mercredi 24 mars 2010

Lettre ouverte à Ban Ki Moon, Secrétaire Général des Nations Unies


Gaza - 23-03-2010
Par Haidar Eid
à l'occasion de la visite de Ban Ki Moon à Gaza le 21 mars 2010. 
Votre excellence,
Vous connaissez déjà très bien la situation humaine en constante détérioration à Gaza suite aux attaques militaires dévastatrices et au siège d’Israël. Vous déclariez, pas plus tard que le 27 décembre 2009, que le blocus de Gaza était « inacceptable ». Alors que cette affirmation est certainement valide, elle constitue un euphémisme choquant par rapport à la situation réelle, qui revient à un lent génocide. Le recours à une telle figure de rhétorique suggère que vous expurgez votre langage pour satisfaire la politique pro-israélienne des Etats-Unis.
Nous vivons un siège israélien continu, illégal, paralysant, qui a fracassé toutes les sphères de nos vies, et que le Rapporteur spécial des Nations Unies pour les droits de l’homme, Richard Falk, a décrit comme « le prélude à un génocide. » Votre propre mission d’enquête sur le conflit de Gaza, dirigée par le juge sud-africain hautement respecté Richard Goldstone, a conclu qu’Israël était coupable de « crimes de guerre et de possibles crimes contre l’humanité, » comme l’ont fait de grandes organisations internationales pour les droits de l’homme comme Amnesty International et Human Rights Watch. Le rapport Goldstone a conclu que la guerre d’Israël contre Gaza fut « destinée à punir, à humilier et à terroriser une population civile, à diminuer radicalement sa capacité économique locale tant pour travailler que pour se suffire à elle-même, et à la contraindre à une situation toujours accrue de dépendance et de vulnérabilité. »
M. Ban,
La Convention contre le Génocide de 1948 dit clairement qu’une des composantes d’un génocide est « d’infliger délibérément des conditions de vie calculées pour apporter la destruction physique de tout ou partie d’une population. » C’est ce qui est fait à Gaza depuis l’imposition du blocus par un Etat-membre des Nations Unies, à savoir Israël, et le massacre de 1.434 Palestiniens, dont 90% étaient des femmes civils, et parmi eux 434 enfants.
Lors de votre seconde brève visite à Gaza depuis la fin de l’attaque israélienne de 2008-2009, vous trouverez ce que le Professeur Sara Roy, une experte sur Gaza, décrit comme « une terre déchirée en morceaux et balafrée, la vie de sa population anémiée. Gaza est en train de pourrir sous le poids d’une dévastation continue, dans l’impossibilité de fonctionner normalement… » Le Professeur Sara Roy conclut que « le déclin et la paralysie de l’économie et de la société de Gaza ont été délibérément provoqués et ils sont le résultat d’une politique d’Etat consciencieusement planifiée, appliquée et mise en œuvre… Et exactement comme la mort de Gaza a été consciemment orchestrée, il en est de même pour les obstacles empêchant son redressement. » Israël est déterminé à détruire Gaza parce que les organes officiels et les dirigeants du monde choisissent de ne rien dire et de ne rien faire.
En tant qu’organisations de la société civile basées à Gaza, nous en appelons à vous pour que vous utilisiez votre position de Secrétaire Général des Nations Unies, l’organe mondial chargé de faire rendre compte à tous les gouvernements pour la sauvegarde des droits humains de tous les peuples conformément au droit international, de peser de tout votre poids sur Israël pour qu’il ouvre les frontières de Gaza pour autoriser l’importation des matériaux de construction ainsi que tous les autres produits vitaux pour que nous, les Palestiniens assiégés de Gaza, ayons des conditions de vie décentes.
Nous comprenons que vous venez à Khan Younis pour inspecter un projet de l’UNRWA destiné à fournir un logement à des Palestiniens dont les maisons ont été démolies par la machine de guerre d’Israël et qui attendent depuis plus de cinq ans d’être relogés. Il est évident que le projet de construction ne pourra pas être terminé à cause du blocus, même si c’est un projet UNRWA.
L’insolent refus d’Israël de coopérer avec la décision de la communauté internationale de reconstruire Gaza, et pour lequel plusieurs milliards de dollars ont été promis, ne devrait pas être toléré. Les attaques d’Israël ont endommagé ou complètement détruit beaucoup d’édifices publics et, selon le propre rapport d’OCHA de l’ONU du 30 avril 2009, ont gravement endommagé ou complètement détruit quelques 21.000 demeures familiales. Les moyens pour reconstruire leurs maisons et les écoles été également promis à beaucoup d’autres Palestiniens, qui ont passé ces deux derniers hivers sous des tentes inadéquates, et à ce jour, rien n’a été fait pour atténuer leurs souffrances.
En plus du très visible manque d’abris, nous, à Gaza, souffrons aussi de la contamination de l’eau, de l’air et du sol, depuis que les égouts ne peuvent plus fonctionner à cause des coupures d’électricité dues au manque de combustible nécessaire aux principaux générateurs de la centrale électrique de Gaza. Les cas médicaux des blessés au phosphore blanc et autres armes illégales israéliennes, comme la contamination de l’eau, ne peuvent être traités à cause du siège. En plus de l’interdiction des matériaux de construction, Israël empêche aussi que soient importés de nombreux articles de base : ampoules électriques, bougies, allumettes, livres, réfrigérateurs, chaussures, vêtements, matelas, draps, couvertures, thé, café, saucisses, farine, vaches, pates, cigarettes, combustible, crayons, stylos, papier, etc.
Monsieur le Secrétaire Général,
Lorsque vous visiterez Khan Younis, gardez à l’esprit qu’un immense entrepôt des Nations Unies a été directement visé par les bombes israéliennes au phosphore il y a seulement un an, détruisant des tonnes de nourriture vitale et autres produits essentiels. A l’époque, le chef de l’UNRWA John Ging a parlé d’obstacles massifs empêchant l’aide humanitaire de parvenir à la population civile de Gaza : ces obstacles doivent être levés. La Croix Rouge a dit que l’attaque israélienne « était complètement et hautement inacceptable selon tous les standards connus du droit humanitaire international et les principes et valeurs humanitaires universels. »
Nous espérons sincèrement que vous prendrez vos responsabilités et parlerez, au nom de la population de Gaza qui souffre, à ceux qui détiennent les clés qui pourraient facilement mettre fin au blocus barbare, comme première démarche vers l’application de toutes les résolutions de l’ONU en Palestine.
Gaza,
21 mars 2010

Signataires :
University Teachers’ Association in Palestine
General Union for Health Services Workers
General Union for Public Services Workers
General Union for Petrochemical and Gas Workers
General Union for Agricultural Workers
Union of Women’s Work Committees
Union of Synergies—Women Unit
Union of Palestinian Women Committees
Women’s Studies Society
Working Woman’s Society
Arab Cultural Forum
Palestinian Students’ Campaign for the Academic Boycott of Israel
One Democratic State Group
Al-Quds Bank for Culture and Information Society

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13616&type=temoignage&lesujet=Blocus 

Déclaration de Clinton à propos d’El Qods : Les Palestiniens la qualifient de « décevante »

Des responsables palestiniens ont dénoncé, hier, les déclarations faites lundi par le chef du gouvernement israélien, Benyamin Netanyahu, et de la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, à propos d’El Qods, capitale du futur Etat palestinien indépendantDes sources médiatiques ont rapporté, hier, que le responsable du dossier d’El Qods à la présidence palestinienne, Ahmed El Rouaïdhi, a déploré la déclaration faite lundi à Washington par Netanyahu, stipulant qu’El Qods occupée « n’est pas une colonie mais la capitale d’Israël ». Netanyahu a de surcroît indiqué qu’il suivait la politique des précédents gouvernements d’Israël, faisant allusion au secteur oriental de la ville sainte occupé et annexée par Israël en juin 1967. La communauté internationale ne reconnaît pas cette annexion. Régissant à cette déclaration, M. El Rouaïdhi a affirmé qu’« elle ne nous concerne pas », réitérant la position palestinienne affirmant que la partie orientale d’El Qods, occupée en 1967 à l’instar des autres territoires occupés, est la capitale éternelle du futur Etat palestinien indépendant. Le responsable palestinien a aussi affirmé que le gouvernement de droite extrémiste dirigé par Netanyahu suit une politique d’extermination religieuse et de colonisation dans le seul but d’effacer l’identité arabe et musulmane d’El Qods.
Il a de ce fait appelé « la communauté internationale à intervenir d’urgence pour obliger Israël à se conformer à la légalité internationale et aux règles du droit international, et à mettre un terme à ses activités de colonisation dans les territoires palestiniens occupés en particulier à El Qods-Est ». Il a également demandé à ce que la question d’El Qods soit inscrite à la tête des priorités de l’agenda du prochain sommet de la Ligue arabe, et à soutenir les efforts pour la sauvegarde des lieux sacrés musulmans. De son côté, un responsable du dossier d’El Qods au sein du mouvement palestinien Fatah, Hatem Abdelkader, a dénoncé les déclarations de la chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton qui a accusé « des responsables palestiniens d’incitation à la violence » par ce qu’elle a appelé, « leur fausse présentation » de la reconstruction dans la vieille ville d’El Qods de la « synagogue de la Hourva ». Le responsable du Fatah a affirmé que Mme Clinton a tenu cette accusation alors qu’il aurait plutôt valu qu’elle pointe du doigt le véritable incitateur des violences à El Qods à travers sa politique de colonisation et d’agressions, en référence à l’occupant israélien. Le responsable palestinien a aussi affirmé que les déclarations de Clinton, qu’il a qualifiées de « décevantes », témoignent de la « vision fausse » américaine du véritable conflit au Proche-Orient, et des réalités sur les territoires palestiniens occupés.
Par R. I.

