lundi 8 septembre 2014

L'«union» palestinienne sur le point de voler en éclats

Le Hamas a accusé lundi le président palestinien Mahmoud Abbas d'anéantir la réconciliation palestinienne et de tenir des propos qui servent les intérêts d'Israël.
Trois mois après la formation d'un gouvernement d'union nationale composé de personnalités indépendantes acceptées par le Hamas et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) qui chapeaute l'Autorité palestinienne, le président de cette dernière, Mahmoud Abbas, vient d'accuser le mouvement islamiste de maintenir à Gaza «un gouvernement parallèle» qui refuse de lâcher le pouvoir pris par la force en 2007.
Ces accusations sont «sans fondement», a rétorqué le Hamas. Les menaces de M. Abbas de mettre fin au partenariat avec le Hamas «sont une déception, anéantissent la réconciliation et réalisent les désirs des Américains et des Israéliens», a répliqué Fawzi Barhoum, un porte-parole du mouvement islamiste dans un communiqué.
Le conflit contre Israël tout juste fini, la guerre des clans reprend chez les Palestiniens : le Fatah et le Hamas multiplient les attaques mutuelles, laissant envisager l'implosion de la réconciliation scellée au printemps seulement.
Ces dissensions rendent encore plus aléatoire un règlement du conflit avec Israël. La réconciliation avait permis aux Palestiniens de couper court à l'argument israélien selon lequel aucun pourparler n'était possible faute d'un interlocuteur unique.
Jusqu'à juin et la formation d'un gouvernement d'union nationale, les Palestiniens avaient deux directions. L'une à Ramallah : l'Autorité palestinienne chapeautée par le chef du Fatah, le président Mahmoud Abbas, dont le mandat a expiré en 2009, mais se poursuit faute de consensus sur des élections. Et une autre, concurrente, à Gaza, celle que le Hamas a imposée par la force en 2007 après avoir été privé de sa victoire aux législatives.
Au printemps, Fatah et Hamas se sont réconciliés et, à l'été, quand Israël a lancé son offensive sur Gaza, Hamas et Fatah ont combattu côte à côte, tandis que leurs représentants négociaient ensemble au Caire un cessez-le-feu.
Aujourd'hui, les deux poids lourds de la politique palestinienne sont de nouveau à couteaux tirés. «Le Hamas nous a ramenés au point de départ : au temps de la division», accuse, sous le couvert de l'anonymat, un haut responsable du Fatah à Gaza.
«Guerre des mots»
Après le conflit, «on est maintenant dans la guerre des mots et les échanges d'accusations entre Hamas et Fatah», décrypte Talal Awkel, politologue gazaoui. Elle menace de faire exploser la délégation censée prolonger les négociations du Caire jusqu'à une trêve durable, et compromet fortement les élections générales censées avoir lieu d'ici à la fin de l'année.
Le Fatah accuse le Hamas d'avoir placé 300 de ses membres à Gaza en résidence surveillée pendant la guerre, d'en avoir blessé des dizaines et d'avoir «volé» l'aide aux Gazaouis «pour la distribuer à ses partisans ou la revendre au marché noir».
Pour le Hamas, cette «campagne médiatique de diabolisation» vise à «saper» sa popularité notamment en Cisjordanie, où elle a grimpé en flèche avec la guerre. À tel point que, selon un sondage récent, si une présidentielle opposait aujourd'hui M. Abbas à Ismaïl Haniyeh, l'ex-premier ministre du Hamas à Gaza, ce dernier l'emporterait avec 61 % des suffrages.
Pour tenter de reprendre la main, Mahmoud Abbas veut faire adopter à l'ONU une résolution demandant la fin, d'ici trois ans, de l'occupation israélienne. Si son exigence n'était pas entendue - et un veto américain pourrait rapidement la tuer - alors, disent ses proches, l'Etat de Palestine adhérera à la Cour pénale internationale, ce qui lui permettrait de poursuivre des responsables israéliens pour «crimes de guerre» à Gaza.
Mais les faits d'armes de la «résistance» pèsent plus qu'une énième initiative diplomatique. Et après 50 jours de tirs continus de roquettes jusqu'à Tel-Aviv, le Hamas s'est senti pousser des ailes.
«Gouvernement de l'ombre»
«Après la victoire à Gaza, les forces de l'Autorité doivent changer d'attitude et revenir dans les bras de leur peuple plutôt qu'à la botte de l'occupant», martèle-t-il. En dénonçant l'interdiction de manifestations et l'arrestation de centaines de ses membres en Cisjordanie où les forces de sécurité de l'Autorité palestinienne et d'Israël coopèrent.
M. Abbas a menacé samedi de mettre fin au partenariat avec le mouvement islamiste, qui ne joue pas le jeu de la réconciliation et maintient un «gouvernement parallèle» selon lui.
De fait, à Gaza, les porte-parole des ministères du Hamas s'expriment toujours officiellement et les forces de sécurité continuent de faire la loi sans que les agents de l'Autorité, écartés en 2007, n'aient été réintégrés. Le Hamas s'est targué lundi d'avoir distribué 32 millions de dollars aux familles ayant perdu des proches ou leur maison.
Car le nerf de cette guerre intrapalestinienne, c'est aussi l'argent et les 32 à 42 millions de dollars de salaire, en souffrance depuis des mois, des 45 000 fonctionnaires du Hamas à Gaza.
Avec la réconciliation, le Hamas a demandé à l'Autorité de les payer. Mais jusqu'à présent, pas un shekel n'est arrivé et la grogne monte dans la petite enclave où de nombreuses familles ont été jetées à la rue par la guerre. En juin déjà, quand les salaires n'étaient pas arrivés, des violences avaient éclaté dans les banques.
-Avec  Sarah Benhaida et Adel Zaanoun

