jeudi 6 novembre 2014

Gaza : Israël accuse Amnesty d'être un "outil de propagande" du Hamas

L'armée israélienne a fait preuve d'un "mépris choquant" pour les vies civiles à Gaza lors des 50 jours de guerre qui ont ravagé le territoire palestinien en juillet et août, affirme mercredi 5 novembre Amnesty International.
Israël rejette les accusations de cette ONG, affirmant en retour qu'elle ne fournit "aucune preuve", ne tient pas compte "des crimes de guerre perpétrés par le Hamas", le mouvement islamiste palestinien, et que son rapport est "un outil de propagande pour le Hamas et les autres groupes terroristes".
Mais cette organisation de défense des droits de l'Homme basée à Londres, y accuse "des groupes armés palestiniens d'avoir commis des crimes de guerre, en tirant des milliers de roquettes vers Israël, et tuant six civils dont un enfant".
Du 8 juillet au 26 août, plus de 2.100 Palestiniens, en majorité des civils, ont péri dans l'offensive israélienne contre Gaza et plus de 70 côté israélien, la plupart des soldats.
"Des civils délibérément ciblés"
Dans son rapport intitulé "Des familles sous les ruines : attaques israéliennes contre des maisons vides", Amnesty fait état de huit attaques menées par l'armée contre des habitations "sans aucun avertissement" et dans lesquelles "au moins 104 civils dont 62 enfants" ont péri.
"Le rapport fait apparaître qu'à de nombreuses reprises les Israéliens ont utilisé des bombardements aériens pour raser des maisons, tuant parfois des familles entières", écrit Amnesty. Si dans certains cas de possibles cibles militaires étaient visées, "la dévastation occasionnée aux civils était clairement disproportionnée".
Amnesty accuse Israël d'avoir parfois "directement et délibérément ciblé des civils ou des bâtiments civils, ce qui pourrait constituer des crimes de guerre".
Pour Philipp Luther, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty, les conclusions du rapport montrent que les forces israéliennes ont fait preuve d'un "mépris choquant pour les vies des civils palestiniens qui n'ont eu aucune chance de fuir" de l'enclave sous blocus israélien.
Israël réplique
L'ONG explique, dans la présentation de son rapport, que les autorités israéliennes ne lui avaient pas permis d'accéder à Gaza, la forçant à "mener ses recherches de loin, avec pour seule aide deux travailleurs basés" dans l'enclave.
Amnesty appelle en outre les autorités israéliennes et palestiniennes à "permettre à la cour pénale internationale d'enquêter sur les crimes commis en Israël et dans les territoires palestiniens occupés".
L'ONG demande enfin à Israël de coopérer avec le comité des droits de l'Homme de l'ONU, qui a demandé à ce pays de mettre en place une enquête indépendante et impartiale sur la guerre à Gaza.
Les Affaires étrangères israéliennes ont dénoncé ce rapport en accusant Amnesty d'avoir ignoré "les crimes du Hamas, dont l'utilisation de boucliers humains" et les tirs de roquettes "depuis les écoles, les hôpitaux, les mosquées".

Les Palestiniens ne veulent plus d’une solution négociée avec Israël

Le dernier round de négociations israélo-palestiniennes initiées en 2013 par M. Kerry a échoué en avril 2014 après neuf mois de navettes intensives.
Frustrée de l’absence de perspective d’indépendance, la direction palestinienne a fait le choix de passer par la communauté internationale sans plus attendre une solution négociée avec Israël. C’est ainsi que malgré l’opposition américaine, les Palestiniens ont décidé de soumettre, courant novembre, au Conseil de sécurité de l’ONU leur projet de résolution fixant un calendrier pour la fin de l’occupation israélienne.
Une rencontre entre le négociateur en chef Saëb Erakat et le secrétaire d’Etat John Kerry, lundi aux Etats-Unis, n’a pas infléchi la détermination palestinienne, a fait savoir Wassel Abou Youssef, membre du comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). «Aucune autre solution ne nous a été proposée par l’administration américaine», a-t-il déclaré. «L’administration américaine pousse à reprendre les négociations là où elles ont été laissées (en avril, ndlr), alors que ce mécanisme a fait la preuve de son échec au cours des années passées», a-t-il expliqué.
Un plan en trois étapes
La direction palestinienne envisage donc un plan en trois étapes : un vote au Conseil de sécurité, puis en cas de refus, l’adhésion à des organisations internationales dont la Cour pénale internationale et, enfin, la rupture des accords avec Israël, notamment en ce qui concerne la coopération sécuritaire. De nombreux responsables palestiniens ont fait état de pressions américaines pour les dissuader d’aller devant le Conseil de sécurité, Washington ayant pour dernier recours l’utilisation éventuelle de son droit de veto.
Le dernier round des négociations initiées en 2013 par M. Kerry a, rappelle-t-on, échoué en avril 2014 après neuf mois de navettes intensives. Le département d’Etat avait avoué avant même les entretiens de MM. Kerry et Erakat, que le chef de la diplomatie américaine n’avait pas de projet de règlement du conflit israélo-palestinien à présenter à son hôte.
L’OLP a, par ailleurs, qualifié hier de «camouflet» pour les Etats-Unis et la communauté internationale le feu vert donné en Israël à un projet de colonisation à El Qods occupée. Le feu vert délivré lundi alors que la ville d’El Qods est arrivée à «point d’ébullition» constitue «un camouflet pour le secrétaire (d’Etat américain John) Kerry, pour la communauté internationale, pour le peuple palestinien et pour la paix», a réagi dans un communiqué Saëb Erakat, négociateur en chef palestinien et membre du comité exécutif de l’OLP.
Le ministère israélien de l’Intérieur a donné, lundi, son feu vert à la construction de 500 logements à El Qods-Est, partie palestinienne de la ville annexée par Israël. Le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, avait donné une semaine plus tôt pour instruction d’accélérer ce projet et un autre. Cette consigne avait provoqué une vive réprobation palestinienne et internationale. M. Erakat a souligné que l’annonce israélienne avait coïncidé avec sa rencontre lundi avec M. Kerry. Elle démontre à nouveau qu’Israël «fait le choix de la colonisation plutôt que des négociations». «La communauté internationale doit se rendre compte que les communiqués ne stopperont pas les colonies israéliennes», selon lui.
«Pour sauver la solution à deux Etats (israélien et palestinien coexistant), nous appelons de manière urgente tous les pays à reconnaître diplomatiquement l’Etat de Palestine sur les frontières (d’avant) 1967. Nous pressons la communauté internationale, y compris l’Administration américaine, de soutenir notre initiative pour une résolution du Conseil de sécurité qui fixerait une date butoir pour la fin de l’occupation israélienne», a ajouté M. Erakat.
Aniss Z.

Blocus/Gaza: Israël autorise 2 livraisons

Pour la première depuis sept ans, Israël a autorisé des agriculteurs palestiniens de Gaza à livrer leurs produits en Cisjordanie en passant par le territoire israélien.
Dans un communiqué, les autorités militaires israéliennes précisent que dix tonnes de concombres ont ainsi été livrées dans la région de Hébron. Dimanche prochain, c'est une tonne de poissons frais venant de la bande de Gaza qui devrait être envoyée en Cisjordanie.
Israël interdisait ce commerce depuis la prise du pouvoir à Gaza par les islamistes du Hamas, en juin 2007.
On ignore si d'autres livraisons suivront celle prévue dimanche.

