lundi 14 février 2011

Pour les beaux yeux d'israel

Il est navrant de constater que tout ce qui préoccupe le monde occidental à propos des événements survenus en Tunisie et en Egypte à trait au risque islamiste et à la sécurité d'Israel.
Quel est le sens que donne le monde occidental à la démocratie aujourd’hui ? C’est la question que se posent avec indignation beaucoup d’entre nous qui suivent les événements en cours en Tunisie et en Egypte.
Tout au long de cette période qui a commencé le 17 décembre dernier, le monde occidental s’est réclamé de la nécessaire transition démocratique dans ces deux pays. Mais une fois le changement ou le calendrier de changement connu, les préoccupations de nos amis du monde développé se sont détournés de l’adéquation éventuelle entre les aspirations des peuples tunisien et égyptien, ce pour quoi ils ont voulu le changement, et les nouveaux systèmes qui seront mis en place. Non, le souci de ces «démocraties occidentales» est uniquement de savoir si les prochains dirigeants de ces deux pays seront de tendance islamiste et si ces nations présenteront un danger pour Israël. On prend certes des gants pour le dire, mais l’expression est éloquente. Ils le pensent tellement fort qu’on les entend : «Vous êtes musulmans, arabes et vous n’aimez pas Israël, alors, forcément vous ne pouvez pas être démocrates». Dans cette ambiance délétère, on entend certains intellectuels à la renommée mondiale venir parler de choc des civilisations, de mentalités inadaptées à la démocratie, de changements qu’il faudrait «nécessairement accompagner» pour montrer à ces Arabes musulmans comment vivre.
Merci messieurs, mais l’Arabe que je suis, appelé sans cesse à s’inspirer de vos modèles, encouragé, et au besoin contraint, pour servir vos objectifs géostratégiques, ne peut s’empêcher de vous faire quelques remarques. Vous qui êtes des démocrates, pourquoi continuer à refuser à la Turquie, qui est pourtant un des pays les plus avancés en la matière, de votre propre aveu, l’intégration de l’Union Européenne ? Parce qu’elle a encore du chemin à faire ? Plus que certains pays de l’Est récemment intégrés dans vos rangs ? Non, la réponse est que le modèle turc ne vous convient pas parce qu’il représente une démocratie gérée par un parti islamiste, même modéré. Autre remarque, vous qui êtes des démocrates pur sang, pur jus, blonds à souhait, pourquoi avez-vous coupé l’aide à Gaza quand, en avril 2006, les élections palestiniennes, supervisées par vos soins, ont porté le Hamas à la tête du gouvernement palestinien ? N’était-ce pas l’expression de la démocratie, de la volonté d’un peuple ? De grâce, remballez votre discours sur la démocratie qui s’apparente à un combat contre l’islam et vous permet d’exorciser votre culpabilité à l’égard des Juifs que vous avez lâchement laissé exterminer un jour. Laissez les peuples décider eux-mêmes de leur sort.
Fadel Agoumi. La Vie éco
www.lavieeco.com
2011-02-14

L’Europe critique d’Israël dans le rapport Jérusalem 2010

14 février 2011
Dans une critique ouverte sans précédent, l’UE avertit que l’activité de colonisation juive à Jérusalem Est met en péril une résolution du conflit entre les 2 États et complique d’autant plus la situation dans la région. L’espoir du moindre progrès vers une résolution interne du conflit est de nouveau au point mort. Le bilan négatif tiré dans le rapport pourrait mettre sous pression la relation déjà tendue entre l’UE et Israël.
La récente démolition d’un hôtel en vue d’un nouveau projet de colonisation à Jérusalem Est a provoqué les critiques internationales. Un document conjoint des chefs de mission de l’UE à Jérusalem et Ramallah accuse Israël de saper la présence palestinienne à Jérusalem Est.
Le 9 janvier la municipalité de Jérusalem a démoli une aile de l’hôtel Shepherd dans le quartier de Cheick Jarrah à Jérusalem Est dans le but de libérer de la place à 20 habitations juives.

Les espoirs réduits en poussière

La manœuvre est la dernière partie d’un projet d’extension des colonies juives dans le secteur. La colonisation croissante de Jérusalem a été l’un des points de blocage des négociations entre Israël et l’autorité palestinienne de Ramallah.
Les discussions entre Israël et les palestiniens sont ainsi en suspens depuis la fin septembre 2010, moment où un moratoire israélien de 10 mois sur la construction de colonies juives a expiré.
La démolition a été suivie d’une vague de critiques par la communauté internationale. La secrétaire d’État américaine Hillary Clinton a condamné la manœuvre, la désignant comme « sapant les chances de paix avec les palestiniens  ». A son tour, la chef de la politique étrangère de l’UE, Catherine Ashton, a répété que « l’UE ne reconnaît pas » l’annexion de Jérusalem Est par Israël.
Elle a également exprimé son inquiétude face aux récentes violences en Cisjordanie. Une réaction indignée des palestiniens n’a pas tardé à suivre. « En faisant cela, Israël a détruit tous les efforts américains et a mis fin à toute possibilité de retour aux négociations » a déclaré Nabil Abu Rudeina, un porte-parole du président palestinien Mahmud Abbas.

Jérusalem Est : la pomme de discorde

L’hôtel Shepherd avait été construit dans les années 1930. Il fut le domicile d’Amin al-Husseini, le grand Mufti de Jérusalem devenu un allié d’Adolph Hitler pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Sa propriété actuelle fait débat. Israël déclare qu’il appartient à un promoteur immobilier juif-américain nommé Irving Moskovitz alors que les palestiniens clament qu’il a été saisi illégalement après l’occupation israélienne de Jérusalem Est lors de la guerre des 6 Jours de 1967.
Quelques 190 000 israéliens vivent à Jérusalem Est et dans les régions voisines de Cisjordanie contre 250 000 résidents palestiniens.

La politique de l’UE au Moyen-Orient : une douce illusion ?

Au fil des années, la politique européenne envers le Moyen-Orient a eu peu d’effets sur l’élaboration du processus de paix. L’implication de l’UE a souvent été critiquée comme relevant plus d’une politique déclaratoire que de réelles propositions de mesures en vue de la résolution du conflit.
Le Rapport Jérusalem 2010 prend cependant une voie assez différente. Dans une critique ouverte sans précédent, l’UE avertit que l’activité de colonisation juive à Jérusalem Est met en péril une résolution du conflit entre les 2 États et complique d’autant plus la situation dans la région.
La première partie du rapport donne des détails sur la construction et le développement des colonies à Jérusalem Est, les atteintes aux droits fondamentaux des palestiniens y vivant ainsi que sur l’inégalité d’accès à l’éducation et aux services de santé.
Le rapport mentionne que « les tentatives d’Israël pour mettre exclusivement en évidence l’identité juive de la cité » menaçaient de « radicaliser le conflit, avec de potentielles répercussions régionales et globales ». Selon le document, de telles politiques nuisent également au « rôle crucial » de Jérusalem Est dans « la vie politique, économique, sociale et culturelle » des palestiniens « et entraînent son isolation croissante du reste de la Cisjordanie ».
La présence de l’UE lors de la destruction de maisons ainsi que lors d’auditions des tribunaux en relation avec les démolitions ou expulsions et «  l’intervention de l’UE quand des palestiniens sont arrêtés ou intimidés par les autorités israéliennes pour des activités culturelles, sociales ou politiques pacifiques à Jérusalem Est » sont quelques unes des mesures proposées dans le rapport.
Celui-ci se termine par une liste de recommandations telles que suggérer aux officiels de l’UE « d’accueillir régulièrement des officiels palestiniens » à leurs bureaux de Jérusalem Est et d’éviter d’être accompagnés par des officiels ou agents de sécurité israéliens lors de visites dans le quartier est de la ville.
De plus, il est conseillé aux tours opérateurs européens d’éviter les entreprises des colons à Jérusalem Est comme les hôtels ou sites archéologiques gérés par des groupes de colons… Chaque pièce à deux faces.
En réponse aux accusations, le bureau du premier ministre Benjamin Netanyahu a fait une déclaration disant que le gouvernement israélien n’était pas impliqué dans la démolition de l’hôtel Shepherd, ajoutant que la construction d’appartements sur le site était conforme à la loi israélienne.
« Les actions prises à l’hôtel Shepherd l’ont été par des personnes privées en conformité avec la loi israélienne ». Le porte parole du ministre des affaires étrangères, Yigal Palmor, a été encore plus loin, présentant le rapport comme « malhonnête » et « fondé exclusivement sur les versions et chiffres palestiniens ».

