dimanche 21 septembre 2014

Intervention du Groupe des Associations de Bagnolet sur Gaza au Conseil municipal de Bagnolet du 18/09/2014

Par 
Salam Aleikom, bonsoir à tous,
J’aimerais pour commencer dédier mon intervention aux quatre enfants martyrs assassinés par deux tirs de missiles en direct devant les médias internationaux sur une plage de Gaza alors qu’ils jouaient au football. Ils s’appelaient Zakaria Bakr, 10 ans, Ahed Bakr, 10 ans, Mohammed Bakr, 11 ans et Ismail Bakr, 9 ans. Ces quatre petits se sont retrouvés sur la plage pour fuir les bombardements de leurs quartiers, mais aussi pour jouer au foot et imiter leurs stars qu’ils avaient vues la veille à la télé puisqu’il y avait alors la coupe du monde.
Intervention du Groupe des Associations de Bagnolet sur Gaza au Conseil municipal de Bagnolet du 18/09/2014
Ils voulaient faire ce que font les enfants : ils voulaient jouer. Mais l’arméesioniste a tenu à rappeler qu’ils ne sont pas des enfants comme les autres : ils sont palestiniens. Et un enfant palestinien n’est pas un enfant, c’est une cible !
Car aujourd’hui Israël assume ouvertement sa stratégie : terroriser la population civile, qui soutient unanimement la résistance, en ciblant leurs enfants. Des journalistes du monde entier ont attesté qu’à Gaza pour survivre, il fallait s’éloigner des enfants.
Et le monde entier a vu les Israéliens chanter en cœur lors des manifestations massives de soutien à leur armée, je cite : « Demain il n’y aura pas école à Gaza, il n’y a plus d’enfants ».
Ce soir je prends la parole au nom du GAB :
- pour dénoncer l’agression barbare sioniste qui a fait plus de 2.000 morts, dont 541 enfants.
- pour dénoncer le soutien criminel de l’Etat français, en l’occurrence du Parti Socialiste (PS), à l’agression sioniste. Je rappelle ce que contenait le communiqué de l’Elysée, en date du 9 juillet 2014. François Hollande y exprimait à Israël, je cite : “toute sa solidarité [...] et il appartient au gouvernement israélien de prendre toutes les mesures pour protéger sa population face aux menaces.” Cet encouragement à Israël était donné alors que des dizaines de Palestiniens avaient déjà été massacrés et qu’Israël continuait à mettre Gaza à feu et à sang, y installant pour des semaines encore la terreur dans chaque maison, chaque école, chaque hôpital.
- enfin et surtout, je prends la parole ce soir pour demander des comptes à la municipalité de Bagnolet, puisque nous avons à Bagnolet dorénavant une municipalité PS ; et dénoncer la répression que nous avons, nous militants pro-Palestine, subie, ainsi que l’interdiction de nos manifestations de soutien.
Plus directement, puisque j’ai les responsables face à moi ici, j’aimerais avec force dénoncer le communiqué publié par la municipalité PS de Bagnolet en date du 31/07 et qui dit : « Les bombardements d’Israël ne permettent pas d’envisager une paix juste et durable. Les tirs de roquettes du Hamas qui en résultent n’y contribuent pas non plus.”
Quelle honte que ce communiqué ! Comment osez-vous mettre dos à dos l’oppresseur et l’opprimé ? Comment osez-vous condamner les tirs de roquette de la part d’une population qui subit l’horreur de la technologie militaire américano-italiano-germano-anglo-franco-israélienne la plus sophistiquée, la plus puissante et la plus meurtrière du monde ?
Vous oubliez de dire dans votre communiqué de la honte, que les Gazaouis vivent entassés, affamés et humiliés dans un camp de concentration géré par Israël, et que le blocus qu’ils subissent depuis des années fait beaucoup plus de morts que les massacres répétés eux-mêmes.
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Les Gazaouis sont, soit massacrés, soit exterminés à petit feu. Qu'attendez-vous d'eux au juste ?!
Les Gazaouis savent que les roquettes n’atteignent pas leur cible, ils ont entendu parler du « dôme de fer », et de la puissance technologique qui s'abat sur eux. Mais ils veulent montrer qu’ils résistent malgré tout, qu’ils sont là, debout, qu’ils ne plieront jamais !
Il y a eu 2.016 morts palestiniens, dont 541 enfants et 250 femmes. 75% sont des civils tués par l’armée la plus morale.
Le bilan coté israélien est de 64 soldats et de 3 civils.
Ces chiffres disent tout ! De la stratégie sioniste et de celle de la résistance.
Mohamed Deif, le commandant général des Brigades Ezzdine Al Qasam dont Israël à tué le bébé et l’épouse, avait déclaré : « Hamas vise les soldats israéliens, et ne cherche pas à nuire aux civils. Et ceci en dépit de l’assassinat délibéré des civils palestiniens par Israël. »
Pour ce qui nous concerne, nous sommes fiers d’être les relais politiques de la résistance palestinienne ici. Car nous avons choisi notre camp : celui du courage, de la justice et de la dignité. Car oui, les tirs de roquette du Hamas, du FPLP, du Jihad Islamique, bref de la résistance armée palestinienne, n’ont pas à être condamnés, mais au contraire forcent le respect et l’admiration.
Je citerai un Gazaoui qui disait avec beaucoup de lucidité : « Le monde pense que Gaza est occupée par Israël. La vérité, c'est que le monde arabe est occupé par Israël… à l'exception de Gaza !”
Et c’est pour ça qu’Israël vise les enfants : il a peur, il veut tuer la relève.
Mais la relève est là ! Et plus que jamais aujourd’hui, nous sommes convaincus que la résistance glorieuse du peuple palestinien va porter ses fruits, et que les Palestiniens libéreront bientôt leur terre du colon sioniste. Tout comme les Algériens ont libéré la leur du colon français. Ce n’est pas un hasard si l’Algérie est la référence pour la résistance palestinienne. Car les Algériens ont prouvé que la libération était possible, que la colonisation n’était pas une fatalité, que la colonisation n’est pas quelque chose d’irréversible.
Et quand viendra l’heure de la libération, les Palestiniens se souviendront, et nous avec eux, de qui a soutenu qui. Il ne sera plus temps alors de jouer sur les mots, de rester ambigu, d’être sur le ni-ni, d’être avec les deux, d’être un peu ici, un peu là, d’être et du côté de l’opprimé et du côté de la « sécurité » de l’oppresseur. Les choses seront alors simples, les Palestiniens se souviendront de qui a été leur allié, et de qui a été l’allié de l’ennemi. Et tout le monde ne sera pas le bienvenu en Palestine libérée.
Je terminerais par ces mots que nous avons tous scandés lors des manifestations interdites par le Parti socialiste : l’Algérie a vaincu, laPalestine vaincra !!!
Youcef Brakni, pour le GAB

