avait pas de mandat juridique et n'avait pas de pouvoir judiciaire.

Ce massacre est considéré comme le seul massacre sanglant de l'armée terroriste israélienne et il revendique la participation d'alliés, mais on peut penser qu'il ne sera pas le dernier. En particulier, après ce que nous avons vu dans la dernière guerre israélienne contre le Liban.

Si les Américains ont préparé avec agitation l'anniversaire du 11 septembre, beaucoup d'habitants du camp de Shatila et de son voisin plus petit Sabra ont redouté la date importante de samedi qui marquera 24 ans de souffrance et d'enquête futile de la justice.

Pour les Palestiniens, ce sera certainement un rappel bien loin des cérémonies de New York et de Washington où les responsables américains ont dit au monde que leur fameuse puissance militaire allait s'assurer que la justice pour les victimes triompherait du mal quel qu'en soit le prix.

Les survivants palestiniens des massacres de 1982 se réuniront probablement pour entendre des discours à l'endroit où leurs proches ont été enterrés dans des fosses communes : une parcelle vide et poussiéreuse signalée par un pathétique monument provisoire en parpaings.

Mais, le monde n'observera pas une minute de silence pour les victimes innocentes de Sabra et Shatila, ni de reportages au sujet des survivants et de leur existence malheureuse sur les lieux de ce crime horrible.


Enquête sur le massacre de Sabra & Chatila : Qui sont les coupables ? - Partie 1 (en français)


Enquête sur le massacre de Sabra & Chatila : Qui sont les coupables ? - Partie 2 (en français)

Lire le témoignage de Musa Al-Hindi.
Traduction : MG pour ISM

Est-ce que la Cisjordanie va être assiégée comme Gaza ?

Cisjordanie - 16-08-2009
Par Jonathan Cook
Rappelant les restrictions déjà bien en place à Gaza, Israël a commencé à bloquer les déplacements entre Israël et la Cisjordanie à tout détenteur de passeport étranger, y compris aux travailleurs humanitaires et aux milliers de résidents palestiniens.
Cette nouvelle politique a pour but de forcer les citoyens étrangers de choisir entre une visite en Israël, y compris à Jérusalem-Est qu’Israël a annexé illégalement, et une visite en Cisjordanie. Dans la plupart des cas, se déplacer entre les deux secteurs ne sera plus possible.
























La nouvelle réglementation est une violation des engagements pris par Israël vis-à-vis des gouvernements occidentaux dans le cadre des Accords d’Oslo, engagements qui permettaient à leurs citoyens de continuer à avoir accès aux territoires occupés.

Israël, qui contrôle les registres de population des Israéliens et des Palestiniens, n'a pas laissé entendre qu’il y avait des raisons de sécurité pour cette nouvelle restriction.

Les groupes de défense des droits de l'homme se plaignent du fait que le changement séparera Jérusalem-Est, la future capitale supposée d'un État palestinien, de la Cisjordanie. Cela ajoutera également des pressions sur les familles lorsque l’un des membres, détenteur d'un passeport étranger, voudra quitter la région et cela perturbera l’assistance que les organismes d'aide sont en mesure de donner aux Palestiniens.

Selon les observateurs, cette règle a été mis en place discrètement, il y a trois mois au passage du pont Allenby, la frontière avec la Jordanie, le seul point de passage international pour les Palestiniens de Cisjordanie. Les responsables israéliens, qui contrôlent la frontière, délivrent maintenant aux visiteurs étrangers un visa pour «les Territoires de l'Autorité Palestinienne seulement", ce qui les empêche d'entrer en Israël et à Jérusalem-Est.

Des responsables du Ministère de l'Intérieur disent qu’une politique similaire est en cours d'adoption à l'aéroport international israélien de Ben Gurion, près de Tel Aviv, pour empêcher les détenteurs de passeports étrangers qui arrivent par ce chemin d’accéder à la Cisjordanie.

Depuis longtemps, Gaza n’est plus accessible aux Palestiniens qui n’y réside pas et est fermé à la plupart des Israéliens et des étrangers depuis début 2006, quand Israël a commencé son blocus.