« Jérusalem : vers la troisième intifada ? »

On se souvient que la « visite » d’Ariel Sharon, en 2000, sur l’esplanade des mosquées, appelée le Mont du Temple par les juifs, avait déclenché la seconde Intifada. L’accumulation actuelle des provocations de l’extrême droite israélienne au même endroit pourrait bien susciter une nouvelle insurrection (intifada en arabe) palestinienne.
Depuis la mort, en juillet, d’un jeune palestinien de 16 ans, brûlé vif après avoir été kidnappé dans un quartier de Jérusalem-Est, les troubles n’ont cessé dans la ville trois fois sainte. Rien qu’en juillet et en août, 633 palestiniens ont été arrêtés dont des dizaines de jeunes de moins de 18 ans et même des enfants pour jets de pierre ou même pour avoir simplement participé à des manifestations ; 190 Palestiniens ont été mis en examen. La situation s’est encore détériorée depuis quelques semaines avec l’accroissement des visites de soi-disant touristes, en fait des extrémistes juifs qui veulent avoir le droit de prier dans la mosquée Al-Aqsa, voire même de détruire cette mosquée pour construire un troisième Temple. Ils sont naturellement toujours protégés par la police israélienne qui use de grenades explosives et lacrymogènes, de balles en acier couvertes de caoutchouc, faisant de nombreux blessés. Rappelons que le magazine Golias de juillet 2010 avait consacré deux pages aux revendications des extrémistes juifs et à la menace qui pèse sur ces Lieux saints musulmans.
Le statut de l’esplanade des mosquées
C’est un Waqf, fondation religieuse islamique, contrôlé par la Jordanie , qui assure la gestion du site. Lors des Acords de Wadi Araba (octobre 1994), signés entre Israël et la Jordanie, ce dernier pays a été reconnu par l’État hébreu comme garant des lieux saints musulmans . L’intrusion des extrémistes israéliens est donc perçue comme une rupture des accords conclus avec la Jordanie. L’ambassadeur jordanien a mis en garde Israël à plusieurs reprises et Netanyahu, lors de sa rencontre avec le roi Abdallah, le 5 septembre dernier, a tenté de le rassurer sur ce sujet.
Par ailleurs, l’ensemble de la Vieille ville de Jérusalem, l’esplanade étant incluse, appartient au patrimoine mondial protégé, en principe, par l’Unesco. Il n’empêche qu’Israël a déjà, en mai 2013, annulé purement et simplement une mission de l’Unesco qui devait expertiser l’état du patrimoine de la Vieille ville.
Aggravation des attaques et des menaces sur Al-Aqsa
Depuis longtemps, les hommes de moins de 50 ans se voient fréquemment refuser le droit d’accéder à Al-Aqsa ; or, en octobre, avec les fêtes juives du Yôm kippour puis de Souccot, l’esplanade des mosquées a été interdite d’accès pendant trois semaines aux musulmans tandis que les juifs extrémistes, souvent des colons, y ont accédé en plus grand nombre encore. Aux abords de l’esplanade et dans les banlieues, les réactions violentes (bousculades et jets de pierre) des fidèles musulmans se sont multipliées ; des femmes elles-mêmes ont été attaquées par la police dans les rues proches de la mosquée et ont été blessées. La violence s’est d’autant plus étendue que la municipalité de Jérusalem, dirigée par Nir Barkat, un homme d’affaires, a facilité l’implantation de groupes de colons autour de l’esplanade, au sein même de quartiers palestiniens. Ces colons, leurs voitures et leurs maisons subissent aujourd’hui des attaques à coup de pierres et de bombes.
Dernièrement, deux événements spectaculaires ont été répercutés dans nos médias : celui d’une voiture conduite par un Palestinien se jetant délibérément, le 22 octobre, sur les personnes attendant le tramway et provoquant la mort de deux d’entre elles ; plus récemment encore, le 29 octobre, le rabbin Yehuda Glick a été grièvement blessé ; ce rabbin est le fondateur de « l’Institut du Temple », qui milite pour la destruction de la mosquée Al-Aqsa et la construction d’un troisième temple. Dès le lendemain, la police israélienne se présentait au domicile de celui qu’elle soupçonnait d’être l’auteur de cet attentat et l’exécutait, sans autre forme de procès. Qui s’en étonnera ?
Précisons que ces revendications venues de l’extrême droite israélienne sont relativement récentes. Pendant longtemps, la plupart des rabbins interdisaient à leurs fidèles de se rendre sur l’Esplanade de peur qu’ils ne foulent aux pieds la Pierre de Fondation où l’arche d’Alliance a été placée et où la Shekinah (Présence divine) est descendue (cf. I Rois 8). Cependant, dès la fin des années soixante-dix, les groupes ultra-religieux commencèrent à revendiquer la reconstruction du Temple, après la destruction des Lieux saints musulmans. Sur ce terrain aussi, les positions extrémistes n’ont cessé de gagner du terrain.
Débats à la Knesset
A trois reprises depuis 2013, la question de la présence de juifs sur l’esplanade a été débattue. En effet, un député du Likoud, Moshé Feiglin, a déposé un projet de loi pour que les fidèles juifs puissent accéder librement à l’Esplanade et aller y prier. On devine qu’un partage de la mosquée Al-Aqsa, entre juifs et musulmans, selon les horaires, conduirait très vite à l’exclusion des musulmans. Le débat à la Knesset doit reprendre en novembre et Netanyahu est embarrassé car il craint que le projet embrase la Palestine. Ajoutons que ce projet fournirait une raison de plus aux djihadistes de se battre !
Cet article a été publié dans la revue Golias

L’UE regrette qu’"Israël" reste sourd aux appels à cesser la colonisation

L'Union européenne a regretté mercredi qu'"Israël" fasse la sourde oreille face aux appels de la communauté internationale à cesser la colonisation, et sévèrement condamné la construction de nouveaux logements à l’Est de Jérusalem occupée.
L'accord donné "à la construction de 500 nouvelles unités de logement dans le quartier de Ramat Shlomo à Jérusalem-Est risque de mettre en danger les efforts entrepris pour faire reprendre un processus diplomatique", a affirmé la nouvelle chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, dans un communiqué.
Cela "sape la perspective d'une solution basée sur deux Etats et fait fortement douter de l'engagement d'Israël en faveur d'une solution pacifique et négociée avec les Palestiniens", a-t-elle ajouté.
Mme Mogherini doit se rendre en « Israël » et dans les territoires palestiniens, notamment à Gaza, à partir de vendredi.
Lors de cette première visite officielle en dehors de l'UE, elle entend "souligner la priorité donnée à cette région par l'UE et sa volonté de jouer un rôle de stabilisation, de reconstruction et de faire revivre le processus de paix".
Mme Mogherini a accusé « Israël » de "rester sourd aux appels de l'UE, de ses Etats membres et de nombreux autres membres de la communauté internationale sur la question des colonies israéliennes". "J'appelle les autorités israéliennes à revenir sur leur décision et à mettre fin à leur politique de colonisation à Jérusalem-Est et en Cisjordanie".
Le ministère israélien de l'Intérieur a donné lundi son feu vert à la construction de 500 logements à Jérusalem-Est, après l'injonction faite le 27 octobre par le Premier ministre Benjamin Netanyahu d'accélérer des projets portant sur plus d'un millier de logements au total.
"La communauté internationale, en commençant par l'UE, s'est engagée à apporter une aide pour la reconstruction de Gaza et à aider les parties à redémarrer un processus de paix, mais cette décision est un nouveau pas hautement préjudiciable", a regretté Mme Mogherini.

La reconstruction ? Vraiment ?

Rien n'a changé sur le terrain, sauf que les choses ont encore empiré avec les premières pluies, et la fermeture totale de la frontière de Rafah. Beaucoup de Palestiniens de Gaza vivent dans des conditions horribles, sans espoir que les choses vont s'améliorer bientôt. L'aide ne semble pas vraiment arrivée, et reste insuffisante. Les matériaux de construction font défaut, ou sont plutôt complètement absents. Beaucoup de familles vivent dans des maisons à moitié détruites qui sont dangereuses et peuvent s'effondrer à tout moment.

