samedi 24 juillet 2010

Flottille pour Gaza : le Conseil des droits de l'homme nomme trois experts

23 juillet 2010 – Le Président du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, Sihasak Phuangketkeow, a nommé trois experts pour prendre part à la mission internationale indépendante d'établissement des faits chargée d'enquêter sur les violations du droit international résultant de l'attaque israélienne contre la flottille de bateaux transportant de l'aide humanitaire le 31 mai dernier.
Les trois experts sont le Juge Karl T. Hudson-Phillips, de Trinité-et-Tobago, ancien juge à la Cour pénale internationale ; Sir Desmond de Silva, du Royaume-Uni, ancien Procureur en chef du Tribunal Spécial pour la Sierra Leone; et Mary Shanthi Dairiam, de Malaisie, ancienne membre du Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes.

« L'expertise, l'indépendance et l'impartialité des membres de la mission seront dévolus à clarifier les événements survenus ce jour-là et leur légalité. Nous appelons toutes les parties à coopérer pleinement avec la mission et nous espérons que cette dernière contribuera à la paix dans la région et à la justice pour les victimes », a déclaré Sihasak Phuangketkeow.

La mise sur pied d'une mission internationale indépendante d'établissement des faits destinée à examiner « les graves attaques menées par les forces israéliennes contre le convoi humanitaire de bateaux » a été décidée par le Conseil des droits de l'homme le 2 juin 2010. Le Conseil avait précédemment tenu un débat urgent sur le raid des Forces de défense israéliennes contre la flottille pour Gaza. A cette occasion, cet organe des Nations Unies avait déploré « la mort de civils innocents ».

Les experts vont maintenant définir leur plan d'action et prendre contact avec toutes les parties concernées avant de partir pour la région. Ils doivent présenter le résultat de leurs investigations au Conseil des droits de l'homme lors de sa 15e session, au mois de septembre 2010.

Le Juge Karl T. Hudson-Phillips a été juge à la Cour pénale internationale de 2003 à 2007. Il a été Procureur général et ministre des affaires juridiques de la Trinité-et-Tobago de 1969 à 1973. Il a désormais repris une clientèle privée.

Sir Desmond de Silva est un juriste bénéficiant d'une vaste expérience dans le domaine des droits de l'homme, des crimes de guerre, du terrorisme. Il a été Procureur en chef du Tribunal Spécial pour la Sierra Leone en 2005.

Mary Shanthi Dairiam a été membre du Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes de 2005 à 2008. Depuis 2007, elle œuvre au sein du groupe de travail sur l'égalité des sexes du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Elle est membre fondateur du Conseil d'administration de l'International Women's Rights Action Watch Asia Pacific.
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Un jour de fête dans les territoires palestiniens occupés


Palestine - 23-07-2010
Par Mazin Qumsiyeh 
Près de 86.000 étudiants palestiniens se sont présentés cette année à l’examen de fin d’études secondaires (le ‘tawjihi' qui correspond à notre baccalauréat, ndt) en Cisjordanie occupée et à Gaza. Les résultats ont été publiés aujourd’hui, et ils sont phénoménaux. C’est une journée de fêtes bruyantes pour des milliers de jeunes qui ont travaillé dur et ont eu de bons résultats. Il n’y a pas eu de division dans ce domaine, les sujets d’examen furent le même à Gaza et en Cisjordanie, avec la coopération des fonctionnaires des ministères de l’éducation des deux territoires et sans considération politique.
Etant donné le massacre de Gaza l’an dernier, les résultats de Gaza sont remarquables (et équivalents à ceux de la Cisjordanie).
Les six premier étudiants (4 filles, 2 garçons) en section scientifique ont obtenu 99,5% et ils représentent des réfugiés, des villageois et des citadins, venant de Asira Al-Shjamaliya (près de Naplouse), Khan Younis (Gaza), Naplouse, Gaza-Ouest, Shufat (Jérusalem), et Beni Nuaim (région d’Hébron).
En section Lettres, les dix premiers viennent de Tulkarem, Rafah, Nablus, Khan Younis, Qabatiya, et Jenin. Mon propre neveu a obtenu 93.6% alors que son père est mort en plein milieu des examens (j’ai partagé l’histoire d’Hazem avec vous dans un article antérieur).
Ces remarquables résultats de nos jeunes montrent les capacités de la population de Palestine. Bien sûr, le système colonial d’apartheid limite les options de nos diplômés mais en fin de compte, rien ne peut se mettre en travers du chemin d’individus déterminés.
J’ai participé à des cours pour des camps d’été dans deux endroits, avec des étudiants plus jeunes, ces derniers jours. Je me suis centré sur l’enseignement et les contacts avec les jeunes Palestiniens depuis que je suis revenu en Palestine il y a deux ans. Dans toutes ses rencontres, je vois d’incroyables possibilités. La Palestine n’a pas de pétrole ni autre ressource naturelle importante autre que son peuple. Si seulement nos dirigeants pouvaient comprendre le potentiel de mobilisation de notre peuple pour se libérer. Nul besoin de compter sur des négociations interminables ou sur une rhétorique ou des actions irrationnelles.