Un enfant de 7 ans brutalement détenu, un enfant et deux adultes kidnappés (vidéo)

Témoignage de l'équipe Khalil d'ISM
08.09.2014 - Ce matin à al-Khalil (Hebron), au checkpoint Salaymeh localisé à H1 [un secteur censé être sous contrôle palestinien total], un enfant palestinien de 7 ans a été détenu de façon violente, un enfant de 12 ans et deux adultes ont été kidnappés.
A 7h40, 6 jeunes palestiniens se sont mis à jeter des cailloux en direction du checkpoint. Quelques minutes après, un groupe de policiers israéliens des frontières a surgi d'une rue proche des écoles et d'autres se sont précipités, venant du checkpoint. Ils ont jeté deux grenades assourdissantes et ont tiré au moins trois grenades lacrymogènes en direction des enfants qui se trouvaient devant leurs écoles.
Un enfant de 7 ans brutalement détenu, un enfant et deux adultes kidnappés (vidéo)
Deux officiers de la police des frontières ont empoigné Yousef Hajajreh, 12 ans, par le coup et l'ont entraîné jusqu'au checkpoint où il a été plus tard emmené dans une voiture de police.
Deux autres officiers de la police des frontières ont traîné de force et porté Oday Rajabi, un gamin de 7 ans, qui se rendait lui aussi à l'école, et ils l'ont détenu pendant environ 40 minutes.
Les officiers ont repoussé violemment deux Palestiniens ainsi que des enseignants des écoles voisines lorsqu'ils ont tenté de protéger les enfants.
Un soldat a fait une clé de cou à Abd al-Aziz Hmad Rjob, (photo ci-dessous) enseignant dans une école des Nations Unies, alors qu'il tentait d'intervenir auprès du petit de 7 ans qui était en larmes. Il a également été traîné le long de la rue où il a été arrêté.

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Les Palestiniens et les internationaux se sont alors rassemblés au checkpoint Salaymeh où Malak Salaymeh, 18 ans, qui travaille dans la même école, a lui aussi été arrêté parce qu'il s'opposait aux soldats. Un autre homme a été également brièvement détenu.
Les écoliers palestiniens ont jeté quelques autres pierres et les forces israéliennes ont tiré trois autres grenades lacrymogènes.
Un militant ISM qui était présent a déclaré, "la situation était terrible, j'ai eu l'impression que c'était une opération planifiée dont le but était clairement de terrifier les écoliers et les soldats étaient là pour procéder à des arrestations."
Yousef, Abd et Malak ont été libérés à midi, 3 heures après avoir été arrêtés.
Les forces d'occupation ont déjà visé des enfants très jeunes pendant qu'ils attendent pour entrer à l'école à al-Khalil ; ISM a documenté nombre de cesincidents lors du contrôle du checkpoint Salaymeh lorsque les enfants le traversent pour aller à l'école.