Aucun problème entre Tel Aviv et Washington, 330 acres de terres confisquées

23/03/2010 
La dixième chaine de télévision israélienne a assuré qu'il n'existe aucun problème entre Washington et Tel Aviv sur la construction de colonies au nord et à l'est de Jérusalem AlQods occupée.
Elle a par ailleurs dévoilé un accord secret signé entre le conseil colonial et le ministère de la guerre israélienne qui autorise la construction d'un nouveau quartier plus grand pour les colons résidant dans l'agglomération coloniale au nord de Jérusalem Al Qods.
Pratiquement, le ministère de l'habitat israélien a entamé la mise en œuvre du plan de construction. Selon l'accord signé, 46 familles de colons des agglomérations seront installées dans le nouveau quartier, et 330 acres seront confisquées des terres palestiniennes pour la construction du nouveau quartier. Dans la première étape du projet, des autorisations seront données pour construire 50 unités résidentielles.

L’impasse de Gaza

mardi 23 mars 2010 - 12h:08
Pierre Galand
Ce sont les démocrates américains eux-mêmes qui ont organisé l’impasse de Gaza ; ils ont créé les conditions qui ont permis, une fois encore, fin 2008 début 2009, l’offensive israélienne contre Gaza. Les Européens s’inscriront eux aussi dans le même scénario.
(JPG)
Pierre Galand, ABP
Comment cela ? La première étape s’est traduite par l’exigence américano-européenne exprimée à M. Abbas d’organiser ladite Autorité palestinienne en démocratie élective. L’objectif était clairement de tourner la page de l’ère Arafat et du mouvement de libération nationale l’OLP. Le président n’était plus celui de l’OLP mais celui, élu, de l’AP. Les élections suivantes, communales et législatives, allaient encore accroître le fossé entre le mouvement de libération nationale et le modèle dit de démocratie élective imposé par les Occidentaux à un non État.
L’ancien président Carter et sa fondation d’une part, le Parlement européen d’autre part, étaient chargés d’encadrer le processus législatif auquel les forces politiques palestiniennes s’étaient, selon le cas, soit résignées soit ralliées.
Et les élections eurent lieu à tous les échelons avec un sérieux exceptionnel. Tous les observateurs en conviennent, la Fondation et Jimmy Carter lui-même confirmèrent avec force la régularité du processus électoral, des votes et du dépouillement. Tant aux élections communales qu’aux législatives, le Hamas avait donc gagné à la régulière. Cependant, pour les États-Unis comme pour l’ensemble des pays européens qui avaient financé l’organisation de ces élections, les résultats qui en étaient démocratiquement issus étaient devenus inacceptables. Les Palestiniens avaient certes démocratiquement élu un mouvement que les USA et l’UE avaient conjointement placé sur la liste des organisations terroristes après le 11 septembre 2001.
Depuis, le soin mis par les États Unis et les Européens à faire échouer toute issue pour un gouvernement d’unité nationale palestinien relève d’une stratégie particulièrement machiavélique. Tout a été fait pour non seulement disqualifier le Hamas mais aussi manipuler l’AP de M. Abbas et le Fatah. Ainsi, en finançant à tour de bras le Fatah, le perdant des élections (et qui dit finances dit souvent aussi corruption), il n’y a rien d’étonnant à ce que les Palestiniens se soient trouvés au bord de la guerre civile.
Mais il n’y a surtout rien d’étonnant à ce que les gouvernements israéliens successifs, Olmert, Netanyahou, aient été convaincus d’avoir le feu vert pour accomplir eux-mêmes la sale besogne, celle qui leur fera croire, comme au Liban en 2006, en la possibilité d’écraser par la force brutale les légitimes revendications des Palestiniens comme des Libanais à pouvoir vivre sans ingérence extérieure d’Israël et des Occidentaux dans leur pays ou dans ce qui devrait l’être, s’agissant de la Palestine.
Rien d’étonnant non plus, même s’il s’agit ce faisant de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, qu’Israël puisse poursuivre sa politique de blocus à l’encontre de Gaza et se voie assuré de toutes les protections possibles pour éviter de devoir répondre des crimes commis durant l’opération « Plomb durci ».
Le sort réservé, depuis la fin de cette offensive contre Gaza, tant au rapport du juge Goldstone que de ceux de nombreuses ONG de Droits de l’Homme témoigne à suffisance du mépris des pays occidentaux pour les principes fondamentaux qu’ils sont censés promouvoir et défendre.
Sans une mobilisation internationale de très grande envergure, les droits fondamentaux du peuple palestinien continueront à être ainsi bafoués. Le Tribunal Russell sur la Palestine d’une part et l’action BDS d’autre part constituent aujourd’hui deux volets de mobilisation conçus pour rompre le cercle vicieux qui enferme les Palestiniens dans la bantoustanisation de leur pays, tant à Jérusalem, en Cisjordanie qu’à Gaza.
Et attendons-nous sous peu à des manœuvres de la part de ladite communauté internationale en vue de créer, à partir de ces territoires palestiniens complètement disloqués, un État-croupion qui sera tout sauf apte à satisfaire aux droits et aspirations fondamentaux des Palestiniens.
Pierre Galand Président de l’Association belgopalestinienne
A lire : « Palestine : un Etat ? Quel Etat »
De Jean-François Legrain, chercheur CNRS/GREMMO (Maison de l’Orient et de la Méditerranée-Lyon). www.gremmo.mom.fr/legrain/20091211_etat_palestinien.pdf
Source : par courrier de l’ABP
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8399

La valise ou le cercueil pour les Palestiniens : la vision de la paix selon Israël