«Il s'agit d'une intensification et d’un affinage de la politique de séparation qui a commencé avec la création des postes de contrôle israéliens en Cisjordanie et avec la construction du mur", a déclaré Sam Bahour, un américano-palestinien vivant à Ramallah, qui dirige la Campagne pour le Droit d'Entrée qui met en évidence les restrictions israéliennes imposées à la circulation des Palestiniens.

"Les gouvernements étrangers comme les États-Unis devraient s’insurger parce que cette règle viole les droits de leurs citoyens en vertu des accords diplomatiques. Jusqu'à présent, ils ont gardé le silence."

M. Bahour, 44 ans, dit que les premières victimes de cette nouvelle politique seront les milliers de Palestiniens vivant à l'étranger qui, comme lui, sont revenus en Cisjordanie au cours de la période la plus optimiste d’Oslo.

Bien éduqués, et souvent avec des carrières bien établies, ils ont été d'une importance vitale tant pour la reconstruction de l'économie palestinienne locale en investissant et en créant des entreprises que pour l'épanouissement d'un société civile naissante en dirigeant des organisations de bien public et en enseignant dans des universités.

Bien que beaucoup d’entre eux se soient mariés avec des conjoints locaux et qu’ils aient élevé leurs enfants en Cisjordanie, Israël a souvent refusé de leur délivrer des permis de résidence, les obligeant à renouveler leur visa de touriste tous les trois mois en quittant temporairement la région, souvent pendant des années.

M. Bahour dit que le dernier changement de réglementation doit être compris comme une mesure faisant partie d’un ensemble de restrictions imposées par Israël qui étranglent la vie normale des Palestiniens.

En plus du mur et des checkpoints, dit-il, Israël a régulièrement expulsé des «étrangers», des Palestiniens et des travailleurs humanitaires, qui arrivait dans la région ; il a refusé la réunification des familles pour empêcher des couples palestiniens de vivre ensemble ; il a souvent annulé le droit de résidence des Palestiniens qui étudient à l'étranger pendant de longues périodes, et il a confisqué les carte d’identité de Jérusalem aux palestiniens afin de les pousser à vivre en Cisjordanie.

Début 2006, M. Bahour, qui est marié et père de deux filles, avait été affecté par un autre changement de réglementation quand Israël a refusé de renouveler les visas de touristes aux Palestiniens ayant des passeports étrangers, les forçant à se séparer de leurs familles en Cisjordanie.

Après un tollé international, Israël a annulé cette politique, mais a insisté pour que les Palestiniens comme M. Bahour demandent des autorisations auprès des autorités militaires israéliennes pour rester en Cisjordanie.

"Cette dernière règle, comme la précédente, s'inscrit dans l'objectif global d'Israël de "nettoyage ethnique", a t-il ajouté. "Israël rend la vie de plus en plus difficile pour inciter les Palestiniens qui le peuvent, comme ceux qui ont des passeports étrangers, à partir."

M. Bahour dit que les nouvelles restrictions sépareront encore plus la Cisjordanie de Jérusalem, le centre de la vie culturelle et commerciale de la Palestine.

Du jour au lendemain, dit-il, son entreprise de conseil à Ramallah a perdu un quart de ses clients – tous de Jérusalem-Est - parce qu'il a désormais l’interdiction de quitter la Cisjordanie.

Il a perdu ses privilèges limités le mois dernier quand il a enfin reçu des papiers d’identité palestiniens. Il a dit qu'il avait été forcé de prendre cette carte d'identité, qui remplace son passeport américain aux yeux des autorités israéliennes, pour éviter le risque d'être expulsé.

"Cette carte d’identité m’est agréable mais aussi amère. Cela signifie que je ne peux pas être séparé de ma famille ici, mais cela signifie aussi que mon passeport américain n'est pas reconnu et que je suis maintenant soumis aux bouclages et aux arrestations comme les Palestiniens ordinaires."

Sari Bashi, une avocate de GISHA, une organisation israélienne qui conteste les restrictions imposées aux déplacements des Palestiniens, a déclaré que la nouvelle politique était un gros problème pour les organisations humanitaires, ainsi que pour les étrangers travaillant dans des organisations de bien public et des institutions universitaires palestiniennes.

