mardi 5 octobre 2010

Grève de la faim, parfum d’espoir : témoignage sur les conditions carcérales des geôles israéliennes

4 octobre 2010
Dans toutes les prisons israéliennes, des milliers de prisonniers palestiniens ont entrepris le 25 septembre une grève de la faim symbolique, le temps d’une journée. Dans un communiqué, les prisonniers déclarent que « l’assaut brutal contre les prisonniers d’Ofer [une des prisons d’occupation militaire israélienne en Cisjordanie], l’usage excessif de la force et de moyens féroces de répression, y compris des chiens, des bâtons et des gaz lacrymogènes, sans motif particulier, sont révélateurs d’un plan ciblant les droits des prisonniers ». Nous avons interrogé Ahmed Frasini, qui a connu les prisons israéliennes et dont le témoignage nous éclaire sur les conditions carcérales affectant depuis des décennies des milliers de Palestiniens…
La question des prisonniers palestiniens est cruciale, d’une part en raison de graves violations des droits humains élémentaires, allègrement bafoués par l’occupation israélienne, et d’autre part dans la mesure où presque toutes les familles palestiniennes comptent parmi elles au moins un membre ayant été ou étant détenu dans les geôles israéliennes. Dans un climat médiatique mettant en avant un « processus de paix » dont on connaît bien l’hypocrisie, c’est malheureusement une question qui n’est pas abordée et peu connue.
Quelle est donc la réalité de ces milliers de Palestiniens, jeunes ou âgés, femmes ou hommes, détenus par des policiers et des militaires d’une puissance coloniale ? Dans le livre de Michel Collon, Israël, parlons-en ! , nous avions pu interroger Ahmed Frasini, un Palestinien ayant connu la terrible réalité de ces prisons. Nous l’avons rencontré à nouveau. A travers son témoignage, c’est la réalité de milliers de Palestiniens que l’on découvre…
Tout commence souvent par une arrestation, brutale et violente. « Dans mon cas, ils sont venus en nombre, vers deux heures du matin », nous confie A. Frasini. « Ils sont entrés dans le village en causant un vacarme inouï. Faisant irruption chez moi, ils ont crié à mes parents qu’ils venaient me chercher. Mes parents et ma famille se sont interposés, je n’étais qu’un enfant ! Le soldat qui dirigeait l’opération a rétorqué que même si j’étais né en 1975 (nous étions alors en 1988) il décidait que j’avais 21 ans, et il affirma que c’était lui qui commandait. Ma mère a été frappée, ma tante, enceinte, blessée au ventre par un couteau, et même mon grand-père, qui avait soixante-cinq ans à l’époque, n’a pas été épargné par la brutalité des soldats ! ». En effet, jouissant d’un statut de quasi impunité, les soldats israéliens conjuguent arbitraire et brutalité lors de leurs opérations. En témoignent clairement certaines photos prises lors d’arrestations. En outre, les humiliations sont monnaie courante…
A 12 ans, Ahmed Frasini a donc été arrêté par les soldats, et est emmené devant les agents chargés des interrogatoires. « Dans leur jeep, il n’y avait presque pas de place, se souvient-il. Nous avons donc été jetés dans la voiture, sous les sièges, les yeux bandés et les mains menottées, et les soldats posaient les pieds sur nous ».
 
Aujourd’hui encore, on compte plusieurs centaines de mineurs détenus dans des prisons israéliennes. On connaît même des cas d’enfants nés dans les prisons pour femmes. « Ces arrestation brutales sont un moyen de pression permanent sur nous, Palestiniens. Elles permettent de ne pas alléger le poids de l’occupation, de terrifier enfants et parents, et d’opérer toutes sortes de chantages ». Lors de l’interrogatoire, les coups pleuvent, sans arrêts. Les menaces les plus horribles sont assénées en permanence. « Nous allons détruire ta maison, nous allons arrêter tes parents, me disaient-ils. Ils voulaient que je réponde à des questions insensées, sur une éventuelle participation à des assassinats d’Israéliens, sur des attentats à la bombe ! Lorsqu’ils ont branché des fils électriques à mes oreilles, un rire nerveux m’a parcouru. Le responsable de l’interrogatoire a alors redoublé de violence, il était très en colère, et les décharges électriques me brûlèrent cruellement ». Après, ce sont les « salles de collaboration » : des cellules que les Palestiniens partagent avec de faux prisonniers qui tentent de gagner la confiance et de soutirer des confidences. Une loi israélienne permet d’utiliser des éléments de cette conversation comme preuves pour des actes d’accusation. « Mais leurs techniques infernales ne s’arrêtent pas là, poursuit Ahmed. Ils vont ensuite faire miroiter toutes sortes d’avantages fabuleux si vous accepter de collaborer. Quand ils ne parviennent à rien, ils vous mettent dans la même cellule que des prisonniers israéliens de droit commun, et ce sont ces derniers qui deviennent les nouveaux bourreaux… »
 
 
Le calvaire peut durer longtemps. La loi israélienne prévoit de faire passer le détenu devant le juge au maximum huit jours après l’arrestation, mais un juge militaire peut prolonger la détention pour trois mois supplémentaires, sur simple « suspicion ». Quant aux arrestations lors d’opérations militaires en Cisjordanie, l’arbitraire le plus scandaleux caractérise les juridictions militaires, la Knesset n’ayant pas à se prononcer sur ces cas-là.
 
Il est donc évident qu’Israël ne respecte pas les règles prévues par la Quatrième Convention de Genève. Autre exemple : beaucoup de prisonniers de Cisjordanie sont emmenés dans des prisons de l’Etat israélien, ce qui les empêche de recevoir la visite de leur famille. Mais Israël rétorque que, la Haute Cour israélienne de Justice ayant approuvé ce type de détention, les lois sot respectées... Le droit de visite est un droit continuellement bafoué par l’Etat hébreu. « Nous étions toujours traînés d’un centre de détention à l’autre, sans que nos proches puissent savoir où nous sommes exactement, témoigne A. Frasini. Un jour que je me trouvais à l’arrière d’un commissariat, pour une énième arrestation, ma mère est venue car elle me cherchait désespérément. Je l’ai aperçue, mais un policier m’a rapidement bâillonné de façon à ce que je ne puisse l’appeler… Ma mère est partie sans même savoir que j’étais là ». A. Frasini ajoute ensuite : « Les geôliers poussaient le vice jusqu’à inviter à notre insu des membres de notre famille en les encadrant de policiers israéliens, et nous faisaient croire qu’ils ont été arrêtés en les faisant passer devant nos fenêtres… Nous étions terrifiés, et nos proches repartaient bredouilles ».
Le nombre de prisonniers palestiniens fluctue dans le temps, au gré des opérations israéliennes, entre huit mille et douze mille généralement, et on compte parfois quatre cent ou cinq cent enfants derrière les barreaux. Plusieurs centaines d’arrestations sont dites « administratives », ce qui empêche les prisonniers d’avoir droit à un procès et ce qui permet de garder les informations censées justifier ces arrestations hors de portée des avocats… Difficile dès lors de protester contre l’injustice de la détention. De plus, une loi prévoit que le témoignage concordant de deux soldats israéliens suffi à établir des actes d’accusation.
Ahmed Frasini continue son récit : « A toutes ces injustices s’ajoutent les horribles conditions d’hygiène et sanitaires. Certaines cellules étaient parcourues par des eaux pestilentielles et des rats, et nous avions moins de lits qu’il n’y avait de prisonniers. Pour éviter de devoir se coucher à même les excréments, nous devions nous relayer sur des couches minuscules, souvent à deux. Je suis un jour tombé de la couche du haut : aujourd’hui encore, j’en ressens des douleurs au dos. En matière de soins, très souvent, la seule chose qu’on reçoit, c’est une aspirine. J’ai été témoin de la souffrance d’un prisonnier, dont la plaie ouverte s’était infectée, purulente, sans que des soins ne lui soient apportés. Ce sont des scènes qui vous marquent ». Ces mauvais traitements peuvent mener jusqu’à la mort, dans des circonstances parfois troubles.
A cela s’ajoutent les tortures psychologiques, les détentions prolongées dans l’obscurité, la mise en isolement de certains prisonniers, les traitements humiliants et dégradants.
 
 
« Je comprends évidemment cette grève de la faim. Un jour, avec mes compagnons de cellule, nous nous étions résolus à en entamer une pour le prisonnier dont la plaie s’était infectée. Il faut savoir que, dans ce cas, certaines équipes d’intervention israéliennes sont chargées de rétablir l’ordre. Nous avons été jetés dans des cellules inondées d’eau glacée sur plusieurs centimètres de hauteur, plusieurs heures durant, en plein mois de janvier ».
 