Trois jeunes étudiantes ont inventé une canne électronique pour aveugle.
Des étudiants palestiniens de l’Université de Polytechnique à Hébron viennent de construire une voiture à énergie solaire.
Ce dont nous avons besoin, c’est de foi dans le potentiel humain. Nous avons un besoin de refuser le négativisme, qui est nourri par la corruption et la déformation de la réalité. J’écrirai sur ce sujet dans un prochain article.
En attendant, toutes mes félicitations !
Et vous tous les bienvenus en Palestine

Faites connaissance avec l’équipe de "Sleepless in Gaza...and Jerusalem" et leurs vidéos

Palestine - 23-07-2010
Par Sleepless in Gaza...and Jerusalem > SleeplessinGaza@gmail.com  
Sleepless in Gaza...and Jerusalem* est un journal vidéo créé le 1er mars 2010 et filmé par de jeunes Palestiniennes, musulmanes et chrétiennes, qui vivent à Gaza, à Jérusalem et dans le reste de la Cisjordanie. Le journal montre, jour après jour, la vie réelle des Palestiniens vivant sous occupation. Grâce aux reportages des Sleepless Girls qui se déplacent dans toute la Palestine, nous sommes en mesure de montrer des moments de la vie avec ses réalités diverses, qu’elles soient sociales, politiques, économiques, religieuses, militaires.

L’équipe de PINA TV Production est constituée de :
- Ashira Ramadan, journaliste et Ala’ Khayo Makari, comptable, tous les deux de Jérusalem.
- Diana Alzeer, employé de presse et Yara Al Amleh, reporter radio, tous les deux de Ramallah.
- A Gaza, Nagham Mohanna, journaliste de la presse écrite et cinéaste, Dona Maria Mattas, étudiante de 17 ans, Berlanty Azam, récemment diplômé en Administration des Affaires, Farah Abu Qasem, étudiant à l’Université de Palestine et Eman Al Belbeisi, professeur d’anglais à l’Université Al-Azhar.
104 films-réalité ont été créés en 90 jours et nous venons de faire un film pour couvrir la crise de la Flottille – soit 105 films au total. Aucun script, aucun acteur et aucune intervention ! La réalité toute nue, qu’elle soit bonne, mauvaise ou affreuse !
La série Sleepless filme des pleurs de joie, de tristesse, de dévastation ; des mariages, des concerts et des funérailles ; des scènes de cuisine, de courses et quatre morts : trois hommes tués et une femme qui est morte à l’hôpital ; l’occupation et ses conséquences sous divers angles, ses attaques, ses lois militaires, la dépossession d’un peuple, la confiscation des terres, les colonies, le mur de séparation, le siège de Gaza, le racisme et l’apartheid, les prisonniers et les détenus, les pacifistes et les militants pour les droits de l’homme des deux bords ; les prières et les traditions des musulmans, des chrétiens, des juifs, des samaritains, des druzes et des bahaïs ; des Palestiniens, des Israéliens et des gens du monde entier.
La série, pour citer The Huffington Post, « ne s’écarte pas de son chemin pour traiter de politique, elle est politique, parce que la vie sous une occupation militaire étrangère est, de façon inhérente et inévitable, politique.
Ainsi tous les mouvements palestiniens interfèrent dans la vie quotidienne des Palestiniens – le Fatah, le Hamas, le FPLP, le Parti du Peuple, le FDLP, le Jihad Islamique et les Indépendants ; des personnalités qui font l’information – le président de l’OLP Mahmoud Abbas, le premier ministre de l’autorité palestinienne Salam Fayyad, l’ex-premier ministre Ismail Haniyeh et de nombreuses personnalités de la société civile et religieuse, et beaucoup d’autres : les riches, la classe moyenne et les très pauvres ; ceux qui vivent dans les villes, les villages, les camps de réfugiés ou sous des tentes ; les urbains, les paysans et les bédouins ; l’histoire, le présent et les rêves pour l’avenir ; des questions de genre, d’éducation, d’enfants, de drogues, de santé, d’eau, de commerce, et des ouvriers qui vont en Israël à 4h du matin pour leur nourriture ; les problèmes d’aujourd’hui et les solutions de demain.
Plus important, ils sont les vrais visages des vrais gens, avec de vraies voix, et qui vivent dans de vrais endroits.
Ces journaux forment une grande vidéothèque qui peut être utilisée par tous pour communiquer la réalité de la vie en Palestine. Nous vous invitons à diffuser les URL des films et nous vous autorisons à les télécharger et à les mettre en ligne sur vos portails.
Nous avons aussi une série de très bonne qualité pour la télévision et nous pouvons faire des rééditions pour diffusion dans des cinémas, des conférences, des festivals de film et partout où vous souhaitez montrer les films.
Nous pouvons les traduire et les sous-titrés en tous langages et si vous souhaitez les diffuser à la télévision et les présenter partout ailleurs, merci de nous contacter à : SleeplessinGaza@gmail.com
Nous avons créé les outils pour que vous puissiez trouver rapidement le film dont vous avez besoin mais nous ne pouvons pas tous les publier ici par manque de place.
Pour une description complète des films et un aperçu de chacun qui vous aidera à trouver le film que vous cherchez, visitez notre groupe sur Facebook : Sleepless in Gaza... and Jerusalem.
Les outils y sont publiés sous la rubrique : NOTES.
Directeur : Ramzi Khoury ; Producteur exécutif : Abdallah Schleifer ; Directeur de la photo : Walid Sababa ; Producteur Cisjordanie : Samar Stephan ; Producteur Gaza : Jibril Abu Kmeal ; Editeur en ligne : Raed Jaser ; Editeurs hors ligne : Raed Khoury & George Barham ; Cameramen : Raed Khoury, Nibal Hijo, Nader Babers & Khalil Khader ; Assistant caméra : Mansour Zogra ; Son : Ahmad Abu Kmeal ; Compositeur : Raed Hawileh ; Graphiste : Jalal Najjar ; Assistants producteur : Naser Najjar & Tagred Baleha.