La Palestine et les acteurs régionaux : qui a perdu la boussole ?

Fadwa Nassar
21 septembre 2014

Depuis la récente agression sioniste contre la bande de Gaza, les questions et les commentaires relatifs à la position des différents acteurs régionaux se précipitent : qui a soutenu la résistance palestinienne et qui a soutenu l’agresseur colonial ? Pourquoi les peuples arabes et leurs directions politiques, nationalistes ou islamistes, n’ont pas envahi les rues de leurs capitales pour modifier la position de leurs gouvernements qui, pour le moins qu’on puisse dire, n’ont pas apporté l’aide nécessaire à la résistance ? Il va sans dire, par ailleurs, que la résistance héroïque du peuple palestinien à Gaza aurait pu remporter une victoire plus fracassante si les différents acteurs régionaux, peuples et gouvernements, n’avaient pas failli à leur devoir. C’est le sens des différentes déclarations des dirigeants de la résistance palestinienne qui ont tenu à souligner que, dans le contexte régional et mondial actuel, la résistance a cependant remporté la victoire sur l’ennemi au cours de cette agression qui a duré 51 jours.
Dès le début de l’agression, les sionistes avaient déclaré que des Etats régionaux les appuyaient, comme ce fut le cas en 2006, lors de l’agression sioniste contre la résistance du Hezbollah au Liban, et même plus. Ces Etats ont espéré, une fois encore, que l’esprit même de la résistance soit éradiqué du champ politique arabe, et notamment palestinien, et que la bande de Gaza soit finalement soumise au diktat sioniste et américain, avec la bénédiction européenne et internationale. Mais, pour ces Etats, la résistance palestinienne ne représente qu’une partie de l’ennemi à abattre, l’autre partie étant l’Iran et le Hezbollah, deux acteurs refusant toujours de reconnaître la légalité de la présence coloniale sioniste en Palestine, malgré toutes les pressions, internes, régionales et mondiales exercées sur eux, notamment depuis 2006. Ces deux acteurs ont réussi, avec la Syrie d’avant 2011, à aider la résistance militaire palestinienne en armant et en formant les combattants à l’utilisation de différents armements dans les bases en Iran et en Syrie, et en assurant leur acheminement vers la Palestine. Ce rôle assumé par ces acteurs régionaux fut une des causes de la guerre mondiale déclarée contre eux, masquée par « le nucléaire iranien », « le croissant shi’ite », « le régime corrompu » etc…
Les révoltes arabes, suivies par la montée au pouvoir des Frères Musulmans dans plus d’un pays, ont profondément modifié la situation, malgré leur échec : coup d’Etat « populaire » en Egypte, retrait du gouvernement en Tunisie, guerre civile et internationale en Lybie et au Yémen. Soutenus par le Qatar et la Turquie, les nouveaux pouvoirs, quand ils furent plus ou moins stabilisés, ont plié sous les pressions américaines et européennes et craint d’affronter l’entité sioniste : l’Egypte de Morsi a maintenu les accords de Camp David et tous les accords néfastes à la souveraineté du pays, comme les accords conclus sous Moubarak relatifs aux « Zones Industrielles » communes avec l’entité sioniste, pendant que les Frères Musulmans de Tunisie tergiversaient quant à la criminalisation de la normalisation avec l’occupant, pourtant incluse dans leur programme et réclamée par de larges couches de la population tunisienne. Faut-il expliquer ces attitudes par le rapport de forces sur la scène internationale (thèse développée par le penseur arabe Mounir Shafiq qui considère qu’une révolution ne peut réussir que lorsqu’elle parvient à profiter d’un déséquilibre dans le rapport de forces international), ou par la nature du pouvoir et de l’idéologie des groupes issus des révoltes arabes ? Quoiqu’il en soit, malgré l’adhésion des Frères Musulmans à l’idée de la libération de la Palestine, leur pratique fut très en-deçà de ce qui était attendu de pouvoirs se réclamant des peuples. Le rôle joué par la Turquie, qui a des relations développées avec l’entité sioniste et l’OTAN (malgré quelques changements survenus depuis quelques années) et par le Qatar (qui a normalisé ses relations avec l’occupant sous diverses formes et qui abrite une base militaire américaine), qui soutiennent et ont soutenu le pouvoir des Frères Musulmans, ne contribue certainement pas à faire le saut nécessaire pour se rallier au camp de la résistance.
Car ouvrir à Hamas les portes des Etats-Unis et des pays européens en contrepartie de l’abandon de son objectif stratégique n’est pas soutenir la résistance, ou bien agiter une proposition d’accord pour un cessez-le-feu sous la garantie américaine et européenne (d’ailleurs immédiatement rejeté par Mohammad Dayf, dirigeant des Brigades d’al-Qassam) pour contrer toute garantie de l’Egypte de Sissi, signifie tout simplement creuser les alignements déjà présents entre deux axes : l’Arabie Saoudite, les Emirats et l’Egypte, d’une part et le Qatar et la Turquie d’autre part, pour ne citer que les principaux acteurs. Si l’un des axes a été franchement hostile à la résistance, l’autre axe a soutenu une partie de la résistance dans le but de la faire plier vers un règlement « juste » parrainé par les Etats-Unis et l’Union européenne. Ces alignements ont certainement nui à la résistance palestinienne dans son ensemble et sont loin de lui assurer une couverture arabo-islamique, nécessaire pour toute victoire aussi bien politique que militaire.