Aujourd’hui, les prisonniers palestiniens protestent face aux reculs de leurs droits, droits qu’ils ont chèrement acquis, arrachés même, au fil des luttes de ces dernières années. Le droit de voir ses proches, que ces derniers ne soient pas humiliés lorsqu’il viennent rendre visite (récemment, deux femmes venues voir un prisonnier ont été forcées d’accepter une fouille à nu !), de lire, de suivre les actualités, de passer le baccalauréat… Tous ces droits arrachés par les luttes citoyennes palestiniennes, et qui ne sont rien d’autres que des revendications pour le respect des chartes et traités internationaux, tendent à être remis en cause par Israël, rendant la vie des prisonniers encore plus difficile qu’elle ne l’est déjà. « Quand je consulte certaines listes de prisonniers palestiniens, je reconnais les noms de certains amis qui ont été arrêtés à la même période que moi, et qui y sont encore. » souligne A. Frasini. « Il faut absolument faire connaître cette situation et relayer les revendications des prisonniers ! ».
Ces revendications sont simples : l’appel à la communauté internationale pour l’adoption de résolutions visant à protéger les droits des prisonniers palestiniens en Israël.
A l’heure où médias et politiques se focalisent continuellement face aux dizaines d’ « arrestations ou détentions de prisonniers politiques à Cuba » et affichent des mines indignées, y aura-t-il une prise en compte de la réalité et du calvaire permanent que subissent plusieurs milliers de prisonniers politiques, et parmi eux des enfants, dans les geôles israéliennes ? Mettra-t-on un terme à une injustice jusqu’à ce jour tolérée par les dirigeants occidentaux ? Rien n’étant moins sûr, les prisonniers palestiniens reposent leur espoir sur l’action des mouvements citoyens pour relayer les revendications et appeler à la mobilisation.
 
 
Abdellah Boudami est co-auteur, avec Michel Collon et Aurore Van Opstal, du livre Israël, parlons-en !

Étranglés par l’aide

Palestine Monitor
publié le lundi 4 octobre 2010.
3 octobre 2010
Une conférence de deux jours à l’université de Birzeit la semaine dernière a réuni des universitaires du monde entier pour débattre de l’un des problèmes les plus complexes de la Palestine : l’aide.
Le Dr Sara Roy, principale oratrice, y soutient que l’aide a dépolitisé les causes profondes de la souffrance palestinienne. En se focalisant exclusivement sur les aspects humanitaires de l’occupation, les donateurs en effet privent les Palestiniens de leur expression et de leur droit à l’autodétermination. Reconnaissant les effets néfastes de l’aide, notamment la question de la dépendance, les participants ont recherché quelles peuvent être les alternatives à un système qui faillit malgré ses gros budgets.
Les Territoires palestiniens occupés font partie des plus grands bénéficiaires d’aide par habitant au monde. En 2008, 1,8 milliard de dollars ont été alloués à l’Autorité palestinienne (AP), 700 millions à des projets spécifiques, et 500 millions en aide humanitaire, selon les statistiques du Consulat français à Jérusalem.
Sur ces grosses sommes d’aides qui affluent sur les Territoires palestiniens occupés, on ne sait pas vraiment combien arrivent jusqu’à à la population palestinienne. Un récent rapport de la Banque mondiale révèle qu’entre 1999 et 2006, le PIB palestinien a baissé de 40%, contraignant un tiers des ménages à la pauvreté. Alors que l’aide aux Palestiniens est censée aider à conforter leur économie, c’est le contraire qui se produit.
Un message sans cesse répété lors de la conférence est que cette aide compromet sérieusement l’autosuffisance palestinienne, entravant toute possibilité de développement à long terme et rendant les Palestiniens dépendant des donateurs étrangers. Des stratégies de développement et d’aides doivent d’urgence être examinées.
Les échecs sont illustrés par l’aide alimentaire à la Palestine. En 2008, 36% des Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie étaient confrontés à l’insécurité alimentaire. Samia Al-Botmeh, l’une des organisateurs de la conférence de Birzeit, fait valoir que l’insécurité alimentaire résulte essentiellement d’un dysfonctionnement de l’aide qui vient de la communauté internationale, laquelle considère l’insécurité alimentaire comme un problème d’ordre technique ou naturel, au lieu de s’attaquer aux problèmes fondamentaux de la limitation des accès et des déplacements.
Les problèmes politiques posés par l’occupation réduisent l’aide alimentaire à traiter les symptômes de l’insécurité alimentaire au lieu de ses causes, refusant de voir ainsi les conséquences des stratégies d’Israël pour limiter l’expansion des Palestiniens. Les aides alimentaires atténuent les effets les plus graves et maintient la population en vie, mais dans le même temps, elles créent une situation d’occupation durable. Pire, les actes de la communauté des donateurs absolvent Israël de ses responsabilités légales en tant que puissance occupante issues de la Quatrième Convention de Genève qui oblige l’occupant à répondre aux besoins de la communauté occupée.
Hassan Jabareen, fondateur de l’organisation Adallah pour la défense des droits des Palestiniens, exprime une critique très argumentée de l’aide humanitaire, selon laquelle l’aide a dépouillé les Palestiniens de tous leurs droits. Il soutient que cette aide les a réduits à n’être que de simples victimes maintenues en vie grâce à l’aide alimentaire, normalisant le déni de leur citoyenneté et de leur droit à l’autodétermination.
L’aide doit être réorganisée afin de servir la cause palestinienne de manière durable, de briser le syndrome de dépendance. Il y a des désaccords pour déterminer d’où doit venir l’impulsion pour ce changement, d’en haut, d’en bas, de la communauté internationale des donateurs, ou de la volonté populaire palestinienne.
Nora Murad, fondatrice de la fondation Dalia – organisation de développement à base communautaire – avance dans ses grandes lignes une solution au problème de dépendance à l’aide en Palestine. En se concentrant sur ce dont la population dispose comme ressources, et non sur l’argent qui lui manque, la population peut être sensibilisée sur ses capacités et possibilités. Dalia conseille une rupture avec les autorités des secteurs humanitaires internationaux pour permettre aux Palestiniens de décider eux-mêmes comment utiliser les ressources financières.
Selon Dalia, un système de philanthropie est la réponse adéquate. International ou Palestinien, quiconque peut être « donateur ». Les dons peuvent être remis aux communautés sans conditions préalables sur la façon d’utiliser cet argent. De cette manière, la distribution de l’aide se fait sur une base démocratique. Ce sont les bénéficiaires qui sont responsables devant leur propre communauté et non pas les ONG étrangères ou les institutions mondiales. La solidarité est le principe clé de ce projet, elle vise à rapprocher les communautés entre elles et contourne les intérêts extérieurs au secteur de l’aide.
Dalia a récemment lancé un projet pilote dans le village de Saffa (à une vingtaine de km à l’ouest de Ramallah), responsabilisant les habitants du village en les laissant décider comment redistribuer les 12 000 dollars d’aides aux comités locaux. Des schémas similaires ont prouvé leur efficacité au Brésil, où les transferts d’argent ont réduit le niveau de la pauvreté de 10% à travers le pays.
Même si le projet se base sur les valeurs humaines, démocratiques, il reste pourtant la question de savoir si ce type d’aide est réaliste à une plus grande échelle. Cette sorte de soutien décentralisé, plus diffus rendrait-elle les Palestiniens moins dépendants des principaux donateurs de l’USAID (agence des USA pour le développement international), de l’Union européenne ou de l’UNRWA (Office des Nations unies pour les réfugiés de Palestine) ? Peut-elle être une solution aux problèmes économiques auxquels les Palestiniens sont confrontés aujourd’hui ?
Quels que soient les doutes qui peuvent monter à propos de ce nouveau type d’aide, le changement au niveau local doit être adopté par la population afin d’inciter les donateurs internationaux à repenser leur politique sur la Palestine et Israël. De cette façon, comme Sara Roy le demande, la communauté des donateurs peut habiliter la population palestinienne à exprimer ses droits politiques pour atteindre le Saint-Graal de l’autodétermination. Toutefois, une autre question se pose, sa mise en œuvre est-elle souhaitée par la communauté internationale.
Pour s’informer sur la Fondation Dalia : http://www.dalia.ps/
http://www.palestinemonitor.org/spip/spip.php?article1556
traduction : JPP
Palestine Monitor

Netanyahu veut un dialogue d'où aucun détail ne filtrerait

21:18 04/10/2010
TEL AVIV, 4 octobre - RIA Novosti
Dans la poursuite du processus de paix avec les Palestiniens, Tel Aviv mène un "dialogue diplomatique et délicat" avec Washington et préfère ne pas en dévoiler les détails pour le moment, a annoncé lundi le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
"Nous sommes en pleine période de collaboration avec l'administration américaine. Le moment n'est pas opportun pour faire des déclarations. Le battage n'est pas dans nos intérêts, de plus je ne dispose pas des moyens de réfuter les publications infondées", a-t-il indiqué lors d'une réunion gouvernementale.
"Nous évaluerons la situation et la réalité en silence, loin des objectif des caméras. Je vous exhorte à faire preuve de patience, et de responsabilité et de discrétion", a déclaré le chef du gouvernement israélien.
Relancées le 2 septembre à Washington après plus d'un an et demi de suspension, les négociations directes palestino-israéliennes ont été remises en cause par la décision d'Israël de ne pas prolonger le moratoire sur la colonisation.
Décrété en novembre 2009, le moratoire sur les implantations juives de Cisjordanie a expiré le 26 septembre à minuit. Les Palestiniens ont conditionné leur participation aux négociations de paix par l'arrêt de la colonisation, mais lundi dernier les travaux de constructions ont repris.
La décision de poursuivre ou non les pourparlers sera prise au terme de la rencontre de la Ligue arabe prévue le 8 octobre prochain à Syrte (Libye).
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L'ONU choquée par l'incendie d'une mosquée en Cisjordanie

4 octobre 2010 – Le Coordonnateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, Robert Serry, s'est dit choqué de « l'apparent incendie criminel » d'une mosquée en Cisjordanie.
« Cette attaque est choquante et complètement inacceptable », a déclaré lundi Robert Serry qui a exprimé son « inquiétude » sur cet acte de profanation. Cet incident fait suite à un certains nombres d'attaques visant les mosquées et les civils palestiniens et leur propriétés, a-t-il indiqué.