* « Sans sommeil (ou Nuits Blanches) à Gaza... et à Jérusalem » (ndt)

Note ISM : vous trouverez ICI sur Youtube tous les vidéos réalisées par Sleepless. Cliquez sur l'image pour avoir un résumé du contenu.
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Le Caire exhorte Ankara à se réconcilier avec « Israël »

23/07/2010  
Le Caire a demandé à Ankara de mettre fin aux tensions qui entachent leurs relations avec Israël, si elle veut jouer son rôle dans les questions au Proche Orient.
«  Si la Turquie veut poursuivre son rôle dans les questions liées au Proche Orient, les tensions avec Israël ne l’y aideront pas » a déclaré le porte-parole de la présidence égyptienne, Souleymane Awad, lors d’une conférence de presse organisée à l’issue d’une rencontre entre le raïs égyptien Hosni Moubarak et le président turc Abdullah Gül en visite en Égypte. Et d’indiquer «  que la partie turque devrait en être consciente ».
Selon Awad, «  les deux parties israélienne et turque tentent pour le moment de ---- leurs tensions » citant comme exemple la rencontre à Munich entre le ministre israélien Ben Eliezer et le chef de la diplomatie turc Ahmad Davutoglu.
Par ailleurs, Awad a déclaré que son pays n’est nullement inquiété par la concurrence que pourrait procurer le rôle turc, assurant que « le Caire ne cherche pas à s’accorder un rôle régional, car celui-ci lui est déjà assuré depuis des dizaines d’années, de l’aveu des Palestiniens eux-mêmes, aussi bien ceux de l’Autorité que ceux des factions, auquel s’ajoute la reconnaissance internationale du rôle central de l’Égypte ».
En réponse à la question de savoir si la Caire accepte une participation turque pour la réconciliation palestinienne, Awad a répondu que « l’Égypte salue une contribution de n’importe quelle pays, que ce soit la Turquie ou de n’importe quelle partie régionale ou internationale qui puisse réaliser les objectifs du rôle égyptien, rapportant que le président turc a reconnu le rôle central de son pays dans la région, et qu’il s’était prononcé en faveur d’une complémentarité des rôles pour réaliser la paix et la stabilité dans la région . 

