vendredi 15 janvier 2010

Israël craint le 'rapprochement de la Turquie avec l'Iran'

Traduction de l'article original de China View: "Israel fears Turkey's "shift towards Iran""
Jeudi 14 Janvier 2010

Israël est préoccupé par le fait que depuis plus d'une année, la Turquie se rapproche de l'Iran, a déclaré un haut fonctionnaire du cabinet du Premier Ministre Israélien sous couvert d’anonymat à Xinhua ce Mercredi. 

JÉRUSALEM, 13 janvier (Xinhua)  
Cependant, certains analystes avancent que la détérioration des relations bilatérales est pour beaucoup le résultat de la campagne militaire d'Israël dans et autour de Gaza il y a exactement un an, du gel du processus de paix Israélo-palestinien, plutôt que dû à la composante Iranienne.  
 
 Ces commentaires viennent à la suite du dernier épisode diplomatique entre Israël et Ankara concernant une émission télévisée diffusée sur une chaine Turque privée, qu'Israël considère comme étant antisémite et anti-israélienne.  
 
 Le Ministère des Affaires Etrangères Israélien a très publiquement sermonné et humilié l'Ambassadeur Turc en Israël, Ahmet Oguz Celikkol, laissant le Premier Ministre Turc Recep Tayyip Erdogan fou de rage. Depuis le conflit de Gaza, Erdogan a pris la tête des protestations Turques contre les actions d'Israël.  
 
 Israël a présenté plus tard à la Turquie ses excuses officielles concernant le traitement infligé à son envoyé.
 
 LA CAUSE DU FOSSE  
 
 Le haut fonctionnaire du bureau du Premier Ministre Israélien, Benjamin Netanyahu, qui a demandé à garder l’anonymat en raison de la sensibilité du sujet, a insisté sur le fait que le rapprochement d’Ankara avec Téhéran a commencé avant la guerre de Gaza.  
 
 Pourtant, l'idée que les relations étaient en déclin avant que l’événement de la guerre de Gaza a été écartée par Alon Liel, ancien Ambassadeur d'Israël en Turquie et ex-directeur général du Ministère des Affaires Etrangères.  
 
 Selon son opinion, les années 2007 et 2008 figurent parmi les meilleures années en termes de relations entre les deux pays. Blâmer la prise de bec actuelle entre Israël et la Turquie à l'Iran est un non-sens, a-t-il déclaré.  
 
 « Cette idée que la Turquie s’éloigne de l’Europe et se rapproche de l'Islam ou de l’Iran, est simplement une façon de contourner la réalité de la situation, qui est la détérioration des relations bilatérales entre Israël et la Turquie, » a indiqué Liel.  
 
 Yusuf Kanli, l’un des chroniqueurs et rédacteurs parmi les plus respectés en Turquie, partage l’opinion de Liel. Il décrit la guerre de Gaza comme étant « malencontreuse » du point de vue des liens bilatéraux. Tout en admettant qu’il y avait une certaine contrainte avant la guerre, il a dit que leurs liens étaient largement très solides.
 
 Aussi vrai qu’Erdogan et la plupart des Turcs sont concernés, Israël s'est très mal comporté dans sa campagne militaire dans l'enclave côtière Palestinienne et cela a repoussé les liens diplomatiques à des années en arrière.  
 
 LE MOUVEMENT DE LA TURQUIE  
 
 Nominalement, la Turquie est un Etat séculaire, une position défendue par son armée. Cependant, l’AKP d'Erdogan ou le Parti de la Justice et du Développement, avec leurs racines islamiques, sont aux commandes à Ankara depuis 2002.  
 
 Même si la Turquie est membre de l'Organisation de la Conférence Islamique depuis 1980, le pays est vraiment devenu un membre actif, en adoptant et en mettant en application ses politiques, en 2002, a indiqué Kanli.  
 
 Ce mouvement vers l’Est a créé une tension avec l'Europe et avec de nombreux pays, spécialement la France, insatisfaite de l'offre d'adhésion de la Turquie dans l'Union Européenne.  
 
 « Le rapprochement Turc avec l’Est a été en quelque sorte exagéré mais le pays ne se dirige certainement pas vers l'Ouest comme il le fut auparavant » a dit Kanli, qui pense que la Turquie a une politique extérieure « multidimensionnelle ».  
 
 Selon l'opinion de Liel, « La Turquie améliore actuellement ses relations avec la plupart des pays dans le monde, à l’exception d'Israël. »  
 
 Israël ne veut tout simplement pas admettre que la Turquie fait pression sur Israël pour les pousser à accomplir des progrès dans le processus de paix Israélo-palestinien, a-t-il dit.  
 
 LA VOIE ISRAELO-PALESTINIENNE  
 
 La Turquie, comme l'Europe, les Etats-Unis et les pays Arabes modérés, veulent voir redémarrer les négociations de paix Israélo-palestiniennes. Dans le passé, le pays a offert de servir d’intermédiaire dans les entretiens entre les partis.  
 
 Liel croit fermement que les relations avec Ankara pourraient être restaurées si Israël se rapproche d’un accord avec les Palestiniens. Il a un conseil simple pour le Ministre de la Défense Israélien, Ehud Barak, qui effectuera une visite en Turquie Lundi prochain : « si vous n'avez rien de nouveau à dire au sujet du processus de paix, n'y allez pas. »  
 
 Kanli offre une autre perspective. Il est d'accord avec Erdogan sur le fait qu'Israël a pris le mauvais chemin en effectuant sa frappe militaire contre le Hamas, l'organisation Palestinienne qui contrôle Gaza. Cependant, il pense qu'Ankara ne devrait pas s’engager avec le Hamas.  
 
 « La différence entre le Turc matérialiste et le Turc islamiste est, je pense, que [les uns pensent que] le Hamas est une organisation terroriste [tandis que les autres] s’attendent à ce que leur gouvernement ait des relations avec le Hamas seulement après qu'ils renoncent au terrorisme, » a dit Kanli.
 
 Ce n’est pas seulement la voie Palestinienne qui intéresse Ankara. Une traité de paix entre Israël et la Syrie bénéficierait également à la Turquie. Alors qu'Ehud Olmert était encore le Premier Ministre Israélien, juste avant Netanyahu, la Turquie voisine de la Syrie facilitait les entretiens indirects entre Israël et Damas. Ces entretiens se sont interrompus juste avant la guerre de Gaza.  
 
 Depuis, Ankara a offert la reprise de son rôle dans les négociations, mais Netanyahu a rejeté cette idée, avançant que l'hostilité de la Turquie envers Israël signifie qu’il ne peut pas être un intermédiaire honnête.  
 
 Le froid entre les 2 pays a déjà eu des effets économiques, avec beaucoup d'Israéliens choisissant maintenant de ne plus se rendre en Turquie, qui a été au cours de ces dernières années leur destination touristique favorite.
Même si les milieux d'affaires rapportent que leurs relations sont demeurées en grande partie intactes, il y a des craintes que cela puisse changer.  
 
 Si on tient compte de tous leurs arguments, la Turquie et Israël ont beaucoup en commun. Ils sont tout deux des pays avec des liens rapprochés avec l'Ouest et les Etats-Unis en particulier. Tous deux sont très actifs dans l'OTAN, participant à des exercices militaires communs. Ils ont tous deux été frappés par le terrorisme et tous deux se voient comme un pont entre l'Est et l'Ouest.  
 
 Pourtant les evenements de l’année dernière, aboutissant à la guerre des mots de cette semaine, ont laissé un goût amer en Israël et à Ankara.  
 
 Barak essayera de réparer une partie des dommages, de même que l’avait fait un autre Ministre Israélien, Benjamin Ben-Eliezer, quand il a visité la Turquie en Novembre dernier.  
 
 Cependant, Liel avertit que sans une percée dans le processus de paix Israélo-palestinien, de telles visites ne rapporteront rien. « Il y a certainement de quoi s'inquiéter au sujet du futur des relations avec la Turquie, » a dit Liel.
    
 lien de l'article original:
http://news.xinhuanet.com/english/2010-01/14/content_12805675.htm
http://www.alterinfo.net/Israel-craint-le-rapprochement-de-la-Turquie-avec-l-Iran_a41434.html 

Le Hamas exhorte à cesser les pilonnages d'Israël

Le Hamas exhorte à cesser les pilonnages d'Israël (presse)
Le Hamas exhorte à cesser les pilonnages d'Israël (presse)
18:54 14/01/2010
© blog.case.edu
GAZA, 14 janvier - RIA Novosti
Le mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, poursuit des consultations avec les autres fractions palestiniennes sur l'arrêt des pilonnages des régions israéliennes contiguës, lit-on jeudi dans le journal Al Ayam, se référant à une source proche des négociations.
Selon la source, les autorités de l'enclave ont discuté la possibilité d'une "accalmie" avec le Jihad islamique, le Front populaire de libération de la Palestine et les Comités de résistance populaire, mouvements qui ont récemment effectué des tirs depuis la bande de Gaza.
Le dialogue entre les fractions n'a pour l'instant abouti à aucun résultat, indique Al Ayam.
Le pic d'intensité des tirs a été noté jeudi dernier, lors une dizaine de missiles et de mines ont été lancés. Israël a riposté par des raids aériens.
Les pilonnages ont fait au moins neuf victimes parmi les Palestiniens, quant aux victimes israéliennes, Tel Aviv s'est abstenu de toute précision.
Le Hamas n'a pas participé aux attaques et exhorte les autres fractions de la bande de la Gaza à éteindre le feu afin de "ne pas provoquer une agression contre l'enclave".
http://fr.rian.ru/world/20100114/185829700.html
 

Davutoglu : Ankara poursuivra sa politique vis-à-vis de Tel Aviv jusqu'à ce que celui-ci adopte une politique pacifique

14 Jan 2010
Ankara / Le chef de la diplomatie turque, M. Ahmad Davutoglu, a affirmé que son pays poursuivrait sa politique vis-à-vis d'Israël jusqu'à ce que celui-ci adopte une politique pacifique, indiquant que la Turquie aspire à voir instaurer la paix dans la région et n'accepte pas que la tension y persiste.