Il est certainement vrai que le pouvoir égyptien actuel n’est pas l’allié de la résistance, mais il reste un acteur clé nécessaire à la Palestine, sur les plans stratégique et géographique, tout comme l’est le pouvoir jordanien, qui affiche d’ailleurs une hostilité encore plus grande à toute idée de résistance : des formations palestiniennes y sont interdites même de passage, comme c’est le cas pour tout membre du Mouvement du Jihad islamique (Parmi les dirigeants des formations palestiniennes, seul Abu ‘Imad Rifaï a été interdit, par deux fois, de se rendre en Jordanie pour assister à une réunion dans le cadre de la reconstruction de l’OLP).
La Palestine est-elle la boussole des formations politiques arabo-musulmanes ? Il peut être injuste de poser la question, mais les pratiques des uns et des autres soulèvent de nombreuses questions. Si les partis nationalistes arabes n’ont jamais nié leur adhésion à la volonté de libérer la Palestine, toute entière, « du fleuve à la mer », seuls certains d’entre eux ont poursuivi dans la pratique leur militantisme en sa faveur.
Mais pour certains mouvements et partis islamistes, l’intérêt pour la Palestine ne s’est manifesté qu’avec la naissance du Hamas ou même la victoire du Hamas aux élections législatives de l’Autorité palestinienne en 2006, y compris au sein de certaines formations des Frères Musulmans, considérant que le Hamas est leur branche en Palestine. Selon cette vision, le conflit avec l’entité sioniste serait comparable, plus ou moins, avec tout conflit existant contre un régime arabe, quel qu’il soit. La Palestine occupée et arrachée à la nation, ne serait pas la boussole de leur lutte, puisque l’entité coloniale est jugée de la même manière que les régimes répressifs et non comme une entité coloniale de peuplement qu’il faudrait extirper de la région, ce qui d’ailleurs fait croire à certains que les récentes agressions sionistes sont uniquement dirigées contre le Hamas, et que le conflit entre ce dernier et l’Autorité palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas serait de même nature.
D’où l’importance de la position de la république islamique d’Iran, depuis que son fondateur et regretté père spirituel, l’Imam Khomeyni, a déclaré la Palestine et al-Quds la boussole des peuples musulmans, ce qui signifie que les conflits entre les musulmans peuvent être réglés par des accords et des ententes, mais non pas celui qui existe entre les peuples musulmans et l’entité sioniste. Cette attitude est non seulement « religieuse » dans le sens étroit du terme (lutte contre « al-istikbar »), mais civilisationnelle, historique, géographique et géostratégique. L’entité sioniste est le « mal absolu » et les Etats-Unis, « le grand Satan ». Au-delà des slogans qui font rire certains, l’imam Khomeyni a tracé la position de la nation contre l’ennemi sioniste et son protecteur, l’impérialisme américain. Ni les Etats-Unis, ni l’Europe, ni l’ONU ne peuvent aider à « régler le conflit », au contraire. Concernant la Palestine, l’Iran ne négocie pas et refuse de le faire dans le cadre des négociations sur le nucléaire, ce qui a fait dire à certains que l’Iran ne se préoccupe pas de la Palestine, souhaitant le voir participer au règlement du conflit, en tant que puissance régionale(!).
Parce que la libération de la Palestine est le devoir de tous les peuples arabo-musulmans, et que leur unité est nécessaire pour ce but, ils doivent rejeter toutes les tentatives impérialo-sionistes de leur désigner comme ennemis des acteurs régionaux connus pour leur antisionisme profond et radical et qui ont fait leur preuve en combattant les sionistes, en remportant des victoires contre eux et en soutenant la résistance palestinienne jusqu’à présent, dans les actes et non dans les discours, et qui refusent de normaliser toute relation avec l’ennemi. Comme ils doivent par contre se tourner contre toutes les tentatives de normalisation des relations avec l’occupant sioniste, dans les domaines les plus divers, normalisation qui menace déjà le tissu social et politique de nombreuses sociétés, par le biais des relations entretenues avec des structures européennes ou américaines.
La mobilisation populaire arabo-musulmane pour la libération de la Palestine exige de nombreux sacrifices comme elle réclame un approfondissement de la réflexion et de l’étude, pour essayer de comprendre justement comment le sionisme et ses alliés impérialistes, Etats-Unis, Union européenne et autres, tentent non seulement de nous diviser et de créer des entités territoriales servant leurs intérêts, mais nous empêchent de concevoir la Palestine faisant partie de notre nation arabo-musulmane, toute la Palestine, du fleuve Al-Urdun à la Mediterranée, et qu’il est de notre devoir de la libérer. 
Transmis par l'auteur