L’armée libanaise mal vue par « Israël », pour ses liens avec le Hezbollah

23/07/2010  
Selon le quotidien israélien Yediot Aharonot, le gouvernement israélien a demandé aux États-Unis et à la France d’opérer une révision pour leurs relations avec l’armée libanaise. Les raisons invoquées étant que l’armée libanaise entretient de bonnes relations avec le Hezbollah, et a dernièrement nommé des officiers chiites dans des postes hauts placés.
Le journal rapporte entre autre la nomination de l’un d’entre eux à la tête du neuvième contingent de l’armée dont les forces sont déployées dans le secteur-est de la frontière libano-palestinienne.
« Depuis sa désignation depuis plusieurs mois, se sont accrus les tirs de l’artillerie anti aériennes contre les avions israéliens » qui violent l’espace aérien libanais, s’est plaint le gouvernement de Netanyahou !!
Le quotidien israélien prétend que «  depuis qu’Israël a exercé des pressions sur la Syrie pour la dissuader de fournir au Hezbollah un armement anti aérien sophistiqué, le gouvernement libanais s’est adressé au gouvernement français pour lui vendre des missiles anti aériens perfectionnées ».
Et d’ajouter qu’ « en fonction des estimations israéliennes selon lesquelles cet armement risque de parvenir aux mains du Hezbollah, la France s’est résigné à ne vendre au Liban que des obus anti chars ».
Alors que l’armée libanaise ne s’approvisionnait qu’en armements européens, elle vient de conclure un accord avec la Chine,  pour s’acquérir des obus anti chars.
Le journal a rapporté que les États-Unis et la France entrainent l’armée libanaise, signalant que la marine française a dernièrement effectué des manœuvres communes avec la marine libanaise, relevant que des accords de défense entre les deux pays dans les domaines des renseignements et de la guerre électronique.
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Le nouveau rôle de la Turquie