Le chauffage central à Gaza (Photo Anne Paq)
Des morceaux de bois, des bouts de plastique, des draps sont utilisés pour couvrir les trous béants ou les fenêtres. L'eau se déverse des plafonds et des fenêtres brisées.
Tout, dans certaines parties de la bande de Gaza est recouvert par les décombres, et tout le monde semble être sur le point d'exploser. Qui ne le serait pas dans de telles conditions ?
C'est un désastre, fait par des hommes, et déjà oublié par les médias.
strong>Voir les photos prises par Anne Paq à Gaza, sur son blog, Chroniques de Palestine

La renaissance artistique de Gaza

La dernière guerre israélienne a redonné un souffle à l’univers artistique de Gaza, où les artistes expriment leurs souffrances tout en esthétisme et en créativité, à travers du spectacle vivant et des performances comiques.

JPEG - 264.9 ko
A l’est de Gaza, de jeunes Palestiniens regardent les statues de l’artiste Eyad Sabbah, représentant les habitants de Gaza fuyant leurs maisons sous les bombardements israéliens pendant la dernière guerre lancée par Israël contre Gaza - Photo : Reuters/Mohammed Salem
L’artiste visuel Eyad Sabbah a redonné un souffle de vie aux zones détruites par l’occupation dans le quartier de Shajaiya, dans l’est de Gaza. Afin d’immortaliser les scènes de souffrance et de destruction qui ont eu lieu dans ce quartier, il a gravé des statues qui relatent les souffrances endurées par les habitants pendant la guerre ainsi que les déplacements forcés. Son travail est exposé sur un petit terrain cerné de toutes parts par des bâtiments en ruines, dont l’hôpital de réadaptation al-Wafa, réduit en poussière.
Dans ce quartier qui a subi les déplacements les plus massifs et les destructions les plus importantes lors de la dernière guerre dans la bande de Gaza, les visiteurs peuvent sentir l’odeur putride de la mort dans chaque allée et voir son fantôme dans les yeux des habitants. La vie dans ce quartier a totalement périclité. Les habitants n’ont plus le moral tandis que les bâtiments et les infrastructures ont été détruits.
« Le projet appelé Worn Out ("délabré"), que j’ai lancé dès la fin de la guerre, a duré environ un mois et demi », a indiqué à Al-Monitor Eyad Sabbah, qui est également conférencier à Université al-Aqsa de Gaza. Il qualifie sa démarche comme un « art du réagencement de l’espace ouvert ».
« Après la guerre, j’ai commencé à réfléchir à un moyen de toucher directement les personnes et d’exprimer le malheur qu’elles ont vécu, a-t-il expliqué. J’ai appelé ce projet ainsi car il est révèle l’état psychologique qui prédomine chez les habitants et face à ces bâtiments et infrastructures en ruines. Dès que l’on entre dans le quartier de Shajaiya, on se rend compte que tout est délabré. »
Selon Eyad Sabbah, l’artiste est le reflet de l’époque à laquelle il vit, tout comme de son pays. Il pense également que tous les artistes de Gaza ont été touchés par la guerre et par les malheurs qu’elle a causés, et souhaiterait que chaque artiste monte un projet ou un programme en relation avec la guerre : « La guerre a un impact sur la production artistique et sur tous les aspects de la vie. L’ampleur des déplacements forcés à Shajaiya est terrible et ceci nous a tous touchés, bien que la même chose soit arrivée dans toutes les régions de la bande de Gaza. Toutefois, la situation à Shajaiya a projeté des scènes différentes par rapport aux autres régions. »
Eyad Sabbah, qui a lui-même dû fuir son domicile, dans le quartier de Sudaniya (nord de Gaza) où la situation était explosive, s’est servi de matériaux fragiles qui ne sont d’habitude pas utilisés en sculpture, comme la fibre de verre, l’argile et le bois. Il a façonné ses statues avec ces matériaux pour exprimer le caractère épineux de ce sujet.
La dernière guerre israélienne contre Gaza a donné lieu à une nouvelle vague de créativité chez divers artistes. Les idées créatives se sont entremêlées avec la souffrance pour produire une approche unique, dans la mesure où les artistes eux-mêmes ont fait partie de l’histoire.
L’artiste Hana Hamash, 24 ans, a été profondément touchée par la guerre, tout comme son œuvre. Elle a dû être déplacée de sa maison qui a subi des dégâts importants. Son studio a été détruit tandis que des éclats d’obus ont transpercé plusieurs de ses peintures. Hana Hamash a réalisé une exposition intitulée Gaza 52, qui symbolise le premier jour qui a suivi la guerre menée par Israël pendant 51 jours.
« Au 52e jour, la vie a repris son cours normal, mais la souffrance nous attendait. C’est ce dont nous nous sommes rendu compte seulement plus tard. L’exposition évoque les souffrances endurées par les femmes et les enfants en particulier lors de la guerre, et reprend le thème de l’unité nationale », a-t-elle expliqué.
Bien qu’elle ait perdu son studio et toutes ses réserves de peinture, Hana Hamash a travaillé avec des organismes de jeunes soutenant le projet pour restaurer les œuvres et monter une nouvelle exposition d’environ 25 peintures, à la fois des nouvelles et des anciennes, touchées par les projectiles. Hana Hamash, qui a affiché ses œuvres lors de plusieurs expositions collectives et individuelles dans la bande de Gaza, aux États-Unis et en Égypte, a indiqué qu’elle a consacré un large espace de l’exposition à la guerre israélienne contre la bande de Gaza et aux souffrances endurées par le peuple.
Les œuvres ne font pas que mettre au grand jour la souffrance des gens : elles permettent également d’afficher la souffrance d’une manière humoristique et de l’alléger ainsi, ce qui est également possible avec le théâtre. Raafat al-Aidi, directeur de l’organisation al-Ayyam Masrah à Gaza, a expliqué que sur le plan psychologique, la guerre a fortement et profondément marqué les enfants et toutes les classes sociales. Selon lui, il était important d’agir rapidement, car les habitants avaient besoin d’exprimer ce qu’ils avaient enduré lors de la guerre.
Acteur, metteur en scène et écrivain, Raafat al-Aidi a expliqué sa démarche à Al-Monitor : « Nous avons commencé nos représentations théâtrales immédiatement après la guerre, dans quatre écoles. Les spectacles étaient prêts à la suite de la guerre de 2012. Nous avons pensé que nous pouvions les présenter de nouveau après la dernière guerre. Chaque représentation théâtrale comique était suivie d’un atelier de théâtre pour aider les enfants à exprimer leurs sentiments et leurs pensées. »
Les spectacles, présentés par de grands comédiens palestiniens, ont été vus par environ 55 000 enfants et près de 2 000 adultes, à la fois des visiteurs, des enseignants et des parents.
D’après Raafat al-Aidi, les dramaturges ont repris le chemin des planches avec encore plus d’énergie qu’avant la guerre. Pleins d’allant, ils ont emmené avec eux de nombreux souvenirs. Autant d’idées qu’ils ont commencé à transformer en pièces de théâtre.
« Nous préparons actuellement une production théâtrale considérable intitulée Construction, tout en nous attelant à restituer le moral et la vie que la guerre a détruits. Dans quelques jours, les représentations théâtrales commenceront dans les écoles publiques et à l’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient) pendant une semaine », a-t-il expliqué.
Au sujet de l’effet de l’art dramatique et de l’impact de son message, Aidi a précisé que le projet a également atteint un public européen, et ce grâce à une courte pièce de théâtre intitulée A summer holiday in Gaza, qui a été jouée de nombreuses fois en Belgique sur une période de trois semaines. La pièce, qui abordait la souffrance des habitants de Gaza durant les 51 jours de guerre, a eu un impact considérable sur la population belge.
JPEG - 14.3 ko
Mohammed Othman est un journaliste de la bande de Gaza. Il est diplômé de la Faculté des médias au département de la Radio et de la Télévision à Université Al-Aqsa, à Gaza en 2009.
http://www.al-monitor.com/pulse/ori...
Traduction : Info-Palestine.eu - Valentin B.

La judaïsation de Jérusalem

Depuis la campagne pour s’emparer du Néguev et de la Galilée en 1949 jusqu’aux quartiers réservés aux juifs qui sont « clôturés et gardés » dans la Vieille Ville, la judaïsation de Jérusalem a été systématique, même si la population palestinienne continue de lutter et de résister à l’éradication de sa propriété, à la fragmentation de ses communautés et à l’effacement de sa véritable identité de l’histoire de la Ville sainte.