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Source : Palsolidarity
Traduction : MR pour ISM

L'adolescent de Jérusalem blessé par un soldat israélien la semaine dernière est mort de ses blessures

08.09.2014 - Muhammad Abd Al-Majid Sunuqrut, 16 ans, avait été blessé à la tête par une balle caoutchouc-acier tirée par un soldat israélien il y a une semaine ; il est mort de ses blessures dimanche matin 7 septembre. Son père, Abd al-Majid Sunuqrut a déclaré à Ma'an que Muhammad "est mort en martyr ce matin et son corps doit être transporté à l'Institut médico-légal Abu Kabir pour y être autopsié par un médecin palestinien et un avocat."
L'adolescent de Jérusalem blessé par un soldat israélien la semaine dernière est mort de ses blessures
Lundi 1er septembre, les forces israéliennes ont tiré sur Muhammad et l'ontblessé d'une balle en pleine tête alors qu'il se dirigeait vers la mosquée de Wadi Al-Joz pour la prière du soir, tout en discutant sur son portable.

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Victime d'une fracture du crâne, il avait été transporté au Centre médical Hadassah, à Jérusalem pour stopper l'hémorragie et retirer les fragments causés par l'impact de la balle.

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Son père a dit que le jeune se préparait pour la rentrée scolaire lorsque la balle l'a frappé.
Les forces israéliennes ont intensifié la répression de la rébellion des Palestiniens à Jérusalem pendant l'été ; d'après un communiqué du groupe de soutien aux prisonniers Addameer publié fin août, plus de 770 Palestiniens ont été arrêtés au cours des deux derniers mois.
Parallèlement à cette campagne de rafles, les forces ont mené des raids nocturnes à travers la ville, qui ont souvent conduit à des affrontements avec les Palestiniens défendant leur ville contre les envahisseurs.

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A l'annonce de la mort de Muhammad dimanche, les jeunes Palestiniens ont affronté la répression des forces d'occupation dans le quartier Wadi al-Joz, à l'est de Jérusalem Occupée.
Source : Maan News
Traduction : MR pour ISM

Pourquoi l’Europe n’imposera pas un embargo sur les armes à Israël

L’agence de gestion des frontières de l’UE a eu des entretiens avec l’industrie militaire israélienne à propos de la façon dont les drones peuvent contribuer à traquer les demandeurs d’asile.