Un pas en arrière

Peu importe son illégalité ou non, une chose est sûre ; avec cette initiative l’espoir du moindre progrès vers une résolution interne du conflit est de nouveau au point mort. Cela est d’autant plus décevant que 2011 était perçue comme une année clé pour faire enfin quelques progrès dans le processus de négociation.
La critique européenne de la politique israélienne et des colonisations sur les territoires palestiniens occupés n’est pas nouvelle. Mais le bilan négatif tiré dans le rapport pourrait mettre sous pression la relation déjà tendue entre l’UE et Israël.
Le rôle de l’UE devient donc de plus en plus celui d’un intermédiaire critique mais néanmoins objectif. La politique européenne pour le Moyen Orient doit reposer sur une vision et une approche stratégique et montrer un réel engagement en vue d’une solution satisfaisante pour les deux parties.
La résolution du conflit israélo-arabe devrait être une priorité stratégique de la politique étrangère de l’Union dans la mesure où elle joue un rôle clé dans la résolution d’autres problèmes dans la région.

Israël/Nétanyahou: l'armée prête à tout

AFP  14/02/2011 
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a affirmé aujourd'hui que l'armée était "prête à toutes les éventualités", au moment où un "tremblement de terre secoue tout le monde arabe", lors de la cérémonie d'intronisation du nouveau chef d'état-major, Benny Gantz.
"Un tremblement de terre secoue tout le monde arabe et une grande partie du monde musulman, et nous ne savons pas encore comment les choses vont se terminer", a déclaré Benyamin Nétanyahou au cours de la cérémonie au bureau du premier ministre à Jérusalem.
"Nous sommes prêts à toutes les éventualités car nous savons que le fondement de notre existence et notre capacité à convaincre nos voisins de vivre en paix avec nous est basée sur l'armée israélienne", a souligné le premier ministre.
Le général Gantz, un parachutiste, arrive à la tête de la plus puissante armée de la région alors que la donne stratégique est bouleversée à la suite de la chute du président égyptien Hosni Moubarak, chassé vendredi par la rue après trois décennies de règne.

Premiers contacts entre Israël et le pouvoir militaire égyptien

13/02/2011 
Les dirigeants israéliens et le Conseil suprême des forces armées qui exerce le pouvoir en Egypte ont noué leurs premiers contacts et Benjamin Netanyahu s'est félicité dimanche de l'engagement des nouveaux maîtres de l'Egypte de respecter le traité de paix conclu avec l'Etat juif.
Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, et le maréchal Mohamed Hussein Tantaoui, à la tête du conseil militaire égyptien, ont eu samedi une conversation téléphonique, a déclaré à Jérusalem un porte-parole du ministère de la Défense, sans dévoiler la teneur de leurs propos.
S'adressant à la presse dimanche, le Premier ministre israélien a affiché sa satisfaction de voir les dirigeants égyptiens disposés à respecter leurs engagements internationaux, à commencer par le traité de paix de 1979.
"L'accord de paix a été respecté par l'Egypte tout au long de ces années (...). Il est la pierre angulaire de la paix et de la stabilité, et pas seulement pour nos deux pays, mais aussi pour l'ensemble de la région", a dit Netanyahu avant le début du conseil des ministres à Jérusalem.
Ces derniers jours, il avait estimé qu'un risque de révolution islamique de type iranien existerait en Egypte - premier pays arabe à avoir signé la paix avec Israël - au cas où les Frères musulmans parviendraient au pouvoir.
"La révolution égyptienne n'a pas pour cause les relations du Caire avec Israël, et Netanyahu ferait mieux de se tenir tranquille et d'accorder à ce pays voisin une chance d'instaurer la démocratie", lui a rétorqué dimanche le quotidien israélien de gauche Haaretz, dans un éditorial.
En Cisjordanie occupée, Saeb Erekat, qui a démissionné samedi de sa fonction de négociateur en chef palestinien avec Israël, a invité Israël à ne pas craindre la démocratie en Egypte.
"Je crois que l'Egypte sera un tournant pour le monde arabe (...). Quiconque dit que les Arabes ne sont pas prêts à la démocratie est un raciste", a déclaré Erekat à la radio de l'armée israélienne.
"La démocratie est le principal moyen de soutenir la paix, Israël ne doit pas avoir peur de la démocratie", a-t-il dit.
Les événements d'Egypte devraient être le principal sujet de discussion des entretiens qu'aura Netanyahu lundi avec l'amiral Mike Mullen, président de l'état-major interarmes américain, qui a été dépêché par Washington en Israël et en Jordanie, autre pays allié des Etats-Unis au Proche-Orient.
Jeffrey Heller et Maayan Lubell; Eric Faye pour le service français
Par Reuters

Navi Pillay fustige Israël

13 Février 2011
IRIB- Au terme de sa visite de six jours, au Proche Orient, la Haut commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, Navi Pillay, a déploré la violation massive des droits de l’Homme, dans les territoires occupés de la Palestine. Pillay a fustigé le régime sioniste, pour sa politique de colonisation et le mur de séparation qu’il bâtit tout autour de Gaza, et qui a ghettoïsé cette région. «Israël cherche à traiter à la légère le sort des Palestiniens. Or, une telle politique viole, de la pire façon, les droits des Palestiniens», a-t-elle souligné. «Je demande au gouvernement israélien d’éviter la démolition systématique des maisons des Palestiniens, de ne pas annuler leur permis de séjour, de ne pas les obliger à quitter leur ville et leur région», a-t-elle poursuivi.  
Lien 

Israël et l’Autorité palestinienne redoutent l’après-Moubarak

13/02/2011
Le fragile statu quo de la région pourrait être bousculé par un nouveau pouvoir en Égypte
Avec Hosni Moubarak, Israël avait trouvé le calme sur son front égyptien. Sa chute est un saut dans l’inconnu pour l’État hébreu, comme pour l’autorité palestinienne, proche de l’ancien raïs.
Demain, Israël craint de voir, chez son voisin, les Frères musulmans remettre en cause le traité de paix qu’il a signé avec l’Égypte en 1979, clé de voûte de sa diplomatie. Samedi 12 février, au Caire, l’armée a toutefois assuré que l’Égypte « restera engagée envers tous ses traités régionaux et internationaux ».
L’Égypte est, avec la Jordanie, le seul pays a rabe à avoir signé un traité de paix avec Israël. Le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, s’est félicité de ces « assurances », ajoutant que ce traité était « une pierre angulaire pour la paix et la stabilité dans tout le Moyen-Orient ».
En signant la paix avec le pays le plus peuplé du monde arabe, en échange d’un retrait de la péninsule du Sinaï conquise sur l’Égypte durant la guerre de juin 1967, Israël avait brisé son isolement diplomatique total dans la région.
Sur le front militaire, cet accord historique avait permis à l’armée israélienne de réduire son dispositif le long des 240 kilomètres de frontière avec l’Égypte. La péninsule du Sinaï, une région tampon, a été démilitarisée et une force multinationale de surveillance y est déployée, si bien que les militaires israéliens ont pu concentrer leurs forces sur le front nord face à la Syrie et au Liban ainsi que dans les Territoires palestiniens.

Israël s'assure du soutien américain

Face à la période d’incertitudes qui s’ouvre, le ministre israélien de la défense, Ehoud Barak, a été dépêché la semaine dernière à Washington, où il s’est assuré du soutien américain, y compris financier.
Et lundi 14 février, à Tel-Aviv, le plus haut gradé américain, l’amiral Mike Mullen, chef d’état-major interarmées, doit participer à la passation de pouvoir entre le général Gaby Ashkenazi, le chef d’état-major de l’armée israélienne sortant, et le général Benny Gantz. Ce dernier a été désigné dimanche à ce poste par le gouvernement Netanyahou, après une longue période de controverses et d’incertitudes.
« Le gouvernement israélien s’adapte rapidement à l’après-Moubarak. On est passé de la panique à la résignation, des prophéties apocalyptiques à un effort pour s’adapter à la réalité », soulignait dimanche le Yediot Aharonot, le quotidien le plus vendu en Israël.
Maariv, un quotidien populaire, insistait sur les incertitudes régionales, s’interrogeant sur la « prochaine place Tahrir ». Les dirigeants israéliens ont agité à maintes reprises le spectre d’un scénario « à l’iranienne », dans lequel les Frères musulmans – dont le mouvement islamiste Hamas au pouvoir à Gaza est issu – profiteraient de la situation pour s’emparer du pouvoir ou exerceraient une influence telle qu’ils obtiendraient l’abrogation du traité entre Israël et l’Égypte.