Le Coordonateur spécial a rappelé au gouvernement israélien que les extrémistes responsables de telles attaques devaient être traduits en justice.

Par ailleurs, les chefs de trois missions de maintien de la paix des Nations Unies au Moyen-Orient, l'Organisme des Nations Unies chargé de la surveillance de la trêve (ONUST), la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) et la Force des Nations Unies chargée d'observer le désengagement (FNUOD) ont rencontré lundi le Président israélien, Shimon Peres, à sa résidence de Jérusalem. Ils ont notamment abordé les affaires régionales et les dangers de terrorisme. Le Président israélien a exprimé sa gratitude pour le travail des Casques bleus.
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Et si les pourparlers de paix “réussissent » ?

Palestine - 04-10-2010

Par Nadia Hijab 
Beaucoup de commentateurs pressentent que les pourparlers directs entre Israéliens et Palestiniens vont échouer. Mais il y a un scénario bien pire. Et s’ils « réussissent » ? Les Etats Unis semblent déterminés à pousser pour un accord cadre dans l’année et c’est l’objectif que visent autant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu que Mahmoud Abas, Président de l’Autorité Palestinienne (PA) basée à Ramallah. Un tel accord, a expliqué George Mitchell, l’envoyé spécial des Etats Unis le 2 septembre lors d’une conférence de presse, serait plus qu’une déclaration de principe mais moins qu’un traité de paix. Par celui-ci, les deux parties parviendraient au « compromis fondamental » nécessaire à un accord de paix. Comme la précédente, l’administration Obama a déjà indiqué que l’accord devrait encore être étoffé puis mis en œuvre sur sept ans – ce qui garantit virtuellement qu’il sera retardé, s’il ne déraille pas comme les accords de paix du passé.