mardi 23 mars 2010 - 21h:19
« Hashem (Le nom qu’on ne peut pas prononcer ou Dieu) a parlé à Moïse dans les plaines de Moab, prés du Jourdain, à Jéricho, disant : « parles aux enfants d’Israël et dis-leurs : quand vous traverserez le Jourdain pour entrer dans la terre de Canaan, vous devez chasser devant vous tous les habitants du pays, et vous devez détruire toutes leurs idoles en pierre et toutes leurs statues en bronze ! Et tous leurs lieux de culte vous devez démolir.
Vous devez vous approprier la terre et vous y installer. Car je vous ai donné cette terre comme votre propriété.
(JPG)
Palestiniens portent la dépuille de Osaid Kaddous, âgé de 17 ans, lors de ses funérailles dans le village de Cisjordanie d’Iraq Burin, près de Naplouse, le 21 Mars 2010. Des médecins palestiniens ont déclaré que Mohammed et Osaid Kaddous ont été assassinés lors d’une confrontation ce samedi entre les forces israéliennes d’occupation et de jeunes Palestiniens dans le village d’Iraq Burin. Photo : Rami Swidan/MaanImages
Mais, si vous ne chassez pas devant vous tous les habitants de cette terre, ceux que vous laisserez seront des aiguilles dans vos yeux et des épines dans vos flancs et ils vous harcèleront dans la terre où vous serez installés. » Tenach (Bible) BaMidbar (Les Nombres), Chapitre 33:50-53, et 55.
Selon toute la communauté internationale, à laquelle se réfèrent souvent les pays les puissants de ce monde- et une batterie impressionnante de résolutions des Nations-Unies, acceptées par tous les pays membres du Conseil de Sécurité comme de l’Assemblée générale de cette organisation internationale exprime sans ambiguïté l’unanimité de cette communauté- , Jérusalem-Est, tout comme ,d’ailleurs les territoires colonisés par Israël à l’occasion de ses différentes guerres d’agression contre le peuple palestinien ou les pays voisins, est considérée comme un territoire illégalement et illégalement occupé par Israël, et dont elle ne peut modifier ni la consistance physique, ni la composante humaine.
Israël, état théocratique, déguisé dans les atours d’une démocratie moderne
En défiance délibérée de la position de cette communauté internationale, qui représente la légitimité et la légalité internationales auxquelles tous les pays membre du concert des nations modernes sont tenus, Israël vient, une fois de plus, de prouver, s’il le fallait encore, que, comme incarnation du Sionisme, elle n’est pas prête à renoncer à son rêve de vider la Palestine historique de toute population non-juive sans du même coup commettre un acte de grand sacrilège et faire son deuil de l’idéologie fanatique extrémiste qui , suivant ses tenants, lui donne, ainsi qu’à toutes ses actions, une légitimité de caractère divin, échappant aux lois des hommes.
Le Sionisme, idéologie religieuse, fanatique, violente et passéiste, s’il en fut, et qui se pare de tous les atouts et tous les atours de la modernité, est un phénomène unique dans les annales de l’histoire du monde.
Cette idéologie n’a jamais fait secret de son objectif de réaliser, sur ordre divin, un état théocratique, -déguisé avec grande habilité dans les atours d’une « démocratie avancée moderne » et, suivant ses tenants « partageant avec l’Occident toutes ses valeurs fondées sur le respect de la personne humaine »- au profit exclusif d’un groupe religieux, et de liquider physiquement la population palestinienne non juive comme l’exige la Bible, le livre saint dont elle tire sa justification et son inspiration. (Voir en exergue la citation de la Bible que rappellent fréquemment les tenants du Sionisme.)
Le Sionisme, idéologie génocidaire
L’agression barbare, baptisée « Plomb Durci » précédée par un siège (qui, rappelons-le, dure depuis 2006) et qui s’est étendue du 27 décembre 2008 au 18 Janvier 2009, menée par l’armée juive d’Israël contre la population de Gaza, composée à 85 pour cent de Palestiniens victimes des expulsions effectuées par les autorités juives d’Israël contre le peuple de Palestine entre 1948 et 2008, a prouvé, s’il le fallait encore, que l’objectif du Sionisme n’est ni l’installation d’un Etat démocratique au Moyen Orient, ni la mise en œuvre au moins par un Etat de cette région, des valeurs par lesquelles l’Occident veut se reconnaître., mais l’instauration d’un Etat au profit exclusif des adaptes d’une religion dont, selon eux, leur Livre Saint a donné la propriété sans partage de la terre de Palestine, et , par voie de conséquence, le droit des Juifs d’éliminer par la violence sous toutes ses formes, de tout adepte d’une autre religion que le Judaïsme tel que réinterprété par les tenants du Sionisme pur et dur.
Le Sionisme, expression du fanatisme religieux juif
Le qualificatif de « Juif » est utilisé à dessein car, officiellement, et aussi paradoxal que cela paraisse, l’adjectif « Israélien » comme indiquant l’appartenance à un pays déterminé, n’est pas admis par les autorités juives d’Israël.
On est « juif d’Israël, » « arabe d’Israël, » « druze d’Israël, » etc. mais pas « israélien, » et comme les Juifs vivant dans la Palestine historique gouvernent Israël à leur seul profit et ne s’en cachent pas, on ne peut mettre le blâme que sur eux pour l’opération génocidaire qu’ils ont menée contre Gaza entre fin Décembre 2008 et Janvier 2009. Le caractère de génocide religieux est attesté par la directive se référant à la Bible, donnée par un officier supérieur israélien, membre de la hiérarchie militaire officielle d’Israël, le Général grand rabbin de l’armée juive, aux soldats de cette armée d’invasion.
Une négociation à sens unique et la paix des cimetières ou de l’exil
Les dirigeants sionistes d’hier et d’aujourd’hui, qu’ils se parent du Prix Nobel de La Paix ou non, ne cessent de répéter qu’ils veulent aboutir à la paix par la voie de négociations « sans conditions, » avec les Palestiniens et les pays qui refusent le génocide du peuple palestinien, et par voie de conséquence, des relations « normales » avec un Etat fondé sur une idéologie génocidaire dont il n’a jamais fait un secret, idéologie en totale contradiction avec la Charte des Nations Unies. Mais, dans le système international actuel, on n’en est pas à un paradoxe prés !
Les mots « paix » et « négociations » sont des termes génériques qui, en eux-mêmes, ont un sens extrêmement vague. La paix des cimetières est une forme de paix à laquelle peu de gens inspirent ; et la négociation où une des parties dicte ses conditions n’a rien d’une négociation, car il lui manque un élément indispensable, à savoir que les deux parties en confrontation acceptent l’existence mutuelle l’un de l’autre, reconnaissent que l’une et l’autre partie ont des revendications légitimes et raisonnables, et qu’elles sont disposées à les prendre en charge mutuellement pour arriver, en conclusion de leurs discussions, à une situation qui ne lèsent pas leurs intérêts fondamentaux. De toute évidence, comme Israël campe sur des positions idéologiques et religieuses qu’elle refuse de discuter, le terme « négociation » n’a pas d’autre sens que de forcer l’autre partie à accepter sa vision et à s’y conformer.
Pour les autorités juives d’Israël, donc, « négociations sans conditions » veut évidemment dire négociations dont la seule condition serait que les Palestiniens, et les pays en cause acceptent le droit divin d’Israël au génocide du peuple palestinien et fassent leurs la lecture que les Sionistes donnent de la Bible ! Toute la dialectique du monde serait incapable de prouver qu’Israël a du terme « négociations » une signification autre que celle qu’elle lui donne en cohérence avec l’idéologie sioniste !
La reconnaissance internationale du droit légitime au génocide du peuple Palestinien : seul objectif des négociations et de la paix selon Israël
Or, pour ce qui est d’Israël, toute paix qui n’aboutit à la reconnaissance par les Palestiniens- et des autres pays concernés- qu’ils n’ont aucun droit sur le territoire palestinien, est considérée comme un sacrilège, car ce serait une situation contraire aux enseignements de la Bible tels que le Sionistes les interprètent.
Le premier ministre juif d’Israël, d’ailleurs approuvé par toute la classe politique des Juifs d’Israël, de l’extrême droite à la gauche dite modérée, qui , comme de juste, détient traditionnellement le portefeuille de la guerre et de la colonisation dans les « gouvernements de coalition » juifs d’Israël,, a, à maintes reprises, au cours de sa carrière politique, affirmé que la Bible est le livre foncier d’Israël, et que, par voie de conséquence, les concessions territoriales qui, de l’avis de tout un chacun, constituent des éléments obligatoires de toute paix juste et durable, sont hors de question.
Il a même tenté de faire appliquer par le gouvernement d’Israël dont il était ministre des affaires étrangères(2002-2003) lors de l’invasion de l’Irak,(dont il s’était fait l’avocat comme membre du groupe « Projet pour un nouveau siècle américain »composé de sionistes américains extrémistes comme Richard Perle, Paul Wolfowitz, Martin Peretz, William Kristol, Norman Podhoretz, Eliot Cohen, Aaron Friedberg, Charles Krauthammer et Léon Wieseltier) de profiter de la tension internationale pour expulser en masse les Palestiniens des territoires occupés par Israël depuis 1967, y compris de Gaza.
Il est difficile de croire que, depuis, il se serait lénifié et serait disposé à accepter l’idée de deux Etats.
L’affaire de Jérusalem-Est prouve le contraire et elle doit être placée dans le contexte global de la mise en œuvre de l’idéologie sioniste, non, selon ce que certains prétendent, une simple erreur de calcul ou un accident de parcours irréfléchi. On peut tout reprocher aux Sionistes sauf la suite dans les idées.
Et il faut dire que jusqu’à présent, ils ont réussi dans l’approche de « génocide à doses proportionnées aux circonstances » qu’ils ont adoptée de puis longtemps sans jamais perdre de vue leur objectif final, la liquidation totale du peuple palestinien.
La restauration de l’Israël biblique, du Nil à l’Euphrate