publié le vendredi 23 juillet 2010

Didier Billion

 
En se rapprochant du monde arabo-musulman, les dirigeants turcs ont-ils décidé de tourner le dos à l’Europe ? Pas si sûr, selon Didier Billion, de l’Institut de relations internationales et stratégiques.
Vote contre le quatrième train de sanctions imposé à l’Iran au sein du Conseil de sécurité de l’ONU le 17 mai dernier, menace de rupture des relations diplomatiques avec l’État hébreu à la suite de la violente attaque par les commandos israéliens contre la flottille humanitaire qui se dirigeait vers la bande de Gaza le 31 mai… la Turquie mobilise l’attention médiatique.
Au cours des derniers mois, les évolutions de ce pays ne manquent pas de susciter des commentaires plus ou moins inspirés. Une question semble tarauder de nombreux analystes : « Sommes-nous en train de perdre la Turquie ? » Outre que le « nous » utilisé définit prétentieusement un Occident qui se serait approprié la Turquie, il révèle plus profondément une incompréhension du nouveau cours des relations internationales qui empêche désormais, et c’est un progrès, les grandes puissances, notamment occidentales, d’imposer leur politique au reste du monde. Certains n’hésitent pas à évoquer, sans beaucoup de discernement, un « néo-ottomanisme » à propos du nouveau cours de la politique extérieure turque. Si la formule est éventuellement plaisante, elle ne rend pas compte des dynamiques actuelles et commet surtout une erreur méthodologique en superposant des situations politiques et historiques radicalement différentes. On ne peut en effet considérer comme pertinente la comparaison entre une politique impériale menée durant plusieurs siècles et celle d’une république qui n’a, à ce jour, aucune prétention expansionniste.
Derrière ce « néo-ottomanisme » agité par certains se profile l’angoisse d’une hypothétique islamisation de la politique extérieure d’Ankara. Cette thèse renvoie bien sûr au débat sur la nature du Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir depuis 2002, que certains qualifient un peu rapidement d’islamiste. À ce jour, si un réel rapprochement s’est effectivement réalisé avec nombre de pays de l’aire dite arabo-musulmane, on ne peut considérer que les valeurs de l’islam déterminent les choix du gouvernement turc.
N’en déplaise aux thuriféraires du choc des civilisations, le risque n’est pas de voir la Turquie basculer dans un entre-deux islamiste ou islamisant. En réalité, ces grilles d’analyse ne nous semblent pas pertinentes. Tout d’abord, elles font fi de l’histoire de la politique extérieure de la Turquie au cours de ces dernières décennies. Beaucoup considèrent ainsi qu’elle a fondamentalement été alignée sur celle de Washington. Ce fut vrai de 1946-1947 jusqu’en 1964, période durant laquelle, de façon systématique, Ankara endossait allègrement les choix du Département d’État. Cela lui a valu d’être alors radicalement isolé de son environnement régional. Mais depuis 1964, les dirigeants turcs sont sortis de cette équation politique. Ils cherchent en effet, avec leur lot d’erreurs, d’hésitations et de succès, les meilleurs moyens de maximiser leurs ressources nationales. Rien n’est bien sûr linéaire dans ce processus. Les périodes de tensions avec les États-Unis et/ou avec l’Union européenne ne sont ni nouvelles ni rares, bien que toujours maîtrisées et sans jamais aller jusqu’à la rupture, chacun sachant en effet jusqu’où ne pas aller. Ce qui reste essentiel à saisir, c’est que la défense des intérêts nationaux de la Turquie détermine fondamentalement ses choix politiques.
Le déploiement récent de sa politique extérieure au Moyen-Orient est de ce point de vue illustratif. L’année 2003 marque ainsi une véritable inflexion parce qu’il y a alors prise de conscience par la Turquie de sa puissance potentielle et de sa capacité à peser sur son environnement régional. Ce pays s’est considérablement transformé au cours des dernières années : politiquement, économiquement et socialement, il n’est plus le même qu’il y a deux décennies. Les progrès, à défaut d’être toujours harmonieux, n’en sont pas moins considérables. Le parti au pouvoir depuis 2002 n’a pas les mêmes racines politiques que les élites politiques kémalistes, ce qui induit un réel changement de paradigme dans les domaines des politiques intérieure et extérieure. Ainsi l’une des composantes importantes de la base sociale de l’AKP, cette nouvelle classe d’entrepreneurs turcs que l’on nomme les « Tigres anatoliens », considère que son champ d’expansion économique n’est pas systématiquement le même que celui des grands industriels turcs traditionnels, depuis longtemps intégrés à l’économie mondialisée. D’où l’importance récente accordée aux nouveaux marchés moyen-orientaux, caucasiens, asiatiques ou africains.
Ce jeu n’est pourtant pas à somme nulle : le renforcement des relations d’Ankara avec ses voisins moyen-orientaux ou avec la Russie ne signifie pas pour autant qu’elle se désintéresse de l’UE ou des États-Unis, et l’argumentaire utilisé par le ministre des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, n’est pas dénué de fondement. Selon lui, la multiplicité des initiatives turques dans des régions essentielles pour l’équilibre du monde est objectivement utile à l’UE. Cela pose alors la question de savoir si l’UE elle-même possède l’ambition de se doter d’une politique extérieure digne de ce nom…
En tout cas, il est certain que la perspective d’une Turquie membre à part pleine et entière de l’UE serait un multiplicateur de puissance pour les deux partenaires. C’est très précisément cette capacité de la Turquie à se trouver à la confluence d’intérêts divergents, ou opposés, qui fait sa force et fonde sa capacité d’attraction potentielle. Le nouveau rôle qu’elle est en train d’acquérir est moins une rupture que l’expression de l’affirmation des intérêts nationaux d’un pays qui mesure ses atouts dans le jeu régional et s’inscrit résolument dans la perspective de peser positivement dans la stabilisation de son environnement géopolitique. Il serait temps que les dirigeants européens le comprennent.