Dans Khuza’a dévasté par les bombardements, la vie malgré tout ... Photos

La guerre d’Israël contre Gaza s’est peut-être interrompue, mais la lutte du peuple de Khouza’a continue.

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Beaucoup de résidents sont revenus s’installer au milieu des ruines de leurs maisons - Photo : MEE
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Les membres de la famille Al-Najjar sont assis devant des tentes de fortune qu’ils ont montées à côté de leurs trois maisons détruites, dans l’un des quartiers dévastés de Khuza’a, un grand bourg d’environ 10 000 habitants dans le sud-est de la bande de Gaza.
Comme beaucoup d’autres familles dans Khuza’a, ils restent à attendre de l’aide - une aide supposée venir des Émirats - et reconstruire quelque chose qu’ils puissent de nouveau appeler leur maison.
Leur situation est sombre. Non seulement l’aide ne vient pas, mais ils sont encore traumatisés par ce qui est arrivé à leur famille et leur village à la fin de juillet lors de l’offensive israélienne. La famille, avec la plupart des habitants du village, a dû fuir l’attaque israélienne.
L’un d’eux, âgé de 63 ans, Fada Ahmed al-Najjar, nous dit : « Il y avait des bombardements partout. Nous avons vu des gens mourir devant nos yeux quand nous courions. C’était à en perdre la raison ... »"
Un jeune membre de la famille, Emad, âgé de 20, a été tué avant qu’il ne puisse fuir les chars qui ont encerclé la zone. Sa famille l’a retrouvé mort plusieurs jours après quand ils sont retournés sur place à l’occasion d’un court cessez-le feu. Jusqu’à ce moment-là, leurs maisons ont été réduites en cendres. Le cessez-le feu n’a pas tenu, et ils ont dû fuir à nouveau.
Avec l’annonce d’une trêve à long terme, ils sont revenus une fois de plus, pour s’installer au milieu des ruines. Ils n’ont pas d’eau courante, pas même une salle de bains et de l’électricité que quelques heures par jour. Simplement pour se laver, ils doivent se rendre chez des parents dans Abasan al-Kabira, à plus d’un kilomètre.
Malgré l’écrasante dévastation, de nombreuses personnes, comme la famille Najjar, sont rentrées chez elles. Certains survivent dans des maisons à moitié détruites qui menacent constamment de s’effondrer. Des cartons, des morceaux de bois et de plastique couvrent d’énormes trous causés par les bombardements israéliens. Des rideaux tentent d’offrir une intimité et une certaine protection contre les éléments, là où les murs ont disparu.
Beaucoup craignent que la guerre ne revienne et ils pourraient avoir à faire face à de nouvelles attaques et encore de plus grande envergure. Les pluies sont attendues d’ici un à deux mois et les tentes et les maisons partiellement détruites permettent difficilement de se protéger du mauvais temps. Et pas seulement pendant l’hiver prochain... L’ampleur de la destruction de Khuza’a signifie qu’il faudra probablement des années pour que le village soit reconstruit.
Khuza’a a été particulièrement visé lors de l’offensive israélienne. Des bombardements massifs et des tirs d’artillerie ont précédé l’invasion terrestre du village le 23 juillet. Beaucoup de gens ont été tués ou blessés dans leurs maisons, ou abattus lorsqu’ils fuyaient, ce qui est une violation flagrante du droit international.
Pendant des jours, les ambulances n’ont pu atteindre le village pour sauver les blessés. Certains ont été laissés sur place saignant à mort. Des dizaines de jeunes hommes ont été kidnappés et emmenés en prison en Israël. Beaucoup de gens sont toujours portés disparus. Certains auraient été utilisés par l’armée israélienne comme boucliers humains.