JPEG - 36.8 ko
Mahmoud al-Abbasi, 40 ans, se tient dans les décombres de sa maison, démolie par la municipalité de Jérusalem dans le quartier de Silwan à Jérusalem-Est en violation de la Quatrième Convention de Genève sur les territoires occupés- Photo : Gali Tibbon
La judaïsation de Jérusalem est une composante de l’occupation de la Palestine entière, et un simple examen superficiel révèle combien l’institution sioniste a politisé en profondeur la vie quotidienne des citoyens non juifs et des habitants de la Palestine occupée. L’hyperpuissance de la société coloniale israélienne a créé des politiques discriminatoires qui visent directement les arabes ; et la raison de cette politique discriminatoire est de favoriser la population juive, en rendant la vie des Palestiniens de plus en plus difficile.
En décembre 1949, le Premier Ministre israélien David Ben Gourion prononça un discours devant la Knesset où il évoqua Jérusalem comme une « Jérusalem juive », la déclarant « une partie organique inséparable de l’État d’Israël », une ville qui n’acceptera jamais « une puissance étrangère ». Les juifs se sacrifieront pour Jérusalem » déclara vigoureusement Ben Gourion.
La Résolution 181 de l’Assemblée Générale des Nations Unies avait proposé en novembre 1947 l’établissement d’un « corpus separatum », suggérant que Jérusalem devienne un district sous supervision internationale administré par les Nations Unies. Cette résolution 181 de même que les activités coloniales et une politique inéquitable institutionnalisée par l’état colonial pour favoriser très largement les colons, a entraîné l’expulsion de milliers de Palestiniens confrontés à la démolition de maisons, à la déportation intérieure et au déni de leur droit au retour.
Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), le nombre de démolitions et de déplacements à Jérusalem-Est (Zone C) a beaucoup augmenté en 2013. Pour 2014, il y a déjà au moins 121 cas documentés de personnes déplacées à Jérusalem-Est, 46 structures détruites, listées par l’OCHA, et tout cela est dû uniquement à la politique institutionnelle de l’état colonial.
Dans la Zone C et à Jérusalem-Est, chaque année des centaines de maisons palestiniennes et autres structures sont démolies faute de permis de construire délivrés par Israël. Le système de planification restrictif rend quasiment impossible aux Palestiniens l’obtention d’un permis, tout en accordant un traitement de faveur aux colons israéliens.
Silwan, bourg palestinien de 45.000 habitants à Jérusalem-Est, est une des nombreuses communautés qui continuent à souffrir du nettoyage ethnique par l’État colonial. Ce nettoyage ethnique, qui est parfaitement documenté, révèle la déshumanisation croissante infligée par la stratégie de colonisation d’Israël, dont l’armée attaque régulièrement les habitants, et qui sont obligés de souffrir du fait de la municipalité qui limite leur accès à la construction de maisons tout en autorisant de plus en plus d’avants-postes de colons, comme le démontre Grassroots Jerusalem et la Coalition for Palestinian Rights in Jerusalem (CCPRJ).
Les implantations à Jérusalem et ailleurs s’accélèrent depuis longtemps – les colonies sont un élément politisé et armé qui contribue à l’élimination physique des autochtones, à qui se substituent rapidement des colons armés hyper-nationalistes.
La judaïsation de Jérusalem influence non seulement la ville elle-même mais ceux qui vivent à ses confins. Des politiciens israéliens, et récemment le ministre des Transports Yisrael Katz, ont appelé à l’absorption dans un "Grand Jérusalem" afin de « préserver l’identité juive ». Cet appel a toujours été partie intégrante du projet sioniste : en 1994, le New York Times publiait un article décrivant des Israéliens « se hâtant de construire un Grand-Jérusalem » et la même année, le Christian Science Monitor décrivait un « modèle explosif » qui allait détruire toute possibilité d’autonomie pour les Palestiniens.
Ce « Grand Jérusalem », comme le souligne un rapport encore secret présenté à Ehud Olmert le mois dernier, incorporerait tous les projets de logements juifs qui ont été construits hors des limites de la ville ces 25 dernières années, selon les experts qui ont planché sur la carte métropolitaine proposée.
En 2013, une campagne menée par le conseil municipal sous le slogan « Judaïser Jérusalem », campagne orchestrée par Aryeh King, un colon d’extrême-droite qui, d’après un document de David Sheen pour The Electronic Intifada, « a lancé un appel à peine voilé à mutiler et à assassiner des Palestiniens », quelques heures avant que le petit Palestinien Mohammed Abou Khudair ne soit brûlé vif ; c’est un homme qui a pour habitude de lancer des déclarations extrémistes anti-arabes.
Le déplacement ethnique et la judaïsation de Jérusalem destinés à modifier la composition de la ville, continue à dévaster et à isoler des communautés entières qui luttent pour survivre dans l’ombre d’une occupation déjà destructrice, qui, selon le Tribunal Russell sur la Palestine, « soumet le peuple palestinien à un régime institutionnalisé de domination relevant de l’apartheid telle que la définit le droit international ».
Selon un rapport compilé par Mya Guarnieri et Sergio Yahni de l’Alternative Information Center, la judaïsation de Jéusalem signifie que 65 % des Palestiniens vivent sous le seuil de pauvreté, que dès 2007 le mur de séparation « a provoqué la confiscation de terres appartenant à 19,2 % des familles palestiniennes de Jérusalem », et le rapport montre combien l’expansion des colonies dans Jérusalem a été calculée et parfaitement organisée.
La mise sous séquestre fait partie intégrante du colonialisme israélien et l’état d’Israël mise là-dessus afin de briser des communautés autochtones, qui devront faire face à des campagnes coloniales armées et organisées dont le mode opératoire inclut la mobilisation de masse. Le but est d’usurper de vastes bandes de territoire avec l’aide de l’état, toujours aux dépens des Palestiniens natifs.
Cette judaïsation de Jérusalem procède non seulement d’un appétit insatiable d’Israël pour davantage de terres palestiniennes mais aussi de l’effacement de l’identité palestinienne : et pour que Jérusalem perde son caractère palestinien il ne faut plus qu’il y ait de Palestiniens, ou du moins, que plus aucun ne soit vu comme natif de la ville, que plus aucun d’eux ne soit étiqueté comme faisant partie intégrante du tissu historique de Jérusalem.

Roqayah Chamseddine est une journaliste libano-américaine basée à Sydney. Elle tient le blog Letters From The Underground.et écrit régulièrement dans Al Akhbar.
http://english.al-akhbar.com./conte...
Traduction : Info-Palestine.eu - AMM

France: vote au Sénat en décembre pour inviter Paris à reconnaître l'Etat palestinien

Le Sénat français votera le 11 décembre sur une proposition de résolution demandant à Paris de reconnaître l'Etat palestinien, ont annoncé jeudi les sénateurs communistes, à l'origine de cette initiative.
Non contraignant, le texte propose que la Haute chambre du parlement français "affirme solennellement son attachement au principe d'un État Palestinien viable, vivant en paix aux côtés de l'Etat d'Israël, et exprime le souhait que la France reconnaisse l'Etat Palestinien souverain et démocratique".
A l'Assemblée nationale, les députés du Parti socialiste au pouvoir veulent eux aussi que la France reconnaisse l'Etat palestinien et préparent à cette fin pour les prochaines semaines une proposition de résolution invitant le gouvernement français à franchir le pas.
134 pays dans le monde ont reconnu la Palestine, selon l'Autorité palestinienne. La Suède est le seul pays de l'Union européenne à l'avoir fait, le 30 octobre, une décision qualifiée d"'inutile" et "malheureuse" par Israël, qui a rappelé son ambassadeur à Stockholm.