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Le Hermes 900 Kochav, d’Elbit Systems, est un UAV (Unmanned Aerial Vehicle, véhicule aérien sans pilote embarqué, ou drone) de dimensions moyennes et à fonctions multiples - Photo : Wikicommons
Dans la mythologie grecque, Hermes était à la fois un voleur de bétail et le protecteur des moutons. L’industrie militaire israélienne présente le drone Hermes comme un engin aussi polyvalent que le dieu qui lui a donné son nom.
Une nouvelle version de cet avion de combat sans pilote – le Hermes 900 – a fait ses débuts en combat quand Israël a attaqué Gaza au cours de cet été. Il pourrait falloir un certain temps avant d’avoir une idée du nombre de morts que l’on peut attribuer à cet engin de mort d’un genre particulier (ou, plus exactement, à ses opérateurs). Israël a interdit à Amnesty International et à Human Rights Watch d’entrer à Gaza pour enquêter sur la façon dont l’offensive a été menée.
Néanmoins, nous pouvons être sûrs que cet engin a contribué à infliger des souffrances et des destructions immenses. Capable de transporter deux fois plus de bombes que le modèle de drone qu’il va remplacer, le Hermes 900 a été inauguré lors de la première semaine de l’offensive, qui a débuté le 8 juillet. À la fin du mois, les Forces aériennes israéliennes jubilaient à propos du fait que le drone avait été utilisé « non-stop ».
Israël était très désireux d’insister sur ses applications moins létales aussi. Le Brésil a acheté un drone Hermes 900 à des fins de surveillance lors de la Coupe du Monde. La transaction a permis à Elbit, le constructeur de l’appareil, de se vanter de la façon dont il pouvait contribuer à la « sécurité » lors d’événements sportifs.
Au moins, la surveillance de masse des supporters de football a fait l’objet de très nombreux reportages. Au contraire, les discussions concernant l’utilisation potentielle des drones israéliens pour repérer les réfugiés mettant le cap sur les plages européennes sont largement passées inaperçues.
L’an dernier, Elbit a contacte Frontex, l’agence européenne de gestion des frontières, afin de mettre ses drones en valeur. Elbit a suggéré que l’agence pourrait avoir un « intérêt particulier » dans la « variante recherche et sauvetage » de l’Hermes 900.
En réponse, Frontex a fixé un rendez-vous dans son quartier général de Varsovie entre un de ses « hauts responsables » et la société d’armement. Elbit a assuré le suivi en proposant une « démonstration en live » de sa technologie, s’il faut en croire les documents internes de Frontex que j’ai obtenus conformément aux règles de l’UE concernant le libre accès à l’information.
Un autre fournisseur important d’avions de combat utilisés pour écraser Gaza, Israel Aerospace Industries (IAI), avait fait le même genre de démonstration pour Frontex en octobre 2011. IAI avait perçu plus de 260.000 dollars pour ce privilège, bien qu’il eût pu demander plus encore. Dans un échange de courriels, IAI garantissait à l’agence qu’il disposait des drones « les plus adéquats » pour repérer les demandeurs d’asile. Pour mettre en évidence son côté altruiste, la firme avait proposé d’exhiber ses marchandises à un « tarif fortement réduit ».
Ces entretiens discrets fournissent certaines indications sur les raisons pour lesquelles l’UE a refusé d’imposer à Israël un embargo sur les armements. Il y a trois ans, Frontex s’est vu accorder le pouvoir d’acheter et de prendre en leasing ses propres équipements (jusqu’alors, l’agence les empruntaient aux gouvernements européens).
L’agence est parfaitement consciente qu’Israël est un innovateur important en ce qui concerne les drones qu’elle convoite. Elle sait également qu’IAI a participé aux projets de recherche financés par l’UE sur la façon dont les drones peuvent traquer les demandeurs d’asile. Personne ne devrait se laisser abuser par des expressions à caractère émotionnel comme « recherche et sauvetage » ou « sécurité ». Frontex suit un agenda essentiellement raciste consistant à tenter d’empêcher des étrangers de pénétrer en Europe.