D’autre part, le ministre actuel des affaires étrangères juif d’Israël a souligné que les frontières bibliques d’Israël doivent être acceptées par les paix riverain comme des frontières légitimes auxquelles cet Etat a un droit d’essence divine ; or, ces frontières impliquent l’annexion du Sinaï, l’occupation du sud du Liban à partir de la ville de Tyr, l’annexion de la Jordanie actuelle, l’annexion définitive du Golan et de la moitié sud de la Syrie actuelle, une partie de l’ouest de l’Iraq et du nord de l’Arabie Saoudite et tout le Koweït.
Toute paix qui ne reconnaitrait pas ce territoire donné par Dieu aux Juifs est considérée par les Sionistes comme un simple armistice, une pause avant la continuation de la concrétisation du rêve sioniste, qui n’est que partiellement réalisé.
Il est à souligner que, pour les sionistes, outre paix qui ne ferait pas d’Israël un état juif à cent pour cent est considérée également comme imparfaite, le but final étant de vider l’Israël bibliquement définie, de toute population non juive.
Un Etat Palestinien, entreprise sacrilège pour les sionistes
Donc, le type de paix que conçoivent les autorités juives d’Israël n’a rien à voir avec le type de paix juste qu’entretiennent non seulement les pays arabes, mais également les autres Etats de la communauté internationale. Les négociations, comme comprises par Israël, n’auront d’autre objectif que d’amener les Palestiniens à donner leur accord à la continuation de la mise en œuvre de ces objectifs, dont nulle autorité juive d’Israël ne fait secret. Les autorités sionistes, toutes tendances confondues, sont d’accord sur ces objectifs qui peuvent se résumer ainsi : donner le choix aux Palestiniens entre la valise et le cercueil, en leur laissant la liberté de choisir entre ces deux options
L’avantage des négociations
c’est qu’elles permettront à Israël de détenir un document officiel par lequel les victimes accepteraient d’être « génocidées, » avec la bénédiction de la « communauté internationale « et des pays intéressés par la paix.
Les négociations d’Oslo illustrent bien le malentendu qui continue à régner en ce qui concerne la définition des termes de « paix » et de « négociations. »
Le contenu qu’Israël donne à ces deux termes ne recoupe pas, même partiellement, celui que leur donnent les Palestiniens comme les pays arabes ou la communauté internationale dans son ensemble.
Pour Israël, la paix veut dire la réalisation de l’objectif final tel qu’édicté par Dieu, c’est à dire la disparition physique de tout non juif de tout le territoire donné par Dieu aux Juifs, et l’extension géographique d’Israël aux frontières bibliques.
Pour les Palestiniens et la communauté internationale, il s’agit d’aboutir à une reconnaissance mutuelle des droits des Juifs et du peuple de Palestine, et à la création d’un Etat palestinien indépendant, viable en termes sécuritaires et économique.
Le refus par le gouvernement Juif d’Israël de toute conférence internationale : partie logique de l’idéologie sioniste
Les Sionistes seraient sans doute disposés à accepter cette paix comme solution intermédiaire, mais leurs convictions religieuses les empêchent de la considérer comme définitive. Pour Israël, le problème palestinien est un problème non de droits mutuels à reconnaitre ou à restaurer, mais un problème intérieur qui doit être réglé en respect des prescriptions divines qui exigent la liquidation physique du peuple palestinien.
La démarche israélienne constante et cohérente est de forcer la communauté internationale à accepter sa propre vision et ses propres convictions religieuses. Israël ne peut se plier aux règles et aux objectifs de la communauté internationale sans violer ses convictions religieuses.
Le refus par Israël de toute conférence internationale sur la question, son rejet de toutes les résolutions de l’ONU, -au moins 75 , mais tout le monde s’est arrêté de compter, tellement leur nombre est grand- destinées à forcer cet Etat à accepter les règles de jeu du système de relations politiques internationales, mais qui contredisent ses propres objectifs, entrent dans cette logique du rejet du maintien de l’internationalisation du problème palestinien, qui devient ainsi un problème de maintien par tout moyens de la sécurité intérieure au profit exclusif des Juifs d’Israël.
Il ne faut pas oublier que c’est cette fameuse communauté internationale qui a créé Israël, sans se soucier du point de vue des pays voisins ou même des Palestiniens. Et c’est à elle que revient l’obligation légale de mettre un terme à l’extrémisme sioniste !
Pour Israël, le problème palestinien est un problème intérieur qu’elle doit régler unilatéralement et sans ingérence extérieure, comme un simple problème de sécurité posé par une minorité « parasite » sans « existence communautaire »et droits historiques, mais qui continue à créer des troubles , non pour défendre son droit à l’existence, mais par simple inclinaison naturelle à la violence !
Selon les Sionistes, les Palestiniens sont, par définition, tous des terroristes portés naturellement à la violence qu’il s’agit de réprimer par tous les moyens et de faire disparaître, par toutes méthodes, de la terre que Dieu a « donnée » à Israël.
A noter que jusqu’à présent Israël n’a pas encore reconnu l’existence du peuple palestinien ; et le premier ministre d’Israël continue à faire référence, non aux Palestiniens, mais aux « Arabes, » même ceux des territoires administrés par les autorités de Palestine. En continuant à les dénommer « Arabes » ce premier ministre leur refuse toute appartenance à la terre de Palestine, et ne fait que se conformer à la conception religieuse sioniste de l’appartenance de la terre palestinienne : Israël n’oublie pas que les qualificatifs créent un droit d’appartenance qui va à l’encontre de l’idéologie sioniste.
Des valeurs propres à l’antiquité remises à jour par des références morales au goût du jour !
Et les citations de la Bible comme de la Torah sont là pour justifier, suivant les Sionistes, non seulement l’inexistence du peuple palestinien, mais également le droit exclusif et sans partage des Juifs sur le territoire palestinien historique, comme, en conséquence de cette idéologie, leur droit d’éliminer, sans commettre de « crimes contre l’humanité, -car « Dieu est au-dessus des Hommes, et ses commandements priment sur les leurs, » -les Palestiniens du territoire divinement accordé par Dieu aux Juifs exclusivement et sans partage !
A peine s’il est reconnu aux Palestiniens la qualité d’êtres humains ! Il faut bien , pour Israël, accepter parfois de reconnaitre, même du bout des lèvres, que le monde a changé depuis ces deux mille dernières années et que les lois de l’antiquité, que cet Etat met en pratique, ne peuvent pas entièrement appliquées sans mise à jour du vocabulaire politique faisant foi en matière de moralité universelle ayant actuellement cours , c’et-à-dire sans référence aux valeurs « occidentales » auxquels font appel à la moindre occasion les partisans les plus acharnés du Sionisme et de son incarnation politique !
Israël partage-t-elle les valeurs de l’Occident ?
Ne dit-on pas que l’hypocrisie est l’hommage rendu par le vice à la vertu ? Israël en fait de même avec les valeurs occidentales dont elle veut bien reconnaitre la supériorité par rapport aux valeurs datant de l’antiquité qu’elle met en œuvre sur le territoire qu’elle occupe, mais pas plus. Apparemment cette stratégie marche, car toute référence à la démocratie et aux valeurs occidentales entraîne immédiatement, dans certains milieux, la référence à Israël, dont pourtant, les politiques constituent le contraire de ce que les Etats démocratiques des pays occidentaux pratiquent :
-  l’absence d’une constitution claire qui définit la citoyenneté et établit l’existence de trois pouvoirs sans autres références idéologique ou religieuses que la citoyenneté, contre des constitutions, qui même lorsqu’elles ne sont pas écrites, comme celle de la Grande Bretagne, suivent une pratique qui va dans le sens de la construction de la constitution autour de la notion de citoyenneté idéologiquement neutre ;
-  refus de la citoyenneté ouverte à tous les habitants du pays et fondement de la démocratie rejetant toute discrimination faisant ce certains des étrangers dans leur propre pays, contre acceptation de la citoyenneté appliquée à toute la population sans considération d’origine ethnique ou religieuse ;
-  droits de l’homme définis et accordés sur la base de l’adhésion religieuse et de l’origine ethnique contre droits de l’homme accordés à tous abstraction des différences religieuses et ethniques ;
-  discriminations politiques, sociales, économiques et culturelles contre les minorités contre protection des droits des minorités, y compris leur droit d’être différents ;
-  refus de la diversité et tentative d’aboutir a une population ethniquement et religieusement uniforme contre acceptation et défense de la diversité ethnique et religieuse,
-  lois commerciales, pénales, civiles, droits de propriété appliquées de manière différentielle suivant l’origine religieuse ethnique du couple comme du coupable contre lois appliquées à tous de la même manière sans considération d’origine ethnique ou de croyances religieuses etc. etc.
Bref, si l’antimonde existait, Israël serait dans l’antimonde occidental et les pays arabes et musulmans, dans ce sens, bien que tout n’y soit pas parfait, sont plus respectueux et plus proches dans leur pratique politique, des valeurs occidentales qu’Israël. Peut-on comprendre comment certains « Occidentaux » de poids puissent affirmer, sans rougir de honte, que leurs pays partagent les mêmes valeurs avec Israël, alors que son idéologie et sa pratique refusent catégoriquement ces valeurs ? C’est un mystère de la myopie politique que l’on se doit d’essayer de percer !
Que l’on aille jusqu’au bout de cette affirmation et que l’on donne une liste de pays « occidentaux » où la discrimination en matière d’accès à la citoyenneté, de lieu de résidence, de lois pénales, de droit du port des armes, de droit au mariage, de droit à la libre circulation, d’aides aux communautés locales, etc. est effectuée, par loi, sur la base de critères ethniques et religieux, comme c’est le cas en Israël !