Dans une déclaration rapportée par l'agence de presse turque Anatolie, M. Davutoglu a indiqué que la lettre d'excuse que la Turquie avait reçu d'Israël était satisfaisante.

Quant aux journaux turcs, ils ont assimilé l'excuse israélienne à une victoire diplomatique d'Ankara.
"La Turquie a obligé Israël à présenter des excuses pour la première fois de son histoire", ont rapporté ces journaux.

A.A./R.B.
http://www.sana.sy/fra/55/2010/01/14/266707.htm

Un film documentaire met en lumière la souffrance des Palestiniens à la bande de Gaza

14 Jan 2010
Doha / Le réalisateur helvétique Nicolas Wadimoff a représenté par son film documentaire intitulé "Nous vivons" la vie des Palestiniens à la bande de Gaza.
     Le film, réalisé à Doha, met en lumière les détails de la souffrance des Gazaouis suite à l'offensive israélienne dévastatrice de l'année dernière.
     Il présente également la mer de Gaza assiégé par les vedettes de l'occupant israélien.
     Le réalisateur Wadimoff a également utilisé dans ce film, de 85 minutes, des morceaux musicaux composés par des jeunes palestiniens.
   A.A. / L.A. 

Des organisations juridiques allemandes appellent à un sit-in de solidarité avec les Gazaouis

14 Jan 2010

Berlin / Des organisations, associations syndicales et partis allemands ont appelé à la levée du blocus injuste imposé à la bande de Gaza, à la fin de l'occupation israélienne, à la libéralisation de tous les détenus palestiniens et à l'arrêt de l'exportation des armes allemandes à Israël.

Dans un communiqué de presse distribué aujourd'hui, ces organisations allemandes indiquent que l'exportation des armes allemandes en Israël constitue une violation des lois allemandes qui prohibent l'exportation des armes aux zones de conflits et de guerres, appelant à l'annulation d'une transaction d'exportation à Israël des navires militaires et de deux sous-marins de type « Dolphin U-212 ».

Le communiqué appelle, en outre, à un sit-in lundi prochain devant la chancellerie allemande en signe de protestation contre la tenue, le 18 courant à Berlin, d'une réunion ministérielle germano – israélienne, à laquelle participeront des responsables israéliens ayant commis des crimes de guerre contre les Palestiniens, dont le ministre de la Guerre, Ehud Barak et d'autres responsables israéliens qui s'étaient impliqués dans les crimes de guerre lors de l'agression israélienne contre Gaza et dans les massacres dont les civils avaient fait l'objet.

Le communiqué, qui est signé par plus de 50 associations et organisations civiles allemandes, des associations pacifistes et des personnalités juives antisionisme, appelle aussi à une manifestation et à une marche aux chandelles au centre de Berlin, sous le slogan /Arrêtez le Génocide contre les Palestiniens à Gaza … Brisez le blocus imposé à Gaza/.

Le communiqué poursuit que l'objectif du sit-in est de rappeler à l'opinion publique les victimes de l'agression israélienne contre le peuple palestinien de Gaza fin 2008-début de 2009 et contre le peuple libanais en /2006/.

N.S. / Gh.H. 
http://www.sana.sy/fra/55/2010/01/14/266751.htm 

M. MOUBARAK, nous savons que vous ne maîtrisez rien, encore moins que vos donneurs d’ordre

Egypte - 14-01-2010
Par Badia Benjelloun > badia.benj@wanadoo.fr  
Rappelez-vous, M. Moubarak, que lorsque le piètre militaire mais rusé politique Octave, neveu de César, a vaincu Marc Antoine, brillantissime général, allié et époux de la descendante des Lagides, il ne restait plus à Cléopâtre que le suicide pour s’éviter l’humiliation de se faire traîner enchaînée à Rome derrière le char de celui qui a triomphé de la République romaine.

Avant même sa mort, une fois saisi le trésor de l’impératrice qui fut transporté aussitôt à Rome, les taux d’intérêt y chutèrent de 12% à 4%. La guerre depuis Rome contre l’Orient riche de métaux et de blé n’avait pu se faire que grâce à une intoxication méthodique de l’opinion (et oui, déjà !) publique lassée des guerres civiles.

Nul ne vous demande de renoncer à ce qui vous reste de vie mais si vous avez encore de l’honneur, accordez à votre peuple le signe indiscutable de sa souveraineté sur sa terre.

Montrez-lui que vous n’êtes pas que le simple exécutant des ordres des sionistes comme vous l’apparaissez de plus en plus chaque jour.

Le mur que vous faites ériger avec l’aide d’une logistique étasunienne pour enfermer un peu plus le minuscule territoire de Gaza a été commandité par le régime de Tel Aviv.

M. Moubarak, votre régime aspire à être une république dictatoriale héréditaire sans même l’alibi de servir les intérêts de son peuple mais avec l’objectif déclaré d’être le vassal d’un régime encore plus corrompu que le sien et encore plus illégitime, celui des sionistes de Tel Aviv.

Depuis 1993, et la reddition arabe de Camp David menée par Sadate, quels furent les bienfaits des négociations sans fins, dont nous espérons que des historiens espiègles et pleins de bon sens décompteront les nombres de km parcourus en avion par les négociateurs et les mégatonnes de papiers imprimés pour l’Égypte, pour les Palestiniens ou la nation arabe ?

M Moubarak y aurait-il dans votre entourage une personne avertie capable de vous expliquer la fin imminente du monde dollardisé ainsi que la non-pertinence des guerres technologiques ? La fragmentation à l’infini de la géographie du Moyen-Orient est un projet sioniste lequel a failli car inadéquat à la transnationalité du Kapital, et au-delà de celui-ci il répond aux tentatives de destruction à une échelle beaucoup plus large de toute identité historique et culturelle de ce capitalisme sans racines. Le culte de l’individu prôné par le libéralisme est en réalité la volonté d’effacer toute mémoire collective et de déliter toute solidarité face à l’abstraction de l’Argent, votre idole à vous les adorateurs du Veau d’Or.

Je m’étais promis pourtant de ne plus revenir au Caire après ma tentative infructueuse de regagner Gaza dans le sillage du premier convoi de Georges Galloway en mars 2009.

Le Caire, la Victorieuse, sale, enfumée et bruyante.

L’État s’y réduit à son expression minimale : les forces de l’ « ordre » ie de l’oppression du peuple. Tout autre domaine appartient au grand secteur de l’informel, celui de la liberté accordée au renard dans le poulailler.

Les seuls éléments apparents structurant-déstructurant la vie de la cité sont les panneaux AIG (la société d’assurances étasunienne a fait faillite mais on semble l’ignorer encore ici), BNP, la filiale en Égypte de la Société Générale, NSGB, Novotel, Bank Misr et CocaCola.

Tout le reste est laissé à l’abandon, à l’informel.

Il ne semble pas exister un service municipal de ramassage d’ordures. Les rues sont jonchées de détritus qu’il faut enjamber ou contourner selon les possibilités laissées par des trottoirs défoncés de hauteur inégale et les voitures stationnées de façon aléatoire.

Les façades des immeubles sont défigurées, encrassées, ensevelies sous d’épaisses couches noirâtres dues à une pollution aérienne qui rend l’atmosphère cairote irrespirable.

Le trafic des automobiles est incessant et assourdissant, les signalisations routières en faible nombre et jamais respectées obligent les conducteurs à se signaler continûment par des avertissements sonores.

Nous ne devions être que de court passage par la capitale égyptienne, notre but étant de briser le blocus de Gaza au moment de l’anniversaire du raid criminel des forces armées sionistes il y a un an. Plus de 3450 participants provenant de 43 pays du monde ont convergé, âgés de 10 ans à 86 ans, quelques-uns en s’endettant pour le voyage de solidarité. Le blocus est un acte de guerre et exercé sur une population civile il devient donc un crime de guerre.

Notre entrée dans Gaza était peu probable.

Le premier État arabe à avoir normalisé ses relations avec l’entité sioniste, brisant le front jusque-là cohérent du refus de la colonisation de la Palestine, avait dans le mois précédant notre visite annoncée d’une part organisé des incidents frontaliers en assassinant des migrants ‘illégaux’ qui tentaient de gagner Israël, d’autre part s’est ridiculisé en orchestrant une campagne de haine contre l’Algérie à l’occasion d’un tournoi de ballon joué aux pieds.

L’infiltration policière de ce pays est telle qu‘elle en devient la substance même de l’État.

Lors d’une altercation minime entre deux automobilistes, les « inoccupés » nombreux dans les rues et aux portes des immeubles se sont mobilisés instantanément et se sont révélés appartenir aux forces de surveillance, une nuée d’une cinquantaine de personnes dans un périmètre de moins de 100 mètres, voilà qui est vraiment impressionnant. Dès lors, l’autocar conduisant l’équipe de joueurs à son hôtel n’a pu être agressé sans une certaine facilitation policière.

Peu probable notre passage.

Nous avions loué un appartement meublé, pensant éviter la contrainte de délivrer nos passeports aux tenanciers d’un hôtel. Peine perdue, dans l’immeuble aux quatre entrées monumentales deux concierges tiennent en permanence les issues de chaque cage d’escalier. Ils ont exigé les copies de nos pièces d’identité. Mieux, à chacun de nos déplacements requérant la prise de taxi, un policier en uniforme note ostensiblement la destination que nous avions lancée au chauffeur.

Pour une population avoisinant les 80 millions, plus d’un million et demi d’Égyptiens émargent auprès des services de police et de renseignement, la Sécurité en somme. Soit un agent contre (et non pas pour) 50 habitants. Que de moyens, que d’intelligence au service de l’ « Intelligence », véritable armée en guerre contre son peuple.

Comme si toute l’aide des US(a), les deux milliards de dollars qui semblent justifier toute la vassalité du régime du Caire, était consacrée à surveiller le peuple égyptien, avec une multiplication de services qui se font concurrence, et la vérification expérimentale de la loi des rendements décroissants.