Al-Aqsa : Netanyahu assure au roi de Jordanie ne pas vouloir changer les règles

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a assuré jeudi au roi Abdallah II de Jordanie n'avoir aucune intention de modifier les règles qui interdisent aux juifs de prier sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem, ont indiqué ses services.
Le Premier ministre israélien s'est entretenu jeudi après-midi avec le roi de Jordanie, dont le pays est le gardien de l'esplanade, et "lui a réaffirmé l'engagement d'Israël à préserver le statu quo" sur l'esplanade des Mosquées, "ainsi que le statut particulier de la Jordanie sur le site, conformément à l'accord de paix entre les deux pays", a rapporté le gouvernement dans un communiqué.
L'inquiétude des musulmans et des Jordaniens de voir le Premier ministre céder aux pressions des extrémistes juifs et leur permettre de prier sur l'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam, est l'une des raisons majeures des tensions auxquelles est en proie Jérusalem-Est, partie palestinienne de la ville, occupée et annexée par Israël.
De violents heurts ont éclaté mercredi sur l'esplanade des Mosquées avec la venue de dizaines de juifs ultra-religieux réclamant le droit de prier sur ce lieu saint musulman, qu'ils vénèrent également. Fait rare, les policiers israéliens ont pénétré de quelques mètres dans la mosquée Al-Aqsa, lors des heurts.
Devant ce qu'elle dénonce comme des violations graves et répétées d'Israël sur l'esplanade de Mosquées, la Jordanie, un des deux seuls pays arabes à avoir signé un accord de paix avec Israël il y a exactement 20 ans, a rappelé son ambassadeur.
Le Premier ministre et le roi "ont appelé à la fin immédiate de tous les actes de violence et d'encouragement à la violence", selon le gouvernement israélien.

La CPI ne poursuivra pas Israël pour l'assaut sur la flotille pour Gaza

La Cour pénale internationale ne poursuivra pas Israël pour le raid meurtrier mené contre une flottille humanitaire à destination de Gaza en mai 2010 même s'il est "raisonnable de penser" que des crimes de guerre avaient été commis.
"Cependant, après avoir minutieusement pris en compte tous les facteurs pertinents, je suis parvenue à la conclusion que les affaires éventuelles qui pourraient découler d'une enquête sur cet événement ne seraient pas +suffisamment graves+ pour que la Cour y donne suite", a indiqué le procureur Fatou Bensouda dans un communiqué.

Israël renforce les mesures de sécurité à Jérusalem au lendemain de violences

Les autorités israéliennes renforçaient jeudi les mesures de sécurité à Jérusalem, au lendemain d'une journée de violences marquée par une attaque à la voiture bélier qui a fait un mort.
Après cette attaque, la deuxième visant des passagers descendant du tramway en trois semaines, les forces de sécurité commençaient jeudi matin à placer des blocs de bétons pour protéger les abris pour les passagers le long de la ligne de tramway, a constaté un photographe de l'AFP.
La nuit a été marquée par des affrontements entre Palestiniens et policiers israéliens à Jérusalem-Est notamment dans le camp de réfugiés de Chouafat d'où était originaire l'auteur présumé de l'attaque, tué sur le champ par la police israélienne. La police avait dressé des barrages dans plusieurs quartiers de la partie palestinienne de la Ville sainte occupée et annexée par Israël et déployés des forces supplémentaires aux principaux carrefours, a indiqué le photographe.
La police a annoncé avoir arrêté "16 personnes pour trouble à l'ordre public" jusqu'au milieu de la nuit. Jeudi matin en revanche, "le calme était revenu après les échauffourées de mercredi soir à Jérusalem-Est", a indiqué Luba Samri, porte-parole de la police israélienne.
Depuis la première attaque à la voiture bélier le 22 octobre, qui a mis le feu aux poudres à Jérusalem-Est où des heurts éclatent désormais chaque nuit à Jérusalem-Est, "188 personnes, dont 71 mineurs, ont été arrêtés", a précisé Mme Samri.
La journée de mercredi a été marquée par de violents heurts sur l'esplanade des Mosquées, dans la Vieille ville de Jérusalem, où pour la première fois la police israélienne est entrée jusqu'aux abords de la chaire de l'imam. Ces heurts avaient éclaté avec la visite d'une centaine de juifs extrémistes réclamant la modification du statu quo et la possibilité de prier sur le site, également vénéré par les juifs. Pendant plusieurs heures mercredi matin, l'accès du troisième lieu saint de l'islam, avait été interdit aux musulmans.
Jeudi, l'esplanade était ouverte aux musulmans, ainsi qu'aux non-musulmans, a constaté un journaliste de l'AFP.
Le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a condamné jeudi les visites récentes de députés israéliens sur le site, estimant qu'elles ne faisaient qu'envenimer la situation.
"Il s'agit d'une utilisation politique cynique d'une situation particulièrement complexe et d'un manque d'intelligence (de la part des députés)", a-t-il déclaré. "Je suis pour une politique intelligente, ni moi ni les membres de mon parti ne nous rendons sur le mont du Temple (nom donné par les juifs à l'Esplanade, NDLR), nous n'appelons pas non plus à contrôler le mont du Temple", a ajouté le chef de file du parti nationaliste Israël Beiteinou.

Jérusalem-Est: la Jordanie prête à prendre des mesures pour stopper "les attaques israéliennes"

La Jordanie a affirmé mercredi au Conseil de sécurité de l'ONU qu'elle était prête à prendre des mesures pour stopper les attaques israéliennes contre la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem-Est.
"La Jordanie considère que les actes graves et scandaleux commis par Israël sont une escalade sans précédent", a martelé l'ambassadrice jordanienne à l'ONU Dina Kawar dans une lettre au président du Conseil.
Soulignant que la Jordanie avait rappelé un peu plus tôt mercredi son ambassadeur à Tel-Aviv, la diplomate a ajouté que "cela était sans préjudice de toute mesure légale supplémentaire que la Jordanie pourrait prendre pour stopper les attaques israéliennes contre (la mosquée) Haram Al-Sharif (Al-Aqsa)".
Dina Kawar souligne dans sa lettre que les forces spéciales israéliennes ont attaqué l'enceinte de la mosquée, tirant du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc dans ce qu'elle décrit comme "un usage de la force absolument illégal contre l'un des sites les plus saints sur Terre pour les musulmans".
De son côté, le représentant palestinien à l'ONU Riyad Mansour a estimé que les 15 membres du Conseil devaient "adopter une position qui appelle le gouvernement israélien à cesser toutes ses activités et politiques de provocation et d'incitation" à la violence.

Cette requête intervient alors que Jérusalem a connu mercredi une de ses pires flambées de violence récentes, avec des affrontements entre la police israélienne et des Palestiniens à la mosquée Al-Aqsa ainsi qu'une nouvelle attaque à la voiture bélier par un conducteur palestinien qui a fait un mort et des heurts sur le site très sensible de l'esplanade des Mosquées.
Dix heures plus tard, un autre chauffeur palestinien a foncé sur un groupe de soldats israéliens au sud de Bethléem, en Cisjordanie occupée, faisant trois blessés dont un dans un état critique. En soirée, les affrontements se poursuivaient par intermittence entre Palestiniens et policiers israéliens à Jérusalem-Est, partie arabe de la ville occupée et annexée par Israël en proie à des violences depuis plusieurs semaines.
Jérusalem va au-devant d'une nouvelle journée à risques jeudi, les ultras juifs ayant appelé à manifester de nouveau en direction de l'esplanade en fin d'après-midi.
Riyad Mansour a expliqué que les derniers affrontements à la mosquée Al-Aqsa étaient le fait "d'extrémistes" qui sont entrés dans la mosquée, certains sans ôter leurs chaussures, ce qui, a-t-il rappelé, "est une provocation extrême".
"Ils essaient de faire sombrer la région dans des affrontements religieux", a-t-il indiqué devant des journalistes après une rencontre avec l'ambassadeur australien Gary Quinlan, dont le pays préside le Conseil de sécurité ce mois-ci.
Gary Quinlan a précisé qu'il n'y avait aucune demande pour une réunion d'urgence du Conseil de sécurité mais que des discussions étaient en cours sur la flambée des tensions à Jérusalem-Est.
L'ambassadeur israélien à l'ONU Ron Prosor a pour sa part envoyé une lettre au Conseil accusant les Palestiniens d'incitation à la violence et notant qu'il n'y avait eu aucune condamnation de la part des Nations unies des attaques palestiniennes contre les Israéliens.
Al-Aqsa a été le théâtre de fréquents affrontements ces derniers mois, largement dus aux craintes palestiniennes qu'Israël n'autorise la prière juive dans l'enceinte de la mosquée.