Une logique obscène sous-tend la raison pour laquelle les fonctionnaires européens de la gestion des frontières souhaiteraient coopérer avec Israël. Aussi bien Frontex qu’Israël ont violé les droits des réfugiés palestiniens.
Dans le cadre de ses activités, Frontex opère avec les autorités grecques pour repérer les demandeurs d’asile. Un rapport de plusieurs organisations des droits de l’homme, publié en mai, révélait comment Frontex enregistrait que les réfugiés palestiniens qui avaient vécu en Syrie était « apatrides », sans reconnaître qu’ils fuyaient une guerre civile très violente.
Ces réfugiés se voyaient intimer l’ordre de quitter le territoire grec dans les 30 jours. Un principe repris dans les lois internationales – stipulant que personne ne devrait être expulsé vers un pays où sa vie serait en danger – a été allègrement ignoré par une agence de l’Union européenne.
Israël est un État créé à partir d’une dépossession de grande envergure. Quelque 750.000 Palestiniens ont été déracinés lors de la Nakba (mot arabe pour « catastrophe »), l’épuration ethnique, à l’époque de la création d’Israël en 1948. Nombreux sont ceux qui ont fui vers Gaza. Au cours des six dernières années, ces réfugiés ont subi trois agressions à grande échelle.
Des témoignages oculaires de médecins travaillant dans les hôpitaux de Gaza indiquent qu’Israël a largué des armes expérimentales, durant l’offensive de cet été. On croit que, parmi ces armes, figurent des DIMEs (dense inert metal explosives – explosifs à métaux inertes de forte densité), qui provoquent d’horribles blessures en brûlant à très haute température. Al-Haq, le groupe palestinien des droits de l’homme, a déclaré que ces DIMEs équipaient des missiles Hellfire largués par les drones israéliens.
La seule réponse adéquate et compatissante à de telles horreurs est de cesser de faire des affaires avec l’industrie militaire israélienne. Cette démarche requerrait de rompre l’engagement d’investir davantage dans le développement de drones pris par les chefs d’État et Premiers ministres européens en décembre 2013. Alors qu’Israël n’est pas explicitement mentionné dans cet engagement, les importants projets de l’UE concernant les drones ont impliqué un important niveau de contribution de la part d’Israël.
Les drones Watchkeeper prévus par l’armée britannique, par exemple, ont été construits d’après le Hermes 450 d’Elbit. Du fait que ce dernier va devoir être remplacé par le Hermes 900, il a été commercialisé en tant que « premier stade » des « opérations contre-terroristes » d’Israël et comme avion « fiable ayant fait ses preuves en combat ». Les clients susceptibles de ces produits comprennent exactement ce que signifie ces euphémismes : les constructeurs de drones transforment leur contribution aux crimes d’Israël contre l’humanité en atouts de vente.
Même avant que Gaza ne soit bombardée, IAI avait déjà un carnet de commande de 9,7 milliards de dollars. Celui d’Elbit portait sur 6,2 milliards. Ne soyez pas surpris si ces armements font l’objet d’une demande accrue, désormais.
Cet été, Gaza a été transformée en laboratoire pour l’industrie militaire. En forgeant d’étroits lien avec l’industrie militaire israélienne, l’Europe a accordé aux Palestiniens le même statut que celui des animaux que l’on utilise au cours d’expériences cruelles. Avec son esprit indomptable, la population de Gaza a montré qu’elle n’accepterait jamais ce statut.
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David Cronin est le correspondant de l’agence de presse Inter Press Service. Né à Dublin en 1971, il a écrit pour diverses publications irlandaises avant de commencer à travailler à Bruxelles en 1995. Son dernier livre, " Corporate Europe : How Big Business Sets Policies on Food, Climate and War " est publié en août chez Pluto Press www.plutobooks.com.
http://www.middleeasteye.net/news/w...
Traduction : Plate-Forme Charleroi Palestine - JM Flémal