Durant le cessez-le-feu de courte durée, quand les médias ont finalement pu accéder au village, les scènes étaient de celles que personne ne pourra oublier. La destruction et la mort - et l’odeur de la mort - étaient partout, tandis que, parmi les vivants, ceux qui ne creusaient pas pour rechercher désespérément leurs proches essayaient de rassembler une partie de leurs biens. Les rapports des organisations de défense des droits de l’homme indiquent que des crimes de guerre ont été commis dans Khuza’a, justifiant largement une enquête internationale approfondie. La justice est aussi quelque chose que les habitants de Khuza’a attendent.
Pourtant, la vie a commencé à nouveau, même au milieu de cette horrible destruction. Des décombres ont été enlevés pour donner l’accès aux voitures dans la rue principale. De jeunes gens recueillent des blocs de ciment pour reconstruire des pièces en ruines. Un salon de coiffure fonctionne en permanence - le patron et ses clients ne se laissant pas décourager par l’absence d’une paroi en avant de son salon.
L’odeur alléchante des falafels remplit l’air du soir. À la périphérie du village, une femme commence à faire du pain dans un Taboon, un four traditionnel en terre. Bientôt, sa délicieuse production sera cassée en morceaux et distribué aux enfants, dont la plupart seront bientôt endormis dans des tentes. Les adultes sont assis devant leurs maisons détruites surtout pour bavarder avant d’aller dormir. Certains enfants montrent des véhicules à une distance proche, et nous disent que ce sont des jeeps israéliennes. La frontière et le point de départ de toute prochaine attaque, se trouvent à seulement quelques centaines de mètres.
Les soldats israéliens ont quitté le village mais les souffrances qu’ils ont infligées ici dureront très longtemps. La guérison est irrépressible, mais cependant tellement difficile quand il faut vivre au milieu de toutes ces ruines.
http://www.middleeasteye.net/in-dep...
Traduction : Info-Palestine.eu

Israël affiche son pessimisme sur les négociations avec les Palestiniens

Le ministre israélien du Renseignement Youval Steinitz a déclaré dimanche avoir peu d'espoir qu'Israéliens et Palestiniens parviennent à une "solution à long terme" dans la bande de Gaza, lors des discussions prévues mardi au Caire.
"Les discussions au Caire ne m'inspirent pas de grands espoirs tant que le Hamas n'acceptera pas la démilitarisation de la bande de Gaza et son désarmement", a affirmé ce proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu à la radio publique. "Or je ne vois malheureusement pas que le Hamas accepte ces principes, si bien qu'à part une reconstruction immédiate (de Gaza) il n'y a pas de solution réelle à long terme pour la situation", a ajouté le ministre dont le pays fait de la démilitarisation de Gaza la condition sine qua non à sa reconstruction.
Des responsables palestiniens et égyptiens ont annoncé samedi la reprise la semaine prochaine des négociations pour consolider la trêve à Gaza. Dimanche, un haut responsable israélien a confirmé à l'AFP que ces pourparlers indirects auraient lieu mardi au Caire par l'intermédiaire de l'Egypte.
Israéliens et Palestiniens ont conclu le 26 août un accord mettant fin à 50 jours de conflit à Gaza --près de 2.200 morts côté palestinien, en grande majorité des civils, et 73 côté israélien, quasiment tous des soldats.
Selon cet accord, les sujets les plus sensibles --la construction d'un port, la rénovation de l'aéroport de Gaza et l'échange de prisonniers palestiniens contre les dépouilles de soldats israéliens-- devaient être rediscutés sous un mois.