Al-Qassam : al-Aqsa va allumer un volcan face à l'occupation

Les Brigades d'el-Qassam, la branche armée du mouvement du Hamas, a salué les résistants du Hamas et les héros de la ville occupée de Jérusalem qui se mobilisent pour défendre la mosquée bénie d'el-Aqsa avec leur sang et leur vie et ne parviennent pas à le soutenir.
"Jérusalem état le début de la bataille 'Asf al Makoul et sera le début de la bataille de la libération et aussi le titre de la lutte et lieu central de la résistance jusqu'à la libération de la profanation du dernier colon usurpateur", a déclaré Abou Ubaida, le porte-parole des Brigades d'el-Qassam, dans une déclaration de presse sur Twitter.
Abou Ubaida a confirmé qu'el-Aqsa causera l'explosion du volcan face à l'occupation ignoble et lâche.

Aux prisons de l’occupation : des dizaines de sortes de torture contre les détenus palestiniens

Les institutions actives dans les affaires des captifs palestiniens ont observé des dizaines de sortes de torture pratiquées dans les prisons de l’occupation sioniste, surtout pendant la période d’interrogation. Un rapport publié par les Nations Unies en a énuméré quelque 200. La fondation israélienne B'tselem les a résumées en 105 sortes. Elles concernent les violations corporelles dont le Palestinien est le sujet après son arrestation.
Fouad Khafach, directeur du centre Ahrar pour les affaires des captifs, souligne qu’il y a une torture corporelle et une autre psychologique. La torture psychologique ne fait pas moins de mal, comme veulent le faire comprendre certains.
Aux prisons de l’occupation sioniste, la torture est systématique et commence de l’instant de l’arrestation. Elle est pratiquée selon un programme préalablement préparé. Son intensité dépend du dossier du détenu. Plusieurs enquêteurs se succèdent pour la pratiquer.
Dr. Fahed Abou Al-Hadj, directeur du Centre Abou Djihad pour les affaires des captifs, à l’université d’Al-Quds, a énuméré 73 manières d’interrogation, les plus utilisées par les occupants sionistes, ne respectant aucunement les droits de l’homme.
Plusieurs détenus palestiniens ont trouvé la mort, pendant l’interrogation. Le dernier en date a été le martyr Raïd Al-Jaabari.
Al-Hadj indique que la torture est pratiquée systématiquement par les services des renseignements de l’occupation sioniste. Personne n’en est épargné.
Frapper, mettre le captif sous l’eau froide puis sous l’eau chaude, l’enchaîner par derrière à une porte ou à une fenêtre pour des heures et des heures, le mettre sur une chaise et le frapper jusqu’à ce qu’il en perde connaissance, frapper les parties sensibles de son corps, ce ne sont que quelques exemples de ces manières utilisées par les bourreaux sionistes, souligne Al-Hadj.
Toutes sortes de torture
Un rapport du comité juridique des Nations Unies a dit qu’"Israël" fait recours à des moyens sauvages de torture. Briser le dos, briser les doigts, briser les testicules en font partie.
Les services des renseignements de l’occupation sioniste pratiquent la torture en se basant sur les ordres secrets donnés par le gouvernement israélien, en 1987, après le déclenchement de la Première Intifada, autorisant l’utilisation « modérée » de la pression corporelle et psychologique sur les détenus. Les hommes des renseignements prennent cette autorisation en tant que couverture légale pour leurs tortures.
Cette dernière décennie, la torture qui laisse des effets physiques directs est moins utilisée. En revanche, il y a une forte tendance à faire recours à des moyens psychologiques très sévères, causant différentes formes de handicaps et de troubles mentaux. Cela ne veut pas dire que la torture corporelle ne continue pas à divers degrés.
L’ex-détenu Mohammed Al-Kilani note que l’isolement pour longtemps, accompagné par la mise en position difficile d’Al-Chabah, restent la pression la plus dure qu’il a vécue.
Il confirme que les autorités de l’occupation sioniste n’épargnent aucun moyen, imaginé et imaginable, de torture.
Martyrs sous la torture
Selon les statistiques, depuis 1967, quelque 200 captifs palestiniens sont morts dans les prisons de l’occupation sioniste dont 72 sous la torture.
La première victime, tombée en martyre le 4 janvier 1968 dans la prison de Naplouse, a été Youssef Al-Jibali. Il a été suivi par des dizaines d’autres martyrs dont Qassem Abou Aker, Ibrahim Ar-Raï, Abdou As-Samad Horizat, Attiya Az-Zaanin, Mostapha Akkawi, jusqu’au martyr Raïd Al-Jaaberi.

La Jordanie convoque son ambassadeur à Tel-Aviv

La Jordanie a convoqué, le mercredi 5/11, son ambassadeur à Tel-Aviv pour les consulter en protestation contre l'escalade israélienne croissante et sans précédente contre la mosquée bénie d'el-Aqsa et les violations continues contre la ville occupée de Jérusalem.
L'agence officielles de presse en Jordanie "Petra" que le Premier ministre, Abdullah Nassour, a ordonné le ministre des Affaires étrangères, Nasser Judeh, de convoquer l'ambassadeur jordanien à Tel-Aviv, pour les consultations et fournir une plainte immédiate, au Conseil de sécurité contre les attaques israéliennes sur el-Aqsa.
La commission jordanienne auprès l'ONU a entamé des mesures diplomatiques nécessaires pour apporter la plainte au Conseil de sécurité, selon Petra.

Hébron: Démolition de 4 tentes et agression d'un homme âgé à Yatta

Les bulldozers de l'occupation israélienne ont démoli, le mercredi 5/11, quatre tentes et des installations pour la famille de Hathalin dans le Kherbat d'Um Khair, à Yatta au sud d'Hébron dans le sud de la Cisjordanie occupée.
"Les forces armées occupantes de l'occupation israélienne, accompagnées par des bulldozers ont pris d'assaut le village d'Um Khair et ont démoli des tentes habitées par des membres de la famille de Hathalin, en les laissant sans abri, sous prétexte que la région est une zone militaire fermée appartenant à l'occupant israélien, tandis que les soldats israéliens ont sévèrement attaqué l'homme âgé Soulayman Eid Hathalin (70 ans)", a déclaré le militant Ratib Jabour à notre CPI.
L'occupation a déjà démoli les maisons appartenant à la famille, il y a plusieurs jours, et a démoli mercredi les tentes qui abritaient les femmes et les enfants.

De violents affrontements dans les funérailles du martyr Akkari

De violents affrontements ont éclaté entre les forces armées de l'occupant israélien et les dizaines de jeunes hommes jérusalémites lors des funérailles du martyr Ibrahim Akkari, à Jérusalem.
Des témoins oculaires ont déclaré que les forces armées occupantes ont pris d'assaut le cimetière de Bab Asbat, à Jérusalem, et ont commencé à lancer les bombes du gaz lacrymogène et de poivre sur les dizaines de jeunes hommes qui étaient à l'intérieur pour participer aux funérailles et  l'enterrement du martyr Akkari.
Les témoins ont ajouté que 4 jeunes hommes ont été directement touché dans leurs visage avec le poivre, tandis que les soldats israéliens ont attaqué un autre nombre avec la frappe sévère, en les chassant et évacuant le cimetière avant l'arrivée du corps du martyr, en plus de l'arrestation au moins deux jeunes hommes.
Les participants dans les funérailles ont répété les slogans nationaux.
Les forces armées occupantes ont mis une condition d'enterrer le corps du martyr Akkari, plus tard la nuit dernière, en présence de 35 personnes de sa famille seulement.
Deux policiers israéliens dont l'un est un officier aux forces de la garde-frontières ont été tués, tandis que 14 autres ont été blessés dans une opération de renverse par une voiture, effectuée par un jeune homme jérusalémite, le mercredi à midi, dans la ville occupée de Jérusalem.