Pendant l’occupation du musée du Caire par une dizaine d’internationaux venus rejoindre la Freedom Gaza March, nous avons pu constater l’absence de connexion entre des chefs qui contrôlaient des tronçons de trottoirs de 100 mètres contigus. En quelques secondes, la dizaine d’Européens interdits d’accès au jardin du Musée suspectés dès le passage du premier contrôle pour simplement avoir des kéffieh dans leurs sacs se voient entourés d’une centaine de soldats accompagnés de civils au regard hagard et menaçant, le visage secoué de tics la mâchoire en mouvement permanent de rumination manifestement sous effets d’hallucinogènes et dressés à attaquer au moindre signal. Des ordres contradictoires fusent. Menaces d’expulsion immédiate à l’aéroport croisent avec des vociférations nous enjoignant de sortir tout de suite de l’enceinte du Musée. Notre camarade promue traductrice et intermédiaire a obtenu l’éloignement des cerbères prêts à mordre avant que nous ne soyons canalisés entre deux haies d’honneur de policiers harnachés et gourdins au poing sur une place Tahrir vidée de ses voitures.

Je me suis accrochée à mon bout de trottoir reprenant les versets coraniques psalmodiés par E. L. restée légèrement en arrière avec les enfants. Les soldats venus nous déloger ont renoncé à nous porter vers l’extérieur, seul un homme a été traîné au-delà de la limite du Musée, la situation devant être pour eux inédite. Pléthore de flicaille nuit.

L’état militaro-policier qui préconise comme cause nationale la haine du peuple algérien est dépourvue de toute pensée stratégique aussi minime fût-elle.

Est-ce un effet de la mondialisation qu’une telle médiocrisation générale des esprits qui vous autorise à parler de souveraineté territoriale quand le Sinaï est contrôlé par une armée d’occupation ? Qui accorde foi à ce que vous donnez aux medias en pâture, un prétendu trafic d’armes depuis Israël vers Gaza pour les fournir à une Al Qaïda imaginaire formée parmi les bédouins du Sinaï ? Si seulement il existait à Gaza un transit d’armes israéliennes, le monde entier en aurait témoigné. En décembre 2008- janvier 2009 nul n’a pas pu repérer un tel arsenal que les différentes factions résistantes palestiniennes de Gaza auraient dû déployer pendant l’agression sioniste. Et si Israël fournit les armes, pourquoi ne pas demander à l’entité la plus puissante militairement de veiller à l’empêcher ?

Vous déclarez maintenant que vous empêcherez le transit de tout convoi humanitaire par le territoire égyptien vers Gaza. Vous faites alors solennellement une déclaration officielle de guerre au Peuple Palestinien dans sa composante enfermée à Gaza, renforçant le mur de métal enterré qui garantira l’asphyxie certaine d’un million et demi d’humains.

En rendant étanches les frontières de Gaza, c’est une guerre ouverte contre l’humanité que vous ouvrez.

Dont acte.

Sachez cependant M. Moubarak que notre venue n’a pas été inutile, outre le fait qu’elle a mis en évidence aux yeux du monde votre statut de vassal allant au-devant des vœux de ses suzerains, nous avons donné consistance à la solidarité internationale avec le Peuple Palestinien et avec le Peuple Égyptien qui ne comptent ni l’un ni l’autre se laisser entraver sous vos jougs.
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13259&type=analyse&lesujet=Collabos

Les activistes anti-mur libérés !

Palestine - 14-01-2010
Par War on Want 
Jamal Juma' et Mohammad Othman, coordinateurs de la campagne Stop the Wall, viennent d’être libérés ce mercredi 13 janvier après avoir été détenus par les autorités israéliennes sans accusation. Leur libération est une grande victoire. Merci à tous ceux qui ont agi pour aider à libérer Mohammad et Jamal.


Au sujet de sa libération, Jamal Juma’ (photo ci-contre) dit :

« Le support massif et les actions de la société civile internationale ont clairement rendu mon emprisonnement trop inconfortable pour les autorités israéliennes. Cette solidarité internationale donne davantage de force à notre lutte populaire contre le mur. Nous sommes profondément reconnaissants pour tous ces efforts.

La raison de nos arrestations était purement politique – une tentative d’écraser Stop the Wall et les comités populaires contre le mur. Nous devons faire notre possible pour que la campagne pour libérer tous les militants anti-mur et les prisonniers politiques continue de grossir. Nous devons combiner nos énergies pour aboutir à la démolition du mur et à la fin de l’occupation.
»

Stop the Wall est à l’avant-garde de la campagne internationale de boycott, désinvestissement et sanctions contre Israël tant qu’il ne se conformera pas au droit international.
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13258&type=communique

Les Palestiniens de 48 sous le joug de l’occupation et de la colonisation

Palestine 48 - 14-01-2010
Réponse à l’article de Nabil Ennasri, paru sur oumma.com intitulé « Juifs en terre d’Islam et musulmans en terre d’Israël »
Par CIREPAL
"Juifs en terre d’Islam et musulmans en terre d’Israël ", sur oumma.com le 12 janvier 2010.
Dans son article, l’auteur a voulu faire la comparaison entre la situation des juifs en terre d’islam et celle des musulmans en terre d’Israël, c’est-à-dire comparer deux choses incomparables : d’une part, terre d’islam est vue du point de vue historique et civilisationnel, alors que l’Etat d’Israël est un Etat colonial, fondé par le sionisme et l’impérialisme vers la moitié du XXème siècle. Comment peut-on comparer les deux situations ?

Cette manière de voir Israël comme étant la terre des Juifs (à cause de la comparaison) est erronée dès le départ. Si Israël se revendique comme le pays ou l’Etat des juifs, c’est à cause de son idéologie sioniste, une idéologie raciste et négatrice, qui refuse de voir l’autre (le Palestinien ou l’arabe), qui le chasse, qui prend sa terre, qui travestit la réalité historique et qui prétend installer une population européenne sur une terre arabe, comme l’ont fait tous les colonialismes. Depuis sa fondation, en tant que colonie de peuplement, Israël n’a jamais représenté le judaïsme, au contraire. Il est la malédiction menaçant les juifs du monde, étant basé sur la falsification de la religion et de l’histoire, sur la violence meurtrière envers les peuples de la région, d’abord, puis les peuples du monde qui s’éveillent progressivement à sa nature.

Donc, toute comparaison entre « terre d’islam » et « Israël » est erronée.

Le fait de considérer Israël comme une terre juive où vivent des musulmans, pour procéder à cette comparaison, entraîne une conception des plus erronées concernant le peuple palestinien qui y vit (que l’auteur nomme arabes israliens), car dès le départ, l’auteur nie le phénomène colonial qui a touché ce peuple.

D’une part, le terme « arabes israéliens » est un terme sioniste et colonial. Il nie le caractère palestinien de cette population, et à l’instar des sionistes, l’auteur a distingué les musulmans, les chrétiens et les druzes qui en font partie. Cette appelation, ainsi que la distinction entre religions, sont des conceptions sionistes du peuple palestinien, de l’histoire et de la civilisation de cette terre de Palestine. Les sionistes ont forgé le terme « arabes israéliens » pour dire que dans leur Etat, il y a des arabes, mais ce qu’ils veulent absolument éviter de dire, c’est que ces arabes sont les Palestiniens qui vivaient dans le pays, avant la fondation de leur Etat : Les Palestiniens de 48 sont les témoins vivants des crimes sionistes, rien que leur présence en Palestine colonisée rappelle aux colonisateurs ce qu’ils ont fait en 48, certains même regrettant de n’avoir pas achevé leurs crimes jusqu’au bout, c’est-à-dire ne laisser aucun Palestinien sur la terre qu’ils ont volée.

D’autre part, les Palestiniens de 48 ou de l’intérieur (soit les Palestiniens qui sont restés dans leur pays après la Nakba, en 1948) ne sont pas des étrangers dans leur pays, même s’il y a une colonie dessus. Ils vivent dans leur pays, leur patrie mais Israël s’est installé dessus, de manière illégale, en chassant une grande partie de ce peuple. Ne pas les voir ainsi travestit la réalité, pour ne voir que la discrimination dont ils sont victimes, et comme dit l’auteur, le fait d’être considérés comme des citoyens de seconde zone.

Bien évidemment, l’auteur décrit rapidement la situation des Palestiniens de 48, qui sont une part intégrante du peuple palestinien, qui participent à sa lutte de libération, en soutenant leurs frères en Cisjordanie, à Gaza et dans al-Quds, comme ils sont en liaison avec leurs frères refugiés, grâce à de multiples réseaux qu’ils ont développés en commun pour maintenir et renforcer les liens entre toutes les composantes du peuple palestinien.

Vivant sous occupation, les Palestiniens de 48 se trouvent non seulement en Galilée et dans le Triangle, mais aussi dans le sud, au Naqab, et un des plans de judaïsation, celui qui vise le territoire du Naqab, a pour objet de les expulser de ce vaste territoire pour y installer des colonies sionistes. Tous les jours, des maisons y sont démolies dans une opération de purification ethnique, comme ce qui se passe aujourd’hui dans al-Quds.

La population palestinienne de 48 vit également dans les villes côtières, à Akka, Haïfa, Yafa, notamment, où elle résiste à toute judaïsation, dans des situations très difficiles, où les sionistes utilisent l’argent et le pouvoir pour les chasser. Mais ils sont encore là et proclament à toutes les occasions : « nous sommes là, nous resterons, aussi enracinés que le thym et l’olivier ».

Que les sionistes considèrent les Palestiniens de 48 comme une population à « la loyauté douteuse », cela est leur problème, mais peut-on concevoir que les Palestiniens soient sionistes, qu’ils acceptent le fait colonial sans protester, qu’ils acceptent que leurs terres soient confisquées, que leurs maisons soient démolies, que les liens de fraternité qui les lient à leurs frères palestiniens soient remis en cause ? Pent-on concevoir que les Palestiniens qui vivent, après tout, dans leur pays, avant même la fondation de cet Etat colonial, doivent prêter allégeance à ces criminels et voleurs qui se sont installés sur leur pays ?