Quel est le pays « occidental » qui règle ses problèmes politiques intérieurs en érigeant des murailles de centaines de kilomètres de longueur et de huit mètres de haut ? Tenter d’expliquer l’inexplicable, exercice dans lequel certains, dans ces mêmes pays sont devenus maîtres, est un vain effort.
Ou les « valeurs occidentales » ont une valeur, et alors, il faut les appliquer en toutes circonstances. Ou il s’agit simplement d’outils de propagande, d’armes que l’on utilise à dessein contre certains, et pas d’autres, et alors, ce ne sont plus des valeurs, mais de simples produits d’usage courant, qui ont un prix en fonction de la demande qui en faite suivant les circonstances, mais pas de valeur !
L’islamophobie comme stratégie de défense sioniste
Rien ne vaut la stratégie de l’insulte et de la calomnie quand on défend la mauvaise cause. L’Islamophobie constitue le chemin pris par les Sionistes pour détourner l’attention de l’opinion publique internationale loin du système politique anachronique et fanatique mis en place en Israël.
La bonne défense est toujours de dire qu’il y pire criminel que soi-même. C’est seulement un des multiples instruments utilisés par les Sionistes et leurs alliés en propagande et en idéologie de tout bord, pour à la fois cacher et justifier la nature génocidaire de cette idéologie religieuse extrémiste qu’est le Sionisme.
Toute une industrie artisanale, mais néanmoins dangereuse, dont la thématique est connue, s’est mise en place au fil des années et semble avoir porté ses fruits empoisonnés dans le cas de la Suisse et d’autres pays, où l’instrumentation des valeurs occidentales joue à plein : dans les uns on insulte l’Islam à coup de caricatures inflammatoires au nom de la liberté d’expression ; dans les autres, on empêche les lieux de culte musulmans au nom de la liberté de la religion ! Beaux exemples d’usage des « valeurs occidentales » pour attiser la haine contre l’Islam !
A observer cette montée de la haine, on ne peut que penser à la période de l’entre les deux guerres mondiales où la xénophobie était une pratique politique courante, dont les conséquences terribles sont connues, mais dont, apparemment, les leçons n’ont pas été totalement tirées par les pays qui ont en été à la fois les sources et les victimes !
L’islamophobie, qui prend des proportions dangereuses actuellement à travers tous les pays pourtant supposés « laïcs » vise à faire croire que les revendications légitimes du peuple palestinien entrent dans le cadre du fameux « choc des civilisations » inventé par Samuel Huntington, un chercheur qui n’a jamais caché ses convictions sionistes profondes, et à justifier la politique de liquidation physique qu’Israël mène contre les Palestiniens.
Il suffit de se référer à la thématique des journées d’étude de l’Université Herzliyya , en Israël, pour que les doutes disparaissent quant à la nature et aux sources de l’Islamophobie qui , pour semer et entretenir la haine contre l’Islam , se cache derrière des principes aussi nobles que la démocratie ,la liberté d’expression, la liberté des cultes.
Il est à constater, avec grande stupéfaction, qu’une femme politique française d’origine arabo-berbère, s’est prêtée, dans cette université, foyer de l’idéologie de haine raciale et religieuse qu’est le Sionisme, à une séance d’auto-flagellation antimusulmane et anti-arabe, pour sauver sa carrière politique dans son pays de naissance !
Et pourtant, elle ne devait pas ignorer que, du fait de ses origines raciales et de sa culture familiale, elle représente l’incarnation de ce que le Sionisme considère comme l’ennemi absolu qu’il s’agit de détruire à fois physiquement et moralement.
L’idéologie de haine religieuse qui a animé l’Inquisition catholique contre toutes les minorités religieuses pendant des siècles en Europe apparaît comme le summum de l’humanisme face au Sionisme, car, dans le premier cas on pouvait échapper aux supplices en reconnaissant « la vraie religion », tandis que dans le second cas, même la conversion de l’ennemi religieux pour échapper aux tortures et à l’annihilation, lui est interdite !
En Israël, les seuls droits de l’homme reconnus sont les droits des Juifs
S’il y a un point sur lequel les autorités juives d’Israël ne laissent planer aucun doute, c’est que seuls les droits des Juifs en Israël sont considérés comme des droits légitimes.
Seuls les Juifs ont droit à la liberté d’expression sans limite, à la liberté de circulation et de travail, au droit de propriété, au droit à l’éducation ,au droit de vivre en paix, au droit de ne pas être arrêté et emprisonné sans justifications, au droit de créer des partis politiques, au droit à une justice indépendante, etc.
La population palestinienne, qu’elle soit sur le territoire attribué à Israël en 1948, ou dans les territoires occupés, où elle est régie par les autorités militaires juives d’Israël, n’a aucun droit dans le sens défini et reconnu par les pays les plus avancés, et plus simplement aucun droit humain, si ce n’est le droit de ne pas réclamer de droits et le droit de se soumettre passivement à l’arbitraire des autorités juives d’Israël.
En comparaison avec Israël, les pays arabes exemplaires du respect des droits de l’homme et de la femme !
On critique souvent les pays arabes pour les mauvais traitements infligés à leurs citoyens ou leurs administrés, et plus particulièrement aux femmes. Mais en comparaison du traitement infligé quotidiennement aux Palestiniens par les autorités juives d’Israël, tous ces pays, si justifiées que soient les critiques qui leur sont adressées, peuvent être considérés comme des paradis des droits de l’homme.
Aucun d’entre eux ne traite ses populations, même les plus démunies, avec la cruauté, si ce n’est la férocité, infligée par les autorités juives d’Israël, à la population palestinienne, toutes conditions et tous sexes confondus.
Les femmes palestiniennes ne bénéficient d’aucun privilège par rapport à leurs frères du sexe masculin ; elles sont emprisonnées, violées, interdites de circulation, expulsées de leurs maisons avec leurs enfants, torturées au même titre que les hommes et les enfants palestiniens.
Pour les Palestiniens, Israël est un vaste goulag, où même des routes et des villes entières sont exclusivement réservées aux Juifs et Juives d’Israël, où le nombre de barrages de police ou de l’armée empêchant leur liberté de circulation est de loin supérieur au nombre de barrages installés par les autorités coloniales au temps de la guerre de libération nationale algérienne sur le vaste territoire de notre pays !
Chaque minute de la vie des hommes, femmes et enfants palestiniens, est une minute de violences, d’humiliations et de frustrations qui feraient de l’Afghanistan, alors qu’il était sous contrôle taliban, un paradis sur terre !
Les autorités juives d’Israël ne font pas un secret de cette politique qualifiée d’apartheid par l’ex- Président des Etats-Unis Jimmy Carter. Ces autorités n’ont jamais caché le fait que l’objectif visé par ces mesures, contraires même à la définition la plus restreinte des droits de l’homme, est de forcer les Palestiniens à quitter le territoire sur lequel ils vivent.
Même la famine est utilisée comme arme de répression contre les Palestiniens
Voici ce que rapporte David Morrison (23 Juin 2008 www.david-morrison.org.uk) Commentant un document de l’Union Européenne qui détaille tous les actes de discrimination et de répression commis par Israël contre les Palestiniens, qu’ils vivent à Gaza, dans les territoires illégalement occupés et colonisés, ou sur le territoire d’Israël reconnu par les Nations Unies en 1948, publié en 2007 soit avant l’agression de fin 2008 dont ce territoire a été l’objet :
Les Nations Unies, l’Union Européenne et l’Irlande considèrent de manière ferme qu’en étranglant économiquement Gaza, Israël a violé les lois humanitaires internationales. Et ce n’est pas comme si cet étranglement économique de Gaza était une erreur momentanée d’un pays qui aurait une histoire sans taches dans le domaine du respect des droits de l’homme. Au contraire, la punition collective imposée au peuple palestinien de Gaza est une politique délibérée et affirmée du gouvernement israélien qui a été en vigueur de manière plus ou moins étendue depuis des années. De manière connue de tous, quand Israël a imposé la limitation des importations commerciales de produits alimentaires à Gaza, un conseiller de haut rang au sein du gouvernement d’Israël, Don Weisglasss, a expliqué que « l’idée est de mettre les Palestiniens au régime, non de les faire mourir de faim !
Le droit à la sécurité suivant Israël= le droit au génocide du peuple palestinien ?
L’ancienne ministre des Affaires étrangères d’Israël, actuellement objet d’une poursuite judiciaire auprès d’un tribunal anglais, pour crimes contre l’humanité, a très bien exprimé cette politique, non seulement en proposant officiellement l’expulsion des un million cinq cent mille Palestiniens de « 1948 » »mais également en ajoutant le commentaire suivant : « Les Palestiniens doivent comprendre qu’ils n’auront aucun vie ici et qu’ils ont intérêt à partir. »
Les considérations de sécurité que les autorités juives d’Israël avancent ne sont donc que des prétextes destinés à cacher la vraie raison, qui est d’épurer le territoire,- donné par Dieu aux Juifs,- de tout groupe considéré comme non-juif.
Face à ce refus délibéré des autorités juives d’Israël de se conformer aux normes internationalement acceptées de définition des droits de l’homme, position qui aurait dû mettre cet Etat au ban de la communauté internationale depuis belle lurette, les prétentions à donner des leçons sur les droits de l’homme apparaissent comme des écrans de fumée cachant des desseins de politique étrangère n’ayant rien à voir avec la défense des principes de respect de la personne humaine ; ces critiques sont adressées exclusivement aux pays qui refusent de montrer « patte blanche, » et de se plier aux desseins avoués comme aux desseins secrets des pays distributeurs de leçons sur les droits de l’homme !