"Beaucoup d'organisations d'aide travaillant en Cisjordanie ont leurs bureaux et leurs équipes à Jérusalem-Est et même en Israël, et il est difficile de voir comment ils vont s’en sortir face à cette nouvelle restriction."

Elle a déclaré que le personnel de grandes organisations internationales comme l'Organisation des Nations Unies pour les Réfugiés, l'UNRWA, et son département humanitaire, OCHA, s'était vu refuser l'entrée à l'aéroport Ben Gourion, après avoir déclaré qu'ils travaillaient en Cisjordanie.

"Quand Israël empêche l'accès à une zone, cela pose la question de savoir ce qui s'y passe», dit-elle. «Qu'est-on empêché de voir?"

Les groupes des droits de l'homme sont également préoccupés par la formulation de la nouvelle restriction, qui limite les citoyens étrangers aux "Territoires de l’Autorité Palestinienne". L’Autorité Palestinienne ne gère qu’environ 40% de la Cisjordanie. Ces groupes craignent qu’à l'avenir, Israël cherche à empêcher les étrangers de se déplacer entre les enclaves de Cisjordanie contrôlées par l'Autorité Palestinienne et les 60% sous contrôle israélien.

Guy Imbar, un porte-parole du coordinateur des activités du gouvernement israélien dans les Territoires, a déclaré que la phrase faisait référence à la totalité de la Cisjordanie.

Mais Jeff Halper du Comité israélien Contre les Démolitions de Maisons a mis en garde: "Compte tenu des antécédents d'Israël, il faut se méfier que cette restriction soit réinterprétée à une date ultérieure."
Traduction : MG pour ISM

Israël bloque l’argent destiné aux handicapés de Gaza

Gaza - 17-09-2009
Par Jonathan Cook
Jonathan Cook est écrivain et journaliste, installé à Nazareth, Israël. Ses derniers ouvrages sont : “Israel and the Clash of Civilisations: Iraq, Iran and the Plan to Remake the Middle East” (Pluto Press) et “Disappearing Palestine: Israel's Experiments in Human Despair” (Zed Books). Son site web : http://www.jkcook.net/ Cet article a été publié initialement dans The National(Abu Dhabi) le 10 septembre 2009.
Yunis al-Masri a eu plus de chance que ses deux frères de Gaza. Bien que le camion qui a percuté leur voiture alors qu’ils allaient travailler en Israël il y a 24 ans ait tué Jaber et Kamal sur le coup, M. al-Masri a survécu malgré de multiples fractures, une hémorragie interne et des lésions cérébrales.
Aujourd’hui, à 49 ans et après de nombreuses opérations, il marche avec difficulté et a du mal à se souvenir de ce qu’il doit faire. Tout espoir de travailler est resté en 1985 dans les débris de la voiture.


Comme des dizaines de milliers d’autres manœuvres palestiniens qui travaillaient en Israël avant que Gaza ait été progressivement fermée au monde extérieur au début des années 1990, M. al-Masri a régulièrement versé des cotisations salariales au fonds de sécurité sociale d’Israël.

Reconnu comme handicapé par un comité médical israélien, il a droit à une allocation mensuelle de 800$ de l’Institut National de l’Assurance d’Israël, avec laquelle il doit faire vivre sa femme et dix enfants, dans leur maison de Beit Hanoun, au nord de Gaza.

Début janvier, cependant, les versements de son allocation-handicapé ont cessé d’arriver sur son compte bancaire à Gaza. Environ 700 autres ouvriers blessés sont dans la même situation.

La raison, ont-ils appris, en est que pendant que l’armée israélienne se déchaînait à travers la Bande de Gaza pendant son attaque hivernale, la Banque d’Israël a rompu toute relation avec les banques de Gaza.

La fin des relations financières entre Israël et Gaza, qui aggravent les trois années de blocus de l’enclave dirigée par le Hamas, signifie que M. al-Masri et les autres ouvriers handicapés sont sans ressources depuis neuf mois.