Processus de paix israélo-palestinien

L’après-Moubarak inquiète aussi l’Autorité palestinienne, issue du Fatah, en Cisjordanie. Elle a paru solidaire jusqu’au bout des régimes en place au Caire et à Tunis, qui accueillit de 1982 à 1994 la direction palestinienne avant son retour à Gaza. Le Caire avait aussi tenté d’amener le Fatah du président Abbas à la réconciliation avec son rival le Hamas, le mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza.
En réaction à la révolution égyptienne, l’Autorité palestinienne a annoncé des élections législatives d’ici à septembre afin de rétablir sa légitimité. Ce projet a aussitôt été rejeté par le Hamas, vainqueur des dernières législatives de 2006. Le Hamas conteste la légitimité du président Mahmoud Abbas, dont le mandat a expiré en janvier 2009. Mais il lui est délicat de refuser un nouveau scrutin, qui pourrait alors se dérouler seulement en Cisjordanie.
Le départ de Hosni Moubarak devrait aussi se faire sentir sur le processus de paix israélo- palestinien. L’Égypte a joué un rôle majeur dans les pourparlers de paix entre Palestiniens et Israéliens, aujourd’hui au point mort. Désormais, face à un partenaire égyptien qui se montrera sans doute plus exigeant envers Israël, les négociations avec les Palestiniens, actuellement au point mort, pourraient évoluer.
En attendant, les troubles en Égypte n’ont pas arrangé la vie des habitants de la bande de Gaza. La frontière égyptienne, est redevenue hermétique depuis le début des événements. « C’est de nouveau le blocus. Des milliers de personnes sont piégées. La situation est terrible. Gaza est redevenue une grande prison », déplore Ghazi Hammad, responsable des frontières pour le gouvernement du Hamas. Les services d’immigration égyptiens ont reçu instruction de ne plus laisser entrer les Palestiniens dans leur pays.
P. C. (avec AFP)
Lien 

Gaza espère la fin du blocus et de la division palestinienne

13 février 2011
Adel Zaanoun
Agence France-Presse
Gaza
Avec la chute d'Hosni Moubarak et l'avènement d'un nouveau régime en Égypte, les Palestiniens de la bande de Gaza attendent la fin du blocus du territoire et de la division interpalestinienne, selon des analystes palestiniens.
Dès l'annonce du départ forcé du président égyptien vendredi, les Gazaouis et le mouvement islamiste Hamas au pouvoir dans ce territoire limitrophe de la péninsule égyptienne du Sinaï, y ont vu la perspective d'une levée du blocus.
Le chef du gouvernement du Hamas Ismaïl Haniyeh a estimé que «l'Égypte écrit une nouvelle page de l'Histoire de la nation et que le siège de Gaza commence à vaciller». Sitôt connue la démission de M. Moubarak, des scènes de liesse se sont déroulées à travers tout le territoire.
Sous blocus israélien depuis 2006, la bande de Gaza est dépendante du bon vouloir des autorités du Caire à sa frontière sud avec l'Égypte.
Ainsi, le poste-frontière de Rafah est fréquemment fermé, comme depuis le début de la crise égyptienne, en raison de tensions récurrentes entre le Hamas et le pouvoir égyptien.
Toutefois, Naji Charab, professeur de science politique à l'Université Al-Azhar de Gaza, croit désormais à un «changement possible dans la relation».
Cette relation «prendra une dimension de sécurité avec la sécurisation des frontières avec l'Égypte, humanitaire avec une plus grande liberté de mouvement au terminal frontalier de Rafah et économique pour l'entrée de marchandises à Gaza», indique-t-il.
Il recommande néanmoins au «Hamas de limiter ses attentes», relevant ainsi que «l'Égypte ne peut pas renoncer à des traités de paix avec Israël ou revenir à la guerre».
«Le nouveau régime égyptien ne laissera pas la division se poursuivre au point que le Hamas devienne une force indépendante à Gaza, ce qui lui attirerait la colère d'Israël et de la communauté internationale», souligne Naji Charab.
Selon lui, «l'Égypte reste préoccupée par le développement du Hamas et ses contacts avec les Frères musulmans, c'est pourquoi elle s'efforcera de mettre fin à la division» interpalestinienne.
Le régime Moubarak avait déjà tenté une médiation entre l'Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas et le Hamas, auquel il avait imputé l'échec de ses efforts de réconciliation, qui aboutirait à un desserrement de l'emprise exclusive du mouvement islamiste sur Gaza.
Walid al-Moudallal, professeur de science politique à l'Université islamique de Gaza, considère pour sa part que la nouvelle donne est «positive» pour le Hamas et la cause palestinienne.
Il s'attend à un «rapprochement» du Caire avec le Hamas parce que «les Egyptiens se sentent coupables de l'étranglement de la cause palestinienne» sous Moubarak, assure-t-il.
«Le régime Moubarak faisait partie du problème de la division parce qu'il prenait parti pour le président Mahmoud Abbas», ajoute-t-il.
L'analyste estime en outre que l'émergence après des décennies de répression des Frères musulmans égyptiens, dont le Hamas est issu, «sert la légitimité du Hamas» et que la confrérie obtiendra une «place importante si elle participe aux prochaines élections en Égypte».
Mais pour Samir Awad, professeur de relations internationales à l'Université de Bir Zeit, près de Ramallah (Cisjordanie), le changement en Égypte «sera dans l'intérêt de la cause palestinienne en général, et non du Hamas ou du Fatah», le mouvement de M. Abbas.
«La transformation démocratique en Égypte sera dans l'intérêt des Palestiniens, en termes de levée du siège de Gaza et du renouvellement de relations fortes entre l'Autorité et l'Égypte», affirme-t-il.

Otages : Le gouvernement français a deux poids, deux mesures. Il faut faire savoir la vérité

13 Février 2011
Lette ouverte aux journalistes :

"Mesdames, Messieurs,

            En tant que journalistes, sans aucun doute, vous avez entendu parler de Salah Hamouri.
Ce jeune franco-palestinien est incarcéré dans une prison israélienne depuis presque six ans alors qu’il est innocent de ce que lui reprochent les autorités israéliennes. Aucune preuve n’a pu être apportée contre lui. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter son site : http://www.salah-hamouri.fr. Son comité de soutien est composé de personnalités et de personnes très diverses aux opinions politiques de droite comme de gauche (sauf d’extrême droite).
Le Président de la République a reçu toutes les familles de Français incarcérés à l’étranger, sauf celle de Salah Hamouri malgré les nombreuses demandes des adhérents de son comité de soutien, d’autres personnes et de sa maman, Madame Denise Hamouri, de nationalité française. Entre autres, il a reçu plusieurs fois la famille du soldat franco-israélien Gilad Shalit. Il a rencontré ses parents en Israël, il leur a écrit. Il a dit : Nous n’accepterons jamais que sa vie soit mise en danger… Sa libération est une priorité, un accord est possible… Nous voulons que le caporal Shalit soit libre, pas simplement parce qu’il est à moitié français mais parce qu’il le faut. Alors pourquoi ne propose t’il pas un échange avec Salah Hamouri, à moitié français lui aussi ? Inscrivez Sarkozy sur le site de Gilad et comparez avec le site de Salah.  Pourquoi deux poids, deux mesures ?
En réponse à une lettre du Comité de soutien de Salah adressée à Madame Michelle Alliot Marie, ministre des affaires étrangères lui demandant d’intervenir auprès des autorités israéliennes, elle a écrit : Il n’appartient pas aux autorités françaises d’intervenir ou même de commenter les procédures judiciaires d’un Etat souverain…Pourtant en Iran, au Mexique ou ailleurs, les autorités françaises interviennent publiquement en faveur de compatriotes emprisonnés, sauf pour Salah. Voici la dernière preuve  au sujet du recours en cassation de Florence Cassez refusé par la justice mexicaine.  Madame Alliot Marie répète sur les médias : c’est un déni de justice qui aura des conséquences sur les relations entre la France et le Mexique. L’ambassadeur du Mexique est convoqué sur le champ au quai d’Orsay et le Président fait savoir qu’il recevra la semaine prochaine la famille de Florence Cassez. Pourquoi ce qui est valable pour le Mexique ne l’est pas pour Israël ?
Evidemment je suis absolument d’accord pour que le gouvernement français intervienne pour soutenir tous les Français emprisonnés à l’étranger quel que soit le motif de leur détention et que le Président reçoive les familles. Mais sans exception. Il y en a une : Salah Hamouri. Et en plus, il est innocent. Est-ce un crime de vouloir vivre en paix, à côté d’Israël,  dans une Palestine libre où il est né ?  Salah est le plus vieux prisonnier politique français. Il est incarcéré depuis le 13 mars 2005 et il n’a pas encore 26 ans. Justice doit lui être rendue. Son visage devrait apparaître à la télé à côté de ceux de Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière parce que lui aussi est un otage innocent.
Je vous remercie de bien vouloir faire connaître sa situation aux téléspectateurs ou de publier ma lettre et vous prie d’agréer, Mesdames, Messieurs, mes salutations humanistes.
Le 11 février 2011 "

Andrée Rolland Garcia                   
10 allée Pierre Cot                                                    
TF 1 - France 2 et 3                                                 
38550  Le Péage de Roussillon         

Bush, Israël et les militants à Genève!