Certes, les dangers s’accumulent contre les Palestiniens de 48, qui sont de plus en plus menacés. Non seulement dans leur vie quotidienne, à cause du fascisme populaire qui se développe dans la population israélienne, dans les villes, les colonies de toutes sortes, dans les universités et les écoles, sans parler des institutions militaires et sécuritaires, dans les médias (télévision, journaux, radios), mais aussi dans leur vie collective, où ils sont menacés par les destructions de leurs maisons, le démantèlement de leurs villages avec l’installation des colonies, et dans leur vie politique. Nous assistons depuis plusieurs mois à une recrudescence des déclarations fanatiques d’universitaires, de politiques, de journalistes, visant la présence même de ces Palestiniens. Et si Israël lance une guerre prochainement, les Palestiniens de 48 seront touchés dans leur existence même.

C’est pour cela qu’il est nécessaire pour tous ceux qui militent en faveur des droits palestiniens, de comprendre et de faire comprendre leur situation et de développer le soutien nécessaire à ces Palestiniens qui vivent au cœur de l’entité sioniste, en les désignant par Palestiniens, et si l’on veut absolument les distinguer des Palestiniens qui vivent dans l’exil, ou en Cisjordanie et Gaza, dire : Palestiniens de 48 (ceux qui vivent sur les terres colonisées et occupées en 48).

CIREPAL (Centre d’Information sur la Résistance en Palestine)
13 janvier 2010

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13260&type=analyse 

"Israël" applaudit l’Egypte pour son mur d’acier mais la met en garde


14/01/2010
L’ancien chef des services de renseignement israéliens, Shlomo Gazit, a félicité  l'Égypte pour « ses efforts déployés à construire le mur d’acier tout le long de la frontière avec la bande de Gaza, saluant au passage la fermeté du président égyptien Hosni Moubarak à bien mener à terme ce projet ».
Dans une interview accordée au quotidien israélien Maariv, Gazit  a déclaré que «beaucoup en Israël ont été heureux de voir des affrontements entre les résidents de la bande de Gaza et la police égyptienne le long de la frontière. L’Egypte maintient la construction de son mur d’acier, il est désormais difficile de creuser des tunnels dans l'avenir " et de souligner :  "C'est sans doute une évolution bénie » .
Et de poursuivre : « Une fois terminé la construction de ce mur, nous aurons un contrôle quasi-absolu sur tout  qui rentre ou sort de Gaza, et  ainsi mous mettrons fin à la contrebande des roquettes, des missiles anti-chars ou des missiles anti-avions ».

Toutefois, Gazit a noté : «  Malheureusement, il y a aussi une autre face de la médaille, nous applaudissons la détermination de l'Egypte et la position ferme du Président Moubarak. Certes, l'Égypte est entrain de repousser la menace que représente le  "Hamas" et celle du mouvement extrémiste islamique égyptien, cependant, il y a un risque que les manifestations de protestation contre les mesures prises à l’encontre des Palestiniens ne dégénèrent et ne dépassent la zone de Rafah pour se répandre dans les capitales arabes et se transformer en une protestation anti-égyptienne et là peut-être que la protestation et la résistance trouveront écho  en Egypte elle-même ».
Gazit a estimé que la paix froide qui existe entre l’entité sioniste et l’Egypte est fragile, et précaire en raison de l’hostilité du peuple égyptien et de sa classe intellectuelle envers l’entité sioniste.

«Nous sommes mécontents  de la" paix froide "qui s’installe entre nous et l'Égypte. Certes, nous jouissons depuis près de quarante ans d’une frontière calme, sans incidents. Tout cela allait risque de s'effondrer et disparaître du jour  au lendemain, et nous craignions de revenir en arrière pour trouver sur notre sud une Egypte totalement différente. Au lieu d’un régime modérée et laïque il y aura à sa place un régime extrémiste et islamique. »
Gazit a conclu qu’il était nécessaire de tenir compte des dangers qui menacent la stabilité en Egypte, d’où il estime qu’il est important de comprendre ce qui inquiète Moubarak : «  Une Egypte
hors du cercle de la paix est aujourd'hui l'une des plus graves menaces stratégiques qui pèsent sur nos têtes ».
 http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=119886&language=fr

Le mur égyptien de la honte surplombé de 23 tours de guet


14/01/2010 C'est au compte goutte que les propriétés du mur d'acier, construit par l'Égypte pour la séparer de la Bande de gaza, sont révélées au grand public. Dès le début, ce 'est que tardivement que les premières révélations sur cette barrière de dix kilomètres de longueur  et de trente mètres de profondeurs ont été données. Une bonne partie du travail d'aménagement avait été entamée. Par la suite, on dévoila qu'il sera lié à une tuyauterie liée à la mer destinée à noyer les tunnels qui seront creusés, de travers du mur.
 Plus tard, on apprit aussi qu'il sera électrocuté, de sorte qu'il frappera d'un courant électrique tous ceux s'aventureront à s'en approcher, même en profondeur.
Et maintenant, est diffusée une toute récente  divulgation qui risque, elle aussi,  de ne pas être la dernière : ce mur déjà baptisé le mur de la honte, par ses réfranctaires, sera escorté de 23 tours de guet installés à la frontière avec la bande de Gaza.
Selon le journal égyptien " Shorouk" (lever du soleil), citant des sources informées, et rapporté par le journal palestinien en ligne Arabs 48, "ces tours seront fabriquées en ciment, avec des fenêtres équipées de verre résistant aux balles, et dotées d'un équipement électronique qui permet un contrôle dans les quatre directions, et de riposter à toute acte  dangereux  sur la frontière égyptienne".
Dix autres tours seront également construites avec les mêmes spécifications allant du poste-frontière situé sur la côte maritime, en commun avec la frontière avec la bande de Gaza, à une profondeur de six kilomètres à l'intérieur des territoires égyptiens.
Selon le journal, toutes les tours seront similaires aux tours israéliennes super perfectionnées construites le long de la frontière entre l'Égypte et les territoires occupés.
Sur le terrain, des affrontements ont éclaté entre les membres de sécurité égyptienne et les habitants de la localité de Cheikh  Zuwaid située à environ 10 Km de la frontière égyptienne avec la bande de Gaza. Les forces de sécurité égyptiennes avaient auparavant perquisitionnée des maisons et des magasins, et confisqué les marchandises qui sont introduites à Gaza par des tunnels.
"Le Hamas" copie du Caire de l'enquête sur le meurtre du soldat égyptien
Entre-temps, ministre de l'Intérieur du gouvernement de «Hamas» à Gaza, Fathi Hammad a déclaré que son ministère fera parvenir une copie officielle du gouvernement égyptien sur les résultats des enquêtes sur l'assassinat du soldat, Ahmed Shaaban, à la frontière de Gaza.
Hammad a déclaré aux journalistes hier après avoir assisté à la cérémonie de graduation pour le cycle de la police au nord de la bande de Gaza, «Le ministère a presque terminé son enquête sur les circonstances exactes qui ont conduit à l'assassinat du soldat égyptien,« il ya une semaine. Il a souligné que son ministère est la compilation "d'informations et les détails qui ont conduit à la situation tendue sur la frontière et envoyer un relevé de notes officiel immédiatement après l'achèvement au gouvernement égyptien pour les informer officiellement."
Il a ajouté que son gouvernement mai demander une réunion avec des responsables égyptiens après la fin des enquêtes en cours pour examiner la non-récurrence de ce qui s'est passé et l'adresse de la tension sur la frontière. 

40% des Israéliens évitent le service militaire


14/01/2010  Une nouvelle affaire "inquiétante et sombre" frappe l'armée de l'occupation israélienne, selon le directeur des ressources humaines dans l'armée Avi Zamir. Il s'agit du renoncement croissant des jeunes israéliens à passer le service militaire obligatoire.
"Le nombre des jeunes juifs qui se désistent du service militaire obligatoire atteindra les 40% durant cette décennie, et s'élèvera à 70% si l'on ajoute les jeunes arabes", a indiqué le général Zamir, selon lequel le terme de "l'armée du peuple" est de plus en plus ébranlé, et "on s'attend au pire si cette situation se poursuit".
D'après les données de l'armée de l'occupation israélienne, le pourcentage du recrutement obligatoire atteignait les 72% de jeunes juifs et 54% parmi les femmes, alors que ce nombre a diminué en permanence ces dernières années.
A ce propos, Zami s'est dit "très inquiet" de cette baisse due au changement démographique de l'entité sioniste, surtout à cause de la multiplication du nombre des ultra-orthodoxes qui ne soutiennent pas le service militaire.
D'autres facteurs s'ajoutent aussi, dont entre autre la diminution du nombre des émigrés juifs vers "Israël", a indiqué le directeur des ressources humaines, estimant que "personne ne peut prévoir ce qu'adviendra à Israël en 2020 si cette situation se poursuit".
Zamir a ainsi proposé de donner une aide financière aux soldats qui achèvent leur service dans les unités combatives afin d'encourager les Israéliens à rejoindre ces unités, soulignant en même temps l'inégalité au niveau de la répartition des missions entre les réservistes qui sont au nombre de 450.000 membres, âgés de 20 à 40 ans. 