Le Hamas accuse Abbas d'anéantir la réconciliation

Le Hamas a accusé lundi le président palestinien Mahmoud Abbas d'anéantir la réconciliation palestinienne et de tenir des propos qui servent les intérêts d'Israël.
Trois mois après la formation d'un gouvernement d'union nationale composé de personnalités indépendantes acceptées par le Hamas et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) qui chapeaute l'Autorité palestinienne, le président de cette dernière, Mahmoud Abbas, vient d'accuser le mouvement islamiste de maintenir à Gaza "un gouvernement parallèle" qui refuse de lâcher le pouvoir pris par la force en 2007.
Ces accusations sont "sans fondement", a rétorqué le Hamas. Les menaces de M. Abbas de mettre fin au partenariat avec le Hamas "sont une déception, anéantissent la réconciliation et réalisent les désirs des Américains et des Israéliens", a répliqué Fawzi Barhoum, un porte-parole du mouvement islamiste dans un communiqué.
Depuis la fin du conflit contre Israël qui a dévasté Gaza durant l'été, les divisions palestiniennes ont resurgi, menaçant le gouvernement d'union et laissant envisager de nouvelles luttes fratricides.

Mechaal : Notre cause est au dessus du carré des accusations

"Notre cause est au dessus d'être reléguée au carré des accusations", a confirmé Khaled Mechaal, chef du Bureau politique du mouvement du Hamas, en faisant référence aux récentes accusations et l'attaque lancée par le président de l'AP et leader du mouvement du Fatah, Mahmoud Abbas, contre le Hamas.
Dans son discours dans un grand festival organisé dimanche par le mouvement du Hamas à Saïda au Liban pour célébrer la victoire de la résistance palestinienne dans la Bande de Gaza, Mechaal a déclaré : "J'appelle, avec tous les dirigeants et les factions à vivre le niveau de la bataille de Gaza et la cause palestinienne et à surmonter la controverse et les accusations".
"Au lieu de retourner dans la division, les querelles et l'échange d'insultes dans les médias, nous devons achever tous les dossiers de la réconciliation et unifier notre rang pour obtenir l'unité de la direction, des institutions et des décisions", a-t-il regretté.
Il a souligné qu'après la guerre, certains ont commencé à lancer les accusations pour embrouiller les esprits et rouvrir les dossiers anciens, en rappelant que Gaza n'a pas besoin de tout cela.
Mechaal a appelé à bien saisir la bataille de Gaza avec tous ses dons et ses implications sur l'entité sioniste et ses impact positifs sur la cause palestinienne, ainsi que la stratégie de la libération de la Palestine et de mettre un terme à l'occupation.
Il a également exhorté à unifier les efforts et à les accélérer pour aider les Gazaouis et reconstruire ce qui a été détruit par l'occupation, et fournir toutes les formes d'aide, de soutien et de logement pour ceux qui ont fait de grands sacrifices.
Le chef du Bureau politique du Hamas a insisté sur le fait qu'il faut travailler sur les bonnes mesures prises avant la dernière bataille et achever les dossiers de la réconciliation comme un seul, en ajoutant: "Nous devons unifier la décision, les institutions, la direction et la stratégie de la lutte".
Il a fait allusion au mouvement politique que l'AP envisage de faire, en déclarant que l'AP les a informés de ces mouvements, tout en disant: "L'AP et la présidence nous ont informés qu'ils ont l'intention de mener un mouvement politique et nous sommes avec tout mouvement, en conformément au consensus et ce qui a été convenu depuis des années".
Mechaal a déclaré qu'il serait déraisonnable de ne pas construire sur la balance de l'expérience des négociations, cet amère balance et sur le comportement de Netanyahu et l'impuissance internationale et la complicité américaine.
Il a également exhorté la construction du mouvement politique, de la lutte, la résistance et la diplomatie, et à travailler ensemble pour tracer les chemins et les mécanismes du mouvement et de regrouper tous les papiers de la force et être des partenaires dans la décision de la guerre et la paix.
Mechaal a conclu, en appelant la présidence, le Fatah, et toutes les factions à accélérer à tenir le cadre leader provisoire de l'OLP et résoudre le problème de l'endroit de la réunion.

UNRWA : 111 de nos installations ont été endommagées lors de la guerre contre Gaza

L'UNRWA a déclaré que 111 de ses installations ont été endommagées dans la dernière agression sioniste sur la Bande de Gaza, dont trois ont été complètement détruites et ont besoin d'une reconstruction immédiate.
UNRWA a confirmé dans un communiqué qu'elle a commencé l'évaluation des dommages causés à ses installations à la suite de la guerre de Gaza, qu'elle a appelé "les actions d'hostilité entre le Hamas et Israël".
Elle a dit que les équipes du programme de l'infrastructure et le développement des camps ont visité les installations endommagées depuis la mi-juillet pour évaluer les dégâts.