12.02.2011

Normalement ce samedi 12 février, George W. Bush, ex-président des Etats-Unies aurait fait le voyage à Genève pour participer à un gala de récolte de fonds en faveur de l’Etat d’Israël. Face à la compagne d’hostilité dont il a fait objet, ce gala luxueux a eu lieu sans sa présence mais avec la participation d’une centaine de militants qui ont fait le pied de grue devant l’Hôtel Wilson qui a abrité les lieux des réjouissances. Il y a même eu des arrestations pour le confort de ce gala au bénéfice de l’Etat hébreu.

168000_1577401487073_1596716979_31381246_3916918_n.jpg
180085_1577401047062_1596716979_31381245_578774_n.jpg
168043_1577415207416_1596716979_31381276_1146007_n.jpg
180085_1577403207116_1596716979_31381253_8179001_n.jpg
180318_1577402007086_1596716979_31381249_956053_n.jpg
169063_1577411367320_1596716979_31381263_2752540_n.jpg
180493_1577413447372_1596716979_31381268_2926171_n.jpg
180565_1577403767130_1596716979_31381256_4907548_n.jpg
180597_1577405687178_1596716979_31381262_7810777_n.jpg
180902_1577402767105_1596716979_31381251_8035822_n.jpg
179801_1577415487423_1596716979_31381277_8008080_n.jpg
180970_1577405447172_1596716979_31381261_5788930_n.jpg
181528_1577413647377_1596716979_31381269_312476_n.jpg
181600_1577403527124_1596716979_31381254_4320842_n.jpg
181620_1577412047337_1596716979_31381264_2070666_n.jpg
181695_1577402967110_1596716979_31381252_7333864_n.jpg
181770_1577404247142_1596716979_31381257_140668_n.jpg
182243_1577404847157_1596716979_31381259_3885516_n.jpg
182842_1577400887058_1596716979_31381244_5027549_n.jpg
182601_1577414207391_1596716979_31381271_7485208_n.jpg
180941_1577414887408_1596716979_31381274_7663414_n.jpg
168965_1577414487398_1596716979_31381272_1128124_n.jpg 

Le 'Bateau Gaza tour' visé par un tireur ?

13 février 2011
Deux déflagrations et un pare-brise portant la trace d'un impact. Vendredi, vers 19 heures, à Pissevin, la fourgonnette du collectif 'Un bateau français pour Gaza' a apparemment été visé par un tireur.
Jean-Paul Nunez était à la place du conducteur. Le véhicule était stationné près de la place Debussy. Les militants du collectif annonçaient au micro la conférence prévue le soi-même au centre social de Valdegour.   « J'ai dit à Slimane, qui était à l'extérieur, près du véhicule, de se mettre à l'abri », raconte Jean-Paul Nunez.
Alertés, les policiers sont venus sur place. Une enquête est en cours.   « Pour moi, cet acte n'est pas lié au mouvement », assure Nasser Mohamedi. Le 'Bateau Gaza Tour' sillonne la France depuis début février.
Cette campagne a été lancée par le collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens et la plateforme des ONG françaises pour la Palestine. Les fonds récoltés doivent permettre d'affréter un navire pour Gaza.   « Dans tous les quartiers où nous passons, nous sommes très bien accueillis », commente Jean-Paul Nunez. À Pissevin, hier, les habitants ont remis 1 300 au collectif.
C. R. 
Lien 

Palestine: Kadhafi encourage la révolte

13/02/2011
Le numéro un libyen Mouamar Kadhafi a encouragé les réfugiés palestiniens à suivre l'exemple des révolutions tunisienne et égyptienne et à se masser aux frontières israéliennes jusqu'à ce que l'Etat juif accéde à leurs demandes.
"Nous vivons le temps des révolutions populaires. Il nous faut créer un problème international. Ce n'est pas une déclaration de guerre, c'est un appel en faveur de la paix", a expliqué Kadhafi à la télévision libyenne. "Tous les pays arabes qui entretiennent des relations avec Israël sont des régimes lâches", a-t-il ajouté.
Le dirigeant libyen a appelé les pays musulmans à unir leurs forces contre les puissances occidentales, expliquant que le monde était divisé entre une partie blanche, regroupant les Etats-Unis, l'Europe et leurs alliés, et une partie verte, le monde musulman.
"La couleur blanche a décidé de se débarrasser de la couleur verte. Ces pays doivent être unis contre la couleur blanche car tous ces pays blancs sont les ennemis de l'islam", a-t-il soutenu, à l'occasion de son premier discours d'importance depuis la chute des régimes de Zine Ben Ali en Tunisie et de Hosni Moubarak en Egypte.

Mahmoud Abbas interdit aux médias palestiniens de s'en prendre au Qatar

2011-02-14
Le président palestinien Mahmoud Abbas a ordonné dimanche aux officiels et aux médias palestiniens de ne pas s'en prendre à l'émir du Qatar, le cheikh Hamad ben Khalifa Al Thani.
L'ordre, publié par l'agence de presse officielle Wafa, s'adresse aux médias officiels ainsi qu'aux porte-paroles de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et du Fatah.
Le mois dernier, la chaîne qatarie al-Jazira avait diffusé une série de documents et de rapports sur les négociations israélo-palestiniennes, indiquant que la partie palestinienne semblait prête à laisser Israël annexer des quartiers de Jérusalem-Est. Des détails sur la coopération sécuritaire entre les deux parties avaient également été dévoilés.
La directive du président palestinien stipule que le porte-parole ne peut répondre à ces allégations qu'en "réfutant les mensonges et les revendications".

Communiqué de CRI et de Résistance Palestine, Lyon

Lyon - 14 février 2011
Par Résistance Palestine
La Coordination contre le Racisme et l’Islamophobie et le collectif Résistance Palestine dénoncent avec la plus grande fermeté la décision du Maire de Lyon, Gérard Collomb, de nous interdire la Salle Rameau à Lyon, dans laquelle nous devions organiser ce 12 Février 2011 la conférence "Gaza, 2 ans après" avec Georges Galloway (ex député britannique, convoi Viva Palestina), Gilles Devers (avocat), René Naba (journaliste et écrivain) et Tahar Al Labadi (président des Etudiants Palestiniens en France). Etaient prévues aussi deux interventions téléphoniques d’un représentant du Hamas et un autre du Hezbollah, annulées suite à un échange téléphonique, et confirmées par écrit, hier auprès du cabinet de Gérard Collomb, dans un esprit de conciliation de notre part.
Rappelons que l’année dernière, nous avions fait la même conférence avec les mêmes intervenants, en plus d’une intervention d’un ministre du Hamas à Gaza Monsieur Ahmed El Kourd, et cela s’est déroulé sans aucun problème.
La liberté d’expression est la règle, et nous la revendiquons dans le cadre du débat démocratique, au service de la cause palestinienne. La mairie n’a aucun droit pour interdire une réunion, car c’est de la censure. Nous avions pris l’engagement d’assurer le service d’ordre et la bonne tenue des interventions. Nous sommes prêts à assumer toutes nos responsabilités, mais ne pouvons accepter cette censure néocolonialiste.
Cette annulation scandaleuse a eu lieu alors que nous avions réglé la totalité de la location, signé le contrat de location et obtenu toutes les autorisations pour cette soirée. Aucun document officiel ne nous est parvenu pour ce changement arbitraire de dernière minute : le Régisseur de la salle a reçu l’ordre de la Mairie le matin même de la conférence et il nous a affirmé n’avoir jamais vu cela durant sa vie professionnelle.
Non content d’avoir obtempéré aux injonctions du lobby sioniste qui fait la pluie et le beau temps chez nous, (qui fait interdire même les conférences de Stéphane Hessel et Leila Shahid, pourtant loin du Hamas et du Hezbollah) Gérard Collomb et les autorités préfectorales nous ont envoyé des dizaines de CRS qui nous ont agressés, gazés, matraqués avec sauvagerie : des femmes, des enfants et des vieillards pacifiques ont été frappés et mis à terre, puis deux d’entre eux ont été emmenés au poste de police. Une plainte va donc être déposée contre le Maire de la ville de Lyon et une diffusion massive des images aura lieu pour montrer le visage de la France (pays des Droits de l’Homme) et celle du socialiste et soi-disant progressiste, en fait ami des sionistes, à qui il a donné la même salle pour le gala pour le "bien être du soldat israélien", et offre gratuitement une salle pour la conférence du Patronat Juif en France.
Il faut rappeler que le Parti Travailliste d’occupation en Palestine est membre de l’Internationale Socialiste de Collomb qui affirme : "Je tiens à confirmer mon soutien fidèle et inconditionnel à la communauté juive ainsi qu’à l’état d’Israël, dans les épreuves douloureuses qui les touchent, comme je soutiens tous les défenseurs de la paix au Proche Orient".
Au moment où les dictateurs tombent et les oppresseurs tremblent, la France et Gérard Collomb continuent à soutenir un régime raciste et d’apartheid qui massacre en Palestine depuis plus de 60 ans, en salissant l’image de notre pays à l’étranger et en donnant des arguments aux extrémistes qui exploitent ces atteintes aux libertés fondamentales et constitutionnelles (droit de manifester, et droit de s’exprimer).
Cette réaction montre la peur des sionistes devant des évènements qui leur échappent. L’avenir nous appartient car nous, nous défendons le droit, la liberté et la justice.
Nous appelons tous les amis du peuple palestinien ainsi que les démocrates à dénoncer ce choix politique désastreux et à en tenir compte lors de toutes les prochaines échéances électorales.
RESISTANCE PALESTINE
06 18 79 76 61
http://www.resistancepalestine.fr