« Un intolérable chantage »

jeudi 14 janvier 2010 - 11h:46
Michèle Sibony - Politis
En soutenant l’Union des patrons juifs de France, Brice Hortefeux cautionne l’extrême droite sioniste.
Que l’Union des patrons juifs de France (UPJF), officine d’extrême droite sioniste, ait organisé le 13 décembre un colloque intitulé « Les ruses du nouvel antisémitisme contemporain : l’antisionisme » est en soi conforme à ce qu’elle est. Un des groupes communautaires affectés au soutien indéfectible d’Israël quoi qu’il fasse.
Il s’agit d’obtenir « enfin » ce que le rapport Ruffin demandait déjà en 2004, la pénalisation de l’antisionisme, qui ne serait qu’une couverture perverse de l’antisémitisme. Cela pourrait donc n’être qu’un non-événement, si la composition du large « panel d’invités » n’était, elle, pour le moins inquiétante. Placé sous l’égide d’un invité d’honneur, le ministre Hortefeux, le colloque a réuni tout ce que le gotha intellectualo-médiatique rassemble de néoconservateurs et de promoteurs de l’islamophobie [1] autour de questions telles que : « Peut-on être antisioniste sans être antijuif ? » ou « La propagande antisioniste au plan mondial et ses conséquences ». Un panel de juristes incluant le bâtonnier de Paris et l’inévitable Gilles-William Goldnadel examinait quant à lui la question : « L’antisionisme est-il un délit ? »
Mais, ce qui en fait un réel événement, c’est qu’au cours de ce « colloque » Brice Hortefeux a annoncé à la presse l’augmentation des actes antisémites en France (antisémites seulement !), déclaré que l’antisémitisme est le poison de la République (l’antisémitisme seulement !), et informé de la décision gouvernementale de nommer un préfet chargé de l’antisémitisme.
Loin de nous l’idée de banaliser les manifestations de l’antisémitisme, pour autant que l’on ne mette pas sous cette étiquette tout et n’importe quoi. Mais qui peut nier que ce ne sont pas aujourd’hui les Juifs qui sont les plus menacés en France ? Ce ne sont pas eux qui subissent prioritairement le retour de lois et de pratiques que l’on peut comparer à celles de Vichy : discriminations dans le travail et le logement, centres de rétention, contrôles au faciès, refoulement à l’entrée des boîtes, stigmatisation de pratiques religieuses...
La complicité d’une classe intellectuelle et médiatique avec la pire des politiques ultralibérales, qui pratique la chasse aux étrangers et l’islamophobie d’État, ne cache même plus son jeu. La participation d’élus de gauche à un tel rendez-vous est franchement désolante. (Le « sous réserve » devant certains noms comme celui de Bernard-Henri Lévy n’est pas sans faire sourire.) Effectivement, on ne dîne pas avec Brice Hortefeux pour parler antiracisme sans prendre de sérieux risques sur l’avenir. Ces choses-là ne s’oublient pas.
La compromission scélérate de ce clan avec cette politique est de nature profondément réactionnaire, de même que l’objet du débat : la volonté d’œuvrer à la pénalisation de l’antisionisme emprunte des directions implicites qui méritent examen. Certes, il s’agit d’abord d’obliger l’opinion française à se taire sur le sort de la Palestine, sur l’étranglement et le découpage de la Cisjordanie, sur la colonisation qui ne s’arrête pas, sur les crimes de guerre à Gaza en 2008-2009.
Mais ne nous y trompons pas, cette convergence est aussi poussée par l’inquiétude devant les premiers succès de l’appel au Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) contre cet Israël-là par les opinions mondiales, européenne et française en particulier. En effet, le boycott des produits israéliens, notamment issus des colonies, le désinvestissement d’entreprises liées à la colonisation, l’exigence de sanctions pour toutes les violations des droits humains et les crimes de guerre, cela ne peut que heurter ceux qui, comme l’UPJF, veulent à tout prix protéger Israël.
Il faut donc imposer le silence sur l’écrasement de la Palestine  ; en parler n’est pas seulement antisioniste, c’est aussi antisémite. Il n’est pas question de permettre un soutien actif des Palestiniens, comme on a pu le faire pour les Sud-Africains lors de l’Apartheid  ; cela aussi, c’est antisémite. L’« être sioniste » qui se dessine en négatif est celui dont la volonté explicite est l’écrasement de la Palestine, en laissant à Israël les mains libres pour poursuivre son action de destruction jusqu’à l’achèvement. Une position qui ne peut que heurter des dizaines de milliers de Français d’origine juive qui, rejetant explicitement ou non le sionisme, refusent d’être embrigadés dans un programme aussi meurtrier et dans une conception de l’avenir d’Israël liée à l’éradication de la Palestine.
À leur égard, la manœuvre politique est habile, qui commence par ne pas parler d’antisionisme mais à annoncer le doublement des actes antisémites dans l’année. Faire peur aux Juifs avec l’antisémitisme, ça marche toujours. Parce que cela empêche de penser : par exemple, comment se fait-il que l’UPJF comme le Crif, qui ne manquent jamais d’afficher leur soutien à « Tsahal » et à Israël, même pendant la tuerie de Gaza, n’en disent pas un mot ici ?
Cette conception ne peut trouver écho non plus chez la grande majorité des citoyens français qui en ont assez de devoir se taire sur la Palestine sous peine de déclencher les foudres de leurs auditeurs, assez de la volonté politique officielle du « laisser faire Israël » tout en décernant hypocritement des prix des droits de l’homme aux victimes palestiniennes, pour se donner des allures équilibrées. Rappelons ici la misérable connivence avec le Crif du ministre des Affaires étrangères. Obligé de remettre un des cinq prix des droits humains attribués par la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) au PNGO, la plateforme des ONG palestiniennes, Bernard Kouchner a décommandé la cérémonie des prix au Quai d’Orsay pour la délocaliser en catimini à l’Institut d’études politiques.
Plus grossier encore, il a explicitement critiqué le PNGO pour sa participation à l’appel palestinien au BDS. Ainsi, à l’heure où le gouvernement pénalise le syndicalisme, pourchasse les réfugiés économiques et politiques et leurs enfants, criminalise la solidarité à leur égard, impose un débat sur l’identité nationale chargée de stigmatiser encore une fois les musulmans « non intégrables », les citoyens français, toutes origines confondues, seraient sommés de se taire sur les crimes israéliens.
Accepter un tel chantage aurait un double prix : le sacrifice de la Palestine d’abord, mais aussi le développement d’une société profondément raciste et ségrégative à l’égard de ceux que le débat sur l’identité nationale exclut d’avance de ce « nous » républicain (européen) réduit à un « Occident judéo-chrétien ».
* Michèle Sibony est co-présidente de l’Union juive française pour la paix.
7 janvier 2009 - Politis - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.politis.fr/Un-intolerabl...

Comment les fabricants d’armes israéliens bénéficient des fonds européens pour la recherche

jeudi 14 janvier 2010 - 16h:47
David Cronin et IPSC
Israël est le principal partenaire étranger dans « le programme cadre » de l’Union Européenne pour la recherche scientifique auquel a été alloué 53 milliards d’euros entre 2007 et 2013. L’UE est la seconde source de financement de la fondation israélienne pour les sciences basée à Jérusalem.
(JPG)
Janvier 2009 - Bombardements israéliens dans le territoire surpeuplé de Gaza - Photo : AP
Israël escompte que son investissement dans l’actuel programme européen atteindra une valeur d’au moins 500 millions d’euros d’ici sa conclusion en 2013.
Sous prétexte de lutte contre le terrorisme, l’UE a décidé ces dernières années que les entreprises d’armement pouvaient recevoir des financements pour la « recherche en sécurité ». Dix des 45 projets initiaux présentés par l’UE comme étant de la « recherche en sécurité » ont impliqué des entreprises et des institutions universitaires ou d’état israéliennes.
Motorola-Israël, par exemple, prend part au projet « iDetect 4All », un projet de surveillance financé par l’UE destiné à envoyer des alertes sur des activités suspectes à proximité de bâtiments ou des ressources ayant une valeur économique. Motorola est le premier fabricant de fusibles pour les bombes utilisées par l’aviation israélienne. Des composants d’armements munis d’une étiquette Motorola ont été découverts par les enquêteurs de Human Rights Watch qui avaient fouillé les sites bombardés par Israël à Gaza à la fin de 2008 et au début de 2009. Les fusibles Motorola sont également un élément central de la bombe avec laquelle Israël a massacré au moins 28 civils, en majorité des enfants, réfugiés dans un immeuble d’habitation à Qana, au Liban, en 2006.
Le projet « iDetect 4All » est susceptible de s’appuyer sur l’expérience acquise lors de l’utilisation des technologies de surveillance en Cisjordanie occupée. Au cours de ces cinq dernières années, un système radar Motorola d’une valeur de 158 millions de dollars a été installé dans 47 colonies de peuplement israéliennes. « The Jerusalem Post » a décrit le système comme une barrière « virtuelle » qui utilise des caméras thermiques pour repérer « les intrus ».
Ce ne sont pas tous les projets financés par l’UE et impliquant Israël qui relèvent de la catégorie de la recherche en sécurité. Israël participe aussi à la recherche en sécurité routière et à la recherche environnementale. Il est cependant instructif de constater que les entreprises d’armement israéliennes soient apparemment investies dans des projets civils, ce qui laisse supposer que les technologies qu’ils y développent peuvent avoir des applications militaires.
Israel Aerospace Industries (IAI), le fabricant des avions de guerre utilisés par Israël dans les territoires palestiniens occupés, a également bénéficié de plusieurs projets financés par l’Union Européenne. Il s’agit notamment du projet « Clean Sky », visant à développer des moteurs d’avion plus respectueux de l’environnement. La Commission européenne a confirmé que IAI sera en mesure de faire enregistrer des brevets sur les innovations réalisées dans le cadre de ce projet, lui permettant d’utiliser à des fins militaires les fruits de la recherche financée par les contribuables européens.
Elbit, la plus grande compagnie privée d’armes en Israël, participe à un projet intitulé CAPECON (Civil Applications and Economical Effectivity of Potential UAV Configurations). Son objectif est de fournir un plan de vol à des engins aériens sans pilote (UAV) dans l’espace aérien civil en 2015. Plus connus sous le nom de « drones », les engins volants d’Elbit ont été fréquemment utilisés dans les attaques contre les civils palestiniens ainsi qu’en Afghanistan et en Irak. Thomas Bingham, un juriste britannique de premier plan, a comparé ces armes aux mines terrestres et aux bombes à fragmentation et a estimé qu’elles étaient aussi cruelles « car elles sont au-delà de ce qui est humainement supportable ».
Israël est étroitement lié aux activités de recherche de l’UE sur les nanotechnologies. À la suite de la guerre d’Israël contre le Liban en 2006, Shimon Peres (devenu président israélien) a exprimé le désir de voir les nanotechnologies devenir les armes de l’avenir. Bien qu’Israël ait plus récemment voulu donner l’impression que la plupart de ses activités de recherche en nanotechnologie étaient de nature médicale, l’intérêt d’Israël dans ce domaine scientifique ne peut pas être séparé de l’occupation de la Palestine. La stratégie nationale israélienne concernant les nanotechnologies est mise en œuvre avec les conseils de représentants du ministère israélien de la défense et l’ancien président de « Rafael », l’autorité israélienne pour le développement d’armes.
Dans un rapport publié en 2004, le réseau euro-méditerranéen des organisations des droits de l’homme a documenté la façon dont les entreprises dans les colonies israéliennes situées sur les hauteurs du Golan et dans la vallée du Jourdain, ont bénéficié de subventions européennes pour la recherche. La participation de ces entreprises dans les activités de l’UE contredit les déclarations selon lesquelles seuls des organismes situés à l’intérieur des frontières israéliennes internationalement reconnues étaient en droit de coopérer avec l’Union.
* David Cronin est journaliste irlandais et vit à Bruxelles. Son ouvrage « Europe’s Unholy Alliance with Israel » sera publié chez Pluto Press en 2010.
Supplément IPSC : Questions à Maire Geoghegan-Quinn commissaire européen pour la recherche et l’innovation
1. Voulez-vous revoir la participation d’Israël au programme-cadre de l’UE pour la recherche européenne, afin que l’argent des contribuables ne soit pas attribué aux entreprises d’armement qui tirent profit de l’occupation de la Palestine ?
2. Voulez-vous vous engager à la révision des projets de recherche en « sécurité » autorisés par votre prédécesseur, M. Janez Potocnik, afin que les entreprises qui facilitent la violation des droits humains ne soient pas admissibles au financement ?
3. Allez-vous introduire de nouvelles règles afin que les entreprises d’armement israéliennes ne soient pas en mesure de participer à des programmes de recherche sur l’environnement ?
4. Jusqu’à présent, la Commission européenne n’a fait que donner ce que les défenseurs des droits humains considèrent comme de faibles - et surtout verbales - garanties que les entreprises basées dans les colonies israéliennes dans les territoires occupés ne seraient pas en mesure d’obtenir des subventions européenne pour la recherche. Acceptez-vous de fournir des assurances plus solides de façon écrite ? Et quelles mesures prendrez-vous pour vous assurer que les entreprises basées dans les colonies ne soient pas en mesure de contourner toute règle que vous introduiriez pour les empêcher d’avoir accès aux fonds européens, par exemple en prétendant qu’ils sont en réalité basés à Tel-Aviv ?
5. Allez-vous mettre fin à l’affectation de fonds communautaires pour le développement d’armes tels que les engins aériens sans pilote (UAV), qui ont été utilisés pour tuer d’innocents civils en Palestine et en Afghanistan ?
6. Allez-vous introduire de nouvelles lignes directrices concernant la participation d’Israël à des projets en nanotechnologie financés par l’UE, pour faire en sorte que ces projets ne facilitent pas le développement de nouvelles armes ?
7 décembre 2010 - IPSC (Ireland Palestine Solidarity Campaign) - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.ipsc.ie
Traduction de l’anglais : Claude Zurbach
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=7980