M. al-Masri dit qu’il a dû s’endetter lourdement pour continuer à nourrir sa famille, et il ajoute que toute la famille dépend maintenant de sa fille, Noura, 26 ans. Pendant le Ramadan, elle a commencé un travail de secrétaire à temps partiel, qui rapporte 100$ par mois, mais c’est un boulot loin d’être sûr. «Combien de temps cet argent pourra-t-il nourrir et soutenir une famille de 12 personnes ? » dit-il.

Noura ajoute : « Lorsque l’allocation a cessé d’arriver, nous avons appelé l’Institut National de l’Assurance et on nous a dit que c’était une décision politique, et que lorsque Gilad Shalit serait rendu, nous aurions notre argent. » Le sergent Shalit, soldat israélien, a été capturé par le Hamas en juin 2006. On pense qu’il est détenu à Gaza.

Hasna, la belle-soeur d’al-Masri, qui a perdu son mari Jaber dans l’accident de voiture, dit qu’aucun de ses quatre enfants ne gagne d’argent et que la famille est sans revenus. Elle a dit récemment à son fils aîné, qui fait des études en Roumanie, qu’il n’y avait plus d’argent pour payer ses cours.

« Nous serions heureux d’aller au checkpoint d’Erez pour récupérer le chèque en personne, si c’est ce qu’il fallait faire, » dit M. al-Masri.

Le Centre al-Mezan pour les droits de l’homme, basé à Gaza, et Adalah, un groupe juridique israélien, s’occupent des dossiers des ouvriers et ont déposé une requête contre la décision du gouvernement auprès de la Cour suprême la semaine dernière.

Mahmoud abu Rahma, porte-parole d’al-Mezan, dit que les 700 ouvriers blessés faisaient partie d’une importante population active d’au moins 80.000 Gazaouis qui travaillaient régulièrement en Israël pendant les années 1970 et 1980. Leur nombre n’a commencé à décroître qu’au début des années 1990, lorsqu’Israël a lancé sa politique de bouclage et a construit la barrière électronique qui encercle Gaza. Les accords d’Oslo, dans les années 1990, qui portaient l’espoir d’une autonomie palestinienne, ont réduit davantage les possibilités de travail lorsqu’Israël a mis en place sa politique de séparation.

Une grande partie du travail manuel, réalisée jadis par les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie, l’est maintenant par 300.000 travailleurs immigrés, venant principalement des Philippines, de Thaïlande, de Chine et d’Europe de l’Est.

M. Abu Rahma dit que les travailleurs handicapés, par la perte de toute chance de travailler, souffrent maintenant l’indignité de ne pas être en mesure de subvenir aux besoins de leurs familles.

« Israël a le contrôle absolu non seulement des frontières physiques de Gaza, mais aussi de notre système monétaire, » dit-il. « Nous dépendons du shekel, la monnaie israélienne, et les banques d’Israël peuvent ouvrir et fermer les flux d’argent comme elles veulent. »

Le blocus israélien de Gaza a été progressivement resserré depuis que le Hamas a remporté les élections de l’Autorité Palestinienne début 2006. Suite à la mise en déroute par le mouvement islamique d’une tentative de coup d’Etat du groupe rival Fatah à l’été 2007, Israël a déclaré Gaza « entité ennemie » et a commencé à couper les livraisons de fuel et d’électricité. Aujourd’hui, seuls les produits les plus essentiels entrent.

Les deux seules banques israéliennes qui traitent avec Gaza, Hapoalim et Discount, ont reçu l’accord de la Banque d’Israël pour couper leurs liens pendant l’attaque contre Gaza. La Banque centrale s’était auparavant opposée à cette mesure, craignant qu’elle n’entraîne l’effondrement de l’économie de Gaza.

Cette semaine, un rapport de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement note que 90% de la population de Gaza vit en dessous du seuil de pauvreté, les offres d’emploi étant presque entièrement cantonnées à l’administration gouvernementale et publique et à quelques petites industries de service.