Israël refuse d'autoriser les funérailles d'une victime d'assassinat

Jérusalem - 14 février 2011
Par Maan News
Les autorités israéliennes ont dit à la famille d'Husam Rweidi, 24 ans, assassiné par les colons juifs ultra-orthodoxes à Jérusalem vendredi dernier, que son corps ne leur serait rendu que si elle acceptait une série de conditions.
Firas Baydoun, cousin de la victime, a dit que les autorités israéliennes avaient stipulé que son enterrement devrait avoir lieu à minuit, et que 10 personnes maximum pourraient participer à l'enterrement.
Baydoun a dit à Ma'an que le corps de Rweidi se trouvait à la morgue de l'Institut médico-légal Greenberg, à Tel Aviv.
Un commandant israélien a dit que la famille ne pourrait pas emmener le corps de Rweidi à la Mosquée al-Aqsa pour les prières et les rituels islamiques des funérailles, a dit Baydoun. "Le corps devra être transporté directement au cimetière al-Rahma," a dit le commandant à la famille.
Le père de Rweidi a refusé ces exigences, et le commandant israélien a finalement accepté que l'enterrement ait lieu à 20h. Mais le commandant a insisté que le corps ne devait pas être emmené à al-Aqsa.
La famille envisage de prendre un conseiller juridique pour contester ces conditions, et que des funérailles décentes soient données à Rweidi.
Traduction : MR pour ISM

Résistants palestiniens échappés des geôles égyptiennes : récits d’évasion

dimanche 13 février 2011 - 07h:12
Al Ahram Weekly
Des milliers de prisonniers se sont évadés des prisons égyptiennes au cours des derniers jours, dont de nombreux Palestiniens.
(JPG)
Ayman Nofal, un commandant de la résistance palestinienne retenu prisonnier en Egypte, est accueilli ici triomphalement à son retour à Gaza le 5 février 2011
Bien qu’une semaine se soit écoulée depuis son évasion avec des milliers d’autres détenus de la prison d’Abou Zaabal, le chapiteau que la famille de Al-Moetassem Qawqa a mis en place pour célébrer son retour était encore rempli de sympathisants venus de tous les coins de la bande de Gaza. Al-Qawqa lui-même semblait las d’assister aux assemblées de sympathisants, malgré sa force physique.
Avant son évasion de Abu Zaabal, Al-Qawqa est resté sept longues années derrière les barreaux en Egypte et était considéré comme le doyen des Palestiniens de Gaza dans les prisons égyptiennes. Parlant de son évasion, il a raconté que, après la prière du matin le 30 Janvier, il avait essayé de se rendormir, mais à peine s’était-il remis dans son lit qu’il entendit des coups de feu et des cris à l’extérieur sans savoir ce qui se passait.
En l’espace de quelques secondes, un prisonnier égyptien a ouvert la porte de sa cellule et a déclaré que des centaines de détenus égyptiens avaient attaqué la prison et qu’il devait se sauver. Al-Qawqa se souvient qu’il était resté stupéfait pendant quelques instants, ne croyant pas à ce qu’il venait d’entendre, mais il a ensuite couru hors de sa cellule pour trouver des gardiens de prison tirant en direction des détenus en train de fuir.
Les prisonniers semblaient déterminés, raconte Al-Qawqa, et ils ont cassé les portes et les fenêtres d’un ou deux blocs de la prison. Il a vu des cadavres de prisonniers sur le sol, abattus alors qu’ils tentaient de s’échapper. « J’ai vu au moins 10 corps de détenus, ainsi qu’un grand nombre d’hommes blessés à l’intérieur de la prison et dans les alentours » dit Qawqa à Al-Ahram Weekly.
Après qu’Al-Qawqa se soit évadé de la prison, il s’est enfui avec 11 autres prisonniers Palestiniens et s’est dirigé vers la maison d’un de ses parents pour y trouver de l’argent et des vêtements. Al-Qawqa dit que les détenus qui se sont évadés avaient appris par des chauffeurs de taxi en provenance d’al-Arish dans le Sinaï que les autorités égyptiennes avaient dressé des barrages routiers sur les routes menant à al-Arish. Ils ont décidé de rouler dans des voitures différentes et ne pas aller vers le Sinaï en même temps.
Al-Qawqa a rejoint le Sinaï en taxi avec quatre autres anciens détenus, et dès qu’ils ont eu franchi le canal de Suez, ils sont sortis et ont demandé l’aide de Bédouins pour trouver des routes du désert vers al-Arish afin d’éviter les barrages.
Quatre autres détenus qui tentaient de suivre la même route qu’eux ont été arrêtés par les forces de sécurité égyptiennes. Il s’agissait de Abdullah Abu Reya, qui avait passé quatre ans dans les prisons égyptiennes, d’Abu Nidal Reya, qui avait été emprisonné pendant trois ans, de Mohamed Al-Sayed, derrière les barreaux pour deux ans, et de Ramzi Al-Raie, qui a été arrêté il y a plusieurs mois alors qu’il s’était rendu en Egypte pour un traitement médical en utilisant un passeport palestinien.
Répondant aux rumeurs selon lesquelles des éléments non-égyptiens avaient été impliqués dans la libération des prisonniers, Al-Qawqa a répondu que « si les partis étrangers nous avaient aidés, nos codétenus n’auraient pas été arrêtés à nouveau. La seule raison pour laquelle nous sommes libres maintenant, c’est parce que les détenus égyptiens ont agi avec une telle bravoure. »
Al-Qawqa avait été condamné à dix ans de prison en vertu de la loi d’urgence en Egypte pour être entré illégalement dans le pays et être un membre d’une « organisation terroriste arabe. » Il a expliqué que lui et ses pairs avaient été traités comme s’ils étaient des terroristes venus commettre des sabotages en Egypte, malgré le fait qu’il avait été arrêté alors qu’il accompagnait un parent malade qui était venu en Egypte pour suivre un traitement.
Al-Qawqa raconte que les tribunaux égyptiens se sont rendus compte qu’il n’y avait aucun fondement juridique pour l’arrêter, et une ordonnance avait été rendue pour sa libération. « Un ordre de me libérer a été publié en 2005, mais les administrateurs de prison l’ont bloqué », a-t-il affirmé. « J’ai été libéré en théorie, mais les services de sécurité sont venus me chercher à nouveau et m’ont retenu pendant plusieurs jours, délivrant un autre mandat d’arrêt. Donc, j’ai passé une période de cinq ans derrière les barreaux, même après que ma libération ait été ordonnée. »
Hossam Wishah, un autre détenu palestinien, a déclaré qu’il avait été arrêté par les services de renseignement égyptiens. « Ils ont essayé de me forcer à avouer que j’étais venu dans le pays pour effectuer des opérations de sabotage », a déclaré Wishah. « J’ai été condamné à une peine de dix ans, et j’en ai servi trois. »
Les deux évadés ont dit qu’ils avaient été soumis à la torture. Wishah dit que les membres des services de sécurité égyptiens les avaient interrogés à propos du soldat israélien Gilad Shalit, ces questions étant posées à tous les détenus palestiniens.
Ayman Nofal, une figure de proue dans les Brigades Ezzeddin Al-Qassam - la branche militaire du Hamas - dans Gaza, a également été en mesure de rentrer chez lui après avoir passé trois années dans les prisons égyptiennes. Nofal a déclaré que ses avocats avaient obtenu sept ordonnances de libération pour lui, mais que les autorités égyptiennes les avaient rejetées, en ajoutant qu’à son avis le gouvernement égyptien avait utilisé son arrestation dans le but de faire pression sur le Hamas.
Nofal a déclaré que les Egyptiens qui l’interrogeaient avaient essayé de lui soutirer des informations sur la résistance à Gaza, en particulier le Hamas, sur ses armes et d’où elles venaient. « Ceux qui m’interrogeaient voulaient trouver l’emplacement de la prison du soldat israélien Gilad Shalit, savoir comment il avait été capturé, où le Hamas pouvait le cacher, ainsi que d’autres informations sensibles touchant à la résistance à Gaza et au Hamas en particulier », a déclaré Nofal.
Il avait été arrêté à un barrage routier sur le côté égyptien d’al-Arish, quand lui et des milliers de Gazaouis s’y étaient rendus après que le mur de séparation entre l’Egypte et Gaza ait été abattu, dit-il. Nofal a été détenu dans une prison égyptienne à al-Arish pendant neuf mois.
Sami Shehab, un membre du Hezbollah accusé de mener des attaques sur le sol égyptien, a également réussi à fuir la prison d’Al-Natron au nord du Caire. Des sources libanaises ont fortement démenti qu’une unité spéciale du Hezbollah ait secouru Chéhab, affirmant qu’il avait fui la prison de sa propre initiative.
Environ 17 000 détenus égyptiens ont réussi à s’enfuir de leur prison au cours des récents troubles, certains s’enfuyant après que les gardiens de prison aient abandonné leurs postes.
Par ailleurs, les tunnels reliant la bande de Gaza et l’Egypte ont commencé à fonctionner dans le sens opposé au sens habituel, à l’initiative de personnes dans la partie palestinienne de Rafah pour transporter de la nourriture vers leurs voisins de l’autre côté de la frontière. L’initiative a été prise après que les troubles en Egypte aient conduit à certaines pénuries alimentaires du côté égyptien de Rafah et dans ses environs.
Malgré les prix élevés des denrées alimentaires dans la bande de Gaza, de nombreux commerçants ont fourni des quantités importantes de denrées alimentaires, ensuite transportées dans la partie égyptienne de Rafah. Des témoins ont rapporté que les familles palestiniennes ont donné de la farine qu’ils avaient reçu dans le cadre des programmes d’assistance de l’UNRWA.
Les forces de sécurité dépendant du gouvernement du Hamas dirigé par Ismaïl Haniyeh, le Premier ministre, ont également fourni de la nourriture aux soldats égyptiens de l’autre côté de la frontière de Rafah. Des témoins ont déclaré que les agents palestiniens de sécurité ont régulièrement fourni des repas aux soldats égyptiens, et que les véhicules palestiniens patrouillant à la frontière distribuaient également des vivres aux soldats égyptiens.
Le gouvernement de Haniyeh a déclaré que la zone près de la frontière avec l’Egypte était une zone militaire fermée. Cela a entraîné un arrêt presque total dans les opérations de contrebande et une crise dans la fourniture d’essence en provenance d’Egypte à la frontière de Gaza.
10 février 2011 - Al Ahram Weekly - Vous pouvez consulter cet article à :
http://weekly.ahram.org.eg/2011/103...
Traduction : Naguib
Lien 