Jérusalem : Heurts continus à Al-Aqsa et dans différents quartiers de la ville sainte

Les violents affrontements se poursuivaient la nuit dernière entre les jeunes hommes Jérusalémites et les forces armées de l'occupation israélienne dans différents quartiers de la ville occupée de Jérusalem.
La radio publique israélienne a déclaré que de violents affrontements ont éclaté dans le village d'Issawia et le quartier d'At-Tur, à l'est de Jérusalem, où les jeunes hommes ont lancé des pierres et des pétards vers les forces armées de l'occupant israélien qui ont arrêté l'un d'entre eux.
Les violents heurts ont éclaté dans le camp de Chuafat, au nord de la ville occupée de Jérusalem.
Plus tôt la nuit dernière, les forces armées occupantes se sont accrochées avec les dizaines de jeunes hommes jérusalémites lors de l'enterrement du corps du martyr Ibrahim Akkari dans la ville occupée de Jérusalem.
Ces affrontements viennent à la suite de l'opération héroïque de Jérusalem effectuée à la voiture par le martyr Ibrahim Akkari et a abouti la mort de deux soldats israéliens et la blessure des autres.
Les quartiers de la ville occupée de Jérusalem, en particuliers les quartiers orientaux, vivent un état de tension extrême à la suite des opérations continues de la profanation de la mosquée bénie d'el-Aqsa, où les soldats israéliens sont arrivés avec leurs bottes à la niche de Salah Eddine dans le Mosala Qibli pour la première fois depuis 1967.

Le gouvernement d'al-Hamdallah se réunira à Gaza la semaine prochaine

Une source gouvernementale de haut niveau a déclaré que le gouvernement du consensus national se réunira, la semaine prochaine, dans la Bande de Gaza en présence de tous les ministres.
La source a déclaré au journal local "Quds" qu'al-Hamdallah se réunira avec les ministres du gouvernement à Gaza le mardi prochain sur la base de la décision du gouvernement lors de sa récente réunion pour constater les derniers développements des mécanismes de la reconstruction du secteur et poursuivre les efforts pour alléger la souffrance des citoyens à Gaza.
La source a ajouté que les préparations sont en cours sur tous les niveaux pour assurer la visite prévu le lundi prochain.
Le Premier ministre a ordonné les ministres de rester dans la Bande de Gaza, durant longues périodes, pour résoudre les problèmes des citoyens et les voir de près, dans le but d'alléger leurs tragédies dans le cadre de l'effort fait pour réunifier les ministres et les institutions.

Nouvel attentat à la voiture à Hébron : Trois soldats israéliens blessés

Trois soldats israéliens ont été blessés la nuit dernière dans un nouvel attentat à la voiture effectué par un Palestinien sur la rue N° 60 près du camp d'Aroub au nord d'Hébron dans le sud de la Cisjordanie occupée.
Des sources locales ont déclaré que de violents affrontement ont éclaté au camp et que les soldats israéliens y effectuaient des fouilles et tiraient des balles réelles et des bombes de gaz sur les jeunes hommes palestiniens. Après leur sorite pour la route principale, un camion commercial à toute vitesse a percuté trois soldats, en les blessant dont un grièvement.
Le journal hébreu "Maariv" a rapporté qu'une camionnette a foncé sur 3 soldats israéliens et a quitté les lieux, et qu'il y a un état grave au sein des blessés, selon les sources israéliennes.
Channel 2 en Israël a déclaré que les blessés ont été transportés à l'hôpital, tandis que l'armée a entamé des opérations de ratissage dans la zone et ont érigé des barrières pour chercher le véhicule.
Les soldats israéliens ont fermé les entrées du camp d'Aroub et les entrées du village voisin de Beit Amr, tandis que d'importants troupes de l'armée de l'occupant israélien se sont déployées dans les entrées de la province d'Hébron et ont installé des barrages militaires mobiles dans le cadre de la recherche de l'auteur de l'attentat.

4 Palestiniens arrêtés à Jérusalem et Naplouse

Les forces armées de l'occupant israélien ont arrêté, le jeudi matin 6/11, quatre jeunes hommes palestiniens dans la ville occupée de Jérusalem.
Le site Web israélien (0404) a déclaré que les forces armées occupants ont kidnappé un jeune homme qui a attaqué un policier israélien sur un Check-Point du tramway, à Beit Hanina, dans la ville occupée de Jérusalem.
Le commandant de la police israélienne à Jérusalem, Moshé Adri, a ordonné de mettre des cubes de béton à l'intérieur des gares de la ville et la promotion de nouveaux éléments des forces de police, selon le journal hébreu "Yediot Ahronot" le mercredi 5/11.
Dans le même temps, les forces armées de l'occupant israélien ont arrêté, le jeudi à l'aube, 3 jeunes hommes palestiniens, après avoir pris d'assaut des régions dans le sud de Naplouse, au nord de la Cisjordanie occupée.
Des sources locales ont déclaré au correspondant de notre CPI que les forces armées occupantes ont pris d'assaut le village de Madma au sud de Naplouse dans le nord de la Cisjordanie occupée et ont pénétré dans un certain nombre de maisons, tout en kidnappant deux jeunes hommes palestiniens.
Un autre jeune homme palestinien a été arrêté de l'intérieur de son domicile dans le village de Bourin au sud de Naplouse.

L’occupation agresse un palestinien et renforce les procédures de sécurité à Hébron

Les forces d'occupation sionistes ont attaqué mercredi soir (5-11) un citoyen et ont perquisitionné différentes zones à Edhna à l'ouest d’Hébron au sud de la Cisjordanie.
Des sources locales ont déclaré que les soldats sur la route d’Edhna ont attaqué le citoyen Mohammed Tayseer al-Tameezi lui causant des blessures, tandis que les patrouilles ont pris d’assaut la région Karna’a dans la ville et les soldats ont attaqué plusieurs quartiers.
Les sources ont ajouté qu’un point de contrôle militaire a été mis en place sur la rue principale entre Edhna et Tarqumiya jusqu’à Beit Awwa à l'ouest de la province. Les soldats ont ensuite commencé à fouiller les véhicules et à vérifier l'identité des passants.
Dans un contexte similaire, les forces d'occupation sionistes ont renforcé ce matin les mesures de sécurité dans la ville d'Hébron et ont érigé un certain nombre de points de contrôle.
Des témoins ont déclaré au CPI que plusieurs véhicules militaires de l’occupation sont stationnés au carrefour de "Gush Etzion" et des soldats ont été déployés dans les zones utilisées par les colons, craignant un nouvel attentat de voiture.
D’autres mécanismes sont éparpillés le long de la rue principale à l'est et au nord de la province au moment où les soldats ont mis en place des points de contrôle militaires arrêtant les véhicules avant même d’atteindre le point de contrôle. Ils sont en état d'alerte.
Selon des témoins, les points de contrôle ont été concentrés dans l'entrée nord d'Hébron et près de Beit Aynoun et Seir. Un autre point de contrôle a été installé par les soldats près de la zone "Harayeq" au sud d'Hébron.