 
Si l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) et l’AP ont été incapables d’obtenir un Etat souverain et des droits par des négociations faites par les Etats Unis avec Israël entre 1993 et 2000, lorsqu’elles étaient dans une position beaucoup plus forte, il est hautement improbable qu’elles y parviennent aujourd’hui, avec une dynamique de pouvoir israélo-palestinien aussi asymétrique.
Au lieu de cela, on devrait vraisemblablement voir, l’année prochaine, une grande cérémonie où les dirigeants palestiniens signeront le renoncement au droit au retour et autres droits palestiniens dans un accord qui changera peu de choses sur le terrain. L’intention du Premier ministre désigné de l’AP, Salam Fayyed, de déclarer un Etat palestinien en 2011 pourrait contribuer involontairement à ce résultat en donnant l’apparence d’une « fin de conflit » alors que la réalité reste inchangée. Si les dirigeants mondiaux voient que le gouvernement de « Palestine » est satisfait d’une reconnaissance internationale et d’un siège aux Nations Unies, ils seront heureux de passer à d’autres problèmes, laissant les Palestiniens à la merci d’Israël.
Un tel scénario pourrait sonner le glas des droits humains palestiniens. Le peuple palestinien a fait preuve d’une remarquable capacité à régénérer et à faire évoluer de nouvelles stratégies de résistance après avoir subi de durs revers au cours du siècle passé. Mais cette fois, il pourrait n’y avoir aucun rétablissement. Un « accord de paix » mettrait fin à l’applicabilité du droit international pour la résolution du conflit, fragmenterait de façon permanente le peuple palestinien et démobiliserait la solidarité arabe et internationale.
Que peuvent faire les Palestiniens pour prévenir l’abrogation de leurs droits fondamentaux et pour obtenir une paix juste ? Pour contribuer au débat autour de cette question, ce court essai examine cinq domaines essentiels aux Palestiniens déterminés à persévérer jusqu’à la réalisation de leurs droits : unification du corps politique palestinien ; adhésion à des objectifs communs ; application du droit international ; utilisation de tactiques appropriées et renforcement du mouvement de solidarité arabe et international. Nous conclurons avec quelques suggestions de stratégies dans chacun de ces domaines.
Unification du corps politique palestinien
Un corps politique unifié est peut-être la source de pouvoir la plus importante pour le peuple palestinien. Cependant, depuis la signature des Accords d’Oslo, l’OLP n’a plus représenté les réfugiés et exilés palestiniens, alors que les citoyens palestiniens d’Israël ont été livrés à eux-mêmes. L’OLP a pratiquement cessé d’exister en tant qu’organisation fonctionnelle, et l’AP a de fait pris en charge des fonctions comme celle de désigner les représentations diplomatiques à l’étranger. Le Hamas continue d’être exclu de l’OLP et la scission Hamas-Fatah fragmente davantage et érode la voix politique palestinienne.
Au-delà du niveau politique, chaque segment du peuple palestinien est confronté à des défis difficiles. Les citoyens palestiniens d’Israël, après avoir exprimé leur conception d’une pleine égalité à l’intérieur d’Israël, font maintenant l’objet d’une répression sévère (1). Les Palestiniens à Gaza, sous siège depuis quatre ans et géographiquement déconnectés de la Cisjordanie et du monde extérieur, restent déterminés face à l’oppression israélienne. Les Palestiniens de Jérusalem sont isolés et soumis aux expulsions et aux démolitions de maisons au fur et à mesure qu’Israël poursuit sa politique de judaïsation de la ville.
En Cisjordanie, une partie de la population, épuisée après de assauts répétés, veut vivre une vie normale, même si c’est dans de petites enclaves. En même temps, la lutte populaire contre le mur d’Israël et le mouvement de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) s’enracinent en Cisjordanie. On ne voit pas clairement quelle force prédomine : ceux qui sont « cooptables » ou ceux qui résistent. Ce qui est clair, c’est que l’AP cherche à « diriger » la lutte populaire et BDS, en finançant quelques segments de la première et en se réclamant de BDS par une campagne limitée ciblant la vente des produits des colonies israéliennes.
Les réfugiés palestiniens sont confrontés à de graves violations des droits de l’homme dans nombre de pays arabes où ils sont installés. Les tentatives de constituer des communautés de Palestiniens en exil dans les pays occidentaux ont eu des succès divers, mais nulle part ils n’ont établi le genre de lobby créé par les juifs états-uniens. La capacité des Palestiniens en exil à se reconnecter physiquement avec la Palestine, comme beaucoup l’ont fait dans les années 1990 et 2000, est circonscrite par des mesures israéliennes de plus en plus restrictives.
Dans ce contexte, il est difficile de dire comment, quand et même si, le peuple palestinien pourra relancer l’OLP. Même s’il n’y avait pas de scission Hamas-Fatah, l’existence même de l’AP, son mandat restreint et sa détermination à fonctionner à l’intérieur du spectre états-unien, militent contre une voix indépendante pour les Palestiniens.
Y a-t-il des signes d’autres options de leadership ? Le mouvement BDS, lancé par l’Appel de la Société civile palestinienne de 2005, est maintenant dirigé par le Comité national BDS (le BNC) qui regroupe des représentants de tous les partis nationalistes, islamistes et autres, ainsi que par des organisations de la société civile. Cependant, il est peu probable que le BNC, dans un proche avenir, fournisse le genre de leadership qu’avait assuré, par exemple, le Commandement national unifié (*) de la première intifada.
Pour les forces politiques et civiles palestiniennes, étant données les divisions politiques actuelles et la lutte pour le pouvoir, il est plus facile de s’unir autour d’une stratégie pour les droits – BDS – plutôt que de constituer un leadership national.
Adhésion à une série d’objectifs communs
Dans les années qui ont suivi la reconnaissance de la Charte nationale palestinienne, en 1968, comme affirmation commune des objectifs palestiniens, une perte de direction concernant l’objectif ultime de la lutte palestinienne s’est produite (2). L’OLP est progressivement passée de l’objectif d’un Etat laïque, démocratique dans toute la Palestine à un soutien à la solution à Deux Etats. Ceci fut formalisé après que le Conseil national palestinien ait accepté la solution à Deux Etats en 1988. Il était également « entendu », bien que ce ne soit pas officiellement déclaré, que le droit au retour palestinien devrait être mis en œuvre au sein d’un Etat palestinien pour quelques réfugiés palestiniens avec, au mieux, une compensation pour les autres.
Aucun autre document national qui fixe les objectifs palestiniens n’a émergé jusqu’à l’Appel de la Société civile pour BDS et le Document des Prisonniers palestiniens de 2006. Toutefois, le Document des Prisonniers n’a pas été opérationnalisé, dans le sens d’être porté par un ou plusieurs groupes politiques. Au contraire, l’Appel de la Société civile est exploité à travers le mouvement BDS. L’Appel confirme le droit palestinien à l’autodétermination et fixe trois objectifs : libération de l’occupation, égalité pour les citoyens palestiniens d’Israël et réalisation du droit au retour. Malheureusement, la plupart des Palestiniens et leurs partisans se centrent sur la stratégie de BDS plutôt que sur les objectifs de l’Appel de la Société civile.
Pour un mouvement pour les droits de l’homme, l’importance d’avoir des objectifs communs ne peut pas être négligée – comme les Sud-Africains peuvent en témoigner. Parce qu’un processus semblable à un Oslo révisé menace de saper les droits palestiniens, les Palestiniens et leurs partisans doivent avoir des objectifs clairs pour savoir ce qui constitue une réussite, ce qui viole le consensus national et quand se démobiliser. Ces objectifs sont même encore plus cruciaux en l’absence d’une direction partie prenante des droits palestiniens. Dans ce contexte, des objectifs clairs fournissent un point de référence pour les Palestiniens et leur permettent de s’organiser de manière efficace.
Aujourd’hui, l’Appel de la Société civile de 2005 est la seule déclaration claire d’objectifs disponible pour les Palestiniens qui soit largement acceptée par une grande partie des forces civiles et politiques à l’intérieur et à l’extérieur de la Palestine historique. De plus, elle est ancrée dans le droit international, dont le droit à l’autodétermination, et les objectifs englobent les Palestiniens sous occupation, en exil, et en Israël (voir l’article d’Omar Barghouti, « BDS : A Global Movement for Freedom and Justice », 5 mai 2010).
En tant que tel, la valeur de l’Appel va bien au-delà de la stratégie BDS, si efficace qu’elle s’avère être.
Application du droit international et des droits de l’homme
Le droit international et les droits de l’homme sont vitaux pour la résolution juste du conflit palestinien. Ils permettent aux Palestiniens de fixer leurs objectifs dans un cadre que la communauté internationale s’est, en théorie, engagée à respecter. Ils constituent également une protection contre des pressions pour des accords qui ne satisferaient pas les droits minimaux. En effet, il est significatif que l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice sur l’illégalité du mur d’Israël exhorte la communauté internationale à appliquer le droit international dans ce conflit. L’Appel de la société civile de 2005, diffusé lors du premier anniversaire de l’avis consultatif de la CIJ, répond à ce défi.
De plus, appliquer le discours des droits de l’homme au conflit est une stratégie puissante et non violente. Il met en évidence la plus grande faiblesse d’Israël : les fondements racistes du sionisme et leur mise en œuvre. Les valeurs des droits universels de l’homme sont bien plus puissantes que le concept selon lequel un groupe de gens a le droit d’être privilégié par l’ethnicité ou la religion, sans aucune obligation de reconnaître ou de payer des réparations pour leur nettoyage ethnique continu des habitants indigènes d’un pays.
La pertinence du droit international à la résolution de conflit ne s’arrête pas à la porte de la Palestine : elle concerne l’évolution de l’humanité dans son ensemble. En respectant les droits de l’homme, les Palestiniens aident à protéger ce cadre universel des tentatives israéliennes, états-uniennes et autres de le subvertir.
Utilisation de tactiques appropriées
Chaque époque implique des tactiques appropriées pour parvenir aux objectifs déclarés. Le recours à la lutte armée fut certainement une tactique valide et efficace dans les premières années de la lutte de libération nationale palestinienne. Cependant, la valeur de la lutte armée doit aujourd’hui être soumise à un examen dépassionné. Si les objectifs sont énoncés en termes de droit international, alors les Palestiniens doivent aussi l’intégrer à leur choix de tactiques. Il convient d'abord de souligner qu'en vertu du droit international, les Palestiniens ont le droit de résister à l'occupation, y compris par la résistance armée. Pourtant, selon la même série de lois, prendre délibérément des civils pour cible peut constituer un crime de guerre, comme l’a récemment formulé le Rapport Goldstone commissionné par les Nations Unies, quelle que soit la partie (Israël ou les Palestiniens) qui y recourt et les armes utilisées.
De plus, l’usage des armes met les Palestiniens dans l’espace où Israël est le plus fort et où ils sont le plus faible. Il permet à Israël de se servir de l’argument sécuritaire pour masquer ses crimes. Et les armes ne visent pas les faiblesses les plus graves d’Israël – sa prétention à la supériorité ethnique et religieuse et son refus de reconnaître sa responsabilité pour la dépossession palestinienne passée et en cours. Il est à noter que pendant la première Intifada, les Palestiniens ont pu obtenir des succès semblables à la lutte armée de l’OLP un quart de siècle plus tôt : mettre en avant la question de la Palestine et attirer un mouvement puissant de solidarité internationale, officielle et non gouvernementale.
Aujourd’hui, la résistance civile et BDS, couplés avec la solidarité internationale, renforcent les Palestiniens et affaiblissent les Israéliens.
Parmi les stratégies utilisées dans la lutte pour les droits de l’homme, les Palestiniens ont un besoin urgent d’identifier les moyens les plus efficaces pour rester sur la terre de Palestine. La lutte populaire non violente contre le mur d’Israël en Cisjordanie occupée a remporté quelques succès et a renouvelé la direction de la base populaire en écho à la première Intifada (voir l’article de Jamal Juma’, « Justice deferred – Upholding the ICJ rulling », 26 août 2010).
Cependant, Israël continue sans relâche à découper la Cisjordanie et à dépeupler la Vallée du Jourdain et Jérusalem Est, comme c’est le cas dans le Néguev et dans les autres secteurs où les Palestiniens sont majoritaires à l’intérieur d’Israël. Sans Palestiniens sur la terre de Palestine, comme Israël ne le sait que trop bien, la cause palestinienne sera impossible à maintenir.
Renforcement du mouvement de solidarité arabe et international
Pendant des décennies, l’OLP et l’AP n’ont pas eu de contacts avec les populations arabes de façon organisée, se contentant largement de traiter avec les gouvernements arabes. Pas plus qu’elles n’ont nourri le soutien diplomatique du mouvement des non-alignés et autres pays amis, à un moment où Israël a activement courtisé les Etats africains et asiatiques, ou renforcé des liens stratégiques avec des pays amis européens et post-Union Soviétiques. Les sympathies arabes continuent d’aller aux Palestiniens mais rares sont ceux qui ont la moindre idée de comment les aider. Les réfugiés et exilés palestiniens peuvent jouer un rôle important de sensibilisation des peuples arabes, sans interférer dans les affaires arabes internes. En même temps, dans leur recherche de solidarités, les Palestiniens doivent être solidaires des Arabes sur des questions qui les préoccupent (lire le Tour de Table de Al-Shabaka, « The Role of the Palestinian Diaspora, » qui a commencé cette discussion).
Le mouvement international de solidarité de la société civile est en train de se revitaliser rapidement par la lutte populaire et par BDS, ainsi que par l’indignation face aux attaques israéliennes contre Gaza, contre la « Flottille de la Liberté » et autres cas où le droit international est bafoué. De nouvelles formes de soutiens officiels émergent dans des pays comme la Turquie et la Malaisie. Un accord de paix qui ne réalise pas les droits palestiniens risque de désamorcer cette mobilisation, comme cela est arrivé au puissant mouvement international de solidarité des années 1980, qui remplissait les salles des Nations Unies pendant la conférence annuelle sur la question de la Palestine.
Recommendations
Dans chacun des domaines abordés ci-dessus, des stratégies ont émergé ou sont nécessaires pour soutenir la lutte pour la réalisation des droits palestiniens. Ci-dessous quelques exemples et suggestions.
- Unification du corps politique palestinien
Parallèlement aux efforts visant à promouvoir l’unité et à relancer l’OLP, il est nécessaire d’investir d’avantage dans des activités qui réunissent les Palestiniens par delà les frontières (comme par exemple ce que Al-Shabaka cherche à faire) sans négliger aucun segment du peuple palestinien, en exil, sous occupation et en Israël. Il est également nécessaire d’investir davantage dans la capacité palestinienne à rester inébranlablement sur sa terre et en exil, tout en reconnaissant que ceux qui vivent sur la terre de Palestine ont une plus grande capacité à influencer l’avenir palestinien. Les Palestiniens en exil doivent aussi utiliser tous les moyens possibles pour rester en contact physique avec la terre de Palestine et trouver les moyens de s’opposer aux nombreuses tactiques auxquelles Israël a recours pour les en empêcher.
- Adhésion à des objectifs communs
Les Palestiniens devraient diffuser partout les objectifs de l’Appel de la Société civile aussi largement et aussi clairement que possible, pour expliquer l’intérêt de la stratégie BDS mais aussi pour attirer l’attention sur d’autres stratégies qui peuvent soutenir ces objectifs, par exemple entretenir des relations avec les peuples des pays arabes d’accueil. Et ils devraient communiquer les objectifs aussi largement que possible à la société civile internationale de manière à ce que celle-ci reste mobilisée jusqu’à ce qu’ils soient atteints. De plus, les Palestiniens doivent se préparer à diffuser des déclarations publiques et à prendre les mesures appropriées pour informer des gouvernements mondiaux que tout accord qui ne remplit pas ces objectifs sera rejeté – et rencontrera une résistance – par la majorité du peuple palestinien.
- Application du droit international
Les Palestiniens doivent investir dans l’éducation et la sensibilisation sur les principes et conventions pour les droits de l’homme qui s’appliquent à ces domaines ainsi qu’à d’autres conflits comme l’invasion et l’occupation de l’Irak et de l’Afghanistan par les Etats Unis. Il est également important d’élaborer des messages en termes de droits et valeurs universels qui parlent facilement aux gens, partout.
- Utilisation de tactiques appropriées
Il est nécessaire de lancer des discussions larges sur l’efficacité des diverses options de résistance, en particulier parmi la jeunesse. Il est aussi important de mobiliser les énergies des Palestiniens de tous âges qui ont été exclus du processus politique, de manière à ce qu’ils puissent apporter une contribution tangible à la lutte en identifiant, selon leurs contextes locaux, les tactiques adéquates qui aideront à réaliser les objectifs communs.
- Renforcement du mouvement de solidarité arabe et international
En plus de la sensibilisation et de l’éducation décrites ci-dessus, les Palestiniens doivent prendre le temps de comprendre les luttes auxquelles leurs partisans sont confrontés chez eux – dont le racisme, la pauvreté et l’inégalité – et trouver des moyens de les soutenir.
Les suggestions sont destinées à contribuer et à encourager le débat. Qu’il y ait ou non un « accord de paix », ou qu’Israël continue d’imposer sa volonté militaire et politique pour faire capoter un accord, il est impératif que les Palestiniens discutent, élaborent et communiquent les meilleures stratégies pour atteindre leurs objectifs. Sinon, ce dernier « processus de paix » peut démobiliser définitivement la lutte palestinienne pour les droits.