Eliminer les Palestiniens sous couvert de tout prétexte : ligne politique proclamée d’Israël
L’attaque barbare contre la population de Gaza par l’armée juive d’Israël, et où des armes interdites, y compris des munitions radioactives, ont été généreusement utilisées contre des populations civiles désarmées, a été présentée comme la conséquence d’une série de faits divers, marqués par le lancement de roquettes et d’obus de mortier sur le territoire dont les Palestiniens vivant à Gaza ont été expulsés dans le cadre de la politique de nettoyage ethnique menée en application de l’idéologie sioniste résumée ainsi :« une terre sans peuple pour un peuple sans terre. »
Nombre ont été les commentateurs qui sont allés dans ce sens, y compris parmi ceux qui n’ignorent rien de l’idéologie sioniste. Pourtant, les déclarations cohérentes faites, avant et après l’agression, par les autorités juives d’Israël, n’ont fait aucun secret de la nature génocidaire de leur action, en totale symbiose avec l’idéologie sioniste : tuer les Palestiniens ou leur rendre la vie impossible, toutes localisations confondues, pour qu’ils quittent de leur propre gré le territoire considéré comme bibliquement réservé exclusivement aux Juifs.
Le général grand rabbin d’Israël a confirmé le caractère religieux de cette opération d’annihilation physique, ne faisant que répéter la politique déclarée des autres autorités juives d’Israël.
Gaza et Haïti
On a vu la solidarité internationale se manifester, à juste titre, et on ne peut que s’en féliciter, à l’occasion de la catastrophe naturelle dont a été frappée Haïti. Cette catastrophe, si violente qu’elle ait été, a fait, en termes relatifs comme en termes absolus, moins de sans -abris que l’attaque des forces armées juives d’Israël contre Gaza, dont 90 pour cent de la population ont perdu leurs logis.
Avec son cynisme habituel, Israël a exploité le drame du peuple Haïtien frappé par une catastrophe naturelle imprévisible et aveugle ,et a volé au secours de la population haïtienne sous les caméras bienveillantes et toutes en pâmoison devant les exploits de son équipe de sauvetage, des médias internationaux -prompts à reporter chacune de ses « bonnes actions », mais toutes aussi promptes à censurer tout ce qui peut porter atteinte à la réputation d’Israël, pays sensé refléter les « valeurs occidentales » dans ce qu’elles ont de plus parfait-.
Ces mêmes médias se cachent délibérément la face devant les actes barbares de l’armée juive d’Israël, qui a détruit, à Gaza, non seulement les lieux d’habitation, mais également les mosquées, les hôpitaux, les écoles, les établissements d’éducation sous toutes leurs formes et leurs niveaux de manière générale, les unités de concassage, les unités de mixage du ciment, les ponts, les routes, les serres de cultures, les champs, les vergers etc. d’une manière systématique visant à rendre impossible la reconstruction, et maintient depuis quatre ans le siège de près de deux millions d’êtres humains !
Le siège et les bombardements de Gaza, l’expulsion des Palestiniens de Jérusalem-Est, partie d’une politique délibérée de génocide du peuple palestinien
Israël impose, sous les yeux indifférents des puissants de ce monde qui, pourtant, se proclament grands maîtres de la nouvelle religion des « droits de l’homme », et depuis plus de quatre ans, un blocus sans faille, contre les Palestiniens, et a été jusqu’à classer le ciment comme importation militaire !
C’est la première fois dans les annales douanières internationales qu’un des éléments indispensables à la construction est classé comme matériel militaire ! Il faut souligner, s’il le fallait encore, que, face à la souffrance du peuple palestinien, déjà objet de l’injustice de l’expulsion de son territoire par la violence, la passivité de la communauté internationale, si prompte à s’émouvoir pour les victimes d’une catastrophe naturelle, a été quelque peu passive, si ce n’est complice de la politique génocidaire délibérée menée contre Gaza.
L’expulsion des Palestiniens de Jérusalem-Est entre dans la même logique que l’opération dite « Plomb durci » de destruction militaire de l’enclave. La politique est la même ; la méthode change ; mais l’objectif est tout tracé par les écrits bibliques auxquels se réfèrent les autorités juives d’Israël !
Car l’objectif clairement affiché par Israël ne souffre pas d’ambiguïté. Ce n’est pas ce qu’on peut dire de l’attitude des pays, toutes croyances religieuses, toutes ethnies, et tout système politique, confondus, vis-à-vis de la volonté génocidaire d’Israël actuellement mise en œuvre contre le peuple de Palestine, de manière clairement incontestable, à Gaza, comme à Jérusalem-Est, même si c’est sous une forme aussi brutale, mais moins sanglante !
Accélérer le génocide du peuple palestinien pour amener la Paix ?
On trouve même des analystes qui justifient ces souffrances par la nécessité d’aboutir rapidement à l’unification des rangs palestiniens, certes digne d’être soutenue. Il est facile de voir, en toute logique, la liaison entre d’un côté, le blocus de Gaza et l’interdiction aux Palestiniens y vivant de reconstruire leurs logis et leurs vies, comme la décision d’expulser les habitants originaux de la ville de Jérusalem-Est, et de l’autre et l’objectif sioniste ultime.
Mais il est difficile, sinon impossible, de voir la liaison entre ces deux évènements, d’un côté, et, de l’autre, non seulement la nécessité d’unifier les rangs des Palestiniens, mais également avec l’aspiration à paix dans la dignité à laquelle rêvent légitimement les Palestiniens comme les autres Etats concernés
Il est à remarquer que la politique sioniste à l’égard du peuple palestinien ne changera pas d’un iota, que la direction palestinienne soit unie ou non. La preuve en a été donnée depuis longtemps, alors même qu’il y avait une organisation politique prépondérante.
La logique sioniste est une logique génocidaire que les autorités juives d’Israël poursuivront, que les Palestiniens soient soumis à une seule direction, ou confrontent en rangs dispersés les violences qui sont faites contre eux.
Nul Etat concerné et intéressé par une paix juste dans la région ne peut se prévaloir de cette situation malheureuse des choses pour justifier sa passivité vis-à-vis de la présente phase du génocide du peuple palestinien.
Ce sont la sécurité et l’existence du peuple palestinien qui sont menacées !
La pression de la communauté internationale, tous Etats confondus, doit se porter non sur les Palestiniens, mais sur Israël pour qu’elle renonce à son rêve d’un Etat nettoyé de toute autre population que celle professant la religion juive, qu’elle laisse tomber son projet de Grand Israël, qu’elle abandonne son caractère théocratique et adopte les normes internationales modernes de gouvernance, en bref qu’elle se transforme d’un Etat rabbinique en en Etat démocratique au sens du terme accepté par les Etats avancés qui s’en réclament. Est-ce trop demander de la part d’un Etat que beaucoup présente comme un modèle reflétant les valeurs modernes ?
En conclusion
1. Les mécanismes de la démocratie moderne ne peuvent pas servir de couverture au Sionisme, une idéologie qui ne cache pas ses visées à la fois génocidaires et expansionnistes et constitue une menace, comme une insulte constante, contre la loi et l’ordre international, dont elle fait une moquerie.
2. Le génocide, comme le militarisme expansionniste, ne peuvent se justifier par la loi de la majorité, surtout si cette majorité a été créée par la répression massive, brutale, barbare et délibérée de la population originale du pays en cause !
3. Les valeurs démocratiques et les droits de l’homme, que l’Occident veut incarner, ne sont-ils que des armes de guerre que l’on utilise exclusivement contre les ennemis déclarés, quelle que soit la source de l’inimitié ?
4. Tel pourrait apparaître le cas. Israël est la pierre de touche contre laquelle est et sera établie la crédibilité de ces appels au respect des règles de droits et de moralité internationale, - dont les pays les plus importants sont les hérauts, et se veulent les défenseurs sans concession, et auxquelles aucun membre de la communauté international, sans exception, ne devrait échapper.
5. Car une seule exception les transformerait en simples prétextes pour justifier des interventions qui n’ont rien à voir avec le besoin pour cette communauté d’accepter un minimum de critères de bonne conduite qui distinguent les Etats normaux des Etats « voyous » à bannir du concert des Nations et à exclure des bienfaits de relations internationales fondées sur des principes acceptés par tous, parce que dans l’intérêt de tous.
6. La décision délibérée du gouvernement juif d’Israël d’expulser la population palestinienne de Jérusalem Est n’est qu’une étape dans la politique de purification ethnique et religieuse qui constitue le fondement de l’idéologie sioniste ;
7. Cette décision, aussi brutale, mais moins sanglante, certes, que l’agression sauvage dont Gaza a été la victime, -et qui continue à être sous état de siège, plus longtemps que le siège de Leningrad par les Nazis,- entre dans la même logique d’épuration ethnique menée par Israël depuis ces soixante-deux dernières années ;
8. Cette décision, même si elle recourt à des méthodes moins violentes, et se pare même des oripeaux du système judiciaire d’Israël, qui donne un semblant de légalité à des actes de génocide, s’explique dans la même perspective que l’opération « Plomb durci. »
9. Il serait vain de considérer que les tenants du Sionisme soient disposés à accepter de faire de leur idéologie un objet de négociation, car ce serait la seule voie pouvant mener à une paix véritable. Sans renonciation au Sionisme, Israël ne saurait être un partenaire de paix, car cette idéologie a une cohérence qui refuse non seulement l’idée de l’évacuation des territoires occupés, mais également l’idée de deux Etats vivant côte à côte en paix !
22 Mars 2010 - Le Quotidien d’Oran