Une paix imposée au Proche-Orient ?

jeudi 14 janvier 2010 - 07h:36
Alain Gresh
Le Monde diplomatique
Alors que George Mitchell, envoyé spécial du président américain, est en visite à Paris, où il rencontre lundi 11 Bernard Kouchner, plusieurs voix s’élèvent outre-Atlantique pour demander à Washington d’imposer une solution au conflit israélo-palestinien.
La plus radicale est celle de Henry Siegman, directeur de U.S./Middle East Project (New York), ancien directeur de l’American Jewish Congress (1978-1994), qui signe un article dans l’hebdomadaire The Nation (7 janvier), « Imposing Middle East Peace » :
« La volonté acharnée d’Israël d’établir des “faits accomplis” en Cisjordanie occupée, une orientation qui se poursuit en violation même du gel limité de la colonisation auquel le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’est engagé, semble enfin avoir réussi à verrouiller l’irréversibilité du projet colonial. À la suite de ce “succès”, celui que les gouvernements israéliens successifs ont longtemps cherché afin d’exclure la possibilité d’une solution fondée sur deux Etats, Israël a franchi le seuil de la “seule démocratie au Moyen-Orient” au seul régime d’apartheid dans le monde occidental. »
« Le caractère inévitable d’une telle transformation a souvent été annoncé non par des “ennemis d’Israël”, mais par les dirigeants du pays lui-même. Le premier ministre Ariel Sharon a fait référence à ce danger, tout comme le premier ministre Ehud Olmert, qui a averti qu’Israël ne pouvait pas manquer de se transformer en un Etat d’apartheid s’il ne renonçait pas à “presque tous les territoires, sinon tous”, y compris les parties arabes de l’Est Jérusalem. »
(...)
« Ce n’est pas seulement la prolifération des colonies et leur taille qui rendent leur démantèlement impossible. Tout aussi décisive a été l’influence du complexe colons d’Israël-sécurité-industriel, qui a conçu et mis en œuvre cette politique ; la disparition récente de tout parti politique israélien ayant un programme réaliste de paix, et l’infiltration par les colons et leurs partisans au sein du camp religieux-national dans des positions de premier plan dans les appareils sécuritaires et militaires. »
« Olmert s’est trompé sur un point, car il a dit qu’Israël se transformerait en un Etat d’apartheid quand la population arabe dans le Grand Israël dépasserait la population juive. Mais la taille relative des populations n’est pas le facteur déterminant dans une telle transition. Au contraire, le point tournant vient quand un Etat refuse l’autodétermination nationale à une partie de sa population, même minoritaire, et lui refuse également les droits de la citoyenneté. »
(...)
« Un souvenir très fort de l’époque où je dirigeais le Congrès juif américain est un voyage en hélicoptère au dessus de la Cisjordanie avec Ariel Sharon. Avec de grandes cartes portés à la main, il me montra des endroits stratégiques des établissements actuels et futurs sur les axes est-ouest et nord-sud qui, Sharon me l’assurait, excluraient un futur Etat palestinien. »
Comme le déclarait Moshe Dayan : « La question n’est pas : quelle est la solution ? Mais : comment pouvons-nous vivre sans solution ? » Et Israël a donc vécu « sans solution », « non en raison de l’incertitude ou de la négligence, mais en vertu d’une politique délibérée ».
« Tôt ou tard, la Maison Blanche, le Congrès et le public américain, sans parler d’un establishment juif qui a en grande partie perdu le contact avec les perceptions changeantes de la génération plus jeune face à Israël, devront faire face au fait que pour l’Amérique la “relation spéciale” avec Israël revient à soutenir une entreprise coloniale. »
« La capitulation de Barack Obama face à Netanyahou sur le gel de la colonisation a été largement considérée comme l’effondrement du dernier espoir pour la réalisation d’un accord fondé sur deux Etats. Elle a complètement discrédité l’idée que la modération palestinienne était la voie vers un Etat, et a donc aussi discrédité l’Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas, avocat palestinien de premier plan de la modération, qui a annoncé son intention de ne pas se présenter à l’élection présidentielle à venir. »
(...)
« Mais ce qui est largement perçu comme le dernier coup porté à une solution fondée sur deux Etats pourrait, en fait, se révéler être la condition nécessaire à sa réalisation finale. Cette condition est l’abandon de l’idée absolument aberrante qu’un Etat palestinien ne peut naître sans une intervention extérieure énergique. La communauté internationale a montré des signes d’exaspération face aux tromperies d’Israël et à ses réponses évasives, et aussi à l’échec de Washington de montrer qu’il y a des conséquences, non seulement pour les violations palestiniennes des accords, mais aussi pour celles commises par les Israéliens. La dernière chose que beaucoup dans la communauté internationale veulent est une reprise de négociations vides de sens entre Netanyahou et Abbas. Au lieu de cela, ils se concentrent sur la puissante intervention d’une tierce partie, un concept qui n’est plus tabou. »
(...)
« Une solution imposée comporte des risques, mais ceux-ci ne sont rien comparés aux risques de poursuite incontrôlée du conflit. En outre, puisque les adversaires ne sont pas invités à accepter autre chose que ce qu’ils ont déjà accepté par des accords formels, la communauté internationale ne cherche pas à imposer ses propres idées, mais à s’acquitter de leurs obligations existantes. (...) Il ne faudrait pas une audace extraordinaire à Obama pour réaffirmer la position officielle de chaque administration américaine - y compris celle de George W. Bush - selon laquelle il importe peu de savoir si certains changements par rapport à la situation d’avant 1967 sont souhaitables ou nécessaires : ils ne peuvent pas être faits de manière unilatérale. »
(...)
« Bien sûr, Obama ne devrait laisser aucun doute sur le fait qu’il est inconcevable pour les Etats-Unis de ne pas tenir pleinement compte des véritables besoins de sécurité d’Israël (...). Mais il doit aussi ne laisser aucun doute qu’il est tout aussi inconcevable qu’il abandonne les valeurs fondamentales de l’Amérique ou qu’il compromette ses intérêts stratégiques pour maintenir le gouvernement Netanyahou au pouvoir, notamment lorsque le soutien à ce gouvernement revient à cautionner une situation qui maintiendrait le peuple palestinien privé de droits et dépossédé ».
Autre texte portant une proposition similaire, celui de Stephen Cohen, « Take a tip from Eisenhower, Truman on the Mideast », Boston.com, 8 janvier 2009. Cohen est président de l’Institute for Middle East Peace and Development, et auteur de Beyond America’s Grasp : A Century of Failed Diplomacy in the Middle East.
D’abord, l’auteur affirme que la montée en puissance de l’Iran caractérise la situation au Proche-Orient et que c’est pourquoi il faut replacer la question israélo-palestinienne dans un cadre plus vaste, régional et international, comme l’avaient fait deux de ses prédécesseurs. Il rappelle le soutien de Truman à la création de l’Etat d’Israël (pour combattre l’Union soviétique) et les pressions du président Eisenhower sur Ben Gourion pour arrêter l’agression contre Suez et l’Egypte en 1956, agression qui mettait en péril la stratégie de tenir l’URSS à distance (et aussi l’alliance entre les Etats-Unis et Israël). Cohen écrit :
« Israël est désespérément préoccupé par le développement par l’Iran d’une capacité nucléaire. Obama devrait sortir la négociation israélo-palestinienne de son contexte bilatéral et l’inclure dans une négociation globale sur la non-prolifération, y compris en la reliant à des pourparlers avec l’Iran. »
« Comme la non-prolifération nucléaire est une priorité d’Obama, il doit faire clairement comprendre à Israël que la protection américaine à sa posture “d’ambiguïté nucléaire” sera difficile à maintenir si Israël n’a pas décidé à faire la paix. Quelle est la priorité la plus élevée pour la sécurité d’Israël : la prolifération des colonies de peuplement ou la perpétuation de l’ambiguïté nucléaire, aux termes de laquelle Israël évite d’énormes pressions de la communauté internationale à se conformer au régime de non-prolifération ? »
« C’est le genre de changement spectaculaire dans l’attitude d’Obama qui est requis. Comme ses prédécesseurs, Obama doit penser au sujet d’Israël au niveau mondial afin de donner aux Etats-Unis et à Israël la possibilité de réaliser la paix. Qui changerait l’équilibre des forces au Moyen-Orient dans le sens voulu par Truman : une coalition de pouvoir entre les Etats-Unis et Israël. »
(JPG)
Alain Gresh

11 janvier 2010 - Les blogs de Diplo
Vous pouvez consulter cet article à :
http://blog.mondediplo.net/2010-01-...