Notes de bas de page
(1) Les documents sur les trois perspectives sont extraits du Journal of Palestine Studies, Volume XXXVI, No. 4, Summer 2007, pp. 73 -100 (PDF, en anglais)
(2) En 1996, Le Conseil national palestinien a modifié la Charte, devant l’insistance des Etats-Unis et d’Israël, de retirer les articles contraires aux lettres échangées entre l’OLP et Israël en 1993. Aucun des documents israéliens n’ont été amendés de manière à reconnaître les droits palestiniens.

Nadia Hijab est analyste indépendante et travaille à l'Institut des Etudes Palestiniennes. Cet article est paru le 22 septembre 2010.

(*) Le Commandement unifié de l'Intifada, appelé également Commandement national unifié, est une organisation formée en 1987 par les comités populaires pour diriger la première Intifada qui a éclaté d'une manière spontanée. Côté OLP, on ne trouvait que ses quatre principales factions : Le Fatah, le Front démocratique pour la libération de la Palestine, le Front populaire de libération de la Palestine et le Parti communiste. Les actions du commandement ne dépendaient pas de la direction de l'OLP qui se trouvait à Tunis. Ses membres affirmaient leur loyauté à l'égard de l'OLP mais remettaient en cause l'infaillibilité de ses dirigeants. L'OLP et Israël furent alors contraints de s'accommoder d'un nouveau partenaire qui a imposé dans les territoires occupés une nouvelle manière d'agir et une autre conception de la population qui est devenue plus autonome et qui dirigeait le combat contre Israël à son propre titre. Les membres du commandement ont gardé l'anonymat et sont inconnus à la majorité des Palestiniens. Leur participation fut tenue secrète après leur arrestation et leur expulsion par Israël. (source Wikipédia).
Traduction : MR pour ISM  

Le cabinet de sécurité rend son verdict

le 05.10.10 | 03h00
Le cabinet israélien de sécurité doit envisager, demain, la prolongation éventuelle du gel partiel de la construction dans les colonies juives en Cisjordanie occupée, a indiqué hier Haaretz.
Selon le quotidien, cette instance doit examiner, à cette occasion, une proposition du président Barack Obama, en vertu de laquelle Israël prolongerait de deux mois le moratoire sur la colonisation en contrepartie de garanties américaines dans les domaines politique et sécuritaire. Haaretz a précisé que ses informations sont fondées sur les dires des neuf ministres membres du cabinet de sécurité et de divers responsables du Likoud, le parti de droite du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. Interrogé, le porte-parole de ce dernier, Mark Regev, a déclaré : «Je n’ai pas connaissance d’un tel ordre du jour pour la prochaine réunion du cabinet de sécurité.»
Les instances dirigeantes palestiniennes veulent suspendre les négociations directes de paix avec Israël, relancées le 2 septembre à Washington après 20 mois de suspension, tant qu’Israël n’aura pas prorogé un gel partiel de dix mois dans la colonisation en Cisjordanie échu depuis le 26 septembre.Israël refuse de reconduire ce gel, et M. Netanyahu a appelé samedi soir le président palestinien, Mahmoud Abbas, à poursuivre les pourparlers «sans discontinuité en vue d’aboutir à un accord de paix historique en un an». M. Abbas a, de son côté, fait savoir qu’il prendrait sa décision définitive après avoir consulté les responsables arabes en Libye.             
Rédaction internationale

La colonisation "sape le processus de paix" (Arabie)

04/10/2010  
Le gouvernement saoudien a estimé lundi que la colonisation dans les territoires palestiniens sapait le processus de paix israélo-palestinien parrainée par les Etats-Unis. 
Le Conseil des ministres, qui tenait sa réunion hebdomadaire sous la présidence du roi Abdallah, a évoqué "le blocage des pourparlers de paix directs entre la Palestine et Israël en raison du refus persistant d'Israël d'arrêter la colonisation dans les territoires palestiniens".  
La communauté internationale se doit d'"obliger" Israël à "mettre fin à la colonisation destinée à changer la réalité sur le terrain, ce qui sape le processus de paix et vide les négociations de leur sens", a estimé le Conseil des ministre dans un communiqué publié par l'agence officielle Spa.
Les instances dirigeantes palestiniennes veulent suspendre les négociations directes de paix avec Israël, relancées le 2 septembre à Washington, tant qu'Israël n'aura pas décidé de geler à nouveau la colonisation en Cisjordanie.
Un premier gel partiel de dix mois a pris fin le 26 septembre. Israël refuse de reconduire ce gel, et le président palestinien Mahmoud Abbas a fait savoir qu'il prendrait sa décision définitive après avoir consulté les pays arabes, dont l'Arabie saoudite, à l'occasion d'un sommet prévu cette semaine en Libye.
Lien 

La moitié du cabinet Netanyahu opposée à un gel de la colonisation

04/10/2010     
La moitié des ministres du cabinet israélien, dont le chef de la diplomatie Avigdor Lieberman, est opposée à un nouveau moratoire sur la colonisation réclamé par la communauté internationale, révèle un sondage publié lundi.
Selon l'enquête du quotidien israélien, Yédiot Aharonot, quinze des trente ministres du gouvernement de coalition de droite de Benjamin Netanyahu sont hostiles à tout nouveau gel de la construction dans les colonies en Cisjordanie occupée. Huit y sont favorables et sept se disent indécis. 
En outre, huit des quinze membres du cabinet de sécurité, qui regroupe les portefeuilles les plus importants, sont hostiles à un gel. Quatre sont pour et trois sont indécis. 
Un précédent moratoire de dix mois a expiré le 26 septembre et Netanyahu a refusé de le prolonger, compromettant ainsi les pourparlers dits de paix avec les Palestiniens qui refusent de négocier tant que la colonisation continue. 
Les 15 ministres du cabinet de sécurité doivent débattre mercredi d'un éventuel gel de la colonisation. Ils doivent examiner une proposition attribuée à l'équipe du président américain Barack Obama en vertu de laquelle Israël gèlerait pendant encore deux mois le moratoire en contrepartie de garanties américaines dans les domaines politique et sécuritaire. 
La Maison Blanche a démenti qu’Obama ait envoyé une lettre en ce sens au Premier ministre israélien, ce qui n'a pas empêché les médias israéliens de divulguer des détails de l'offre américaine. 
Les ministres les plus proches de Netanyahu, réunis au sein d'une instance restreinte appelés le "forum des sept", sont également en majorité en faveur de la poursuite de la colonisation, dont Lieberman. 
"Nous n'allons pas quitter la coalition gouvernementale car c'est le seul moyen pour nous de conforter une majorité (au sein du cabinet) hostile au gel"  de la colonisation, a affirmé Lieberman dimanche soir devant son parti Israël Beitenou (droite nationaliste), selon le journal en ligne Y-Net. 
"J’ai appris que Washington voulait imposer à Israël un règlement permanent et la prolongation du gel de deux mois", a ajouté Lieberman, dont le parti (15 députés sur 120), est le principal pilier de la majorité de Netanyahu. 
Selon lui, ce règlement serait fondé sur la coexistence de deux Etats, israélien et palestinien, sur la base des frontières antérieures à la guerre de 1967 par le truchement d'échanges territoriaux portant sur 3% ou 4% de la superficie de la Cisjordanie. 
Selon un sondage publié dimanche, une nette majorité de 54% des Israéliens est hostile à la prolongation du gel, contre 39%.
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Les morts palestiniens qui disparaissent des chroniques