Les Israéliens se conduisent comme des fils de riches gâtés

mardi 23 mars 2010 - 06h:56
Udi Aloni
Ha’aretz
Le spectre terrifiant de la résistance non violente à l’occupation et au régime d’apartheid plane sur l’Etat d’Israël, et tous les dignitaires de l’Etat ont été mis en ordre de bataille.
(JPG)
Bi’lin, manifestation hebdomadaire non violente de Palestinniens, internationaux et Israéliens contre le mur d’apartheid
(photo 140è mission CCIPPP)
Cette résistance non violente opère tant dans les zones tenues sous le contrôle d’Israël par une lutte populaire des deux côtés de la Ligne verte, qu’à travers le monde par une réponse positive israélienne et internationale à l’appel palestinien aux boycotts, aux désinvestissements et aux sanctions contre Israël jusqu’à ce que cesse l’occupation et que soit accordée une égalité totale aux peuples des deux nations sous sa domination.
Dans un acte de solidarité avec le peuple palestinien sous le joug, un groupe d’Israéliens juifs a décidé de rejoindre ces Palestiniens qui ont fait le choix de la lutte non violente pour une justice civique et nationale.
Cet acte a donné à ces Israéliens juifs dotés d’une conscience politique l’occasion en or de participer à une campagne contre leur propre gouvernement sans abandonner pour autant leur propre peuple. En effet, il ouvre la voie à une lutte commune plus large avec le peuple opprimé, à travers une reconstruction de nos valeurs humaines fondamentales, nous aidant à nous débarrasser de cette dichotomie ami/ennemi qui est à la racine du racisme d’Israël et de son anxiété.
Nous devons avoir l’espoir que cette résistance non violente dirigée par une direction palestinienne populaire, évoluera pour devenir un front binational palestino-juif pour une solution politique équitable et égalitariste.
Des organisations de droite et les organismes gouvernementaux ont collaboré de toutes leurs forces pour affronter ce nouvel adversaire qui s’est dressé pour dénoncer le vol raciste, depuis des décennies, du territoire d’un groupe ethnique et son transfert entre les mains d’un autre groupe ethnique. Ce n’est pas surprenant.
C’est la réaction hystérique venant des cercles soi-disant « gauchistes » qui devrait être considérée comme plus surprenante. Ces « libéraux » préfèrent marcher, honteux et humiliés, aux côtés du trio Netanyahu-Barak-Lieberman, que s’associer avec des Palestiniens avertis.
De leur point de vue, violer le droit d’un Tel-avivien d’entendre dans sa ville Elton John en concert revient - et est peut-être pire encore - à violer le droit d’un agriculteur palestinien à cultiver sa terre. Ils accusent les « radicaux » de s’opposer au dialogue, alors que le soutien à la lutte non violente et à la campagne de boycott est précisément ce qui a donné une nouvelle vie à la coopération entre des groupes des deux nations.
L’appel lancé aux musiciens rockers de ne pas se produire en Israël, qui a suscité des réactions de colère en Israël, vise à contrecarrer la normalisation avec l’occupation et l’apartheid, une normalisation qui se reflète dans la vie quotidienne insouciante de la ville de Tel-Aviv. (Voir : Lettre ouverte d’Israéliens au groupe de rock "Les Pixies")
La majorité des Israéliens juifs sont complices de la perpétuation de l’état actuel des choses. Quand des groupes grandissant de personnes de conscience refusent de jouer le jeu qui consiste à construire un château de sable démocratique fictif sur les bords de la Méditerranée, le juif israélien se comporte alors comme un fils de riche gâté, qui préférerait plutôt détruire son proche château que de voir les aborigènes partager son monde et ses rêves.
Aussi longtemps que le colon juif installé sur la terre de Bil’in livrée à son pillage, et que l’entrepreneur de la ville huppée de Tel-Aviv qui se fait une fortune en construisant sur cette terre, seront libres d’aller au concert Pixies, alors que les habitants originaires de Bil’in sont empêchés d’y aller, simplement parce qu’ils sont Arabes - il faudra considérer un tel concert comme un concert d’apartheid.
Ni des artistes réputés accueillis par l’establishment ni le président de la Cour suprême d’Israël ne peuvent effacer cette marque d’infamie sur le visage collectif de la société israélienne. Seuls ces groupes modestes, mais déterminés, d’individus qui ont fait leur la lutte non violente des Palestiniens peuvent y réussir. Et ce jour-là, au lieu de les diffamer en les disant « hors propos », « puritains » et « haineux d’eux-mêmes », il faudra parler d’eux avec la déclaration suivante : jamais un si grand nombre d’hommes n’ont dû autant à un si petit nombre.
Udi Aloni (né le 10 décembre 1959) est un réalisateur, un écrivain et un artiste visuel américano-israélien. Dans toutes ses activités, cours à l’université, conférences, manifestations, Aloni exprime une volonté de justice, de paix, de solidarité et d’amour entre Israël et la Palestine. Le film Pardon (2006), dont la première au Moyen-Orient a eu lieu à Ramallah en Palestine, a récemment déclenché une polémique lorsque l’ambassade d’Israël a Paris a menacé de stopper ses subventions au Festival du film israélien de Paris si le film était présenté en ouverture (Source : Wikipédia)
21 mars 2010 - Ha’aretz - PACBI - traduction : JPP
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8396

"Israël sait qu’il n’a de comptes à rendre à personne"