Série de perquisitions à Naplouse et Bourin

Les forces armées de l'occupation israélienne ont pris d'assaut le lundi à l'aube 8/9, le village de Bourin au sud de la ville de Naplouse et ont envahi plusieurs maisons.
Des témoins oculaires ont déclaré que d'importantes forces de l'armée israélienne ont pris d'assaut le village de Bourin après minuit, en lançant des bombes lumineuses pour l'éclairage du ciel dans la ville, et ont envahi plusieurs maisons, en les fouillant et saccageant, dont celle de l'artiste populaire, Qassaim al-Najjar, qui est connu pour ses chansons de soutien à la résistance.
Les témoins ont ajouté que les soldats occupants ont soumis un certain nombre de citoyens palestiniens à un interrogatoire sur le terrain sans enregistrer de cas d'arrestations.
Dans la ville de Naplouse, des dizaines de patrouilles israéliennes ont envahi le quartier de Ras el-Ein et se sont stationnées dans la rue des martyrs, où les soldats ont commencé à envahir un certain nombre de boutiques et de magasins près de l'école d'Abdul-Moughith al-Ansari.
Des dizaines de jeunes hommes palestiniens ont fait face aux forces armées occupantes, en lançant des pierres, tandis que les soldats israéliens ont lancé des bombes assourdissantes.

L’aéroport de Ben Gourion, image de l’échec de la guerre sioniste contre Gaza

Les occupants sionistes ont mené une guerre des plus dévastatrices contre la bande de Gaza. Mais la résistance palestinienne a pu défier leur machine de guerre, la plus puissante de la région. Et l’aéroport de Ben Gourion en est le symbole. A travers cet aéroport, la résistance palestinienne a pu imposer l’équilibre des forces et l’usure de l’économie israélienne.
Des milieux économiques sionistes avouent que la fréquentation de l’aéroport de Ben Gourion a baissé de 26.4%, l’aéroport ayant été sous la menace de la résistance.
Le journal hébreu Maariv a confirmé, dans son numéro du dimanche 25 août, que ces pertes pourraient être révisées vers le haut. Ces pertes font partie des pertes de tous les services économiques et vitaux de l’Entité sioniste. Ces chiffres sont petits, car on n’a pas encore tout compté, disent des experts économiques.
Des aéroports alternatifs
Mohammed Bachar travaille dans le secteur du tourisme. Il remarque que, pendant l’agression sioniste contre la bande de Gaza, partout dans les aéroports du monde, il est devenu fréquent de voir des panneaux annonçant l’annulation des voyages partant vers "Israël", ce qui a créé un état de panique sans précédent.
L’aéroport de Ben Gourion a perdu sa réputation de lieu sûr. C’est la première fois que l’entité sioniste se trouve obligée d’arrêter le travail dans cet aéroport, même partiellement.
La chute de l’avion malaisien par un missile égaré en dessus de l’Ukraine, pendant la guerre contre Gaza, a causé un grand tort à l’aéroport de Ben Gourion, souligne-t-il. En fait, les dires du gouvernement de l’occupation israélienne que les roquettes de la résistance palestinienne ne sont pas précises n’ont pas eu d’effet, un missile égaré pourrait à tout moment causer une catastrophe comme cela a été le cas en Ukraine.
Une confiance perdue
Mohammed Abou Mottar, Palestinien des territoires occupés en 1948, a l’habitude de voyager en empruntant l’aéroport de Ben Gourion. Il n’y a jamais vu la fréquentation si basse. C’est remarquable à l’œil nu, confirme-t-il.
Les autorités de l’occupation sioniste mènent des campagnes de désinformation pour que la situation semble normale. En vain. Personne n’est dupe. Les juifs eux-mêmes ne croient plus aux paroles de leur gouvernement.
L’atterrissement d’une roquette de la résistance palestinienne aux environs de l’aéroport et d’une autre sur ses murs n’a pas arrangé les choses.
Le Palestinien Mohammed Chadad, de la ville de Tulkarem, remarque que les avions étaient obligés de changer leurs lignes. Ils passaient par la Cisjordanie, comme une alternative à leurs couloirs habituels.
Il ajoute finalement que les habitants de la ville de Tulkarem entendaient le bruit des avions israéliens, un cas inexistant avant la guerre contre la bande de Gaza. Ce bruit était une source de joie. En fait, les habitants de cette ville palestinienne étaient contents de voir la résistance palestinienne réussir à perturber le ciel pour les occupants sionistes et à brûler la terre en dessous de leurs soldats.