Les engagements de l’armée israélienne

publié le vendredi 23 juillet 2010
Radio-Canada avec Agence France Presse

 
Dans un rapport de 37 pages remis au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, Israël s’engage à limiter les pertes civiles et l’utilisation de munitions au phosphore blanc dans les futurs conflits.
En remettant ce document, Israël s’est conformé à la résolution adoptée en novembre par l’Assemblée générale de l’ONU sur l’offensive israélienne contre la bande de Gaza de décembre 2008 à janvier 2009. Cette résolution approuvait les recommandations du rapport Goldstone sur le conflit et recommandait l’ouverture d’enquêtes crédibles.
L’offensive baptisée Plomb durci avait fait 1400 morts palestiniens, en majorité des civils, et 13 Israéliens.
« Les Forces de défenses israéliennes (FDI) ont [...] procédé à des modifications opérationnelles de leurs ordres et de leur doctrine de combat afin de minimiser à l’avenir les pertes civiles et les dégâts occasionnés aux biens civils », écrivent les auteurs, précisant que chaque unité de combat comprendra désormais un officier chargé des affaires humanitaires.
Par ailleurs, les auteurs du rapport indiquent que 47 enquêtes criminelles, soit 11 de plus qu’en janvier, ont été ouvertes en Israël sur des faits reprochés à l’armée pendant l’offensive.
Le rapport Goldstone
Après l’offensive israélienne, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU avait nommé le juriste sud-africain Richard Goldstone pour enquêter sur l’opération. Dans ses conclusions, M. Goldstone fait état de crimes de guerre commis à la fois par les troupes israéliennes et par les membres du Hamas.
Le rapport a recommandé la saisie du dossier par la Cour pénale internationale (CPI) si Israël refusait d’ouvrir une enquête « crédible ».
Le gouvernement israélien, qui a refusé de collaborer à sa rédaction, le juge partial et inexact, et nie tout crime de guerre, comme le mouvement islamiste.
« Nous souhaitons ainsi [en produisant le rapport] prouver que nous agissons en pleine transparence et que nous souhaitons collaborer avec l’ONU et la communauté internationale », a déclaré le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Yigal Palmor.
Selon lui, ce document « n’a rien à voir avec le rapport Goldstone, qui est basé sur des auditions publiques de personnes sélectionnées par le Hamas, alors que notre rapport prend en compte des témoignages d’Israéliens et de Palestiniens ».

Le phosphore blanc
Le phosphore blanc contenu dans certaines munitions s’enflamme au contact de l’oxygène dans l’air et brûle à des températures très élevées. L’exposition à ce produit toxique peut se révéler fatale. Il peut provoquer des brûlures de la peau et endommager le foie, le coeur ou les reins.
Son emploi dans des zones habitées est réglementé par le protocole III de la Convention sur les armes classiques de 1980 portant « sur l’interdiction ou la limitation des armes incendiaires », auquel Israël n’a pas souscrit.
Radio-Canada.ca avec Agence France Presse

Flottille de la liberté Israël va restituer trois navires à la Turquie

24/07/2010
Israël a décidé de restituer à la Turquie trois des navires arraisonnés le 31 mai lors de l'assaut contre la flottille humanitaire internationale, qui cherchait à briser le blocus de Gaza, a indiqué hier la radio publique israélienne. Cette décision de principe, prise par les sept ministres du cabinet restreint de sécurité, a été signifiée aux autorités turques par l'ambassadeur israélien à Ankara et doit être suivie d'effet dans les prochains jours, a précisé la radio. Le ferry Mavi Marmara, « navire amiral » de cette flottille, est actuellement ancré dans une base de la marine israélienne du port de Haïfa, et les deux autres navires turcs se trouvent dans le port d'Ashdod, selon la même source.

Barak : Israël interceptera toute flottille du Liban se dirigeant vers Gaza

24/07/2010
Israël interceptera tout navire faisant partie d'une flottille qui partirait du Liban pour se diriger vers la bande de Gaza, a prévenu vendredi le ministre israélien de la Défense Ehud Barak.
« Il nous est parvenu des informations ces derniers jours sur un projet d'envoyer une nouvelle flottille pour forcer le blocus autour de Gaza. Il s'agit d'une provocation superflue et nous considérons qu'empêcher le départ d'une telle flottille relève de la responsabilité du gouvernement libanais », a affirmé le ministre à la télévision.
« Si cette flottille part malgré tout du Liban et refuse de se laisser conduire par notre marine vers le port (israélien) d'Ashdod, nous n'aurons pas d'autre choix que de l'arrêter en pleine mer », a ajouté M. Barak.
« Il existe un moyen de transférer des marchandises - qui ne soient pas des armes, des munitions et du matériel de guerre - vers la bande de Gaza par le port d'Ashdod », a souligné le ministre.
Quelques heures auparavant, l'ambassadrice israélienne à l'ONU avait exprimé la même position dans une lettre adressée au secrétaire général Ban Ki-moon. Gabriela Shalev y expliquait que son pays « se réserve le droit, garanti par les lois internationales, d'interdire à ces bateaux » l'accès à la bande de Gaza.
« L'intention déclarée de ces navires est de violer le blocus maritime de Gaza, écrit Mme Shalev dans sa lettre. On ne peut exclure que ces navires transportent des armes ou des personnes dont les objectifs sont la provocation et la confrontation. »
La diplomate souligne que « tous les biens qui ne sont ni des armes ni du matériel de guerre sont désormais acheminés vers la bande de Gaza à travers des mécanismes appropriés qui permettent de s'assurer de leur livraison ainsi que de leur nature civile ».
Cette lettre est la dernière mise en garde en date d'Israël contre toute tentative de briser le blocus qu'il maintient contre la bande de Gaza.
Ces déclarations d'Ehud Barak et de Gabriela Shalev constituent la dernière mise en garde en date d'Israël contre toute tentative de briser le blocus maritime autour de la bande de Gaza. Rappelons que l'État hébreu avait fait face à de multiples critiques à travers le monde après le raid d'un commando de son armée contre une flottille d'aide transportant des militants propalestiniens, qui se dirigeait vers ce territoire palestinien le 31 mai. Neuf passagers turcs avaient été tués par les soldats israéliens.
Sous les pressions internationales, Israël a ensuite assoupli son strict blocus terrestre de la bande de Gaza, en vigueur depuis la prise de contrôle du territoire palestinien par les islamistes du Hamas en juin 2007.
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Londres envisage d'amender les lois concernant les crimes de guerre