Et maintenant, "Viva Palestina" ?

jeudi 14 janvier 2010 - 07h:18
Stuart Littlewood - The Palestine Chronicle
De simples mots ne peuvent suffire pour exprimer mon admiration pour Viva Palestina et pour celles et ceux qui lui ont consacré tous leurs efforts. J’aime comment ils ont fait honte - et pas pour la première fois - aux grandes puissances et à leurs dirigeants mollassons.
(JPG)
Les évènements maintenant semblent montrer que "Viva Palestina"
a à changer de tactique.

De simples mots ne peuvent suffire pour exprimer mon admiration pour Viva Palestina et pour celles et ceux qui lui ont consacré tous leurs efforts. J’aime comment ils ont fait honte - et pas pour la première fois - aux grandes puissances et à leurs dirigeants mollassons.
Et pour sa peine, le député britannique George Galloway a été déclaré persona non grata en Egypte. Quel désappointement pour lui !
Etant donné les désaccords et le refus tenace de ce dernier convoi de renoncer, ça ne pouvait se terminer par des étreintes et des embrassades avec l’homme de confiance du président Moubarak, ou sur ces mots gentils, « Revenez-nous vite, George ».
Ce qui importe vraiment, c’est qu’ils aient remis les produits alimentaires d’une importance vitale, alors que les armées et les marines du prétendu Monde libre n’y avaient même pas pensé. Et ils l’ont fait avec de la classe, face aux crises de colère de l’Egypte.
Les autorités égyptiennes, nerveuses, ont autorisé les membres épuisés du convoi à rester seulement trente heures dans la bande de Gaza, le temps de dire bonjour, de distribuer leur aide humanitaire et de prendre un peu de repos. Ce genre de régime, navrant et bancal, est tout simplement incapable de supporter quelques centaines d’humanitaires, alors il les accuse de « provocations » et d’ « actes hostiles », et il les jette dehors.
On entend maintenant les ronchonnements de certains militants disant qu’en critiquant l’Egypte on détourne notre attention du véritable coupable. Mais les machinations diaboliques d’Israël n’auraient guère de succès sans la coopération du gouvernement égyptien. Les mouvements de denrées alimentaires et de personnes par la frontière Gaza/Egypte devraient évidemment être libres. Au lieu de cela, Moubarak s’est inscrit dans une conspiration USA/Israël/Union européenne qui tient les un million et demi de Palestiniens de la bande de Gaza sous asphyxie et dans l’incapacité de résister à ce que beaucoup appelle un génocide lent. Ce faisant, l’Egypte rejoint les pires violeurs du droit international, de la Charte des Nations unies et des codes de bonne conduite. Il est temps que les feux des projecteurs soient projetés sur Le Caire, même si cela signifie, momentanément, de lâcher un peu Tel Aviv et Washington.
Moubarak s’est enfoncé encore plus dans le bourbier de l’iniquité du Moyen-Orient avec la construction d’un Mur de mort en acier destiné à constituer une frontière infranchissable et à infliger encore plus de malheurs à ses frères et soeurs musulmans, et à la communauté chrétienne.
Le président égyptien ne participe certainement pas de la moindre solution. Il est devenu un problème.
Quant à Mr Galloway, quand le verrons-nous recevoir des félicitations officielles pour avoir fait ce que les poseurs du gouvernement britannique étaient trop lâches pour le faire eux-mêmes : apporter une aide humanitaire à un peuple foulé aux pieds, situation dans laquelle la Grande-Bretagne continue d’avoir une responsabilité ?
Mr Galloway parle de nouveaux convois pour Gaza qui partiraient du Venezuela, de Malaisie et d’Afrique du Sud. Mais l’Egypte vient juste d’annoncer que les convois, d’où qu’ils viennent, ne seront plus les bienvenus. Au contraire, elle introduit une nouvelle « procédure » par laquelle toute aide humanitaire pour Gaza devra à l’avenir être remise au Croissant-Rouge égyptien, dès son arrivée au port d’El-Arish. Elle sera ensuite traitée et remise (vous pouvez croire ça ?) au Croissant-Rouge palestinien.
Personne ne fait confiance aux autorités égyptiennes pour qu’elles fassent cela de façon honnête et transparente. D’ailleurs, les donateurs et les collecteurs de fonds agissent souvent directement avec les organisations de bienfaisance de Gaza et de Cisjordanie. Et ils ne voudraient pas voir le fruit de leur travail et de la générosité des autres peuples s’en aller et disparaître dans quelque « trou noir ».
Accuser le Hamas des souffrances de la bande de Gaza
Et que dit le gouvernement britannique, lui qui ne semble jamais rien obtenir en ce moment ?
Le « conseil clair » du Foreing Office se prononce contre tout déplacement à Gaza. Mais pourquoi, alors qu’il devrait encourager les voyages pour Gaza, et appliquer des sanctions contre quiconque s’y oppose ?
«  La souffrance de la population gazaouie est aggravée par les actions violentes et irresponsables du Hamas, » prétendent les Affaires étrangères. «  Nous sommes préoccupés par la récente recrudescence des incidents où le Hamas confisque les aides et s’oppose aux efforts des organisations humanitaires internationales dans la bande de Gaza. » Nous continuons d’entendre de telles accusations mais nous n’en avons jamais les preuves. Gaza est sur le pied de guerre, soumis à un blocus paralysant et à une crise permanente. Le Hamas, gouvernement de facto, gère les services de santé et il est presque certainement le mieux placé pour savoir où les fournitures médicales sont le plus nécessaires. Il est évident qu’il intervient quand arrivent les aides humanitaires.
Viva Palestina est, au moins, aussi bien informé sur la situation dans la bande de Gaza que le Bureau des Affaires étrangères. Les militants du convoi se seraient-ils donné tant de peine si le Hamas devait confisquer tout ce qu’ils amenaient ?
La Grande-Bretagne, alors qu’elle offre avec enthousiasme les services de la Royal Navy pour aider Israël à mettre fin à la « contrebande » vers Gaza, ne se sert pas de ses navires pour épargner aux Gazaouis une mort lente par la famine et pour empêcher une catastrophe de santé publique.
Il est temps que nos serviteurs, Brown et Miliband, expliquent exactement, avec soin, et en tout logique, quel est leur problème avec Gaza et ses dirigeants démocratiquement élus, pour que nous autres puissions essayer de comprendre - si effectivement il y a quelque chose, sous les couches de la « crapagande » proisraélienne, qui vaille le coup d’être compris.
Allons-y par bateau
Les évènements maintenant semblent montrer que Viva Palestina a à changer de tactique. Peut-être est-ce trop simpliste de penser que Gaza puisse être ravitaillée par mer comme n’importe quelle autre communauté côtière. Les équipes d’aides humanitaires doivent-elles continuer de chercher à accéder à Gaza par les passages frontaliers terrestres, lesquels sont contrôlés par des voyous militarisés qui veulent à tout prix anéantir la population de Gaza et stopper tout convoi sur sa route ?
Un accord net et massif. Sûrement, tel doit être l’objectif. Et le faire au nom de Dieu. Une grande armada de navires, conduite par une alliance multiconfessionnelle qui exige l’ouverture des mers et le droit à une escorte armée, pourra constituer le meilleur transport. Les Nations unies devront alors prendre les mesures sécuritaires nécessaires à la vérification des cargaisons des bateaux à leur débarquement à Gaza.
Pour cela, il faudra un immense courage. Il n’est pas sûr que les dirigeants religieux aient ce culot, même s’il s’agit de servir le but le plus élevé moralement, mais ils pourront nous surprendre. On peut aussi compter sur une petite pincée de politiciens, pour ce qui concerne les plus hautes sphères politiques, on sait bien de quel côté leur tartine est beurrée.
Israël, Egypte, Etats-Unis et Royaume-Uni pourraient bien souhaiter pouvoir pulvériser Mr Galloway hors de la scène, mais c’est impensable. Il sera nominé pour le prochain prix Nobel de la Paix et il est considéré un million de fois plus méritant que les escrocs de la Maison-Blanche.
Oui, la VERITABLE communauté internationale - celle des gens ordinaires comme vous et moi, et Viva Palestina, et n’importe qui et son chien, à travers le globe - commence en fin de compte à s’affirmer contre les guignols des pouvoirs corrompus qui se pavanent sur la scène mondiale.
Les évènements maintenant semblent montrer que Viva Palestina a à changer de tactique.

(JPG) Dans son livre Radio Free Palestine, l’auteur raconte le sort des Palestiniens sous l’occupation.