La junte au pouvoir en Égypte respectera les traités de paix avec Israël

13/02/2011
L'armée, dépositaire du pouvoir après la chute du président Hosni Moubarak, a promis samedi une "transition pacifique" vers "un pouvoir civil élu" et s'est engagée à respecter les traités internationaux signés par l'Égypte, dont les accords de paix avec Israël.
Dans le même temps, les Égyptiens continuaient à fêter la chute du raïs, tombé la veille sous la pression de la rue après trois décennies au pouvoir, et certains nettoyaient la place Tahrir, au Caire, épicentre de la révolte lancée le 25 janvier.
Le conseil suprême des forces armées, une instance de dirigeants militaires qui a pris la direction du pays, a annoncé que le gouvernement nommé par M. Moubarak quelques jours avant son départ resterait en place pour assurer la gestion des affaires courantes.
L'Égypte "restera engagée envers tous ses traités régionaux et internationaux", a-t-il souligné. L'Égypte est, avec la Jordanie, le seul pays arabe à avoir signé un traité de paix avec Israël.
L'État hébreu, qui n'a pas caché ces derniers jours ses craintes de voir émerger au Caire un nouveau pouvoir hostile à cet accord, s'est félicité de ces "assurances", ajoutant que ce traité était "une pierre angulaire pour la paix et la stabilité dans tout le Moyen-Orient".
L'armée s'est aussi engagée à une "transition pacifique du pouvoir" qui "préparera le terrain à un pouvoir civil élu en vue de construire un État démocratique libre", a déclaré le conseil dans ce texte lu par un militaire à la télévision d'État, sans toutefois donner de calendrier.
La communauté internationale a multiplié les appels à une évolution démocratique et à un retour à un pouvoir civil répondant aux voeux des manifestants qui ont chassé M. Moubarak.
"Le gouvernement actuel et les gouverneurs continueront de travailler jusqu'à ce qu'un nouveau gouvernement soit formé", a ajouté le conseil, dirigé par le ministre de la Défense, Mohamed Hussein Tantaoui, 75 ans, le nouvel homme fort du pays.
Le gouvernement tiendra dimanche sa première réunion depuis la démission de M. Moubarak, selon l'agence Mena.
Dans la soirée, des centaines d'Égyptiens étaient toujours rassemblés place Tahrir que des volontaires, armés de balais et de sacs, s'employaient à nettoyer dans une ambiance bon enfant.
Certains avaient des feuilles scotchées à la poitrine annonçant : "Nous nous excusons pour tout dérangement, nous bâtissons l'Égypte", ou "Hier, je manifestais, aujourd'hui, je construis".
L'armée avait dégagé plus tôt barricades et barbelés autour de la place et des grues avaient enlevé les carcasses de voitures brûlées, rappels des violents affrontements entre forces de l'ordre et manifestants, puis entre pro et anti-Moubarak, au cours de cette révolte qui a fait au moins 300 morts, selon l'ONU et l'organisation Human Rights Watch.
À Ismaïliya, grande ville située sur le canal de Suez, des centaines de policiers ont manifesté pour protester contre la corruption dans leurs rangs.
Mais 600 prisonniers se sont échappés samedi d'une prison du Caire après des émeutes, selon des services de sécurité qui font état de plusieurs morts ou blessés.
Sur le plan judiciaire, le procureur général a interdit à l'ancien Premier ministre Ahmad Nazif et à l'actuel ministre de l'Information Anas el-Fekki de quitter le pays "au vu des plaintes déposées contre eux", a rapporté la Mena, sans plus de précision sur ce qui leur était reproché. La télévision publique a annoncé peu après la démission de M. Fekki.
Malgré l'euphorie et l'incertitude, la vie reprenait son cours. Le couvre-feu a été allégé: il débutera désormais à minuit au lieu de 20h00 (18h00 GMT), et durera jusqu'à 06H00 (04h00 GMT). La Bourse du Caire, fermée depuis le 27 janvier, doit rouvrir mercredi, a annoncé la télévision d'État.
L'annonce de la démission de M. Moubarak est intervenue au 18e jour de la révolte populaire, alors que plus d'un million de personnes manifestaient contre le raïs à travers l'Égypte, un pays de plus de 80 millions d'habitants. Selon son parti, il a quitté Le Caire pour Charm el-Cheikh (Sinaï), où il dispose d'une résidence.
L'Arabie saoudite, qui avait soutenu M. Moubarak pendant la révolte, s'est félicitée samedi de "la transition pacifique", alors que la direction palestinienne exprimait son soutien au peuple égyptien dans sa lutte démocratique.
L'Organisation de la conférence islamique a "félicité" les Egyptiens et exhorté les autres dirigeants arabes et musulmans à accélérer leurs réformes.
Au-delà de l'Égypte, l'annonce de la chute du régime a provoqué une explosion de joie dans plusieurs pays de la région, notamment à Tunis, où un mouvement de contestation similaire avait fait fuir le président Zine El Abidine Ben Ali quatre semaines plus tôt.