Manifestations dans les villes turques en soutien d’al-Aqsa

Le Comité turc de secours et d’aides humanitaires (IHH) et d'autres organisations ont organisé des marches de protestation dans plusieurs villes turques, hier, pour condamner l'agression sioniste sur la mosquée Al-Aqsa.
Dans la ville d'Istanbul, les membres du comité turc se sont rassemblés près de la célèbre place Taksim en scandant des slogans contre l'agression sioniste tels que « Le peuple palestinien n’est pas seul », « la paix d'Istanbul à al-Aqsa » et «Israël criminelle recevra sa punition ».
Par la suite, les manifestants ont défilé dans une marche qui a parcouru quelques rues de la région puis "Bulent Yildirim", président du comité de secours a prononcé un discours en disant qu’"Israël a attaqué la mosquée Al-Aqsa, a jeté le Coran par terre et a lancé des bombes à l’intérieur".
"Ceux qu’on accuse d’être responsables de ce qui se passe sont: Israël, les dirigeants des sociétés musulmanes et ceux qui sont assis sur leurs trônes et dans les palais et les dirigeants des pays islamiques qui ne font rien pour sauver la mosquée al-Aqsa de ces attaques", a-t-il affirmé en ajoutant que "les musulmans font face aux sionistes et non aux juifs parce qu'il ya des Juifs qui ont dénoncé l'agression sioniste sur la mosquée Al-Aqsa", a-t-il ajouté.
Dans la capitale Ankara et dans les villes de Sakaray, Polo et Denizli, le comité même a organisé à l’aide d'autres associations civiles des marches semblables, condamnant l'agression en scandant des slogans contre le gouvernement israélien et certains représentants de la Commission ont prononcé des discours affirmant leur soutien du peuple palestinien contre l'agression israélienne.
De nombreux manifestants se sont également rassemblés devant l'ambassade sioniste à Ankara scandant des slogans contre le sionisme et Israël et appelant la communauté musulmane et internationale à agir rapidement afin de sauver al-Aqsa de ces attaques.

Davutoglu menace l’occupation d’une réponse internationale aux attaques contre Al-Aqsa

Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a confirmé que la Turquie condamne fermement l'agression sioniste sur la mosquée Al-Aqsa, en disant: «Nous allons prendre toutes les initiatives nécessaires dans les enceintes internationales pour obtenir une réponse de la communauté internationale contre ce comportement sioniste ».
Davutoglu a déclaré dans un communiqué de presse le jeudi (6-11), après une réunion qui a eu lieu le mercredi au siège de l'agence des renseignement turc à Ankara, que «Jérusalem qui devait être une ville de paix est devenue une scène de cruauté, d''injustice et des conflits à cause des attitudes israéliennes ».
Il a appelé les musulmans et la communauté internationale à prêter attention à Jérusalem et Al-Aqsa « parce que si Jérusalem devient une ville dominée par une seule religion et si les lieux saints sont profanés de toute la brutalité et la barbarie, il ne sera plus possible d’établir la paix dans la zone du Moyen-Orient ».
Il a condamné l'agression qui a ciblé fortement la mosquée Al-Aqsa et a dit: « Nous soutiendrons toujours nos frères palestiniens, la cause palestinienne, la mosquée Al-Aqsa et les piliers fondamentaux de la politique au Moyen-Orient ».
Davutoglu a aussi souligné que l'occupation cherche à exploiter les développements dans la région afin de commettre ses crimes, ajoutant: « Voici un type dangereux d’opportunisme et une nouvelle tentative de changer l'identité de Jérusalem à un moment où le monde est occupé par ce qui se passe à Kobani seulement sans parler de ce qui se passe à Alep, Damas ou d'autres villes syriennes. »

Le Hamas appelle à des marches en soutien d’al-Aqsa vendredi

Le "Hamas" dans les provinces de Ramallah et Hébron a appelé les masses palestiniennes à une large participation à des rassemblements organisés en soutien de la Mosquée Al-Aqsa vendredi.
Le mouvement a appelé, dans un communiqué reçu par le CPI, toutes les catégories du peuple palestinien et les jeunes en particulier à agir pour sauver la mosquée Al-Aqsa et à protéger la ville sainte du blocus sioniste qui lui est imposé.
A Ramallah et al-Bireh, le Hamas a appelé à une marche massive sous le nom « Notre Aqsa nous arrivons». Elle va commencer après la prière du vendredi directement à partir de la Grande Mosquée de Qalandia vers le poste de contrôle de Qalandiya.
A Hébron, le mouvement a mobilisé tous les citoyens de la ville et villages, les organisations et les individus, hommes et femmes, à la plus large participation à une marche de soutien d’al-Aqsa qui commencera à partir de la mosquée Abdul Hai Shaheen après la prière du vendredi.
Les vendredis de chaque semaine sont témoins de rassemblements organisés par les forces et factions palestiniennes qui visent à faire face aux attaques subies par la mosquée Al-Aqsa en particulier, et la ville de Jérusalem en général.
Les marches du Vendredi se transforment en affrontements avec les troupes israéliennes situées aux points de contrôle. Les participants jettent des pierres sur l'occupation et des cocktails Molotov.

De violents affrontements après la prise d’assaut du tombeau de Youssef

Des centaines de colons ont pris d'assaut, jeudi à l'aube, le tombeau de Youssef à l'est de Naplouse sous la protection de l'armée d'occupation qui a imposé la fermeture complète des quartiers Est de la ville et la zone autour du camp de réfugiés de Balata, tandis que les éléments de la sécurité de l’AP ont quitté la région.
Des témoins ont déclaré que «les colons sont arrivés à la tombe de Youssef par des autocars gardés par les forces d'occupation et ont commencé à effectuer leurs propres rituels religieux. Ils sont restés pendant un certain temps puis ont quitté l’endroit », et que les éléments des organes de sécurité de l’AP les regardaient de loin.
Selon les témoins, des affrontements violents ont eu lieu à proximité de la zone de la tombe entre les jeunes et les soldats israéliens et se sont étendus jusqu’au camp de réfugiés de Balata et la rue Amman, où des jeunes ont lancé des pierres sur les soldats qui ont répondu en lançant des grenades d’éclairage, des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes.

Une troisième Intifada a commencé, s'inquiète un sioniste

David Pearl, président du Conseil régional de "Gush Etzion", a déclaré que la poursuite des attentats à la voiture menés pas les palestiniens prouve sans aucun doute que nous sommes au milieu d'une troisième Intifada.
Pearl a présumé, dans un discours rapporté par le site 0404, que la nouvelle Intifada se tient par l'incitation et l'encouragement des factions palestiniennes.
Il a donc appelé le premier ministre israélien et le ministre de l’armée à frapper un coup dur contre ce soulèvement et ceux qu'il a appelé les "rebelles", et à utiliser la force maximale contre eux parce qu'ils tentent de déplacer les Israéliens de « leur terre ».
Il a aussi prétendu que la réponse à l'escalade des attentats-suicides des palestiniens serait d'augmenter le processus de l'expansion des colonies à Jérusalem et Gush Etzion et dans toute la Cisjordanie.

La Jordanie porte plainte contre Israël au Conseil de sécurité pour les violations sur al-Aqsa

La Jordanie a déposé une plainte au Conseil de sécurité des Nations Unies concernant les intrusions effectuées par les forces sionistes contre la mosquée d’Al-Aqsa et a menacé de prendre des mesures juridiques pour faire cesser ces attaques.
La Jordanie a appelé dans une lettre envoyée au Conseil de sécurité les quinze États membres à juger "Israël" pour ses intrusions qui ont causé des dommages matériaux.
Elle a convoqué, hier, son ambassadeur de Tel-Aviv pour des consultations en protestation contre l'escalade sioniste croissante et sans précédent sur la mosquée Al-Aqsa ainsi que les violations répétées contre Jérusalem.
Selon l’agence de presse jordanienne Petra, le Premier ministre Abdullah al-Nousour a chargé le ministre des Affaires étrangères Nasser Judeh d’appeler l'ambassadeur de la Jordanie à Tel Aviv pour des consultations et porter plainte immédiatement au Conseil de sécurité de l'ONU sur les attaques israéliennes contre al-Aqsa.
La mosquée Al-Aqsa et la ville occupée de Jérusalem ont été exposées hier à de violents affrontements après la prise d'assaut de l'occupation sioniste de la Mosquée Al-Aqsa et l'entrée des soldats avec leurs bottes dans le Minbar Salahuddin pour la première fois depuis 1967.