lundi 4 octobre 2010 - 06h:35
Vittorio Arrigoni
Pendant qu’à Gaza les morgues recommencent à s’engorger et les fossoyeurs se creusent la tête pour trouver de nouveaux mètres cube de terre à remplir, à Jérusalem certains ont donné l’impression de s’amuser follement.
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3 octobre 2010 - Izzedine Qawasme, ici pleuré par les siens, a été assassiné par la police israélienne dans le village de Sair près d’Hébron - Photo : AP
La semaine dernière, transmis en mondovision et vus d’ici sur le terrain, les sourires et les poignées de main entre le promoteur et premier défenseur du mouvement des colons, Netanyahu, et le pantin indigne du drapeau qu’il porte, Abu Mazen, entraient en conflit avec la réalité de Gaza.
Les pourparlers de paix sont en train d’exporter plus de guerre que prévu dans la Bande : bombardements aériens, chars d’assaut et tireurs d’élite israéliens à la frontière ont fait de nombreux blessés et morts depuis le 2 septembre. Ici à Gaza, jusqu’à la date du 24 septembre, il n’y a pas eu « cinq tués, dont trois civils et un milicien » comme l’écrit une dépêche Ansa (la principale agence de presse italienne) du 15 septembre, mais bien six victimes palestiniennes, toutes civiles.
Au bénéfice de la distraction éventuelle de l’Ansa, voici les noms des civils tués pendant les pourparlers de paix :
4 septembre. Les F16 israéliens bombardent les tunnels de Rafah, à la frontière égyptienne. Deux travailleurs palestiniens meurent dans l’explosion et dans l’écroulement du tunnel qui s’en suit. Il s’agit de Khaled ’Abdul Karim al-Khatib, 35 ans, et de Saleem Mohammed al-Harrab, 19 ans, tous deux originaires du camp de réfugiés de al-Boreij.
12 septembre. À la frontière de Beit Hanoun, un char fait feu en direction de trois bergers palestiniens qui sont en train de garder leurs brebis. À l’hôpital arrivent les cadavres massacrés d’Ibrahim Abdullah Mosa Abu Sa’id, 91 ans, Hosam Khaled Ibrahim Abu S’aid, 16 ans, et Isma’il Waleed Mohammed Abu ’Oda, âgé de 17 ans. L’armée israélienne, qui dans un premier temps a affirmé avoir touché des miliciens prêts à entrer en action, face aux preuves éclatantes fournies par les organisations de défense des droits de l’homme, a été contrainte de reconnaître « l’erreur », ou plutôt « l’horreur ». Sans que cela ne mène à une poursuite conséquente contre l’officier ayant donné l’ordre de tirer et contre le soldat ayant accompli l’énième carnage parmi les civils.
15 septembre. Les F16 descendent à nouveau en piqué sur les tunnels de Rafah et font l’énième victime civile, Wajdi Jihad al-Qadhi, 23 ans. Il vivait dans le camp de réfugiés Yibna de Rafah. Voici les noms des 6 civils assassinés, auxquels il faut ajouter Mansour Baker, un jeune pêcheur tué vendredi, sans oublier les dizaines de blessés touchés depuis le 2 septembre dans les bombardements et les attaques terroristes israéliennes ayant eu lieu à la frontière.
Dans l’article de l’Ansa, il est euphémiquement déconcertant de constater que les communiqués diffusés par les porte-parole de l’armée israélienne sont habituellement considérés comme une chronique des faits dans leur aveugle réalité.
« Depuis Gaza, des miliciens palestiniens ont lancé au moins deux tirs de roquette vers le port israélien d’Ashkelon et une dizaine de coups de mortier vers des villages agricoles juifs du Néguev. Pour la première fois, trois projectiles au moins contenaient du phosphore », écrit l’auteur de l’article, sans que dans son esprit ne se pose la question de savoir où diable les Palestiniens ont pu se procurer le phosphore blanc, eux qui, en état de siège, peinent à trouver deux briques et un seau de ciment. D’aucuns ont supposé qu’il s’agissait d’un résidu des tonnes de phosphore blanc qui nous ont été déchargées en janvier 2009 pendant l’opération Plomb Durci, mais il ne faut pas être titulaire d’une maîtrise en chimie pour savoir qu’une fois qu’un projectile de ce type explose, il ne peut être renvoyé en arrière. À moins qu’il ne s’agisse d’un message symbolique délibéré. Il se trouve toutefois que des groupes armés de Gaza ont démenti le bobard.
D’ailleurs, si l’on considère les communiqués des chefs militaires israéliens comme de véritables nouvelles, Plomb Durci a été une offensive contre le Hamas et le fait que 90% des victimes, dont 350 enfants, aient été des civils, au fond importe peu.
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Le 17 septembre, un escadron de la mort israélien est entré avant l’aube dans une habitation à Tulkarem et trois coups à bout portant ont tué dans son sommeil le leader du Hamas, As’ad Shelbaya. Même en cette occasion, les principaux médias occidentaux ont répété la version israélienne selon laquelle Abu Shaalbiyeh aurait « couru dans la rue de manière suspecte vers les militaires, les bras cachés derrière le dos ».
Une version contredite par le récit des parents et témoins selon lesquels il s’est agi d’une véritable exécution, advenue dans la chambre d’Abu Shaalbiyeh.
Aucune arme n’a été trouvée sur son corps et il suffirait d’observer les photos de la scène du crime pour imaginer la fin qui a été la sienne :
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Alors que, comble de la dérision pour les Palestiniens, Abu Mazen rencontre le premier ministre israélien dans sa confortable maison de Jérusalem, demeure avec vue sioniste, comme s’il voulait s’assurer son rôle de majordome au terme des pourparlers, la société civile mondiale continue à encourager le boycott contre Israël. La bonne nouvelle de la semaine vient de Grande Bretagne où, par le biais de leurs syndicats, 6 millions et demi de travailleurs refuseront désormais d’acheter des marchandises produites dans les colonies illégales israéliennes.
À la conférence annuelle du TUC, la confédération des syndicats britanniques représentant la majorité des travailleurs anglais, a voté à l’unanimité une motion de soutien au mouvement BDS.
Mardi dernier, jour des pourparlers, nous nous sommes rendus sans armes à la frontière pour commémorer les dernières victimes et pour relancer le message du boycott face à Erez, le mur situé au nord de la prison de Gaza. Les geôliers israéliens nous ont mitraillés sans négocier la moindre humanité :
Restons Humains.
* Vittorio Arrigoni réside à Gaza ville. Journaliste freelance et militant pacifiste italien, membre de l’ISM (International Solidarity Movement), il écrit notamment pour le quotidien Il Manifesto. Il vit dans la bande de Gaza depuis 2008. Il est l’auteur de Rester humain à Gaza (Gaza. Restiamo umani), précieux témoignage relatant les journées d’horreur de l’opération « Plomb durci » vécues de manière directe aux côtés des ambulanciers du Croissant-Rouge palestinien.
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Vittorio Arrigoni
Son blog peut être consulté à :
http://guerrillaradio.iobloggo.com/
Vittorio Arrigoni vient de recevoir le prix spécial « Rachel Corrie » à Ovada [Piémont italien] pour son travail d’information à Gaza : http://www.testimonedipace.org,
30 septembre 2010 - Communiqué par l’auteur
Traduction de l’italien : Y. Khamal
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Le zèle de l’imposture