Fayyad va présenter lundi la démission de son gouvernement

13/02/2011 | 23h17
Le Premier ministre palestinien Salam Fayyad va présenter lundi matin la démission de son gouvernement au président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a indiqué dimanche soir à l'AFP un haut responsable palestinien.
Le président palestinien reconduira aussitôt M. Fayyad et lui ordonnera de former un nouveau gouvernement, a précisé la source qui a requis l'anonymat.
Le Premier ministre doit rapidement entamer des consultations avec les partis palestiniens et la société civile, a-t-elle ajouté.
Le président Abbas avait fait part à la fin de l'année dernière de son intention de remanier le gouvernement dirigé par M. Fayyad.
Il avait alors souligné que M. Fayyad, Premier ministre depuis 2007, serait reconduit dans ses fonctions. 

Le plus haut gradé américain à Amman et Tel-Aviv pour garantir le soutien de Washington

14/02/2011
Le roi Abdallah II de Jordanie a rencontré hier le plus haut gradé américain, en tournée chez ses alliés jordanien et israélien afin de réaffirmer le soutien de Washington à la suite de la chute du président égyptien Hosni Moubarak. Le roi et le chef d'état-major interarmées américain, l'amiral Mike Mullen, « ont évoqué la coopération bilatérale et un certain nombre de questions auxquelles nous portons un intérêt commun », a indiqué le palais royal dans un bref communiqué. L'amiral Mullen a aussi rencontré son homologue jordanien, le lieutenant général Meshaal al-Zabn, a rapporté l'agence de presse gouvernementale Petra. Aujourd'hui, M. Mullen doit rencontrer en Israël le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le président Shimon Peres, et les dirigeants militaires du pays. Il doit aussi assister à l'intronisation du nouveau chef d'état-major, le général Benny Gantz.  

Benny Gantz prend les rênes de l’armée en pleine tension régionale

14/02/2011
Le général Benny Gantz, nommé officiellement hier à la tête de l'armée israélienne, est immédiatement confronté à un double défi : mettre fin aux « guerres intestines » au sommet de la Défense et s'adapter à la nouvelle donne stratégique après la chute du président égyptien Hosni Moubarak.
Le général Gantz - sans charisme mais qualifié de « bon soldat » par les médias - prend les rênes de la plus puissante armée de la région en pleine période d'incertitude pour l'État d'Israël. Sa nomination s'est faite dans la précipitation et la confusion. Arrivé au poste de chef d'état-major adjoint, il avait annoncé l'an dernier qu'il quittait l'armée lorsque le ministre de la Défense, Ehud Barak, lui avait préféré Yoav Galant, un autre général, pour devenir patron de l'armée. Mais, au dernier moment, la promotion de Yoav Galant, soupçonné d'avoir occupé illégalement un terrain domanial autour de sa villa, a été annulée par une commission de contrôle. M. Barak, qui entretenait des relations exécrables avec le chef d'état-major sortant, le général Gaby Ashkenazi, a refusé de prolonger le mandat de ce dernier, qui arrive à expiration aujourd'hui, le temps de trouver un autre candidat. Le ministre de la Défense a même tenté de nommer un chef d'état-major par « intérim », mais cette initiative a provoqué un tel tollé qu'il a dû renoncer à son projet et se résigner à choisir Benny Gantz. Le Premier ministre est lui-même intervenu pour mettre fin au feuilleton.
Le général Gantz va devoir réviser tous les plans stratégiques pour tenir compte de la nouvelle configuration stratégique au Proche-Orient, notent des analystes de défense. Les dirigeants israéliens craignent au plus haut point un scénario « à l'iranienne ». Ainsi que l'a souligné la radio de l'armée, le général Gantz « ne bénéficiera dans ce contexte d'aucune période de grâce » et ne pourra compter que sur ses états de service. 

Ébranlée, l’Autorité palestinienne annonce des élections générales

14/02/2011
La direction palestinienne a annoncé samedi des élections générales d'ici à septembre afin de rétablir sa légitimité, après les fuites sur les négociations avec Israël et la débâcle des régimes égyptien et tunisien, auxquels elle était liée. Mais tout comme les élections municipales convoquées mardi pour le 9 juillet, une première consultation palestinienne depuis 2006, ces deux scrutins ont aussitôt été rejetés par le mouvement islamiste Hamas au pouvoir à Gaza et vainqueur des législatives de 2006.
Le Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (CEOLP), réuni sous la présidence de Mahmoud Abbas, a « décidé de lancer les préparatifs en vue d'organiser des élections présidentielle et législatives dans les prochains mois, pour répondre à la volonté du peuple palestinien, au plus tard en septembre », selon un communiqué lu par le secrétaire général de cette instance, Yasser Abed Rabbo. Il a appelé « l'ensemble des factions palestiniennes à mettre de côté leurs réserves, notamment leurs différends », en allusion au Hamas. À Gaza, le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum, a rejeté cet appel, comme le mouvement l'avait déjà fait pour le scrutin municipal : « Cette procédure est invalide car le président Abbas n'a aucune légitimité et n'est pas habilité à organiser de telles élections. » Le Hamas conteste la légitimité de M. Abbas, dont le mandat, qui a expiré en janvier 2009, a été prolongé jusqu'à la tenue d'une nouvelle élection présidentielle afin d'éviter un vide institutionnel.
Parallèlement, le principal négociateur palestinien dans les pourparlers de paix avec Israël, Saëb Erakat, a présenté sa démission. M. Erakat a confirmé à l'AFP sa démission du « comité des négociations » palestinien, annoncée auparavant par M. Abed Rabbo. Il a expliqué sa démission par la « responsabilité qu'il assumait pour le vol de documents dans son bureau », documents qui, selon lui, ont été « falsifiés » intentionnellement. Il faisait référence à des documents diffusés fin janvier par la chaîne al-Jazira, basée au Qatar, couvrant les pourparlers de paix depuis 1999 et interrompus depuis plusieurs mois. Le Hamas s'est aussitôt félicité de cette démission. Elle « démontre la véracité des documents divulgués », a déclaré à l'AFP M. Barhoum, qui a, par la même occasion, réitéré son appel à l'OLP à « en finir avec toute négociation avec l'occupant » israélien.

Entre espoir et crainte

14.02.11
Les médias israéliens faisaient hier leur une sur la «révolution égyptienne», en balançant entre «l’espoir et la crainte» après la chute vendredi dernier du président Hosni Moubarak, qui a remis ses pouvoirs à l’armée.
«Le gouvernement israélien s’adapte rapidement à l’après-Moubarak. On est passé de la panique à la résignation, des prophéties apocalyptiques à un effort pour s’adapter à la réalité», souligne le quotidien Yédiot Aharonot.
Le journal se livre aussi à une analyse du commandement de l’armée égyptienne, en évoquant une lutte entre le ministre de la Défense, Mohamed Hussein Tantaoui «qui souhaite transférer le pouvoir aux civils en septembre et les militaires qui veulent que l’armée reste au pouvoir». Maariv, un quotidien du centre droit, insiste sur les incertitudes régionales dans un éditorial s’interrogeant sur la «prochaine place Tahrir». «Personne ne peut dire si l’effet domino qui a commencé en Tunisie pour s’étendre ensuite à l’Egypte est en bout de course, ou s’il va se poursuivre en Algérie, en Jordanie et en Syrie». «Où tout cela va-t-il aboutir ? Personne ne le sait vraiment. Ni les commentateurs (comme moi), ni les responsables des services de renseignements, ni l’Occident, ni l’Orient, ni même les Egyptiens eux-mêmes, c’est une aventure totalement nouvelle pour eux», estime Maariv.

Le quotidien gratuit Israel Hayom (droite), proche de Benjamin Netanyahu, relève à la fois «l’espoir et la crainte» suscités en Israël par le soulèvement égyptien. «L’essentiel, c’est le traité de paix» conclu entre les deux pays en 1979, insiste le journal, dont un commentateur estime qu’il «faut freiner les Frères musulmans, un mouvement radical qui aspire à imposer les lois de l’Islam à l’Egypte, à mener la lutte contre le monde non musulman et qui considère comme illégitime le traité de paix avec Israël». Le quotidien Haaretz (opposition de gauche) note que Netanyahu s’est félicité de l’assurance donnée par les chefs militaires égyptiens sur le respect de l’accord de paix.
Un de ses commentateurs lance un «Mabrouk l’Egypte !» («Félicitations» en arabe)  tandis que l’éditorial du journal, intitulé une «Nouvelle ère pour l’Egypte», souligne que ce pays «n’est pas en conflit avec Israël et ne doit pas être présenté comme un ennemi».
«Le Premier ministre Benyamin Netanyahu doit faire faire preuve de retenue. Ses avertissements selon lesquels l’Egypte pourrait devenir un nouvel Iran et les  discussions sur l’augmentation du budget de la Défense ne font que créer des tensions et mettre Israël dans le camp du régime déchu (de Moubarak)», avertit Haaretz.