11 janvier 2010 - The Palestine Chronicle - traduction : JPP
 http://info-palestine.net/article.php3?id_article=7972

Le blocus est du terrorisme

publié le jeudi 14 janvier 2010
Gush Shalom

 
Le premier jour de la guerre de Gaza, il y a un an, les militants de Gush Shalom et d’autres associations pour la paix manifestaient contre celle-ci. Aujourd’hui, (2 janvier 2010), beaucoup d’entre elles ont pris part à une importante manifestation, dont l’exigence principale était la levée du siège de Gaza.
Quelques 3 000 manifestants se sont réunis à Rabin Square, Tel Aviv, et ont marché vers Museum Square, où a eu lieu une manifestation de protestation. Les manifestants, militants d’un nombre important d’associations pour la paix, et d’autres citoyens, ont chanté à l’unisson (en hébreu) « Gaza, ne désespère pas / Nous ferons cesser l’occupation », « Israël, nous avons honte - le blocus est inhumain », entre autres.
La manifestation était encadrée par d’importantes forces de police, y compris un hélicoptère qui de temps en temps éclairait la zone avec un énorme projecteur. Cependant, il n’y a pas eu d’incidents.
En dehors des pancartes de Gush Shalom « Le blocus est du terrorisme », il y avait les pancartes de « la Coalition des Femmes », qui disaient « Femmes sans frontières – Liberté et Justice pour Gaza ». Un manifestant avait apporté une pancarte personnelle « Moubarak est un criminel de guerre » – en protestation contre le mur d’acier que les Egyptiens construisent actuellement à la frontière de Rafah. Beaucoup brandissaient le drapeau de Gush Shalom, qui combine le drapeau d’Israël avec celui de la Palestine. Un groupe de tambours animait la marche.
Nurit Peled-Elchanan, une mère en deuil (et fille de feu le général et militant pour la paix Matti Peled), a dit à la manifestation : « Je me demande pourquoi les médias s’étonnent de la violence dans les écoles, les clubs et dans la rue. Nos enfants absorbent simplement le message transmis par les parents, les grands frères, les médias et les criminels de guerre qui viennent dans les écoles et font des discours sur l’héroïsme de l’armée à Gaza ».
Uri Avneri en a appelé au Président Obama, à l’Union européenne et aux peuples du monde : « Aidez-nous à mettre fin au cancer de l’occupation. Pour la paix et la réconciliation entre l’Etat libre d’Israël et l’Etat libre de Palestine ! (ci-dessous, le texte complet de son intervention)
Eilat Maoz, de la Coalition des femmes a dit : « Tout autour de nous, dans cette ville, nous voyons des criminels de guerre qui ont commis ces actes à Gaza. Ils vivent en paix, sans craindre ni enquête ni condamnation ».
Des applaudissements spéciaux ont salué Nasser Rawi, le père d’une des familles qui ont été expulsées de leurs maisons dans le quartier de Sheik Jarrach à Jérusalem, qui a demandé au gouvernement, dans un hébreu parfait « d’arrêter la judaïsation de Jérusalem et de cesser de nous envoyer des colons qui battent les gens et les expulsent de leurs maisons ».
Les autres intervenants étaient MK Hanin Zuabi (Balad) : « La privation de farine et de sucre est une méthode de chantage, mais le peuple Palestinien n’est pas brisé » ; Yael Ben-Yaphet (Mizrahi Rainbow) : « Sderot était le prétexte de la guerre, mais qui aujourd’hui se souvient des pauvres de Sderot ? « ; Abir Kopti (Hadash) : « Je félicite le gouvernement britannique de signaler les produits des colonies – cela fait partie des choses qui nous donnent de l’espoir ».
Le point culminant de la soirée était le groupe « Raging Grannies », cinq femmes âgées qui – sur le modèle de l’original canadien – ont chanté des chansons pour enfants « modifiées ». Elles ont conclu la soirée avec le texte légèrement modifié d’une chanson pour enfants en hébreu très connue : « La mère dit à Ahmed / Mon fils est un héros / Mon fils ne pleure jamais/ Comme un petit garçon stupide.// Il avait une maison à Gaza / Et un père, une mère et un frère / Gaza a été bombardée / Et il n’y a plus de maison // Je ne pleure jamais / Je ne suis pas un pleurnichard / Mais pourquoi, mère, pourquoi / Les larmes viennent-elles toutes seules ? ».

Discours d’Uri Avneri à la manifestation de protestation pour le premier anniversaire de la guerre de Gaza.

Tel Aviv, Museum Square, 2 janvier 2010
“Plomb durci”
Etait une guerre terrible et cruelle
C’était aussi
Une guerre stupide et inutile.
Si notre gouvernement
Avait bien voulu parler avec le Hamas
Après sa victoire aux élections,
Il n’y aurait pas eu de Qassams,
Gilad Shalit serait chez lui
Depuis longtemps,
Sderot et Jabaliya
Vivraient en paix.
Le but de la guerre
Etait de transformer la vie
De la population de Gaza
En enfer –
Pour qu’elle se retourne contre le Hamas.
Au lieu de cela, le monde entier
Se retourne contre nous.
Nous devons enquêter
Sur ce qui s’est passé.
Pas à cause de Goldstone,
Mais pour notre bien,
Pour le bien d’Israël,
Pour les valeurs auxquelles nous croyons.
Cette guerre terrible
N’est pas finie. Elle continue.
Car
Le blocus, c’est la guerre
Le blocus, c’est du terrorisme.
Le blocus est un crime.
D’ici, nous demandons :
Levez le siège !
Mettez fin à la punition collective
De la population de Gaza !
Mettez fin à la captivité
De Gilat Shalit
Et de Marwan Barghouti !
Nous sommes venus ici pour déclarer :
Même si d’autres peuvent renoncer
Nous ne désespérerons pas
Nous ne nous lasserons pas !
Nous ne capitulerons pas !
Nous continuerons le combat
Pour la paix et la réconciliation
Pour un autre Israël
Un pays où il fait bon vivre.
Israël, ce n’est pas seulement Eux,
Les Netanyahu, les Liberman,
Les colons.
Israël, c’est aussi Nous,
Donc, nous sommes aussi responsables de ces actions,
Donc, il est de notre devoir de les changer.
Ce devoir, nous ne nous y déroberons pas.
Nous demandons au Président Obama,
A l’Union européenne,
Aux peuples du monde :
Aidez-nous
A mettre fin au cancer de l’occupation.
Pour la paix et la réconciliation
Entre l’Etat libre d’Israël
Et l’Etat libre de Palestine !

Gaza sous les bombes : témoignages un an après

publié le jeudi 14 janvier 2010
Oxfam

 
Il y a un an, Israël lançait une opération militaire massive dans la bande de Gaza. Outre les pertes humaines et matérielles subies par les Gazaouis, ces derniers ont encore à gérer le traumatisme psychologique de cette guerre. Pour Oxfam, cinq témoins ont accepté de revenir sur ces événements tragiques qui les ont marqués à jamais.
Le samedi 27 décembre 2008, l’opération militaire israélienne “Plomb durci” était lancée contre la bande de Gaza. D’une durée de trois semaines, cette offensive aérienne et terrestre aura eu des répercussions dramatiques pour les Gazaouis : 1.326 personnes tuées (dont 430 enfants et 110 femmes), des milliers de blessés, d’innombrables maisons, usines, infrastructures et bâtiments publics détruits, y compris des écoles et des bâtiments des Nations Unies.
Une crise humanitaire sans précédent
Cette opération militaire a encore aggravé les conditions de vie des 1,5 million de Palestiniens de Gaza, déjà rendus extrêmement vulnérables par le blocus imposé par Israël depuis juin 2007. Un an après l’offensive, les Gazaouis sont toujours isolés et n’ont pas la possibilité de reconstruire leurs maisons et leur vie.
La situation humanitaire est d’ailleurs la plus grave qu’aient connu des Gazaouis depuis le début de l’occupation israélienne il y a 42 ans. Les hôpitaux font toujours face à un manque criant en médicaments et en matériel médical, il n’y a pas assez d’électricité et de carburant pour alimenter les générateurs, la fourniture d’eau potable et les systèmes d’évacuation des eaux usées sont toujours défaillants...
Les travailleurs de la santé en ligne de mire
Les 3 semaines de l’opération militaire israélienne furent particulièrement dramatiques pour le secteur des soins de santé.
Sur les 22 jours d’offensive :
-  16 travailleurs de la santé (ambulanciers, urgentistes...) ont perdu la vie et 22 autres ont été blessés,
-  38 centres de santé et 16 hôpitaux ont été endommagés,
-  et 29 ambulances ont été détruites.
Le personnel de l’Union of Health Work Committees, un partenaire d’Oxfam actif dans la fourniture de soins de santé, a lui aussi été durement touché par cette guerre qui aura coûté la vie à l’un de ses ambulanciers, Arafa Abd Al-Dayim. Plusieurs autres membres du personnel ont eux aussi été touchés alors qu’ils tentaient d’évacuer des blessés (voir les témoignages d’Abu Khalil et de Marwan Hamoudah).
Cinq histoires, cinq drames
Un an après la « guerre de Gaza », les Palestiniens sont toujours condamnés à ne pas pouvoir jouir de leurs droits les plus fondamentaux, et subissent encore de multiples attaques militaires de la part d’Israël. Une peur quotidienne s’est installée dans la population, traumatisée par le conflit et désespérée par le manque de volonté de la communauté internationale de mettre fin au blocus.
Cette peur, cinq témoins directs ont décidé d’en parler, en revenant sur leur expérience de l’opération militaire lancée il y a un an par Israël :
-  Abu Khalil, chauffeur ambulancier http://www.oxfamsol.be/fr/Gaza-un-a...
-  Imtithal Abd Al-Dayim, veuve et mère de quatre enfants http://www.oxfamsol.be/fr/Gaza-un-a...
-  Marwan Asalya, chirurgien à l’hôpital Al-Awda http://www.oxfamsol.be/fr/Gaza-un-a...
-  Marwan Hamoudah, assistant en premiers secours au Croissant Rouge Palestinien http://www.oxfamsol.be/fr/Gaza-un-a...
-  Jehan Al-Aklouk, coordinatrice de projets chez UHWC http://www.oxfamsol.be/fr/Gaza-un-a...