lundi 4 octobre 2010 - 17h:12
Yazid Slaim
A l’heure où les négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens ont repris, on assiste comme à chaque « reprise » des négociations à une totale mise en scène dont les avantages sont plus politiciens que politiques.
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Le rôle (joué) des Etats-Unis
Les Etats-Unis sont encore les hôtes de cette mascarade. La plus vieille démocratie du monde (vieille dans le sens usée, bien entendu) va encore une fois nous éblouir par un tour de force de premier choix : réconcilier les deux frères ennemis une bonne fois pour toute. La légitimité du médiateur crève les yeux. Les USA n’ont jamais, ô grand jamais, fait preuve de partialité en faveur de la Palestine ou d’Israël. Ils souhaitent réellement la paix. Eux qui vont augmenter les crédits militaires à Israël (actuellement à plus de 3 milliards de dollars annuels) pour que l’Etat Hébreu puisse se protéger des barbares arabes qui usent de leur supériorité militaire pour tuer les Israéliens et pour voler leurs terres.
Plus sérieusement, j’avoue m’étonner du calendrier.
Pourquoi les USA choisissent-ils ce mois de septembre 2010 pour reprendre les négociations avec (et non pas entre) les deux entités ? Pour la simple et bonne raison que les USA ont toujours fait ainsi. Reprendre ce bouillant dossier juste avant des élections pour influencer et conquérir l’opinion publique. Bill Clinton l’avait fait en 2000 pour revaloriser son mandat. Bush a fait la même chose en janvier 2008. Maintenant, c’est au tour d’Obama (qui a besoin de le faire pour les élections de mi-mandat, tant la désillusion est importante). On va relancer les négociations pour ne pas perdre la majorité au Sénat. L’opinion est déjà conquise. Le sauveur du monde Barack Obama va enfin commencer sa présidence (à part boire des bières, aller au Mcdo, et traiter ses opposants de racistes, il n’a pas fait grand-chose).
Jetons maintenant un œil sur les autres protagonistes des négociations.
L’autorité pâle-estinienne
Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité Palestinienne, n’a plus aucune autorité officielle. Toujours présenté dans les médias occidentaux comme un interlocuteur officiel, il est souvent décrier chez les âmes éclairées comme un traître palestinien.
Lui qui se veut porte-parole de la cause palestinienne, il n’aura jamais autant rompu avec la tradition palestinienne qui se veut résistante (on dit terroriste dans les médias occidentaux, tout comme les Nazis appelaient « terroristes » les résistants français). Ses appels à la fin de la colonisation ont moins de poids qu’un appel similaire de la part des Etatsuniens (les Américains étant les habitants de l’Amérique). Mahmoud Abbas n’a aucun moyen de pression sur le Hamas, principale mouvance résistante palestinienne, ce qui montre qu’il ne représente ni une autorité, ni les Palestiniens. Pour un président de l’Autorité Palestinienne, c’est quand même un comble.
Cet imposteur réclame donc un gel total de la colonisation. Cela me fait doucement marrer puisque l’ONU déclare les colonies dans les territoires palestiniens illégales. Il ne s’agit donc pas de demander un gel de la colonisation, mais un gel de la colonisation ET un retrait total des colons dans les territoires occupés. Notre ami Mahmoud (le traitre Abbas, pas le résistant Ahmadinedjad) a autant de légitimité que d’exigence...
Israël
Les Etats-Unis ont obtenu d’Israël un moratoire pour un gel de la colonisation dans les territoires occupés, qui s’est terminé fin septembre. Les constructions ont donc repris, les expulsions de Palestiniens de leur maison, les destructions des maisons, et l’installation d’habitats réservés seulement aux Juifs peuvent regarnir le paysage folklorique du Proche-Orient.
Pendant ce temps, l’hilarante Hillary Clinton se dit confiante pour obtenir un prolongement du moratoire de... (roulement de tambour) deux mois !! Bon d’accord, c’est peu, mais si vous croyez que c’est facile de négocier avec les Israéliens... Il a la dent dure, Benjamin Netanyahu, le premier ministre qui intègre un transfuge de l’extrême-droite comme chef de la diplomatie.
Il apparaît en fait que les Israéliens veulent se sortir renforcés des négociations. Ces négociations qui ont pour objectif d’obtenir des concessions de la part des deux parties, va en fait tourner totalement à l’avantage des Israéliens.
Nous avons d’un coté, un gouvernement israélien qui fait mine de ne pas contrôler les colons qui n’en font qu’à leur guise, de l’autre, des USA en médiateur partial, et enfin un représentant palestinien totalement à la solde d’Israël, et nous avons le cocktail parfait pour un cours d’hypocri... pardon, de diplomatie dans toute sa splendeur.
Et l’Union Européenne ?
Lors d’une récente visite à Paris, Mahmoud Abbas a rencontré le président Sarkozy. Ce dernier a tapé du poing sur la table. L’Union Européenne doit participer aux négociations ! Mahmoud Abbas est apparu aussi émerveillé devant Sarkozy que l’aurait été Jean-Pierre Pernault devant... Sarkozy. Le président qui n’a jamais caché son soutien inconditionnel à Israël. Comment croire encore qu’on pourra sortir quelque chose de bien de ces négociations ?
L’Union Européenne veut jouer un rôle dans ces négociations (je ne sais pas combien de fois j’ai utilisé le terme « négociations » alors qu’il est le dernier mot qui convient) de par sa proximité géographique avec le théâtre des opérations. Mais il apparaît en fait que les Etats-Unis mènent un double jeu total sur la question du Proche-Orient. Elle affiche avec fierté les budgets alloués à la construction d’écoles, d’hôpitaux, et d’aéroports dans les territoires palestiniens. Elle affiche plus discrètement un fort soutien militaire à Israël qui sert à détruire des...écoles, des hôpitaux et des aéroports dans les territoires palestiniens. Allez, soyons cyniques, on dira qu’Israël détruit avec l’aide européenne les infrastructures construites grâce aux allocations européennes.
Cet article qui s’est voulu volontairement cynique n’est pas totalement dans le vrai. En effet, les émissions de télévision ont agréablement surpris l’auteur. Le recul qui a été pris montre clairement que peu de personnes sont confiantes quant à l’issue de ces négociations. J’imagine même que fait coïncider la reprise des négociations avec la fin du moratoire montre clairement quelque chose. On fait en sorte de montrer que les Etats-Unis ne peuvent résoudre seuls le problème. Il faut donc faire entrer un autre acteur dans les négociations, c’est-à-dire l’Union Européenne. Ce qui fait que maintenant, il n’y a plus un médiateur partial mais deux médiateurs partiaux.
On cherche clairement à liquider la cause palestinienne.
Mais ne nous y trompons pas, on ne joue pas à trois contre un. Afficher les Etats-Unis, l’Union Européenne et Israël contre Mahmoud Abbas est une vision erronée. Il faudrait afficher les Etats-Unis, l’Union Européenne, Israël et Mahmoud Abbas contre la cause palestinienne...
2 octobre 2010 - Communiqué par l’auteur
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Colonies juives : une débauche de constructions

lundi 4 octobre 2010 - 07h:25
Khaled Amayreh - The Palestine Telegraph
Avec le monde arabe et l’Autorité palestinienne qui semblent pris dans une spirale de faiblesse et d’hésitation, et une administration Obama qui ne veut ou ne peut faire pression sur Israël, le gouvernement israélien a laissé les colons juifs se lancer dans la construction du plus grand nombre d’unités d’habitations coloniales possible.
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Colonie juive de Har Homa à l’est de Jérusalem : l’architecture sioniste dans toute sa laideur et toute sa brutalité... - Photo : AP/Sebastian Scheiner
Cet emballement est intervenu quelques heures à peine après un moratoire de 10 mois sur l’expansion des colonies qui a expiré dimanche soir, 26 Septembre.
De joyeuses célébrations se sont poursuivies pendant des heures, les dirigeants des colons et des officiels du gouvernement prononçant des discours avec des bulldozers, bétonnières et autres engins de construction en arrière-plan. Au cours des célébrations, des milliers de ballons ont été lâchés dans l’air, symbolisant le nombre d’unités que les colons ont l’intention de construire.
Maintenant que les [faibles - N.d.T] restrictions à l’expansion des colonies ont été levées, les colons, avec l’appui explicite du gouvernement, promettent de « compenser » le retard pris ces dix derniers mois en intensifiant la construction de colonies à un degré sans précédent.
Les dirigeants des colons disent avoir l’intention de construire « des dizaines de milliers d’unités » en plus, d’ouvrir de nouvelles routes et d’autres types d’infrastructure qui nécessitent le vol d’importantes portions supplémentaires de territoire palestinien.
Initialement, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu avait exprimé un minimum de surprise face à ce qui se passait. Son hésitation apparente aurait été plus convaincante si le premier ministre israélien n’avait pas tant résisté à la pression américaine et internationale pour étendre le gel de la colonisation, même pour quelques mois.
Netanyahu a tenté de donner la fausse impression que ce que font les colons est au-delà de son pouvoir et contraire à sa volonté. Pourtant, il est devenu très clair que les colons répondent aux souhaits de Netanyahu même s’il n’a pas donné clairement ses instructions. Comment expliquer autrement les remarques faites plus tôt cette semaine par Netanyahu, dans lesquelles il demandait à ses ministres de s’abstenir de tout commentaire sur l’expansion des colonies ? Netanyahu a également exhorté les dirigeants des colons à « construire tranquillement sans faire trop de bruit ».
Selon des sources israéliennes, Netanyahu est en train de profiter de « la situation politique » à laquelle est confronté Barack Obama, dont la capacité à faire pression sur Israël est fortement limitée par la proximité des élections au Congrès en novembre.
L’administration Obama a réagi aux provocations des colons de Cisjordanie en exprimant sa « déception » [ce dont les Israéliens se foutent royalement - N.d.T] et en promettant de poursuivre les efforts pour pousser le processus de paix.
Le porte-parole du département d’Etat américain, PJ Crowley, a déclaré plus tôt cette semaine que l’envoyé des Etats-Unis au Moyen-Orient, George Mitchell, était en contact avec les deux parties. Mitchell a fait de nombreuses visites dans la région, mais pour des résultats quasi-nuls.
« Nous reconnaissons que, compte tenu de la décision d’hier, nous sommes face à un problème que nous avons à résoudre et il n’y a pas de négociations directes prévues à ce stade, mais nous serons en contact avec les deux parties pour voir comment aller de l’avant » », a déclaré Crowley.
Crowley a laissé entendre que les États-Unis pourrait faire pression sur la Ligue arabe pour qu’elle-même fasse pression sur la direction palestinienne pour que celle-ci reste engagée dans les pourparlers de paix avec Israël en dépit de la reprise des activités de colonisation.
Ces dernières années, surtout depuis que Mahmoud Abbas a pris la succession de Yasser Arafat comme chef de file de l’Organisation de libération de la Palestine et comme président de l’Autorité palestinienne (de Ramallah), les États-Unis ont utilisé à plusieurs reprises leurs alliés arabes pour contraindre les dirigeants palestiniens à faire des concessions à Israël. C’est la politique sur laquelle Washington va s’appuyer une fois de plus, en se servant de capitales arabes complaisantes pour convaincre Abbas d’avaler ses « réserves » et de reprendre les pourparlers avec Israël, tout en voyant dévoré morceau après morceau ce qui devait devenir un état palestinien.
Mais le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa, a déclaré que les Etats arabes n’insisteront pas auprès des dirigeants palestiniens pour les faire participer à de futiles discussions qui ne peuvent mener nulle part.
Moussa a accusé l’administration Obama de ne pas adopter une attitude ferme avec Israël mais d’adopter une approche trop complaisante envers l’Etat juif, quoi que celui-ci fasse.
« Nous respectons le président Obama et la façon dont il gère le processus de paix, mais il doit être suffisamment clair qu’une politique consistant à traiter Israël avec un laxisme absolu tout en faisant pression sur le côté arabe ne fonctionnera pas », a déclaré Moussa.
Dans une interview accordée au quotidien arabe Al-Ahram plus tôt cette semaine, Moussa a ajouté qu’il était illogique de demander aux Arabes encore plus de concessions alors que l’Etat juif vole des pans entiers de terres arabes et se livre à des activités illégales de colonisation.
D’autres dirigeants arabes ont critiqué les Etats-Unis pour vouloir faire pression sur les Arabes afin de masquer son impuissance et l’absence de pressions sur Israël. Selon la presse israélienne, les Etats-Unis avaient offert à Israël « des incitations sans précédent » en échange de l’extension du gel de la colonisation pour quelques mois.
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* Khalid Amayreh est un journaliste qui vit à Dura, dans le district d’Hébron, Cisjordanie, Palestine occupée. Il a un Bachelor en journalisme de l’Université d’Oklahoma (1981) et un Master en journalisme, de l’Université de Southern Illinois (1983)
2 octobre 2010 - The Palestine Telegraph - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.paltelegraph.com/eng/com...
Traduction : Info-Palestine.net
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La députée palestinienne Khalida Jarrar empêchée de se faire soigner en Jordanie