Vendredi, 23 Juillet 2010 21:52 
IRIB - Pour qu’un mandat d’arrêt pour crimes de guerre soit émis contre une personnalité politique ou militaire étrangère, il faudra désormais l’accord du parquet. Voila le nouveau projet de loi proposé jeudi au Parlement britannique. Le ministre britannique de la Justice, Kenneth Clarke défend ce projet de loi qui, selon lui, empêche que des individus privés puissent demander que soient émis des mandats d’arrêts pour crimes de guerre contre des personnalités politiques ou militaires étrangères, sans preuves suffisantes. Il faisait en effet allusion aux personnalités politiques et militaires israéliennes, impliquées dans le massacre des Palestiniens. Pour le rappel, un tribunal britannique a décrété en décembre 2009, un manat d’arrêt contre l’ex-ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni. L’ancienne chef de la diplomatie israélienne et aujourd’hui chef de Kadima, l’opposition israélienne Tzipi Livni faisait ainsi l’objet d’un mandat d’arrêt pour crimes de guerre lors de l’opération 'Plomb durci'. Menacée d’être arrêtée si elle mettait le pied sur le sol britannique, elle avait du à l’époque ajourner un voyage à Londres. La même année, cette fois-ci, au mois de septembre, un verdict semblable a été décrété empêchant la visite en Grande-Bretagne du ministre de la Guerre, Ehud Barak. N’oublions pas non plus l’année 2007 où l’ex-président des services de sécurité d’Israël a annulé sa visite en Grande-Bretagne, s’inquiétant d’être interpellé sur ce territoire. Le ministre de la Justice prétend que l’autorisation donnée aux tribunaux de décréter des verdicts s’est transformée en un levier politique. Ce qui empêche, selon lui, que la Grande-Bretagne puisse avoir une politique étrangère cohérente et solide pour pouvoir jouer, plus efficacement, dans le règlement des conflits au niveau international. Le Secrétaire au Foreign Office, William Hague, un des autres supporters de ce projet de loi, critique le fait que certains citoyens britanniques aient lancé des mandats d’arrêt contre les autorités israéliennes. Il estime qu’il est inadmissible que les responsables israéliens sentent ne pas pouvoir visiter la Grande-Bretagne. Nombreux sont les analystes politiques qui estiment qu’avec ce projet de loi, le gouvernement de coalition britannique cherche à montrer à Israël dans quelle mesure il lui est attaché, en comparaison avec l’ex-gouvernement travailliste. Il semble que l'amendement de cette loi soit un prélude au renforcement du rôle de la Grande-Bretagne dans le processus de la soi-disant paix au Moyen-Orient. Mais entre toutes les estimations et évaluations, ce qui mérite réflexion, ce sont l’attitude et la vision du ministre de la Justice qui jugent honteuse la loi permettant aux citoyens ordinaires de porter plainte contre les criminels
de guerre! Apparemment, le plus haut responsable à la Justice britannique, ne croit pas que limiter les droits des citoyens dans la poursuite des criminels de guerre, au sein du pays qui se pose en défenseur des droits de l’Homme et de la propagation de la justice dans le monde, constitue un vrai honte pour ce pays.  
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La plupart des pays sont contre Israël, a reconnu Shimon Peres