Hébron : L'occupation mate une marche et arrête 4 solidaires étrangers

Les forces armées de l'occupant israélien ont arrêté, le samedi 20/9, quatre solidaires étrangers après avoir maté une marche pacifique au sud de la ville d'Hébron dans le sud de la Cisjordanie occupée.
Des sources locales ont déclaré qu'une marche pacifique organisée par des citoyens palestiniens et des militants étrangers dans le Kherbat de Soussia, à l'est de Yatta, pour exiger le retrait des tentes des colons ont été érigées récemment dans la région, indiquant que les forces armées occupantes sont arrivées sur les lieux pour protéger les colons, et ont commencé à mater la marche, tout en arrêtant 4 solidaires.
Les sources ont ajouté que la marche a été organisée dans une tentative de maintenir les terres des citoyens menacées de confiscation à l'est de Yatta, où l'occupation israélienne vise à établir des projets de colonisation sur ces terres après le vol de leur propriétaires.

Les pêcheurs de Gaza et leur périple parmi les vagues et sous l’occupation

Dès que le soleil commence à retirer ses rayons pour laisser la place au noir, les pêcheurs palestiniens de la bande de Gaza poussent leurs barques sur les vagues agitées de la mer. Ils prennent leurs barques et la mer pour chercher quelque chose à mettre sous la dent de leurs enfants.
Les pêcheurs de la bande de Gaza ne font pas seulement face aux dangers de la mer, mais surtout aux agressions des occupants. La marine sioniste les persécute en effet, quotidiennement. Pas une nuit ne passe sans qu’ils soient l’objet de tirs, de confiscation de leurs matériels, d’arrestations, sans aucune raison donnée.
L’accord de la dernière trêve donne aux pêcheurs palestiniens le droit d’aller en mer à une distance de six miles, une distance qui devrait s’allonger graduellement jusqu’à douze miles. Mais trois, six ou douze miles, cela ne change rien aux souffrances des pêcheurs.
Les poissons lointains
Zyad Jarbou, 47 ans, parle de ces cabines où les pêcheurs consignent leurs matériels. Ils venaient d’avoir des cabines plus spacieuses et plus sûres que celles d’auparavant. Ils en étaient satisfaits. Mais les occupants sionistes les ont bombardées pendant leur guerre contre Gaza. « Où mettons-nous nos affaires, maintenant ? », se demande Zyad.
Maintenant, ils ont le droit d’aller en mer jusqu’à une distance de six miles, au lieu de trois, mais cela ne change rien, vu que le lieu où il y a des poissons en nombre suffisant ne se trouve qu’à une distance de vingt miles. C’est à cette distance qu’il y a beaucoup de rochers que les poissons prennent pour domicile, en grand nombre.
Actuellement, il y a beaucoup de poissons, et la prolongation de trois miles à six est bénéfique, tout de même. Elle pourrait être le prélude pour une autre prolongation de vingt miles, avoue et espère le pêcheur.
Les agressions continuent
Les navires militaires sionistes ne respectent point ses engagements. Elles continuent leurs tirs et leurs arrestations.
Puis la marine sioniste a restreint la distance de pêche à cinq miles, au lieu des six imposés par l’accord de la trêve. Elle a même mis des repères interdisant aux pêcheurs de les dépasser.
Mohammed Al-Hassi, 31 ans, a pris le métier de la pêche de son père et de son grand-père. L’armée de l’occupation sioniste l’a blessé et a tué son collègue durant son travail. Ces agissements sionistes reflètent l’ampleur des souffrances des pêcheurs.
Et pour ce qui est des cabines bombardées par les occupants, Al-Hissi dit : « Ces nouvelles cabines nous étaient très utiles. Nous y mettions nos vêtements, nos outils, nos poissons. Son bombardement nous a causé de grandes pertes, estimées à plusieurs milliers de dollars ».
Et quant à la nouvelle distance de pêche, Mohammed reconnaît une petite amélioration. De nouvelles sortes de poissons se trouvent désormais dans les filets des pêcheurs. Si la distance allait encore plus loin, l’amélioration de la pêche serait évidemment meilleure.
Mais la quantité de poissons sortie de la mer reste insuffisante et coûteuse, ce qui explique la montée des prix, constate Mohammed.
Les agissements des occupants sionistes et la destruction de leurs cabines ont détérioré les conditions des pêcheurs palestiniens, dit Zyad Banat. Et il n’y a personne pour écouter leurs dires, leurs plaintes, leurs souffrances.