publié le lundi 4 octobre 2010
Un appel de Luisa Morgantini

 
Khalida Jarrar, députée du Conseil législatif palestinien, est gravement malade. Le gouvernement israélien lui interdit de sortir du pays pour se soumettre à des examens médicaux.
Cela fait plus de deux mois que le médecin de Khalida Jarrar, parlementaire palestinienne élue dans les liste du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP), lui a prescrit des examens approfondis du cerveau en raison des malaises dont elle souffre depuis longtemps maintenant.
Les résultats des premiers examens médicaux que Khalida Jarrar a effectués dans les hôpitaux des Territoires palestiniens occupés sont inquiétants, c’est pourquoi des analyses plus approfondies lui ont été prescrites au mois d’août. Les infrastructures médicales palestiniennes ne sont toutefois pas assez équipées pour cela et les médecins ont conseillé à Khalida Jarrar de se rendre à Amman, en Jordanie.
Malgré les exhortations à partir le plus tôt possible pour pouvoir trouver les causes de sa maladie, cela fait plus d’un mois et demi qu’il est interdit à Khalida Jarrar de se rendre à l’étranger parce que les services secrets israéliens ne la considèrent pas membre du Parlement palestinien, mais « membre d’une organisation terroriste ».
La négation du droit aux soins médicaux d’une parlementaire, qui a été élue par la population palestinienne et est étrangère à tout fait de violence, représente un acte très grave, qui ne fait que témoigner de l’un des aspects les plus sombres et tragiques de l’Occupation israélienne.
Le Ministère de la Santé palestinien a accepté de couvrir les frais des examens médicaux et les responsables de l’administration civile israélienne en Cisjordnaie, interpellés par l’avocat de Khalida Jarrar, ont affirmé - dans une lettre officielle du 17 août 2010 - que « rien n’empêche Khalida Jarrar de se rendre à l’étranger”.
Malgré cela, le 30 août dernier, lorsque la députée s’est rendue jusqu’au pont de Allenby pour atteindre la Jordanie, l’autorisation de quitter le pays lui a été refusée par l’armée israélienne, pour “des raisons de sécurité ».
Face à ce qui témoigne indéniablement d’une profonde injustice et d’une déplorable inhumanité, je vous prie d’exercer la pression nécessaire afin que l’on interdise à Israël de nier le droit à la santé et à la vie de la population palestinienne et que cesse enfin l’occupation militaire des territoires palestiniens.
Nous devons demander au gouvernement italien, au Parlement et au Ministère italien des Affaires étrangères de mettre en oeuvre toutes les mesures possibles à l’égard de l’autorité israélienne afin que Khalida Jarrar puisse se rendre en Jordanie et accéder aux soins médicaux qui lui sont nécessaires.
* Luisa Morgantini est ancienne Vice-Présidente du Parlement européen et est particulièrement engagée dans la défense des droits du peuple palestinien. Son site internet peut être consulté à : http://luisamorgantini.net/
publié par Info Palestine
http://www.info-palestine.net/artic... Septembre 2010 - Traduction de l’italien : Y. Khamal

L’Egypte et la Jordanie soutiennent les Palestiniens sur la question de la colonisation

publié le lundi 4 octobre 2010
Associated press
 
L’Egypte et la Jordanie ont apporté dimanche leur soutien au refus palestinien de négocier avec Israël tant que se poursuivra la colonisation. Mais les deux pays, alliés des Etats-Unis au Proche-Orient, ont appelé à de nouveaux efforts pour sauver les discussions de paix se déroulant sous la médiation de Washington.
L’émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell a rencontré dimanche le président égyptien Hosni Moubarak au Caire et le roi Abdallah II de Jordanie à Amman.
"Les conditions actuelles ne sont pas favorables" à la poursuite des pourparlers de paix, a déclaré le ministre égyptien des Affaires étrangères Ahmed Aboul Gheit. "Nous comprenons la position palestinienne qui demande l’établissement d’un environnement et de circonstances appropriés pour la tenue et la poursuite de négociations".
En plus de rencontrer George Mitchell, le roi Abdallah II de Jordanie s’est entretenu dans la journée avec le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, déclarant que le refus d’Israël de porter un coup d’arrêt aux constructions dans les colonies juives en Cisjordanie sapait le processus de paix.
"Vous avez le plein soutien de la Jordanie pour l’établissement d’un Etat palestinien, qui exige la fin des actions unilatérales d’Israël...principalement la construction de colonies", a déclaré le souverain hachémite à Mahmoud Abbas, selon un communiqué du Palais royal.
Les négociations israélo-palestiniennes, qui ont repris il y a un mois, sont en péril : Israël refuse de prolonger le moratoire de dix mois sur de nouvelles constructions dans les colonies juives en Cisjordanie qui a expiré la semaine dernière. Les Palestiniens doivent annoncer leur décision définitive cette semaine et diront, à l’occasion du sommet de la Ligue arabe vendredi prochain, s’ils continuent tout de même ces discussions directes.
Samedi, les instances dirigeantes de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) ont décidé à Ramallah (Cisjordanie) de ne pas poursuivre les négociations de paix avec Israël tant que la colonisation israélienne continuera.

Le gel des colonies revient sur le tapis malgré de vives oppositions israéliennes

05/10/2010
La possibilité d'un nouveau gel temporaire de la colonisation israélienne est revenue hier sur le tapis en dépit du refus des ultras du gouvernement de Benjamin Netanyahu de toute concession sur la poursuite de la construction en Cisjordanie.  
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a laissé entendre hier que le dossier du gel de la colonisation israélienne en Cisjordanie n'est pas clos. Un précédent moratoire de dix mois a expiré le 26 septembre et M. Netanyahu a refusé de le prolonger, compromettant ainsi les pourparlers de paix avec les Palestiniens qui refusent de négocier tant que la colonisation continue.
« Nous sommes engagés dans un processus des négociations délicates avec l'administration américaine pour permettre la poursuite des pourparlers », a déclaré aux journalistes M. Netanyahu à l'ouverture du Conseil des ministres, hier. Il n'a pas précisé sur quoi portaient ces négociations, mais les médias israéliens font état de propositions alléchantes américaines en échange d'une prolongation du moratoire. « Le Premier ministre a clairement fait savoir qu'il n'y avait jusqu'à présent aucune décision et que, si elle devait être prise, les ministres en seraient informés », a commenté le ministre de l'Environnement Gilad Erdan, un proche du chef du gouvernement.
Cela dit, la moitié des ministres du cabinet israélien est opposée à un nouveau moratoire sur la colonisation réclamé par la communauté internationale, révèle un sondage publié hier. Selon l'enquête du quotidien israélien Yediot Aharonot, quinze des trente ministres du gouvernement de coalition sont hostiles à tout nouveau gel de la construction dans les colonies juives de Cisjordanie. Huit y sont favorables et sept se disent indécis. En outre, huit des quinze membres du cabinet de sécurité, qui regroupe les portefeuilles les plus importants, sont hostiles à un nouveau gel.
Ce cabinet de sécurité pourrait débattre demain d'un éventuel gel de la colonisation et examiner les propositions attribuées à l'équipe du président américain Barack Obama en vertu desquelles Israël gèlerait pendant encore deux mois le moratoire en contrepartie de garanties américaines dans les domaines politique et sécuritaire. La Maison-Blanche a démenti que M. Obama ait envoyé une lettre en ce sens à M. Netanyahu, ce qui n'a pas empêché les médias israéliens de divulguer des détails de l'offre présumée américaine.
Parmi les principaux opposants politiques à un autre moratoire, figure le populiste ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, à la tête de son parti ultranationaliste Israel Beiteinou (15 députés sur 120 à la Knesset) qui est le principal allié de M. Netanyahu. « Nous n'allons pas quitter la coalition gouvernementale, car c'est le seul moyen pour nous de conforter une majorité (au sein du cabinet) hostile au gel » de la colonisation, a affirmé dimanche M. Lieberman, selon le journal en ligne Y-Net. « J'ai appris que Washington voulait imposer à Israël un règlement permanent et la prolongation du gel de deux mois », a assuré M. Lieberman.
En dépit du poids des opposants à toute concession, l'éditorialiste vedette du Yediot Aharonot, Nahum Barnea, estimait hier que M. Netanyahu finirait par céder à la pression américaine, comme il l'a déjà fait dans le passé. « Certes, ce serait idiot de céder, mais ce serait encore plus bête de ne pas le faire », juge-t-il.
Selon un sondage publié dimanche, une forte majorité (54 %) de la population juive en Israël (80 % de la population totale) est hostile à la prolongation du gel, contre 39 %.
Côté palestinien, l'heure est au pessimisme : deux Palestiniens sur trois approuvent l'intention manifestée par leur dirigeant Mahmoud Abbas de se retirer des négociations directes avec Israël à la suite de la reprise des nouvelles constructions dans les colonies, selon un sondage diffusé hier.