Hébron : Un médecin en grève de la faim après son arrestation par la sécurité préventive

La famille du médecin Feras al-Qawassemi (31 ans) a déclaré que son fils a annoncé une grève de la faim illimitée dans les prisons de la sécurité préventive après son arrestation hier dimanche 7/9.
Dr. al-Qawassemi est un ex-détenu des prisons de l'AP et de l'occupation israélienne, il est le fils de la sœur de Dr. Aziz Dweik, le président du conseil législatif palestinien.
Les services de la sécurité préventive ont kidnappé al-Qawassemi en raison de sa participation au festival de la victoire organisé vendredi par le mouvement du Hamas dans la ville d'Hébron, où il a prononcé le discours du Hamas.

Israël reçoit un sous-marin à la pointe de la technologie

La radio hébreu a déclaré que la Marine israélienne a reçu un nouveau sous-marin nommé Le Dragon, en disant qu'il est le quatrième de ce type à la pointe de la technologie.
Elle a ajouté que ce sous-marin a été également doté de moyens spéciaux qui lui permettent de rester sous l'eau pendant de très longues périodes. Le sous-marin se dirige actuellement vers Israël depuis les chantiers navals dans le nord de l'Allemagne, où il a été produit.
Il est prévu qu'il arrivera à la ville occupée de Haïfa dans environ deux semaines, et que la Marine israélienne recevra d'autres sous-marins du même type, dont un l'année prochaine et l'autre dans 5 ans.

Shakhsheer se rendra à Gaza la semaine prochaine

Le ministre palestinien de l'éducation et de l'enseignement supérieur, Khawla Shakhsheer, a annoncé qu'elle se rendra à Gaza la semaine prochaine pour la nouvelle année scolaire dans l'enclave.
La nouvelle année scolaire commence dans la Bande de Gaza en début de semaine prochaine, tandis que la Cisjordanie occupée a entamé sa rentrée la semaine dernière.

Les canonnières israéliennes ciblent les pêcheurs dans la mer de Gaza

L'armée de l'occupation israélienne a déclaré que ses forces marines ont tiré des tirs de sommation en l'air vers les barques de pêcheurs palestiniens, sous prétexte qu'elles ont violé la distance de pêche autorisée dans la mer de Gaza, le lundi matin 8/9.
Le site web hébreu "Wala" a déclaré que l'armée a ouvert le feu près des barques, sans faire de dégâts ni de blessés.
Le site a ajouté que l'armée a ouvert le feu d'avertissement 6 fois depuis le début du cessez-le-feu, il y a deux semaines, dans le but d'éloigner les pêcheurs.

Les colons profanent les esplanades d'al-Aqsa

Un groupe de colons juifs a pris d'assaut lundi matin les esplanades de la mosquée bénie d'el-Aqsa via la porte des Maghrébins.
Selon des sources locales, l'un de ces colons extrémistes a tenté d'effectuer des rituels talmudiques, mais il a été arrêté par l'un des gardiens d'al-Aqsa, qui a été attaqué par les colons.
Les fidèles qui se trouvent de manière continue dans la mosquée bénie d'el-Aqsa ont répété  "Allah est le plus grand", lorsqu'ils ont fait face aux invasions des colons, tandis que la police de l'occupation a kidnappé l'un des fidèles à la porte d'Alqatanin.

20 palestiniennes détenues dans les prisons de l'occupation

Un centre juridique palestinien a déclaré que le nombre de femmes palestiniennes détenues dans les prisons de l'occupation israélienne dans des conditions très mauvaises, s'élève désormais à 20.
Le centre d'Ahrar a déclaré lundi dans un communiqué que l'occupation a récemment arrêté deux ex prisonnières. Les deux captives sont des militantes dans les affaires des prisonniers et des prisonniers libérés et sont: la captive jérusalémite Inam Qamblo, qui a été arrêtée le 28 août lors de sa participation au festival de la victoire de la résistance dans la Bande de Gaza et la porte-parole du réseau "Anin al-Qid" en Cisjordanie occupée, Boshra Jamal al-Tawil, qui a été arrêtée le 2 juillet à l'intérieur de son domicile dans la ville de Ramallah.
Le centre a rappelé que les prisonnières palestiniennes sont des mères et des épouses de prisonniers dans les prisons sionistes.