Jénine : L'occupation réprime les Palestiniens sur le barrage de Doutan

Les forces armées de l'occupation israélienne ont arrêté samedi soir des citoyens palestiniens sur le barrage militaire de "Doutan" au sud-ouest de Jénine, et les ont opprimés et interrogés sur place par un officier des renseignements israéliens.
Des sources locales ont déclaré que les soldats israéliens stationnés sur le barrage militaire de Doutan, les ont détenus durant plusieurs heures, tout en fouillant les véhicules de manière provocatrice, en saccageant les sièges des véhicules.
Les sources ont ajouté que les forces armées occupantes poursuivent la répression des citoyens palestiniens sur le point de contrôle de Doutan sur la route menant à Toulkarem depuis plusieurs jours, ce qui a soulevé leur mécontentement.

L'armée israélienne confirme la chute de l'un de ses drones au Liban

L'armée de l'occupant israélienne a confirmé le samedi 20/9, la chute de l'un de ses drones alors qu'il survolait le Liban.
Le porte-parole de l'armée de l'occupant israélien a déclaré dans un communiqué publié par la radio hébreu qu'un drone israélien s'est écrasé samedi 20/9, et est tombé à l'intérieur des territoires libanais lors d'une mission de reconnaissance de routine, attribuant l'incident à un défaut technique dans le moteur de l'avion.
Il a ajouté que les autorités de l'armée commenceront une enquête pour savoir les circonstances de l'incident.
Des médias libanais ont déclaré samedi que l'avion israélien de type "MK" a atterri dans la région de Marjayoun dans le sud du pays, soulignant que le drone avait été déplacé dans une caserne appartenant au commandement de l'armée libanaise.

L'est de Naplouse : L'occupation arrête un citoyen palestinien sur un barrage militaire

Les forces armées de l'occupant israélien ont arrêté la nuit dernière un citoyen palestinien sur un barrage militaire à l'est de la ville de Naplouse dans le nord de la Cisjordanie occupée.
Des témoins oculaires ont déclaré au correspondant du CPI que les soldats israéliens ont stoppé le véhicule utilisé par le citoyen Abdul-Latif Hanani lors de son passage sur le point de contrôle militaire de Beit Fourik à l'est de la ville et puis il a été transféré dans l'une des jeeps vers une direction inconnue, après avoir vérifié sa carte d'identité.
Les forces armées occupantes ont renforcé leurs mesures sur le barrage installé sur l'entrée du village de Beit Fourik et ont entravé la circulation de la sortie et l'entrée dans le village, en plus de fouilles minutieuses des voitures des citoyens palestiniens.

Les dispositifs de l’Autorité libèrent un journaliste détenu pendant 2 jours

Les dispositifs de l’Autorité Palestinienne ont libéré vendredi soir le photographe de la chaine Falastine Al Yaoum à Jénine après l’avoir détenu pendant 2 jours sans aucune raison.
Le journaliste Moujahid Al Saadi a déclaré au CPI qu’ « il a été libéré en fin d’après-midi, sans conditions ni caution » il ajoute « qu’il a été auditionné pour des publications sur sa page Facebook. Il est accusé d’avoir critiqué un responsable de l’Autorité d’après des hommes de droit »
Saadi considère que ce qu’a commis l’Autorité est « une tentative de me terroriser moi, en tant que journaliste, selon des agents  des renseignements afin de m’empêcher de partager ma lettre et transmettre la vérité. Mais jamais ni l’Autorité ni qui que ce soit ne pourront atteindre cet objectif »
Le dispositif des renseignements de la sécurité de l’autorité palestinienne avait incarcéré vendredi à deux heures du matin le photographe de la chaine Falastine Al Yaoum le journaliste Saadi après avoir encerclé sa maison de Jénine sans aucun mandat d’arrêt.
L’arrestation de Saadi a été accompagnée d’une forte mobilisation dans les institutions médiatiques et juridiques. Les institutions ont considéré cela comme une censure des journalistes. C’est la seconde fois que Saadi se fait arrêté par les dispositifs de l’Autorité, en effet il a été arrêté le 15 juillet dernier alors qu’il couvrait une manifestation de colère à Jénine contre l’agression de l’occupation contre la bande de Gaza. Il avait été arrêté de minuit à 10h du lendemain matin. Saadi est un détenu libéré d’une incarcération qui a duré 4 ans, de 2005 à 2009.