M. Abu Rahma dit que les ouvriers handicapés font partie des plus pauvres et des plus vulnérables des 1,5 million de Gazaouis, et beaucoup sont en danger de famine si les paiements ne reprennent pas rapidement. « Ils n’ont aucune autre source de revenus et doivent vraiment se battre, sans leurs prestations. »

En 1998, Fadil Qomsan est tombé du septième étage d’un immeuble en construction à Ashdod, 25km au nord de Gaza, se brisant le dos.

Pendant les deux semaines d’hospitalisation à Tel Aviv, dit-il, le propriétaire de l’immeuble est venu le voir à l’hôpital pour lui dire que la société de construction rejetait toute responsabilité. « Il m’a dit que j’étais tombé parce que je prenais des drogues. La police a fait plusieurs analyses sanguines pendant mon séjour, mais elles étaient toutes négatives. J’ai fini par obtenir l’allocation d’invalidité. »

M. Qomsan, 46 ans, du camp de Jabaliya, qui a besoin d’un corset pour marcher, a un taux d’invalidité de 81%. Il touchait 450$ pour faire vivre sa femme et leurs trois enfants, dont le plus jeune a sept ans. « Notre situation financière était déjà désespérée lorsque nous touchions les chèques, mais maintenant, nous sommes au-delà de la misère. »

Il dit que la famille a été obligée d’avoir recours à la charité de parents et d’amis pour survivre.

Taysir al-Basoos est aveugle depuis qu’il a 16 ans, lorsqu’un clou tiré d’une cloueuse électrique sur un chantier d’Ashkelon, à 10km au nord de Gaza, s’est fiché dans sa poitrine, a coupé le circuit sanguin vers le cerveau et l’a rendu aveugle.

M. al-Basoos, 47 ans, dit que sa femme et leurs six enfants, dont le plus jeune a cinq ans, dépendent entièrement de son allocation d’invalidité mensuelle.

« Des ouvriers comme moi ont aidé à construire l’Etat d’Israël ; nous n’avons pas mis le Hamas au pouvoir, » dit-il. « Je n’ai aucune activité politique, alors pourquoi suis-je puni ? Notre affaire est de nature humanitaire. »

Sawsan Zaher, avocate d’Adalah, dit que six affaires représentatives des ouvriers handicapés de Gaza qui se sont vus refuser les indemnités ont été présentées à la Cour suprême d’Israël. Elles comprennent des ouvriers du bâtiment qui sont tombés, un jardinier d’un conseil local qui a été écrasé par la chute d’une grue et un laveur de voiture qui a perdu deux doigts.

Mme Zaher dit qu’Adalah a commencé par prendre contact avec l’Institut National de l’Assurance, la Banque d’Israël et plusieurs ministères en avril, lorsque le changement de politique est devenu évident, mais qu’ils se sont tous dérobés à leurs responsabilités.

« L’Institut national de l’Assurance nous a dit qu’il essayait de négocier une solution avec l’Autorité Palestinienne, peut-être par le transfert des fonds par la Cisjordanie (dirigée par le Fatah), mais ça n’a mené nulle part. »

Adalah affirme que la décision de bloquer les paiements à Gaza viole le droit israélien. « L’argent est la propriété des ouvriers handicapés et cette décision les prive injustement de leur bien, » dit Mme Zaher.

Adalah affirme également que la décision, parce qu’elle n’affecte que les droits à l’aide sociale des ouvriers palestiniens et pas ceux des Israéliens, est du racisme.

M. Abu Raham dit qu’une autre inquiétude existe, celle que certains des ouvriers ne puissent acheter les médicaments essentiels nécessaires à leur traitement.

Sharif Qarmout, 58 ans, du camp de Jabaliya, est paraplégique depuis 1979 lorsqu’il est tombé du sixième étage d’un immeuble en construction à Rishon Letzion, près de Tel Aviv. La perte de son indemnité mensuelle de 1.150$ a plongé sa famille dans d’énormes difficultés car elle se bat non seulement pour acheter la nourriture, mais aussi pour payer la facture mensuelle de 350$ pour les quinze médicaments dont il a besoin pour contrôler son incontinence, améliorer la circulation sanguine de ses jambes et prévenir la dépression.