Vendredi, 23 Juillet 2010 21:56 
IRIB - Le Président du régime sioniste a reconnu qu'il existe une majorité anti-israélienne à l'ONU. Le président du régime sioniste, Shimon Peres, 86 ans, s'est exprimé inquiet de ce qu'il estime être une majorité «anti-israélienne» aux Nations unies, après les critiques nourries qui ont suivi, selon lui, l'assaut meurtrier, mené fin mai, par les commandos israéliens, contre la flottille de la  liberté à destination de Gaza.
Il a également prétendu qu'un rapport sur l'incident a montré que seul «un soldat israélien a commis une erreur (durant l'assaut) et il fait l'objet d'une procédure judiciaire». Ces allégations interviennent alors que l'attaque contre le convoi humanitaire à destination de Gaza avait été décidée et ordonnée par le  cabinet sécuritaire du régime sioniste.  
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Coupure du courant des départements de la chirurgie et de la maternité de l’hôpital Al-Chifaa

[ 23/07/2010 - 13:12 ]
Gaza – CPI
La bande de Gaza souffre toujours de la coupure de courant causée par le blocus imposé par les occupants israéliens. La division de la chirurgie et celle de la maternité de l’hôpital Al-Chifaa ont perdu l’électricité pour dix minutes. Dix minutes, c’est trop pour des vies humaines.
Notons que le courant n’arrive aux maisons des habitants de la bande de Gaza que pour huit heures par jour. Les habitants, surtout les malades, souffrent énormément de cette coupure répétée.
Cette coupure a causé une panne soudaine des générateurs de l’hôpital, dit le ministère de la santé de la bande de Gaza.
En effet, les générateurs ne sont pas prévus pour une utilisation prolongée, c’est pour cette raison qu’ils tombent assez souvent en panne, dit Bassam Al-Hamadine, ingénieur dans le ministère de la santé.
Le problème est encore plus difficile, du fait que les occupants israéliens ne laissent pas passer dans la Bande les pièces de rechange pour ces générateurs. Les occupants israéliens ne prennent guère en compte combien leurs actes sont dangereux pour la vie humaine, la vie des malades en particulier.

La déclaration des résultats du Bac est un prélude à la réalisation de la réconciliation

[ 23/07/2010 - 19:27 ]
Gaza – CPI 
En dépit de toutes les blessures, nous continuons le chemin national, a confirmé Dr. Ahmed Bahar, premier vice-président du Conseil Législatif Palestinien. Il a également noté son souhait de voir cette déclaration commune des résultats du Bac comme un pas sur le chemin de la réconciliation palestinienne.  Dans une fête donnée hier jeudi, en l’honneur des bacheliers, Bahar a dit que cette réussite représente une lueur d’espoir pour un avenir meilleur et une réconciliation nationale.  Cette réussite est le résultat d’efforts donnés sur tous les niveaux, une réussite qui est exemplaire sur tous les niveaux : local, régional, international.  Bahar a considéré la déclaration commune des résultats comme étant de très bon augure pour une réconciliation, loin de tous les agendas étrangers et loin du veto américain.  Bahar a enfin confirmé aux bacheliers qu’ils sont la génération de la victoire qui viendra bientôt pour la libération de la ville d'Al-Quds, avec le soutien d’Allah (le Tout Puissant).

Haniyeh : Notre ennemi est l’occupation et nous restons attachés à la réconciliation

[ 23/07/2010 - 23:33 ]
Gaza – CPI
Ismaël Haniyeh, premier ministre palestinien, a confirmé que le premier ennemi du peuple palestinien reste l’occupant sioniste et que le peuple palestinien regarde la nation arabe avec un grand respect. Les relations qui lient les deux sont stratégiques.
Haniyeh a prononcé ces propos dans une cérémonie donnée en l’honneur des élèves qui viennent d’avoir leur Bac et qui sont arrivés les premiers, hier jeudi 22 juillet 2010. Il a ajouté que son cabinet reste attaché à la réconciliation palestinienne interne, sur de bonnes bases, des bases qui respectent les droits et les principes palestiniens.
Il a saisi l’occasion pour saluer les efforts donnés par les hommes solidaires avec la cause des habitants de la bande de Gaza encerclés depuis plus de quatre ans. Il les a appelés à continuer à acheminer leurs caravanes de solidarité terrestres et maritimes vers la bande de Gaza afin de briser le blocus. Il a confirmé que la politique des occupants israéliens a connu un échec cuisant dans la bande de Gaza. Bientôt, cette politique connaîtra le même sort dans la ville d'Al-Quds occupée et dans toute la Palestine.