Haaretz : l'occupation a arrêté 260 enfants de Jérusalem en deux mois

Des sources de presse hébreux ont révélé que l'occupation sioniste a arrêté 260 enfants palestiniens de la ville occupée de Jérusalem au cours des deux derniers mois.
Le journal "Haaretz" a expliqué dans un rapport publié sur son site Internet que l'occupation a accusé ces enfants Jérusalémites détenus de résistance à l’entité sioniste, soulignant que ces accusations sont « sans précédent », selon le journal.
Dans le même contexte, il a indiqué que les forces de police de l’occupation ont arrêté pendant les mois de Juillet et d’Août derniers plus de 750 citoyens de Jérusalem dont le tiers sont des enfants (la majorité d’entre eux ont moins de 12 ans) accusés d'avoir attaqué les colons juifs et d'avoir jeté des pierres sur la police israélienne.

Député Jordanien : Des menaces égyptiennes empêchent notre entrée à Gaza

Un député jordanien a annoncé le retour de la délégation jordanienne à Amman qui a quitté le Caire ce samedi après avoir été menacé en Egypte qui a empêché la délégation de rejoindre Gaza.
 Al Saoud n’a pas apporté de détail sur les menaces sécuritaires. Il a simplement déclaré : « l’ambassade jordanienne au Caire et les autorités égyptiennes ont informé les membres de la délégation que les services de sécurité du pays n’ont pas été capables de fournir la sécurité nécessaire après les explosions consécutives qui ont eu lieu lors des derniers jours dans la même route que la délégation »
La délégation parlementaire de Jordanie était décidée à rentrer à Gaza à travers le passage frontalier de la bande de Gaza mercredi dernier mais les explosions qui ont lieu dans la zone et qui ont fait plusieurs morts et blessés dans les rangs de l’armée égyptienne ont fait d’Al Arich-Rafah une zone militaire fermée. La délégation parlementaire a surement été empêchée d’arriver au passage de Rafah à cause de ces explosions.

L’occupation prend d’assaut la région d’al-Khader et lance une campagne de perquisitions

Les forces d'occupation sionistes ont pris d'assaut dimanche après-midi (21-9) le village d'al-Khader au sud de Bethléem au sud de la Cisjordanie occupée.
Selon des témoins oculaires à notre correspondant, les forces d'occupation ont pris d'assaut la ville par l'entrée ouest et ont parcouru les rues puis ont lancé une campagne de raids et de perquisitions dans les maisons et les magasins.
Les témoins ont ajouté que plusieurs agents du renseignement de l’occupation, accompagnés par des soldats, ont mené de nombreuses enquêtes sur le terrain sans effectuer d’arrestations.

Des colons accompagnés par des rabbins extrémistes prennent d’assaut al-Aqsa

Des groupes de colons ont pris d'assaut dimanche matin les cours de la mosquée d’Al-Aqsa à partir de la Porte des Maghrébins sous la protection de la police israélienne et des unités spéciales.
Des sources jérusalémites ont déclaré à notre correspondant que les colons ont procédé à l’opération de prise d’assaut sous la forme de petits groupes successifs de sorte que chaque groupe soit dirigé par l’un des rabbins extrémistes.
Elles ont souligné que les rabbins fournissent des explications sur la légende talmudique sur le mythe du temple présumé.
De leur part, les fidèles d’Al-Aqsa ont exprimé leur protestation contre ces intrusions par des cris et ont tenté d'empêcher les colons d'entrer dans la cour de la mosquée.
Les forces d'occupation continuent de confisquer les pièces d’identité des fidèles de la mosquée Al-Aqsa aux portes principales jusqu’à leur sortie de la mosquée.

Israël veut déclarer Gaza "territoire ennemi"

La radio publique de l’occupation a déclaré qu’il est prévu que le gouvernement israélien approuve, lors de sa réunion hebdomadaire, aujourd’hui la décision de déclarer la bande de Gaza "zone ennemie".
La radio a ajouté que « cette décision facilitera les procédures de traitement des procès liés aux dommages causés par le processus "des opérations militaires récentes et toute autre opération future ».
Le gouvernement de l'occupation approuvera selon la radio le tracé de la barrière de sécurité près du village de Battir au sud de Jérusalem.
Il a déclaré que la clôture sera construite en treillis métallique sans la mise en place d'un mur de béton comme c'est le cas à d'autres endroits.
La Cour suprême sioniste a étudié au cours des sept dernières années des pétitions présentées par les habitants palestiniens du village contre le tracé du mur, en soulignant que la construction du mur va conduire à la destruction de l’endroit et surtout l’appareil qui est utilisé pour irriguer les terrasses agricoles uniques dans le village.