mardi 23 mars 2010 - 06h:30
Une interview d’Amer Makhoul - Ittijah
Interview réalisée par le journaliste Alejandro Fierro.
(JPG)
Assurée d’une totale impunité, l’armée israélienne d’occupation ne se sent forte que lorsqu’elle s’en prend à des enfants et d’une façon générale à des gens sans défense.
Il semble que la situation spécifique de la communauté palestinienne d’Israël est éclipsée par la problématique des Territoires Occupés (Gaza et la Cisjordanie)
La perception générale est que notre cause se réduit à la Cisjordanie et à Gaza, à l’exclusion du reste : les réfugiés, les Palestiniens de 1948, c’est à dire de nous qui sommes 1,4 million. En fait, même Israël essaie de déligitimer notre rôle essentiel dans la cause palestinienne, par le biais de certaines lois comme celles qui interdisent le droit de commémorer la Nakba (la “catastrophe”, comme les Palestiniens appellent la guerre de 1948) ou la tentative de nous imposer un serment de loyauté. Cette délégitimation n’est pas l’initiative d’un gouvernement en particulier, mais elle émane d’un consensus social.
Quelle est la situation actuelle de ces (quasi) 1,5 million de personnes ?
C’est une situation de risques et de périls, malgré tous les efforts que réalise Israël pour donner une image de pays démocratique. Après s’être “déconnecté” de Gaza en 2005, Ariel Sharon a commencé à évoquer le développement de la Galilée et du Néguev où vivent la plupart des Palestiniens d’Israël. Le “développement” signifie la confiscation de terres et la construction de colonies juives proches ou à l’intérieur des communautés palestiniennes. En outre, il y a près de 300.000 réfugiés, des personnes qui ont été expulsées en 1948 de plus de 500 villes et villages. Ce sont des réfugiés sur leur propre terre. Mais il y a un autre problème : la situation de 100.000 personnes qui vivent dans des petits villages qui ne sont pas reconnus par les Hébreux malgré leur existence antérieure à la création d’Israël. La plupart de ces personnes sont des bédoins. Or il y a un plan pour donner à 59 familles juives des terres du Néguev dont l’étendue dépasse celles qu’occupent les bédoins. Ainsi se réalise le rêve de Ben Gourion de judaïser le Néguev aux dépends des Palestiniens. Enfin, nous ne devons pas oublier les 42.000 habitations palestiniennes sur lesquelles pèse un ordre de démolition.
Que peut-on faire pour intégrer les Palestiniens de 1948 dans le conflit palestinien ?
En premier lieu, il faut lutter contre le discours historique hégémonique en vogue en Israël selon lequel notre cause se limite à Gaza et à la Cisjordanie et qu’elle est une conséquence de la guerre de 1967. La réalité est que le conflit commence en 1948 avec la partition, décrétée par les Nations Unies, et la guerre qui s’ensuit. 1967 n’est qu’une étape du conflit. Dans la chronologie, il faut inclure le fait que le conflit commence en 1948 et, pour cette raison, la situation des Palestiniens qui vivent en Israël, celle des réfugiés, le droit au retour ou la question de Jérusalem constituent une partie essentielle dans la résolution du problème, ce qu’Israël ne cesse de nier, bien évidemment. Cependant le plus gros problème est l’occupation militaire.
Y a-t-il encore en Israël des organisations et mouvements avec lesquels vous pouvez travailler ?
Très peu et la collaboration est de plus en plus marginale. En plus nous n’avons pas l’espoir de les voir modifier l’opinion des Israéliens. Il y a en ce moment un consensus total en Israël pour ignorer les droits du peuple palestinien, refuser le retour des réfugiés ou conserver Jérusalem Est occupé comme leur capitale. Ce qui peut vraiment faire changer l’attitude des Israéliens, c’est la résistance palestinienne et surtout la pression internationale. Les Etats-Unis et l’Union Européenne doivent assumer une fois pour toutes leurs responsabilités. Israël se sent de plus en plus fort et sait qu’il n’a de comptes à rendre à personne. Les USA surprotègent Israël et l’Union Européenne est incapable de tenir ses promesses. Pour cette raison, les deux sont coupables de ce crime.
Barack Obama peut-il changer quelque chose ?
La relation entres les Etats-Unis et Israël est plus forte que le président américain. La question n’est pas de savoir ce que pense Obama mais ce que pense la société américaine, et les USA n’ont pas modifié leur perception du Moyen-Orient. Il y a également une responsabilité des protagonistes arabes face aux Etats-Unis, de la Ligue Arabe et de l’Autorité Palestinienne.
Et peut-on espérer quelque chose de la part de l’Union Europénne ?
La dérive vers la droite de l’Europe avec la débacle des partis socio-démocrates remplit de joie Israël. La social-démocratie montrait un certain soutien au peuple palestinien. De plus, la posture de l’Union Européenne est de plus en plus faible face aux États-Unis. Avant l’instauration de l’U.E., l’Allemagne ou la France avaient une politique spécifique. L’unification a signifié paradoxalement un affaiblissement politique de l’Europe. Finalement l’U.E. considère le Moyen-Orient sous un angle économique et Israël constitue, pour les entreprises européennes, un bon endroit où elles peuvent investir.
Quelle est relation entre les Palestiniens de 1948 et ceux des Territoires Occupés ?
Nous sommes un seul peuple, une seule nation. Malgré la séparation imposée par Israël et malgré les différences dans les prérogatives de chaque communauté, il y a un très fort sentiment d’unité et d’appartenance. Un sentiment que les autorités israéliennes essaient de détruire. Par exemple, plus de mille activistes qui s’opposaient au siège de Gaza ont été interrogés l’an dernier par la Shabak (service secret d’Israël) à cause des programmes qu’ils menaient pour interconnecter les Palestiniens de Gaza, de la Cisjordanie, d’Israël et de la diaspora. En tant que peuple, nous avons le droit d’établir une relation entre nous en dépit de la volonté des Juifs d’interdire tout contact.
Y a-t-il une solution pour que cesse l’affrontement entre le Fatah et le Hamas ?
C’est un conflit très douloureux mais il faut d’abord mettre au clair un point : contrairement à ce que les Israéliens essaient de nous faire croire avec ce prétendu débat Hamas / Abou Mazen et Abou Mazen / Hamas, les principaux acteurs palestiniens ne sont ni le Fatah ni le Hamas. Par exemple, les Palestiniens de 1948 sont partisans de la résistance à l’occupation et sont complètement désabusés vis à vis du processus de paix. Sur ce point il y a une grande similitude avec le Hamas. Mais cela signifie-t-il qu’ils soutiennent le Hamas ? Pas forcément. En ce qui concerne l’affrontement entre le Fatah et le Hamas, la communauté internationale ne peut pas éluder sa responsabilité car le principal crime dans toute cette affaire a été de ne pas respecter les résultats des élections.
Quelle solution les Palestiniens d’Israël préfèrent-ils ? Deux États ou un seul État ?
Il n’y a pas de consensus sur ce sujet. Je dirais cependant que la majorité opte pour une solution de deux États, mais moi je m’incline pour un seul État avec deux groupes nationaux. La solution de deux États n’est pas viable parce qu’Israël est colonial par nature et poursuivrait ses pratiques coloniales comme il l’a fait jusqu’ici. L’option d’un seul État a de moins en moins d’adeptes et en même temps il y a de plus en plus de personnes qui reconnaissent l’impossibilité de résoudre tous les aspects du problème dans le cadre de deux États : les réfugiés ne sont pas une problématique de deux États, les Palestiniens de 1948 ne le sont pas non plus etc... Quoi qu’il en soit, le plus urgent est peut-être de lutter d’abord pour les droits du peuple palestinien et d’étudier ensuite les contours d’un État qui nous encadrerait.
Un sujet important : la stratégie de judaïsation de certaines villes comme Nazareth, Acre ou Jérusalem avec l’expulsion de la population arabe et l’établissement de communautés juives.
Les plans de judaïsation font partie du stratagème complexe de colonisation d’Israël, de sa sécurité etc.. Depuis 1948, ils ont créé des centaines de villages, de villes, de kibboutz, de colonies mais il ne s’est créé aucune nouvelle communauté palestinienne. La stratégie est claire et consiste à installer au milieu des populations arabes les colons qui étaient implantés à Gaza ou dans des écoles militaires ou religieuses (les “yéshivas”). Nazareth et Acre sont deux exemples de l’établissement de Juifs au sein des communautés palestiniennes ou en périphérie pour mettre un frein à ce que la terminologie hébraïque définit comme “l’invasion palestinienne des voisinages juifs”.
Quel rôle la religion joue-t-elle dans ce conflit ?
Ce n’est pas un problème de religion. Les Juifs ultra-orthodoxes ne sont pas les plus radicaux vis à vis des Palestiniens. Leur fondement n’est pas le sionisme, mais la Torah. Le problème, ce sont les sionistes (qu’ils soient laïques ou religieux) et non la religion juive. Quant à l’islamisme, ce n’est qu’une facette de la société arabe. Dans la communauté palestinienne d’Israël, on peut trouver des islamistes, des communistes, des nationalistes, des démocrates... Cette pluralité est une caractéristique de tous les Palestiniens et notre plateforme, Ittijah, a des responsabilités vis à vis de toute la communauté et non d’une seule partie de celle-ci.
Ittijah dénonce constamment le caractère raciste d’Israël, un État qui se définit comme “la seule démocratie de la région”.
Le Liban est beaucoup plus démocratique qu’Israël. Même l’Autorité Palestinienne est plus démocratique qu’Israël malgré le fait que les élections se déroulent sous occupation militaire. Israël ne peut se targuer d’être une démocratie. C’est un produit clairement colonial. Avigdor Lieberman (le Ministre des Affaires Étrangères, leader du parti ultra-nationaliste et xénophobe Yisrael Beitenou) n’est pas un produit du racisme mais un produit d’Israël, le fruit de ce qui se vit dans la rue. Tous les gouvernments d’Israël ont été responsables des guerres, des lois racistes qu’ils ont approuvées et pas uniquement Lieberman. Si Shimon Péres, responsible de très graves crimes contre l’humanité reçoit le Prix Nobel de la Paix, alors il faudrait aussi le donner à Le Pen. C’est un type de colonialisme très centre-européen. Israël a été créé comme un État raciste et colonial et son système, raciste et discriminatoire est plus fort que Netanyahou ou Lieberman.
Ittijah soutient la campagne de boycott, de désinvestissements et de sanctions contre l’État d’Israël.
C’est une campagne très importante parce qu’elle se base sur l’idée qu’Israël doit payer un prix pour son attitude et que la communauté internationale doit assumer ses responsabilités. Et cela est fondamental. Israël doit payer pour ce qu’il fait. Jusqu’à ce jour, Israël démolit des immeubles et des infrastructures à Gaza qui ont été construits avec l’argent de l’Union Européenne et voilà qu’ensuite l’Europe redonne de l’argent pour reconstruire ce qu’Israël a détruit.
* Amer Makhoul est le fondateur et actuel directeur de Ittijah, la plate-forme qui fédère 64 organisations de Palestiniens résidents en Israël (ceux qu’on appelle “Palestiniens de 1948”). Ittijah oeuvre pour la reconnaissance de cette communauté comme faisant partie intégralement de la cause palestinienne et travaille constamment à la dénonciation de la discrimination à laquelle Israël soumet les Palestiniens de 1948.
10 février 2010 - En Lucha - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.enlucha.org/?q=node/1921
Traduction de l’espagnol : Sami Zannad
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8400

Les Palestiniens n’attendent rien du Quartette

publié le mardi 23 mars 2010

K.Selim

 
OPINION :
L’inutile Quartet...a fait mine d’élever le « ton » à l’égard de l’entreprise de colonisation juive à Jérusalem.
Que de prévenances à Washington à l’égard de Benyamin Netanyahu qui débarque aux Etats-Unis en passant par l’entrée royale, souveraine même, du super-lobby israélien de l’AIPAC. Barack Obama n’en finira pas d’avaler les couleuvres israéliennes. Il ne faut pas se tromper sur les agitations stériles de la communauté internationale autoproclamée. L’inutile Quartet - dont l’existence se résume à un emploi accordé à un Tony Blair, homme qui a réduit la fonction de Premier ministre britannique à celle de petit propagandiste bushien - a fait mine d’élever le « ton » à l’égard de l’entreprise de colonisation juive à Jérusalem. Il s’est attiré une réponse immédiate et arrogante de la part de l’Etat hébreu et nul ne s’attend à ce que cette « communauté internationale » - si prête à se « faire l’Iran » par les sanctions et la guerre - réagisse. Nabil Abou Roudeinah, conseiller de Mahmoud Abbas, cultive les illusions en qualifiant la déclaration du Quartet de « très importante ». On se demande ce qu’elle va bien changer pour les Palestiniens.
Faut-il jubiler car Ban Ki-moon est allé à Ramallah dire à Salam Fayyad qu’il le soutient pour l’établissement d’un « Etat palestinien indépendant et viable » ? Ce serait n’avoir rien appris d’un demi-siècle de manœuvres et de discours. En réalité, les membres du Quartet - et donc principalement les Etats-Unis - sont actuellement très ennuyés par la révolte des Palestiniens qui manifestent, seuls, contre une politique raciste de purification ethnique. La condamnation, sans aucune conséquence pour Israël, de l’extension des colonies est assortie d’une recommandation pressante au « calme ». Message très clairement adressé aux Palestiniens. Du classique ! L’éternelle et scandaleuse exigence faite aux Palestiniens de subir l’oppression et de l’accepter sans réagir en attendant que la « diplomatie » résolve la question. Cela donne déjà plus d’un demi-siècle d’oppression et d’abandon. La colère des Palestiniens les gêne dans les circonstances actuelles. Elle les distrait de l’objectif principal qui est d’assiéger l’Iran et de l’amener à céder sur son droit légitime à maîtriser l’ensemble du processus de l’utilisation civile du nucléaire.
L’avis « technique » du général David Petraeus, commandant du Centcom, sur le fait qu’Israël suscite un « sentiment antiaméricain, à cause de la perception du favoritisme des US à l’égard d’Israël » ne va pas se traduire par une politique américaine « ferme » à l’égard d’Israël. Il a suffi de quelques mises en garde de l’AIPAC pour que le discours de l’administration américaine se radoucisse et multiplie les déclarations sur l’indéfectible amitié entre Israël et les Etats-Unis. Il n’est cependant pas inintéressant de noter que le militaire américain fait un constat plus franc de la situation et montre que le « discours du Caire » d’Obama ne laisse aucune trace au sein des opinions de la région. On aimerait découvrir la même franchise chez les dirigeants arabes qui s’inventent un faux ennemi iranien alors qu’Israël est en train de réaliser l’anschluss sur les territoires palestiniens et Jérusalem.
publié par le Quotidien d’Oran