« Il y a un an et demi, Israël a arrêté de donner à ma femme l’autorisation d’aller chercher les médicaments à l’hôpital, » dit M. Qarmout, qui est en chaise électrique. « J’ai été obligé depuis de les acheter moi-même à Gaza, mais aujourd’hui, je n’ai plus d’argent. Je suis allé dans diverses pharmacies, en payant à crédit, mais je ne peux pas continuer. J’ai commencé à réduire les doses pour que les médicaments durent plus longtemps. »

M. Qarmout dit que ses trois enfants adultes vivent dans sa maison pour pouvoir s’occuper de lui, car sa femme est la plupart du temps alitée, avec de graves problèmes de dos, après avoir passé 30 ans à le lever.

« Personne ne prend la responsabilité de gens comme moi – ni le Hamas, ni Israël. »

Marie Badarne, de la Voix des Travailleurs, un groupe de droit des travailleurs basé à Nazareth, dit que les abus du gouvernement israélien envers les ouvriers handicapés fait écho à un problème bien plus large que rencontrent les Gazaouis qui ont, jusqu’à récemment, travaillé en Israël.

Elle dit que les contrats de milliers d’ouvriers de Gaza en Israël ont été résiliés sans préavis par les employeurs au printemps 2004, peu de temps après que le gouvernement d’Ariel Sharon ait annoncé qu’il se « désengagerait » de l’enclave à l’été 2005.

La plupart d’entre eux travaillaient dans le bâtiment, des garages, des usines textiles, des ateliers de menuiserie ou étaient ouvriers agricoles en d’Israël, ou dans une poignée de colonies juives à Gaza, qui ont été démantelées en août 2005.

« En une nuit, plus de 20.000 travailleurs se sont vus retirer leurs permis de travail et ont perdu leur gagne-pain, » dit-elle. « Ils ont cotisé au système de sécurité sociale, certains pendant des décennies, mais ils ont été privés de leurs droits juridiques, comme les indemnités de licenciement, les heures supplémentaires et les indemnités de congés. »

La Voix des Travailleurs dit que ses investigations ont montré également que la plupart des employeurs israéliens avait payé les ouvriers de Gaza en dessous du salaire minimum.

Selon ses calculs, il est dû à chacun des travailleurs de Gaza mis à pied entre 12.000 et 50.000$, ce qui veut dire que les employeurs israéliens ont «escroqué la population active de dizaines, sinon de centaines, de millions de dollars, » dit Mme Badarne.

En juillet, le groupe de Nazareth a présenté les réclamations de plus de 40 travailleurs au tribunal du travail de Beersheba, qui a accepté de s’en occuper. Tous ces travailleurs étaient employés par une usine de meubles, la plupart comme menuisiers, dans la zone industrielle d’Erez, à côté de la Bande de Gaza.

Mme Badarne dit que la société n’a pas nié devoir de l’argent aux ouvriers, mais a justifié sa position par le fait que Gaza avait été déclarée « entité ennemie ».

« Leurs avocats ont dit que parce que Gaza était une entité ennemie, les habitants devaient être traités comme une population hostile, » dit-elle. « Ils ont dit au juge qu’Israël ne devait pas ouvrir sa porte à des terroristes et que mettre fin au blocus économique travaillerait contre les intérêts de l’Etat israélien. »

« Pour essayer de renforcer leur argument que la demande des ouvriers devaient être rejetée, les avocats ont même envoyé au tribunal une copie de la charte du Hamas et une analyse de ce qu’elle signifie. »

Elle a ajouté qu’en dépit du fait que les employeurs israéliens aient déduit les cotisations sociales des salaires des Gazaouis, les travailleurs ne peuvent plus bénéficier des prestations auxquelles ils ont droit.

« Si par exemple ils sont malades, ils devraient avoir le droit d’aller dans les hôpitaux israéliens puisqu’ils ont payé l’assurance-maladie, mais bien sûr cette obligation n’est plus honorée. Dans certains cas, étant donné la détérioration des soins de santé à Gaza à cause du blocus, ce droit peut faire la différence entre la vie et la mort. »

Ronit Gedultir, porte-parole de l’Institut national de l’Assurance d’Israël, dit que les responsables cherchent une solution pour les familles des ouvriers handicapés touchées par la décision de la banque.