Netanyahou se félicite des assurances égyptiennes sur le traité de paix

11:27 13/02/2011
TEL AVIV, 13 février – RIA Novosti
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a salué samedi les assurances du Conseil suprême des forces armées d'Egypte de respecter le traité de paix avec Israël, rapporte la chancellerie du chef du gouvernement.
"Le traité de paix entre l'Egypte et Israël signé de longue date, a beaucoup apporté aux deux parties. Il est la pierre angulaire de la paix et de la stabilité au Proche-Orient", a déclaré le premier ministre dans un communiqué officiel.
Le Conseil suprême des forces armées, qui a pris vendredi soir le pouvoir en Egypte, a annoncé samedi que l'Etat restait lié aux traités régionaux et internationaux signés.
Conclu le 26 mars 1979 à Washington, le traité de paix israélo-égyptien a fait de l'Egypte le principal partenaire arabe de l'Etat hébreu. Les points principaux du traité sont la reconnaissance réciproque des deux pays, la fin de l'état de guerre et le retrait israélien de la péninsule du Sinaï (occupée en 1967).
Lien 

L'occupation prolonge la détention administrative d'Aeid Doudin pour la 12ème fois

[ 12/02/2011 - 13:52 ]
Naplouse – CPI
Le centre d'Ahrar pour les études des affaires des détenus et des droits de l'homme a déclaré que les services de renseignements sionistes ont prolongé la détention administrative du détenu Aeid Doudin, 44 ans, du village de Dora dans la province d'al Khalil (Hébron) pour la 12ème fois consécutive.
Le directeur du centre d'Ahrar, Fouad al Kafache a déclaré que la prétendue "Cour suprême sioniste" a refusé une demande présentée par l'avocat de Doudin pour le libérer, prétendant qu'il y a un dossier secret et que sa libération menace la sécurité de l'Etat de l'occupation sioniste.
Al Khafache a montré que le détenu Doudin est arrêté dans les prisons sionistes depuis le 19 octobre 2007 en détention administrative et que la cour suprême sioniste a proposé dernièrement de le libérer et l'exiler, mais il a refusé cette proposition.
L'épouse du détenu Doudin (Oum Hamza) a exhorté lors d'un appel téléphonique avec le centre d'Ahrar, les institutions internationales et les organisations des droits de l'homme à intervenir immédiatement pour garantir la libération de son mari prisonnier.
Al Khafache a annoncé finalement que le centre d'Ahrar activera et internationalisera la cause du détenu Doudin par tous les moyens et à travers le contact avec les sociétés internationales et juridiques.

Deux Palestiniens blessés par les tirs de l'occupation au nord de la Bande de Gaza

[ 12/02/2011 - 17:32 ]
Gaza – CPI
Deux ouvriers palestiniens ont été blessés, le samedi à midi 12/2, par les tirs de l'armée de l'occupation sioniste lorsqu'ils travaillaient à la collecte de gravier, à l'Est de Beit Lahia, au nord de la Bande de Gaza.
Adham Abou Salmia, porte-parole du haut comité d'urgences et de secours dans la Bande de Gaza, a déclaré que deux ouvriers ont été blessés, aujourd'hui, à l'est de la ville de Beit Lahia, par les tirs des forces occupantes postés sur les frontières de la Bande de Gaza avec les territoires palestiniens occupés en 1948.
Abou Salmia a ajouté que l'un qui a 24 ans a été blessé par une balle réelle à la jambe alors que le deuxième, 29 ans, a été touché au pied et qu'ils ont été transporté à l'hôpital de Kamal Adwan pour le traitement, décrivant leur état de santé de modéré.
Des dizaines d'ouvriers palestiniens ont été dernièrement blessés par les tirs des forces occupantes près des frontières de la Bande de Gaza.

Démission de "Saeb Erekat" du département de négociations avec l'occupation

[ 12/02/2011 - 17:49 ]
Ramallah – CPI
Le haut négociateur palestinien, Saeb Erekat, a annoncé, le samedi 12/2, qu'il avait présenté sa démission du département de négociations présidé par lui dès 2003, suite à la révélation des "documents confidentiels" sur les négociations, après avoir été envoyés de son bureau et publiés par la chaîne "al-Jazeera".
"Ma démission vient dans le cadre d'assumer pleinement mes responsabilités à la suite du vol des documents de mon bureau et la falsification et fraude qui les ont subis ", a dit Erekat.
Il a ajouté:" le contenu des positions exprimées sur les questions de la solution final: al-Qods, les réfugiés, les eaux, les frontières, la colonisation et les détenus étaient fondées de façon complète sur le droit et la légitimité internationaux".
De son côté, le secrétaire général de l'OLP, Yasser Abdu Rabeh, a annoncé la démission d'Erekat dans un communiqué officiel prononcé devant les journalistes dans le siège de la présidence palestinienne à Ramallah en Cisjordanie occupée, à l'issue de la réunion du comité exécutif de l'OLP.
De plus, un responsable palestinien a assuré à l'AFP que la démission d'Erekat s'est basée sur les résultats de l'enquête de l'autorité palestinienne sur la question de la révélation des documents secrets divulgués par al-Jazeera.
Le responsable a ajouté que le comité d'enquête a fini son travail et a présenté son rapport au président Abbas et au comité exécutif de l'OLP, et à la lumière des résultats, Erekat a présenté sa démission du département des affaires de négociations de l'OLP.

"La ligue des Oulémas palestiniens » appelle le nouveau gouverneur égyptien à lever le blocus

[ 12/02/2011 - 18:16 ]
Gaza - CPI
La ligue des Oulémas palestiniens a félicité les égyptiens et les salué de leur triomphe sur l’ancien régime dictature régenté par Mohamed Hosni Moubarak, tout en attirant l’attention à la grande tragédie dont souffre jusqu’à maintenant les habitants de la bande de Gaza à cause de la politique de complicité et d’oppression en faveur de l’ennemi occupant israélien qui viole toutes les lois, règles et normes humanitaires et internationales en imposant un sévère embargo sioniste qui dure depuis presque de 5 ans consécutifs.
La ligue a indiqué dans une déclaration, aujourd'hui, samedi 12/2, que «Les savants (Oulémas de la Palestine ont suivie au cours des derniers jours de la révolution du peuple frère égyptien dans tous ses secteurs, ses Oulémas, politiciens, jeunes, femmes et ses personnes âgées, avec toute l'attention, jusqu’à ce qu’ Allah a permis au peuple égyptien de renverser le système oppresseur tyrannique".
«Notre ennemi et l'ennemi de l'Égypte, de la nation arabe et islamique ainsi de toute l’humanité est l'ennemi est l'ennemi sioniste», a souligné la ligue des Oulémas palestiniens exhortant le nouveau gouverneur en Egypte à accéder à l’ouverture des passage et à la levée du blocus sioniste afin d’alléger les énormes souffrances des Gazaouis, en indiquant à la fraternité qui relie historiquement les deux peuples égyptiens et palestiniens.

Hamas: la décision de l'OLP d'organiser les élections est injuste et inacceptable

[ 12/02/2011 - 18:31 ]
Gaza – CPI
Le mouvement du Hamas a annoncé, le samedi 12/2, son refus à la décision de l'OLP, d'organiser les élections présidentielles et législatives, affirmant que cette mesure approfondira les désaccords palestiniens internes et ne servira pas l'intérêt du peuple palestinien.
Le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum, a déclaré  à l'AFP que cette décision est injuste et rejetée parce qu'Abou Mazen et Salam Fayyad, ont perdu la légitimité, la capacité pour organiser et surveiller ses élections.
"Le Hamas ne reconnaîtra pas ces élections, auxquelles ne participera pas,  alors qu'il ne les donnera pas une légitimité ou une couverture en raison qu'elles renforceront les désaccords et endommageront les intérêts du peuple palestinien", a-t-il ajouté.
Barhoum a affirmé que les élections devraient être l'un des résultats de la réconciliation nationale palestinienne, tout en insistant que l'OLP avec sa situation actuelle ne représente pas le peuple palestinien, mais elle est utilisée pour faire passer ces politiques après qu'elle a été dominée, paralysée et contrôlée par le mouvement du Fatah.
Une source officielle palestinienne avait annoncé que le comité exécutif de l'Olp a décidé samedi 12/2 d'organiser des élections présidentielles et législatives dans les territoires palestiniens avant septembre.