« C’est une question très délicate et nous ne la négligeons pas, » dit-elle. «L’argent attend ici les familles, mais jusqu’à présent, nous n’avons pas trouvé le moyen de le leur remettre. »

Israël cherche également le moyen de mettre fin au droit des civils palestiniens de demander réparation des préjudices subis aux mains de l’armée israélienne.

Une loi exemptant l’Etat des plaintes juridiques portées par les Palestiniens pour dommages corporels ou matériels infligés par l’armée pendant la deuxième intifada a été adoptée à l’été 2005, mais elle a été cassée un an plus tard par la Cour suprême.

Hassan Jabareen, directeur d’Adalah, a déclaré que la loi avait été modifiée récemment pour essayer de contourner la Cour et qu'elle devait être à nouveau présentée au Parlement ce mois-ci.
Source : IMEMC
Traduction : MR pour ISM

Ali Akbar Salehi a rencontré le nouveau directeur général de l'AIEA

Téhéran.Irna. 01 septembre 2009.

Ali Akbar Salehi, chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) a rencontré le nouveau directeur général de l'AIEA , Yukiya Amano, mardi après-midi.

Après la réunion, M.Salehi a déclaré à l’IRNA que l'entretien s'était bien déroulé et qu'il a félicité le nouveau chef de l'AIEA pour ses nouvelles responsabilités. "Nous avons eu des discussions constructives et nous l'avons félicité pour ses nouvelles responsabilités".


M.Salehi a poursuivi qu'il a fait savoir que l'Iran était disposé à une bonne et étroite coopération avec l'Agence.


"Nous lui avons demandé d'agir de manière indépendante et de traiter les nations sur un même pied d'égalité, ce qui veut dire ne pas prendre parti de telle ou telle nation", a précisé M. Salehi.


"Nous l'avons aussi invité à venir en Iran dès qu'il le pourra, pour qu'il observe de près nos activités nucléaires et M. Amano a accepté l'invitation", a poursuivi le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique.


L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a ouvert lundi sa conférence générale annuelle qui doit durer une semaine, conférence au cours de laquelle la nomination du nouveau directeur général, Yukiya Amano, doit être formellement approuvée.


Yukia Amano, jusqu'ici représentant du Japon auprès de l'agence, avait été nommé en juillet par le conseil des 35 gouverneurs de l'agence, son organe exécutif.

http://www2.irna.ir/fr/news/view/line-97/0909169778140552.htm

Début du démantèlement d’une centaine de barrages en Cisjordanie

17/09/2009

Israël a commencé à démanteler une centaine de barrages en Cisjordanie, une mesure qui répond à la volonté affichée par l'État hébreu de favoriser le développement économique du territoire palestinien, a annoncé hier l'armée israélienne. L'armée israélienne a ajouté que ces démantèlements devaient être achevés d'ici à la fin du mois de ramadan, la semaine prochaine. Selon l'ONU, plus de 600 barrages routiers étaient érigés en Cisjordanie occupée, en 2009.

Impasse Netanyahu-Mitchell sur les colonies, nouveaux entretiens demain

17/09/2009

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l'envoyé spécial américain George Mitchell se sont séparés hier sans annoncer d'accord sur le contentieux de la colonisation, et devront se retrouver demain à Jérusalem. L'émissaire américain pour le Proche-Orient reverra également le président palestinien Mahmoud Abbas vendredi matin à Ramallah en Cisjordanie. Il est attendu jeudi en Égypte, pour des discussions avec le président Hosni Moubarak, puis en Jordanie, avant de revenir à Jérusalem.
Selon les médias israéliens, l'émissaire américain cherche à obtenir un compromis sur les colonies pour permettre la tenue d'une rencontre officielle entre MM. Netanyahu et Abbas, qui serait la première depuis l'entrée en fonctions du chef du gouvernement israélien en avril.
M. Netanyahu n'est en fait disposé qu'à une simple « réduction » du nombre des mises en chantier en Cisjordanie, où vivent 300 000 Israéliens, selon la radio militaire.

Israël décidé à enterrer le rapport de l’ONU sur Gaza

17/09/2009
Plus de 1 400 Palestiniens ont été tués lors de l’offensive israélienne contre Gaza (voir cette photo d’archives) au début de l’année.                        Mahmoud Hams/AFP
Plus de 1 400 Palestiniens ont été tués lors de l’offensive israélienne contre
Gaza (voir cette photo d’archives) au début de l’année.



























Mahmoud Hams/AFP
Le Hamas appelle la communauté internationale à traduire en justice les dirigeants israéliens pour crimes de guerre.
Israël a ouvert les hostilités hier contre les conclusions de la commission Goldstone de l'ONU l'accusant de crimes de guerre durant son offensive militaire à Gaza l'hiver dernier.
« Nous mobiliserons nos amis à l'ONU, notamment les États-Unis et divers pays européens, pour que ce rapport soit purement et simplement enterré », a déclaré à la radio militaire le vice-ministre des Affaires étrangères Danny Ayalon.
Le porte-parole des Affaires étrangères, Ygal Palmor, a expliqué à l'AFP qu'Israël allait déployer des efforts tous azimuts « pour bloquer et contrer les effets nocifs et pervers du rapport de la commission Goldstone ».
Dans un document de 574 pages publié mardi à New York, une mission d'enquête de l'ONU, présidée par le juge sud-africain Richard Goldstone, accuse les forces armées israéliennes « d'actes assimilables à des crimes de guerre et peut-être, dans certaines circonstances, à des crimes contre l'humanité ».
La bande de Gaza a été la cible d'une offensive dévastatrice du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009 censée faire cesser les tirs de roquettes par des groupes armés palestiniens contre le territoire israélien. Plus de 1 400 Palestiniens ont été tués, d'après les services d'urgence palestiniens.
Israël craint qu'à l'initiative de pays arabes, ce rapport accablant soit soumis au Conseil de sécurité de l'ONU, et que ce dernier décide de le transmettre à la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye, indique un officiel anonyme cité par le quotidien Haaretz. Dans ce cas, la CIJ pourrait vouloir juger des dirigeants politiques ou des chefs militaires israéliens impliqués dans l'opération « Plomb durci » contre Gaza et émettre à cette fin des mandats d'arrêt internationaux.
« Nous allons faire tout notre possible pour empêcher qu'il y ait des suites juridiques à ce rapport en démontrant qu'il est malhonnête et politiquement biaisé », a affirmé à la radio publique Gabriela Shalev, l'ambassadrice d'Israël auprès de l'ONU.
Dés le début, Israël a refusé de coopérer avec la mission Goldstone, estimant, selon un communiqué des Affaires étrangères, que « son mandat était clairement partial ».
Dans un communiqué, le président Shimon Peres a estimé que ce rapport « se moque de l'histoire ». « Les auteurs ne distinguent pas les agresseurs et ceux qui se défendent. C'est le Hamas qui a engagé cette guerre en commettant des crimes horribles. Ce rapport confère une légitimité au terrorisme et ne tient pas compte du devoir d'Israël de se défendre », a affirmé M. Peres.
Neuf organisations de défense des droits de l'homme en Israël ont toutefois exhorté l'État hébreu à « prendre au sérieux » le rapport Goldstone et à « mener une enquête impartiale et indépendante ». En revanche, la majorité des médias israéliens s'élève contre « l'hypocrisie » de ce rapport « nauséeux ». Pour sa part, le mouvement islamiste Hamas a appelé hier la communauté internationale à traduire en justice les dirigeants israéliens pour crimes de guerre. « Le rapport de l'ONU constitue une preuve irréfutable que l'occupant sioniste a commis des crimes contre l'humanité », a déclaré le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum, dans un communiqué. Enfin, les États-Unis sont « préoccupés par certaines recommandations » du rapport de la commission Goldstone, a indiqué hier un porte-parole du département d'État. Le porte-parole a rappelé que les États-Unis avaient critiqué le mandat, selon eux
« partial », donné initialement par la Commission des droits de l'homme de l'ONU pour cette enquête.